et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

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Page 1: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

Si le Président français était élu par un

collège électoral « à l’américaine »…

Un peu de politique fiction pour replacer les territoires au cœur du

débat politique !

Page 2: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

EXPLICATIONS / MÉCANISME

Pour tester le collège électoral en France, nous avons fait un peu de politique

fiction en utilisant le découpage des nouvelles régions. Principes de

fonctionnement :

• Chaque région a autant de grands électeurs que de « représentants » à la

chambre, c’est-à-dire de sièges de député pour nous en France. Nous avons

appliqué à chaque élection étudiée le nombre de sièges à l’Assemblée

Nationale en vigueur à l’époque, par région.

• Principe du « winner takes it all » : le candidat qui remporte la majorité des

voix dans sa région gagne l’ensemble des grands électeurs. Ce principe est

souvent pointé du doigt comme injuste… mais il pimente considérablement

l’élection, par exemple à Paris en 1974 ou en Bourgogne Franche-Comté en

2012…

PARCOURS FRANCE est une société créée en 2008,

dédiée à la communication et à la promotion économique des

territoires. A travers nos études, nos actions presse / médias et nos

événements, nous vous aidons à trouver les bons messages et à

toucher les bonnes cibles pour la réussite de votre territoire.

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Page 3: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

POURQUOI NOUS AVONS FAIT CETTE SIMULATION…

(1/2)

L’élection de Donald Trump : une victoire des territoires ?

Le modèle démocratique américain est fondé sur la représentation de ses territoires dans

leur diversité. Quelles leçons tirer des dernières élections pour nous, Français ? par Antoine COLSON, co-fondateur de Parcours France

Pour les noctambules français qui ont suivi la soirée électorale américaine, la nuit a été particulièrement longue. Des

premiers résultats dans l'Indiana au suspense en direct, comté par comté en Floride (Okaloosa, Manatee, Broward...) puis

dans l'Ohio, en passant par les décomptes d'états quasi inconnus (Wisconsin, Iowa, Idaho...), quel voyage à travers les États-

Unis ! Et quel contraste avec notre habituelle estimation de sortie des urnes, qui nous donnera dans quelques mois, à 20 h

précises et sans ambiguïté, le nom de notre futur président(e).

Depuis l'élection de Donald Trump, de nombreux commentateurs appellent pourtant à une réforme du code électoral et à

l'abandon du système des grands électeurs. C'est injuste, Hillary Clinton a remporté le scrutin populaire - elle a plus d'un

million de voix d'avance ! Oui, si elle avait été française, ce serait bien son visage qui serait apparu sur nos écrans à 20 h, et

non la mèche populiste de Donald Trump.

Ce dernier n'a fait que remporter quelques "swing states", pour certains complètement anonymes, alors que Clinton a gagné

haut la main en Californie (6e économie mondiale devant la France) ou encore à New York (dont le PIB est supérieur à celui

de la Russie et de la Corée du Sud...).

Pourquoi donner un tel poids de décision à la Pennsylvanie, au New Hampshire ou au Wyoming ? Pourquoi la voix des

électeurs d'états "secondaires" vaudrait-elle plus que celle des habitants d'états qui comptent, démographiquement et

économiquement ?

Rappelons qu'il y a près de 700 000 votants pour un grand électeur Californien pour moins de 200 000 dans le Wyoming.

Autre mécanisme critiqué du collège électoral, celui du "winner takes it all" : c'est la majorité locale qui l'emporte. Ainsi, les

millions d'électeurs qui ont voté Clinton en Floride, ou Trump en Californie comptent au final pour du beurre...

Pourquoi ce système inique et antidémocratique ?

La réponse est bien entendu liée au caractère fédéral de la constitution américaine. Le collège électoral a été mûrement

réfléchi et débattu par les pères fondateurs du pays à la fin du 18e siècle. Le système a été retenu pour différentes raisons.

