etude de l’accidentologie des piétons dans le département ... · par le sociologue joffre...

96
Direction Départementale des Territoires de Vaucluse. Etude de l’accidentologie des piétons dans le département de Vaucluse Rapport d’étude Analyse des accidents Détermination des scénarios Détermination des facteurs Proposition d’actions de prévention Date : Septembre 2010

Upload: trankhuong

Post on 13-Feb-2019

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Direction Départementale des Territoires de Vaucluse.

Etude de l’accidentologie des piétons dans le département de Vaucluse

Rapport d’étude

Analyse des accidents Détermination des scénarios Détermination des facteurs Proposition d’actions de prévention

Date : Septembre 2010

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 2/96

Direction Départementale des Territoires de Vauclus e.

Etude de l’accidentologie des piétons dans le département de Vaucluse

Date : Septembre 2010 Auteur : Gérard MAS Consultant en Sécurité Routière Rappel : Une analyse du fichier des accidents par l’Observatoire Départemental de la Sécurité Routière (ODSR) de Vaucluse a fait apparaitre un enjeu relatif à l’accidentalité des piétons. Cette étude propose :

1. Une synthèse des données statistiques d’accidents recueillies par l’ODSR de Vaucluse.

2. Une analyse approfondie d’une quinzaine de procédures judiciaires (PV) d’accidents établies par les forces de l’ordre. Cette analyse permet de préciser les caractéristiques de ces accidents ainsi que leurs scénarios et d’en dégager les facteurs relatifs aux comportements et à l’environnement routier.

3. Une « démarche projet » afin de définir des stratégies d’organisation et des programmes d’actions pour lutter contre cet enjeu important pour le département.

Zone géographique : Département de Vaucluse pour les synthèses globales et ville d’Avignon pour les analyses approfondies des Procès Verbaux d’accidents.

Client : La Direction Départementale des Territoires de Vaucluse. Prestataire : « AUTO ENTREPRISE MAS GERARD JEAN-MARIE » Référence : Contrat passé entre la DDT de Vaucluse et MAS Gérard (auto entrepreneur), selon

la procédure adaptée en application de l’article 28 du code des marchés publics . Offre du 02 juillet 2010 acceptée le 20 juillet 2010.

Nombre de pages : 96

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 3/96

Sommaire Page 1. L’implication des piétons dans les accidents de la route. . . . 6

1.1. Accidentologie globale 2005/2009. . . . . . 6 1.2. Accidents 2005/2009 impliquant un piéton . . . . 10 1.3. Accidents 2005/2009 avec piétons hospitalisés. . . . 13 1.4. Accidents 2005/2009 avec piétons décédés. . . . 14

2. Analyse approfondie des procédures judiciaires. . . . . 17

Résumé des 15 procédures analysées et sommaire. . . . 20

Analyse des 15 procédures. . . . . . 23

Regroupement des facteurs. . . .. . . 83 3. Aller plus loin dans le recueil des données. . . . . . 86 4. Possibilités d’organisation et pistes de réflexions. . . . . 87 5. Programme d’actions et démarche de projet. . . . . . 90 6. Conclusion. . . . . . . 95 Annexe . . . . . . 96

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 4/96

Objet du document La présente étude concerne l’approfondissement de l’enjeu « accidents impliquant des piétons » à partir de l’analyse des fichiers d’accidents et de la lecture de procès verbaux d’accidents. Il est également proposé une démarche globale afin de définir des stratégies d’organisation et des programmes d’actions pour lutter contre cet enjeu important pour le département.

Cette démarche globale a été mise au point à partir de plusieurs éléments :

• L’analyse quantitative du fichier des accidents de la circulation dont les données sont issues des BAAC (Bulletins d’Analyse des Accidents de la Circulation) établis par les forces de l’ordre.

• L’analyse qualitative de procédures judiciaires d’accidents, impliquant des piétons, survenus dans le département, suivant la méthode INRETS (Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité).

• La méthode « SORA » (situer, observer, réfléchir, agir) qui permet de mieux structurer un exposé ou une étude (élaborée par le sociologue Joffre Dumazedier).

• La méthode d’évaluation des actions de communication (guide DSCR de janvier 1997).

• Le livre blanc sur la communication sociale (Michel Le Net 1984).

• Le développement de la notion de gestion et d’animation de projet (AFITEP, Pilotages de projets et entreprises, Economia 1994, Bellenger et Couchaere 1995).

• La « fiche projet » élaborée par HOLODIS mai 2004.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 5/96

Rappels statistiques (source ONISER):

Les statistiques des accidents en France permettent à la fois de chiffrer les dégâts enregistrés chaque année sur la route, et d'analyser les modifications de comportement des conducteurs de véhicules motorisés, des cyclistes et des piétons. Pour pouvoir interpréter correctement les statistiques, il convient toutefois de comprendre sur quelle base elles sont calculées.

Chaque année, l'ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière) diffuse un rapport qui offre différentes statistiques et comptabilise le nombre d'accidents, corporels ou non, de tués et de blessés (graves et légers). Basé essentiellement sur les BAAC (Bulletin d'Analyse d'Accident Corporel) établis par les forces de l'ordre après intervention. Ce document représente l'unique support chiffré mis à la disposition des professionnels et du public, et sert de référence pour tous les calculs statistiques ultérieurs.

Depuis le 7 juillet 2004, les statistiques de l'ONISR sont harmonisées avec les définitions de gravité appliquées par la plupart des pays européens. Cette mesure affecte essentiellement le calcul du nombre de tués. Jusqu'en 2004, ce chiffre tenait compte des personnes décédées sur le coup de l'accident, et dans les 6 jours qui suivaient. Pour pouvoir effectuer des comparaisons à l'échelle européenne, les statistiques du nombre de tués incluent à présent un délai de 30 jours après l'accident.

Les statistiques de l'accident de la route font état de différents termes qui décrivent des situations bien précises. Les accidents (mortels ou non) sont qualifiés de corporels lorsqu'ils provoquent au moins une victime, c'est-à-dire une personne qui a eu besoin de soins médicaux. Parmi les usagers, on distingue les indemnes des victimes. Les victimes peuvent être des tués ou des blessés. Au sein des blessés, les statistiques différencient les blessés légers (qui ont reçu des soins mais sont restés à l'hôpital moins de 24h) et les blessés graves ou hospitalisés (qui sont restés à l'hôpital plus de 24h).

La victime :

D'un point de vue juridique, une victime d'accident de la route est un usager de la route (conducteur de voiture, cycliste, motocycliste, piéton etc.) impliqué dans un accident et non indemne. Une victime peut être tuée (décès sur le coup ou dans les 30 jours suivant l'accident) ou blessée. La gravité des blessures des victimes les range soit dans la catégorie des blessés graves, ou hospitalisés pendant plus de 24h dans un hôpital, soit dans la catégorie des blessés légers qui sont restés moins de 24h en hôpital. Les statistiques relatives aux victimes des accidents ne prennent pas en compte les éventuels traumatismes psychiques.

On distingue donc dans les statistiques : le Tué (T), le Blessé Hospitalisé (BH), le Blessé Non Hospitalisé (BNH), l’indemne.

Le BNH était codifié BL (Blessé Léger) et le BH était codifié BG (Blessé Grave), jusqu’en 2004.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 6/96

1. L’implication des piétons dans les accidents de la route Avis, analyse et propositions à partir des données des accidents de la circulation du département du Vaucluse (2005 à 2009), exploitées au moyen du logiciel Concerto par l’Observatoire Départemental de Sécurité Routière (ODSR 84). Rappel : L’ensemble des données relatives aux accidents de la circulation, ont déjà été recueillies et analysées dans divers documents établis par la Direction Départementale des Territoires de Vaucluse (DDT). Plusieurs approfondissements relatifs à des enjeux ont également été réalisés. On peut citer notamment :

� L’étude d’approfondissement des accidents concernés par l’alcool de juillet 2007. � Les études d’approfondissement des accidents corporels concernant les 18/24 ans

d’août 2007 et décembre 2008. � L’étude de l’accidentologie des motocyclistes de juillet 2008. � Le Document Général d’Orientations pour la sécurité routière 2008/2012 de décembre

2008. � L’étude de l’accidentologie des trajets domicile-travail d’octobre 2009.

Par ailleurs, l’Observatoire Départemental de la Sécurité Routière (ODSR) publie chaque mois un bilan chiffré de l’insécurité routière du département. En conséquence, le premier chapitre de ce document (accidentologie globale), ne reprendra pas dans le détail, les données figurant dans les autres études. Nous tenterons, par contre, d’apporter quelques éléments pouvant expliquer, ou modérer dans certains cas, la valeur de certains indicateurs défavorables. 1.1. Accidentologie globale. Les statistiques 2005/2009

L’accidentologie globale 2005/2009 représente : • 3 056 accidents de la circulation routière • 284 tués • 1 756 BH • 2 261 BNH

Les chiffres 2001/2005 faisaient état de

• 4 505 accidents • 398 tués. • 1 300 BG. • 4 569 BL.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 7/96

Analyse L’IAL

Sur 5 années et quatre ans plus tard, il aura donc été constaté par les forces de l’ordre :

• 1449 accidents corporels en moins, soit -32,16 % d’accidents, soit prés de 300 accidents corporels de moins par an.

• 114 tués en moins, soit -28,64 % de tués, soit 22 tués de moins par an.

• 1852 blessés en moins, soit -31,55 % de blessés en moins, soit 370 blessés de moins par an.

Cette baisse constante du nombre des accidents corporels de la circulation est encourageante, et, si elle se maintenait, permettrait d’atteindre les objectifs de diminution de l’insécurité routière fixés au Document général d’Orientation (DGO) rédigé en décembre 2008 par la Coordination Sécurité Routière de Vaucluse.

M ais deux indicateurs sont, à priori, défavorables : l’« IAL » et la « Gravité ». L’ONISR (organisme national interministériel de sécurité routière) qui a défini un Indicateur de risque prenant en compte, notamment le nombre de tués et les trafics (voir définitions en annexes), place le département de Vaucluse à la 67ème place avec un Indicateur d’accidentologie locale (IAL) de 1,21 pour la période 2004/2008. L’IAL France entière était de 1. La Côte d’Or venait en tête avec un IAL de 0,48. La Corse du Sud était en dernière position avec un IAL de 1,89. Les raisons de ce mauvais indice pourraient venir, à notre avis : * du fait que ce département est peu urbain, * du nombre encore élevé des tués en 2004 (69) et 2005 (66), * du nombre anormalement élevé de tués en 2007 (76), alors que la moyenne des trois années 2006, 2008 et 2009 est de 46 tués, * d’une éventuelle imprécision des comptages routiers. Deux éléments positifs toutefois : * L’IAL calculé pour l’année 2008 est de 0,98, donc légèrement inférieur à l’IAL de référence « France entière » qui est de 1. * Les 6 premiers mois de 2010 (baromètre de l’ODSR 84), montrent, par rapport aux 6 premiers mois de 2009, une diminution de -20 % du nombre des accidents, -32% du nombre des tués (mais attention aux variations en % sur des petits chiffres) et -18% du nombre des blessés.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 8/96

La gravité Sur quoi agir pour diminuer la gravité ?

La gravité (tués + BG pour 100 accidents) aurait quasiment augmentée de 80 % en 4 ans (années médianes 2003 et 2007):

• Elle était de 37,69 tués+BG / 100 accidents pour 2001/2005. • Elle est de 66,75 tués + BH / 100 accidents pour 2005/2009

(augmentation de 77,10 % !).

En ce qui concerne la gravité par rapport aux tués (tués pour 100 accidents), celle-ci a aussi augmentée, mais dans des proportions moindres :

• Elle était de 8,83 tués / 100 accidents pour 2001/2005. • Elle est de 9,29 tués / 100 accidents pour 2005/2009.

La modification de la codification intervenue au 1er janvier 2005 (voir ci-dessus page 5), n’explique pas tout. En effet, la Gravité (tués + BH pour 100 accidents) augmente chaque année depuis 2005 (53,07), pour atteindre 71,86 en 2009. Pour quelles raisons ?

1. La diminution du nombre des accidents constatés est-elle réelle ? La baisse des effectifs des forces de l’ordre n’entraine-t-elle pas un manque de constatation pour des accidents avec BNH (ou même avec BH) sans dépôt de plainte ? Certains Procureurs n’exigent des forces de l’ordre qu’elles n’établissent un PV que pour des ITT (incapacité totale temporaire) supérieures à 10 jours. D’autres procureurs augmentent cette durée. Ainsi, à terme, ne nous orientons-nous pas vers des PV qui ne seront réalisés que pour des accidents entrainant des victimes tués ou BH ? En fait, pour être exhaustif, il faudrait établir des statistiques à partir de trois autres recueils des données :

� Les interventions des pompiers avec transport dans un centre hospitalier.

� Les durées des séjours dans les centres hospitaliers. � Les mains courantes des forces de l’ordre.

2. La gravité augmente vraiment car il y a moins d’accidents effectivement constatés et ceux qui restent sont plus graves

Les circonstances et les facteurs influant sur la gravité sont multiples. En restant simpliste et non exhaustif, on peut citer :

•••• La vitesse : plus elle est élevée au moment du choc et plus elle augmente la décélération et aggrave les lésions.

•••• Les obstacles latéraux : en Vaucluse, les accidents contre obstacles fixes (murs, glissières, bordures, arbres, talus, signalisation, poteaux) ont été un facteur pour 112 décès entre 2005 et 2009 (40 % des tués). Le % de tués contre les arbres et les poteaux (17,6%) est supérieur à la moyenne nationale (11,65%).

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 9/96

•••• Le non port de la ceinture de sécurité et du casque. •••• Les chutes en deux roues motorisés et les conflits entre ces deux

roues motorisés et les autres véhicules plus stables et plus lourds : 20% des tués et 26% des BH entre 2005 et 2009.

•••• Les conflits entre les deux roues légers et les usagers de véhicules à moteur : 3% des tués et 6% des BH entre 2005 et 2009.

•••• Les conflits entre piétons et autres usagers : 9% des tués et 11% des BH entre 2005 et 2009.

Mais, bien sûr, les phénomènes sont plus complexes. L’« accident » est toujours dû au disfonctionnement d’une ou plusieurs des composantes d’un système global du déplacement. Par exemple :

•••• Si le temps de réaction du conducteur est altéré par la fatigue, l’alcool, la drogue, l’habitude, etc, malgré une vitesse paraissant « raisonnable » il freinera plus tard et ne pourra éviter le choc.

•••• Si un accotement praticable existe, le conducteur peut réussir sa situation d’urgence et ne pas heurter un obstacle.

•••• Si les distances de visibilité ne sont pas altérées par des masques fixes ou mobiles, la visibilité mutuelle sera assurée et les conducteurs pourront anticiper et ne pas dégrader leur situation de conduite.

•••• Etc….. Il nous semble donc que l’intégration de la sécurité routière dans les champs de compétences des différents partenaires est nécessaire et indispensable pour réduire l’hécatombe routière.

Synthèse : Cinq années d’accidents de la route en VAUCLUSE, ce sont 4 300 victimes, soit toute la population de Caumont-sur-Durance, conduite à la morgue ou à l’hôpital. Il serait déplacé de parler de coût au regard des peines et des désespoirs engendrés par ces drames humains, mais néanmoins, en terme économique… Ces accidents ont coûté, en cinq ans, 625 000 000 € à la collectivité. (Coûts 2008) Cette somme aurait permis, par exemple, de verser 1 000 € par mois, à 10 400 personnes, pendant 5 ans, ou de construire 30 collèges modernes pouvant accueillir 400 élèves chacun.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 10/96

1.2. Accidents 2005/2009 impliquant au moins un piéton.

Un problème à prendre au sérieux ! La sur-gravité des accidents du Vaucluse, encore et toujours. Quel est le type de véhicule le plus impliqué ?

