espaces vectorielsici, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme r:= (e;k;) ou...

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Espaces vectoriels IGBINOBA Efosa October 11, 2016 Contents 1 Espaces vectoriels sous A.C 1 2 en´ eralit´ es sur les espaces cycliques 7 3 Sous espaces cycliques 15 4 ecomposition en sous-espaces cycliques 18 5 Irr´ eductibilit´ e 25 Bibliographie: Werner Greub, LINEAR ALGEBRA Notations Soient A et B deux ensembles, app (A, B) signifie l’ensemble des applications de source A et de but B. Ici les applications sont mat´ erialis´ ees par des triplets de la forme f := (A,B,γ ) o` u A est la source de f et B est le but de f et γ est le graphe de f . Soit C une cat´ egorie, obj C signifie la classe des objets de C . Soient n un ordinal fini et a 0 , ..., a n des ´ enonc´ es, alors on pose ^ a 0 . . . a n := ^ in+1 a i Soit A un ensemble, P (A) signifie l’ensemble des parties de A. Ici, les relations sont mat´ erialis´ es par des triplets de la forme R := (E,k,γ ) o` u E est un ensemble non vide et k est un ordinal fini non nul et γ ∈P E k . Pour des raisons purement personnels j’identifie les symboles = et , parfois j’utilise l’un et d’autre fois j’utilise l’autre, mais ` a chaque fois ils signifient l’´ egalit´ e. Soit K un corps et E un K-e.v, soit F un K-s.e.v de E, alors on note codim K,E (F ) pour signifier la K-codimension de F dans E. A.C signifie l’axiome du choix. Soit k un cardinal, k + signifie le cardinal successeur de k. ω esigne le plus petit ordinal infini. Soit A un anneau, on note irr (A) les ´ el´ ement A-irr´ eductibles. Soient a et b des ´ enonc´ es, on convient de d´ efinir a b := a b 1 Espaces vectoriels sous A.C Abstract Dans ce chapitre je donne une preuve (sous l’axiome du choix) que dans tout espace vectoriel on peut compl´ eter tout syst` eme libre en une base, ensuite je donne une nouvelle d´ emonstration du th´ eor` eme affirmant que tout espace vectoriel sur un corps infini n’a a pas de recouvrement fini par des hyperplans. 1

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Page 1: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Espaces vectoriels

IGBINOBA Efosa

October 11, 2016

Contents

1 Espaces vectoriels sous A.C 1

2 Generalites sur les espaces cycliques 7

3 Sous espaces cycliques 15

4 Decomposition en sous-espaces cycliques 18

5 Irreductibilite 25

Bibliographie:

Werner Greub, LINEAR ALGEBRA

Notations

Soient A et B deux ensembles, app (A,B) signifie l’ensemble des applications de source A et de but B.Ici les applications sont materialisees par des triplets de la forme f := (A,B, γ) ou A est la source de f et B est le but de f

et γ est le graphe de f .Soit C une categorie, objC signifie la classe des objets de C.Soient n un ordinal fini et a

0, ..., a

ndes enonces, alors on pose∧

a0

...an

:=

∧i∈n+1

ai

Soit A un ensemble, P (A) signifie l’ensemble des parties de A.Ici, les relations sont materialises par des triplets de la forme R := (E, k, γ) ou E est un ensemble non vide et k est un ordinal

fini non nul et γ ∈ P(Ek)

.

Pour des raisons purement personnels j’identifie les symboles = et ∼, parfois j’utilise l’un et d’autre fois j’utilise l’autre, maisa chaque fois ils signifient l’egalite.

Soit K un corps et E un K-e.v, soit F un K-s.e.v de E, alors on note codimK,E (F ) pour signifier la K-codimension de F dansE.

A.C signifie l’axiome du choix.Soit k un cardinal, k

+

signifie le cardinal successeur de k.ω designe le plus petit ordinal infini.Soit A un anneau, on note irr (A) les element A-irreductibles.Soient a et b des enonces, on convient de definir (

↓{ab

}):= a→ b

1 Espaces vectoriels sous A.C

Abstract

Dans ce chapitre je donne une preuve (sous l’axiome du choix) que dans tout espace vectoriel on peut completer toutsysteme libre en une base, ensuite je donne une nouvelle demonstration du theoreme affirmant que tout espace vectoriel surun corps infini n’a a pas de recouvrement fini par des hyperplans.

1

Page 2: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Proposition 1.1. (Pour cette proposition supposons A.C.)Soient K un corps et E un K-ev, alors toute famille libre d’elements de E peut etre prolongee en une base de E.

Proof. Soient α,E, γ et f := (α,E, γ) tels que∧ α est un ordinalf est une application

{b ∈ E|∃a ∈ α, (a, b) ∈ γ} est libre

Soitδ := (# (E))

+

Soit

A :=

{g ∈ ((δ × {E})× (P (δ × E))) |

(∧{g est une application qui prolonge f

l’image de g est libre dans E

})}Posons

. := (A, 2, {(g, h) ∈ A×A|h prolonge g})

. est une relation d’ordre, de plus toute chaine de . a un majorant trivial (l’union des elements de la chaine), donc par le lemmede Zorn . a au moins un element maximal. Soit g un element maximal de ., notons l’image de g par im (g) et le domaine de gpar dom (g) et notons le graphe de g par γ (g). Pour tout a ∈ E\ (im (g)), notons

ha

:= ((dom (g)) + 1, E, (γ (g)) ∪ {(dom (g) , a)})

On a

(a /∈ vect (im (g))) =⇒(∧{

ha ∈ Ag . h

a

})or on a

g 6= ha

donc, on a

(a /∈ vect (im (g))) =⇒

∧ ha ∈ Ag . h

a

¬ (g ∼ ha)

or g est un maximal de ., donc on aa ∈ vect (im (g))

Ainsi, g est un prolongement de f en une base de E.

Condition 1.2. Soit K un corps et E un K-ev, pour tout ordinal k non nulle, notons

αk,E

:={λ ∈ app

(k,E

?)| (λ (i))

i∈kest libre

}Proposition 1.3. Soit K un corps et E un K-ev. Alors, pour tout ordinal non nulle et fini k, on a

∀λ ∈ αk,E, codimK,E

(⋂i∈k

(ker (λ (i)))

)∼ k

Proof. Pour tout ordinal j, notons

Pj

:= ∀F ∈ objK-ev ,∀λ ∈ αj+1,F, codimK,F

⋂i∈j+1

(ker (λ (i)))

∼ j + 1

P1

est vrai.Soit n ∈ ω\ {0; 1} tel que Pn−1 soit vrai. Soit λ ∈ α

n+1,E, supposons l’existence de θ ∈ app (n,K) tel que∧

∃j ∈ n, ¬ (θ (j) ∼ 0)(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)�ker(λ(n))

∼ 0

soit θ ∈ app (n,K) tel que ∧∃j ∈ n, ¬ (θ (j) ∼ 0)(∑

i∈n(θ (i)) . (λ (i))

)�ker(λ(n))

∼ 0

2

Page 3: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

(λ (i))i∈n

est libre, donc on a ∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i)) 6= 0

donc, il existe a ∈ E\ {0} tel que

E =

(ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

))⊕ (vect (a))

Soit a ∈ E\ {0} tel que

E =

(ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

))⊕ (vect (a))

On a (∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)�ker(λ(n))

= 0

donc, on a

ker (λ (n)) ⊆ ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)donc, on a

a /∈ ker (λ (n))

or on a

a /∈ ker (λ (n)) =⇒ ∀x ∈ E,((

x− (λ (n)) (x)

(λ (n)) (a).a

)∈ ker (λ (n))

)donc, on a

a /∈ ker (λ (n)) =⇒ E ∼ (ker (λ (n)))⊕ (vect (a))

donc, on aE ∼ (ker (λ (n)))⊕ (vect (a))