Tout d'abord, l'idée est de protéger le pays contre les "passions démocratiques" et la " tyrannie de la majorité" chères à

Tocqueville. Il s'agit de proposer un modèle stable, qui résiste aux prises de pouvoir de "factions", définies en 1787 par

James Madison comme " un ensemble de citoyens, représentant une minorité ou même une majorité, unis par une passion

ou des intérêts contraires aux droits d'autres citoyens ou aux intérêts permanents et collectifs de la communauté".

(à suivre…)

Page 4: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

POURQUOI NOUS AVONS FAIT CETTE SIMULATION…

(2/2)

L’élection de Donald Trump : une victoire des territoires ?

(suite)

Pour reprendre un jargon plus contemporain, ce système entend préserver le " vivre ensemble". Fins connaisseurs de

l'histoire, les pères de la constitution américaine ont aussi cherché à répliquer au niveau de leurs états un modèle de

république antique qui favorise la vie publique locale. Pour des États-Unis forts, il ne faut pas état central puissant, mais une

diversité d'états locaux vivants, solides et soudés.

C'est sans doute la principale leçon de ces dernières élections. Donald Trump n'a pas remporté la majorité des scrutins ;

mais il a remporté 28 états sur 50 (29 s'il rafle le Michigan). Territorialement, c'est une victoire écrasante. L'élection de

Trump, comme celle de Lincoln en 1860 (qui n'avait récolté que 39 % des voix au niveau national !), est avant tout une

victoire dans les territoires. C'est la démocratie par les territoires.

On peut bien sûr regretter le résultat de cette élection ; mais on peut également contempler ce modèle qui ancre localement

l'investissement citoyen et promeut l'unité nationale autour des territoires. Ces "fly-over states" que l'on ne fait que survoler

sont aussi le "heartland" du pays, son cœur symbolique et rural - qui ne peut être oublié par la Silicon Valley, Wall Street et

Washington. Le pays ne peut se construire solidement sans écouter leurs voix, même dissonantes. C'est ainsi qu'ont été

construits les États-Unis depuis deux siècles.

Les Français pourraient sans doute davantage s'intéresser à ce modèle et en profiter pour questionner le leur. La France,

qui est par sa constitution "indivisible" et "décentralisée", est pourtant fragmentée, concentrée et jacobine. La formule

victorieuse de Trump : " les hommes et les femmes oubliés de notre pays ne seront plus jamais oubliés" fait curieusement

écho aux bestsellers "Les territoires perdus de la République" et à "la France Périphérique".

C'est un fait : notre système de représentation démocratique gomme les disparités territoriales, et refuse même de les voir.

Le Sénat, seule institution qui représente les territoires, est régulièrement sur la sellette. Lors des prochaines

présidentielles, les voix d'un parisien, d'un habitant d'une grande métropole, d'un rural ou d'un ultra-marin se vaudront

toutes.

Notre modèle démocratique n'encourage pas à réfléchir aux fractures territoriales du pays, il les évite. C'est sans doute plus

confortable ; cela crée l'illusion d'une cohérence nationale - et nous assure contre l'élection d'un Donald Trump en France.

Tant mieux ? Posez la question aux habitants de la Nièvre et de Vesoul...

Le modèle démocratique américain est fondé sur la représentation de ses territoires dans

leur diversité. Quelles leçons tirer des dernières élections pour nous, Français ? par Antoine COLSON, co-fondateur de Parcours France

Page 5: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

LES PRINCIPAUX APPRENTISSAGES

DE CETTE SIMULATION…

La Bretagne et l’Île de la Réunion sont des valeurs sûres pour les candidats de gauche, comme la Californie et Hawaii

pour les démocrates américains. Pour la droite, le Grand Est c’est son Utah : une terre acquise depuis toujours – et

PACA est devenue son bastion, comme le Texas… Auvergne Rhône-Alpes, c’est un peu l’Arizona : une terre bleue qui

n’est passée à gauche qu’une seule fois. A l’inverse, la Nouvelle Aquitaine c’est le Massachusetts – territoires conquis

à droite uniquement par Chirac et Reagan. La gauche a gagné la Normandie en 1981 et 2012, comme les démocrates

dans le Tennessee (Carter et Clinton). En passant à droite en 2007, les Hauts de France peuvent-ils être comparés au

vote surprise de la Pennsylvanie pour Trump en 2016 ?