• 368 accidents soit près d’un accident sur huit (12% de l’accidentologie globale)

• 25 tués dont 24 piétons (8% du total des tués) • 192 BH dont 184 piétons (10 % du total des BH) • 201 BNH dont 175 piétons (8 % du total des BNH) Le nombre de piétons tués + piétons BH pour 100 accidents dans lesquels des piétons sont impliqués est de 56,52. Nous venons de terminer une étude sur le même sujet dans le département des Alpes Maritimes. Ce chiffre s’élève à 35,08. Pour l’ensemble des accidents du Vaucluse, cet indicateur est de 66,75. Il est de 29,91 dans les Alpes Maritimes. Deux remarques peuvent être faites : •••• La gravité des « accidents piétons » est plus importante dans le

84 que dans le 06. Dans le 06 ces accidents se produisent quasiment tous dans des centres urbains très denses, le long du littoral méditerranéen. Les chocs ont lieu à des vitesses très faibles. Dans le 84, département moins urbanisé, 36% des accidents sont constatés hors agglomération ou dans des agglomérations inférieures à 20 000 habitants. Les vitesses des véhicules sont sans doute plus élevées, et par conséquent, les chocs sont plus sévères.

•••• La gravité « des accidents piétons » est moins importante que la gravité de l’ensemble des accidents.

A première vue, ce constat semble assez paradoxal, mais il montre bien que les facteurs vitesse, jeunes conducteurs, alcool, environnement de rase campagne, accotements défectueux, obstacles latéraux (voir DGO), engendrent une gravité encore plus importante que celle des accidents avec piétons.

• Les piétons heurtés par des véhicules légers représentent en

moyenne 84% des accidents impliquant au moins un piéton. • Ces véhicules étaient conduits, pour 63 % d’entre eux par des

hommes.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 11/96

Quels sont les âges des conducteurs de véhicules légers ? Et l’alcool ? Quels sont les âges des piétons accidentés ?

Toutes les tranches d’âge sont représentées. 24 % ont entre 18 et 24 ans 60 % ont entre 25 et 59 ans 16 % ont plus de 60 ans Ce ne sont pas des jeunes conducteurs. Les 3/4 d’entre eux ont plus de 25 ans. Ce sont des actifs : 84 % d’entre eux ont entre 18 et 59 ans. D’après les statistiques établies à partir des éléments fournis par les forces de l’ordre, il apparaît que : • Sur les 325 conducteurs de véhicules légers impliqués dans les

accidents qui concernent un piéton, seulement 11 d’entre eux avaient une alcoolémie positive, soit 3,6 %. La part de ces conducteurs pour lesquels l’alcoolémie est qualifiée de « impossible ou non renseigné » s’élève à 12,5 % (38 conducteurs). Ce chiffre est dans la normalité. A noter qu’il est de 30 % dans le 06.

• Sur les 387 piétons impliqués, 11 d’entre eux avaient une alcoolémie positive, soit 2,8 %. Mais la part de ces piétons pour lesquels l’alcoolémie est qualifiée de « impossible ou non renseigné » s’élève à 50,4 % (195 piétons). Ce chiffre peut s’expliquer par le fait que les piétons accidentés sont souvent des enfants ou des personnes âgés.

Il semblerait donc que l’alcool ne soit pas un facteur prépondérant dans les conflits véhicules légers-piétons.

7,0%

10,9%

4,4% 3,4% 3,6% 2,6%

8,8%10,9%

14,5%

4,7%

15,8%13,2%

0-5 6-13 14-15 16-17 18-20 21-24 25-34 35-44 45-59 60-64 65-79 >=80

On a donc au niveau des impliqués : Prés de 20% d’enfants. Prés de 15% d’adolescents et jeunes adultes. Prés de 20% d’hommes jeunes. Prés de 15% d’hommes d’âge mur. Prés de 34% de seniors.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 12/96

Quand se produisent ces accidents ? Quelle évolution au cours des cinq dernières années ? Où se sont produits ces accidents ?

On constate que les seniors (> 60 ans) ne constituent que le tiers des piétons impliqués dans les accidents. Les statistiques font apparaître : •••• Un peu moins d’accidents au mois d’août. •••• Un peu moins d’accidents les dimanches et les jours de fête. •••• Un sur-risque les vendredis et les samedis. •••• Une répartition journalière entre 7h00 et 19h00, avec des pics

entre 11h00 et 12h00 et entre 16h00 et 17h00. Il est logique que lorsqu’il y a plus de circulation, il y a plus de risque de conflits. Série chronologique mensuelle - méthode de la moyenne mobile

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

12,0

14,0

7/200 5

10/20 05

1/2006

4/2006

7/200 6

10/20 06

1/2007

4/2007

7/200 7

10/20 07

1/2008

4/200 8

7/200 8

10/2008

1/2009

4/200 9Mois / années

No

mbr

e d

'acc

iden

ts

Série CVS

Courbe de tendance

Valeur inf de l'intervalle de confiance

Valeur sup de l'intervalle de confiance

(CVS= correction des variations saisonnière) On constate une très légère amélioration en 2008 et 2009. La moyenne des « accidents piétons » de ces deux années est de 69 accidents par an. La moyenne des trois années précédentes était de 80 accidents par an. Ils ont principalement été constatés en agglomération. Sur les 368 accidents impliquant des piétons entre 2005 et 2009, seulement 9,5% ont été relevés hors agglomération. A noter que 64 % des accidents ont été constatés dans les trois villes de plus de 20 000 habitants : Avignon, cavaillon et Orange. Avignon (86 000 habitant) est le théâtre de plus de la moitié des « accidents piétons » du département.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 13/96

1.3. Analyse statistique des 180 accidents impliquant au moins un piéton et enregistrant au moins un piéton Blessé Hospitalisé (BH) de 2005 à 2009.

Synthèse (Source ODSR 84) Une légère surreprésentation des seniors. Quand ? Où ? Quel est le véhicule le plus impliqué ?

Ces 180 accidents ont eu pour conséquences corporelles, parmi les piétons : •••• 2 tués •••• 184 blessés hospitalisés •••• 6 blessés non hospitalisés La répartition par classes d’âges montre une légère surreprésentation des piétons seniors. Pour autant on constate que 63% des piétons gravement accidentés ont moins de 65 ans ! : • Plus de 65 ans (37 % du total des piétons BH). • 45 ans à 64 ans (17 % du total des piétons BH). • 18 ans à 44 ans (22 % du total des piétons BH • De la naissance à 17 ans (24 % du total des piétons BH).

On trouve quasiment autant d’hommes que de femmes. • 90% des accidents se sont produits en plein jour ou de nuit avec

éclairage public allumé. • 88 % des accidents ont été constatés en agglomération.

Le nombre de communes concernées est de 39. C’est la commune d’Avignon qui est la plus touchée avec 40% des accidents.

• 84 % des véhicules impliqués sont des véhicules légers.

Ils sont conduits pas des hommes dans 62 % des cas. Les ¾ de ces conducteurs ont plus de 25 ans.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 14/96

1.4. Caractéristiques des 24 accidents mortels de piéton constatés entre 2005 et 2009:

Synthèse (Source ODSR 84) Une surreprésentation des seniors. Rappel Extrait bilan national 2008 de l’ONISER. Quand ? Où ? Quel est le véhicule le plus impliqué ?

• Ces 24 accidents mortels ont occasionné le décès de 24 piétons et

d’un usager de cyclomoteur. Nous ne traiterons ci-dessous que des éléments relatifs aux 24 victimes piétons.

• 13 victimes avaient plus de 65 ans.

8 victimes avaient entre 25 et 59 ans 3 victimes avaient entre 14 et 20 ans

Il y a trois fois plus d’hommes que de femmes. « Les personnes âgées ont moins d’accidents mais ils sont plus graves du fait de leur plus grande vulnérabilité physique à des chocs de violence égale alors même qu’elles n’utilisent pas de moyens de déplacement rapides. » « En France (2008), les personnes âgées de 65 ans ou plus représentent 46,7 % des piétons tués et 30,8 % des cyclistes tués. » • 17 accidents (70%) se sont produits en plein jour ou de nuit avec

éclairage public allumé. •••• 75 % des accidents mortels ont été constatés en agglomération.

Ils sont répartis dans 15 communes. C’est à Avignon qu’il s’en produit le plus (9 accidents mortels).

• Les 24 véhicules impliqués sont :

18 véhicules légers, plutôt conduits par des hommes, 3 poids lourds (PL), 2 motocyclettes, 1 cyclomoteur.

Les âges des 24 conducteurs s’échelonnent de 18 ans à plus de 80 ans. Huit ont moins de 25 ans.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 15/96

Synthèse générale :

•••• Toutes les tranches d’âges des piétons sont concernées par les accidents, avec une gravité plus importante pour les seniors.

•••• Ce sont principalement des utilisateurs

de véhicules légers qui les renversent. •••• Avignon est la ville du département ou

le plus grand nombre d’accidents de piétons est constaté.

•••• L’alcool est très peu représenté.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 16/96

Quelle communication à partir de ces chiffres ?

Dans le département du Vaucluse, chaque mois, sept (7) piétons sont tués ou blessés dans des accidents de la circulation. Ils sont principalement renversés par des voitures, en traversant les rues et avenues, et même sur des passages piétons. Les piétons de tous âges sont concernés par les accidents de la route.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 17/96

2. Analyse approfondie des procédures judiciaires. Ces analyses sont indispensables pour la compréhension des scénarios d’accidents et la détermination des facteurs ayant contribué à créer cet accident. Elles permettent de se faire une idée des comportements des différents impliqués, afin de mieux déterminer les argumentaires à développer lors des différentes actions de formation, de communication et d’éducation. « En effet, en matière d'études locales de sécurité routière, il y a aujourd'hui consensus sur les points suivants :

• pour pouvoir définir une action de sécurité routière, qu'il s'agisse d'aménagement ou d'autres sortes d'actions locales, il y a nécessité d'un certain degré de compréhension des phénomènes d'accident sur le lieu ou le territoire étudié,

• pour atteindre ce degré de compréhension, le fichier standard des accidents de type quantitatif (BAAC) est généralement insuffisant. »

« Le recours à l'étude des cas d'accidents sur la base des procès-verbaux de gendarmerie et de police est donc généralement une nécessité, même lorsqu'on ne recherche qu'une information relativement simple sur les accidents (comme les manœuvres combinées des différents impliqués par exemple, souvent non reconstituables de façon valide à partir du « BAAC). » Thierry Brenac

INRETS, Département Mécanismes d'Accidents Chaque analyse comporte quatre pages. Les trois premières pages constituent l’analyse technique de l’accident avec schéma et photo des lieux. La quatrième page défini les facteurs et les éléments explicatifs probables, du point de vue du chargé d’étude. Cette présentation devrait permettre de les utiliser en tant que documents pédagogiques pour des séances de formation ou d’information. Il suffira, en effet, de faire réfléchir les participants sur les scénarios, afin qu’ils déterminent eux-mêmes les facteurs et les éléments explicatifs de l’accident. Il sera également judicieux de leur demander de proposer des démarches et des actions de communication, de déterminer des slogans, etc……… afin de sensibiliser le public en vue de modifier les comportements. Elles devraient aussi permettre d’alimenter la réflexion des différents partenaires déjà professionnels du sujet : forces de l’ordre, associations, enseignants de la conduite, inspecteurs du permis de conduire, intervenants départementaux de sécurité routière, caisse régionale d’assurance maladie, comités hygiène-sécurité-conditions de travail, médecins, etc…afin qu’ils recherchent, chacun dans leurs domaines, les solutions qu’il leur sera possible de mettre en œuvre.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 18/96

L’analyse séquentielle de l’accident de la route. Source : Thierry BRENAC (INRETS) Une méthode mise au point, il y a 30 ans par l’INRETS (Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité), reprise par les programme REAGIR (réagir par des enquêtes sur les accidents graves et par des initiatives pour y remédier) et ecpa (enquêtes comprendre pour agir). Situation de conduite Situation d’accident Situation d’urgence Situation de choc Situation d’après choc

Que faisait le conducteur (ou piéton) avant l’accident (avant la rupture) ? Etait-il pressé, distrait, préoccupé ? Sur quelle infrastructure circulait-il ? A quelle vitesse roulait-il ? S’il déclare rouler à une certaine vitesse, est-ce que cela semble compatible avec les autres indices disponibles ? Faisait-il une manœuvre particulière (par exemple décélérer et emprunter une voie de tourne-à-gauche) ? Son véhicule était-il en bon état ? Quel était l’état de la chaussée ? etc ……….

I l s’agit souvent d’une rupture dans la progression d’un des impliqués, précédant le choc de quelques secondes. Cette situation n’est pas définie différemment selon les impliqués, elle est caractéristique de l’accident dans sa globalité. Il faut chercher à répondre à la question suivante : Si l’on voyait l’accident se dérouler, vu d’avion, à partir de quel moment, de quel événement ou conjonction d’événements, pourrait-on dire que l’on bascule dans une condition très dégradée (qui va, sauf manœuvre extrême, conduire au choc) ?

L ’impliqué a-t-il réalisé une manœuvre pour éviter la collision ? Et dans ce cas s’agit-il d’un freinage, d’un déport latéral (de quel côté ?), d’une combinaison des deux ? Qu’il y ait ou non manœuvre d’urgence, le véhicule part-il en dérapage latéral, en tête-à-queue ? En cas de freinage, est-ce qu’il tire droit roues « bloquées » ?

Comment se produit le choc, entre quel et quel véhicule ou piéton, contre quel obstacle ? Y-a-t-il renversement, retournement, éjection de passagers, chute,…chocs secondaires ?…

Qui a donné l’alerte, par quel moyen ? Quel a été le contenu du message d’alerte ? Quels secours sont intervenus ? Dans quels délais ? Y a-t-il eu un transport secondaire ? Cette analyse du déroulement de l’accident débouchera éventuellement sur la détermination de facteurs supposés qui concerneront, en fonction des éléments en notre possession, les conditions météorologiques, le véhicule, les usagers, l’infrastructure, l’alerte et les secours. Les conséquences plus ou moins graves d’un accident de la circulation, sont le résultat d’un (ou plusieurs) dysfonctionnement (s) du système global de circulation qui comprend les éléments suivants : « conditions générales – usagers – véhicules – infrastructure et environnement routier – alerte – secours - soins ».

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 19/96

Quelles procédures d’accidents analyser? Suite aux recherches entreprises avec l’ODSR auprès du service accident du Commissariat de Police d’Avignon, nous avons appris que tous les accidents corporels de la circulation ne faisaient pas l’objet d’un PV (à Avignon). Par contre la fiche BAAC étant quand même établie, ils figurent dans la base de données informatique CONCERTO. Des PV peuvent ne pas être établis pour des accidents avec BNH (de façon presque systématique) et même pour des accidents avec BH, si l’impliqué le demande. (Voir ci-dessus page 8, les commentaires sur la gravité) A titre d’exemple :

• En 2009, trente et un (31) accidents concernant des conflits VL/piétons, sur la commune d’Avignon, figurent dans CONCERTO. Le nombre de procédures judiciaires (ou PV) établi est de quatre (4). Ils concernent : trois (3) accidents avec délit de fuite et un (1) accident avec BH. Six (6) procédures d’accident avec BH n’ont pas été établies.

• En 2008, trente et un (31) accidents concernant des conflits VL/piétons, sur la commune d’Avignon, figurent dans CONCERTO. Le nombre de procédures judiciaires (ou PV) établi est de quatre (4). Ils concernent : un (1) accident avec alcool, un (1) accident mortel, un (1) accident avec BNH, un (1) accident avec délit de fuite. Sept (7) procédures d’accident avec BH n’ont pas été établies.

D’après les fonctionnaires de police, dans un proche avenir, les BAAC ne seront plus établis en l’absence de PV (ce qui se pratique partout ailleurs). Ne resteront donc dans le fichier statistique CONCERTO, que les accidents très graves, ainsi que ceux témoignant de l’incivisme, voir de la délinquance routière d’une minorité : délit de fuite, alcool, drogue, franchissements de feux, franchissement de stop, vitesse excessive, défaut d’assurance, contrôle technique périmé,…… Il conviendra donc, dans le futur, de ne pas avoir recours à des conclusions hâtives et ne pas affirmer que dans ce département, l’insécurité routière est un problème de délinquance. En ce qui concerne cette étude, nous n’avons pu qu’analyser les PV qui ont été dressés. Mais nous les avons choisis de façon à pouvoir créer des documents utilisables en terme de communication. Nos analyses s’appuient sur des procédures établies dans les communes d’Avignon, Le Pontet et Morières-Lès-Avignon, entre 2006 et 2009. Les quinze documents qui suivent concernent des accidents dans lesquels des piétons de tous âges ont été heurtés par des véhicules légers (13) et des deux roues motorisés (2).

