Étude des eaux souterraines de la péninsule de...

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Diffusion limitée Rapport final PNUD/POR/77/015 PORTUGAL ÉTUDE DES EAUX SOUTERRAINES DE LA PÉNINSULE DE SETÚBAL (SYSTÈME AQUIFÈRE MIO-PLIOCÈNE DU TEJO ET DU SADO) RAPPORT FINAL SUR LES RÉSULTATS DU PROJET CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS Rapport établi à l'intention du gouvernement du Portugal par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture agissant en qualité d'agent d'exécution pour le compte du Programme des Nations Unies pour le développement, et s'appliquant à la période 1977-1981. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT GOVERNO DE PORTUGAL M. H. 0. P. Direcçâo-Geral dos Recursos e Aproveitamentos Hidráulicos UHU ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION LA SCIENCE ET LA CULTURE LISBOA 1980

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Diffusion limitée

Rapport final

PNUD/POR/77/015 PORTUGAL

ÉTUDE DES EAUX SOUTERRAINES

DE LA PÉNINSULE

DE SETÚBAL

(SYSTÈME AQUIFÈRE MIO-PLIOCÈNE

DU TEJO ET DU SADO)

RAPPORT FINAL

SUR LES RÉSULTATS

DU PROJET

CONCLUSIONS ET

RECOMMENDATIONS

Rapport établi à l'intention du gouvernement du Portugal par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture agissant en qualité d'agent d'exécution pour le compte du Programme des Nations Unies pour le développement, et s'appliquant à la période 1977-1981.

PROGRAMME

DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT

GOVERNO DE PORTUGAL

M . H. 0. P.

Direcçâo-Geral dos Recursos e Aproveitamentos Hidráulicos

UHU ORGANISATION

DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION

LA SCIENCE ET LA CULTURE

LISBOA 1980

Les désignations employées et la présentation adoptée ici ne sauraient être interprétées c o m m e exprimant une prise de position de l'Unesco sur le statut légal ou le régime d'un pays ou d'un territoire quelconque, non plus que sur le tracé de ses frontières.

TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION 1

1.1 L'eau souterraine de la péninsule de

Setubal X

1.2 Historique du Projet 3

1.3 Objectifs du Projet 4

EXECUTION DU PROJET

2.1 Moyens mis en oeuvre 6

2*2 Methodologie 6

2*3 Travaux executes 11

2.4 Synthèse des résultats acquis 15

2.4.1 Réalisation des objectifs immédiats 15

2.4+2 Utilisation des résultats pour l'objectif de développement 19

CADRE GEOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE DE LA ZONE

DU PROJET

3*1 Encadrement géographique 21

3»2 Encadrement économique 23

3-2.1 Population - 24

3»2.»2 Secteur primaire 24

3^2.3 Secteur secondaire 2& 3-2.4 Socteur tertiaire 27

LE POTENTIEL ET LES RESSOURCES DES EAUX

SOUTERRAINES 28

4*1 Le potentiel des eaux souterrainest concept et approche méthodologique 28

4.2 Encadrement hydrogéologique et identifi­cation du système aquifère 32

4*3 Fonctionnement du système aquifère 33

4.3*1 La drainance entre aquifères 33

4.3»2 La baisse du niveau piéxométrique de la nappe captive 3k

4.3*3 Analyse par modèles mathématiques 38

4.4 Estimation géoatatistique des variables hydrogéologiques 44

4.5 Caractéristiques hydrochimiques du sous-système aquifère captif 46

4.6 Utilisation actuelle des eaux souterraines 4?

4.6.1 Repartition spatiale et evolution 48

4.6.2 Répartition par usage 48

4.6.3 Les prélèvements par EPAL pour l'ali mentation en eau de Lisbonne 51

4.6.4 Technologie de forage 52

L'ALIMENTATION DES DEMANDES FUTURES PAR L'EXPLOI­

TATION DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES

5*1 Prévision des demandes en eau futures de la région de Lisbonne 54

5*2 La conduite de Cas telo de Bode 55

5*3 Les deux grandes options face à l'existence ou la non—existanee des ressources en eaux souterraines ' 58

5*4 Planification des nouvelles exploitation» d'eaux souterraines et leur viabilité technico-économique 6l

5.4.1 Prévision/dés demandes dèrla pénin-.. suie de Setûbal 62

5»4-2. Le plan d'exploitation des eaux souterraines 63

5*4*3 Analyse économique: le coût de l'eau souterraine 7**

5*4.4 Evaluation économique du plan d'ex­ploitation des eaux souterraines 78

CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS 85

APPENDICES 91

Appendice A - Experts et consultants

Appendice B — Personnel de contrepartie

Appendice C - Bourses d'études de 1'UNESCO

Appendice D - Equipements fournis par le PNUD/UNESCO

Appendice E — Liste des rapports et documents de travail

FIGURES Page

Fig. 1.1 Localisation du Grand Lisbonne 2

2.1 Diagramme du plan d'opération 8

2.2 Extension de la zone d'étude 10

3.1 Localisation géographique de la zone d'étude 22

4.1 Conception du potentiel et des ressour­ces par l'approche systémique 30

4.2 Représentation tridimensionnelle sché­matique du système aquifère mio-plio-cène du Tejo et du Sado 35

4.3 Localisation des centres de pompage et des piézomètres étudiés par le modèle analytique 37

4.4 Relation entre la baisse des niveaux piézomètriques et l'augmentation des pompages 37

4.5 Structure des modèles mathématiques 39

4.6 Organigramme d'analyse du système aquifère 40

4.7 Schéma de fonctionnement du système aquifère et bilans (Situation 1980) 42

4.8 Evolution des exploitations de la nappe captive du système aquifère mio-pliocène 49

5.1 La conduite de Castelo de Bode 56

5.2 Alimentation en eau de Lisbonne et de la péninsule de Setûbal: les deux gran des options ~" 60

5.3 Prévision des demandes en eau urbaines et industrielles de la péninsule de Setûbal 64

5.4. Localisation et débit des exploitations d'eaux souterraines pour couvrir l'au­gmentation des demandes urbaines et in­dustrielles de la péninsule de Setûbal jusqu'à l'an 2010 66

5*5 Prévision par simulation mathématique des rabattements de la nappe dérivés des nouvelles exploitations 67

5.6 Schéma de fonctionnement du système aquifère et bilans aux horizons 1990, 2000 et 2010 avec les pompages supplé­mentaires correspondants 70

5.7 Programme d'implantation des exploi­tations d'eaux souterraines 75

5.8 Schéma du plan d'investissement durant la vie du projet (1980-2030) 8l

Unesdoc
Figures partiellement illisibles

LISTE DES TABLEAUX Page

Tableau k.l Bilans du système et des sous-systè­mes aquifères mio-pliocènes du Tejo et du Sado kj

k.2 Exploitation de la nappe captive du système aquifère mio-pliocène pour l'alimentation urbaine en 1978 50

4.3 Volumes d'eau extraits par EPAL au cours de l'année 1978 pour l'alimen­tation de Lisbonne et des municipal^ tés au Nord du Tejo 52

5.1 Projections des demandes urbaines et industrielles de Lisbonne et de la péninsule de Setûbal 58

5*2 Zones de demandes de la péninsule de Setûbal 62

5.3 Prévisions des demandes en eau urbai^ nés et industrielles de la péninsule de Setûbal 63

5*4 Demandes et ressources 65

5.5 Programme d'implantation des stations de pompage 73

5.6 Caractéristiques des forages et ins­tallations de pompage ~?h

5.7 Coût unitaire des ouvrages de captage 76

5.8 Coût de 1'«au souterraine 77

5.9 Calendrier d'investissement 80

5*10 Evaluation globale du plan d'exploi­tation et du coût de l'eau 83

1. INTRODUCTION

1.1. L'EAU SOUTERRAINE DE LA PENINSULE DE SETÛBAL

Depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale le Portugal

comme tous les pays européens, a vu son développement socio-

économique s'accompaguer d'une forte concentration urbaine et

industrielle. Cette concentration se trouve particulièrement

accentuée dans la région de Lisbonne qui supporte près de J0%

de la population du continent (9 millions d'habitants), lequel^

le a une croissance annuelle d'environ 0,7# et se situera ainsi

vers les 10 millions d'habitants en 1990.

Ce qui est défini comme le Grand Lisbonne inclue la capi­

tale et douze municipalités situées sur les deux rives du Tejo

et correspond au plus grand centre urbain, industriel et conuner

cial du Portugal avec une population estimée actuellement à 2,5

millions d'habitants.

La péninsule de Setûbal qui correspond partiellement au dis­

trict administratif de Setûbal couvre six des douze municipal^

tés sus-mentionnées, qui sont celles de Almada, Alcochete, Bar_

reiro, Moita, Montijo, Seixal, plus les municipalités de Pál­

mela, Sesimbra et Setûbal (Fig.1-1). Située immédiatement au

Sud de la capitale dont elle est séparée seulement par l'es­

tuaire du Tejo, la péninsule supporte inévitablement le trop

plein urbain et industriel de Lisbonne. Ce rôle s'est encore

accentué depuis l'achèvement du Pont Vingt Cinq Avril en Août

1966. Ainsi la population de la péninsule qui s'élevait à

200 000 habitants en i960 a doublé en 1970. Cette tendance con

tinuera au delà de la fin de ce siècle; certaines estimations

placent le niveau de la population de la péninsule de Setûbal

à 1 million d'habitants vers l'an 1990.

Pour couvrir les besoins urbains et industriels sans ces­

se croissants les ressources en eaux sont prélevés entièrement

dans les formations aquifères mio-pliocènes de la péninsule

car elles sont pratiquement les seules disponibles et facile­

ment accessibles de la région.

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FIG. 1-1 Localisation du Grand Lisbonne too

3

A défaut d'inventaires systématiques et rigoureux les dé­

bits des prélèvements par forages pouvaient être seulement es­

timés: en 1973 on les situait à 5 m-vs dont 3 m^/s sont concentrés

sur la bordure de l'estuaire du Tejo et 1 rn^/u dans la zone indus­

trielle de Mitrena,en bordure de l'estuaire du Sado. Les pré­

visions évaluaient les besoins pour 1985 - 1990 à 10 m3/8,

c'est à dire le double. On verra par la suite que le projet et

d'autres études réajusteront l'ensemble de ces chiffres à leur

niveau soit plus réel soit plus réaliste.

1.2. HISTORIQUE Dû PROJET

La Direcçâo-Geral dos Serviços Hidráulicos (devenue de­

puis Direcç&o-Geral dos Recursos e Aproveitamentos Hidráuli­

cos - DGRAH - du Ministerio da Habitaç&o e Obras Públicas, or­

ganisme responsable de la gestion des ressources hydrauliques

du pays), alertée par la croissance rapide des exploitations

et la baisse du niveau des nappes dans certains secteurs de

Barreiro, Almada, Seixal au nord de la péninsule et juste en

bordure de l'estuaire du Tejo, a chargé le bureau d'études

BURGEAP de réaliser en 1973 une "Etude préliminaire à l'éva­

luation des ressources en eaux souterraines de la Péninsule

de Setûbal" (1).

Tenant compte de son caractère préliminaire, cette étude

réalisée sur la base d'information existante et en l'espace

de quelques mois, eut le grand mérite de poser clairement et

correctement le problème hydrogéologique du point de vue qua­

litatif. L'aspect quantitatif était nettement plus discutable

car elle avançait comme ordre de grandeur de bilan du système

aquifère un débit de 5 m^/s, soit l'équivalent du débit supposé

en exploitation en 1973* L'étude était destinée aux responsa­

bles de la gestion des ressources hydrauliques de la péninsule

de Setûbal et ce chiffre a été pris comme limite des ressources

(1) Ministerio das Obras Públicas - Direcçâo-Geral dos Serviços

Hidráulicos. BURGEAP. Etude prémilinaire à l'Evaluation des Re¿

sources en Eau Souterraine de la Péninsule de Setúbal-Décembre 1973*

k

de l'aquifère, laissant prévoir par conséquent vine situation

assez alarmante pour le futur. On verra par la suite que même

en ordre de grandeur ce chiffre manque de fondement puisqu'il

correspond au dixième des débits de recharge et de décharge

du système aquifère.

Cette étude préliminaire conclut par une proposition d'étu_

de quantitative détaillée axée sur la construction d'un modèle

mathématique qui couvrira la région de la péninsule, sur une 2

superficie de 3 000 Km .

En 1975, dans le cadre du Programme Hydrologique Interna­

tional, 1'UNESCO fournit à la DGRAH une assistance technique

pour reformuler cette étude et la préparer sous forme de pro­

jet qui pourrait recevoir une assistance internationale pour

sa réalisation.

Après la signature de l'accord de base entre le Gouverne­

ment du Portugal et le Programme des Nations Unies pour la Dé­

veloppement en Décembre 1976, une requête*d'assistance du PNUD

fut présentée en 1977« Le document de projet fut légèrement mo_

difié en Juillet de la même année pour mieux accentuer l'aspect

pratique de ses objectifs. Le projet fut définitivement approu­

vé par le PNUD le 20 Février 1978 avec l'intitulé ÉTUDE DES

RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES DE LA PENINSULE DE SETÛBAL

(Numéro: POR/77/015) et 1'UNESCO désigné comme Agence d'exécu­

tion. Les difficultés à trouver le conseiller technique prin­

cipal prévu dans le document de projet a retardé le démarrage

du projet jusqu'en Novembre 1978, date à laquelle il a été dé­

claré officiellement opérationnel. Prévu pour une durée de 2

ans le projet a été réalisé dans le délai fixé et s'est termi­

né en Novembre I98O.

1.3. OBJECTIFS DU PROJET

Les objectifs ont été ainsi définis dans le plan d'opéra­

tion (Partie II-A): l'objectif de développement est l'utilisation

rationnelle de toute les ressources régionales en eau afin d'as­

surer les besoins en eau de la Péninsule de Setûbal.

5

Les objectifs immédiats comprennent (Partie II-B):

- l'évaluation des ressources en eaux souterraines et re­

commendations sur l'exploitation rationnelle afin d'obtenir

un débit maximum sans danger de contamination par les eaux ma­

rines.

- la formation d'un noyau de cadres spécialisés dans le do­

maine des ressources en eaux souterraines et de surface.

- les recommendations pour les prochaines études.

Notons d'ores et déjà que l'ensemble de ces objectifs ont

été largement atteints et même dépassés dans le domain« des

applications immédiates des résultats du projet et le transfert

de technologie.

Au delà des objectifs immédiats et de-développement du projet,

la DGRAH, organisme de contrepartie et responsable de la gestion

des ressources hydrauliques du pays a situé l'exécution du projet

dans le cadre plus général des activités techniques nécessaires à

une politique de gestion rationnelle des ressources hydriques du

pays.

Si le pays est suffisamment doté aussi bien du point de vue

de l'information que de celui de la technologie sur les ressources

en eau superficielle, on ne peut pas en dire autant du domaine des

eaux souterraines qui constituent la principale ressource de trois

régions économiques importantes du pays (la zone du projet, l'Ai-

garve au Sud et la Be ira Littorale au Nord) mais dont la gestion

est loin d'être maîtrisée par manque de technologie et de données

de base.

L'exécution du projet constitue donc un pas décisif vers le

rattrapage de cette grave lacune informative et technologique, rat­

trapage indispensable à l'implantation d'une politique de gestion

rationnelle des ressources en eaux du pays.

6

2. EXECUTION DU PROJET

2.1. MOYENS MIS EN OEUVRE

La liste du personnel international et du personnel de

contrepartie ayant contribué à la réalisation du projet est

reportée dans les appendices A et B du présent rapport. Les

bourses et voyages d'études mis en oeuvre au bénéfice du per­

sonnel de contrepartie sont présentés en appendice C.

L'ensemble des dépenses internationales et nationales pour

la réalisation du projet pendant sa durée de deux ans atteint

la somme de 1.048.000 US % se répartissent ainsi:

- Contribution du PNUD US % 260.500

- Contribution du Gouvernement

du Portugal en nature Esc. 31.500.000

Soit US % 787.5OO

2.2. METHODOLOGIE

Tout en respectant la conception du projet avec ses objec­

tifs pratiques d'évaluation des ressources en eaux souterrai­

nes pour leur exploitation, et de formation des cadres portu­

gais aux techniques d'investigation hydrogéologique, on a actua_

lise le plan d'opération afin de mieux expliciter ces objectifs

qui auront consisté à:

- étudier la viabilité técnico-économique de l'exploitation

des eaux souterraines en répondant concrètement à la question

suivante: Les ressources sont elles suffisantes pour maintenir

l'exploitation au niveau actuel, ou peuvent-elles couvrir en

outre les futures demandes à court, moyen et long termes, en

totalité ou en partie en s'intégrant avec les ressources super_

ficielles, et dans quelles conditions techniques et économiques?

- structurer et former une équipe multidisciplinaire de

techniciens nationaux capables de prendre en main à co-urt terme

les problèmes de recherche et de développement des eaux souter­

raines du pays et à moyen terme la gestion des ressources hydrau_

liques.

7

Pour atteindre ces objectifs en tenant compte de la du­

rée relativement courte du projet, on a choisi comme principe,

méthodologique de base 1«APPROCHE SYSTÊMIQUE, c'est à dire

l'application de l'analyse de systèmes au sens large de l'ex­

pression. Cela consiste à aborder le problème par l'évalua­

tion des demandes dans le cadre global du système socio-éco­

nomique de la région tout en menant les travaux d'investiga­

tion pour analyser le potentiel et les ressources du système

aquifère, lesquelles sont déterminées par les caractéristi­

ques propres de 1'aquifère, ses entrées et mmm sorties, mais

encore et surtout par les conditionnements socio-tecnico-éco-

nomique de l'environnement. Le diagramme synthétique du Plan

d'opération actualisé (Fig. 2-1) illustre l'approche systémi-

que adoptée.

L'évaluation des demandes nécessite une concertation con

tinue avec les principaux usagers de la région. Le projet a

donc entretenu des liaisons soutenues avec 1'Empresa Publica

de Agua de Lisboa (EPAL), qui est responsable du développe­

ment de futures ressources pour couvrir les besoins urbains

et industriels de.Lisboa et de la péninsule de Setûbal, avec

les principales industries grosses consommatrices d'eau, et

les municipalités.

En ce qui concerne l'étude hydrogéologique proprement di_

te, l'expérience tirée de nombreux projets de recherche d'eaux

souterraines financés par le PNUD durant les dix ou quinze der,

nières années, plus particulièrement de ceux réalisés en Es­

pagne, a conduit à une authentique application de l'analyse de

systèmes qui permit d'optimiser les moyens d'investigation.

Ainsi l'objectif de l'analyse étant clairement défini, le mo­

dèle mathématique de 1'aquifère a été structuré dès la phase

préliminaire du projet pour mettre en évidence les zones géo­

graphiques et les secteurs techniques où l'information néces­

site des compléments de recherche, et pour éviter les investi,

gâtions détaillées inutiles. Naturellement l'approche s'est

effectuée par des itérations successives qui constituent une

des caractéristiques essentielles de l'analyse de systèmes.

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Il faut mentionner finalement deux modifications majeures

apportées au plan d'opération qui auront demandé des efforts

supplémentaires dans les travaux à exécuter et auront donné en

compensation des résultats d'une autre ampleur.

D'une part on a étendu la zone d'étude à l'ensemble du

système aquifère mio-pliocène du Bas Tejo et du Bas Sado soit

une superficie de 8 200 Km2 au lieu de se confiner aux 3 000

Km2 de la péninsule de Setubal prévus à l'origine (Fig. 2-2).