Soit x ∈ ker(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

), alors il existe (b, c) ∈ (ker (λ (n)))×K, tel que

x = b+ c.a

on a donc,x− b = c.a

donc, on ax− b ∈ vect (a)

or, on a ∧b ∈ ker (λ (n))

ker (λ (n)) ⊆ ker(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)

donc, on a ∧

b ∈ ker(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)x ∈ ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)

donc, on a

x− b ∈ ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)donc, on a ∧ x− b ∈ ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)x− b ∈ vect (a)

or

(vect (a)) ∩

(ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

))= {0}

3

Page 4: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on ax− b = 0

donc, on ax ∈ ker (λ (n))

Ainsi

ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)⊆ ker (λ (n))

donc, on

ker

(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)= ker (λ (n))

donc, il existe µ ∈ K\ {0} tel que ∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i)) = µ. (λ (n))

Soit µ ∈ K\ {0} tel que ∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i)) = µ. (λ (n))

on a (∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)− µ. (λ (n)) = 0

or, on a ∧¬

n+ 1 → Ki ∈ n 7→ θ (i)

n 7→ −µ∼

{n+ 1 → Ki 7→ 0

(λ (i))

i∈n+1est libre

donc, on a (∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)− µ. (λ (n)) 6= 0

Ainsi, on a ∧¬((∑

i∈n(θ (i)) . (λ (i))

)− µ. (λ (n)) ∼ 0

)(∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)− µ. (λ (n)) ∼ 0

Donc, l’existence de θ ∈ app (n,K) tel que

∧∃j ∈ n, ¬ (θ (j) ∼ 0)(∑

i∈n(θ (i)) . (λ (i))

)�ker(λ(n))

∼ 0

implique l’absurde. Ainsi, pour tout

θ ∈ app (n,K), on a

(∃j ∈ n, ¬ (θ (j) ∼ 0)) =⇒ ¬

((∑i∈n

(θ (i)) . (λ (i))

)�ker(λ(n))

∼ 0

)donc

((λ (i)) �

ker(λ(n))

)i∈n

est libre. Or Pn−1 est vrai, donc, on a

codimK,ker(λ(n))

(⋂i∈n

ker((λ (i)) �

ker(λ(n))

))= n

donc, on a

codimK,ker(λ(n))

(⋂i∈n

(ker (λ (i))) ∩ (ker (λ (n)))

)= n

donc, on a

codimK,ker(λ(n))

((⋂i∈n

ker (λ (i))

)∩ (ker (λ (n)))

)= n

orcodimK,E (ker (λ (n))) = 1

4

Page 5: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on a

codimK,E

((⋂i∈n

ker (λ (i))

)∩ (ker (λ (n)))

)= n+ 1

Donc Pn

est vrai.Ainsi, en vertu du theoreme de recurrence, pour tout ordinal j ∈ ω\ {0}, P

jest vrai.

Proposition 1.4. Soient K un corps infini et E un K-ev de dimension n ≥ 2 ( n est un ordinal fini ou infini), alors E n’a pasde recouvrement fini par des hyperplans.

Proof. Soit p un ordinal fini non nul, soient λ1, ..., λ

p∈ E?

p formes lineaires non nulles. Soit A ⊆{λ

1, ..., λ

p

}une partie libre

et generatrice de vect({λ1 , ..., λp

}). Soient k := # (A) et σ0 , ..., σk−1

tels que

A ={σ

0, ..., σ

k−1

}soit µ une application de domaine p et d’image

1, ..., λ

p

}telle que

∀i ∈ k, µ (i) ∼ σi

Soit c ∈ app (p, app (k,K)) tel que l’on ait

∀i ∈ p,

∑j∈k

((c (i)) (j)) .σj

∼ µ (i)

Pour tout i ∈ p, definissons le polynome

Pi :=∑j∈k

((c (i)) (j)) .Xj

PosonsP :=

∏i∈p

Pi

On a∀i ∈ p, µ (i) 6= 0

donc, pour tout i ∈ p, il existe j ∈ k, tel que (c (i)) (j) 6= 0, donc on a

∀i ∈ p, Pi6= 0

donc, on aP 6= 0

Donc, l’ensemble des racines de P est fini. Or K est infini, donc il existe y ∈ K tel que

P (y) 6= 0

Soit y ∈ K tel que P (y) 6= 0. Soit i ∈ k, on a∧

codimK,E

( ⋂j∈k\{i}

ker(σj))∼ k − 1

codimK,E

( ⋂j∈k

ker(σj

))∼ k

donc, on a ⋂

j∈k\{i}

ker(σj

)6=⋂j∈k

ker(σj

)or, on a ⋂

j∈k\{i}

ker(σj)∼⋂j∈k

ker(σj) ⇐⇒

⋂j∈k\{i}

ker(σj)⊆ ker (σi)

donc, on a ⋂

j∈k\{i}

ker(σj)* ker (σi)

5

Page 6: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, ⋂j∈k\{i}

ker(σj

) \ (ker (σi)) 6= ∅

Ainsi, on a

∀j ∈ k,

⋂t∈k\{j}

ker (σt)

\ (ker (σj

))6= ∅

donc, ∏j∈k

⋂t∈k\{j}

ker (σt)

\ (ker (σj

)) 6= ∅soit a ∈ app (k,E) tel que

∀j ∈ k, aj∈

⋂t∈k\{j}

ker (σt)

\ (ker (σj

))notamment, on a

∀j ∈ k, ¬(σj(aj)∼ 0)

Posons

b :=

k → E

j 7→ yj

σj (aj )

aj

Posonsc :=

∑t∈k

bt

On a∀i, j ∈ k, σ

i

(bj

)∼ δ

j

i.yj

donc, on a

∀j ∈ k, σj (c) ∼ yj

soit i ∈ p, on a ∑j∈k

((c (i)) (j)) .σj

= µ (i)

donc, on a

(µ (i)) (c) =∑j∈k

((c (i)) (j)) .yj

= Pi (y)

Donc, on a ∏l∈p

µ (l)

(c) =

∏l∈p

(µ (l)) (c)

=

∏l∈p

Pl(y)

= P (y)

donc, on a ∏l∈p

µ (l)

(c) 6= 0

donc, on a∀l ∈ p, ¬ ((µ (l)) (c) ∼ 0)

Remarque 1.5. Ce qui est interessant dans la derniere demonstration c’est qu’elle parait plus intuitive que la demonstrationclassique.

6

Page 7: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Espaces cycliques

Abstract

Dans les chapitres suivants on etudie les espaces cycliques et on se fixe un corps K. Dans ces chapitres vous trouverez lesresultats classiques sur la notion d’espaces cycliques. Les demonstrations sont plutot elegantes.

Notation 1.6. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), on note µφ

le polynome minimal de φ. Soit P ∈ K [X], on note CP

la matrice compagnonde P . Soient E′ un K-ev et F ⊆ E′ et G ⊆ HomK-ev (E′,K) , on note

F⊥

:={x ∈ HomK-ev (E′,K) |x (F ) = {0K}

}et

G◦

:= {y ∈ E′|∀x ∈ G, x (y) ∼ 0K}

2 Generalites sur les espaces cycliques

Condition 2.1. On se donne un K-ev E de dimension finie non nulle.

Definition 2.2. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), on definit

θφ

:=

{K [X] → HomK-ev (E,E)

P 7→ P (φ)

Proposition 2.3. Pour tout φ ∈ HomK-ev (E,E), θφ

est un morphisme de K-algebres.

Definition 2.4. Soit a ∈ E, on definit

la

:=

{HomK-ev (E,E) → E

u 7→ u (a)

Proposition 2.5. Pour tout a ∈ E, la

est un morphisme de K-ev.

Definition 2.6. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), on definit

σa,φ

:= la◦ θ

φ

Proposition 2.7. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), σa,φ

est un morphisme de K-ev.

Proposition 2.8. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), ker(σa,φ

)est un ideal de K [X].