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 20/96

Résumé des procédures analysées. PV n°1. Page 23. Le conducteur, 36 ans, d’un Kangoo, circule voie de droite, sur une 4 voies (2+2). Voyant un piéton (68 ans) traverser en courant de la droite vers la gauche, hors passage piéton, il se déporte à gauche en freinant. Le conducteur (20 ans) d’une Golf circule voie de gauche. Il se déporte à droite pour éviter de heurter le Kangoo à l’arrière. Le piéton, heurté par le Kangoo est projeté sur la Golf. Il décèdera le lendemain de ses blessures. PV n° 2. Page 27. Le conducteur, 20 ans d’un véhicule léger, circule de nuit, voie de gauche, sur une 4 voies. Il heurte, au niveau de l’axe central, un piéton de 59 ans qui traversait l’avenue. Ce dernier décèdera 48 h plus tard des suites de ses blessures. PV n° 3. Page 31. La conductrice, 76 ans, d’une Nissan Micra, circule sur la voie de droite d’une avenue à 2x2 voies + voies latérales de chaque côté. Elle aborde un carrefour complexe équipé de feux tricolores. A sa gauche se trouve un véhicule BMW. La BMW ralenti pour laisser passer une jeune fille (15 ans) qui traverse de la gauche vers la droite sur le passage piéton, alors que la figurine est rouge. La Nissan heurte le piéton sur le passage protégé alors que le feu vient de passer à l’orange. La jeune fille sera gravement blessée. PV n° 4. Page 35. Le conducteur, 76 ans, d’une VW Golf, circule sur la voie de gauche d’une avenue à 2x2 voies + voies latérales de chaque côté. Il aborde un carrefour complexe équipé de feux tricolores. Le feu est vert. Il heurte, sur le passage piéton, une dame de 69 ans qui traverse alors que la figurine est rouge. Elle décèdera le lendemain. PV n° 5. Page 39. Le conducteur (55 ans) d’un véhicule léger, renverse un monsieur de 84 ans qui traversait, de nuit, une rue, à moins de 50 m d’un passage piéton. Le candélabre le plus proche était hors service. Le piéton décèdera sur place.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 21/96

PV n° 6. Page 43. Dans une intersection, le conducteur (38 ans) d’un véhicule léger, passe au feu vert, tourne à droite et renverse un Monsieur de 70 ans qui traverse de la gauche vers la droite sur le passage piéton, figurine verte pour lui. Le piéton sera admis 11 jours en milieu hospitalier. PV n° 7. Page 47. Un automobiliste (47 ans) entre dans un giratoire et renverse un piéton (70 ans) qui traversait de la gauche vers la droite (ITT de 22 jours). PV n° 8. Page 51. Le conducteur (39 ans) d’un VL recule pour quitter une place de stationnement sur un parking de supermarché et renverse un piéton de 80 ans (48h d’hospitalisation). PV n° 9. Page 55. Sur un parking de supermarché, un enfant de 3 ans échappe à la surveillance de sa mère. Il est renversé par une voiture conduite par une femme de 21 ans. ITT de 5 jours pour l’enfant. PV n° 10. Page 59. Une enfant de 8 ans attend que la figurine soit verte pour traverser sur un passage piéton. Un conducteur venant de droite s’arrête pour la laisser passer. L’enfant traverse en courant. Elle est heurté par un second conducteurs venant de sa gauche et qui est passé à l’orange. ITT de 2 jours pour l’enfant. PV n° 11. Page 63. Le conducteur (28 ans) d’un véhicule léger, heurte, sur un passage piéton, équipé de feux tricolore, une dame de 85 ans qui venait de sortir d’un bus. Il heurte, ensuite, un autre véhicule à l’arrêt en sens inverse. La dame âgée sera gravement blessée (ITT de 120 jours). PV n° 12. Page 67. Une automobiliste (39 ans) quitte un parking et tourne à gauche (manœuvre interdite). Elle heurte deux enfants (11 et 15 ans) qui, descendant d’un car de transport scolaire, traversent quatre voies de circulation, hors passage piéton. ITT de 5 jours pour l’adolescent de 15 ans. ITT de 45 jours pour l’enfant de 11 ans.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 22/96

PV n° 13. Page 71. En plein centre ville, sur une chaussée à 2 voies à sens unique (dont une voie bus), le conducteur (19 ans) d’un véhicule léger, accompagné d’un copain (17 ans), occupé à interpeller des jeunes filles sur le trottoir, ne voit pas une dame (52 ans), qui traverse de la droite vers la gauche et la heurte. Elle sera assez gravement blessée. PV n° 14. Page 75. Le conducteur (23 ans) d’un cyclomoteur dépasse une voiture. Il heurte prés de l’axe médian un piéton (31 ans) qui traversait de la droite vers la gauche. Le piéton sera légèrement blessé. PV n° 15. Page 79. Un motocycliste (54 ans) circule voie de gauche sur une chaussée qui en comporte deux. Il renverse un piéton (57 ans) qui traverse, suite à l’invitation d’un automobiliste, alors que le feu vient de passer au vert. Le piéton sera gravement blessé.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 23/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 01

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Boulevard du quai de la ligne (PR 2+0356). AGGLOMERATION : Oui JOUR : Vendredi DATE : 25 janvier 2008 HEURE : 16h50 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Bon état Résumé : Le conducteur, 36 ans, d’un Kangoo, circule voie de droite, sur une 4 voies (2+2). Voyant un piéton (68 ans) traverser en courant de la droite vers la gauche, hors passage piéton, il se déporte à gauche en freinant. Le conducteur (20 ans) d’une Golf circule voie de gauche. Il se déporte à droite pour éviter de heurter le Kangoo à l’arrière. Le piéton, heurté par le Kangoo est projeté sur la Golf. Il décèdera le lendemain de ses blessures. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Piéton

Kangoo Quai de la ligne

Remparts

Golf

Rhône

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 24/96

Impliqués Renault Kangoo VW Golf Piéton

VEHICULES

Utilitaire, 6cv, GO. Immatriculé 51. Mis en circulation en avril 2005. Véhicule de société assuré.

Véhicule particulier. Immatriculé 30. Mis en circulation en juin 2001. Véhicule appartenant à la mère du conducteur.

Sans objet

USAGERS

Homme, 36 ans.

Domicilié dans le Gard. Electricien. Trajet professionnel. Alcoolémie : dépistage négatif. Permis B délivré en 1990.

Homme, 20 ans. Domicilié dans le Gard. Marié. Trajet loisir. Alcoolémie : dépistage négatif. Permis B délivré en 2005.

Homme, 68 ans. Domicilié dans le Vaucluse. Divorcé. Trajet loisir. Il ne sera pas entendu, vu son état.

INFRASTRUCTURE

Avenue qui comporte quatre voies. Deux dans chaque sens séparées par une ligne continue. La circulation est dense mais fluide. Le point de choc se trouve à environ 80 m d’un carrefour à feux avec passage piéton.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 25/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur

R. Kangoo Conducteur

VW Golf Piéton

Situation de conduite

Il vient du Pontet et se dirige vers le Pont de l’Europe. Il s’arrête au feu rouge, voie de droite et démarre quand le feu est vert.

Il vient du Pontet et se dirige vers le Pont de l’Europe. Il arrive après le Kangoo. Il circule voie de gauche et passe le carrefour au vert. Un automobiliste témoin déclarera que la vitesse des véhicules était inférieure à 50 km/h.

Il se rend de son domicile (Le Pontet) au parking des Italiens ou il stationne son véhicule. Il doit se rendre chez un ophtalmologiste dans le centre d’Avignon, pour récupérer une ordonnance.

Situation d’accident

Il remarque plusieurs piétons sur le bord droit. Brusquement, il voit un des piétons traverser en courant, de la droite vers la gauche.

Il voit le Kangoo freiner brusquement et se déporter devant lui, en changeant de voie.

Il décide brusquement de traverser en courant les 4 voies de circulation.

Situation d’urgence

Il donne un brusque coup de volant à gauche et freine en bloquant les roues.

Il donne un coup de volant à droite pour doubler le Kangoo.

Aucune.

Situation de choc

Il heurte le piéton avec l’aile avant droite alors qu’il est quasiment arrêté.

Il entend un choc contre sa voiture et voit une personne sur le sol. Il déclare ne pas savoir d’où elle venait.

Il est heurté à hauteur de la cuisse par l’aile droite du Kangoo. Il est projeté en l’air et heurte avec la tête l’aile gauche de la VW.

Situation d’après choc

Dégâts sur véhicule : choc sur l’aile avant droite.

Il s’arrête presque à hauteur du Kangoo. Il décide de stationner son véhicule plus loin pour ne pas gêner la circulation. Il revient à pied et appelle les pompiers. Dégâts sur véhicule : choc sur l’aile avant gauche et miroir rétroviseur cassé.

Le Monsieur est transporté au CH d’Avignon puis à l’Hôpital Nord de Marseille Il y décèdera le lendemain des suites de ses blessures : trauma crânien grave avec coma d’emblée.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 26/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Il n’était pas particulièrement pressé. Il n’était pas en retard pour une consultation médicale. Il devait juste récupérer une ordonnance. Il n’y a aucun passage dans les remparts en face de l’endroit qu’il a choisi pour traverser. Par contre il existe un passage piéton avec des feux tricolores 80 m en amont. Il était donc obligé de parcourir le même chemin en face pour pénétrer dans le centre ville. Ne connaissant pas la personnalité de ce Monsieur (il aime prendre des risques ? il n’est pas très respectueux des règlements ? il était perturbé ? soucieux ?) et vu qu’il n’a pu être entendu, on ne peut que noter

o qu’il a été très imprudent, o qu’il a mal évalué la vitesse des véhicules arrivant de sa gauche, pensant

avoir le temps de traverser devant eux. Conducteur du Kangoo:

• Il ne s’attendait absolument pas, après avoir obtenu le feu vert au carrefour équipé d’un passage piéton, à trouver, 80 m plus loin, une personne surgissant sur sa droite en courant, pour traverser devant son véhicule.

• Il a fait ce qu’il a pu pour éviter l’accident. Le choc mortel ne s’est pas produit contre son véhicule.

Conducteur de la Golf:

• Il arrivait lancé, mais il n’était probablement pas à plus de 50 km/h. • Il a été surpris par la manœuvre d’évitement du conducteur du Kangoo. • Sa manœuvre pour éviter de heurter le Kangoo à l’arrière a été réussie. • Il ne pouvait pas voir le piéton.

Infrastructure et environnement routier : •••• Infrastructure urbaine très large favorisant la circulation automobile. •••• Le piéton n’y est pas le bienvenu et toute erreur de sa part est lourdement sanctionnée.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 27/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 02

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Boulevard du quai de la ligne (PR 2+0650). AGGLOMERATION : Oui JOUR : jeudi DATE : 20 décembre 2007 HEURE : 07h55 LUMINOSITE : info PV : Nuit avec éclairage public allumé. METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Bon état Résumé : Le conducteur, 20 ans d’un véhicule léger, circule de nuit, voie de gauche, sur une 4 voies. Il heurte, au niveau de l’axe central, un piéton de 59 ans qui traversait l’avenue. Ce dernier décèdera 48 h plus tard des suites de ses blessures. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Quai de la ligne

Piéton

Remparts

Rhône

R 11

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 28/96

Impliqués Renault 11 Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 7cv, essence. Mis en circulation en novembre 1986 (il y a 21 ans). Le véhicule appartient au conducteur. Champs de vision réduit : le pare-brise, côté conducteur, comporte des autocollants sur 20cm de largeur et sur toute la hauteur. Véhicule acheté 500 € à son oncle. Contrôle technique périmé. Véhicule non assuré au moment de l’accident : sa mère l’a assuré 2h après l’accident. Changement de carte grise non effectué.

Sans objet

USAGERS

Homme, 20 ans. Célibataire. Mécanicien automobile. Domicilié à Avignon, vit seul. Trajet domicile travail. Dépistages alcool et drogue : négatifs. Permis B délivré il y a 15 mois.

Homme, 59 ans. Marié. Domicilié temporairement à Sorgues. Nationalité Marocaine. Dépistages alcool et drogue : négatifs.

INFRASTRUCTURE

Avenue qui comporte quatre voies : deux voies dans chaque sens, séparées par une ligne continue.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 29/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur R 11 Piéton Situation de conduite

La circulation est dense mais fluide. Il circule dans le sens Porte de l’Oulle vers Place St Lazare. Il se rend à son travail. Il n’est pas pressé, il commence à 9h00. Il devait juste s’arrêter pour acheter ses cigarettes. Il circule voie de gauche. Déclare circuler entre 50 et 60 km/h. Ses feux de croisement ne sont pas allumés.

Il vient d’être impliqué, au volant d’un véhicule, dans un accident matériel avec deux autres voitures au niveau de St Lazare (parking des Italiens). Il se gare côté remparts et entreprend de traverser les 4 voies pour rejoindre les deux autres automobilistes qui l’attendent de l’autre côté.

Situation d’accident

Il dit n’avoir rien vu.

Il traverse les deux premières voies et attend sur l’axe central.

Situation d’urgence

Il dit n’avoir rien fait.

Indéterminable.

Situation de choc

Il ressent un choc important. Il vient de heurter le piéton qui est passé à travers son pare brise et qui reste sur le véhicule.

Il est heurté par la R11. Son corps reste sur le capot jusqu’à l’arrêt de la R11.

Situation d’après choc

Il freine et s’arrête 28,80 m plus loin, ce qui correspond à une vitesse initiale de 50 km/h environ. A ce moment le corps du piéton tombe au sol. Il descend, parle à victime, déplace son véhicule.

Un chauffeur de taxi qui suit la R11 donne l’alerte. La victime est transportée au CH d’Avignon, puis héliportée à l’Hôpital Nord de Marseille ou elle décèdera 48h plus tard des suites de ses blessures.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 30/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Focalisation de l’attention du piéton sur son projet de se rendre le plus rapidement de l’autre côté de l’avenue pour régler son problème d’accident matériel avec les deux autres automobilistes.

• Il est sans doute contrarié et perturbé par l’accident matériel dans lequel il vient d’être impliqué.

• Il a accepté de prendre le risque de traverser les 4 voies de circulation, de nuit, alors qu’il existe des passages piétons de part et d’autre de ce lieu.

• Il n’a pas traversé en courant. • Il reste un moment sur l’axe central en faisant pleine confiance aux automobilistes qui,

pense-t-il, n’ont aucune raison de le heurter. • Il n’est pas conscient du fait qu’il est en grand danger, car peu visible et à un endroit

ou aucun usager ne s’attend à le trouver. Conducteur :

• Il ne s’attendait pas à trouver une personne sur l’axe central des 4 voies. • Il n’avait pas allumé ses feux de croisement. • Etait-il ébloui par les phares des véhicules arrivant en face ? • Son angle de vision, d’après les enquêteurs, est dégradé à cause des autocollants

présents, en grande quantité, justement sur le côté gauche de son pare brise. • Etait-il bien concentré sur sa conduite ? • Indépendamment de ce qui s’est passé ce jour là, c’est un jeune peu conscient de ses

responsabilités : il n’a pas fait établir une carte grise à son nom après l’achat du véhicule, le contrôle technique est périmé et il n’est pas assuré ! Pourtant il devrait être sensibilisé par la question, puis qu’il est mécanicien automobile.