Du point de vue de la technique d'investigation cette exten­

sion était indispensable car la simulation d'une partie d'un

aquifère est extrêmement difficile quand le reste est mal con

nu. Du point de vue de la stratégie de développement on aura

étudié l'ensemble des ressources en eaux souterraines de ces

bassins ce qui permettra de planifier dans le futur leur ex­

ploitation au delà des besoins urbains et industriels de la

seule région de Setubal.

D'autre part la volonté de doter le pays d'une équipe

multidisciplinaire capable d'assurer la responsabilité des

recherches hydrogéologique et de la gestion des ressources

hydrauliques a conduit à tripler le nombre de cadres portu­

gais participant à temps plein au projet (dix) plus cinq

autres à temps partiel. Pour mener à bien la formation de ces

techniciens on a évité la solution de facilité que constitue

la fourniture des bourses pour fréquenter des cours plus ou

moins académiques à la fin du projet. Um programme de forma­

tion pratique a été structuré s'appuyant sur deux volets: la

formation sur le tas dans l'exécution du projet au Portugal

et des séjours de courte ou moyenne durée à l'étranger durant

lesquels les boursiers travaillaient sur les problèmes et

cas réels du projet, utilisant les techniques disponibles dans

les centre de formation oü ils se trouvaient. Ainsi pour la

simulation mathématique de 1'aquifère à étudier les techni­

ciens du projet ont mis en oeuvre simultanément trois types de mo_

dèles (celui de Prickett-IGME à Lisbonne, le type SIMONE-BISjC

MONE en France et le modèle Prescott-Larson de l'USGS aux Etats

Unis) utilisant les mêmes données de base. Ces modèles sont ope-

rationnels en régime permanent et en régime transitoire.

10

Fl©. 2-2 —Extension de la zone d'étude

11

2.3. TRAVAUX EXECUTES

Les différents travaux exécutés par le projet ont fait

l'objet d'un certain nombre de rapports internes ou de docu­

ments de travail ncn publiés dont on trouvera la liste des

principaux dans l'Appendice E du présent rapport. D'autres

résultats, fruit d'un volume de travail assez important comme

l'inventaire systématique des points d'eau, sont consignés

sous forme de fiches. L'ensemble est conservé et classifié

dans les archives techniques de la DirecçSo-Geral dos Recur­

sos e Aproveitamentos Hidráulicos à Lisbonne.

L'essentiel des résultats obtenus a été synthétisé et

présenté dans les trois rapports techniques qui font partie in

tégralement de ce rapport final.Ce sont :

- Rapport technique 1: Hydrogéologie, Economie et Gestion des

ressources.

- Rapport technique 2: Analyse du Système par Modèles mathé­

matiques .

- Rapport technique 3 '• Estimation géostatistique de variables

hydrogéologiques.

On résumera ci dessous l'ensemble des travaux exécutés

en les regroupant sous quatre rubriques.

- Acquisition et analyse des données hydrogéologiques et

hydrologiques.

- Structuration et utilisation des modèles mathématiques

pour l'analyse du système aquifère.

- Analyse tecnico-économique de l'exploitation future des

eaux souterraines.

- Formation du personnel.

Acquisition et analyse des données hydrogéologiques et hydro­

logiques

a) Inventaire des points d'eau, contrôlepiézométrique et

surveillance de la qualité.

Dés 1975 la DGRAH a commencé à recopiler une série de

données hydrogéologiques et procéder à des mesures de contrô-

12

le et de surveillance. Ces données sont constituées par: 593

points d'eau avec fiches descriptives, 176 forages nivelés,

38 puits témoins pour le contrôle piézométrique mensuel du sys_

tème aquifère dont 3 équipés de limnigraphe, et 33 points de

surveillance de la salinité de l'eau. Bien que ces données

soient de qualité inégale, l'historique qu'elles fournissent fut

extrêmement importante pour l'exécution du projet, particulier

rement pour la mise au point du modèle analytique et le cala­

ge du modèle mathématique.

Le projet a effectué l'inventaire de 4377 points d'eau ce

qui élève le nombre total des points inventoriés à 4970 répar­

tis sur 72 cartes topographiques 1/25 000 qui couvrent l'en­

semble du système aquifère mio pliocène, dont la piezométrie

est actuellement contrôlée mensuellement par 340 puits témoins.

Un nouveau modèle de fiches de points d'eau plus complet que

celui utilisé jusqu'à présent a été introduit à la DGRAH, il

a été adopté par d'autres services d'autres ministères.

Pour définir avec précision les piézométries respectives

des sous-systèmes libre et captif ainsi que leur différence de

potentiel on a procédé au nivellemsnt topographique de 320

points d'eau.

Afin de déterminer la qualité des eaux souterraines,

leur variabilité spatiale et temporelle on a effectué 235 analy­

ses chimiques complètes et 2 805 analyses partielles tout en cont¿

nuant à relever la salinité des points du réseau de surveil­

lance .

b) Cartographie hydrogéologique

L'objectif de l'étude hydrogéologique étant une compré­

hension du point de vue quantitatif du fonctionnement du sys­

tème aquifère, une synthèse cartographique de l'ensemble des

données géologiques, hydrogéologiques, hydrologiques est indis_

pensable à la simulation mathématique. Le projet a réalisé la

Carte hydrogéologique du Système aquifère mio pliocène du Bas

Tejo et du Bas Sado à l'échelle 1/250 000; elle est la premiè­

re du genre à être publiée au Portugal. Ce document cartogra­

phique a été conçu de manière à servir comme moyen de comuni-

cation facilement accessibles à tous ceux qui s'intéressent

13

au problème des ressources en eaux souterraines de la région

(planificateurs, urbanistes, municipalités, techniciens du dé

veloppement agricole, industriels ...)

La péninsule de Setûbal a fait l'objet d'une cartographie

hydrogéologique plus détaillée à l'échelle 1/100 000.

c) Géophysique

Vingt et un profils de géophysique ont été effectués avec

des sondages électriques (S.E.) à ligne d'envoi de courant AB

4 000 m (83 S.E.), 3 000 m (4 S.E.), 2 000 m (43 S.E.), 1 000 m

(33 S.E.), soit un total de 163 sondages électriques. C'est pro_

bablement la première fois au Portugal qu'on réalise des S.E.

avec des lignes AB aussi importantes pour l'étude des eaux sou­

terraines.

Structuration et utilisation des modèles mathématiques pour

l'analyse du système aquifère

Pour son analyse, le système a été structuré en deux types

de modèles mathématiques:

- un modèle à mailles variables de dimensions 2x2 Km, 2x4 Km,

et 4x4 Km, avec um nombre total de 1 109 mailles, couvrant une

superficie de 8 960 Km2 (8 212 Km2 de terrain, 320 Km2 des es-

tuaires du Tejo, du Sado et une bande de 428 Km de la plate­

forme c ont inent aie)

- un modèle à 6l7 mailles carrées de 4x4 Km

Le premier a servi de support à la simulation du système

aquifère utilisant :

- le programme PRICKETT - IGME à bicouche et régime perma­

nent adapté à l'ordinateur IBM 360/44 du Centre de Calcul de

l'Université de Lisbonne

- le programme TRESCOTT— LARSON de l'United State Geological

Survey à bicouche en regimes permanent et transitoire adapté à

l'ordinateur DIGITAL DEC 10 du Laboratoire National de Ingénie^

rie Civile avec lequel la DGRAH est connectée par deux termi­

naux.

14

Le premier modèle a fait l'objet de 45 passages pour le

calage et la simulation de l'influence des exploitations fu­

tures.

Le deuxième modèle, de structure plus simple, a servi

essentiellement à la formation des cadres portugais durant

leur formation en France. Il utilise les deux programmes SI­

MONE en monocouche et BISIMONE en bicouche, tous deux en

régime permanent. Avec 30 passages effectués comme exercisse

de formation, il a néanmoins contribué à faciliter le calage

du premier modèle.

Analyse tecnico-économique de l'exploitation des eaux

souterraines

Du point de vue technique cette analyse est basée en pre­

mier lieu sur la reconstitution de l'historique des exploita­

tions dont la connaissance est indispensable à la simulation

du système aquifère dans le passé et à la prévision de son

évolution dans l'avenir. Elle correspond à la recopilation

des volumes d'eau souterraine exploités au cours des 20 der­

nières années (l°6l à 1980, considérant qu'ils étaient très

faibles avant 1961) par chacun des 368 forages qui exploi­

tent la nappe captive du système pour les besoins urbains

(79 forages), industriels (ll8 forages) et agricoles (171 fo­

rages), et qui représentent la quasi totalité du volume ex­

traits ; les quelques milliers de forages ou puits à usage do­

mestique ont une exploitation négligeable.

L'analyse tecnico-économique s'est réalisée dans l'étude

de l'alternative d'alimentation urbaine et industrielle de la

péninsule de Setûbal par les eaux souterraines, avec des cal­

culs détaillés d'investissements nécessaires à la couvertu­

re des besoins en eau & différents horizons de planification

dans les différentes zones de demande, et les calculs du coût

de l'eau exploitée (coût d'amortisation plus coût de fonction^

nement).

15

Formation du personnel et transfert de technologie

La formation du personnel portugais et le transfert de

technologie ont été réalisés à travers trois lignes d'activi­

tés qui se complètent mutuellement :

- la formation sur le tas dans l'éxecution du projet avec

la présence permanente du Conseiller Technique Principal qui a

pu transmis à l'équipe de techniciens de contrepartie les con

cepts de base des études et de la gestion des ressources en

eaux souterraines, et organisé au mieux la venue des consul­

tants et les stages en tenant compte des progrès des membres

de l'équipe, de leur vocation et de leur potentiel

- les missions de consultation des experts qui dans l'ensem

ble ont consacré autant de temps à former l'équipe qu'à reson­

dre les problèmes techniques du projet

- les stages à l'étranger dont l'organisation est déjà dé­

crite au paragraphe 2.2 Méthodologie, et dont la liste com­

plète est présentée en Appendice C. on notera que le nombre

de stages s'élève à 17, correspondant à 40 hommes/mois soit

3 fois supérieur au niveau prévu par le plan d'opération.

A une exception prés tous les stages ont été réalisés en grou­

pe de 2 à 4 techniciens.

2.k. SYNTHESE DES RÉSULTATS ACQUIS

Les résultats du projet sont exposés.; dans les chapitres

qui suivent du présent rapport final, et détaillés dans les

trois rapports techniques. On en présente une brève synthèse

pour les comparer avec les objectifs que s'est fixé le projet.

2.4.1. Réalisation des objectifs immédiats

Le projet a atteint et même dépassé tous les objectifs

immédiats fixés:

a) Il a quantifié les ressources en eaux de l'aquifère mio-

pliocène et a montré qu'elles peuvent non seulement maintenir

les exploitations existantes mais également couvrir l'accrois-

16

sèment des besoins urbains et industriels de la péninsule de

Setúbal à court, moyen et long termes (soit un supplément des 3 3 3

2 mVs pour 1990i3,4m /s pour 2000 et k ,5 mJ/s pour 2010). Il,

a analysé en détail la viabilité technico-économique de l'al­

ternative d'exploitation de ces ressources et en a mis en évi

dence les avantages face à l'alternative d'alimentation par

eau de surface, la seule envisagée par les autorités avant

l'exécution du projet, précisément par manque de connaissance

sur le potentiel des eaux souterraines de la région. La com­

paraison peut se résumer en termes économiques suivants, re­

gardant l'horizon de planification 2010:

- L'alternative d'alimentation par eau de surface qui se­

rait une deuxième conduite à partir du barrage de Castelo de

Bode, nécessiterait un investissement de l'ordre de 70 millions

$ US (prix 1977) à réaliser au plus tard en 1990 pour la ter­

miner en 1995 date à laquelle la capacité de la première con­

duite, en cours de construction, sera complétementement absor

bie par les demandes de Lisbonne et de la Péninsule de Setûbal.

La solution d'alimentation de la Péninsule par les eaux sou­

terraines permettra de réserver entièrement le débit de cette

première conduite aux besoins de Lisbonne qui pourront être

ainsi satisfaits jusqu'à l'an 2010. En contrepartie les inves_

tissements pour les eaux souterraines s'élèveront à 45 millions

S? US (prix I98O) à répartir sur 45 ans profitant au mieux de

la flexibilité de leur exploitation qui se traduit par le frac-x

tionnement des investissements .

- Le coût de l'eau exploité constitue le deuxième indica­

teur économique analysé pour le choix possible des alternati­

ves, important indicateur s'il en est car il intégre les frais

d'amortissement des investissements et les frais d'opération xx

et de maintenance. Suivant les calculs de EPAL le coût de

l'eau de la conduite de Castelo de Bode amenée jusqu'à Vila

Franca de Xira, au Nord du Tejo, juste au niveau où l'on pour_

rait la dériver vers le Sud pour alimenter la Péninsule de

x Ce que les techniciens américains traduisent par l'expres­sion imagée : "you pay as you grow"

xx Empresa Pública de Aguas de Lisboa

17

Setúbal, s'élève approximativement à 5 escudos le m . Ce coût

inclue les frais d'amortissement des installations calculés

avec un taux d'intérêt i = 16%, les frais de pompage car la

conduite doit surmonter des accidents topographiques et les

frais de traitement qui représentent globalement 60# du coût

total. Il ne comprend pas le coût du réseau secondaire et de

la distribution. Dans l'alternative d'exploitation de l'aqui-

fère pour alimenter la Péninsule de Setúbal, le coût mayen de

l'eau à la sortie des forages, c'est à dire en situation sirni

laire, n'incluant pas le réseau secondaire et la distribution,

sera de 2 escudos le m^ (prix I98O),moins de la moitié du coût du 3

m de l'alternative de Castelo de Bode. Il varie entre 1,7 es-3

cudos et 3i6 escudos le m suivant les zones d'exploitation

et comprend également les frais d'amortissement des installa­

tions calcules avec le même taux d'intérêt de 16%, les frais

de pompage et d'entretien; par sa qualité l'eau souterraine de

l'aquifère mio pliocène ne nécessite pas de traitement sinon

une légère stérilisation de sécurité.

3 La différence des coûts par mJ portée sur le volume to­

tal complémentaire à fournir à la région de la Péninsule de

Setúbal durant les cinquante prochaines années (de I98O à 2030), 3

soit k 8OO millions de m , se traduit au prix de I98O par une

économie de lk 500 millions de escudos (presque 300 millions $

US).

Il est à remarquer finalement que l'alternative proposée

d'alimenter le Péninsule de Setúbal par les eaux souterraines

représentera le début d'une véritable gestion rationnelle et

intégrée des ressources en eau superficielle et souterraine

pour couvrir les demandes urbaines et industrielle du Grand

Lisbonne puisqu'elle repose sur la complémentarité des ressour

ces de la conduite de Castelo de Bode avec celles de l'aquifè­

re mio-pliocène face aux besoins à court, moyen et long termes.

b) En ce qui concerne la formation du personnel, le projet

a largement dépassé les objectifs fixés. Au lieu des quatre

techniciens pévus à l'origine le projet en a formé quinze dont

les dix qui ont participé à temps plein au projet constituent

18

une équipe pluridisciplaine sur laquelle la DGRAH pourra s'ap_

puyerpour développer ses futurs projets d'étude des eaux sou

terraines et de gestion des ressources hydrauliques. Ils ont

été initiés et entraînes dans les domaines suivants: économie

de l'eau, infrastructure hydrogéologique régionale et nationa_

le, protection et conservation de la qualité des eaux souter­

raines, hydrologie statistique et relations eau de surface -

eau souterraine, prospection électrique avec interprétation

automatique par micro-ordinateur, technologie de forage et hy_

draulique des puits, analyse des systèmes aquifères par mode_

les mathématiques, analyse des variables régionalisées par

par modèle de krigeage. Il est évient que les connaissances

acquises par les cadres portugais devront être renforcés par

leur participation dans les travaux futurs (voir chapitre Re­

commendations ).

Quant au transfert de technologie, les résultats peuvent

s'évaluer schématiquement par le rattrapage d'un retard techno_

logie d'une vingtaine d'années. En effet au commencement du

projet, la plupart des concepts fondamentaux et des techniques

modernes d'étude des eaux souterraines étaient soit méconnus

soit jamais appliqué dans le pays (exception faite des techni­

ques de forages pratiquées par certaines compagnies privées):

depuis le loi de Hantush (i960), indispensable à la compréheii

sion et la gestion des aquifères multicouches jusqu'aux modè_

les mathématiques.L 'équipe des cadres portugais du projet a en

donc l'opportunité d'appliquer pour la première fois au Por­

tugal l'ensemble de ces concepts et techniques. Pour les mo­

dèles mathématiques ils disposent maintenant de différents

programmes, les ont eux mêmes implantés dans les ordinateurs

existants à Lisbonne et les ont améliorés pour les besoins spé_

cificiques de l'étude.

Reste à mentionner que cette équipe a également commencé

à appliquer les techniques d'analyse de variables régionali­

sées qui constitue un domaine des plus avancés de 1'hydrogéolo_

gie et de l'hydrologie. C'est aussi probablement pour la pre­

mière fois que les modèles de krigeage appliqués à l'étude des

eaux souterraines sont utilisés dans un projet du PNUD et de

1'UNESCO.

19

2.4.2. Utilisation des résultats pour l'objectif de

développement

En dehors de l'utilisation des résultats du projet pour

la planification de l'alimentation en eau de la Péninsule de

Setûbal telle qu'elles a été synthétisée prècédement et qui

répond à l'objectif de développement du projet (gestion ratioii

nelle des ressources en eau de la région), le projet a fourni

déjà des solutions concrètes aux différents problèmes posés

à la DGRA.H. On en citera seulement quelques principaux:

- Le plan d'alimentation de la Péninsule de Setûbal par les

eaux souterraines proposé par le projet a déjà reçu un début

d'exécution par EPAL pour couvrir l'augmentation des demandes

à court terme. Ceci implique pratiquement l'adoption de ce plan

pour les moyen et long termes également.

- L'alimentation en eau des nouvelles installations à Barrei^

ro sur la bordure Sud de l'estuaire du Tejo de QUIM1GAL, la

plus grande entreprise publique d'industrie chimique du pays.

Ces installations impliquent un investissement de 3^0 millions

% US dont kO millions déjà engagés et la création de plus de

1 000 postes de travail. Comme elle doit disposer des ressour­

ces en eau nécessaires au plus tard en 1980, l'entreprise a

commencé les études techniques et les démarches administrati­

ves dès I978 sans arriver à une solution concrète et satisfai­

sante, laquelle lui fut proposée par le projet à travers la

DGRAH en Janier I98O - Cette solution basée sur les résultats

du projet a débloque ce grave problème d'alimentation en eau;

elle a en outre économisé à l'entreprise plus d'un million de

dollars US (soit plus que le coût total du présent projet) en

investissement dans les ouvrages de captage par rapport à une

autre alternative qu'elle était déjà sur le point d'adopter,

sans parler de l'économie des frais d'opération dans le futur.

- Dans le domaine de la protection de l'environnement et de

l'aménagement du territoire, le projet a coopéré avec le secré_

tariat à 1 ' environnement en Juin 1979 pour établir le plan d ' a_

ménagement du Concelho de Sesimbra, en tenant compte du poten­

tiel de ressources en eaux souterraines et de leur protection.

