etude generale des averses exceptionnelleshorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/... ·...
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Office de la Recherche Scientifique
1 et Technique Outre-Mer
i1
1 .
COMITÉ INTERAFRICAI N
d'ETUDES HYDRAULIQUES....... '
ETUDE GENERALE DES AVERSES EXCEPTIONNELLES
EN AFRIQUE OCCIDENTALE
\.
Rapport de sgnlhèse
parY. B11 tJ NET - MOl! E1
Ingénieur Hydrologue de l'O.R.S.l.O.M .
.AQltionProyisolre
OFfICE de la RECHERCHE SCIENTIFIQUE
et TECHNIQUE OUTRE-MER
ETUDE GENERAlE
des AVERSES EXCEPTIONNELLES
en AFRIQUE OCCIDENTALE
.. ,-
RAPPORT de SYNTHESE
par
y • BRUNET~NORET) .
Ingénieur Hydrologue à 1 vORSTON
Edition provisoire
COMITE INTERAFRICAIN
dVETUDES HYDRAULIQUES
Avril 1968
ETUDE des PLUVIOMETRIES JOURNAIJERES PONC'TUEILES
l - DONNEES dVOBSERVATIONS
LVétude des pluviométries journalières ponctuelles a été repriseentièrement :pour tous les pays dvAfrique de IV Ouest en suivant une nouvelleméthode.
Nous devons tout dVabord faire les remarques suivantes sur l~
valeur des observations.'.
Il a été fréquent que le pluviomètre installé dans une localitéait été déplacé au moment dvun changement dvobservateur ; ces déplacementsont pu ~Gteindre ou dépasser le kilomètre et modifier la position du pluViomètre par rapport à IV orographie, au vent dominant. Hais nous ne pouvons:avoir de précisions sur les anciens emplacements et il nVest pas possible detenir compte de ces modifications que nous estimerons sans importance réellepour lVétude des pluviométries journalières, étant donné le relief,en généraJpeu accentué, des régions étudiées. '
Certains pluviomètres peuvent se trouver dans des positions géfectueuses par rapport aux obstacles préexistarrcs ou qui se sont développésarbres, constructions •.• Il nVest pas question de tenir compte de ces imperfections .
Les erreurs d yobservation sont nombreuses, nous avons été téJiJ.oir.'des suivantes :
- LVobservateur néglige les dixièmes de millllüètres et arrondit systémattquement la hauteur àu millimètre inférieur. Cela peut avoir une influence;'relativement faible, sur le total annuel. "
Il arrive que certains observateurs, dans le cas de pluies supérieures:à10 mm, comptent bien le nombre dVéprouvettes de 10 mm mais écrivent en;dixièmes de millimètres le contenu de la dernière éprouvette : ainsi50,6 mm au lieu de 56 mm. Cela se vérifie facilement d? après le nombre:abusif des zéros au rang des unités, et nous n?avons pas tenu compte desannées ainsi observées. ".
Certains postes semblent munis dYéprouvettes de 6,25 mm (250 cc) dVaprèsles relevés journaliers qui sont systématiquement des multiples entiersde 6 mm. Nous nVavons pas tenu compte des années ainsi observées. ;
- 2 -
- Les négligences dVobservations sont fréquentes: IVobservateurnéglige de relever les petites averses et celles-ci sont totalisées (évaporationen moins) avec la première averse un peu forte : le nombre de joursde pluie est réduit et la plupart des totaux journaliers inférieurs à 10 nnndisparaissent. Il arrive aussi quiil nVy ait systématiquement jamais dVobservations les jours chômés : IVobservateur ou bien inscrit le total au jourouvrable suivant, ou bien répartit à son idée ce total sur les jours nonobservés.