Infrastructure et environnement routier :

•••• Infrastructure urbaine très large favorisant la circulation automobile. •••• Le piéton n’y est pas le bienvenu et toute erreur de sa part est lourdement sanctionnée.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 31/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 03

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : Vaucluse COMMUNE : Avignon LIEU : Rocade Charles de Gaulle/Av de la Cabrière AGGLOMERATION : Oui CIRCULATION : Fluide JOUR : Dimanche DATE : 08 mars 2007 HEURE : 15h15 LUMINOSITE : jour METEO : bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : bon Résumé : La conductrice, 76 ans, d’une Nissan Micra, circule sur la voie de droite d’une avenue à 2x2 voies + voies latérales de chaque côté. Elle aborde un carrefour complexe équipé de feux tricolores. A sa gauche se trouve un véhicule BMW. La BMW ralenti pour laisser passer une jeune fille (15 ans) qui traverse de la gauche vers la droite sur le passage piéton, alors que la figurine est rouge. La Nissan heurte le piéton sur le passage protégé alors que le feu vient de passer à l’orange. La jeune fille sera gravement blessée. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Rocade Ch de Gaulle

Av de la Cabrière

Nissan

Piéton

B M W

Vers Marseille

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 32/96

Impliqués Nissan Micra Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 5cv essence. Mis en circulation en juin 2005. Véhicule assuré. Immatriculé 84. Le véhicule appartient à la conductrice

Sans objet

USAGERS

Femme de 76 ans. Domicilié à Avignon. Permis B de 1965.

Jeune fille de 15 ans. Domicilié à Avignon.

INFRASTRUCTURE

Carrefour urbain à feux comportant 2x2 voies + des voies latérales.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 33/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conductrice Nissan Micra Piéton Situation de conduite

La circulation est très fluide. Elle circule dans le sens route de Marseille vers Courtine. Un témoin déclarera (le conducteur de la BMW) qu’elle ne circulait pas à plus de 50km/h, puisqu’il l’avait déjà vue, plusieurs centaines de mètres avant.

Elle traverse sur les passages protégés les 6 voies de circulation en courant. La figurine pour les piétons est rouge.

Situation d’accident

Elle arrive au niveau du carrefour quand le feu passe à l’orange. Elle voit la jeune fille arriver en courant sur sa gauche.

Arrivée devant la 4ème voie, elle s’arrête sur le terre plein central. Voyant le conducteur d’une BMW qui circule voie de gauche ralentir et s’arrêter pour la laisser passer (le feu est vert pour lui), elle repart en courant.

Situation d’urgence

Elle freine.

Aucune. Elle entend le coup de frein.

Situation de choc

Elle voit la jeune fille heurter le côté gauche de son capot et sa tête s’écraser contre son pare brise.

Elle est heurtée sur le passage piéton par la Nissan. Elle tombe au sol.

Situation d’après choc

Elle s’arrête une dizaine de mètres plus loin et se rend auprès de la victime. Elle se dit vraiment navrée par cet accident.

Elle est transportée au CH d’Avignon. Elle aura 90 jours d’ITT : trauma crânio-facial avec perte de connaissance, fracture du fémur et contusions multiples.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 34/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Imprudence caractérisée de la jeune fille. o Elle traverse en courant un carrefour immense comportant 6 voies de

circulation, alors que les feux sont verts pour les véhicules et que, par conséquent les figurines piéton sont rouges.

o Malgré la présence de la BMW, avant de traverser la 4ème voie, elle n’attend pas que la figurine piéton passe au vert pour lui assurer le passage.

• Absence de prise de conscience d’être masquée par la BMW. • Absence de prise d’information sur l’arrivée éventuelle d’un véhicule sur la seconde

voie. Elle a quand même 15 ans !

Conductrice :

• Elle ne s’est pas demandée pourquoi la BMW ralentissait et s’arrêtait, à sa gauche, devant le passage piéton.

• On peut constater, une fois de plus, que les automobilistes, lorsqu’ils ne sont plus des piétons, font abstraction de ce mode de déplacement pour ne se concentrer que sur la circulation des véhicules à moteur et principalement des véhicules de plus de quatre roues.

Infrastructure et environnement routier :

•••• Infrastructure très large privilégiant la circulation automobile et rendant la présence d’un piéton quasiment anachronique dans le paysage.

Messages de prévention : Pour les piétons : toujours s’assurer de la présence et de la vitesse des véhicules tout au long de la traversé des passages piéton. Pour les conducteurs qui s’arrêtent pour laisser passer les piétons : s’arrêter une dizaine de mètres avant le passage piéton, de façon à augmenter le triangle de visibilité. Pour l’ensemble des conducteurs : ralentir systématiquement à l’approche des passages piétons. Prendre en compte le ralentissement ou l’arrêt des autres véhicules aux abords des passages piétons.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 35/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 04

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : Vaucluse COMMUNE : Avignon LIEU : Rocade Charles de Gaulle/Av de la Trillade AGGLOMERATION : Oui CIRCULATION : Fluide JOUR : Mardi DATE : 11 septembre 2007 HEURE : 12h39 LUMINOSITE : Jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Le conducteur, 76 ans, d’une VW Golf, circule sur la voie de gauche d’une avenue à 2x2 voies + voies latérales de chaque côté. Il aborde un carrefour complexe équipé de feux tricolores. Le feu est vert. Il heurte, sur le passage piéton, une dame de 69 ans qui traverse alors que la figurine est rouge. Elle décèdera le lendemain. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Piéton

Rocade Ch de Gaulle

Av de la Trillade Nord

Vers Marseille

VW

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 36/96

Impliqués VW Golf Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 5cv, GO. Mis en circulation en août 1994. Véhicule assuré. Immatriculé 84. Le véhicule appartient au conducteur

Sans objet

USAGERS

Homme 76 ans. Domicilié au Pontet. Nationalité Vietnamienne. Marié, 7 enfants. Retraité. Permis B de 1979. Dépistage alcoolémie : négatif

Femme. 69 ans. Mère de 2 enfants. Domicilié à Avignon. Contrôle alcoolémie par prise de sang : négatif

INFRASTRUCTURE

Carrefour urbain à feux comportant 2x2 voies + des voies latérales.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 37/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur VW Piéton Situation de conduite

Il venait de La Cabrière et se rendait, chez lui, au Pontet. Il circule voie de gauche Sur la voie de droite, devant lui, se trouve un VL et un PL Il déclare circuler à 50-60km/h Le feu est vert. Deux témoins l’affirment.

Ou se rendait-elle ?

Situation d’accident

Sa visibilité à droite est masquée par les véhicules. Arrivé à hauteur des feux, il voit le piéton au milieu de la route

Elle traverse le carrefour, de la droite vers la gauche, sens station service-médiathèque, alors que les figurines piéton sont rouges.

Situation d’urgence

Il freine, bloque les roues.

Indéterminable.

Situation de choc

Il heurte le piéton.

Elle est heurtée sur le passage piéton et projetée à 8m.

Situation d’après choc

Dégât sur le véhicule : capot enfoncé, feu droit brisé, pare brise enfoncé côté droit.

L’alerte est donnée par un des deux témoins entendus par les enquêteurs. Elle est transportée au CH d’Avignon. Elle souffre de nombreuses fractures, notamment du crâne avec une hémorragie méningée. Elle décèdera le lendemain.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 38/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Imprudence caractérisée. : o Elle traverse un carrefour immense comportant 6 voies de circulation, alors

que les feux sont verts pour les véhicules et que, par conséquent les figurines piéton sont rouges.

C’est très étonnant car elle n’est pas très âgée. Connaissait-elle les lieux ? Avait-elle l’habitude de traverser en prenant des risques ? Etait-elle pressée ? Etait-elle perturbée ? Ou allait-elle ?

Conducteur :

• Nous ne voyons pas quels facteurs d’accident lui attribuer. Infrastructure et environnement routier :

•••• Infrastructure très large privilégiant la circulation automobile, le comportement routier et non urbain. La présence d’un piéton est quasiment anachronique dans le paysage.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 39/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 05

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Avenue de la Croix Rouge (à hauteur bâtiment EDF/GDF) AGGLOMERATION : Oui JOUR : Lundi DATE : 11 décembre 2006 HEURE : 17h45 LUMINOSITE : nuit METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Le conducteur (55 ans) d’un véhicule léger, renverse un monsieur de 84 ans qui traversait, de nuit, une rue, à moins de 50 m d’un passage piéton. Le candélabre le plus proche était hors service. Le piéton décèdera sur place. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Piéton

Suzuki Wagon

Av de la Croix rouge

Parking cap sud

EDF

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 40/96

Impliqués Suzuki-Wagon-R Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 5cv, GO Mis en circulation en février 2004 (2 ans). Immatriculé 30. Véhicule assuré appartenant au conducteur.

Sans objet

USAGERS

Homme. 55 ans. Domicilié à Roquemaure (30). Marié. Permis B de mars 1970. Dépistage alcool et drogue : négatif. Trajet travail-domicile.

Homme. 84 ans. Ecclésiastique résidant en maison de retraite des prêtres à Avignon. Recherche alcoolémie par ponction cardiaque : aucune trace d’alcool.

INFRASTRUCTURE

Desserte de zone commerciale comportant 2 voies de circulation bidirectionnelles n’incitant pas à la vitesse. Trottoirs de part et d’autre. Environnement végétal.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 41/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur Suzuki Piéton Situation de conduite

Il circule dans le sens Rue Pierre Seghers, vers la Rocade. Déclare circuler entre 40 et 50 km/h.

Aucun renseignement dans le PV. Il était loin de sa maison de retraite et ne transportait pas d’achats.

Situation d’accident

Il fait très sombre. Il n’y a personne sur le passage protégé. Le piéton habillé de sombre se trouve au milieu de la chaussée quelques mètres plus loin. Il traverse de la gauche vers la droite. L’automobiliste ne l’a pas vu.

Le lampadaire situé une dizaine de mètres avant le passage piéton n’est pas en fonction. Le piéton est habillé de vêtements sombres. Il traverse.

Situation d’urgence

Aucune

Non déterminable.

Situation de choc

Il heurte le piéton avec le côté gauche de son véhicule et voit le corps heurter le pare brise.

Il est mortellement heurté par la voiture.

Situation d’après choc

Il se gare sur le trottoir et appelle les pompiers et le SAMU. Dégâts apparents : enfoncement capot moteur et pare brise, côté gauche.

Le vieux Monsieur décèdera sur place environ une demi-heure après le choc.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 42/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Conducteur du véhicule :

• Est-ce un trajet habituel pour lui ? A-t-il déjà rencontré des piétons traversant cette voie ? S’attendait-il à en trouver ?

Piéton :

• Son grand âge est probablement à l’origine de la prise de décision de traverser, de nuit, dans une zone d’ombre, et surtout de non détection du véhicule.

• Il n’a pas emprunté le passage piéton, s’il l’avait fait, le choc aurait peut être put être évité (éclaire plus performant à ce niveau).

• Il est vêtu de sombre et se déplace sans doute assez lentement. Il est probablement incapable de courir pour éviter la collision avec la voiture.

• Que faisait-il si loin de sa maison de retraite ? Comment comptait-il la rejoindre ? Infrastructure et environnement routier :

•••• Il semblerait que l’absence de source de lumière émise par le candélabre le plus proche du leu de l’accident ait contribué à la non perception du piéton par l’automobiliste.

•••• Cheminement piéton « sauvage » incitant les piétons à ne pas emprunter le passage piéton.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 43/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 06

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Av. de Wetzlar/Av. de la Folie/Av. Boccace AGGLOMERATION : Oui JOUR : Lundi DATE : 24 octobre 2005 HEURE : 07h45 LUMINOSITE : Nuit METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Dans une intersection, le conducteur (38 ans) d’un véhicule léger, passe au feu vert, tourne à droite et renverse un Monsieur de 70 ans qui traverse de la gauche vers la droite sur le passage piéton, figurine verte pour lui. Le piéton sera admis 11 jours en milieu hospitalier. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Piéton

Xantia

Av. de La Folie Av. de Wetlzar

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 44/96

Impliqués Citroën Xantia Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier GO. Immatriculée 84. Mis en circulation en août 1993 (12 ans). Véhicule appartenant au conducteur. Véhicule assuré.

Sans objet

USAGERS

Homme. 38 ans . Domicilié à Avignon. Nationalité Marocaine. Permis B délivré en mars 1998 (ou 1996 ?). Dépistage alcoolémie : négatif.

Homme. 70 ans. Domicilié à Avignon. Célibataire. Il vit seul. Il n’a pas d’abonnement téléphonique (injoignable par les enquêteurs). Dépistage alcoolémie : non effectué.

INFRASTRUCTURE

Carrefour à quatre branches. Régulation du trafic par feux tricolores. Carrefour modifié en 2009.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 45/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur Xantia Piéton Situation de conduite

D’après sa déclaration : Il est arrêté au feu rouge Av. Wetzlar. Le feu passe au vert, il démarre et tourne à droite vers l’Avenue de la Folie. Il fait nuit.

D’après sa déclaration : Il quitte son domicile pour aller acheter son journal, avenue de Wetzlar.

Situation d’accident

Déclare avoir regardé si un piéton se trouvait sur le passage piéton, et n’avoir rien vu. Il fait nuit et l’éclaire public ne fonctionne pas.

Déclare avoir traversé sur le passage piéton, la figurine étant verte. Il voit la Xantia venir vers lui. Il se trouve près du bord du trottoir d’en face.

Situation d’urgence

Aucune

Aucune

Situation de choc

Au moment où il accélère, il entend un grand bruit et ressent un choc à l’avant droit de son véhicule. Il freine et s’arrête.

Il est heurté à la jambe gauche et tombe sur le côté gauche.

Situation d’après choc

Il descend et se rend compte qu’il a renversé une personne âgée. Il affirme que le piéton n’était pas sur le passage piéton et cite un témoin de la scène qui n’a pas été entendu (son audition ne figure pas dans le PV).

Il est transporté au CH d’Avignon, par les pompiers, puis le jour même, dans une clinique. Il y restera 11 jours. Les enquêteurs ne sont jamais parvenus à le joindre après l’accident pour récupérer le certificat médical.

Nota : les enquêteurs ont établi que le piéton traversait sur le passage piéton et que l’éclairage public était « inopérant » à cet endroit.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 46/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Il se sent sécurisé par la présence du passage piéton, et la couleur verte de la figurine piéton.

• Il fait confiance au conducteur de la Xantia, pensant qu’il l’a vu. • Il n’imagine pas qu’il fait nuit, qu’il n’est pas visible et que le faisceau des feux de

croisement n’éclairent pas dans sa direction. Conducteur :

• Hypothèse 1 : il obtient le feu vert et mécaniquement, il se comporte comme s’il allait tout droit, en ayant la priorité. Il oublie cette règle du code de la route qui consiste à laisser la priorité aux piétons lorsqu’on tourne à droite ou à gauche.

• Hypothèse 2 : il tourne à droite, et ne voit vraiment pas le piéton, peut-être vêtu de sombre qui a déjà pratiquement traversé la rue, et qui ne se trouve donc plus dans son champs de vision.

Messages à transmettre : Aux piétons : dans un cas comme celui-ci, faire preuve de précautions en prenant en compte tous les mouvements de véhicules. Aux automobilistes : rappeler la règle. Dans un carrefour à feux, lorsqu’on tourne à droite, les piétons ont la figurine verte et sont donc prioritaires. Redoubler de prudence s’il fait sombre, au besoin s’arrêter devant le passage piéton en tourne à droite ou à gauche.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 47/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 07

ORIGINE : Gendarmerie Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Le Pontet LIEU : Rond point Becq AGGLOMERATION : Oui JOUR : Vendredi DATE : 23 novembre 2007 HEURE : 16h15 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Un automobiliste (47 ans) entre dans un giratoire et renverse un piéton (70 ans) qui traversait de la gauche vers la droite (ITT de 22 jours). SCHEMA DE L'ACCIDENT

Rue Graham Bell

Auchan

Voie rapide

Piéton

R5

Avignon

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 48/96

Impliqués Renault Super 5 Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier immatriculé 84. Il appartient à son épouse. Il est assuré. Il a été mis en circulation en août 1990 (17 ans).

Sans objet.

USAGERS

Homme. 47 ans. Nationalité espagnole. Domicilié à Vedène. Employé de bureau. Marié. Dépistage alcoolémie : négatif. Permis B de 2005 (2 ans). Trajet domicile travail.