Proof. Puisque ker(σa,φ

)est un sous-K-ev de K [X], il suffit de montrer que ker

(σa,φ

)est absorbant pour la multiplication par

des elements de K [X]:Soit P ∈ K [X], soit Q ∈ ker

(σa,φ

), on a

σa,φ

(PQ) =(la◦ θ

φ

)(PQ)

= la

(θφ

(PQ))

= la

((θφ

(P ))◦(θφ

(Q)))

=((θφ

(P ))◦(θφ

(Q)))

(a)

=(θφ

(P )) ((

θφ

(Q))

(a))

=(θφ

(P )) (la

(θφ

(Q)))

=(θφ

(P )) ((

la ◦ θφ)

(Q))

=(θφ

(P )) (σa,φ

(Q))

=(θφ

(P ))

(0E

)

= 0E

Conclusion: ker(σa,φ

)est un ideal de K [X].

Notation 2.9. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), on note

ka,φ

:= ker(σa,φ

)Proposition 2.10. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), k

a,φest principal.

7

Page 8: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Proof. K est un corps commutatif, donc K [X] est Euclidien, donc K [X] est principal.

Proposition 2.11. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), on a

ka,φ6={

0K[X]

}Proof. Il existe un monomorphisme f de K-ev tel que(∧{

srcK-ev f ∼ K [X] /ka,φ

trgK-ev f ∼ E

})donc on a

dimK-ev(K [X] /k

a,φ

)< ℵ

0

donc, on aka,φ6={

0K[X]

}Notation 2.12. Pour tout (a, φ) ∈ E×HomK-ev (E,E), on note µ

a,φl’unique polynome unitaire qui engendre k

a,φ. On appellera

µa,φ

le polynome minimal de a selon φ.

Proposition 2.13. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), on a

µφ∈ k

a,φ

Proof. On a

σa,φ

= la◦ θ

φ

or, on a

θφ

(µφ

)= 0

HomK-ev (E,E)

donc, on a

σa,φ

(µφ

)= l

a

(0Hom

K-ev (E,E)

)= 0

E

donc, on aµφ∈ k

a,φ

Corollaire 2.14. Pour tout (a, φ) ∈ E ×HomK-ev (E,E), on a

µa,φ|µφ

Proposition 2.15. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E). On a

∃a ∈ E, µa,φ

= µφ

Proof. Soit Q l’ensemble des polynomes irreductibles de K [X], soit m ∈ app (Q, ω) une application dont le support est fini ettelle que

µφ

=∏p∈Q

pm(p)

et telle que l’on ait

∀p, q ∈ Q,((∧{

¬ (p ∼ q)¬ ((m (p)) . (m (q)) ∼ 0)

})⇒ (PGCD (p, q) ∼ K\ {0})

)On a

θφ

(µφ

)= 0

donc, on aker

(θφ

(µφ

))= E

8

Page 9: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

On a

θφ

(µφ

)= θ

φ

∏p∈Q

pm(p)

=

∏p∈Q

(θφ

(pm(p)

))On a

∀p, q ∈ Q,((∧{

¬ (p ∼ q)¬ ((m (p)) . (m (q)) ∼ 0)

})⇒ (PGCD (p, q) ∼ K\ {0})

)Donc, par decomposition des noyaux, on a

ker

∏p∈Q

(θφ

(pm(p)

)) =⊕p∈Q

ker(θφ

(pm(p)

))de plus, on a

∀p ∈ Q, φ(ker

(θφ

(pm(p)

)))⊆ ker

(θφ

(pm(p)

))Soit p ∈ Q tel que

m (p) 6= 0

Pour tout x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)), on aσx,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))

(pm(p)

) =

lx ◦ θφ�ker(θφ(pm(p)))

ker

(θφ

(pm(p)

))

(pm(p))

= lx

θφ�ker(θφ(pm(p)))

ker

(θφ

(pm(p)

))

(pm(p)

)

=

θφ�ker(θφ(pm(p)))

ker

(θφ

(pm(p)

))

(pm(p)

) (x)

=

(pm(p)

(φ �

ker

(θφ

(pm(p)

))

ker

(θφ

(pm(p)

))))

(x)

=(pm(p)

(φ))

(x)

= lx

(θφ

(pm(p)

))= 0

E

Donc, pour tout x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)), on a

µ

x,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))| p

m(p)

donc, pour tout x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)), on a

µ

x,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))∈{pi

|i ∈ (m (p)) + 1}

si on a∀x ∈ E, µ

x,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))∈{pi

|i ∈ (m (p))}

9

Page 10: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

alors on a

∀x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)),

σx,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))

(p

(m(p))−1) ∼ 0

E

or, on a

∀x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)),

σx,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))

(p

(m(p))−1) ∼ 0

E

m

∀x ∈ ker(θφ

(pm(p)

)),

(p

(m(p))−1

(φ �

ker

(θφ

(pm(p)

))

ker

(θφ

(pm(p)

))))

(x) ∼ 0E

m∀x ∈ ker

(θφ

(pm(p)

)),(p

(m(p))−1

(φ))

(x) ∼ 0E

m∀x ∈ ker

(θφ

(pm(p)

)),(θφ

(p

(m(p))−1))

(x) ∼ 0E

mker

(θφ

(pm(p)

))⊆ ker

(θφ

(p

(m(p))−1))

mker

(θφ

(pm(p)

))= ker

(θφ

(p

(m(p))−1))

or, on a

ker(θφ

(pm(p)

))= ker

(θφ

(p

(m(p))−1))

E =

( ⊕q∈Q\{p}

ker(θφ

(qm(q)

)))⊕(ker

(θφ

(p

(m(p))−1)))

E = ker

(θφ

(( ∏q∈Q\{p}

qm(q)

)× p(m(p))−1

))⇓

θφ

(( ∏q∈Q\{p}

qm(q)

)× p(m(p))−1

)= 0

HomK-ev (E,E)

⇓( ∏q∈Q

qm(q)

)|

( ∏q∈Q\{p}

qm(q)

)× p(m(p))−1

⇓⊥

donc, on a

∃x ∈ E, µx,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))/∈{pi

|i ∈ (m (p))}

donc, on a

∃x ∈ E,

µ

x,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))∈{pi |i ∈ (m (p)) + 1

}

µ

x,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))/∈{pi |i ∈ (m (p))

}

donc, on a

∃x ∈ E, µx,

φ�ker

(θφ

(pm(p)

))ker

(θφ

(pm(p)

))∼ p

m(p)

10

Page 11: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

SoientD := {q ∈ Q|¬ (m (q) ∼ 0)}

soitx ∈ app (D,E)

tel que

∀q ∈ D, µx(q),

φ�ker

(θφ

(qm(q)

))ker

(θφ

(qm(q)

))∼ q

m(q)

Posonsy :=

⊕q∈D

x (q)

on aµy,φ|µφ

donc, on a∀q ∈ Q, val

q

(µy,φ

)≤ val

q

(µφ

)soit d ∈ app (Q, ω) tel que

∀p ∈ Q, d (p) ≤ valp

(µφ

)alors, on a (

θφ

( ∏p∈Q

pd(p)

))(y) = 0

E

m(

car les sous espaces de E stables par φ sont stables par les elements de θφ

(K [X]))

⊕p∈D

((θφ

( ∏q∈Q

qd(q)

))(x (p))

)= 0

E

m

∀p ∈ D,

(θφ

( ∏q∈Q

qd(q)

))(x (p)) ∼ 0

E

m

∀p ∈ D,

(θφ

(( ∏q∈Q\{p}

qd(q)

).pm(p)

))(x (p)) ∼ 0

E

m

∀p ∈ D,

((θφ

( ∏q∈Q\{p}

qd(q)

))◦(θφ

(pm(p)

)))(x (p)) ∼ 0

E

m

∀p ∈ D,

(θφ

( ∏q∈Q\{p}

qd(q)

))((θφ

(pd(p)))

(x (p)))∼ 0

E

m

∀p ∈ D,(θφ

(pd(p)))

(x (p)) ∈ ker

(θφ

( ∏q∈Q\{p}

qd(q)

))m

∀p ∈ D,(θφ

(pd(p)))

(x (p)) ∈

(ker

(θφ

( ∏q∈Q\{p}

qd(q)

)))∩(ker

(θφ

(pd(p))))

m∀p ∈ D,

((θφ

(pd(p)))

(x (p)))∼ 0

m∀p ∈ D, d (p) ≥ m (p)

m∀p ∈ D, d (p) ∼ m (p)

donc, on aµy,φ

= µφ

11

Page 12: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Definition 2.16. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), on dit que E est φ-cyclique si on a

∃a ∈ E, σa,φ

(K [X]) ∼ E

On appelle φ-generateur tout a ∈ E tel queσa,φ

(K [X]) ∼ E

Proposition 2.17. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), tel que E soit φ-cyclique, soit a un φ-generateur de E. On a

µa,φ

= µφ

Proof. Le passage au quotientσa,φ

: K [X] /(µa,φ

)−→ E

est un isomorphisme, donc on adimK-ev (E) = dimK-ev

(K [X] /

(µa,φ

))donc, on a

deg(µa,φ

)= dimK-ev (E)

donc K [X] /(µa,φ

)a pour base

(Xi)i∈(dimK-ev (E))

, notons que la matrice de mX

dans la base(Xi)i∈(dimK-ev (E))

est la matrice

Cµa,φ

.

