espoir 21-22/2011 - au début, l’amour est éternel

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Émotions page 2 Mensuel de l’Armée du Salut - 121 e année - N°21 / 22 - 2011 Osez importuner Dieu ! page 3 Elle est devenue membre de l’Armée du Salut à 92 ans pages 5 es dentelles, les paillettes et les rubans sont toujours à la mode et plus de cent vêtements, rien que pour les tailles 36 à 38, attestent que la mode nuptiale est pour l’heure à la rêverie et au romantisme. Et même si un mariage sur deux se termine par un divorce, Elsbeth Schmid est convaincue que les gens continuent à croire au grand amour et à se marier : « Au début d’un mariage, les amoureux ne peuvent même pas s’imaginer que leur amour pourrait un jour disparaître ou se casser. » Et de nombreux couples sont également conscients, qu’en faisant preuve d’une certaine bonne volonté, on peut faire évoluer une relation. « Par ailleurs », ajoute l’experte de manière songeuse, « ce n’est plus considéré comme une tare de séparer. » Et de nombreux cou- ples se marient aussi pour fonder une famille. Habit d’occasion considéré comme premier choix Les jeunes femmes sont deve- nues plus regardantes par rapport Au début, l’amour est éternel Elsbeth Schmid présente une des nombreuses robes de mariées de son magasin. Elsbeth Schmid vend, achète et loue des habits de mariage. Ceux-ci représentent l’amour éternel – parfois. Elsbeth Cachelin L au prix et il est désormais courant d’acheter ou de louer un habit qui a déjà été porté. Les femmes veulent leur parure de rêve et en même temps ce rêve ne doit pas faire exploser leur budget. « De nos jours, les femmes portent une robe de mariée, même si l’on ne se marie plus à l’église mais ‹ seule- ment › à l’état civil, et le rêve de porter une robe blanche ou couleur ivoire subsiste. » L’autre élément déterminant étant de savoir s’il s’agit d’une célébration sobre dans le cercle familial ou d’une fête pompeuse en présence de nom- breux invités. Merveilleuse quand elle est accrochée sur un cintre C’est munies d’une photo, par- fois tirée d’un magazine, que beaucoup de femmes se rendent à la boutique de mode nuptiale de la Bümplizstrasse 27 à Berne. Elles ont souvent une idée bien précise du vêtement qu’elles vou- draient trouver. Cela se compli-

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Elsbeth Schmid vend, achète et loue des habits de mariage. Ceux-ci représentent l’amour éternel – parfois.

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Émotions

 page 2

Mensuel de l’Armée du Salut - 121e année - N°21 / 22 - 2011

Osez importuner Dieu ! page 3

Elle est devenue membre de l’Armée du Salut à 92 ans pages 5

es dentelles, les paillettes et les rubans sont toujours à la mode et plus de cent vêtements, rien que pour

les tailles 36 à 38, attestent que la mode nuptiale est pour l’heure à la rêverie et au romantisme. Et même si un mariage sur deux se termine par un divorce, Elsbeth Schmid est convaincue que les gens continuent à croire au grand amour et à se marier : « Au début d’un mariage, les amoureux ne peuvent même pas s’imaginer que leur amour pourrait un jour disparaître ou se casser. » Et de nombreux couples sont également conscients, qu’en faisant preuve d’une certaine bonne volonté, on peut faire évoluer une relation. « Par ailleurs », ajoute l’experte de manière songeuse, « ce n’est plus considéré comme une tare de séparer. » Et de nombreux cou-ples se marient aussi pour fonder une famille.

Habit d’occasion considéré comme premier choix

Les jeunes femmes sont deve-nues plus regardantes par rapport

Au début, l’amour est éternel

Elsbeth Schmid présente une des nombreuses robes de mariées de son magasin.

Elsbeth Schmid vend, achète et loue des habits de mariage. Ceux-ci représentent l’amour éternel – parfois.