- Un point délicat est celui de la définition du l1jour de pluie li •
Les Services météorologiques demandent des relevés à heures fixes (deux foispar jour) et comptent comme jour de pluie toute période de 24 heures (commençant après le relevé du'matin) pendant laquelle il a été mesuré au moins0,1 mm. Il peut donc se produire quVune petite pluie soit tombée dans leseau pluviométrique et ait été évaporée avant le relevé suivant. Il se peutaussi que IVheure du relevé du matin soit arrivée pendant une averse et quela hauteur totale de IVaverse soit comptée sur deux jours différents. Or ~
nous cherchons à établir la loi de répartition de la pluviométrie par périodes de 24 heures, indépendamment de IVheure du début de cette période. Dans 'certains cas, avec l'aide des fiches originales de IVobservateur, la halte~
totale peut être rétablie. Dans bien dVautres cas, cela nVest pas possible.A vrai dire, il est assez rare, sauf dans les stations météorologiques\ldVobservations ll que Pobservateur se dérange avant la fin de P averse. No-,tons de plus que certains observateurs ont manifestement compté comme pluie ~
les fortes rosées qui peuvent se produire.
Pour conclure ces remarques sur la valeur des observations , nous'pensons cependant que, dans lVensemble, elles sont bonnes, sinon il nVauraitpas été possible de dégager les tendances générales de la distribution tellesquVelles seront précisées plus loin. Nous avons utilisé les relevés des sta~tions pour lesquelles nous avions 10 années au moins de relevés journaliers'::
- SENEGAL 41 stations au total 1 195 années dVobservations- HAURITANm 18 Il Il 546 " H
- MAU 60 n 7i 1 569 Il ~~
HAUTE VOLTA 30 17 li 714 1. n
NIGER 37 Il \1 958 .. \7
-TCHAD 65 Il n 1 074 Il Il
Nord du CA}ŒROUN Il Il 17 165 ~i li
- COTE d? rvOD/E 39 I~ 11 1 063 IV Vi
- TOGO 47 Il ~'7 968 'i1 17
- DAHOH8Y 35 Il 1; 1 021 n 11
Total 383 stations 9 273 années dVobservations
- 3 -
Ne sont pas comprises dans cet effectif :
les stations côtières, cVest-à-dire celles qui se trouvent à moinsde 10 l<m du bord de la mer ou dvune lagune ;
- les stations mauritaniennes au Nord de 19° N de latitude et les stations de pluviométrie moyenne annuelle inférieure à 100 mm.
Les premières ont été éliminées a posteriori lorsque nous noussommes aperçus que la distribution des pluies journalières à ces stations nepouvait pas être assimilée à une distribution de PEARSON III ou bien pouvaitIVêtre mais avec des paramètres de distribution ne suivant pas les mêmes loisque ceux des stations de IVintérieur.
Les secondes ont été éliminées a priori, dVune part, parce queleur densité spatiale est trop faible, dVautre part, parce quVaux latitudescorrespondantes les pluies dVhiver deviennent trop importantes par rapportaux pluies dVété.
II - ~ŒTHODE d9ETup~~ :
Le nombre d9 années dVobservations, une quarantaine pour les stations privilégiées, ne permet pas dVestimer avec assez dg exactitude la valeur de la hauteur de probabilité une fois en 10 ans, uniquement au vu durangement en ordre décroissant des pluviométries journalières.
A - La représentation mathématique choisie pour la loi de probabilité de répartition des pluies journalières est une loi de PEARSON III tronquée
_l_Joo (ax) '6 -1 e-ax a d x(? x
F1 (x) est la probabilité pour que la valeur de la variable soit supérieureou égale à x.
F1 (0) est la probabilité pour que la valeur de la variable ne soit pasmIle
paramètre positif sans dimensions
1paramètre positif dont lVinverse sVexprime dans les mêmes unitésaque x
est la fonction gamma complète
j oO_x t -1 1= 0 e x dx on a introduit dans 1gexpression F1 (0) IF
afin de retrouver une probabilité de 100 %pour x = o.
- 4 -
On pourrait prendre F1 (0) égal à 365:~ , M étant le nombre
de jours de pluie par an, mais ce nombrees-c, mal connu (nombre de jours depluie inférieure à 0,1 mm non comptabilisé, relevés de petites pluies noneffectués, averses coupées en deux journées à l?heure du relevé, roséescomptées comme pluies).
