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Bulletin conomique du CIRAC
82 | juillet 2007Actualit conomique
Entreprises familiales : un rle
clef outre-RhinISABELLE BOURGEOIS
p. 31-34
Entres d'index
Mots-cls : croissance, PME, Mittelstand, entreprise familiale
Texte intgral
Texte intgral en libre accs disponible depuis le 01 juillet 2009.
95 % dentreprises familiales
Non, ce ne sont pas les grands groupes cots au DAX qui font la comptitivit de
lconomie allemande ou tirent la croissance. Au contraire, car ce sont elles qui, en
localisant leurs activits travers le monde entier, crent de lemploi et de la
croissance hors dAllemagne, comprimant leurs effectifs sur le sol allemand. Entre
2003 et 2005, elles y ont rduit de 3,5 % en moyenne annuelle le nombre demploissoumis cotisations. Si lemploi non seulement se maintient outre-Rhin, mais
accuse aujourdhui une tendance la hausse, cela est d aux entreprises familiales.
1
Cela se comprend aisment : sur les quelque 3,2 millions dentreprises recenses
outre-Rhin (au CA suprieur 17 500 ), lcrasante majorit (95,1 %) entre dans la
catgorie des familiales. Elles emploient 13,4 millions de salaris (57,3 % du total
des emplois soumis cotisations sociales) et gnrent un CA de 1 900 milliards ,
soit 41,5 % du total allemand, comme lexplique une tude publie en avril par
lInstitut fr Mittelstandsforschung (IfM) de Bonn (Die Volkswirtschaftliche
Bedeutung von Familienunternehmen).
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Elles sont le cur du Mittelstand
La plupart sont des PME
Structure des entreprises allemandes (CA et nombre de salaris) en 2003
Source : Institut fr Mittelstandsforschung, Die volkswirtschaftliche Bedeutung der Fami lienunternehmen,
Bonn, avril 2007 (ifm-Bonn.org). NB : le choix de lanne 2003 sexplique du fait que lIfM a d collecter ses
donnes des sources multiples, et que seules les donnes de cette anne-l sont fiables, car harmonises.
mais pas toutes
Ces entreprises familiales constituent ce quon appelle leMittelstand, qui joue un
rle fondamental outre-Rhin dans les activits et, plus encore, le lien social. Elles
sont des entits juridiquement indpendantes dont le capital est majoritairement
aux mains de la famille fondatrice et qui sont diriges soit par lun de ses membres
en personne soit par un management extrieur, mais alors sous le contrle de la
famille (la socit Stihl dont nous publions le portrait dans ce numro en est unparfait exemple). Le critre appliqu la dfinition de cette catgorie est donc
qualitatif : il porte sur le mode de gouvernance induit par la structure du capital.
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Il faut se garder de confondre ces entreprises avec la catgorie des PME, bien que
les deux ensembles concident largement. Les PME sont en effet dfinies par deux
critres quantitatifs : leffectif et le CA. Dans la dfinition allemande (celle de lIfM),
ces seuils sont infrieurs 500 salaris et 50 millions ; dans la dfinition de la
Commission europenne, ils stablissent moins de 250 salaris et un CA de
50 millions au maximum (alternative : total bilan limit 43 millions ). En vertu
de la dfinition allemande, 99,7 % des entreprises sont des PME si on considre le
CA et mme 99,9 % si on considre leffectif. Au total, donc, lAllemagne compte
99,7 % de PME.
