escape #37

AdrénAlineGéraldine Fasnacht,

la montagneversion wingsuit

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#37 ÉTÉ 2011

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3 |l'inTro|Escape #37

On rentre à peine du Verdon où le Columbia Verdon Challenge vient de se terminer. La fête a été belle et les trailers ont été une fois de plus conquis par les parcours sublimes de cette course hors norme. L’engagement, le dénivelé sur les tracés du 50 ou du 100 km sont élevés. Comme de nombreuses épreuves

de trail, celle du Verdon est pourtant victime d’actes de malfaisance. Cette année encore, le débalisage d’une (petite) partie du parcours a été signalé. Disons-le franchement, c’est criminel. En pleine nuit, dans le maquis, les coureurs gourds de fatigue remettent leur vie à ces fils d’Ariane. Les faire disparaître c’est à coup sûr perdre une partie des troupes dans un terrain très délicat à négocier à la frontale : à-pics vertigineux, forêts quasi insondables et pour couronner le tout, vastes zones où le portable obligatoire ne passe pas… Cette fois-ci, le coupable a été démasqué et fait l’objet d’une plainte de l’organisateur. On saura donc bientôt si cette action vient d’un chasseur ou d’un propriétaire terrien mécontent de voir la course prendre ses aises une fois par an, ou si c’est le fait d’un écologiste retors. Car les amis de la nature mettent de plus en plus la pression. Sous le couvert d’un discours de préservation de l’environnement, les interdictions, les règlementations, les coups bas pleuvent sur les pratiques des sports nature. On passera rapidement sur le projet scandaleux de réserve intégrale des Calanques qui interdirait purement et simplement l’accès aux falaises. On s’étonne aussi que dans certains parcs nationaux, comme celui du Vercors pour ne pas le citer, l’équitation soit autorisée alors que le VTT est limité à un seul parcours. Les exemples de volonté de mise sous cloche d’espaces naturels sont légion. On peut s’interroger sur cette écologie butée qui préfère interdire plutôt qu’éduquer. Position curieuse. Il nous semblait pourtant que les meilleurs ambassadeurs de la protection de la nature étaient les pratiquants des sports outdoor eux-mêmes…

Franck Oddoux

ne lAiSSonS PAS FilernoTre TerrAin de jeu…

F.ODD

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4 |PuB VERTICALE|Escape #37

sommaireEscape #37

06 I leS newSL'actu outdoor

18 I PorTrAiTKarine Herry a confié à Escape ses plus belles images de trail autour du monde.

26 I AdrénAlineAprès douze ans de compétition en snowboard, Géraldine Fasnacht plaque le circuit freeride pour se consacrer aux montagnes du monde, en wingsuit de préférence.

34 I inTerviewL’alpiniste italien, quatrième guide de la lignée Barmasse, a ouvert une nouvelle voie sur le Cervin, avant de s’attaquer aux monts Rose et Blanc. Rencontre.

40 I TeSTS Softshells, tentes deux places et vestes femmes : Escape a testé 35 produits et vous livre ses résultats. Verdict…

54 I PorTFolioYellowstone : le plus vieux parc national des Etats-Unis n’a pas pris une ride. La preuve en images.

62 I MATérielQuelle corde pour quel usage ? Escape fait le point sur les questions incontournables avant d’envisager un achat.

66 I eScAPe AwArdFocus sur le XT Advanced Skin 5 SLAB S de Salomon.

ESCAPE LE MAGAZINE GRATUIT OUTDOOR est édité par FREE PRESSESavoie Technolac. 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRÉ 73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEXTél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 / Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 / Site Internet : freepresse.com

Directeur de publication et de la rédaction : Claude Borrani ([email protected])

Rédacteur en chef : Franck Oddoux ([email protected])

Rédaction : Loïc Martin

Contributeurs Texte : Antoine Grospiron-Jaccoux, Pascal Junique

Direction artistique : Sandra Ortiger : [email protected]

PUBLICITÉDirecteur du service commercial et développement :Kamel Beghidja (46 11) [email protected]

Chefs de publicité : Patricia Hartung (46 29) [email protected] Fanny Marguet (46 10) [email protected]

Administration, relations clients et abonnements : Laurence RémyFREE PRESSE. 9, RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON/ Tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 89 / [email protected]

Dépôt Légal : à parution

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).

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ROD.C

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Photo de couverture : Karine Herry sur l'île Maurice, par Bruno Tomozyk.

Ci-contre : un joli pilier en Terre de Baffin, que Géraldine Fasnacht va s'offrir en wingsuit. À découvrir en page 26.

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6 | |Escape #37

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Julien Millot et Tancrède Melet rejoignent le VIBRAM Tester Team et réalisent leur audacieux projet dans les mythiques gorges du Verdon : une slackline de 85 m de long à 160 m de hauteur en VIBRAM fivefingers.

Highline de 85m dans les Gorges du Verdon : le témoignage des super héros ! Toute l’histoire… " Le 20 Novembre 2009, je reçois une nouvelle sangle de 100 m. Mon projet est de tendre une ligne de 85 m de long dans le meilleur endroit que je connaisse : le Verdon. Tancrède est aussi motivé que moi et je rêve d'une traversée simple et facile. J’ai tort… La Highline est difficile, c'est comme être sur un serpent géant. Il fait mauvais temps, vent, froid, pluie. Après sept jours d'essais illimités, la guerre est finie... Tancrède édite une vidéo de cet échec : les « bad slackliners » sont nés."

Cette fois c’est la bonne ! "Avril 2011, la célèbre Highline est à nouveau installée : 85 m de long, 160 m de haut... Je me suis beaucoup entraîné, le temps est horrible, je peux seulement essayer deux heures par jour entre les orages. Marcher jusqu’au milieu est facile, aller jusqu’au bout est beaucoup plus difficile, mais nous réussissons ! En cinq minutes nous avons gommé plus d'un an de patience, deviendrions-nous des « good slackliners » ? ”

La vie au bout des orteils. " Etre pieds nus sur une highline dure me permet de parfaitement ressentir les pas que je dois faire. Avec des chaussures, les sensations sont insuffisantes, mais le pied reste au chaud et la prise reste constante qu’elle que soit la météo. Traverser une telle ligne avec les VIBRAM fivefingers est la parfaite fusion : les pieds restent au chaud par temps froid, on peut pousser la session plus loin. Le caoutchouc mince procure en même temps adhérence et sensations : qu’attendre de plus sur une Highline ? "

Frisson FatalEmmanuel Cauchy, alias Docteur Vertical, nous offre une fiction à suspens (la première d'une longue saga) directement inspirée d'histoires vécues de secours en montagne dans le Massif du Mont-Blanc. On suit ainsi les aventures d'Aline et de son guide, Austin, Jamila, Sharlone… Le suspense est total et l’auteur a ajouté quelques ingrédients dignes d’Urgence ou de Docteur House : amour, sexe, rivalité. À lire sans plus attendre !Aux éditions Glénat, par Emmanuel Cauchy Prix 14,95 euros

Mont-Blanc photo festivalImaginé et organisé par Cendrine Dominguez, il se déroulera du 16 Juillet au 16 Août. Sallanches, Combloux, Megève, Les Contamines-Montjoie et Saint-Gervais Les Bains accueilleront pendant un mois les amateurs comme les passionnés pour découvrir plus d’une centaine d’images réalisées par des photographes amoureux de montagne. Photos d'art, reportages, témoignages, photos d'actions, tous les styles de 12 photographes seront exposés : 12 expositions entièrement gratuites dont 2 rétrospectives, réparties entre les différents édifices du patrimoine des communes et les sites de plein air. En savoir plus : www.montblancphotofestival.com

Méribelen route pour 2015 !Ça y est, c'est officiel depuis début juin : la station des 3 Vallées organisera les finales de la Coupe du monde de ski alpin en mars 2015.

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Un site natUrelréhaBilitédans le MercantoUrMountain Wilderness et le Parc national du Mercantour ont organisé une action de démantèlement d’installations militaires obsolètes du 1er au 3 juillet 2011. L’objectif de cette opération était de débarrasser une dizaine de sites sur les com-munes de Meyronnes et Larche (Alpes-de-Haute-Provence) de vestiges de la seconde guerre mondiale : fils barbelés, épieux en métal, déchets de casernement... Depuis 12 ans, Mountain Wilderness et le Parc national du Mercantour collaborent pour mener de telles opérations, et ce sont jusqu’à présent plus de 20 tonnes de déchets en tout genre qui ont été arrachés dans la vallée de l'Ubaye. Bravo !www.mountainwilderness.fr

Tramway aérienLe transport aérien et urbain fait des émules. Après Medellin et New York, c’est au tour de Rio de Janeiro de s’équiper d’un tramway aérien Poma. Le relief particulier de la cité brésilienne fait de collines empêchait la création d’un réseau terrestre ex-nihilo. La solution des airs habituellement retenue pour nos stations de ski s’est donc avérée très pertinente. Le transport par câble est en outre le transport le moins impactant écologiquement : le ratio émissions polluantes/nombre de passagers déplacés est le meilleur qui soit.

Fonction et écologie: l‘équipement pour la montagne et la ville.

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ce qu’en diT le FABricAnT. “Il passe partout (peut se porter sur le dos facilement) selon le poids emporté, les difficultés du terrain et l’expérience du pilote ”

le TeST. Le Carrix se plie et se déplie effectivement en moins de deux minutes. Tout est réparable par soi-même, pas de soudure, une seule clé de 10 mm est nécessaire pour tout démonter. La remorque est supportée par un harnais qu’il convient de régler convenablement. Le sac de portage doit lui aussi être chargé correctement et en fonction du poids à supporter. Deux mousquetons relient le harnais aux poignées de la remorque.

Il nous aura fallu une journée chacun pour trouver le juste équilibre mais une fois cette étape passée, on peut réellement marcher sans tenir les poignées.Le gain de poids : le fabricant annonce que pour une charge

de 20 kg on ne porte que 3 - 4 kg répartis sur le harnais entre les bretelles et la ceinture. A charge comparable, c’est significatif : les 25,5 kg portés s’effacent véritablement et on maintient une allure de marche impossible avec le même poids sur le dos. Une fois les bons réglages trouvés, le portage et la poussée se faisant au niveau de la ceinture, on ne ressent aucune fatigue.Si le Carrix s’est au final révélé intéressant sur les plats et les descentes, en montée, il sollicite d’autres muscles et demande malgré tout une certaine puissance physique.D’un point de vue maniabilité, la petite roue avant permet d’avaler les obstacles. En pente raide et caillouteuse, la meilleure solution reste de le soulever et être deux s’est révélé souvent indispensable. Lors de manœuvres, virage étroit et serré par exemple, le Carrix se pilote aisément.Dans les descentes, on ressent moins le besoin de freiner qu’avec un sac à dos lourd même si les petits

gabarits (50 kg) ressentiront forcément une poussée en comparaison d’un porteur de 80 kg. Les limites se sont toutefois avérées sur terrain gras, la boue se cumulant entre les deux roues. Il faut aussi être vigilant en terrain caillouteux, la roue ayant tendance à éjecter les pierres. Au final, cette semaine de test aura eu raison de notre scepticisme sur le Carrix qui a révélé des comportements plutôt intéressants. Si l’on compare à un portage sur le dos de poids équivalents (25 kg), c’est sans commune mesure. Son point faible étant son prix, il convient au randonneur de simplement se demander si cette solution alternative au portage habituel est adapté à son itinéraire et à ses besoins.Enfin, l'hiver, le Carrix peut s'avérer une alternative à la pulka en faisant l'acquisition d'un ski qui s'adapte sur la roue.

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i Le TeST

LE TRAîNEAu cArrix® ET SoN hARNAISInTRIGUÉE PaR CETTE REMORqUE, l’OCCaSIOn a ÉTÉ dOnnÉE À EscapE d’allER VOIR SUR lE TERRaIn CE qUE la FaMEUSE “CHaRIOTTE” aVaIT VÉRITaBlEMEnT danS lE VEnTRE... ET PaS SUR lES ÉPaUlES ! Par Sandra Ortiger

Les conditionsde tests• 6 jours de randonnée

itinérante en Chartreuse • dénivelés entre 600 et 1000 mètres / jour• Une centaine de kilomètres• Pentes maxi : 45° à la

montée, 50° à la descente• Parcours sur sentiers,

pistes roulantes, terrains accidentés, routes, terrains gras, marches, traversées de rivières...