Homme. 70 ans. Nationalité Française, né en Espagne. Marié. Retraité. Domicilié à Entraigues sur la Sorgues. Dépistage alcoolémie : négatif.

INFRASTRUCTURE

Aménagement complexe comportant des giratoires et des bretelles de 2x2 voies situé dans une zone commerciale.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 49/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Automobiliste Piéton

Situation de conduite

Il quitte son bureau situé à Avignon à 16h00. Il doit se rendre à la crèche (centre commercial Auchan) pour récupérer sa fille de 2 ans.

Il se fait déposer par son épouse sur l’anneau du giratoire. Il souhaite se rendre au garage de la station à essence. Il marche (sans doute) en bordure de chaussée du giratoire car il n’y a pas de cheminement piéton.

Situation d’accident

Il arrive en entrée de giratoire, regarde à gauche, voit qu’il peut s’engager, accélère et ne regarde pas à droite. Il déclare circuler à 20 km/h.

Arrivé au niveau du cédez-le passage, il voit la R5 arriver « au loin ». Il décide de traverser (il n’y a pas de passage piéton). Il pense avoir le temps de passer devant la R5 qui arrive, dit-il, à 60 ou 70 km/h. Il pense que le conducteur l’a vu et qu’il va ralentir. Il traverse de la droite vers la gauche, mais il semblerait qu’il se dirige plutôt vers le centre du giratoire.

Situation d’urgence

Aucune. Il voit le piéton juste avant le choc.

Aucune.

Situation de choc

Il heurte le piéton avec l’extrémité du pare choc gauche.

Il est heurté par la R5 alors qu’il a pratiquement traversé.

Situation d’après choc

Il freine, s’arrête, rejoint le blessé et appelle les secours par le 112. Une dame (infirmière) s’arrête aussi pour s’occuper du blessé. Aucun dégât apparent sur le véhicule.

Il est blessé à la face (fractures diverses) et aux cervicales. Il est transporté au CH d’Avignon. ITT de 22 jours.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 50/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatif. Infrastructure :

• Il semble que l’aménageur n’ait pas prévu de cheminements piétonniers dans la zone du giratoire. Il n’y a même pas de passages piétons sur les accès.

• Les aménagements ont une forte connotation rase campagne. La proximité de la 2x2 voies avec terre plein central en béton, renforce cette impression.

Piéton :

• Il n’est pas le bienvenu en ces lieux. Aucun aménagement n’étant prévu pour lui, il va faire un peu n’importe quoi. Il traverse au plus court en diagonale, au lieu de contourner le giratoire.

• Il fait trop confiance à l’automobiliste. Il pense qu’il a été vu. •••• Il évalue la vitesse de la R5 à 60-70 km/h. C’est sans doute surestimé.

Conducteur R5:

• Il ne s’attend pas à rencontrer un piéton dans un endroit ou il n’y a même pas de passage piéton en entrée de giratoire.

• Il a un comportement routier et non urbain. Il cherche à prendre des informations sur les véhicules présents autour de l’anneau, afin de ne pas perdre de temps.

•••• Il ne prend aucune information sur l’éventuelle présence de piétons.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 51/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 08

ORIGINE : Gendarmerie Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Morières lés Avignon LIEU : Parking SPAR, Avenue Jean Monnet, RN 100. AGGLOMERATION : Oui JOUR : Mardi DATE : 18 juillet 2006 HEURE : 17h55 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Le conducteur (39 ans) d’un VL recule pour quitter une place de stationnement sur un parking de supermarché et renverse un piéton de 80 ans (48h d’hospitalisation). SCHEMA DE L'ACCIDENT

Super marché SPAR

Bar Tabac

Piéton

Avenue Jean Monnet

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 52/96

Impliqués Mitsubishi Carisma Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier 7cv, GO. Véhicule assuré appartenant au conducteur. Mis en circulation en mai 2002 Véhicule acheté chez un professionnel en mai 2006. Changement de carte grise non effectué. Contrôle technique périmé.

Sans objet

USAGERS

Homme. 39 ans. Domicilié à Montfavet (84). Electromécanicien. Célibataire. Permis B de octobre 1988. Permis D de février 2003. Contrôle alcoolémie négatif.

Homme. 80 ans. Domicilié à Morières lés Avignon. Retraité.

INFRASTRUCTURE

Parking de supermarché.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 53/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur Mitsubishi Piéton Situation de conduite

Il sort du bar-tabac situé prés du supermarché et monte dans son véhicule stationné devant le bar, sur le parking. Il est stationné en marche avant, entre deux véhicules.

Il sort du magasin SPAR avec des achats. Il pousse un caddy.

Situation d’accident

Il recule.

Il passe derrière des véhicules en stationnement.

Situation d’urgence

Aucune Il n’a pas vu le piéton.

Aucune Il n’a pas remarqué les phares de recul et n’a pas vu la voiture reculer.

Situation de choc

Il entend un bruit métallique contre son véhicule.

Il ne se souvient pas de l’accident.

Situation d’après choc

Il descend et voit le piéton âgé allongé sur le sol, saignant abondamment de la tête Il pense avoir accroché le caddy du Monsieur et que ce dernier ne l’ayant pas lâché, celui-ci l’a entrainé dans sa chute. Mais les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace de choc ni sur le véhicule ni sur le caddy.

Il est transporté au CH d’Avignon. Il souffre d’un traumatisme crânien avec perte de connaissance et amnésie de l’accident. Plaie au front et hématome. Il quitte l’hôpital 2 jours plus tard à la demande de la famille. ITT de 3 jours.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 54/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatif. Piéton :

• En l’absence d’information sur son comportement, on peut éventuellement supposer qu’il n’a pas du tout pris d’information sur le fait que ce véhicule allait reculer, et en particulier sur les feux de recul allumés.

• Autre hypothèse : il a bien compris que ce véhicule allait reculer, mais il a pensé qu’il avait été vu et que le conducteur allait attendre qu’il passe pour manœuvrer.

Conducteur :

• Il s’est stationné en marche avant, alors qu’il pouvait faire l’inverse, n’ayant pas d’achats à mettre dans son coffre. Il était en effet au bar.

• Preuve est donc faite que la manœuvre de marche arrière en repartant est source de dangers.

• Son problème était de quitter le stationnement sans toucher les véhicules stationnés de part et d’autre.

• Il était aussi, certainement, occupé à prendre des informations sur le passage éventuel d’autres véhicules, derrière lui, afin de ne pas leur couper la route.

• Il n’a pas suffisamment pris d’informations sur la présence éventuelle d’un piéton derrière lui.

• A noter qu’un piéton poussant un caddy sur un parking de super marché n’a rien d’anachronique et qu’il doit être pris en compte lors des manœuvres.

Infrastructure :

• Les parkings de supermarché, en général, sont des lieux ou la circulation des piétons est difficilement organisable et ou les usagers garent leurs véhicules en marche avant pour faciliter le chargement des coffres.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 55/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 09

ORIGINE : Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Parking centre Leclerc, Av Eisenhower AGGLOMERATION : Oui JOUR : Vendredi DATE : 27 octobre 2006 HEURE : 13h20 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Propre et sèche Résumé : Sur un parking de supermarché, un enfant de 3 ans échappe à la surveillance de sa mère. Il est renversé par une voiture conduite par une femme de 21 ans. ITT de 5 jours pour l’enfant. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Avenue Eisenhower

Centre commercial Leclerc

Entrée

Piéton

Twingo

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 56/96

Impliqués Renault Twingo Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 5cv, essence. Mis en circulation en décembre 1993 (13 ans). Immatriculé 84 Le véhicule appartient à la conductrice. Il est assuré.

Sans objet

USAGERS

Femme. 21 ans. Domicilié à Avignon dans une cité pour étudiants. Etudiante. Célibataire. Permis de conduire de mai 2003. Accompagnée d’une amie. Dépistage alcoolémie : négatif.

Garçon. 3,5 ans. Accompagné par sa mère et une amie de sa mère. Domicilié à Avignon.

INFRASTRUCTURE

Parking de supermarché.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 57/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conductrice Twingo Piéton Situation de conduite

Elle vient de la station service ou elle a pris de l’essence. Elle déclare circuler à une vitesse de 20km/h, en seconde, sur les voies du parking du supermarché.

Version de la mère de l’enfant : elle déclare qu’elle venait de sortir du magasin avec une amie et son fils et qu’elle se trouvait à côté de son véhicule avec l’enfant à 2 ou 3 mètres d’elles. Conclusions des enquêteurs : l’enfant non accompagné a surgi de derrière une voiture en stationnement pour se diriger vers le magasin afin de rejoindre sa mère.

Situation d’accident

Elle voit devant elle, un enfant déboucher derrière un véhicule en stationnement.

Elle entend un véhicule freiner.

Situation d’urgence

Elle freine.

Aucune

Situation de choc

Elle heurte l’enfant avec l’aile avant gauche de son véhicule. Elle précise que cet enfant n’était pas accompagné par un adulte.

Elle voit son fils allongé sur le sol.

Situation d’après choc

Elle appelle les pompiers.

Il est transporté au CH d’Avignon par les pompiers. Il souffre de dermabrasions au front et au pied droit. ITT de 5 jours

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 58/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Maman de l’enfant piéton :

• C’est de cette façon que les enfants de cet âge sont accidentés sur la voie publique : en échappant à la vigilance des adultes qui les ont en charge. Dans ce cas il semblerait que la maman, occupée à converser avec son amie, n’a pas suffisamment veillé à la sécurité du jeune enfant de 3 ans.

Conductrice :

• Elle ne s’attendait pas à trouver un enfant de 3 ans, seul, débouchant brusquement derrière un véhicule en stationnement.

Environnement routier :

• Plusieurs facteurs d’accident sont présents sur les parkings de supermarché : nombreuses manœuvres de véhicules, impossibilité de stationner en marche arrière car il faut que le coffre soit accessible, nombreux piétons se déplaçant sur les voies de circulation ou à travers les véhicules en stationnement souvent en poussant des chariots, stress lié aux « courses » en grande surface surtout avec des enfants…….

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 59/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 10

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : 22 Avenue Etienne Martelange AGGLOMERATION : Oui JOUR : Jeudi DATE : 24 novembre 2005 HEURE : 13h20 LUMINOSITE : Plein jour METEO : bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : sèche Résumé : Une enfant de 8 ans attend que la figurine soit verte pour traverser sur un passage piéton. Un conducteur venant de droite s’arrête pour la laisser passer. L’enfant traverse en courant. Elle est heurté par un second conducteur venant de sa gauche et qui est passé à l’orange. ITT de 2 jours pour l’enfant. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Av. Joseph Girard

Accès parkings immeubles

Piéton

IMMEUBLE

Av. E. Martelange

R 5

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 60/96

Impliqués Renault super 5 Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier. GO. 316 000 km. Mis en circulation en février 1991 (14 ans). Il appartient au conducteur. Il est assuré.

Sans objet

USAGERS

Homme. 39 ans. Nationalité Marocaine. Domicilié aux Angles. Permis B de mai 2005 (6 mois). Il conduit sa femme à l’hôpital. Dépistage alcoolémie : négatif.

Fille. 8 ans. Ecolière. Domicilié à Avignon.

INFRASTRUCTURE

Rue à deux voies de circulation bidirectionnelles (6,80 m de largeur totale). Passage piéton équipé de feux avec bouton poussoir. La rue sépare un groupe d’immeubles de l’école.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 61/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur R super 5 Piéton Situation de conduite

Il vient de l’avenue Eisenhower et se dirige vers l’avenue Monclar pour se rendre à l’hôpital ou il conduit sa femme.

Elle se rend seule à l’école. Elle actionne sans doute le bouton poussoir pour obtenir la figurine verte.

Situation d’accident

Il voit : * le passage piéton, * une petite fille à droite, prête à traverser, * un véhicule s’arrêtant en face pour laisser passer l’enfant, * le feu passant à l’orange. Il continue néanmoins à progresser.

La figurine piéton est toujours rouge, mais le feu passant à l’orange, un véhicule venant sur sa droite s’arrête et le conducteur lui fait signe de passer. Elle s’élance en courant et regardant à droite.

Situation d’urgence

Il voit l’enfant traverser brusquement en courant sans regarder dans sa direction. Il freine (10,75 m de traces)

Aucune

Situation de choc

Il heurte la petite fille sur le passage, presque à l’arrêt.

Situation d’après choc

Le conducteur qui a fait signe de passer à la petite fille a quitté les lieux et n’a pas été identifié. L’enfant est transportée au CH d’Avignon, mais n’y reste pas (ITT de 2 jours). Elle souffre de traumatismes aux lombaires et aux cervicales. Dispense de 10 jours de sport.

Nota : La maman cite un témoin (il n’a pas souhaité être entendu par les enquêteurs) qui aurait vu la R5 rouler vite, franchir le feu rouge et renverser l’enfant sur le passage piéton.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 62/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• C’est une jeune enfant qui aurait encore besoin de la présence d’un adulte pour se déplacer dans la ville.

• Sa décision de s’engager est provoquée par l’arrêt du premier véhicule. • Elle n’a pas attendu que la figurine soit verte, donc que les feux pour les véhicules

soient au rouge. • Elle n’a pas pris d’information sur l’arrivée éventuelle d’un véhicule sur sa gauche. • Elle traverse en courant. • On ne lui a sans doute jamais expliqué qu’il fallait traverser sur un passage piéton, en

s’assurant que la figurine piéton est verte, mais aussi en regardant des deux côtés, en vérifiant que les véhicules sont bien arrêtés et sans courir.

Conducteur :

• Conducteur très inexpérimenté. Il a obtenu son permis de conduire, il y a 6 mois, à 39 ans.

• Il n’a pris en compte aucune des alarmes qui « s’allumaient » devant lui :

o le passage piéton, o une petite fille à droite, prête à traverser, o un véhicule s’arrêtant en face pour laisser passer l’enfant, o le feu passant à l’orange.

• Il menait sa femme à l’hôpital. Etait-il perturbé ? Etait-il pressé ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 63/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 11

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Avenue de la Folie AGGLOMERATION : Oui JOUR : Lundi DATE : 18 avril 2005 HEURE : 10h50 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Bon état Résumé : Le conducteur (28 ans) d’un véhicule léger, heurte, sur un passage piéton, équipé de feux tricolore, une dame de 85 ans qui venait de sortir d’un bus. Il heurte, ensuite, un autre véhicule à l’arrêt en sens inverse. La dame âgée sera gravement blessée (ITT de 120 jours). SCHEMA DE L'ACCIDENT

Av. Benoit XII Av. De La Folie

BMW A l’arrêt

B U S

Piéton

Ford

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 64/96

Impliqués Conducteur Ford

Mondéo Conducteur BMW 318 Piéton

VEHICULES

Véhicule particulier 5cv, GO. Mis en circulation en octobre 1993 (12 ans). Immatriculé 16. La carte grise est au nom du père du conducteur. Véhicule non assuré.

Véhicule particulier 4cv, GO. Mis en circulation en août 1995 (10 ans) Appartient au conducteur. Immatriculé 84. Véhicule assuré.

Sans objet

USAGERS

Homme, 28 ans. Séparé. Domicilié à Avignon. Sans emploi. Permis B de janvier 2003 (2 ans). Il déclare ne se servir de ce véhicule que depuis quelques jours. Dépistage alcoolémie : négatif.

Homme, 44 ans. Marié. Domicilié au Pontet. Commerçant. Permis B de septembre 1993 (12 ans). Dépistage alcoolémie : négatif.

Femme, 85 ans. Domicilié à Avignon. Célibataire. Se déplace avec une béquille

INFRASTRUCTURE

Voie étroite (5,80 m) bidirectionnelle desservant des groupes d’immeubles.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 65/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur Ford Conducteur BMW Piéton

Situation de conduite

Il déclare circuler à allure modérée (30-40 km/h). Il dit que le feu est vert. Un bus est arrêté à gauche.

Il vient de passer, au vert, le feu situé à l’intersection. Il est arrêté, quelques mètres plus loin, derrière le bus et devant le passage piéton.

La dame âgée, descend du bus. Marche sur le trottoir en direction du passage piéton.

Situation d’accident

Il déclare avoir été surpris par la présence du piéton débouchant de l’arrière du bus.

