esal metz dnsep 2014

Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique

2014

École Supérieure d’Art de Lorraine

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Sarah Bencheton

Justine Dayet

Maxime Le Moing

Emil Polette

Anais Prioux

Paul Oudin

Maud Untereiner

Éric Chapuis

Bernard Gissinger

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Esther Kauffenstein

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DNSEP ART

MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

La présente publication des diplômés DNSEP Art mention Dispositifs multiples et Systèmes graphiques et narratifs est un des éléments d’un ensemble composé d’expositions, d’éditions et de prix dont l’objectif est de tisser un dernier lien entre le parcours au sein de l’école supérieure d’art et la vie professionnelle des jeunes artistes.

Ainsi, dans la foulée des résultats en fin d’année universitaire, l’ESAL invite les jeunes diplômés à organiser collectivement, sous la coordination bienveillante de Jean-Jacques Dumont, artiste et professeur, une exposition dans la galerie de l’ESAL ouverte au public, sa médiation et sa communication.

L’exposition Carte de visite devient le lieu privilégié de rencontres, sous le signe cette fois, d’un statut différent de celui d’étudiant en art. C’est là que des curateurs, commissaires, directeurs d’institutions, éditeurs, entrepreneurs, collectionneurs, se rassemblent tous les ans pour distinguer un ou plusieurs lauréats du Prix Point d’Or. Cette année 2014, le prix a récompensé pour la première fois non seulement un travail plastique, mais aussi l’édition d’un mémoire.

L’exposition Carte de visite est ensuite accueillie en tout ou partie dans un autre espace public, semant ainsi les germes fructueux de nouvelles rencontres et d’opportunités pour les jeunes artistes. Nathalie FilserDirectrice de l’EPCC ESAL – Cefedemet de l’ESAL, site de Metz

Carte de visite

12 DNSEP | ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

◊Sarah Bencheton

Ma démarche artistique propose un ensemble de systèmes narratifs à partir de projets photographiques et vidéographiques. À travers ceux-ci, je questionne d’une part mon rapport à la création en observant l’autonomie progressive qu’acquièrent mes projets tout au long de leur évolution. D’autre part, ma volonté est de proposer des instants narratifs à travers des actions portées par divers personnages où peu d’indices sont donnés quant au contexte. À partir de là, je propose des dispositifs permettant d’approcher ces instants de diverses façons et de redéfinir la place de celui qui les regarde. Je poursuis cette démarche jusque dans l’écriture de mon mémoire en lui donnant une forme romancée. En effet, j’ai proposé pour porter ma réflexion, la création d’un personnage qui évolue tout au long du mémoire, au contact de mes références, et dont le parcours est un enjeu important pour mon travail de plasticienne, mais aussi d’auteur.

16, avenue Jean Stéphan93 330 Neuilly-sur-MarneT. 06 28 65 34 [email protected] — La

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◊Justine Dayet

Je travaille autour de l’idée d’ambiance, de l’événement et du corps.À travers différents médiums notamment le son, la vidéo, le dessin et l’écriture, dans des installations composites, je propose aux individus de nouvelles postures, afin qu’ils éprouvent la réalité de l’imaginaire, dans la durée de l’expérience. Je crée des seuils qui mènent ailleurs, dans des univers mentaux, où rêves, rêverie, souvenirs, imagination active et autres représentations nourrissent nos perceptions. Mon travail renvoie à une dualité : corps charnel contre corps imaginaire. Mes installations permettent une sortie du corps, et entraînent une conscientisation de l’expérience mentale. Je propose aux gens d’utiliser leur imagination pour multiplier les expériences, pour découvrir des capacités perceptives inconnues. Pour ne pas disparaître, il faut rêver, il faut se projeter, il faut inventer… Mon désir est de donner une voix à cette imagination, déplacer le narratif dans le quotidien, afin de retrouver l’équilibre entre ici, et ailleurs.