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Qui pourrait mieux maîtriser les questions de l’adhérence en tout terrain, dans un contexte de changements de direction, qu’un manufacturier de pneus qui doit résoudre cette

délicate équation tous les jours ? La réponse évidente pour Adidas, dont la problématique est la même, a été de s’adjoindre les services de Continental, leader européen dans son domaine. Exploiter les talents de chacun pour concevoir la semelle parfaite pour la chaussure parfaite, telle était l’idée. L’accord de coopération, passé mi-2010, porte donc sur le développement de semelles ultra techniques avec une vraie ambition d’innovation. C’est le succès des pneus King produits par Continental pour le VTT qui a attiré l’attention des chefs de produit trail du fabricant de chaussures. Le résultat, bien concret ? La naissance de la technologie Continental Traction Compound. Mise à l’épreuve par PFI en Allemagne, elle a franchi les obstacles haut la « main ». L’Institut de recherche et de tests

de Pirmasens a ainsi jugé l’adhérence sur sols sec et humide accrue de 30 % par rapport à la concurrence. Ce

résultat exceptionnel s’accompagne d’un gain de 30 % également en termes

d’accroche dans les pentes. Les deux compagnies

ont complété ces analyses en laboratoire d’un gigantesque essai grandeur nature, parcourant les splendides sentiers d’ Afrique du Sud, d’Amérique du Sud, d’Australie, d’Amérique latine et, bien entendu, des Alpes. Plus de mille bornes parcourues sur des terrains variés, dans des situations d’humidité différentes, la centaine de paires évaluées a fait preuve d’un grip hors du commun. Thierry Breuil, coureur du team et vendeur de chaussures pendant des années, a essayé avec plaisir, lui aussi : « La matière offre plus d’accroche, notamment en devers, que n’importe quelle autre. » Première application commerciale en vente, la Supernova Riot 3, qui connaît un énorme succès, comme chacun le sait. Mais la semelle Continental équipera d’autres modèles à partir de cet automne : les Raven 2, Solution 2, Salvation 2, Ride 3 et l’Adizero de trail XT3 devraient pouvoir parader fièrement avec leur caoutchouc fantastique. Essais en magasins, tournée grassroots sur les événements ou dans des lieux fréquentés par les coureurs, chacun pourra essayer cette nouvelle semelle pour se rendre compte, lui-même, de son efficacité. Ensuite, c’est peut-être chaussé comme un pilote de formule 1 que vous arpenterez les sentiers !

Myriam Cornu

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En mai dernier, Petzl rappelait un modèle de sa longe Scorpio suite à un accident de via ferrata. Mi-juin, le fabricant d'équipement de montagne lançait un second rappel, concernant cette fois le Grigri 2. Dans certains cas très rares d’utilisation, une force excessive sur la poignée peut endommager celle-ci avec comme conséquence possible son blocage en position ouverte. Cet endomma-gement annule le fonctionnement du freinage assisté du Grigri 2.Tous les modèles ne sont heureuse-ment pas concernés, et par mesure de précaution, Petzl a décidé : • un renforcement de la résistance mécanique de la poignée sur tous les GRIGRI 2 à partir du numéro de série 11137,

Petzl rappelle plusieurs GriGri 2• un rappel pour échange standard des GRIGRI 2 dont les cinq premiers chiffres du numéro de série sont compris entre le 10326 à 11136 avec un produit neuf et modifié (Petzl prend à sa charge l’ensemble des coûts d’expédition liés à ce rappel)."Bien que le risque potentiel d’endommagement de la poignée du GRIGRI 2 soit très faible, notre engagement envers la sécurité de nos clients nous a conduits à prendre cette décision de rappel, précisait Romain Lécot, Directeur général de Petzl. En ce début de saison d’escalade, nous sommes parfaitement conscients du désagré-ment causé par cet événement."

indiscrétions Dynafit...La marque connue pour son matériel de ski de randonnée s’apprête à lancer une nouvelle gamme VTT et trail… Présentation en juillet.

HarnaiS arc’teryx r300Dès l’emballage ouvert, le harnais a fait un passage sur la balance tant sa légèreté pour

un modèle réglable est frappante. Verdict : 320 grammes. Les matériaux dépolis, la

qualité des boucles superbes, la quasi absence de coutures, les sangles qui coulissent comme dans un rêve : pas de doute, c’est du haut de gamme ! En action, il est très confortable malgré la finesse de sa

ceinture. Pour chipoter, on note qu’il n’a qu’une boucle de ceinture et que son

anneau d’assurage est noir, on l’aurait bien vu en bleu pour un repérage visuel rapide. Une superbe réalisation au look dément.

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Rappel pour inspectionde toutes les longes via ferrata SCORPIOConcerne toutes les longes SCORPIO fabriquées par Petzl jusqu’au numéro de série 11137****Références : L60, L60 CK, L60 2, L60 2CK, L60 H, L60 WL, K29VF 1, K29VF 2, K29VE 1, K29VE 2, K29V 1, K29V 2

Si vous possédez une longe de via ferrata SCORPIO, nous vous demandons :

• de stopper immédiatement son utilisation !

• en France, écrire à [email protected] précisant vos coordonnées afi n que Petzl puisse prendre contact avec vous pour effectuer le contrôle de votre longe.Pour toute question, vous pouvez également appeler le n° azur 0811 46 10 50

Les longes via ferrata ZYPER et ZYPER VERTIGO (L56, L56 H, L56 WL) ne sont pas concernées par ce rappel pour inspection.

Vous pouvez les utiliser en respectant les consignes d’utilisation, d’entretien et de vérifi cation décrites dans la notice technique (www.petzl.com).

www.petzl.fr24/05/11

Suite à un accident en via ferrata, le jeudi 5 mai 2011, nous avons lançé le 13 mai, par mesure de précaution, un premier avis de rappel pour inspection des longes SCORPIO L60 et L60 CK fabriquées jusqu’en mars 2005.Nos informations et analyses révèlent que les processus de fabrication spécifi ques aux absorbeurs d’énergie à déchirement, présentent une zone de faiblesse qui pourrait expliquer le défaut (absence d’une couture de sécurité) ayant causé l’accident.En conséquence, bien que la probabilité d’occurrence du défaut reste très faible, nous avons pris les décisions suivantes :1- Arrêt temporaire des productions de toutes les longes à absorbeur d’énergie à déchirement Petzl.2- Arrêt temporaire des ventes pour inspection de tous les stocks de longes à absorbeur d’énergie SCORPIO et ABSORBICA.3- Extension de la procédure de rappel du 13/05/11 à l’ensemble des longes absorbeur d’énergie via ferrata SCORPIO commercialisées à ce jour(jusqu’au numéro de série 11137****).

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Le massif de la Chartreuse, moyenne montagne où se côtoient forêts et hautes falaises calcaires, culmine à 2082 m à Chamechaude. Des barres calcaires dominant Saint-Pierre de Chartreuse aux belles

prairies montagnardes des Entremonts, ou encore les profondes gorges des Guiers vifs et Guiers Mort, c’est dans cette forte identité paysagère que l’agence Pedibus a décidé de faire découvir, pendant une semaine, leurs “Vagabondages d’exception”. Des randonnées où l’on prend en compte les retombées locales mais aussi l’impact environnemental : préservation de l’environnement, du patrimoine et des cultures locales, optimisation des retombées économiques de manière à ce qu’elles profitent en priorité au pays et à ses habitants… Le tout concocté en étroite collaboration avec le Parc Naturel de Chartreuse. Les hébergements sélectionnés sont labellisés « Accueil du Parc de Chartreuse », et sont principalement des chambres d’hôtes où le bio est à l’honneur et les accès ont été étudiés pour une utilisation optimale des transports en commun. Un choix de “mobilité douce” qui supprime le transport motorisé des bagages. La randonnée débute à Voiron avant de franchir l'ancienne frontière entre la Savoie et la France pour s'élever au cœur de la montagne chartroussine. Road book et cartes à la main, cette randonnée liberté a des airs de chasse aux trésors. Débuté aux caves de la Chartreuse avant une visite à Notre Dame de la Vouise, l'itinéraire mène les randonneurs des collines aux portes des montagnes de Chartreuse, et va jusqu’à franchir les Portes du Désert pour pénétrer dans la zone de silence du Monastère de la Grande Chartreuse. Un parcours qui se veut avant tout bucolique et au cours duquel on peut croiser le balisage des tout nouveaux parcours trail (lire ci-contre). Quel que soit son rythme, la Chartreuse se découvre à pied...

Vagabondages d’Exception en liberté en Chartreuse7 nuits / 6 jours de randonnéePour randonneur moyen : 680 m de dénivelé en moyenne (maxi +1000 m), 5 h 30 de marche par jourPlus d’infos : www.pedibus.org et www.parc-chartreuse.net

100 % trail !la station de trail de Chartreuse est la première structure 100 % dédiée au trail. Un concept innovant où l’on peut apprendre, s’entraîner, ou simplement partager sa passion de la course en montagne. On y retrouve des parcours balisés de différentes difficultés (du parcours expert à la rando-trail, kilomètre vertical...), un stade d’entraînement avec différents ateliers, une base d’accueil avec douches, vestiaires, tapis roulants et enfin un site internet où l’on peut enregistrer ses chronos et se comparer aux autres trailers. nul doute que Saint-Pierre de Chartreuse va faire des émules et que d’autres territoires vont accueillir leur station de trail.Toutes les infos : www.stationdetrail.com

12 | |Escape #37

la CHaRTREUSE EST dÉCIdÉMEnT À l’HOnnEUR CE PRIn-TEMPS. C'EST UnE OCCaSIOn RêVÉE POUR S’ESSayER SUR lES SEnTIERS dU PaRC naTUREl RÉGIOnal, À TRaVERS Un nOUVEl ITInÉRaIRE dE RandOnnÉE, ET dÉCOUVRIR danS lE MêME TEMPS lES PaRCOURS dE la TOUTE nOUVEllE STaTIOn dE TRaIl. SPORT, naTURE ET CUlTURE aU REndEZ-VOUS dE CET ÉTÉ. Par Sandra Ortiger

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Les ruines du château de Montbel qui dominent toute la vallée des Entremont offrent un magnifique panorama sur les falaises de la Roche Veyran, du Granier, du Pinet et du Cirque de Saint Même.

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Terho LahtinenProduct Concepts and Innovation Manager

Venu du monde de la course d'orientation, Terho Lahtinen a fait le choix (judicieux) de mettre le savoir

et l'expérience qu'il a acquis au service du développement de nouveaux outils d'entraînement Suunto. "Je m'entraîne environ 450 heures par an, précise Terho. J'ai fait sérieusement de la course d'orientation pendant quinze ans et de la course aventure en compétition pendant cinq ans. Sans cette expérience, je n'aurais pas pu réaliser le travail que j'ai accompli. Ça demande une large compréhension des activités et des besoins des pratiquants qui utiliseront nos produits dans ces activités."Le résultat est là, Suunto se pose aujourd'hui comme une des marques les plus innovantes dans le domaine des ordinateurs de poignet. Successeur de la t6 lancée en 2004, la t6d continue sur la même lancée : proposer un outil pour l'entraînement et l'analyse de ses résultats. Suite à la première version, Suunto a reçu de nombreux retours, "toujours constructifs", de la part d'athlètes professionnels et de pratiquants amateurs. "Nous avons pris en compte tous ces feedbacks, ainsi que nos propres impressions (de nombreux athlètes travaillent chez Suunto) pour proposer une nouvelle version de la t6, la t6d, lancée en 2010. (voir page 16)"Mais ce n'est pas pour autant que Terho va pouvoir se reposer. Entre les nombreux sports qu'il pratique, ski, touring, course, kayak, raquette, rando… et le développement des produits de demain, nul doute qu'il va devoir suivre avec attention l'évolution de ses performances pour tenir le coup !

La séLectiondeS SPéciAliSTeS ILS LES CoNçoIVENT, LES TESTENT ET LES uTILISENT Au quoTIdIEN :

NoS ExpERTS VouS dISENT TouT SuR LES pRoduITS à SuIVRE dE pRèS !

14 |PAroleS d'ExpERTS|Escape #37

Cristelle RobertChef de produit Trail Running chaussures

Après avoir pratiqué le ski de fond, puis le raid aventure, pendant plusieurs années, Cristelle Robert se tourne vers le développement de produits chez Salomon. Aujourd'hui chef de

produit trail running, son bagage sportif lui permet d'avoir une vision cohérente du marché et des attentes des athlètes. Dernier exemple en date, la XR Crossmax. "Le développement de la Crossmax est né d'un besoin de la part de nos athlètes, en particulier Jonathan Wyatt, raconte Cristelle. Il vient du monde de l'athlétisme et de la course sur route, et il cherchait une chaussure pour s'entraîner. Une chaussure qui serait un mix entre route et trail, qui prendrait le meilleur de ces deux mondes." À savoir : la légèreté et l'amorti pour la chaussure route, la protection et l'accroche pour la chaussure trail. Il a donc fallu réunir tout ça… La XR Crossmax était née.

