ep20 - le groupe infirmier référent
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Douleurs, 2006, 7, hors-série 2 2S127
EP20 LE GROUPE INFIRMIER RÉFÉRENT
A. Le Chevalier, C. Bisson, C. Thiberge, C. Delorme, RD Groupe InfirmièresRéseau Régional Douleur, Établissements hospitaliers du Bessin,Bayeux.
Objectif : Évaluer le travail du groupe infirmier du RRDN dejuin 2001 à juin 2006.
Description/Résultats : Chaque établissement de santé,membre du RRDBN,s’engage à nommer un binôme médecin-infirmier référent, à leur laisser la possibilité de développerune culture douleur au sein de leur structure et à participerà la vie du réseau. Depuis sa création, le groupe infirmier asuivi l’évolution du réseau. Le nombre des participants estpassé de 13 à 30 membres dont 7 infirmiers et 1 kiné dusecteur privé. L’évaluation du travail du groupe se réalisequalitativement, quantitativement.D’une part, un recueil sur :– la participation active aux réunions du groupe, aux forma-tions des référents, aux actions menées pour les projets duréseau ;– l’élaboration de documents, profils de postes ciblés,guides pratiques, recommandations, à valider, douleurs liéesaux soins et utilisation de la PCA.D’autre part, une enquête, en cours d’analyse, sur l’IDE,l’impact de sa participation sur ses pratiques, le groupe, sonfonctionnement, les besoins, les attentes. Le retour des 2/3des questionnaires montre déjà que :+ de 80 % des IDES ont un DIU Douleur ;+ de 90 % des IDES jugent leur participation au groupe trèsintéressante et ayant influencé leur pratique ;75 % ont pu utiliser les travaux du réseau pour leur établis-sement ;100 % des IDES souhaitent poursuivre, développer le travaildu groupe, en adaptant son mode de fonctionnement aunombre.Attentes, besoins les + cités : apports théoriques, informa-tions, formations, reconnaissance, travail et élaboration dedocuments adaptés à la pratique ; continuer à s’inscriredans les actions du réseau.
Conclusion : Cette évaluation à cinq ans met en valeur lesactions menées, la motivation, la volonté des infirmiers àpoursuivre le travail du groupe parallèlement à celui duréseau !
EP21 ENSEIGNEMENT DE LA DOULEUR DANS LES UFRD’ODONTOLOGIE FRANÇAISES. ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
C. Melin, P. PionchonInserm E216, Clermont-Ferrand.
La prévalence des douleurs orofaciales est de l’ordre de22 %. L’association européenne de développement de l’en-seignement en odontologie (ADEE) recommande que lesdentistes européens reçoivent une formation nécessaire àleur diagnostic et leur prise en charge. En France, une for-mation à la prise en charge de la douleur est obligatoire aucours des études de médecine (module 6). Cette obligationn’existe pas encore en odontologie. L’objectif de cetteétude est de faire un état des lieux de l’enseignement sur ladouleur dans les 16 UFR d’odontologie françaises.Pour cela,une enquête a été réalisée par l’intermédiaire de trois ques-tionnaires. Les deux premiers sont destinés aux doyens etaux responsables de chaque section d’enseignement afind’établir les contenus des enseignements relatifs à la dou-leur (matières enseignées, volume horaire, qualification desenseignants...). Un troisième questionnaire destiné aux étu-diants de fin de cursus a pour objectif d’évaluer leursconnaissances dans ce domaine. On constate que les diffé-rentes disciplines nécessaires à la compréhension de la dou-leur sont enseignées de manière fragmentée dans le cursuset qu’il n’existe en général pas d’enseignement clinique.Lesconnaissances et compétences des étudiants concernantnotamment la douleur chronique sont faibles et les étu-diants se sentent insuffisamment formés. Une expériencede module optionnel intégré, multidisciplinaire comportantune formation clinique et une épreuve de validation existedepuis sept ans dans une UFR. L’évaluation met en évidencedes différences significatives entre les connaissances desétudiants ayant bénéficié de cette formation et ceux ayantreçu un enseignement standard. Ce type de moduleconstruit selon les recommandations de l’IASP et del’Académie européenne de la douleur orofaciale apparaîtcomme un modèle idéal. Néanmoins, de nombreux obsta-cles organisationnels freinent la mise en place d’un telmodule au niveau national (manque de personnel formé,manque de structures cliniques d’accueil...).