etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 présentation de l’étude...

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1 Juillet 2010 Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air ambiant autour de trois chaufferies bois de la région Rhône-Alpes Saint-Etienne (Montreynaud, 42) Vénissieux (Minguettes, 69) Grenoble (Villeneuve-Echirolles, 38) Mesures réalisées en 2009

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Juillet 2010

Etude de traceurs de combustion de la

biomasse dans l’air ambiant

autour de trois chaufferies bois

de la région Rhône-Alpes

Saint-Etienne (Montreynaud, 42)

Vénissieux (Minguettes, 69)

Grenoble (Villeneuve-Echirolles, 38)

Mesures réalisées en 2009

Bandeau réalisé sous le logiciel Photoshop.

- Manuel d’utilisation et éléments graphiques disponibles auprès du service communication. - Si demande de réalisation par le service communication, fournir deux photos pour illustrer

l’étude et avertir le service dans un délai suffisant.

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Cette étude a été réalisée grâce au concours financier de :

la DRASS Rhône-Alpes (Agence Régionale de Santé depuis 2010)

la Ville de Saint-Etienne et la Ville de Vénissieux

ainsi que la société SECUM SNC (groupe DALKIA)

Les associations remercient également :

- Christine Piot, Jean-Luc Jaffrezo et Jean-Luc Besombes, des Laboratoires de

Glaciologie et de Géophysique de l’Environnement (LGGE Grenoble) et du

Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (LCME Chambéry) pour leur

travail d’analyse chimique sur les particules et d’interprétation des résultats.

- Toutes les personnes et organismes qui ont autorisé la réalisation de ces

mesures : l’Association des Habitants de la Commanderie à Echirolles (AHCE) et

les services de la Mairie d’Echirolles ; le Centre social Eugénie Cotton à Vénissieux

et les services de la Mairie de Vénissieux ; les habitants du quartier de

Montreynaud et les services de la Mairie de St-Etienne.

Pour tout renseignement, merci de contacter le service communication :

[email protected]

Les associations AMPASEL, ASCOPARG et COPARLY font partie du dispositif français de

surveillance et d’information de la qualité de l’air. Leur mission s’exerce dans le cadre

de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 et de ses décrets d’application notamment le

décret 98-361 du 6 mai 1998 relatif à l’agrément des organismes de surveillance de la

qualité de l’air.

A ce titre, elles sont garantes de la transparence de l’information sur le résultat de

leurs travaux.

Conditions de diffusion :

Les données recueillies tombent dès leur élaboration dans le domaine public. Le

rapport d’étude est mis à disposition sur www.atmo-rhonealpes.org, un mois après

validation interne.

Les données contenues dans ce document restent la propriété des associations.

Données non rediffusées en cas de modification ultérieure des données.

Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit y faire référence en ces

termes : « Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air

ambiant autour de trois chaufferies bois de la région Rhône-Alpes –

AMPASEL, ASCOPARG, COPARLY - 2010 ».

Les associations ne sont en aucune façon responsables des interprétations et

travaux intellectuels, publications diverses résultant de leurs travaux et pour

lesquels aucun accord préalable n’aurait été donné.

Edition du : 28/09/10

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Résumé de l‘étude

Depuis quelques années, des études menées dans plusieurs pays démontrent que le

chauffage au bois est une source non négligeable de polluants atmosphériques.

En France, la mise en place de deux plans successifs, en 1994-1999 et 2000-2006, a

provoqué un développement rapide du « bois-énergie », notamment dans le domaine du

chauffage collectif. Plus particulièrement, en Rhône-Alpes, le nombre de ce type de

chaufferies est passé de 41 installations en 2000 à 285 en 2004.

Par ailleurs, lors d’une étude conduite par l’INERIS en 2006, des mesures réalisées à

Grenoble ont présenté, pour le lévoglucosan utilisé comme « traceur » de la combustion

de biomasse ainsi que pour les HAP, des niveaux de concentrations relativement élevées

en comparaison avec d’autres villes françaises.

Dans ce contexte, les Associations de Surveillance de la Qualité de l’Air en Rhône-Alpes

ont réalisé en 2009 une étude dans l’environnement proche de trois chaufferies bois de la

région (Grenoble-Villeneuve, Saint-Etienne-Montreynaud et Vénissieux-Minguettes), avec

un suivi dans l’air ambiant de traceurs de combustion de la biomasse.

Cette étude visait notamment les objectifs suivants :

Dresser un bilan de la qualité de l’air autour des trois chaufferies pour les

principaux polluants réglementés.

Essayer d’estimer l’impact des trois installations dans l’air ambiant, en étudiant plus

particulièrement les niveaux de particules fines (PM10) et très fines (PM2,5)

mesurées dans l’environnement proche des chaufferies. Analyser la composition

chimique des ces particules afin de mieux connaitre leur origine et estimer la part

des rejets liés à la combustion de la biomasse par rapport aux autres sources.

Recueillir un jeu de données sur quatre saisons des traceurs de combustion de la

biomasse entrant dans la composition des particules mesurées en air ambiant

autour de chaufferies bois. Etudier l’évolution de ces traceurs, en fonction des

zones, des saisons,… Evaluer l’impact du chauffage au bois (chaufferies bois et

chauffage résidentiel-tertiaire) sur les trois zones d’étude et notamment, confirmer

les résultats obtenus sur la zone de Grenoble en 2006 par l’INERIS.

Les résultats indiquent que les niveaux de qualité de l’air, vis-à-vis des polluants

réglementés peuvent être qualifiés sur les trois zones d’étude de faibles à modérés.

En outre, cette étude montre que l’impact des chaufferies est difficilement décelable à

partir de ces polluants seuls et confirme que la mesure uniquement de la masse des

particules en suspension n’est pas suffisante pour connaitre l’impact des sources de

chauffage au bois.

Les analyses de la composition chimique des particules mesurées durant cette étude ont

permis de confirmer la forte influence du chauffage en période hivernale, notamment sur

la zone de Grenoble. Ces analyses ont également permis de connaître, sur chaque zone

d’étude, l’évolution saisonnière de la contribution des sources liées à la combustion

biomasse et celles liées aux émissions véhiculaires.

Par ailleurs, l’étude des « traceurs » spécifiques, comme le lévoglucosan et les HAP, a

permis d’estimer la part respective du chauffage au bois et des autres sources dans les

niveaux mesurés.

Globalement, sur les trois zones d’étude, même si l’influence du chauffage est bien

observée en période hivernale, l’impact des émissions des chaufferies collectives au bois

reste faible ou en tout cas peu visible face aux émissions des autres sources existantes

sur la zone considérée (chauffages résidentiels, sources industrielles ou autres).

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TABLE DES MATIERES

RESUME DE L‘ETUDE ........................................................................................................................................ 3

1 PRESENTATION DE L’ETUDE ...................................................................................................................... 6

1.1 CONTEXTE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE ................................................................................................................. 6 1.2 QUELQUES RAPPELS SUR LA COMBUSTION DE BIOMASSE ....................................................................................... 7

1.2.1 Qu’est-ce que la combustion de biomasse et quels sont les enjeux sur la qualité de l’air ? ............ 7 1.2.2 Quelles sont les sources à l’origine des émissions de particules ? ................................................... 8 1.2.3 Quels sont les traceurs de combustion de la biomasse ? ................................................................ 9

1.3 DONNEES D’EMISSIONS : PM10, HAP, COV .................................................................................................. 11 1.3.1 Les émissions de particules (PM10 et PM2,5) ............................................................................... 11 1.3.2 Les émissions de HAP .................................................................................................................... 12 1.3.3 Les émissions de benzène .............................................................................................................. 13

1.4 CARACTERISTIQUES DES CHAUFFERIES ETUDIEES ................................................................................................ 16

2 MATERIEL ET METHODE.......................................................................................................................... 17

2.1 SITES DE MESURES ...................................................................................................................................... 17 2.1.1 Chaufferie de Villeneuve - Grenoble-Echirolles .............................................................................. 17 2.1.2 Chaufferie des Minguettes (Vénissieux) ........................................................................................ 18 2.1.3 Chaufferie de Montreynaud (Saint-Etienne).................................................................................. 19

2.2 METHODOLOGIE DE MESURE ET D’ECHANTILLONNAGE ....................................................................................... 21 2.2.1 Type de matériel utilisé ................................................................................................................. 21 2.2.2 Dates des campagnes : .................................................................................................................. 22 2.2.3 Liste des polluants mesurés, nombre et durée des prélèvements ................................................. 23 2.2.4 Méthodes d’analyse des prélèvements ......................................................................................... 24

2.3 REPRESENTATIVITE DES MESURES ................................................................................................................... 25

3 RESULTATS ............................................................................................................................................. 27

3.1 BILAN DE LA QUALITE DE L’AIR A PARTIR DES POLLUANTS REGLEMENTES ................................................................. 27 3.1.1 Episodes de pollution ..................................................................................................................... 27 3.1.2 Synthèse des niveaux mesurés vis-à-vis de la réglementation ...................................................... 29 3.1.3 Analyse des niveaux mesurés ........................................................................................................ 31

3.2 ETUDE SPECIFIQUE DES PARTICULES (PM10 ET PM2,5) .................................................................................... 38 3.2.1 Evolution des niveaux par saison................................................................................................... 38 3.2.2 Composition chimique des aérosols .............................................................................................. 45 3.2.3 Etude de la contribution des principales sources d’émissions de particules.................................. 47

3.3 ETUDE SPECIFIQUE DES TRACEURS DE COMBUSTION DE LA BIOMASSE ET AUTRES INDICATEURS DE SOURCES .................. 50 3.3.1 Niveaux moyens en lévoglucosan sur les trois agglomérations (Grenoble, Saint-Etienne, Vénissieux)..................................................................................................................................................... 50 3.3.2 Niveaux moyens en HAP particulaires sur les trois agglomérations (Grenoble, Saint-Etienne, Vénissieux)..................................................................................................................................................... 52

3.4 SYNTHESE DES RESULTATS ET ESTIMATION DE L’IMPACT DE LA COMBUSTION DU BOIS SUR CHAQUE ZONE ..................... 59

4 CONCLUSION GENERALE ......................................................................................................................... 61

ANNEXES ........................................................................................................................................................ 62

ANNEXE 1 : VALEURS REGLEMENTAIRES ................................................................................................................. 62 Définition des valeurs réglementaires ........................................................................................................... 62 Textes réglementaires ................................................................................................................................... 62 Valeurs réglementaires concernant le dioxyde d’azote (NO2) ....................................................................... 63 Valeurs réglementaires pour le dioxyde de soufre (SO2) ............................................................................... 64 Valeurs réglementaires pour les particules fines en suspension (PM10) ...................................................... 64 Valeurs réglementaires pour les particules très fines en suspension (PM2,5) .............................................. 64 Valeurs réglementaires concernant les COV ................................................................................................. 64 Valeurs réglementaires concernant les HAP ................................................................................................. 65 Valeurs réglementaires pour le monoxyde de carbone (CO) ......................................................................... 65

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ANNEXE 2 : DETAILS SUR LA SPECIATION DES PARTICULES ET L’ANALYSE DES TRACEURS DE COMBUSTION DE LA BIOMMASSE

.......................................................................................................................................................................... 66 ANNEXE 3 : GRAPHES DES RESULTATS DE MESURES POUR L’ETUDE DES POLLUANTS REGLEMENTEES ............................. 69 ANNEXE 4 : GRAPHES DE L’EVOLUTION DES NIVEAUX POUR L’ETUDE DES PARTICULES PM10 ET PM2,5 ...................... 79 ANNEXE 5 : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................................................... 85

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1 Présentation de l’étude

1.1 Contexte et objectifs de l’étude

Dans de précédentes publications, les AASQA1 de la région Rhône-Alpes ont rappelé les

impacts potentiels sur la qualité de l’air des émissions de polluants provenant du chauffage

au bois, en lien avec le développement du concept « bois-énergie » qui a accru

rapidement, et notamment sur le territoire Rhône-Alpes, le nombre de chaufferies

collectives et de sources individuelles de chauffage domestique utilisant cette source

d’énergie [ADEME 2009, AASQA Rhône-Alpes 2009 et 2007]. Par ailleurs, il existe

relativement peu de données concernant les niveaux de polluants mesurés dans

l’atmosphère attribuables au chauffage au bois, par rapport aux connaissances sur les

données d’émissions.

L’INERIS2 a publié des

résultats de mesures réalisées

en 2006, visant à étudier

l’impact du chauffage au bois

sur la qualité de l’air dans

quatre grandes

agglomérations françaises

(Grenoble, Lille, Strasbourg et

Paris) [INERIS, 2007a et

2007b].

A partir de travaux de

recherche, cette étude a

notamment montré que le

Lévoglucosan et d’autres

composés issus de l’analyse chimique des particules pouvaient être utilisés comme

« traceurs » de la combustion de biomasse. Il a également été observé que les

concentrations mesurées à Grenoble, pour le Lévoglucosan ainsi que pour les HAP, sont

relativement élevées en comparaison des autres villes étudiées (voir graphe ci-dessus).

Plus généralement, sur la région Rhône-Alpes, les niveaux mesurés en HAP depuis le début

de la surveillance de ces composés (dans les années 2000), sont élevés par rapport aux

autres régions françaises et les concentrations de particules PM10, sur la région comme au

niveau national, deviennent de plus en plus problématiques.

Par ailleurs, dans les inventaires d’émissions nationales ou au niveau de la région Rhône-

Alpes, il apparait que la part de la combustion du bois dans les émissions de polluants du

secteur résidentiel est majeure pour les HAP et relativement importante pour les particules

fines PM2,5 et le benzène.

Dans ce contexte, les AASQA de la région Rhône-Alpes ont réalisé une étude pour établir

un suivi des traceurs de la combustion de biomasse dans l’air ambiant, dans

l’environnement proche de chaufferies industrielles utilisant le brûlage du bois comme

source d’énergie, couplé à des mesures d’autres composés comme les HAP, les particules

(PM2,5 et PM10) et le benzène.

Cette étude s’inscrivait également dans le cadre de la déclinaison du Plan National Santé

Environnement 2004-2008, notamment l’action n°7, qui vise la réduction des émissions

aériennes de substances toxiques d’origine industrielles.

1 AASQA : Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air 2 INERIS : Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques

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Cette étude poursuivait trois objectifs principaux :

Dresser un bilan de la qualité de l’air autour des trois chaufferies pour les

principaux polluants réglementés.

Essayer d’estimer l’impact des trois installations dans l’air ambiant, en étudiant plus

particulièrement les niveaux de particules fines (PM10) et très fines (PM2,5)

mesurées dans l’environnement proche des chaufferies. Analyser la composition

chimique des ces particules afin de mieux connaitre leur origine et estimer la part

des rejets liés à la combustion du bois (chaufferies bois et chauffage résidentiel

tertiaire)

Recueillir un jeu de données sur quatre saisons des traceurs de combustion de la

biomasse entrant dans la composition des particules mesurées en air ambiant

autour de chaufferies bois. Etudier l’évolution de ces traceurs, en fonction des

zones, des saisons,… et notamment, confirmer les résultats obtenus sur la zone de

Grenoble lors de l’étude réalisée en 2006 par l’INERIS.

Les campagnes de mesures ont été réalisées entre décembre 2008 et décembre 2009,

dans un cadre multi-partenarial, sur trois zones situées dans des quartiers résidentiels

sous l’influence potentielle de trois chaufferies bois :

- La chaufferie de la Villeneuve, implantée à la limite entre Grenoble, Echirolles, et

Eybens (38).

- La chaufferie de Montreynaud, implantée au nord de Saint-Etienne (42)

- La chaufferie des Minguettes, implantée sur la commune de Vénissieux (69)

1.2 Quelques rappels sur la combustion de biomasse

1.2.1 Qu’est-ce que la combustion de biomasse et quels sont les enjeux sur la

qualité de l’air ?

Le terme « combustion de biomasse » regroupe les sources « feux de biomasse »,

qu’elles soient d’origines naturelles (incendies de forêt,…) ou anthropiques (brûlage de

végétaux à l’air libre1,…), et « combustion du bois », ce qui permet de la différencier de

la « combustion des produits fossiles ».

En théorie, les produits de la combustion complète du bois sont uniquement du dioxyde

de carbone (CO2) et de l’eau (H2O). Toutefois, même lors d’une combustion complète,

d’autres composés comme les oxydes d’azote (NOx) et les particules (PM10, PM2,5, PM1),

formés principalement à partir des minéraux, se retrouvent également dans les fumées.

En réalité, la combustion est souvent incomplète et engendre la formation d’autres

produits comme :

- le monoxyde de carbone (CO),

- les imbrûlés solides (suies, goudrons, charbon,..),

- les Composés Organiques Volatils (COV),

- les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP),

- les dioxines et furanes.

Même si ces produits sont minoritaires (les fumées sont composées à 99% en volume

d’eau, de dioxyde de carbone, d’azote et d’oxygène, même dans le cas d’une combustion

incomplète), certains d’entre eux peuvent atteindre des concentrations en air ambiant

qui peuvent engendrer des effets sanitaires non souhaitables.

Les particules (appelées aussi poussières ou aérosols) constituent une famille de

polluants un peu particulière, qui se différencient à la fois par leur taille et leur

composition. La combustion de bois est émettrice de particules fines (< 10µm) et même

principalement très fines (< 2,5µm), à la surface desquelles peuvent s’adsorber plusieurs

1 Un seul feu de 50 kg de végétaux équivaut, en particules, à 5 jours de chauffage au bois d’un pavillon par une cheminée (avec insert mis en service après 1996) ou 1 mois de chauffage d’un pavillon avec une chaudière bois performante.

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polluants tels que, par exemple, des HAP ou des traces de métaux lourds. La proportion

de particules fines varie en fonction de l’appareil de combustion, du combustible et des

conditions de combustion, toutefois cette catégorie reste toujours majoritaire en masse

et en nombre [Rabot-Querci, 2006].

D’après des études menées dans plusieurs pays, la relation entre le chauffage au bois et

la pollution atmosphérique est maintenant avérée. Des actions de sensibilisation sur les

émissions polluantes de ce mode de chauffage ont été menées depuis plusieurs années

au Canada, en Suisse et plus récemment en Allemagne et en France [Environnement

Canada ; ADEME 2009].

En France et plus particulièrement en Rhône-Alpes, la mise en place de deux plans

successifs en 1994-1999 et 2000-2006 a provoqué un développement rapide du « bois-

énergie », notamment dans le domaine du petit collectif alors qu’historiquement le

chauffage au bois était plutôt associé au chauffage individuel. Ainsi, selon des chiffres

publiés par l’ADEME, le nombre de chaufferies collectives en Rhône-Alpes est passé de 41

installations en 2000 à 285 en 2004. Par ailleurs, les objectifs européens du paquet

« énergie-climat » (réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre ;

amélioration de 20% de l'efficacité énergétique ; part de 20% d'énergies renouvelables

dans la consommation d'énergie de l'UE) vont entraîner un fort développement du « bois-

énergie », et notamment dans les chaufferies urbaines.

Si les données bibliographiques relatives aux émissions sont a priori très largement

référencées, en revanche, peu de données concernant les niveaux de polluants dans

l’atmosphère attribuables au chauffage au bois sont disponibles [AASQA Rhône-Alpes,

2007].

La présente étude a pour but, entre autre, d’améliorer les connaissances dans

ce domaine.

1.2.2 Quelles sont les sources à l’origine des émissions de particules ?

Les niveaux de particules mesurés en air ambiant peuvent provenir de plusieurs sources

d’émissions : combustion de biomasse, émissions véhiculaires, industries, combustion de

gaz naturel, apports crustaux1,... A ces sources d’émissions primaires doivent s’ajouter

également les processus secondaires de formation des aérosols encore mal connus et dus

aux interactions gaz-particules.

Des programmes de recherche récents montrent qu’il est possible d’estimer l’impact sur

la qualité de l’air des différents processus d’émissions, à partir de l’analyse poussée de la

composition des particules échantillonnées dans l’air ambiant (« spéciation chimique »)

et de la caractérisation du profil chimique des émissions de chaque source

(« signature »). Les confrontations de ces signatures de sources avec celles obtenues en

air ambiant constituent alors une approche permettant d’estimer la contribution de

chaque source aux concentrations des particules échantillonnées. Suivant le jeu de

données issues de la spéciation chimique, cette estimation peut alors être qualitative ou

quantitative.

En outre, comme le montrent les nombreux programmes en cours en France (dont

certains sur Grenoble et Chambéry, conduits en grande partie par la LGGE2 et le LCME3),

la combustion de biomasse constitue une source importante d’émissions de particules et

fait l’objet actuellement d’une attention particulière dans une période de définition de

choix énergétiques. Par exemple, des travaux réalisés en 2009 dans le cadre du

programme Primequal « FORMES » ont montré que la contribution de la combustion de

biomasse aux particules (PM10) varie de 15% à 74% à Grenoble en période hivernale

[Favez et al. 2010].

