etude diagnostic sur la gestion et la valorisation...
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RAPPORT PROVISOIRE
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ETUDE DIAGNOSTIC SUR LA GESTION ET LA VALORISATION DES DECHETS DANS LA VILLE DE ZINIARE (REGION DU PLATEAU
CENTRAL)
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LISTE DES ABREVIATIONS
APIL
CAEF Commission des Affaires Economiques et Financières
CAGSCS
CEDL Commission Environnement et Développement Local
DPERHA Direction Provinciale de l'Environnement et des Ressources Halieutiques
DPS Direction Provinciale de la Santé
FAARF Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes
FAFPA Fonds d’Appui à l Formation Professionnelle et à l’Apprentissage
FAIJ Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes
FASI Fonds d’Appui au Secteur Informel
FAPE Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi
FCFA Francs des Communautés Francophones d’Afrique
FPDCT Fonds Permanent pour le Développement des Collectivités Territoriales
HIMO Haute Intensité de Mains d’œuvre
INSD Institut National de la Statistique et de la Démographie
MEF Ministère Economie Finance
ONEA Office National de l’Eau et de l’Assainissement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PAGDM/VS Programme d’Appui à la Gestion des Déchets Municipaux/Villes Secondaires
PCD Plan Communal de Développement
PSGDS Plan Stratégique de Gestion des Déchets
PSA Plan Stratégique d’Assainissement
SDAU Schéma Directeur d’Aménagement Urbain
STEA Service Technique Eau et Assainissement
POS Plan d’Occupation des Sols
SEPO Succès-Echec-Potentialité-Obstacle
3
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................................................. 2
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................................... 5
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................................... 6
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................................................ 7
I. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE GENERALE ..................................................................................... 9
I.1. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE ...................................................................................................... 9
I.2. LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE .................................................................................................... 9
II. LES FACTEURS CARACTERISTIQUES DE LA ZONE DE L’ETUDE ............................................................ 10
II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE ZINIARE ........................................................................... 10
III. LES FACTEURS CARACTERISTIQUES DE LA ZONE DE L’ETUDE ........................................................... 13
III.1. LE CADRE PHYSIQUE ET NATUREL ............................................................................................ 13
III.2. LES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES...................................................................................... 13
IV. LE CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU NIVEAU NATIONAL ET DANS LA COMMUNE DE ZINIARE ....................................................... 17
IV.1. CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL .................. 17
IV.2. LE CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DANS LA COMMUNE DE ZINIARE ................. 20
IV.3. ANALYSE DU CADRE LEGISLATIF, REGELEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL ............................ 21
V. LES ACTEURS ET LEURS RÔLES DANS LA GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LA VILLE DE ZINIARE ................................................................................................................................................................ 22
V.1. LES MENAGES ............................................................................................................................. 22
V.2. LES ACTEURS INSTITUTIONNELS A COMPETENCE NATIONALE ................................................. 26
V.3. LES ACTEURS INSTITUTIONNELS A COMPETENCE LOCALE ....................................................... 27
V.4. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET LES GROUPEMETS ET ASSOCIATIONS . 28
V.5. LE SECTEUR PRIVE: acteurs individuels de recyclage/valorisation/récupération ................................ 33
V.6. LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS ...................................................................... 33
V.7. LES ETABLISSEMENTS DE MICRO FINANCE, ASSOCIATIONS ET ONG ........................................ 33
V.8. ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES ACTEURS ...................................................................... 37
VI. LES RESSOURCES AFFECTEES A LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE ......................... 38
V.1. ANALYSE DU BUDGET COMMUNAL ............................................................................................. 38
VI.2. LE FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES PAR LES ASSOCIATIONS ............. 39
VII. LES DONNEES TECHNIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX LIEES À LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE ............................................................................................................................................ 41
VII.2. LE TRANSPORT ET LE TRAITEMENT DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE ................................. 42
VII.3. LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE ............................................................ 42
VII.4. LE CHEMINEMENT DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE ............................................................. 43
4
VII.5. LES QUANTITES DE DECHETS SOLIDES A ZINIARE ................................................................... 44
VII.6. LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES ET QUANTITATIVES DES DECHETS SOLIDES ZINIARE
........................................................................................................................................................... 50
VIII. ANALYSE CRITIQUE DE LA GESTION ACTUELLE DES DECHETS SOLIDES ........................................ 70
VIII.1. LES FORCES OU ATOUTS ......................................................................................................... 70
VIII.2. LES FAIBLESSES ET CONTRAINTES ......................................................................................... 70
VIII.3. SYNTHESE DE L’EVALUATION SELON LA METHODE SEPO (Succès, Echecs, Potentialités,
Obstacles) ........................................................................................................................................... 71
CONCLUSION ...................................................................................................................................................... 73
5
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution démographique de la ville de Ziniaré
Tableau 2 : Répartition des enquêtés dans les cinq (5) secteurs de la ville de Ziniaré
Tableau 3 : évolution du budget de la commune de Ziniaré de 2012 à 2016
Tableau 4 : Montants alloués à l’assainissement de 2012 à 2016
Tableau 5 : Nombre d’abonnés des associations
Tableau 6 : Recettes potentielles des associations de précollecte
Tableau 7 : Recettes potentielles des associations de précollecte avec 25% des ménages
Tableau 8 : Coordonnées GPS des dépôts sauvages et sites aménagés dans la ville de Ziniaré
Tableau 9 : projection de la population de ZINIARE de 2016 à 2025
Tableau 10 : Projection de l'évolution de la population et des déchets solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025
Tableau 11 : Projection de l'évolution de la population de ZINIARE /secteur de 2016 à 2025
Tableau 12 : Production des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Tableau 13 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Tableau 14 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Tableau 15 : Production cumulée des déchets solides de ZINIARE/an (en tonne) de 2016 à 2025
Tableau 16 : tri et pesage des déchets du secteur 1
Tableau 17 : tri et pesage des déchets du secteur 2
Tableau 18 : tri et pesage des déchets du secteur 3
Tableau 19 : tri et pesage des déchets du secteur 4
Tableau 20 : tri et pesage des déchets du secteur 5
Tableau 21 : Tri et pesage des déchets : total ménages
Tableau 22 : Tri et pesage des déchets du marché
Tableau 23 : Tri et pesage des déchets à Ziniaré
Tableau 24 : Répartition des déchets par mode de gestion à Ziniaré
Tableau 25 : Récapitulatif des déchets par mode de gestion
6
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Poids des ménages enquêtés par secteur
Figure 2 : Statut des chefs de ménages enquêtés par secteur
Figure 3 : Abonnés à un système de ramassage des déchets solides
Figure 4 : Figure 4 : Volonté à payer le ramassage des déchets solides
Figure 5 : Figure 5 : Lieux de stockage de déchets solides
Figure 6 : Volonté à payer des ménages
Figure 7 : Système de gestion actuelle des déchets solides à Ziniaré
Figure 8 : Cheminement des déchets solides produits à ZINIARE
Figure 9 : projection de la population de ZINIARE de 2016 à 2025
Figure 10 : Projection de l'évolution de la population et des déchets solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025
Figure 11 : Production des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Figure 12 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Figure 13 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Figure 14 : Production cumulée des déchets solides de ZINIARE/an (en tonne) de 2016 à 2025
Figure 15 : tri et pesage des déchets du secteur 1
Figure 16 : catégories de déchets produits au secteur 2
Figure 17 : catégories de déchets produits au secteur 3
Figure 18 : catégories de déchets produits au secteur 4
Figure 19 : catégories de déchets produits au secteur 4
Figure 20 : catégories de déchets produits au secteur 5
Figure 21 : catégories de déchets produits au secteur 5
Figure 22 : Catégories de déchets produits dans les ménages
Figure 23 : catégories de déchets produits dans les ménages
Figure 24 : Catégories de déchets produits au marché
Figure 25 : Catégories de déchets produits au marché
Figure 26 : catégories de déchets produits dans la commune de Ziniaré
Figure 27 : catégories de déchets produits dans la commune de Ziniaré
Figure 28 : Répartition du plastique par sous-catégories
Figure 29 : Répartition des déchets par mode de gestion
Figure 30 : Répartition des déchets par taille
7
INTRODUCTION GENERALE La gestion des déchets solides est une problématique qui se pose aux centres urbains à travers le
monde. Les centres urbains secondaires, tout comme les grandes villes, de l’Afrique subsaharienne
n’échappent pas à cette préoccupation.
De ce fait, l’insalubrité causée par les déchets solides dans les villes est un phénomène urbain dont la
prise en charge demande la mise en œuvre de mesures idoines. Cela, si l’on veut poursuivre les
objectifs nobles de protection de la santé publique et de l’environnement.
Par rapport à la gestion des déchets solides, le constat est que des acteurs différents interviennent
dans le domaine. Chacun, avec ses motivations propres : premièrement, il y a les autorités nationales et
municipales, qui ont des obligations légales d’apporter une réponse aux problèmes de salubrité
publique. Ensuite, les ménages sont interpellés, soit par l’utilisation qu’ils peuvent faire des déchets, soit
par la recherche de moyens pour s’en débarrasser à cause de leur encombrement et de leur nuisance
sur le cadre de vie. Enfin, d’autres acteurs s’y intéressent pour les revenus que peuvent procurer le
ramassage, la récupération ou la valorisation des déchets solides.
La ville de Ziniaré n’échappe pas aux traits communs qui caractérisent les centres urbains, au Burkina
Faso. A savoir que, la typologie urbaine se présente généralement comme suit : La ville moderne
équipée de tous les services de base (eau, électricité, téléphone), de systèmes d’assainissement des
excréta par voie d’eau (fosses septiques ou réseau d’égout), une voirie aménagée et équipée souvent
de réseau d’évacuation des eaux pluviales. Le deuxième niveau urbain, avec une faible ségrégation de
l’habitat, représente la zone de transition entre la ville moderne et la zone non viabilisée. Ce dernier
niveau urbain est peu organisé et ne dispose d’aucune infrastructure collective. Elle est souvent habitée
par les nouveaux immigrants du milieu rural et les migrants internes de la ville.
Avec la décentralisation en cours au Burkina Faso, les communes sont désormais placées au centre de
la gestion des services urbains de base. Dans ce cadre, la gestion de l’assainissement, et
particulièrement des déchets solides, est une compétence transférée aux communes. Cependant, on
peut noter que ce transfert de compétences n’a pas été accompagné effectivement d’un transfert de
ressources humaines, techniques et financières pour permettre une prise en charge minimale de la
gestion de l’assainissement dans les communes.
Par conséquent, dotés de peu de moyens matériels, humains, techniques et financiers, les
responsables des collectivités ont du mal à faire face efficacement à leurs obligations légales.
Particulièrement, en ce qui concerne les déchets solides ou, ils ne disposent pas de documents
renseignés sur la stratégie d’ensemble pour s’attaquer à la question.
La commune urbaine de Ziniaré, dans le domaine de la gestion de l’assainissement, n’échappe pas à
cette situation. Face à cet état de fait, les acteurs de la décentralisation au niveau local tentent de gérer
comme ils peuvent l’assainissement. Par conséquent, la gestion des déchets solides reste marquée par
des actions ponctuelles (opérations de salubrité par des associations et ONG, opérations zéro
plastiques, l’installation de poubelles, etc.) qui ne s’inscrivent pas dans une dynamique de synergie
8
d’action à travers une planification cohérente. Ces types d’actions ne peuvent, durablement, apporter
des améliorations significatives dans la gestion des déchets solides.
Fort de ce constat, les autorités communales de Ziniaré cherchent à inscrire leur action dans le
domaine de la gestion des déchets solides dans une démarche cohérente et bien planifier. C’est
pourquoi, elles ont engagé l’élaboration d’un plan stratégique de gestion des déchets solides. Une
volonté politique qui est accompagnée par LIMFASO dans le cadre de la coopération décentralisée
avec la région Poitou-Charentes/Limousin.
La planification étant un élément fondamental dans la démarche du PAGDM/VS, l’appui à l’organisation
de la gestion des déchets solides commande la mise en place d’un plan stratégique de gestion des
déchets solides. C’est en vue de l’élaboration de ce plan stratégique participatif que la commune de
Ziniaré s’organise avec la mise en place de la Commission Ad’Hoc pour l’organisation de la participation
des acteurs lors des différents études de l’élaboration du plan stratégique de gestion des déchets
solides.
La présente étude d’état des lieux de la gestion des déchets solides est une première étape pour
l’élaboration concertée d’un Plan Stratégique de Gestion des Déchets Solides (PSGDS) pour la ville de
Ziniaré.
9
I. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE GENERALE
I.1. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’objectif général de cette étude, tel que stipulé dans les termes de référence, est d’élaborer le diagnostic de la
gestion des déchets solides de la ville de Ziniaré.
Spécifiquement, il s’agira de faire une analyse situationnelle de l’état des lieux en matière de gestion de déchets
solides dans la commune de Ziniaré. Cette analyse devra permettre de mettre sur pied une stratégie cohérente
de gestion des déchets solides à l’échelle de la ville. Il s’agira donc, travers une analyse rigoureuse, de cerner les
aspects suivants :
• Le contexte socio-économique et urbanistique;
• Les paramètres techniques d’appréciation des déchets solides produits;
• La mise en place des centres de tri et d’enfouissement
• La collecte, les possibilités de valorisation de certaines composantes des déchets solides;
• L’analyse du cadre institutionnel et réglementaire de la gestion des déchets solides.
Une étape importante de la démarche consiste à faire une synthèse des initiatives locales et à identifier les axes
de recherche à approfondir pour établir un plan stratégique de gestion des déchets solides de cette ville.
I.2. LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE
L’étude s’est basée sur une approche méthodologie participative comportant les étapes suivantes : Une phase
préliminaire, une phase de travaux de terrain pour la collecte des données, une phase d’analyse des données
collectées sur le terrain, une phase de rédaction et de dépôt des rapports (provisoire et final).
1. La phase préliminaire
Cette étape s’est réalisée autour de trois activités majeures:
• La rencontre de cadrage et de contact avec les acteurs locaux : Elle a permis de préciser et clarifier les objectifs
et les attentes, harmoniser les points de vue sur le calendrier d’exécution de la mission, échanger sur les
éléments de la démarche participative, solliciter tout appui pour le bon déroulement de la mission;
• La revue documentaire de base sur la commune et les activités d’assainissement : Elle a permis de rechercher et
de collecter les documents (mémoires, études et autres rapports) réalisés sur la zone d’étude dans le domaine
de la gestion des déchets solides.
• La préparation des outils de collecte de données : Elle a permis d’élaborer et de partager avec la Commission
Ad’Hoc pour l’Assainissement et Eau Potable (CCC/AEP) les outils de collecte des données qualitatives et
quantitatives: guides d’entretien, fiche d’enquête, etc.).
2. La phase de collecte des données
La phase de collecte des données sur le terrain est l’étape qui a permis d’une part de disposer des aspects
techniques de la gestion actuelle des déchets solides et, d’autre part, de faire l’analyse de ces aspects
techniques.
Cette phase a comporté trois séquences :
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• La consultation des acteurs impliqués dans la gestion des déchets solides : A ce niveau, des entretiens ont été
organisés avec les producteurs de déchets, les services techniques déconcentrés, la mairie, les autorités
communales, les associations et ONG, les institutions de micro-finances, etc.);
• Les observations et relevés divers sur le terrain : Elles ont permis d’inventorier/cartographier les infrastructures et
équipements actuels existants de gestion des déchets solides, de cartographier les lieux de dépotage des
ordures (tas sauvages), de définir les emplacements potentiels des points de regroupement, définir les
emplacements potentiels des centres de tri et d’enfouissement, de prendre en compte les activités de
récupération/valorisation des déchets solides dans la ville ;
• La caractérisation des filières y compris les modes de valorisation : Cette étape a été indispensable pour décrire,
sur la base des entretiens avec les acteurs, les différentes filières ou étapes du processus de pré collecte, de
collecte, d’évacuation/traitement et/ou de valorisation des déchets solides à Ziniaré);
3. La phase de synthèse et d’analyse des données Cette étape capitale a contribué à l’élaboration des rapports provisoire et final soumis à la Commission ad’hoc
mise en place pour accompagner l’élaboration du plan stratégique de gestion des déchets solides.
Son déroulement a été organisé autour de deux activités principales:
• L’analyse synthétique des données collectées : Les différentes données collectées, à l’occasion de la phase
terrain ont été organisées, synthétisées et complétées avec la revue documentaire. Cette synthèse à contribué
également à dégager les enjeux, les défis et les perspectives de la gestion des déchets solides dans la ville de
Ziniaré);
• La rédaction du rapport provisoire : La synthèse générale de l’ensemble de ces informations a permis d’élaborer
le présent document d’étape (rapport provisoire) présenté au commanditaire.
4. La restitution du rapport provisoire et le dépôt du rapport final
Cette étape permet, conformément au dispositif institutionnel d’élaboration du plan stratégique de gestion des
déchets solides mis en place, de présenter le rapport provisoire à la Commission ad’hoc, en vue d’être amendé.
Les échanges permettront d’améliorer les données collectées et leur analyse pour rédiger la rédaction du rapport
final.
II. LES FACTEURS CARACTERISTIQUES DE LA ZONE DE L’ETUDE
II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE ZINIARE
1. La situation géographique La commune urbaine de Ziniaré est située au centre du Burkina Faso. La ville de Ziniaré, chef lieu de la province
de l’Oubritenga et de la Région du Plateau Central, est à 35 km de Ouagadougou sur la Route Nationale n°3.
La commune urbaine de Ziniaré, en plus de l’agglomération urbaine qui compte cinq (05) secteurs comprend
cinquante un (51) villages rattachés. La superficie totale de la commune est de 526 km². Elle est limitée par :
• Les communes de Zitenga et de Korsimoro au Nord ;
• Les communes de Nagréongo et de Saaba au Sud ;
• Les communes de Dapelogo, de Loumbila à l'Ouest ;
• La commune d'Absouya à l'Est.
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Carte 1 : situation géographique de Ziniaré dans la province de l’Oubritenga
2. Evolution administrative de la commune de Ziniaré
De l’ère coloniale à nos jours, la commune de Ziniaré a connu une évolution administrative en plusieurs étapes.
En effet, elle a été successivement érigée en :
• Subdivision de Ouagadougou Nord de 1950 à 1953 ;
• Circonscription de 1954 à 1958 ;
• Cercle de 1959 à 1973 ;
• Sous-préfecture de 1974 à 1983 ;
• Préfecture en 1984 ;
• Province en 1997.
A la faveur de la mise en œuvre effective de la décentralisation, en 1995 avec les élections municipales, Ziniaré
fera partie de la première génération des communes de plein exercice du Burkina Faso. La commune de Ziniaré
était constituée de l’agglomération urbaine.
En 2004, avec la loi N°055-2004/AN de décembre 2004, portant code général des collectivités territoriales au
Burkina Faso, la commune de Ziniaré couvre désormais l’entité départementale.