20

- En Octobre 1980 le projet a initié une coopération avec

le Ministère de l'Agriculture et de la Pèche (Direcç&o-Geral

de Engenharia Agrícola) pour l'implantion d'un périmètre pi­

lote d'irrigation de 300 ha par eau souterraine dans la région

de Pegöes, en bordure de la Péninsule de Setubal. Ce que les

ressources de l'aquifère mio-pliocène étudié représentent com­

me potentiel de développement agricole pour la région fait par­

tie des recommendations présentées au dernier chapitre.

- La gestion rationnelle de l'eau souterraine implique les

prises de décision non seulement au niveau de la planification

régionale mais également celles à court terme pour ne pas dire

au jour le jour - la DGRAH est institutionnellement chargée de

cette gestion mais il lui manquait la technologie et l'infras­

tructure d'information nécessaires pour répondre aux sollici­

tations de différents demandeurs comme les organismes publiques,

les entités municipales, les industriels, les privés. Ce qui

créait un certain blocage jusqu'à la fin de 1979* A partir de

I98O le projet a suffisamment progressé pour aider la DGRAH à

surmonter ces difficultés technologiques et informatives et ré­

soudre des problèmes concrets d'alimentation eau comme celui de

QUIMIGAL sus mentionné, de la SIDERURGIA NACIONAL, de SAPEC (une

autre industrie chimique située en bordure de l'estuaire du S¿

do), de la municipalité de Sesimbra, et d'autres entités de moixi

dre importance.

3. CADRE GÉOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE DE LA ZONE DU PROJET

Le cadre de l'étude a été défini à l'origine par le sec­

teur où se pose le problème d'alimentation en eau et d'exis­

tence des ressources en eaux souterraines pour la couvrir,

c'est à dire à la seule Péninsule de Se tubal qui a une super_ 2 ,

ficie de 3000 Km . Ce cadre n'étant pas viable du point de

vue technique, l1étude a été étendue à l'ensemble du système

aquifère dont l'évaluation du potentiel et des ressources

constitue l'objectif, ce qui a porté la superficie de la Z£ , „ 2

ne du projet a 8 200 Km .

3.1. ENCADREMENT GEOGRAPHIQUE

Les limites du projet correspondent donc à celle du sys_

tème aquifère mio-pliocène du Tejo et du Sado qui inclue la

Péninsule de Setubal (Fig. 3.1).

La zone du projet est encadrée par les parallèles 39

35'N et 38° 5'N, et le méridien 8°W. Sa limite occidentale

est constituée par l'Océan Atlantique tandis qu'au Nord-Ouest

elle est bordée par les massifs calcaires des Serras de Mon­

te junto, des Candeeiros et de Aire qui culminent entre 500 m

et 700 m. Au Nord, à l'Ouest et au Sud les limites correspoii

dent à une zone de collines constituées par les formations

géologiques du Paléozoique et dont l'altitude moyenne varie

entre 300 m et 400 m.

La zone d'étude est traversée par les cours inférieurs

des rios Tejo et Sado, ces deux fleuves se déversant à l'o­

céan à travers les deux estuaires qui portent les mêmes noms.

Plus de 60% de la superfircie de la zone d'étude se situent

à une altitude inférieure à 100 m.

Le climat de la zone est de type sub-humide à humide, à

influence atlantique marquée. La température moyenne annuelle

est de 16 C avec les moyennes mensuelles de 10X et 23 Cpour

22

Fig. 3 -1— Localisation géographique de la zone d'étude

23

les mois les plus froids et le plus chauds (Janvier et Août

respectivement). L'humidité relative moyenne annuelle est de

70%. Les précipitations moyennes annuelles varient de 600 mm

dans la partie occidentale correspondant à la Péninsule de

Setúbal et les estuaires du Tejo et du Sado, à 800 m vers la

limite Nord-Est de la zone.

Du point de vue hydrologique la zone est marquée par la

traversée du cours inférieur du rio Tejo avec ses affluents

et surtout l'estuaire qui sépare la Péninsule de Setúbal de

Lisbonne. Par suite de la construction de nombreux aménage­

ments hydrauliques au Portugal et surtout en Espagne durant

les deux dernières décades, l'écoulement du Tejo est profonde^

ment altéré, son débit moyen au niveau de Santarém est de

l'ordre de 400 m / s . De moindre importance est le rio Sado

avec son estuaire qui marquent la partie sud de la zone d'étu

de. Ce deux fleuves, leurs affluents et leurs estuaires défi­

nissent les échanges eau souterraine /eau de surface qui ont

un rôle déterminant dans le fonctionnement du système aquifè_

re étudié.

3.2. ENCADREMENT ECONOMIQUE

Du point de vue administratif la zone du projet se situe 2

essentiellement dans les districts de Setúbal (5 150 Km ) et 2

de Santarém (6 720 Km ), et marginalement dans une petite par­

tie du district de Lisboa avec la capitale du pays sur la bor_

dure. L'encadrement économique de la zone s'est donc effectué

sur la base des données des deux districts de Setúbal et Sari

tarém avec comme ligne directrice l'analyse des grands traits

de l'évolution démographique et celle des secteurs économi­

ques qui permettraient de situer la croissance des demandes

en eau dans le futur.

Cette ligne directrice permet également de surmonter en

partie la grande difficulté de la désactualisation des prin­

cipales données statistiques. Les seules informations dispo­

nibles peuvent correspondre à différentes années allant de

I968 jusqu'en 1978.

24

3.2.1. Population

D'après le dernier recensement qui date néanmoins de

I97O, la population résidente des districts de Setúbal et

Santarém s'élevaient à 900 000 habitants (L0% de la popula­

tion du Portugal continental) avec une densité moyenne de 2 *

76 habitants/Km , bien inférieure à la moyenne continentale 2

(92 habitants/Km ). Mais cette donnée statistique traduit

mal la concentration urbaine du district de Setúbal dont cer

taines municipalités avaient déjà en 1970 une densité qui de_

passait 1 6OO habitants/Km . En I98O les six municipalités

,du district de Setúbal qui font partie du Grand Lisbonne ont

dépassé le demi-million d'habitants et les projections situent

leur population à environ 70O 000 en 1990, 800 000 en

l'an 2000, et 900 000 en 2010. Il faut y ajouter, toujours

pour le district de Setúbal, le projet d'installation du nou

vel aéroport de Lisbonne qui engendra un centre urbain de

50 000 habitants en 1990 et près de 200 000 habitants en 2010.

Pour l'ensemble des deux distrits il est vraisemblable que

leur population résidente atteindrait 1 600 000 en l'an 2000

et 1 8OO 000 en 2010, représentant environ 12% de la popula­

tion du Portugal continental.

La population active de la zone, c'est à dire des deux

districts, s'élevait à 345 000 en 1970, resultant d'une bais_

se de I596 pour Santarém et d'une croissance de k0% pour Sé-

tubal observées entre 1950 et 1970. Ceci traduit une émigra­

tion de Santarém essentiellement rural vers Setúbal nettement

plus industriel. Il est probable que cette tendance s'est

maintenue durant la dernière décade 1970-80.

3.2.2. Secteur primaire

Le Produit Interne Brut (PIB) du Secteur Primaire repré­

sentait en I97O 1B% du PIB total de la zone (22 76O millions

de escudos) et 13,9% du PIB du secteur pour l'ensemble du

continent.

x Par les expressions continental ou continent on se réfère au Portugal continental n'incluant pas les archipels de Madeira et des Açores.

xx Almada, Barreiro,Seixal, Moita, Montijo, Alcochete.

25

En 1970 le secteur occupait 30% de la population active

de la zone avec un effectif de ]Ok 000 travailleurs et une

différence notable entre les deux districts de Setúbal et San-

tarém: tandis que dans le premier le secteur avait un effectif

de 40 000 travailleurs, soit 21% de la population active, pour

le second les chiffres correspondants étaient de 64 000 et 42%.

En 1978 on a observé une diminution sensible de la force labó­

rale du secteur pour la zone:elle a baissé à 21% de la popula­

tion active avec un effectif de 83 000 travailleurs. Ce chan­

gement est particulièrement marqué pour Setúbal avec un effec

tif réduit à 30 000, soit 12% des actifs, et dans une moindre

mesure pour Santarém avec respectivement 5 3 000 et 37%.

L'analyse du secteur de l'agriculture basée sur les don­

nées du recensement de I968, les seules disponibles, revêti­

ront forcément un caractère historique du fait de la trans­

formation politique de 1974 et de la subséquente réforme agraji

re.On présente néanmoins certaines caractéristiques structu­

rales du secteur qui n '.auraient pas changé sensiblement.

Sur une superficie totale de terre cultivée de 513 000 ha

(299 900 ha pour Setúbal et 213 600 ha pour Santarém) 6l 900

ha, soit 12%, étaient en irrigation.

Dans le district de Setúbal les exploitations agricoles

de taille inférieure à 1 ha représentaient 40% du nombre to­

tal des exploitations mais n'occupaient que 0,9% de la super­

ficie des terres cultivées^ pour les exploitations comprises

entre 1 ha et 4 ha les mêmes pourcentages étaient de Jk% et

3,7%, et finalement pour celles de 4 à 20 ha ils étaient de

18% et 9,1%. Autrement dit 92% du nombre total des exploita­

tions occupaient à peine 13,7% des terres cultivées. Pour le

district de Santarém la fragmentation des exploitations était

moins accentuée mais restait du même ordre de grandeur.

Pour l'ensemble de la zone, moins de 40% des exploitations

disposaient d'une certaine structure d'irrigation. La fragmen­

tation de base se reflétait également dans les surfaces effec­

tivement irriguées: pour Setúbal presque 80% du nombre total

des exploitations avaient seulement moins de 10% des terres

irriguées du district, pour Santarém les pourcentages respec­

tifs étaient de 70% et 20%.

La conséquence directe de cette fragmentation agraire et

du faible pourcentage des terres irriguées s'observait sur la

26

destination de la production: pour Santarém les deux tiers de

exploitations réservaient la quasi totalité de leur production

à 1'autoconsommation tandis qu'à Setubal plus de k0% des ex­

ploitations destinaient moins de la moitié de leur production

au marché.

Le rapide survol de l'analyse du secteur agricole permet

de situer dans ses grandes lignes le rôle que pourrait jouer

le développement des ressources en eaux souterraines de l'aqui^

fère étudié et de prendre conscience dans une certaine mesure

des difficultés liées à la structure sociale du secteur.

3.2.3» Secteur secondaire

Le PIB du Secteur Secondaire représentait en 1970 6l% du

PIB total de la zone et 20,8% du PIB du secteur pour l'ensem­

ble du continent.Ces chiffres reflètent le poids des indus­

tries installées dans le district de Setûbal et plus particu­

lièrement dans la péninsule.

En 1970 le secteur secondaire occupait 3k% de la popula­

tion active de la zone avec un effectif de ll8 000 travailleurs

ainsi répartis: Setûbal avait 77 000 (k0% de la population ac­

tive) et Santarém kl 000 (27%). En 1978 l'industrialisation

dans le district de Setûbal s'est encore accentuée: le nombre

des travailleurs du secteur est passé à ll6 000 (46% de la pç_

pulation active). Pour Santarém la tendance a été peu sensible

puisque les chiffres correspondants étaient de 42 000 et 29%.

Il convient de noter le niveau relativement élevé de la

productivité de la zone par rapport à la moyenne du continent.

Pour I97O celle ci était de 67 400 escudos par actif tandis

que la moyenne de Setûbal et Santarém s'élevait respective­

ment à 142 200 et 72 5OO escudos.

A remarquer également l'importance du sous-secteur des

industries de transformation puisqu'il représentait 55% du

PIB total de la zone en 1970. Toujours la même année, le

district de Setûbal avait une valeur brute de la production

du sous-secteur qui contribuait pour 18,6% de celle du con­

tinent (9 877 millions de escudos sur un total de 53 098 mil­

lions). En I975 sa part est passée à 27,7% quand la valeur de

27

la production du continent a plus que doublé (31 833 millions

de escudos sur 114 817 millions).

Il est évident qu'à l'heure du choix des alternatives et

de la prise de décision en ce qui concerne l'affectation des

ressources en eau, le secteur secondaire du district de Setú-

bal doit figurer parmi les priorités.

3.2.4. Secteur Tertiaire

En I97O le PIB du Secteur Tertiaire ne représentait que

21% du PIB total de la zone et à peine 7,7% le PIB du secteur

pour l'ensemble du continent. Le secteur employait 113 000

travailleurs, soit 36% de la population active; en 1978 ces

chiffres étaient respectivement 154 000 et 3996»

Une analyse détaillée du secteur tertiaire en vue de la

projection des demandes en eau futures ne présente pas d'inté_

rêt puisqu'elle était déjà implicitement inclue dans l'analyse

démographique de la zone. Le sous-secteur tourisme constitue

l'exception car il apporte une population fluctuante avec des

besoins en eau bien spécifiques, nomément la forte pointe des

mois d'élé.

Suivant les données de 1977, Santarém et Setubal disposent

respectivement de 66 et 46 établissements hôteliers (6% et 3%

du total du continent) avec une capacité de logement de 306O

et 215O (3% et 2% du continent) et des taux d'occupation de

30% et 59%, inférieurs donc au taux moyen du continent qui était

de 60%.

Malgré une très forte croissance du secteur tourisme au

niveau national observée durant les dernières années, après la

baisse de 1975 dérivée des événements politiques de 1974, la

part correspondante à la zone ne devrait pas changer sensible­

ment à court et moyen termes et par conséquent la question de

l'alimentation en eau de la population fluctuante ne présente^

rait pas non plus de difficulté majeure. La seule exception

est constituée la côte de Caparica sur la Péninsule de Setú-

bal qui attire la population du Grand Lisbonne tant durant les

fins de semaine que pendant les mois d'été.

k. LE POTENTIEL ET LES RESSOURCES DES EAUX SOUTERRAINES

Le retard technologique dans l'étude, le développement et

la gestion des eaux souterraines observé au Portugal - et dans

bien d'autres pays du monde - est dû dans une certaine mesure

à un manque des techniques de recherche, mais il dérive encore

plus des erreurs de concept et/ou d'approche méthodologique.

Dans la mesure où une approche correcte basée sur des concepts

sains constitue l'une des premières conditions essentielles à la

gestion et au développement rationnels des ressources en eaux soti

terraines, le présent projet a consacré un effort non négligea^

ble à leur diffusion aussi bien au sein de l'équipe participai!

te qu'au delà de ce cercle pour toucherles responsables qui

s'intéressent à la gestion hydraulique du pays* Il semble donc

souhaitable de les rappeler brièvement avant d'aborder les ré­

sultats de l'étude.

4.1. LE POTENTIEL DES EAUX SOUTERRAINES; CONCEPT ET APPROCHE

METHODOLOGIQUE

Ce qu'on désigne communément par ressources soit d'eau de

surface, soit d'eau souterraine, d'un bassin, d'une région,

d'un aquifère ou d'un pays ne représente en fait qu'un poten­

tiel. Il se transforme en ressources à partir du moment où

il est développé pour couvrir une demande en eau bien déter­

minée. C'est donc une adéquation entre demande et potentiel,

qui inclue implicitement ou explicitement les quatre éléments

qui caractérisent les ressources en eau: quantité, qualité

espace et temps. Le développement du potentiel en ressources

comporte un coût économique et parfois social par son éventuel

impact sur l'environnement, mais en contrepartie la satisfaction

des demandes produit également des bénéfices socio-économiques

en contribuant au développement industriel, agricole, touristic

que et à l'amélioration du bien-être de la population. Dans

une approche systémique, l'ensemble de ces concepts de base

29

peut se traduire par des relations entre les sous-systèmes de

demande, de potentiel des eaux de surrace et des eaux souter­

raines encadré dans le système socio-économique global (Fig.4.1).

Ceci ne fait que rappeler quelques notions bien connues de tous

à tel point qu'on pourrait les qualifier de lieu commun,qu'il

faut néaumoins tenir en compte explicitement quand on aborde

un projet d'étude des eaux souterraines.

Car les aquifères souterrains, malgré leur potentiel et

les possibilités de développement qu'ils offrent et malgré le

progrès de la technologie d'étude des vingt dernières années,

continuent à faire partie d'un domaine plus ou moins obscur,

difficilement visualisable par les décideurs - ils sont sou­

terrains donc invisibles - et bien souvent les professionnels

de 1'hydrogéologie eux mêmes ne savent pas dominer suffisam­

ment leur fonctionnement pour présenter aux décideurs les al­

ternatives d'exploitation.

Les aquifères souterrains constituent des reservoirs na­

turels, c'est à dire déjà construits par la nature, souvent

d'une extension considérable comme c'est le cas de l'aquifère

mio-pliocène du Tejo et du Sado qui a une superficie de plus

de 8 000 Km2 et une épaisseur moyenne de quelques centaines de

mètres, accumulant ainsi un énorme volume de réserve d'eau. En

général ces réservoirs continuent à être alimentés par l'eau

de l'infiltration des pluies qui circule ensuite dans le re­

servoir suivant les lois de l'hydraulique souterraine et finit

par se décharger dans les rivières, les estuaires, la mer si

elle n'est déjà captée au passage par les puits et forages.

Le réservoir souterrain a donc également un rôle de conduite

permettant d'exploiter l'eau plus ou moins directement sur les

lieux de demande économisant ainsi les transports à longue dis_

tance.

Ces réservoirs sont remplis de matériaux perméables(gra­

viers, sables, calcaires, grés...) mélangés avec d'autres plus

imperméables (marne, argile, limon...) dont il importe de

connaître les caractéristiques géométriques et hydrauliques

afin de pouvoir évaluer le potientiel en eau du réservoir, et

prévoir les effets provoqués par les excitations ou sollicita­

tions externes (infiltration, pompage...) en un mot pour domi-

30

SYSTÈME DE DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE

sous - SYSTÈME DE DEMANDES

-QUANTITE

-QUALITE

-TEMPS

-ESPACE

I

ADÉQUATION

RESSOURCES / DEMANDES

SOUS - SYSTÈME

DU

POTENTIEL DES

EAUX DE SURFACE

Fig. 4 -1— Conception du potentiel et d e s ressources par

l'approche systémique

SOUS - SYSTÈME

DU POTENTIEL

DES EAUX

SOUTERRAINES

31

ner le fonctionnement du système aquifère afin d'arriver à

l'exploiter et le gérer rationnellement.

L'hétérogénéité des matériaux qui forment les réservoirs

souterrains se reflétant dans la variabilité du comportement

des nappes aquifères a toujours constitué et constitue enco­

re le grand dilemme d'un certain nombre de professionnels de

1'hydrogéologie. En se cantonnant dans le strict domaine

technique ils se trouvent confrontés avec le problème du choix

de l'échelle et de la précision de l'étude à réaliser; d'au­

tant plus que le coût de 1'information recherchée croit ex-

ponentiellement avec la précision voulue. La précision de

l'investigation n'ayant pratiquement pas de limite, on se re­

trouve souvent dans la situation des études qui demandent

d'autres études sans jamais aboutir à aucun résultat concret.

