essai de datation de la naissance de jesus-christebc.paris.free.fr/nais-jc.pdf · essai de datation...

De quand dater la naissance de Jésus-Christ ?Essai de datation

SOMMAIRE

1°) Quelques considérations historiques

1-1. En guise d'introduction

1-2. Origines de la fête de Noël

1-3. Quel point de départ ?

1-4. Quelles hypothèses complémentaires ?1°) Age de Jésus au moment de la fuite en Egypte.2°) Combien de temps Joseph et sa famille demeurèrent-ils en Egypte.3°) Quelle fut l'attitude de Joseph pendant cette période ?

1-5. Et le calendrier ?

1-6. Appliquons à présent ce qui vient d'être dit

2°) Quelques considérations climatiques

3°) Quelques considérations relatives aux fêtes juives

4°) Quelques considérations complémentaires

5°) Dernières considérations

6°) Que savons-nous encore ?

7°) Résumons-nous

8°) Et si l'on faisait une erreur d'un an ? :

9°) Mais pourquoi donc Jésus ne serait-il pas né fin décembre ?

10°) Conclusion :

11°) Objection :

12°) Additifs :

De quand dater Noël-Rév8.doc sur 27 Mise à jour du 15/12/07JLB

ESSAI de DATATION

de la NAISSANCE

de JESUS-CHRIST


1°) Quelques considérations historiques :

1-1. En guise d'introduction

Nous fêtons Noël le 25 décembre, c'est une tradition bien établie depuis des siècles. Quand on relit les évangiles de Matthieu et de Luc le texte, très concis, ne donne aucune indication permettant de situer avec précision quand et à quelle époque de l'année eut lieu la naissance de Jésus, et lorsque l'on s'intéresse un tant soit peu à la constitution de notre calendrier, force est de constater que le Christ n'est pas né au temps origine de notre ère mais quelques années auparavant, Hérode le Grand étant mort en l'an 4 av. JC1 . Peut-on en savoir plus ? Tel est l'objet de l'étude ci-après. Il ne s'agit pas de déterminer la date exacte de la naissance de Jésus-Christ ce ne serait pas sérieux mais de rassembler l'ensemble des faits et des déductions permettant de déterminer quelles pourraient être l'année et la période les plus probables, la conclusion de l'étude ne formulant qu'une hypothèse de plus après tout ce qui a déjà été dit et écrit2.

1-2. Origines de la fête de Noël

La naissance de Jésus n'a pas été l'objet d'un culte particulier dans l'Eglise primitive. Ce qui était célébré était sa mort expiatoire et sa résurrection à Pâques. Un historique des "Origines et traditions de Noël" est donné en fin de document au chapitre 9.

1 "Le monde du Nouveau Testament" de J. Packer, M. Tenney et W. White, aux éditions Vida, août 1987, 187 pages. 7 : L'écrivain Josèphe a écrit dans ses Antiquités judaïques, qu'on a assisté à une éclipse de la lune, peu avant la mort d'Hérode (livre XVII, chapitre XIII, section 2). La date la plus probable est le 12 mars de l'an -4. En outre, cet historien juif déclare que le roi est mort avant la Pâque (livre XVII, chapitre VI, section 4), et que la Pâque a eu lieu le 11 avril de l'an -4.

Il s'agit là d'un point très délicat, toute variation de la date de la mort d'Hérode remettant en cause non le raisonnement suivi mais les conclusions de cette étude. Peut-on se fier à cette date ? Le Nouveau Dictionnaire Biblique (édition de 1992), la Bible Online (édition de 2004) l'Encyclopédie Universalis (édition de 1985), le Grand Larousse Encyclopédique (édition de 1962) situent la mort d'Hérode le grand en -4. Compte tenu du nombre de sources favorables à cette date nous la considérerons comme la plus probable et donc comme référence initiale. Un doute persiste cependant car certains auteurs, sur la base de l'importance même de l'éclipse mentionnée par Flavius Josèphe, mettent en cause la date de l'an -4, préférant l'année -1 car "l'éclipse du 10 janvier -1 fut totale, sa visibilité et sa durée furent donc nettement supérieures à celles du 14 mars de l'an -4". 2 Le sujet est en particulier longuement traité dans la Bible de Vence (Bible catholique comprenant les commentaires de Don Calmet et de l'Abbé de Vence - tome 10, édition de 1750) dans une "Dissertation sur les années de Jésus-Christ" (essai de fixation des dates de la naissance de Jésus, de son baptême et de sa mort). Dans ce texte, les bases de raisonnement sont éminemment contestables. Il est par exemple présupposé :

– que la date de naissance de Jésus est le 25 décembre - page 429 - selon "la Tradition de l'Eglise",– que Jésus avait exactement trente ans lorsqu'il commença son ministère,– que Christ est mort au milieu de la 70ème semaine d'années de Daniel - page 426 - par prise en compte de la doctrine amillénariste développée par ailleurs,

aussi les conclusions auxquelles les auteurs aboutissent sont-elles radicalement différentes et n'offrent qu'un intérêt anecdotique.

De quand dater Noël-Rév8.doc Page 2 sur 27 Modifications E du 05/01/08JLB


1-3. Quel point de départ ?

La date de référence "la plus sûre" que l'on ait concernant cette période est celle de la mort d'Hérode 1er le Grand. Mais quelle est-elle vraiment ? Les spécialistes la situent en mars-avril de l'an -43 4. Joseph, Marie et Jésus s'étaient alors réfugiés en Egypte comme nous le rapporte l'Evangile de Matthieu. (Matt. 2/14-15). Il est depuis fort longtemps évident que l'origine des temps de notre calendrier ne correspond pas du tout avec l'évènement qu'elle prétend situer. Une erreur de quelques années5...

Pourquoi donc se référer à la mort d'Hérode ? En raison d'une courte phrase écrite par Flavius Josèphe, dans son "Histoire ancienne des Juifs" relatant une éclipse de lune peu avant la mort de ce roi. Voici le texte :

Ce bref passage6 se situe dans le chapitre où il est question de l'aigle d'or qu'Hérode avait fait apposer et consacrer sur le portail du Temple, juste avant que Flavius Josèphe ne décrive les symptômes affreux de la maladie d'Hérode et l'ordre que ce dernier donna afin que les Juifs aient des raisons de pleurer à sa mort. Les éclipses de lune étant des évènements astronomiques précis font référence en matière de datation. Encore faut-il ne pas se tromper d'éclipse.

Une information complémentaire nous est donnée par Flavius Josèphe qui précise qu'après la mort d'Hérode le grand, Archélaüs, prince successeur, l'un des trois fils qui lui restait, eut à affronter un risque de sédition venant de Juifs mécontents que justice ne leur soit pas rendue dans l'affaire de l'aigle d'or, qui avait fait bien des victimes, une quarantaine de jeunes gens pris sur le fait et leurs meneurs. Voici le texte en question :

3 Les éléments de la note 1 sont confirmés dans "L'Histoire du Nouveau Testament et de son siècle" de Ben Whiterington (source Internet).4 La naissance du Christ survint alors qu’Hérode le Grand était toujours vivant, un peu avant sa mort (Mt. 2/19-22), peut-être même deux ans avant celle-ci (Mt. 2/7-16). L’historien juif Josèphe place la mort d’Hérode quatre ans avant notre ère. Il nous indique même l’époque de l’année : juste avant la Pâque, et il relate une éclipse de lune peu avant la dernière maladie d’Hérode. L’éclipse a été datée astronomiquement le 12 mars de l’an quatre avant notre ère. Le printemps de l’an quatre av J.-C. est donc la date de la mort d’Hérode et la date la plus récente que l’on puisse avancer pour la naissance de Jésus. Étant donné l’intérêt manifesté par Hérode pour le moment précis de l’apparition de l’étoile, et son ordre de tuer tous les enfants de Bethléem « de deux ans et au-dessous, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages » (Mt. 2/16), il semble probable que la naissance de Jésus ait eu lieu au moins une et même deux années auparavant, ce qui nous donnerait l’an six ou cinq avant notre ère.(Extrait de La Bible Online 2004 - Tables chronologiques)

5 Un moine scythe Denys le Petit, mort à Rome en l'an 540, fut le fondateur de notre ère. Sa proposition date de 532; adoptée d'emblée par l'Eglise Catholique, elle ne devint d'un usage général en France que sous Pépin le Bref et Charlemagne (VIIIème

siècle). Elle ne figure sur les diplômes royaux qu'à partir de Hughes Capet (vers l'an 1000).Denys le Petit supposait, d'après ses recherches, que Jésus-Christ était venu au monde le 25 décembre (le VIII des calendes de janvier) de l'an 753 de Rome, quatrième année de la 194ème olympiade, et avait fixé à cette date l'ère chrétienne. Mais les chronologistes ont retardé de sept jours son début et l'ont fixé au 1er janvier de l'an de Rome 754. Le 1er janvier de l'an I fut un samedi. Source : "Le calendrier" Collection Que sais-je ? par Paul Couderc - page 50.6 Recherche facilitée par la numérisation du texte : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/juda17.htm . Le texte cité et le suivant sont ceux des Editions Lidis.

De quand dater Noël-Rév8.doc sur 27 Modifications E du 05/01/08JLB

Hérode, après avoir ainsi ôté la charge à ce grand sacrificateur [Mathias] , fit brûler vif cet

autre Mathias, auteur de la sédition, et tous ceux qui avaient été pris avec lui. Il arriva en

cette même nuit une éclipse de lune.

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/juda17.htm


Une éclipse de lune, peu avant la Pâque. Tel est le point de départ de la datation de l'événement considéré. Les historiens se partagent entre l'an -4 et l'an -1, la première date étant "mieux considérée" que la seconde. Nous retiendrons donc la date de l'an -4 pour la mort d'Hérode sans pour autant militer en sa faveur7.

