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En volailles de chair et poules pondeuses Retour d' experience sur la vaccination" contre E. coli Reduire l'incidence des lesions cutanees infectieuses (LeI) en poulets de chair; diminuer fa mortalite liee aux colibacilloses enpoules pondeuses. Et dans tous les cas, limiter l'usage et le coat des frais veterinaires. Autant de bonnes raisons qui ont pousse certains eleveurs ou groupements de production it tester Ievaccin vivant contre E. coli. Resultats ...E. Vienot presIelancement du vac- cin vivantcontre lesE. coli commercialiseparIelabo- ratoire Zoetis, la societe Ale protocole de vaccination teste chez les eleveurs depoulets Huttepain Alim dique Xavier Gauthier, veterinaire au sein deLDC amont. Pour rappel, ces lesions sont e ' , , . haite realiser un essai en poulets de chair afin devoir dans quelle mesure laprophylaxie(vaccination as jd'age) pouvaitaider a reduireI'incidence des saisies1ieesauxLCI(Lesionscutanees infectieuses) . pouvantsub- venirdanscertaineszonesdudosmoins emplumees, prochesducroupion. « Pour La moitie des elevages, c' est un probleme recurrent», constate-t- il. L' origine est multifactorielle et panni les facteurs predisposants* sur lesquelsilestpossibled'agir,l'on peut citerI'aspectsanitaireglobaldel'ele- vageetlaqualitedeslitieres, unelitiere seche en fin de lot accompagnee de poussieres etantpropice a I'apparition de lesions LCI. Aussi ne sert-il a rien de recourir a la vaccination dans les elevages impactes siunedemarche de ma1trisedelabiosecuriteetdusanitaire n'a pasetemiseenplaceen parallele Lei: une origine multifactorielle 11 cinqjours d'age par nebulisation avec un appareil type Birchmeier,ce qui permet de modifier Ieproto colede vaccination en cas de colibacillose de demarrage averee. « On rencontre ce type de lesions sur 30a 40 % des lots etpour lO%deslots, if s 'agit de lesions locales severes ge- nerant des taux de saisies de I'ordre de lO % (4 a 5 tonnes). A 1 000 €/tonne, 1'impact economique est tresfort », in- (traitement del'eau, nettoyage-desin- fection... ).« Une grosse erreur serait de generaliser la vaccination contre E.coli sans accompagnement preala- ble », insisteIeDr Arnaud Ballot (Re- seau Cristal). D'autres raisons ne militentpasen faveurd'unprogramme devaccination generalise, lapremiereetant Ie coiltdu vaccin,plutotelevepourla filiere pou- letdechair. IIfautsavoirqu' a I'origine, cevaccinaetedeveloppe a l'intention deselevages dereproducteurs Gallus gallus etdepondeuses commerciales. Ainsi, enpoulet de chair,« Ie vaccin Coli multiplie par trois Ie cout de la prophylaxie par rapport a un pro- gramme de vaccination classique BJIGumboro. Le retour sur investisse- ment n' est par consequent atteint que dans les elevages rencontrant des pro- b!emes recurrents de LCl », souligne Xavier Gauthier. Deux des periodes les plus a risque protegees Autreraison: siI'ondecidedevac- ciner contre E. coli, I' on ne doit pas administrerauxvolaillesdetraitement antibiotique efficace contre cettebac- terie dans les sept jours precedant et suivant lavaccination. L'eleveur doit accepter un certain taux de mortalite considere comme « nomUlI » lestrois premiersjours d'elevage. Silespous- sinsson s bandesprecooentess' infectent a I'ele- vage, lavaccination des unjour ame- liorera lasituation. Le protocole de vaccination teste chezleseleveursdepoulets Huttepain Aliments repose donc sur une vacci- nation a cinqjours d' agepar nebulisa- tionavecunappareiltypeBirchmeier cequipermetdemodifierIeprotocole devaccinationencasdecolibacillose dedemarrageaveree. Delasorte,l' in1- muniteestinstalleeaumomentdespe- liodes identifieeslesplus a risquepour laLCIetlesinfections colibacillaires tardives, a savoir, l'intervalle 18-25 jours, etlesfinsdelot,« us infections colibacillaires sont plus rares enfin de >

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En volailles de chair et poules pondeuses

Retour d'experiencesur la vaccination" contre E. coliReduire l'incidence des lesions cutanees infectieuses (LeI) enpoulets de chair; diminuer fa mortalite liee aux colibacillosesenpoules pondeuses. Et dans tous les cas, limiter l'usage etle coat des frais veterinaires. Autant de bonnes raisonsqui ont pousse certains eleveurs ou groupements de productionit tester Ie vaccin vivant contre E. coli. Resultats ...• E. Vienot

pres Ie lancement du vac-cin vivant contre lesE. colicommercialise par Ie labo-ratoire Zoetis, la societe

Ale protocole devaccination testechez les eleveursde poulets HuttepainAlim

dique Xavier Gauthier, veterinaire ausein de LDC amont. Pour rappel, ceslesions sont e ' , , .

haite realiser un essai en poulets dechair afin de voir dans quelle mesurela prophylaxie (vaccination as j d'age)pouvait aider a reduire I'incidence dessaisies 1ieesaux LCI (Lesions cutaneesinfectieuses) .

pouvantsub-venir dans certaineszonesdu dos moinsemplumees, proches du croupion.