1 Part caractérisant l’érosion, la remise en suspension de particules (notamment par le trafic routier) et le transport éolien de matières crustales. 2 Laboratoires de Glaciologie et de Géophysique de l’Environnement (Grenoble) 3 Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (Chambéry)

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Les méthodologies d’étude de contribution des sources basées sur la spéciation chimique

fine de l’aérosol se sont fortement développées ces dernières années au niveau

international. Toutefois, les travaux mettent en évidence la nécessité de disposer d’une

large gamme de signatures chimiques de sources. Notamment, les empreintes chimiques

des particules émises par la combustion de biomasse selon différents procédés de

combustion, allant des dispositifs de chauffage individuels au bois (bois bûche,

granulés…) aux chaudières industrielles, en passant par le brûlage de déchets verts, sont

encore mal définies.

Les données recueillies dans le cadre de cette étude devraient donc permettre

d’améliorer les connaissances sur la caractérisation des particules en proximité

de chaufferies utilisant le bois comme combustible.

1.2.3 Quels sont les traceurs de combustion de la biomasse ?

L’aérosol (ou particule en suspension) est caractérisé par une fraction organique et une

fraction inorganique.

La fraction organique (OM : Organic Matter) est composée de différentes grandes

familles chimiques tels que les acides, alcanes, HAP (Hydrocarbures Aromatiques

Polycycliques), methoxyphénols, sucres (dont le lévoglucosan).

La fraction inorganique de l’aérosol est caractérisée par le carbone élémentaire (EC),

les ions majeurs (sulfate, ammonium et nitrate) et les espèces cationiques, notamment

le calcium permettant de calculer la part de poussières crustales (appelée « dust »). La

fraction inorganique est composée également d’espèces chimiques telles que les traces

de métaux lourds, non analysées dans cette étude.

Généralement, les PM10 sont composées en moyenne de 20 à 30 % d’OM, de 2 à 8 %

d’EC et de 15 à 40 % d’espèces ioniques, la proportion d’espèces non identifiées pouvant

parfois atteindre 60 %.

En période hivernale, la part de matière organique (OM) peut augmenter jusqu’à

atteindre 50% de la masse des PM10, avec notamment des concentrations importantes

en Lévoglucosan et en HAP.

La combustion de biomasse conduit à l'émission de composés traceurs des familles des

methoxyphénols et des deshydrosaccharides, provenant de la décomposition thermique

de la cellulose. Notamment, le Lévoglucosan et ses deux isomères (Galactosan et

Mannosan) constituent des traceurs non ambigus de la combustion de biomasse et sont

très largement utilisés dans la recherche pour étudier l’influence de cette source, en

raison notamment de facteurs d’émission relativement importants et de leur stabilité

atmosphérique. Ces composés sont donc assez aisément identifiés sur des échantillons

d’air ambiant.

Les contributions de différentes sources d’émission à la concentration soit de la matière

organique, soit des PM10, peuvent être estimées à partir d’espèces traceurs de sources et

de données de la littérature caractérisant les sources d’émission. Les explications du

traitement des données et des formules utilisées sont présentées en Annexe 2.

En outre, les analyses de spéciation chimique des particules réalisées dans le

cadre de cette étude ont permis d’estimer la part de la combustion de biomasse

et celle des émissions véhiculaires dans les concentrations de PM10 mesurées à

proximité des chaufferies bois.

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Les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) sont émis par tout type de

combustion. Les émissions véhiculaires et la combustion de biomasse sont généralement

deux sources majoritaires de HAP [Simoneit et al. 2002]. Cependant les données

d’émissions en Rhône-Alpes montrent que la part des différentes sources d’émissions

peut varier en fonction de la zone d’étude et de la saison (voir plus loin : les émissions de

HAP). Par ailleurs, les profils HAP (éventail des concentrations relatives de chaque HAP

par rapport à la somme totale des HAP) sont différents selon la source d’émission

(cf. partie 3 : profils des HAP particulaire en proximité de chaufferie).

L’étude des profils HAP peut donc apporter des informations sur les sources

d’émissions de ces composés, même s’il s’avère difficile de mettre en évidence

un profil type de HAP qui caractériserait une source car peu de ces polluants

sont traceurs d’une seule source.

Le tableau suivant présente les HAP prédominants en fonction des différentes sources

[Masclet et al. 1984].

HAP prédominants dans les émissions de différentes sources

A noter qu’en milieu urbain, les véhicules à essences constituent une source importante

d'introduction de HAP dans l'atmosphère, parmi lesquels le Benzo(a)pyrène (réglementé

en air ambiant).

Ce tableau montre que les HAP susceptibles de fournir des indications sur la combustion

de biomasse sont le Benzo(a)anthracène et le Chrysène. Le Fluoranthène et le Pyrène ne

peuvent pas être pris comme traceurs car les autres sources d’émissions sont a priori

trop nombreuses. D’autres études ont mis en évidence une proportion importante de

Chrysène, Benzo(b)fluoranthène et Benzo(k)fluoranthène dans les émissions de la

combustion du bois. De même, une valeur élevée du rapport IP/(IP+BghiP), serait

représentative d’une contribution importante de la combustion du bois [INERIS, 2008].

Les Composés Organiques Volatils (COV) sont également émis de manière

importante par la combustion du bois, et notamment le benzène, le seul composé

réglementé en air ambiant. Les COV sont beaucoup moins utilisés pour les études de

sources. Néanmoins, des études finlandaises ont observé un rapport toluène/benzène

plus élevé dans le cas de la combustion du bois que celui des émissions véhiculaires

(caractérisées généralement par un rapport se situant autour de 3) [INERIS, 2008].

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1.3 Données d’émissions : PM10, HAP, COV

L’utilisation du bois comme source d’énergie permet de réduire le recours aux

combustibles fossile et donc de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il apparaît

cependant que la combustion de biomasse peut constituer une source d’émission

importante de polluants atmosphériques tels que les particules fines (PM10, PM2,5), les

hydrocarbures (HAP) et les composés organiques volatils (COV), dont le benzène.

1.3.1 Les émissions de particules (PM10 et PM2,5)

Source : Données émissions 2006 CITEPA (mai 2009)

Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

Un peu plus des 2/3 des émissions de PM10 de la région Rhône Alpes, proviennent à 35%

de l’habitat (dont 93% des émissions de ce secteur résultent du chauffage individuel au

bois)1 et à 35% de l’industrie (dont 6% des émissions de ce secteur proviennent du

chauffage produit par les « réseaux de chaleur ou chaufferies », UIOM2).

1 Le reste des émissions de ce secteur proviennent majoritairement d’autres sources de combustion (chauffage fioul, feux de jardin…) 2 UIOM : Usine d’Incinération des Ordures Ménagères

30

9

4

32

35

53

38

56

26

35

17

24

11

12

21

29

34

32

0% 20% 40% 60% 80% 100%

France

Rhône-Alpes

AggloGrenobloise

Agglo Stéphanoise

Agglo Lyonnaise

Répartition des émissions de PM10 par secteur d'activité en 2006 (en %)

Agriculture/Nature Industrie/Tertiaire Habitat Transports

Agriculture

Nature

9%

Transport

21%

Habitat

35%

Industrie

tertiaire

35%

Emissions PM10 en Rhône-Alpes

Agriculture Nature

Transport

Chauffage individuel au bois

Autres sources

Chauffage (réseau chaleur, UIOM..)

Autres sources

Chauffage (réseau de chaleur, UIOM...)

6%

Chauffage individuel au

bois 93%

Page 12: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

12

Cette répartition varie à l’échelon national : le secteur de l’agriculture-nature occupe une

place plus importante (du fait des labours).

Au niveau des trois agglomérations étudiées, la part du secteur de l’habitat est plus faible

qu’au niveau de la région. Ceci est dû au fait que la part des émissions liées au chauffage

au bois en milieu urbain est moins importante que sur l’ensemble de la région, qui

comprend également des zones périurbaines et rurales. Par ailleurs, les émissions liées

aux transports en milieu urbain sont plus importantes (usure des pneus et des plaquettes

plus accentuée, phénomène de remise en suspension des particules).

Source : Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

La part de l’habitat dans les émissions de PM2,5 est plus importante (45%) par rapport

aux PM10 (35%), alors que la part des émissions de particules fines liée au chauffage

individuel au bois dans ce secteur reste la même : 93%.

1.3.2 Les émissions de HAP

Les émissions de HAP1 présentées ci-après couvrent les 4 HAP suivants :

benzo(a)pyrène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)fluoranthène et indéno(1,2,3-cdpyrène).

Ces 4 HAP sont ceux définis par le Protocole d’Aarhus relatif aux POP (Polluants

Organiques Persistants) de 1998 et par le règlement n°850/2004 du parlement européen

et du conseil du 29 avril 2004.

Les HAP se forment dans des proportions relativement importantes lors de la combustion

et tout particulièrement celle de la biomasse qui s’effectuent souvent dans des conditions

mal maîtrisées (par exemple en foyer ouvert) dans le secteur résidentiel.

1 HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

Agriculture

Nature

8%

Industrie

Tertiaire

25%

Habitat

45%

Transport

22%

Emissions de PM2,5 au niveau de la région Rhône-Alpes

Agriculture

Nature

Industrie

Tertiaire

Habitat

Transport

Chauffage individuel au bois 93 %

Page 13: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

13

Source : Données émissions 2006 CITEPA (mai 2009) Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

Les HAP sont émis en majorité par le secteur de l’habitat (53%) et en particulier par le

chauffage domestique au bois qui représente 98% des émissions de ce secteur. Les

émissions du secteur industrie tertiaire sont plus élevées au niveau de l’agglomération

lyonnaise du fait de la présence d’un émetteur industriel de HAP important situé sur la

commune de Vénissieux.

1.3.3 Les émissions de benzène

Parmi les nombreux COV, seul le benzène fait l’objet d’une réglementation. Le graphique

suivant présente les émissions de benzène au niveau national car l’inventaire des

émissions au niveau de la région est uniquement disponible (sur la période 2000-2007)

pour l’ensemble des COV. La réalisation d'un cadastre régional spécifique au benzène est

prévue en 2011.

4

36

13

39

88

75

53

56

42

6

19

10

31

19

6

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

France

Rhône-Alpes

Agglo Grenobloise

AggloStéphanoise

AggloLyonnaise

Répartition des émissions de 4 HAP par secteur d'activité en 2006 en %

Agriculture/Nature Industrie/Tertiaire Habitat Transports

Agriculture

Nature

2% Transport

10%

Chauffage

individuel

au bois

98%

Habitat

53%

Chauffage

(réseau chaleur, UIOM..)

1%

Industrie

tertiaire

36%

Emissions de 4 HAP en Rhône-Alpes

Agriculture Nature

Transport

Chauffage individuel au bois

Autres sources

Chauffage (réseau chaleur, UIOM..)

Autres sources

Page 14: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

14

Source : Données émissions 2006 CITEPA (Avril 2010) Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

Au niveau national, le principal secteur émetteur de benzène est le résidentiel (73%) en

particulier du fait de la combustion de biomasse, suivi du transport (22%).

Etude des émissions liées au chauffage

Sur une année (2006), les émissions de particules en Rhône-Alpes liées au chauffage

(tous secteurs confondus) représentent environ 1/3 des émissions, mais elles deviennent

majoritaires à 54% en période hivernale pour atteindre 70% les jours de grands froids

(-10°C en température minimale), soit une multiplication par 2 des tonnages émis.

Les émissions de HAP liées au chauffage sont majoritaires sur l’année (53%) et elles

peuvent atteindre 82% les jours de grand froids.

Ceci est dû à la contribution du secteur de l’habitat (chauffage individuel au bois) qui

augmente significativement en période hivernale.

Agriculture

nature

2%

Industrie

Tertiaire

3%

Habitat

73%

Transport

22%

Emissions benzène en france par secteur d'activité en 2006

Agriculture nature

Industrie Tertiaire

Habitat

Transport

37%

54%

70%

31%

23%

15%

32%

24%

15%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

A nnée 2006

Période de

chauffe (6 mois)

Jour de grand

froid

La part du chauffage dans les émissions de PM10 en

Rhône-Alpes

C hauffage (rés identiel, tertiaire, réseaux de chaleur et agriculture)

T ransports, agriculture

Indus trie

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15

Source : Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

Etude de la part du chauffage au bois sur les émissions dues au chauffage

Sur la région, 90% des émissions de poussières (PM10, PM2,5) et la quasi-totalité des

émissions de HAP (97%) et de COVNM (98%) issues du chauffage sont liées au

chauffage individuel au bois. Comparativement, les émissions des installations de

chauffage (réseau de chaleur ou chaufferie) sont très faibles. La maîtrise du chauffage

individuel au bois apparaît ainsi comme un enjeu majeur.

Source : Données émissions 2006 CITEPA (mai 2009)

Données émissions 2006 Atmo Rhône-Alpes (2009_version 2010-1)

53%

70%

82%

12%

8%

5%

35%

23%

13%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

A nnée 2006

Période de

chauffe (6 mois)

Jour de grand

froid

La part du chauffage dans les émissions de HAP en

Rhône-Alpes

C hauffage (rés identiel, tertiaire, réseaux de chaleur et agriculture)

T ransports, agriculture

Indus trie

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

PM 10 PM 2,5 COVNM HAP CO NOx

UIOM avec valorisation énergétique

Réseaux de chaleur

Chauffage tertiaire

Chauffage résidentiel individuel (excepté bois)

Chauffage résidentiel individuel au bois

Chauffage agriculture

Part du chauffage au bois sur les émissions dues au chauffage sur la région

Rhône-Alpes (2006)

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16

1.4 Caractéristiques des chaufferies étudiées

Une étude réalisée par ANTEA concernant l’évaluation des risques sanitaires d’une

chaufferie bois collective a donné lieu notamment à une synthèse bibliographique sur les

émissions des chaudières bois [ADEME, 2005]. Des différentes études recensées ressort

notamment l’importance du dimensionnement, de l’humidité du combustible et de

l’exploitation des installations. En outre, la plupart des chaudières respectent les

normes en vigueur et les rejets atmosphériques sont limités lorsque la

technologie est bien dimensionnée. Les auteurs ont également souligné l’importance

de maîtriser les trois paramètres que sont la diversité du combustible, les performances

et le mode d’exploitation de l’équipement.

Le tableau suivant compare le fonctionnement des trois chaufferies investiguées dans

notre étude et notamment la part de la consommation de biomasse en 2009.

En 2009, 50% de l’énergie qui a été produite au niveau de la chaufferie de Villeneuve

était issue de la combustion du bois, soit l’équivalent de 39 000 tonnes de bois

transformé en chaleur sur la période d’octobre à mai.

Pour la chaufferie des Minguettes à Vénissieux, le fonctionnement nominal est

normalement quasi-équivalent à celui de la chaufferie de Villeneuve (40% bois et 60 %

autres combustibles). Mais en 2009, suite à des dysfonctionnements de la chaudière

bois, cette chaufferie n’a pu produire que 10 % de son énergie à partir du bois, soit

seulement l’équivalent de 5 000 tonnes de bois consommé (au lieu des 33 000 tonnes

prévues en fonctionnement nominal). En contre-partie, elle a utilisé essentiellement du

fioul (90 % de la production d’énergie).

Par ailleurs, il faut noter que la chaufferie des Minguettes fonctionne tout au long de

l’année (pour des besoins en eau chaude sanitaire), mais avec une consommation plus

faible pour les mois qui sont en dehors de la période de chauffage.

L’unité bois de la chaufferie Montreynaud à Saint-Etienne est très récente. Le démarrage

en 2009 a provoqué quelques périodes de discontinuité dans le fonctionnement.

Même si elle a produit 70% de son énergie grâce à la biomasse, sa consommation de

bois en 2009 a été 3 fois moins importante que celle de la chaufferie de Villeneuve

(12 000 t contre 39 000 t). La chaufferie de Montreynaud est prévue de fonctionner toute

l’année, cependant elle utilise l’énergie biomasse uniquement sur la période de chauffage

d’octobre à mai.1

1 La chaudière biomasse est mise à l'arrêt en période estivale et lors des faibles demandes de chaleur.

Consommation biomasse

(tonnes/an)39 000 t 5 000 t 12 000 t

Production d'énergie (%/an )

Biomasse 50% 10% 70%

Autres combustibles

(fioul, charbon, gaz,...) 50% 90% 30%

Période de fonctionnementuniquement en

période hivernaleannuel annuel

Période de chauffage

Remarques

faible consommation

de biomasse en 2009

(arrêt en septembre)

Démarrage de la

chaufferie en 2009 (avec

plusieurs discontinuités

de fonctionnement)

Fonctionnement des

chaufferies en 2009

Chaufferie Villeneuve

Grenoble

Chaufferie Minguettes

Vénissieux

Chaufferie Montreynaud

Saint-Etienne

oct.-nov. à avril-mai

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17

Matériel et méthode

1.5 Sites de mesures

Sur chaque zone, le choix des sites de mesures s’est appuyé sur :

des données d’émissions relatives aux chaufferies (données de dispersion,

paramètres d’émission,…), pour essayer de se situer dans la zone des retombées

maximales.

des données géographiques relatives à la zone étudiée (rose des vents, densités

de population,…) pour se placer sur des zones de population potentiellement

exposées.

mais également des contraintes d’ordre technique ou logistique (taille et

dégagement de l’emplacement, autorisation, fourniture d’électricité,…).

1.5.1 Chaufferie de Villeneuve - Grenoble-Echirolles

Localisation des sites autour de la chaufferie de la Villeneuve (zone de Grenoble)

Sur la zone de Grenoble, deux sites de mesures ont pu être équipés avec des

laboratoires mobiles :

- le site « stade Jean Vilar », à environ 400 mètres à l’ouest de la chaufferie, situé

entre la limite des premières zones d’habitations du quartier des Granges et celle

Page de garde réalisé entièrement sous Photoshop - Si demande de réalisation par le service communication, fournir les photos pour illustrer

l’étude et avertir le service dans un délai suffisant.

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18

de la zone potentielle des retombées maximales. A noter que ce site est

également proche des émissions du trafic automobile de la Rocade Sud (à env.

100 mètres au sud du site).

- le site « Commanderie », à environ 800 mètres au sud-sud-ouest de la chaufferie,

situé dans un petit jardin public du quartier de la Commanderie, sur une zone

potentiellement beaucoup moins exposée que le premier site aux émissions de la

chaufferie, dans un environnement plus résidentiel (entouré de maisons

individuelles).

Des mesures automatiques et certains prélèvements ont été réalisés en parallèle sur le

site fixe de Grenoble les Frênes (site de fond urbain, à 1000 m de la chaufferie, hors des

retombées des émissions, qui avait été utilisé pour l’étude de l’INERIS en 2006). En

revanche, les deux sites ont été sondés avec le même laboratoire mobile et les mesures

n’ont donc pas pu être réalisées simultanément (cf. plus loin : dates des campagnes).

1.5.2 Chaufferie des Minguettes (Vénissieux)

Localisation des sites autour de la chaufferie des Minguettes (zone de Vénissieux)

Sur Vénissieux-Minguettes (comme sur Saint-Etienne-Montreynaud), en raison de

contraintes techniques et financières, le dispositif de mesure retenu sur la zone

comprenait un seul site de mesure équipé d’un laboratoire mobile, complété avec

d’autres points équipés de tubes passifs permettant d'évaluer la variation spatiale de

quelques polluants (Oxydes d'azote, Benzène, Toluène, Xylènes).

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19

Le laboratoire mobile a été implanté à environ 250m au sud de la chaufferie (dans

l’enceinte du Centre Social Eugénie Cotton).

Les deux sites équipés de tubes passifs ont été placés respectivement à 120m au sud

(Place du Marché) et 280m au Nord (rue Marat).

Le site fixe de référence le plus proche est un site industriel, « Vénissieux-Village », qui

sert notamment à la surveillance des niveaux de HAP autour d’un émetteur industriel

(Carbone Savoie). Ce site est implanté à environ 800m au Sud-Est de Carbone Savoie,

dans une zone de retombées maximales pour les HAP, et à environ 750m au Nord-Est de

la chaufferie des Minguettes, dans une zone de retombées potentielles, mais non

maximales. Cependant, il n’est pas exclu que les émissions en HAP du site industriel

puisse avoir eu une certaine influence sur les niveaux mesurés par le site laboratoire

mobile durant cette étude, notamment par vent de nord, malgré la distance relativement

éloignée (environ 1500m).

Le site fixe de fond urbain de référence pour cette zone est le site de Lyon-Centre, qui

mesure un grand nombre de polluant, situé au centre de Lyon (dans le 3ème

arrondissement, à quelques kilomètres de Vénissieux).

1.5.3 Chaufferie de Montreynaud (Saint-Etienne)

Localisation des sites autour de la chaufferie de Montreynaud (zone de Saint-Etienne)

Le laboratoire mobile était implanté à 160m de la cheminée de la chaufferie bois, dans

une zone résidentielle, et donc également proche d’habitations individuelles.

Les deux autres sites, équipés de tubes passifs, étaient placés respectivement à 90m au

sud-ouest de la chaufferie bois (rue Paganini) et environ 300m au Sud (place du Forum).

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A noter que la chaufferie de Montreynaud est située sur la crête d’une colline, ce qui

limite l’apport des émissions urbaines pouvant provenir de l’agglomération stéphanoise

(trafic et autres sources) et offre de relativement bonnes conditions de dispersion des

polluants.

