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LE JOURNAL DE JETRO PARIS - N O 95 / 2 E TRIMESTRE 2017 SOMMAIRE 1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES 2/ ÉCONOMIE Les répercussions du Brexit sur les entreprises japonaises implantées au Royaume-Uni 4/ LINTERVIEW Nicolas Forraz, CtiBiotech 5/ FOCUS Gros plan sur les architec- tures japonaises à Paris 6/ INVESTIR La région du Tôhoku six ans après le grand séisme de l’Est du Japon : bilan et défis 7/ À VOS AGENDAS 8/ HORIZONS JAPON R&D collabora- tive dans l’IoT / Coups de projecteur… LES BREVES TRIBUNE Depuis ma prise de fonction il y a près d’un an, le monde a connu de véritables coups de théâtre : la décision du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, l’annonce unilatérale de ce dernier sur la défection à l’Accord de Paris et le pari manqué de la Première ministre britannique aux récentes élections législatives… Une liste sans fin ! Or, la France semble avoir évité les pièges qui auraient pu l’attendre et, avec l’arrivée du nou- veau locataire à l’Elysée, qui, contrairement à Theresa May, a remporté un pari important en décrochant une majorité absolue à l’Assemblée Nationale, on voit poindre même des lueurs d’espoir et d’optimisme. S’interrogeant sur les raisons de cette différence de sort entre les deux pays, Tokyo a tout de même été ras- suré de voir la stabilité politique s’installer en France, ce qui devrait sans doute avoir un impact positif sur la reconstruction d’une Europe forte. Dans ce nou- veau contexte, la mission de Jetro Paris est évidemment de conforter davantage les liens économiques entre nos deux pays. Mais par quels moyens ? Depuis un an, je me suis déplacé dans bien des régions françaises, pour renouer des contacts malheureusement rompus depuis des années, approfondir des contacts déjà établis ou même partager des inquiétudes liées au Brexit. J’ai été très bien accueilli à Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Rennes, Brest ou Annecy. Ce qui me frappe le plus à chaque déplacement, c’est le dynamisme de ces villes et de ces régions à la fois pour attirer des investis- sements japonais, encourager des entreprises locales à se développer au Japon et promouvoir la collaboration bilatérale entre clusters. Il nous faut travailler ensemble, en ciblant des secteurs prioritaires, mobilisant des ressources, dif- fusant et partageant des informations sur nos marchés réciproques, multi- pliant les rencontres entre industriels et en faisant le point régulièrement. Il n’y a pas de recette miracle, mais une réponse simple : la clef est de renforcer les liens tissés avec chaque région en répondant à leurs besoins et attentes. Telle est ma réponse. [Susumu Kataoka, Directeur général] Le Japon a déposé sa candidature à l'organisation à Osaka de l'Exposi- tion Universelle 2025, à laquelle la France est par ailleurs candidate. La candidature japonaise a pour thème « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». Le projet retenu sera annoncé en novembre 2018 après le vote des pays membres du Bureau international des expo- sitions. ////// Afin de faire face au boom du tourisme étranger à l’horizon 2020, le gouvernement japonais va soutenir le financement de la construc- tion d’hôtels dans l’archipel dans certaines zones de développement urbain. 40 millions de visiteurs étrangers sont attendus dans l’Archipel en 2020. ////// Après l’électricité en 2016, le marché de détail du gaz de ville est totalement libéralisé au Japon depuis avril 2017, permettant à tous les consommateurs, y compris les particuliers, de choisir leur fournisseur. La libéralisation avait débuté en 1995 par les grandes entreprises. ////// LE JAPON a la page

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LE JOURNAL DE JETROPARIS - NO95 / 2E TRIMESTRE 2017

SOMMAIRE

1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES2/ ÉCONOMIE Les répercussions duBrexit sur les entreprises japonaisesimplantées au Royaume-Uni

4/ L’INTERVIEW Nicolas Forraz, CtiBiotech

5/ FOCUS Gros plan sur les architec-tures japonaises à Paris

6/ INVESTIR La région du Tôhoku sixans après le grand séisme de l’Est duJapon : bilan et défis

7/ À VOS AGENDAS8/ HORIZONS JAPON R&D collabora-tive dans l’IoT / Coups de projecteur…