 Elsbeth Cachelin

L au prix et il est désormais courant d’acheter ou de louer un habit qui a déjà été porté. Les femmes veulent leur parure de rêve et en même temps ce rêve ne doit pas faire exploser leur budget. « De nos jours, les femmes portent une robe de mariée, même si l’on ne se marie plus à l’église mais ‹ seule-ment › à l’état civil, et le rêve de porter une robe blanche ou couleur ivoire subsiste. » L’autre élément déterminant étant de savoir s’il s’agit d’une célébration sobre dans le cercle familial ou d’une fête pompeuse en présence de nom-breux invités.

Merveilleuse quand elle est accrochée sur

un cintreC’est munies d’une photo, par-

fois tirée d’un magazine, que beaucoup de femmes se rendent à la boutique de mode nuptiale de la Bümplizstrasse 27 à Berne. Elles ont souvent une idée bien précise du vêtement qu’elles vou-draient trouver. Cela se compli-

émotions

La boutique de la Bümplitzstrasse à Berne possède un vaste choix de robes de mariées.

  

Point de vue

A la sortie du mariage, que ce soit de l’église ou de la mairie, c’est la mariée, souriante et resplendis-sante dans sa belle robe blanche qui attire tous les regards. Qu’elle est belle ! L’époux, lui, dans son costume tout neuf pourtant choisi avec soin, fait bien pâle figure, à son côté … Tous les participants à la noce ont aussi revêtu leurs plus beaux atours.

Bien que des esprits chagrins ne voient dans la Bible que des écrits austères, on trouve dans

 Pierre-André CombremontDes habits de fêteses pages de nombreuses allusions à des habits de fête, faits pour réjouir le cœur de ceux qui les portent ou pour les honorer. « … puis il (l’ange) dit à Josué : Vois, je t’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête. » 1) La rédemption du pécheur lui vaut un changement dans sa vie, marqué par de nouveaux vêtements, des habits de fête. Quand le Pharaon fit de Joseph le gouverneur de toute l’Egypte, « il le revêtit d’habits de fin lin et lui mit un collier d’or au cou. » 2) Dans les grandes occasions, les céré-monies ou les fêtes, les habits ont

leur importance. Mais ils ne doivent pas être la préoccupation principale. Jésus dit : « Pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comme croissent les lys des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cepen-dant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux ! » 3)

1) Zacharie, chapitre 3, verset 42) Genèse, chapitre 41, verset 423) Matthieu, chapitre 6, versets 28 et 29

choix de la robe, Elsbeth Schmid et ses collaboratrices servent parfois de « mur des lamenta-tions » et qu’elles aient vent des soucis et des problèmes des femmes, font partie du métier. Le plus beau jour de la vie a éga-lement un avant et un après.

Comme la Massaï blancheElsbeth Schmid se rappelle

de la visite d’une cliente d’une soixantaine d’année qui cher-chait une robe de mariée et qui lui avait confié que son jeune ami noir souhaitait la voir en blanc. Elle n’a alors pas pu s’empêcher de penser au film « La Massaï blanche ». L’histoire de sa cliente s’est malheureusement mal ter-minée …

L’embarras du choixEn observant la manière dont

les femmes choisissent leur habit, on pourrait faire des études de la personnalité. « Récemment, j’ai eu la visite d’une cliente. Elle a regardé tous les habits, en a essayé deux, est revenue trois

jours plus tard et s’est décidée pour l’un des deux habits pour se marier le lendemain. » Une autre cliente est venue six mois avant la cérémonie, s’est faite conseiller, a essayé des vête-ments, en a réservé (et cela plu-sieurs fois). « Lors de sa sixième visite, nous lui avons expliqué qu’elle devait finalement se déci-der. Et cela a fonctionné. La pression l’a aidée ! »