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Chiffre
daffaires
Nombre de salaris Total
entreprises
0-9 10-49 50-249 250-499 > 500
< 1 million 2 766 697 99 481 13 292 1 555 967 2 881 992
de 1
< 2 millions
73 899 54 555 1 494 154 134 130 236
de 2
< 10 millions
37 090 68 866 14 657 401 251 121 265
de 10
< 25 millions
2 957 6 563 11 802 511 239 22 072
de 25
< 50 millions
790 1 181 5 162 1 182 248 8 563
> 50 millions 515 651 2 459 2 182 2 836 8 643
Total
entreprises
2 881 948 231 297 48 866 5 985 4 675 3 172 771
Cela tant, les entreprises familiales ne sont pas toutes des PME. Elles sont 8 643
dpasser le plafond du CA, et 4 675 occuper plus de 500 salaris. Ce sont elles
qui constituent lobjet de ltude de lIfM. Partant du constat que les palmars des
500 plus grosses entreprises allemandes ne distinguent jamais entre les socits par
actions et celles dont le capital est aux mains de la famille fondatrice, linstitut sest
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Les 500 grandes psent 11 % du CAtotal des socits allemandes
Les 10 plus grosses entreprises familiales allemandes
Source des donnes : ibid. NB : Ne figurent ici que les donnes 2005.
Certaines sont cotes en bourse, mais
toujours sous contrle familial
livr, la demande la Fondation des entreprises familiales (Stiftung
Familienunternehmen ; familienunternehmen.de) une tentative de dfinition de ces
entits mconnues. Et il a publi son propre palmars, consacr exclusivement aux
entreprises familiales. Le grand mrite de cette tude est dapporter des lments
nouveaux permettant de mieux apprhender la structure des entreprises
allemandes. En mlant les traditionnels critres quantitatifs celui de la proprit
du capital et des structures de gouvernance quelle induit, elle lve une partie du
flou qui entoure le primtre duMittelstand, des PME et des entreprises familiales,
empchant dsormais lamalgame volontiers pratiqu entre ces trois catgories.
Les 500 premires entreprises familiales reprsentaient en 2005 prs de 11 % du
CA du total des entreprises allemandes et 9 % des emplois soumis cotisations. Ce
sont elles qui dynamisent lemploi : de 2003 2005, elles ont cr 400 000 emplois
dans le monde, dont la moiti en Allemagne. Elles ont ds lors une fonctionminente de garants de lemploi et de la cration demplois tout linverse des
entreprises cotes.
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Classement par CA (en
millions )
Classement par nombre
de
salaris
1. Metro AG 55 000 1. Metro AG 257 000
2. BMW AG 46 656 2. Robert Bosch 248 853
3. Robert Bosch 41 461 3. BMW AG 103 546
4. INA-Schaeffer
Beteiligungsverwaltung
GmbH
18 989 4. Bertelsmann AG 88 516
5. Bertelsmann AG 17 890 5. Fresenius
Aktiengesellschaft
71 611
6. Henkel Erste
Verwaltungsgesellschaft
mbH
13 060 6. Henkel Erste
Verwaltungsgesellschaft
mbH
62 129
7. CH Boehringer Sohn,
Ingelheim
9 535 7. INA-Schaeffer
BeteiligungsverwaltungGmbH
60 000
8. HERAUS Holding GmbH 9 311 8. Adolf Wrth GmbH & Co.
KG
50 767
9. Fresenius
Aktiengesellschaft
7 889 9. CH Boehringer Sohn,
Ingelheim
37 406
10. Dr. August Oetker KG 7 029 10. Freudenberg Simrit
GmbH & Co. KG
33 385
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Les groupes familiaux, un phnomne typiquement allemand
(Handelsblatt)
Le quotidien conomique Handelsblatt, lun de ces supports qui publient
rgulirement une srie de palmars, dont dernirement celui des 50 socits
non cotes dEurope ayant connu la plus forte hausse de leur CA au cours de
lexercice coul (dition du 22-05-07), sest intress lui aussi de prs la
structure de la proprit de ces socits.
Il identifie, quant lui, comme leaderallemand le groupe Haniel n voici 250
ans (effectif : 55 000 ; CA : 27,7 milliards ). Le capital de ce conglomrat
structur en cinq divisions (Celesio : distribution pharmaceutique et services ;ELG : recycling et matires premires ; HTS : propret ; TAKKT : B2B ; Xella :
matriaux et systmes de construction) appartient plus de 500 actionnaires,
dont le premier est de loin le groupe Metro (18,6 %). Si, aux dires de la socit
(www.haniel.de), son code de gouvernance prescrit la sparation des fonctions
de proprit et de management, les changes entre la famille et l a direction
sont multiples ; la famille propritaire pilote en effet le conseil de surveillance,
et si elle se rserve 25 % des bnfices, le reste est systmatiquement
rinvesti dans le dveloppement des activits.