Quand la Pâque eut-elle lieu ? Selon des tables trouvées sur Internet8 donnant la correspondance entre le calendrier juif et le calendrier julien (notre calendrier de l'époque) et tenant compte du passage du calendrier julien au grégorien (suppression de 10 jours en l'an 1582) le 15 Nissan de l'an -4 serait le jeudi 12 avril et pour l'an -1, ce serait le jeudi 8 avril.

Quant à la date des éclipses, la source consultée9 donne en tenant compte des 10 jours supprimés en 1582 lors de la réforme du calendrier : le 13 mars pour l'an -4 et le 10 janvier pour l'an -1. A noter que la magnitude de l'éclipse du 13 mars fut faible au point qu'on peut considérer qu'elle pouvait passer inaperçue, ce qui ne fut pas le cas de l'éclipse totale du 10 janvier, qui dura une heure quarante, méritant plus d'être consignée dans une relation historique.

Hérode serait donc mort soit entre le 13 mars et le 12 avril de l'an -4 (date historique retenue), soit entre le 10 janvier et le 8 avril de l'an -1 (hypothèse en second).

Succession des évènements advenus lors de la mort d'Hérode

Si l'on cherche à dresser un agenda des principaux évènements survenus lors de la mort d'Hérode le Grand il faut prendre en compte les faits suivants10 :

1) Maladie d'Hérode,

2) Hérode fait son testament et nomme Antipas le plus jeune de ses fils pour lui succéder,

3) Sédition parmi le peuple à propos d'un ouvrage profane : un aigle d'or qu'Hérode avait fait poser sur le portail du Temple et "consacrer à Dieu". L'aigle est arraché, fureur d'Hérode.

4) Une quarantaine de jeunes gens sont arrêtés ainsi que les deux principaux meneurs : Judas et Mathias, deux personnes fort connues et estimées parmi les juifs. Hérode les envoie enchaînés à Jéricho.

5) Hérode, malade, se fait porter à Jéricho et s'adresse aux révoltés, estimant qu'un très grand outrage a été commis à son égard après tous les travaux entrepris pour le bien public et la reconstruction du Temple et les riches dons qu'il avait fait.

6) Hérode fait brûler vif les séditieux et leurs meneurs. Cette nuit là eut lieu une éclipse de lune.

7 Cette hypothèse ne gêne en rien le raisonnement poursuivi, calé sur une date de référence. 8 Source : Logiciel Calendar9 Source : Calcul de la date des éclipses de lune - http://perso.numericable.fr/noipierr/site_web/calc_ecl.htm10 Selon Flavius Josèphe - Histoire ancienne des Juifs (Livre XVII - ch.VIII à XI)


Cependant quelques Juifs, qui ne demandaient que la confusion et le trouble, commencèrent à s'assembler et à déplorer la cruelle condamnation de Mathias et des autres qui avaient été envoyés au supplice à cause de cet aigle arraché de dessus le portail du Temple.…………………… ils s'aigrirent de plus en plus, et il était facile de juger que la fête de la Pâque, qui était proche, augmentant leur nombre, la sédition pourrait s'augmenter encore.

………….


7) La maladie d'Hérode empire11. Fièvre et douleurs violentes l'assaillent.

8) Afin qu'on ait des raisons de pleurer le jour de sa mort Hérode ordonne par édit aux principaux des juifs de se rendre à Jéricho – sous peine de mort à ceux qui s'y refuseraient – et les fait enfermer dans l'hippodrome.

9) Hérode ordonne à Salomé sa sœur et Alexas son mari de faire massacrer les dits prisonniers dès qu'il aurait rendu l'esprit.

10) Hérode tente de se suicider avec un couteau et en est empêché. Clameurs dans le palais, la nouvelle de sa mort se répand et parvient jusqu'à Antipater, l'un de ses fils, emprisonné qui tente de soudoyer ses gardes.

11) Hérode l'apprend et le fait mettre à mort.

12) Hérode change son testament et en particulier désigne Archélaüs, un autre fils pour lui succéder.

13) Cinq jours après l'exécution d'Antipater Hérode meurt dans de grands tourments12.

14) Salomé et Alexas font libérer les gens de condition prisonniers dans l'hippodrome de Jéricho.

15) L'annonce de la mort d'Hérode est publiée.

16) Archélaüs organise de superbes funérailles à Hérode.

17) Archélaüs, selon la coutume célèbre le deuil de son père( durée 7 jours).

18) Après le deuil Archélaüs fait un festin au peuple, monte au Temple, il est acclamé roi13. Il reçoit les acclamations du peuple. Après que les sacrifices furent achevés il fait un festin avec ses amis.

19) Début d'agitation chez quelques juifs déplorant la cruelle condamnation de Mathias et des autres suppliciés.

20) L'agitation prend de l'ampleur.

21) Les meneurs interviennent auprès d'Archélaüs qui se prépare pour aller à Rome se faire confirmer roi par Auguste.

22) Archélaüs désigne l'un de ses principaux officiers pour les écouter et les calmer. Pourparlers avec le général d'Archélaüs.

23) La fête de la Pâque étant proche la sédition risquait d'empirer.

24) Nombreux pourparlers avec Archélaüs. Les séditieux occupent le Temple. Le trouble ne s'apaise point en dépit des promesses d' Archélaüs.

25) Archélaüs doit réprimer la sédition (trois mille morts) avant de pouvoir partir pour Rome.

Voilà bien des évènements à caser dans un intervalle de temps relativement court, données qui militent en faveur de la seconde hypothèse (mort d'Hérode en l'an -1).

11 Le tableau qu'en dresse Flavius Josèphe est un modèle du genre.12 "Il ne s'est point vu de prince plus colère, plus injuste, plus cruel, ni plus favorisé de la fortune; car, étant né dans une condition privée, il s'est élevé sur le trône, a surmonté des périls sans nombre et a vécu fort longtemps." Flavius Josèphe - Histoire ancienne des Juifs (Livre XVII - ch.X). Voir Ps. 73.13 Dans l'attente de la confirmation par Auguste, l'empereur romain.



Les deux hypothèses relatives à la date de la mort d'Hérode le Grand

SOLUTION N°1

L'an -4 est la date habituellement retenue dans les manuels d'Histoire

Année -4 (an 750 de la fondation de Rome) 1er semestre

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

13/3 - Eclipse de lune 12/4 - Fête de la Pâque Ecart : 30 jours

Un délai qui ne convient guère à la multitude des évènements qui se sont succédés lors de la mort d'Hérode le Grand

SOLUTION N°2

Année -1 (an 753 de la fondation de Rome) 1er semestre

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

10/1 - Eclipse de lune 8/4 - Fête de la Pâque

Ecart : 88 jours

Un délai beaucoup plus conforme

Pour bien d'autres raisons (numismatique, succession des consuls romains en Palestine, anomalies chronologiques dans les textes de Flavius Josèphe, pratiques rituelles juives…) cette seconde solution est celle retenue par Gérard GERTOUX, doctorant en archéologie et histoire des mondes anciens, Université de Lyon II. La tradition juive situe la mort d'Hérode au 2 Shebat, elle aurait eu donc lieu le 26 janvier de l'an -1. Hérode aurait eu 70 ans et 10 mois, indication donnée en conclusion de l'étude14 de Gérard GERTOUX.

C'est en fin de compte la date la plus probable.

14 Enquêtes chronologiques N°1 - octobre 2005 - Datation de la mort d'Hérode et de sa naissance remacle.org/bloodwolf/gertoux/herode.htm



1-4. Quelles hypothèses complémentaires ?

Nous serons amenés à faire deux hypothèses raisonnables que nous complèterons par une tolérance qui en limitera l'incidence, savoir :

1°) Age de Jésus au moment de la fuite en Egypte.• Lors de leur venue les mages se présentent à Marie et à Jésus dans la maison où ces derniers résident.

Matt. 2/11 : « Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » Le texte parle d'une maison et non point d'une étable15 ou de quelque lieu analogue. On peut valablement considérer que Joseph et Marie ont bouleversé leurs projets après avoir rempli l'obligation de recensement16, n'étant point retournés de suite à Nazareth où ils résidaient et où Joseph exerçait son métier de charpentier (2). Joseph et Marie étant originaires de Bethléem, il est fort possible : – qu'ayant retrouvé sur place des personnes de leur parenté ils aient reçu assistance de leur part et s'y soient installés du moins temporairement, Joseph ayant trouvé de l'occupation sur place pour subvenir aux besoins de sa famille.– ou que l'état de santé de Marie ne lui ait pas permis de reprendre immédiatement la route de Nazareth. Ce qui est certain, c'est que Dieu veillait et qu'il ne permit pas un retour immédiat. La fuite en Egypte, hors de l'atteinte des sbires d'Hérode, est en effet bien plus facile de Bethléem que de Nazareth.

• Les mages retournant en leur pays sans repasser voir Hérode provoquèrent la colère de ce dernier et déclenchèrent ce qu'Hérode avait déjà l'intention de faire, trucider un rival potentiel17, non pour lui même, il approchait les soixante-dix ans, mais pour sa lignée. Hérode décida donc de faire « tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages. » (Matt. 2/16). "Mettons-nous un peu à sa place", si l'on veut supprimer un rival dans de telles conditions, mieux vaut voir large, c'est plus sûr... Quel âge pouvait donc bien avoir l'enfant Jésus à ce moment-là ? Probablement plus d'un an, peut-être de 12 à 18 mois ce qui permet de supposer que Marie était rétablie de ses couches et que l'enfant Jésus était physiquement en état de supporter le voyage jusqu'en Egypte. Nous supposerons 15 mois, la prise en compte d'une tolérance finale permettant de se libérer de nos présuppositions.