Le pouvoir administratif et politique dans la commune de Ziniaré est exercé par un conseil
Municipal composé de 117 conseillers municipaux (dont 25 femmes) dirigé par un maire avec deux adjoints au
maire. En plus, le conseil municipal est organisé en quatre (04) commissions permanentes qui sont :
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• La commission affaires générales, sociales et culturelles
• La commission affaires économiques et financières
• La commission environnement et développement local
• La commission aménagement du territoire et gestion foncière.
Outre les conseillers municipaux, les 53 villages rattachés à la commune de Ziniaré sont dotés de Conseils
Villageois de Développement (CVD) qui sont chargés, sous le contrôle du conseil municipal, d’impulser le
développement local dans chaque village.
Le conseil municipal a pour attributions :
• La définition des grandes orientations en matière de développement communal,
• Adopter les plans de développement communaux et de contrôler leur exécution
• Régler les affaires de la commune et donner son avis sur toutes questions qui lui sont soumises par l’état ou
par d’autres collectivités territoriales
Carte 2 : commune de Ziniaré : carte administrative
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III. LES FACTEURS CARACTERISTIQUES DE LA ZONE DE L’ETUDE
III.1. LE CADRE PHYSIQUE ET NATUREL
1. Le climat et la végétation
La commune de Ziniaré à un climat de type soudano-sahélien marqué par deux saisons:
• Une saison sèche qui s’étale d’octobre à mai. Elle se caractérise par un vent sec venu du Nord-Est qui souffle
vers l’Ouest sur toute la zone.
• Une saison pluvieuse qui dure 4 mois (juin à septembre). Cette période se caractérise par une pluviométrie
relativement importante et des vents chauds et humides (la mousson).
La végétation comporte trois types de savane : arborée, arbustive, et herbacée. Cependant, quel que soit le type
de savane, on note une forte dégradation due au surpâturage, à la coupe abusive du bois, aux feux de brousse
et aux changements climatiques.
2. Le relief et les sols
La commune de Ziniaré fait partie de la province de l’Oubritenga et les caractéristiques du milieu physique de la
commune de Ziniaré sont assimilables à celles de la province. C’est ainsi que la commune de Ziniaré est située
sur une pénéplaine peu élevée (285 à 345 m d’altitude) marqué par endroits par des alignements de collines
cuirassées avec des sommets tabulaires ou arrondis. Parfois, ces collines sont réduites à de simples buttes
témoins aux sommets cuirassés.
La commune de Ziniaré se caractérise par trois types de sols, à savoir : les sols peu évolués, les lithosols et les
sols hydromorphes. Du fait des formes contrastées du relief, la majeure partie du territoire communal est
occupée par les sols peu évolués propice à l’érosion.
3. L’hydrographie La ressource en eau de la commune de Ziniaré est tributaire du Nakambé et de sonn affluent le Massili. Sur ce
réseau, sont réalisés de nombreux barrages et retenues d’eau nécessaires pour un meilleur captage des eaux de
surface en faveur de l’agriculture irriguée, l’élevage, la pêche et l’alimentation en eau potable.
Pour la ressource en eau souterraine, le potentiel de la commune de Ziniaré n’est pas bien connu. Toutefois, les
résultats des études réalisées dans le cadre de l’élaboration du Schéma National d’Aménagement du Territoire
estiment à 80 milliards de m3 pour les ressources en eau souterraine du Nakanbé dont fait parie la commune.
III.2. LES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES
1. Le cadre humain
Le recensement général de la population réalisée en 2006 par l’Institut National de la Statistique et de la
Démographie (INSD) estimait la population de la Commune de Ziniaré à 44 353 habitants avec 6 798 ménages.
Cette population était composée de 38 223 hommes et 42 703 femmes, soit respectivement 47, 23% d’hommes
et 52, 77% de femmes.
La ville de Ziniaré comptait à la même période, selon le recensement général de la population, une population de
18 619 habitants, soit environ 42% de la population. Le nombre de ménages de la ville de Ziniaré selon le
recensement de 2006 était estimé à 3 662 ménages.
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Sur la base du taux d’accroissement annuel moyen de 3,1%, définit par l’INSD lors du recensement général de la
population de 2006, la projection de la population de Ziniaré se présentera comme suit jusqu’en 2025 :
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Tableau n°1 : Evolution démographique de la ville de Ziniaré
Années 2006 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Population du secteur 1 3 027 4 108 4 235 4 366 4 502 4 641 4 785 4 933 5 086 5 244 5 407
Population du secteur 2 6 834 9 274 9 561 9 858 10 163 10 478 10 803 11 138 11 483 11 839 12 206
Population du secteur 3 2 656 3 604 3 716 3 831 3 950 4 072 4 199 4 329 4 463 4 601 4 744
Population du secteur 4 3 094 4 199 4 329 4 463 4 601 4 744 4 891 5 043 5 199 5 360 5 526
Population du secteur 5 3 008 4 082 4 208 4 339 4 473 4 612 4 755 4 902 5 054 5 211 5 373
TOTAL 18 619 25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
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1. Les activités socio-économiques
L’étude du PSA indique que la population active de la commune de Ziniaré est en majorité agricole (50, 67%)
contre 34, 67% de salariés. Les commerçants représentent 8, 67%, les éleveurs 2, 67% et la même proportion de
maraîchers.
Cependant, en fonction des opportunités d’accroissement des revenus, selon les saisons, les ménages
s’adonnent à des activités économiques secondaires. C’est ainsi qu’en activité secondaire l’élevage et le
maraîchage viennent en tête avec 33% de pratiquants.
La ville est dotée d’une seule banque commerciale : ECOBANK et les mutuelles d'épargne et de crédit : la
Caisse Populaire. En plus de ces institutions financières, les différents fonds de l’Etat sont présents à ziniaré. Il
s’agit du : FAAR, FAPE, FASI, FAIJ, FAFPA, FPDCT.
2. L’alimentation en eau potable de la ville
L’étude portant plan stratégique de gestion des eaux usées et excréta de Ziniaré indique que les principales
sources d’approvisionnement en eau des ménages sont le branchement privé à l’ONEA 60, 67%, les puits
modernes 24, 67% et les puits traditionnels 14%.
Cette même étude indique que lorsqu’on s’intéresse à l’approvisionnement selon les usages, l’eau de boisson
requiert 50% des branchements privés les bornes fontaines 24, 67%, les forages 14, 67%, les puits traditionnels
5,38% et par l’intermédiaire des revendeurs 4, 67%.
Cette situation traduit le recours à des sources alternatives, dont certaines fournissent de l'eau non potable. C’est
en général, le fait des populations résidant dans les zones situées au-delà du rayon d'action de l'ONEA,
notamment les zones périurbaines d'habitat spontané (non loties) et celles encore plus éloignées à caractère
rural (villages rattachés). Toutefois, ce phénomène peut être constaté dans la partie desservie par l'ONEA.
Certains ménages peuvent pratiquer la combinaison des sources ONEA avec des sources alternatives selon les
usages et selon les saisons.
Accès à l’assainissement
Selon le plan communal de développement 2017-2021 de la commune de Ziniaré l’accès à l’assainissement se
présente comme suit :
La ville de Ziniaré ne dispose que d’un système embryonnaire de ramassage des ordures ménagères. La
majorité des ménages se débarrasse de leurs ordures dans des fosses ou dans la nature en ville. Quelques
centres de transfert et des associations de collecte des ordures sont présents dans la ville. Les associations se
chargent de la collecte des ordures de porte en porte contre un abonnement mensuel de 1000 fcfa.
L’évacuation des eaux se caractérise par l’absence d’un système d’évacuation et de drainage des eaux usées.
Cependant, depuis quelques années la commune avec l’appui de l’ONEA apporte une solution avec la mise en
œuvre d’un programme d’assainissement des eaux usées et excrétas. Malgré tout, la caractéristique de la ville
dans ce domaine reste que les eaux usées sont jetées dans les concessions et la défécation à l’air libre persiste.
III.3. Caractéristiques urbaines et l’habitat
17
Selon le Plan Communal de Développement (PCD) 2017-2021, on peut distinguer trois types d’habitat dans la
ville de Ziniaré :
• L’habitat traditionnel qui représente 27, 70% des logements de la ville. Dans ce type d’habitat, l’accès à
l’eau potable de la population est assuré par les forages. Le bâti est en banco et il existe rarement
d’ouvrages d’évacuation des excréta. Le raccordement au réseau de la SONABEL est inexistant.
• L’habitat semi-moderne qui représente 10, 90% des logements de l’agglomération urbaine. Les habitations
se caractérisent par leur construction en banco (parfois amélioré). L’alimentation en eau est assurée par les
bornes fontaines. La latrine traditionnel est le mode d’évacuation des excréta le plus utilisé. Le raccordement
au réseau SONABEL existe le plus souvent dans les habitations
• L’habitat moderne qui se localise essentiellement dans la partie centrale de la ville et dans la zone
d’habitation planifiée. Les habitats sont construits en matériaux durables et raccordés au réseau d’eau,
d’électricité et disposent d’installations sanitaires.
Le PCD indique, qu’en 2016, le stock de capital foncier loti comptabilise 15 109 parcelles. Cependant, le niveau
de mise en valeur des parcelles présentent un bilan mitigé avec 7 365 parcelles (48, 75%) mises en valeur.
IV. LE CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES AU NIVEAU NATIONAL ET DANS LA COMMUNE DE ZINIARE
IV.1. CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL
1. Le cadre législatif et réglementaire Le cadre législatif et réglementaire de la gestion des déchets solides au niveau national est caractérisé par des
lois de portée générale et des décrets d’application. Cette réglementation sur l’assainissement est favorisée par
la constitution qui organise la gestion du territoire national en collectivités territoriales. En plus, la constitution
dans son préambule pose le principe de la nécessité absolue de protéger l’environnement. Cette nécessité s’est
également matérialisée dans la constitution, par la reconnaissance du droit à un environnement sain. Un droit
qui a pour conséquence le devoir pour tous d’assurer la protection, la défense et la promotion de
l’environnement.
Au niveau législatif, on peut citer:
• la loi N°055-2004/AN du 21 décembre 2014 portant Code Général des Collectivités Territoriales(CGCT) au
Burkina Faso. Cette loi confère aux communes une compétence générale en matière d’enlèvement et
d’élimination des déchets solides. Elle n’octroie pas aux communes une compétence en matière de déchets
industriels ;
• Loi n° 23/94/ADP du 19 mai 1994, portant Code de Santé Publique au Burkina Faso. Elle traite des
règlements sanitaires ayant des contenus en relation avec l'assainissement. Cette loi donne aux collectivités
territoriales, la possibilité de prendre des arrêtés qui auront pour objet entre autres :
� De promouvoir la salubrité des maisons, des canaux d'irrigation ou d'écoulement des eaux, des hôtels et
restaurants, des agglomérations;
� De promouvoir l'alimentation en eau potable, la surveillance des puits, l'évacuation des matières usées;
� D'assurer la prise de mesures relatives à. toute autre forme de détérioration de la qualité du milieu de vie,
due à des facteurs comme la pollution de l'air ou de l'eau, les déchets industriels, les bruits, les effets
secondaires des produits chimiques (pesticides, raticides).
18
• La loi n° 034-2012/AN du 2 juillet 2012 portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF). Cette loi, au titre
des mesures relatives à la prévention des pollutions des eaux potables définit les faits constitutifs
d'infractions au régime de l'eau parmi lesquels certains intéressent l'assainissement, il s'agit : «De
l'introduction ou la complicité d'introduction des excréments ou toute autre matière susceptible de nuire .à la
salubrité de l'eau des sources, des fontaines, puits, citernes, conduites ou réservoirs servant à l'alimentation
humaine; du déversement ou le rejet dans les nappes phréatiques ou dans un cour d'eau, lac, étang, des
déchets sans autorisation et sans respect des normes imposées..., dépôts d'ordures, zones d'enfouissement
sanitaire, sans respect des normes prescrites en la matière. »
• La loi n°017-2014 du 20 mai 2014, portant interdiction de la production, de l’importation, de la
commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Elle vise à
� Eliminer la propagation dans le milieu naturel, des déchets plastiques générés par l’utilisation non rationnelle
des emballages et sachets plastiques non biodégradables ;
� Protéger davantage la santé et l’hygiène publiques ;
� Préserver la qualité des sols, des eaux et de l’air ;
� Assainir le cadre de vie des populations ;
� Promouvoir l’utilisation des emballages et sachets plastiques biodégradables.
Cette loi interdit également :
� Tout abandon d’emballages ou de sachets plastiques dans le milieu naturel, les voies publiques ou dans des
lieux autres que les décharges prévues par les autorités publiques compétentes ;
� Tout déversement, tout rejet des emballages et sachets plastiques dans les rues et autres lieux publics, en
milieu urbain et rural, dans les infrastructures des réseaux d’assainissement, sur les arbres, dans les cours
et plans d’eau et sur leurs abords ;
� Tout dépôt de produits solides ou liquides conditionnés dans des emballages et sachets plastiques sur le
domaine public, y compris dans les eaux intérieures ;
� Toute immersion de produits solides ou liquides conditionnés dans des emballages et sachets plastiques
dans les eaux intérieures, les barrages et les fleuves ;
� Tout rejet ou abandon dans les eaux intérieures des emballages et sachets plastiques ;
� Toute production, importation, commercialisation, distribution des emballages et des sachets plastiques non
homologués.
• la loi N°022/2005/AN du 24 mai 2005, portant code de l’hygiène publique. Son chapitre 3 est consacré à
l’hygiène des habitations. Elle confère aux collectivités territoriales la responsabilité de l’élimination régulière
et hygiénique des ordures ménagères, excréta et eaux usées. Elle indique également la nécessité de la mise
en place de cadres concertation consultatifs pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement à travers
les conseils nationaux, régionaux et communaux ;
• la loi N°51/95/ADP portant modification du code des impôts relatives à la taxe de résidence du 15 novembre
1995 ;
• la loi N°006-2013/AN du 2 avril 2013, portant code de l'environnement au Burkina Faso définit clairement
les obligations des différents acteurs en matière de gestion des déchets solides urbains. Cette loi donne la
définition des déchets urbains avant d’énumérer les mesures sur ce type de déchets.
Ces lois sont complétées par des décrets :
19
• Le décret n°2009-107/PRES/PM/MATD/MAHRH/MEF/MFPRE portant transfert des compétences et des
ressources de l’Etat aux communes dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable et de
l’assainissement ;
• Le décret N°95-176/PRES/MFP//MATS portant institution d'une redevance d'enlèvement des ordures
ménagère du 23 mai 1995. Ce décret conjoint, édicté en fonction du code de l’environnement, vient préciser
les compétences et obligations des communes en matière de collecte et de traitement des déchets solides ;
• Le décret N°98-323/PRES/PM/MEE/MATE/MIHU/MS/MTT portant réglementation de la collecte, du
stockage, du transport, du traitement et de l'élimination des déchets urbains du 28 juillet 1998 stipule en son
article 9 que : ‘’la collectivité décentralisée ou la circonscription administrative organise cette collecte en
concertation et en collaboration avec les entreprises privées et les Organisations Non Gouvernementales
(ONG) exerçant leurs activités dans le domaine de l’assainissement ainsi que les associations de quartier et
tout autre personne ou institution dont la contribution serait utile’’ ;
• Le décret N°98-322/PRES/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATS/METSS/MEF portant conditions d'ouverture et
de fonctionnement des établissements dangereux, insalubres et incommodes du 28 juillet 1998 ;
• Le décret n°2006-232/PRES/PM/MECV/MFB/MJ/MATD du 30 mai 2006 portant définition des procédures,
des barèmes des transactions applicables aux infractions au code de l’environnement au Burkina Faso ;
• Le décret n°2006-374/PRES/PM/MECV/MCPEA/MATD/MCE/MFB portant classement des établissements
dangereux, insalubres et incommodes installés au Burkina Faso ;
• Le décret 2001-342/PRES/PM/MEE portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la
notice d’impact environnemental pour les activités susceptibles de porter atteinte à l’environnement.
En somme, l’arsenal juridique en matière de gestion de l’assainissement en général et des déchets solides en
particulier est en place au plan national. A ce niveau, l’insuffisance majeure réside dans la non application des
textes.
En plus de ces textes, il existe un cadre institutionnel, au niveau national, qui influence la gestion de
l’assainissement en général et la gestion des déchets solides en particulier.
2. Le cadre institutionnel général
Le Code Général des Collectivités Territoriales transfère la gestion de l’assainissement aux communes avec
l’appui des services techniques de l’Etat. Les orientations générales de la gestion de l’assainissement sont fixées
par la stratégie nationale de l’assainissement. A ce titre, on peut relever que la stratégie nationale de
l’assainissement définit les tâches à exécuter, le schéma institutionnel qui définit les rôles et responsabilités des
acteurs.
1. La politique et la stratégie nationale d’assainissement
Le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) transfère la gestion de l’assainissement aux communes
avec l’appui des services techniques de l’Etat. Dans le CGCT les communes assurent la maîtrise d’ouvrage local
en assainissement. A ce titre, les communes élaborent des plans d’actions communaux pour l’environnement en
20
matière d’assainissement, de lutte contre l’insalubrité, les pollutions et les nuisances. Aussi, l’enlèvement et
l’élimination des déchets sont de la responsabilité des communes.
La stratégie nationale d’assainissement a été adoptée en 1996. En juillet 2007 était adoptées la politique et la
stratégie nationale d’assainissement à la suite de la relecture la stratégie d’assainissement de 1996.
C’est ainsi que la stratégie nationale d’assainissement confie par exemple :
• La responsabilité générale de la gestion des eaux usées et excrétas à l’ONEA (maître d’ouvrage délégué)
qui a la charge de la collecte, l’élimination des eaux usées domestiques et industrielles ainsi que
l’élaboration des plans stratégiques ;
• Les constructions d’ouvrages et les activités de vidange des fosses sont réservées au secteur privé
(entreprise, associations, ONG) ;
• La gestion des ordures ménagères est confiée aux communes qui peuvent l’organiser avec les acteurs
locaux intervenant dans le domaine ;
• Le financement des opérations de gestion de l’assainissement reste à la charge des usagers et des
collectivités territoriales.
La stratégie nationale d’assainissement reste un document de référence pour la mise en œuvre opérationnelle en
matière de gestion des déchets urbains.
Une stratégie nationale d’éducation environnementale existe également. Cette stratégie nationale vise la prise en
compte des questions de développement durable dans nos actions de tous les jours. Cette intégration des
questions de développement durable suppose une population consciente et préoccupée de l’environnement et
des problèmes qui s’y rattachent. Elle suppose également une population qui, individuellement et collectivement,
ait des connaissances, des motivations qui lui permettent de travailler pour résoudre les problèmes
environnementaux actuels et travailler à les éviter.
IV.2. LE CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DANS LA COMMUNE DE ZINIARE
1. Le cadre réglementaire
Les entretiens avec les autorités communales de Ziniaré et les autres acteurs de l’assainissement montrent la
quasi inexistence de délibération et/ou d’arrêté municipal concernant la gestion de l'assainissement en général,
et particulièrement, la gestion des déchets solides.