LES BREVES

TRIBUNEDepuis ma prise de fonction il y a près d’un an, le monde a connu de véritablescoups de théâtre : la décision du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne,l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, l’annonce unilatérale de ce derniersur la défection à l’Accord de Paris et le pari manqué de la Première ministrebritannique aux récentes élections législatives… Une liste sans fin ! Or, la Francesemble avoir évité les pièges qui auraient pu l’attendre et, avec l’arrivée du nou-veau locataire à l’Elysée, qui, contrairement à Theresa May, a remporté un pariimportant en décrochant une majorité absolue à l’Assemblée Nationale, on voitpoindre même des lueurs d’espoir et d’optimisme. S’interrogeant sur les raisonsde cette différence de sort entre les deux pays, Tokyo a tout de même été ras-suré de voir la stabilité politique s’installer en France, ce qui devrait sans douteavoir un impact positif sur la reconstruction d’une Europe forte. Dans ce nou-veau contexte, la mission de Jetro Paris est évidemment de conforter davantageles liens économiques entre nos deux pays. Mais par quels moyens ?Depuis un an, je me suis déplacé dans bien des régions françaises, pour renouerdes contacts malheureusement rompus depuis des années, approfondir descontacts déjà établis ou même partager des inquiétudes liées au Brexit. J’aiété très bien accueilli à Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier, Bordeaux,Rennes, Brest ou Annecy. Ce qui me frappe le plus à chaque déplacement, c’estle dynamisme de ces villes et de ces régions à la fois pour attirer des investis-sements japonais, encourager des entreprises locales à se développer au Japonet promouvoir la collaboration bilatérale entre clusters. Il nous faut travaillerensemble, en ciblant des secteurs prioritaires, mobilisant des ressources, dif-fusant et partageant des informations sur nos marchés réciproques, multi-pliant les rencontres entre industriels et en faisant le point régulièrement. Iln’y a pas de recette miracle, mais une réponse simple : la clef est de renforcerles liens tissés avec chaque région en répondant à leurs besoins et attentes.Telle est ma réponse. [Susumu Kataoka, Directeur général]

Le Japo n a dépo s é s a c an didat ure à l 'o rgan is at io n à O s aka de l 'E x po s i-t io n Un ivers el le 2025 , à laq uel le la F ran c e es t par a i l leurs c an didat e. Lac an didat ure j apo n ais e a po ur t h ème « C o n c evo ir la s o c iét é du fut ur, imaginer notre vie de demain ». Le projet retenu sera annoncé en novembre201 8 après le vo t e des pays membres du B ureau in t ern at io n al des ex po -s it io n s . / / / / / / Afin de faire face au boom du tourisme étranger à l ’horizon2020, le gouvernement japonais va soutenir le financement de la construc-tion d’ h ô t els dan s l ’arc h ipel dan s c ert a in es z o n es de dévelo ppemen t urbain. 40 mill ions de visiteurs étrangers sont attendus dans l ’Archipel en2020. / / / / / / A près l ’é lec t r ic i t é en 201 6 , le marc h é de dét ai l du gaz devil le est totalement l ibéralisé au Japon depuis avril 2017, permettant à tousles consommateurs, y compris les particuliers, de choisir leur fournisseur.La l ibéralisation avait débuté en 1995 par les gran des en t repr is es . / / / / / /

LE JAPON a la page

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2017

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É C O N O M I E

LES RÉPERCUSSIONS DU BREXIT SUR LES ENTREPRISESJAPONAISES IMPLANTÉES AU ROYAUME-UNI

Quelque 1 000 entreprises et centres de R&D japonais sont installés au Royaume-Uni. La décision bri-tannique de quitter l’Union européenne aura un impact significatif sur leurs activités. Afin de répondrerapidement aux interrogations des entreprises japonaises, Jetro a mis en place un service de conseilset organise régulièrement des séminaires d’information. Un article paru dans le magazine JETRO Sensoren février dernier, quelques semaines avant le lancement officiel de la procédure de sortie de l’Unioneuropéenne par le gouvernement britannique, analyse l’état d’esprit des entreprises japonaises etleurs principaux sujets de préoccupations.

Quelle influence le retrait britannique de l'Unioneuropéenne (UE) a-t-il sur les activités commer-ciales des entreprises japonaises installées auRoyaume-Uni ? Une récente enquête de Jetro a

mis en évidence leur vive inquiétude au sujet de l’instabilitédes fluctuations des taux de change, du ralentissement éco-nomique et du rétrécissement du marché. Parmi les réactionsenvisagées par les entreprises face au Brexit, celles liées auxrisques de change et aux changements des systèmes juri-diques et réglementaires arrivent en tête. Seules 10 % des en-treprises manufacturières déclarent envisager un ajustementde leur outil de production.

Des perspectives de croissance 2017 revues à la baisseExaminons tout d’abord les répercussions du Brexit sur l'éco-nomie britannique. L'impact à long terme sur l'environnement

économique et commercial dépendra de l’issue des négocia-tions du retrait, qui seront lancées par sa notification à l'UEpar le Royaume-Uni, mais les prévisions réalisées tant par leRoyaume-Uni que par l’Union européenne sont unanimesquant à la révision à la baisse des perspectives de croissancedès 2017. Le Trésor britannique avance comme principaux fac-teurs d’une part la pression à la baisse sur le revenu réel - etdonc sur la consommation des ménages - du fait de l’inflationcausée par la dépréciation de la livre, et d’autre part une dé-célération de l’investissement due aux incertitudes sur lesperspectives de l'environnement économique. Ces craintessont partagées par le monde industriel et le CBI (l’organisa-tion patronale britannique) a appelé à un « Smooth Brexit »,une sortie en douceur, de sorte que l'environnement des af-faires britannique ne soit pas radicalement bouleversé au len-demain du retrait de l'UE. Leur préférence va à undésengagement en douceur, qui donne d’abord le temps auxentreprises de s’adapter aux nouvelles réglementations, plu-tôt qu’à un Brexit dur qui prône une sortie totale du marchéunique européen et privilégie le contrôle de l’immigration ouqu’un Brexit doux qui se focalise sur l’intérêt à rester dans lemarché unique européen.