15 Il n'est pas mention d'une étable dans le récit de la nativité mais uniquement d'une crèche, mangeoire pour animaux et bestiaux installée dans les étables ou ce qui en tient lieu.16 Certains auteurs considèrent que Rome n'aurait pas osé imposer un recensement à Hérode du temps de son vivant. Dans "L'Histoire du Nouveau Testament et de son siècle" de Ben Whiterington (source Internet) nous trouvons le passage suivant : " L'historien A.N. Sherwin-White rappelle qu' « recensement , ou l'établissement de la liste des sujets en vue de la taxation de toute le province impériale... eut lieu certainement pour la première fois de l'histoire sous Auguste ». Luc ferait donc référence d'une manière générale à cet évènement sans précédent qui s'effectuait dans l'Empire. Enfin, nous avons des preuves qu'entre 9 et 6 av. J-C, un recensement eut lieu en Judée, alors que Saturnius était gouverneur de cette région. Nous savons qu'Hérode avait perdu une partie de son autonomie après 10 av. J-C, lorsqu'il tomba en disgrâce devant Auguste pour avoir déclaré la guerre aux Nabatéens. Il est possible que Rome ait alors imposé un tribut supplémentaire au roi pour sa violation de la pax romana dans la contrée. "17 Il s'agissait là d'une pratique politique fort ancienne et fort courante, en usage à Rome, application avant la lettre du principe de précaution. L'attitude de David envers Méphiboscheth n'en est que plus méritoire. Voir aussi 1 Rois 2/19-25.



2°) Combien de temps Joseph et sa famille demeurèrent-ils en Egypte.Les Ecritures ne nous donnent aucun renseignement à ce sujet. Il est dit seulement :

• « Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, ... » (Matt. 2/14-15a).

• « Quand Hérode fut mort, ...» (Matt. 2/19a).Les seules impressions qui se dégagent du texte sont les suivantes :

• un départ précipité,• une grande sérénité quant aux conditions du voyage, du séjour, puis du retour (simplicité du texte),• un séjour qui ne fut pas "en coup de vent", les conditions de voyage et d'installation n'ayant à l'époque rien à

voir avec ce que nous connaissons aujourd'hui.Que savons-nous encore ?

• que le voyage était conséquent. En consultant un atlas on est amené à considérer que la distance parcourue fut de l'ordre de 500 km, distance entre Bethléem et le premier bras du delta du Nil, en passant par la route côtière, en localisant le lieu de séjour avec les zones de peuplement et donc d'activité les plus immédiates pour des gens venus d'Israël.

• que Joseph, respectueux de la loi juive ne devait pas voyager le jour du sabbat,• qu'avec un âne18 pour tout moyen de transport on ne fait guère plus de 20km par jour, même quand on fuit,

les routes n'étant pas ce que nous connaissons aujourd'hui et les ânes devant plutôt marcher à côté de la voie romaine (quand elle existait) que dessus... (et quand on fuit on évite de passer par les lieux et les chemins les plus fréquentés pour limiter les risques, ce qui rallonge d'autant le voyage).

• que le voyage fut fait à pied, l'âne étant chargé seulement des bagages et éventuellement de l'enfant. • qu'il fallait souvent s'arrêter pour que Marie puisse se reposer, allaiter convenablement et donner les soins

indispensables à l'enfant.• qu'en fin de compte le voyage jusqu'en Egypte dura au moins un mois (500 km / 20 km par jour / 6 jours par

semaine) ce qui représente une belle performance physique. • qu'un voyage pareil suppose du temps passé en approvisionnement, préparation des repas… Dieu pouvant

cependant fort bien avoir pourvu.• qu'arrivé en Egypte Joseph dut prendre contact avec la communauté juive locale, trouver le meilleur endroit

pour installer sa famille, chercher à s'employer pour la faire vivre, toutes choses qui même à l'époque devaient supposer un minimum de délai.

• que Joseph n'eut pas à attendre la propagation de la nouvelle de la mort d'Hérode par "le téléphone arabe" pour être averti de son décès : « Quand Hérode fut mort, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Egypte, et dit : Lève–toi, prends le petit enfant et sa mère, et va dans le pays d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts. Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère, et alla dans le pays d’Israël. » (Matt. 2/19-21).Notez l'expression "car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts. » Peut-être est-il fait ici allusion à la mort d'Antipater, fils aîné d'Hérode, qui conspira contre son père et que ce dernier fit mettre à mort cinq jours avant de mourir lui-même. (Flavius Josèphe - La Guerre des Juifs - Livre premier, chapitre XXI).

Que conclure de tout cela ? Que ce ne fut pas un long séjour et qu'il ne fut pas "trop court", déductions normandes nous conduisant cependant à estimer la durée du séjour en Egypte à 18 mois, période allant du départ de Bethléem

18 Bien que dans les Ecritures il n'en soit pas fait mention (le mot n'est cité que deux fois dans le Nouveau Testament en Matt. 21/5 lors de l'entrée de Jésus à Jérusalem et en Lc. 13/15 à propos du respect du sabbat), on peut en effet supposer que Joseph ait eu recours à cet animal pour emmener Marie et Jésus en Egypte, les dons des mages lui en permettant l'acquisition



jusqu'à la date de la mort d'Hérode. La prise en compte déjà évoquée d'une tolérance finale permet de s'affranchir de l'aspect quelque peu hasardeux de nos présuppositions.

3°) Quelle fut l'attitude de Joseph pendant cette période ? Faute de renseignements certains, nous pouvons cependant dégager certains fils conducteurs en examinant quelle pouvait bien être la conduite de Joseph en ces circonstances.

Il s'est conduit comme aurait pu le faire un artisan juif, pauvre, en instance d'être père, pris en tenaille entre la nécessité de subvenir aux besoins de sa famille, donc d'exercer au mieux son activité professionnelle, de respecter les obligations de la synagogue, les obligations de la vie communautaire et de la vie civile, selon les normes en vigueur à l'époque. Dieu n'intervint que par nécessité d'accomplir sa volonté et il le fit chaque fois que nécessaire (Matt. 1/18, 1/20-25, 2/12, 2/13, 2/19) mais le reste du temps Joseph, comme tous les hommes dut se conduire selon le bon sens, ses responsabilités familiales et la loi de Moïse. Nous en tiendrons compte.

1-5. Et le calendrier ?

Pour se comprendre il est important de bien figer la question du calendrier afin d'éviter toute fausse interprétation. Nous sommes dans le domaine de l'Histoire et utilisons donc le calendrier des historiens. Autour de "l'évènement origine" il est construit de la façon suivante :

Période dite "avant J-C" Période dite "après J-C"

Année -3 Année -2 Année -1 Année 1 Année 2 Année 3

Pour les historiens, depuis le XVIIIème siècle, lánnée qui précède lán 1 de l´ère chrétienne est notée " 1 avant J.-C. " : elle est bissextile. Les années bissextiles se succédant tous les 4 ans, ce sont donc les années 1, 5, 9, ... avant J.-.C qui sont bissextiles; la règle de divisibilité par 4 ne peut plus sáppliquer. Les astronomes, depuis J. Cassini (1740), utilisent une notation algébrique. Ils appellent "année 0" lán 1 avant J.-C. et comptent négativement les années antérieures. Cést la notation des astronomes qui est utilisée dans les calculs d´éphémérides19. Par rapport à la notation des historiens elle présente deux avantages :

- 1. La règle de divisibilité par 4 des années bissextiles est conservée, les années 0, -4, -8, ... sont bissextiles.- 2. Le calcul du nombre dánnées qui sépare une année négative dúne année positive séffectue algébriquement. Ainsi le nombre dánnées écoulées entre le 1 janvier -45 et le 1 janvier 1991 est égal à : 1991 - (-45) = 2036.

19 : Tables donnant pour chaque jour les valeurs de grandeurs astronomiques variables, en particulier celles des coordonnées des planètes, de la lune et du soleil.


Origine des temps

Calendrier des historiens (2)


Le calendrier julien est utilisé par les historiens pour les dates anciennes et, en particulier, pour celles qui sont antérieures à sa création (-45). Dans ce cas, ils utilisent un calendrier fictif ayant les mêmes règles de construction. (Source : Site Internet du Bureau des Longitudes – Observatoire de Paris).

Le calendrier des historiens débutant un 1er janvier, si Jésus était effectivement né un 25 décembre et si Denys le Petit n'avait pas fait d'erreur de calcul dans ses travaux de l'an 532, Jésus serait né le 25 décembre de l'an 1 av. J-C.L'inconvénient du calendrier des historiens vient de la situation non algébrique lorsque l'on considère deux dates situées de part et d'autre de l'instant origine. Un enfant né en -3 aura 4 ans et non 5 lorsque viendra son anniversaire en l'an 2. Il suffit d'y faire attention...

Tout cela n'était pas le souci des habitants d'Israël au temps d'Hérode le Grand. Le calendrier était celui défini par Jules César, dit calendrier julien20, en vigueur depuis l'an 46 av. JC jusqu'en 1582, l'origine des temps étant la date présumée de la fondation de Rome. A l'an 753 de l'ère de la fondation de Rome correspond pour nous l'an 1 av. JC. Les juifs avaient quant à eux leur propre calendrier21.