Seulement, une délibération et un arrêté traitant de l’assainissement peuvent être répertoriés. Il s’agit de :
• La délibération de 2012 portant adoption du Plan Stratégique d’Assainissement des Eaux Usées et Excréta
de la ville de Ziniaré ;
• L’arrêté n°2016-028/RPCL/POTG/CZNR du 5/10/2016, portant création, composition, attributions et
fonctionnement de la Commision ad’hoc pour le suivi de l’élaboration du plan stratégique de gestion des
déchets solides dans la commune de Ziniaré.
Le cadre réglementaire local est une traduction en textes des principales orientations de la politique
d’assainissement de la commune. Par conséquent, il est nécessaire passer en revue le cadre institutionnel local.
2. Le cadre institutionnel Le Code Général des Collectivités Territoriales transfère la gestion de l’assainissement aux communes avec
l’appui des services techniques de l’Etat. Dans la commune de Ziniaré, les orientations générales de la gestion
21
de l’assainissement sont fixées par : le Plan Communal de Développement (PCD), le Plan Stratégique de
Gestion des Eaux Usées et Excréta (PSA), le budget communal.
La politique de développement de la commune : le Plan Communal de Développement (PCD)
Il est l’outil qui traduit la vision commune et concertée entre les acteurs d’une localité en vue de la définition
d’objectifs communs et négociés pour le développement. De ce fait, c’est un outil d’identification, de
quantification, de planification de la mise en œuvre des actions et la gestion concertée des ressources sur une
durée déterminée.
La commune de Ziniaré vient d’adopter son PCD qui couvre la période 2017-2021. Dans le contexte de notre
étude, il est un document permettant d’apprécier la prise en compte de l’assainissement et partant la gestion des
déchets solides comme une priorité dans les orientations stratégiques du développement de la commune.
L’analyse du PCD nous renseigne que la question de l’assainissement n’a pas été retenue comme un axe
stratégique. Elle se trouve à l’intérieur de l’axe stratégique 3 intitulé « développement du capital humain ». Dans
cet axe stratégique un objectif spécifique est réservé à l’assainissement, donc à la gestion des déchets solides. Il
s’agit de l’objectif spécifique 5 intitulé « améliorer l’accès des populations à l’assainissement » avec les
principales activités suivantes pour la gestion des déchets :
• La construction du mur du centre de collecte des déchets solides ;
• L’acquisition de bacs à ordures ;
• L’acquisition d’un camion benne ;
• L’acquisition de tricycle au profit des associations féminines.
L’élaboration de la stratégie de gestion des déchets solides en cours actuellement et la mise en œuvre de cette
stratégie ne figure pas dans le PCD 2017-2021.
Le Plan Stratégique de Gestion des Eaux Usées et Excréta (PSA) La ville de Ziniaré dispose d’un PSA pour la gestion des eaux usées et excréta adopté en 2012. Le PSA de
Ziniaré, mis en œuvre actuellement, avec l’appui de l’ONEA, vise à atteindre les trois objectifs stratégiques qui
sont : améliorer la santé publique, protéger les ressources en eau et améliorer la gestion urbaine.
La Commission ad’hoc de suivi de l’élaboration du plan stratégique de gestion des déchets Elle regroupe les acteurs intervenant dans le domaine de l’assainissement et également des personnes
ressources capables de traduire les difficultés et les besoins de la population en matière d’assainissement. Son
rôle est d’accompagner la réalisation du plan stratégique de gestion des déchets par la mobilisation des acteurs
et assurer le suivi de l’étude.
IV.3. ANALYSE DU CADRE LEGISLATIF, REGELEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL
1. Au plan national
Au regard de la législation et des textes réglementaires pris au plan national, on peut dire que l’arsenal juridique
sur l’assainissement et particulièrement la gestion des déchets solides est en place. Mais, les insuffisances
majeures résident dans:
• La non application de la législation et des textes réglementaires à tous les niveaux ;
22
• La non vulgarisation des lois et des textes règlementaires au profit des acteurs intervenant dans
l’assainissement et de la population ;
• L’insuffisance de l’accompagnement des collectivités territoriales par les services techniques déconcentrés
de l’Etat pour l’élaboration et la mise en œuvre des arrêtés au niveau local.
Au plan des orientations stratégiques, dans le domaine de l’assainissement, l’Etat a fait des efforts importants en
balisant le jeu des acteurs à travers les stratégies nationales d’assainissement et d’éducation environnemental.
Ces stratégies sont accompagnées par un ensemble de textes réglementaires précisant davantage le rôle des
acteurs.
Mais, les insuffisances majeures, du côté des orientations stratégiques, demeurent :
• Les orientations stratégies ne sont pas souvent connues par les collectivités territoriales et les autres acteurs
intervenant dans l’assainissement;
• L’accompagnement technique et financier des communes pour la mise en place des stratégies locales,
surtout en matière de gestion des déchets, reste à développer pour valoriser les efforts faits au niveau
national.
2. Au niveau de la commune de Ziniaré
Le constat, au niveau de la commune de Ziniaré, dans le domaine de la mise en place des textes pour la gestion
de l’assainissement et, particulièrement, la gestion des déchets solides se caractérisent comme suit :
• Une quasi absence de délibération et d’arrêtés en matière de gestion des déchets solides ;
• L’inapplication de la législation et des textes réglementaires pris au niveau national.
Au plan des politiques et stratégies, la commune de Ziniaré, se caractérise par une absence totale d’une
stratégie de gestion des déchets solides. Ce qui ne permet pas d’organiser l’intervention des rares acteurs qui
interviennent sur le terrain.
La non prise en compte de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan stratégique de gestion de déchets solides
dans le PCD peut constituer un handicap pour la commune dans son financement. En effet, le budget communal
est l’outil de financement des actions de développement. La mise en œuvre des actions s’appui sur le Plan
Annuel d’Investissements Communal (PAIC) extrait principalement du PCD qui ne prend pas en compte la
stratégie de gestion des déchets solides.
V. LES ACTEURS ET LEURS RÔLES DANS LA GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LA VILLE DE ZINIARE
Les acteurs qui interviennent dans la gestion des déchets solides de la ville de ZINIARE sont :
• Les ménages en tant que producteurs de déchets et demandeurs de services de base ;
• Les acteurs institutionnels : mairie et services déconcentrés de l’Etat ;
• Le privé : les associations et autres particuliers
V.1. LES MENAGES
23
Les ménages représentent les premiers acteurs du domaine de la gestion des déchets solides en tant que
premiers producteurs de déchets et demandeurs de services de base d’assainissement, ils participent
différemment au processus de pré collecte, d’évacuation et de traitement des déchets qu’ils produisent.
Dans le cadre de la réalisation de l'étude diagnostique sur la gestion et la valorisation des déchets dans la ville
de ZINIARE (Région du Plateau Central) une enquête a été conduite par l’équipe des consultants en vue de
recueillir les comportements, attitudes et perceptions des ménages
Les résultats ci-dessous illustrent la synthèse de l’enquête ménage réalisée à cet effet :
Tableau 2: Répartition des enquêtés dans les cinq (5) secteurs de la ville de Ziniaré :
Secteurs Nombre d'enquêtés
Secteur 1 22
Secteur 2 42
Secteur 3 18
Secteur 4 19
Secteur 5 18
TOTAL 119
En Somme cent dix neuf (119) ménages ont été enquêtés dans les cinq secteurs de la ville de Ziniaré; avec une
base de sondage de 1/30 selon le poids / secteur (choix aléatoire);
L'unité statistique retenue est le chef de ménage (époux ou épouse)
Figure 1 : Poids des ménages enquêtés par secteur
Source : Enquête ménage
Parmi les ménages enquêtés, les femmes chefs de ménage représentent 54% contre 46% d’hommes chefs de
ménage, Comme nous l’indique la figure ci-dessous :
Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3 Secteur 4 Secteur 5
22
42
18 19 18
Nombre de ménage enquété/ Secteur/100
24
Figure 2 : Statut des chefs de ménages enquêtés par secteur
Source : Enquête ménage
67% des enquêtés sont les propriétaires de parcelles, contre 33% de locataires
Les activités menées dans la concession
Les activités qui produisent les déchets solides se résument comme suit :
• L’élevage : les bovins, les porcs, la volaille ;
• La production agro-alimentaire : le jardinage
• Le petit commerce : les ventes de jus, d’eau, d’arachide, de gâteaux, de charbon, du dolo ;
• Activité artisanales : le tissage ;
• Autres : la coiffure.
La Gestion actuelle des ordures Au stade actuel, 22% des enquêtés sont abonnés a un système de ramassage des ordures contre 78% des
enquêtés qui ne le sont pas.
Les raison du non abonnement sont les suivants :
• Manque de moyens;
• Manque d'informations sur l'abonnement;
• Produit moins de déchet ;
• Ignorance;
• Absence de stratégies de ramassage des ordures
• Utilisation dans les champs;
• Abonnement cher
Cependant, ceux qui sont abonnés à un système de ramassage paie une somme de 1000 FCFA.
et disent être satisfaits du service rendu.
Hommes46%Femmes
54%
Enquétés/ Genre
25
Figure 3 : Abonnés à un système de ramassage des déchets solides
Source : Enquête ménage
Volonté à payer les frais de ramassage des déchets solides : Dans le cas de l'amélioration du système d'enlèvement des ordures ménagères par la municipalité, la figure ci-
dessous illustre la somme acceptable par les producteurs des déchets pour l'enlèvement des ordures (en FCFA).
Figure 4 : Volonté à payer le ramassage des déchets solides
La figure ci-dessus, illustre que :
• 85% des enquêtés sont prêts à payer une somme inférieur ou égale à 500 FCFA ;
• 5% des enquêtés sont prêts à payer une somme comprise entre 500 et 600 FCFA ;
• 5% des enquêtés sont prêts à payer une somme comprise entre 900 et 1 000 FCFA ;
• 5% des enquêtés sont prêts à payer une somme comprise entre 1 000 FCFA et plus.
La somme acceptable par les producteurs des déchets pour l'acquisition d'une poubelle varie entre 1 500 et
5 000 FCFA.
OUI22%
NON78%
Abonnés à un système de ramassage des déchets solides
0 à 500 FCFA
85%
500 à 600 FCFA
5%
900 à 1000 FCFA
5%
1000 et plus FCFA
5%
Montant pour l'enlèvement des déchets solides
26
Tri, Stockage et valorisation des ordures Après la production des déchets solides, 81% des enquêtés stockent leurs déchets dans un récipient, contre
19% qui ont d’autres lieu de stockage. Ces autres lieux de stockages sont entre autre :
• Brûler les déchets solides devant la porte ;
• Jeter sur la voie;
• Dans des sceaux usés ;
• Sachet poubelle ;
• Devant la porte.
Figure 5 : Lieux de stockage de déchets solides
la destination finale des ordures stockées La destination finale des déchets solides produits est la suivante :
• les champs ;
• Brulé ;
• Sur la voie ;
• Le Maraichage ;
• Le dépotoir
V.2. LES ACTEURS INSTITUTIONNELS A COMPETENCE NATIONALE
Il s’agit des structures étatiques (à l’échelle nationale ou locale) dont les attributions sont directement ou
indirectement liées à la gestion de l’assainissement des déchets solides en particulier.
1. La Direction Provinciale de la Santé (DPS)
En s’appuyant sur les Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de ZINIARE, le District Sanitaire assure
la santé et l’hygiène du milieu et promeut l’assainissement. Ses attributions dans le secteur des déchets solides
sont concrétisées par le Centre Régional de l’Education pour la Santé et l’Assainissement (CRESA). Le CRESA
dans un récipient
81%
Autre
19%
Lieu de stockage des déchets solides
27
assure la coordination, l’appui, la formation des équipes cadre de districts dans l’exécution de la politique
nationale.
En matière d’éducation relative à la santé et à l’assainissement, les actions du CRESA sont d’une part, la
sensibilisation de la population à travers les medias, l’inspection sanitaire des habitations, les analyses physico-
chimiques et microbiologiques inopinées des eaux de consommation.
2. La Direction Provinciale de l’Environnement et de l'économie verte
Dans ses attributions, cette structure a en charge l’assainissement du cadre de vie. Elle développe des activités
de lutte contre la pollution, procède à des études d’impact de projets sur l’environnement.
La direction provinciale participe à l’appui accompagnement des collectivités territoriales en matière
d’amélioration de la salubrité du cadre de vie et procède à l’éducation environnementale. Elle se prête à mettre à
la disposition de la Commune son expertise et les équipements nécessaires aux analyses des eaux dans la
Région. Elle co-organise enfin avec d’autres structures, des journées de salubrité et entreprend la sensibilisation
de la population dans le domaine de la préservation de l’environnement.
Elle a conduit des activités en collaboration avec la mairie de ziniare « opération zéro plastic » qui ont connu une
forte mobilisation sociale des populations de ziniaré
V.3. LES ACTEURS INSTITUTIONNELS A COMPETENCE LOCALE
1. Le conseil municipal
C’est l’organe délibérant de la commune de Ziniaré. A ce titre, le Conseil municipal définit les grands axes de la
stratégie d’assainissement et supervise leur mise en œuvre. Il appui l’exécution des activités de ce secteur, soit
en régie, soit à travers des opérateurs privés.
Les orientations du conseil municipal en matière d’assainissement sont mises en œuvre par le Service
Techniques Eau et Assainissement (STEA). Il a en charge l’opérationnalisation sur le terrain, des décisions
prises par le conseil municipal. Ils en assurent le contrôle, le suivi et l’évaluation. La situation du STEA de Ziniaré
se présente comme suit :
• Personnel et activités du STEA
� Le STEA dispose de deux agents (1 homme et 1 femme) ;
� Les profils des deux agents sont le niveau BEPC pour l’homme et le CAP/comptabilité pour la femme ;
� L’agent de niveau BEPC a bénéficié de diverses formations dont une formation sur la réalisation des latrines
dans le cadre du Plan Stratégique d’Assainissement (PSA) de l’ONEA. Une formation sur le SIG ;
� Le STEA est principalement orienté sur les activités du PSA de l’ONEA.
• Equipement du STEA
� L’équipement du service se limite à un moyen de locomotion, du matériel bureautique et un téléphone
portable géolocalisé pour la mise en œuvre du SIG.
Le service connaît d’autres problèmes d’organisation et de fonctionnement liés à :
L’absence de textes réglementaire et juridiques en matière de gestion des déchets solides est un frein pour le bon fonctionnement des services municipaux. A cela, il faudra ajouter l’insuffisance de sensibilisation des élus
28
locaux sur la gestion des déchets solides se traduisant par l’absence d’une ligne budgétaire propre à la gestion des déchets solides.
V.4. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET LES GROUPEMETS ET ASSOCIATIONS
1. L’association Teel Taaba L’association Teel Taaba a été crée en 2007. L’association intervient, depuis lors, dans le domaine de la gestion
des déchets solides dans la ville de Ziniaré. Dans la gestion des déchets solides, l’association s’investit dans la
pré-collecte de porte-à-porte contre le paiement d’une redevance par les abonnés. La redevance de pré-collecte
est fixée 1000 FCFA/mois pour les abonnés. Les abonnés ne payent pas le prix de la poubelle dont le coût de la
confection s’élève a au moins 12 500 f cfa pour 2 poubelles.
L’association a souvent bénéficié du soutien matériel et financier (contrat d’enlèvement et de nettoyage des
ordures) de la mairie de Ziniaré.
La pré-collecte des déchets solides est organisée dans les 5 secteurs de Ziniaré avec dix équipes de quatre
femmes chacune et deux hommes pour conduire le tricycle. Chaque équipe une semaine. La rotation pour
l’enlèvement des déchets est de trois fois par semaine pour couvrir l’ensemble des secteurs.
Les abonnements à la précollecte se font de bouche à oreille, à partir des poubelles déposées chez le voisin, au
passage du tricycle chargé de déchets. Donc, aucune activité de marketing social clair n’est adoptée pour
promouvoir l’activité par l’association. A ce jour, l’association compte au moins 150 abonnés pour toute la ville de
Ziniaré.
Pour mener son activité de pré-collecte, l’association Teel Taaba dispose des ressources matérielles et humaine
suivants :
Associations Ressources matérielles Ressources humaines
Association Teel Taaba • 01 tricycle
• 150 poubelles
• Petit matériel (pelles, gants,
bottes…)
• 40 femmes
• 02 hommes
Sur le plan financier, l’association à un potentiel de recettes par mois d’environ cent cinquante mille francs (150
000) cfa, soit environ un million huit cent mille francs (1 800 000) cfa par an.
Les charges de l’association se présentent comme suit :
• La motivation des femmes qui représentent 53, 33% des recettes ;
• L’entretien, du matériel qui représente 21, 66% des recettes ;
• Le renouvellement du matériel et le compte de l’association 25, 01% des recettes.
Les difficultés rencontrées par l’association Teel Taaba sont essentiellement d’ordres matériels, financiers et
institutionnels dont les plus significatifs sont :
• Le non amortissement du coût des poubelles (les poubelles sont déposées gratuitement) qui peut jouer
négativement sur la capacité de renouvellement des poubelles ;
• L’insuffisance de poubelles (la non satisfaction de 30 demandes d’abonnement);
29
• L’insuffisance de tricycle (un seul tricycle) ;
• L’absence de sites de transit qui augmente les charges des associations de précollecte ;
• L’absence d’une décharge contrôlée ;
• L’insuffisance de sensibilisation de la population par la mairie qui ne favorise pas l’accroissement du nombre
d’abonnés;
• L’insuffisance d’organisation de l’association (insuffisance de suivi de l’activité, dans la tenue de la
comptabilité, de disponibilité du responsable)
• Absence de gestion des décharges autorisées qui sont actuellement en pleine ville ;
• Les difficultés de recouvrement des redevances avec certains abonnés.
• La mauvaise utilisation des poubelles par certains ménages abonnés (déversement d’eaux usées dans les
poubelles) favorisant la dégradation rapide des fonds des poubelles ;
• La difficulté de respecter le nombre de tournées par ménage pendant la saison pluvieuse (les femmes vont
au champ) ;
• L’inorganisation de la filière de gestion des déchets solides (absence d’un cadre de concertation, non
formalisation des relations).
En termes de perspectives, l’association Teel Taaba souhaite renforcer :
• Son parc de matériel avec des tricycles ;
• Renforcer les compétences des précollecteurs en marketing social pour augmenter le nombre des abonnés ;
• Renforcer les compétences en gestion financière ;
• Formaliser sa collaboration avec les abonnés avec un contrat.
2. L’Association Wend Yam L’association Wende Yam a été crée en 2008. Elle intervient, entre autres, dans le domaine de la gestion des
déchets solides dans la ville de Ziniaré. L’association s’investit dans la pré-collecte des déchets solides de porte-
à-porte contre le paiement d’une redevance par les abonnés. La redevance de pré-collecte est fixée 1000
FCFA/mois pour les abonnés. Les abonnés ne payent pas le prix de la poubelle dont le coût de la confection
s’élève a au moins 10 500 f cfa pour 2 poubelles.
L’association Wend Yam, dans le cadre de ses activités a souvent bénéficié du soutien matériel de la mairie de
Ziniaré.
Comme organisation de la pré-collecte des déchets solides dans les cinq secteurs de Ziniaré, on peut noter que
c’est deux fois par semaine que les déchets sont enlevés par les trois équipes de 02 femmes chez chaque
abonné. La précollecte se fait avec trois charrettes à traction asine.