Fluctuation des devises, récession économique et contraction du marchéQuelles seront les répercussions du Brexit sur les activitéscommerciales des entreprises japonaises implantées auRoyaume-Uni ? Selon l’enquête réalisée par Jetro (entre le 20septembre et le 18 octobre 2016) auprès des entreprises japo-naises installées en Europe, celles-ci ne présagent pas un im-pact démesuré des résultats du référendum sur leursbénéfices d’exploitation en 2016, y compris si l’on limite lechamp des réponses à celles qui sont établies au Royaume-Uni. Mais pour les prévisions 2017, si 31,6 % de ces dernièresont répondu qu’elles escomptaient une hausse de leurs bé-néfices d’exploitation par rapport à 2016, ce pourcentage estbien inférieur à celui des entreprises implantées en Europe(43 %). Alors qu’au cours des dernières années, la tendanceétait similaire en Grande-Bretagne et dans l’ensemble del’Europe, la proportion des entreprises japonaises installées

CARTE D’IMPLANTATION DES ENTREPRISES JAPONAISES AU ROYAUME-UNI

Source : UKKI (avril 2014)

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2017

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au R-U qui ont répondu prévoir un bénéfice d’exploitation sta-ble en 2017 par rapport à l’année précédente est en augmen-tation, tandis que celles tablant sur une amélioration desbénéfices sont en recul. Il en ressort que les incertitudesquant à la dépréciation de la livre et l'avenir des négociationssur la sortie de l'UE ont clairement un impact et qu’une diffé-rence s’installe entre les prévisions des entreprises japonaisesimplantées au Royaume-Uni et celles installées en Europe.L’enquête révèle également l’inquiétude croissante des en-treprises japonaises implantées au Royaume-Uni concernantles problématiques de management auxquels elles sontconfrontées dans le cadre de leurs activités commerciales surle continent européen.Les deux premiers risques cités dans leurs réponses sontd’une part l’instabilité des taux de change et d’autre part lasituation politique et sociale en Europe. Alors que, depuis2013, la proportion des entreprises japonaises qui pointaientdu doigt la « récession économique et la contraction du mar-ché » parmi les réponses possibles avait tendance à baisser,elle a enregistré un bond de 16,3 points pour atteindre 39,5 %dans la dernière livraison. Une telle augmentation, plus im-portante au Royaume-Uni que dans les principaux pays euro-péens, semble révélatrice de l’inquiétude des entreprisesjaponaises installées outre-Manche sur ce point.L’enquête de Jetro a également permis un éclairage sur lesmesures possibles envisagées par les entreprises japonaisesimplantées au Royaume-Uni suite à la décision britannique.Certaines d’entre elles étudient la possibilité d’un transfertvers un autre pays de l’UE ou bien une éventuelle délocalisa-tion de leur quartier général, mais seulement 10,5 % des en-treprises manufacturières déclarent envisager un ajustementde leur outil de production.En ce qui concerne le développement de leurs activités dansun à deux ans, 36,5 % des entreprises japonaises installées auRoyaume-Uni ont répondu qu’elles tablaient sur une expan-sion, un pourcentage bien inférieur à celui pour l’Europe en-tière (50,6 %). Cependant, si on compare les réponses à lamême question au fil des années, il est difficile de déterminerle degré d’influence du résultat du référendum britannique,car depuis 2014 la Grande-Bretagne a toujours été en deçà parrapport à l’ensemble de l’Union européenne. [...]

Pièces détachées et matières premières en provenance de l'UESelon une précédente enquête de Jetro, les entreprises japo-naises implantées en Grande-Bretagne s’approvisionnent enpièces détachées et matières premières en premier lieu au-près d’entreprises situées au Japon (33,3 %), devant les four-nisseurs situés au R-U (32,5 %) et ceux d’Europe continentale(18,9 %)(en valeur). En fonction de l’aboutissement des négo-ciations sur le Brexit, des droits de douane seront instauréssur les échanges entre le Royaume-Uni et l’UE. Ainsi, ils serontprélevés sur près de 20 % des pièces détachées et matièrespremières achetées en Europe continentale par les entre-prises japonaises implantées en Grande-Bretagne.