Première véritable chaussure de trail dédiée à l'entraînement, elle comble un réel besoin. "Jusqu'à aujourd'hui, quand nos athlètes s'entraînaient, soit ils utilisaient des SLAB, soit des XT Wings. Ils ont désormais un vrai modèle pour s'entraîner."Et côté "pratiquant moins pointu", la Crossmax fait aussi des heureux. "Nous avons aussi pensé aux pratiquants non professionnels, qui généralement s'entraînent avec leur vieille paire de chaussure de trail et gardent la neuve pour la course. Eux aussi pourront avoir un modèle pour courir en dehors des compétitions", précise la chef produit. Avant de conclure : "c'est d'ailleurs une chaussure que j'utilise beaucoup quand je cours !"

Olivier LongeDirecteur Commercial Textile France

Comme tous les produits Salomon estampillés trail running, leur développement ne s'est pas fait à la légère. Bien au contraire. "Nous avons toujours eu une forte

implication dans le milieu de la course de montagne, détaille Olivier Longe, Directeur Commercial Textile chez Salomon. "Les produits des gammes trail sont conçus en concertation avec les athlètes. On se met autour d'une table et on échange nos idées, chacun précise ses besoins, ce qu'on veut, ce qu'on ne veut pas…"C'est de ses réunions qu'est née la Fast Wing Hoody II. "C'est une veste de trail running ultra légère et ultra compactable. Nous avons cherché à faire un produit résistant, il est conçu en taffeta et ripstop, il peut se glisser au fond du sac facilement sans prendre trop de place : dès lors qu'on ne s'en sert pas, on peut la replier dans sa poche poitrine."Pratiquant assidu été comme hiver, Olivier fait beaucoup de ski et de rando, entre autres. "Je cours pas mal aussi, pour garder la forme. Et si je ne fais par à proprement parler du trail running, je sors quand même du bitume pour aller courir en sous-bois". Un bon moyen de tester en environnement réel les derniers produits…

16 |MAToS d'ExpERTS|Escape #37

Cristelle Robert

SAloMon i xT CRoSSmAxUne chaussure d'entraînement conçue pour performer sur route comme sur piste : aussi incroyable que cela puisse paraître, ça n'existait pas ! C'était sans compter

sur la volonté de Salomon d'être toujours à la pointe, en proposant cette fois-ci la XT Crossmax. Très légère (320 g par chaussure), elle présente une

construction sans couture, pour un confort instantané et un très bon enveloppement du pied. Dessous,

on retrouve une semelle Contagrip, qui a déjà fait ses preuves en termes d'accroche et de traction.

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18 |PorTrAiT|Escape #37

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26 |AdrenAline|Escape #37

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VOl En WInGSUIT En TERRE dE BaFFIn, En 2007.


ue de chemins parcourus depuis son enfance dans la campagne vaudoise. Après avoir entamé une carrière à l’aéroport de Genève, elle se lance à 21 ans dans le grand bain du freeride en acceptant une invitation pour à l’Xtrême de Verbier. Elle signe sa première victoire dès sa première

participation et décide de s’engager totalement dans cette discipline. En parallèle de cette carrière professionnelle, elle s’initie à un autre rêve de gosse, le base jump. Déterminée, elle enchaîne les sauts d’avions afin d’acquérir les bonnes techniques de vol, puis peaufine sa maîtrise du pliage avant d’aller se jeter seule du haut d’un pont. Devenue aussi célèbre pour ses prouesses sur neige que dans les airs, Géraldine s’est aussi lancée dans les expéditions avec de nombreux exploits à la clef. Aujourd’hui, avec vingt podiums internationaux –dont trois titres à l’Xtrême de Verbier - et de nombreuses premières en base jump et wingsuit, la belle helvète s’est bâtie l’un des plus beaux palmarès des sports extrêmes. Consciente d’avoir vécu à 100% sa carrière de compétitrice, elle a désormais besoin de s’éloigner du tumulte du circuit pour laisser libre court à ses désirs d’aventure.

Escape : Qu’est-ce qui t’a décidé à arrêter la compétition ?Géraldine : Ce qui m’a vraiment fait réfléchir, c’est notre dernière expédition en Antarctique. En rentrant, un mois avant l’Xtrême, j’étais fatiguée. Après deux mois d’expé où l’on ne mange pas forcément super équilibré, je suis rentrée avec des monstres carences. Je me suis rendu compte que soit tu fais de la compétition et tu as le temps de te préparer, soit tu fais des expés. Et puis, quand tu vis isolée pendant 2 mois, au bout du monde et en harmonie avec la nature, et que tu rentres à Verbier en pleines vacances scolaires, le choc est total (rires). Tout le monde court partout, ça pousse pour rentrer dans les bennes, et puis tu te dis que dans 4 semaines tu as l’Xtrême. En plus, cette année-là, la météo n’était pas top, du coup, au sommet des Gentianes, ils disaient ‘on annule, on n’annule pas’. Après, une fois au sommet, on te dit : “finalement on monte pas la porte, mais il faut y aller quand même. Et dans 3 min c’est à toi.” T’es trop décalée, t’es plus dans le truc. Et c’est vraiment là où je me suis dit que j’avais switché. Mes projets ont pris trop d’espace dans ma vie. Je ne suis plus faite pour la compétition.

Raconte-nous cette expédition en Antarctique.On était un groupe de quatre : Sam Beaugey (son compagnon, NDLR), Manu Pellisier, Sébastien Collomb-Gros et moi. Le but, c’était de sauter depuis l’Holtanna pour effectuer le premier saut en base jump sur le continent Arctique, et puis, finalement, on a aussi réussi à ouvrir depuis l’Holstinnd. L’Holstinnd, c’est plus haut, c’est un saut de 1000 mètres contre 800 mètres pour l’Holtanna. Ce sont vraiment des sauts incroyables. Quand tu vois ces parois, c’est comme des météorites

tombées du ciel et plantées dans la glace. Et des couleurs grandioses tout le temps, comme tu trouves au nord de la Norvège : du rose, du violet. Et il ne fait jamais nuit, le soleil touche l’horizon et remonte. Par contre au niveau température, il faisait vraiment froid la nuit. Donc on essayait de faire le maximum de choses la journée pour pouvoir être au chaud dans nos tentes et duvets quand le froid tapait.

Comment se sont passées les ascensions ?Sam, comme il sait tout faire, il venait à la fois pour grimper et pour voler. Manu, qui est très fort grimpeur et alpiniste, était son compagnon de cordée pour l’ascension. Collomb et moi, on était plus wingsuit et ride. On montait tous les quatre aux pieds des voies pour emmener le matos. Pour l’Holstinnd on avait 200 mètres de stat à monter, et 400 mètres pour l’Holtanna, ça devient vite lourd. Manu et Sam grimpaient et fixaient. Ils partaient légers et profitaient du jour constant pour enchaîner. Ils ne prenaient ni réchauds, ni rien, en espérant que ça ne fasse pas trop froid et que ça ne gèle pas dans les thermos. Pour l’Holstinnd, ils ont mis 10 h aller-retour, et pour l’Holtanna, 27 heures. En plus ils voulaient répéter une voie ouverte dix ans en arrière par une expé française, belge et suisse. Ce sont d’ailleurs les photos d’André Georges qui nous ont donné envie d’aller là-bas. Ils cherchaient cette voie super esthétique qui suit la proue de l’Holtanna. Ils sont tombés dessus après 4 ou 5 longueurs. Quand ils sont rentrés au camp de base, ils étaient dématés. Manu je crois qu’il a dormi pendant 30 h non stop.

Et ensuite vous remontiez direct pour aller sauter ?Oui, on devait enchaîner assez vite pour aller ouvrir le saut derrière. Le problème là-bas, c’est le vent catabatique (vent gravitationnel produit par le poids d'une masse d'air froide dévalant un relief géographique, NDLR) qui souffle super fort. Comme le rocher est super coupant, ils avaient peur que les stats ne se fassent couper en tapant contre le rocher. Là-bas, on était vraiment loin de tout. Si on avait besoin d’un secours, le temps qu’on rentre au camp de base pour appeler la base scientifique la plus proche, qu’ils affrètent un avion, ça mettait vraiment beaucoup de temps. Sans compter que l’avion puisse décoller. Donc, il fallait vraiment faire super gaffe. Mais du coup, c’était une super expérience. Puis quand tu as rêvé d’un truc comme ça pendant des années et que, finalement, tu y es et que tu peux réaliser ton truc, c’est classe quoi.

Vous étiez donc trois à voler, que faisait Manu ?Il nous donnait les conditions en bas. Parce que le vent catabatique, c’est n’importe quoi. Au sommet de la falaise, tu n’as pas du tout de vent, zéro, t’entend rien. Forcément parce que t’es à mille mètres au-dessus du sol. En fait, le vent catabatique est vraiment collé au sol, jusqu’à 200 mètres d’altitude environ. Et ça peut venter jusqu’à 60-80 km/h.

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Et donc tu fais quoi si tu te retrouves dans ces turbulences ?C’est ce qui nous est arrivé en Terre de Baffin avec Seb Collomb-Gros. On trouvait un peu bizarre de voir des brumes arriver dans le fond du fjord, mais ça faisait 5h qu’on marchait, il était minuit, on était crevé et on avait froid. Alors on a sauté en se disant qu’on verrait bien. Et, au moment d’ouvrir, à environ 200 mètres sol, on sentait des turbulences bizarres. Du coup, on a fait une grosse séparation et on s’est rendu compte qu’on était dans un vent de débile mental. On reculait sous voile. Mais bon, il n’y a que de la neige, aucun obstacle. Donc on s’est mis face au vent, et on a posé sans les freins. Après, tu chopes vite tes freins et tu les enroules pour que la voile ne te traîne pas. Je n’ai pas très bien réussi et je me suis fait traîner un petit bout. Collomb a sauté sur ma voile pour m’arrêter. Et tu peux continuer un bout comme ça à faire du cerf-volant (elle se marre).

Raconte-nous comment tu t’es mise au base jump.Je suis tombée plusieurs fois sur des vidéos des Ruby, Dédé, Beaugey, Itzstein… toute l’équipe chamoniarde. Et, autant l’hiver, j’étais à bloc de montagne avec le snow, autant l’été, ça me gavait. J’avais envie d’aller en montagne, mais pas de redescendre à pied. Et puis la grimpe, j’aime bien, mais je n’aime pas les rappels. Il fallait que je me trouve un truc. Alors, quand je suis tombée sur ces images, je me suis dit, c’est fabuleux, c’est comme le freeride. J’avais 17 ans et j’ai tout de suite voulu faire ça. Une copine de l’aéroport m’a offert un tandem de parachutisme et, au moment où j’ai atterri, j’ai signé pour la licence. La semaine d’après, j’ai pris congé et je l’ai passée. Mais j’ai tout de suite dit au moniteur : ‘moi, le but, c’est de faire du base’. Et il me dit : “ ouais ouais, c’est ça – genre, t’es gentille la blonde - viens seulement faire du para déjà ”.

Et tu as fait combien de sauts d’avion avant de te mettre au base jump ?Environ 300 sauts. J’adorais ça et je découvrais vraiment une autre dimension dans le ciel et, si j’avais toujours le base en tête, il y a tellement de choses à apprendre entre son corps en l’air, le matos, savoir comment réagir s’il ne s’ouvre pas bien… que je ne me sentais pas prête avant. Après 300 sauts, j’ai commandé mon matos chez Jean-No (Itztein, NDLR) aux Houches et il m’a donné une vidéo pour apprendre à plier mon parachute toute seule. J’ai passé tout l’hiver à apprendre à plier ma voile dans un hangar que me prêtait une copine. Je pliais, je dépliais, en me disant, l’été prochain, je commence. Et puis, en début d’été, j’ai été sur un pont d’autoroute en Suisse, c’est pas très engageant, mais c’est l’endroit idéal pour commencer. Tu n’as pas de paroi autour de toi, donc si tu as une mauvaise orientation, t’es pas morte.

Et c’est autorisé ça ?C’est comme beaucoup de choses chez nous. Tu n’as pas vraiment de législation et ce n’est pas interdit, mais tu n’as pas vraiment le droit de marcher sur l’autoroute. Donc si tu te fais choper, t’es amendable. Donc tu montes par un talus jusqu’au sommet du pont et tu marches jusqu’au centre du pont. Il fait 105 mètres et il y a un énorme champ herbeux pour l’atterrissage. C’est parfait pour commencer.