Il voit la dame traverser lentement, avec une béquille sur le passage piéton. Il déclare qu’elle a regardé à droite et à gauche en arrivant au milieu du passage piéton. Il ne peut pas dire si le feu était encore vert pour la Ford (il ne peut pas les voir).

Elle aurait traversé derrière le bus, alors que la figurine était rouge. Elle marche lentement, tête baissée, aidée d’une béquille.

Situation d’urgence

Il dit avoir donné un coup de volant à gauche pour l’éviter.

Aucune.

Situation de choc

Il heurte le piéton (avec l’aile avant droite), puis la BMW arrêtée, en sens inverse derrière le bus (avec l’aile avant gauche).

Il déclare que la dame avait pratiquement terminé sa traversée quand elle a été renversée. Il dit que le conducteur de la Ford a donné un coup de volant à gauche après avoir heurté la dame.

Elle est heurtée par la Ford alors qu’elle aurait pratiquement terminé de traverser. L’alerte est donnée par une automobiliste se trouvant derrière la BMW.

Situation d’après choc

Il s’arrête et descend pour assister la victime.

Elle est transportée au CH d’Avignon. Elle est très agitée, confuse, avec des accès de violence. Elle souffre d’un traumatisme crânien, et de fractures aux deux jambes. Opérée plusieurs fois. ITT de 120 jours.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 66/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Elle a dû voir la BMW arrêtée à sa gauche et cela l’a sécurisé. • Elle est aussi sécurisée par la présence du Passage Piéton. • Elle n’a pas attendu que le car quitte l’arrêt pour traverser. • Elle n’a pas conscience d’être masquée par celui-ci. • Elle n’a pas conscience ne de pas être vue par les automobilistes arrivant à droite. • Son grand âge peut être à l’origine de difficultés intellectuelles pour traiter toutes les

informations nécessaires au déplacement : rechercher le passage piéton, lire la couleur de la figurine, prendre une information sur les véhicules arrêtés à gauche, penser à regarder correctement à droite en débouchant de derrière le bus, évaluer la vitesse des véhicules arrivant à droite, surveiller la figurine piéton, gérer son déplacement, ne pas tomber, ne pas glisser, se servir de sa béquille, gérer le stress………

• La diminution de ses capacités physiques l’empêche de réaliser la moindre situation d’urgence.

Conducteur de la Ford :

• C’est probablement un conducteur inexpérimenté. D’après sa déposition il ne conduirait que depuis quelques jours.

• Il n’a pas du tout envisagé la présence d’un piéton, traversant derrière un bus arrêté sur son emplacement. Il n’a pas réduit sa vitesse en croisant le bus et n’a pas redoublé d’attention.

Infrastructure et environnement routier :

•••• Chaussée étroite ne permettant pas de marge de manœuvre pour gérer une situation d’urgence.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 67/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 12

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Bd Limbert AGGLOMERATION : Oui JOUR : Vendredi DATE : 10 juin 2005 HEURE : 07h35 LUMINOSITE : Jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Une automobiliste (39 ans) quitte un parking et tourne à gauche (manœuvre interdite). Elle heurte deux enfants (11 et 15 ans) qui, descendant d’un car de transport scolaire, traversent quatre voies de circulation, hors passage piéton. ITT de 5 jours pour l’adolescent de 15 ans. ITT de 45 jours pour l’enfant de 11 ans. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Bd Limbert St Michel

Vers Av de la folie

Clio

Piétons

Remparts

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 68/96

Impliqués Renault Clio Piétons

VEHICULE Véhicule particulier, 4 cv, GO. Mis en circulation en février 2002. Immatriculé 84. Le véhicule appartient à la conductrice. Véhicule assuré.

Sans objet.

USAGERS

Femme, 39 ans. Domiciliée à Montfavet Permis B de février 1983. Elle accompagne deux enfants à l’école. Alcooltest négatif.

Les victimes sont deux frères de 15 et 11 ans. Ils sont domiciliés à Montfavet. Ils sont accompagnés d’un troisième garçon. Ils se rendent au collège.

INFRASTRUCTURE

Sortie de parking sur un boulevard à quatre voies séparées, en axe, par un marquage constitué de deux lignes continues bordant un zébra. La largeur est d’environ 1,50 m. Un passage piéton protégé par des feux se trouve à 65m du lieu de l’accident. Les lieux ont été réaménagés en 2009.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 69/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conductrice Renault Clio Piétons

Situation de conduite

Elle est stationnée sur le parking des remparts. Elle vient de déposer son fils et un camarade de celui-ci à l’école. Elle repart et se présente à la sortie du parking.

Les trois garçons viennent de descendre du car de transport scolaire. Ils attendent que le bus reparte.

Situation d’accident

Le « tourne à gauche » est interdit à cet endroit. En axe se trouve deux lignes continues entourant un zébra. Elle déclare qu’habituellement elle ne traverse pas, mais qu’elle doit s’approvisionner en essence. Elle dit qu’un véhicule et un bus se sont arrêtés pour la laisser sortir. Elle regarde à droite et ne voit de circulation. Elle s’engage pour tourner à gauche en coupant les 4 voies et en franchissant le terre plein.

Ils décident de traverser en sachant que le passage piéton se trouve à gauche, à environ 60 m de l’arrêt du bus. Ils regardent à gauche. Ils voient les véhicules arrêtés au feu. Ils traversent les deux premières voies. Ils se trouvent sur le zébra.

Situation d’urgence

Aucune

Ils regardent devant et voient la Clio face à eux.

Situation de choc

Etant au milieu de la chaussée, elle dit avoir ressenti un choc à l’avant de son véhicule. Elle freine.

Le garçon de 15 ans est heurté aux jambes et se retrouve sur le capot. Sa tête s’écrase contre le pare brise. Quand la Clio s’arrête il tombe au sol. Son frère est également heurté. Le troisième garçon sera frôlé par la Clio.

Situation d’après choc

Elle s’arrête, sort de son véhicule et voit un enfant couché au sol et un second avancer sur le trottoir et se coucher. Il a une blessure à la tête. Un troisième enfant lui demande son téléphone pour appeler les secours. Elle prendra contact avec les parents aux urgences de l’hôpital.

Le garçon de 15 ans regagne rapidement le trottoir d’où ils venaient car il aperçoit les voitures arriver sur lui, le feu venant de passer au vert. Du sang coule de son arcade sourcilière, il a mal au dos (ITT de 5 jours). Il voit son jeune frère couché sur les zébras, au milieu de la route. Ce dernier soufre d’une fracture ouverte de la jambe droite (ITT de 45 jours). Il restera très fortement affecté par cet accident dont il dit ne garder aucun souvenir. Le troisième enfant sera suivi par un pédiatre pour prévenir angoisses et problèmes psychologiques.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 70/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Environnement routier :

• Infrastructure très large (2x2 voies) constituant des coupures importantes du tissu urbain incompatibles avec une pratique apaisée de la marche à pied ou du vélo.

• L’arrêt bus de transport scolaire se trouverait à plus de 60m du passage piéton ? Les enfants seraient donc « débarqués » le long d’une quatre voies de circulation, sans aménagement ?

Piétons :

• Les trois enfants auraient dû parcourir 120 à 130 m pour se rendre en face. Entre 130 m et 15 m, ils ont choisi le plus court : traverser l’avenue.

• Ils ont bien pensé vérifier que les feux, à gauche, était rouges, et qu’ils pouvaient déjà

traverser les deux premières voies. Ils avaient sans doute aussi intégré le fait qu’ils pouvaient se tenir au milieu des voies, sur le zébra, et qu’ils verraient ensuite les possibilités offertes pour traverser les deux autres voies.

• Ils avaient presque tout prévu, sauf la sortie possible du parking par un véhicule

tournant à gauche et leur arrivant de face.

• Etaient-ils en retard pour se rendre au collège ? Ils ne l’ont pas mentionné. Conductrice:

• Elle effectue une manœuvre très dangereuse : elle traverse 4 voies de circulation en coupant un zébra central pour tourner à gauche. Elle ne se préoccupe que de la circulation motorisée en regardant sur sa droite.

• Le piéton semble n’être qu’un accessoire dans les villes !

• « Petite faute » a-t-elle dû penser avant d’entreprendre sa manœuvre interdite. Mais grandes conséquences !

Communication

• Il faut communiquer sur la notion de mise en danger de la vie d’autrui engendrée par le non respect des interdictions. Souvent, les usagers vivent les interdictions comme des atteintes à leur liberté. Il faut développer ce thème.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 71/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 13

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Cours Jean Jaurès AGGLOMERATION : Oui JOUR : Lundi DATE : 26 juin 2006 HEURE : 12h15 LUMINOSITE : Plein jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : En plein centre ville, sur une chaussée à 2 voies à sens unique (dont une voie bus), le conducteur (19 ans) d’un véhicule léger, accompagné d’un copain (17 ans), occupé à interpeller des jeunes filles sur le trottoir, ne voit pas une dame (52 ans), qui traverse de la droite vers la gauche et la heurte. Elle sera assez gravement blessée. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Voie bus

Arrêt bus

Passage piéton noirci

Piéton

Cours Jean Jaurès

Clio

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 72/96

Impliqués Renault Clio Piéton

VEHICULE

Véhicule particulier, 5cv, GO. Mis en circulation en mai 2006 (moins d’un mois). Immatriculé 13. Il appartient à la mère du conducteur. Il est assuré.

Sans objet

USAGERS

Homme, 19 ans. Domicilié dans le 13. Célibataire. Vit avec sa mère. CAP de bijoutier. Accompagné d’un ami (17 ans). Permis B de février 2006 (4 mois) Dépistage alcoolémie : négatif

Femme, 52 ans. Domicilié à Paris. Mariée. Ingénieur conseil. Accompagnée de sa fille et d’une amie de sa fille. Dépistage alcoolémie : non effectué.

INFRASTRUCTURE

Chaussée à 2 voies en sens unique dont une voie bus à droite. Limitation de vitesse : 30km/h. Zone de travaux. Passage protégé « noirci » mais présence de répétiteurs piétons en fonction.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 73/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur Clio Piétons Situation de conduite

Il circule rue de la République, dans le sens gare routière, place de l’horloge. Il est accompagné d’un autre garçon. Il n’a pas de contrainte horaire. Il doit seulement attendre sa mère à son travail à 17h00.

Les trois piétons marchent sur le trottoir de droite. Une des personnes traverse sur le passage piéton provisoire jaune.

Situation d’accident

Ils « draguent » des filles se trouvant sur le trottoir de gauche. Le conducteur les interpelle. Il les dépasse en accélérant, et tourne la tête pour les regarder. Il ne regarde pas devant lui. Des témoins diront que sa vitesse était trop élevée en fonction des circonstances : travaux, piétons, centre urbain dense…

Les deux autres (la mère et la fille) traversent à un endroit ou elles ont l’habitude de le faire. Mais le passage piéton est effacé (noirci) en raison des travaux. Elles traversent tout de même de la droite vers la gauche, en biais, donc, hors passage piéton (à quelques mètres), mais à un endroit qui leur parait sécurisé.

Situation d’urgence

Aucun freinage ni de manœuvre d’évitement avant le choc.

Elle est au milieu de la voie de gauche. Elle voit la Clio arriver sur elle. Elle lève les bras et crie « arrêtez, arrêtez ».

Situation de choc

Il heurte le piéton. Il déclare n’avoir pas vu ce piéton. Il ne peut pas dire d’où il venait. Il déclare n’avoir pas réalisé ce qui venait d’arriver.

Elle est heurtée par l’avant gauche de la Clio. Sa tête s’écrase contre le pare brise. Elle passe par-dessus le capot et tombe au sol sur le dos.

Situation d’après choc

Des témoins déclarent qu’il a ralenti, a regardé le corps au sol et est reparti. Le conducteur s’arrête 120 m après le choc, après avoir été interpellé par un fonctionnaire de police hors service, au niveau d’un feu rouge. Il est très excité, crie que n’est pas de sa faute, que c’est la voiture de sa mère, qu’il est jeune conducteur…… Il est placé en garde à vue pendant 3,5 heures. Impact sur le côté gauche du pare brise. Il ira rendre visite à la dame, par deux fois, à l’hôpital.

Elle est transportée au CH d’Avignon par les pompiers. Elle est blessée à la tête et au visage : trauma crânien, fractures occiput et dents, plaies et contusions multiples (ITT de 8 jours).

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 74/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Traverser un rue, même si le danger n’est pas perceptible, n’est pas anodin, la preuve. Une attention soutenue est constamment nécessaire.

Conducteur :

• Il n’a aucune expérience, ni de la conduite (4 mois de permis), ni du véhicule

(immatriculé depuis moins d’un mois). • C’est pour lui une véritable jouissance de se sentir « un grand » car il est au volant

d’une voiture. « Si la société nous a donné le droit de conduire après 20 ou 25 heures de leçons, c’est qu’on est apte à le faire ! Donc il n’y a aucun danger. » C’est de l’inconscience mais aussi de l’ignorance. Ignorance des risques, ignorance des situations d’accident, ignorance que la vie d’autrui peut être mise en danger à cause de soi. Quels enseignements de prévention, quels enseignements techniques ces jeunes ont-ils reçus, de la part des parents ? De la part des enseignants du milieu éducatif ? De la part des enseignants de la conduite ? De la part des animateurs sportifs ? Du monde ses adultes en général ? Mais ces adultes sont-ils eux même éduqués ? Sont-ils eux-mêmes capables de transmettre le savoir ?

• Comportement irresponsable. Sa mère lui fait confiance en lui prêtant son véhicule tout neuf, pour l’après midi, et il s’en sert comme d’un jouet, un instrument de faire valoir. Il accélère, ralenti, drague les filles, ne regarde pas devant lui….

• Comportement doublement irresponsable. Avoir endommagé la voiture de sa mère est plus important que le fait d’avoir renversé un piéton ! Il ne se préoccupe pas du sort de la dame couchée en travers de la route et saignant de la tête. Il préfère fuir bêtement sans imaginer un seul instant qu’il va être identifié et arrêté très rapidement.

Environnement routier :

• Les zones de travaux perturbent les habitudes des usagers. La signalisation temporaire doit être la plus simple et la plus claire possible pour l’ensemble des usagers. Les piétons doivent particulièrement être pris en compte. La cohérence doit être recherchée entre la signalisation permanente et la signalisation temporaire.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 75/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 14

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : 92 avenue Pierre Semard AGGLOMERATION : Oui JOUR : Dimanche DATE : 03 mai 2009 HEURE : 20h05 LUMINOSITE : Jour METEO : bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : sèche Résumé : Le conducteur (23 ans) d’un cyclomoteur dépasse une voiture. Il heurte prés de l’axe médian un piéton (31 ans) qui traversait de la droite vers la gauche. Le piéton sera légèrement blessé. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Vers centre ville

Av. Pierre Semard

N° 92 Boulangerie

Piéton

VL non identifié

Vers rocade

Cyclo

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 76/96

Impliqués Conducteur cyclomoteur Piéton

VEHICULE

Peugeot, Speed Fight, 49,9 cm3. Type scooter. Il n’est pas assuré. Le conducteur déclare qu’il n’est propriétaire du véhicule que depuis 2 jours. Il l’a fait assurer le lendemain de l’accident.

Sans objet

USAGERS

Homme. 23 ans. Domicilié à Montfavet. Célibataire. Artisan multiservices. Porte le casque. Feux de croisement en fonction. Dépistage alcoolémie : négatif.

Homme. 31 ans. Domicilié à Avignon. Nationalité Marocaine. Célibataire. Ouvrier agricole. Dépistage alcoolémie : non effectué. Mais le certificat médical mentionne que le blessé « présentait une intoxication alcoolique ».

INFRASTRUCTURE

Avenue comportant deux voies bidirectionnelles. Deux bandes cyclables sont marquées de chaque côté. Un stationnement (marqué) existe côté gauche. Deux lignes discontinues sont marquées en axe.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 77/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur cyclomoteur Piéton

Situation de conduite

Il se dirige vers le centre ville. Déclare circuler à 50km/h. Il porte le casque. Ses feux de croisement sont allumés. Il dépasse une voiture blanche par la gauche.