Le concept de potentiel et de son transformation en res­

sources par l'adéquation avec les demandes situe automatique­

ment le sous système des eaux souterraines dans le cadre plus

large du système socio-économique. On aborde donc le problème

par les demandes avec les bénéfices qu'elles peuvent générer

et évalue les possibilités de développer le potentiel en res­

sources avec le degré de précision juste nécessaire pour mesu­

rer les conséquences techniques et économiques, ce qui permet

de se délivrer du dilemne d'échelle et de précision antérieur*

En plus, l'approche par analyse de systèmes impose une disci­

pline de travail par itérations sucessives allant du général

vers le détail et seulement le détail nécessaire pour répondre

à l'objectif bien défini. Comme dans l'analyse de systèmes on

s'intéresse en priorité aux relations entre les éléments du

système et non aux éléments en eux mêmes, l'étude d'un aquifère

comme le mio-pliocène du Tejo et du Sado s'est focalisée non

pas sur les caractéristiques géométriques et hydrauliques de

1'aquifère pour leur connaissance en elle même - qui n'a pra­

tiquement pas de limite et demanderait des dizaines d'années

d'investigation,avec le coût correspondant - mais seulement à

ce qu'elles peuvent représenter comme potentiel face à des

demandes bien déterminées. Autrement dit c'est uniquement la

relation d'adéquation entre les demandes et le potentiel sou­

terrain qui définit le degré de détail et de précision de

32

l'étude de l'aquifère nécessaire à l'évaluation de sa viabi­

lité técnico-économique d'exploitation, sans oublier les

effets adverses que pourrait représenter une éventuelle dé­

térioration de la qualité au niveau des estuaires ou de la

zone côtière.

4.2. ENCADREMENT HYDROGEOLOGIQUE ET IDENTIFICATION Dû SYSTEME

AQUIFERE

Le système aquifère mio pliocène du Tejo et du Sado cor­

respond à un réservoir souterrain formé de dépôts du Tertiai­

re des bassins de ces rivières. Ce réservoir est bordé au

Nord-Ouest par les formations marneuses du Paleogène ou du

Crétacé qui constituent une bordure imperméable, ou par les

formations calcaires perméables du Jurassique. A l'Est et au

Sud les formations tertiaires sont en contact avec le socle

paléozoique qui forme également une bordure imperméable. Fi­

nalement dans la Péninsule de Setûbal, la limite méridionale

du réservoir est formée par les marines oligocènes de la

Sierra de Arabida. La continuation des formations du Tertiai­

re en mer est connue grâce à la carte géologique de plateau

continental portugais qui montrent leur extension sur une

vingtaine de kilomètres au large de la côte jusqu'à la pro­

fonder de -500m.

La composition lithologique des dépôts mio-pliocenes du

réservoir souterrain qui définit leur caractère perméable ou

imperméable, a été essentiellement déterminée par la paléo­

géographie du bassin de dépôt, c'est à dire les mouvements

de trangression et de regression de la mer durant cette pério_

de géologique. Ces mouvements ont créé de nombreuses varia­

tions latérales de faciès des dépôts. Autrement dit les formja

tions d'un même âge géologique peuvent se présenter sous for­

me de dépôts de calcaire, grès ou. sable, donc permeables dans

certaines parties du réservoir, pour devenir latéralement des

niveaux argileux et marneux plus imperméables dans d'autres

secteurs.

* Instituto Hidrográfico, Serviço de Fomento Minero e Serviços

Geológicos - Portugal - 1978.

33

Bien qu'il soit éminemment complexe dans le détail, le

reservoir souterrain du mio-pliocène peut néanmois se structu_

rer aisément en termes hydrogéologiques simples comme suit.

Le réservoir souterrain est limité par un fond imperméa_

ble constitué par des formations argilo-marneuses du Miocène

inférieur dans la Péninsule de Setûbal, du Paleogène et du

Crétacé au centre du bassin, et par le socle paleozoique sur

la bordure orientale. Il est constitué par des dépôts calca-

réo-détriques du Miocène inférieur et moyen, des dépôts argi

lo-détritiques du Miocène supérieur, du Pliocène et des allu_

vions du Quaternaire. Au sein de ces dépôts perméables dans

son ensemble, existent des lentilles argileuses semi perméa­

bles qui se relaient pour former un niveau pratiquement con­

tinu séparant le réservoir en deux aquifères : un aquifère

profond du Mio Pliocène et un aquifère supérieur du Plio-Qua_

ternaire.

Le réservoir a une superficie de 8 200 Km sans compter

son extension sous les estuaires du Tejo et du Sado (320 Km2)

et sur le plateau continental ; il a une épaisseur moyenne qui

varie entre 200 m et 300 m, pouvant atteindre 600 m on 700 m

au centre de la Péninsule de Setûbal et se réduire à moins

de 100 m sur la bordure Est.

Le niveau argileux qui divise le réservoir souterrain

en un aquifère profond du Mio-Pliocène et un aquifère supé­

rieur du Plio-Quaternaire, et qui se trouve à une profondeur

moyenne de 100 m joue un rôle fondamental dans le fonctionne^

ment du système aquifère.

k.3. FONCTIONNEMENT DU SYSTEME AQUIFERE

4'. 3 • 1 • La drainance entre aquiféres

Bien avant le commencement du projet, les techniciens

nationaux connaissaient déjà l'existence de deux nappes d'eau

souterraine dans la région de la Péninsule de Setûbal, mais

cette connaissance était purement qualitative. Or pour domi­

ner le fonctionnement de ces nappes et arriver à les gérer

34

rationnellement il faut les formuler quantitativement et en

termes de système.

Le système aquifère du Mio-pliocène est donc constitué

par deux sous systèmes: le sous - système supérieur à nappe

libre du Plio-Quaternaire et le sous système profond à nappe

captive ou artésienne selon les conditions topographiques.

Ils sont séparés par un niveau argileux appelé aquitard à per_

méabilité réduite, mais qui permet néamoins un échange d'eau

entre les deux sous systèmes. Le débit d'échange, très faible

à l'échelle d'une petite unité de surface comme le mètre carré,

peut être considérable quand il intéresse l'ensemble d'un sys_

tème aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Han

tush a mis en evidence ce phénomène appelé drainance dès i960.

Le sens de l'échange vertical dépend de la position respective

des potentiels hydrauliques ou piezométries des deux sous-sys­

tèmes. Ainsi à l'amont, c'est à dire dans les parties Est, Nord

et Nord - Est du système le potentiel hydraulique du sous-systè­

me libre est supérieur au sous systèmes profond, c'est donc le

premier qui alimente le second par drainance. Le phénomène in­

verse se produit dans la partie occidentale du système (Fig.4.2)

A remarquer dans les secteurs où la topographie du sol est par

ticulièrement basse (bordure des estuaires, basses vallées du

Tejo, du Sado et de leurs affluents), la pièzométrie de la nappe

captive est supérieur au niveau du sol: celle ci devient arté­

sienne. Il s'y produit une perte permanente d'eau souterraine

du sous système captif par drainance. Le même phénomène a lieu

en mer près de la côte, et dans les estuaires, partout où le

potentiel du sous-système captif est positif c'est à dire su­

périeur au niveau moyen de la mer (zéro de référence).

L'inventaire systématique de 4 970 points d'eau a permis

d'évaluer la position respective du potentiel hydraulique des

deux nappes sur l'ensemble du système aquifère.

4.3*2. La baisse du niveau piezométrique de la nappe captive

Les eaux souterraines exploitées dans la Péninsule de Se-

tûbal proviennent en quasi totalité de la nappe captive profonde

car elle possède une transmissivité moyenne nettement supérieure

35

AQUIFERE LIBRE

WZZZZ& AQUITARD

i; ;•.•!;.• AQUIFERE CAPTIF

^

INTERFACE EAU DOUCE/EAU SALEE DANS LA NAPPE LIBRE

PIÉZOMETRIE DE LA NAPPE LIBRE PIÉZOMÈTRIE DE LA NAPPE CAPTIF

FORAGE ARTESIEN

FIG- ¿-2—Representation tridimensionnelle schématique du système aquifère mio-pliocène du Tejo et du Sado

36

à celle de la nappe libre, qui donne une productivité par forage

bien plus intéressante.

La DGRAH a commencé a observer le niveau piézométrique de

la nappe captive à partir de 1969 essentiellement par l'inter­

médiaire de trois limnigraphes installés dans le secteur Nord

de la péninsule. La baisse de niveau constatée a été de 5 m à

10 m entre 1969 et 1978.

Cette baisse continue résulte en fait d'une augmentation

également continue du pompage. Dans les trois secteurs de Al­

iñada, Barreiro et Seixal où se concentrent les forages qui in­

fluencent les piezométres d'observation, le débit d'exploita­

tion est passé de 5,8.10 m-Van en 1961 à 16,6.10° m3/an en

1969 et 45,2.106 m3/an en 1978. (voir Fig. 4.3. et 4.4.).

Pour étudier cette relation augmentation des pompages/bais_

se du niveau on a réalisé un modèle analytique préliminaire,

limité à la seule région de la Péninsule qui a montré que 1'aqu¿

tard qui sépare les deux nappes a une conductivité hydraulique

verticale relativement élevée permettant le passage d'un débit

de drainance substanciel de la nappe libre vers la nappe pro­

fonde. En conséquence si l'on maintient le débit de pompage au

niveau actuel, le niveau piézometrique de la nappe se stabili­

sera assez rapidement (entre un an et deux ans suivant ce cal­

cul préliminaire). Autrement dit il n'y a pas surexploita­

tion de la nappe (mining), situation dans laquelle même si l'on

n'augmente plus le débit de pompage le niveau continuera à bais_

ser. Mais la gestion des ressources de l'aquifère ne consiste

pas à rechercher la stabilisation du niveau de la nappe capti­

ve, surtout quand on sait que dans de nombreux secteurs elle

continue à être artésienne, perdant de l'eau vers les riviè­

res, les estuaires et finalement à la mer. Le véritable objectif

consiste à évaluer les possibilités d'augmenter les exploita­

tions pour couvrir une demande définie, à prévoir les rabatte­

ments supplémentaires que provoqueront ces nouveaux pompages

et calculer la viabilité technico-économique de ce programme.

Le modèle analytique a servi à une évaluation tout à fait

préliminaire. Une analyse suffisamment précise pour les besoins

de la gestion demande le montage d'un modèle mathématique qui

37

) -f ( J \ VILA FRANC» OC IIRAÇ«^

S LisBOA/y y^

i.«-036<53KXr \ jeuAtQJ

4¿í-09¿ * ._ \ /^\ \ l«nJ»Ai 71

/ ^ - Zone de concentration des exploitations ,

¿42-036- Pieiametre equipé de / 0 1

10 (Un

L_J

Fig. ¿-3 Localisation des centres de pomage et des piézomètres étudiés par le modèle analytique

e o z LU

I Í X

2 o LU Z 3

© Niveau calculé par le modèle

<fy Niveau pieromètrique observe

11 10

9

8

7

6

5

U 3

? 1

0 -1 -2

-3

m LU K ^ -UJ S Z LU

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3 CE h-

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•LU a. X

3 LU > Z

LU O

LU H-O u

' ' ' i ' L _ J ' ' ' L _ J I I I I I I 1 61 62 63 64- 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80

ANNÉE

Rg. L-L Relation entre la baisse des niveaux piézometnques et l'augmenta­tion des pompages

38

permet d'appréhender quantitativement le fonctionnement du sys­

tème dans son ensemble et de calculer les effets des exploita-

t ions future s.

4.3.3» Analyse par modèles mathématiques

Utilisant la même structure de modèle à mailles variables

on a opéré en fait plusieurs modèles suivant les objectifs in­

termédiaires de l'étude.

La structure de base correspond à un modèle bi-couche avec

mailles de 2x2 Em, 2x4 Km et 4x4 Km. Les conditions aux limites con

prennent les mailles de bordure imperméables, à alimentation la­

térale, et à potentiel imposé (Fig. 4.5»)•

Le processus de calage du modèle comprend les phases suivaii

tes (Fig. 4.6.):

- modèle permanent bicouche avec le système libre fequifère 2)

inactif (potentiel imposé) pour le dégrossissage des transmissi^

vités du système captif (aquifère 1) et des coefficients de

drainance de l'aquitard.

- modèle permanent bicouche avec les deux systèmes actifs

pour le dégrossissage des taux d'infiltration de la pluie, des

transmissivités de la nappe libre et l'ajustement des coeffi­

cients de drainance

- modèle transitoire bicouche simulant l'évolution des niveaux

piézométriques de 18 années (1961 - 1978) avec les pompages cor­

respondants avec ajustement détaillé des transmissivités et des

coefficients de drainance dans la région de la Péninsule de Se-

tûbal.

- et finalement modèle bicouche permanent avec les caracté­

ristiques hydrauliques du système définitivement ajustées, pour

analyse de sensibité de l'infiltration des pluies.

Il est à remarquer trois éléments essentiels qui sousten-

dent l'analyse du système par modèle mathématique visant la com

préhension de son fonctionnement

- il y a une réalimentation (feed back) permanente vers le

programme de recueil d'information. Ainsi le premier modèle fut

SM

too

Fig. 4-5— Structure des modeles mathe"m£tiques

40

KRIGEAGE

D E T , FT H,

RECUEIL D'INFORMATION, INVEN­

TAIRE, INVESTIGATIONS, ENQUÊTE I

ï MODELE ANALYTIQUE

ï MODELE PERMANEN1 A UNE COUCHE INACTIVE (2) UNE COUCHE ACTIVE (1)

ï MODELE PERMANENT A DEUX

COUCHES ACTIVES

MODÈLE TRANSITOIRE A DEUX

COUCHES ACTIVES (simulation

1961-1976)

3 MODELE PERMANENT A DEUX

COUCHES ACTIVES

1 FONCTIONNEMENT DU SYSTEME |

SYSTEME SOCIO ECONOMIQUE

PROJECTION DES DEMANDES

"1

! _ .

VIABILITÉ I

TECNICO-ÉCONOMIOUE f^

V_ P R E V IS ION

J

EVALUATION PRELIMINAIRE DE *7c ET T,

AJUSTEMENT DE kit FT T,

EVALUATION PRE.IMINMRE

DE I ET T,

AFFINEM£NT DE ttV« ET T, S ,

ANALYSE D E SENSIBILI DE I

k/ff t F«ctivr * • * « ! « • » « tf« r»pui*#»f T) > 1r«npau»tm«tfl *v »r*<*"H «apnf 1 } , .. •• Il Bu

S, •CMttitMfiit r m m i n i M M M «w irii'"» cppif

I ilMiltrptior et 1« plvif

Fig. ¿-6 — Organigramme d'analyse du système aquifère

41

mis en opération seulement six mois après le début du projet,

en s'appuyant uniquement sur l'information existante selection^

née et filtrée. L'inventaire des points d'eau, l'investigation

géophysique et les enquêtes du projet, progressent suivant les

nécessités du détail et/ou de la localisation géographique dé­

finies par l'avancement de l'analyse des système.

- l'analyse s'est centralisée sur le sous-système captif qui

par suite de sa transmissivité moyenne plus élevée fournit la

quasi totalité des ressources en exploitation, comme il est dé -

jà mentionné et constituera également le principal potentiel de

développement du futur, sans parler d'un autre facteur qu'est

la qualité exceptionnelle de ses eaux.

- la connaissance du fonctionnement du système n'était qu'un

objectif intermédiaire qui doit conduire à l'objectif final

que constituent la prévision des effets dérivés des exploita­

tions futures et l'évaluation de leur viabilité técnico-éco-

nomique.

Le fonctionnement du système aquifère mio-pliocène du Tejo

et du Sado peut se traduire sous forme quantitative par les bi­

lans du système et des sous systèmes qui le composent (Fig.4.7

et Tableau 4.1.). Rappelons qu'il a été obtenus après 75 pas­

sages des modèles mathématiques.

De ces bilans il faut dégager les éléments essentiels sui_

vants:

- Le système a un potentiel global de plus de 50 mJ/a (1 600

millions de mJ/an). Actuellement sont seulement exploités 4 m3/s

(125 millions de m-van, c'est à dire moins de 10% du potentiel.

- Le sous système captif, bien qu'il fournisse la quasi tota­

lité des ressources des pompages actuels dans la Péninsule de

Setubal et fit l'objet de la pour de la sur exploitation durant

plusieurs années antérieures au projet, continue à perdre di­

rectement on indirectement vers la mer un débit de 6 m V. ( près

que 200 millions de m-'/an).

- Le sous-système libre, à part les 8 m3/s qui ont alimenter

le sous-système captif par drainance, est pratiquement inexplo¿

té et perd également vers la mer plus de 40 m3/s (1 300 millions

de m3/an).

42

Er P f ~ S ~ m 2

i i I AQUlFERE U B R E i

Ir

¿1

De-i D2-1

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Smi &;

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'•.'• V.AÛUÏFEJfC .EAP.TiF; D V - 2 ' / , ' . ' • • ' • •

r-V.

Al2

Ah

Ip = lnfiltration d e s pluies

Ir = Infiltration d e rivières

Air

AI 2 A l imenta t ions latérales

Smi] _ > Sorties souterraines à la mer S m j

P = Pompages

Er = Drenage par les rivieres

Di-e] f Drainance s y s t è m e / m e r , estuaire

De-iJ

D1-2 '

D2-1 Drainance inter sous-systèmes

B I L A N S - 1980 T O U S LES CHIFFRES S O N T E N m 3 / s ï

S O U S - S Y S T E M E 1 CAPTIF

ENTREES

Ali = 1.7

D2-1 s 7.9

De-1 = .4

Vra TAL 10.0

SORTIES

Dl-2 = 4. 7

D l -e= .6

Sm = .6

P = 39

^

10.0

S O U S - S Y S T E M E 2 LIBRt

ENTRÉES SORTIES

Ip = 40.1 D2-1 = 7.9

Ir = .2 S m 2 = 56

Al2 = 10.6 Er = «2.3

Dl-2 = ¿.7

VJOTAL 55 8 55 8

SYSTEME

ENTREES

Ip = 40.1

Ir = .2

A H = 1.7

AI2 s 10. e

De-1 = ._£_

TOTAL

SORTIES

Dl-e= .6

Smi s -e

Sm2 = 5.6

Er r 42.3

P = 3.9

53.2 53.2

Rg. 4-7 — Schéma de fonctionnement du système aquitère et bilans (situation 1980)

43

- Une future augmentation des exploitations de la nappe cap­

tive nom seulement captera directement une partie du débit

qu'elle décharge actuellement vers la mer mais récupéra égale­

ment des ressources nom utilisées de la nappe libre par un ac­

croissement de la drainance descendante.

Ces éléments constituent la base technique de la stratégie

de développement des eaux souterraines de la région et qui sera

appliquée dans le plan proposé par le projet, destiné à couvrir

les futures demandes urbaines et industrielles de la Péninsule

de Setûbal et qui sera analysé dans le prochain chapitre.

Tableau 4.1. - Bilans du système et des sous-systèmes aquifères mio-pliocànaa du Tajo at du Sado

Tous las chiffres sont exprimés an m-'/s

(Situation 1980)

ENTREES . SORTIES

SYSTEME

- Infiltration das pluias

- Infiltration daa riviàras

- Alimantations laterales

- Drainanc» système/estuaires

TOTAL

SOUS-STSTEMÉ 1 (CAPTIF)

(»0.1

0.2

1.7 10,8

0.4

.12*1,

- Alimentation latérale

- Drainance inter-sous-systèmes

- Drainance sous svstème/estuaire

TOTAL

1.7

7.9

0,4

10.0

- Drenage par rivières

- Sortiea souterraines à la mar

- Pompage

- Drainance système/mer, estuaires

Sortie souterraine à la mer

Drainance inter-sous-systèmes

Drainance sous-système/mer, estuaires

Pompage

42.3

0.8

5.6

3.9

0.6

JÍUI.

o, 4, 0,

3

10 K X S 1

,8

.7 .

,6

,9

t°.