20 : Au début de la réforme julienne, l'année romaine commençait le 1er mars mais César ramena l'origine de son calendrier au 1er

janvier. Le calendrier julien devint peu à peu celui des nations occidentales soumises à la domination romaine. Ere de Rome : La fondation d'une ville est un évènement, par sa nature, très incertain. Or les Romains dataient leurs années de la fondation de Rome. Adoptant l'opinion de Varron, on s'accorde à admettre que l'existence de Rome remonte à 753 ans avant l'ère chrétienne. Mais les Romains comptaient leur ère à partir du 21 avril. L'an I de l'ère chrétienne correspond pour près de quatre mois à l'an 753 de l'ère de Rome et, pour le reste à l'an 754. Par commodité on recule le plus souvent l'ère de Rome de quelques mois, et l'on fait coïncider l'an I de notre ère avec l'an 754 de Rome. Source : "Le calendrier" Collection Que sais-je ? par Paul Couderc - pages 53 et 49.21 Le calendrier hébreu est fondé sur la lune, il est inspiré du calendrier chaldéen. Ces deux calendriers s'efforcent, tant bien que mal, de suivre aussi les saisons et l'année. Les mois ont alternativement vingt-neuf et trente jours. Il existe douze mois qui occupent 354 jours. Au bout de trois ans, un déficit d'environ un mois par rapport à l'année des saisons se manifeste. Alors on comble le déficit en redoublant un mois, sur ordonnance du souverain; en moyenne une année de treize mois apparaît de trois en trois ans.Au 14 Nissan, à la pleine lune, les Hébreux immolaient l'agneau pascal. Le lendemain 15 Nissan commençait la fête de la Pâque (fête du Passage) qui durait huit jours [non la Pâque mais plus exactement la fête des pains sans levain]. Le 16 Nissan on offrait au Seigneur les prémices de la moisson des orges. Cinquante jours après, en la Pentecôte, on offrait deux pains de froment nouveau, pour remercier Dieu de la moisson finie.Il était donc nécessaire que le mois de Nissan coïncidât avec l'époque où les orges précoces étaient bonnes à couper en Palestine. Si, par dérangement du calendrier, l'orge semblait ne pas devoir être en épis le 16 Nissan, le Grand-Prêtre ajoutait un mois à l'année en cours : on redoublait Adar, le mois nouveau s'appelait Véadar (second Adar) et la Pâque se trouvait reculée de trente jours. Avec cet empirisme étroit, mais efficace, la Pâque ne s'éloigna jamais beaucoup de notre mois d'avril, mais chez les Hébreux comme chez les Chaldéens, le calendrier s'ébauchait pas à pas, aucune prévision n'était possible.Source : "Le calendrier" Collection Que sais-je ? par Paul Couderc - pages 57 et 59-60.



1-6. Appliquons à présent ce qui vient d'être dit

Période dite "avant J-C" Période dite "après J-C" -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3


Peut-on, sur la base de nouvelles déductions, aller plus loin dans cette recherche ?


Visi

te d

es m

ages

et

fuite

en

Egyp

te

Mort d'Hérode 1er le Grand (vers mars-avril de -4) (10)

"Instant Zéro" du calendrierOn y serait passé du 31 décembre de l'an -1 au 1er janvier de l'an 1. Mais à cette époque les gens comptaient sur la base de la fondation de Rome... et l'année ne changeait pas à cette date... En l'an -1 nous étions en 753 de la fondation de Rome selon Varron (1).

Premier mandat de Quirinius en Syrie (affaires militaires et extérieures)Varus étant gouverneur de Syrie de -7 à -4 (affaires civiles);Responsabilités partagées. (3)

Première limite supérieure

Seconde limite supérieure

Le début du mandat de Quirinius en Syrie étant par hypothèse confondu avec le début de l'année -7 on peut valablement considérer qu'environ 6 mois se sont écoulés entre son arrivée et l'officialisation du recensement jusqu'à la naissance de Jésus.La nomination d'un gouverneur en second représentant un fait important décidé à Rome on est en droit de supposer que la décision du recensement fut prise en même temps et que Quirinius arriva en Syrie porteur de l'édit de César Auguste. D'où une seconde limite supérieure.

Lors de la visite des mages l'enfant Jésus ne venait pas de naître si l'on se réfère à la réaction d'Hérode de faire "tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous... selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages." (Matt. 2/16). Sans se lancer dans de trop grandes approximations on peut sur cette base estimer que l'enfant Jésus avait de 12 à 18 mois lors de la fuite en Egypte, ce qui aurait laissé suffisamment de temps à Marie pour se remettre de l'accouchement et à Jésus pour se développer et être apte à entreprendre le voyage jusqu'en Egypte. D'où une période probable pour y situer la naissance de Jésus, avec au plus un an d'approximation - représentée par la zone verte ci-dessus - hypothèse dont on vérifiera la validité.

On peut raisonnablement estimer qu'entre le moment de la fuite en Egypte et la mort d'Hérode il se passa au moins 18 mois. Lors de la visite des mages l'évangile de Luc ne présente pas un Hérode très malade (11) alors qu'il le fut à la fin de son règne (4).

Quand Hérode est mort Joseph, Marie et Jésus avaient fui en Egypte. Ils étaient à près de 500 km (6) de Jérusalem quand on considère les distances probables à parcourir (soit au moins 5 semaines de voyage).


2°) Quelques considérations climatiques :

« Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, » (Lc. 1/6)De ce verset l'on peut conclure : a) que la naissance de Jésus n'a pas eu lieu au moment précis de l'arrivée de Joseph et Marie à Bethléem.b) que Joseph et Marie habitaient dans l'étable parce que les troupeaux étaient dehors et donc que l'on ne devait pas être dans la mauvaise saison.

« Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux, » (Luc 2/8)

Moyenne des températures (°C) (8) actuelles maxima et minima à Jérusalem appliquées à :

Année -7 av. J-C Année -6 av. J-C

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin

18,7/28,6 18,7/29,7 18/27,7 15,8/25,5 12,3/18,8 6,9/14,5 6/11,1 6,5/14,1 8,4/10,1 11,7/20,8 15,3/25,2 17,4/27,4

Période retenue après une première série de considérations d'ordre historique

Cette période est naturellement conditionnée par le choix initial fait en ce qui concerne la date probable de la mort d'Hérode le Grand.

Les températures données ci-dessus sont des moyennes établies à partir de relevés effectués à notre époque. Il est fréquent de constater une différence de 2 à 3 degrés entre les températures hivernales mesurées dans une grande agglomération et celles constatées dans la campagne environnante, effet des activités humaines et du chauffage des immeubles. Cet écart ne devait pas exister il y a 2000 ans.

Les moyennes lissent les températures extrêmes et la froidure peut se faire nettement ressentir au cours de l'hiver en Judée. Cela conduit à décomposer les douze mois ci-dessus en trois périodes articulées autour du 15 octobre et du 15 avril.

Nous étudierons chacune de ces périodes.

Pluviométrie de la Judée-Samarie : En hiver, seule la partie septentrionale est affectée par les dépressions cyclonales, source de précipitations, qui parcourent le Bassin méditerranéen. La Galilée reçoit des pluies relativement abondantes durant la saison froide (718 mm en 75 jours à Safed). Les précipitations diminuent peu à peu vers le sud et vers l'intérieur; Tel-Aviv (539 mm en 64 jours) et Jérusalem (486 mm en 57 jours) connaissent un régime pluviométrique encore nettement méditerranéen. Mais on passe assez rapidement à un climat aride dans le Néguev (204 mm en 33 jours à Beersheba), voire hyperaride à Eilat (25 mm) et dans le fossé de la mer Morte22.

22 Source : lfj-aefe.co.il/Presentation/Pays/pays.htm

De quand dater Noël-Rév8.doc sur 27 Mise à jour du 15/12/07JLB




Période retenue après une première série de considérations d'ordre historique

Première période possible

1°) Période non favorable pour y situer les veilles nocturnes de bergers gardant leurs troupeaux. Temps instable en Judée entre octobre et avril (8)(8b)(8c) : il fait froid et il pleut fréquemment. Dans ces conditions les troupeaux sont à l'abri dans les étables où il y a encore moins de place que dans les hôtelleries…

2°) Marie était enceinte. De Nazareth à Bethléem il fallait compter plus de quinze jours de voyage, et donc autant de nuits à passer dehors dans des conditions de confort très relatives. Sauf urgence ce n'est pas en période hivernale que Joseph aurait choisi de partir pour un long déplacement.

3°) Joseph étant charpentier (11) devait procéder à l'abattage des arbres qu'il aurait plus tard à utiliser. Il est connu que le bois se conserve beaucoup mieux lorsqu'il est coupé en période hivernale, la sève étant au plus bas.

4°) Les réparations devant comme toujours se faire au dernier moment, c'est le plus souvent en hiver que l'on devait faire appel au charpentier. Pour Joseph c'était la "haute saison"...

5°) Les voyages se faisant dans des conditions très précaires et pouvant durer plusieurs semaines il est plus que probable que les règles régissant le recensement n'imposaient pas des déplacements en période hivernale (risque mécontentements de troubles sociaux, et aucune urgence politique) (9).

Période à éliminer

Seconde période possible

Remarque : Le fait que les bergers "passaient la nuit auprès de leurs troupeaux" amènent certains à considérer que la naissance eut lieu pendant la période de l'agnelage qui se situe au printemps, soit du 15 mars au 15 mai. Les troupeaux représentant une valeur importante pour l'époque, il n'y a rien d'étonnant à ce que les bergers soient demeurés la nuit à proximité immédiate si les bêtes étaient au pacage et les conditions climatiques favorables. Au printemps se situe la première période des fêtes religieuses; Pessah étant la plus importante. Il est fort peu probable que Joseph se soit éloigné de sa communauté à cette époque ce qui incite à abandonner à l'hypothèse de l'agnelage. De plus le texte parle strictement de "garder les troupeaux" et non de "veiller aux soins des troupeaux" ou toute autre formule équivalente pouvant laisser supposer des activités en marge du seul gardiennage.