Nous préférons calculer les paramètres F1 (0) (ou plutôt M) ~
et 1 par la méthode des moments. Soit m le nombre d9années d99bservationa
à la station :
- la somme des hauteurs pluviométriques ponctuelles journalières est
2 1 =mH ()a
En effet "2 1 = m M f-I-"- =J: f (x) dx, f (x) étant la densité de fréquence.
o
Dans le cas d9une distribution suivant une loi de PEARSON III
ceci se déduit des propriétés de la fonction ~ et en particulier'6
!< = a 'de la relation
r'd :::: ( ~ - 1) l't _ 1
- la somm0 de leurs carrés est :
L mH)J )$' + 1
=2 a a
- la somme de leurs cubes est ")!+ 1 y+ 21(
L3 = m 11 -- --a a a
- la somme de leurs bicarrés est)( + 3'{ ~+ 1 ~+ 2
~4 = m 11 - -a a a a
suit
- 5 ~
De façon générale, un moment dVordre K : mK sVexprimerait COITuùe
m =le
1 Y ( '6 + 1) .....• ( 't + K ~ 1)ak
~k= ITï1iI •
.;
./
B ~ il ne peut être question, avec les moyens donc nous disposons, de calculerdirectement les sommes des carrés, les sommes des cubes et les sommes desbicarrés des hauteurs pluviométriques journalières observées. Comme lespluviométries journalières ont été rangées par s·tations, en classes de 10 mmen 10 mm, nous avons déter.miné par classe la valeur moyenne de la hauteur,la valeur du carré moyen, la valeur du cube moyen, la valeur du bicarrémoyen.
Dans la tranche Amm à A+ 10 mril CA dizaine ronde) nous pouvonsassiüùler la loi de répartition à une exponenGielle (qui se transforme endroite sur le graphique 1 en coordonnées semi~logarithmiques). Les hauteursétant rangées en ordre décroissant, r1 étant le rang de la hauteur A + 10 mm
et ro celui de la hauteur A mm, la valeur usuelle du rapport r1 est de 0,55r odans la région que nous étudions, dVoù par intégration entre les bornes rIet ro on obtient
- valeur moyenne de la hauteur dans la classe A + 4,50 mm
- valeur du carré moyen dans la classe CA -:- 4,5)2 -)- 8 mm2
- valeur du cube moyen dans la classe CA -:- 4,5)3 + 24 CA -1- 4,5) + 4 mm3
- valeur du bicarré moyen dans la classe
(A + 4,5)4 + 48 (A + 4,5)2 + 16 (A + 4,5) + 84 mm4
La valeur moyenne varie peu avec le rapport rI : si celui~cir o
passe de 0,4 à 0,75 la valeur moyenne passe de : A + 4,25 à A + 4,76.
Dans la pratique, nous calculons L 2"'Z3 et 2:4 en prenant lescarrés, cubes et bicarrés des 5 à 10 premières valeurs observées les plusfort.,es de la pluviométrie journalière, puis en multipliant le nombre dVob=servations dans chaque tranche par la valeur moyenne du carré, du cube etdu bicarré correspondant à la tranche .
- 6 -
Il Y a une imprécision sur la -cranche la plus basse, de 0 à10 rmn, tant en nombre qu ven moyenne, mais lV erreur relative sur L. 2 -z: 3 et~ 4 diminue avec la puissance et est inférieure à lVerreur relative sur - .. 1(et due à la non observation de petites pluies, à lVévaporation dans leseau pluviométrique).
C - La méthode la plus simple pour déterminer les paramètres 't 1 et 11 est, adVutiliser les rapports des moments consécutifs :
R1Z2 y
pluviométrie moyenne annuelle P=M 't= =mN -a a
2. 2 '1(+ 1R
2 = =<:"'l a<-1~] 0+ 2
R3
= -- =2;2 a
<"14 ~ + 3R
4
L. ==~3 a
Nous voyons que R2, R3 et R4 sorrt indépendants de M et ces rap=ports fournissent un test dVutilisation de la loi de PEARSON III : le résiduR = R2 -:- R4 - 2 R3 a pour valeur moyenne zéro av~c une variance théorique facile à calculer. Compte tenu de cette variance et du résidu calculé dYaprèsles rapports (eux-mêmes calculés dVaprès les obse~vations) il est possiblede voir si lYon est dans les lim~ces possibles dVutilisation dVune loi dePEARSON III.