Le site fixe le plus proche est un site périurbain, « St-Etienne-Nord », avec toutefois une

influence trafic marquée, du fait de la proximité de l’autoroute A72. Ce site est à plus

d’1 km au sud-ouest de la zone de Montreynaud et mesure en continu le dioxyde de

soufre (SO2), les oxydes d’azote (NO, NO2) et les particules (PM10).

La mesure des HAP par prélèvements sur la zone de Saint-Etienne est réalisée sur le site

de « Saint-Etienne Sud », situé au sud de l’agglomération stéphanoise (à plusieurs

kilomètres de la zone de Montreynaud).

Le tableau ci-après résume l’emplacement des sites retenus pour cette étude :

Zone – Chaufferie concernée

Nom du site Adresse

(Coordonnées en UTM31) Types de mesures

Distance à la chaufferie

(Direction) Photo

Grenoble-Echirolles

« Villeneuve »

Stade Jean Vilar rue de Lorraine

(714560 / 5003470)

Laboratoire mobile Analyseurs (continu) Prélèvements (24h) Tubes passifs (7j)

400m (O-SO)

Commanderie Parc de la Commanderie, 22

av. Henri Wallon (714853 / 5002805)

Laboratoire mobile Analyseurs (continu) Prélèvements (24h) Tubes passifs (7j)

800m (S-SO)

Vénissieux « Minguettes »

Minguettes 1 - MOB Centre Social Eugénie Cotton

23 Rue Georges Lyvet (645968 / 5062050)

Laboratoire mobile Analyseurs (continu) Prélèvements (24h) Tubes passifs (7j)

250m (S-SO)

Minguettes 2 – Marché Place du Marché

(646070 / 5062144) Tubes passifs (7j)

120m (S)

Minguettes 3 – Marat 19 rue Marat

(646099 / 5062541)

Tubes passifs (7j) 280m (N)

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Saint-Etienne

« Montreynaud »

Montreynaud 1 – MOB 24, allée du Printemps (609943 / 5036298)

Laboratoire mobile Analyseurs (continu) Prélèvements (24h) Tubes passifs (7j)

160m (SE)

Montreynaud 2 – Paganini Rue Paganini

(609728 / 5036358)

Tubes passifs (7j) 90m (SO)

Montreynaud 3 – Forum Place du Forum

(609748 / 5036088)

Tubes passifs (7j) 300m (S)

1.6 Méthodologie de mesure et d’échantillonnage

1.6.1 Type de matériel utilisé

Les laboratoires mobiles utilisés pour réaliser les mesures dans le cadre de cette étude

étaient équipés :

d’analyseurs automatiques permettant de disposer de données précises et

continues pour les principaux polluants réglementés, déclinées sur un pas de

temps horaire, comme pour les stations fixes des réseaux de surveillance de la

qualité de l’air.

d’échantillonneurs gravimétriques haut-volume (DIGITEL modèle DA-80H, équipés

d’un séparateur PM10)1 pour la collecte des particules atmosphériques ayant un

diamètre inférieur ou égal à 10 µm, sur un pas de temps journalier (24h).

L’analyse des filtres permet ensuite de mesurer les concentrations des polluants

qui entrent dans la composition des particules échantillonnées, tels que les HAP

en phase particulaire ou les traceurs de combustion de la biomasse. Ce

préleveur possède également un système de collecte sur mousses polyuréthanes

pour l’échantillonnage des HAP en phase gazeuse.

Sur les zones de Vénissieux-Minguettes et Saint-Etienne-Montreynaud, le dispositif de

mesures avec un seul laboratoire mobile a été complété avec d’autres points équipés

uniquement de tubes passifs permettant d'évaluer la variation spatiale de quelques

polluants (NO2, NOx, BTX).

1 Prélèvements actifs sur filtres en quartz de 150 mm de diamètre, avec un débit de l’ordre de 30 m3.h-1.

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22

1.6.2 Dates des campagnes :

Zone de Grenoble

Site « Commanderie »

n° Saison Date de début

Date de fin

1 Hiver 08-09 03/12/2008 19/12/2008

2 Printemps 09 15/04/2009 30/04/2009

3 Eté 09 06/07/2009 17/07/2009

4 Automne 09 05/10/2009 21/10/2009

Durée totale des mesures : 58j soit 16% d’une année complète

Zone de Grenoble

Site « Stade Jean Vilar »

n° Saison Date de début

Date de fin

1 Hiver 08-09 19/12/2008 05/01/2009

2 Printemps 09 30/04/2009 18/05/2009

3 Eté 09 17/07/2009 31/07/2009

4 Automne 09 21/10/2009 06/11/2009

Nombre total de jours de mesures : 65j soit 18% d’une année complète

Zone de Vénissieux

Site « Vénissieux-Minguettes »

n° Saison Date de début

Date de fin

1 Printemps 09 04/03/2009 20/03/2009

2 Eté 09 12/06/2009 03/07/2009

3 Automne 09 02/09/2009 23/09/2009

4 Hiver 09-10 03/12/2009 22/12/2009

Durée totale des mesures : 75j soit 21% d’une année complète

Zone de Saint-Etienne

Site « St-Etienne-Montreynaud »

n° Saison Date de début

Date de fin

1 Hiver 08-09 09/01/2009 29/01/2009

2 Printemps 09 06/04/2009 23/04/2009

3 Eté 09 03/07/2009 22/07/2009

4 Automne 09 23/09/2009 22/10/2009

5 Hiver 09-10 22/12/2009 12/01/2010

Durée totale des mesures : 84j (105j avec la 5ème campagne) soit 23% (29%) d’une année complète

Tableau récapitulatif des dates de campagnes de mesures

Sur la zone de Grenoble, les campagnes ont débuté sur la période d’hiver 2008-2009

pour finir en Automne 2009.

Sur la zone de Vénissieux, le calendrier des mesures a débuté plus tard : la

campagne n°1 correspond à la période de printemps 2009 et la campagne n°4 à la

période d’hiver 2009-2010.

Sur la zone de Saint-Etienne, les 4 premières campagnes suivent les mêmes saisons

que sur la zone de Grenoble.

Une 5ème campagne a été réalisée fin 2009-début 2010 pour refaire des mesures de

PM2,5 qui n'avaient pas pu être réalisées à la première campagne hivernale.

Les mesures par tubes passifs ont été réalisées sur les mêmes périodes que les

mesures en continu, avec 8 expositions d'1 semaine sur tous les sites de mesures.

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23

1.6.3 Liste des polluants mesurés, nombre et durée des prélèvements

Le tableau ci-dessous résume la liste des polluants mesurés, la méthode utilisée et la

durée des prélèvements.

En bleu : les polluants faisant l’objet de valeurs réglementaires à respecter.

Mesures par analyseurs

(en continu) Prélèvements actifs (24h)

et analyses des particules échantillonnées Echantillonnage par

Tubes passifs (7j)

Polluants gazeux et particules Hydrocarbures Aromatiques

Polycycliques (HAP) Spéciation PM Polluants gazeux

Dioxyde soufre (SO2) 2-méthylfluoranthène EC (Carbone élémentaire) Oxydes d'azote (NOx)

Monoxyde d'azote (NO) 2-méthylnaphthalène OC (Carbone Organique) Dioxyde d'azote (NO2)

Dioxyde d'azote (NO2) Acénaphthène Lévoglucosan Benzène (BTX)

Monoxyde de carbone (CO)1 Anthracène Ox

PM10 (2)

Benzo(a)anthracène Cl-

PM2,5 (2)

Benzo(a)pyrène NO3-

Benzo(b)fluoranthène SO42-

Benzo(e)pyrène NH4+

Benzo(g,h,i)pérylène K+

Benzo(j)fluoranthène Mg2+

Benzo(k)fluoranthène Ca2+

Chrysène

Dibenzo(a,h)anthracène

Fluoranthène

Fluorène

Indéno(1,2,3-cd)pyrène

Naphthalène

Phénanthrène

Pyrène Tableau récapitulatif des polluants mesurés

NB : Des mesures de BTX (Benzène, Toluène, Xylènes) par prélèvements actifs, prévues dans le projet initial, n’ont pas pu être réalisées en raison de problèmes techniques sur l’appareil permettant les prélèvements (SYPAC). Néanmoins, cela n’a que peu d’impact sur les conclusions de l’étude.

Nombre de prélèvements (Nb avec résultats validés/ Nb réalisés)

Zone Site NO2 NOx BTX HAP Spéciation PM

St-Etienne Montreynaud

Montreynaud 8/8 8/8 8/8 22/24 23/24

St-Et_Montreynaud_T1_Paganini 8/8 8/8 8/8 - -

St-Et_Montreynaud_T2_Forum 6/8 6/8 6/8 - -

Vénissieux Minguettes

Vénissieux Minguettes 7/8 7/8 7/8 24/24 24/24

Place du marché (sud chaufferie) 7/8 7/8 7/8 - -

Quartier Résidentiel (nord chaufferie) 7/8 7/8 7/8 - -

Grenoble Villeneuve

Commanderie - - 7/8 23/24 23/24

Stade J. Vilar - - 7/8 24/24 24/24

TOTAL avec résultats validés 43 43 57 93 94

TOTAL réalisés 48 48 64 96 96

% fonctionnement 90% 90% 89% 97% 98%

Tableau récapitulatif des prélèvements réalisés

1 Seul le laboratoire mobile utilisé sur la zone de Grenoble, pour les sites Commanderie et Jean Vilar, a pu être équipé d’un analyseur de CO. 2 PM10 et PM2,5 : poussières en suspension de diamètre aérodynamique inférieur à 10µm et 2,5µm.

Page 24: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

24

Chaque campagne de mesure (une par saison) comprenait 12 jours de prélèvements

pour la collecte des particules sur filtres : 6 prélèvements pour l’analyse des HAP et

6 pour la spéciation chimique et l’analyse des traceurs de bois. Ces prélèvements n’ont

pas pu être réalisés en parallèle car les filtres n’étaient pas analysés par le même

laboratoire (cf. § suivant).

1.6.4 Méthodes d’analyse des prélèvements

Les HAP sont des composés

hydrophobes qui s’adsorbent très

fortement sur les particules. Les

HAP se répartissent ainsi entre la

phase gazeuse et la phase

particulaire en fonction de leur

pression de vapeur saturante et les

conditions environnementales

(comme la température).

Les prélèvements à la fois sur

filtres et sur mousses permettent

de collecter les HAP dans leur

phase particulaire et/ou gazeuse.

Dans le cadre de cette étude,

l’analyse des échantillons de filtres

et mousses a été confiée au

laboratoire CARSO (à Lyon), pour

mesurer les concentrations de

19 HAP.

Liste des HAP analysés

La spéciation chimique des particules a été réalisée par le LGGE (à Grenoble) et le

LCME (à Chambéry). L’ensemble du protocole de traitement des échantillons sur filtres

comporte différents types d’analyses :

Analyse de la matière carbonée réalisée par une technique de combustion afin de

déterminer les parts relatives des fractions « carbone organique (OC) » et

« carbone suie (EC) », selon une méthode européenne standardisée.

Analyse des espèces ioniques solubles par chromatographie ionique, pour les

anions (chlorures, nitrates, sulfates, …) et les cations (sodium, ammonium,

potassium …).

Analyses détaillées de la composition chimique en espèces organiques en utilisant

des techniques élaborées d’analyses, de type chromatographie phase gazeuse

couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS) avec et sans dérivation.

Ce protocole est expliqué plus en détail dans l’Annexe 2.

Les mesures de particules prennent en compte depuis 2007 une fraction volatile

supplémentaire pouvant représenter au final près de 30% de la concentration totale.

Dans le cadre de cette étude, l’écart volatil a été mesuré à partir de stations de référence

situées sur la région grenobloise pour les sites « commanderie » et « Jean-Vilar » et sur

la zone de Lyon-centre pour les sites « St-Etienne-Montreynaud » et « Vénissieux

Minguettes ».

Page 25: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

25

1.7 Représentativité des mesures

Les campagnes de mesure réalisées avec les laboratoires mobiles dans le cadre de cette

étude couvrent entre 16% et 29% de l’année et sont réparties sur les quatre saisons

(cf. dates de campagnes).

Le critère de représentativité temporelle défini par la directive 2008/20/CE pour réaliser

des mesures indicatives (14% de couverture annuelle) est donc respecté.

En outre, la représentativité temporelle des mesures a été vérifiée sur la base des

mesures réalisées au niveau des stations du réseau fixe par comparaison de la

concentration moyenne annuelle et des concentrations moyennes partielles obtenues au

cours des campagnes de mesures.

NB : l’ozone ne faisait pas partie des polluants ciblés dans le cadre de cette étude, mais

les valeurs de ce polluant ont été prises en compte afin d’améliorer l’estimation de la

représentativité annuelle.

Zone de Grenoble

Site « Commanderie »

Zone de Grenoble

Site « Jean Vilar »

Zone de Vénissieux

Site « Vénissieux-Minguettes »

Zone de Saint-Etienne

Site « St-Etienne-Montreynaud »

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

Commentaires :

Sur la zone de Grenoble :

Pour la période où les mesures ont été réalisées sur le site « Commanderie », la

comparaison entre les moyennes calculées pour cette période et les moyennes calculées

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10

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0 10 20 30 40 50 60

Mo

ye

nn

es

pa

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lle

s (c

am

pa

gn

es

1-2

-3-4

)

Moyennes annuelles (2009)

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

SO2

NO

NO2

PM10

PM2,5

Ozone

Y=X

Y=X+10%

Y=X-10%

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-3-4

)

Moyennes annuelles (2009)

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

SO2

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PM2,5

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Y=X+10%

Y=X-10%

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Moyennes annuelles (2009)

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

SO2

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Moyennes annuelles (2009)

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

SO2

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PM10

PM2,5

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Y=X+10%

Y=X-10%

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Moyennes annuelles (2009)

Comparaison entre les moyennes partielles et les moyennes annuelles (en µg.m-3)

S02

NO

NO2

PM10

PM25

Ozone

Y=X

Y=X+10%

Y=X-10%

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sur l’année complète (sur les sites fixes de référence) présente une légère sous-

estimation uniquement pour les particules PM10 et PM2,5 (d’environ 5 µg.m-3).

Pour la période où les mesures ont été réalisées sur le site « Jean Vilar », ce sont les

concentrations d’ozone qui sont légèrement sous-estimées (de 5 à 10 µg.m-3), alors que

les moyennes partielles et annuelles en particules sont comparables.

Ceci est dû en grande partie aux conditions climatiques qui peuvent varier fortement

entre deux semaines consécutives et auxquelles ces deux polluants, ozone et particules

sont très sensibles.

Les mesures de PM10 et PM2,5 sur le site Jean Vilar sont donc plus représentatives de la

moyenne annuelle que celles du site Commanderie (et vice-versa pour l’ozone).

Néanmoins, il n’a pas été estimé nécessaire de redresser les valeurs pour le calcul des

moyennes annuelles. En revanche, il a été tenu compte de ce fait dans les commentaires

de comparaison aux valeurs réglementaires.

Sur la zone de Vénissieux :

Les moyennes partielles obtenues sur l’ensemble des campagnes réalisées sur la zone de

Vénissieux sont relativement comparables aux moyennes annuelles pour tous les

polluants, sauf peut-être pour le NO (qui ne possède pas de valeurs réglementaires).

Aucun redressement n’a été réalisé sur les moyennes.

Sur la zone de Saint-Etienne-Montreynaud :

La première campagne de mesure (Hiver 09) a été marquée par un important épisode de

pollution observé à l'échelle de la Région Rhône-Alpes, entre le 8 et le 15 janvier 2009,

avec des niveaux élevés notamment en particules (PM10) et dioxyde d'azote (NO2). Des

niveaux élevés et souvent maximum ont été observés sur cette période pour tous les

polluants mesurés.

En dehors de cette période spécifique, les résultats de la 1ère campagne (Hiver 08-09) et

de la 5ème campagne1 (Hiver 09-10) ont été globalement équivalents. Cette période

hivernale est généralement propice à l'observation des valeurs maximales, avec de moins

bonnes conditions de dispersion et des émissions plus importantes (liées entre autre au

chauffage).

Afin de ne pas biaiser les résultats en donnant un poids plus important à cette campagne

hivernale, l'estimation des moyennes annuelles et des dépassements de valeurs

réglementaires n'a pas été réalisée sur l'ensemble des 5 campagnes de mesures, mais

bien sur 4 saisons.

Une comparaison a été réalisée entre la moyenne partielle calculée sur les périodes des

campagnes de mesures et la moyenne annuelle réelle obtenue sur l'ensemble de l'année

2009, sur plusieurs sites fixes de référence. La meilleure estimation de la moyenne

annuelle est obtenue en prenant la moyenne sur les 4 première campagnes de mesures

(1-2-3-4).

La comparaison aux valeurs réglementaires pour chaque polluant a donc été réalisée sur

ces 4 premières campagnes, excepté pour les PM2,5 puisque les mesures ont été

réalisées sur les campagnes 2-3-4-5.

Représentativité des autres mesures :

Les 8 semaines de campagnes de mesure réalisées avec les tubes passifs (NO2, NOx et

BTX) couvrent 15% de l’année et sont réparties sur les quatre saisons et respectent donc

le critère de représentativité temporelle défini par la directive 2008/20/CE (14%).

Les 24 prélèvements de 24h pour la mesure des HAP et la spéciation chimique des

particules couvrent seulement 6,5% de l’année et ont été réparties sur les quatre saisons

(6 prélèvements par saison). Cet échantillonnage respecte néanmoins le pourcentage

minimum admis par la directive 2008/20/CE pour réaliser des mesures indicatives (6%).

1 Pour rappel : cette 5ème campagne a permis de refaire des mesures de PM2,5 qui n'avaient pas pu être réalisées à la première campagne hivernale.

Page 27: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

27

2 Résultats

2.1 Bilan de la qualité de l’air à partir des polluants réglementés

2.1.1 Episodes de pollution

L’année 2009 aura été dans l'ensemble plus "polluée" que l'année 2008 et marquée par

un important épisode de pollution aux particules PM10 qui a duré 9 jours, du 8 au 16

janvier, et touché l'ensemble de la région. Cet épisode s’est produit durant la première

campagne de mesures hivernales sur le site de Saint-Etienne-Montreynaud (mesures du

09/01/09 au 29/01/09), ce qui explique certains niveaux élevés observés sur ce site.

Au cours de cet épisode, des dépassements du seuil d’information, mais aussi du seuil

d’alerte, ont été enregistrés pour les PM10. Le lundi 11 janvier, une nouvelle étape était

franchie, avec également de fortes teneurs en dioxyde de soufre d’origine industrielle

dans le sud lyonnais, et de dioxyde d’azote, surtout lié au trafic routier, dans les

agglomérations de Lyon et Saint-Etienne. La région grenobloise a été légèrement

épargnée par l’épisode, notamment pour les concentrations en dioxyde d’azote, mais les

niveaux de particules ont été équivalents à ceux observés sur la zone de Saint-Etienne.

Pendant cette période, l'indice ATMO de l'agglomération lyonnaise a pris la valeur 10

durant trois jours consécutifs, les 11, 12 et 13 janvier. Les niveaux de particules ont été

particulièrement élevés dans l’agglomération lyonnaise, sur la plaine de l’Ain, la vallée de

la Loire, la moyenne vallée du Rhône et la vallée de l’Arve.

Cet épisode hivernal, avec des émissions essentiellement « locales », était caractérisé

par des températures froides, peu de vent et une atmosphère stable, provocant des

inversions thermiques (cf. explications ci-après). Ces mauvaises conditions de dispersion

ont donc favorisé l’accumulation des particules dans les basses couches de l’atmosphère.

Par ailleurs, les émissions liées au chauffage se sont accrues, du fait de températures qui

sont restées souvent négatives tout ou partie de la journée.

Le dispositif préfectoral d’information en région Rhône-Alpes a été activé dès le jeudi 8

janvier 2009, sur la base des prévisions réalisées par les AASQA d’élévation des taux de

particules, et n’a été levé qu’à la fin de l’épisode, le 17 janvier. Ce dispositif a notamment

engendré la mise en place de mesures de restriction des émissions industrielles et de

réduction de vitesse sur les grands axes routiers de la région.

D’autres dépassements du seuil d’information pour les PM10 se sont produits entre le 30

janvier et le 31 janvier 2009, engendrant de nouveau l’activation du dispositif préfectoral

sur plusieurs zones de la région, mais cet épisode s’est déroulé en dehors des campagnes

de mesures de la présente étude.

A noter que sur l’ensemble des dépassements de seuil observés en 2009 (tous

polluants confondus), près de la moitié ont concerné les particules PM10.

Le dioxyde d’azote (NO2) a également été à l’origine d’un épisode en automne 2009, le

28 octobre, avec un dépassement constaté du seuil d’information et de recommandations

pour les personnes sensibles sur l'agglomération lyonnaise, qui a engendré 3 jours

d'activation du dispositif préfectoral d’information sur cette zone. Cet épisode ne

concernait pas directement les mesures de cette étude, qui étaient alors réalisées sur la

zone de Grenoble. Néanmoins, en cette saison, les conditions atmosphériques sur cette

zone n’étaient pas non plus très favorables à la dispersion des polluants, qui marquaient

également le début de l’augmentation des émissions liées au chauffage.