«Pour La moitie des elevages, c' estun probleme recurrent», constate-t-il. L' origine est multifactorielle etpanni les facteurs predisposants* surlesquels il estpossibled'agir,l'on peutciter I'aspect sanitaire global de l' ele-vage et la qualite des litieres, une litiereseche en fin de lot accompagnee depoussieres etant propice a I'apparitionde lesions LCI. Aussi ne sert-il a riende recourir a la vaccination dans leselevages impactes si une demarche dema1trisede la biosecurite et du sanitairen'a pas ete mise en place en parallele

Lei: une originemultifactorielle

11cinqjours d'agepar nebulisation avecun appareil typeBirchmeier, ce quipermet de modifierIe proto cole devaccination en casde colibacillosede demarrage averee.

« On rencontre ce type de lesions sur30a 40 %des lots etpour lO%deslots,if s 'agit de lesions locales severes ge-nerant des taux de saisies de I'ordre delO % (4 a 5 tonnes). A 1 000 €/tonne,1'impact economique est tresfort », in-

(traitement de l' eau, nettoyage-desin-fection ... ).« Une grosse erreur seraitde generaliser la vaccination contreE. coli sans accompagnement preala-ble », insiste IeDrArnaud Ballot (Re-seau Cristal).D'autres raisons ne militent pas en

faveur d'un programme de vaccinationgeneralise, la premiere etant Ie coilt duvaccin, plutot eleve pour la filiere pou-let de chair. II faut savoir qu' a I'origine,ce vaccin a ete developpe a l'intentiondes elevages de reproducteurs Gallusgallus et de pondeuses commerciales.Ainsi, en poulet de chair,« Ie vaccinColi multiplie par trois Ie cout de laprophylaxie par rapport a un pro-gramme de vaccination classiqueBJIGumboro. Le retour sur investisse-ment n' est par consequent atteint quedans les elevages rencontrant despro-b!emes recurrents de LCl », souligneXavier Gauthier.

Deux des periodesles plus a risque protegeesAutre raison: si I' on decide de vac-

ciner contre E. coli, I' on ne doit pasadministrer aux volailles de traitementantibiotique efficace contre cette bac-terie dans les sept jours precedant etsuivant la vaccination. L'eleveur doitaccepter un certain taux de mortaliteconsidere comme « nomUlI » les troispremiers jours d'elevage. Si les pous-sins son

sbandes precooentes s' infectent a I'ele-vage, la vaccination des un jour ame-liorera la situation.Le protocole de vaccination teste

chez les eleveurs de poulets HuttepainAliments repose donc sur une vacci-nation a cinqjours d' age par nebulisa-tion avec un appareil type Birchmeierce qui permet de modifier Ie protocolede vaccination en cas de colibacillosede demarrage averee. De la sorte, l' in1-munite est installee au moment des pe-liodes identifiees les plus a risque pourla LCI et les infections colibacillairestardives, a savoir, l'intervalle 18-25jours, et les fins de lot,« us infectionscolibacillaires sontplus rares enfin de >

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Liees a E.coli

Les lesions cutanees infectieuses en images ...

"A I'origine des lCl,la bacterie E. coli qui trouveune porte d'entree en la presence de microgriffurespouvant subvenir dans certaines zones du dosmoins emplumees, proches du croupion.

>-lot,mais les mortalites peuvent etre tresimportantes et, cela coute alors trescher », commente Arnaud Banot.« Concernant la LCI, il n 'y a pas designe avant coureur en e1evage, les per-fonnances techniques sont souvent tresbonnes (poids). Mais le taux de saisiesest tres eleve », ajoute-t-i1.

"les lesions locales peuvent etre severes generant des taux de saisies de I'ordre de 10 %.Pour mesurer j'effet de la vaccination, un indicateur specifique des lCI a ete mis en place au niveau de I'abattoiraussi bien sur les carcasses entieres que sur les cuisses (en medaillon).

Pour limiterd'eventue1s problemesde Coli sur la premiere peri ode d' ele-\rage au les animaux ne sont pas encoreproteges, I'eleveur doit proceder a untri severe des animaux au deman'age.14 elevages ant participe a l' essai

realise entre avril et juin 20 13, taus ren-contrant des problemes de lesions LCI

recurrents avec parfois des episodesseveres. Sept elevages ont ete vaccines,les sept autres servant de temoin. Pourmesurer l'effet de la vaccination, unindicateur specifique des LCI a ere misen place au niveau de l'abattoir aussibien sur les carcasses entieres que surles cuisses. « Les resultats ont ere spec- >-