Peut-on, sur la base de nouvelles déductions, aller plus loin dans cette recherche ?


3°) Quelques considérations relatives aux fêtes juives :



Première période possible Période déjà éliminée Seconde période possible

Seule période possible

La période de mi-mars à juin est une période de fêtes (Pessah, Chavouot) et de grande activité rurale en Israël n'incitant pas aux déplacements de longue durée, surtout si l'on y est obligé pour des raisons

administratives, et encore plus, fiscales...

Joseph étant charpentier construisait et réparait les maisons mais aussi les granges et devait aussi servir

de charron. Sa présence à Nazareth était indispensable pendant les grands moments agricoles.

Période très improbable pour y situer Noël (5).

A éliminer

Période toujours possible A éliminer

On peut en outre éliminer la période de mi-septembre et octobre à cause de la seconde série de fêtes juives : Tichri, Yom Kippour et Soukkot.

Le recensement n'était certainement pas une raison suffisante pouvant justifier une absence aux fêtes communautaires, affirmation reposant sur les fréquents démêlés qu'eut Jésus avec les scribes, pharisiens et chefs de synagogues à propos de leur

respect hyper scrupuleux des traditions et prescriptions rabbiniques. Les Juifs subissaient le joug des Romains, s'en accommodaient difficilement, utilisant leurs

coutumes et leurs pratiques religieuses comme moyen de s'affirmer auprès des autorités civiles. Joseph et Marie ne pouvaient que respecter les règles de leur communauté.

Quant aux autorités romaines, le recensement étant à vocation fiscale, pourquoi auraient-elles imposé des obligations supplémentaires capables de générer des troubles

qu'ils souhaitaient éviter ?

On peut en outre considérer que Joseph tenait plutôt à ne pas se faire remarquer par les membres de la communauté locale de Nazareth après ses fiançailles et son mariage un

peu particuliers au regard des strictes coutumes locales.

Il est encore une autre raison qui incite à éliminer les périodes des fêtes juives : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je

suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » (Matth. 5/17) Christ étant venu pour accomplir parfaitement la loi divine, il est difficile d'admettre qu'au

moment de sa naissance ses parents aient pu "prendre des libertés" avec les fêtes religieuses pour respecter une obligation romaine et qui plus est fiscale !

Le précepte « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Matth. 22/21) trouve ici aussi son application.

Conséquence : Pour les mêmes raisons les constatations ci-dessus amènent à éliminer:• la période du premier semestre de l'an -7,• la période allant de mi-septembre de l'an -6 à juillet de l'an -5,qui ne font pourtant pas partie du strict domaine considéré.



La période possible encore retenue se situe donc de la façon suivante :

An 7 av. J-C An 6 av. J-C

747ème année de la fondation de Rome 748ème année de la fondation de Rome

Janv

ier

Févr

ier

Mar

s

Avr

il

Mai

Juin

Juill

et

Aoû

t

Sep

tem

bre

Oct

obre

Nov

embr

e

Déc

embr

e

Janv

ier

Févr

ier

Mar

s

Avr

il

Mai

Juin

Juill

et

Aoû

t

Sep

tem

bre

Oct

obre

Nov

embr

e

Déc

embr

e

A éliminerPériode toujours possible

A éliminerHors

période étudiée

(voir ch.8)

A éliminer

4°) Quelques considérations complémentaires :



Période toujours possible Période déjà éliminée

Période toujours possible

A é

limin

er

En se mettant à la place de Joseph on peut encore raisonnablement éliminer au moins un mois pour tenir compte :

- du trajet retour (les changements qui eurent lieu par la suite n'ayant certainement pas été prévus au départ). Cela élimine une seconde fois la première quinzaine de mars pour la même raison.

- du temps minimal à passer sur place, à répondre aux obligations administratives,

- des règles religieuses (Lév. 12) à respecter lors de la naissance : • période de purification de la mère, (durée 8 jours jusqu'à la circoncision + 33 jours soit 41 jours en

cas de naissance d'un enfant mâle – la présentation au temple en Luc 2/22-38 se situe nécessairement après ces 41 jours).

• circoncision,• et présentation au Temple (Luc 2/21-24, 39a)

- de la proximité de l'accouchement et donc :• d'un départ au plus tôt pour éviter une naissance en cours de voyage,• d'un minimum de temps à laisser à Marie pour se remettre physiquement et pouvoir envisager le

trajet de retour dans les mêmes conditions,

- des rencontres à caractère familial prévisibles, Bethléem étant le berceau familial des familles de Joseph et de Marie, les voyages n'étant pas habituels en ces années-là.


Peut-on, sur la base de nouvelles déductions, aller encore plus loin dans cette recherche ?


5°) Dernières considérations :


747ème année de la fondation de Rome 748ème année de la fondation de Rome


Période toujours possible

Période déjà éliminée

A é

limin

er RESTE

FINAL

1 mois

Il reste encore à inclure le trajet aller dans la période résiduelle.

De Nazareth à Bethléem il y a actuellement 165 km par la route. Les chemins de campagne de l'époque n'étant pas nécessairement les plus droits il devait probablement y avoir 190 km à

parcourir (soit une majoration de 15% du parcours actuel).

Une distance qu'il fallait parcourir à pied23, en couchant à la belle étoile (ce qui de nouveau élimine la saison hivernale), soit plus de quinze jours de voyage pour une femme enceinte et en bonne santé.

Ne pas oublier qu'aucun trajet ne s'accomplissait le jour du sabbat.

Ainsi Joseph et Marie se seraient mis en route au début de l'été de l'an -7, 747ème année de la fondation de Rome, au cours de la période la plus favorable pour leur entreprise.

En fin de compte il ne reste plus qu'une période d'un mois favorable pour y situer le naissance du Messie, à cheval sur les mois de juillet et août de l'an -7 de notre ère.

Si toutefois la date de la mort d'Hérode est exacte…

Le résultat paraît logique. Les mois de juillet et août sont les plus favorables pour une expédition de la sorte : journées longues, beau temps, belles nuits,

pendant une "période creuse" du calendrier israélite et du métier de charpentier...

23 Comme déjà signalé dans une précédente note, les Ecritures ne font pas mention d'un âne lors du récit de la naissance de Jésus. Le récit de la présentation de Jésus au Temple en Lc. 2/21-24 nous apprend que Joseph et Marie n'avaient que très peu de ressources (sacrifice de deux jeunes pigeons) et donc pas les moyens de s'en procurer un. Relire Lév. 12/1-8.


Si tout ceci semble vraisemblable, ne pas oublier que cette étude ne relève que d'une suite de supputations et que "l'Eternel agit comme il lui plaît" (Dan. 4/35).


6°) Que savons-nous encore ?

Marie était enceinte. La nécessité du voyage était évidente pour l'un comme pour l'autre, il fallait bien répondre aux obligations de César. Nous savons aussi que Joseph ne devait pas être particulièrement riche, ce qui veut dire que le déplacement allait leur occasionner des dépenses supplémentaires et que pendant ce temps ils n'auraient guère l'occasion de se procurer de ressources; même si l'on pouvait trouver du travail sur place en passant d'un village à l'autre, on ne voit guère Joseph se transformer fréquemment en "intérimaire" pour subvenir aux besoins de son ménage, les circonstances ne s'y prêtent pas. Quand Joseph a donc entrepris ce voyage il savait pertinemment que Marie arriverait bientôt à terme, cela laisse supposer :

• qu'ils ont retardé volontairement leur départ, "jusqu'à la dernière limite possible",• qu'ils ont couru le risque d'une naissance survenant au cours de leur voyage,• qu'ils ne pouvaient pas reporter le voyage de quelques semaines. La sagesse eut été

d'attendre la naissance sur place à Nazareth et de ne partir que lorsque la santé de l'enfant et celle de Marie le permettraient. Il est fort probable qu'il y avait une date limite à l'obligation de recensement.

• que d'autres obligations les attendaient certainement à leur retour (mais que Dieu bouscula tous leurs projets),

• que leur voyage relevait bien d'une stricte obligation.Pourquoi donc ? Une double explication est possible :

• les activités professionnelles de Joseph, les "économies" de Joseph devant être au plus juste, • et la nécessité impérative de répondre à l'obligation de recensement pendant la période la

plus favorable de l'année, les "chargés de mission" du fisc romain devant veiller à ce que chacun s'exécute au plus tôt (Il serait faux de considérer, s'agissant d'une époque reculée, qu'il n'y avait pas un souci d'efficacité de la part des autorités, d'autant plus qu'il était question de l'impôt...).

« Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, » (Lc. 1/6)Nous rappellerons l'une des conclusions que l'on peut tirer de ce verset : la naissance de Jésus n'a pas eu lieu au moment précis de l'arrivée de Joseph et Marie à Bethléem. Le diagnostic médical devant être plutôt réduit à cette époque, la date probable de la naissance ne devait pas être extrêmement précise pour Joseph et Marie. Ils avaient donc dû tenir compte de cet élément aléatoire et garder par prudence "une certaine marge" de sécurité. D'où il ressort une plus grande probabilité pour une naissance dans la seconde partie de la période résiduelle.

En poursuivant à l'extrême le raisonnement suivi jusqu'à présent, c'est-à-dire en tenant compte des impératifs de la vie agricole, on peut considérer que dans cette période de juillet-août, c'est la seconde partie qui doit être la moins chargée, correspondant au plus fort de l'été. Ainsi donc, en raisonnant toujours "de façon probabiliste" on arrive à la conclusion suivante :

Pour des raisons matérielles Joseph et Marie ne sont partis qu'au dernier moment favorable pour accomplir l'obligation légale de recensement et la naissance de Jésus se situe par suite, de façon la plus probable, dans la deuxième partie de la période retenue en final, c'est-à-dire pendant la première quinzaine d'août.