Pour mener son activité de pré-collecte, l’association Teel Taaba dispose des ressources matériel et humaine
suivants :
Associations Ressources matérielles Ressources humaines Association Wend Yam • 03 charrettes
• 02 ânes
• 47 poubelles
• Petit matériel (pelles, gants,
bottes…)
• 67 abonnés
• 06 femmes
• 03 équipes de 02 femmes
30
Sur le plan financier, l’association a un potentiel de recettes par mois d’environ soixante sept mille francs (67
000) cfa, soit environ huit cent quatre mille francs (804 000) cfa par an.
Les charges de l’association se présentent comme suit :
• La motivation des femmes qui représentent 71, 64% des recettes ;
• L’entretien, du matériel qui représente 08, 08% des recettes ;
• Le renouvellement du matériel et le compte de l’association 20, 28% des recettes.
Les problèmes rencontrés par l’association Wend Yam sont essentiellement d’ordres matériels, financiers et
institutionnels dont les plus significatifs sont :
• L’insuffisance de poubelles (20 abonnés sur les 67 sont sans poubelles) ;
• L’insuffisance d’ânes (2 ânes pour 3 charrettes) ;
• L’insuffisance et la cherté des aliments de bétail ;
• Le manque de formation des membres de l’association sur la gestion des déchets solides ;
• Les retards et/ou le non paiement de la redevance par les abonnés ;
• Les difficultés de gestion des poubelles dans les cours communes ;
• La difficulté de respecter les tournées périodiques dans les ménages en saison de pluie ;
• L’insuffisance de la sensibilisation par la mairie ;
• L’inapplication des textes sur la gestion des déchets par la mairie.
En termes de perspectives, l’association souhaite développer l’activité de pré-collecte des déchets solides en
2017 par :
• L’augmentation du nombre des abonnés à 200 ;
• L’acquisition d’au moins un tricycle ;
• L’augmentation du nombre de femmes pour contribuer à la lutte contre la pauvreté ;
• Le renforcement des capacités techniques de l’association avec l’appui de la mairie.
3. L’Association Nabonswendé L’association Nabonswendé existe depuis au moins 18 ans. Elle obtenue son récépissé en 2013 et intervient
dans la précollecte des déchets solides en 2009. L’association s’investit dans la pré-collecte des déchets solides
de porte- à-porte contre le paiement d’une redevance par les abonnés. La redevance de pré-collecte est fixée
1000 FCFA/mois pour les abonnés. Les abonnés ne payent pas le prix de la poubelle.
L’association Nabonswendé, dans le cadre de ses activités a souvent bénéficié du soutien matériel et financier
(contrat de nettoyage et d’enlèvement des ordures) de la mairie de Ziniaré.
Comme organisation de la pré-collecte des déchets solides dans les secteurs 1, 3 et le marché de Ziniaré, on
peut noter que c’est deux fois par semaine que les déchets sont enlevés par les deux équipes de 02 femmes
(elles sortent alternativement) chez chaque abonné. La précollecte se fait avec une charrette à traction asine. Les
deux autres charrettes étant en panne.
Les abonnements se font au vu de l’activité de précollecte sur le terrain et de bouche à oreille. Donc, aucune
activité de marketing social clair n’est adoptée pour promouvoir l’activité par l’association. A ce jour, l’association
compte au moins 150 abonnés pour toute la ville de Ziniaré.
31
Pour mener son activité de pré-collecte, l’association Nabonswendé dispose des ressources matérielles et
humaine suivantes :
Associations Ressources matérielles Ressources humaines Association Nabonswendé • 01 charrette fonctionnelle, 3
charrettes en pannes
• 01 âne
• 65 poubelles
• Petit matériel (pelles, gants,
bottes…)
• 45 abonnés
• 08 femmes
• 02 équipes de 02 femmes qui
sortent alternativement avec la
seule charrette
Sur le plan financier, l’association a un potentiel de recettes par mois d’environ quarante cinq mille francs (45
000) cfa, soit environ cinq cent quarante mille francs (540 000) cfa par an. Le recouvrement des recettes est
assuré par les femmes qui font la précollecte.
Les charges de l’association se présentent comme suit :
• La motivation des femmes qui représentent 44, 44% des recettes (les précollecteurs n’ont pas une
rémunération fixe) ;
• L’entretien, du matériel et alimentation de l’âne qui représente 10% des recettes ;
• Le renouvellement du matériel représente 38, 90% ;
• Alimentation d’un compte ECOBANK de l’association 6, 66% des recettes.
Les problèmes rencontrés par l’association Nabonswendé sont essentiellement d’ordres matériels, financiers et
institutionnels dont les plus significatifs sont :
• Les difficultés pour gérer les ânes (3ânes sont morts) ;
• Les difficultés pour réparer les charrettes (les mécaniciens ne connaissent pas réparer le type de charrettes
que l’association a) ;
• La dégradation des poubelles avec les braises jetées dans les poubelles ;
• L’insuffisance de poubelles ;
• La cherté de la confection des poubelles.
En termes de perspectives, l’association souhaite développer l’activité de pré-collecte des déchets solides par :
• L’acquisition d’au moins un tricycle ;
• Le renforcement des capacités techniques de l’association avec l’appui de la mairie en :
� Gestion des déchets ;
� Marketing social pour accroître le nombre d’abonnés ;
� Outils de gestion financière ;
� Organisation et gestion d’une association.
4. L’Association Yilemdé L’association Yilemdé existe depuis 2005. Elle a démarré l’activité de précollecte des déchets solides en 2010.
L’association s’investit dans la pré-collecte des déchets solides de porte- à-porte contre le paiement d’une
32
redevance par les abonnés. La redevance de pré-collecte est fixée 1000 FCFA/mois pour les abonnés. Les
abonnés ne payent pas le prix de la poubelle.
L’association Nabonswendé, dans le cadre de ses activités a souvent bénéficié du soutien matériel de la mairie
de Ziniaré.
Comme organisation de la pré-collecte des déchets solides dans la ville de Ziniaré, on peut noter que c’est deux
fois par semaine que les déchets sont enlevés par une seule équipe de 04 femmes (pour faire face aux
empêchements souvent constatés) chez chaque abonné. La précollecte se fait avec deux charrettes à traction
asine.
Les abonnements se font de bouche à oreille, avec le numéro de téléphone sur les poubelles et du fait des
connaissances. Donc, aucune activité de marketing social clair n’est adoptée pour promouvoir l’activité par
l’association. A ce jour, l’association compte au moins 90 abonnés pour toute la ville de Ziniaré.
Pour mener son activité de pré-collecte, l’association Yilemdé dispose des ressources matérielle et humaine
suivantes :
Associations Ressources matérielles et abonnés Ressources humaines Association Yilemdé • 02 charrettes
• 02 ânes
• 80 poubelles
• Petit matériel (pelles, gants, bottes…)
• 90 abonnés
• 04 femmes
• 01 équipe de 4
femmes qui sortent
ensemble
Sur le plan financier, l’association a un potentiel de recettes par mois d’environ quatre vingt dix mille francs (90
000) cfa, soit environ un million quatre vingt mille francs (1 080 000) cfa par an. Le recouvrement des recettes
est assuré par les femmes qui font la précollecte.
Les charges de l’association se présentent comme suit :
• La motivation des femmes qui représentent 55, 55% des recettes (en plus de la motivation mensuelle, les
précollecteurs gagnent de quoi se payer à manger à la fin de la sortie de tournée) ;
• L’entretien du matériel et alimentation des ânes qui représentent 19, 44% des recettes ;
• Le renouvellement du matériel représente 13, 90% ;
• Alimentation d’un compte ECOBANK de l’association 11, 11% des recettes.
Les problèmes rencontrés par l’association Yilemdé sont essentiellement d’ordres matériels, financiers et
institutionnels dont les plus significatifs sont :
• Le travail est difficile avec les charrettes en saison pluvieuse du fait de l’état des routes ;
• La pénibilité du travail avec les ânes ;
• L’insuffisance de poubelles ;
• La mauvaise gestion des poubelles par les abonnés (eau, incendie qui endommagent les poubelles) ;
• Les retards et non paiement de la redevance par les abonnés ;
• L’absence de suivi des activités par la mairie ;
• L’insuffisance d’appui en formation par la mairie ;
• L’insuffisance de la sensibilisation des ménages par la mairie.
33
En termes de perspectives, l’association souhaite développer l’activité de pré-collecte des déchets solides par :
• L’acquisition d’au moins un tricycle ;
• L’acquisition de poubelles ;
• Le renforcement des capacités techniques de l’association avec l’appui de la mairie en :
� Gestion des déchets ;
� Marketing social pour accroître le nombre d’abonnés ;
� Outils de gestion financière ;
� Organisation et gestion d’une association.
V.5. LE SECTEUR PRIVE: acteurs individuels de recyclage/valorisation/récupération
Il n’existe pas d’entreprises privées formelles actives dans le domaine des déchets solides dans la ville de
Ziniaré. Cependant, on peut relever l’existence: d’un maillon de la récupération qui est occupé par des
personnes opérant en individuel. Cette récupération concerne les plastics durs, les objets en fer, les objets en
aluminium, les bouteilles vides, les batteries, les chaussures usagers, etc..
Les objets métalliques sont récupérés par les forgerons qui constituent un groupe social spécifique dans la
commune. Ils fabriquent des objets divers allant des matériels de cuisine aux matériels de culture, etc. Le
compostage des déchets organiques est entrepris par les agriculteurs et les maraîchers individuellement. à
travers les fosses fumières.
V.6. LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS
Dans la commune de Ziniaré, il a été identifié un partenaire au développement en matière de gestion des déchets
solides. Il s’agit de :
• LIMFASO dans le cadre de la coopération décentralisée avec la région Poitou-Charentes en France et la
région du plateau central: Cette coopération décentralisée accompagne actuellement la commune de Ziniaré
dans la gestion des déchets solides par la réalisation de l’étude portant « Plan Stratégique de Gestion des
Déchets Solides (PSGDS)». En perspectives, elle envisage d’accompagner la commune de Ziniaré dans la
mise en œuvre du PSGDS avec l’engagement des acteurs impliqués.
V.7. LES ETABLISSEMENTS DE MICRO FINANCE, ASSOCIATIONS ET ONG
1. APIL Appui à la Promotion des Initiatives Locales (APIL) est une ONG à but non lucratif qui intervient dans deux
régions du Burkina Faso : la région du plateau central et la région du centre-nord.
• Domaines d’intervention de APIL :
� Sécurité alimentaire durable ;
� Décentralisation/développement local par le soutien aux AGR sur les spéculations agricoles et l’élevage ;
� Agro-écologie (processus de traitement des déchets plastiques issus des pépinières, appui à la mise en
place des fosses fumières) ;
� Alphabétisation avec des thématiques sur l’assainissement
� Renforcement des capacités des associations/groupements (formation technique spécifique, le diagnostic
institutionnel et le renforcement organisationnel) ;
� Equipement en matériel bureautique
34
• Modalités d’intervention
� Appui des groupes sur une demande adressée au Conseil d’Administration (CA) de APIL.
• Financement activités de gestion des déchets
� APIL ne finance pas des activités de gestion des déchets spécifiquement.
• Possibilités de partenariat
� Des possibilités de partenariat existent avec APIL à travers certaines de ses domaines d’intervention comme
l’agro-écologie, l’alphabétisation, le renforcement des capacités des organisations ;
� APIL peut également faciliter des relations de partenariat avec leur partenaire qui interviennent ailleurs dans
l’assainissement.
2. La Caisse populaire de Ziniaré
Structure de micro-finance affiliée à la caisse populaire de Dassasgho. Elle a des agences à Zitenga, Loumbila et
Dapélégo.
• Domaines d’intervention
� La collecte de l’épargne avec : L’épargne courante ; L’épargne santé ; Les dépôts à terme ; L’épargne logement ; L’épargne spécialisée.
� L’octroi de crédits avec :
Les crédits de consommation (social, l’habitat, l’équipement) Les crédits productifs (fonds de roulement, élevage, maraîchage) ; Crédits au groupement féminin sans domaines précis (en fonction des besoins des femmes) et sur la base
de la caution solidaire) ; Le crédit à l’équipement commercial
� La caisse populaire n’a pas encore financé des activités sur la gestion des déchets solides. • Conditions de financement
� Disposer d’un compte à la caisse populaire
� Garantir le crédit (matériels)
� La caution solidaire des membres du groupement.
• Possibilité de partenariat dans le cadre de la gestion des déchets solides
� La caisse Populaire se dit disponible à accompagner le financement d’un système de gestion des déchets
solides par :
La mise en place d’un partenariat entre la municipalité, les structures intervenant dans la gestion des
déchets solides (association, GIE, ….) et la caisse populaire ;
Un partenariat qui permet le partage du risque entre la municipalité et la caisse populaire (mise en place d’un
fonds de garantie) ;
L’appui au renforcement des capacités en gestion des structures de gestion des déchets solides.
35
3. Le guichet unique des fonds du plateau central
Le guichet unique des fonds comprend des « Fonds d’Etat » qui ont été crées pour promouvoir l’emploi et lutter
contre le chômage au Burkina Faso. Le guichet unique des fonds comprend :
LE FAPE : Le Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi ;
LE FASI : Le Fonds d’Appui au Secteur Informel ;
LE FAIJ : Le Fonds d’Appui au Initiatives des Jeunes ;
LE FAFPA : Le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage
• Domaines d’intervention
Tous les fonds ci-dessus cités financent tous les secteurs d’activités pourvu que les projets qui leurs sont soumis
ne soient pas contraires aux bonnes mœurs.
• Activités du guichet unique des fonds
� L’octroi de crédits. Cette activité est réalisée par trois fonds au niveau du guichet unique. Il s’agit : du FAPE,
du FASI et du FAIJ ;
� La formation professionnelle. Cette activité est réalisée par un seul fonds au niveau du guichet unique qui est
le FAFPA. Les interventions du FAFPA sont des subventions à hauteur de 87,5% du coût de la formation. Le
promoteur contribue pour 12,5%.
Tous les fonds au niveau du guichet unique n’ont pas encore été sollicités pour accompagner une initiative dans
le domaine de la gestion des déchets solides. Que ce soit pour un crédit ou pour la formation des acteurs. Le
manque d’information sur l’existence des fonds du guichet unique explique sans doute cette situation.
• Les bénéficiaires des fonds
� Pour les fonds ayant comme activités l’octroi de crédits, les bénéficiaires sont les personnes physiques et les
personnes morales (associations, groupements, entreprises privées, etc.) ; � Pour le fonds ayant comme activité la formation professionnelle, les bénéficiaires sont les associations, les
unions, les entreprises privées, les entreprises parapubliques et les organismes de formation professionnelle
• Possibilité de partenariat dans le cadre de la gestion des déchets solides
Tous les fonds du guichet unique du Plateau Central se disent disposés à accompagner :
� La gestion des déchets solides sous réserve que les dossiers remplissent les conditions de financement
des différents fonds ;
� Un partenariat avec la commune dans l’optique de mettre en place des mécanismes d’assouplissement
des conditions de financement (fonds de garantie) des acteurs de la gestion des déchets solides.
A l’endroit de la commune, il est proposé que des sessions d’information de la population soient organisées sur
l’existence des fonds et les conditions de financement des projets des promoteurs.
FAARF
Le Fonds d’Appui aux Activités génératrices de Revenus des Femmes. C’est un projet para-étatique qui finance
les activités génératrices de revenus qui ne dévalorisent pas le genre féminin.
36
• Domaines d’intervention du FAARF
Les principaux domaines d’intervention couvrent :
� Le petit commerce ;
� L’artisanat ;
� L’élevage ;
� L’agriculture.
Cette énumération des domaines d’intervention du FAARF n’est pas exclusive. En fonction des dossiers soumis
par les promoteurs d’autres domaines d’activités sont pris en compte.
Le FAARF n’a pas encore financé des projets concernant la gestion des déchets solides. Le FAARF ne considère
pas cette activité comme participant à la dévalorisation du genre féminin.
• Les produits du FAARF
� L’octroi de crédits ;
� La formation (en marketing, organisation de groupement, gestion de fonds, recherche de financement) ;
� Le suivi de la mise en œuvre des projets financés.
• Le public cible des activités du FAARF
� Les groupements/associations féminines ;
� Les groupes de femmes de 3 à 6 personnes uniquement à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso
• Les conditions de financement du FAARF
� Pas de garantie à déposer ;
� Caution solidaire des membres du groupement et/ou de l’association. Donc, pas de financement individuel
des femmes.
• Possibilité de partenariat dans le cadre de la gestion des déchets solides
Le FAARF se dit disposé à accompagner une dynamique de gestion des déchets solides dans la ville de Ziniaré
dans la cadre de ses produits habituels. Le FAARF également prêt à étudier toute idée de partenariat avec la
commune pour la mise en place de mécanismes de financement promotionnel de la gestion des déchets.
4. ECOBANK ZINIARE C’est une panafricaine représentée dans tout l’Afrique subsaharienne. ECOBANK dispose de 42 agences au
Burkina Faso.
• Produits
� Collecte de l’épargne ;
� L’octroi de crédits ;
� Les services monétiques (cartes magnétiques, guichets automatiques, transfert de fonds, Airtel money).
• Financement gestion des déchets solides
Le chef d’agence indique qu’il vient d’être nommé à Ziniaré. Par conséquent, il ne peut dire si la banque a déjà
financé ou non la gestion des déchets solides.
• Possibilité de partenariat dans le cadre de la gestion des déchets solides
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Les possibilités de partenariat dépendent du projet qui est présenté à la banque et sous réservent qu’ils soient
bancables.
5. Agence régionale du FPDCT
Le Fonds Permanent pour le Développement des Collectivités Territoriales (FPDCT) est un fonds national qui a
pour principale mission de concourir au financement des programmes de développement des collectivités
territoriales et de contribuer au renforcement de leurs capacités.
• Produits du FPDCT
� Guichet subventions aux collectivités territoriales pour le financement des actions de développement. Ce
guichet est opérationnel et octroi effectivement des subventions aux collectivités territoriales; � Guichet prêts aux collectivités territoriales. Ce guichet n’est pas opérationnel et il est question de n’est pas
le rendre opérationnel au regard de la nature juridique du fonds qui ne lui permet pas d’octroyer des crédits:
le fonds est un établissement public.
� Guichets spécifiques dans d’autres régions avec l’apport des partenaires techniques et financiers.
• Domaines d’intervention du FPDCT
� A- Réalisation d’infrastructures sanitaire et scolaire sans équipements ;
� B- Réalisation d’infrastructures marchandes ;
� C- Gestion des ressources naturelles ;
� D- Réalisation socio-économiques non marchands, tout ce qui est en lien avec le social (par exemple maison
de la femme). L’assainissement peut être logé dans cette catégorie d’investissements.
• Financement activités de gestion des déchets
L’Agence du Fonds Permanent pour le Développement des Collectivités Territoriales (FPDCT) du plateau
centrale n’a pas encore eu à examiner un projet de gestion des déchets solides.
• Possibilité de partenariat dans le cadre de la gestion des déchets solides
Il existe une possibilité de financement de la gestion des déchets solides à travers la catégorie des réalisations
socio-économiques aux conditions du FPDCT.