Passager d’une voiture conduite par un ami, il vient d’être déposé sur le parking du magasin ED. Son ami fait demi-tour pour pouvoir le récupérer au sortir de la boulangerie. Il marche sur le trottoir.

Situation d’accident

Il voit le piéton se trouvant prés de la première ligne d’axe, au milieu de la chaussée. Il évalue qu’il a la place de passer entre la voiture et le piéton. Mais il dit que la voiture s’est déportée à gauche pour éviter le piéton. (NDR : étonnant ! elle aurait dû se déporter à droite).

Il décide de traverser en face de la boulangerie. De part et d’autre se trouvent deux passages piéton, l’un à 54 m et l’autre à 66 m.

Situation d’urgence

Il fait un écart à gauche pour éviter la collision avec la voiture. Cet écart le conduit vers le milieu de la chaussée. Ses déclarations sont confirmées par un témoin.

Il déclare ne pas avoir vu le cyclomoteur. Il ne sait pas à quel endroit de la chaussée il se trouvait. Il ne mentionne pas la présence de la voiture. Un témoin dira qu’il regardait à droite.

Situation de choc

Il ne peut éviter le piéton.

Il est heurté par le cyclomoteur.

Situation d’après choc

Le véhicule blanc s’arrête. Une femme en descend, attend quelques minutes, puis repart. Elle ne sera pas identifiée.

Un témoin appelle les pompiers par le 112. Le piéton est blessé à l’œil droit, à la nuque, à l’épaule droite et aux cervicales (ITT inférieure à 8 jours). Le certificat médical mentionne que le blessé « présentait une intoxication alcoolique ».

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 78/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Piéton :

• Encore un exemple de traversée, en dehors d’un passage piéton, sans précautions suffisantes.

• Voulait-il se dépêcher pour ne pas faire attendre son ami ? De ce fait, son projet principal était de traverser le plus rapidement possible au détriment d’une prise d’information suffisante sur la circulation.

• Il n’a pas vu le scooter. Ce dernier était probablement masqué par le (ou les) véhicule qu’il était en train de dépasser.

• Il pensait avoir réglé le problème des véhicules venant de gauche puisqu’il avait pratiquement atteint l’axe de la chaussée. Il était d’ailleurs, au dire d’un témoin intéressé par une prise d’information du côté droit.

• Le médecin qui l’a examiné à l’hôpital a diagnostiqué une intoxication alcoolique. Quel était son taux réel d’alcoolémie ? Etait-il en possession de toutes ses capacités intellectuelles ?

Conducteur du scooter :

• Il a un comportement de conducteur de cyclomoteur. Il roule au maximum des possibilités de sa machine. Il double dés qu’il peut le faire. Celui-ci n’a pas doublé par la droite, sur la bande cyclable, mais d’autres doivent se le permettre.

• Il ne prend pas en compte la présence éventuelle de piétons. Il est vrai que l’environnement (tout pour les véhicules) le l’incite pas à le faire.

Environnement routier :

• Si on prend en compte les bordures de trottoirs, ce n’est pas moins de 7 délimitations d’espaces différents qui existent sur cette avenue : délimitation de stationnement, délimitation de bandes cyclables (le long d’un stationnement, c’est dangereux), deux lignes discontinues d’axe (non règlementaire).

• Les conducteurs de deux roues motorisés sont obligatoirement incités à utiliser l’espace entre les deux lignes d’axe pour dépasser. Ce n’est pas interdit.

• La largeur de la voie étant importante (12 à 13 m) les piétons sont incités à utiliser le même espace pour traverser en deux fois.

• L’espace central devient donc une zone de conflit entre les piétons et les deux roues motorisés.

• Le piéton est un élément anachronique de l’environnement. Rien n’indique sa présence : les candélabres sont de type rase campagne, aucun aménagement paysager, tout n’est que minéral, aucun mobilier urbain, les trottoirs sont réduits au minimum…..

• Ne pas oublier qu’en ville on doit trouver des « rues » et que les « routes » doivent être réservées à la rase campagne.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 79/96

ANALYSE DU P.V. D'ACCIDENT N° 15

ORIGINE : Police Nationale DEPARTEMENT : 84 COMMUNE : Avignon LIEU : Bd Saint Michel/Av des Sources AGGLOMERATION : oui JOUR : Samedi DATE : 27 mai 2006 HEURE : 08h15 LUMINOSITE : Jour METEO : Bonne ETAT DE LA CHAUSSEE : Sèche Résumé : Un motocycliste (54 ans) circule voie de gauche sur une chaussée qui en comporte deux. Il renverse un piéton (57 ans) qui traverse, suite à l’invitation d’un automobiliste, alors que le feu vient de passer au vert. Le piéton sera gravement blessé. SCHEMA DE L'ACCIDENT

Bd St Michel

Av des Sources

Remparts

Piéton

Préfecture

Moto

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 80/96

Impliqués Motocyclette Piéton

VEHICULE

Piaggo Solo, 125 cm3, 1cv. Type scooter Il appartient au conducteur. Il est assuré.

Sans objet

USAGERS

Homme. 54 ans. Domicilié dans le 30. Porte le casque. Permis A de mai 1971. Dépistage alcoolémie : négatif.

Homme. 57 ans. Nationalité Algérienne. Se fait aider d’un interprète pour son audition. Domicilié à Avignon. Salarié. Dépistage alcoolémie : non effectué.

INFRASTRUCTURE

Boulevard à 2x2 voies. Intersection équipée de passages piétons et de feux tricolores.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 81/96

DEROULEMENT DE L'ACCIDENT Impliqués Conducteur motocyclette Piéton Situation de conduite

Il circule dans le sens Gare SNCF vers route de Montfavet, sur la file de gauche. La circulation est fluide. Il est seul sur sa voie. Des véhicules sont arrêtés au feu rouge voie de droite. Le feu passe au vert. Il déclare circuler à 50 km/h.

Il marche sur le trottoir.

Situation d’accident

Il ne voit pas le piéton qui est masqué par le véhicule arrêté sur la voie de droite.

Il s’apprête à traverser au moment ou le feu passe au vert pour les voitures. Donc la figurine piéton était déjà rouge. La conducteur de la voiture arrêtée voie de droite lui fait signe de passer. Il traverse.

Situation d’urgence

Aucune.

Aucune

Situation de choc.

Il heurte violemment le piéton. Il pense que ce dernier traversait en limite du passage piéton et après celui-ci. Il tombe au sol. Le scooter s’immobilise 25 m plus loin.

Il est heurté par la moto. Il est projeté à gauche, sur l’ilot séparateur, contre le support de feu.

Situation d’après choc

Il est légèrement blessé aux mains et aux genoux.

Fracture ouverte de la jambe gauche et luxation du coude droit. Temps minimal de récupération : six mois.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 82/96

Facteurs supposés d’accidents et éléments explicatifs. Infrastructure :

• Deux voies dans le même sens favorisant le dépassement d’un véhicule arrêté pour laisser passer un piéton. Ce dernier contribuant à fermer l’angle de vision.

Piéton :

• Il semble ignorer la signification de la figurine piéton. A-t-il seulement détecté son

existence. • Décision de s’engager provoquée par l’invitation du conducteur de la voiture. • Excès de confiance dans la protection du passage piéton. • Absence de prise d’information sur l’arrivée éventuelle d’un véhicule sur la seconde

voie. • Absence de prise de conscience d’être masqué par le premier véhicule, donc non vu

par un éventuel véhicule le dépassant. Conducteur de la voiture ayant invité le piéton à traverser:

• Il est arrêté juste devant le passage piéton, contribuant à fermer l’angle de vision du motocycliste.

• Il est aimable mais inconscient des risques que peut encourir le piéton. Il aurait dû s’abstenir de le laisser passer. C’est en le faisant qu’il lui aurait rendu service.

Motocycliste ayant heurté le piéton :

• Peut-être aurait-il dû prendre une information sur la file de véhicules arrêtés à droite, se demander pourquoi ils ne démarraient pas.

• Il aurait pu supposer qu’arrivant en début de vert sur un passage piéton, un retardataire puisse s’y trouver. La preuve, il y en avait un.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 83/96

Rappel. Nous rappelons que nous avons choisi de privilégier l’analyse approfondie de PV concernant des piétons tous âges renversés par des conducteurs de voitures particulières (13 PV) et de deux roues motorisés (2 PV). Nous avons également pris le parti de choisir des PV dans lesquels il n’y aurait pas de comportements extrêmes. Il faut que le destinataire de la communication se retrouve dans le scénario. Les différents scénarios des 15 PV analysés correspondent aux principaux scénarios type déterminés par l’INRETS (institut national de recherche sur les transports et leur sécurité) dans le rapport n° 256 de 2003 intitulé « scénarios types d’accidents impliquant des piétons ».

Regroupement des principaux facteurs supposés d’accidents et des éléments explicatifs.

Piétons

• Absence de surveillance d’un enfant de 3 ans sur un parking de supermarché. • Enfant encore trop jeune pour se déplacer seul en ville. • Enfant n’ayant pas reçu une éducation à la sécurité routière satisfaisante. • Excès de confiance dans la protection du passage piéton et de la couleur verte de la

figurine, en présence de feux tricolores. • Excès de confiance envers les automobilistes lors des traversées. • Excès de confiance envers les automobilistes lors des manœuvres de ces derniers.

Exemple : le piéton a bien compris qu’un véhicule allait reculer, mais il a pensé qu’il avait été vu et que le conducteur allait attendre qu’il passe pour manœuvrer.

• Absence de prise de conscience d’être masqué par un véhicule en circulation ou en stationnement.

• Focalisation probable de l’attention du piéton sur son projet de se rendre le plus rapidement possible de l’autre côté de la voie de circulation pour une raison qui lui est propre : rejoindre une autre personne, se rendre dans un commerce, aller au collège, rejoindre son domicile…..

• Grand âge du piéton à l’origine de difficultés relatives à la détection des véhicules. • Grand âge du piéton à l’origine de la prise de décision de traverser, de nuit, dans une

zone d’ombre. • Grand âge du piéton à l’origine de prises d’informations partielles lors des traversées. • Mobilité réduite d’un piéton âgé, il se déplace avec une béquille. • Conséquences corporelles importantes (alors que le choc a été très faible) liées à l’âge

de la personne et donc à sa plus grande fragilité. • Piéton traversant au plus court, en diagonale un giratoire, au lieu de le contourner. • Mauvaise évaluation de la vitesse des véhicules. • Non respect de la couleur des figurines lorsqu’on traverse sur un passage piéton. • Perturbation mentale liée à un évènement récent (accident matériel). • Piéton vêtu de sombre traversant une rue, de nuit, sans éclairage. • Positionnement sur l’axe central d’une avenue à 4 voies de nuit, hors passage piéton.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 84/96

• Prise de risque importante : traverser 4 voies de circulation, de nuit, hors passage piéton, alors qu’il en existe de part et d’autre.

• Absence totale de prise de conscience des risques encourus lorsqu’on traverse des voies de circulation.

• Traversée en courant d’un carrefour immense comportant 6 voies de circulation, alors que les feux sont verts pour les véhicules et que, par conséquent les figurines piéton sont rouges.

• Traversée en courant, hors passage piéton, d’une avenue à 2x2 voies. • Piéton incité à traverser suite à l’invitation d’un automobiliste.

Conducteurs :

• Effet de surprise : le conducteur ne détecte pas le piéton suffisamment tôt pour différentes raisons (nuit, pare-brise encombré d’autocollants, piéton masqué par des véhicules à l’arrêt ou en mouvement, feux vert pour l’automobiliste, carrefour complexe, présence d’un piéton traversant en courant à un endroit inhabituel, enfant seul courant sur un parking…………..)

• Le conducteur s’arrête juste devant un passage piéton, pour laisser passer un piéton. Il contribue à lui fermer l’angle de vision.

• Inexpérience de la conduite du conducteur, ayant contribué à la non prise en compte de la présence du passage piéton, de la possibilité qu’un piéton s’y trouve, de la raison pour laquelle le véhicule qu’il en train de dépasser s’est arrêté.

• Conducteur inexpérimenté ne prenant en compte aucune des alarmes qui « s’allument » devant lui :

o un passage piéton, o une petite fille à droite, prête à traverser, o un véhicule s’arrêtant en face pour laisser passer l’enfant, o un feu passant à l’orange, o un bus urbain arrêté devant un passage piéton.

• Absence de prise en compte de l’obligation de laisser la priorité aux piétons : le conducteur obtient le feu vert, tourne à droite et renverse un piéton sur un passage protégé.

• Le conducteur focalise son attention sur la manœuvre d’un autre usager et ne détecte pas le piéton qui traverse sur un passage protégé.

• L’attention du conducteur est focalisée par la réalisation d’une manœuvre interdite. Il ne détecte pas des piétons qui traversent.

• Le conducteur ne s’attend pas à rencontrer un piéton, dans un environnement qui en est dépourvu.

• Surcharge mentale du conducteur qui a beaucoup d’informations à traiter et qui fait abstraction du piéton. * Exemple : un chantier, les autres véhicules, l’étroitesse des voies de circulation, la couleur des feux……

• Manœuvre de marche arrière avec focalisation de l’attention du conducteur sur son projet de conduite

• Conducteur perturbé par un élément extérieur (exemple mener sa femme à l’hôpital).

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 85/96

• Conducteur effectuant une manœuvre très dangereuse : traverser 4 voies de circulation en coupant un zébra central pour tourner à gauche.

• Utilisation d’un véhicule comme un jouet et un instrument de « faire valoir ». • Inconscience des risques mais aussi ignorance des situations d’accidents. • Comportement irresponsable (absence d’assurance, délit de fuite). • Conducteur mettant un piéton en danger, en l’invitant à traverser alors que cette action

lui est interdite (figurine piéton au rouge). • Absence de prise en compte des manœuvres des autres usagers : véhicules arrêtés à

droite, devant un passage piéton, en début de vert. • En règle générale : peu de prise en compte du piéton dans l’espace urbain.

Infrastructure et organisation de l’espace :

• Deux voies dans le même sens favorisant le dépassement d’un véhicule arrêté pour laisser passer un piéton.

• Carrefour à feux à quatre branches comportant plusieurs voies de circulation induisant un grand nombre d’informations à déchiffrer pour l’usager.

• Deux voies dans le même sens favorisant le dépassement d’un véhicule qui freine ou s’arrête pour laisser passer un piéton.

•••• Infrastructure très large privilégiant la circulation automobile et rendant la présence d’un piéton quasiment anachronique dans le paysage.

•••• Absence de source de lumière émise par un candélabre le plus proche du lieu d’un accident ayant contribué à la non perception du piéton par l’automobiliste.

• Absence de cheminements piétonniers. • Aménagements en milieu urbain ayant de fortes connotations de rase campagne. • Danger des parkings de supermarché : nombreuses manœuvres de véhicules,

impossibilité de stationner en marche arrière car il faut que le coffre soit accessible, nombreux piétons se déplaçant sur les voies de circulation ou à travers les véhicules en stationnement souvent en poussant des chariots, stress lié aux « courses » en grande surface surtout avec des enfants…….

•••• Chaussée étroite ne permettant pas de marge de manœuvre pour gérer une situation d’urgence.

•••• Passage piéton se trouvant derrière un arrêt bus. Ce qui est toujours dangereux, même en présence de feux tricolores.

• Infrastructure très large (2x2 voies) constituant des coupures importantes du tissu urbain incompatibles avec une pratique apaisée de la marche à pied ou du vélo.

• Arrêt de bus scolaire mal positionné : les enfants seraient « débarqués » le long d’une quatre voies de circulation, sans aménagement.

• Zones de travaux perturbant les habitudes. La signalisation temporaire doit être la plus simple et la plus claire possible pour l’ensemble des usagers. Les piétons doivent particulièrement être pris en compte. La cohérence doit être recherchée entre la signalisation permanente et la signalisation temporaire.