Et après tu as enchaîné sur le saut de base en montagne ?Oui, montagne à fond. Mais bon, au début, vu qu’il n’y avait pas trop de monde qui en faisait, je me suis retrouvé sur des sauts sur lesquels je n’emmènerai personne : des sauts de 80 m, des trucs débiles. Mais aujourd’hui, voilà, j’ai mon bagage. C’est comme en montagne, plus on en fait, plus on acquiert de l’expérience, plus on réalise les dangers

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et plus on sait dans quoi on veut partir. Pour moi c’est la même chose que l’alpinisme. Et puis il y a des sauts qui sont intéressants en base et pas en wingsuit, parce qu’il n’y a pas de belles arrêtes avec lesquelles jouer, où pas assez de hauteur pour s’amuser. Et puis il y en a d’autres où c’est juste magique avec la wingsuit. Ce sont deux aspects différents du sport et les deux sont super.

Alors justement, la wingsuit, tu avais aussi ça comme optique ?Non, au départ c’était le base pour être autonome en montagne avec mon matos. Du coup, j’avais atteint mon but. Mais je continuais à sauter en drop zone car c’est un bon entraînement pour rester bien en base jump. On peut se mettre dans tous les sens et apprendre plein de choses. Mais pour moi, le parachutisme, comparé au base, c’est comme de rider sur pistes ou en hors-piste. Ça coûte cher et tu es toujours dépendante d’un avion plein. Mais à mesure que je faisais du parachutisme, l’étape suivante, c’était la wingsuit. Ça me faisait triper, alors j’ai voulu commencer. On s’est donc mis à se fabriquer nos propres petites combinaisons à partir de vieilles combi de carrossier. On se cousait des ailes entre les jambes et sous les bras (rires). À l’époque, j’avais à peine 80 sauts d’avion, donc j’ai commencé la wingsuit avant le base jump.

Et tu as fait combien de sauts en wingsuit avant d’en faire en base ? J'avais fait plus de 200 sauts d'avion uniquement en wingsuit pour me préparer en plus de mes 300 premiers sauts d'avion. J'avais donc 500 sauts d'avion au total. Je me sentais prête, mais tendue bien sûr, pour faire un départ parfait. J’ai sauté au Brento, à côté du Lac de Garde, depuis une énorme falaise de 1000 mètres.

« c’eST comme en monTaGne, PLuS on en faiT, PLuS on acquierT De L’exPérience, PLuS on réaLiSe LeS DanGerS eT PLuS on SaiT DanS quoi on VeuT ParTir. »

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Quels sont les grands dangers d’un saut en base ?Idéalement, il faut bien prendre la météo avant de partir. Suivant le vent annoncé cela ne vaut même pas la peine de monter (du Foehn par exemple). S'il y a un mauvais vent, trop fort ou irrégulier, on ne peut pas sauter et on redescend à pied. Les autres dangers sont, suivant les accès, les mêmes dangers qu'en alpinisme, comme une chute de pierres.

Concernant le vol en wingsuit, comment se passent tes préparatifs avant de sauter ?C’est un peu comme en snowboard, quand je suis au sommet de la face et que je m’équipe, je suis très concentrée sur mon matos. Après, une fois que je suis prête, je me mets au bord de la falaise et je regarde la ligne que je veux faire. Aujourd’hui, on peut tellement bien voler avec ces wingsuits, et tellement se poser où l’on veut, qu’on va choisir l’atterrissage en fonction du vol. Ensuite, il y a aussi les vols à plusieurs qui vont influencer nos trajectoires. Je vais donc me mettre au bord de la falaise et choisir ce que j’ai envie de faire. Si je suis en pleine forme et que je sens que c’est une période où je vole super bien, je vais essayer de jouer avec les arêtes des montagnes. Si c’est un jour où je n’ai pas la grosse forme, je vais rester au milieu du ciel. Ça va dépendre de ce que j’ai dans la tête. Si j’ai juste envie de prendre l’air ou si j’ai envie

d’envoyer la pâtée. C’est un peu comme en freeride : si on n’est pas en grande forme, on va prendre une face bien ouverte et, si on se sent en pleine patate, on va chercher quelque chose de plus technique avec deux trois trucs à sauter.

Et on ouvre à quelle altitude ?Moi j’ouvre toujours assez haut, plus ou moins à 200 mètres sol. Mais ça dépend aussi si c’est un terrain d’atterrissage facile. Si c’est un grand champ, à 200 mètres sol, le temps de dézipper mes pieds et mes bras pour atterrir facilement. Et si je vois que c’est un terrain difficile où il ne faut pas se rater, j’ouvre un peu plus haut pour vraiment bien préparer mon approche. Et pour ne pas me faire mal aux chevilles. Et aujourd’hui, il y a des terrains où je n’ai vraiment plus envie d’atterrir. Soit parce que se sont des terrains en pente, avec un peu des cailloux, ou des arbres qui piquent. Tu sais que tu peux te faire une cheville bêtement, donc je n’ai pas envie.

Tu as eu des accidents en base ?Je me suis foulée une fois la cheville en atterrissant. Et, sinon, un atterrissage forcé où mon joker a bien fonctionné. Je touche du bois car j’ai eu de jolies années de base. Mais bon, il y a aussi plein de fois où je

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GÉRaldInE aUTOUR dU MOnT CERVIn.

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suis redescendue à pied et d’autres fois où je ne suis même pas partie de chez moi. C’est comme la montagne : il y a des jours où on le sent, d’autres pas. Et puis il faut aussi faire avec l’équipe, ceux qui y vont quand même. C’est comme en montagne : quand on a perdu pas mal de potes, pas mal de proches, et qu’on n’a plus rien à se prouver, on s’en fout. On y va quand on est bien et quand on a plaisir à y aller. J’ai envie d’être au sommet de la falaise avec le smile. Je n’ai pas envie de me forcer.

Quels sont tes projets ?En ce moment, le projet principal, c’est un documentaire réalisé par Seb Montaz sur ma carrière sportive et les gens qui m’ont accompagnée. Il y a Karina Holekim, Sam, Samuel Anthamatten, Giulia Monego, des potes de base, peut-être Liv Sansoz… Il devait sortir en octobre, mais il a été reporté à cause de mon opération des croisés (Géraldine s’est fait opérée en avril après un accident en snowboard, NDLR). Il va reprendre avec ma reprise du vol, ce qui va correspondre à mes essais sur un nouveau prototype de combinaison wingsuit développé par Fly Your Body : une wingsuit avec parachute intégré. Ce sont les deux projets du moment : le documentaire et le développement de cette wingsuit.

Propos recueillis par Antoine Grospiron-Jaccoux

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34 |inTerview|Escape #37

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Par Antoine Grospiron-Jaccoux

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Hervé, le plus jeune de la lignée Barmasse, a ouvert une nouvelle voie en avril dernier sur la face sud-est du pic Muzo, une cime

qui se détache du grand Cervin, la montagne familiale. Cinq jours de solo pour lier une nouvelle fois son patronyme avec celui du Matterhorn. Friand de grandes parois granitiques, Hervé a alterné les ascensions au Pakistan et en Patagonie. Dans le Karakorum, il a notamment ouvert un nouvel itinéraire sur le pilier central du Chogolisa

avec Fabio Salini et Ezio Marlier (200w5) et réalisé la première ascension du Beka Brakkai Chhok avec Simone Moro. En Terre de Feu, il a réalisé la première de la face nord du Cerro San Lorenzo (2008) avec Matteo Bernasconi et Lorenzo Lanfranchi. Mais c’est surtout la conquête du Cerro Piergiorgio avec Cristian Brenna (2008), au bout de la troisième tentative et après un grave accident survenu deux ans plus tôt, qui a révélé la force de caractère du guide Aostien. Toutes ces réalisations lointaines n’ont cependant pas empêché Hervé de revenir se frotter au mont Cervin avec, entre autres, le premier solo de la directissime de la face sud en 2007. Une voie que son père Marco avait ouvert avec deux partenaires en 1983. Père et fils ont ensuite décidé d’unir leurs talents pour ouvrir le couloir Dell Enjambé dans cette même face sud. Un itinéraire splendide que son père avait tenté d’ouvrir en 1985 et qui porte désormais leur nom. Cette complicité montagnarde entre père et fils s’est encore affirmée lors de la dernière réalisation d’Hervé sur le pic Muzot. Marco est allé l’accueillir au sommet avec une canette de soda bien méritée avant de l’accompagner pour la redescente. Ils ont alors pu parler d’un autre projet, l’ouverture d’une voie sur le mont Rose. Hervé a en effet imaginé un nouveau défi qu’il a intitulé “L’exploration des Alpes”. Entre histoire et symbolisme, il veut ouvrir trois voies dans trois styles différents sur les trois plus hauts sommets des Alpes : les monts Cervin, Rose et Blanc. Après l’ascension du pic Muzot, demeure le mont Rose où il espère faire cordée commune avec son père, et le mont Blanc, où il devrait s’associer à d’autres alpinistes de renom. Curieux d’en savoir un peu plus sur ce nouveau projet et sur la volonté qui anime Hervé, nous sommes allés discuter le bout de lard lors d’une rencontre à Chamonix.

Escape : Qu’est-ce qui t’a donné envie d’ouvrir une voie sur le Mt Cervin ?Hervé : On dit qu’aujourd’hui dans les Alpes, il n’y a plus de place pour de nouvelles voies logiques et de grandes belles voies, et je pense que ce n’est pas vrai. D’ailleurs, l’an passé, avec mon père, nous avons ouvert un couloir dans la face sud du Mt Cervin. Je pense qu’il s’agit de l’unique vrai couloir du Mt Cervin. Mais il y avait encore une paroi dans la paroi sud du Mt Cervin, c’est la face sud-est du Picco Muzio. C’est une petite aiguille, détachée de la paroi principale. Il y avait cette paroi, assez verticale et surplombante sur la dernière partie, et sur laquelle il n’y avait pas de voie directe. Il y avait une petite voie faite par deux Italiens, mais qui contournait le vertical et le surplomb. Donc, je me suis dit que c’était peut-être la dernière paroi que l’on pouvait faire dans le Mt Cervin. C’était une paroi dans la paroi, et je pense que c’était la dernière.

C’est une histoire de famille chez vous le Cervin ?Oui, je représente la quatrième génération de guides de haute montagne, et pour toute la famille, le mont Cervin est un emblème. J’ai appris l’alpinisme sur cette montagne, la montagne familiale. Mon père avait déjà ouvert des voies, des solos et réalisé des premières répétitions

en hivernale. Donc oui, je crois que c’est la montagne qui représente la famille Barmasse.

Ton père Marco, avec lequel tu as ouvert un couloir en mars l’an passé, “Dell Enjambé”, encore sur le mont Cervin. Raconte-nous cette aventure.C’est un grand couloir que mon père avait essayé d’ouvrir en 1985. Grassi (Gian Carlo, NDLR), l’un des grands spécialistes de la glace et du mixe dans les années 90, avait déclaré qu’il s’agissait du dernier problème logique des Alpes. D’autres alpinistes ont essayé par la suite, sans plus de

succès. Les deux derniers à avoir essayé étaient les frères Anthamatten de Zermatt. Et nous, avec mon père, on s’est dit, pourquoi ne pas essayer de la faire ensemble ? Toi, tu l’as déjà essayé et moi, maintenant, je suis grand, alors allons-y. Après, on a eu de la chance. Moi je dis toujours qu’en montagne, il faut avoir de la chance. S’il y a des gens qui ont échoué avant toi, ce n’est pas parce que tu es meilleur qu’eux. On a eu le petit plus de chance, qui nous a permis de réussir.

Et tu as fait d’autres ascensions avec ton père ?On avait déjà ouvert une voie sur la massif du Mt Rose. Mais, avant le

« L’HiSToire De ceTTe Voie, c’eST qu’un Père eT un fiLS onT faiT une beLLe Voie enSembLe. eT Le faiT que ce SoiT une Voie DifficiLe, bon, c’eST mieux PeuT-êTre, maiS ce qui eST imPorTanT, c’eST L’HiSToire. »

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couloir, on avait grimpé seulement, sept - huit fois ensemble. Mais, à chaque fois que j’ai grimpé avec lui, j’ai beaucoup appris.

Ton père avait 61 ans, toi 32, est-ce que cela n’a pas créé un déséquilibre au cours de l’ascension ?Bon, mon père grimpait en second et j’ai tout fait en tête. Mais, à 61 ans, faire ce qu’il a fait, c’est incroyable. Je rêve d’avoir la même forme physique à son âge.