Nous en resterons là.



7°) Résumons-nous :

Par rapport aux hypothèses de base nous avons examiné la période suivante :

Arrivée de Quirinius en Syrie - Annonce du recensement

1 an 6 Mort

d'HérodePoint de

référence

Période dite "avant J-C" -8 -7 -6 -5 -4 -3

6 6 6 6 6 6 mois

3 3 18 mois15 mois

Première approximation de la fuite en Egypte

Première approximation sur la date de naissance

33 mois

fin juin de l'an -7

Zone principale étudiée repérée en vert foncé, durée 1 an.

On constate sur ce graphique que le raisonnement tenu a reposé sur des hypothèses initiales maximales, et que la plage étudiée correspond à la réduction de l'importance de ces hypothèses par une tolérance asymétrique (-0, + 12 mois).

Cette représentation reposant toujours sur une date de la mort d'Hérode fixée en l'an -4. Les considérations ci-dessus demeurent valables à un changement d'origine près.



Les conclusions auxquelles nous sommes arrivées étant les suivantes :


-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2

8°) Et si l'on faisait une erreur d'un an ? :

La période la plus probable pour y situer la naissance de Jésus se plaçant en extrémité du segment d'un an considéré, il est intéressant de se reposer la question en considérant le début de la zone suivante, une marge supplémentaire d'appréciation d'un mois ou de deux n'étant pas inconséquente.


Naissance de Jésus-Christ au cours de la première quinzaine août

Visite des mages etFuite en Egypte

Massacre des innocents

Retour probable d'Egypte



Dédicace du Temple d'Hérode le Grand en l'an -10

Arrivée de Quirinius en Syrie et annonce du recensement

Sommes-nous bien sûrs du résultat ?


Dans ces conditions nous pouvons alors reconstituer la séquence suivante :


-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2

L'hypothèse est plausible mais l'on se heurte aux remarques ci-après :

- Ecart de temps important entre l'annonce du recensement et la prise en compte de l'ordre par Joseph. Le fisc romain devait faire pression sur les populations pour arriver rapidement à ses fins et Hérode, très servile envers Rome a plutôt eut l'idée d'accélérer le mouvement plutôt que de le freiner.

- La visite des mages et la fuite en Egypte auraient eu lieu moins d'un an avant le décès d'Hérode. Le texte sacré ne donne pas l'impression que Joseph et sa famille soient allés en Egypte pour un très court laps de temps (quelques mois), ni qu'Hérode soit très gravement malade au moment de la visite des mages.

- La séquence des évènements semble "trop précipitée" pour être probable. Ce qui élimine d'office toute date postérieure. Parfois Dieu agit au dernier moment, mais c'est toujours pour tester la foi de ceux qui s'adressent à lui, mais quand Dieu suit son plan, et nous sommes dans ce cas, Il ne le fait pas dans la précipitation. « Il fait toute chose bonne en son temps; » (Eccl. 3/11). D'où un retour à la conclusion précédente.

9°) Mais pourquoi donc Jésus ne serait-il pas né fin décembre ? :

La période de fin décembre correspond aux plus longues nuits et pour certains il y a un symbolisme évident entre la naissance de Jésus, Lumière du monde, et sa naissance en la période la plus ténébreuse de l'année. La Bible utilise des symboles, c'est évident, la vigne, l'olivier, le figuier sont des symboles d'Israël, comme le feu est le symbole du jugement... mais :


Retour probable d'Egypte


Dédicace du Temple d'Hérode le Grand en l'an -10

Arrivée de Quirinius en Syrie et annonce du recensement

Visite des mages etFuite en Egypte

Massacre des innocents

Naissance de Jésus-Christ entre mi-juillet et mi-août



• Au solstice d'hiver (les nuits les plus longues) dans l'hémisphère nord correspond le solstice d'été (les nuits les plus courtes) dans l'hémisphère sud... Si la symbolique est inversée elle n'est que partielle. Ce n'est pas très biblique.

• Il n'y a pas de symboles bibliques en relation avec tout ce qui pourrait conduire à des confusions avec l'astrologie. Certes solstice et équinoxe sont des concepts astronomiques mais pour certains le pas est vite franchi et depuis les temps les plus reculés l'homme eut sans cesse des velléités de divination par les astres, ce qui est totalement contraire à la volonté divine. Rien ne permet de croire que "l'étoile" perçue par les mages ait pu l'être par d'autres personnes qu'eux et donc qu'il s'agit d'un réel phénomène astronomique. « Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta. » (Matth. 2/9).

• La fixation de Noël au 25 décembre fut une décision de l'Eglise romaine prise pour contrecarrer les fêtes païennes du solstice d'hiver.Le texte ci-dessous est extrait d'un article "Origines et traditions de Noël" de Philippe Conrad, historien (Source Internet, bibliothèque en ligne de Clio, www;clio.fr).

« Le 25 décembre a été reconnu fort tardivement comme le jour anniversaire de la naissance de Jésus

Le christianisme primitif ignore cette célébration et, dans la première moitié du IIIe siècle, le philosophe alexandrin Origène refuse encore que soit posée la question de la date de naissance du Christ, comme s’il s’agissait d’un quelconque souverain ou pharaon. Reprenant une prophétie de Michée, les évangélistes Mathieu et Jean situent la Nativité à Bethléem mais ne donnent aucune indication quant à sa date, et les bergers veillant la nuit, en plein air, sur leurs troupeaux qu’évoque saint Luc laissent penser à une journée printanière. Plusieurs dates correspondant à la naissance de Jésus sont pourtant proposées à partir de la fin du IIe siècle.

Clément d’Alexandrie avance le 18 novembre, mais les auteurs ultérieurs tiennent pour une date située entre mars et mai. Certains gnostiques choisissent celle du 6 janvier, qui présente l’intérêt de correspondre aux épiphanies de Dionysos et d’Osiris – deux divinités de la végétation qui, comme le Christ, meurent et ressuscitent – et à la sortie du soleil dans la constellation de la Vierge, moment important pour les astrologues de l’Antiquité. La date du 6 janvier fut également retenue pour célébrer l’anniversaire du baptême du Christ dans le Jourdain et le miracle réalisé lors des noces de Cana qui virent Jésus transformer l’eau en vin. Aux IIIe et IVe siècles, c’est donc le 6 janvier, qui voit « l’épiphanie », c’est-à-dire la « manifestation » du Christ, que l’Orient chrétien célèbre sa naissance.

À l’inverse, l’Occident se rallie rapidement à la date du 25 décembre. L’importance accordée aux anciennes fêtes du solstice d’hiver, le souvenir des saturnales romaines (célébrées du 17 au 25 décembre) et la place considérable qu’avait acquise dans l’empire le culte de Mithra – dieu solaire et sauveur d’origine iranienne – expliquent pour une bonne part ce choix. Correspondant à la nuit la plus longue de l’année, qui précède immédiatement la « remontée » du soleil dans le ciel, le solstice d’hiver était un moment chargé d’une forte sacralité pour les anciennes sociétés européennes, et l’assimilation du Christ sauveur au Soleil victorieux des ténèbres devait fatalement rapprocher les deux traditions. La célébration de la renaissance annuelle de Mithra et la fête du Sol invictus, dont Aurélien avait tenté d’imposer le culte dans l’ensemble de l’empire, intervenaient toutes deux le 25 décembre, et Macrobe nous rapporte que, ce jour-là, on sortait d’un sanctuaire une divinité solaire figurée comme un enfant nouveau-né.

Ces pratiques ne pouvaient que préparer le subtil syncrétisme mis en œuvre par les chrétiens pour assimiler la naissance de Jésus au retour de l’astre solaire. Au milieu du IVe siècle, le 25 décembre est déjà retenu à Rome comme la fête de la Nativité du Christ . Au début du siècle suivant, la fête de Noël est placée sur un pied d’égalité avec celles de Pâques et de l’Épiphanie, laquelle commémore désormais la venue des Rois mages. En 440, l’Église 24

décide officiellement de célébrer la naissance du Christ le 25 décembre , et Noël devient une

24 Catholique



fête d’obligation au début du VIe siècle, à peu près au moment où Denys le Petit fixe arbitrairement la naissance du Christ en l’an 754 de la fondation de Rome. L’Occident resta longtemps réticent pour se rallier à une date, le 25 décembre, qui correspondait, pour les croyants coptes ou arméniens, à des célébrations païennes exécrées. Il semble en effet que les tenants de la foi nouvelle venue d’Orient, de même qu’ils « christianiseront » la fête celtique des morts du début novembre, ont « récupéré » la puissante sacralité qui accompagnait traditionnellement les fêtes du solstice pour en faire le moment de la naissance du Sauveur. Dans l’ouvrage qu’il a consacré aux Survivances païennes dans le monde chrétien, Arthur Weigall constate que « ce choix semble avoir été imposé aux chrétiens par l’impossibilité dans laquelle ils se trouvaient, soit de supprimer une coutume aussi ancienne, soit d’empêcher le peuple d’identifier la naissance de Jésus à celle du Soleil. » Conscient des difficultés rencontrées par les évangélisateurs des peuples barbares du Nord, le pape Grégoire Ier n’hésitera pas à recommander à Augustin, l’apôtre des îles Britanniques, d’interpréter dans un sens chrétien les rites et les croyances auxquels demeuraient attachés les Anglo-Saxons du début du VIIe siècle. » (fin de citation).