SOCS-SYSTEME 2 (LIBRE)

- Infiltration des pluies 40,1

- Infiltration des rivières 0,2

- Alimentation latérale 10,8

- Drainance inter-sous-systèmes 4,7

- Drenage par rivières

- Sortie souterraine à la mer

- Drainance inter-sous-systèmes

42,3

5.6

7.9

TOTAL -IUL 55 L& X S S S XI

kk

k.k Estimation géostatistique des variables hydrogéo­

logiques

Il n'est pas question de développer ici, même d'une fa­

çon sommaire et schématique la théorie des variables régiona_

lisées appliquée au domaine d'étude des eaux souterraines. Il

suffit de dire qu'elle a donné naissance à une technique des

plus avancées permettant un progrès considérable dans l'appré_

hension des phénomènes présidant au fonctionnement des systè­

mes aquifères. Elle vient renforcer l'outil de gestion que

sont les modèles mathématiques en complétant leur aspect es­

sentiellement déterministe par l'analyse stochastique des va­

riables régionalisées de 1'hydrogéologie.

Les études des ressources en eaux, qu'elles soient de

surface ou souterraine, avec un objectif technique, scienti­

fique ou pratique, partent toujours des données et d'informa­

tion ponctuelles qu'il faut extrapoler au niveau zonal ou ré­

gional par la technique bien connue de la cartographie, qui

est soit empirique soit subjective et entachée d'erreurs ou

d'imprécision difficilement quantifiable s. Ce qui amène géné_

ralement au dilemme classique de l'information suffisante ou

insuffisante pour l'étude, avec une appréciation basée égale­

ment sur l'empirisme; dilemme qui a des répercutions directes

sur la durée et le coût des projets.

Dans le domaine concret de l'application pratique aux pro_

jets d'étude et de développement des ressources en eaux sou­

terraines, l'estimation géostatistique des variables hydrogéo_

logiques réalisée par l'intermédiaire des modèles dits de kri

geage peut fournir des résultats réels suivant:

- l'extrapolation zonale des données et information ponc­

tuelles disponibles (caractéristiques hydrauliques et pluvio_

métrie par exemple) sur l'ensemble d'un système s'effectue

par une cartographie automatique qui s'appuie sur la base théo_

rique solide des fonctions aléatoires, excluant toute subjec­

tivité et empirisme.

* Ou nom de D.G. KRIGE, précurseur de la théorie, laquelle fut formulée ultérieurement par G. MATHERON

45

- les valeurs extrapolées sont toujours accompaguées d'un

écart-type d'estimation qui est un indicateur du degré de

précision et de fiabilité de la connaissance.

- si l'information disponible et la connaissance du sys_

tème se révèlent insuffissantés pour l'objectif du projet, le

krigeage permet une optimisation de la recherche de l'infor­

mation supplémentaire en tenant compte des restrictions de

coût et de temps.

Ainsi le présent projet a consacré un effort spécial au

développement des modèles de krigeage appliqués à l'analyse

des transmissivités et de la piézomètrie de l'aquifère cap­

tif dans la péninsule de Setúbal qui ont apporté une contri­

bution substantielle au calage des modèles mathématiques de

simulation du système aquifère (Fig. 4.6).

En dehors de l'objectif pratique immédiat, la décision

de développer et d'utiliser les modèles de krigeage, qui n'é­

taient pas prévus dans le plan d'opération, avait pour but de

montrer que :

- la technologie apparemment très sophistiquée de l'analy­

se des variables régionalisées peut être à la portée de la

plupart des pays en voie de développement

- qu'elle doit trouver sa place dans tous les projets de

développement des ressources en eaux, nationaux ou de coopé­

ration internationale, du fait qu'elle met en oeuvre des ins_

truments particulièrement efficaces d'optimisation des moyens

de recherche, ce qui implique souvent des économies substan­

tielles pour les pays intéressés.

46

4.5. CARACTERISTIQUES HYDROCHIMIQUES DU SOUS-SYSTEME

AQUIFERE CAPTIF

Le facteur qualité étant un facteur aussi important que

la quantité, le projet a consacré un important effort à étu­

dier cet aspect des ressources en eaux de la nappe captive.

La caractèrisation de la qualité chimique des eaux souterrain

nés d'un aquifère comme celui du Mio-Pliocène du Tejo et du

Sado doit s'effecteur sur deux plans: sa variation spatiale

sur l'ensemble de 1'aquifère, et son evolution dans le temps,

essentiellement dans les zones côtières ou de bordure d'es -

tuaires surtout quand il y a une forte -exploitation qui

pourrait entraîner des risques de détérioration de la qual^

té..D'où la nécessité d'un nombre élevé d'échantillons pré­

levés durant l'inventaire (plus de trois mille) et de leur

analyse en laboratoire,de mesures directes de la conductivi­

té sur le terrain durant les tournées périodiques de contrô_

le et surveillance, d'enquêtes auprès des différentes enti -

tés pour retrouver des données d'analyses effectuées durant

les dernières dix ou vingt années, et finalement la synthèse

de cette masse d'information.

L'aquifère captif possède dans son ensemble des eaux

d'une qualité chimique exceptionnelle: elles peuvent être

classées comme excellentes à très et bonnes.

En effet sur presque la totalité de 1'aquifère captif

les eaux ont une concentration totale de sels inférieure à

175 mg/1 et seuls quelques secteurs ont une concentration su­

périeure à ce niveau sans atteindre pourtant 350 mg/1. Il

faut rappeler que les normes de potabilité de l'O.M.S. consi­

dère la limite de 500 mg/1 comme convenable et celle de

1 500 mg/1 comme admissible. L'analyse spatiale de la concen­

tration en chlorures des eaux, élément particulièrement sensi_

ble à la moindre dégradation par une eventuelle invasion mari^

ne, confirme la qualité constatée antérieurement : la quasi to_

talité des eaux de 1'aquifère captif a une concentration en

chlorures inférieure à 50 mg/1 et le restant a une concentra­

tion des moins des 150 mg/1. Les limites de potabilité consi­

dérée comme convenable et admissible par l'OMS pour les chlo_

rures se situent à 200 mg/1 et 600 mg/1.

kl

La concentration des pompages sur la bordure Nord de l'es­

tuaire du Tejo et la bordure Sud de l'estuaire du Sado a creé

des cônes de dépression avec des côtes inférieures à la côte zé

ro provoquant ainsi une drainance «"partir des estuaires qui-pour

rait représenter un risque de détérioration de la qualité des

eaux de l'aquifère. Ce risque ne pourrait se présenter qu'à très

long terme, plus de cent ans, du fait de la protection que repré

sente l'aquitard.

L'analyse de l'évolution temporelle de la qualité des eaux

du système captif basée sur les données du réseau de contrôle

de la DGRAH implanté depuis 1977 et celles des archives des dif­

férents organisées ou utilisateurs, quelques unes avec des obser

vations continues datant de 1966, a montré qu'effectivement il

n'y s'est produit aucune détérioration, même pour les forages s¿

tués à la bordure des estuaires.

Néanmoins, afin de ne prendre le moindre risque aussi bien

à court terme qu'à très long terme, il faut éloigner des estuai^

res les exploitations futures qui auraient une certaine ampleur

D'autre part en maintenant le débit de drainance à un niveau ne¿

tement infénieur au débit de la nappe qui entre dans la zone

pour alimenter les exploitations et les sorties vers la mer et

les estuaires, on se donnera une mesure de sécurité supplémen­

taire qui correspond à la dilution. Mais ce sera surtout le ré_

seau de contrôle et de surveillance déjà monté qu'il faudra

maintenir en opération pour observer étroitement l'évolution

de la qualité des eaux, évolution qui comme tous les phénomè­

nes d'hydraulique souterraine, est relativement lente, lais­

sant toujours un délai suffisant pour prendre des mesures qui

s'imposeraient.

k.S. UTILISATION ACTUELLE DES EAUX SOUTERRAINES

Bar sa productivité élevée qui donne un intéressant débit

unitaire par forage, et par la qualité exceptionnelle de ses

eaux, la nappe captive du système aquifère mio-pliocène fournit

la quasi totalité des eaux souterraines exploitées dans la ré­

gion et particulièrement dans la péninsule de Setubal.

48

4.6.1. Répartition spatiale et évolution

Des 3»9 m / s (débit continue équivalent à 125 MmJ/an ) en

exploitation en 1980, les deux tiers (2,7 m/s) sont concentrés

sur la péninsule de Setúbal, et le reste se localise le long de

la vallée du Tejo depuis Vila Franca de Xira (zone de Leziria)

jusqu'à Aimeirim à 40 Km au Nord-Est. Rappelons que pratiquement

la totalité de ces exploitations sont pour les utilisations ur­

baines et industrielles.

L'évolution des prélèvements d'eaux souterraines à partir

de la nappe captive durant les vingt dernières années tant pour

l'ensemble de l'aquifère comme pour la seule péninsule de Setub

bal est illustrée par le graphique de la figure 4.8. On remar­

quera que la totalité des prélèvements qui s'élevaient à moins

de 20 MnVan en i960, ont dépassé les 50 Mm3/an en 1970 pour

atteindre les 125 Mm /an en I98O. Il est à noter également que

l'importante augmentation observée entre 1974 et 1975 dérive de

la croissance des demandes dans la Péninsule et de la mise en

opération d'un important centre de pompage de EPAL (Leziria) pour

renforcer l'alimentation en eau de Lisbonne.

4.6*2. Répartition par usage

Les chiffres présentés ci-dessous correspondant aux données

de l'année 1978, fruit d'une enquête effectuée par le projet en

1979« Une extrapolation jusqu'en I98O fait supposer une augmen­

tation globale de 10% environ.

Pour 1978, l'exploitation des eaux souterraines à usage agr¿

cole s'est élevée à 7,5 Mm /an soit un volume égal à 7% du total.

Ce niveau très faible des prélèvements s'explique par le fait

qu'il n'existe pas dans la région de grand périmètre d'irrigation

utilisant les eaux souterraines. La très grande majorité des ex­

ploitations agricoles sont des fermes d'élevage où le forage (ou

le puits) est exploité seulement pour l'abreuvage du bétail, à

l'arrosage d'un petit potager et aux besoins domestiques.

* Mm /an: million de m- par an: 10 m-Van

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50

L'exploitation de l'aquifère captif pour les demandes ur­

baines (usage domestique et industriels reliés au réseau ur-3 3

bain) s'est élevée en 1978 à 55 Mm dont 20 Mm" sont prélevés

par EPAL dans ses centres de pompage situés en dehors de la Pé_

ninsule pour l'alimentation de Lisbonne, et le reste, soit 35

Mm , est exploité par les 9 municipalités de la Péninsule de

Setubal à travers leurs propres centres de pompage situés dans

la Péninsule. L'ensemble de ces exploitations se résume dans le

tableau 4.2.

Tableau 4.2. Exploitation de la nappe captive du- système aqui-

fère mio-pliocène pour l'alimentation urbaine en 1978

Municipalité ou organisme exploitant

Almada

Alcochete

Barreiro

Moita

Montijo

Pálmela

Seixal

Sesimbra

Setúbal

EPAL

Nombre centres de pomp

5

2

2

2

5

2

5

1

2

5

de

age

Nombre de forages

15

3

4

5

12

6

11

4

19

16

Volume extrait (106m3)

11,6

0,5

2,7

2,4

2,2

1,0

5,2

1,4 8,0

20,0

TOTAL 31 95 55,0

Il est à mentionné que les 9 municipalités de la Péninsule

de Setúbal exploitaient 7,8 Mm"5 en 196l, 15,9 Mm^ en 1970 et en 3 » I98O exploiteront probablement près de 40 Mm , à travers un nom

bre de forages qui sont passés de 4l à 79«

On entend par exploitations pour usage industriel celles

réalisées par les grandes et moyennes industries à travers leurs

propres forages.Leur pompage dans la nappe captive s'est élevé 3 3

en 1978 à 50,5 Mm , dont 42,5 MmJ concentré sur la Péninsule de

51

o

Setúbal, les 8 Mm restants sont prélevés par une seule installa^ 3

tion agro-alimentaire située prés d'Almeirin. Les 42,5 Mm ex­ploités dans la Péninsule peuvent se décomposer comme suit: 25 Mm sont pompés par trois grande industries qui sont Quimigal,

3 Portucel et Siderurgia Nacional à travers 25 forages; 12 Mm sont extraits par neuf autres de taille moyenne avec 20 forages; et

3 le reste, soit 5t5 Mm , par 70 forages appartenant individuelle­ment à autant d'installations industrielles de moimdre importai! ce. Dans la Péninsule de Setúbal la couverture des bessoins in­dustriels par les eaux souterraines mio-pliocènes est passée de

3 ^ 3 10 Mm en 196l à 35 Mm en 1970, et dépassera probablement les

3 3 50 Mm en I98O pour atteindre les 60 MmJ/an vers I983 tenant compte de l'expansion en cours de différentes usines.

4.6.3. Les prélèvements par EPAL pour l'alimentation en eau

de Lisbonne

Bien que les volumes pompés par EPAL dans la nappe captive

du système aquifère mio-pliocène ne soient pas particulièrement

élevés en comparason avec ses autres sources d'approvisionne­

ment, il convient de les situer brièvement dans le cadre

d'ensemble des ressources dont dispose EPAL pour différentes

raisons. A l'heure actuelle EPAL assume seulement la responsa­

bilité de l'alimentation en eau de Lisbonne et des municipalités

situées au Nord du Tejo et n'a donc pas la charge de l'approvi­

sionnement ni des municipalités ni des industries de la Péninsii

le de Setúbal. Mais il existe le projet d'étendre la responsable

lité d'EPAL à l'ensemble de la région de Lisbonne incluant la

Péninsule. Elle a donc entrepris une étude de factibilité du sys_

tème global d'alimentation en eau et d'assainissement correspori

dante, dont les éléments de projection des demandes en eau pour

la Péninsule de Setúbal jusqu'à l'an 2010 a servi à la planifi­

cation de l'exploitation des eaux souterraines (voir chapitre

5).

Les volumes prélevés par EPAL durant l'année 1978 discret^

ses par centres d'exploitation et origine de l'eau sont résumés

dans le tableau 4.3«

52

Tableau 4.3. - Volumes d'eau axtraita par EPAL au cours da l'année 1978 pour l'alimentation da

Lisbonne et dea municipalité» au Nord du Tejo (en million* de n>3)

^~~*>-^^ ORIGINES

DE POMPAGE^"-»^^^

VALADA

VALADA I

VALADA II

CARREGADO

QUINTA DO CAMPO

ESPADANAL

LEIZIRIA

ALENQUER

OTA

OLHOS DE AGUA

TOTAL

*

Prise du rio Tejo

(eau de surface)

87,6

87.6

60

Calcaires Jurassiques

(eau souterraine)

16,8

9.8

-

26,6

18

Alluvions quaternaires

(eau souterraine)

2,6

0,5 3.0

0,3

1,8

2,8

11,0

8

Nappe captive mio-pliocène

(eau souterraine)

4.8'

o,4 0,3 0,8

14,0

20,3

14

TOTAL

87,6

7.4

0,5

3.4

0.6

2,6

16,8

16,8

9.8

-

145,5

100

Il convient de remarquer que les eaux de la nappe captive

ne représentent que lk% des ressources d'EPAL mais elles cons­

tituent les ressources de meilleure qualité et de meilleure

protection contre les risques de pollution accidentelle, ce

qui n'est pas le cas de sa prise directe d'eau de surface sur

le rio Tejo situé à 12 km de la ville de Santarém, laquelle re_

présente plus de la moitié de l'ensemble de ses ressources.

¿t,6.4. Technologie de forage

Contrairement au retard pris par le pays dans les techni­

ques d'étude des systèmes aquifères pour évaluer les ressour­

ces en eaux souterraines et les gérer rationnellement, la

technologie de forage d'eau dont il dispose à travers quelques

grandes entreprises privées basées à Lisbonne et qui ont accu­

mulé une grande expérience dans les captages de l'aquifère mio-

-pliocène du Tejo et du Sado se situe à un niveau particuliè­

rement élevée et peut rivaliser avec celle d'autres pays in­

dustrialisés. Il convient néamoins de faire deux observations,

l'une d'ordre technique et l'autre d'ordre économique.

53

- l'utilisation des diagraphies pour déterminer au. mieux les

horizons perméables nécessaire dans ce type d'aquifére détriti­

que à fortes variations de faciès, devrait s'effectuer d'une fa_

çon plus systématique pour optimiser les captages

- il y a un certain abus dans l'utilisation de crépines de

fabrication particulièrement sophistiquée d'un coût elevé et

qui ne sont pas indispensables pour l'aquifère du Tejo et du Sa_

do; les crépines à persiennes de fabrication nationale sont par_

faitement adéquates pour ce type d'aquifére.

5. L'ALIMENTATION DES DEMANDES FUTURES PAR L'EXPLOI­

TATION DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES

5.1. PREVISION DES DEMANDES EN EAU FUTURES DE LA RÉGION DE

LISBONNE

L'étude donnant une vision des plus actualisées sur le pro_

blême de l'alimentation en eau de la Région Lisbonne ainsi

qu'une prévision de leurs besoins pour la décade 80, au moment

du démarrage du présent projet, correspond au rapport de la Bail

que Mondiale, qui a donné lieu à l'accord de prêt entre cette

institution d'une part, et le Gouvernement de Portugal et EPAL

d'autre part pour la construction de la conduite d'amenée d'eau

de Castelo de Bode.

Il convient de mentionner que dans cette étude la Région

de Lisbonne est définie comme incluant le Grand Lisbonne (c'est

à dire Lisbonne capitale, plus six municipalités au Nord du Te_

jo, et six autres de la péninsule de Setûbal) et sept munie ipa_

xx

lités rurales . On n'analysera pas les prévisions des deman­

des futures de la région présentées dans ce document puisqu'il

prévoit une étude de factibilité de la Régionalisation des Ser_

vices d'Assainissement de la région qui devait réaliser en par_

ticulier les projections de croissance de la population et des

demandes en eau avec une meilleure précision. Cette étude est en cours d'achèvement et ce sont ses données de prévision des

xxx demandes qui ont servi de base à l'analyse des alternatives

d'alimentation en eau de la péninsule de Setûbal et du plan

d'exploitation des eaux souterraines du présent rapport.

On rappellera seulement pour mémoire que le document

d'évaluation de la Banque Mondiale estimait les demandes en

x Appraisal of Lisbon Region Water Supply Project, Portugal -World Bank Report NQ 1733 a-PO March 1, 1978.

xx Mafra, Sobral de Monte Agraço, Arruda dos Vinhos, Alenquer, Azambuja, Santarém et Alcanena.

xxx EPAL - Hidroprojecto - Regiao do Saneamento Básico de Lis­boa (RESBAL) - I98O.

55

eau de la Région de Lisbonne à 220 millions de mVan en 1975 3

et qu'elles s'élèverait à 420 millions de m /an en 1990. Les

analyses plus récentes montrent que ce dernier chiffre serait

atteint seulement en 1995*

D'autre part comme les capacités d'extraction existantes

de EPAL (500 000 mVjour) et de l'ensemble des municipalités 3

de la région (280 000 m-y jour) étaient déjà insuffisantes pour 3

couvrir les demande de pointe évaluées à 840 000 m /jour en 3

1977 et 1 430 000 m /jour en 1990, il était nécessaire de met­

tre en oeuvre une solution pour mobiliser de nouvelles ressour

ces et faire face au problème à court et moyen termes. Après

avoir analyse différentes alternatives l'étude de la Banque Mon_

diale conclut que la solution de la construction de la condui­

te de Castelo de Bode est techniquement et économiquement la

plus viable. Elle n'a pas envisagé les possibilités d'un déve­

loppement des eaux souterraines dans la péninsule de Setubal

estimant que l'aquifère pourrait être déjà surexploité du fait

de la baisse des niveaux observée. Elle a néanmoins mentionné

qu'un projet d'étude de l'aquifère de Setubal sera entrepris

par le PNÜD en 1978.