Et ça a eu du retentissement cette ouverture ?Oui, mais je ne suis pas très content que les magazines spécialisés et les sites web italiens et européens, se soient souvent contentés de dire : ‘bon, vous avez réussi là où de grands alpinistes ont essayé et n’ont pas réussi". Et moi, je disais : ‘oui, mais ça n’est pas l’histoire de cette voie, l’histoire de cette voie, c’est qu’un père et un fils ont fait une belle voie ensemble’. Et le fait que ce soit une voie difficile, bon, c’est mieux peut-être, mais ce qui est important, c’est l’histoire. C’est aussi pour ça qu’on a fait Ligna Continua. Un film qui parle de la relation d’un fils et d’un père qui vont ensemble en montagne. Il a été présenté au festival du film de Trento et au festival d’Autrans l’an passé. Maintenant, dans les Alpes, on parle toujours du niveau des voies. C’est la chose la plus importante. Mais je crois que l’homme peut grimper plus ou moins n’importe où et sur n’importe quelle paroi, donc c’est plutôt de trouver une histoire particulière, pour se distinguer, ou pour donner des émotions un petit peu différentes.

Et pour revenir sur cette ouverture que tu as effectuée récemment sur le mont Cervin, pourquoi avoir décidé de l’aborder en solo ?J’avais déjà fait des répétitions en solo sur des voies du Mt Cervin, mais je n’avais jamais essayé d’ouvrir une voie en solo. Et donc, je me suis dit que pour moi-même, je devais faire ce passage. Et puis c’est vrai que sur le Mt Cervin, seul Bonatti avait ouvert une voie en solo. Donc il y a aussi toute une histoire. Je voulais mettre en jeu mes capacités, et donc j’ai dit allez, on essaye.

Et la difficulté de cette réalisation ?C’est difficile de donner un degré de difficulté, parce quand on grimpe tout seul, tu n’as pas un copain qui dit, pour moi c’est 6b-6c, ou tu as fait A2-A3 en artificiel. C’est vraiment difficile d’évaluer le niveau. Sur le Mt Cervin, on peut parler d’alpinistes célèbres comme Ueli Steck, les frères Anthamatten ou Patrick Gabarrou qui y ont grimpé… le Mt Cervin, c’est surtout la qualité du rocher qui est problématique (rires). Il y a des fois où tu as des grosses prises, mais tu ne peux pas les prendre parce que ça te reste dans les mains. Donc c’est vraiment difficile de donner un niveau à la voie. Sinon, on peut attendre qu’une autre personne essaye de faire la première répétition pour avoir une opinion. Le problème de cette voie, c’est qu’il y a de grands éboulements de rochers. Moi, j’ai eu vraiment très peur et je dis qu’il faut faire attention. Ce n’est pas une voie que je vais conseiller. Après, si quelqu’un fait la première répétition et parler du niveau de la voie, je serais ravi.

« iL fauT reGarDer LeS monTaGneS eT Se PoSer une queSTion : eST-ce qu’on ne PeuT PaS faire De beLLeS eT LonGueS VoieS De 1000, 1200 mèTreS ? eT Je me SuiS DiT, inuTiLe D’aLLer en HimaLaya, en PaTaGonie ou DanS une exPéDiTion exTra euroPéenne Pour cHercHer L’aVenTure. eLLe eST ici. »

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Et tu as grimpé en auto-assurance ?Oui, presque toute la voie, surtout à cause de la qualité du rocher, plus que pour les difficultés que l’on rencontre. Après, toutes les longueurs, c’était de la grimpe autour du 6c, mais après il y avait des morceaux à faire en artificiel jusqu’à l’A2, et après cela pouvait redevenir très facile sur quelques mètres, avant de retomber sur un surplomb.

Et donc tu utilisais quoi, des pitons ?Oui, des pitons normaux, et sinon j’ai mis un spit au relais, simplement pour signer la voie. J’ai laissé deux ou trois pitons dans les longueurs les plus difficiles, mais sinon j’ai toujours utilisé des friends ; knots ( ?) et des coinceurs pour respecter le style le plus propre possible.

Et donc cette ascension se place dans une trilogie des trois monts (Cervin, Rose et Blanc) que tu as nommée ‘Exploration des Alpes’ ?Oui, ça c’est le projet, mais cela peut évoluer. Le projet d’explorer les Alpes, c’est de regarder les Alpes, le Mt Blanc comme le Mt Cervin ou le Mt Rose, parce que l’alpinisme est né sur ces montagnes. Et donc, il faut regarder les montagnes et se poser une question : est-ce qu’on ne peut pas faire de belles et longues voies de 1000, 1200 mètres ? Et je me suis dit, inutile d’aller en Himalaya, en Patagonie ou dans une expédition extra européenne pour chercher l’aventure. Elle est ici.

Ce que tu as déjà fait…Oui, et donc je me suis dit que pour jouer avec l’alpinisme, avec moi-même, je devais chercher dans les Alpes et essayer de faire quelque chose ici. L’avantage, quand tu ouvres des choses dans les Alpes, c’est que les gens qui peuvent les répéter et dire si c’était une belle voie ou non, si c’était une bonne idée ou pas. Il faut aussi prendre conscience de la chance que l’on a dans les Alpes. Quand tu vas en Amérique, en Himalaya et que tu croises des alpinistes locaux, ils te disent : ‘Mais toi tu as le Mt Blanc, le Mt Rose, le Mt Cervin. Pourquoi tu viens ici ?’ Peut-être qu’ils ont raison.

On a plutôt l’habitude d’entendre la trilogie Cervin, Grandes Jorasses et Eiger, ta vision dénote.Oui, mon idée, c’est de prendre les trois plus grands sommets des Alpes et d’ouvrir trois voies dans des styles différents : en solo, avec des amis, avec mon père, des voies de mixte, des voies en rocher et des voies sportives. Bon, en solo, pas vraiment sportive vu la qualité du rocher (rires).

Et sinon, que penses-tu de certaines dérives de l’alpinisme sur la performance avec notamment la course aux horaires ?Comme tu dis, ce sont des performances, et l’alpinisme n’est pas né pour la performance, mais pour l’exploration. Après, il y a aussi la possibilité de faire des performances. Il y a des athlètes sur les montagnes, mais ce n’est pas à moi de juger, moi je préfère l’alpinisme pour l’aventure et la découverte. Mais il faut reconnaître que pour faire des choses pareilles, comme les records sur les 3 faces nord, il faut être très entraîné et très fort. Mais, personnellement, je préfère l’ouverture d’une voie.

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40 |MAToS VESTES|Escape #37

THe norTH FAce hALo JACKETle TeST eScAPe Cette soft shell est très légère. Elle coupe bien du vent et respecte les mouvements grâce à un tissu strech. Le passage du cou est étroit, la protection au vent est donc importante mais si l’on veut porter une épaisseur dessous, genre polaire, il faudra prendre un modèle fin. Les poignets se règlent à l’aide de velcro et la taille s’ajuste également. L’intérieur des poches est confortable grâce à un tissu ultra doux. On compte trois poches dont une de poitrine. Les zips sont de qualité et munis de cordelettes pour aider au maniement en cas de doigts gourds.

Prix I 250 EuRoS

le PluS légèreté, protection au vent, zipsle MoinS Col un peu serré

eidermANTELLo JACKETle TeST eScAPe Cette Mantello by Eider possède de multiples petits détails que nous avons appréciés. On commence par le petit soufflet qui permet d’agrandir le passage de la main au niveau des poignets. On poursuit avec un col réglable à l’aide d’un serrage élastique. Sous les bras, un tissu très fin est muni de trous pour améliorer la respirabilité. Satisfecit aussi pour les embouts plastique qui équipent les cordelettes des zips : il sont très faciles à saisir, y compris avec des doigts gourds.

Prix I 150 EuRoS

le PluS Serrage du coule MoinS RaS

MounTAin equiPeMenTARRoW JACKETle TeST eScAPe Cette Arrow jacket est une vraie seconde peau, ultra confortable, très souple et douce au toucher. On a la sensation de porter une micro fleece, pourtant, elle coupe le vent et reste déperlante en cas de (petit) mauvais temps. Pesée à 330 grammes en taille L, elle est le complément idéal d’un T-shirt technique et d’une pack lite. On se rend compte avec elle que le light fait presque aussi bien que les autres produits. Très bien finie, finement coupée, bien désignée, elle tranche par son look.

Prix I 119 EuRoS

le PluS Confort exceptionnelle MoinS légèrement moins protectrice que

d’autres modèles

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MilleTVERTICAL guIdEle TeST eScAPe Cette soft shell d’un genre particulier porte bien son nom. On l’imagine très aisément sur le dos d’un guide et/ou d’un sportif féru d’alpinisme ou d’escalade. Il y a d’abord le tissu ultra stretch qui épouse chaque mouvement. Lequel tissu ne se déforme pas, il reprend chaque fois sa forme initiale. Ensuite, sa texture fait de lui un matériau (très) résistant à l’abrasion (rochers, frottements contre du matériel technique…). C’est aussi la seule veste à posséder des empiècements Cordura sur les épaules et aux coudes. On aime le jeu avec les différents grammages de tissu et la gestion des souplesses, notamment au niveau des poignets (c’est tellement bien géré que les traditionnels velcros ont été supprimés).

Prix I 180 EuRoS

le PluS légèreté, résistance à la déchirure et à l’abrasion, tissu stretch, renforts Cordura, durabilité du produitle MoinS RaS

PATAGoniAm’S SImpLE guIdE JACKETle TeST eScAPe C’est la soft shell la plus légère de la gamme Patagonia. On peut signaler que c’est aussi la plus souple, la plus sretch de cette sélection. L’escalade, l’alpinisme ne lui posent aucun problème, on peut aller chercher la prise sans être limité. Respirante et très déperlante, elle se fait oublier dans l’action. On adore le petit rabat derrière le zip central, équipé d’une fine épaisseur de polaire pour le confort contre la peau. Les poches au nombre de trois sont zippées et douillettes. Comme sur la soft shell The North Face, on note un col relativement serré. Cerise sur le gâteau, le polyester utilisé pour sa fabrication a été recyclé à 100%, c’est donc une nouvelle vie pour ce matériau. Son poids est de 480 grammes en taille M.

Prix I 120 EuRoS

le PluS légèreté, souplesse, garage à curseurs zipsle MoinS Col serré

coluMBiA TECToNIC SoFTShELL JACKETle TeST eScAPe Cette Tectonic Jacket est unique par sa doublure intérieure. Il s’agit d’une couche réfléchissante de type « aluminium » : pour résumer à très gros traits. Son nom ? L’Omni-Heat. Cette matière est censée procurer plus de chaleur. Le bénéfice n’est pas flagrant. En tout cas c’est beau et ça donne un petit côté « disco » à la veste. Plus sérieusement, c’est surtout sur la coupe et le tissu (extérieur) qu’il faut s’arrêter. Fin, léger, très agréable à porter, il épouse bien tous les mouvements. Les classiques serrages de taille et les grandes poches sont bien là. Il est à signaler que la taille M est petite : prévoir en conséquence lors de l’achat en magasin. Le tour de cou est ultra confortable. Utilisée en via ferrata, cette veste a été très appréciée, notamment pour ses empiècements stretch sous les bras (tissu très fin, élastique et respirant).

Prix I 149,95 EuRoS

le PluS Empiècements stretch sous les brasle MoinS RaS


verTicAlmINIgRIle TeST eScAPe Cette soft shell Minigri est étonnante à plus d’un titre. La première surprise tient au tissu, notamment la face interne, réalisée dans une matière transparente, jamais vue. Etonnante au contact de la peau (notamment au niveau des coutures), elle s’avère extrêmement stretch. L’ensemble est très léger, compactable dans un petit sac (fourni). Une capuche se cache dans le col, des élastiques passés autour des pouces permettent à cette Vertical de ne pas bouger dans les mouvements et de protéger le dessus de la main. On a aimé la poche pour le portable (l’Iphone ne rentre pas !) et la bande réfléchissante dans le dos. On a essentiellement utilisé cette veste pour du trail au petit matin et de la via ferrata.

Prix I 139 EuRoS

le PluS légèreté, grand confort dans le mouvementle MoinS On sent parfois les coutures sur la

peau

SAloMonmINIm pRImE SmARTSKINle TeST eScAPe Salomon a mixé divers panneaux de tissus pour jouer avec des zones (très) stretch comme la taille par exemple et d’autres plus rigides comme les épaules. Le tout est très confortable et la veste garde un bon maintien. On a beaucoup aimé les poches immenses qui permettent d’engouffrer par exemple ses gants, des mousquetons et son GPS… Le passage intégré pour les pouces au niveau des poignets est aussi très bien pensé. Avec la Minim Prime, pas besoin de strap de serrage aux poignets, le tissu et les élastiques très confortables remplissent cet office. L’élastique de la taille est un peu faible à notre goût. Le col est très montant au niveau du menton, c’est l’un des plus protecteurs de cette sélection.