Les hommes sont rarement présents

Ce qui est le plus important, lors du choix de la parure, c’est que celle-ci aille à la mariée. « Elle doit s’y sentir à l’aise et elle doit pouvoir entendre les invités s’ex-clamer « Oh, comme tu es mer-veilleuse dans cette robe ! »

Il est rare que le marié apporte son grain de sel lors du choix de l’habit de la mariée. Elles sont nombreuses à vouloir surprendre leur époux lors du grand jour. »

que lorsque la cliente fait une fixation sur une tenue bien pré-cise qui, accrochée sur un cintre paraît merveilleuse, mais qui, en réalité, ne lui va pas du tout. « Mes collaboratrices et moi-

même avons une longue expé-rience dans le conseil et nous le faisons avec plaisir. Mais les goûts peuvent se discuter. Nous pouvons certes conseiller, mais la décision finale appartient à la cliente. » Le fait que, lors du

évangile

Dans la Bible

« Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir, et si,

Osez importuner Dieu !

e texte m’interpelle et révèle, à mon avis, une vérité biblique que nombre de chrétiens, moi

y compris, oublient. Pour obtenir quelque chose, il faut insister et parfois même être « culotté ». Si vous voulez obtenir une bénédic-tion, n’attendez pas qu’elle vienne d’elle-même. Comme cet homme qui est allé importuner son ami au milieu de la nuit, n’hésitez pas à « déranger » Dieu. Demandez-lui ce dont vous avez besoin. Et s’il ne répond pas favorablement la pre-mière fois, eh bien insistez.

La femme cananéenne venue trouver Jésus pour qu’il guérisse sa fille (lire dans la Bible, Evan-gile de Matthieu, chapitre 15, ver-sets 21-28) a dû insister. On ne sait combien de temps elle a suivi Jésus et ses disciples en implorant la guérison pour sa fille. Assez de temps cependant pour exaspérer les disciples et pour que Jésus reconnaisse la foi de cette femme, et lui accorde ce qu’elle demande.

« … le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. » (Evangile de Mat-thieu chapitre 11, verset 12)

Dieu ne désire certainement pas

un peuple mou et apathique. Cela ne veut pas dire que tout nous est permis et que l’insolence sera récompensée. Mais plutôt qu’il faut oser. Oser demander à Dieu, persévérer, insister, pour voir les choses changer. Car ce sont ceux

C

N’hésitez pas à frapper aux portes du Seigneur, c’est

le seul moyen pour qu’Il vous

les ouvre.

 Sébastien Goetschmann

qui auront tenu ferme jusqu’au bout, qui auront su se faire vio-lence devant l’adversité, les doutes et les tentations, qui hériteront du royaume de Dieu.

de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’im-portune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, je vous le dis, même s’il ne se levait pas pour les

lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cau-se de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin. »

La Bible, Evangile de Luc, chapitre 11, versets 5 - 8

société

L’âge biblique

Lorsqu’on remonte au temps de l‘Ecclésiaste (environ au �ème siècle avant Jésus-Christ), on découvre un visage de la vieillesse qui peut nous ouvrir les yeux.

« … temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent s‘arrêtent parce qu‘elles sont diminuées, où ceux qui regar-dent par les fenêtres sont obs-curcis, où les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s‘abaisse le bruit de la meule, où l‘on se lève au chant de l‘oiseau, où s‘affaiblissent toutes les filles du chant, où l‘on redoute ce qui est élevé, où l‘on a des terreurs en chemin, où l‘amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n‘a plus d‘effet, car l‘homme s‘en va vers sa demeure éternelle … » (Ecc 12.1-7)

Quand on devient vieux :Les gardiens de la maison trem-

blent : Ceux qui prennent soin de notre corps, c‘est-à-dire nos mains commencent à trembler. Familière-ment, on « sucre les fraises » !

Les hommes forts se courbent : Celles qui supportent notre corps, c‘est-à-dire nos jambes, fléchis-sent.