Concernant le dioxyde de soufre (SO2), 4 jours ont été touchés du fait de dépassements

du seuil d’information et de recommandations pour les personnes sensibles, les 26 mars,

17 juin, 30 août et 6 septembre, mais sur des zones assez localisées, en proximité

industrielle. Ces épisodes n’ont pas eu de répercussion sur les mesures réalisées dans le

cadre de cette étude.

Page 28: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

28

NB : la première campagne de mesures réalisée sur la zone de Grenoble (décembre

2008) n’a pas enregistré d’épisode de pollution sur cette zone, mais la fin de l’année a

connu 3-4 jours avec de très mauvaises conditions de dispersion et des épisodes de

pollution ont été observés sur le bassin lyonnais et la vallée de l’Arve (en Haute-Savoie).

La carte ci-après présente les concentrations moyennes en PM10 calculées pour la

journée la plus touchée par l’épisode de janvier 2009 (11 janvier) à partir d’une

modélisation avec les mesures « assimilées » des différentes stations du réseau fixe des

AASQA. Ce jour là, les moyennes journalières en PM10 ont atteint 153 µg.m-3 à Lyon, 134

µg.m-3 à Villefranche, 135 µg.m-3 à Vienne et 152 µg.m-3 dans la vallée de l’Arve. Sur la

zone de Grenoble, les concentrations ont également approché les 100 µg.m-3 par endroit.

Par ailleurs, ce même jour, les concentrations horaires en dioxyde d’azote et en dioxyde

de soufre ont atteint un maximum respectivement de 272 μg.m-3 dans le bassin

stéphanois et 554 μg.m-3 dans le bassin lyonnais, dépassant ainsi, pour ces deux

polluants, les seuils d’information et de recommandations pour les personnes sensibles.

Explication du mécanisme d’inversion thermique :

Lors de périodes hivernales anticycloniques,

le refroidissement du sol va créer des

couches d'inversions thermiques, dans

lesquelles la température va augmenter

avec l'altitude (au lieu de diminuer, comme

c’est le cas normalement). L'hiver, en

absence de vent et avec un ensoleillement

réduit, le sol ne parvient pas à être

suffisamment réchauffé pour permettre de

faire disparaître ces couches d'inversion qui

perdurent souvent toute la journée. Les

polluants, dont les particules, s'accumulent

alors dans les premières centaines de

mètres au-dessus du sol.

Page 29: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

29

2.1.2 Synthèse des niveaux mesurés vis-à-vis de la réglementation

Les tableaux page suivante présentent un bilan synthétique des niveaux mesurés vis-à-

vis de la réglementation, à partir d’indicateurs choisis pour visualiser rapidement les

niveaux mesurés de tous les polluants mesurés en continu, comparés à certaines valeurs

réglementaires (objectifs de qualité, valeurs limites, seuil d’information), tout en ayant

une vision des effets sur la santé sur le long, moyen ou court terme (moyennes annuelle,

journalière ou horaire). L’ensemble des valeurs réglementaires existantes ainsi que celles

choisies pour établir ces tableaux de synthèse sont présentés dans l’Annexe 1.

Explications préalables :

Niveaux en moyenne annuelle :

Cette ligne contient la moyenne annuelle pour chaque polluant.

Le pictogramme à côté de la valeur indique si cette moyenne dépasse ou non les valeurs

réglementaires de chaque polluant concerné :

feu vert : objectif de qualité respecté

feu orange : moyenne entre l’objectif de qualité1 et la valeur limite

feu rouge : valeur limite non respectée

Nombre de dépassements – VL en moyenne J / en moyenne H :

Les deux lignes suivantes indiquent le nombre de dépassements observés durant les

campagnes de mesures vis-à-vis de certaines valeurs limites (concentrations en

moyenne journalière / en moyenne horaire), ces dernières ne devant pas être dépassées

plus d’un certain nombre de jours / d’heures dans l’année.

Le pictogramme à côté de la valeur indique si ce nombre dépasse ou non le nombre fixé

comme valeur limite réglementaire pour chaque polluant concerné :

feu vert : nombre de dépassements < 50% du nombre fixé par la valeur limite

feu orange : nombre de dépassements >= 50% et <100% de la valeur limite

feu rouge : valeur limite non respectée

NB : le tiret «-» indique qu’il n’y a pas de valeur limite sur le pas de temps concerné

(horaire ou journalier)

Nombre de dépassements – seuil information (H ou J) :

La dernière ligne présente le nombre de dépassements observés du seuil d’information et

de recommandation pour les personnes sensible pour chaque polluant (lorsqu’il existe).

Le pictogramme à côté de la valeur indique si le seuil a été atteint ou approché :

feu vert : aucun risque (a priori) de dépassement du seuil d’information

feu orange : aucun dépassement observé, mais des valeurs proches du seuil

d’information (valeur max >= 90% du seuil horaire ou journalier)

feu rouge : 1 ou plusieurs dépassement(s) observé(s)

1 ou <75% de la valeur limite si l’objectif de qualité est égal à la valeur limite

Page 30: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

30

Tableaux de synthèse vis-à-vis des valeurs réglementaires (Unités des concentrations exprimées en µg.m-3, sauf pour le B(a)P qui sont en ng.m-3)

Site Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie Grenoble-Commanderie

Typologie [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile]

Polluant SO2 NO2 PM10 PM2,5 Benzène (COV) Benzo(a)Pyrène (HAP) CO

Niveaux en moyenne annuel le 5 26 21 17 1,2 1,2 -

Nb de dépassement - VL en moyenne J 0 - 1 - - - 0

Nb de dépassement - VL en moyenne H 0 0 - - - - -

Nb de dépassement - seui l d'information (H ou J) 0 0 0 - - - -

Site Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar Grenoble-JeanVilar

Typologie [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile]

Polluant SO2 NO2 PM10 PM2,5 Benzène (COV) Benzo(a)Pyrène (HAP) CO

Niveaux en moyenne annuel le 4 33 27 22 1,2 0,5 -

Nb de dépassement - VL en moyenne J 0 - 4 - - - 0

Nb de dépassement - VL en moyenne H 0 0 - - - - -

Nb de dépassement - seui l d'information (H ou J) 0 0 0 - - - -

Site Vénissieux-Minguettes Vénissieux-Minguettes Vénissieux-Minguettes Vénissieux-Minguettes Vénissieux-Minguettes Vénissieux-Minguettes

Typologie [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile] [Labo mobile]

Polluant SO2 NO2 PM10 PM2,5 Benzène (COV) Benzo(a)Pyrène (HAP)

Niveaux en moyenne annuel le 3 29 25 22 1,3 0,3

Nb de dépassement - VL en moyenne J 0 - 0 - - -

Nb de dépassement - VL en moyenne H 0 0 - - - -

Nb de dépassement - seui l d'information (H ou J) 0 0 0 - - -

Site Montreynaud Montreynaud Montreynaud Montreynaud Montreynaud Montreynaud

Typologie [Labo mob] [Labo mob] [Labo mob] [Labo mob] [Labo mob] [Labo mob]

Polluant SO2 NO2 PM10 PM2,5 Benzène (COV) Benzo(a)Pyrène (HAP)

Niveaux en moyenne annuel le 2 18 25 22 0,8 0,2

Nb de dépassement - VL en moyenne J 0 - 6 - - -

Nb de dépassement - VL en moyenne H 0 0 - - - -

Nb de dépassement - seui l d'information (H ou J) 0 0 1 - - -

Page 31: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

31

2.1.3 Analyse des niveaux mesurés

Afin d’alléger la lecture de cette partie, tous les graphes avec les résultats de mesures

des polluants réglementés sont présentés en Annexe 3.

Seuls quelques graphes aidant à la compréhension du texte ont été repris ici.

Dioxyde de soufre (SO2)

Sur tous les sites de mesures de cette étude, les niveaux de SO2 ont été très faibles, que

ce soit en moyenne annuelle ou en maxima horaires. Aucun dépassement de valeurs

réglementaires n'a été constaté sur l'ensemble des périodes de mesures. Les trois

chaufferies bois n’ont donc, a priori, aucun impact notable sur les niveaux de SO2.

Dioxyde d’azote (NO2)

Comparativement aux niveaux mesurés sur d’autres sites de la région, notamment les

sites urbains, les niveaux en NO2 sur les quatre sites de cette étude peuvent être

qualifiés de faibles à modérés.

Les niveaux en moyenne sur quatre saisons sont relativement comparables sur les sites

Grenoble-Commanderie (26 µg.m-3), Grenoble-Jean Vilar (33 µg.m-3) et Vénissieux-

Minguettes (29 µg.m-3), alors qu’ils sont presque deux fois plus faibles sur le site de

Saint-Etienne-Montreynaud (18 µg.m-3). En revanche, sur ce dernier site, la moyenne en

période hivernale double (33 µg.m-3) et est comparable au site de Vénissieux-Minguettes

(35 µg.m-3).

Les valeurs maximales horaires sur tous les sites se situent entre 100 et 130 µg.m-3 (le

seuil d’information étant fixé à 200 µg.m-3 sur 1h). Ces niveaux maximum ont été

observées principalement en période hivernale, sauf pour le site « Grenoble–JeanVilar »

et « Vénissieux-Minguettes », où des niveaux similaires ont été enregistrés également au

printemps et en automne.

Moyennes et maxima en NO2 mesurés avec les analyseurs continus

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 47 24 20 41 33

Max horaire

118 103 64 106 118

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - NO2

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 35 20 25 37 29

Max horaire

121 94 125 126 126

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - NO2

Page 32: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

32

A noter, sur ces deux derniers sites, pour les quelques heures où les concentrations sont

supérieures à 100 µg.m-3 :

- Sur le site Grenoble-Jean Vilar, les valeurs sont toutes proches des heures de

pointes, vers 9h ou entre 18h et 21h (heure locale), et sont a priori attribuables à

l’influence du trafic de la Rocade Sud à proximité (à moins de 100m du site), qui

connait régulièrement des embouteillages, précisément à ces heures.

- Sur le site de Vénissieux-Minguettes, plusieurs valeurs sont enregistrées aux

heures de pointes, susceptibles donc d’être attribuables au trafic local, dû à

l’environnement urbain du site. En revanche, quelques valeurs observées après

21h (heure locale) pourraient être dues aux émissions de la chaufferie avoisinante

ou à d’autres sources industrielles.

En ce qui concerne les mesures par tubes passifs (NO2 ou NOx) :

Moyennes et maxima en NO2 en NOx mesurés avec les tubes passifs

Sur la zone de Saint-Etienne-Montreynaud, les niveaux sur les 3 sites étudiées ne

montrent pas de différence significative, ni en moyenne ni en maxima (sur 7 jours), y

compris sur le site « Paganini », le plus proche de la chaufferie (90 m au sud-ouest). Ces

résultats ne montrent donc pas d’influence de la chaufferie au niveau de ces polluants.

Sur la zone de Vénissieux-Minguettes, la moyenne annuelle la plus élevée (en NO2 et

NOx) et le maxima sur 7 jours (en NOx uniquement) sont mesurés sur le site « Marché »,

Moyenne de NO2 Max de NO2

St-Et_Montreynaud-1_MOB 19 37

St-Et_Montreynaud-2_Paganini 17 33

St-Et_Montreynaud-3_Forum 20 35

Vénissieux_Minguettes-1_MOB 34 48

Vénissieux_Minguettes-2_Marché 40 53

Vénissieux_Minguettes-3_Marat 37 55

0102030405060

µg.

m-3

Mesures de NO2 par tubes passifs (moyennes sur 8 semaines d'exposition)

Moyenne de NOx Max de NOx

St-Et_Montreynaud-1_MOB 23 54

St-Et_Montreynaud-2_Paganini 21 47

St-Et_Montreynaud-3_Forum 25 51

Vénissieux_Minguettes-1_MOB 42 68

Vénissieux_Minguettes-2_Marché 54 87

Vénissieux_Minguettes-3_Marat 47 70

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Mesures de NOx par tubes passifs(moyennes sur 8 semaines d'exposition)

Page 33: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

33

le plus proche de la chaufferie (à 120 m au sud). Ces résultats sembleraient donc

indiquer une certaine influence de la chaufferie dans son environnement proche (environ

100 m), mais il ne faut pas oublier que les stationnements et la circulation du trafic,

notamment les jours de marché, peuvent aussi être à l’origine de ce résultat.

Les niveaux en NOx mesurées sur les 3 sites de la zone de Vénissieux ne sont pas

conformes à la valeur limite réglementaire à respecter pour la protection de la végétation

(30 µg.m-3 en moyenne annuelle).

Sur la zone de Montreynaud, cette valeur est respectée sur les 3 sites sondés et les

niveaux sont relativement faibles, y compris au plus près de la chaufferie. A noter que la

chaufferie de Montreynaud est située sur la crête d’une colline, limitant ainsi l’influence

des émissions provenant de l’agglomération stéphanoise (trafic et autres sources) et

permettant sans doute une meilleure dispersion des polluants.

Poussières fines et très fines (PM10 et PM2,5)

Sur le site de Grenoble-Commanderie, les moyennes en PM10 et PM2,5 paraissent

légèrement inférieures aux autres sites, mais il faut rappeler que l’étude de la

représentativité annuelle a montré que ces niveaux sous-estimaient la moyenne annuelle

réelle d’environ 5 µg.m-3.

De ce fait, les niveaux sont en moyenne relativement comparables sur tous les sites de

l’étude. L’étude détaillée des particules menée plus loin dans ce rapport montrera tout de

même quelques différences entre les zones d’étude.

Sur tous les sites, les moyennes annuelles estimées en particules PM10 sont conformes à

la valeur limite (40 µg.m-3 à respecter depuis 2005) et à l’objectif de qualité (fixé à

30 µg.m-3).

Les moyennes en particules PM2,5 sont toutes conformes à la valeur limite fixée par la

Directive Européenne (29 µg.m-3 à respecter en 2009 et 25 µg.m-3 en 2015). En

revanche, elles sont toutes supérieures à l’objectif de qualité français prévu par la loi

Grenelle, fixé à 15 µg.m-3 (d’où le « feu orange » dans le tableau de synthèse des

valeurs réglementaires ; voir aussi Annexe 1).

Un dépassement du seuil réglementaire pour les PM10 en moyenne sur 24h (seuil de

80 µg.m-3) à été enregistré sur le site de Saint-Etienne-Montreynaud en période

hivernale (le 11/01/09, avec 82 µg.m-3). Ce dépassement est lié principalement à

l’épisode de pollution observé à l'échelle de la Région Rhône-Alpes, entre le 8 et le 16

janvier 2009 (cf. explications plus haut).

Les concentrations en PM10 durant cet épisode sur ce site laboratoire mobile sont tout à

fait comparables à celles des autres sites de référence de l’agglomération stéphanoise,

voire même inférieures (cf. graphes ci-dessous), et ne montrent pas, a priori, de niveaux

particuliers susceptibles d’être directement liés à l’impact de la chaufferie de

Montreynaud sur la zone d’étude.

Page 34: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

34

Moyennes horaires et journalières en PM10 mesurées avec les analyseurs

Aucun dépassement du seuil d’information n’a été constaté sur les trois autres sites

d’études, Vénissieux-Minguettes, Grenoble-JeanVilar et Grenoble-Commanderie.

Les valeurs maximales pour les PM10 en moyennes journalières ont atteint :

44 µg.m-3 sur le site de Vénissieux-Minguettes (le 13/03/09),

70 µg.m-3 sur le site de Grenoble-JeanVilar (le 30/12/08),

et 57 µg.m-3 sur le site de Grenoble-Commanderie (le 09/12/08).

L’évolution des niveaux des particules PM10 et PM2,5 ainsi que leur composition chimique

sont étudiées plus en détails un peu plus loin dans ce rapport.

Monoxyde de carbone (CO)

Les concentrations en monoxyde de carbone mesurées uniquement sur les deux sites

implantés sur la zone de Grenoble ne montrent pas de niveaux particuliers qui pourraient

être liés à la présence de la chaufferie de la Villeneuve.

Les niveaux sont conformes aux valeurs réglementaires.

Benzène et autres COV

Concernant le benzène, sur tous les sites sondés avec des tubes passifs (laboratoires

mobiles et sites transects), les niveaux moyens mesurés sont inférieurs à l'objectif de

qualité (2 µg.m-3) et par conséquent également conformes à la valeur limite

réglementaire (5 µg.m-3).

0

50

100

150

200

250µ

g.m

-3

Moyennes horaires en PM10 du 9 au 17 janvier 2009

sur la zone de St-Etienne et Montreynaud

ST-ETIENNE NORD

ST-ETIENNE SUD

ST-ETIENNE N88

ST-CHAMOND

Montreynaud

020406080

100120140

µg.

m-3

Moyennes journalières en PM10 du 9 au 17 janvier 2009

sur la zone de St-Etienne et Montreynaud

ST-ETIENNE NORD

ST-ETIENNE SUD

ST-ETIENNE N88

ST-CHAMOND

Montreynaud

Page 35: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

35

Moyennes en benzène mesurées avec les tubes passifs

Les moyennes les plus faibles sont observées sur la zone de Montreynaud et les plus

élevées sur la zone de Vénissieux-Minguettes. L’évolution par saison montre que les

valeurs maximales sont enregistrées en période d’hiver ou d’automne (cf. graphes en

Annexe 3), en lien certainement avec l’augmentation des émissions liées au chauffage et

de plus mauvaises conditions de dispersions.

Sur la zone de Montreynaud, les maxima sont observés la première semaine de mesure,

durant l'épisode de pollution de janvier 2009, sauf pour le site de la Place du Forum

(Montreynaud-3_Forum) qui mesure également des valeurs maximales lors la dernière

campagne d'automne (en Benzène mais aussi pour les autres COV ; cf. Annexe 3).

Mesures de benzène par tubes passifs sur le site de St-Etienne-Montreynaud

Même si les concentrations mesurées ne sont pas si élevées, du point de vue qualité de

l’air, l’origine de ces valeurs reste inexpliquée. En effet, les valeurs des tubes NO2 et NOx

exposés sur le même site et la même période ne montrent pas de valeurs

significativement plus élevées, ce qui aurait dû être le cas dans l’hypothèse d’une

émission locale liée au trafic. Par ailleurs, les valeurs mesurées sur les deux autres sites,

et notamment celui à proximité de la chaufferie de Montreynaud, ne valident pas non

plus l’hypothèse d’une origine liée aux émissions de cette dernière.

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Estimations des moyennes annuelle en Benzène (par tubes passifs) sur les sites d'étude

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Hiv

er

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Pri

nte

mp

s

Eté

Eté

Au

tom

ne

Au

tom

ne

12/1/09 19/1/09 6/4/09 15/4/09 3/7/09 10/7/09 23/9/09 30/9/09

µg.

m-3

Evolution des niveaux en Benzène (tubes passifs)Zone de St-Etienne-Montreynaud

St-Et_Montreynaud-1_MOB St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

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36

Rapports des concentrations toluène/benzène mesurées par tubes passifs

Sur tous les sites des trois zones étudiées, le rapport des concentrations toluène/benzène

est globalement équivalent (légèrement moins élevé sur la zone de Montreynaud). Sur

toutes les zones, ce rapport inférieur à 3, rapport généralement observé pour des

émissions liée au trafic, ce qui ne permet pas de conclure sur l’influence de la combustion

du bois. Néanmoins, ce rapport n’est pas l’indicateur principalement utilisé comme

traceur de la combustion de bois.

HAP

Sur l’ensemble des 19 HAP mesurés, seul le benzo(a)pyrène possède une valeur

réglementaire à respecter : valeur cible de 1 ng.m-3 en moyenne annuelle. Cette valeur

est respectée sur l’ensemble des sites de mesures de cette étude implantés à proximité

de chaufferies bois, sauf sur le site Grenoble-Commanderie (site d’étude) et Vénissieux-

village (site de référence industriel).

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

Grenoble_Commanderie

Grenoble_Stade_JeanVilar

St-Et_Montreynaud-1_MOB

St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

Vénissieux_Minguettes-1_MOB

Vénissieux_Minguettes-2_Marché

Vénissieux_Minguettes-3_Marat

Rapport Toluène/Benzène (mesures par tubes passifs - moyenne annuelle)

0

2

4

6

8

10

12

0

1

2

3

4

5

6

ng.

m-3

Niveaux en B(a)P - moyennes annuellesMoyenne de Benzo(a)pyrène Max de Benzo(a)pyrène

Page 37: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

37

Moyennes annuelles (ou sur 4 saisons) et moyennes hivernales en Benzo(a)pyrène

mesurées par prélèvements actifs (Echelle de droite : maxima sur 24h)

Sur le site de Grenoble-Commanderie, la moyenne enregistrée sur les quatre saisons

(24 prélèvements) est proche de la moyenne annuelle (126 prélèvements) mesurée sur

le site de Vénissieux-village, implanté à proximité d’un émetteur industriel de HAP.

Cette moyenne est notamment due à plusieurs fortes valeurs enregistrées sur la période

hivernale et qui semblent donc être liées majoritairement aux émissions du chauffage.