Pour tout P ∈ K [X], on a

σa,φ

(X.P

)= σ

a,φ(X.P )

=(la◦ θ

φ

)(X.P )

= la

(θφ

(X.P ))

= la

((θφ

(X))◦(θφ

(P )))

= la

(φ ◦(θφ

(P )))

= φ((θφ

(P ))

(a))

= φ(la

(θφ

(P )))

= φ((la ◦ θφ

)(P ))

= φ(σa,φ

(P ))

= φ(σa,φ

(P))

donc, pour tout v ∈ E, on a (σa,φ◦m

X◦(σa,φ

)−1)(v) = σ

a,φ

(mX

((σa,φ

)−1

(v)))

= σa,φ

(X.((σa,φ

)−1

(v)))

= φ(σa,φ

((σa,φ

)−1

(v)))

= φ (v)

donc, on a

σa,φ◦m

X◦(σa,φ

)−1

= φ

donc, on aµφ

= µmX

de plus, on aµm

X

= µa,φ

car

Mat(Xi)i∈(dimK-ev (E))

(mX

)= C

µa,φ

donc, on a (∧{µmX

∼ µa,φ

µφ∼ µ

mX

})

12

Page 13: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on aµφ

= µa,φ

Proposition 2.18. Soient φ ∈ HomK−ev (E,E) tel que E soit φ-cyclique alors on a

deg(µφ

)= dimK-ev (E)

Proof. Soit a un φ-generateur de E, on aµa,φ

= µφ

de plus, on aK [X] /

(µa,φ

) ∼=K-ev E

donc, on a

deg(µφ

)= deg

(µa,φ

)= dimK-ev

(K [X] /

(µa,φ

))= dimK-ev (E)

Proposition 2.19. Soient φ ∈ HomK−ev (E,E) tel que E soit φ-cyclique, soit a un φ-generateur de E, alors(φk

(a))k∈dim

K-ev (E)

est une base de E.

Proof. a est un φ-generateur de E, donc le (K-ev)-morphisme quotient σa,φ

: K [X] /(µa,φ

)→ E est un (K-ev)-isomorphisme,

doncdeg

(µa,φ

)= dimK-ev (E)

de plus(Xi)i∈deg(µa,φ)

est une base de K [X] /(µa,φ

). Donc,

(Xi)i∈(dimK-ev (E))

est une base de K [X] /(µa,φ

). De plus, σ

a,φ

est un isomorphisme, donc σa,φ

(Xi)i∈(dimK-ev (E))

est une base de E. Or pour tout i ∈ ω, on a

σa,φ

(Xi)

= σa,φ

(Xi)

=(la ◦ θφ

) (Xi)

= la

(θφ

(Xi))

= la

(φi)

= φi

(a)

donc, on a

σa,φ

(Xi)i∈(dimK-ev (E))

=(φi

(a))i∈(dimK-ev (E))

donc,(φi

(a))i∈(dimK-ev (E))

est une base de E.

Proposition 2.20. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E) et a ∈ E et n ∈ ω\ {0} tels que(φi

(a))i∈n

soit une base de K-base de E. Alors

a est un φ-generateur de E. Soit λ ∈ app (n, ω) tel que

φn

(a) =

(∑i∈n

(λ (i)) .(φi

(a)))

Alors, on a

µa,φ

= µφ

= Xn

(∑i∈n

(λ (i)) .Xi

)

13

Page 14: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Proof. On a ∧{φi

(a) |i ∈ n}⊆ σ

a,φ(K [X])(

φi

(a))i∈n

est une K-base de E

donc, on aσa,φ

(K [X]) = E

Doncµa,φ

= µφ

de plus E est φ-cyclique, donc on adeg

(µφ

)= dimK-ev (E)

donc, on a

deg(µa,φ

)= dimK-ev (E)

On a

φn

(a) =(∑

i∈n (λ (i)) .(φi

(a)))

mφn

(a)−(∑

i∈n (λ (i)) .(φi

(a)))

= 0E

m(σa,φ

(Xn))− (∑i∈n (λ (i)) .

(σa,φ

(Xi)))

= 0

mσa,φ

(Xn −

(∑i∈n (λ (i)) .X

i))

= 0

donc, on a

Xn

(∑i∈n

(λ (i)) .Xi

)∈ k

a,φ

de plus

deg

(Xn

(∑i∈n

(λ (i)) .Xi

))= n

= dimK-ev (E)

= deg(µa,φ

)et

ka,φ

= µa,φ. (K [X])

donc, il existe a ∈ K tel que

a.µa,φ

= Xn

(∑i∈n

(λ (i)) .Xi

)

or µa,φ

est unitaire, donc a est egal au coefficient dominant de Xn −

(∑i∈n (λ (i)) .X

i)

, donc

a = 1

donc,

µa,φ

= Xn

(∑i∈n

(λ (i)) .Xi

)

Corollaire 2.21. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E) alors E est φ-cyclique si et seulement si il existe a et n tels que∧

n ∈ ω\ {0}a ∈ E(

φi

(a))i∈n

est une K-base de E

14

Page 15: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

3 Sous espaces cycliques

Condition 3.1. On se donne un K-ev E de dimension finie non nulle.

Definition 3.2. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E) et F un sous-K-espace-vectoriel de E stable par φ, on dit que F est un sous-espace

φ-cyclique de E si F est(φ �

F

F

)-cyclique.

Proposition 3.3. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E) et a ∈ E alors σa,φ

(K [X]) est stable par φ.

Proof. Pour tout P ∈ K [X], on a

φ(σa,φ

(P ))

= φ((la ◦ θφ

)(P ))

= φ(la

(θφ

(P )))

= φ((θφ

(P ))

(a))

=(φ ◦(θφ

(P )))

(a)

=((θφ

(X))◦(θφ

(P )))

(a)

=(θφ

(X.P ))

(a)

= la

(θφ

(X.P ))

= σa,φ

(X.P )

Proposition 3.4. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E) et a ∈ E, alors σa,φ

(K [X]) est un sous-espace φ-cyclique de E.

Proof. SoitF := σ

a,φ(K [X])

F est stable par φ et pour tout i ∈ ω, on a

σa,(φ�FF )

(Xi)

=

(la ◦ θ(φ�FF )

)(Xi)

= la

((φ �

F

F

)i)=

(φ �

F

F

)i(a)

= φi

(a)

= la

(φi)

= la

(θφ

(Xi))

=(la ◦ θφ

) (Xi)

= σa,φ

(Xi)

donc, σa,φ

et σa,(φ�FF )

sont deux applications K-lineaires qui ont meme K-ev-source et qui coıncident sur une base de leur

K-ev-source commune, donc σa,φ

et σa,(φ�FF )

coıncident sur leur K-ev-source commune. Donc, on a

σa,(φ�FF )

(K [X]) = σa,φ

(K [X])

= F

de plus, on a a ∈ F , donc F est un sous-espace φ-cyclique de E.