Les paramètres sont déterminés par
1 = R3 - R2a
't P= 2 R2 - R3 dVoù 111 =
a 2 lî2 - R3
11 =2 R2 ~ R3
R] - R2
Les variances de ces déterminations sont très fortes étant donné les valeurs usuelles de Y en pluviométrie journalière.
- 7 -
Pour 3 600 jours d'i observations (soit 40 ans à 90 jours par anen moyerme), nous obtenons comme coefficients de variation avec '(' 7.,f:" 0,5 :
115 %pour a
pour 1 19 %a
pour 1 30 %
Il faut remarquer, pour ne pas s'iinquièter des valeurs des coef~
ficients de variation ci-dessus, que le paramètre t n~est pas très sensible
une erreur de 10 %sur 't conduit (en conservant pour calculer 1 et HIes vaaleurs observées du rapport R2 et de la pluviométrie moyenne) une différencede 2 %sur la détermination de la hauteur journali~re de fréquence centenaire.
Et, diautre part, quelle que soit la loi de représentation choisie,les coefficients de variation des déterminations des paramètres seront du même ordre, imposés par la forme de la répartition réelle.
Il nous a semblé intéressant et nécessaire di améliorer les déterminations des paramètres en utilisant les liaisons qui existent entre le ré~sidu R et les différences R3 - R2 et 2 R2 ~ R3. Les corrélations étant supp~
sées linéaires, les déterminations améliorées des paramètres se font par :
avec
1- =a
- =a
b =o
(2 R2 ~ B3) + bo R
1O/'t + 32/'1 (~ + 1)000
6/'6 + 74/'t (t + 1) + 78/'/ (~ + 1) Ct + 2)o 0 0 0 0 0
6/~0 + 32/to ('io -:- 1)------
6/"0 + 74/(fo (ro + 1) + 78/"0 (to + 1) «(fo + 2)
:,~ i
~ ayant été déterminé paro
i,
- 8 -
D - Pour calculer la hauteur pluviométrique journalière ponctuelle correspondantà une fréquence donnée, nous utilisons les tables de PEARSON (plus exactement des tables calculées à partir de celles de PEARSON et d'utilisationplus pratique et plus rapide). Ces tables ne sont établies que pour des valeurs de 0 t allant de 0,05 en 0,05. CO,11l1le '6 est un paramètre peu sensible,lYerreur commise en utilisant la valeur t t tabulée la plus proche, au lieude la vraie valeur de If , est insignifiante, comme nous 1Y avons fait remar-
quer plus haut. Les paramètres Mt et __1_ utilisés avec la valeur tabuléeat
't t sont calculés dvaprès la valeur de la pluviométrie moyenne annuelle eten conservant la valeur améliorée de :
'0 t + 1 = R + R (b b)20- 1at
.rII - RESULTATS GLOBAUX de 1Y ANALYSE
LYeffectif global des stations analysées par la méthode décriteci-dèssus se monte à 383 stations correspondant à 9 273 années.
Ont été calculés pour chacune de ces stations
- les valeurs améliorées des paramètres '({ , ~ et H,
- les valeurs choisies de ces paramètres pour entrç:r dans les tables,
- dYaprès les tables: le nombre moyen annuel de jours de pluie ~ 10,0 ~n,les val-eurs des hauteurs pluviométriques journalières ponctuelles de récc.'=rence 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 ans,
d'après les observations: les nombres d?observations égalant ou dépassantles hauteurs calculées de récurrences 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 ans.