En appliquant un collège électoral fictif, nous avons étudié 5 élections présidentielles symboliques :

1974, 1981, 1995, 2007 et 2012. A l’exception notable de 1974, le collège électoral donne le même

résultat que notre scrutin universel (le « vote populaire »). Chaque présidentielle raconte juste des

histoires différentes dans les régions ! Des territoires solides se dégagent à droite (Grand-Est, PACA,

Corse) comme à gauche (Bretagne, Ile de la Réunion, Martinique…). Cet état des forces donne un léger

avantage à la droite en nombre de grands électeurs. Mais…

Régions bleues, régions roses…

Les deux swing régions : l’Ile de France c’est la Floride, et Bourgogne Franche Comté c’est l’Ohio !

Des bastions et des régions qui marquent les élections par leurs choix !

Deux « swing régions » plongent les présidentielles françaises dans l’incertitude : l’Ile de France et la

Bourgogne Franche Comté, régions « faiseuses de président » qui ont toujours voté pour le vainqueur

pour les élections étudiées… L’Ile de France fait figure de Floride tant elle est volatile et pèse sur la

décision finale (97 grands électeurs en 2017). En 1974, elle a donné la victoire à François Mitterrand

de quelques milliers de voix, alors que celui-ci n’a pas remporté le vote populaire… Un recomptage

aurait sans doute été demandé ! La Bourgogne Franche-Comté, c’est l’Ohio. Elle aussi vote toujours

pour le vainqueur. Son poids électoral est moins important (27 grands électeurs), mais est essentiel –

en particulier pour la gauche.

Collège électoral (2012) et tendances régionales (1974-2012)

97

64

50

49

49

49

42

30

28

27

27

23

Etranger (11)

Réunion (7)

Guadeloupe (6)

Martinique (4)

Polynésie (3)

Nlle. Calédonie (2)

Mayotte (2)

St. Barth. (1)

Wallis et F. (1)

St. Pierre et M. (1)

Solide Gauche

Penchant Gauche

Solide Droite

Penchant Droite

TOTAL :

577 grands électeurs

4

Page 6: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

L’Ile de France permet l’élection surprise de Mitterrand…

qui ne remporte pas le vote populaire ! 1974Région 1974

Gauche Droite Electeurs

IDF 50,5% 49,5% 82

Auvergne Rhône-Alpes 47,5% 52,5% 55

Hauts de France 54,9% 45,1% 52

Nouvelle Aquitaine 52,1% 47,9% 46

Occitanie 53,9% 46,1% 38

Grand Est 43,6% 56,4% 46

PACA 51,5% 48,5% 28

Pays de la Loire 40,6% 59,4% 26

Normandie 48,0% 52,0% 27

Bretagne 43,5% 56,5% 25

Bourgogne Franche Comté 50,4% 49,6% 24

Centre Val de Loire 48,9% 51,1% 20

Etranger - - -

Réunion - - -

Guadeloupe - - -

Corse 47,5% 52,5% 4

Martinique - - -

Polynésie Fr. - - -

Nlle. Calédonie - - -

Mayotte - - -

St. Barth. - - -

Wallis et F. - - -

St. Pierre et M. - - -

DROITE 50,7% 203

GAUCHE 49,3% 270

Majorité 237

Diff. +67

• Parmi les présidentielles étudiées, celle de 1974 est la

plus indécise. Malgré la majorité du vote populaire

(50,7%), Giscard d’Estaing compte moins de grands

électeurs que Mitterrand – qui doit son élection à l’Île de

France (82 grands électeurs, pour une avance totale de

67 représentants).

• Cette élection consacre les deux swing régions les plus

importantes : l’Ile de France et la Bourgogne Franche-

Comté, où le scrutin est aussi déterminant que serré.