10°) CONCLUSION :

1°) L'enchaînement probable des circonstances amène à considérer que Jésus est né un peu moins de trois ans avant la mort d'Hérode le Grand. Si l'on retient l'an -4 pour la mort du roi, date traditionnelle, cela ferait que Jésus serait né en -7 de notre ère. La date probable de sa mort étant autour de l'an 30, la destruction de Jérusalem ayant lieu quarante ans plus tard en l'an 70, Jésus serait en ce cas mort à l'âge de 36 ans et aurait commencé son ministère à 33 ans, ce qui ne correspond pas aux versets suivants : « Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère, … » (Luc 3/23) et « après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, (Luc 1/3). Cette constatation vient s'ajouter aux doutes précédemment évoqués et amène à abandonner cette hypothèse.

2°) Seconde hypothèse : Hérode le Grand meurt en l'an -1, l'étude de Gérard GERTOUX démontre qu'il s'agit d'une date bien plus probable, quasi certaine. Dans ces conditions le Christ serait né en l'an -4 de notre ère et serait mort à l'âge de 33 ans, le verset de Luc 3/23 n'étant pas contredit. Il ne s'agit bien sûr que d'une hypothèse fort probable et non d'une certitude.

3°) Le calendrier des évènements serait donc le suivant :


-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3

26 janvier -1 : Mort d'Hérode Fuite en Egypte

Naissance de Jésus-Christ Probablement au cours de la première quinzaine d'août



4°) Notre coutume de célébrer Noël en fin d'année illustre ce que représente le poids des traditions chez les Juifs. Qui oserait proposer une date nouvelle ?

5°) La Bible est non seulement la Parole de Dieu, c'est aussi un livre d'Histoire. Il est fondamental pour nous de faire reposer notre foi sur un document sûr, qui fait autorité. Le principe de l'inerrance biblique est lié à celui de l'inspiration des Ecritures. L'inerrance des Ecritures signifie que "tout ce qu'elles affirment, aussi bien dans les questions historiques et scientifiques que morales et doctrinales est sans erreur dans leurs manuscrits originaux. L'inerrance s'étend à toutes les Ecritures et ne se limite pas à certains enseignements de celles-ci"25. Malheureusement les hommes ont volontairement rejeté cette source historique exceptionnelle en raison de son aspect religieux. Ce refus est paradoxal pour plusieurs raisons :

o Impossibilité matérielle de mettre réellement en cause les données historiques bibliques. Bien des faits relatés dans la Bible furent contestés jusqu'à ce que l'archéologie ne les confirment. Ce fut le cas de la civilisation Hittite fort longtemps ignorée.

o Refus de prendre en compte l'exactitude des faits prouvés qui attestent pourtant la qualité exceptionnelle de la source.

o Prise en compte de documents historiques ayant pour auteur des religieux. Les diverses listes dynastiques, attribuées au prêtre égyptien Manéthon vivant au IIIème siècle avant Jésus-Christ, constituent la base de la chronologie officielle de l’histoire du Moyen-Orient ancien. … Qu’en est-il alors de ces listes dynastiques de Manéthon sur lesquelles les historiens et les archéologues ont construit la chronologie de l’ancienne Egypte puis, par extrapolation, celle du Moyen-Orient ancien tout entier? Sont-elles sûres, fiables, certaines ? Pour nous en faire une idée, écoutons ce qu’en dit W.G. Waddell dans l’Introduction de sa traduction de l’édition classique, établie et traduite par ses soins, des œuvres de Manéthon. « Ses œuvres, dans leur forme originale, auraient la plus grande importance et valeur pour nous aujourd’hui; mais (…) nous ne pouvons connaître ces écrits que dans les citations fragmentaires, et souvent déformées, qu’ont préservées pour nous Josèphe et les chronographes chrétiens, Africanus et Eusèbe.»26 En somme une source très discutable…

11°) Une objection :

Fondée sur le calendrier agricole (Extrait d'une correspondance de D. R. du 25/12/05) :

« … Je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre conclusion du choix du jour de Noël en été, bien que vous ayez utilisé des arguments en faveur de ce choix; pour la simple raison qu'il me semble que vous omettez de prendre en considération le calendrier agricole. Si on prend le calendrier de Gézer qui commence en automne, 2 mois de récoltes tardives, engrangement (octobre novembre); 2 mois pour les Semailles (décembre-janvier), 2 mois de végétations printanière, germination (février Mars) cueillette du lin (avril) cueillette de l'orge (juin), toutes les moissons (juillet) récolte des fruits d'été (août) vendange et fruits spéciaux (septembre); si

25 Extrait du livre "Esquisse de théologie biblique" de Henry C. THIESSEN26 Ce texte provient de l'article de Jean-Marc Berthoud, dans "Revue réformée" N° 238 – 2006/3.



l'on rajoute à cela que certaines cultures produisent 3 fois par an! Je ne vois que les mois de décembre, janvier de libres pour organiser un transfert de population aussi important, par les distances comme par le temps, comme vous le faites si bien remarquer. C'est simplement une piste de réflexion qui m'est apparue en lisant votre étude. Je suis allé en Israël au mois de Janvier en 1995, on nous a dit en arrivant "Vous avez de la chance, vous aurez une semaine ensoleillée". Il faisait 15° à Jérusalem, 30° au bord de la mer morte où l'air sec et chaud nous suffoquait et 20° en Galilée au climat extrêmement agréable et parfumé. Il ne s'agit pas des hivers froids et humides que nous connaissons dans nos régions ! »

Réponse :

1°) Tous les israélites avaient-ils à faire un voyage de l'importance de celui de Joseph et Marie ? C'est peu probable. Pendant fort longtemps dans nos pays européens les gens ne se déplaçaient guère et les membres d'une même famille vivaient à peu de distance les uns des autres. L'attachement au terroir n'a rien de typiquement européen et les israélites de l'époque devaient avoir un comportement semblable d'autant plus :

- que l'organisation en tribus était à la base de la répartition du territoire de Canaan, bien qu'il ne restât plus que Juda et Benjamin après la disparition du royaume d'Israël,

- qu'une grande partie vivait de la terre et avait donc la mentalité des cultivateurs d'antan,- qu'il y avait, en raison d'une grande différence de mentalités, une séparation de fait entre

habitants de Judée et de Galilée.

Comment dans ces conditions expliquer "qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie " (Lc.2/7) ?

- la situation décrite ci-dessus n'a pas empêché des déplacements locaux de moindre ampleur, pouvant nécessiter plusieurs jours d'absence,

- la proximité de Jérusalem, et donc le commerce et le transport par caravanes, certainement plus important l'été que l'hiver,

- un événement annexe non rapporté, comme un marché ou une"foire agricole" pouvait fort bien avoir rempli l'hôtellerie à cette époque,

- la volonté divine.

2°) Le calendrier agricole ne permet aucun déplacement c'est fort connu – c'est encore plus vrai quand on y ajoute les soins à donner aux bestiaux et autres animaux – et les douze mois de l'année sont pris. Tous les israélites n'étaient pas agriculteurs même si la vie agricole rythmait pour chacun le cours des saisons et un déplacement d'importance ne devait pas concerner la majeure partie du peuple d'Israël. Joseph et Marie devaient aller à Bethléem parce qu'ils étaient l'un et l'autre descendants du roi David. C'était un cas un peu particulier.

3°) Chez nous aussi il arrive que le mois de décembre soit exceptionnellement doux. Ne dit-on pas : "Noël au balcon, Pâques aux tisons" ? Un courrier par Internet reçu le même jour de Jérusalem signalait que le 26 décembre il y faisait très froid (voir fin d'additif 8b). Si le temps peut être de cette nature, à cette époque, dans cette région, les bêtes doivent être à l'abri, les étables pleines et les bergers chez eux. Les étables de l'époque ne devaient être que des bâtisses fort rudimentaires, équipées sommairement, de taille modeste, et il ne devait y avoir, lorsqu'elles étaient occupées, aucune place pour y loger des gens de passage, même dans la mangeoire ! Si la crèche était disponible lors de la naissance de Jésus, c'est que les animaux devaient être dehors et donc que l'on était en dehors de la période hivernale.

4°) Quand, dans l'ancien temps, des valets de ferme couchaient dans l'étable, c'était sur des planchers surélevés, situés à hauteur des poutres, auxquels on accédait par une échelle. Cela ne prenait pas de place, évitait toute promiscuité entre personnes et animaux, et la chaleur montant, permettait en hiver, de profiter d'une situation plus favorable. Adolescent, j'ai travaillé dans une ferme et charrié le fumier de l'étable. Je vois mal un accouchement survenant volontairement dans un endroit pareil. Par contre, en été, l'étable étant vide, la température impose de nettoyer le local. Après le battage c'est le moment de renouveler la paille en sa totalité, le bâtiment peut alors servir de lieu d'hébergement et une naissance y avoir lieu, faute de mieux.

Ces réponses n'ont naturellement aucun caractère catégorique et ne sont faites que dans le sens de la plus grande probabilité.



12°) Additifs :

(1) : Varron, en latin Marcus Terentius Varro (-116, -27 av. JC) fut l'un des savants les plus extraordinaires de Rome et un écrivain infatigable : langues, religion, droit, mœurs, institutions politiques, rien ne lui échappa.. Ses écrits (74 ouvrages) furent la mine où ont le plus largement puisé les érudits venus après lui, et même les Pères de l'Eglise, en particulier Augustin. (Source : Grand Larousse Encyclopédique 1964)

(2) : « N'est-ce pas le fils du charpentier? n'est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? » (Matt. 13/55),« N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous? Et il était pour eux une occasion de chute. » (Mc. 6/3),Avec Es. 44/13 le terme de "charpentier" n'apparaît que trois fois dans la Bible.