Les résultats globaux sont les suivants :
sauf rares exceptions) le nombre M calculé, moyen) de jours de pluie paran est légèrement supérieur au nombre observé, ce qui est normal ce dernier rie tenant pas compte des jours de pluie ..( 0,1 IDIn,
le nombre calculé de jours de pluie superleure à 10)0 mm est) par station=année, en moyenne) supérieur de 0,2 jour au nombre observé de jours depluie égale ou supérieure à 10,1 IDIn : on peut admettre que IVaccord esttrès bon.
1
1
\\li
'\' ,
1 \
1,1 !1
1
1
; 1J 1
, 1
) 1
- 9 -
Le tableau ci-dessous compare les nombres diobservations égalantou dépassant les hauteurs calculées de diverses récurrences et les nombresthéoriques correspondants
Récurrence annuelle observé 9 229 théorique 9 273
2 ans 4 630 4 63 6,5
5 ans 1 881 1 854,6
10 ans 978 927,3
20 ans 509 463,65
50 ans 220 185,46
100 ans 116 92,73
Lion décèle, par cette méthode de stations-années, un déficitdes effectifs théoriques par rapport aux effectifs observés, à partir de larécurrence décennale. Ceci est indiscernable sur chaque station prise isolément. La loi de PEARSON III niest donc pas parfaitement adaptée aux observations. Quelques sondages effectués sur les hauteurs journalières dépassantles récurrences centenaires nous ont montré que certaines correspondaientsürement à la somme dans le pluviomètre de plusieurs journées de pluie.
Quoiquiil en soit des observations, les valeurs calculées dVa~
près une loi de PEARSON III sorre déficitaires par rapport à ces observationset en moyenne de moins de 1 .% pour la fréquence Q~une fois en 10 ans
de ,1 l'ô 1,5 % l'ô " ~J \1 H en 20 H
de H \, 2 % "" \1 n l'ô en 50 VI
de n n 2,5 % .. il li " H en 100 ~I
Une partie au moins de la distorsion ci=dessus provient dYaill.eurs
du mode de calcul du paramètre ~t après le choix de la valeur de 'if t d y errcrée
dans les tables. Nous avons conservé pour cc calcul la valeur observée du rapport R2, et cela conduit à sous~estimer tous les moments dVordre supérieur à2, donc les hauteurs de fréquences rares dont le poids relatif dans ces moments augmente avec leur ordre.
~ 10 -
A ~ Cette étude a été conduite sur graphiques,ct tout dVabord par régions, pour
les quaJ,1.tités R2 , R3 , v: en fonction de la pluviométrie moyenne de la
station, ce qui a permis de constater que les points moyens de groupementsétaient les mêmes quelles que soient les régions, sauf pour les stations àlYOuest du méridien 14 0 ~v (SENEGAL, filAURITANIE).
',' <.: -,'.
Nous avons ensuite cherché quelles étaient les fonctions de iet de a dont les coefficients de variation théoriques étaient les plus petits et nous en avons choisi trois :
'6 + 11) le rapport R2 = a dont le coefficient de variation pour ~ = 0,7,
valeur de ~ que IVon rencontre le plus fréqueIT-Dcnt, est 1,764 soit pour\fN
P = 250 mm/an et 10 ans dVobservations, un coefficient de variation de11,2 %;
P = 1500 mm/an et 40 ans dVobservations, un coefficient de variation de2,4 %'
P = 1500 mm/an et 40 ans dVobservations, un coefficient de variation de2,6 %.