Prix I 230 EuRoS

le PluS Confort, souplesse, protection du cou, protection des mains, volume des pochesle MoinS Elastique de taille un peu faible

Arc’TerYxVENTA AR JACKETle TeST eScAPe Cette soft shell peut être portée à même la peau tant son intérieur est douillet. Ses concepteurs ont fait appel à trois couches de Windstoppers différentes afin de combiner une isolation thermique avec la respirabilité et la résistance à l’abrasion. Sur la face interne de la Venta, on voit donc les multiples panneaux correspondants assemblés. Pas de doute, la qualité de finition et la technicité de l’ensemble nous situent dans le haut de gamme. C’est un produit chaud, conçu pour une utilisation par temps froid. On a aimé sa coupe, son confort général et les grandes poches de main (pas de poche poitrine).

Prix I 300 EuRoS

le PluS qualité des textiles et assemblagele MoinS Pas de zip étanche central

(l’inventeur du zip étanche travaille pourtant pour arc’Teryx)

rABBALToRo LIghTle TeST eScAPe Cette soft shell RAB est l’un des coups de cœur cette sélection. On aime son col très haut qui protège parfaitement le cou. Il peut être fermé par un petit cordon placé derrière la tête. On a apprécié aussi les deux grandes poches ventrales qui nous ont permis de ranger momentanément des peaux de phoque ! On a aussi plébiscité les manches et surtout les poignets dotés d’un soufflet qui augmente le volume et autorisent le passage de gants et l’emploi de différentes couches de vêtements. Le tissu utilisé pour cette Baltoro est stretch et doux à l’intérieur (effet polaire), Power Shield oblige. Les élastiques de serrage sont bien proportionnés et ne flanchent pas à l’usage. Bref, RAB propose une veste sans bla-bla qui ne joue pas les futilités en montagne.

Prix I 159 EuRoS

le PluS Poches latérales très pratiques, protection du cou, soufflets poignets, poche intérieure gigantesquele MoinS Velcros de poignets un peu faibles,

coutures épaules

BerGAnSSTRANdA JACKETle TeST eScAPe Bergans a sorti la grosse artillerie avec cette soft shell. C’est l’une des plus chaudes de cette sélection. Elle est en outre munie d’une capuche tout aussi chaude. Cette dernière est conçue comme celle d’une veste de protection : triples réglages du tour de tête. Larges aérations sous les bras, poches zippées, doubles poches poitrine, compartiment intérieur pour le mp4, pocket sur l’avant du bras pour le forfait ou la CB, superbe serrage velcro de poignet… bref, tout est présent. On aime un peu moins les gros systèmes de serrages en plastique et la taille des curseurs de zips (ils ont l’avantage d’être très pratiques).

Prix I 200 EuRoS

le PluS Bandes réfléchissantes la nuit. Protection capuche, chaleurle MoinS Poids, le prix

lAFuMAWINdRoCK SoFT ShELLle TeST eScAPe Cette soft shell Lafuma est la seule veste de cette sélection possédant des manches détachables. On obtient donc une protection à géométrie variable suivant les usages et les températures. On connaît la contre-partie : étanchéité diminuée et manipulation. On aime le serrage du cou par cordon et le tissu dont l’aspect stretch a été bien dosé : il suit les mouvements mais ne se déforme pas. Les zips, les curseurs, les velcros de poignets sont très efficaces et le cou est bien traité grâce à un tissu tout doux. Une veste à la coupe classique qui ne déçoit pas.

Prix I 170 EuRoS

le PluS Manches amoviblesle MoinS Perte d’étanchéité au niveau des

manches amovibles.

BerGAnS | CompACT LIghTle TeST eScAPe Cette toile de tente joue la carte du confort et de la solidité. Très bien finie, elle présente deux toits solidaires : le montage en est grandement facilité même si les piquets ne coulissent pas toujours très bien. Les deux arceaux ne sont pas autoporteurs, il faut mettre la toile en tension de chaque côté pour que la structure prenne forme. Tous les accessoires sont très bons : sardines « béton », cordelettes solides… Le volume intérieur est important et la ventilation est très soignée et efficace grâce à deux superbes chatières. Une toile de tente haut de gamme, très étanche.

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le PluS qualité des finitions, double toit intégréle MoinS Coulissement des piquets qui demande de l’attention

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45 |MAToS TENTES|Escape #37

rAidliGHT | uLTRALIghT le TeST eScAPe La chasse au poids est une marque de fabrique pour Raidlight. Cette tente ne déroge pas à la règle. Elle peut être dressée avec des bâtons de trail (90 grammes), l’ensemble monte sur la balance à 800 grammes. Sinon, elle est proposée en version classique avec mât et tapis de sol à 1200 grammes (ce qui reste une belle perf !). Alors bien sûr il ne faut pas s’attendre à la tenue d’une tente à trois arceaux. En cas de vent, elle est sujette à écrasement (mais si les piquets sont bien fixés, ça tient !). On a apprécié les cordelettes de réglage des sardines avec bloqueurs : simple, pratique et efficace. L’auvent offre une protection importante, on loge aisément plusieurs sacs mais il faut le fixer à l’aide de sardines. Pour tous ceux dont le poids est l’ennemi et qui veulent une option minimaliste mais efficace.

Prix I 199 EuRoS

le PluS le poids light !le MoinS Velcro de la porte d’entrée pas facile à manipuler

THe norTH FAce | SpuTNIK 2le TeST eScAPe Pour les maladroits, cette tente est équipée du nouveau traitement Drywall qui retarde l’apparition des flammes. Nous avons très apprécié cette tente légère qui offre un grand espace pour deux personnes qui ne se marcheront pas dessus. L’abside est par contre de taille limitée et accueille à peine un sac à dos de fort litrage que l’on utilise habituellement en bivouac. La Sputnik 2 possède deux arceaux qui ne sont pas porteurs, il y a donc un coup à acquérir pour le montage, mais franchement, la tente se monte très facilement. Les sardines sont d’excellente qualité et nous avons aimé la ventilation de la moustiquaire. Un excellent produit, léger, simple, efficace, solide.

Prix I 300 EuRoS

le PluS légèreté, facilité, qualité sardines, traitement retardateur de feule MoinS Pas d’arceaux porteurs

MounTAin equiPMenT | dRAgoNFLy 2 xTle TeST eScAPe Cette tente est plus lourde que ses consœurs mais les prestations sont aussi meilleures. Elle sera donc recommandée aux trekkeurs qui privilégient le confort et/ou la solidité-étanchéité. Si l’on est deux, on peut aussi se partager la charge entre les piquets et la toile… Bref, le montage se fait avec une grande facilité sans même lire le mode d’emploi, tout tombe sous le sens et a l’air solide. Les sardines sont ultra solides et on aimé la qualité des zips et surtout les quatre arceaux autoporteurs qui permettent un montage y compris en terrain caillouteux. Très bonne idée que la casquette de protection au-dessus de la porte d’entrée en cas de pluie. Avec un peu plus de 2650 grammes, la Drafonfly offre un double toit. Une tente solide et confortable, un excellent produit.

Prix I 489 EuRoS

le PluS Solidité, facilité de montage, qualité des zipsle MoinS le poids


cAMP | mINImA 2le TeST eScAPe C’est l’un de nos coups de cœur de cette sélection. C’est un produit très cohérent, facile d’emploi, au poids maîtrisé (mais pas super light) : un compromis entre light et solidité. La Minima 2 est d’abord très facile à monter, un gros point positif lorsque l’on arrive au bivouac avec le mauvais temps. Elle est aussi spacieuse avec un logement pour presque trois personnes et un grand auvent très fonctionnel. Elle possède deux arceaux et un double toit. Nous avons apprécié les cinq espaces de rangement, les sangles de réglage de longueur des piquets. Plébiscite aussi pour le kit de rangement complet. C’est une tente à la conception basique mais ça marche !

Prix I 150 EuRoS

le PluS le prix, rapport légèreté/efficacitéle MoinS RaS

lAFuMA | x LIghT 2le TeST eScAPe C’est l’un des modèles du tiercé de tête de cette sélection. La X Light 2 est indéniablement une bonne tente, qui plus est au prix contrôlé. Avec un poids de 1700 grammes sur la balance, elle joue dans la catégorie des produits light que l’on emporte dans son sac de trekking sans rechigner. Bien réalisée, très facile à monter, elle possède des sardines très solides. Très spacieuse pour deux personnes, elle est largement ventilée au ras du sol (agréable en été). Sur les côtés de la porte, deux chatières assurent une ventilation 100% efficace : elles sont maintenues ouvertes grâce à deux petites barres semi-rigides. L’auvent accueille sans aucun problème les sacs à dos et autre matériel technique. Une réussite.

Prix I 160 EuRoS

le PluS le prix. Produit bien pensé et bien né. le MoinS RaS

SAlewA | mICRA IIle TeST eScAPe Le concept des deux arceaux qui se croisent en faisant presque un toit plat à l’intérieur de la tente est très intéressant : le montage est facile, le toit est autoporteur et l’on dispose d’une zone où l’on peut poser des choses au plafond. Rien de plus aisé que de monter cette Micra II : le code couleur entre les piquets et les gaines facilite grandement la manœuvre. Le double toit se fixe aux quatre coins de la tente grâce à des crochets automatiques en plastique. Le système de ventilation est un modèle du genre et l’on dispose d’un espace de rangement important. Très bonnes sardines solides et épaisses. Une toile de tente légère peu sensible au vent, rapide à mettre en œuvre.

Prix I 199 EuRoS

le PluS Facilité de montage, poids lightle MoinS RaS


BlAcK diAMond | hILIghTle TeST eScAPe La Black Diamond Hilight brille d’abord par son poids d’à peine 1,2 kg. Sur le terrain, le montage n’est pas aisé de prime abord d’autant plus que le mode d’emploi est particulièrement succinct. Une fois la prise en main effectuée (bien positionner les arceaux et les bloquer dans les velcros), on découvre une tente ultra légère et super efficace. Un conseil, n’oubliez pas de passer le troisième arceau dans les œillets métalliques. Une fois montée, elle est résistante au vent, à la pluie et peut être montée sur un terrain caillouteux car elle est autoporteuse. Elle possède une seule épaisseur de toile. Multiples possibilités de disposer du matériel au plafond (mais seulement deux mini poches de rangement). Une tente light, non avachie qui tient le choc face au mauvais temps. Recommandée aux baroudeurs privilégiant le light.

Prix I 399 EuRoS

le PluS de l’ultra light technique possédant une réelle tenuele MoinS attention à ne pas percer le tapis de sol lors du montage, prise en main

préalable nécessaire

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BerGAnSCECILIE JACKETle TeST eScAPe Bergans a fait fort avec cette veste de protection soignée dans les moindres détails. Technique, la Cecilie Jacket est aussi « girlie » avec sa petite fleur dans le dos, sa coupe et ses couleurs ensoleillées. Légère, elle n’en reste pas moins particulièrement étanche à la pluie. Tous les zips sont étanches. Les curseurs sont équipés de fines cordelettes pour faciliter la préhension : sur les embouts plastiques, on note un matériau réfléchissant pour être vu dans la nuit. Le tissu est super agréable et peut être porté à même la peau : il n’y a aucun point de friction. La veste est légèrement stretch. On adore les pattes velcro de poignets qui se manipulent super facilement grâce à de petits embouts en plastique. Une superbe réalisation 100 % fille.

Prix I 420 EuRoS

le PluS Etanchéité, look, immenses aérations sous les bras, souplesse et confort du tissule MoinS RaS

MilleT Ld AxoN pRo gTx EVo JACKETle TeST eScAPe Cette superbe Millet joue indéniablement dans le tiercé de tête. On aime sa réalisation sobre, d’apparence simple mais chaque détail est pensé pour une efficacité 100%. Légère, ultra étanche, solide, très fonctionnelle grâce à ses deux grandes poches et une capuche très enveloppante, elle permet de voir venir le mauvais temps en trek ou en alpinisme. Le réglage de la capuche en trois points est particulièrement efficient, il s’effectue sans souci y compris avec des gants. Belle coupe en général, elle protège bien les reins. Très bons velcros de poignet costauds dont le serrage ne se dégrade pas dans le temps.

Prix I 310 EuRoS

le PluS Très bel équilibre entre le poids, l’étanchéité. Capuche rabattablele MoinS RaS

HellY HAnSenW BARRIER 3L le TeST eScAPe Cette veste adopte bien entendu une coupe « girl » et un colori sympathique. Mais l’essentiel n’est pas là. C’est une veste trois couches, résistante à l’abrasion, aux déchirures et présentant un bon niveau d’étanchéité. Sa particularité réside dans son tissu stretch (mais pas trop). La Barrier jacket épouse les mouvements mais ne se déforme pas, et pour une trois couches elle reste très souple et confortable. Seul le zip central est étanche, ceux des poches et des aérations ont un rabat. Sous les bras, les zips auraient mérité un double curseur. Le réglage de la capuche en trois points est un jeu d’enfant : RAS. La patte de serrage velcro aux poignets est minimaliste mais très efficace. Une très bonne veste légère, polyvalente.