Celles qui moulent s‘arrêtent parce qu‘elles sont diminuées : Les meules que sont nos dents se raré-fient et ne peuvent plus faire leur travail.

Ceux qui regardent par les fenê-tres sont obscurcis : Les fenêtres que sont nos yeux n‘y voient plus bien clair.

Les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s‘abaisse le bruit de la meule : Nos deux oreilles ne captent plus bien les sons.

On se lève au chant de l‘oiseau : Les personnes âgées n‘ont souvent plus beaucoup de sommeil et se lèvent très tôt.

S‘affaiblissent toutes les filles du chant : Celles qui permettent de chanter, nos cordes vocales,

s‘affaiblissent, ainsi que notre voix.

On redoute ce qui est élevé : On a souvent du mal à monter les côtes.

On a des terreurs en chemin : Les gens âgés sont parfois peureux.

L‘amandier fleurit : Les cheveux blanchissent.

La sauterelle devient pesante : On prend du poids.

La câpre n‘a plus d‘effet : La câpre est un condiment dont on ne sent plus le goût.

N’est-ce pas réconfortant de savoir que tous nos manques, toutes nos faiblesses sont inscri-tes dans le planning de Dieu ? Ce sont peut-être des épreuves, mais nous ne les portons pas seuls : des milliers les ont portées avant nous ! Alors tenons-bon jusqu’au bout. Nous ne sommes pas seuls !

 Gabrielle Keller

Elle est devenue membre del’Armée du Salut à 92 ans

société

 Sébastien Goetschmann

l est 15 heures, Madame Lydia Schlegel m’accueille avec le sourire dans sa petite cham-bre de l’Unité de soin de l’EMS

de la Gracieuse dans la commune d’Onay. Cette dame de 102 ans, soldat de l’Armée du Salut depuis dix ans, a accepté de me parler un peu de son parcours. Allongée sur son lit, elle me raconte des bribes de sa vie, au rythme de déglutition du drain posé dans sa jambe gauche. Son récit est par-fois entrecoupé de mots allemands ou anglais et il n’est pas toujours facile d’établir la chronologie de tous ces événements.

C’est que Lydia Schlegel a eu une vie mouvementée. Née à Bâle le 27 juin 1909, elle a très vite été confrontée à des gens de différentes cultures, dans les pensionnats qu’elle a fréquentés ou lors de ses nombreux voyages. Cela lui a permis de comprendre que le partage est un enrichis-sement. Lors d’un séjour à Lon-dres, elle ira encore plus loin. En entendant parler des slums (sorte de bidonville urbain où vivent les plus pauvres parmi les pauvres), elle décide de combattre la misère humaine et exercera comme tra-vailleuse sociale. Elle s’engagera également tout au long de sa vie dans de nombreuses associations et ministères.

Ce n’est que tardivement que Madame Lydia Schlegel-Riggen-bach s’est engagée à l’Armée du Salut. En 2001, après la mort de son mari longtemps malade, elle

Lydia Schlegel aime se remémo-rer des souvenirs en feuilletant ses

albums photos.

décide de devenir soldat au Poste de Morges, tout en continuant de fréquenter régulièrement l’Eglise Allemande de Morges dont elle était déjà membre. Au-delà de la tristesse de perdre un être cher, c’est un soulagement qu’elle m’a dit éprouver, Dieu l’ayant délivrée de cette responsabilité.

Selon le major Luc Petter, offi-cier du Poste lors de son enrôle-ment, Lydia Schlegel a une foi très profonde qu’elle exprimait de manière exubérante. Elle se sentait vraiment salutiste et avait à cœur de venir au Poste et de porter l’uni-forme. En tant que doyenne, elle s’est sentie tout de suite chaleu-

reusement accueillie. Même dans la rue, elle trouvait qu’avec l’uniforme les gens s’approchaient facilement pour demander des conseils ou de l’aide. Aujourd’hui, elle regrette ne plus pouvoir se rendre aux cultes et se réjouit d’autant plus lorsque le major Bernard Wyttenbach, aumô-nier des EMS de Morges, donne l’office à la Gracieuse, environ une fois par mois.