V.8. ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES ACTEURS
Le domaine de la gestion des déchets solides dans la ville de Ziniaré se caractérise par l’existence de plusieurs
acteurs répartis sur l’ensemble de la filière de gestion des déchets solides. Cependant, les effets de leurs
activités sur la gestion des déchets solides sont minimisés par l’insuffisance de la synergie d’action. Les acteurs
entretiennent entre eux des relations rarement contractuelles et le plus souvent informelles.
L’absence d’un cadre de concertation fonctionnel des acteurs de l’assainissement n’a pas permis un partage
d’expérience et une meilleure synergie des rares actions de gestion des déchets dans la ville de ZINIARE.
Le potentiel d’intervention des acteurs du domaine de la gestion des déchets solides est intéressant mais, ils sont
limités par la faiblesse de leurs capacités d’intervention, par l’inorganisation et la non réglementation du secteur
par les autorités communales.
On note également que chaque acteur a besoin de formations spécifiques à son maillon d’intervention et surtout
en marketing et négociations de financements et de contrats.
38
VI. LES RESSOURCES AFFECTEES A LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE V.1. ANALYSE DU BUDGET COMMUNAL
Les budgets des collectivités territoriales sont alimentés principalement par les recettes fiscales. A ce titre, le
Code Général des Collectivités Territoriales indique que celles-ci ont une compétence générale en matière de
détermination des tarifs ou taxes rémunératoires du domaine et des services locaux. Elles peuvent fixer les taux
des impôts et taxes dans les conditions déterminées par la loi.
Cependant, avec la suppression de la taxe de balayage, il ne reste plus que la redevance pour l'enlèvement des
ordures, instituée en 1994, comme source de recettes pour la gestion des déchets solides. La faiblesse du tarif
de cette redevance qui n’est recouvrée qu’à l’occasion du paiement de la taxe de résidence et du paiement de la
patente ne permet pas d’avoir des recettes substantielles pour le financement de la gestion des déchets.
Tableau n° 3: évolution du budget de la commune de Ziniaré de 2012 à 2016
ANNEES RUBRIQUES PREVISIONS RECETTES REALISATIONS
2012 Fonctionnement 523 143 457 492 464 040
Investissement 511 892 897 448 488 170
2013 Fonctionnement 400 498 641 437 656 292
Investissement 361 337 292 316 158 498
2014 Fonctionnement 356 209 480 407 047 850
Investissement 377 900 695 245 050 958
2015 Fonctionnement 468 744 954 494 692 229
Investissement 422 892 704 431 158 277
2016 Fonctionnement 327 114 166 384 581 190
Investissement 282 983 390 269 313 668
Sur la période 2012-2016, les prévisions budgétaires de la commune de Ziniaré connaissent une évolution à la
baisse. En effet, que ce soit le fonctionnement ou l’investissement une baisse notable est observée de 2013 à
2016 par rapport au budget de 2012.
En termes de réalisation on note également une évolution à la baisse sur la période 2013-2014. La reprise de
l’évolution à la hausse intervient à partir de 2015.
Ces constats sur le budget communal de Ziniaré ne peuvent qu’avoir des effets négatifs sur l’action du conseil
municipal notamment, pour la réalisation des investissements. Le fonctionnement comportant des charges
incompressibles, elles sont privilégiées en cas d’insuffisance des ressources financières.
Du reste, la part réservé dans le budget communal de Ziniaré ne présente pas une situation reluisante au regard
du tableau ci-dessous.
39
Tableau n° 4: Montants alloués à l’assainissement de 2012 à 2016
ANNEES RUBRIQUES PREVISIONS RECETTES REALISATIONS
SOURCE DE FINANCEMENT
2012 Fonctionnement -- ---
ONEA
Investissements 44 941 776 37 620 837*
2013 Fonctionnement 16 147 606 7 461 500*
Investissements --- ----
2014 Fonctionnement 71 726 360 2 270 214*
Investissements --- 5 402 285*
2015 Fonctionnement 1 000 000 1 000 000*
Investissements --- 67 217 248*
2016 Fonctionnement 600 000 --- Budget communal
Investissements --- 4 509 112* ONEA
Source : Comptabilité, mairie de Ziniaré
Au regard de ce tableau, les constats suivants peuvent être fait :
Le budget communal de Ziniaré, tant dans son fonctionnement que de son investissement ne finance pas en
fonds propres les activités de l’assainissement. On remarque que les budgétisations au cours de la période
concernent uniquement le plan stratégique de l’assainissement et proviennent de l’ONEA. Ce n’est qu’en 2016
que la commune a prévu 600 000 f cfa en ressources propres pour l’assainissement. Cette situation peut se
reproduire quant on sait que le PCD de Ziniaré n’a pas intégré l’élaboration et la mise en œuvre du plan
stratégique de gestion des déchets.
VI.2. LE FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES PAR LES ASSOCIATIONS
Dans le domaine de la gestion des déchets solides à Ziniaré, des associations interviennent dans la précollecte
des déchets solides. Cette précollecte se fait de porte en porte contre le paiement d’une redevance par les
ménages abonnés. De ce fait, les associations de précollecte contribuent, à côté du budget communal, au
financement de la gestion des déchets solides. Cette initiative des associations est accompagnée par la mairie
avec des dons de charrettes, d’ânes et de poubelles.
Le financement de la gestion des déchets solides par les associations est à un stade embryonnaire à Ziniaré. En
effet, dans la ville de Ziniaré, au moins six associations interviennent dans la précollecte des déchets solides.
Pour évaluer leur contribution au financement de la gestion des déchets solides nous avons pu rencontrer quatre
associations. A savoir : les associations Teel Taaba, Wend Yam, Nabonswendé et Yilemdé.
Tableau 5 : Nombre d’abonnés des associations
Associations Association Teel Taaba
Wend Yam Nabonswendé Association Yilemdé
TOTAL
Nbre abonnés de Ziniaré 150 67 45 90 352
Nombre de ménages de Ziniaré (RGPH2006) 3 662
Taux couverture en % des ménages 9, 61%
40
Les abonnés à la précollecte des déchets solides des associations qui représentent environ 10% génèrent des
recettes mensuelles potentielles de :.
Tableau 6 : Recettes potentielles des associations de précollecte
Total abonnés Tarif mensuel abonnement en fcfa
Potentiel de recettes mensuelles
Potentiel de recettes annuelles
352 1 000 352 000 4 224 000
Le potentiel de recettes annuelles des associations de 4 224 000 f cfa pour à peine 10% de ménages couvertes
est un indicateur encourageant. Sur que ce résultat est acquis dans un contexte où le niveau d’organisation de la
municipalité et des associations est un stade embryonnaire.
La volonté à payer un service de précollecte des déchets de l’enquête ménage présage des efforts importants à
faire pour assoir la culture du paiement du service public de la gestion des déchets à Ziniaré.
Figure 6 : Volonté à payer des ménages
La volonté à payer de l’enquête ménage réalisée dans le cadre du diagnostic confirme le taux d’environ 10% des
abonnés des associations : 5% des enquêtés sont prêts à payer 1 000 f cfa et plus et 5% se situe entre 900 et
1 000 fcfa.
La majorité des enquêtés, 85% sont prêts à payer seulement entre 0 et 500 f cfa. Ce ratio indique que l’activité
de précollecte n’a pas d’avenir dans la ville de Ziniaré. Cependant, ce ratio est à situer dans le contexte actuel de
la gestion des déchets solides de Ziniaré marqué par l’absence d’un système de gestion des déchets avec ses
exigences et d’une règlementation appliquée. Dans ce cas, il est évident que les populations ne perçoivent pas
l’intérêt d’avoir recours à un service pour l’évacuation des déchets solides.
En ne faisant nos projections que la base du nombre de ménages 2006 qui a sans doute évolué associé à un
travail de sensibilisation intense et de renforcement des capacités des associations de précollecte les lignes
0 à 500 FCFA
85%
500 à 600 FCFA
5%
900 à 1000 FCFA
5%
1000 et plus FCFA
5%
Montant pour l'enlèvement des ordures
41
peuvent bouger. Ainsi, dans le court terme, on peut espérer atteindre au moins 25% des ménages de Ziniaré
abonnés à la précollecte avec un effet d’entrainement pour la suite. Ce qui donne un potentiel de recettes de :
Tableau 7: Recettes potentielles des associations de précollecte avec 25% des ménages
Nbre de ménages(2006)
25% des ménages Tarif mensuel abonnement en fcfa
Potentiel de recettes mensuelles
Potentiel de recettes annuelles
3 662 915 1 000 915 000 10 980 000
Source: estimation équipe étude
Par parvenir à ce résultat, une synergie d’actions entre les acteurs de la gestion des déchets solides dans la ville
de Ziniaré est nécessaire.
VII. LES DONNEES TECHNIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX LIEES À LA GESTION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE
VII.1. LES FILIERES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES IDENTIFIEES DANS LA VILLE DE ZINIARE
Les principales étapes de la gestion des déchets solides identifiées dans la ville de ZINIARE au cours de nos
échanges avec les acteurs et notre visite sur le terrain, se présentent comme suit :
Figure 7 : Système de gestion actuelle des déchets solides à Ziniaré
Incinération sauvage
TAMPOURE CHAMPS
SOURCES DE PRODUCTION
(Ménages, acteurs
socioéconomiques)
DEPOTOIRS
BACS PUBLICS
DEPOTOIR
SAUVAGE/NATUR
E
Incinération
FUTS
F1
F2
F3
42
La filière traditionnelle, dite du « Tampouré » consiste traditionnellement à déposer les déchets solides en tas
devant ou derrière la concession. Le pourcentage de ménages concernés est connu et concerne 60 % des
ménages à ZINIARE (enquête ménage).
La filière « communautaire », par bac public
Ces bacs sont gratuitement utilisés par les ménages. Il n’existe pas de bacs métalliques à ZINIARE. Il existe par
contre des bacs maçonnés construits en parpaing par la municipalité au nombre de trois (03). Aujourd’hui, ils ne
restent que deux (02).
La filière « associative », par abonnement, est une opération de pré collecte assurée principalement par deux
(02) associations.
Sur l’ensemble de la ville de ZINIARE , le taux de couverture des ménages par un système d’abonnement à la
pré collecte associative « au porte à porte » est relativement insuffisant : 22% environ des ménages de la ville en
est concerné. Le mode de pré collecte par « apport volontaire » des ménages, dans des dépotoirs sauvages, est
le plus dominant dans la ville.
La pré collecte par des tiers rémunérés s’effectue à une fréquence hebdomadaire moyenne de 1 fois/semaine
auprès des abonnés.
VII.2. LE TRANSPORT ET LE TRAITEMENT DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE
Les Déchets pré collectées sont généralement transportés vers des tas sauvages et /ou des décharges brutes.
Car la ville de Ziniaré ne dispose d’aucun site de transfert ni de décharge contrôlée.
Les tas sauvages sont généralement créés par la population dans les espaces libres situés à proximité de leurs
parcelles. Les déchets ne sont pratiquement pas enlevées et ces endroits constituent des décharges de fait où
l’on procède à l’élimination, très souvent, par incinération sauvage.
Dans le principe, le transport des déchets solides devrait être assuré par les services techniques municipaux.
Cependant, la mairie ne dispose pas d’équipement roulant pour le faire et, n’a pas les moyens financiers pour
contractualiser le transport des déchets.
VII.3. LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE
Les initiatives de valorisation des déchets solides concernent les boîtes métalliques, les flacons, les plastiques et
la matière organique.
Les boîtes métalliques, les bouteilles et les flacons sont généralement récupérés auprès des ménages de moyen
standing, des restaurants, des hôtels et autres petits commerces. Les bouteilles de boissons alcoolisées sont
fortement prisées par les vendeurs d’essence et d’huile. Les petits flacons et les tubes des médicaments sont
achetés pour contenir les petits produits de la pharmacopée traditionnelle.
Les déchets métalliques sont généralement récupérés par les ferblantiers pour la confection de seaux,
entonnoirs, arrosoirs, foyers et autres ustensiles de cuisine. Les fournisseurs de ces matériaux sont les enfants et
43
les mécaniciens. Le prix d’achat varie en fonction de la qualité du matériau proposé. Les principaux clients sont
des femmes, des revendeurs et des personnes venant des villages environnants.
Des cas de recyclage des déchets métalliques sont entre autres, la transformation des déchets d’aluminium en
marmites, plats, casseroles, leviers de véhicule par les forgerons. Ceux-ci ont comme fournisseurs de produits de
base essentiellement des enfants qui sillonnent parfois toute la ville à la recherche de la moindre trace d’objets
en aluminium. Une autre forme de récupération des déchets ferreux (carcasse de voiture ou de moto, vieilles
brouettes, cuivre) est observée dans la ville de Ziniaré. Ces fractions sont vendues aux transitaires qui les
acheminent au Ghana et au Togo en vue de leur transformation en matériaux de construction.
Le compostage artisanal est présent dans la ville de Ziniaré. Cette forme de compostage se fait en tas ou dans
des fosses fumières individuelles généralement en banco. Il s’agit d’une forme de compostage non contrôlé où
les déchets, sans tris préalables, sont déversé en vrac dans la fosse ou sur le tas. Les composts ainsi produits,
parfois chargé en inertes (plastiques, verre, fer, piles, etc.), sont acheminés vers les parcelles agricoles pour
amendements.
VII.4. LE CHEMINEMENT DES DECHETS SOLIDES A ZINIARE
Le comportement des populations face aux déchets solides qu’elles produisent a été apprécié à partir d’une
enquête ménage réalisée auprès de cent dix neuf (119) ménages de la ville de ZINIARE. Cette enquête a
permis de dresser la figure ci-dessous en terme de pratiques les plus importantes
Figure 8 : Cheminement des déchets solides produits à ZINIARE
Sur l’ensemble de l’échantillon, les déchets solides sont entreposés prioritairement dans des Tampourés/fosses
fumières (50%). Par contre, 27% sont stockés dans des tas sauvages , 22% de l’échantillon sont abonnés et 1%
de récupération
Récupération 1%
Tas sauvages 27%
Tampouré/Fosses fumières et puits
perdus 50%
Poubelles (demi-
fûts/Récipients) 22%
Incinération sauvage
Abandon dans des tas sauvages
Epandage ou enfouissement dans des champs agricoles
Pré collecte associative ou par des individus rémunérés
Mén
age
De la production de
s dé
chets solides
Source de production
Lieux de stockage
Devenir
Récupération/Valorisation
44
Le devenir de ces déchets solides est relativement complexe comme l’atteste la figure précédente, cette figure
fait remarquer que les déchets solides produits dans les ménages de ZINIARE sont transférés dans les champs
agricoles, soit après avoir séjournées dans des fosses fumières, soit après avoir transités dans des dépôts
sauvages (terreaux) soit alors directement de la parcelle vers les champs. Cette pratique est adoptée dans la
plus part des secteurs concernés par l’enquête
Le tableau ci-dessous représente la liste de tous les dépôts sauvages recensés à ZINIARE, avec les relevées
GPS y afférents
Tableau 8: Coordonnées GPS des dépôts sauvages et sites aménagés dans la ville de Ziniaré
Nom X Y
Dépôt sauvage 683997 1394986
Dépôt sauvage 683990 1394952
Dépôt sauvage 684204 1394441
Dépôt sauvage 684478 1393919
Dépôt sauvage 684623 1393189
Dépôt sauvage 684587 1393131
Dépôt sauvage 684514 1393077
Dépôt sauvage 684561 1392947
Dépôt sauvage 684534 1393001
Dépôt sauvage 685044 1392517
Bac à ordures 685043 1392511
Dépôt sauvage 685153 1392593
Dépôt sauvage 685369 1392668
Dépôt sauvage 685720 1392828
Dépôt sauvage 685998 1392477
Dépôt sauvage 686192 1392459
Dépôt sauvage 686326 1392441
Décharge finale 686601 1392722
Dépôt sauvage 685682 1392066
Dépôt sauvage 685770 1391980
Dépôt sauvage 685846 1392026
Dépôt sauvage 685917 1392086
Dépôt sauvage 685806 1391923
Dépôt sauvage 685783 1391805
Bac à ordures 685507 1391762
Dépôt sauvage 685367 1391571
VII.5. LES QUANTITES DE DECHETS SOLIDES A ZINIARE
Une campagne de caractérisation des déchets a été conduite à ZINIARE, en prenant en compte, la taille du
ménage échantillonné, le nombre de ménages échantillonnés dans la période et la production totale (en masse et
45
en volume) des déchets solides. De cette campagne, il ressort que la densité moyenne en poubelle est de 0,42
kg/l et que la production spécifique est en moyenne de 0,48 kg/personne/j, soit 1,14 l/personne/j. Sur la base de
cette étude, l’on peut estimer à 12,127 tonnes/jours, soit 30,317 m 3 la production totale journalière des déchets
solides par les 25 266 habitants de ZINIARE
Les tableaux et figurines montrent la répartition de la production des déchets solides s’exprimée en poids et
par secteur géographique.
Projection de la population de ZINIARE de 2016 à 2025 Tableau 9 : projection de la population de ZINIARE de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Population de ZINIARE
25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
Figure 9 : projection de la population de ZINIARE de 2016 à 2025
Projection de l'évolution de la population et des déchets solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025 Tableau 10 : Projection de l'évolution de la population et des déchets solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Population de ZINIARE
25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
Production des déchets (KG)
4 334 4 469 4 607 4 750 4 897 5 049 5 206 5 367 5 534 5 705
-
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
Population de ZINIARE
46
Figure 10 : Projection de l'évolution de la population et des déchets solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025
L'analyse de ces tableaux et diagrammes montrent l’évolution de la production annuelle des déchets solides à
l’horizon 2025. Il est établi en considérant un taux d’accroissement de la population de 2,17% par an et une
production constante des déchets solides pour les dix prochaines années.
Il est donc clair que l'évolution de la production des déchets solides est donc fonction à l'évolution de la
population.
