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ESCAPADE EN CHARENTE-MARITIME L’église souterraine Saint Jean d’Aubeterre sur Dronne Creusée au XII ème siècle cette église, témoigne de la ferveur chrétienne au Moyen Âge. Sa vocation première fut d’abriter des reliques conservées dans une succession de fosses et dans un reliquaire dont la forme s’inspire de celle du Saint sépulcre découvert à Jérusalem lors de la première croisade. Il a été réalisé par évidement de la paroi calcaire. Il peut donc être qualifié de monolithe. Les pèlerins en route pour Compostelle pouvaient se recueillir devant les reliques dont le rôle protecteur était alors très puissant. Une église abritée sous la roche ; et sa crypte aujourd’hui accessible ont dû exister avant le creusement de la vaste salle que l’on découvre derrière le mur de soutien bâti au XVII ème siècle. Ses dimensions impressionnantes ajoutent au mystère et son sol creusé de centaines de tombes montrent l’importance sacrée du lieu. Cette vaste nécropole soumise à l’usure du temps trouve sans doute les sources de son origine dans le souvenir de ses sœurs troglodytiques de Cappadoce découvertes par les croisés. Une fosse « à reliques »

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ESCAPADE EN CHARENTE-MARITIME

L’église souterraine Saint Jean d’Aubeterre sur Dronne

Creusée au XIIème siècle cette église, témoigne de la ferveur

chrétienne au Moyen Âge. Sa vocation première fut d’abriter des

reliques conservées dans une succession de fosses et dans un

reliquaire dont la forme s’inspire de celle du Saint sépulcre

découvert à Jérusalem lors de la première croisade. Il a été

réalisé par évidement de la paroi calcaire. Il peut donc être qualifié

de monolithe.

Les pèlerins en route pour Compostelle pouvaient se recueillir devant

les reliques dont le rôle protecteur était alors très puissant. Une église

abritée sous la roche ; et sa crypte aujourd’hui accessible ont dû exister

avant le creusement de la vaste salle que l’on découvre derrière le mur

de soutien bâti au XVIIème siècle.

Ses dimensions impressionnantes ajoutent au mystère et son sol creusé

de centaines de tombes montrent l’importance sacrée du lieu.

Cette vaste nécropole soumise à l’usure du temps trouve sans doute les

sources de son origine dans le souvenir de ses sœurs troglodytiques de

Cappadoce découvertes par les croisés.

Une fosse « à reliques »

Nous continuons notre voyage et arrivons à Saint Denis d’Oléron à la résidence Neptune.

Le dimanche 11 septembre nous avons découvert les alentours, marché sur la plage et admiré les cabines de plage décorées.

L’après midi une randonnée a été organisée vers le phare de Chassiron, un des plus vieux de France, édifié en 1836. Sa tour zébrée offre un beau panorama après avoir gravi 224 marches d’un escalier en colimaçon !

À proximité du phare était reconstituée une écluse à poissons. Il s’agit d’un mur de pierres aménagé sur l’estran qui permet d’emprisonner le poisson grâce à des grilles appelées « bouchots », quand la mer se retire. Ce rempart est très fragile car tributaire de la houle. Ces écluses existent depuis des milliers d’années. Seules 17 aujourd’hui sont encore en activité sur Oléron.

Une explication :

De nombreux randonneurs ont laissé une trace de leur passage en réalisant une multitude de cairns.

Lundi matin nous nous dirigeons vers St Georges d’Oléron, le marais du Douhet.

Situé à l’Est de l’île d’Oléron, le site des anciennes salines d’Oléron constitue un vaste espace rétro littoral de plus de 1500 hectares.

Cet espace est un lieu privilégié pour les oiseaux migrateurs qui viennent s’y reposer. Le Conservatoire cherche donc à maintenir des activités traditionnelles sur ce site et à favoriser la présence d’une faune et d’une flore diversifiées.

L’après midi la randonnée nous conduit vers la forêt de saint Trojan.

Le petit train circule, son locotracteur fonctionne à 30 % avec de l’huile de friture récupérée chez les restaurateurs de l’île !

Mardi 13 septembre. Au port de plaisance de Boyardville nous prenons le bateau.

Pendant la traversée nous contournons Fort Boyard.