La suite de ce rapport analyse les différentes sources qui peuvent être à l’origine des

concentrations observées.

A noter qu’avec un nombre de prélèvements plus importants, l’estimation de la moyenne

annuelle serait sans doute moins élevée.

Les textes réglementaires prévoient également le suivi des niveaux de certains autres

HAP, notamment dans leur phase particulaire. L’étude des niveaux de ces composés est

présentée dans la partie consacrée aux traceurs de la combustion de biomasse.

En résumé pour les polluants réglementés

Les concentrations de polluants mesurées autour des trois chaufferies de cette étude

peuvent être qualifiées de faibles à modérées.

Faibles, sur toutes les zones, pour les polluants tels que le dioxyde de soufre (SO2), le

benzène ou encore le monoxyde d’azote (CO). Faibles également, en moyenne annuelle

pour dioxyde d’azote (NO2) et les poussières fines (PM10).

Modérée, en moyenne annuelle pour les poussières très fines (PM2,5) sur toutes les

zones et pour les HAP (benzo(a)pyrène) sur le site de Grenoble-Commanderie. Modérée

également pour les niveaux mesurés en période hivernale pour le NO2 et les poussières

PM10 et PM2,5 (avec 1 dépassement du seuil d’information pour les PM10 observé sur la

zone de Montreynaud, lors d’un épisode généralisé sur l’ensemble de la région Rhône-

Alpes).

En ce qui concerne les polluants réglementés, l’ensemble des mesures réalisées

en air ambiant, dans l’environnement proche des chaufferies, n’a pas montré

d’impact significatif sur les niveaux de qualité de l’air, qui pourrait être

directement lié aux émissions de ces installations. Seuls quelques niveaux plus

élevés ont été relevés sur certains sites, mais qui pourraient aussi bien être

dus à l’influence d’autres sources.

0

2

4

6

8

10

12

0

1

2

3

4

5

6

ng.

m-3

Niveaux en B(a)P - moyennes hivernalesMoyenne de Benzo(a)pyrène Max de Benzo(a)pyrène

Page 38: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

38

2.2 Etude spécifique des particules (PM10 et PM2,5)

2.2.1 Evolution des niveaux par saison

Tous les graphes présentant l’évolution des niveaux des PM10 et PM2,5 sont disponibles

dans l’annexe 4. Seuls les graphes aidant à la compréhension du texte ont été repris

dans cette partie.

Sur la zone de Montreynaud, les niveaux en particules fines (PM10) mesurés sur le site

d’étude sont plus importants que les autres polluants primaires (SO2, NO, NO2) tout en

étant légèrement inférieurs aux niveaux de fond mesurés sur les sites fixes de référence.

En comparaison, sur les trois sites des autres zones, les concentrations en PM10 et PM2,5

sont relativement équivalentes à celles mesurées sur les sites de référence de chaque

zone respective.

En revanche, sur le site de Montreynaud, les niveaux en PM2,5 sont légèrement plus

élevés que les niveaux de fond mesurés sur l’agglomération de Saint-Etienne et le

rapport PM2,5/PM10 est plus important sur ce site (entre 93% et 98%) et ceci, tout au

long de l’année (voir graphes ci-après et en Annexe 4).

En période hivernale, les roses de pollution montrent qu’une partie de la pollution

moyenne est apportée par des vents bien établis (vents forts) en provenance de la

direction de la chaufferie (secteurs compris entre 310° et 340° environ), notamment en

ce qui concerne les particules PM10 ou PM2,5.

En période hivernale, l’influence des émissions de la chaufferie est observable toutefois

les niveaux mesurés étant faibles à modérés, elle n’a que très peu d’impact sur la qualité

de l’air de cette zone. Ces niveaux sont donc certainement dus en partie aux émissions

de la chaufferie qui fonctionne au bois énergie en période hivernale mais sur l’ensemble

de l’année, ils peuvent être également liés à d’autres sources comme le chauffage

résidentiel, les feux de jardins, labours…

0%

2%

4%

6%360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

340350

Rose des vents (VV vect. classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

Campagne 5 (Hiver 10)

0

20

40

60360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose de pollution moyenne(classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

Campagne 5 (Hiver 10)

PM10

0

20

40

60360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose de pollution moyenne(classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

Campagne 5 (Hiver 10)

PM2,5

PM10 PM2,5

Page 39: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

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Evolution des moyennes journalières en PM10 et PM2,5 sur les sites « Grenoble-Commanderie », « Grenoble-Jean Vilar » et « Grenoble Les Frênes »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 08-09

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 08-09

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 08-09

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

Grenoble - Commanderie Grenoble – Jean Vilar Grenoble – Les Frênes

µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 40: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

40

Evolution des moyennes journalières en PM10 et PM2,5

sur le site « Vénissieux-Minguettes » « Saint-Etienne - Montreynaud »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 09-10

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 09-10

PM10

PM2,5

Vénissieux-Minguettes St-Etienne - Montreynaud

µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 41: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

41

Evolution saisonnière du rapport PM2,5/PM10 sur les sites d’étude

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 90% 78% 72% 78% 78%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie - PM2,5/PM10

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 87% 73% 65% 83% 80%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - PM2,5/PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 91% 90% 95% 79% 88%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - PM2,5/PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 95% 98% 97% 93% 95%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

Page 42: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

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Sur la zone de Grenoble

Pour la période hivernale, le rapport PM2,5/PM10 sur les deux sites d’étude est égal à 90%

et 87%. Sur le site de fond de Grenoble les Frênes, il est de 92% (cf. Annexe 4). Ceci

semble donc être le signe d’une influence de sources de chauffage.

Les deux sites d’étude présentent plusieurs valeurs journalières en PM10 au-dessus de

50 µg.m-3, notamment le site de Grenoble-Jean Vilar (à 400 m à l’ouest de la chaufferie),

entre le 28 et le 30 décembre 2008, avec un vent souvent faible (< à 1 m.s-1), où les

moyennes journalières montent jusqu’à 70 µg.m-3 en PM10 et 59 µg.m-3 en PM2,5.

Durant cette période, les conditions de dispersion ont été en effet mauvaises, avec

plusieurs phénomènes d’inversions de températures observés sur la région (le seuil

d’information et de recommandation a été dépassé dans la zone du bassin lyonnais et la

vallée de l’Arve).

Le site de Grenoble Les Frênes (situé à 1000 mètres au nord) suit la même évolution,

avec des valeurs également maximales entre le 28 et le 30 décembre, mais un peu plus

faibles que sur le site de Grenoble Jean Vilar, pour les PM10 (60 µg.m-3) comme pour les

PM2,5 (55 µg.m-3).

Roses des vents et de pollution pour les PM10 du 28 au 30/12/08

sur le site Grenoble-Jean Vilar

La rose des vents, calculée à partir des données météorologiques mesurés sur le site

Grenoble-Jean-Vilar pour cette période de 3 jours, indique que le vent était faible (sans

direction privilégiée) ou modéré en provenance du quart-est, et donc susceptible de

rabattre le panache de la chaufferie en direction de l’endroit où était implanté le site

Grenoble-Jean-Vilar.

La rose de pollution (concentrations moyennées en fonction des classes de vitesses et

direction de vent), calculée pour les PM10 mesurées sur ce même site et la même

période, indique que les niveaux les plus élevés sont majoritairement mesurés par vent

faible (moyenne de toutes les valeurs supérieure à 40 µg.m-3) et que les périodes de

vent modéré provenant de la moitié-est apportent également des valeurs élevées en

PM10 (avec des moyennes souvent supérieures à 50 µg.m-3).

Cette période particulière met donc peut-être en évidence une influence directe des

émissions de la chaufferie de la Villeneuve, sachant que par vent faible, les niveaux

peuvent également être dus aux émissions du trafic de la Rocade Sud à proximité.

Néanmoins, si cet impact est vraiment dû à la chaufferie, il reste relativement modéré :

l’écart des moyennes journalières entre les deux sites, Grenoble-Jean Vilar et Grenoble-

les Frênes, est d’environ 10 µg.m-3 pour les PM10 et 5 µg.m-3 pour les PM2,5. Soit un

accroissement des niveaux de poussières de l’ordre de 10 à 15% en moyenne

journalière.

D’autre part il convient de noter que, de manière générale, le site de Grenoble Les Frênes

n’est pas sous l’influence directe des émissions de la chaufferie, sauf peut-être durant

cette période où les polluants étaient bloqués au niveau du sol par des inversions de

0%

2%

4%

6%360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose des vents(VV arithm. classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

28 au 30 déc.08

0

50

100360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose de pollution moyenne(classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

28 au 30 déc.08

PM10PM10

Page 43: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

43

température, et que les niveaux mesurés sur ce site les autres jours sont comparables à

ceux mesurés sur Grenoble-Jean Vilar.

Ces niveaux sont donc certainement dus au chauffage (eu égard à la période), mais il est

très difficile de dire s’ils sont liés uniquement à la chaufferie ou à d’autres sources,

notamment aux chauffages résidentiels (voir aussi plus loin, l’analyse de la composition

chimique des particules).

Etude de la provenance des PM10 sur le site Grenoble-Jean Vilar

pour la période du 28 au 30 décembre 2008

Pour la période d’automne, la mise en route de la chaufferie de la Villeneuve a débuté le

14 octobre et le site de Grenoble-Commanderie montre une légère élévation des niveaux

de poussières PM10 et PM2,5 à ce moment là. Mais les niveaux sont restés assez faibles,

comparativement au site de Grenoble-Jean Vilar, dont les niveaux commencent à

vraiment augmenter sur la période du 27/10/09 au 01/11/09.

Ceci peut s’expliquer par le fait qu’à partir de la fin du mois d’octobre, les conditions de

dispersion se sont dégradées, notamment sur la région grenobloise (vents faibles,

températures plus basses avec des inversions de températures). Ceci est à corréler

également avec le début de la période des chauffages individuels, de manière générale.

Par ailleurs, contrairement à la période hivernale, les niveaux mesurés du 27/10/09 au

01/11/09 sont cette fois-ci plus élevés sur le site Grenoble Les Frênes que sur le site

Grenoble-Jean Vilar (10 µg.m-3 d’écart pour les PM10 et les PM2,5).

Et pourtant, les données météorologiques mesurées pendant cette période montrent que,

sur le site Grenoble-Jean Vilar, le vent était souvent faible ou modéré et directement en

provenance de la direction de la chaufferie (cf. rose des vents ci-après).

0

50

100360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose de pollution moyenne(classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

28 au 30 déc.08

PM10

Page 44: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

44

La rose de pollution des PM10 sur le site Grenoble Jean Vilar montre en effet que les

niveaux par vent faible sont importants, et que le reste des niveaux élevés sont apportés

par les vents en provenance de la chaufferie et parfois en provenance de la Rocade Sud.

Roses des vents et de pollution pour les PM10 du 28/10/09 au 01/11/09

sur le site Grenoble-Jean Vilar

La rose de pollution sur le site de Grenoble Les Frênes n’est pas présentée, car ce site ne

mesure pas les données de vent et le calcul avec les données du site de Grenoble-

Jean Vilar ou une autre station météorologique de la zone n’est pas suffisamment

représentatif. En tout cas, il parait clair que les niveaux mesurés sur ce site de fond ne

proviennent pas de la chaufferie de la Villeneuve, ou du moins pas entièrement.

Sur la zone de Vénissieux, il n’y a pas eu de période suffisamment caractérisée avec

des niveaux plus élevés que les autres pour faire le même genre d’analyse. En revanche,

il est intéressant de noter que les niveaux sont relativement équivalents sur toutes les

saisons, y compris en été. Il faut redire également que la chaufferie des Minguettes a

très peu fonctionné au bois-énergie durant toute l’année 2009 (en raison de

dysfonctionnements sur l’unité bois). Ceci laisse donc à penser que d’autres sources

peuvent être à l’origine des particules mesurées sur cette zone d’étude, qui par ailleurs

est située non loin d’une zone qui concentre un grand nombre d’activités industrielles.

Tous ces commentaires montrent bien que la mesure uniquement de la masse des

particules en suspension n’est pas suffisante pour connaitre l’impact des sources de

chauffage au bois. En outre, ces mesures ne renseignent pas sur la taille des particules,

qui diffèrent en fonction de la source, ni sur leur composition chimique.

En milieu urbain, les particules grossières sont principalement émises par des processus

mécaniques (construction, remise en suspension par le roulement des véhicules et le

vent,…), tandis que les particules fines sont majoritairement émises lors des phénomènes

de combustion (trafic routier, mais également production d’énergie, chauffage,

élimination de déchets, certains processus industriels,…). A ces sources primaires

d’émission s’ajoutent les particules secondaires en partie dus aux interactions gaz-

particules. Les PM10 et les PM2,5 mesurées dans l’air ambiant en milieu urbain constituent

donc un ensemble inhomogène, dont les sources et la composition peuvent varier dans

l’espace et dans le temps.

La partie qui suit présente les résultats issus des analyses de spéciation chimique

réalisées par le LGGE et le LCME sur des prélèvements de particules PM10 (sur 24h), qui

doivent permettre de mieux caractériser les sources.

0%

5%

10%360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose des vents(VV arithm. classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

27 oct - 1 Nov.09

0

20

40

60360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose de pollution moyenne(classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

27 oct - 1 Nov.09

PM10PM10

Page 45: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

45

2.2.2 Composition chimique des aérosols

Pour rappel, les aérosols (ou particules en suspension) sont caractérisés par une fraction

organique et une fraction inorganique :

La fraction organique (OM : Organic Matter) est composée de différentes grandes

familles chimiques tels que les acides, alcanes, HAP (Hydrocarbures Aromatiques

Polycycliques), methoxyphénols, sucres (dont le lévoglucosan).

La fraction inorganique de l’aérosol est caractérisée par le carbone élémentaire (EC),

les ions majeurs (sulfate, ammonium et nitrate) et les espèces cationiques, notamment

le calcium permettant de calculer la part de poussières crustales (appelée « dust »). La

fraction inorganique est composée également d’espèces chimiques telles que les traces

de métaux lourds, non analysées dans cette étude.

En milieu urbain, les PM10 sont généralement composées en moyenne de 20 à 30 %

d’OM, de 2 à 8 % d’EC et de 15 à 40 % d’espèces ioniques, la proportion d’espèces non

identifiées pouvant parfois atteindre 60 %.

En période hivernale, la part de matière organique (OM) peut augmenter jusqu’à

atteindre 50% de la masse des PM10, avec notamment des concentrations importantes

en lévoglucosan et en HAP.

Les analyses de spéciation chimique ont permis la caractérisation des aérosols, en

étudiant les parts respectives de chacune des espèces quantifiées (parts relatives à la

concentration massique des PM10) : la matière organique (OM), le carbone élémentaire

(EC), les espèces ioniques (Sulfates, Ammonium, Nitrates, chlorures) ou encore les

poussières crustales1 (appelées aussi « dust »). Cette caractérisation globale a été réalisée sur les prélèvements des sites à proximité des

chaufferies et pour comparaison sur le site de référence de fond urbain de Grenoble Les

Frênes.

Bilan massique des particules sur les sites d’étude

Le graphe suivant indique les concentrations en masse de PM10 calculées spécifiquement

sur les périodes des prélèvements effectués, par sites et par saison (6 prélèvements de

24h réalisés pour chaque saison).

Concentrations moyennes en PM10 par site et par saison

(Les barres d’erreurs indiquent les valeurs minimales et maximales)

1 Part caractérisant l’érosion, la remise en suspension de particules (notamment par le trafic routier) et le transport éolien de matières issues de l’écorce terrestre.

0.0

10.0

20.0

30.0

40.0

50.0

60.0

70.0

80.0

hiver printemps été automne

PM

10 (

µg

.m-3

)

Commanderie

Stade J.Vilar

Montreynaud

Vénissieux

2009

Page 46: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

46

Comme vu précédemment, ce graphe montre encore une fois la variation saisonnière des

niveaux de poussières, avec des valeurs plus élevées lors des périodes où les émissions

du chauffage sont plus importantes, notamment en hiver.

Pour le site de St-Etienne-Montreynaud, les analyses concernent les prélèvements de

PM10 réalisés lors de la première campagne hivernale (janv. 09) qui présente les niveaux

maximum, notamment lors de l’épisode de pollution. Aucun prélèvement n’a été fait lors

de la deuxième période hivernale (déc.09-janv10), notamment pour des raisons

budgétaires.

Composition chimique des particules

Les compositions chimiques des particules mesurées sont représentées sur les

graphiques ci-après pour deux saisons contrastées : hiver et été (moyennes sur

l’ensemble de 6 prélèvements sur chaque saison). La part non identifiée des PM10

(« Autres », en gris) correspond à l’ensemble des espèces chimiques non quantifiées par

les analyses1 (part restante vis-à-vis de la masse totale des PM10).

Composition relative (en %) des PM10 sur les quatre sites de proximités de chaufferies et

le site de Grenoble Les Frênes en hiver et été 2009.

Sur la zone de Grenoble (Commanderie, Stade J. Vilar et le site de fond urbain de

comparaison Grenoble les Frênes), la composition chimique moyenne des particules est

semblable entre les sites. La proportion de matière organique dans les particules est

importante en hiver (40% à 50% environ), avec notamment de fortes concentrations en

Lévoglucosan et/ou en HAP (voir résultats présentés plus loin). La proportion de Nitrates

est également plus élevée à cette période. En été, la proportion de matière organique est

beaucoup plus faible (25%). Par ailleurs, la période estivale indique une part plus

importante de certaines espèces secondaires, les sulfates et notamment les poussières

crustales, pouvant être issues de phénomènes de transports des masses d’air.

Ces résultats semblent donc indiquer que, sur la zone de Grenoble, la

composition chimique des particules en hiver est fortement influencée par le

chauffage.

Sur les sites de Montreynaud et Vénissieux-Minguettes, la composition chimique

moyenne des particules est différente de celle de Grenoble, avec une proportion de

matière organique deux fois moindre en hiver, et par ailleurs moins importante en hiver

qu’en été (Montreynaud : 21% l’hiver et 27% l’été ; Vénissieux : 23% l’hiver et 29 %

1 Cette part peut être liée à la fraction minérale issue des activités humaines comme les travaux ou la remise en suspension des poussières du sol par le trafic, ainsi que les espèces métalliques issues d’activités industrielles ou autres (cf. Annexe 2)

OM EC Sulfates Ammonium Nitrates Chlorures Dust Autres

Stade J.Vilar déc 08 Montreynaud janv 09

Vénissieux juin 09Commanderie juil 09 Stade J.Vilar juil 09 Montreynaud juil 09

Les Frênes déc.08

Les Frênes juil 09

Commanderie déc.08 Vénissieux déc 09

Page 47: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

47

l’été). Par ailleurs, une forte proportion de la composition chimique des particules reste

non identifiée pour ces deux sites, notamment en période hivernale (Montreynaud : 55%,

Vénissieux : 49%).

Il semblerait donc que, sur ces deux zones, d’autres sources que le chauffage

puissent contribuer à la composition chimique des particules.

Toutefois, les résultats qui suivent montrent qu’en hiver, la contribution de la combustion

de biomasse, dont le chauffage au bois fait partie, est importante sur la zone de

Grenoble, mais n’est pas non plus négligeable sur les zones de Vénissieux et

Montreynaud.

2.2.3 Etude de la contribution des principales sources d’émissions de particules

A partir des analyses de spéciation chimique des particules, il a été possible d’estimer la

part liée à la combustion de biomasse et celle des émissions véhiculaires dans la matière

organique des particules PM10 mesurées à proximité des chaufferies bois dans le cadre

de cette étude.

Les graphes ci-dessous présentent la contribution de chacune de ces sources calculée sur

les sites d’étude et le site de référence de Grenoble Les Frênes (fond urbain) pour les

deux saisons d’hiver et d’été.

Contributions de la combustion de biomasse, des émissions véhiculaires et des autres

sources au carbone organique (en %) dans les PM10 sur les quatre sites de proximités de

chaufferies et le site de Grenoble Les Frênes en hiver et été

Combustion de la biomasse

La contribution de la combustion de biomasse à la matière organique contenue dans les

PM10 est calculée à partir de la proportion de Lévoglucosan dans cette matière organique

(en utilisant les relations présentées dans l’annexe 2).

Pour les quatre sites à proximité des chaufferies et le site de fond urbain de Grenoble,

cette contribution est majoritaire en hiver (supérieure à 70%) et très faible en été

(inférieure à 10%).

Sur la zone de Grenoble, sur les deux sites d’étude comme sur le site de fond urbain, la

contribution de la combustion de biomasse est très élevée en hiver (supérieure à 85%),

et en tout cas plus élevée que sur le site de Saint-Etienne Montreynaud (71%) et de

Vénissieux-Minguettes (79%).