5.2. LA CONDUITE DE CASTELO DE BODE

3 Conçue avec une capacité initiale de 385 000 m /jour qui

3 sera portée ultérieurement à 515 000 m /jour, la conduite de

Castelo de Bode prendra l'eau au barrage du même nom situé sur

la rivière Zezere, affluent du Tejo. La conduite, d'une long-

ne ur totale de 90 Km, comprend sucessivement (Fig. 5.I.):

- un tunel de 4,9 Km entre la prise d'eau au barrage de

Castelo de Bode et Pórtela

- une station de pompage à Pórtela, élevant l'eau à travers

une conduite de 3»8 Km de long jusqu'à Asseiceira

- une station de traitement à Asseiceira

- une conduite de 68 Km de long de Asseiceira jusqu'à Vázea

das diamines

56

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PNUO/UNESCO QGRAH PROJECTO SETÚBAL

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Station de p o m p a g e

Station de traitement

Conduite sud du Tejo

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130-

168 200

FIG. 5-1 La conduite de Cautelo de Bode

57

- et une autre section de Varzea das Chaminés jusqu'à Vila

Franca de Xira de 12 Km de long.

A partir de Vila Franca de Xira il est prévu différentes

branches secondaires vers Lisbonne et une branche principale

appelée conduite Sud du Tejo qui ira desservir une partie de

la péninsule. Cette conduite Sud du Tejo, après avoir franchi

la rivière passera par la station de pompage de Porto Alto

pour surmonter un accident topographique, et contournera le

bord méridional de l'estuaire pour aller alimenter les six mu­

nicipalités de Alcochete, Montijo, Moita, Barreiro, Seixal et

Almada.

Le coût de la conduite de Castelo de Bode jusqu'à Vila

Franca de Xira était évalué à 70 millions de dollars U.S.(prix

de Décembre 1977) soit 2 700 millions de escudos (1 $ US=38.4

escudos en 1977)* Une actualisation de ce coût au niveau de

I98O impliquerait un ajustement minimum de 30% ce qui le por­

terait à 3 500 millions de escudos (le maintenant néanmoins

au même niveau en dollars US, soit 70 millions, puisqu'en I98O

1 % US =50 escudos). Cette évaluation sert uniquement comme pre_

mière référence approximative pour un éventuel choix des alter_

natives d'alimentation de la péninsule de Setûbal soit par ses

propres ressources en eaux souterraines, soit avec l'eau amenée

par la conduite de Castelo de Bode.

Un autre élément de référence plus important pour le choix

des alternatives est le coût de l'eau disponible à Vila Franca

de Xira. Il inclut l'amortissement de la conduite, des stations

de pompage et de traitement ainsi que tous les frais d'opera­

tion, de maintenance et réparation. Prenant comme base de calcul

un taux d'intérêt de 12% et le coût de l'énergie égal à 2,5 es_

cudos/Kwh, la coût du mJ s'élève à 5 escudos (prix I98O). Ce

sont les frais correspondant au pompage de Pórtela à Areiceira

et au traitement de l'eau (respectivement k0% et 25% du coût

total) qui mettent le coût du m d'eau de la conduite de Cas­

telo de Bode à un niveau aussi élevé.

x EPAL - Hidroprojecto - Op. cit.

58

5.3. LES DEUX GRANDES OPTIONS FACE A L'EXISTENCE OU LA NON

- EXISTENCE DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES

Les dernières projections des demandes en eau urbaine et

industrielle de la région de Lisbonne ont été effectuées pour

différents horizons jusqu'à l'an 2 010 . On peut schématique-

ment diviser ces demandes en deux parties: celle correspondant

à Lisbonne et aux municipalités au Nord du Tejo (appelée doré­

navant demandes de Lisbonne) et celle correspondant aux munici^

palités de la péninsule de Setûbal. Elles se résument dans le

Tableau 5.1. ci dessous.

Tableau 5.1« Projections des demandes urbaines et industrielles

de Lisbonne et de la péninsule de Setûbal

(tous les chiffres sont en m / s )

1980

1995

2010

LISBONNE

Demande totale

5,3

8,1

10,9

Accroissement

2,8

2,8

PENINSULE DE SETÛBAL

Demande totale

2,7

5,6

7,1

Accroissement

2,9

1,5

En admetttant que les besoins urbains et industriels actuels

(I98O) aussi bien de Lisbonne comme de la Péninsule de Setûbal

sont satisfaits d'une manière plus ou moins adéquate, le choix

des alternatives et la prise de décision concerneraient unique­

ment la couverture des accroissements des demandes de I98O à

1995 puis de I995 à 2010, soit respectivement 5,7 m3/s (2,8+2,9)

et 4,3 m / s (2,8+1,5). Ce choix dépend fondamentalement de l'e­

xistence ou de la non-existence des ressources en eaux souter­

raines techniquement et économiquement exploitables pour les

* EPAL - Hidroprojecto - Op. cit.

59

besoins de la Péninsule de Setubal dans le futur. On analysera

les deux alternatives de base dérivant de cette question, à

laquelle le présent projet doit répondre et qui correspond à

son principal objectif.

a) La première alternative part de l'hypothèse de la non-

existence des ressources en eaux souterraines pour le futur.

Elle peut dériver soit de la réelle non-disponibilité de ces

ressources évaluées après une étude sérieuse, soit de leur mé­

connaissance par manque d'étude ou d'information, ce qui était

exactement la situation en 1978 à laquelle faisaient face les

décideurs et les planificateurs des organismes comme EPAL, la

DGRAH, la Banque Mondiale. Considérant donc qu'on ne pouvait

plus augmenter le pompage des eaux souterraines, l'accroisse­

ment des demandes de la Péninsule de Setúbal comme celui de Lis_

bonne devra être satisfait par l'eau de la conduite de Castelo

de Bode. Celle-ci avec une capacité de 5»8 m / s serait prati­

quement saturée en 1995 par l'augmentation des besoins car eii

tre I98O et 1995 elle s'élèvera à 5,7 m / s . Par conséquent à

partir de 1995 il faudrait disposer d'une deuxième conduite

avec une capacité du même ordre de grandeur (4,3 m/s) pour

répondre à la croissance des demandes de Lisbonne et de la

Péninsule entre 1995 et 2010 (Fig. 5.2a).

Il faut mentionner en outre une importante défaillance

du plan reposant exclusivement sur les eaux de surface de Cas_

telo de Bode : la première conduite, programmée pour être opé­

rationnelle vers la fin de 1982, ne le sera pas avant la fin

de 1984 et plus probablement pas avant 1985. Ce retard peut

être considéré comme presque normal et prévisible quand il

s'agit d'un ouvrage de cette ampleur. Comment pourrait-on alors

répondre à l'augmentation des besoins urbains et industriels à

court terme (entre I98O et 1985) si l'on s'attache strictement

au principe de ne pas accroître le pompage des eaux souterrai­

nes considérées comme déjà surexploitées?

b) La deuxième alternative consiste à étudier le potentiel

du système aquifère et analyser les possibilités de pompage

supplémentaire pour répondre à l'accroissement des demandes de

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61

la Péninsule de Setúbal éventuellement jusqu'à l'an 2010 réser­

vant ainsi l'entière capacité de la conduite de Castelo de Bo­

de à l'alimentation de Lisbonne jusqu'au même horizon (Fig.5.2b).

L'analyse du système aquifère par modèles mathématiques dé_

crite dans le chapitre autérieur a clairement montré que le sys­

tème est actuellement exploité à moins de 10% de son potentiel

et que le prélèvement total pour couvrir les demandes urbaines

et industrielles de la Péninsule de Setúbal jusqu'en 2010 situe_

ra l'exploitation seulement à moins de 20% du potentiel du sys­

tème .

Il reste à analyser la viabilité técnico-économique de l'al

ternative des nouvelles exploitations d'eau souterraine et les

planifier.

5.4. PLANIFICATION DES NOUVELLES EXPLOITATIONS D'EAUX SOUTERRAI­

NES ET LEUR VIABILITE TÉCNICO-ECONOMIQUE

En fonction des augmentations des demandes urbaines et in­

dustrielles de la Péninsule de Setúbal, discrétisées dans l'es­

pace et dans le temps aux horizons 1990, 2000 et 2010, un pro­

gramme d'exploitation des eaux souterraines de la nappe captive

a été conçu pour satisfaire ces demandes.

La plan d'exploitations proposé a été élaboré en appliquant

les critères de base suivants:

- mettre à profit au maximum une des caractéristiques fonda­

mentales des eaux souterraines qui est la flexibilité de leur

développement permettant de l'adapter aux besoins, dans l'espa­

ce et dans le temps. Autrement dit on réduit le coût des capi­

taux à investir en construisant les captations seulement au mo­

ment nécessaire en fonction de la croissance des besoins ; en

général ce fractionnement des investissements n'est pas possible

avec les ouvrages d'eau de surface.

- l'identification des zones d'exploitation est effectuée en

tenant compte des caractéristiques hydrauliques de 1'aquifère

dont dépendra la productivité des forages, c'est à dire le coût

de l'eau exploitée. Elle tient en compte également de la distance

62

jusqu'aux centres de demande tout en essayant de minimiser les

désécomies externes des nouvelles exploitations, et surtout de

la protection de l'aquifère contre les moindres risques de dé­

térioration de la qualité de ses eaux. C'est ainsi que les priii

cipales zones d'exploitation proposées ont été localisées sur

la bordure de la Péninsule.

5.4.1. Prévisions des demandes de la Péninsule de Setubal

L'étude de Régionalisation des Services d'assainissement

a réalisé les prévisions de demandes urbaines et industrielles

pour l'ensemble de la région de Lisbonne et de la Péninsule de

Setúbal utilisant les techniques de projection démographique,

les critères de consommation par habitant suivant l'évolution

du niveau de vie pour la partie urbaine et les enquêtes auprès

des grandes industries portant sur leur plan d'investissement

pour la partie industrielle.

Pour la Péninsule de Setúbal les prévisions des demandes

urbaines et des grandes industries portent sur les municipali­

tés suivantes: Almada, Alcochete, Barreiro, Benavente, Moita,

Montijo, Pálmela, Seixal, Sesimbra, et Setúbal, auxquelles il

faut ajouter le futur centre urbain du Nonvel Aéroport. En te­

nant compte de leur répartition spatiale et des zones d'exploi^

tation potentielles capables de couvrir leurs besoins futurs,

elles ont été groupées en 4 zones de demandes présentées dans

le Tableau 5.2.

Tableau 5.2. Zones de demandes de la Péninsule de Setúbal

Municipalité

Almada

Barreiro

Moita

Montijo

Seixal

Alcochete

Setúbal

Pálmela

Zone de demandes

Nord

Nouvel Aéroport

Pálmela

63

On remarquera que les six municipalités situées sur la bor_

dure du Tejo ont été regroupées dans une seule zone de demandes

appelée Nord car elles seront alimentées par la conduite Sud du

Tejo en cours de construction, laquelle conduite prendra ses

ressources des exploitations d'eaux souterraines qui seront lo­

calisées le long de son parcours. D'autre part on a exclu vo­

lontairement de deux municipalités de Benavente et de Sesimbra.

Les captages dont elles disposent peuvent couvrir leurs besoins

prévus jusqu'à l'an 2010 qui seront d'ailleurs relativement fa^

bles (7»5 et 3i8 millions de m /an respectivement).

Les prévisions des demandes de ces quatre zones qui servi­

ront de base à la planification de l'exploitations des eaux sou_

terraines pour les couvrir sont présentées dans le Tableau 5«3»

et la Fig. 5.3.

Tableau 5«3« Prévisions des demandes en eau urbaines et indus­

trielles de la Péninsule de Setubal

(en millions de m^/an)

ZONE

ANNÉE

I98O

1990

2000

2010

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113

125

SETÛBAL

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2

2

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TOTAL DEMANDES

81

144

188

214

ACCROISSE­MENT CUMULE

63 107

133

Il est à noter que le rythme de croissance de la demande

se ralentira durant les deux dernières décades avec 1'hypothè­

se d'une politique volontariste des autorités de freiner la coii

centration urbaine sur la Péninsule.

5.4.2. Le plan d'exploitation des eaux souterraines

Considérant que les demandes présentes (I98O) sont satis­

faites d'une façon plus ou moins adéquate le plan d'approvisioii

nement futur devra couvrir les accroissements qui s'élèveront à

63, 107 et 133 millions de m"Van respectivement en 1990, 2000,

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Fig. 5 - 3 — Prévision d e s d e m a n d e s e n eau urbaines et industrielles d e la Péninsule d e Setubal

65

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et 2010. Ils équivalent à des débit continus de .2 m s, 3,4 m / s

et 4,2 m / s . A remarquer la petite différence entre le dernier

chiffre et l'accroissement total de la Péninsule qui sera de

4,4 m / s , différence correspondant aux municipalités de Sesim-

bra et Benavente dont le plan ne tient pas ai compte pour des

raisons déjà mentionnées.

Appliquant les critères de planification déjà soulignés

autérieurement et qui tendant à minimizar les coûts d'exploita^

tion des eaux souterraines (coût de capital et d'opération),

ceux des conduites d'ajaenée et les déséconomies externes des

nouveaux captages tout en respectant les contraintes de protec­

tion de la qualité des eaux contre les risques d'invasion mari­

ne, huit zones d'exploitation ont été définies avec le débit à

pomper pour chacune d'elles afin de couvrir les besoins futurs

des zones de demandes correspondantes (Tableau 5.k. et Fig.5.4)

Tableau 5 »4. Demandes et Ressources

Zones de demande s

Nord

Setubal

N. Aéroport

Pálmela

Zones d'esc ploitation

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III

IV

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2000

0,80

0,40

0,19

0,02

1.41

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0,36

0,10

0,30

0,01

0,77

TOTAL.

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0,11

0,13 1,36

1,06

0,62

0,05

4,20*

* arrondi

L'étalé suivante consiste à analyser la factibilité du plan

du points de hydrogéologique c'est à dire tester les réactions

des système aquifère face aux pompages programmés pour couvrir

66

ig. 3 - 3 Prevision pa/ simulation matnematiqua des 'aoattemenls ae la nappe dérivas des nouvelles exploitations

69

l'accroissement des besoins jusqu'en 2010. Ceci fut réalisé

par simulation mathématique utilisant le modèle mis au point

durant la phase antérieure de l'étude. Comme les exploitations

vont en croissant d'une année à l'autre, il était nécessaire

d'effectuer des simulations en régime transitoire avec diffé­

rents débits de pompage. Ces simulations ont montré que le ni

veau de la nappe se stabilisera rapidement après chaque augmeii

tation des pompages pratiquement en un an. Ce qui était prévi­

sible du fait du grand potentiel du système aquifère par rap­

port au prélèvement dont ou aura besoin, qui sera encore très

modeste même en l'an 2010. Les rabattements ne dépasseront pas

les 25 m même au droit des zones d'exploitation intensive

(Fig. 5.5).

Les bilans du système à chacun des horizons de référence

montrent égalment les changements dans son fonctionnement dé­

rivant de l'augmentation des pompages (Fig. 5*6.). Ils ne sont

pas sensibles par rapport à la situation actuelle. Ainsi en

2010 avec un pompage total de 8,6 m / s c'est à dire le double

de l'actuel, le sous-système aquifère captif continuera encore

à perdre directement ou indirectement vers la mer presque 6

m / s . Au niveau global du système, malgré ce pompage, les sor­

ties non utilisées et qui se perdront en mer dépasseront enco-

re les 45 m / s . Autrement dit ou n'aura exploité que moins de

20% du potentiel du système.

Après l'examen de l'aspect quantitatif de la viabilité

technique du plan d'exploitation, il reste ,à analyser l'aspect

qualitatif, c'est à dire effectuer les prévisions sur l'évolu­

tion de la qualité des eaux de la nappe captive dans les zones

où il existe le plus de risque de détérioration. Ainsi il faut

analyser tout déplacement éventuel de l'interface eau douce/eau

salée et les relations de drainance des estuaires avec le sous-

système aquifère captif.

Le long de la côte, la piézométrie de la nappe captive se

trouve actuellement à une côte positive (+3 m à +10 m) c'est à

dire supérieure au niveau moyen de la mer: ceci explique qu'un

certain nombre de forages situés près de la plage soit en opé­

ration depuis I965 sans avoir aucun problème de salinisation

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71

de leur eau. D'autre part l'aquifère décharge actuellement à la

mer par écoulement souterrain un débit continue de 0,8 m / s coin

me l'a montré la simulation mathématique. La position de l'in­

terface eau douce/eau salée est directement fonction de ce débit

de décharge. Une réduction substantielle de ce dernier provoque^

rait un déplacement de cette interface vers le continent dépla­

cement qui sera de toute façon extrêmement lente., et le début

de ce qu'on appelle une invasion marine. Or les simulations

effectuées en incluant les nouveaux pompages à différents hori­

zons ont montré que ce débit de décharge souterraine reste in-

changé (0,8 m/s) même jusqu'à l'an 2010. Donc l'interface re¿

tera dans la même position actuelle et ne subira aucun dépla­

cement. Ce résultat n'est nullement surprenant du fait que les

nouvelles exploitations programmées ont été localisées volon­

tairement loin de la côte pour éviter le moindre risque de dé­

placement de l'interface.

Les relations de drainance entre les estuaires dont les

eaux sont salées, avec le sous-système aquifère captif a fait

l'objet également d'une analyse détaillée. Elle consiste à cal_

culer le cheminement d'une particule d'eau salée depuis le fond

de l'estuaire et le temps qu'elle mettra pour attendre l'aqui­

fère captif. Ce temps de parcours est directement fonction des

caractéristiques hydrauliques de l'aquitard et de la différence

de potentiel entre le niveau de l'estuaire (côte 0) et la pié-

zométrie de l'aquifère dans les secteurs où elle est négative,

c'est-à-dire dans les secteurs où les pompages concentrés en

bordure de l'estuaire ont crée une cône de dépression. Ce phé­

nomène a commencé à s'oberver en 196l mais à cette époque la

différence de potentiel était encore très faible et la particu

le d'eau salée était munie d'une vitesse telle qu'elle mettrait

environ 127 000 ans pour atteindre l'aquifère. Les pompages

allaient en augmentant, le nouvement s'est accéléré, en 1971 le

temps de parcours équivalent était de 85O ans, et en I98O il

s'est réduit à 250 ans. Pour le futur, le plan proposé ayant

prévu l'implantation de la plus grande partie des nouvelles

exploitations loin des estuaires, le mouvement se stabilisera

dès I99O, et le temps de parcours correspondant sera de 125

ans.

72

Les distances de chemimement de la particule d'eau salée

depuis I96I sont les suivantes: 3»5 cm jusqu'en 1970» 60 cm

jusqu'en I98O et 1 m jusqu'en 1990. Avec la "vitesse de croi­

sière" acquise à cette date elle atteindra l'aquifère vers l'an

2110. Avec ce délai de plus de 100 ans, il suffira à moyen ter

me de remplacer les centres de pompages existants et situés en

bordure même des estuaires par de nouveaux centres localisés

plus à l'Est pour décélérer le mouvement des particules d'eau

salée jusqu'à l'annuler.

L'implantation des zones d'exploitation future par le plan

a été conçue avec cette approche de protection de la qualité

des eaux de l'aquifère.