• Le parallèle : l’Ile de France c’est la Floride des

présidentielles américaines de 2000. La victoire de la

gauche y est très serrée (50,5% / moins de 43 000 voix

d’écart)… et aurait peut être donné lieu à un

recomptage. La Seine Saint-Denis pèse très lourd dans

le scrutin et renverse la situation.

Page 7: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

La région Auvergne Rhône-Alpes symbole du triomphe de

Mitterrand, pour un deuxième mandat… 1981Région 1981

Gauche Droite Electeurs

IDF 53,2% 46,8% 83

Auvergne Rhône-Alpes 51,0% 49,0% 55

Hauts de France 56,1% 43,9% 52

Nouvelle Aquitaine 55,5% 44,5% 46

Occitanie 57,5% 42,5% 38

Grand Est 47,0% 53,0% 46

PACA 51,7% 48,3% 28

Pays de la Loire 45,7% 54,3% 26

Normandie 50,4% 49,6% 27

Bretagne 48,9% 51,1% 25

Bourgogne Franche Comté 53,6% 46,4% 24

Centre Val de Loire 50,8% 49,2% 20

Etranger - - -

Réunion - - -

Guadeloupe - - -

Corse 47,9% 52,1% 4

Martinique - - -

Polynésie Fr. - - -

Nlle. Calédonie - - -

Mayotte - - -

St. Barth. - - -

Wallis et F. - - -

St. Pierre et M. - - -

DROITE 47,8% 101

GAUCHE 52,2% 373

Majorité 237

Diff. +272

• La présidentielle de 1981 est un raz de marée pour

Mitterrand qui l’emporte avec 272 délégués d’avance.

• En plus de ses bastions du Sud-Ouest et des swing

régions IDF / Bourgogne Franche Comté, la gauche

remporte une victoire symbolique en Auvergne Rhône-

Alpes, qui penche traditionnellement à droite.

• Le parallèle : comme l’Arizona en 1996, Auvergne

Rhône-Alpes passe à gauche pour moins de 70 000

voix. Cette région « bleue » votera cependant à droite de

manière continue par la suite. Comme l’Arizona !

Page 8: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

Chirac remporte facilement les présidentielles, et ravit au

passage la Nouvelle Aquitaine et PACA 1995Région 1995

Gauche Droite Electeurs

IDF 43,9% 56,1% 99

Auvergne Rhône-Alpes 45,0% 55,0% 63

Hauts de France 54,1% 45,9% 56

Nouvelle Aquitaine 49,1% 50,9% 53

Occitanie 50,8% 49,2% 47

Grand Est 46,6% 53,4% 53

PACA 41,4% 58,6% 40

Pays de la Loire 45,7% 54,3% 30

Normandie 48,3% 51,7% 31

Bretagne 49,6% 50,4% 26

Bourgogne Franche Comté 48,5% 51,5% 30

Centre Val de Loire 47,4% 52,6% 23

Etranger - - -

Réunion - - -

Guadeloupe - - -

Corse 40,6% 59,4% 4

Martinique - - -

Polynésie Fr. - - -

Nlle. Calédonie - - -

Mayotte - - -

St. Barth. - - -

Wallis et F. - - -

St. Pierre et M. - - -

DROITE 52,7% 452

GAUCHE 47,3% 103

Majorité 278

Diff. +349

• En 1995, Chirac s’impose haut la main avec 349 grands

électeurs d’avance sur Jospin.

• Sans forcer, la droite remporte une victoire nette et

déterminante en Ile de France. Elle s’impose aussi dans

des régions roses comme la Nouvelle Aquitaine (53

grands électeurs) et PACA (40).

• Le parallèle : la Nouvelle Aquitaine c’est le

Massachusetts. Région rose, elle ne passera à droite

que sous Chirac. Comme le Massachusetts sous Reagan

(en 1980 et 1984), qui vote depuis démocrate.