Le fort Boyard est une fortification située sur un haut fond formé d'un banc de sable à l'origine, appelé la « longe de Boyard » qui se découvre à marée basse et est situé dans le Pertuis d’Antioche. Ce fort est très connu actuellement grâce aux séries télévisées.

L’île d’Aix :

Napoléon 1er séjourne sur l’île une semaine, du 8 au 15 juillet 1815, avant de quitter à jamais la terre de France. C’est d’ici qu’il embarque, pour le Royaume-Uni, mais est en réalité emmené sur l’île Ste Hélène, bien plus lointaine.

Le souvenir de l’empereur plane encore sur l’île, avec le musée napoléonien et la place Austerlitz.

Le fort Liédot a servi de prison pour de nombreuses personnes. Parmi elles on compte des Communards, après la chute de la Commune de Paris, en 1871. Quelques soldats de l’armée impériale russe, insoumis sur le Front français en 1917, épisode peu glorieux de la première guerre mondiale et méconnu : les 81 meneurs de l’insurrection du camp de la Courtine sont déportés à l’île d’Aix. Trois soldats, morts par noyade au cours d'une tentative d’évasion, sont enterrés dans le petit cimetière de l’île.

Ahmed Ben Bella, dirigeant du FLN, et quatre autres de ses compagnons y séjournent de 1959 à 1961, surveillés par une garnison d'environ 150 gendarmes. Ahmed Ben Bella devient, après sa libération et son retour au pays, le 1er président de la république algérienne.

(sur l’île un arbre très torturé mais vivace)

Au retour nous longeons le vignoble de Maxime Pinard et pénétrons dans sa distillerie pour déguster du pineau, du cognac et quelques cocktails ! Ambiance garantie.

Mercredi 14 septembre

La ballade nous conduit vers la forêt domaniale des Saumonards bordée de dunes de sable.

L’après-midi nous visitons le port de pêche de la Cotinière, le plus important du département et un des quinze principaux ports français avec une flottille de 100 unités.

Jeudi 15 septembre

Nous partons vers la forêt et longeons le domaine de la Martière, propriété de l’ODCV de la Corrèze.

L’après midi nous allons visiter le château d’Oléron. La citadelle fut construite sur les ruines du château des ducs d’Aquitaine et achevée par Vauban pour protéger Rochefort. À la révolution elle sera prison d’état. À la seconde guerre mondiale, envahie par les Allemands elle sera bombardée à 90 %.

Nous empruntons un sentier à la mémoire des combattants de la seconde guerre

Nous longeons la route ostréicole et passons parmi les bassins où séjournerons les huîtres de claires : le nettoyage avant la mise dans les bassins d’affinage.

Vendredi 16 septembre

Le ciel était menaçant et l’arrivée à la passe aux bœufs s’est fait sous la pluie.

À l’aller nous avons franchi à pied le tombolo naturel composé de sable et de galets et au retour à l’abri dans le car nous avons aperçu l’île Madame sur un estran gigantesque de 75 ha.

Le lieu du pique nique a été modifié et grâce à Robert, le secrétariat de la mairie nous a gentiment procuré une salle, et, nous avons eu l’heureuse surprise de visiter l’église d’Echillais. Sa façade comporte une riche ornementation

Nous continuons notre voyage et nous nous arrêtons au pont transbordeur d’Echillais-Rochefort. C’était au 19ème siècle un bac, le seul moyen de traverser la Charente. Ce système est remplacé par un pont inauguré en 1900. Il s’arrête de fonctionner en 1967. Il est classé monument historique en 1976.

L’après midi nous parcourons le village fortifié de Brouage. Jacopolis fondée en 1555 par Jacques de Pons devient en 1578 une ville royale grâce à Henri III et s’appellera Brouage. Le cardinal de Richelieu la transforme en une place forte grâce à Pierre de Conti. Elle est modifiée au XVIIème par le marquis de Vauban. Aujourd’hui dans la cité sont installées de nombreuses boutiques d’artisans et d’ateliers d’art.

Une vue de la poudrière

Quelle joie dans ce petit train !

Le voyage se termine, nous repartons avec de belles images d’un séjour très agréable, bien organisé et diversifié que nous devons à Robert Fraysse, Annie et Jean François Vialat. Nous leur adressons nos sincères remerciements.