5.4.3« Le coût de l'eau souterraine

A partir du plan général d'exploitation conçu pour satis­

faire les besoins en eau à l'échelle zonale et annuelle et

avant d'aborder l'analyse du coût de l'eau il est nécessaire de

détailler ce plan au niveau des programmes d'implantation des

ouvrages de captage pour chacune des zones. Ces programmes tiezi

nent compte d'abord de la fluctuation de la demande le long de

l'année, en particulier de la demande de pointe durant les mois

d'été, ensuite de la productivité des forages qui est fonction

des caractéristiques hydrogéologiques de chacune des zones d'ex

ploitation, et enfin des contraintes opérationnelles des ouvra­

ges de captage. Dans une dernière phase seront effectués les

calculs économiques qui conduiront au coût de l'eau.

Programmation des ouvrages de captage

L'étude de prévision des besoins futurs a calculé que les

demandes en eau durant les mois de pointe seront supérieures de

17% à 2k% à la moyenne annuelle, suivant les zones. Comme il

s'agit de prévision on a considéré qu'il est plus simple d'uni­

formiser ce taux à 25%, ce qui donné pour l'an 2010 un débit de

demande de pointe pour l'ensemble de la Péninsule de Setûbal de

5,3 m / s , en complément des demandes existantes, que le plan

devra couvrir.

* EPAL - Hidroprojecto. Op. cit.

73

En discrètisant ces demandes de pointe à l'échelle zonale

d'une part et partant des débits nominaux des captages qui va­

rient de 30 1/s à 60 1/s on a calculé le nombre de forages et

de stations de pompage correspondants à implanter le long de

la vie du projet d'exploitation (Tableau 5-5-)

Tableau 5-5. Pxmgxmtm d'iaplantatian daa atatiana da paapaga

Zana

d'axplai-

tatian

I

II

III

IV

V

A

B

C

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Dibit naeiinal

daa Statiana

da paapaga

1/.

60

50

40

60

60

60

60

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1990

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Statiana

14

B

4

4

5

13

4

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Dibit naadnal

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0.40

0.16

0.24

0.30

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0.24

0.06

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2000

Naabra da

Statiana

-

-

-

-

18

9

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1

32

Dibit naminal

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-

-

-

-

1.08

0.54

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0.03

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2010

Naabra da

Statiana

-

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-

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Dibit naminal

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Statiana

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Dibit naninal •Va

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0.24

1.92

1.50

0.90

0.12

6.1 " i n ™ -

• arrandi

Il convient de remarquer que le débit nominal des stations

de pompage programmées, c'est à dire celui qu'elles seront capa

bles de fournir si elles travaillent 2k heures sur 24 et 365

jours par an sont nettement supérieur au débit de demande moyen

ne annuelle et même au débit de demande de pointe. En l'an 2010

ils seront respectivement de 6,1 m / s , 4,2 m^/s, et 5,3 or/a.

Ce suréquipement est indispensable à cause des contraintes opé­

rationnelles: les stations de pompage ont besoin des temps d'ar

rêt pour la maintenance et la réparation.

La capacité de pompage programmée pour chaque zone permet

un temps d'opération moyen variant de 8 heures à 17 heures par

jour et en période de pointe de 10 à 22 heures par jour, avec

7k

en plus une station en réserve pour les cas de panne.

D'autre part, en ce qui concerne le rythme d'implantation

des stations, comme le développement des eaux souterraines est

extrêmement flexible et la réalisation des travaux de forage et

d'installation des pompes relativement rapide, on pourrait à la

limite programmer les implantations à l'échelle annuelle: cha­

que zone d'exploitation croîtra au rythme de moins d'une sta­

tion par an (zone C) jusqu'au maximum de deux stations par an

(zone V, entre I980 et 1990), ce qui fractionnera d'autant les

investissements et réduira le coût des capitaux. Mais dans un

but de simplification un rythme de cinq ans a été adopté, et

servira de plan d'investissement (Fig. 5*7«)>

En résumé, pour couvrir l'augmentation des besoins urbains

et industriels de la Péninsule de Setûbal jusqu'à lan 2010 on

devra installer au total 106 stations de pompage avec des dé­

bits variant de 30 1/s à 60 1/s, à réaliser au rythme de 5k

pour I99O, 32 pour 2000, et 20 autres pour 2010.

Les caractéristiques des forages et des installations de

pompage à réaliser dans chacune des zones d'exploitation sont

présentées dans Tableau 5» 6.

Tableau 5 »6» Caractéristiques des forages et installation

de pompage

Zone d•ex­ploitation

I

II

III

IV

V

A

B

C

Profondeur des forages

(m)

200

200

25O

300

300

200

200

200

Débit unitaire (1/s)

60

50

ko 60

60

60

60

30

Profondeur de pompage

(m)

ko 50

90

ko ko 50

50

ko

Installation de pompage

(cv)

60

60

85

60

60

65

65

30

75

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76

Investissement et exploitation; le coût de l'eau

Sur la base des prix courants pratiqués dans le pays en 19Ô0,

le calcul des coûts unitaires des ouvrages de captage pour cha­

cune des zones a été effectué (Tableau 5«7«)« A noter que ces

coûts incluent 30% d'imprévu pour les forages et 10% d'imprévu

pour les autres ouvrages.

Tableau 5-7. Caût unitaire daa auvragaa da captajee, (an 103 aaeudaa - prix 1980)

Zana

d'axplaitatian

I

II

III

IV

V

A

B

C

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(1)

6 600

6 600

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6 600

6 600

6 600

6 600

Abri de penpa

(1)

100

100

100

100

100

100

100

100

Ligne élec­trique et tranaferaa-teur

(2)

2 500

2 500

2 500

2 500

2 500

2 500

2 500

2 500

Meiaen du gardian

(2)

1 000

1 000

1 000

1 000

1 000

1 000

1 000

1 000

Metaur et peape

(3)

850

850

1 300

850

850

850

850

650

Tatel

10 050

10 050

13 150

14 350

10 050

10 050

10 050

9 850

(1} Aaertieeement en 25 ana

(2) " 50 "

(3) • 10 "

N.B. La maiaan du gardien devre être d'utilieatien cammune peur pluaieura

atatiene de peirpage de la mine zane

Le coût de 1 '.eau pompée comprend deux éléments :

- le coût de l'amortissement de l'installation de pompage qui

doit être discrétisée suivant la durée de chaque partie consti­

tuante, c'est à dire de son temps d'amortissement: 25 ans pour

le forage et l'abri de la pompe, 50 ans pour la ligne électrique

le transformateur ei la maison du gardien, 10 ans pour la pompe

et le moteur

- le coût d'exploitation qui inclue les frais d'énergie (prix

du kwh en 1980: 2,5 escudos) plus 15% de ces frais pour la main-

77

tenance, les reparations et le gardiennage.

Sur cette base an calcule le coût de l'eau exploitée dans

chacune des zones avec différents taux d'intérêt pour l'amor­

tissement: 10%, 12%, 16% et 18% (Tableau 5.8.). Evidemment le

calcul du coût du m d'eau s'est basé également sur le volume

moyen annuel à pomper dans chaque zone pour sastifaire les be­

soins projetés. Il s'agit du coût de l'eau à la sortie des fo­

rages.

Tableau 5-8 . Coût da l'aau eeuterreine ( an eacude/*>3 . prix 19B0)

Zana

d'exploitation

I

II

III

IV

V

A

B

C

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a

0.44

0.54

0.98

0.44

0.43

0.54

0.54

0.43

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1.03

1.62

1.48

1.12

0.85

0.B7

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Tetal "

1.3

1.6

2.6

1.9

1.6

1.4

1.4

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a

0.44

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0.98

0.44

0.43

0.54

0.54

0.43

b

0.97

1.20

1.87

1.71

1.29

0.98

1.01

2.49

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1.4

1.7

2.9

2.2

1.7

1.5

1.6

2.9

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a

0.44

0.54

0.96

0.44

0.43

0.54

0.54

0.43

b

1.25

1.54

2.39

2.20

1.60

1.26

1.29

3.20

Tetal "

1.7

2.1

3.4

2.6

2.1

l.B

1.8

3.6

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a

0.44

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0.43

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0.54

0.43

b

1.38

1.71

2.66

2.45

1.85

1.40

1.44

3.57

Tetal "

1.8

2.3

3.6

2.9

2.3

1.9

2.0

4.0

i • taux d'intérêt d'aaertieeenent

a • coût d'exploitation (opération, oeintenanca, réparetien)

b - coût d ' eaartieeeejent

• errendi

L'exament attentif du Tableau 5*8. appelle les observations

suivantes sur le coût du mJ d'eau:

- il se situe entre 1,3 escudos/m^ (zone I, taux d'intérêt

10%) et 4,0 estudos/m3 (zone C, taux d'intérêt 18%)

- avec un taux d'intérêt d'amortissement variant de 10% à 18% <»

le coût total du mJ augmente de k0% à 65%*

- le coût total le plus élevé correspond à la zone C: il est

grevé par le coût d'amortissement qui porte sur des installations

78

n*exploitant qu'un faible volume d'eau annuel pour couvrir des

demandes fort modestes. Autrement dit l'exploitation ne béni-

ficie pas de l'économie d'échelle. Cependant le coût du m^ ne

dépasse pas 4 escudos au taux d'intérêt de 18%.

- le coût total le moins élevé du m d'eau revient à la zt>

ne I car elle bénéfice de différents facteurs favorables: in­

vestissement faible pour des forages peu profonds, profondeur

de pompage faible également et volume total annuel à exploi­

ter assez substantiel.

- le coût d'exploitation le plus elevé correspond à la zo­

ne III du fait de la grande profondeur de pompage de 1'eau de

cette zone. Celle ci a été inclue néanmoins dans le plan d'en­

semble car elle permet de couvrir les demandes à très court

terme de la région de Almada et Barreiro. Son débit d'exploi­

tation sera plafonné à 110 1/s.

- les coûts d'exploitation des autres zones sont assez si-

milaires variant approximativement entre 0,4 et 0,5 escudo/m .

- pour évaluer le coût moyen des eaux souterraines du plan

d'exploitation pour l'ensemble de la Péninsule de Setûbal, il

est nécessaire d'effectuer les calculs portant sur toute la

vie du projet proposé tant pour les frais comme pour les volu­

mes pompés. C'est ce qui sera présenté dans le paragraphe qui

suit.

Finalement il convient de mentionner que le calcul des

frais de pompage s'est effectué sur la base du rabattement D£

ximum atteint en 2010; il surévalue donc légèrement les frais

réels pour les années antérieures à cette date. D'autre part il

a tenu compte des pertes de charge dans le forage.

5.4.4. Evaluation économique du plan d'exploitation des

eaux souterraines

Il est rappelé le plan proposé et décrit dans le présent

paragraphe 5*4. a pour objectif la couverture de l'accroisse­

ment des besoins urbains et industriels de la Péninsule de Se­

tûbal, accroissement projeté pour la période 19-80 - 2010. A

79

partir de 2010 le plan prévoit de maintenir en fonctionnement

les captages au même débit de cette année pour une période sup­

plémentaire de 20 ans, soit jusqu'en 2030, ce qui donne au plan

une vie effective de 50 ans. D'un autre côté il ne contemple pas

les augmentations de demandes en eau qui pourraient se présen­

ter à partir de 2010.

Le calendrier des investissements du plan préparé sur la

base du rythme de croissance par période de 5 ans, prévoit pour

chacune des quatre zones de demande de la Péninsule (Nord, S etil

bal, Nouvel Aéroport, Pálmela)

- d'une part la réalisation de nouveaux captages au fur et à

mesure de l'augmentation des demandes en eau jusqu'en 2010

- le remplacement des éléments des centres de pompage à la fin

de leur période de vie prévue(10 ans pour les pompes et moteurs,

25 ans pour les forages et abris de pompe) afin de maintenir

l'ensemble du système en fonctionnement jusqu'à la fin du plan,

c'est-à-dire jusqu'en 2030.

Ce calendrier est présenté dans le Tableau 5-9 et par les

schémas de la Figure 5*8.

L'évaluation des investissements est basée sur les prix coii

rants 1980.

Le plan demande un investissement total de 2 250 millions

de escudos, soit 45 millions de dollars US (1 US # = 5 0 escudos)

à étaler sur 45 ans. Pour expliciter l'intérêt que représente

cette possibilité d'étalement des investissements, leur actua­

lisation à différents taux donne les résultats suivants:

Taux d'actualisation

O96

10%

12%

16%

18%

Valeur actualisée des investissements

2 250 millions escudos

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652 " "

566 " •'

537 " "

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200-

150-

100 •

50-

10-

1960

ZONE DE DEMANCE NORD (Zones d'exploitation !. 1!. III. IV, V)

1990 2000 2010 2020 2030

millions escudos

50

10

1980

millions escudos

50-

10

~\3

2

1980

millions escudos

10 3

• 2

1980

ZONE DE DEMANDE SETÚBAL

( Zone d'exploitation A)

3

Z 2

1990 2000 2010 2020

ZONE DE DEMANDE NOUVEL AEROPORT ( Zone d' exploitation B )

E

II n 3 ~ 2

1990 2000 2010 2020

ZONE DE DEMANDE PÁLMELA (Zone d'exploitation C)

•=.3

2 K _ni3_ K l—13 1990 2000 2010 2020

R

2030

2030

2030

l'Investissement en ouvrages à amortir en 25 ans (forages et abris d'installation de pompage)

2-Investissement en ouvrages à amortir en 50 ans (lignes électriques, transformateurs et maisons du gardien)

3 - Investissement en ouvrages a amortir en 10 ans (pompes et moteurs)

millions escudos

350

300

250

200

150

100

50

1980

i 2Í

î

J

TOTAL PENINSULE D E S E T Ú B A L

I

1990 2000 2010 2020 2030

Fig. 5-8 Schéma du plan d'investissement durant la vie du projet (1980-2030)

83

Le calcul du coût total du plan d'exploitation qui incluent

les frais d'amortissement des ouvrages et les frais de pompage

pour tout le volume d'eau qu'on prélèvera durant les 50 ans de

vie du plan, est présenté dans le Tableau 5*10. Il est .effectué

pour un taux d'amortissement de 16%.

Tableau 5*10. Evaluation globale du plan d'exploitation et du

coût de 1'eau

Zones d'ex­ploitation

Volume d'eau exploité de I98O à 203O

(106 m3y

I

II

III

IV

V

A

B

C

85I

397 156

185 1 262

1 315

631 58

Coût de l'eau exploité avec

i = 1656 (escudo/m-7)

1.7

•2,1

3,4

2,6

2,1

1,8

1,8

3,6

Coût total de 1 ' exploitation (10° escudos)

- 1

-

2

2

1

kk7 834 530 481

650

367 136

209

TOTAL k 855 9 654

On voit que pour un volume total exploité de k 855 millions 3 3

de m il en coûtera 9 654 millions estudos, soit 1,99 escudos/m .

Le coût moyen de l'eau souterraine dans le plan proposé s'é-

lève donc à 2 escudos/m sur la base des prix de I98O et un taux

d'amortissement de 16%, coût de l'eau à la sortie des forages.

Rappelons que le mètre cube d'eau du Barrage de Castelo de

Bode qui constituait l'alternative envisagée pour l'alimentation

de la Péninsule de Setûbal, amenée jusqu'à Vila Franca de Xira,

coûtera 5 escudos sur la base des prix de 1979 et le même taux

d'amortissement.

La différence des coûts du mètre cube d'eau entre les deux

alternatives calculée sur le volume total à fournir sur 50 ans,

8**

c'est à dire 4 800 millions de m , représente une économie de

l'ordre de 1k 500 millions escudos, presque 300 millions dol­

lars US, en faveur de l'alternative des eaux souterraines.

6. CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS

Le projet d'Etude des Ressources en Eaux Souterraines de la

Péninsule de Setúbal qui aurait pu s'intituler Evaluation des

ressources en eaux du système aquifère mio-pliocène du Tejo et

du Sado, ce qui correspond réellement aux activités développées,

a pleinement atteint et même dépassé les objectifs fixés. Malgré

une extension de la zone d'étude à presque trois fois celle pré­

vue à l'origine, le projet a respecte de délai d'exécution de

deux ans.

Les objectifs fixés comprenaient l'objectif pratique d'é­

valuation des ressources et le transfert de technologie.

Evaluation des ressources en eaux souterraines

Le projet a montré que le système aquifère mio-pliocène du

Tejo et du Sado dont on craignait une surexploitation est actuel^

lement utilisé seulement à moins de 10% de son potentiel qui

s'élève à 50 m / s . En augmentant les prélèvements pour couvrir

toutes les demandes en eau urbaines et industrielles de la Pé­

ninsule de Setúbal jusqu'à l'an 2010 le système ne sera tou­

jours exploité qu'à moins de 20% de son potentiel.

Le projet a préparé un plan développement des eaux souter­

raines pour répondre aux demandes sus-mentionnées et a démontré

sa viabilité tecnico-économique.

3 Le coût de l'eau souterraine s'élève à 2 escudos le m . Il

est à comparer avec celui de l'alternative envisagée antérieu­

rement au projet qui consistait à alimenter la Péninsule de Se­

tubal avec l'eau de la conduite de Castelo de Bode. Il est de 3

5 escudos le m .

Le plan proposé par le projet sera en fait le début d'une

gestion intégrée des ressources en eau de surface et souterraine

de l'ensemble de la région.

Le projet a analysé attentivement l'influence des exploita­

tions proposées sur la qualité des eaux souterraines et a montré

86

qu'il n'existe pas de risque d'invasion marine à court, moyen ou

long termes.

Transfert de technologie

Le projet a formé une équipe multidisciplinaire de techni­

ciens de contrepartie, trois fois plus nombreux que prévu à l'ori^

gine. Ces cadres portugais ont été entraînés à l'ensemble des

techniques de l'étude et de la gestion des ressources en eau soil

terraines, comblant en grande partie le retard technologique du

pays dans ces domaines et qui était évalué à une vingtaine d'an­

nées par rapport à d'autres pays industrialisés.

Le transfert de technologie s'est matérialisé en particulier

par la réalisation, pour la première fois au Portugal, et appli­

qués à un aquifère du pays:

- d'un modèle mathématique de système aquifère monocouche en

régime permanent

- d'un modèle mathématique de système aquifère bicouche en ré

gime permanent

- d'un modèle mathématique de système aquifère bicouche en ré_

gime transitoire

- d'un modèle analytique à l'échelle régionale

- d'un modèle de krigeage de la piézométrie

- d'un modèle de krigeage des transmissivités

Les deux derniers font partie d'une des technologies les plus

avancées pour l'étude des ressources en eaux, l'analyse des varia

bles régionalisées. Elle a été probablement appliquée pour la pre_

mière fois dans un projet PNUD.

Tous ces modèles ont été opérés par les cadres portugais qui

les ont eux mêmes implantés dans les ordinateurs à Lisbonne.

Mais l'aspect le plus important du transfert de technologie

déborde le cadre des modèles: il a consisté à former les cadres

de contrepartie dans les concepts de base de l'analyse de syst£

me, à les apprendae à penser et formuler les problèmes de res­

sources en eau avec une approche systémique.

87

Il leur reste néanmoins à acquérir de l'expérience pour reii

forcer cet apprentissage, ce auquel contribuera certainement

leur participation au prochain projet d'Evaluation des ressour­

ces en eaux des systèmes aquifères de l'Algarve (PNUD/UNESCO 79/

/001).

En dehors d'un effort considérable fourni par tous ceux qui

ont participé au projet, les résultats particulièrement encoura­

geants ont été obtenus grâce à trois principaux facteurs qu'il

convient de souligner: un appui sans réserve de la part du re­

présentant des autorités portugaises, le sous-directeur de la

D.G.R.A.H.; la formation de base particulièrement solide et

1'enthousiasme dans le travail des membres de 1'équipe de con­

trepartie; et la présence permanente durant tout le projet du

conseiller technique principal de 1'UNESCO.