Dans des secteurs où la chaîne d’approvisionnement est àcheval entre le Royaume-Uni et le continent européen, l’im-pact sera considérable en termes de coûts. En 2015, le premierposte des exportations britanniques vers l’Union européenne(biens uniquement) était l’automobile. Selon la Society ofMotor Manufacturers and Traders (SMMT), environ 60 % despièces détachées structurelles sont importées, en majorité del’UE. En outre, un rapport de la fédération industrielle euro-péenne Business Europa indique que l’automobile est le pre-mier poste dans les exportations européennes (biens etservices) vers la Grande-Bretagne, avec 13,2 % du montanttotal des exportations. Ainsi, l’automobile est le secteur quiconcentre les intérêts dans les négociations commercialesnon seulement pour le Royaume-Uni mais aussi côté UE. En octobre 2016, Nissan Motor Co., qui détient la plus grandeusine automobile du Royaume-Uni à Sunderland dans le Nordde l'Angleterre, a annoncé qu’il y produirait un modèle denouvelle génération. Avec 7 000 emplois directs et 28 000 em-plois indirects dans des industries connexes, sa contributiondans l’économie du Nord de l’Angleterre est importante.Cette annonce ayant directement suivi la réunion entre le Pre-mier ministre Theresa May et Carlos Ghosn, [alors] PDG deNissan, certains se sont demandés si le gouvernement britan-nique ne favorisait pas l'industrie automobile d'une certainefaçon. Il convient de noter qu’auparavant, Honda avait an-noncé, au mois de septembre, un nouvel investissement de200 millions de livres dans l’usine automobile que le groupepossède à Swindon au sud-ouest de l’Angleterre.Ce que les entreprises attendent des négociations du Brexit,c’est un maintien de l'accès au marché unique européen. Au-cune prédiction n’est cependant autorisée quant à l’issue desnégociations sur le retrait de l'Union européenne engagéesen mars 2017 par Theresa May.[Traduction : Isabelle Comtet]

SoUrCE : Traduction partielle de l’article « Eikoku: BREXITnikkeikigyō he no eikyō wa » par Kaoru Fukaya, paru dans JETROSensor en février 2017 (www.jetro.go.jp/ext_images/_Reports/01/6a2830de53ef9608/20160114.pdf)Les titre et chapeau sont de la rédaction, ainsi que les graphiques.

ROYAUME-UNI-JAPON : LES INVESTISSEMENTS DIRECTS BILATÉRAUX (STOCK)

Sources : Bank of Japan, Ministry of Finance of Japan

Unité : million $

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L ’ I N T E R V I E W

Nicolas ForrazFondateur et Directeur général CtiBiotech

Photo : CTIBiotech

Pouvez-vous nous présenter votre société ?CtiBiotech est une jeune entrepriseinnovante, créée en décembre 2008,spécialisée dans les biotechnologieset en particulier dans la recherchesur les cellules souches, l’ingénierietissulaire, la production de modèlescellulaires innovants (in vitro etex vivo) pour la recherche biomédi-cale, pharmaceutique et dermato-cosmétique ainsi que les dispositifsmédicaux appliqués à la thérapiecellulaire.CtiBiotech est par ailleurs spécialiséedans la bio-impression 3D pour créerdes mini-tissus ou des mini-organespermettant de mieux prédire les effets d’un médicament ou d’unethérapie sur l’homme.

Vos activités vous ont conduit àvous intéresser au marché japo-nais. Pour quelles raisons et comment l'avez-vous abordé ? Le marché japonais est un marchéclé pour CtiBiotech depuis sa création. Nous avons notammentaccompagné le groupe Kaneka dansle développement des dispositifsmédicaux pour améliorer la greffede moelle osseuse et la thérapie cellulaire. Depuis trois ans, nousproposons aussi au marché japonais

une gamme de produits et servicesinnovants avec des modèles et« bioassays » (essais biologiques)cellulaires humains pour le marchépharmaceutique et le marché de ladermato-cosmétique. En avril 2016nous avons notamment mis enplace un accord industriel avec legroupe Nikkol, acteur important dela fabrication d’ingrédients et deprincipes actifs. Ces deux marchéssont porteurs d’innovation auJapon et nous souhaitons continuerà développer des partenariats tech-nologiques avec des grands groupeset des PME au Japon.CtiBiotech accueille régulièrement àLyon, où nous sommes implantés,des chercheurs des secteurs indus-triels et universitaires japonais pour

des études et du co-développementde technologies.

En février dernier, vous avez été invité au Japon dans le cadre d'unprogramme rIT de Jetro, afin depoursuivre des contacts établisavec des entreprises pharmaceu-tiques japonaises. Pouvez-vousnous en dire plus ?Jetro Paris et Jetro Toyama ont organisé fin 2016 des rencontresd’affaires avec des entreprises

pharmaceutiques japonaises venuesà Paris dans le cadre d’une mission.Ces échanges nous ont permis deprésenter notre savoir-faire et dedécouvrir la région de Toyama quiest très active dans la manufacturepharmaceutique au Japon. A la suitede ces rencontres, CtiBiotech a étéinvitée à participer à une mission àToyama qui nous a permis de mieuxcomprendre l’environnement indus-triel de la région grâce à ToyamaPharmaceutical Association, une association professionnelle locale,qui a expliqué en détail l’organisa-tion de ce secteur d’activités, les formations universitaires de la ré-gion et les opportunités de partena-riats. Le bureau de Jetro Toyamanous a organisé des rendez-vous B2Bextrêmement ciblés et adaptés ànotre cœur de métier et aussi des vi-sites de sites nous permettant demieux apprécier les outils industrielsdisponibles, mais aussi de présenterà nos confrères japonais les solutionstechnologiques proposées par CtiBiotech.

Quels sont vos projets avec le Japon ?Nous souhaitions intensifier nos par-tenariats avec le Japon et en parti-culier en proposant des partenariatsdans le domaine de l’oncologie, de ladermatologie et de la cosmétique.Nous étudions la possibilité de re-cruter des agents commerciauxpour structurer nos offres de pro-duits et services au Japon. Nous souhaitons aussi développer des accords de production et de co-développement dans ces secteursafin de renforcer nos capacités d’innovation en particulier dans labio-impression de modèles cellu-laires en 3 dimensions.