Malgré les difficultés de santé liées à son âge, elle n’a cessé de me répéter qu’elle a eu une enfance heureuse et bénie, remerciant Dieu pour sa présence durant toutes ces années.

I

témoignage

Sans tambourni trompetteQuelques f leurs

J’arrange quelques fleurs dans un vase ; j’ai sorti de l’armoire ce drôle de petit pot en étain, tout ventru, déniché pour quelques francs à la brocante de l’Armée du Salut ; machinalement j’enlève les feuilles au bas des tiges des dahlias pompons afin qu’elles ne pourrissent pas dans l’eau ; je n’ai pas le moral ; je suis incroyable-ment triste ; je suis en colère ; dans notre jargon mes amis diraient : « elle est dans l’épreuve ». C’est comme ça ; la vie n’est pas un long fleuve tranquille ; vous êtes au courant, n’est-ce pas ?

Mes yeux s’attardent sur les ravissants dahlias rouges et blancs, les derniers, cueillis au bord de la haie ; j’ajoute quel-ques fleurs jaunes striées de brun coupées dans le massif des fleurs inconnues ; finalement je pique au milieu de tout cela trois longs plumeaux d’inflorescences mauves trouvées le long du chemin et que les frimas ont oubliés. C’est gai, c’est fou, c’est tonique .

Etre au fond du trou et préparer un bouquet … paradoxe. Non. C’est dire encore et encore que la vie est belle, malgré les circonstances ; c’est refuser de se laisser vain-cre par le malheur. C’est entendre Rainer Maria Rilke, le poète, qui nous murmure : « Le temps que grèvent les difficultés n’est jamais perdu. »

 Marianne Hefhaf

était dans la banlieue bernoise, lorsque je traversais un quartier pauvre, que j’aper-

çus devant un petit garage très modeste un panneau qui attira mon attention : il représentait le Christ

et la phrase « Jésus est venu et il reviendra ». Cette découverte était tout à fait inattendue. Je m’ap-prochai de la maisonnette lorsque dans la semi-obscurité de l’entrée, je vis un homme d’âge moyen, en survêtement, s’approcher de moi. Son sourire me mit tout de suite à l’aise et ainsi je lui demandai de

bien vouloir me raconter le sens de ce panneau. Il acquiesça et voici son histoire.

Il y avait plusieurs années de cela, Bala était marié et père de deux enfants. Sa vie fut chambou-lée lorsque son épouse le délaissa et emmena les enfants avec elle. Bala ne trouva plus la force de rentrer chez lui, il ne voulait qu’une chose, c’était que sa famille revienne. C’est ainsi que pendant un an et demi il habita dans une remorque garée sur la place de son garage. Personne n’était au courant, il souffrait trop pour en parler à quiconque.

Un soir où il avait travaillé plus que d’habitude, il était très triste. Bala est ému et tout en parlant, me montre la porte de son petit bureau : « Jésus est venu ici, il m’a rendu visite. Il est rentré, s’est assis à côté de moi. Il a posé sa main droite sur mon cœur et a pleuré. Il a pleuré longtemps. Vous savez, là j’ai senti un immense, indescriptible amour. Ça a changé ma vie. »

En dessous du panneau, je vois des fleurs. Bala m’explique que depuis cette rencontre chaque jour il dépose des fleurs fraîches à cet endroit, comme il ne se passe pas un seul jour sans prière, « parce que maintenant, j’aime Jésus ».

« Jésus est venu et il revien-dra. » La phrase prend une nou-velle dimension. Christ est vivant. Nous le savons, mais comptons-nous vraiment avec sa présence ? Il a rendu à visite à Bala dans son petit garage bernois. Christ est vraiment vivant !