dont le coefficient de variation pour ~ = 0,7 est 1,626VNa
2) le rapport
soit pour:
P = 250 mra/an et 10 ans dVobservations,un coefficient de variation de10,4 Jb ;
:: ' .. ' ,
'.~~ !_:~:' ".~:
'J." 01'. " ~, 'r
••~ >1 _ '
3) lV-expression R2 ~ 0,2 R3 dont le coefficient, de variation pour if = 0,7 est
~2~ soit pour :fi
P = ·250 mm/an et 10 ans dVobservations, un coefficient de variation de9,7 %;
P = 1500 mm/an et 40 ans dVobservations, un coefficient de variation de2,3 %,alors que les coefficients théoriques de variations de 1 ~ et de ~
a ' asont pou~ ~ = 0,7 respectivement de :
soit 4 à 5 fois plus élevés et que les répartitions
de 1, de 0 et de ~ sont nettement plus dissymétriques.a a
1
~ 11 -
LVétude conduite simultanément sur les graphiques, en fonction
de la pluviométrie moyenne annuelle, de R2, ? et R2 ~ 0,2 R3 conduit
au tableau suivant, qui nVest pas valable à POuest du méridien 14 0 vi
P R2 - 0,2 R3; R2'-ri : dVoù ~
avec Y = 0,7 :a : a--'. -"------ --_.~-_.-
100 11,80 17,29 8,55 7,151
11,37:\ 200 15,70 23,01 9,51
300 17,50 25,65 12,68 10,61
400 .. 18,62 27,29 13,49 11,28
500 19,48 28,45 14,06 11,76
600 20,01 29,32 14,49 12,12
800 20,83 30,53 15,09 12,62
1000 21,33 31,26 15,45 12,93
1200 21,63 31,70 15,.67 13,11
1500 21,81 31,96 15,80 13,22
2000 21,83 31,99 15,B1 13,23
2500 21,84 32,00 15,82 13,24
En fait, on constate qui à 1V Ouest du méridien 14 0 TtJ, bien qu i
en général ~ soit inférieur à 0,7, les valeurs de 1 données ci-dessus res~a
tent pratiquement indépendantes de ?5 et restent les mêmes qui à IVEst de ceméridien pour une hauteur de pluviométrie almuelle donnée. Par exemple, à
IV Ouest de 14 0 longitude ~'!, pour P = 100 ITl1îl., 75 = 7,15 ( '6 étant cette foisdifférent de 0,7). a
Il semble bien quVà IVEst du méridien 14 0 W IVon puisse prendre
t ="0,7 avec la valeur de ~ donnée ci~dessus pour la pluviométrie annuelle moyenne correspondante, ma~s à li Ouest de ce méridien 14 0 vI il semblebien que t décroisse depuis la valeur 0,7 et de plus en plus rapidement lors~
que IVon se rapproche de la côte. A la limite de la bande côtière, IVon
pourrait prendre" = 0,4. Il semble que dans cette zone la valeur de 'ta
soit indépendante de 't , et donnée suivant la pluviométrie moyenne anrnlellepar le tableau ci~dessus.
... 12 ...
B - Nous nVavons pu trouver de relations entre la latitude, la longitude ou'lvaltitude et les variations de ~ pour ces stations à IVEst du méridien
140 vf, nous nous sommes alors demandé si les conditions géographiques pro~
ches du poste pluviométrique ne pouvaient expliquer ces variations. Cetteétude nVa pu être faite complètement ou presque que pour les 236 postes duDAHOHEY, du TOGO, de COTE dvIVOIRE, du HA.LI, du NIGER et de la lvlA.URITANIE.La valeur médiane des 236 valeurs de ~ est, après pondération, de 0,72. Nousavons choisi, comme valeur centrale, 0,70. Sur les 236 stations:
- 19 niont pu être situées surIes cartes par rapport à un relief proche(10 valeurs de " sont> 0,70, une = 0,70, 8 sont <. 0,70),
- 46 sont-dominées par un relief situé au Sud, il nVy a que 4 valeurs de YL:. 0,70,
~ 36 oont-dominées par un relief situé à IVOuest, il nVy a que 4 valeurs de ~L. 0, 70,
- 22 sont dominées par un relief situé au Nord, il nVy a que 6 valeurs de 't > 0,70,
~ 18 sont dominées par un relief situé à IVEst, il nVy a que 4 valeurs de }t> 0,70,
- 29 sont en terrain plat mais en forêt humide ou zone inondée, il nVy aque 5 valeurs de y; ) 0,70,
- 66 sont en terrain plat, sans forêt humide ni zone inondée, et il y a25 valeurs de ~ t:.. 0,70, 9 valeurs = 0,70 et 32 valeurs > 0,70.