6 rue Sainte-Marie57000 MetzT. 06 71 07 09 [email protected]

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◊Mon travail artistique gravite autour du cinéma que je réadapte, réhabilite, pour l’emmener vers de nouveaux sentiers narratifs et cinématographiques. Cette esthétique du « re » fait de mes projets un sillon visuel et sonore éclaté, où l’absence sert d’artifice pour appeler l’imaginaire. Du blockbuster sans acteur au dessin figuratif issu d’un film glissant dans l’abstraction, du générique de fin sans film préalable, au festival du film loupé mettant en avant toutes les productions audiovisuelles n’ayant pas atteint leur but, cette abstraction justifie la fiction. Une manière de provoquer une nouvelle forme cinématographique, dite migratoire, où le brouillage des trois différents médiums que j’utilise, dessin, vidéo et son, agrémente mes recherches dans ce milieu. Il faut voir ces travaux en toute légèreté, une exploration spontanée et excessive. J’ai appris à utiliser des outils accessibles me permettant de profiter de toute la liberté dont je dispose pour suppléer le cinéma « conservatoire ».

Maxime Le Moing

80 rue Saint-Pierre57000 MetzT. 06 89 62 90 [email protected]

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◊Emil Polette

Je pratique le dess(e)in de l’espace, m’intéressant à la conception de territoires « autres » — hétérotopie de Foucault « qui autorisent le déploiement de l’imaginaire* » ? — un imaginaire architectural, de culs-de-sac, de brèches, de trappes et de hasards.

J’édifie des espaces dégagés de toutes barrières physiques, enchevêtrements instinctifs de formes, de motifs, de lignes et de plans ; un vocabulaire empreint aux formes de l’antiquité gréco-romaine, épuisées, désorganisées et parfois tranchées, en tout cas biaisées et qui n’est pas une résurrection du style dorique-ionique-corinthien-classico-neo-classique-post-moderniste mais le bestiaire d’une géologie absurde et merveilleuse au-delà de la physique et de l’histoire.

Explorons ces paysages abandonnés propices à des récits, désorganisations arbitraires, instinctives et absurdes, du moins singuliers.

*Emma Lavigne, Le Jardin aux sentiers qui bifurquent in Pierre Huyghe, Éd. Centre Pompidou, 2013, page 209

Moulin de la Mothe52 500 AnroseyT. 06 31 62 08 05 [email protected]

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◊Ma démarche artistique s’articule autour du regard que je porte sur les éléments qui m’entourent.Au fur et à mesure, j’affine cette perception, en essayant de l’assumer, tout en appuyant sa singularité.Je tente de communiquer cette sensibilité du regard et cette approche tactile de cet environnement proche.

Depuis l’enfance, j’ai tendance à tout vouloir voir, tout vouloir m’approprier, et ne surtout pas en louper une miette !

Fascinée par les choses simples et leur essence même, je me pose beaucoup de questions bien que les réponses soient déjà connues (en apparence et en surface). Ce questionnement des éléments matériels met en miroir notre statut d’individu. J’invite à un repositionnement sur nos fondamentaux : notre savoir-faire, notre rapport à l’autre et avec nous-mêmes. Le travail du mémoire fut l’acceptation d’une obsession du regard et la tentative de se repositionner dans notre relation avec ces éléments qui constituent notre univers, à partir d’une poétique de la banalité, fondée sur des réminiscences personnelles.

Anais Prioux

3 rue des loges57 950 Montigny-lès-MetzT. 06 80 68 81 [email protected]

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—Collection de dessins presque techniques, dessins techniques dessinés à main levée.Édition format A3 fermé, tirée à 35 exemplaires sur Canson extra blanc 70g.

—Permis de construire,carton et rubans adhésifs.Objet à l’échelle 1.

—Vues d’installation à l’échelle 1 et à l’échelle 1/10.

—Matière Grise, installation, dessins au graphite sur contreplaqués enduits.Dimensions variables.—Misanthrope, 500 feuilles de papier A4, froissées et collées.Volume moyen d’un homme replié sur lui-même.