85%

8%7%

Commanderie déc 08

85%

11%4%

Stade J.Vilar déc 08

71%

7%

22%

Montreynaud janv 09

3%12%

85%

Commanderie juillet 09

2%16%

82%

Stade J.Vilar juillet 09

7%

16%

77%

Montreynaud juil 09

7%

15%

78%

Vénissieux juin 09

combustion biomasse émissions véhiculaires autres sources d'organiques

87%

13%

Les Frênes déc 08

6%

18%

76%

Les Frênes juin 09

79%

17%

4%

Vénissieux déc 09

Page 48: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

48

Cette forte contribution de combustion de la biomasse sur la zone de Grenoble a déjà été

observée dans des proportions similaires, que ce soit sur le site de Grenoble Les Frênes

[Primequal FORMES, INERIS 2007a], mais également sur d’autres sites d’études en fond

urbain dans le nord grenoblois [ASCOPARG 2009].

Emissions véhiculaires

La contribution des émissions véhiculaires directes (émissions des combustions de

carburants) dans la matière organique est estimée en utilisant une approche « mono-

traceur », à partir des concentrations en lévoglucosan, carbone organique et carbone

élémentaire et en faisant l’hypothèse que le carbone élémentaire contenu dans les

particules est émis uniquement par deux sources : la combustion de biomasse et les

émissions véhiculaires (voir en Annexe 2 pour le détail des calculs).

Par cette approche, la contribution des émissions véhiculaires dans la matière organique

en période hivernale est estimée entre 7% et 17% pour les sites étudiés. En été, les

émissions dues à la combustion de biomasse étant faibles, la contribution des émissions

véhiculaires augmente et varie entre 12% et 18%.

Il est également intéressant de noter que sur le site de Vénissieux-Minguettes, la part

estivale des émissions véhiculaires est équivalente à celle de l’hiver, ce qui indique bien

que le trafic a une certaine influence sur cette zone tout au long de l’année.

Autres sources d’émissions de matière organique

En hiver, la combustion de biomasse et les émissions véhiculaires sont les principales

sources d’émissions de carbone organique. Les impacts éventuels d’autres sources

d’émissions et de processus de formation secondaire sont donc de moindre importance

dans ces zones urbaines ou périurbaines.

En été, le bilan massique obtenue par cette approche met en évidence l’influence forte

d‘autres sources d’émissions (> 75%). Ces autres sources non identifiées par l’approche

« mono-traceur » peuvent notamment être les émissions industrielles puisque les sites se

situent en milieu urbain, mais aussi des processus secondaires de formation des

particules liés aux interactions gaz-particules. Le programme analytique mis en œuvre

n’avait pas vocation à identifier ces différentes autres sources de matière organique. Des

études plus poussées, mais beaucoup plus complexes pourrait éventuellement permettre

d’obtenir des informations sur ces autres sources [El Haddad et al., 2010a,b].

Page 49: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

49

En conclusion, sur la zone de Grenoble, la contribution de la combustion de

biomasse dans la matière organique des particules mesurées en période

hivernale est importante. Ce résultat ne semble pas dû uniquement à l’influence

des émissions de la chaufferie de la Villeneuve, mais plus aux sources de

chauffages prises dans leur ensemble (installations collectives et chauffages

résidentiels).

Sur les zones de Saint-Etienne-Montreynaud et Vénissieux-Minguettes, la

contribution de la combustion de biomasse dans la matière organique des

particules en hiver est un peu moins importante qu’à Grenoble, mais reste

majoritaire par rapport aux autres sources.

A noter enfin qu’une forte contribution de la combustion de biomasse a pu être

également observée sur d’autres sites de la région Rhône-Alpes (cf. carte ci-dessous),

notamment sur des zones périurbaines et plutôt résidentielles, où les émissions de

chauffage au bois individuel sont potentiellement importantes à certains moments de

l’année, comme la Côte Saint-André en plaine de Bièvre (Isère), ou la zone de Guilherand

(Ardèche) dans l’agglomération de Valence.

Carte issue des résultats de l’étude « Cartographie des particules

en région Rhône-Alpes », réalisée par les AASQA de Rhône-Alpes1,

avec 8 prélèvements d’une semaine répartis sur une année entre 2008 et 2009

La partie qui suit présente une analyse spécifique des traceurs de la combustion de la

biomasse, afin d’étudier plus précisément l’impact du chauffage au bois sur les zones

d’étude.

1 Rapport en cours de rédaction (publication prévue en septembre 2010)

Page 50: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

50

2.3 Etude spécifique des traceurs de combustion de la biomasse et

autres indicateurs de sources

Les profils issus des analyses de spéciation chimique obtenus dans le cadre de cette

étude, en proximité de chaufferies bois, ont été comparés aux profils obtenus sur le site

de référence de fond urbain Grenoble les Frênes (dont des mesures obtenues dans le

cadre du programme « Suivi annuel du lévoglucosan à Grenoble », en collaboration avec

l’INERIS).

2.3.1 Niveaux moyens en lévoglucosan sur les trois agglomérations (Grenoble,

Saint-Etienne, Vénissieux)

Le lévoglucosan est de plus en plus utilisé comme traceur de la combustion de biomasse

et pour évaluer l’influence de cette source sur les émissions de particules.

Le graphique suivant compare les concentrations moyennes en Lévoglucosan sur les

quatre sites d’étude et sur le site de référence de fond urbain des Frênes à Grenoble à

différentes périodes (moyennes en 2008 avec 87 prélèvements, en 2009 avec 77

prélèvements, et durant la période d’étude Chaufferie 2008-2009 avec 19 prélèvements)

Concentrations moyenne en lévoglucosan (en ng.m-3)

sur les quatre sites d’étude et sur le site de Grenoble les Frênes

(moyennes en bleu, échelle de gauche et maxima en rouge, échelle de droite)

Les concentrations moyennes en lévoglucosan les plus élevées ont été mesurées à

Grenoble, sur le site d’étude « Stade Jean Vilar » (le plus proche de la chaufferie de

Grenoble Villeneuve), mais aussi sur le site de fond urbain de Grenoble les Frênes avec

des valeurs moyennes respectives de 741 ng.m-3 et 693 ng.m-3 et des valeurs maximales

pouvant atteindre 4110 ng.m-3. La valeur moyenne la plus faible (203 ng.m-3) est

enregistrée sur le site de Vénissieux-Minguettes.

Le graphique suivant présente l’évolution des concentrations moyennes en lévoglucosan

par saison obtenus sur les différents sites de l’étude et sur le site de fond urbain de

Grenoble les Frênes. La valeur mesurée en hiver 2006-2007 par l’INERIS sur ce même

site est indiquée à titre de comparaison.

Frênes 2008 Frênes 2009Frênes

études chauffCommanderie

Stade Jean Vi lar

MontreynaudVénissieux-Minguettes

Moy 339 520 693 331 741 234 203

Max 1688 4110 2420 1631 3674 1155 818

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Levo

glu

cosa

n e

n n

g.m

-3

Page 51: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

51

Evolution saisonnière des concentrations moyennes en lévoglucosan (en ng.m-3)

sur les quatre sites d’étude et sur le site de fond de Grenoble les Frênes

Une évolution saisonnière de la concentration moyenne en lévoglucosan est observée

pour les quatre sites étudiés avec des valeurs nettement plus élevées en période

hivernale. La concentration moyenne est supérieure à 400 ng.m-3 en hiver alors qu’elle

est inférieure à 30 ng.m-3 en été (baisse d’un facteur 10).

Cette variation saisonnière est moins marquée entre l’hiver et le printemps sur le site de

Vénissieux Village, ce qui peut s’expliquer notamment par la période choisie pour réaliser

les mesures (du 4 au 20 mars), qui correspond plutôt à la fin de l’hiver, début du

printemps, et où les besoins en chauffage sont encore importants. Les niveaux faibles

observés en automne sur ce site peuvent notamment s’expliquer par l’arrêt définitif de

l’utilisation de biomasse début septembre.

En hiver, les niveaux moyens en lévoglucosan sont au moins 3 fois plus

importants sur les sites de Grenoble que sur les deux autres zones étudiées.

Les niveaux observés lors de cette étude confirment par ailleurs les résultats

obtenus sur la zone de Grenoble lors de l’étude réalisée en 2006-2007 par

l’INERIS.

En automne, les niveaux importants en lévoglucosan observés sur le site stade Jean Vilar

peuvent s’expliquer par des conditions météorologiques stables qui ont été peu

favorables à la dispersion des polluants et une intensification du chauffage durant cette

période de mesures. Il est à noter que les données de Grenoble les Frênes sur cette

même période correspondent à un seul prélèvement (lié à des problèmes d’analyses) et

ne sont pas vraiment comparables.

A noter que les valeurs mesurées sur Grenoble sont comparables à celles observées dans

la littérature pour des sites urbains.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Hiver Printemps Eté Automne

Lévo

glu

cosa

n e

n n

g.m

-3

Frênes étude INERIS 06-07

Frênes étude chauff. 08-09

Commanderie

Stade Jean Vilar

Montreynaud

Vénissieux-Minguettes

Page 52: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

52

Concentrations en lévoglucosan données par la littérature [INERIS, 2007b]

Les niveaux mesurés en lévoglucosan sur la zone de Grenoble confirment donc

que l’impact du chauffage au bois sur cette zone est important. Cependant, cet

impact ne semble pas uniquement dû aux émissions de la chaufferie de la

Villeneuve, car les niveaux de ce traceur restent élevés même en s’éloignant de

l’influence des émissions de la chaufferie.

Sur les zones de Montreynaud et Vénissieux, le chauffage au bois a un impact

observable en période hivernale, mais a priori deux fois moindre que sur la zone

de Grenoble.

La partie suivante présente l’étude des niveaux en HAP, qui montre que d’autres sources

locales peuvent également avoir une influence sur la qualité de l’air.

2.3.2 Niveaux moyens en HAP particulaires sur les trois agglomérations

(Grenoble, Saint-Etienne, Vénissieux)

Les HAP sont émis par tous les processus de combustion de la matière organique.

La combustion du bois est une source particulièrement importante d’émission de HAP,

notamment dans leur phase particulaire. D’autres sources (comme la combustion du fioul

ou de l’essence par exemple) contribuent également aux émissions de ces polluants,

dans leur phase gazeuse et particulaire.

L’étude des HAP peut donc apporter des informations sur les sources d’émissions, même

s’il s’avère difficile d’identifier précisément l’apport respectif de chacune d’entre elles, car

peu de ces composés sont traceurs d’une seule source.

Le tableau suivant montre que les niveaux des HAP particulaires1 en fond urbain sont

équivalents sur Grenoble, Saint-Etienne et Lyon (de l’ordre de 4 à 5 ng.m-3). A proximité

1 Les HAP peuvent se trouver dans l’air ambiant sous forme gazeux ou particulaire selon leur nature et les conditions environnementales. Les HAP particulaires utilisés dans cette étude sont les suivants :

Zone géographique Site Eté Hiver

Launceston, Australie urbain 100-500 2000-13000

Texas, Etats-Unis urbain (Dallas) 500

urbain (Houston) 300

Californie, Etats-Unis rural

urbain (Fresno)

Fraser valley, Canada rural 26000 * 1000

mixte 12000* 3000

urbain 14000*

Bakersfield , Californie urbain 1100-1400

Chamonix, France sub-urbain 500 (500-870)

Maurienne, France sub-urbain 200 (200-520)

Azores, Portugal rural 2 6

Aveiro, Portugal rural maritime 32 1300

K-Puszta, Hongrie rural 7 20

Schauins-land, Allemagne Fond montagne 12 34

Puy de Dôme, France Fond montagne 10 12

Sonnblick, Autriche Fond montagne 21 653

levoglucosan en ng.m-3

*Les fortes concentrations mesurées l 'été au Canada provenaient des feux de forêts

Page 53: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

53

d’une source industrielle d’émissions de HAP (site de Vénissieux-village), les niveaux en

moyenne annuelle peuvent être 6 à 7 fois plus importants.

Concentrations moyennes annuelles en HAP particulaires sur différents sites

Le graphique suivant compare les moyennes annuelles en HAP particulaires estimées sur

les quatre sites d’étude et celles sur le site de référence de fond urbain de Grenoble Les

Frênes à différentes périodes.

Concentrations moyenne en HAP particulaires (en ng.m-3) sur les quatre sites d’étude et

sur le site de fond urbain Grenoble les Frênes.

Les concentrations moyennes de HAP particulaires les plus élevées ont été mesurées sur

la zone de Grenoble, sur le site d’étude « Commanderie » (à 800 m au sud de la

chaufferie de Villeneuve) avec des valeurs moyennes proches de 10 ng.m-3, soit des

niveaux deux fois plus élevés que sur le site « Jean Vilar » (à 400 m à l’ouest) ou qu’en

fond urbain (à 1000 m au nord).

Cette moyenne s’explique notamment par plusieurs fortes valeurs mesurées en période

hivernale (cf. graphe page suivante) qui semblent donc, en première hypothèse, liées

aux émissions du chauffage. Les deux valeurs les plus importantes en HAP correspondent

aux deux maxima journaliers de PM10 observés le 09/12/08 et le 15/12/08 (voir résultats

précédents dans la partie consacrée aux PM10 et PM2,5).

benzo(a)anthtracène, chrysène, benzo(j)fluoranthène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)fluoranthène, benzo(a)pyrène, dibenzo(a,h)anthracène, indeno(1,2,3-c,d)pyrène, benzo(g,h,i)perylène.

Sites Typologie

2008 2009

Grenoble les Frênes Urbain 4,3 2,7

Lyon centre Urbain 4,8 4,2

St Etienne Sud Urbain 4 4,2

Vénissieux village Industriel 28,2 23,8

Moy HAP particulaires

en ng.m-3

Frênes 2008 Frênes 2009Frênes études

chauffCommanderie Stade Jean Vilar Montreynaud

Vénissieux-Minguettes

Moy 4,3 2,7 3,4 9,9 4,3 1,3 5,7

Max 21,9 17,2 20,3 61,9 18,8 6,4 23,7

0

10

20

30

40

50

60

70

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

HA

P p

arti

cula

ire

s e

n n

g.m

-3

Page 54: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

54

Roses de vents pour le 9 et 15 décembre 2008,

calculées à partir des données mesurées sur le site de Grenoble-Commanderie

Les roses de vents ci-dessus montrent que le 09/12/08, les vents étaient

majoritairement faibles (sans direction particulière), et que le 15/12/08, les vents ont été

faibles à modérés (en provenance du secteur nord).

L’origine des émissions de HAP semblent donc provenir soit de sources locales, soit

d’apports de sources plus lointaines, comme les émissions de la chaufferie. Cependant,

sur le site de Grenoble-Jean Vilar (plus proche de la chaufferie), la moyenne en HAP est

de l’ordre de grandeur des niveaux de fond urbain et, même avec des conditions

météorologiques similaires et des niveaux de PM10 équivalents (voire même plus

élevés), les valeurs maximales en HAP ne sont pas aussi importantes que sur le site

Grenoble-Commanderie. Il semblerait donc que, sur ce dernier site, les sources locales

soient majoritaires.

En particulier, ces émissions pourraient être issues de la combustion du fioul qui est

utilisé a priori dans plusieurs habitations du quartier de la commanderie1, auxquelles

viennent s’ajouter les retombées des émissions de la chaufferie et celles des émissions

du trafic de la Rocade Sud.

La valeur moyenne la plus faible (1,3 ng.m-3) est enregistrée sur le site d’étude Saint-

Etienne Montreynaud. Il faut rappeler également que la chaufferie de Montreynaud est

située sur la crête d’une colline, ce qui limite certainement l’influence des émissions

provenant de l’agglomération stéphanoise (trafic et autres sources) et permet sans doute

une meilleure dispersion des polluants.

Les niveaux de HAP particulaires mesurés sur le site de Vénissieux Minguettes sont

supérieurs aux niveaux de fond urbain et sont également plus élevés que sur le site de

Montreynaud alors que les taux de traceurs de combustion de biomasse (lévoglucosan)

étaient quasi-équivalents, parmi les plus faibles (cf. résultats précédents).

Deux facteurs peuvent expliquer ces résultats :

- L’utilisation plus importante par la chaufferie des Minguettes en 2009 du fioul

lourd au détriment du combustible bois, favorable à l’émission de certains HAP

(notamment le pyrène, phénantrène et le fluoranthène).

- L’influence potentielle d’une source industrielle avec des émissions importantes

de HAP située au nord du site d’étude, à environ 1500 mètres. Les résultats

2008 et 2009 de la station de Vénissieux-Village (5 à 6 fois supérieurs)

renforcent cette hypothèse.

1 Cette hypothèse est confirmée par le Président de l’Association des Habitants de la Commanderie à Echirolles (AHCE) et également par les niveaux élevés de HAP gazeux (cf. graphiques pages suivantes)

0%

1%

2%

3%360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose des vents (VV vect. classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

9 déc. 08

0%

2%

4%

6%360°

10 2030

4050

60

70

80

90

100

110

120130

140150

160170180

190200210

220230

240

250

260

270

280

290

300310

320330

Rose des vents (VV vect. classes non cumulées)

vents forts

vents modérés

vents faibles (moyenne)

15 déc. 0815 déc. 08

Page 55: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

55

Evolution saisonnière des concentrations moyennes en HAP particulaires

Le graphique suivant présente l’évolution des concentrations moyennes en HAP

particulaires par saison obtenus sur les différents sites de l’étude et sur le site de fond

urbain de Grenoble les Frênes.

Evolution saisonnière des concentrations moyennes en HAP particulaires (en ng.m-3) sur

les quatre sites de proximités de chaufferies et sur le site de fond de Grenoble les Frênes

L’évolution saisonnière de la concentration moyenne en HAP particulaires est bien

observée sur les sites de Grenoble. La concentration moyenne est supérieure à 10 ng.m-3

en hiver alors qu’elle est inférieure à 0,4 ng.m-3 en été (baisse d’un facteur 20).

Cette variation est moins visible sur les deux autres sites d’étude et notamment sur celui

de Vénissieux Minguettes, où la concentration moyenne est égale à 7 ng.m-3 en hiver et

4 ng.m-3 en été (baisse seulement d’un facteur 2).

En première hypothèse, ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que la chaufferie

des Minguettes fonctionne toute l’année et notamment avec une forte proportion en 2009

de combustion de fioul. Néanmoins la consommation de fioul en été est de 5 à 7 fois

moindre en été qu’en hiver, ce qui n’explique pas complètement, la différence entre les

niveaux mesurés sur ces deux périodes. L’autre hypothèse de la présence de sources

résidentielles avec un chauffage au fioul parait moins probable, car la chaufferie des

Minguettes alimente la plupart des habitations de la zone. Ceci peut également être lié à

l’apport des émissions de HAP de la source industrielle située au nord. En effet le

graphique suivant montre que les moyennes des HAP gazeux sur le site de Vénissieux-

Minguettes sont aussi importantes en hiver qu’aux autres saisons et même plus

importantes au printemps. Ceci semble donc témoigner de l’influence d’une autre source

que la combustion de biomasse sur ce site.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Hiver Printemps Eté Automne

HA

P p

arti

cula

ire

s n

g.m

-3

Frênes étude INERIS 06-07

Frênes étude chauff. 08-09

Commanderie

Stade Jean Vilar

Montreynaud

Vénissieux-Minguettes

Page 56: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

56

Evolution saisonnière de la moyennes des HAP particulaires et HAP gazeux

sur les quatre sites d’étude

Profils HAP particulaires

Les profils HAP particulaires obtenus en proximités de chaufferies ont été comparés à

celui du site des Frênes en hiver et en été.

Signature chimique en HAP sur les quatre sites d’étude

et le site de Grenoble Les Frênes en hiver et été 2008-2009.

0

20

40

60

80

100

120

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

ne

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

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Hiv

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Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

ne

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

ne

Commanderie Montreynaud Stade J. Vilar Vénissieux Minguettes

HA

P e

n n

g.m

-3

Evolution des HAP Totaux par saison

Moyenne de HAP Particulaire Moyenne de HAP Gazeux

Commanderie décembre 2008

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Stade J.Vilar décembre 2008

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Montreynaud janvier 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Vénissieux décembre 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Les Frênes janvier 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Hiver

Eté Commanderie juillet 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Stade J. Vilar juillet 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Montreynaud juillet 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Vénissieux juin 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Les Frênes juin 2009

0

5

10

15

20

25

30

BaA Chr BeP BbF BkF BaP BghiP DbahA IP

HAP

Co

ncen

trati

on

rela

tive (

%)

Page 57: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

57

Sur les sites de Grenoble, les profils HAP en hiver sont semblables sur les sites de

proximités de chaufferies notamment celui de Grenoble-Jean Vilar et sur le site de

Grenoble Les Frênes. Ces profils montrent une proportion plus importante en HAP de

poids moléculaire moyen (Chr, BeP, BbF), ce qui semble confirmer une influence de la

combustion de biomasse.

En été, les HAP à poids moléculaires plus élevés (BghiP, IP) sont dans des proportions

plus importantes pour les sites à proximité des chaufferies ainsi que pour le site de

Grenoble Les Frênes, ce qui semble indiquer une influence des émissions véhiculaires.

Mais l’impact des différentes sources ne peut être évalué uniquement à partir des

résultats en HAP [Marchand et al, 2004]. Notamment le chrysène considéré comme un

indicateur de la combustion de biomasse est présent dans les mêmes proportions

relatives en hiver et en été (voir même plus importantes) sur les sites à proximité des

chaufferies.