Projection de l'évolution de la population de ZINIARE /secteur de 2016 à 2025 Tableau 11 : Projection de l'évolution de la population de ZINIARE /secteur de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Population du secteur 1
4 108 4 235 4 366 4 502 4 641 4 785 4 933 5 086 5 244 5 407
Population du secteur 2
9 274 9 561 9 858 10 163 10 478 10 803 11 138 11 483 11 839 12 206
Population du secteur 3
3 604 3 716 3 831 3 950 4 072 4 199 4 329 4 463 4 601 4 744
Population du secteur 4
4 199 4 329 4 463 4 601 4 744 4 891 5 043 5 199 5 360 5 526
Population du secteur 5
4 082 4 208 4 339 4 473 4 612 4 755 4 902 5 054 5 211 5 373
TOTAL 25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
25 266 26 050 26 857 27 690 28 548 29 433 30 346 31 286 32 256 33 256
4 334 4 469 4 607 4 750 4 897 5 049 5 206 5 367 5 534 5 705
Projection de l'évolution de la population et des déchets
solides (en tonne) de ZINIARE de 2016 à 2025
Population de ZINIARE Production des déchets (KG)
47
Production des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025 Tableau 12 : Production des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Secteur 1 705 727 749 772 796 821 846 873 900 928
Secteur 2 1 591 1 640 1 691 1 744 1 798 1 853 1 911 1 970 2 031 2 094
Secteur 3 618 637 657 678 699 720 743 766 789 814
Secteur 4 720 743 766 789 814 839 865 892 920 948
Secteur 5 700 722 744 767 791 816 841 867 894 922
TOTAL 4 334 4 469 4 607 4 750 4 897 5 049 5 206 5 367 5 534 5 705
Figure 11 : Production des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025 Tableau 13 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Secteur 1 3 795 4 141 4 487 4 833 5 180 5 527 5 874 6 221 6 568 6 915 Secteur 2 6 685 7 412 8 161 8 933 9 729 10 550 11 396 12 269 13 169 14 096 Secteur 3 15 093 16 733 18 424 20 168 21 965 23 819 25 729 27 699 29 730 31 824 Secteur 4 5 866 6 503 7 161 7 838 8 537 9 257 10 000 10 765 11 555 12 368 Secteur 5 6 833 7 576 8 341 9 131 9 945 10 784 11 649 12 541 13 460 14 408
TOTAL 38 272 42 365 46 574 50 903 55 356 59 936 64 648 69 495 74 482 79 612
- 2 000 4 000 6 000 8 000
10 000 12 000 14 000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Population du secteur 1 4 108 4 235 4 366 4 502 4 641 4 785 4 933 5 086 5 244 5 407
Population du secteur 2 9 274 9 561 9 858 10 16310 47810 80311 13811 48311 83912 206
Population du secteur 3 3 604 3 716 3 831 3 950 4 072 4 199 4 329 4 463 4 601 4 744
Population du secteur 4 4 199 4 329 4 463 4 601 4 744 4 891 5 043 5 199 5 360 5 526
Population du secteur 5 4 082 4 208 4 339 4 473 4 612 4 755 4 902 5 054 5 211 5 373
Tit
re d
e l
'ax
e
Projection de l'évolution de la population de ZINIARE
/secteur de 2016 à 2025
48
Figure 12: Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Parmi les cinq (05) secteurs que compte la ville de ZINIARE, le secteur 2 est le secteur qui produit le plus de
déchets solides soit plus de 36% des déchets produits dans la ville de ZINIARE
Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025 Tableau 14 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Années 2 016 2 017 2 018 2 019 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 2 025
Secteur 1 3 795 4 141 4 487 4 833 5 180 5 527 5 874 6 221 6 568 6 915
Secteur 2 6 685 7 412 8 161 8 933 9 729 10 550 11 396 12 269 13 169 14 096
Secteur 3 15 093 16 733 18 424 20 168 21 965 23 819 25 729 27 699 29 730 31 824
Secteur 4 5 866 6 503 7 161 7 838 8 537 9 257 10 000 10 765 11 555 12 368
Secteur 5 6 833 7 576 8 341 9 131 9 945 10 784 11 649 12 541 13 460 14 408
TOTAL 38 272 42 365 46 574 50 903 55 356 59 936 64 648 69 495 74 482 79 612
-
500
1 000
1 500
2 000
2 500
1 2 3 4 5 6 7 8 910
Production des dechets solides/secteur/an (en tonne)
de 2016 à 2025
Secteur 1
Secteur 2
Secteur 3
Secteur 4
Secteur 5
49
Figure 13 : Production cumulée des déchets solides/secteur/an (en tonne) de 2016 à 2025
Production cumulée des déchets solides de ZINIARE/an (en tonne) de 2016 à 2025 Tableau 15 : Production cumulée des déchets solides de ZINIARE/an (en tonne) de 2016 à 2025
Années 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Production cumulée
38 272
42 365
46 574
50 903
55 356
59 936
64 648
69 495
74 482
79 612
-
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Production cumulée des dechets solides/secteur/an (en
tonne) de 2016 à 2025
Secteur 1 Secteur 2 Secteur 3 Secteur 4 Secteur 5
50
Figure 14 : Production cumulée des déchets solides de ZINIARE/an (en tonne) de 2016 à 2025
La production des déchets cumulés dans l'ensemble de la ville de ZINIARE et celle produite au niveau des
secteurs géographiques traduisent une alerte très forte au niveau des autorités communales si rien n'est fait
pour gérer d'une manière efficiente et durable la question des déchets solides.
VII.6. LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES ET QUANTITATIVES DES DECHETS SOLIDES ZINIARE
1. Les principales composantes des déchets solides de Ziniaré
Méthode de tri des déchets
Le matériel de tri
Le matériel utilise est composé d’une paire de gants, un seau, un protège nez, une balance, un ballais, deux
bâches de 3m chacune, une fiche, un crible de100mm de diamètre et un autre de diamètre 8mm.
Description
Après la mise en place du matériel nous avons trié les éléments grossiers tels que les bidons, les gros sachets,
les gros cartons, etc ; puis les moyennes après tamis et enfin la fraction fine. Trois types de déchets de
granulométries différentes ont été triés : GROS : Ø > 100 mm, MOYENS : 100 mm > Ø > 08 mm, FINES et
EXTRA FINES Ø < 8 mm.
� Tri des gros (diamètre du crible >100 mm)
Les déchets sont déversés d’abord sur le crible de 100 mm. Apres tamisage les gros qui restent sont triés par
catégories et sous catégories, pesés à la balance et les poids sont notés dans la fiche.
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
38 272 42 365
46 574 50 903
55 356 59 936
64 648 69 495
74 482 79 612
Production cumulée des dechets solides de ZINIARE/an (en
tonne) de 2016 à 2025
Années Production cumulée
51
Tri des moyens (100 mm < diamètre du crible > 8 mm)
Tous les déchets qui sont passés à travers le crible de 100 mm sont placés ensuite sur le crible de 8 mm. Ils sont
remués jusqu’à ce qu’il ne reste que les déchets de taille > 08 mm.
Ces derniers sont triés, pesés par catégories et sous-catégories et les poids sont notés dans la fiche.
� Tri des fines (diamètre du crible < 08 mm)
La fraction < 08 mm est récupérée de la bâche et pesée, le poids noté dans la fiche.
Cette fraction des fines < 08 mm a plus ou moins une constitution pauvre en catégories. Elle se compose en effet
en grande partie de sable, de gravas, de déchets verts et de crottins d’animaux.
Résultats du tri
Tableau 16: tri et pesage des déchets du secteur 1
52
Figure 15 : tri et pesage des déchets du secteur 1
Source : Caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
Figure 16: Catégories de déchets produits au secteur 1
Source : Caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
7,2%
3,5%
8,0%
3,6%
15,2%
0,7%
1,1%
2,9%
2,7%
2,2%
52,2%
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Sachets plastiques
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Inertes divers
Os
Morceaux de bois
Fines
53
Tableau 17 : Tri et pesage des déchets du secteur 2
Catégories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescibles 0,8 5,1% 0,8 5,1%
Papiers 0,4 2,5% 0,4 2,5%
Cartons 0,2 1,3% 0,2 1,3%
Complexes 0,45 2,8% 0,45 2,8%
Textiles 0,65 4,1% 0,65 4,1%
Plastiques durs 0,25 1,6% 0,25 1,6%
Sachets
plastiques
1,8 11,4% 1,8 11,4%
bouteilles en
plastiques (PET)
0,85 5,4% 0,85 5,4%
Métaux ferreux 0,25 1,6% 0,25 1,6%
Métaux non
ferreux
(aluminium)
0 0,0% 0 0,0%
Verres 0 0,0% 0 0,0%
Inertes divers 0 0,0% 0 0,0%
Piles 0 0,0% 0 0,0%
Déchets
éléctroniques
0 0,0% 0 0,0%
Os 0 0,0% 0 0,0%
Morceaux de bois 0 0,0% 0 0,0%
Fines 10,18 64,3% 10,18 64,3%
Total 15,83 15,83
Source : Caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
54
Figure 16 : catégories de déchets produits au secteur 2
Source : Caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
Tableau 18 : Tri et pesage des déchets du secteur 3
Catégories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescible
s
1,9 9,8% 0 0,0% 1,9 9,3% 1,9 9,3%
Papiers 1,1 5,7% 0 0,0% 1,1 5,4% 1,1 5,4%
Cartons 0,45 2,3% 0,15 16,7% 0,6 2,9% 0,6 2,9%
Complexes 5,2 26,7% 0 0,0% 5,2 25,6% 5,2 25,6%
Textiles 0,1 0,5% 0 0,0% 0,1 0,5% 0,1 0,5%
Plastiques durs 0,5 2,6% 0 0,0% 0,5 2,5% 0,5 2,5%
Sachets
plastiques
2,7 13,9% 0,4 44,4% 3,1 15,2% 3,1 15,2%
bouteilles en
plastiques
(PET)
0,3 1,5% 0 0,0% 0,3 1,5% 0,3 1,5%
Métaux ferreux 0,35 1,8% 0,1 11,1% 0,45 2,2% 0,45 2,2%
5,1%2,5%
1,3%2,8%
4,1%
1,6%
11,4%
5,4%
1,6%
64,3%
Fermentescibles
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Fines
55
Métaux non
ferreux
(aluminium)
0,08 0,4% 0 0,0% 0,08 0,4% 0,08 0,4%
Verres 1,2 6,2% 0,1 11,1% 1,3 6,4% 1,3 6,4%
Inertes divers 0 0,0% 0,15 16,7% 0,15 0,7% 0,15 0,7%
Piles 0,05 0,3% 0 0,0% 0,05 0,2% 0,05 0,2%
Déchets
électroniques
0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Os 0,2 1,0% 0 0,0% 0,2 1,0% 0,2 1,0%
Morceaux de
bois
0,12 0,6% 0 0,0% 0,12 0,6% 0,12 0,6%
Fines 5,2 26,7% 0 0,0% 5,2 25,6% 5,2 25,6%
Total 19,45 0,9 20,35 20,35
Source : Caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Figure 17 : catégories de déchets produits au secteur 3
Source : Caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
30,0%
56
Figure 18 : catégories de déchets produits au secteur 3
Source : caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
Tableau 19 : Tri et pesage des déchets du secteur 4
catégories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescibles 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Papiers 1,48 5,8% 0,05 10,9% 1,53 5,9% 1,53 5,9%
Cartons 0,49 1,9% 0 0,0% 0,49 1,9% 0,49 1,9%
Complexes 1,2 4,7% 0 0,0% 1,2 4,6% 1,2 4,6%
Textiles 0,5 1,9% 0 0,0% 0,5 1,9% 0,5 1,9%
Plastiques durs 0,25 1,0% 0,05 10,9% 0,3 1,1% 0,3 1,1%
Sachets
plastiques
3,58 13,9% 0,18 39,1% 3,76 14,4% 3,76 14,4%
bouteilles en
plastiques
(PET)
0,2 0,8% 0 0,0% 0,2 0,8% 0,2 0,8%
Métaux ferreux 0,28 1,1% 0 0,0% 0,28 1,1% 0,28 1,1%
Métaux non
ferreux
(aluminium)
0,1 0,4% 0 0,0% 0,1 0,4% 0,1 0,4%
9,3%
5,4%
2,9%
25,6%
0,5%2,5%15,2%
1,5%
2,2%
0,4%
6,4%
0,7%
1,0%
0,6%
25,6%
Fermentescibles
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Verres
Inertes divers
Os
57
Verres 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Inertes divers 3,2 12,5% 0 0,0% 3,2 12,2% 3,2 12,2%
Piles 0,1 0,4% 0 0,0% 0,1 0,4% 0,1 0,4%
Déchets
éléctroniques
0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Os 0 0,0% 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Morceaux de
bois
0 0,0% 0,18 39,1% 0,18 0,7% 0,18 0,7%
Fines 14,3 55,7% 0 0,0% 14,3 54,7% 14,3 54,7%
Total 25,68 0,46 26,14 26,14
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Figure 19 : catégories de déchets produits au secteur 4
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
58
Figure 20 : catégories de déchets produits au secteur 4
Source : Caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Tableau 20: tri et pesage des déchets du secteur 5
Catégories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescible
s
0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Papiers 1,8 6,7% 0,05 8,3% 1,85 6,8% 1,85 6,8%
Cartons 0,4 1,5% 0 0,0% 0,4 1,5% 0,4 1,5%
Complexes 1,75 6,5% 0 0,0% 1,75 6,4% 1,75 6,4%
Textiles 0,2 0,7% 0 0,0% 0,2 0,7% 0,2 0,7%
Plastiques durs 0,44 1,6% 0,35 58,3% 0,79 2,9% 0,79 2,9%
Sachets
plastiques
1,94 7,3% 0,2 33,3% 2,14 7,8% 2,14 7,8%
bouteilles en
plastiques
(PET)
0,15 0,6% 0 0,0% 0,15 0,5% 0,15 0,5%
Métaux ferreux 0,19 0,7% 0 0,0% 0,19 0,7% 0,19 0,7%
5,9%1,9%
4,6%1,9%
1,1%
14,4%
0,8%
1,1%
0,4%
12,2%
0,4%
0,7%
54,7%
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Inertes divers
Piles
Morceaux de bois
Fines
59
Métaux non
ferreux
(aluminium)
0,38 1,4% 0 0,0% 0,38 1,4% 0,38 1,4%
Verres 0,95 3,6% 0 0,0% 0,95 3,5% 0,95 3,5%
Inertes divers 0,6 2,2% 0 0,0% 0,6 2,2% 0,6 2,2%
Piles 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Déchets
éléctroniques
0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Os 0,6 2,2% 0 0,0% 0,6 2,2% 0,6 2,2%
Morceaux de
bois
0,2 0,7% 0 0,0% 0,2 0,7% 0,2 0,7%
Fines 17,15 64,1% 0 0,0% 17,15 62,7% 17,15 62,7%
Total 26,75 0,6 27,35 27,35
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Figure 21: catégories de déchets produits au secteur 5
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
0,0%
10,0%
20,0%
30,0%
40,0%
50,0%
60,0%
70,0%
60
Figure 22 : catégories de déchets produits au secteur 5
Source : Caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Tableau 22 : Tri et pesage des déchets : total ménages
Catégories Secteur n 1 Secteur n 2 Secteur n 3 Secteur n 4 Secteur n 5 Total Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescibles
0 0,0% 0,8 5% 1,9 9,3% 0 0,0% 0 0,0% 2,7 3%
Papiers 0,99 7,2% 0,4 3% 1,1 5,4% 1,53 5,9% 1,85 6,8% 5,87 6%
Cartons 0,48 3,5% 0,2 1% 0,6 2,9% 0,49 1,9% 0,4 1,5% 2,17 2%
Complexes 1,1 8,0% 0,45 3% 5,2 25,6
%
1,2 4,6% 1,75 6,4% 9,7 9%
Textiles 0,5 3,6% 0,65 4% 0,1 0,5% 0,5 1,9% 0,2 0,7% 1,95 2%
Plastiques durs
0,05 0,4% 0,25 2% 0,5 2,5% 0,3 1,1% 0,79 2,9% 1,89 2%
Sachets plastiques
2,09 15,2
%
1,8 11% 3,1 15,2
%
3,76 14,4
%
2,14 7,8% 12,89 12%
6,8%
1,5%6,4%
0,7%
2,9%
7,8%
0,5%
0,7%
1,4%
3,5%
2,2%
62,7%
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Verres
Inertes divers
Fines
61
bouteilles en plastiques (PET)
0,05 0,4% 0,85 5% 0,3 1,5% 0,2 0,8% 0,15 0,5% 1,55 1%
Métaux ferreux
0,1 0,7% 0,25 2% 0,45 2,2% 0,28 1,1% 0,19 0,7% 1,27 1%
Métaux non ferreux (aluminium)
0,15 1,1% 0 0% 0,08 0,4% 0,1 0,4% 0,38 1,4% 0,71 1%
Verres 0 0,0% 0 0% 1,3 6,4% 0 0,0% 0,95 3,5% 2,25 2%
Inertes divers
0,4 2,9% 0 0% 0,15 0,7% 3,2 12,2
%
0,6 2,2% 4,35 4%
Piles 0 0,0% 0 0% 0,05 0,2% 0,1 0,4% 0 0,0% 0,15 0%
Déchets électroniques
0 0,0% 0 0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0%
Os 0,37 2,7% 0 0% 0,2 1,0% 0 0,0% 0,6 2,2% 1,17 1%
Morceaux de bois
0,31 2,2% 0 0% 0,12 0,6% 0,18 0,7% 0,2 0,7% 0,81 1%
Fines 7,2 52,2
%
10,18 64% 5,2 25,6
%
14,3 54,7
%
17,15 62,7
%
54,03 52%
Total 13,79 0 15,83 0% 20,35 0 26,14 0 27,35 0 103,4
6
100%
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Figure 23: Catégories de déchets produits dans les ménages
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
62
Figure 24 : catégories de déchets produits dans les ménages
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Tableau 23 : Tri et pesage des déchets du marché
Catégories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescibles 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Papiers 3,44 1,7% 0,43 1,1% 3,87 1,6% 3,87 1,6%
Cartons 9,59 4,6% 0,75 2,0% 10,34 4,2% 10,34 4,2%
Complexes 0 0,0% 17,45 45,7% 17,45 7,1% 17,45 7,1%
Textiles 7,1 3,4% 0,47 1,2% 7,57 3,1% 7,57 3,1%
Plastiques durs 1,81 0,9% 0 0,0% 1,81 0,7% 1,81 0,7%
Sachets plastiques
19,14 9,2% 3,4 8,9% 22,54 9,2% 22,54 9,2%
bouteilles en plastiques (PET)
0,49 0,2% 0 0,0% 0,49 0,2% 0,49 0,2%
3% 6%
2%
9%
2%
2%
12%
1%
1%
1%
2%
4%1%1%
52%
Fermentescibles
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Verres
Inertes divers
Piles
Os
Morceaux de bois
Fines
63
Métaux ferreux 1,35 0,6% 0 0,0% 1,35 0,5% 1,35 0,5%
Métaux non ferreux (aluminium)
0,15 0,1% 0 0,0% 0,15 0,1% 0,15 0,1%
Verres 0,53 0,3% 0 0,0% 0,53 0,2% 0,53 0,2%
Inertes divers 9,25 4,5% 5,4 14,2% 14,65 6,0% 14,65 6,0%
Piles 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0%
Déchets éléctroniques
0,1 0,0% 0 0,0% 0,1 0,0% 0,1 0,0%
Os 58,5 28,2% 1,6 4,2% 60,1 24,4% 60,1 24,4%
Morceaux de bois
0,72 0,3% 1,45 3,8% 2,17 0,9% 2,17 0,9%
Fines 95,55 46,0% 7,2 18,9% 102,75 41,8% 102,75 41,8%
Total 207,72 38,15 245,87 245,87
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
64
Figure 25 : Catégories de déchets produits au marché
Source : caractérisation des déchets à Ziniaér, janvier 2017
Figure 26 : Catégories de déchets produits au marché
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
30,0%
35,0%
40,0%
45,0%
65
Tableau 24 : Tri et pesage des déchets à Ziniaré
Categories Masse des gros (kg)
répartition en % des gros
Masse des moyens (kg)
répartition en % des moyens
Masse gros + moyens (kg)
Gros et moyens (%)
Gros, moyens et fines (kg)
Gros, moyens et fines (%)
Fermentescibles 2,7 0,9% 0 0,0% 2,7 0,8% 2,7 0,8%
Papiers 9,21 3,0% 0,53 1,3% 9,74 2,8% 9,74 2,8%
Cartons 11,61 3,8% 0,9 2,2% 12,51 3,6% 12,51 3,6%
Complexes 9,7 3,1% 17,45 43,4% 27,15 7,8% 27,15 7,8%
Textiles 9,05 2,9% 0,47 1,2% 9,52 2,7% 9,52 2,7%
Plastiques durs 3,3 1,1% 0,4 1,0% 3,7 1,1% 3,7 1,1%
Sachets plastiques 31,15 10,1% 4,28 10,6% 35,43 10,1% 35,43 10,1%
bouteilles en plastiques (PET)
2,04 0,7% 0 0,0% 2,04 0,6% 2,04 0,6%
Métaux ferreux 2,52 0,8% 0,1 0,2% 2,62 0,8% 2,62 0,8%
Métaux non ferreux (aluminium)
0,86 0,3% 0 0,0% 0,86 0,2% 0,86 0,2%
Verres 2,68 0,9% 0,1 0,2% 2,78 0,8% 2,78 0,8%
Inertes divers 13,45 4,4% 5,55 13,8% 19 5,4% 19 5,4%
Piles 0,15 0,0% 0 0,0% 0,15 0,0% 0,15 0,0%
Déchets électroniques
0,1 0,0% 0 0,0% 0,1 0,0% 0,1 0,0%
Os 59,67 19,3% 1,6 4,0% 61,27 17,5% 61,27 17,5%
Morceaux de bois 1,35 0,4% 1,63 4,1% 2,98 0,9% 2,98 0,9%
Fines 149,58 48,4% 7,2 17,9% 156,78 44,9% 156,78 44,9%
Total 309,12 40,21 349,33 349,33
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
66
Figure 27 : catégories de déchets produits dans la commune de Ziniaré
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Figure 28 : catégories de déchets produits dans la commune de Ziniaré
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
Génération des déchets solides par classe de déchets (par mode de gestion)
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
30,0%
35,0%
40,0%
45,0%
50,0%
0,8%
2,8% 3,6%
7,8%
2,7%
1,1%
10,1%
0,6%
0,8%
0,2%
0,8%5,4%
17,5%0,9%
44,9%
Fermentescibles
Papiers
Cartons
Complexes
Textiles
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques (PET)
Métaux ferreux
Métaux non ferreux (aluminium)
Verres
Inertes divers
Os
Morceaux de bois
Fines
67
La répartition des déchets solides suivant leur mode de gestion éventuel fournit un renseignement essentiel sur
les approches possibles de gestion des différentes classes du gisement.