Proposition 3.5. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E), alors il existe un sous-espace φ-cyclique F de E tel que

dimK-ev (F ) = deg(µφ

)Proof. Il suffit de considerer a ∈ E tel que

µa,φ

= µφ

et de poserF := σ

a,φ(K [X])

15

Page 16: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Corollaire 3.6. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), alors on a

deg(µφ

)≤ dimK-ev (E)

Proof. Il existe un sous-espace φ-cyclique F de E tel que

dimK-ev (F ) = deg(µφ

)or, on a

dimK-ev (F ) ≤ dimK-ev (E)

donc, on a

deg(µφ

)≤ dimK-ev (E)

Proposition 3.7. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), alors on a(deg

(µφ

)∼ dimK-ev (E)

)⇐⇒ (E est φ-cyclique)

Proof. Si E est φ-cyclique alors (par la proposition 0.19), on a

deg(µφ

)= dimK-ev (E)

Il existe un sous-espace φ-cyclique F de E tel que

dimK-ev (F ) = deg(µφ

)donc, si on a

deg(µφ

)= dimK-ev (E)

alors il existe un sous-espace φ-cyclique F de E tel que

dimK-ev (F ) = deg(µφ

)= dimK-ev (E)

donc, si on adeg

(µφ

)= dimK-ev (E)

alors E est φ-cyclique.

Proposition 3.8. Soient φ ∈ HomK-ev (E,E) et a ∈ E tels que E est(∧{E est φ-cyclique

a est un φ-generateur de E

})Soit

F := σa,φ

(K [X])

Alors F est stable par φ et on a

µ(φ�FF )

= µa,φ

= µa,(φ�FF )

Proof. σa,φ

et σa,(φ�FF )

ont meme K-ev-source et coıncident sur leur K-ev-source commune. Donc, on a

ker(σa,φ

)= ker

(σa,(φ�FF )

)donc, on a

µa,φ

= µa,(φ�FF )

or a est un φ �F

Fgenerateur de F , donc

µa,(φ�FF )

= µ(φ�FF )

donc, on a

µa,φ

= µ(φ�FF )

16

Page 17: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Proposition 3.9. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), alors pour tout sous-espace φ-cyclique F de E, on a

dimK-ev (F ) ≤ deg(µφ

)Proof. Soit a ∈ F un

(φ �

F

F

)-generateur de F , on a

σa,(φ�FF )

(µφ

)= σ

a,φ

(µφ

)= 0

E

donc, on a

µφ∈ σ

a,(φ�FF ). (K [X])

de plusµφ6= 0K[X]

donc, on a

dimK-ev (F ) = deg

(φ�FF )

)= deg

(µa,φ

)≤ deg

(µφ

)

Proposition 3.10. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), alors pour tout sous-espace φ-cyclique F de E, on a

(dimK-ev (F ) ∼ deg

(µφ

))⇐⇒

(φ�FF )∼ µ

φ

)Proof. On a

dimK-ev (F ) = deg

(φ�FF )

)donc, on a ∧

(φ�FF )∼ µ

φ

)=⇒

(dimK-ev (F ) ∼ deg

(µφ

))(dimK-ev (F ) ∼ deg

(µφ

))=⇒

(deg

(φ�FF )

)∼ deg

(µφ

))

de plus, on a ∧

µ(φ�FF )

∼ µa,φ

µφ∈ µ

a,φ. (K [X])

µφ

est unitaireµa,φ

est unitaire

donc, on a ∧

µφ∈ µ

(φ�FF ). (K [X])

µφ

est unitaireµ

(φ�FF )est unitaire

donc, on a

deg

(φ�FF )

)= deg

(µφ

)m

µ(φ�FF )

= µφ

donc, on a ∧(µ

(φ�FF )∼ µ

φ

)=⇒

(dimK-ev (F ) ∼ deg

(µφ

))(dimK-ev (F ) ∼ deg

(µφ

))=⇒

(φ�FF )∼ µ

φ

)

17

Page 18: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

4 Decomposition en sous-espaces cycliques

Condition 4.1. On se donne un K-ev E de dimension finie non nulle.

Lemme 4.2. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), soit a ∈ E tel que

µa,φ

= µφ

alors il existe un sous-K-espace-vectoriel F de E stable par φ tel que

E =(σa,φ

(K [X]))⊕ F

Proof. Soit C la categorie des K-espaces vectoriels. Posons

φ?

:= LK

Cop(φ)

et

E?

:= LK

Cop(E)

et pour tout A ∈ ((P (E)) \∅), posons

A⊥

:={ψ ∈ E

?

|ψ (A) ∼ {0}}

(les proprietes elementaires de A⊥

sont supposees connues), soit z ∈(σa,φ

(K [X]))⊥

, on a(φ?

(z)) (σa,φ

(K [X]))

=((L

K

Cop(φ))

(z)) (σa,φ

(K [X]))

=(φ ◦Cop

z) (σa,φ

(K [X]))

= (z ◦C φ)(σa,φ

(K [X]))

= z(φ(σa,φ

(K [X])))

= z(σa,φ

(X. (K [X])))

⊆ z(σa,φ

(K [X]))

= {0}

donc, on a

φ?

((σa,φ

(K [X]))⊥)

⊆(σa,φ

(K [X]))⊥

Soit ι : E? → E

?

/

((σa,φ

(K [X]))⊥)

la projection canonique. On a

(ι ◦C φ

?)((

σa,φ

(K [X]))⊥)

⊆ ι

((σa,φ

(K [X]))⊥)

= 0(E?/

((σa,φ (K[X]))

⊥))

donc, il existe un unique morphisme ψ de K-espaces vectoriels tel que

ψ ◦C ι = ι ◦C φ

notons φ?

al’unique morphisme ψ de K-espaces vectoriels tel que

ψ ◦C ι = ι ◦C φ

Soient u ∈ σa,φ

(K [X]) et v, w ∈ E?

tels que

v − w ∈(σa,φ

(K [X]))⊥

on a (∧{ u ∈ σa,φ

(K [X])

v − w ∈(σa,φ

(K [X]))⊥ })

⇓(v − w) (u) = 0

mv (u) = w (u)

18

Page 19: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Pour tout v ∈ E?

, notons v la classe de v dans E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥

. On peut donc poser

B :

(σa,φ

(K [X]))×(E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥)

→ K

(u, v) 7→ v (u)

B est un pairing, en effet soient

B1

:

σa,φ

(K [X]) →(E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥)?

x 7→

{E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥

→ Ky 7→ B (x, y)

et

B2

:

E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥

→(σa,φ

(K [X]))?

x 7→

{σa,φ

(K [X]) → Ky 7→ B (y, x)

B1

est un K-ev monomorphisme entre 2 K-espaces-vectoriels de meme dimension finie, donc B1

est un K-ev-isomorphisme, dememe B

2est un K-ev-isomorphisme.

Notons

φa := φ �(σa,φ (K[X]))

(σa,φ (K[X]))

Pour tout v ∈ E?

, on a

φ?

a(v) = φ

?

a(ι (v))

= ι(φ?

(v))

= φ? (v)

Soient b ∈(σa,φ

(K [X]))

et v ∈ E?

, on a

B (φa (b) , v) = v (φa

(b))

= v (φ (b))

= (v ◦C φ) (b)

=(φ ◦Cop

v)

(b)

=(φ?

(v))

(b)

= B(b, φ? (v)

)= B

(b, φ

?

a(v))

Pour tous b ∈ σa,φ

(K [X]) et v ∈ E?

, on a

B((θφa

(X

0))

(b) , v)

= B (b, v)

= B(b,(θφ?a

(X

0))

(v))

soit i ∈ ω tel que

∀b ∈ σa,φ

(K [X]) ,∀v ∈ E?