• Organisation confuse et dangereuse de l’espace routier.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 86/96

3. Aller plus loin dans le recueil des données. Nous avons rassemblé des faits que nous avons analysés en dégageant les facteurs des accidents et des éléments explicatifs relatifs notamment aux usagers. On peut aussi avoir besoin d’en savoir plus. Par exemple :

• État de l’opinion ou des milieux concernés par la question (cible par cible) : les piétons vis à vis des autres usagers et les autres usagers vis à vis des piétons. Ceci pourrait faire l’objet d’une enquête réalisée à partir d’entretiens.

• État de la connaissance dans le domaine des accidents de piétons en général (ouvrages

et études existant sur le sujet). On peut citer :

o Rapport d’étude n° 256 de décembre 2003 de l’INRETS : scénarios d’accidents impliquant des piétons et éléments pour leur prévention. Thierry Brenac, Claudine Nachtergaële, Hélène Reigner.

o Etude de la ville de Paris sur l’accidentologie des piétons senior en 2006. o L'insécurité routière des piétons âgés à travers le système Mobilité-Urbanisme-

Réseau. Anne-Sarah Héam, Maryvonne Dejeammes. Décembre 2000 (CERTU)

o Le bilan de l’observatoire national de la sécurité routière de 2008. o Les différents guides techniques du CERTU sur les aménagements relatifs aux

piétons. o Les recommandations et recherches des différentes associations de piétons. o etc

• Le site de la DSCR WWW.securiteroutiere.equipement.gouv.fr permet d’accéder, grâce à des liens à l’ensemble des informations. On retiendra aussi les sites de l’inrets.fr.

• Les actions déjà menées sur le sujet et évaluation de ces actions. Il est possible pour la

coordination départementale de la sécurité routière d’exploiter la base « action locale » nationale.

• On peut aussi recueillir l’ensemble des outils disponibles sur le sujet : affiches,

dépliants, matériel pédagogique, dossiers de presse, dossiers pédagogiques, modules de formation, cassettes, etc.). Le service communication de la DSCR met à disposition des coordinateurs un grand nombre d’outils de communication.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 87/96

4. Possibilités d’organisation et pistes de réflexions. « Chaque année en France 800 piétons sont tués, et 17 000 sont blessés, 95% des accidents corporels impliquant au moins un piéton se produisent en agglomération (82% des tués piétons) et 34% des accidents corporels impliquant au moins un piéton se produisent en intersection. Le programme d'amélioration du déplacement pour le piéton passe en premier lieu par la sécurité donc par la réduction des conflits piétons-véhicules. Pourtant, les déplacements des piétons ne sont pas toujours aisés à décrire et à comprendre. La tâche de traversée de voie en carrefour est une tâche complexe, qui requiert la mise en œuvre efficace de processus notamment perceptifs et cognitifs ». « Les nouveaux enjeux relatifs à la marche impliquent un renouvellement de l’approche des problèmes de mobilité et de sécurité des piétons. Le piéton ne peut plus être considéré comme l’élément flexible du système, capable de s’adapter à la planification des transports, sans prise en compte de ses limites physiques, psychologiques et sociales. La nouvelle problématique de mobilité des piétons nécessite une approche plus compréhensive de l’activité elle-même, de son ancrage dans les modes de vie et de ses rapports à l’environnement urbain des déplacements. » Extrait de documents mis en ligne, sur internet, par la ville de Paris :

• La sensibilisation des responsables politiques et techniques devrait permettre d’obtenir leur adhésion à un projet commun favorisant la diminution de l’accidentalité des piétons seniors.

• La prise en charge de la question « comment préserver l’intégrité physique de nos enfants et

de nos anciens dans les villes » par les techniciens pourrait se concrétiser par la mise en place d’un « club routier diagnostic, aménagements et équipements » regroupant les représentants des diverses administrations.

• Les populations destinataires des actions de sensibilisation, d’éducation et de communication

seront aussi bien les piétons que les utilisateurs de véhicules motorisés.

• La mise en place d’un petit groupe de travail « communication-éducation-formation », est nécessaire pour déterminer :

o les cibles o les relais o les partenaires de l’action o les argumentaires o le contenu des messages o la tonalité des messages o les moyens de communication o les outils o les intervenants o les indicateurs d’évaluation o le ou les pilotes des actions o les rendez-vous / bilan avec les prestataires de services (coordinateur, pilote de

l’action, professionnel ayant en charge tout ou partie du travail) o le calendrier o les coûts o etc.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 88/96

Les analyses réalisées ci-dessus nous permettent de proposer plusieurs pistes d’interventions. a) Les usagers.

• Partie intégrante de l’insécurité en général, l’insécurité routière entre, de manière cohérente, et sans occulter ses spécificités, dans la logique des contrats locaux de sécurité préparés par les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance en application du décret du 17 juillet 2002. Ainsi parmi les structures d’actions on peu mentionner :

o « la conférence départementale de sécurité » placée sous l’autorité du Préfet et celle du Procureur de la République définissant des objectifs de prévention à partir des travaux du « pôle de compétence Etat sur la sécurité routière ».

o « le conseil départemental de prévention » présidé par le Préfet et dont les vice-présidents sont le président du Conseil général et le Procureur de la République.

o « le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance » présidé par le maire et dont le Préfet et le Procureur de la République sont membres de droit.

• Il faut communiquer sur le civisme, les risques corporels et psychologiques graves

encourus par les piétons, les sanctions encourues. • Il conviendrait de rappeler à l’ensemble des usagers (et bien sûr aux piétons), que leur

propre sécurité et celle des autres (on est tous l’autre de quelqu’un) passe par le respect des règles du code de la route. Il faut rappeler les règles, leurs fondements et les faire appliquer dans le cadre du plan départemental de contrôle routier, en intégrant la communication (Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière).

• Pour diminuer l’accidentalité des piétons, il convient de destiner les actions de

communication et de contrôle à l’ensemble des usagers.

• Il faut faire connaître les différents scénarios d’accident à l’ensemble des usagers et les faire réfléchir sur les solutions à mettre en œuvre.

• Il faut développer les plans de prévention des risques routiers dans les administrations

et les entreprises.

• Il faut veiller au respect des emplacements de stationnement, contrôler et sanctionner les stationnements dangereux pour la sécurité.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 89/96

Quelques exemples de messages de prévention à transmettre : Pour les piétons :

• Aux carrefours et aux traversées, empruntez systématiquement les passages piétons. • Respectez impérativement la couleur des figurines piéton. • Regardez toujours à gauche puis à droite puis de nouveau à gauche avant de vous

engager sur la voie. Faites attentions aux motocyclettes et cyclomoteurs : ils peuvent être masqués par les autres véhicules plus gros.

• Assurez-vous de la présence et de la vitesse des véhicules tout au long de la traversée des rues et avenues.

• Faites attention aux véhicules qui reculent! Ils peuvent ne pas vous voir, en particulier les gros véhicules 4x4 , les camionnettes et les camions.

• Ne descendez pas du trottoir tant que le passage n’est pas libre. En effet certains gros véhicules risquent de ne pas vous voir à leur droite à cause de leur angle mort.

Pour les conducteurs qui s’arrêtent pour laisser passer les piétons :

• Arrêtez-vous à une dizaine de mètres avant le passage piéton, de façon à ce que le piéton soit vu par un véhicule qui vous dépasserait.

• Ne proposez pas à un piéton de passer si la signalisation le lui interdit. Pour l’ensemble des conducteurs :

• Ralentissez systématiquement à l’approche des passages piétons. • Prenez en compte le ralentissement ou l’arrêt des autres véhicules aux abords des

passages piétons. • Rappelez-vous la règle : dans un carrefour à feux, lorsque vous tournez à droite ou à

gauche en ayant obtenu le feu vert, il faut le faire à vitesse extrêmement modérée et laisser le passage aux piétons. De même, si les feux sont rouges et si une flèche permet de tourner à droite à une intersection, pour autant, vous n’êtes pas prioritaires.

• Respecter scrupuleusement les limitations de vitesses prescrites en milieu urbain. • Souvenez-vous que la ville appartient en premier lieu au piéton.

b) L’infrastructure :

• Il serait intéressant de revoir, par axe routier, et de façon systématique, la position des passages piétons et les conditions de visibilité :

o masques fixes occasionnés par le mobilier urbain et les véhicules en stationnement autorisé,

o masques temporaires occasionnés par les véhicules en stationnement non autorisé.

• Travailler sur la simplicité, l’homogénéité et la lisibilité des aménagements, notamment des carrefours. • Revoir les cycles de feux et les adapter aux temps de traversés des piétons seniors. • Veiller à l’entretien de la signalisation et notamment des marques sur chaussées. • Travailler à l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie. • Rendre, autant que faire se peut la ville aux usagers fragiles : piétons, cyclistes. • Vérifier la praticabilité et la continuité des cheminements piétonniers. • Porter une attention particulière aux exploitations sous chantiers.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 90/96

5. Programme d’actions. Le but est de réaliser une fiche projet par thème de travail en intégrant l’évaluation. Bien intégrer ces objectifs :

• Il faut porter le débat au plus près de l’usager.

• On doit rechercher la cohérence entre tous les domaines d’action : éducation, formation, communication, contrôles, sanctions, infrastructure.

• Trois caractéristiques majeures à rechercher :

o Adaptation aux problèmes locaux, o Communication de proximité reposant le plus souvent sur le débat social, la

rencontre, la discussion, o Forte mobilisation des partenaires.

Les grands types d’actions locales :

• Sensibilisation des relais : élus, associations, entreprises, assureurs, administrations, etc…

• Directe : contacts personnalisés. • Forum : élus, entreprises, enseignants, etc. • Générale : diffusion de documents (statistiques générales, synthèse des PV,

documents d’information, lettre Préfet, etc..). • Formation de formateurs : il faut trouver les formateurs, monter les modules,

rémunérer les formateurs. • Campagnes médiatiques : conventions avec presse écrite/radio/télé, bulletins

municipaux, journaux particuliers des écoles et des associations, informations avec bulletins de salaire et quittances d’assurance, etc.

• Animations : stands, foires, expositions itinérantes, rallyes pédestres sécurité routière,

etc. • Contrôles ciblés aux heures et jours sensibles.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 91/96

Les moyens et programmes existants :

• Les plans départementaux de contrôles routiers.

• Les plans de prévention des risques routiers dans les administrations d’Etat, dans les administrations territoriales et dans les entreprises.

• Les préparations aux attestations scolaires de sécurité routière de premier et second

niveau.

• Les possibilités offertes par les DRH, assistantes sociales, infirmières, médecins du travail, CHSCT des administrations et entreprises.

• Le réseau des enseignants de la conduite sous couvert des Inspecteurs du Permis de

Conduire et de la Sécurité Routière.

• La justice (alternatives aux sanctions, etc..)

• L’ordre des médecins.

• Les associations spécialisées dans le domaine.

• L’ensemble des associations regroupant une majorité de retraité. Les fiches projet. On trouvera ci-après un cadre de fiche projet. Nous proposons, à la suite de cette fiche, des thèmes de travail pouvant donner lieu à l’établissement d’une démarche projet. La liste n’est pas limitative.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 92/96

Les fiches projet Thème de travail Contexte (situation initiale) Objectif principal Objectifs intermédiaires Bénéfices attendus Conditions de faisabilité Ressources Maîtrise d’ouvrage

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 93/96

Maîtrise d’œuvre Partenaires Indicateurs de situation initiale Indicateurs cibles (atteinte d’objectif) Déroulement du projet (actions) Coût Échéances Acteurs

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 94/96

Les thèmes de travail Fiche projet n° 1 : Le suivi de la connaissance des accidents impliquant des piétons. Détermination des argumentaires. Fiche projet n° 2 : L’amélioration de la connaissance des actions déjà menées sur ce thème. Fiche projet n°3 : L’amélioration de la connaissance des outils existants relatifs à ce thème. Fiche projet n°4 : La sensibilisation des relais et la recherche de partenariat. Fiche d’action n° 5 : La formation des animateurs. Fiche projet n°6 : à titre d’exemple : Programme d’actions pour les seniors et leur famille. Fiche projet n°7 : à titre d’exemple : Programme d’actions pour le milieu scolaire. Fiche projet n°8 : à titre d’exemple : Programme d’actions pour les automobilistes (+ autres usagers ?). Fiche projet n°9: à titre d’exemple : Programme d’action à partir de l’utilisation des médias. Fiche projet n° 10 à titre d’exemple : Intégration de la problématique « accidents de piétons » dans le plan départemental de contrôles routiers. Fiche projet n°11 à titre d’exemple : Programme d’action pour un club de « techniciens sécurité routière ». Etc…..

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 95/96

6. Conclusion. Le présent travail s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la connaissance des phénomènes d’accident par la Direction Départementale des Territoires de Vaucluse. Les accidents impliquant des piétons ont occasionné, en France, en 2008, 580 tués et 13 199 blessés. Ils représentent 13% des tués et 14% des blessés hospitalisés. C’est un enjeu national et une préoccupation grandissante pour le département de Vaucluse. L’étude quantitative d’approfondissement a porté sur les accidents recensés entre 2005 et 2009, en Vaucluse, dans lesquels ont été impliqués des piétons, soit :

� 368 accidents ayant occasionné � 24 décès (8 % du total des décès par accident de la route au cours de la même période) � 184 blessés hospitalisés (10 % du total des blessés hospitalisés par accident de la route

au cours de la même période). Après analyse des résultats, nous avons pris le parti d’étudier des accidents impliquant des piétons de tous âge, renversés par des automobilistes et des deux roues motorisés. Nous avons également éliminé de notre échantillon les accidents dans lesquels on trouverait des comportements déviants caractéristiques d’une délinquance routière. Il fallait que le destinataire de la communication se sente concerné par les scénarios d’accidents et leurs facteurs. L’analyse qualitative approfondie de 15 procédures judiciaires d’accidents, dressées par les forces de l’ordre, a permis de mieux comprendre les mécanismes de ces accidents et d’en déterminer les causes probables. Elles sont présentées sous la forme de fiches pédagogiques permettant à un animateur de faire réfléchir un groupe d’usagers. Cette étude apporte également des réponses en termes de prévention. Des propositions d’organisation locale, de thèmes de communication, de thèmes de travail pouvant faire l’objet de démarches de projets figurent également dans ce document.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Etude de l’accidentologie des piétons dans le Vaucluse Date du rapport : septembre 2010 page 96/96

ANNEXE Glossaire : Agglo : Agglomération. BAAC : Bulletin d’Analyse des Accidents Corporels de la circulation (fichier

accidents). BH : Usager blessé et hospitalisé. BNH : Usager blessé non hospitalisé. CERTU : Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les

constructions. CONCERTO : Outil complet pour la compréhension de l’accidentologie. DDT 84 : Direction Départementale des Territoires de Vaucluse. Densité : Nombre d’accidents au km par année (en terme d’enjeu). DGO : Document Général d’Orientation de Sécurité Routière.

Donne tous les outils nécessaires à la réalisation d’études locales. DSCR : Direction Nationale de la Sécurité et de la Circulation Routière. Gravité 1 : Nombre de tués pour 100 accidents. Gravité 2 : Nombre de tués et de blessés hospitalisés pour 100 accidents. IAL : Indicateur d'accidentologie locale qui est une pondération des risques

relatifs (rapportés au risque France) par réseaux, en fonction de l'importance relative des parcours sur les différents réseaux.

INRETS : Institut national de Recherche sur les Transports et leur Sécurité. Inter / Hors Inter : Intersection / Hors Intersections ITT : Incapacité Totale Temporaire. Népa : Nuit avec éclairage public allumé Népna : Nuit avec éclairage public non allumé Nsép : Nuit sans éclairage public ODSR 84 : Observatoire Départemental de la Sécurité Routière. ONISR : Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière. PDASR : Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière.

Permet une localisation géographiquement accidents. PL : Poids Lourd. PR : Point Repère de l’accident.

Produit les documents d’analyses locaux (tableaux, cartes). PV : Procès Verbal d’accident. RC : Rase Campagne.

Regroupe et traite les données d’accidentologie. TC : Transport en commun. Tués : Usager décédé dans les 30 jours suivant l’accident. VL : Véhicule léger. VU : Véhicule utilitaire. 2RM : Deux Roues Motorisé (motocyclette, cyclomoteur).