Le quotidien prsente non sans fiert les rsultats de ce palmars o figure en
tte le suisse Glencore (matires premires ; CA : 88,5 milliards ), suivi du
nerlandais Vitol (ptrole ; 86,5 milliards ) et du groupe allemand Schwarz
(Lidl et autres ; 44 milliards ), les groupes Auchan et Intermarch se situant
respectivement en 8e et 9e position. Il crit ainsi propos de ces groupes : non
seulement prs de la moiti dentre eux a son sige en Rpublique
fdrale , mais ils ont aussi une sant resplendissante . Certes, leur part
dans le total des entreprises nationales est peine suprieure ce quelle est
en France, en Espagne ou en Italie, il nempche que 29 dentre eux sont
allemands : les groupes familiaux sont un phnomne typiquement
allemand sintitule larticle. Et il constate que cest outre-Rhin que se
concentrent pratiquement tous les grands groupes dEurope qui ne sont
spcialises ni dans la distribution ni dans le commerce des matires
premires .
Quatre GmbH (sarl) sur cinq sont desfamiliales
Cette listes des 500 principales familiales comprend galement les discounters
Aldi et Lidl & Schwarz, les distributeurs Tengelmann Warenhandelsgesellschaft KG,
Karstadt Quelle AG ou Otto, des banques comme la Sal. Oppenheim jr. & Cie.
Kommanditgesellschaft auf Aktien ou encore des prestataires de services de sant
comme le groupe Marseille-Kliniken AG. Si certaines sont des socits par actions
cotes en bourse (Metro AG, BMW AG notamment), leur capital ou la politique du
groupe nen restent pas moins contrls par la famille propritaire, souvent via des
fondations, comme cette Quandt-Stiftung la tte de BMW ou cette Fondation
Mohn la tte de Bertelsmann (socit non cote). Il en va de mme des groupes
Aldi ou Lidl (voirREA 67/04).
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Le critre qualitatif permettant de dfinir une entreprise familiale lidentit
entre proprit du capital et management se dcline en effet de plusieurs
manires. Aucune statistique officielle nexistant en la matire, lIfM sest appuy
sur les diverses bases de donnes dentreprises existant en Allemagne (dont
Hoppenstedt et Markus) pour calculer la part des familiales dans chacune des
catgories de statut juridique. Si ces calculs reposent sur des donnes recueillies
entre 1998 et 2000, elles ont non seulement le mrite dexister, mais leurs
enseignements restent dactualit : la structure du tissu des entreprises allemandes
tant stable (comme le rvlent dans un autre contexte les statistiques fiscales), les
ordres de grandeur publis par lIfM ne devraient pas avoir vari significativement
depuis. Il ressort ainsi de cette tude que 28,3 % des socits par actions (AG) sont
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Les entreprises familiales sont dabord
industrielles
Part des entreprises familiales dans lindustrie (2001)
Source des donnes : ibid.
contrles directement ou indirectement par la famille. Dans le cas des socits
responsabilit limite (GmbH), cette part slve 79,9 %. Les sarl en commandite
(GmbH & Co. KG) sont 85,6 %. La part du contrle familial est suprieure encore
dans la catgorie des socits en commandite (KG : 96,8 %) et des socits en nom
collectif ou de droit civil (respectivement OHG et GbR : 95,5 %). Seules les
entreprises en nom personnel sont 100 % familiales, ce qui tombe sous le sens, ce
statut tant la version la plus pure de lidentit entre proprit et gouvernance. Si on
runit tous ces statuts, alors la part des entreprises familiales au sens o les dfinit
lIfM slve 94,5 % du total des entreprises allemandes. Cette approche corrobore
les rsultats obtenus en fonction dautres critres ou sur dautres bases, comme
ceux de Destatis. Pour lOffice (Wirtschaft und Statistik, 4/2007) qui, rappelons-le,
ne prend pas en considration les critres qualitatifs dvelopps par lIfM, les deux
tiers (63,5 %) des entreprises allemandes recenses en 2004 sont en nom personnel,
16,5 % des socits capitaux (GmbH, AG, etc.) et 11,6 % des socits de personnes
(OHG, KG, etc.), les 8,4 % restants rassemblant les autres statuts (dont les
coopratives). Mais les statistiques officielles relatives aux entreprises, trop
grossires et donc peu opratoires en matire de politique conomique (fiscalit des
entreprises, soutien au Mittelstand) sont en cours de rvision, et la rforme
devrait entrer en vigueur en 2011.