Recommendations pour le développement et la protection dn sys­

tème aquifère mio-pliocène du Tejo et du Sado

Le système aquifère qu'a étudié le projet est probablement

l'un des plus importants non seulement du Portugal mais également

de toute la Péninsule Ibérique. Important par la ri­

chesse de son potentiel, par la qualité de ses eaux, et par sa

situation proche de la capitale administrative et économique du

pays. Il est donc souhaitable de savoir l'exploiter pour les

besoins du développement socio-économique de la région tout en

le protégeant contre tout risque de détérioration de sa qualité.

Les demandes en eau urbaines et industrielles de la Péninsvi

le de Setubal devront avoir une priorité dans 1'exploitations

des ressources de 1'aquifère. Cependant les prévisions de la

croissance des besoins ont montré qu'ils seront encore en l'an

2010 inférieurs à 20% du potentiel du système. Il est fortement

recommendé que EPAL augmente d'une manière substantielle ses

prélèvements dans 1'aquifère captif pour accroître le pourcenta­

ge du volume d'eau qui alimente Lisbonne avec des ressources qui

sont de meilleure qualité et qui disposent d'une meilleure pro­

tection contre les risques de pollution accidentelle.

On peut estimer qu'une fois les besoins urbains et indus­

triels de la Péninsule et de Lisbonne couverts à court, moyen

88

et long termes, au moins la moitié du potentiel en eau du systè­

me aquifère continuera à être inutilisée et se perdre à la mer.

Elle pourra et devra contribuer au développement agricole de la

région. On sait que le succès des projets d'irrigation ne dépend

pas uniquement de la mobilisation des ressources comme l'eau. De

nombreux autres facteurs interviennent et souvent d'une manière

plus décisive, comme le facteur humain, la distribution des pro­

priétés et des exploitations, l'évolution du marché des produits

agricoles ... Le changement recherché devrait être une évolution

plus ou moins prudente suivant les conditions propres à la région.

Les eaux souterraines par sa distribution spatiale et la flexibi­

lité de sa mobilisation permettant le fractionnement des actions,

donc des investissements, donnent la possibilité d'avancer par

étapes successives allant de la ferme pilote jusqu'aux périmètres

d'irrigation de différentes tailles. Il est donc recommendé d'ut^

liser les ressources en eaux souterraines pour initier ce proce¿

sus de transformation et d'amélioration de la vie rurale de cette

région du Ribatejo pour assurer au mieux le succès des grands pé_

rimètres d'irrigation à partir des eaux du rio Tejo en cours de

projection.

Du fait de la sous-exploitation actuelle des possibilités

de 1'aquifère, les actions de contrôle dont l'objectif final est

la gestion rationnelle de 1'aquifère devront s'exercer seulement

sur les importantes exploitations projetées dans des zones où

elles sont déjà en forte concentration. S'agissant de gestion,

l'aspect technique ne sera pas le plus déterminant, d'autant plus

que les autorités disposent maintenant de l'instrument nécessaire

aux prévisions, le modèle mathématique. Il faut tenir compte aussi

et avant tout des aspects économiques et sociaux, et plus spéci­

fiquement de la question de l'emploi qui pourrait être en jeu.

Du point de vue strictement hydrogéologique, il est recom­

mendé de maintenir en opération le réseau de piézométres exis­

tant car c'est encore le réseau d'information le plus utile et

le moins coûteux.

De même, le réseau de vigilance de la qualité des eaux de­

vra être maintenu pour suivre leur évolution. Il constitue éga­

lement l'une des mesures les moins coûteuses pour la protection

de 1'aquifère donnant toujours à temps le signal adéquat pour

prendre des mesures rectificatives.

89

Recommendations sur les aspects techniques du rôle des systèmes

aquifères dans la planification des ressources en eau

Les pages qui précédent ont suffisamment démontré l'impor*

tance d'un aquifère dans la planification des ressources en eau

pour les besoins urbains et industriels d'une région comme celle

de Lisbonne. Il en va probablement de même pour la région de

l'Algarve dont l'étude commencera après le présent projet, et

la Beira Litoral, autre région du pays qui s'est développée gr£

ce aux ressources en eaux souterraines.

On peut alors se demander pourquoi ces ressources ont été

soit ignorées soit négligées dans la planification hydraulique

au Portugal comme dans bien d'autres pays. Il ya deux raisons à

cela. Les techniques d'étude et de gestion des aquifères sont

relativement jeunes - les modèles mathématiques datent d'il y a

moins de vingt ans. D'autre part les responsables de la planifi­

cation hydraulique ont été en général formés à l'école des eaux

de surface qui est une école de raisonnement linéaire et à deux

dimensions. La gestion des eaux souterraines demande une vision

des aquifères à trois dimensions et un raisonnement en quelque

sorte parabolique. Leur reconversion ou adaptation à ce type de

raisonnement est toujours difficile, souvent impossible.

La DGRAH dispose maintenant d'une équipe multidisciplinai-

re suffisamment formée et possédant une vision claire et correcte

de ce qu'est la véritable gestion intégrée des ressources en eau.

Elle peut leur confier à court terme la responsabilité correspon

dante en les intégrant au centre d'Etudes des Ressources Hydri­

ques pour utiliser leur compétence dans la préparation du Plan

National de l'Eau, qui devra être mise en oeuvre dans le meil­

leur délai possible.

Appandica A

EXPERTS BT CONSULTANTS

Boa Paya d'origin« Ponction Dura* du contrat

du.

1. Export da 1'UNESCO

MUTEN QUANG TRAC Fraae« Canaaillar Tochniqua Principal

2%.10.78 23.10.80

Paya d1origina Spaeialita Doria du oontrat (aanainaa) an (miaaioaa)

8. Conaultant» da 1'UNESCO

J. COMA GUILLEN

J. L. ASTIER

R.E. QUELENNEC

C. LUCENA BONT

8. PAPAOOP0ULO8

T. EMSELLEM

J. BREDBHOEFT

M. BESBES

D. POITRINAL

R. da LUCIA

P.P. TENIERE-BUCHOT

3. Conaultant da l'Asanoa

Eapagn«

Franca

Franca

Eapagna

Etata-Unia

•sanca

Etata-Unia

Tunlaia

Franc«

Etata-Unia

Franc«

International«

Hydrogeologia regional«

Géophysique

Pi »igJ «—• da formation

Modele mathématique

Model« analytique

Geoatatietique-Modele

Analyae da ayateme* aquiferee

Modal« mathématique

Modèle mathématique Krigeaga

Analyae da ayatemee appliquée à la planification

Analyae économique-Gestion

pour l'Enarxio Atomique (AIEA)

5 7 1

1

2

4

1

1

2

1

2

2

3 1

1

1

3

1

1

2

1

2

M. DRAT Datation iaotopique 1 1

Appendice B

PERSONNEL DU PROJET

(CONTREPARTIE)

Nona Ponction Qualification

1) Temp« complot

J. BRAGA DOS SANTOS

C.A. ROSEIRA MAIO

M.E. PATVA PIRES AUGUSTO (Mme)

D. PIRES DE CARVALHO

S. DE MENEZES LOPES

L.F. TAVARES RIBEIRO

H.C. LOPES DE CARVALHO

E. DIAS AMORIN (Malla)

L.M.A. VAN DEN BERG DOMINGDES (Malls)

J. DA SILVA MEDALHA

R. AGOSTINHO DE FREITAS

W. ANTONIO DOS SANTOS

N.A. LOPES CORREIA

Hydrogiologie régional« Analysa da systèmes-Coordination Hydrogiologie regionale Cartographie-Analyse da aya tama s

Contrôla at conservation da la qualiti daa aaux

Hydrauliqua soutarraina Technologie da forage

Giophyaique

Modal« mathiaatique Geoetatletique Climatologie-Hydrologie atatiatiqna

Climatologie-Hydrologie

Modal« mathématique Economía da 1'aau

Invanta ira-ContrÔla

Inventaire-Contrôla

Inventaire -Contrôla

Inventaire-Contrôle Géophysique

Inginleur das ninaa

Giologue

Ingenieur das minas

Inginleur das minas

Inginleur civil

Inganiaur daa min«s

Inginiaur civil

Inginiaur civil

Inginiaur civil

Agant tichniqua

Agant tichniqua

Agent tichniqua

Agant tichniqua

2) Temps partial

ADOLFO GONÇALVES

P. LOPES PARÁOSLA

V. GONÇALVES FSRNANDES

J. DOS REIS ALEIXO

H. MACHADO

M.C. GARCIA BARRADAS

R.J. PARIA DA COSTA

M.N.V.GOMES LOPES NOGAL (Mme)

M.A. LOPES ROSEIRA

J.C. TORRES DUBRAZ COSTA

M.C. SANCHES COURELA GOULAO (Mme)

M. L. SANTOS RODRIGUES

V.M. SILVESTRE PÓRTELA

A.M. DE ALMEIDA MARQUES

A.J. DE OLIVEIRA MENDES

Supervision du projet Gestion national« dea ressources en eau

Orientation préliminaire du projet

Directeur du Projet

Hydraulique souterraine Technologie de forage

Chimie des eaux

Analyse économique régional!

Informâtique

Informât ique

Pichisr de pointa d'eaux

Administration

Secrétariat

Dasein

Dessin

Géophysique

Giophysique

Sous Directeur Giniral

Directeur de Service

Chef Division Geohydrologie

Inginiaur de mines

Ingenieur civil

Economiste

Giologue

Informaticienne

Agent tichniqua

Administrateur

Secritaira

Dessinateur

Dessinateur

Agent technique

Agent technique

Appendice C

BOURSES D'ÉTUDES DE L'UNESCO

Nom du boursier Domaine d'etude Lieu d'étude Dates

J. BRAGA DOS SANTOS

C.A. ROSEIRA MAIO

M.E. PAIVA PIRES AUGUSTO Otee)

-Infrastructure hydrogéologi-que regional« et nationale

-Analysé des systèmes aquifères

-Prograaapation dynastique

-Gestion et planification des ressources en eau

-Economie de 1'eau

-Infrastructure hydrogéologi-que regionale et nationale

-Analyse des systèmes aquifères

-Modèle mathématique

-Recharge artificielle Intrusion saline

-Modèle mathématique

-Hydrogéologie mathématique Simulation-Optimisation Geostatistique

-Hydrochimie

-Modèle mathématique

-Controle de la qualité des eaux

-Protection et conservation des eaux souterraines

B.R.G.M. (1) Lille, Orléans France

CEFIGRE (2) Sophia Antipolis France

Colorado State University Fort Collins-CO U.S.A.

D.W.R. (3) Los Angeles U.S.A.

U.S.G.S. (4) Lakawood-CO U.S.A.

B.R.G.M. Lille, Orléans France

CEFIGRE Sophia Antipolis France

Colorado State University Fort Collins-CO U.S.A.

D.W.R. Los Angeles U.S.A.

U.S.G.S. Reston-Va U.S.A.

L.H.M. (5) Fontainebleau France

I.M.F. (6) Strasbourg France

CEFIGRE Sophia Antipolis France

Colorado State University Fort Collins-CO U.S.A.

D.W.R. Los Angeles U.S.A.

15.05.79/16.06.79

I7.O6.79/I5.O8.79

2I.O6.8O/27.O6.8O

28.06.80/ 9.O8.8O

10.08.80/l6.08.80

I5.O5.79/I6.O6.79

I7.O6.79/I5.O8.79

9.O6.8O/I5.O6.8O

l6.O6.8O/26.O7.8O

26.O8.79/25.O9.79

1.10.79/14.10.79

I5.IO.79/26.IO.79

27.IO.79/2I.I2.79

20.07.80/26.07.80

27.07.80/ 5.O9.8O

(1) Bureau de Recherches Géologiques et Minières (2) Centre de Formation Internationale pour la Gestion des Ressources en Eau

State of California - Departement of Vater Resources (3) (4) United States Geological Survey (5) Laboratoire d'Hydrogeologie Mathématique (6) Institut de Mécanique des Fluides

Appendice C (Suit*)

MO B du boursier Domaine d'étude Liau d'etude Data a

t. DIAS AMORIM (Malla) -Hydrogeologie mathématique Simulation-Optimiaation Géostatistique

-Hydrochimie

-Modèle mathématique

-Contrôle da la qualit4 daa aaux

-Taobnlquaa atatlatlquaa par ordinateur

-Relatione aau da surface aau aoutarraine

L.H.M. Fontainebleau Franca

I.N.F. Strasbourg Franca

CEFIGRE Sophia Antipolii Franea

Colorado Stata University Fort Collina-CO U.S.A.

Colorado Stata University Fort Collina-CO U.S.A.

D.W.R. Loa Angela« U.S.A.

1.10.79/14.10.79

15.10.79/26.10.79

27.10.79/21.12.79

20.O7.80/26.07.8O

27.07.80/ 2.08.80

3.08.80/ 5.09/80

D. PIRES DK CARVALHO -Technologie da forage

-Hydraulique aoutarraine

-Modèle Mathématique

-Utiliaation de niniordinateur Technologie de forage

FORACO Corse France

CEFIGRE Sophia Antipolla Franea

Colorado State university Fort Collina-CO U.S.A.

D.V.R. Loa Angeles U.S.A.

25.O6.79/3I.O7.79

I.O8.79/I8.O8.79

9.O6.8O/I5.O6.8O

I6.O6.8O/26.O7.8O

J. DOS REIS ALIIXO -Technologie de forage

-Hydraulique souterraine

FORACO Corse France

CEFIGRE Sophia Antipolii France

25.O6.79/3I.O7.79

I.O8.79/I8.O8.79

L.F. TAVARES RIBEIRO -Modèle mathématique

-Hydrogéologie mathématique Krigeage

-Modèle Mathématique

-Techniques statiatiquaa par ordinateur

-Calage automatique dea modèle-Gèoatatiatiqua

U.S.G.S. Reaton-Va U.S.A.

L.H.M. Fontainebleau France

CEFIGRE Sophia Antipolii France

Colorado State Univeraity Fort Collina-CO U.S.A.

D.W.R. Loa Angeles U.S.A.

26.O8.79/25.O9.79

8.IO.79/27.IO.79 29.II.79/23.I2.79

28.10.79/28.11.79

27.07.80/ 2.08.80

3.08.80/31.08.80

L.M.A. VAN DEN BERG DOMINGUES (Malle)

-Modèle mathématique

-Programmation dynamique

-Geation et planification dea reaaourcea en eau

- Economie de 1'eau

U.S.G.S. Reston-Va U.S.A.

Colorado Stata Univaraity Fort Collina-CO U.S.A. D.W.R. Loa Angeles U.S.A.

U.S.G.S. Lakewood-CO U.S.A.

26.O8.79/25.O9.79

2I.O6.8O/27.O6.8O

28.06.80/ 9.08.80

10.08.80/l6.08.80

Appendice C (Suit«)

NOB du boursier Doa«in« d'é tuda Lieu d'étude Datea

H.C. LOPES OB CARVALHO

S. DE MBNESES LOPES

-Hydrogeologie aathéaatique S imulation-Opt iaiaat ion Geostatistique

-Prograaaaation dynastique

-Hydrologie

-Techniques statistiquei par ordinateur

-Sondages électriques Interprétation

-Géophya ique

-Interprétation électrique par Biniordinateur

M.N.V. GOMES LOPES NOGAL (Mae) -Inforaatique

K.J. FARIA OA COSTA

V. GONÇALVES FERNANDAS

-Inforaatique

-Organiaation des études bydrog&ologiques

L.H.N. Fontainebleau France

Colorado State Unirersity Fort Collins-CO D.S.A.

D.V.R. Los Angeles U.S.A.

Colorado State University Fort Collins-CO U.S.A.

AQUATER-GEOSTUDI Pesaro-Rosa Italie D.V.R. Loa Angelea U.S.A. U.S.G.S. Lakewood-CO U.S.A.

U.S.G.S. Reaton-Va U.S.A.

CEFIGRE Sophia Antipolis France

1.10.79/14.

21.06.8O/27.

28.06.80/26,

27.07.80/ 2,

10.79

06.80

07.80

08.80

8.IO.79/27.IO.79

15.07.80/ 9.O8.8O

IO.O8.8O/I7.O8.8O

26.O8.79/25.O9.79

17.06.79/15.08.79

Inatituto Geol61ico25.06.79/ 7.07.79 y Minero de España Madrid,Valladolid, Valencia, Aimeria Espagne

Appandica D

EQUIPEMENTS FOURNIS PAR LE PNUD/UNESCO

Matarial da Gaophyalqua

1 Raaiativijaatra pour proapaction alactriqua

1 Enragistraur

1 Gánárataur

1 J au da talaphonaa da campagns

Placa* da rachanga

Manual« d'oparation an anglais at français

Appendice E

LISTE DES RAPPORTS ET DOCUMENTS DE TRAVAIL

NGUYEN QUANG TRAC - Rapport de la ml••ion da consultation à Lisbonne du 2/10 au 23/10/1978 - Oct. 1978.

J.COMA GUILLEN - Infora« da la mission da consulta sobra la hydrogeologia da la cuanca dal Bajo Tajo

y Bajo Sado - Dae. 1978.

J.L. ASTIER - Géophysique - Utilisation das donnas« existantes - Progi in—a pour la prospaction

élactriqua - Dae. 1978.

J.M. MALTA - Estudo macro-económico racional - Marco 1979.

R.E. QUELENNEC - Rapport sur la mission da consultation sur la programas da formation - Mars 1979.

N.NOGAL, J. PARIA DA COSTA - Programa da simulaçlo da aquifaro bicapa com dranancia - Abril 1979.

C. LUCENA BONY - Programa ds simulación do aquifaro on regimen parmananta - Mayo 1979.

J.L. ASTIER - Gaophysiqua: Ra'sultats at programma da la prospection olactriqua - Mai 1979.

S. PAPAD0P0UL0S - Hydraulique souterraine: influence des pompages existants et des futures

exploitations - Mai 1979.

D.P. CARVALHO, J. ALEIXO - Analise da sensibilidade dos diferentes valores da T a S sobra a influen­

cia de bombagem na peninsula de Setúbal - Maio 1979«

NGUYEN QUANG TRAC - Rapport sur las activité» et les résultats des six premiers mois d'opération du

projet - Mai 1979.

J. BRAGA, M.E. PAIVA PIRES - Carta hidrogeolégica preliminar das bacías do Tejo o do Sado 1/250 000 -

- Junho 1979«

M.E. PAIVA PIRES, C. MAIO - Carta hidrogeológica preliminar da peninsula de Setúbal VlOO 000 -

- Junho 1979*

L.T. RIBEIRO - Nota explicativa do programa permanente - Junho 1979.

M.E. PAIVA PIRES, NGUYEN Q. TRAC - Aménagement du territoire du conceibo de Sesimbra (District' de

Setûbal): carte hydrogeologlque, carte du potentiel des aquifères, carte de la vulnérabilité

des aquifères, et notice explicative - Juin 1979.

Y. EMSELLEM - Information, modélisation et krigeage . Rapport de consultation - Juin 1979.

M. BESBES - Rapport de la mission de consultation pour la formation des ingénieurs portugais à

l'utilisation du modela mathématique SIMONE - Juillet 1979.

P.F. TENIÍRE-BUCHOT - Analyse des éléments d'identification, et de choix des alternatives. Rapport

de consultation - Juillet 1979.

S. PAPADOPOULOS - Preliminary assessment of the effects of present and of proposed future groundwater

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