(3) : Lors de son premier mandat Quirinius mena la guerre contre les Homonades de Cilicie, tout en partageant les probablement les responsabilités avec Varus, situation fort plausible chez les Romains (cf. le double gouvernement de Vespasien et de Mucianus). (Source : Nouveau Dictionnaire Biblique 1992).

(4) : cf. Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs contre les Romains - Livre I -Ch. XXI : "Cependant la maladie d'Hérode, qui avait alors soixante-dix ans, augmentait toujours. La vieillesse affaiblissait ses forces, et ses afflictions domestiques lui donnaient une si profonde mélancolie que ...". La suite du chapitre relate les derniers soubresauts de la tyrannie d'Hérode, les progrès ravageurs de sa maladie, les circonstances de sa mort et ses funérailles grandioses.

(5) : Noël ? Quelle est l'origine de ce mot ? Ce n'est guère évident. Le Littré dans la partie historique du mot évoque le XIIIème siècle. Le Larousse étymologique évoque Le voyage de saint Brendan (1120) et les œuvres de Chrétien de Troyes (1175). Le mot lui-même viendrait du latin ecclésiastique natalis (dies), jour de naissance (de J-C), de natus, né; avec o par dissimilation du premier a (modification phonétique). En 354 Noël était fêté en Occident. Fait étonnant, je n'ai rien trouvé sur Noël dans l'Histoire Universelle de l'Eglise Catholique de Rohrbacher (1872 - 12 tomes de 800 à 900 pages chaque...).

(6) : 500 km soit la distance de Bethléem au premier bras du delta du Nil, en passant au plus court par la route qui longe la mer.

(7) : annulé.

(8) : Source : Guide Bleu sur Israël - Hachette 1987.

(8b) : Communiqué du 15 décembre 2004 :La neige qui a commencé à tomber en faible quantité sur le Hermon, devrait s'intensifier durant la nuit, et les températures nocturnes devraient chuter en dessous de 0° en Galilée. (Guysen.Israël.News)

Communiqué du 3 janvier 2005 :Poursuite du mauvais temps en Israël. Les vents et les fortes pluies devraient s`intensifier mercredi et atteindre le nord du Néguev. On prévoit une légère amélioration jeudi et une nouvelle dégradation vendredi et Chabbat. (Guysen.Israël.News)Des chutes de neige sont prévues sur le mont Hermon.


http://www.guysen.com/







Communiqué du 23 janvier 2005 :Météo : des fortes précipitations accompagnées d'orages sont tombées sur tout le pays. La neige s'est amoncelée sur la station de ski du Hermon et devrait continuer à descendre durant la nuit. Il y a des risques d'inondation dans la région du désert de Judée et dans le Néguev. (Guysen.Israël.News)

Communiqué du 25 janvier 2005 :Par suite des fortes pluies tombées au cours des derniers jours, le niveau du lac de Tibériade a monté de onze centimètres au cours de la dernière semaine. Il a gagné 18 centimètres depuis le début de la saison. (Guysen.Israël.News)

Communiqué du 9 février 2005 :La vague de froid qui s'est abattue sur tout le pays, doit se poursuivre jusqu'à vendredi. Le niveau du lac de Tibériade a monté de 6 centimètres durant les dernières 24 heures et ne se situe plus qu'à 1,40 mètre de sa côte d'alerte supérieure. (Guysen.Israël.News)

Communiqué du 9 mars 2005 :La saison du ski au Hermon est terminée. Le site ferme ses portes aux skieurs à partir de demain matin, la couche de neige sur les pistes n'étant pas suffisamment épaisse pour assurer leur sécurité. (Guysen.Israël.News)

Noté dernièrement en fin de message : … Ici, à Jérusalem, il fait très froid, mais, bonne nouvelle, la neige tombe sur le Mont Hermon et le Kinneret remonte. Hier, nous avons fêté Noël à midi chez des amis à Tel-Aviv, et allumé la première bougie de ‘Hanoukka vers 17 h.

« Paix à tous les hommes de bonne volonté… et gloire à D.ieu dans les lieux célestes ! »Pasteur Gérald Fruhinsholz,

Le 26 décembre 2005 Aucun doute : l’hiver est là.

Nous avions cru qu’il nous avait oublié mais, depuis vendredi, il ne fait aucun doute que l’hiver est là : 110 mm de précipitations sont tombées au nord du Golan, 80 à Rosh Pina, 90 à Haïfa, 50 à Tel Aviv et Ashdod et 37 à Jérusalem. Le niveau du Lac de Tibériade a augmenté de 7.5 cm et de la neige est tombée sur le mont Hermon, au nord du Plateau du Golan, à Tsfat et sur le mont Meiron. Au sommet du Hermon s’est amoncelé près d’un mètre de neige et la station de ski devrait ouvrir ses portes dans les tous prochains jours. De nombreuses inondations ont été enregistrées de par le pays. ……………..A Jérusalem, on a failli voir la ville enneigée pour ce premier jour de Hanoukka. Vraisemblablement, Ce sera pour la prochaine fois…

Source : AROUTS 7 du 25 décembre 2005 – site : www.a7.fr.com

L’hiver est là : pluie, froid et neige à Jérusalem (Rédaction d'Un Echo d'Israël du 29/12/06)En fin d’après-midi de ce mercredi 27 décembre, des flocons de neige sont tombés sur la ville sainte. Un fin tapis blanc a recouvert les rues de Jérusalem à la plus grande joie des enfants et des parents qui sont sortis dans les parcs et les jardins de la ville pour s’amuser dans la neige. Le revers de la médaille est que les premiers flocons ont provoqué d’importants embouteillages dans le centre ville. Les chasse-neige sont très vite entrés en action pour dégager les artères principales. L’Université Hébraïque située sur le mont Scopus a immédiatement décidé de fermer ses portes ainsi que de nombreux magasins y compris des cafés et des restaurants. La neige s’est arrêtée de tomber vers les 21h et bien que le thermomètre ait chuté à moins un degré, le peu de neige accumulée sur les toits et les voitures a commencé à fondre. L’an dernier il y a eu quelques flocons mais les chutes les plus importantes au cours des dernières années ont été enregistrées en 2000 avec un demi mètre de neige.Depuis plus de 24h, le pays connaît de fortes pluies. Il a également neigé dans les hauteurs du désert du Néguev, à Safed et sur le plateau du Golan. A 600 mètres d’altitude, on a enregistré 10cm de neige et sur le sommet de l’Hermon (2814 mètres) près de 40 cm.













… Des pluies diluviennes se sont abattues sur la région de Tel Aviv et dans le nord du pays. Hier, l’aéroport de Sdé Dov de Tel Aviv a été fermé par les autorités en raison des intempéries et les vols ont été dirigés provisoirement vers l’aéroport Ben Gourion. Selon les services de prévision météorologique, la pluie et la neige vont s’arrêter cette nuit mais il continuera à faire très froid. Les températures sont en dessous des normales saisonnières.

Bref, une saison à ne pas mettre des troupeaux dehors, en Galilée ou en Judée.Ce n'est vraiment pas un temps pour voyager, de bonnes raisons à faire valoir auprès de l'administration fiscale.

(8c) : Que dit Météo France ? Voici ce que l'on trouve sur l'hiver dans le centre et le nord d'Israël :" L'hiver s'y montre beaucoup plus rigoureux que sur la côte, et les chutes de neige ne sont pas exceptionnelles en Galilée. La neige est rare, mais pas impossible, à Jérusalem.La température minimale marque environ 6°C en janvier à Jérusalem, située à 800 mètres d'altitude. L'après-midi, on observe en général, 12 à 14°C sous abri. Il fait nettement plus frais en Galilée. En février à Nazareth, il gèle en moyenne un jour sur six. L'après-midi, on relève rarement plus de 10°C.L'hiver est arrosé, mais moins que sur la côte : janvier et février totalisent 200 mm de pluie à Jérusalem. La quantité de pluie diminue très rapidement vers le sud du pays, et à Beershéva, située au centre du pays, il pleut moitié moins qu'à Jérusalem. "

(9) : Source : "Cogito, ergo sum" (voir pages roses du Larousse).

(10) : Hérode Ier le Grand (73 à 4 av. JC), roi de Juda de 40 à 4 av. JC pour avoir gagné à Rome, où il s'était réfugié, les faveurs de Marc Antoine et du sénat. Avec l'aide de deux légions romaines il prit Jérusalem en 37 av. JC et établit son autorité sur toute la Palestine. Il fortifia et embellit de nombreuses villes, surtout Jérusalem, où il commença l'érection d'un nouveau temple, dédicacé en 10 av. JC. Malgré l'éclat de son règne, bien que très respectueux des coutumes juives, il fut impopulaire pour sa servilité envers Rome, sa cruauté et sa tyrannie. La fin de sa vie fut assombrie par ses querelles avec les nombreux enfants nés de ses dix mariages. Il rendit son dernier soupir une semaine avant la Pâque de l'an-4 avant notre ère. Il était âgé de soixante-dix ans et avait régné trente quatre ans sur la Palestine, après avoir chassé Antigone de Jérusalem. (Source : www.historel.net/flavius/herode6).

(11) : Souvenons-nous de ce passage : « Puis il les envoya à Bethléhem, en disant : Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant ; quand vous l’aurez trouvé, faites–le–moi savoir, afin que j’aille aussi moi–même l’adorer. » (Matth. 2/8). Quand on lit dans Flavius Josèphe l'histoire de la maladie d'Hérode, le fait qu'il veuille se déplacer est significatif de son état de santé.

Toute remarque , toute contribution à cette étude, seront les bienvenues. Merci d'avance.JLB


essai de datation de la naissance de jesus-christebc.paris.free.fr/nais-jc.pdf · essai de datation...

Documents