Tableau 25 : Répartition des déchets par mode de gestion à Ziniaré
Source : caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
� Les déchets valorisables
Le développement éventuel de filières de valorisation des déchets peut diminuer les quantités à gérer par la
Commune Urbaine de Ziniaré de près de 1/5 de leur masse totale. La valorisation des fermentescibles, du papier
et du carton en compost est une voie possible. Elle concernerait un gisement de plus de 6,37 T. La viabilisation
du compostage nécessiterait nécessairement l’organisation de système de tri à la source.
Le recyclage du verre, de l’aluminium et des métaux ferreux est pratiqué aujourd’hui chez certaines populations.
Il peut être renforcé grâce à des campagnes de sensibilisation et à la promotion de débouchées telles que la
réutilisation des emballages (bouteilles de jus, boites de conserves, etc.). Quant au recyclage du plastique avec
une production de 4,18kg/ménage (durant la campagne), c’est plus aléatoire. Son tri est difficilement réalisable.
Le plastique est constitué en majorité de sachets d’emballage très volatiles surtout en période d’harmattan. Sa
valorisation est compliquée et difficile à pérenniser. Ceci est dû principalement au prix de revient des matières
premières qui risque d’être très élevé à cause notamment de la collecte, du tri et du traitement (lavage et
séchage). Cela nécessite la réalisation d’infrastructures (centres de tri, de compostage, magasin, centre
d’enfouissement) le recrutement d’un personnel permanent, du matériel et un budget de fonctionnement. Chose
qui n’est pas toute fois aisée pour les communes moyennes qui ont souvent du mal à mobiliser les ressources de
fonctionnement. Mais cela pourrait intéresser le secteur privé s’il en existe dans la commune et s’il est dynamique
avec probablement des débouchés pour les outputs. Le compost pourra intéresser déjà les maraichers de Ziniaré
et Loumbila s’il y a une bonne campagne de marketing social.
L’incinération ne semble pas être une option à court terme à cause notamment du coût de la technologie.
Cependant, à terme ce mode de traitement pourrait être un choix intéressant avec valorisation de l’énergie grâce
au PCI des déchets solides relativement important.
Valorisable Compost able Combustible Stockable
- Fermentescible
- Papier
- Carton
- Plastique
- Verre
- Métaux ferreux
- Aluminium
- Fermentescible
- Papier
- Carton
- Fermentescible
- Papier
- Carton
- Complexes
- Plastique
- Textiles
- Bois
Tous les 17
catégories
de déchets
identifies à
ziniare sont
stockables
68
Figure 29: Répartition du plastique par sous-catégories
. Source : caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
� Les déchets compost ables
Les compostables constituent 11 % environ des déchets générés au niveau des ménages et 5,8% au marché.
Même si elle reste relativement faible, cette quantité peut être valorisée en compostage. En dehors de son
impact positif sur l'environnement, cela jouerait un rôle non négligeable en complément voire en concurrence
avec les produit fertilisants habituellement utilisés (eau usée, fumier, bouses, etc.) en agriculture et
particulièrement dans le maraîchage a Loumbila par exemple. Cependant, le procédé de production du compost
nécessite d’importantes quantités d’eau qui pourraient être un inconvénient dans un contexte sahélien où l’eau
est plutôt rare et coûteuse.
� Les déchets combustibles
Les composants combustibles représentent 29,5% des OM produites à Ziniaré. Le faible taux d'humidité des
déchets et l’importante teneur « solides volatiles » ainsi que l’important taux de plastiques de cette classe seront
un atout pour toute gestion par incinération éventuelle, sans oublier l'enfouissement des déchets ultimes
(mâchefers et cendres, ~ 30 % des déchets incinérés). Toutefois, les coûts inhérents à ce mode de traitement en
plus des exigences relatives à la préservation de la santé et de l’environnement sont d’autant de facteurs limitant
le choix de l’incinération comme technique de traitement des déchets dans les PED.
Tableau 26: Récapitulatif des déchets par mode de gestion
Mode de gestion Poids Pourcentage
Compostable 24,95 7%
Valorisable 72,31 21%
Combustible 105,7 30%
Pas de mode de gestion 146,37 42%
Total 349,33 100%
Source : caractérisation des déchets de Ziniaré, janvier 2017
9%
86%
5%
Plastiques durs
Sachets plastiques
bouteilles en plastiques
(PET)
69
Figure 30 : Répartition des déchets par mode de gestion
Source : caractérisation des déchets á Ziniaré, janvier 2017
� Les déchets stockables
Tous les déchets ménagers produits à Ziniaré peuvent être mis en décharge sans grand risque pour l’environnement et sans difficulté pour l’exploitation des centres d’enfouissement: peu d’humidité et peu de fermentescibles dégradables, une pluviométrie et une température favorables.
La génération des déchets solides par taille
Le tri par taille a permis de dégager un autre aspect des caractéristiques des déchets ménagers à Ziniaré. Il a été
procédé au tri suivant les 3 granulométries décrites plus haut à savoir : les gros (> 100 mm), les moyens (< 100
mm et > 08 mm), les fines (< 8 mm ou sable).
Les résultats de cette caractérisation par taille montrent que la fraction dominante moyenne à Ziniaré est celle
des fines avec 46% de la masse sur déchets bruts suivie des gros 45% et de la fraction des moyennes avec
environ 9% du poids total.
Figure 31: Répartition des déchets par taille
Source : caractérisation des déchets à Ziniaré, janvier 2017
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
Compostable Valorisable Combustible Autres
46%
9%
45%
Gros Moyenne Fine
70
La fraction des « gros » est constituée majoritairement de plastiques, de carton provenant des emballages, et des
os. On y trouve aussi du textile avec un taux relativement faible.
Les fines < 8 mm sont constituées presque exclusivement de sable et de poussière, de gravier, de coquillage, de
débris de végétaux et de crottins d’animaux selon le cas.
Toutefois, cette répartition des déchets solides par taille varie sensiblement en fonction du standing
VIII. ANALYSE CRITIQUE DE LA GESTION ACTUELLE DES DECHETS SOLIDES L’étude diagnostic de la gestion des déchets solides dans la ville de Ziniaré a permis de faire le constat des forces ou atouts et des faiblesses et contraintes sur lesquelles les acteurs devraient s’appuyer pour l’élaboration d’un Plan Stratégique de Gestion des Déchets Solides (PSGDS). VIII.1. LES FORCES OU ATOUTS
• La volonté politique affichée des autorités communales de mettre à la disposition des acteurs un référentiel cohérent de gestion des déchets solides ;
• L’existence d’un partenaire technique et financier, la coopération décentralisée à travers LIMFASO, pour accompagner la volonté politique des autorités communales ;
• L’existence d’initiatives de précollecte des déchets solides avec les associations ;
• L’utilisation des déchets solides biodégradable comme fumure organique peut représenter une demande en compost mal satisfaite ;
• L’intérêt des acteurs pour la transformation/valorisation des déchets ;
• L’existence d’un marché réel de déchets : ferraille, bouteille, aluminium, plastiques, etc.
• L’enthousiasme des associations de précollecte malgré la pénibilité du travail et les revenus modestes ;
• L’existence d’un potentiel de mobilisation des ressources par la Mairie : la coopération décentralisée (LIMFASO), les fonds de l’Etat (FPDCT, guichet unique des fonds, le FAARF), les institutions de micro finances et les associations de précollecte).
VIII.2. LES FAIBLESSES ET CONTRAINTES
Les difficultés sont d'ordre organisationnel, socioéconomique, technique et environnemental. Problèmes institutionnels et organisationnels
• Le Service Technique Eau et Assainissement (STEA) de la mairie est insuffisamment structuré et pas opérationnel dans le domaine de la gestion des déchets solides ;
• La faiblesse des moyens humains en quantité et en qualité du STEA;
• La faiblesse des moyens techniques et matériels du STEA.
• La non prise en compte de l’élaboration du plan stratégique de gestion des déchets dans le PCD ;
• La quasi absence des acteurs gouvernementaux (services déconcentrés de l’Etat) dans le secteur de l’assainissement des déchets solides : les activités d’appui technique à la Mairie et de sensibilisation des populations ne sont pas perceptibles sur le terrain.
• Certaines pratiques néfastes à l’assainissement de la ville (élevage, fosses fumières sur la rue, les dépôts sauvages) ;
• La gestion des déchets solides par les acteurs se fait presque de façon isolée ;
• L’inexistence d’une réglementation municipale contredit les messages de sensibilisation des associations car certains ménages sont presque autorisés à jeter leurs déchets dans la rue.
• La faiblesse de la structuration actuelle des associations de pré collecte des déchets solides;
• Le manque de sites de transfert et surtout d’une décharge autorisée annihile les efforts développés actuellement pour la gestion des déchets solides ; La mauvaise gestion des déchets solides par une grande partie des ménages ;
71
L’absence de la prise en compte de la gestion des déchets solides dans la planification urbaine (réservation de place pour les points de regroupement).
Problèmes financiers et économiques L’exploitation des données disponibles et des données de la consultation des acteurs de la gestion des déchets solides font ressortir les problèmes ci-dessous :
• La faiblesse de la maîtrise du potentiel fiscal de la commune de Ziniare. Ce qui entraîne une insuffisance des recettes communales et donc la faiblesse des ressources d’investissement ;
• La faiblesse du niveau des revenus des ménages qui ne peuvent que compromettre la pré collecte par les associations moyennant une redevance ;
• L’utilisation insuffisante du potentiel offert par les deux jumelages (Vouillé et Courneuve);
• L’in utilisation du potentiel que constituent les établissements de micro-finances pour le financement de la gestion des déchets par les acteurs privés;
• L’inutilisation des différends fonds de l’Etat pour le financement de la gestion des déchets par les acteurs privés et la commune;
• Le manque de débouchés locaux pour les objets issus du recyclage du plastique léger.
Problèmes de ressources humaines et de couverture sanitaire Les principaux problèmes identifiés sont liés à :
• l’insuffisance de ressources humaines compétentes en matière d’assainissement au niveau du service technique de la mairie (2 agents) ;
• l’insuffisance de formation du personnel aux pratiques de sensibilisation;
• Les ressources humaines disponibles au sein des associations ne sont pas optimisées (pléthore autour d’une charrette) ;
• l’insuffisance de protection corporelle des opératrices du fait de l’insuffisance ou le manque d’équipements de protection (blouse, gants, botte, cache nez) ;
• l’absence de vaccination, de visites, de suivis médicaux systématiques et de soins en cas de blessure des collecteurs et autres opérateurs.
Problèmes de ressources matérielles
• L’insuffisance manque de charrettes pour la pré collecte des déchets solides au niveau des associations ;
• Le manque de tricycle pour réduire la pénibilité du travail
• L’insuffisance de poubelles pour satisfaire les demandes d’abonnement ;
• Le manque de moyens de transport de la mairie pour l’évacuation des déchets solides.
Problèmes techniques et environnementaux
• L’existence des dépotoirs sauvages de déchets à travers les espaces libres et les artères de la ville ;
• Les nuisances telles que les odeurs, les moustiques, les mouches, les blessures d’enfants, le péril du sachet plastique, les fumées, etc causées par les dépotoirs sauvages.
• L’élevage et la production de compost à travers les fosses fumières dans la rue ;
• Le manque de décharge contrôlée ;
• L’utilisation de ravins comme décharges qui éparpillent les plastiques dans la nature avec le vent ;
• Le manque de sites de transfert dans la ville. Ce qui peut allonger le temps de travail et réduire le temps de survie des ânes.
VIII.3. SYNTHESE DE L’EVALUATION SELON LA METHODE SEPO (Succès, Echecs, Potentialités,
Obstacles)
Aspects Succès Echecs
Institutionnel
• Le rôle et les responsabilités des
acteurs définis au niveau national
• L’existence d’un minimum d’acteurs sur
la gestion des déchets au niveau local
• La non planification des interventions
• Le manque de collaboration entre association
• Le manque ou insuffisance de reconnaissance
de certains intervenants
72
Juridique • Existence de textes nationaux • Manque d’application de la réglementation
nationale existante
• Absence de textes au niveau communal
• Absence de contrat/convention avec les
associations intervenant dans la gestion des
déchets
• La non vulgarisation des textes
Economique
• Le début de paiement de la redevance
de pré-collecte par les ménages (10%)
• L’existence d’activités de
recyclage/valorisation/récupération
• L’insuffisance de la ligne budgétaire liée à
l’assainissement dans le budget communal
• Le manque de financement de la collecte et la
mise en décharge
• Le manque d’incitation des opérateurs de pré-
collecte, recyclage et valorisation
• L’insuffisance de moyens pour la mise en place
et la modernisation de la pré collecte au niveau
des associations
Aspects Succès Echecs
Social • La lutte contre la pauvreté par la
création d’emplois
• L’existence d’un service public de
l’assainissement
• L’insertion économique des femmes
• La faiblesse des revenus générés pour les
acteurs
• Précarité des contrats de services avec les
ménages (perte d’abonnés et de poubelles avec
les affectations)
• L’insuffisance d’abonnement au service de pré-
collecte
• Mauvaise utilisation des poubelles
Organisationnel • La structuration des associations
intervenant dans la gestion des
déchets en construction
• L’existence d’une pré-collecte
embryonnaire assurée par les
associations
• Le nettoyage de la ville avec le projet
HIMO
• L’insuffisance de la structuration des
associations
• Le manque de planification stratégique
(PSGDS)
• Le manque d’organisation de la collecte et de la
mise en décharge (absence de sites de
transferts, d’une décharge contrôlée)
• Le manque de concertation des acteurs
Technique • La technologie de pré-collecte
satisfaisant (charrette à traction asine)
• La récupération et
valorisation/recyclage de certains
déchets (fer, plastic, bouteille, etc.)
• Le manque de matériels d’évacuation des
déchets
• Le manque de décharge contrôlée
• L’insuffisance de matériels de travail et de
protection
• L’incertitude sur le caractère durable de HIMO
73
Aspects Potentialités Obstacles
Juridique • L’existence de la Police municipale
• L’existence d’un SDAU et d’un POS
• La non application des textes
• La non effectivité du SDAU et du POS
• L’incivisme de la population
Institutionnel
• L’existence de la stratégie nationale
de l’assainissement
• L’existence d’un service technique de
la mairie
• Le dynamisme des associations dans
la gestion des déchets
• La mise en place récente du comité
ad’hoc
• La volonté des autorités communales
de doter la ville d’un PSGDS
• L’existence d’un partenariat de fait
entre la Mairie et les associations
intervenant dans la gestion des
déchets
• L’existence d’un PCD
• Le transfert non effectif des compétences et des
ressources par l’Etat en matière de gestion des
déchets
• L’insuffisance de la volonté politique
(l’assainissement n’est pas un axe stratégique du
PCD)
• Le manque de ressources humaine, matériel et
financier du service technique de la mairie
Economique
• La coopération décentralisée
(LIMFASO)
• Le budget communal
• Les structures de micro financements
(caisses populaires) ;
• Les fonds de l’Etat
• Le niveau de pauvreté des ménages
• La faible capacité de payer des ménages
• La faiblesse des recettes propres de la commune
• Les procédures d’exécution budgétaire de l’Etat
Social • L’implication des femmes dans la
gestion des déchets à travers les
associations
• La tradition agricole de la ville
• Les mauvaises pratiques de gestion des déchets
• La résistance au changement
• L’élevage à domicile et dans la rue
• Les fosses fumières dans la rue
Technique • L’existence d’un savoir-faire local
(artisans, associations)
• L’existence d’un compostage
sommaire (Fosses fumières)
• L’existence de sites potentiels de
décharge
• L’évolution à la hausse du coût des fûts servant de
poubelle
• La non mise en place de sites de transfert et la
décharge contrôlée
• La poubelle demi fut comme récipient de stockage
pose problème en terme de durabilité et de coût
CONCLUSION L’élaboration du diagnostic des déchets solides de la ville de ZINIARE s’est appuyée sur une approche
fortement participative avec pour précepte de base la consultation des acteurs. Une telle approche a permis de
concilier nettement les préoccupations et les aspirations des communautés à la base, avec celles des élites, des
opérateurs socioéconomiques et des élus locaux. La validation de ces préoccupations par la commission ad hoc
, est un gage de l’engagement de cette instance à travers le Conseil Municipal à prendre en main la
problématique de la gestion durable et efficiente des déchets solides de la localité.