Page 9: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

Sarkozy consacré dans les Hauts-de-France et en

Occitanie, malgré les prises de Royal 2007Région 2007

Gauche Droite Electeurs

IDF 47,5% 52,5% 99

Auvergne Rhône-Alpes 45,1% 54,9% 63

Hauts de France 48,4% 51,6% 56

Nouvelle Aquitaine 51,9% 48,1% 53

Occitanie 49,8% 50,2% 47

Grand Est 40,9% 59,1% 53

PACA 38,2% 61,8% 40

Pays de la Loire 48,3% 51,7% 30

Normandie 46,7% 53,3% 31

Bretagne 52,6% 47,4% 26

Bourgogne Franche Comté 45,2% 54,8% 30

Centre Val de Loire 45,0% 55,0% 23

Etranger 46,0% 54,0% 1

Réunion 63,6% 36,4% 5

Guadeloupe 50,2% 49,8% 6

Corse 39,9% 60,1% 4

Martinique 60,5% 39,5% 4

Polynésie Fr. 48,1% 51,9% 1

Nlle. Calédonie 37,1% 62,9% 1

Mayotte 59,8% 40,2% 1

St. Barth. - - -

Wallis et F. 49,8% 50,2% 1

St. Pierre et M. 60,9% 39,1% 1

DROITE 53,1% 480

GAUCHE 46,9% 96

Majorité 288

Diff. +384

• En 2007, Sarkozy s’impose largement avec 384 grands

électeurs d’avance.

• Il ravit deux bastions roses importants : les Hauts de

France (56 grands électeurs) et l’Occitanie (47). Royal

parvient à reprendre la Nouvelle Aquitaine et s’impose

en Bretagne, mais ces prises ne sont pas suffisantes.

• La Bretagne c’est l’Oregon en 1988, terre républicaine

qui vote pour le démocrate Dukakis… sans que celui-ci

s’impose face à Bush ! Comme l’Oregon, la Bretagne est

restée fidèle à son choix depuis…

Page 10: Et si le modèle électoral français se faisait "à l'américaine" ?

La reconquête de l’IDF, les terres de gauche, la Normandie

et les Pays de Loire donnent la victoire à Hollande 2012Région 2012

Gauche Droite Electeurs

IDF 53,3% 46,7% 97

Auvergne Rhône-Alpes 49,7% 50,3% 64

Hauts de France 53,1% 46,9% 50

Nouvelle Aquitaine 57,2% 42,8% 49

Occitanie 54,7% 45,3% 49

Grand Est 44,1% 55,9% 49

PACA 42,4% 57,6% 42

Pays de la Loire 51,1% 48,9% 30

Normandie 51,8% 48,2% 28

Bretagne 56,4% 43,6% 27

Bourgogne Franche Comté 50,0% 50,0% 27

Centre Val de Loire 49,4% 50,6% 23

Etranger 46,9% 53,1% 11

Réunion 71,5% 28,5% 7

Guadeloupe 70,0% 30,0% 6

Corse 44,1% 55,9% 4

Martinique 68,4% 31,6% 4

Polynésie Fr. 46,9% 53,1% 3

Nlle. Calédonie 37,0% 63,0% 2

Mayotte 49,1% 50,9% 2

St. Barth. 40,6% 59,4% 1

Wallis et F. 56,1% 43,9% 1

St. Pierre et M. 65,3% 34,7% 1

DROITE 48,4% 201

GAUCHE 51,6% 376

Majorité 289

Diff. +175

• En 2012, Hollande s’impose avec 175 grands électeurs

d’avance en remportant des batailles essentielles en Ile

de France, en Bourgogne Franche-Comté, dans les

Hauts-de-France et dans les bastions du Sud-Ouest.

• Les victoires les plus surprenantes de Hollande sont en

Normandie et Pays de la Loire, à droite depuis Chirac.

Elles sont surtout symboliques, Hollande aurait été élu

sans leurs 58 grands électeurs.

• La Bourgogne Franche-Comté, c’est bien sûr l’Ohio.

Comme l’Ohio, la région est faiseuse de président – elle

a toujours voté pour le vainqueur ! En 2012, Hollande

ne remporte la région et ses 27 grands électeurs

qu’avec 731 voix d’avance…