◊Paul Oudin

Observer le monde en tant qu’individu, et le retranscrire à travers le filtre de son propre construit mental, voilà ce que signifie être auteur. J’espère pouvoir être considéré comme tel. Je cherche donc, depuis cette position particulière (mais tout à fait banale) qui est la mienne, à comprendre le monde de l’Homme — c’est-à-dire, celui qui le concerne — ses mécanismes, anecdotes, détails. Mes travaux sont des outils destinés à améliorer cette compréhension de mon environnement, tout autant qu’à le raconter à ma façon. Sans vouloir l’imposer, je propose une vision du monde, à laquelle j’espère que certains seront sensibles. Cherchant à mettre en relation des entités ayant peu de probabilité de se retrouver associées, j’essaie de proposer des « ouvreurs de sens potentiels » (par leur poésie ?). Des choses dont le sens ne m’apparaît pas nécessairement, mais pour lesquelles j’ai le sentiment qu’il en existe un, à découvrir — que cela vienne de moi, ou des témoins de mes gestes (artistiques ?). La vanité de certains gestes n’est pas en option.

4 rue du général Lapasset57070 MetzT. 06 21 00 69 [email protected]

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◊Mon travail traite essentiellement de la gestualité des corps, de sensation, de sentiments, d’attitudes et de comportements ; d’usage des corps ou d’objets usés par ces corps. C’est par l’anthropomorphisme de ces volumes que le corps est évoqué. Car, en effet, dans ma production plastique la figure et la représentation humaine sont absentes. Ce sont les formes organiques ou les mises en situation de ces objets qui nous les suggèrent. Je parle de disparition tactile et sensible de ces corps, mais ce n’est pas ce que je revendique. Par divers procédés plastiques je détourne l’objet, ce qui lui confère un autre statut, celui de sculpture. Les situations d’objets que je crée ne sont pas toujours dépourvues de leur fonction, parfois je leur attribue un autre usage ; un usage non conventionnel de l’objet, et accentue ses dimensions oniriques et surréelles.

8 rue du Champé57 000 MetzT. 06 50 60 10 [email protected]

Maud Untereiner

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56 DNSEP | ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

En comparant et assimilant les nouveaux usages de lecture amenés par le poids de l’informatique et d’Internet, j’essaye d’entrevoir les possibilités d’une bande dessinée fonctionnelle sur écran. Je me confronte donc à l’hybridation de certains supports tels que l’animation, l’interactivité, la vidéo… tout en essayant de sauvegarder l’esprit de la bédé. Menant des recherches sur la reconstitution des événements de la Révolution des Conseils d’ouvriers et de soldats de 1918, je considère les nouveaux possibles portés par les nouvelles technologies. Ils augmentent la lisibilité de la bande dessinée : j’essaye ainsi d’ouvrir la narration à d’autres alternatives par l’intégration des archives de l’époque, la possibilité de les consulter, de les modifier… Ainsi des rapports plus intimes entre auteurs et lecteurs se dévoilent : le lecteur peut, à la suite de sa lecture et la connaissance qu’il a acquise grâce à elle, s’engager vers l’auteur en lui offrant des sources, des avis et des ouvertures.

20 rue du village25 870 Cussey-sur-L’OgnonT. 06 32 88 51 [email protected]

Éric Chapuis

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◊Quel est le rôle du graphisme d’information dans la société contemporaine ?Quelle est sa portée émotionnelle ou sensible, peut-il être engagé ? En prenant les données statistiques, médiatiques, comme matériaux de base, en partant des normes établies (comme la grille cartographique), j’interroge la forme, les structures de ce que l’on nous donne à voir et les rapports entre l’information et le réel. Je déforme ces structures, mets en place des filtres pour souligner les points de vue différents qu’on nous propose ou nous impose et je tente de produire des formes qui intriguent. Le point de vue adopté par rapport à l’information est susceptible de nousinduire en erreur. Les faits sont parfois tronqués, censurés, déformés, je produis donc des objets qui tentent de rendre compte de ces distorsions. J’aime être surpris par l’émergence de nouveaux objets, propres à notre époque. J’expérimente aux frontières du concret et du virtuel.