Prix I 229,95 EuRoS

le PluS Poids maîtrisé, qualité capuche, tissu stretch hyper confortablele MoinS Pas de zips étanches au niveau des

aérations bras


coluMBiAhoT ThoughT JACKETle TeST eScAPe Cette veste Columbia au prix très abordable s’adresse aux filles qui veulent un produit polyvalent, sans se ruiner. Légère, très souple et agréable dans l’action, elle est équipée de la doublure Omni-Heat qui d’après Columbia tient 20% plus chaud. Les zips des poches de main et le central sont étanches, alors que sous les bras (aération), l’équipement se limite à des rabats. On a aimé les curseurs des zips, du genre solides, en métal, faits pour durer. La capuche est rétractable, ce qui donne à la Hot Thought Jacket un petit air de blouson urbain.

Prix I 139,95 EuRoS

le PluS le prixle MoinS Un seul réglage de capuche

eiderTAmBoRA JACKETle TeST eScAPe Cette veste deux couches est un excellent rapport qualité prix. Elle est très bien finie, les assemblages sont effectués avec le plus grand soin (étanchéité qui n’a pas été mise ne défaut). Nous avons beaucoup aimé la coupe et de multiples petits détails qui facilitent la vie en montagne : compartiment pour ranger le curseur du zip central pour éviter que la cordelette ne vienne fouetter le visage, grande qualité des velcros de poignets, visière de capuche semi-rigide et sac de contention pour ranger la Tambora, excusez du peu ! Le tableau pourrait être parfait avec des zips étanches sous les bras et non pas un modèle simple.

Prix I 149,90 EuRoS

le PluS Rapport qualité prixle MoinS Zips non étanches sous les bras

lAFuMA Ld x-LIghT JACKETle TeST eScAPe Pesée à 295 grammes en taille S, cette veste Lafuma est une paclite qui a soigné sa légèreté mais n’a pas oublié sa fonctionnalité. On note deux poches de main et une de poitrine mais surtout un équipement minutieux. On aime le rabat d’étanchéité à l’arrière de la capuche, les mini cordelettes de zips munies d’embouts plastique anti-dérapants, La coupe 100% lady est soignée notamment sur les manches. Le tissu joue la carte de la souplesse et de la légèreté, il résiste moins à la déchirure dans les conditions extrêmes. Pour la plupart des usages, il est amplement satisfaisant.

Prix I 250 EuRoS

le PluS légèreté, coupele MoinS Résistance moindre


rABmomENTum JACKETle TeST eScAPe RAB a apporté le plus grand soin dans la réalisation de cette Momentum, à la fois dans la qualité de finition et les détails qui font la différence. La capuche est un modèle du genre avec une vraie visière semi-rigide qui tient en place, c’est assez rare pour être signalé ! Sa coupe, ses réglages, sa protection en font une protection imparable. Seule critique, la petite sangle qui permet de maintenir la capuche pliée quand on ne s’en sert pas : le crochet intérieur en plastique peut faire épaisseur avec certains sacs à dos, la sensation est désagréable. Pour le reste, c’est un sans faute : zips étanches à tous les étages, larges poches et zip central particulièrement bien pensé (pas de coincements).

Prix I 250 EuRoS

le PluS qualité de la capuche le MoinS Pas de ventilation sous les bras

Arc’TerYxBETA AR JACKETle TeST eScAPe On ne s’étendra pas sur la qualité de fabrication que l’on qualifiera d’irréprochable. Il s’agit d’une veste légère dont la capuche est un modèle du genre. Le serrage à l’arrière du col est une excellente idée, il permet une compression de la capuche en arrière : ça libère la vue quand on en a besoin. On peut l’utiliser avec un casque. En matière d’étanchéité, c’est du tout bon. On note la coupe, magnifique et l’efficacité remarquable des zips d’aération sous les bras : ils coulissent comme dans un charme. C’est assez curieux, le zip central est quant à lui classique. Les deux poches sont généreuses et accueillent un maximum de matériel. On adore les velcros de poignets ultra puissants et les cordelettes des curseurs de zips.

Prix I 470 EuRoS

le PluS qualité de la réalisation, coupe, capuchele MoinS RaS

verTicAlSANTIle TeST eScAPe Cette veste Santi est originale par le tissu employé : stretch et très résistant à l’abrasion (tissu quadrillé) particulièrement efficace quand il s’agit de se frotter au rocher. Relativement lourde, on sent que le souci de solidité a primé. A l’heure des textiles qui ne tiennent pas le coup dans le temps, on ne peut que louer cet effort. Doublée d’un filet intérieur, la Santi possède une coupe très girly. Les poches sont plus profondes que larges (on cherche parfois les choses) et les zips étanches ont été très efficaces sous la pluie printanière du Vercors. On note un crochet poitrine à gauche qui permet de fixer soit une frontale, un altimètre voire un porte carte.

Prix I 339 EuRoS

le PluS Résistance à l’abrasion, tissu très stretchle MoinS poids


PATAGoniAW’S m10 JACKETle TeST eScAPe Gros coup de cœur pour cette veste incroyablement légère, 310 grammes en taille S ! Et pourtant c’est bien une trois couches et non pas une pack lite. Conçue pour l’escalade, elle peut bien entendue être utilisée pour la rando ou le trek car son poids light et sa compressibilité lui permettent de toujours se glisser dans le sac. Sa capuche peut accueillir un casque (idéal pour la via ferrata en cas de coup dur). La coupe technique et les qualités de finitions sont des must. Tous les zips sont bien entendu étanches, munis de cordelettes de confort. On aime le réglage de la capuche avec une seule tirette. Peut-être que le velcro de poignet pourrait être plus puissant. Pour le reste c’est du 100% réussi, le genre de veste à toujours avoir avec soi. Elle est recyclable et fabriquée avec des fibres écologiques.

Prix I 400 EuRoS

le PluS Rapport légèreté/technicité/étanchéitéle MoinS Velcros de poignets un peu faibles à

notre goût

AdidAS TERREx FEAThER JACKETle TeST eScAPe Adidas s’attaque à l’oudoor. Ce marché serait-il porteur ? Cette veste est une bonne surprise. Pas de doute, la marque aux trois bandes a travaillé. Qu’a-t-elle à envier aux grandes marques historiques ? Pas grand chose si ce ne sont quelques détails : les curseurs zips des poches très durs à saisir quand il fait froid, les (gros) embouts de l’élastique de serrage du cou qui peuvent taper le visage en cas de vent. Pour le reste, c’est du tout bon : matériaux (tissu légèrement stretch), coupe technique, serrage des poignets velcro bien designé, capuche très enveloppante, zips étanches, visière semi-rigide. On aime les couleurs pétantes. Les trois bandes sont bien là, discrètes mais l’honneur est sauf.

Prix I NC

le PluS Coupe, capuchele MoinS Curseurs poches mains

MounTAin equiPeMenTdIAmIR JACKETle TeST eScAPe Cette veste : c’est du béton. Les trois couches sont bien là et peut-être plus ! On n’a pas pu la frotter des semaines entières contre le rocher mais d’après ce que l’on a pu voir au cours de la prise en main, sa résistance est à toute épreuve. Evacuons ce qui nous a déplu : le rabat à velcro sur le zip central, pas facile à soulever pour ouvrir la veste. Pour le reste, c’est du 100% efficace, éprouvé. La veste descend bien au niveau des lombaires. En matière d’étanchéité à l’eau, c’est le top. Bien vu : le réglage de la capuche discret et super étanche aussi. Bref une veste robuste, technique, qui traversera les années que l’on soit alpiniste ou randonneur/trekkeur.

Prix I 389 EuRoS

le PluS étanchéitéle MoinS Pourquoi ne pas avoir doté la veste

d’un zip étanche central ?


TilAKRApToR WomEN’S JACKETle TeST eScAPe Cette veste Tilak est une belle surprise, elle a conquis les testeuses par sa qualité de finitions de haut vol et les petits plus que les autres produits n’ont pas. Cette vraie trois couches est en effet la seule à posséder une jupe pare-neige, amovible, excusez du peu ! Elle est aussi solidarisée avec le bas de la veste afin de rester en place. On remarque un double système de serrage de la taille, une capuche qui possède quatre points de réglage. La visière semi-souple est aussi un modèle du genre. A ce niveau de qualité, tous les zips sont bien entendu 100% étanches. Il faut signaler également la très belle coupe. Résistante à l’abrasion, superbement réalisée, elle entre d’emblée dans le peloton de tête de cette sélection.

Prix I 459 EuRoS

le PluS Soin apporté dans la réalisation, capuche, étanchéité, jupe-pare neige, soliditéle MoinS Serrage des cordons élastiques un

peu surdimensionné

HellY HAnSenW BARRIER 3L le TeST eScAPe Cette veste adopte bien entendu une coupe « girl » et un coloris sympathique. Mais l’essentiel n’est pas là. C’est une veste trois couches, résistante à l’abrasion, aux déchirures et présentant un bon niveau d’étanchéité. Sa particularité réside dans son tissu stretch (mais pas trop). La Barrier jacket épouse les mouvements mais ne se déforme pas, et pour une trois couches, elle reste très souple et confortable. Seul le zip central est étanche, ceux des poches et des aérations ont un rabat. Sous les bras, les zips auraient mérité un double curseur. Le réglage de la capuche en trois points est un jeu d’enfant : RAS. La patte de serrage velcro aux poignets est minimaliste mais très efficace. Une très bonne veste légère, polyvalente.

Prix I 229,95 EuRoS

le PluS Poids maîtrisé, qualité capuche, tissu stretch hyper confortablele MoinS Pas de zips étanches au niveau des

aérations bras

THe norTH FAcepoINT FIVE JACKETle TeST eScAPe Cette Point Five Jacket est le fruit de tout le savoir faire de The North Face, accumulé au fil des expéditions. Il ne faut pas s’attendre à des gadgets ou des choix techniques non éprouvés. Le Gore-Tech Stretch Pro-Shell, au delà de son nom ronflant, offre une véritable liberté de mouvement dans l’action. Mais c’est surtout le sentiment de protection et d’étanchéité que dégage cette veste qui frappe. On sent que c’est du solide, de l’increvable. La capuche est une référence et la finition excellente. A l’achat, elle nécessite un budget, mais elle le vaut bien ». Et bien, ces mots valent aussi pour cette version féminine enthousiasmante.

Prix I 350 EuRoS

le PluS Solidité, étanchéitéle MoinS RaS

Yellowstone le magnifique !

Yellowstone le magnifique !

Les sources d’eau chaude sont parfois vastes comme des lacs, comme ici, pas très loin de Midway Geyser Basin.

56 |PorTFolio|Escape #37

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Textes et photos Franck Oddoux

Yellowstone est une carte postale à la dimension des Etats-Unis : un poster géant de 9000 km2. On pourrait croire à l’exagération

quand on dit que c’est un émerveillement continu de promener son appareil photo dans le plus vieux parc national du monde. Dès 1872, devant tant de beautés naturelles, l’humain, pour une fois, a fait preuve de sagesse en sanctuarisant ce territoire. Cet endroit unique au monde joue avec les couleurs, la faune et la flore, l’activité volcanique : le mélange est parfois sidérant. Les centaines de geysers, de sources d’eau chaude, de lacs fumants font surgir du jaune soufré, de l’orange ferrugineux, du blanc pétrifiant le relief (Tower-Roosevelt au nord). Des scènes surréalistes sont fréquentes : geysers, volutes de fumées lucifériennes et bisons d’apparence débonnaire au premier plan. La visite du parc s’articule autour de deux routes qui font des boucles au sud et au nord. A l’américaine, celui qui veut rester dans sa voiture et bénéficier du spectacle, est servi. Les trekkeurs ont de quoi faire à condition de rester sur les chemins et de prendre leurs précautions contre les ours. Le parc est une immense caldera de 60 km2 née de l’irruption du volcan il y a 640 000 ans. Yellowstone concentrerait plus des 2/3 des geysers de la planète. Le volcan assoupi n’a peut-être pas dit son dernier mot, il a environ 3000 soubresauts par an. Pas de quoi décourager les 3 millions de visiteurs. Yellowstone jouxte le parc de Grand Teton, Wyoming. Il serait dommage de ne pas en profiter aussi et de goûter à l’ambiance cowboy de Jackson Hole.