Cette récapitulation montre bien IVinfluence du relief localou de lao-grande forêt sur la valeur de '6 et justifie relativement le choixde ~ = 0,70 comme valeur centrale.
Cette influence du relief local a été vérifiée dVune façon aussinette sur les stations de HAUTE-VOLTA et du TCHAD, que nous avons pu situersur les cartes.
Il nVest pas possible pour IVinstant dVévaluer numériquementIVeffet du relief sur la valeur de ~ . Un examen plus approfondi des tableauxque nous avons dressés conduit a~~ règles suivantes :
,1!
... Si le relief est au Sud ou à IV Ouest, 'cf est dvautant plus supé~
rieur à 0,70 que le relief est proche.
~ Si le relief est à IVEstou au Nord, ~ est dVautant plus infé~
rieur à 0,70 que le relief est proche.
"Mais il semble bien que la zone dVaction des reliefs Est ouNord (5 km ?) soit moins étendue que celle des reliefs Sud ou Ouest (15 knl ?).
LVeristence dVun fleuve important (NIGER, SENEGAL) à proximitéimmédiate de la station équivaut à un relief situé dans P azimuth opposé.
SVil y a du relief dans diverses directions, IVeffet du reliefau Sud prime IVeffet du relief au Nord ou à l?Est, IVeffet du relief auNord prli~e IVeffet du relief à IVOuest, IVeffet du relief à IVOuest primeIVeffet du relief à l?Est, compte tenu des distances relatives des reliefsà la station.
La situation en forêt humide ou en zone dVinondation très étendue rend ~ inférieur à 0,7.
Nous rappelons que lorsque 'If diminue, la pluviométrie moyenneannuelle restant constante, la hauteur ponctuelle journalière augmente àrécurrence égale.
v - CONCLUSION de PETUDE
Nous pouvons admettre que, en dehors de la bande côtière, sur unterrain plat sans relief commandant la station dans un rayon dVune quinzainede kilomètres, ni forêt humide, ni grande zone dvinondation entourant lastation, la répartition des hauteurs pluviométriques journalières ponctuelles est convenablement représentée par une loi de F~ARSON III tronquée jusquVà la fréquence centenaire, le paramètre ~ étant pris égal à 0,7 à IVEstdu méridien 14 0 l'V.
A IVOuest de ce méridien et au Sud de la COTE dVIVOlRE (dans lazone forestière), la carte 3 montre la variation de 1 suivant la distance
à la mer. La quantité ~ qui détermine le paramètre 1: et le tronquage dea ala loi de PEARSON est calculée dVaprès la pluviométrie moyenne annuelle ctle tableau donné plus haut.
LV effet orographique local est certain et tend à diminuer '6(cVest-à=dire à augn~nter les hauteurs journalières ponctuelles de fréquences rares) ou à IVaugmenter (cvest~à-dire à diminuer ces hauteurs). Dans
i
\i
i1
11
11j
lYétat actuel des choses, il nYest pas possible de chiffrer ces variationsde " qui sont importantes : à l'Est du méridien 14.0 V les deux tiers desdéterminations de Ysont comprises entre 0,55 et 0,90, les neuf dixièmesentre 0,45 et 1,10. Hais lYeffet de ces variations est moins important qul'onne pourrait le penser : ce qui est illustré par le graphique 2 relatif à unepluviométrie moyenne annuelle de 1 000 T:ml où sorrt figurées, en' partie, lesrépartitions correspondant à ~ = 0,45 ~ 0,55 ~ 0,70 ~ 0,90 - 1,10.
VI - PRESENTATION des RESULTATS
Nous donnons ci-joint
- 1 carte nO 3 montrant les isohyètes interannuelles de 1V Afrique de l'Ouest.de 100 lTITù en 100 mIn.
- 1 carte nO 4 donnant, bande côtière non comprise, les hauteurs journalières ponctuelles de fréquence annuelle de 5 en 5 illQ.