Sur le site de Saint-Etienne Montreynaud, le profil HAP en hiver est semblable à celui

du site des Frênes avec une proportion plus importante en HAP de poids moléculaire

moyen (caractéristique de la combustion de biomasse). Mais en été, le profil en HAP

présente une faible proportion en HAP à poids moléculaire moyens, seul le chrysène est

présent en forte proportion.

Sur le site de Vénissieux, les profils HAP sont différents de ceux du site des Frênes en

hiver et en été. En hiver et en été, les HAP majoritairement présents sont le chrysène et

le BbF avec une augmentation des concentrations relatives en été en ce qui concerne ces

deux polluants. Ces profils en HAP, comme il a été dit précédemment, pourraient être

dus soit à des apports industriels en HAP par les activités de l’usine située à 1500 m du

site, ou bien sont liés au mode de fonctionnement de la chaufferie des Minguettes en

2009 (réduction de l’utilisation du bois et en contre partie augmentation par 2 de sa

consommation de fioul).

Page 58: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

58

En résumé pour les traceurs de sources

Les concentrations moyennes en lévoglucosan les plus élevées ont été mesurées sur les

sites d’étude de Grenoble avec des niveaux équivalents aux niveaux de fond urbain de

Grenoble. Les niveaux moyens en lévoglucosan observés sur les sites de Vénissieux et

de Saint-Etienne sont deux à trois fois moins élevés qu’à Grenoble.

Une évolution saisonnière de la concentration moyenne en lévoglucosan est

observée pour les quatre sites étudiés, avec des valeurs nettement plus

élevées en période hivernale, ce qui met en évidence l’influence de la

combustion de biomasse et notamment à Grenoble, qui apparait comme la ville

la plus impactée par cette source d’émission.

En revanche, les concentrations en lévoglucosan ne montrent pas d’influence

particulière de la source chaufferie industrielle au bois.

Les concentrations moyennes en HAP particulaires les plus élevées ont également été

mesurées à Grenoble sur un site (Commanderie), avec des niveaux deux fois plus élevés

que sur l’autre site d’étude, le plus proche de la chaufferie, et que les niveaux de fond.

Ceci semble être lié majoritairement à un impact local du chauffage au fioul qui est

utilisé dans ce secteur résidentiel, avec un apport complémentaire d’autres sources plus

éloignées (retombées potentielles des émissions de la chaufferie et du trafic).

Les concentrations les plus faibles de HAP particulaires ont été mesurées sur le site de

Saint-Etienne-Montreynaud avec des niveaux 3 fois inférieurs aux niveaux de fond

urbains. Ceci peut s'expliquer par l'implantation géographique de la chaufferie, située

sur la crête d’une colline, a priori moins influencée par les émissions urbaines et

permettant sans doute une meilleure dispersion des polluants.

Les taux de HAP observés sur le site de Vénissieux-Minguettes sont 4 fois plus élevés

que sur le site de Montreynaud alors que les niveaux de lévoglucosan mesurés sur ces

deux sites étaient quasi équivalents, ce qui semble témoigner de l’influence d’une autre

source que la combustion de biomasse sur le site de Vénissieux (fioul ou source

industrielle). L’évolution saisonnière, avec des valeurs plus élevées en hiver qu’en été,

notamment sur les sites de Grenoble, met en évidence l’influence des émissions dues au

chauffage.

L’étude des profils HAP avec une proportion plus importante l’hiver en HAP de

poids moléculaire moyen (Chr, BeP, BbF) semble également indiquer une

influence de la combustion de biomasse, notamment sur les sites de Grenoble

et de Saint-Etienne-Montreynaud.

Cependant, l’impact des différentes sources ne peut être évalué uniquement à

partir des résultats en HAP car peu de composés sont réellement spécifiques

d’une seule activité.

Page 59: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

59

2.4 Synthèse des résultats et estimation de l’impact de la

combustion du bois sur chaque zone

L’étude spécifique des niveaux de particules fines (PM10) et très fines (PM2,5),

mais surtout l’analyse de leur composition chimique ont permis de mettre en

évidence la contribution de la combustion biomasse sur les trois zones étudiées.

Contributions en hiver et été de la combustion de biomasse, des émissions véhiculaires

et des autres sources (en %) dans la matière organique des PM10 mesurées

sur les quatre sites d’étude à proximités de chaufferies et le site de Grenoble Les Frênes

L’étude des traceurs de combustion du bois, comme le lévoglucosan et les HAP,

a également permis d’étudier l’impact spécifique du chauffage au bois ou

d’autres sources d’émissions.

Sur la zone de Grenoble :

Les mesures de PM10 et PM2,5 sur une période particulière (du 28 au 30 décembre 2008)

ont peut-être mis en évidence une influence directe des émissions de la chaufferie de la

Villeneuve sur le site de mesure le plus proche « Grenoble-Jean Vilar », mais avec un

impact qui reste relativement faible (de l’ordre de 10 à 15% de poussières en plus) et

très difficile à valider avec certitude.

L’analyse de la composition chimique de ces particules montre que la proportion de

matière organique dans les particules est importante en hiver (40% à 50% environ),

avec notamment de fortes concentrations en Lévoglucosan et en HAP, ce qui est le signe

d’une forte influence du chauffage.

En effet, la contribution de la combustion de biomasse dans la matière organique des

particules est très élevée en période d’hiver (supérieure à 85%), et en tout cas plus

importante à Grenoble que sur le site de Saint-Etienne Montreynaud (71%) et de

Vénissieux-Minguettes (79%). A noter qu’une forte contribution de combustion de la

biomasse peut être également observée sur d’autres sites de la région1, notamment sur

des zones avec un fort potentiel d’émissions liées aux sources de chauffage résidentiel au

bois.

1 « Cartographie des particules en région Rhône-Alpes », AASQA Rhône-Alpes 2010 (en cours de publication)

85%

8%7%

Commanderie déc 08

85%

11%4%

Stade J.Vilar déc 08

71%

7%

22%

Montreynaud janv 09

3%12%

85%

Commanderie juillet 09

2%16%

82%

Stade J.Vilar juillet 09

7%

16%

77%

Montreynaud juil 09

7%

15%

78%

Vénissieux juin 09

combustion biomasse émissions véhiculaires autres sources d'organiques

87%

13%

Les Frênes déc 08

6%

18%

76%

Les Frênes juin 09

79%

17%

4%

Vénissieux déc 09

Zone de Grenoble-Villeneuve-Echirolles (2 sites)

Zone de Saint-Etienne-

Montreynaud

Zone de Vénissieux-Minguettes

Site de référence en fond urbain (Grenoble)

Page 60: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

60

Les niveaux moyens en lévoglucosan sont au moins deux fois plus importants en hiver

sur les sites de Grenoble que sur les deux autres zones étudiées, ce qui confirme l’impact

important du chauffage au bois sur cette zone.

Les concentrations en HAP les plus élevées ont été mesurées également à Grenoble, sur

le site d’étude « Commanderie » (à 800 m au sud de la chaufferie de Villeneuve) qui était

implanté dans un secteur résidentiel où le chauffage au fioul peut être une source locale

importante d’émissions de ces composés. Les niveaux de HAP mesurés sur le site

« Grenoble-Jean Vilar », le plus proche de la chaufferie, sont de l’ordre de grandeur des

concentrations mesurées sur les sites de fond urbain et ne montrent pas d’impact

particulier lié à la proximité de la chaufferie.

Sur la zone de Saint-Etienne-Montreynaud :

Le rapport entre les niveaux de PM2,5 et de PM10 semble indiquer la présence de sources

de chauffage au bois sur la zone d’étude et peut-être même plus directement lié à la

chaufferie de Montreynaud en période hivernale.

Il semblerait que d’autres sources que le chauffage contribuent à la composition chimique

des particules mesurées sur cette zone, bien que la contribution de la combustion de

biomasse dans la matière organique des particules en hiver reste majoritaire par rapport

aux autres sources.

Par ailleurs, les niveaux mesurés pour la plupart des polluants réglementés sur cette

zone restent faibles (hormis lors d’un épisode de pollution généralisé à l’ensemble de la

région) et donc, même si l’influence de la chaufferie est avérée, elle n’a que relativement

peu d’impact sur la qualité de l’air de la zone.

Les mesures en Lévoglucosan indiquent que le chauffage au bois a un impact observable

en période hivernale, mais a priori deux fois moindre que sur la zone de Grenoble et

équivalent à la zone de Vénissieux-Minguettes.

Quant aux niveaux en HAP, les mesures sur le site de Saint-Etienne-Montreynaud ont été

les plus faibles, avec des niveaux en HAP particulaires trois fois inférieurs aux niveaux de

fond urbain grenoblois.

Sur la zone de Vénissieux :

Les mesures de PM10 et PM2,5 n’ont pas montré de période caractérisée avec des niveaux

plus élevés que les autres. Les moyennes sont même relativement équivalentes sur

toutes les saisons, y compris en été, ce qui laisse donc à penser que d’autres sources

peuvent être à l’origine des particules mesurées sur cette zone.

Comme sur la zone de Montreynaud, même si la contribution de la combustion de

biomasse en hiver reste majoritaire (79%) par rapport aux autres sources, la

composition chimique des particules mesurées sur cette zone semble être influencée par

d’autres sources que le chauffage. Ceci concorde avec le fait que la commune de

Vénissieux est située au sud de Lyon, non loin d’une zone qui concentre un grand

nombre d’activités industrielles.

Par ailleurs, la part des émissions véhiculaires mesurée dans la matière organique des

PM10, équivalente en été à celle de l’hiver, semble indiquer que le trafic a également une

certaine influence sur cette zone urbaine tout au long de l’année. La zone de Vénissieux

est en effet fortement urbanisée et située non loin de grands axes autoroutiers.

Les mesures en Lévoglucosan sont globalement comparables à ceux mesurés sur la zone

de Saint-Etienne-Montreynaud et indiquent une certaine influence du chauffage au bois

en hiver, mais sans impact directement visible de la part de la chaufferie des Minguettes,

qui a d’ailleurs très peu fonctionné au bois-énergie durant toute l’année 2009 (en raison

de dysfonctionnements sur l’unité bois).

Enfin, les mesure de HAP montrent des profils et des niveaux qui pourraient être la

signature d’émissions industrielles liées aux activités d’une usine située à 1500 mètres de

la zone d’étude et/ou des émissions de la chaufferie des Minguettes, qui a fonctionné

principalement au fioul en 2009.

Page 61: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

61

3 Conclusion générale Globalement, les concentrations des polluants règlementés mesurées autour des trois

chaufferies (Grenoble, Saint-Etienne, Vénissieux) de cette étude peuvent être qualifiées

de faibles à modérées. Faibles, sur toutes les zones, pour les polluants tels que le

dioxyde de soufre (SO2), le benzène ou encore le monoxyde d’azote (CO). Faibles

également, en moyenne annuelle pour le dioxyde d’azote (NO2) et les poussières fines

(PM10). Modérées, en moyenne annuelle pour les poussières très fines (PM2,5) sur toutes

les zones et pour les HAP (benzo(a)pyrène) sur le site de Grenoble-Commanderie.

Modérée également pour les niveaux mesurés en période hivernale pour le NO2 et les

poussières PM10 et PM2,5, avec un seul dépassement du seuil d’information pour les PM10

observé sur la zone de Montreynaud, lors d’un épisode généralisé sur l’ensemble de la

région Rhône-Alpes.

Concernant ces polluants réglementés, l’ensemble des mesures réalisées en air

ambiant, dans l’environnement proche des chaufferies, n’a pas montré d’impact

significatif sur les niveaux de qualité de l’air, qui pourrait être directement lié

aux émissions de ces installations. Seuls quelques niveaux plus élevés ont été

relevés sur certains sites, mais qui pourraient aussi bien être dus à l’influence

d’autres sources.

Cette étude aura permis également d’améliorer les connaissances sur la composition

chimique des particules et de suivre l’évolution des traceurs de la combustion de

biomasse sur quatre saisons, en collectant un grand nombre de résultats de mesures.

Sur la zone de Grenoble, cette étude montre que l’impact du chauffage au bois en

hiver est important, en tout cas plus élevé que sur les autres zones. En revanche, cet

impact ne semble pas dû uniquement à l’influence des émissions de la chaufferie de la

Villeneuve, mais plus à l’ensemble des sources de chauffages (collectifs et individuels).

Par ailleurs, les mesures ont confirmé les résultats des autres études réalisées sur cette

zone et notamment celle menée par l’INERIS en 2006.

Sur la zone de Montreynaud, l’influence des émissions de la chaufferie bois est

observable, mais n’a que très peu d’impact sur les niveaux de qualité de l’air mesurés sur

cette zone, certainement du fait de l'implantation géographique de la chaufferie, située

sur la crête d’une colline, permettant une bonne dispersion des polluants. Les niveaux

mesurés sur cette zone sont relativement faibles (en dehors bien sûr des épisodes de

pollution), mais ne sont sans doute pas représentatifs d'une situation similaire en centre-

ville de Saint-Etienne.

Sur la zone de Vénissieux, en milieu urbain dense, l’influence de la chaufferie des

Minguettes est très difficile à mettre en évidence. L’exercice est d’autant plus complexe

que la chaufferie n’a pas beaucoup utilisé le bois-énergie en 2009 et, par ailleurs, qu’il

existe plusieurs sources d’émissions de polluants sur la zone, liées à des activités

industrielles ou au trafic.

En conclusion, cette étude montre que l’influence du chauffage et notamment

de la combustion de biomasse est bien observée sur les trois zones d’étude en

période hivernale.

Mais de manière générale, il reste très difficile de relier directement les niveaux

mesurés à l’impact des émissions des chaufferies collectives au bois.

Cet impact est en effet a priori faible ou bien « noyé » par l’ensemble des

autres sources existantes sur la zone considérée (chauffages résidentiels,

sources industrielles ou autres).

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62

ANNEXES ANNEXE 1 : VALEURS REGLEMENTAIRES

Définition des valeurs réglementaires

Les niveaux mesurés sur les différents sites de cette étude sont comparés aux valeurs

fixées par la réglementation française et européenne (voir document sur les polluants et

la réglementation disponible sur le site Internet : http://www.atmo-rhonealpes.org). Les

seuils fixés par ces textes réglementaires sont définis ci-dessous :

Seuil d’information et de recommandations : niveau de concentration de substances

polluantes dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un

risque pour la santé humaine des groupes particulièrement sensibles, et à partir duquel

des informations actualisées doivent être diffusées à la population.

Seuil d’alerte : niveau de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère au-

delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de

toute la population (ou un risque de dégradation de l’environnement) à partir duquel des

mesures d’urgence et d’information du public doivent être prises.

Valeur limite pour la protection de la santé : niveau maximal de concentration de

substances polluantes dans l’atmosphère, fixé sur la base des connaissances

scientifiques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces

substances pour la santé humaine ou pour l’environnement. En cas de dépassement, la

réglementation prévoit la mise en place de plans d’actions (PDU1, PPA,…) afin d’essayer

de réduire les émissions et de respecter ces valeurs, dans une période donnée.

Objectif de qualité : niveau de concentration de substances polluantes dans

l’atmosphère, fixé sur la base des connaissances scientifiques, dans le but d’éviter, de

prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour

l’environnement. Il s’agit d’une valeur de confort (valeur guide ou valeur cible), ou d’un

objectif de qualité de l’air à atteindre, si possible, dans une période donnée.

Textes réglementaires

Le dernier texte paru est le décret n°2008-1152 du 7 novembre 2008, qui est la

transcription en droit français des directives européennes 2002/3/CE du 12 février

2002 relative à l’ozone, 2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le

cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques ainsi que

2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour

l’Europe.

NB : Les valeurs de tous les seuils réglementaires sont régulièrement réévaluées pour

prendre en compte des résultats d’études médicales et/ou épidémiologiques.

1 PDU : Plan de Déplacements Urbains ; PPA : Plan de Protection de l’Atmosphère

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63

Valeurs réglementaires concernant le dioxyde d’azote (NO2)

La réglementation définit pour le dioxyde d’azote (NO2) plusieurs valeurs à respecter :

- un objectif de qualité à 40 µg.m-3 en moyenne annuelle

- une valeur limite pour la protection de la santé qui devra correspondre au

seuil de 40 µg.m-3 défini pour l’objectif de qualité en 2010. (avant cette date des

marges de dépassement de la valeur limite sont autorisées).

Seuils réglementaires Valeur à respecter en µg .m-3 Période de calcul

Seuil d’information et de recommandations

200 (sur 1h) Maximum horaire

Seuil d’alerte 400 (sur 1h) Maximum horaire

Valeurs limites pour la protection de la santé humaine en moyennes horaires

200 (en 2010) Centile 98 des moy. horaires (< 18 heures/an) 220 (en 2008)

Valeurs limites pour la protection de la santé humaine en moyenne annuelle

44 (en 2008) Moyenne annuelle

40 (en 2010)

Objectif de qualité 40 Moyenne annuelle

Valeurs limites pour la protection de la végétation

30 Moyenne annuelle en oxydes d’azote

(NO2 + NO en équiv. NO2)

Evolution des valeurs réglementaires concernant le dioxyde d’azote entre 2000 et 2010

NB: Pour le monoxyde d’azote (NO), il n’existe pas de valeurs réglementaires.

Concernant ce polluant, il n’y a qu’une valeur limite en moyenne annuelle pour les

oxydes d’azote (NO2 + NO en équivalent NO2).

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Valeur limite en moyenne annuelle (avec marges de dépassement autorisées

diminuant chaque année)

60 58 56 54 52 50 48 46 44 42 40

Objectif de qualité de l'air 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40

3040506070

µg.

m-3

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Valeurs réglementaires pour le dioxyde de soufre (SO2)

Seuils réglementaires Valeur à respecter en µg .m-3 Période de calcul

Seuil d’information et de

recommandations 300 (sur 1h) Maximum horaire

Seuil d’alerte 500 (sur 3h) Maximum horaire

(sur 3h consécutives)

Valeurs limites pour la protection de la santé humaine

350 Maximum horaire

125 Maximum journalier

Objectif de qualité 50 Moyenne annuelle

Valeur limite pour la protection de la végétation

20 Moyenne annuelle

Valeurs réglementaires pour les particules fines en suspension (PM10)

Seuils réglementaires Valeur à respecter

en µg .m-3 Période de calcul

Seuil d’information et de

recommandations 80 (sur 24h) Moyenne sur 24h

Seuil d’alerte 125 (sur 24h) Moyenne sur 24h

Valeur limite pour la protection de la santé humaine

50 (< 35 jours/an)

Moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an

Valeur limite pour la protection de la santé humaine

40 Moyenne annuelle

Objectif de qualité 30 Moyenne annuelle

Pour la valeur limite pour la protection de la santé, la moyenne journalière est

calculée à partir des 24 mesures horaires de la journée.

Concernant les seuils d’information et de recommandations ainsi que le seuil

d’alerte, la moyenne sur 24h est calculée chaque jour (J) à 16h, à partir des 24 mesures

horaires entre (J-1) 17h et (J) 16h (règles de déclenchement fixées par arrêté

préfectoral).

Valeurs réglementaires pour les particules très fines en suspension (PM2,5)

La surveillance des particules PM2,5 est soumise à des valeurs réglementaires depuis le

1er janvier 2008.

Seuils réglementaires Valeur à respecter en µg .m-3 Période de calcul

Valeur limite pour la protection de la

santé

30 (en 2008)

29 (en 2009) 29 (en 2010) 28 (en 2011) 27 (en 2012) 26 (en 2013) 26 (en 2014) 25 (en 2015)

Moyenne annuelle

Valeur cible 25 Moyenne annuelle

La valeur limite pour la protection de la santé à respecter en 2020 est fixée pour l’instant

à 20 µg.m-3 en moyenne annuelle. Cette valeur sera réexaminée par la Commission

Européenne en 2013.

Par ailleurs, la Loi Grenelle prévoit de fixer un objectif de qualité au niveau français, fixé

à 15 µg.m-3 en moyenne annuelle.

Valeurs réglementaires concernant les COV

Seul le benzène possède des valeurs réglementaires :

Valeur limite à 5 µg.m-3 en moyenne annuelle

objectif de qualité à 2 µg.m-3 en moyenne annuelle

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Valeurs réglementaires concernant les HAP

Sur l’ensemble des 19 HAP mesurés, seul le Benzo(a)pyrène possède une valeur

réglementaire :

valeur cible fixée à 1 ng.m-3 en moyenne annuelle

Valeurs réglementaires pour le monoxyde de carbone (CO)

Seuils réglementaires Valeur à respecter en µg .m-3 Période de calcul

Valeur limite pour la protection de la santé

10000 Maximum journalier de la moyenne glissante sur 8h

Valeurs réglementaires retenues pour établir les tableaux de synthèse vis-à-vis

de la réglementation :

NB : les unités des concentrations pour les valeurs seuils sont en µg.m-3, sauf pour le

Benzo(a)pyrène, qui sont en ng.m-3.