, B((θφa

(Xi))

(b) , v)∼ B

(b,(θφ?a

(Xi))

(v))

19

Page 20: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

on a

B((θφa

(Xi+1))

(b) , v)

= B((θφa

(X.X

i))

(b) , v)

= B(((

θφa

(X))◦C(θφa

(Xi)))

(b) , v)

= B((θφa

(X))((

θφa

(Xi))

(b)), v)

= B(φa

((θφa

(Xi))

(b)), v)

= B((θφa

(Xi))

(b) , φ?

a(v))

= B(b,(θφ?a

(Xi))(

φ?

a(v)))

= B(b,((θφ?a

(Xi))◦C φ

?

a

)(v))

= B(b,((θφ?a

(Xi))◦C(θφ?a

(X)))

(v))

= B(b,(θφ?a

(Xi+1))

(v))

Donc, par le principe de recurrence, on a

∀j ∈ ω,∀b ∈ σa,φ

(K [X]) ,∀v ∈ E?

, B((θφa

(Xj))

(b) , v)∼ B

(b,(θφ?a

(Xj))

(v))

Soit k un ordinal fini non nul et soit λ ∈ app (k,K), pour tous b ∈ σa,φ

(K [X]), pour tous v ∈ E?

, on a

B

θφa

∑j∈k

(λ (j)) .Xj

(b) , v

= B

∑j∈k

(λ (j)) .(θφa

(Xj)) (b) , v

= B

∑j∈k

(λ (j)) .((θφa

(Xj))

(b)), v

=

∑j∈k

(λ (j)) .B((θφa

(Xj))

(b) , v)

=∑j∈k

(λ (j)) .B(b,(θφ?a

(Xj))

(v))

= B

b,∑j∈k

(λ (j)) .((θφ?a

(Xj))

(v))

= B

b,∑j∈k

(λ (j)) .(θφ?a

(Xj)) (v)

= B

b,θ

φ?a

∑j∈k

(λ (j)) .Xj

(v)

donc, on a

∀P ∈ K [X] ,∀b ∈ σa,φ

(K [X]) ,∀v ∈ E?

, B((θφa

(P ))

(b) , v)∼ B

(b,(θφ?a

(P ))

(v))

20

Page 21: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Soit P ∈ K [X], on aθφa

(P ) = 0Hom

K-ev(σa,φ (K[X]),σa,φ

(K[X]))m

∀b ∈ σa,φ

(K [X]) , B1

((θφa

(P ))

(b))∼ 0(E?/(σa,φ (K[X]))

⊥)?m

∀b ∈ σa,φ

(K [X]) ,∀v ∈ E?

, B((θφa

(P ))

(b) , v)∼ 0K

m∀b ∈ σ

a,φ(K [X]) ,∀v ∈ E?

, B(b,(θφ?a

(P ))

(v))∼ 0K

m∀v ∈ E?

, B2

((θφ?a

(P ))

(v))∼ 0

(σa,φ (K[X]))?

mθφ?a

(P ) = 0Hom

K-ev(E?/(σa,φ (K[X]))

⊥,E?/(σa,φ (K[X]))

⊥)

donc, on aµφa

= µφ?a

donc, on a

µφ?a

= µφa

= µa,φ

= µφ

or, on a

dimK-ev

(E?

/(σa,φ

(K [X]))⊥)

= dimK-ev(σa,φ

(K [X]))

= deg(µa,φ

)= deg

(µφ

)= deg

(µφ?a

)donc, E

?

/(σa,φ

(K [X]))⊥

est φ?

a-cyclique.

Soit

B :

{E × E? → K(u, v) 7→ v (u)

B est un pairing, en effet soient

B1 :

E →

(E?)?

x 7→

{E? → Ky 7→ B (x, y)

et

B2

:

E? → E

?

x 7→

{E → Ky 7→ B (y, x)

B1

est un K-ev monomorphisme entre 2 K-espaces-vectoriels de meme dimension finie, donc B1

est un K-ev-isomorphisme, dememe B

2est un K-ev-isomorphisme.

Soient b ∈ E et v ∈ E?

, on a

B (φ (b) , v) = v (φ (b))

= (v ◦C φ) (b)

=(φ ◦Cop

v)

(b)

=(φ?

(v))

(b)

= B(b, φ

?

(v))

21

Page 22: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, comme precedemment, on a

∀P ∈ K [X] ,∀b ∈ E,∀v ∈ E?

, B((θφ

(P ))

(b) , v)∼ B

(b,(θφ? (P )

)(v))

donc, comme precedemment on a

µφ

= µφ?

Soit b ∈ E?

tel que b soit un φ?

agenerateur,

((φ?

a

)i (b))

i∈deg

µφ?a

est une K-base de E

?

/(σa,φ

(K [X]))⊥

, or on a

((φ?

a

)i (b))

i∈deg

µφ?a

=

((φ?)

i

(b))i∈deg

µφ?a

donc

((φ?)i

(b)

)i∈deg

µφ?a

est K-libre, donc

dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))≥ deg

(µφ?a

)or, σ

b,φ? (K [X]) est un sous-K-espace vectoriel de E

?

stable par φ?

, donc on a

dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))≤ deg

(µφ?

)or, on a (∧{

µφ?a

∼ µφ

µφ? ∼ µφ

})donc, on a ∧ dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))≥ deg

(µφ

)dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))≤ deg

(µφ

)

donc, on a

dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))

= deg(µφ

)donc,

((φ?)i

(b)

)i∈deg

µφ?a

est une K-base de σ

b,φ? (K [X]), donc ι �

σb,φ

? (K[X])est un isomorphisme.

Donc, on a (σb,φ

? (K [X]))∩((σa,φ

(K [X]))⊥)

= ker

(ι �

σb,φ

? (K[X])

)=

{0E?

}or, on a

dimK-ev

((σa,φ

(K [X]))⊥)

=(dimK-ev (E)

)− deg

(µa,φ

)=

(dimK-ev (E)

)− deg

(µφ

)et on a

dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))

= deg(µφ

)donc, on a (

dimK-ev

((σa,φ

(K [X]))⊥))

+(dimK-ev

(σb,φ

? (K [X])))

=((dimK-ev (E)

)− deg

(µφ

))+ deg

(µφ

)= dimK-ev (E)

22

Page 23: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on a ∧(dimK-ev

((σa,φ

(K [X]))⊥))

+(dimK-ev

(σb,φ

? (K [X])))∼ dimK-ev (E)(

σb,φ

? (K [X]))∩((σa,φ

(K [X]))⊥)

∼{

0E?

}

donc, on a

E?

=(σa,φ

(K [X]))⊥⊕(σb,φ

? (K [X]))

donc, on a (((σa,φ

(K [X]))⊥)◦)

∩((

σb,φ

? (K [X]))◦)

= 0E

de plus, on a ∧((σa,φ

(K [X]))⊥)◦

∼(B1

)−1(((

σa,φ

(K [X]))⊥)⊥)

(σb,φ

? (K [X]))◦∼(B

1

)−1 ((σb,φ

? (K [X]))⊥)

donc, on a

dimK-ev

(((σa,φ

(K [X]))⊥)◦)

= dimK-ev

((B

1

)−1(((

σa,φ

(K [X]))⊥)⊥))

= dimK-ev

(((σa,φ

(K [X]))⊥)⊥)

=

(dimK-ev

((E?)?))

−(dimK-ev

((σa,φ

(K [X]))⊥))

=

(dimK-ev

((E?)?))