[Propos recueillis par Isabelle Comtet]

(Photo : DR)

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FOCUS

GROS PLAN SUR LES ARCHITECTURES JAPONAISESÀ PARIS

Comment se fait-il que Paris recèle de tant d’édifices conçus,et en cours, par des architectes japonais ? C’est en partant dece constat, explique Andreas Kofler, le commissaire de l’ex-position « Architectures japonaises, Paris 1867–2017 » qui ou-vrira ses portes fin juin au Pavillon de l’Arsenal, qu’est néel’idée d’une exposition consacrée aux réalisations d’archi-tectes japonais à Paris. Des recherches menées dans les archives du Pavillon de l’Ar-senal et auprès des cabinets d’architecture ont confirmé celong et intense dialogue entre des bâtisseurs de l’Archipel etla capitale française. Le parcours d’exposition retracera au-tour d’un grand anneau chronologique l’évolution de cettearchitecture à l’aide de plans, de croquis, de films, de photo-graphies et de nombreuses maquettes légendés en françaiset en japonais. Un ouvrage bilingue chrono-thématique ettrès documenté viendra compléter l’exposition et des confé-rences thématiques sont prévues à l’automne au Pavillon del’Arsenal.

Des architectes japonais de renomL’histoire de l’architecture japonaise à Paris débute avec laconception par Junzô Sakakura, disciple de Le Corbusier, dupavillon du Japon à l’Exposition internationale de 1937, qui luivalut le Grand prix d'architecture. Un premier succès qui a étéprolongé par diverses collaborations avec Charlotte Perriandet Le Corbusier. A partir des années 1970, une nouvelle géné-ration d’architectes japonais participe à plusieurs concours in-ternationaux lancés pour de grands projets parisiens, àcommencer par le Centre Pompidou. Pendant longtemps,leurs propositions n’ont pas été retenues, mais leurs visions

pour Paris ont peu à peu fini par séduire les comités de sélec-tion à partir des années 1990. Les projets présentés dans l’exposition du Pavillon de l’Arse-nal n’ont pas tous vu le jour. Pourtant, ceux qui ont été menésà bien font aujourd’hui partie du paysage parisien, tels que leGrand Ecran construit place d’Italie par Kenzo Tange, l’hôpitalCognac-Jay conçu en parcelle traversante par Toyo Ito ou en-core, sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt, la Seine musicaledont la conception a été confiée à Shigeru Ban. D’autres projets, actuellement en phase de maîtrise d’œuvre,sortiront de terre dès 2018 pour certains, ou dans les annéesà venir. Citons la réhabilitation de l’ancienne Samaritaine,menée par l’agence Sanaa ; la future gare Pleyel du GrandParis, conçue par Kengo Kuma, ou encore le projet Mille Arbresde Sou Fujimoto, qui redessinera la porte Maillot en 2022. Larénovation de l’ancienne Bourse du Commerce qui accueillerala future Fondation Pinault sera signée par Tadao Ando, encollaboration avec deux jeunes architectes français. Aucun deces grands projets ne pourrait en effet être réalisé sans descollaborations étroites avec des architectes et maîtres d’œu-vre français. L’exposition mettra par ailleurs en perspectivedes modèles architecturaux révélant l’expertise et l’esthé-tique japonaises.L’architecture japonaise sera également à l’honneur au CentrePompidou de Metz avec une exposition qui permettra de dé-couvrir dès septembre l’architecture et l’urbanisme japonaisdepuis 1945 (www.centrepompidou-metz.fr/architecture-et-urbanisme-japonais-depuis-1945). La Maison de la Culture duJapon à Paris (MCJP) accueille jusqu’au 8 juillet une expositionen hommage à l’architecte Junzô Sakakura, en quelque sorte

une introduction détaillée à l'histoire que lePavillon de l’Arsenal s'apprête à raconter.[Isabelle Comtet]

- l’ExPoSITIoN « ArChITECTUrES JAPoNAISES, PArIS

1867–2017 » se tiendra du 27 juin jusqu’aumois d’octobre au Pavillon de l’Arsenal situé21, boulevard Morland 75004 Paris. Ouverturedu mardi au dimanche de 11h à 19h. L'accèsest gratuit pour l'ensemble des expositions etmanifestations. Plus d’infos : www.pavillon-arsenal.com/

- à lA MCJP : Exposition « Junzô Sakakura - Unearchitecture pour l’homme », du mardi au sa-medi de 12h à 20h jusqu’au 8 juillet au 101 bis,quai Branly 75015 Paris (www.mcjp.fr)Photo : © SFA+OXO+MORPH

INForMATIoNS PrATIQUES

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I N V E S T I R

LA RÉGION DU TÔHOKU SIX ANS APRÈS LE GRAND SÉISMEDE L’EST DU JAPON : BILAN ET DÉFIS

Les zones du Tôhoku touchées par la catastrophe ont récemment bénéficié d'une série de bonnes nou-velles, comme la levée des ordres d'évacuation de la population et l’ouverture de nouvelles installationscommerciales. Soutenir l'industrie de la transformation des produits de la mer, principal ressort éco-nomique des zones côtières sinistrées, et poursuivre la canalisation des ressources vers le redresse-ment de la préfecture de Fukushima permettront de pérenniser la reprise.