Comment y aller ? les routes d’accès sont fantastiques, en particulier celle

traversant une partie de l’Idaho. notre préférence va à l’arrivée

par le sud, par jackson Hole (on a la chaine de montagne de

Grand Teton sur la gauche). attention aux animaux sauvages sur

la route : ours, mooses, deers, loups…

Se loger ? Il y a bien sur des lodges, plutôt chers en haute saison et

souvent surbookés. les campings sont bien équipés et très bien

organisés. En juillet et août, bien penser à réserver auparavant

par téléphone ou par mail. le téléphone mobile ne fonctionne

qu’en de rares endroits.

Notre coup de cœurle lever de soleil sur la Hayden Valley avec les bisons, les oies

sauvages dans la prairie : un vrai moment de bonheur.

Contactsyellowstone national Park

P.O. Box 168

yellowstone national Park, Wy 82190-0168 - USa

Tél : 00 01 (307) 344-7381

Site internet : http://www.nps.gov

En haut. Sur la route du Grand Canyon of Yellowstone, water fall de dimension américaine !


Pas loin de Grant Village, sud de Yellowstone, l’un des joyaux du parc… Cocktail à base de bleu des îles et de souffre orangé.

Ci-contre. Le célèbre lodge de Old Faithful, une architecture démente sortie d’un western ou d’un carton de Disney.

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62 |MAToS CoRdE|Escape #37

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ORIEnTE danS la jUnGlE dES CORdES…

Par Pascal Junique

63 |MAToS CoRdES|Escape #37

La corde, est un élément de sécurité essentiel en escalade, présent dès son origine et dont on n'a jamais pu se passer. Elle a été perfectionnée

au fur et à mesure des avancées de la chimie et de la technologie. Elle est devenue cet assemblage plus ou moins épais de fils nylon polyamide entourés par une gaine colorée que l'on appelle toujours corde. Si une chute se produit, il convient que le grimpeur tombant ne transmette pas au point d'assurage et à celui qui l'assure un choc trop important conduisant à la rupture de ce point. L’assureur doit toujours être en capacité grâce à son engin d’assurage de bloquer celle-ci.En escalade les cordes seront donc dénommées dynamiques, car lors de leur fabrication des procédés précis de polymérisation à haute température autorisent une élasticité nécessaire pour absorber cette énergie accumulée durant une chute. Il existe de plus une batterie de test très rudes pour répondre à la norme EN 892 normalisant ces équipements, avec recherche d'une force de choc la plus basse possible tout en respectant les autres critères : allongement statique et dynamique, nombre de chutes, glissement de la gaine, souplesse du nœud...

Dans la jungle des modèles existants, tachons d'y voir plus clair en fonction du type d'activité que l’on pratique.

« je fais de l'escalade en salle et en falaise sur des voies d'une longueur »

Mon achat se portera sur une corde à simple dont la longueur sera du double de la hauteur max des falaises que je fréquente : pour me permettre moulinette ou redescente depuis le relais en sécurité. Un traitement hydrophobe de la corde sera bienvenu et un diamètre un peu plus fin, en dessous de 10 mm) pour un gain de poids et de fluidité est envisageable. Si je ne grimpe qu'en structure en salle, la hauteur étant moindre, une longueur de 40 voire 50 mètres suffit amplement ainsi qu'un diamètre plus classique entre 10 et 10,5 sans forcément de traitement si mon budget est serré. Il sera bon si cela n'est pas fait d'en marquer le milieu au feutre noir.

Depuis peu, il existe des cordes à simple fines (9mm) qui réussissent aussi les homologations des cordes à doubles et jumelées. Leur avantage est leur légèreté, fluidité et polyvalence. On pourra par exemple, effectuer de plus grandes longueurs, des moulinettes plus importantes, les emmener dans des courses de neige et classiques en montagne sans poids excessif ou faire un rappel si on a une longueur suffisante (attention, important !). Leur revers est une plus grande fragilité, un tarif au mètre parfois élevé, un système et une gestuelle pour assurer adaptés. Cela rend l'achat conséquent et les réserveront plutôt au haut niveau ou spécialiste.

« je fais de l'escalade en falaise sur des voies de plusieurs longueurs, des voies d'alpinisme rocher, mixte, de la cascade de glace »

Mon choix se fixera sur une corde à double. Elle présente plusieurs avantages : celui d'autoriser la redescente en rappel et de présenter une moindre probabilité de rupture sur une arête tranchante ou lors de chute de pierres. Mais aussi de pouvoir ne mousquetonner qu'un seul brin si la longueur d'escalade est sinueuse afin d'éviter trop de frottements qui entravent la progression. On réduira aussi la force de choc en cas de chute transmise au point d'assurage jugée aléatoire au cours de l'escalade et en alternant même le clippage d'un brin puis l'autre, comme souvent en cascade de glace.Autre avantage, on peut utiliser qu’un seul brin en encordement sur glacier car la chute est plus facile à enrayer avec son élasticité la plus faible force de choc qu'une corde à simple de fort diamètre parfois utilisée dans cette activité.L’identification des deux brins de couleurs différentes est aisé et l’on grimpe avec deux seconds.La longueur conseillée et passe partout est de 100 mètres (2x50 m), les diamètres oscillent autour de 8,5 mm. Un traitement d'imperméabilisation est fortement recommandé.

quelle durée de vie pour une corde ? la longévité dépend bien entendu étroitement de la fréquence et du type d'utilisation (indoor, rocher abrasif, sol poussiéreux au pied des voies, humidité...), du soin que vous y aurez apporté et du stockage (à l'abri des UV et de la lumière, de produits chimiques, toujours au sec). Elles peuvent dès la première utilisation subir de gros dommages (chute sur arête tranchante par exemple. Globalement cela va de moins de un an à dix ans... On se souviendra qu'elles peuvent perdre un peu de leur longueur en vieillissant. les descentes très rapides et fréquentes en moulinette ou rappel dégradent plus vite la gaine.Toutes les cordes d'escalade sont issues du pétrole et sont recyclables. les fabricants s'impliquent dans cette action verte nécessaire, pensez-y et contactez votre détaillant dès que la vôtre n'est plus utilisable.

64 |MAToS CoRdES|Escape #37

« je fais des grandes voies, de l'alpinisme, de la cascade et je suis à la recherche de légèreté »Je peux être tenté par une corde dite jumelée. Elle sera utilisée comme une corde à double mais les deux brins sont à mousquetonner ensemble lors de l'ascension. Leur force de choc ne dépasse pas celle des cordes à simple (elles ont le même test).Le diamètre du brin est inférieur à 8 mm. Sa longueur peut aller jusqu’à 120 m (2 x 60) et permettre de plus longs rappels. Comme toutes les cordes fines elle nécessitera l'utilisation d'engins d'assurages adaptés (on en trouve) et du savoir-faire pour freiner une chute. Elles sont fragiles et sensibles à l'abrasion comme toutes les cordes fines et demanderont du soin.Il est également à noter qu'il existe des cordes avec l'homologation à double et jumelée au diamètre fin (légèrement < 8mm) qui permettent de répondre, en restant dans la norme, à toutes les situations qu'un brin soit mousquetonné seul ou les deux ensembles dans les mousquetons au cours de la progression. Elle seront intéressantes pour le gain de poids.

Indépendamment de la notice généralement très complète qui accompagne la poupée de corde à l'achat, vous pouvez retrouver sur une étiquette qui entoure ses extrêmités les caractéristiques principales avec, suivant les fabricants, un ou plusieurs de ces éléments :• le type de corde avec son sigle 1 pour corde à simple 1/2 pour les cordes à double 00 pour les cordes jumelées • la longueur de la corde • le nom du fabricant• le n° d'identification • le n° de certification C E et norme

Pour ce qui est du millésime, il existe à l'intérieur de chaque corde un filament qui a la couleur de l'année de fabrication (qui n'est pas la même suivant le fabricant !)la corde est un objet personnel, fondamental pour la sécurité, il sera bon de la vérifier très fréquemment, d’en prendre soin et ne pas hésiter à s'en séparer quand cela sera nécessaire.

Plus d'informations ? Vous obtiendrez sur les sites web de certains fabricants une information particulièrement bien faite, très complète et précise sur tout l'univers de leurs produits.

Comment sont identifiées les cordes ?

THE NORTH FACE®

ULTRA-TRAIL DU MONT-BLANC®

SOMMET MONDIAL DE LA COURSE NATURE

www.ultratrailmb.com

UTMB®

(Ultra-Trail du Mont-Blanc®)166Km 9500m 2300 COUREURS

Vendredi 26 août 2011

TDS(sur les Traces des Ducs de Savoie)

112Km 7100m 1200 COUREURSJeudi 25 août 2011

CCC®

(Courmayeur-Champex-Chamonix)98Km 5600m 1800 COUREURS

Vendredi 26 août 2011

PTL(la Petite Trotte à Léon)

300Km 25000m 80 ÉQUIPES DE 3 COUREURS SANS CLASSEMENT ET EN AUTONOMIE COMPLÈTE

Lundi 22 août 2011

58 NATIONS REPRÉSENTÉES 3 PAYS TRAVERSÉS 15 COMMUNES

CHAMONIX-MONT-BLANC - LES HOUCHES - SAINT-GERVAIS - LES CONTAMINES MONTJOIE

- HAUTELUCE BEAUFORT - BOURG SAINT MAURICE - SÉEZ - LA THUILE - PRÉ SAINT DIDIER -

MORGEX - COURMAYEUR ORSIÈRES ET LE PAYS DU SAINT-BERNARD - TRIENT - VALLORCINE

SOYEZ DE LA FÊTE !

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66 |eScAPe AWARd|Escape #37

xT AdvAnced SKin 5 SlAB SLE SAC dE TRAIL dEVENu hARNAIS…Salomon a été un acteur phare des raids, on se rappelle des célèbres x-adventure des années 1990/2000. Ce fut un fantastique banc d’essai pour les produits outdoor été. depuis, avec le trail, le savoir-faire de la firme annécienne a évolué pour offrir à sa dream team (Killian jornet, Thomas lorblanchet pour faire court…) du matos bien né. le trail et plus spécialement les ultras ne tolèrent aucune approximation dans la mise au point du matériel. Escape a pu tester le tout nouveau sac de la marque bleu-rouge-jaune. Il s’agit plutôt d’un harnais car il fait corps avec le coureur, il se porte comme un T-shirt : une seconde peau. Tout a été fait pour supprimer au maximum les frottements et faciliter la vie du trailer. Chaque détail a été minutieusement pensé : les multiples poches pour les gels, les gourdes, le téléphone, le sifflet, le système ultra rapide de fixation des bâtons, la poche à eau (1,5 litre) isotherme (efficacité réduite en pleine chaleur) : tout est là. Ce harnais se fait oublier, il ne bouge plus une fois réglé. On a apprécié l’arrivée de l’eau sans avoir eu besoin d’aspirer grâce à la pression permanente sur la poche. autre bon point pour la couverture de survie intégrée… Un produit très cohérent, ultra efficace en trail, pas loin d’être indispensable.

• Poids constaté : 590 grammes en taille xS/S• Prix : 135 euros

Les magasins labellisés adhèrent à la charte des magasins «montagne authentique» • Le magasin est présent dans sa station depuis de nombreuses années. C’est un acteur local très actif, animé par des personnalités fortes et compétentes.

• Il est dirigé par des pratiquants passionnés des sports de montagne.

• Les produits sélectionnés par le magasin font l’objet de la plus grande attention. Ils correspondent à des critères techniques rigoureux et à un rapport optimum technique/prix/compétitivité.

• Il bénéfi cie des produits et de la communication «Sélection du Comité Montagne».

• Le magasin participe aux programmes de fi délisation de clientèle.

• Le magasin est engagé dans le programme d’Eco-Comportement.

• La qualité du service est une priorité absolue et la satisfaction du client, un objectif permanent.

Eco-Comportement TwinnerTwinner est engagé dans une démarche d’Eco-comportement

visant à réduire l’impact de ses activités sur notre environnement. Nous recyclons nos skis et nos snowboards

usagés*. Nous utilisons des produits biodégradables et écologiques (sacs, produits de traitement, fart…).

*Sauf stations non encore équipées de zone de recyclage de ce type de matériel.

Le Comité MontagneIl est constitué de professionnels ayant une parfaite connaissance des pratiques liées à la montagne.Ils ont sélectionné pour vous les produits les plus pertinents et les plus adaptés à votre pratique, se singularisant par leur technicité, leur performance ou leur rapport qualité-prix.

Le Comité MontagneIl est constitué de professionnels ayant une parfaite connaissance des pratiques liées à la montagne.Ils ont sélectionné pour vous les produits les plus pertinents et les plus adaptés à votre pratique, se singularisant par leur technicité, leur performance ou leur rapport qualité-prix.

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