15 rue de la fontaine57 000 MetzT. 06 82 69 81 [email protected]

Bernard Gissinger


◊Romuald Kabala

L’essor des tablettes, smartphones et des objets connectés, a vu naître de nouvelles interfaces. Pour les rendre accessibles, utilisables, les designers tendent vers une simplification. Forme simple, fonction simple, matériauxsimples, la simplification semble être la solution à « l’orgie », autrement dit la surconsommation dont parle Jean Baudrillard dans Les Transparences du mal. Alors faut-il ouvrir son manuel du designer à la page simplifier ? Simplifier implique l’utilisation de règles et de techniques pour mettre en avant l’essence du sujet traité. Mais plus on apporte d’obligations, plus on réduit sa liberté. Cette soif de méthodes, de standards, d’objectivité, a conduit le style suisse vers une stagnation dans les années 1960. Le travail est d’autant plus difficile que les objets communiquent désormais entre eux, créant des systèmes d’organisation ouverts et des réseaux interpersonnels qui s’étendent de plus en plus par l’avènement des technologies sans fil.

3 Avenue De Chateaudun Res Croix St Jacques Bat Orge A3 91410 DourdanT. 06 87 34 69 [email protected] — Si

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◊La lettre,celle qui nous entoure tous,partout (affiches, enseignes…).

La fenêtre,cette petite ouverture de l’intérieur vers l’extérieur,une frustration :je me sentais enfermée chez moi.Cette forme, celle de la fenêtre,est devenue la grille d’une typographie modulaire.Écrire,mettre des mots sur mes sentiments,pour ensuite les déployer dans un espace.

Le module,jusqu’où peut-il aller ?

Une typographie,des modules en bois,des images figuratives,de la signalétique,du mobilier d’installation.des motifs,des images abstraites,des.

Une production infinie.

Esther Kauffenstein

5 chemin du Rennweg67 700 SaverneT. 06 20 35 05 [email protected]


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◊Julie Prêcheur

Un quartier et ses Anonymes.Des détails, des petites choses qui rythment leur quotidien, entre fiction et réalité.On les découvre, les cherche, les lit, les rencontre.Ils prennent place.Invitation à parcourir un espace narratif illustré non-linéaire, au détour d’objets, d’images grattées, de textes lus ou entendus…Les Anonymes prennent forme en mots et en images dans cet espace tridimensionnel.Bousculer le regard du lecteur.Amener un univers graphique au-delà de la double page du livre.Raconter autrement, faire lire autrement.Dans une narration poétique, anecdotique et sonore j’invite le lecteur à se perdre dans l’espace tridimensionnel illustré comme il pourrait se perdre dans un livre ouvert…

14 rue des Gadines54 120 BaccaratT. 06 79 74 05 [email protected]://julieprecheur.tumblr.com/


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◊Des mots. Des mots qu’on lit, qu’on entend, qu’on écrit, qu’on dessine.Des mots isolés, décortiqués, ou regroupés. Pour plonger dans la lettre, se pencher sur une silhouette, prendre la mesure d’un bloc, ou reculer d’un œil face au texte. Les mots se jouent de nos échelles : ils sculptent le blanc, l’espace, le sens et le temps. Tantôt géants, hommes ou fourmis, ils se modèlent à l’infini. Ils sont les personnages d’une histoire, qu’ils ne s’essoufflent jamais de raconter.Leurs histoires, nos histoires, notre Histoire.

76 avenue Jean Jaurès90 000 BelfortT. 06 19 61 54 [email protected]

Isaline Rivery


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École Supérieured’Art de Lorraine1, rue de la CitadelleF-57000 METZ+33 (0)3 87 39 61 [email protected]

Direction éditoriale Nathalie FilserConceptionAnne-Sophie Ohmer Elamine MaechaImpressionImprimerie ModerneCaractères typographiquesMessine / ÉSALFoundrySterling

DNSEP 2014

Jury mentiondispositifs multiples—Bertrand GauguetMichèle WalerichEva TauloisEugenia-Vanessa ThéodoropoulouCélia Charvet

Jury mentionsystèmes graphiqueset narratifs—Marc AufraisePierre MilvilleThorsten BaenschCapucine MerkenbrackFrédéric Thomas

esal metz dnsep 2014

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