Six ans se sont écoulés depuis le grand tremblement de terrequi a touché l’Est du Japon. […] Les cinq premières années,désignées par le gouvernement comme « période de recons-truction intensive », ont été consacrées à la reconstruction

et au relèvement des zones sinistrées en concentrant tous les moyenssur les infrastructures lourdes. A partir de 2016 et pour les cinq exer-cices suivants, la phase de « reconstruction » et de « revitalisation »programmera une série d’initiatives afin que les territoires touchésprennent en main leur propre redressement, ne recourant qu’à uneassistance légère.

les principales mesures en 2016

Des efforts concrets pour relever communautés et commerces sepoursuivent dans les villes et villages touchés par le tsunami où les in-frastructures sont en bon état, ainsi que dans les zones touchées parl'accident de la centrale nucléaire pour lesquelles les ordres d'évacua-tion ont maintenant été levés. Dans la ville de Minamisanriku (préfec-ture de Miyagi), les échoppes provisoires du Minamisanriku Sun SunShopping Village ont définitivement disparu en décembre 2016 pourlaisser la place à un tout nouveau centre commercial inauguré en mars.Les vingt-huit nouvelles enseignes, qui comprennent des restaurantset des services pour la vie quotidienne, symbolisent une nouvelleétape vers la reprise de la ville. Dans la préfecture d’Iwate aussi, à Ya-mada Town, le nouveau complexe commercial Ohle a ouvert sesportes en novembre 2016 et devrait attirer les foules.

Dans la préfecture de Fukushima, les ordres d'évacuation sont progres-sivement levés pour les douze villes et villages touchés par l'accidentde la centrale nucléaire et la reconstruction du cadre de vie s’accélère.De nouvelles implantations commerciales comme Hirono Terrace, dansla ville de Hirono, et Sakura Mall Tomioka, à Tomioka, sont apparues,tandis que les infrastructures de transport progressent pas à pas, avecune remise en service systématique des lignes ferroviaires JR.Malgré l’avancée régulière de la reconstruction et du redressement,il ne faut pas oublier que nombreux sont ceux qui n'ont toujours paspu rentrer chez eux. Selon l'Agence de reconstruction, il y avait encore119 000 déplacés dans l'ensemble du Tôhoku à la mi-mars 2017. De plus,des rumeurs néfastes persistent sur les produits agricoles et de la meren provenance de Fukushima ainsi que sur ses zones touristiques, quinécessitent encore une assistance sur mesure.

Défis et initiatives engagées

Dans le Tôhoku, où les indices de production industrielle avaient dégrin-golé après le tremblement de terre, l’activité a pratiquement recouvréson niveau d’avant le séisme début 2012 et talonne maintenant les ni-veaux nationaux, une reprise tirée par la production de pièces et d’ap-pareils électroniques de grande consommation ainsi que par le secteurde la machine-outil. Si la transformation des produits marins – industrieclé de la zone côtière affectée – a repris dans 91 % des exploitations, lesventes restent très en deçà de leur niveau pré-séisme du fait du rétré-cissement des débouchés et du déficit de main d’œuvre.

GREATER NAGOYA : TERRITOIRE D’OPPORTUNITÉSSituée au centre du Japon, la zone économique de Greater Nagoya s’étend sur un rayon d’environ 100 kmautour de Nagoya, qui compte plus de deux millions d’habitants. Territoire valorisant le monozukuri (« l’artde la fabrication »), Greater Nagoya affiche une concentration exceptionnelle d’entreprises dans les sec-teurs industriels de l’automobile, de l’aéronautique, des machines-outils, etc. Greater Nagoya se posi-tionne ainsi comme la première région du Japon en termes de production manufacturière et accueille denombreuses entreprises leader mondiales, sièges sociaux et usines phares de l’industrie japonaise. Des in-frastructures de transport développées assurent à la région, qui abrite une population plus de dix millionsd'habitants disposant d'un niveau de revenu élevé, un accès rapide à Tokyo. Un Forum, organisé le 21 juinprochain à Paris par Jetro Paris et Greater Nagoya Initiative Center, sera l’occasion d’exposer les atoutsde la région, les nouvelles alliances en cours dans les domaines de l’automobile et de l’aéronautique entrele Japon et la France ainsi que les entreprises locales à haut potentiel pour de nouveaux partenariats.