« Jésus m’a rendu visite » Gabrielle Keller

Où l’homme est triste, Christ est présent.

C’

infos Les moins de 5 ans souffrent particulièrement L’Armée du Salut en Ouganda a réagi à la sécheresse qui a frappé une grande partie de la corne de l’Afrique. Les enfants en souffrent particulièrement et la malnutrition des moins de cinq ans a augmenté de façon spectaculaire.

Avec Magada et Nsinze, le gouvernement ougan-dais exploite désormais deux centres de soins, uni-quement pour les enfants souffrant de malnutrition et leurs familles ... Alors que la Croix Rouge et l‘UNICEF fournissent la nourriture, l’Armée du Salut y a amené 200 matelas, 200 éviers, 200 pots de chambre et du savon en quantité. Jusqu’ici, les gens dormaient sur le sol. A cause du manque d’eau, l’hygiène est devenue le problème principal. Il est planifié de forer un trou, afin de garantir un accès constant à l’eau potable.Mais les difficultés aperçues dans ces centres de soins ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Il y a un grand nombre d’enfants souffrant de malnu-trition dans les villages environnants et

le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les gens à amener leurs enfants dans ces centres, avant qu’il ne soit trop tard. Dans un de ces villages, un officier de l’Armée du Salut a rencontré une jeune femme appelée Nalongo. Son nom signifie « mère de jumeaux ». Elle lui a expliqué que son lait maternel était sorti déjà sec, certainement parce qu’elle n’avait pas

suffisamment mangé. Une fois par jour, elle essaye de nourrir ses deux bébés avec de la bouillie, peu nutritive, faite de farine de manioc. C’est tout ce qu’elle peut se permettre.Sur place, l’Armée du Salut en Ouganda planifie plusieurs projets, avec le soutien de le l’Armée du Salut internationale. INR

Les dons au fonds de catastrophe en Afrique du Quartier Général interna-tional peuvent être faits en ligne sur : www.salvationarmy.org.

Bimensuel de l’Armée du Salut | Laupenstrasse 5 | Case 6575 | CH-3001 Berne | Tél. 031 388 05 91 - Fax: 031 388 05 95 | Courriel : [email protected] | Internet : http://www.armeedusalut.ch | CP: 30-3117-4| Abon-nement 1 an: CHF 48.-, CHF 67.- (étranger), CHF 72.- (par avion) | Fondateur : William Booth | Général e : Linda Bond | Chef de territoire : Franz Boschung | Rédaction Berne: Gabrielle Keller (responsable), Sébastien Goetschmann | Equipe de rédaction : André Sterckx, Berne / Pierre-André Combremont, Yverdon-les-Bains / Marianne Hefhaf, Lausanne | Concept graphique : Didier Chassagnot | Mise en page : Rolf Messerli | Imprimerie : Rub Graf-Lehmann SA, Berne | Tirage : CH: 5000 ex. BE : 4000 ex. | Crédit photo : P 1, 2 : Cachelin ; P 3 : © Lilya - Fotolia.com ; P 4 : Au-rélien Bergot ; P 5 : Sébastien Goetschmann ; P 6 : Gabrielle Keller ; P 7 : INR/A. Egger/M. Iseli ;P 8 : Gabrielle Keller | L’Armée du Salut, mouvement international, appartient à l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est inspiré par l’amour de Dieu. Sa mission est d’annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et de sou-lager, en son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Les lieutenants-colonels Anne-Florence et Massimo Tursi, Secrétaire territoriale Société & Famille, respectivement Secrétaire en chef.

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Sudoku

Solution du Sudoku

détente

Règle du jeuIl faut placer dans la grille, par ligne horizon-tale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans exception. Ils peuvent être mis dans n’importe quel or-dre. Vous devez retrouver la totalité des chif-fres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

« Seigneur, ne nous laisse jamais oublier que tu parles aussi quand tu te tais. »

Sören Kierkegaard