−((dimK-ev

(E?))−(dimK-ev

(σa,φ

(K [X]))))

=(dimK-ev (E)

)−((dimK-ev (E)

)−(dimK-ev

(σa,φ

(K [X]))))

= dimK-ev(σa,φ

(K [X]))

de plus, on a

σa,φ

(K [X]) ⊆((σa,φ

(K [X]))⊥)◦

donc, on a

σa,φ

(K [X]) =

((σa,φ

(K [X]))⊥)◦

On a

dimK-ev

((σb,φ

? (K [X]))◦)

= dimK-ev

((B

1

)−1 ((σb,φ

? (K [X]))⊥))

= dimK-ev

((σb,φ

? (K [X]))⊥)

=(dimK-ev

(E?))− dimK-ev

(σb,φ

? (K [X]))

=(dimK-ev

(E?))− deg

(µφ

)=

(dimK-ev (E)

)− deg

(µφ

)=

(dimK-ev (E)

)− deg

(µa,φ

)=

(dimK-ev (E)

)−(dimK-ev

(σa,φ

(K [X])))

23

Page 24: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on a ∧

(dimK-ev

((σb,φ

? (K [X]))◦))

+

(dimK-ev

(((σa,φ

(K [X]))⊥)◦))

∼ dimK-ev (E)(((σa,φ

(K [X]))⊥)◦)

∩((

σb,φ

? (K [X]))◦)

∼ {0E}

donc, on a

E =

((σb,φ

? (K [X]))◦)

(((σa,φ

(K [X]))⊥)◦)

=

((σb,φ

? (K [X]))◦)

⊕(σa,φ

(K [X]))

On a

B

((σb,φ

? (K [X]))◦)

, σb,φ

? (K [X])

)= B

((σb,φ

? (K [X]))◦, φ

?(σb,φ

? (K [X])))

= B

((σb,φ

? (K [X]))◦, σ

b,φ? (X. (K [X]))

)⊆ B

((σb,φ

? (K [X]))◦, σ

b,φ? (K [X])

)= {0K}

donc, on a

φ

((σb,φ

? (K [X]))◦)

⊆(σb,φ

? (K [X]))◦

donc, on a ∧

E ∼((

σb,φ

? (K [X]))◦)

⊕(σa,φ

(K [X]))

φ

((σb,φ

? (K [X]))◦)

⊆(σb,φ

? (K [X]))◦

Theoreme 4.3. Soit φ ∈ HomK-ev (E,E), alors E est decomposable en somme directe de sous-K-espaces-vectoriels φ-cycliquesde E.

Proof. Soit

P := ∀F ∈ objK-ev ,∀ψ ∈ HomK-ev (F, F ) ,

(↓{

dimK-ev (F ) ∼ xF est decomposable en somme directe de sous-K-ev ψ-cycliques de F

})On a P (0). Soit j ∈ ω\ {0} tel que

∀k ∈ j, P (k)

Soient F ∈ objK-ev et ψ ∈ HomK-ev (F, F ) tels quedimK-ev (F ) = j

Soit a ∈ F tel que

µa,ψ

= µψ

alors, il existe un sous-K-espace-vectoriel H de F stable par ψ tel que

F =(σa,ψ

(K [X]))⊕H

Or, on a∀k ∈ j, P (k)

donc H est decomposable en somme directe de sous-K-espaces-vectoriels(ψ �

H

H

)-cycliques de H. Soit b ∈ H, on a

σb,(ψ�

H

H )(K [X]) = σ

b,ψ(K [X])

donc, tout sous-K-espaces-vectoriels(ψ �

H

H

)-cycliques de H est un sous-K-espaces-vectoriels ψ-cycliques de F .

Donc, F est decomposable en somme directe de sous-K-espaces-vectoriels ψ-cycliques de F .Donc, en vertu du principe de recurrence, on a

∀j ∈ ω, P (j)

24

Page 25: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

5 Irreductibilite

Definition 5.1. Soient E ∈ objK-ev tel que et φ ∈ HomK-ev (E,E), on dit que E est φ-indecomposable si E n’est pas sommedirect de deux sous-K-espaces-vectoriels propres de E stables par φ.

Definition 5.2. Soient E ∈ objK-ev et F un sous-K-ev de E et φ ∈ HomK-ev (E,E), on dit que F est φ-indecomposable si on a(∧{φ (F ) ⊆ F

F est(φ �

F

F

)-indecomposable

})

Proposition 5.3. Soient E ∈ objK-ev et φ ∈ HomK-ev (E,E) tels que

dimK-ev (E) ∈ ω\ {0}

alors E est la somme directe de sous-K-ev φ-indecomposable de E.

Proof. Soit

D :=

{γ ∈ P (P (E)) |

(∧{∀s ∈ γ,

((s ∼ 〈s〉

E

)∧ ¬ (s ∼ {0

E}))

E ∼⊕s∈γ

s

})}On a

∀γ ∈ D, # (γ) ≤ dimK-ev (E)

donc {# (γ) |γ ∈ D} a un maximum. Soit

m := max ({# (γ) |γ ∈ D})

soit γ ∈ D tel que# (γ) = m

Pour tout s ∈ γ, s est φ-indecomposable. En effet si s n’est pas indecomposable alors il existe s1 , s2 ⊆ s tels que∧

s1∼ 〈s

1〉E

{s1, s

2} ∩ {{0

E}} ∼ ∅

s0∼ 〈s

0〉E

s ∼ s1⊕ s

2

or, on a

∀s1, s

2∈ P (s) ,

s1 ∼ 〈s1〉E

{s1 , s2} ∩ {{0E}} ∼ ∅s0∼ 〈s

0〉E

s ∼ s1⊕ s

2

=⇒ ((γ\ {s}) ∪ {s

1, s

2} ∈ D)

or, pour tous s1 , s2 ⊆ s tels que ∧

s1∼ 〈s

1〉E

{s1, s

2} ∩ {{0

E}} ∼ ∅ ∼ ∅

s0∼ 〈s

0〉E

s ∼ s1 ⊕ s2

on a

# ((γ\ {s}) ∪ {s1, s

2}) = (# (γ)) + 1

= m+ 1

Donc, on a

∀s1, s

2∈ P (s) ,

s1 ∼ 〈s1〉E

{s1, s

2} ∩ {{0

E}} ∼ ∅

s0∼ 〈s

0〉E

s ∼ s1⊕ s

2

=⇒

∧ (γ\ {s}) ∪ {s1, s

2} ∈ D

# ((γ\ {s}) ∪ {s1 , s2}) ∼ m+ 1max ({# (γ) |γ ∈ D}) ∼ m

donc, on a

∀s1 , s2 ∈ P (s) ,

s1∼ 〈s

1〉E

{s1 , s2} ∩ {{0E}} ∼ ∅s0 ∼ 〈s0〉Es ∼ s

1⊕ s

2

=⇒ ⊥

25

Page 26: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Proposition 5.4. Soient E ∈ objK-ev et φ ∈ HomK-ev (E,E) tels que(∧{dimK-ev (E) ∈ ω\ {0}E est φ-indecomposable

})alors E est cyclique.

Proof. Soit

D :=

{γ ∈ P (P (E)) |

(∧{∀s ∈ γ,

((s ∼ 〈s〉

E

)∧ ¬ (s ∼ {0

E}))

E ∼⊕s∈γ

s

})}E est decomposable en une somme directe de sous-K-espaces φ-cycliques, donc il existe γ ∈ D tel que pour tout s ∈ γ, s estφ-cyclique.

Soit γ ∈ D tel que pour tout s ∈ γ, s est φ-cyclique. E est φ-indecomposable donc on a

max ({# (α) |α ∈ D}) = 1

donc, on a# (γ) = 1

donc, il existe s tel que γ = {s}. Soit s tel que γ = {s}, on a

γ ∈ D

donc, on aE = s

or, pour tout t ∈ γ, t est φ-cyclique, donc s est φ-cyclique, donc E est φ-cyclique.

Corollaire 5.5. Soient E ∈ objK-ev et φ ∈ HomK-ev (E,E) tels que

dimK-ev (E) ∈ ω\ {0}

alors toute decomposition de E en somme directe de sous-K-ev φ-indecomposable de E est une decomposition de E en sommedirecte de sous-K-espaces-vectoriels φ-cycliques de E.