ProGrAMME : www.jetro.go.jp/newsletter/prs/2017/Invitation_ForumGNI.pdf INSCrIPTIoN : www.jetro.go.jp/form5/pub/prs/gni (inscription gratuite - dans la limite des places disponibles)

La gare de Nagoya (©Y.Shimizu/©JNTO)

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2017

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Conscient qu'un redressement durable des zones sinistrées nécessi-tera non seulement de reconstruire les infrastructures, mais aussi des’attaquer aux problèmes collatéraux dont souffre l’économie locale,le bureau régional du Meti (ministère de l’Economie, du Commerce etde l’Industrie) du Tôhoku a mis en place en mars 2016 un conseil pourla revitalisation de l’industrie marine de Sanriku, associant les cham-bres de commerce et d'industrie, des organismes de soutien et insti-tutions gouvernementales, dans l’objectif d'exploiter le potentielimportant de l'industrie de transformation locale et de valoriser ce sa-voir-faire comme marque régionale exportable à l’étranger.L’une des initiatives du conseil fut de créer un comité d’évaluation dulabel Sanriku, réunissant professionnels et entreprises concernés pourdévelopper une vision concrète de l’approche qui permettrait à San-riku de renforcer son image de marque. Un slogan (« Faire de Sanrikuune marque mondialement reconnue pour ses produits de la mer ») aété choisi et un concept de marque (création de valeur) développé surle thème : « l'océan le plus riche de la planète et un peuple fier fontles meilleurs aliments marins au monde ». Un logo, une histoire et desdocuments basés sur ces valeurs établissent une orientation pour lesactions à entreprendre pour valoriser le label local. Parallèlement au programme de développement de Japan Brand, lesmesures prises au niveau des ministères et des agences viennent sou-tenir les entreprises de l'industrie de transformation des produits ma-rins et l’expansion de leurs activités à l'étranger.Depuis 2015, une opération de renouveau du tourisme a été engagéepour communiquer largement sur l’atténuation de la catastrophe etles enseignements tirés du grand séisme de l'Est du Japon en matièrede prévention, attirer les populations non-résidentes en organisantpar exemple des visites et apaiser les rumeurs qui continuent à ternir

la région. En juin 2016, un symposium s’est tenu à Osaka auquel ontassisté environ deux cents membres d'entreprises, d'écoles et d’insti-tutions administratives, etc. Un autre symposium est prévu dans la ré-gion de Shikoku cette année.Le Meti a fait du redressement de Fukushima une priorité. Les ordresd'évacuation ont été levés pour neuf communes à ce jour, mais de-meure la lourde question des évacués à long terme des zones à fortrayonnement. En février 2017, le cabinet du Premier ministre a ap-prouvé un projet de loi amendant partiellement la loi pour la recons-truction et la revitalisation de Fukushima et assurant les conditionsnécessaires à la reconstruction et au redressement de ces zones,ainsi que la promotion d’un schéma pour l’établissement de clustersindustriels dans des domaines tels que la robotique et l'énergie du-rable afin que industries et emplois reviennent dans le Hamadori enverrouillant le développement autonome et durable de toute la ré-gion. Des travaux sont également en cours dans le cadre d’un planqui vise à faire de la préfecture de Fukushima un modèle de sociétébasé sur les énergies nouvelles. Le bureau régional du Meti du Tô-hoku va également poursuivre toutes ces actions conjointementavec les institutions concernées pour achever la reconstruction et larelance économique de la préfecture de Fukushima le plus rapide-ment possible. […] [Traduction : Nathalie harmel]

SoUrCE : Traduction partielle de l’article « The Tohoku Region Six Yearsafter the Great East Japan Earthquake: Current Status and Challenges »,par Kazuyuki Tagawa, Directeur général du bureau du Meti du Tôhoku,Article paru en avril 2017 sur le site de Institute for International Studiesand Training (www.iist.or.jp/en-m/2017/0266-1041/)Les intertitres sont de la rédaction.

A VOS AGENDAS

21 JUIN 2017

Jetro Paris et Greater Nagoya InitiativeCenter organisent à Paris le forum Japan-France Business Forum 2017 : « GreaterNagoya : Territoire d’opportunités France-Japon » au CEFJ & CCI Paris Ile-de-France.Lire les détails en page 6.

30 JUIN ET 4 JUILLET 2017

La Métropole de Tokyo organise deuxséminaires à Paris et à Lyon pour vouspermettre de découvrir les opportunitésd’affaires et d’investissement dans lesdomaines fintech, IT et sciences de la vie :- à Paris (Fintech, IT et sciences de la vie) : levendredi 30 juin 2017 - 9h30 à 13h30 + D’INFoS : https://connect.eventtia.com/fr/dmz/investtokyo2017/website

- à lyon (IT et sciences de la vie) : le mardi 4 juillet de 9h à 13h30 + D’INFoS : www.lyon-metropole.cci.fr/jcms/agenda/invest-tokyo-seminar-2017-p_3585106.html