Valeurs réglementaires de

référence SO2 NO2 PM10 PM2,5 Benzène Benzo(a)Pyrène CO

Long terme (1 an) Moy (1 an) Moy (1 an) Moy (1 an) Moy (1 an) Moy (1 an) Moy (1 an) -

seuil rouge 50 40 40 25 5 1 -

seuil orange 20 30 30 15 2 0,75 -

Moyen terme (1 j) 125J (<3 dép) - 50J (<35 dép) - - - 10000MaxJ8H

seuil J 125 - 50 - - - 10000

Nb dép rouge 3 - 35 - - - 2

Nb dép orange 1 - 17 - - - 1

Court terme (1 h) 350H (<24 dép) 200H (<18 dép) - - - - -

Seuil H 350 200 - - - - -

Nb dép rouge 24 18 - - - - -

Nb dép orange 12 9 - - - - -

Seuil d'information 300H 200H 80J - - - -

Seuil rouge (seuil atteint) 300 200 80 - - - -

Seuil orange (90% du seuil atteint) 270 180 72

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ANNEXE 2 : DETAILS SUR LA SPECIATION DES PARTICULES ET L’ANALYSE DES TRACEURS DE

COMBUSTION DE LA BIOMMASSE

1) Analyses

Afin de caractériser la composition chimique des aérosols, diverses analyses ont été

réalisées par le LGGE et le LCME. Ces analyses concernaient la quantification de la

matière carbonée, des principales espèces ioniques et d’un monosaccharide : le

lévoglucosan.

Les analyses d’ions ont été réalisées par chromatographie ionique (Jaffrezo et al., 1998).

L’analyse des anions permet la quantification du chlorure, du nitrate, du sulfate et de

l’oxalate. L’analyse des cations permet la quantification du sodium, de l’ammonium, du

potassium, du magnésium et du calcium. Ces ions sont les ions majeurs présents dans

les particules atmosphériques et peuvent être des indicateurs du type de sources de

pollution.

La matière organique constitue une fraction importante de l’aérosol atmosphérique. Sa

détermination globale se fait par la mesure simultanée de l’OC (carbone organique) et

l’EC (carbone élémentaire) à l’aide d’une méthode thermo-optique (Aymoz et al., 2007),

en utilisant le protocole de référence (EUSAAR2) qui sera implémenté prochainement au

niveau Européen. En complément de la mesure globale de l’OC, la spéciation à l’échelle

moléculaire de la matière organique particulaire (MOP) permet d’identifier un très large

champ de composés organiques où toutes les familles chimiques sont représentées.

Certains composés constitutifs de cette MOP sont des indicateurs ou traceurs de sources

d’émission.

Ainsi, le lévoglucosan, traceur largement reconnu de la combustion de biomasse

(composé émis uniquement par cette source ; Simoneit et al., 1999), a été analysé sur la

totalité des échantillons par chromatographie liquide couplée à un spectromètre de

masse (Piot et al., 2010).

2) Traitements des données

L’aérosol est caractérisé par une fraction organique et une fraction inorganique. La

fraction organique (OM : Organic Matter) est composée de différentes grandes familles

chimiques tels que les acides, alcanes, HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques),

methoxyphénols, sucres (dont le lévoglucosan)… Dans la fraction inorganique de

l’aérosol, nous identifions le carbone élémentaire (EC), les ions majeurs (sulfate,

ammonium et nitrate) et les espèces cationiques, notamment le calcium permettant de

calculer la part de poussières crustales appelée « dust ». La fraction inorganique est

composée également d’espèces chimiques non identifiées dans cette étude telles que les

métaux.

Les contributions de différentes sources d’émission à la concentration soit de carbone

organique, soit de la matière organique, soit enfin des PM10 peuvent être estimées par

une approche mono-traceurs à partir d’espèces traceurs de sources et de données de la

littérature caractérisant ces sources d’émissions.

Contribution de la combustion de biomasse :

A partir des concentrations en carbone organique et en lévoglucosan et en utilisant les

données à l’émission de la littérature (Puxbaum et al., 2007), la contribution de la

combustion de biomasse sur la fraction organique de l’aérosol est estimée à partir de

cette formule :

OM

anlévogluonContributi

35,7cos

avec [lévoglucosan] : concentration en lévoglucosan (en ng.m-3)

[OM] : concentration en matière organique (en ng.m-3)

[OM] = 1,4 concentration en carbone organique (en ng.m-3)

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67

Cette contribution est exprimée généralement en pourcentage.

Le facteur 7,35 est un facteur issu de mesures d’OC et de lévoglucosan effectuées à

l’émission pour des bois durs (Fine et al. 2004).

La concentration en matière organique (OM) est déterminée en appliquant un facteur

correctif prenant en compte les atomes autres que le carbone formant la matière

organique (en particulier l’oxygène). Ce facteur correctif est classiquement de 2,2 pour la

combustion de bois et de 1,2 pour les émissions véhiculaires (Turpin and Lim, 2001).

Pour la matière carbonée ne provenant pas exclusivement d’une de ces deux sources

spécifiques, tel que c’est généralement le cas pour une atmosphère de fond urbain ou

rural, un facteur médian de 1,4 est utilisé en périodes estivale, automnale et

printanière. En période hivernale, lorsque les émissions dues à la combustion du bois

sont potentiellement plus importantes, le facteur utilisé a été de 1,78 (facteur mesuré à

Grenoble dans le cadre du programme Primequal FORMES en 2009).

Contribution des émissions véhiculaires :

A partir des concentrations en carbone élémentaire et en lévoglucosan, et en utilisant les

données à l’émission de la littérature (El Haddad et al., 2009 ; Fine et al., 2004), la

contribution des émissions véhiculaires sur le carbone organique de l’aérosol peut être

estimée à partir de la formule :

OC

EConContributi evéhiculair 65,1/

avec [EC]véhiculaire = [EC] – [EC]combustion bois

[EC] : concentration en carbone élémentaire (en ng.m-3)

[EC]combustion bois = [lévoglucosan] / 2,72

[lévoglucosan] : concentration en lévoglucosan (en ng.m-3)

[OC] : concentration en carbone organique (en ng.m-3)

Le facteur 1,65 est le ratio entre l’EC et l’OC pour des mesures à la source des émissions

véhiculaires (El Haddad et al., 2009) et le facteur 2,72 est issu de mesures d’EC et de

lévoglucosan à l’émission pour des bois durs (Fine et al., 2004). La contribution des

émissions véhiculaires obtenue par cette approche mono-traceur est basée sur

l’hypothèse que l’EC mesuré en site de fond urbain provient uniquement des deux

sources majoritaires, liées à la combustion du bois et aux émissions véhiculaires. Cette

hypothèse semble raisonnable pour nos sites urbains en hiver.

Contribution des apports crustaux (« Dust ») :

La contribution des apports crustaux sur la masse de PM10 (« dust ») est estimée en

calculant le rapport entre la concentration en calcium à laquelle on applique un facteur

correctif de 5,6 issu de la littérature, permettant de prendre en compte le calcium soluble

(Putaud et al., 2004) et la masse totale de PM10.

Ainsi, la comparaison des mesures chimiques avec les mesures de masse (généralement

réalisées avec des appareillages TEOM ou TEOM FDMS) doit prendre en compte :

- les incertitudes de mesures des espèces chimiques,

- les incertitudes sur les facteurs de conversion mentionnés ci-dessus,

- la part des espèces non mesurées via les analyses chimiques (par exemple, la

fraction issue des émissions marines d’aérosols ou bien la grande part de la

fraction minérale issue des activités humaines comme les travaux ou la remise

en suspension des poussières du sol par le trafic, ainsi que les espèces

métalliques issues d’activités industrielles ou autres)

- les incertitudes sur les mesures de masse par TEOM, qui prennent en compte

des espèces plus ou moins hydratées.

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3) Artéfacts de prélèvements

D’une façon générale, les concentrations atmosphériques sur la phase aérosol sont

influencées par les sources d’émissions ayant contribué à la charge des masses d’air

considérées mais également par les conditions météorologiques durant l’échantillonnage.

Il est donc nécessaire de garder à l’esprit le fort impact potentiel des artéfacts de

prélèvements qui peuvent exister pour certaines espèces chimiques. Le chlore, le nitrate,

le sulfate, le carbone organique, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (pour en

citer quelques unes parmi les principales composantes de la matière particulaire) sont

des espèces pouvant se retrouver sous des formes semi-volatiles dans l’atmosphère et

dont des changements de phase peuvent se produire lors des prélèvements. Les artéfacts

de collecte sont dits positifs lorsque des espèces gazeuses telles qu’HNO3 ou HCl se fixent

sur le filtre à des cations tels que Ca2+ ou NH4+, deviennent solides et sont donc

comptabilisées sous cette forme lors des analyses. Les artéfacts sont négatifs lorsqu’une

espèce initialement sous forme particulaire dans l’atmosphère devient gazeuse, par

exemple par différence de pressions entre l’air et le filtre (c’est le cas notamment de

NH4NO3).

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ANNEXE 3 : GRAPHES DES RESULTATS DE MESURES POUR L’ETUDE DES POLLUANTS REGLEMENTEES

Les graphes suivants présentent les principaux résultats de mesures pour chaque polluant, par site et par saison (moyennes en bleu :

concentrations à lire sur l’échelle de gauche ; maxima en rouge : concentrations à lire sur l’échelle de droite)

Moyennes et maxima horaires en SO2 par site et par saison

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 6 5 2 6 5

Max horaire

41 48 8 37 48

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie-SO2

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 5 4 2 6 4

Max horaire

68 30 10 32 68

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - SO2

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 3 2 3 3 3

Max horaire

37 25 44 18 44

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - SO2

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 1 1 1 2 2

Max horaire

14 14 5 10 14

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - SO2

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Moyennes et maxima horaires en NO2 par site et par saison

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 45 17 14 24 26

Max horaire

111 70 48 76 111

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie-NO2

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 47 24 20 41 33

Max horaire

118 103 64 106 118

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - NO2

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 35 20 25 37 29

Max horaire

121 94 125 126 126

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - NO2

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 33 11 8 17 18

Max horaire

103 63 39 62 103

020406080100120140160180200

0102030405060708090

100

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - NO2

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Moyennes en NO2 et NOx mesurées par tubes passifs

Moyenne de NO2 Max de NO2

St-Et_Montreynaud-1_MOB 19 37

St-Et_Montreynaud-2_Paganini 17 33

St-Et_Montreynaud-3_Forum 20 35

Vénissieux_Minguettes-1_MOB 34 48

Vénissieux_Minguettes-2_Marché 40 53

Vénissieux_Minguettes-3_Marat 37 55

0102030405060

µg.

m-3

Mesures de NO2 par tubes passifs (moyennes sur 8 semaines d'exposition)

Moyenne de NOx Max de NOx

St-Et_Montreynaud-1_MOB 23 54

St-Et_Montreynaud-2_Paganini 21 47

St-Et_Montreynaud-3_Forum 25 51

Vénissieux_Minguettes-1_MOB 42 68

Vénissieux_Minguettes-2_Marché 54 87

Vénissieux_Minguettes-3_Marat 47 70

0102030405060708090

100

µg.

m-3

Mesures de NOx par tubes passifs(moyennes sur 8 semaines d'exposition)

MONTREYNAUD

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72

Evolution par site et par campagne des moyennes en NO2 et NOx mesurées par tubes passifs

0

10

20

30

40

50

60

Printemps Printemps Eté Automne Automne Hiver Hiver

04/03/2009 11/03/2009 12/06/2009 02/09/2009 14/09/2009 03/12/2009 11/12/2009

µg.

m-3

Evolution des niveaux en NO2 (tubes passifs - moyennes sur 7 jours)

Zone de Vénissieux-Minguettes

Vénissieux_Minguettes-1_MOB Vénissieux_Minguettes-2_Marché

Vénissieux_Minguettes-3_Marat

0

10

20

30

40

50

60

Hiver Hiver Printemps Printemps Eté Eté Automne Automne

12/01/2009 19/01/2009 06/04/2009 15/04/2009 03/07/2009 10/07/2009 23/09/2009 30/09/2009

µg.

m-3

Evolution des niveaux en NO2 (tubes passifs - moyennes sur 7 jours)

Zone de St-Etienne-Montreynaud

St-Et_Montreynaud-1_MOB St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

0

20

40

60

80

100

Printemps Printemps Eté Automne Automne Hiver Hiver

04/03/2009 11/03/2009 12/06/2009 02/09/2009 14/09/2009 03/12/2009 11/12/2009

µg.

m-3

Evolution des niveaux en NOx (tubes passifs - moyennes sur 7 jours)

Zone de Vénissieux-Minguettes

Vénissieux_Minguettes-1_MOB Vénissieux_Minguettes-2_Marché

Vénissieux_Minguettes-3_Marat

0

20

40

60

80

100

Hiver Hiver Printemps Printemps Eté Eté Automne Automne

12/01/2009 19/01/2009 06/04/2009 15/04/2009 03/07/2009 10/07/2009 23/09/2009 30/09/2009µ

g.m

-3

Evolution des niveaux en NOx (tubes passifs - moyennes sur 7 jours)

Zone de St-Etienne-Montreynaud

St-Et_Montreynaud-1_MOB St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

Page 73: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

73

Moyennes et maxima horaires en PM10 par site et par saison

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 28 18 19 20 21

Max horaire

97 43 54 95 97

020406080100120140160

01020304050607080

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie-PM10

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 42 21 18 27 27

Max horaire

103 51 59 63 103

020406080100120140160

01020304050607080

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 29 23 21 28 25

Max horaire

65 40 50 63 65

020406080100120140160

01020304050607080

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - PM10

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 39 22 14 22 25

Max horaire

138 50 39 50 138

020406080100120140160

01020304050607080

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - PM10

PM10 PM10

PM10 PM10

Page 74: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

74

Moyennes et maxima horaires en PM2,5 par site et par saison

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 25 14 13 16 17

Max horaire

71 41 30 92 92

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie - PM2,5

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 36 15 11 22 22

Max horaire

89 36 33 54 89

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - PM2,5

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 26 21 20 22 22

Max horaire

56 37 46 43 56

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - PM2,5

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 21 14 21 31 22

Max horaire

47 37 41 75 75

0102030405060708090100

05

101520253035404550

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - PM2,5

PM2,5 PM2,5

PM2,5 PM2,5

Page 75: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

75

Moyennes et maxima horaires en CO par site et par saison

Moyennes et maxima horaires en B(a)P, sur 1 an et en période hivernale, avec comparaison aux sites de référence

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 531 220 187 203 285

Max horaire

1569 586 477 1057 1569

0200400600800100012001400160018002000

0100200300400500600700800900

1000

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie - CO

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 503 226 185 391 321

Max horaire

1176 637 491 956 1176

0200400600800100012001400160018002000

0100200300400500600700800900

1000

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - CO

0

2

4

6

8

10

12

0

1

2

3

4

5

6

ng.

m-3

Niveaux en B(a)P - moyennes annuellesMoyenne de Benzo(a)pyrène Max de Benzo(a)pyrène

0

2

4

6

8

10

12

0

1

2

3

4

5

6

ng.

m-3

Niveaux en B(a)P - moyennes hivernalesMoyenne de Benzo(a)pyrène Max de Benzo(a)pyrène

Page 76: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

76

Moyennes annuelles en Benzène, comparaison aux sites de référence

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Estimations des moyennes annuelle en Benzène (par tubes passifs) sur les sites d'étude

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Moyennes annuelles en Benzène (par tubes passifs) sur les sites fixes de réference

Page 77: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

77

Evolution par site et par campagne des moyennes en Benzène mesurées par tubes passifs

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Hiv

er

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

ne

Au

tom

ne

3/12/08 10/12/08 15/4/09 22/4/09 6/7/09 5/10/09 12/10/09

µg.

m-3

Evolution des niveaux en Benzène (tubes passifs)zone de Grenoble

Grenoble_Commanderie

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Hiv

er

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Pri

nte

mp

s

Eté

Eté

Au

tom

ne

23/12/08 29/12/08 30/4/09 7/5/09 17/7/09 23/7/09 29/10/09

µg.

m-3

Evolution des niveaux en Benzène (tubes passifs)zone de Grenoble

Grenoble_Stade_JeanVilar

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Pri

nte

mp

s

Pri

nte

mp

s

Eté

Au

tom

ne

Au

tom

ne

Hiv

er

Hiv

er

4/3/09 11/3/09 12/6/09 2/9/09 14/9/09 3/12/09 11/12/09

µg.

m-3

Evolution des niveaux en Benzène (tubes passifs)Zone de Vénissieux-Minguettes

Vénissieux_Minguettes-1_MOB Vénissieux_Minguettes-2_Marché

Vénissieux_Minguettes-3_Marat

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

Hiv

er

Hiv

er

Pri

nte

mp

s

Pri

nte

mp

s

Eté

Eté

Au

tom

ne

Au

tom

ne

12/1/09 19/1/09 6/4/09 15/4/09 3/7/09 10/7/09 23/9/09 30/9/09µ

g.m

-3

Evolution des niveaux en Benzène (tubes passifs)Zone de St-Etienne-Montreynaud

St-Et_Montreynaud-1_MOB St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

Page 78: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

78

Moyennes annuelles en Benzène, Toluène, Xylènes, Ethylbenzène et du rapport Toluène/Benzène

Moyenne de Benzène

Moyenne de Toluène

Moyenne de Xylènes

Moyenne de Ethylbenzène

Grenoble_Commanderie 1,0 2,5 1,9 0,5

Grenoble_Stade_JeanVilar 1,2 2,9 2,1 0,5

St-Et_Montreynaud-1_MOB 0,8 1,7 1,0 0,4

St-Et_Montreynaud-2_Paganini 0,7 1,5 1,0 0,4

St-Et_Montreynaud-3_Forum 1,0 2,3 1,3 0,5

Vénissieux_Minguettes-1_MOB 1,3 3,0 2,4 0,6

Vénissieux_Minguettes-2_Marché 1,3 3,2 2,6 0,7

Vénissieux_Minguettes-3_Marat 1,5 3,5 2,6 0,7

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

µg.

m-3

Niveaux mesurés avec les tubes passifs BTX

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

Grenoble_Commanderie

Grenoble_Stade_JeanVilar

St-Et_Montreynaud-1_MOB

St-Et_Montreynaud-2_Paganini

St-Et_Montreynaud-3_Forum

Vénissieux_Minguettes-1_MOB

Vénissieux_Minguettes-2_Marché

Vénissieux_Minguettes-3_Marat

Rapport Toluène/Benzène (mesures par tubes passifs)

Page 79: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

79

ANNEXE 4 : GRAPHES DE L’EVOLUTION DES NIVEAUX POUR L’ETUDE DES PARTICULES PM10 ET PM2,5

Les graphes suivants présentent l’évolution par site et par saison des moyennes journalières en particules fines (PM10) et très

fines (PM2,5) qui ont été mesurées durant cette étude, ainsi que du rapport PM2,5/PM10.

Evolution saisonnière des moyennes journalières en PM10 et PM2,5 sur le site « Grenoble-Commanderie »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 08-09

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Printemps

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Eté

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

Grenoble - Commanderie µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 80: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

80

Evolution saisonnière des moyennes journalières en PM10 et PM2,5 sur le site « Grenoble-Jean-Vilar »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 08-09

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Printemps

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Eté

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

Grenoble – Jean Vilar µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 81: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

81

Evolution saisonnière des moyennes journalières en PM10 et PM2,5 sur le site « Vénissieux-Minguettes »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Printemps

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Eté

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 09-10

PM10

PM2,5

Vénissieux-Minguettes µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 82: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

82

Evolution saisonnière des moyennes journalières en PM10 et PM2,5 sur le site « Saint-Etienne - Montreynaud »

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Printemps

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Eté

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Automne

PM10

PM2,5

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Hiver 09-10

PM10

PM2,5

St-Etienne - Montreynaud µg.m-3

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

PM10

PM2,5

Page 83: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

83

Evolution saisonnière du rapport PM2,5/PM10 sur les sites laboratoires mobiles

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 90% 78% 72% 78% 78%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Commanderie - PM2,5/PM10

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 87% 73% 65% 83% 80%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Stade Jean Vilar - PM2,5/PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 91% 90% 95% 79% 88%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Vénissieux-Minguettes - PM2,5/PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 95% 98% 97% 93% 95%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

St-Etienne-Montreynaud - PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

Page 84: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

84

Evolution saisonnière du rapport PM2,5/PM10 pour les sites fixes de référence

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 0% 58% 84% 63% 63%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Les Frênes - PM2,5/PM10périodes du site "Commanderie"

Hiver 08-09 Printemps Eté AutomneBilan 4

campagnes

MOYENNE 92% 59% 84% 75% 75%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Grenoble-Les Frênes - PM2,5/PM10périodes du site "JeanVilar"

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 53% 68% 67% 81% 68%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Lyon-Centre - PM2,5/PM10

Printemps Eté Automne Hiver 09-10Bilan 4

campagnes

MOYENNE 89% 69% 69% 70% 73%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

µg.

m-3

Saint-Chamond - PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

PM2,5/PM10 PM2,5/PM10

Page 85: Etude de traceurs de combustion de la biomasse dans l’air … · 6 1 Présentation de l’étude 1.1 Contexte et objectifs de l’étude Dans de précédentes publications, les

85

ANNEXE 5 : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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