- 1 carce nO 5 donnant les hauteurs journalières de fréquences 1 fois en2 ans.
- 1 CaFGe nO 6 donnant les hauteurs journalières de fréquences 1 fois en5 ans.
- 1 carte nO 7 donnant les hauteurs journalières de fréquences 1 fois en10 ans.
- 1 carte nO 8 donnant les hauteurs journalières de fréquences 1 fois en20 ans.
- 1 carte nO 9 donnant le nombre moyen annuel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de 10 m~.
- 1 carte nO 10 donnant le nombre moyen annuel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de 20 IDnl.
= 1 carte nO 11 donnant le nombre moyen anrmel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de 30 mn.
- 1 carte n° 12 donnant le nombre moyen annuel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de 40 mm.
- 1 carte nO 13 donnant le nombre moyen annuel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de ::0 mm.
- 1 carte n° 14 donnant le nombre moyen annuel de jours de pluie ayant dépasséla hauteur de 60 ~~.
- 15 -
Le tracé de ces cartes est approximatif, il ne tient pas comptedes singularités orographiques qui réduisent ou augmentent les valeurs médianes calculées dYaprès les isohyètes interannuelles et la valeur de Y .
VII - PLUVIOHETRIE de la BANDE COTIERE
La pluviométrie de cette bande côtière est difficile à étudier :à cause de sa faible prcfondeur perpendiculairement à la côte, il nYy a quetrès peu de stations pluviométriques. Et nous ne sommes même pas sÜrs deIYhomogénéité de cette bande au point de vue de IYapplication de lois derépartition dYun seul type, avec parrunètres variables à toutes les stations.Une loi de répartition de forme PEARSON III tronquée semble utilisable dansbeaucoup de cas et une loi de forme GOODRICH tronquée semble mieux adaptéedans tous les cas.
Le tableau ci=après résume ce que nous avons pu extraire desobservations, pour les stations situées dans cette bande côtière.
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PRECIPITATIONS ANNUELLES et JOURNALIERES
dans la BANDE COTIERE-diAFRIQUE OCCIDENTALE
Nom.bre Pluviométrie journalière ponctuelle
Stations .d~années
: Pluviométrie : approximative de récurrence:moyenne annuelledyobservations annuelle : décennale
-:
NOUAKCHOTT : 30 131 mm : 27,6 mm : 59,4 IDl!l
St~LOUIS du SENEGAL : 34 : 359 : 49 : 89: : : :
DAKAR BEL AIR : 13 : 544 : 64HANN : 20 : 556 : 65 110
: : : :HOPITAL : 44 : 534 : 66,3 : 125oUAKAJ:.1 : 21 : 538 : 57: :YOFF : 15 : 591 : 67
WBAO THIAROYE : 37 : 579 : 68 115: : : :RUFISQUE : 26 : 602 : 75 : 130~1iBOUR
: 29 : 757 : 80 : 145. :.:---:\ : : : :JOAL : 18 : 870 : 87 : 158DIOULOU LOU : 21 : 1504 : 113 : ") 200: : :KARTIAK : 16 : 1451 : 120 : ) 200OUSSOUYE : 26 : 1739 : 115 : ) 200: : : :GRAND LAHOU : 43 : 1700 : 128 : 216SASSANDRA : 24 : 1750 : 128 : 210: . : :ABOISSO : 37 : 1924 : 104 : 170
1-'ABIDJAN VILLE : 33 : 2052 : 131 : 225 : '": : : : 1ADIAlŒ . 20 : 2097 : 120 : 200
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pp~CIPITATIONS ANNUELLES et JOURNALIERES
dans' lu"' BANDE'COTIERE"dvAFRIQUE ,:OCCIDENTAlE
(Suite)
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i ld'observation_ moyenne annuelle 1139mm.
d ~ observation_moyenne annulelle 2269 mm.
-1' 80UNA 44 ans
-orOANANË 18 ans--I---'~
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Gr: 1
journa Liêre
D'IVOIRECOTE
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Pluviomètrie~
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