Le Centre UE-Japon pour la coopération industrielle, fondé par la Commission européenneet le Meti avec le soutien de Jetro, organise des missions de 3 à 4 jours au Japon pour lesclusters européens et PME, dans le but d'établir de nouveaux partenariats dans lesdomaines suivants : biotechnologies, technologies de l’information et les nanotechnologieset dans le secteur de l'alimentation et des boissons. Les prochaines missions sont :

n < ICT MISSIoN to Japan for EU ClUSTEr/SME >Dates de la mission au Japon : 7 – 10 novembre 2017 - Date limite de candidature : jeudi 29 juin 2017La mission ciblant le secteur des technologies de l’information sera organisée en marge dusalon Japan IT Week à Chiba (www.japan-it.jp/en/aki).+ D’INFoS : www.eu-japan.eu/events/ict-cluster-sme-mission

n < NANo MISSIoN to Japan for EU ClUSTEr/SME >Dates de la mission au Japon : 14 – 16 février 2018 - Date limite de candidature: jeudi 26 octobre 2017La mission ciblant le secteur des nanotechnologies sera organisée en marge du salonNanotechexpo 2018 à Tokyo. (www.nanotechexpo.jp/)+ D’INFoS : www.eu-japan.eu/events/nanotech-cluster-sme-mission

n < FooD MISSIoN to Japan for EU SME >Dates de la mission au Japon : 5 – 9 mars 2018 - Date limite de candidature: jeudi 23 novembre 2017La mission ciblant le secteur de l'alimentation et des boissons sera organisée en marge dusalon FoodEx 2018 à Tokyo. (www.jma.or.jp/foodex/en/)+ D’INFoS : www.eu-japan.eu/events/food-drink-mission-eu-smes

CoNTACT : jessica@eu- japan.eu

MISSIONS DE PROSPECTION AU JAPON

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HORIZONS JAPON

R&D collaborative dans l’IoTLa France et le Japon ont récemmentlancé un appel à projets dans le do-maine de l’industrie du futur et de l’in-ternet des objets (IoT). Les deux payssont mondialement reconnus pour leurhaut niveau d’innovation et de savoir-faire industriel et numérique dans le do-maine de l’Industrie du Futur etl’Internet des Objets (IoT), avec defortes complémentarités de part etd’autre. Partant de ce constat, la direc-tion générale des Entreprises (DGE) duministère de l’Économie et des Financesen France et le ministère de l’Économie, du Commerce et del’Industrie (Meti) au Japon ont décidé d’établir un cadre decoopération pour soutenir des partenariats technologiquesentre les entreprises françaises et japonaises.Dans le cadre de l’accord existant entre Bpifrance et l’organisa-tion japonaise pour le développement des énergies nouvelles

et des technologies industrielles (NEDO),il a été convenu de lancer un appel à projetsvisant à soutenir des projets franco-japo-nais de R&D collaborative.Ce programme s’adresse aux entreprisesfrançaises et japonaises ayant un projetconjoint de R&D dans le domaine de l’in-dustrie du futur et l’internet des objets(IoT) ou d’autres technologies innovantes,quel que soit le domaine d’application :mécatronique, micromachines, systèmesde sécurité IoT, simulation industrielle, lo-giciel embarqué, véhicule connecté, cyber

sécurité, Big Data, intelligence artificielle, etc.L’appel à projets a été ouvert en avril 2017, la date limite desoumission des projets se clôturant le 7 juillet. Les projets sé-lectionnés seront annoncés en septembre. + D’INFoS ET CoNTACTS : www.bpifrance.fr/A-la-une/Appels-a-projet-concours/Bpifrance-et-Nedo-lancent-un-appel-a-projets-!-32674

Directeur de la publication : Sususmu Kataoka. Rédacteur en chef : Kôtaro Kodama. Rédaction/publication : Isabelle Comtet ([email protected]).

Les articles expriment les opinions des rédacteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion du Jetro. Dépôt légal : 2e trimestre 2017. N° ISSN : 1254-6666.

Publication Jetro Paris - Organisation japonaise du commerce extérieur 27, rue de Berri 75008 Paris. Tél. : 01 42 61 27 27. E-mail : [email protected]

Internet : http://www.jetro.go.jp/france - Toute reproduction totale ou partielle des articles en vue de leur publication ou de leur diffusion par quelque moyen et

sous quelque forme que ce soit, même à titre gratuit, est strictement interdite sans autorisation écrite préalable.

Coups de projecteur... ... à Alger, Jetro a organisé le pavillonJapon à la 50e édition de laFoire internationale d'Alger(FIA), plus grand salon multi-sectoriel d’Algérie, qui s'esttenu du 8 au 13 mai au Palais

des Expositions. Jetro, présent pour la quatrième année de suiteà la FIA, a permis aux six exposants d'accroître leur visibilité etleurs opportunités d’affaires en Algérie, notamment auprès dupublic qui s'est déplacé en masse sur le pavillon (près de 50 000visiteurs). L’espace culturel du pavillon a en outre donné l'occa-sion aux visiteurs de découvrir les atouts culturels, touristiqueset sportifs de l’archipel japonais, avec un espace dédié aux pro-chains Jeux olympiques de Tokyo en 2020. [Pierrick Grenier]

... à Cannes, Jetro et son partenaireUniJapan ont organisépour la 14e année de suitele stand Japon au marchédu Film, qui s’est tenu àCannes du 17 au 26 mai2017. Quatorze sociétés

japonaises de distribution ou de vente ont participé à ce stand,dont deux nouveaux exposants.Jetro a participé également au Midem, le marché internationalde la musique, du 6 au 9 juin 2017 à Cannes, en collaborationavec MPAJ – Music Publishers’ Association of Japan. Notreorganisation a présenté six entreprises japonaises, venues ven-dre leur musique de tous les genres. [Caroline Artus]

(Photo : Jetro)

(Photo : Jetro)