Theoreme 5.6. Soient E ∈ objK-ev et φ ∈ HomK-ev (E,E) tels que

dimK-ev (E) ∈ ω\ {0}

alors on a

(E est φ-indecomposable) ⇐⇒(∧{

E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

})Proof. (⇒) Si E est φ-indecomposable alors E est φ-cyclique. Soit λ ∈ app (irr (K [X]) , ω) une application de support fini telleque ∧

µφ∼

∏P∈irr(K[X])

Pλ(P )

∀P,Q ∈ irr (K [X]) ,

(¬ ((λ (P )) (λ (Q)) ∼ 0)→

(∨{ P ∧Q ∼ 1P ∼ Q

}))

Par decomposition des noyaux, on a

E = ker(θφ

(µφ

))= ker

θφ

∏P∈irr(K[X])

Pλ(P )

=

⊕P∈irr(K[X])

ker(θφ

(Pλ(P )

))Soit P ∈ irr (K [X]) tel que

λ (P ) 6= 0

26

Page 27: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

on a

ker(θφ

(Pλ(P )

))= {0

E}

⇓E =

⊕Q∈((irr(K[X]))\{P})

ker(θφ

(Qλ(Q)

))⇓

E = ker

(θφ

( ∏Q∈((irr(K[X]))\{P})

Qλ(Q)

))⇓( ∏

Q∈((irr(K[X]))\{P})Qλ(Q)

)∈(µφ. (K [X])

)m∧

( ∏Q∈((irr(K[X]))\{P})

Qλ(Q)

)∈

( ∏Q∈irr(K[X])

Qλ(Q)

. (K [X])

)P ∈ irr (K [X])λ (P ) 6= 0

⇓⊥

Donc, on a

∀Q ∈ irr (K [X]) ,(λ (Q) > 0 =⇒ ¬

(ker

(θφ

(Qλ(Q)

))∼ {0

E}))

Soit D le support de λ. Si #D > 1 alors il existe P,Q tels que∧ P 6= QP ∈ DQ ∈ D

donc,

E =(ker

(θφ

(Pλ(P )

)))⊕(ker

(θφ

(Qλ(Q)

)))⊕

⊕Z∈((irr(K[X]))\{P,Q})

ker(θφ

(Zλ(Z)))

or on a (∧{λ (P ) > 0λ (Q) > 0

})donc, on a ∧ ¬

(ker

(θφ

(Qλ(Q)

))∼ {0

E})

¬(ker

(θφ

(Pλ(P )

))∼ {0

E})

donc, on a ∧

¬

((ker

(θφ

(Qλ(Q)

)))⊕

( ⊕Z∈((irr(K[X]))\{P,Q})

ker(θφ

(Zλ(Z))))

∼ {0E}

)¬(ker

(θφ

(Pλ(P )

))∼ {0

E})

Donc si # (D) > 1 alors E n’est pas φ-indecomposable.Donc, on a

(E est φ-indecomposable) =⇒(∧{

E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

})(⇐) E est decomposable en somme directe de sous-espaces φ-indecomposables de E. Soit

D :=

{γ ∈ P (P (E)) |

(∧{∀s ∈ γ,

((s ∼ 〈s〉

E

)∧ ¬ (s ∼ {0

E}))

E ∼⊕s∈γ

s

})}

Il existe γ ∈ D tel que pour tout s ∈ γ, s est φ-indecomposables. Soit γ ∈ D tel que pour tout s ∈ γ, s φ-indecomposables.Pour tout s ∈ γ, s est φ-cyclique.Supposons que l’on ait # (γ) ≥ 2 alors il existe il existe s

1, s

2tels que∧ s1 6= s2

s1 ∈ γs2∈ γ

27

Page 28: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Soient s1, s

2tels que ∧ s1 6= s2

s1∈ γ

s2∈ γ

Soient a1, a

2tels que ∧ a

1est un

(φ �

s1

s1

)-generateur de s

1

a2

est un(φ �

s2

s2

)-generateur de s

2

s1

est un sous-K-espace-vectoriel φ-cyclique de E, donc, on a

µ(φ�s1s1

) = µa1,φ

de meme, on a

µ(φ�s2s2

) = µa2,φ

de plus, on a (∧{µa1,φ|µφ

µa2,φ|µφ

})Supposons que l’on ait

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P

j

Soient P ∈ irr (K [X]) et j ∈ ω\ {0} tels que

µφ

= Pj

or, on a (∧{µa1,φ|µφ

µa2 ,φ|µφ

})donc, on a ∧

µa1 ,φ|P j

µa2 ,φ|P j

P ∈ irr (K [X])

donc, on a

∃j1 , j2 ∈ ω\ {0} ,

(∧{µa1,φ∼ P

j1

µa2,φ∼ P

j2

})soient j

1, j

2∈ ω\ {0} tels que (∧{

µa1,φ∼ P

j1

µa2,φ∼ P

j2

})On a ∧ j1 . (deg (P )) ∼ deg

(µa1,φ

)j2 . (deg (P )) ∼ deg

(µa2,φ

)

de plus, on a ∧ dimK-ev (s1) ∼ deg

(µa1,φ

)dimK-ev (s

2) ∼ deg

(µa2 ,φ

)

or, on a ∧ s1 ∈ γs2 ∈ γγ ∈ D

donc, on a (dimK-ev (s

1))

+(dimK-ev (s

2))≤ dimK-ev (E)

28

Page 29: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

Supposons que E soit φ-cyclique. Alors on a

dimK-ev (E) = deg(µφ

)= deg

(Pj)

= j. (deg (P ))

donc, on a(j

1. (deg (P ))) + (j

2. (deg (P ))) ≤ j. (deg (P ))

donc, on a(j

1+ j

2) . (deg (P )) ≤ j. (deg (P ))

de plus, on a P ∈ irr (K [X]), doncdeg (P ) > 0

donc, on aj1

+ j2≤ j

or on a (∧{s16= {0

E}

s26= {0

E}

})donc, on a ∧ j

1> 0

j2> 0

j1

+ j2≤ j

donc, on a (∧{j1≤ j − 1

j2≤ j − 1

})donc, on a ∧ P

j−1 ∈(Pj1 . (K [X])

)Pj−1 ∈

(Pj2 . (K [X])

)

donc, on a ∧ Pj−1 ∈

(µa1,φ. (K [X])

)Pj−1 ∈

(µa2 ,φ

. (K [X]))

donc, on a

Pj−1 ∈

(µ(

φ�s1s1

) . (K [X])

)

Pj−1 ∈

(µ(

φ�s2s2

) . (K [X])

)

Ainsi pour tout s ∈ γ, on a

Pj−1

∈(µ

(φ�ss). (K [X])

)donc, on a

∀s ∈ γ, θ(φ�ss)

(Pj−1)∼ 0

HomK-ev (s,s)

or, on a

∀s ∈ γ, θ(φ�ss)

(Pj−1)∼(θφ

(Pj−1))

�s

s

donc, on a ∧ ∀s ∈ γ,(θφ

(Pj−1))

(s) ∼ {0E}

E ∼ E ∼⊕s∈γ

s

donc, on a (θφ

(Pj−1))

(E) = {0E}

donc, on a

θφ

(Pj−1)

= 0Hom

K-ev (E,E)

29

Page 30: Espaces vectorielsIci, les relations sont mat erialis es par des triplets de la forme R:= (E;k;) ou Eest un ensemble non vide et kest un ordinal ni non nul et 2P Ek . Pour des raisons

donc, on a

Pj−1

∈(µφ. (K [X])

)donc, on a

Pj−1

∈(Pj

. (K [X]))

or, on a (Pj−1

∈(Pj

. (K [X])))

=⇒ ⊥

Donc, on a ∧E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

# (γ) > 1

=⇒ ⊥

donc, on a (∧{E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

})=⇒ ¬ (# (γ) > 1)

donc, on a (∧{E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

})=⇒ ¬ (# (γ) ∼ 0)

donc, on a (∧{E est φ-cyclique

∃P ∈ irr (K [X]) ,∃j ∈ ω\ {0} , µφ∼ P j

})=⇒ (E est φ-indecomposable)

Corollaire 5.7. Soient E ∈ objK-ev et φ ∈ HomK-ev (E,E) et j ∈ ω\ {0} et P ∈ irr (K [X]) tels que(∧{dimK-ev (E) ∈ ω\ {0}

µφ∼ P j

})Alors, pour tout sous-K-ev F de E stable par φ, on a

(F est φ-cyclique) ⇐⇒ (F est φ-indecomposable)

.

30