74
La synthèse de ces aspirations par l’équipe de consultants ayant une parfaite connaissance des problèmes
urbains, donne une originalité à ce rapport diagnostic qui en réalité est la résultante d'un processus qu'il va falloir
achever.
Les prochains pas pourraient être plus intéressants pour le maître d'ouvrage qu'est la Commune de ZINIARE.
Il s'agira de conceptualiser et opérationnaliser des actions concrètes à court, moyen et long terme afin
d'améliorer la situation existante. Cela va passer nécessairement par des propositions d’actions pour répondre
aux enjeux/défis suivants :
• Quel modèle de gestion administrative faut-il développer dans les différentes structures de pré-collecte pour
améliorer leurs prestations ?
• Quels types de matériels roulants faut-il utiliser pour augmenter la zone de couverture et la régularité du
service de pré-collecte ?
• Quels sont les leviers pour optimiser la régularité et la qualité du service (engins utilisés mais aussi :
organisation de la pré-collecte, fréquence de collecte, collecte en porte à porte ou en points de
regroupement, encadrement des équipes de pré-collecte, suivi, contrôle travaux,…) ?
• Comment adapter l'organisation de la pré-collecte en fonction des zones de la ville de Ziniaré et des types
d'habitats (moyen standing, bas standing…) ?
• Comment gérer les autres déchets ? (plastics…)
• Comment amener les collectivités, les associations, les ONG et le secteur privé à s’investir plus dans le
service de gestion des déchets solides ?
• Comment amener les ménages à mieux participer aux charges du service de gestion des déchets solides ?
• Que faire pour optimiser le taux d’abonnement dans la ville de Ziniaré ?
75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES • Commune de Ziniaré : Plan Communal de Développement (PCD) 2017-2021 de la commune urbaine de
Ziniaré, décembre 2016 ;
• Commune de Ziniaré : Etude diagnostic pour l’appui à la mise en œuvre du plan stratégique de gestion des
eaux usées et excrétas de la ville de Ziniaré ;
• Commune de Ziniaré : Etude de faisabilité pour la mise en place de latrines publiques ECOSAN dans la
commune de Ziniaré, 2015 ;
• INSD : Annuaire statistique 2008 de la région central, décembre 2010 ;
• Commune de Ziniaré /ONEA : Plan Stratégique de gestion des eaux usées et excréta de la ville de Ziniare,
2012 ;
• INSD : La population du Burkina Faso de 1997 à 2006, par région et par province, août 2009;
• INSD : Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) de 2006 ; thème 2 : Etat et structure
de la population, octobre 2009.
76
ANNEXES
77
CONSULTATION DES ACTEURS/SYNTHESE DES FOCUS GROUP
Focus/group avec les associations d’assainissement Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Les sachets plastiques
• Les feuilles des arbres
• La cendre
• Les haillons
• Les bouteilles usagées
• Les seaux en plastique usagés
• Les capsules de bouteille
• Les pneus usagers
• Les morceaux de tissus de tailleurs
• Les boîtes de conserve usagées
• Les chaussures usagées
• La ferraille
• La bouse des animaux
• Les herbes
• Les restes d’aliments
• Les légumes pourries
• L’homme avec ses activités
• Les animaux
• Le vent
• La pluie
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Transformation des déchets en fumier
• Transformation du plastique en objet utilitaire
• La vente du plastique
• Chaussures usagées sont vendues et transformées
•
• Les maladies
• Nid de serpents et de scorpions
• Les sachets plastiques assèchent les sols
• Les sachets plastiques tuent les animaux
• Les déchets sont sources d’insalubrité qui
déshonore la famille
• Le blessures par les tessons de bouteille
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Les déchets sont jetés au hasard
• Les déchets sont jetés dans les caniveaux
• Les déchets sont stockés dans un coin de la cours
• Les déchets sont jetés dans le marigot
• Les déchets sont jetés dans les parcelles non construites
• Les déchets sont stockés dans des poubelles
• Les déchets sont stockés dans des fosses fumières
• Les déchets sont jetés au tampouré
• Les déchets sont jetés dans la rue
78
• Les déchets sont brulés
• Les déchets sont collectés
• Les déchets sont évacués vers les champs
• Les déchets sont évacués par les précollecteurs vers une décharge autorisée
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Sensibilise la population
• Autorisation de la précollecte par les associations
• Nettoyage de la ville dans le cadre du projet HIMO
• Opérations de salubrité ponctuelle
• Don de poubelles, charrettes, ânes aux associations
• Construction de bac à ordures à la gare
• Construction de bacs à ordures à certains endroits de la
ville
• Sensibiliser la population
• Evacuer les déchets des bacs à la décharge
• Trouver des PTF pour accompagner les initiatives locales
de gestion des déchets
• Appuyer les associations en matériel
• Renforcer les capacités en marketing social des
associations de précollecte
• Disposer des bacs à ordures dans les secteurs
• Organiser la protection et la couverture sanitaire des
précollecteurs
Collaboration avec la mairie
Existence
Difficultés rencontrées
Solutions pour améliorer la collaboration
• Existence d’un contrat de partenariat
formel
• Problèmes de paiement dus aux
procédures
• Insuffisance de concertation
• Insuffisance d’appui matériel
• Insuffisance de l’accompagnement des
initiatives des gestion des déchets des
associations
• Prendre en compte les
associations existantes sur le
terrain dans les initiatives de la
mairie • Créer un cadre de concertation
fonctionnel • Promouvoir les associations
d’assainissement auprès des
PTF et de la population • Informer et faciliter l’accès de
l’information sur le renforcement
des capacités aux associations
Emplacements potentiels des points de regroupement pour la gestion des déchets solides Secteur1 : • vers le palais présidentiel, actuel site • En face de l’OST Secteur2 : • Vers le service de l’élevage • Vers le CSPS urbain
Secteur3 : • Vers la garderie populaire
79
Secteur4 : • Vers le grand baobab
Secteur5 : • Devant l’ancienne église
Engagements des associations d’assainissement sur la gestion des déchets solides
• S’engage à poursuivre l’activité de précollecte des déchets solides
• S’engage à accompagner la mairie dans la
Cri de cœur
• Avoir une bonne organisation de la gestion des déchets solides
Focus/group avec les transporteurs et commerçants Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Sachets plastiques
• Les feuilles des arbres
• La ferraille
• Les haillons
• Les os
• Les mèches usagées
• Les résidus de légumes
• La bouse des animaux
• Les sacs usagés
• Emballages des produits
• Les cheveux
• Les plastiques durs
• L’homme
• Le vent
• Les arbres
• Les animaux
• Les eaux de pluie
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Les déchets solides peuvent être transformés en fumier
• Les plastiques transformés en objets utilitaires
• La ferraille et l’aluminium sont récupérés et vendus
• Sachets assèchent le sol
• Les sachets assèchent les barrages
• Les déchets polluent
• Les sachets plastiques bouchent les caniveaux
• Les déchets sont source de prolifération des
moustiques
• Les déchets polluent les barrages qui
approvisionnent en eau potable
• Les déchets sont des nids de serpents et de
scorpions
• Les déchets sont sources de maladies
• Sachets plastiques tuent les animaux
80
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Les déchets sont jetés en vrac dans le marché, la gare routière
• Existence d’endroits indiqués pour jeter les ordures au marché, à la gare
• Les déchets sont brulés
• Les déchets sont dans des poubelles pour être évacués
• Les déchets sont jetés dans les caniveaux
• Les déchets sont jetés au dépotoir sauvage au marché, à la gare
• Les déchets sont brulés au dépotoir sauvage
• Les déchets sont triés au dépotoir sauvage par les récupérateurs
• Les déchets sont jetés dans la rue
• Les déchets sont stockés dans un coin du marché ou de la gare
• Les sachets sont jetés au hasard
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Nettoyage de la ville avec le projet HIMO
• Mettre en place des moyens de stockage des déchets dans
le marché et la gare
• Evacuer les déchets du marché et de la gare
• Le nettoyage du marché et la gare
• Le suivi du nettoyage par la mairie
• La sensibilisation des commerçants, des transporteurs et
des clients
• L’organisation de journées de salubrité
• L’organisation de concours de salubrité
Appréciation des actions associations de précollecte et des valorisateurs
Association de précollecte Valorisateurs
• Bonne initiative
• Irrégularité dans la précollecte
• Non renouvellement des poubelles gâtées
• Insuffisance de poubelles
• Insuffisance du personnel
• Insuffisance de matériel
• Bonne initiative
• Utile pour les agriculteurs
• Participe à la salubrité de la ville
• Procure des revenus
• Risques de maladies en cas de non protection
Appréciation sensibilité tarifs de la précollecte
• 1000 f cfa ou 500 f cfa/mois ne correspond au prix du service
• 2000 f cfa à 2 500 f cfa/mois peuvent correspondre au prix du service
• 100 f cfa/jour
Engagements des commerçants et transporteurs à accompagner un système de gestion des déchets
• Structuration des commerçants pour accompagner la mairie dans la gestion des déchets
81
• Appui en matériel roulant par les transporteurs à la mairie pour l’évacuation des déchets lors des opérations de salubrité
Cri de cœur
• Néant
Focus/group avec les dolotières Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Les sachets plastiques
• Les sacs usagés
• Les débris de tiges de mil
• La cendre
• Les résidus du sorgho
• Les tiges de gombo
• Les morceaux de bois
• Le charbon
• Les hommes
• Les animaux
• Le vent
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Charbon est vendu
• Cendre est vendue
• Tiges de mil transformées en fumier pour les champs
• Résidus de sorgho est un aliment pour le bétail
• Les sachets tuent les animaux
• Les sachets assèchent le sol
• Les maladies
• Source d’incendie
• Nid de scorpions et de serpents
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Les déchets sont stockés dans un coin appelé « tampouré »
• Les déchets sont évacués dans les champs
• Achetés par les agriculteurs
• Les déchets sont stockés dans une fosse fumière
• Les déchets sont stockés derrière le hangar
• Les déchets sont stockés dans le tampouré devant la cour
• Les déchets sont brulés au lieu de vente du dolo
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• L’opération zéro sachet
• Appui aux associations de précollecte en matériel
• Nettoyage de la ville avec le projet HIMO
• Poursuivre l’organisation de la collecte des
sachets
• Appuyer les actions des valorisateurs
82
• Accompagner la réalisation des fosses fumières
• Disposer des bacs à ordures pour les marchés
• Construction des boutiques de vente de dolo
permet de mieux gérer les déchets
• Sensibilisation sur la gestion des déchets
Engagements de la population sur la gestion des déchets solides
• Accompagner la sensibilisation au niveau des dolotières
Cri de cœur
• Organiser conséquemment la gestion des déchets solides
• Construction des boutiques de vente de dolo
Focus/group avec les éleveurs Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Les résidus de foin
• La bouse des animaux
• Le bois des clôtures
• Les résidus d’aliments de bétail
• Les emballages vides
• Les animaux
• L’homme
• Les aliments de bétail
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Les résidus de foin, d’aliment bétail, la bouse peuvent
être transformée en fumier
• Les maladies
• L’insalubrité
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Les déchets sont stockés dans un coin devant la cour
• Les déchets sont stockés dans un coin de la cour
• Les déchets sont jetés dans la rue
• Les déchets sont stockés devant la cour dans une fosse fumière
• Les déchets sont vendus aux agriculteurs
83
• Les déchets sont envoyés au champ
• Les déchets sont évacués au dépôt sauvage du quartier
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Nettoyage de la ville avec le projet HIMO
• Autorisation de la précollecte par les associations
• Mettre en place une décharge contrôlée
• Sensibiliser la population
• Créer une zone d’élevage périurbain
• Disposer des bacs dans les lieux publics (marché,
gare,..)
• Evacuer les déchets à la décharge
• Sanctionner l’utilisation des caniveaux comme des
poubelles
• Soutenir l’activité de précollecte des associations
• Règlementer la gestion des déchets dans la ville
Engagements des éleveurs sur la gestion des déchets solides
• Evacuer rapidement et régulièrement les déchets hors de la ville
• Bien stocker les déchets issus de leur activité d’élevage
Focus/group enseignement primaire et secondaire
Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Les sachets plastiques
• Les feuilles mortes des arbres
• La craie
• Les herbes
• Les cartons usagés
• Les feuilles des cahiers
• Les seaux en plastique dur usager
• Les morceaux de bois et de fer
• Les bidons en plastique dur usager
• Les déchets d’animaux
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Les morceaux de bois sont utilisés comme source
d’énergie à la cantine
• Les feuilles mortes, la bouse des animaux comme
fumier dans le jardin potager
• Papier utilisé comme source
• L’insalubrité
• Les maladies
• Risques de morsure de serpent, de scorpion
• Risques de blessures des objets pointus
84
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Les déchets sont stockés dans des poubelles devant chaque classe
• Les déchets sont triés
� Les papiers sont brulés
� Les morceaux de fer stockés dans un coin du magasin
� Les sachets plastiques sont stockés dans un sac pour être vendus à l’environnement
• Les déchets sont évacués dans le bassin pour être brulés
• Organisation de journées de salubrité
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Sensibilisation des élèves du primaire (mairie-LVIA) ;
• Appui ponctuel avec le projet HIMO
• Sensibilisation des enseignants sur la gestion des déchets
• Organisation d’un concours de salubrité
• Pas de relation formelle avec la mairie
• Information sur la gestion des déchets
• Sensibiliser les riverains qui jettent les déchets dans les
écoles
• Assurer le respect des franchises scolaires
• Appui en bacs à ordures
• Procéder à l’évacuation des ordures des écoles
• Mettre en place un service de gestion des déchets dans les
écoles à la mairie
Engagements des établissements scolaires sur la gestion des déchets solides
• Sensibilisation des élèves par les enseignants
• Participation des AME/APE à l’acquisition de poubelles
• Encourager/Accompagner les élèves dans l’organisation des journées de salubrité
• Rechercher des appuis technique et financier auprès des partenaires
Cri de cœur
• Soutien de la mairie dans la gestion des déchets
• Respect des engagements par chaque acteur
• Entretien de la voirie urbaine par la mairie
Focus/group avec les Kiosque/restaurants/hôtels Connaissance des déchets solides Définition déchets solides Sources des déchets solides
• Sachets plastiques
• Les os
• Les résidus de légumes, de brochettes
• Les restes de nourriture
• Les bouteilles cassées
• La cendre
• Les verres cassés
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• Les assiettes cassées
• Les feuilles mortes
• Les plumes de volaille
• Les tables cassées (bois, fer)
Perception des déchets solides Ressources Problèmes
• Les sachets plastiques et les plastiques durs peuvent être
recyclés
• Les restes de nourriture et de légumes peuvent servir
d’aliments pour bétail
• Les plumes, les feuilles mortes, la centre peuvent produire du
compost pour les champs
• Les bouteilles cassées, les os peuvent piquer
• Les mauvaises odeurs sources de prolifération des
mouches et des moustiques qui sont des vecteurs de
maladies
Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides
• Restes alimentaires et les résidus de légumes sont stockés
• Les restes alimentaires et les résidus de légumes sont récupérés par les éleveurs
• Les autres déchets sont stockés dans une poubelle
• Les autres déchets, sauf les verres, sont précollectés par les associations
•
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Appui de la mairie aux associations de précollecte en
matériels par le biais de LVIA (charrettes, ânes, poubelles)
• Contrôles inopinés dans les bars, restaurants par le service
d’hygiène
• Organisation d’un concours de salubrité et d’hygiène dans
les kiosques, bars et dolotières
• Organisation d’une journée de salubrité
• Absence d’un système de gestion des déchets à la mairie
• Doter les kiosques, bars et restaurants de poubelles plus
volumineux et adaptées
• Identifier et aménager une décharge finale pour les déchets
• Identifier et aménager un point de regroupement dans
chaque secteur
• Evacuer les déchets des points de regroupement à la
décharge
• Renforcer les capacités des associations en formation, en
matériels et en moyen financier
• Assurer la sensibilisation pour un changement de
comportement de la population
• Disposer des poubelles publiques sur les grandes artères,
les lieux des manifestations
Engagements des bars, kiosques, restaurants et hôtels sur la gestion des déchets solides
• Respecter les textes règlementaires sur la gestion des déchets
• Payer les redevances liées à la collecte des déchets
• Sensibiliser les clients
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Cri de cœur
• La ville est trop sale (péril du sachet plastique)
• La mairie doit mettre le paquet pour rendre Ziniaré plus propre
Focus/group avec les services techniques déconcentrés Description des pratiques actuelles de gestion des déchets solides des populations
• Absence totale de la mairie dans la gestion des déchets solides ;
• Avec l’arrivée du projet HIMO la mairie organise le nettoyage de la ville ;
• Existence d’initiatives locales de précollecte par les associations ;
Le niveau de service de gestion des déchets solides par la mairie : Service actuel fourni Service attendu
• Service embryonnaire limité en ressources humaines et
mattériels
• Inexistence d’un système de gestion des déchets solides
• Opération de collecte et d’achat de plastiques encouragée
par le ministère de l’environnement
• Assurer un système de gestion des déchets solides adapté
au contexte local en impliquant et en sensibilisant la
population
• La dotation en poubelles
• L’aménagement de points de regroupement
• L’aménagement d’une décharge contrôlée
• Acquisition d’équipements roulant adaptés pour l’évacuation
des déchets solides
• Appui financier aux associations de précollecte et de
sensibilisation
• Réaliser des incinérateurs au profit des centres de santé pour
la gestion des déchets bio-médicaux
• Identifier les sites potentiels pour abriter les points de
regroupement et la décharge contrôlée
Analyse du cadre légal, réglementaire et institutionnel en matière de GDS
• Le cadre légal, règlementaire et institutionnel est clairement défini et adapté au plan national
• Le cadre règlementaire et institutionnel local n’est pas opérationnel
• Transfert de compétence non accompagné des ressources humaine, matériel et financière
Analyse de la capacité technique du service municipal à accompagner la mise en œuvre de la GDS (RH, matériel, compétence, organisation)
• Existence d’un STEA à la mairie
• Insuffisance du personnel en qualité (qualification) et en quantité (2 agents)
• Insuffisance du matériel de travail
• Insuffisance dans la responsabilisation du service
• Insuffisance de renforcement des capacités
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Analyser l’existence de sources de financement ou d’appui externes pour la GDS
• Ministère de l’environnement à travers la mise en œuvre de ses projets d’assainissement
• Ministère de l’agriculture à travers la mise en œuvre des projets de production de fumier
Conditions cadres d’appui du secteur de gestion des déchets solides par les STD
• Signature d’un protocole de collaboration commune-STD dans le respect des principes de la décentralisation
• Respect stricte du protocole de collaboration
• Elaboration de lettre mission entre la mairie et les STD
• La mise à disposition des moyens matériel et financier pour l’exécution de la mission
Engagements des services techniques pour l’avenir
• La disponibilité des STD pour participer à l’accompagnement de la mairie
• Participer au suivi-contrôle normatif
Cri de cœur
• Comportement peu éco-citoyen de la population avec la prolifération des déchets plastiques
• L’absence de mesures coercitives (amende, verbalisation)
• Promouvoir un dispositif de stockage des déchets solides dans les kiosques, restaurant, quincaillerie, service
administratif