Ltude de lIfM corrobore dun point de vue scientifique et structurel les constats
tablis par la presse conomique et plus particulirement le palmars du quotidien
Handelsblatt. Elle rvle que, sur les 500 grosses entreprises familiales allemandes
figurant dans sa liste lui, 270 appartiennent au secteur de lindustrie. Et elles sont
fortement internationalises. Cette appartenance lindustrie est unecaractristique foncire des entreprises familiales allemandes en gnral. On y
trouve 83,5 % dentreprises industrielles ; leur part dans lemploi est de 42 %, elles
gnrent 30 % du CA de lindustrie et contribuent pour un tiers aux
investissements. Il sagit pour la plupart de PME dans la dfinition allemande. Ce
groupe comprend bien sr des entreprises artisanales et stend aux services aux
entreprises ; il nest plus possible de les sparer, puisquelles oeuvrent dans le
mme secteur.
9
Salaris Nombre dentreprises industrielles dont familiales (part)
1 19 79 216 70 428 88,9 %
20 49 6 874 5 774 84,0 %
50 99 7 521 5 626 74,8 %
100 249 7 965 5 104 64,1 %
250 499 2 721 1 311 48,2 %
500 999 1 251 438 35,0 %
> 1000 850 151 17,8 %
Total 106 398 88 832 83,5 %
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La proprit reste la valeur-clef delentrepreneuriat
Entreprises industrielles en Allemagne donnes-clefs (2001)
Source des donnes : ibid. NB : chiffres arrondis par nos soins.
Elle explique la comptitivit du
Mittelstandallemand
et sa rsistance une gouvernancecentre sur la seule valorisation
Autrement dit, les donnes minutieusement collectes et runies par lIfM pour la
priode 1998-2000 rvlent que lide prdominante selon laquelle serait
caractristique pour le secteur industriel le grand groupe conduit par un
management salari est fausse en ce qui concerne lindustrie allemande. Dans
lindustrie aussi, comme dans tous les autres secteurs de lconomie, prdominent
en effet les entreprises familiales qui se sont souvent dveloppes dans la continuit
de plusieurs gnrations .
10
Entreprises diriges par
la famille
propritaire
par un
management
salari
Total entr.
indus.
Familiales
Nombre 88 832 17 566 106 398 83,5 %
Emplois 3 197 302 4 419 600 7 616 902 42,0 %
CA(milliards ) 451 1 075 1 525 29,5 %
Investissements
(milliards )
22 49 71 31,2 %
Compares aux entreprises du Dax ou du M-Dax, les 500 grosses familiales se
distinguent par plusieurs aspects. Elles occupent plus de salaris : 9,2 % du total
allemand, contre 6,7 % seulement. Et elles ont cr de lemploi (+1,6 % sur la
priode 2003/04, puis +8,1 % sur 2004/05, soit +4,8 % en moyenne), alors que les
socits cots en dtruisaient (-1,7 % en moyenne entre 2003 et 2005). Sur la mme
priode, lemploi total reculait de -1,5 % en moyenne annuelle outre-Rhin. Parailleurs, leur CA enregistrait une hausse suprieure au cours de ces annes (+7,5 %
en moyenne annuelle contre +4,4 %).
11
Comment expliquer ces disparits ? Assurment, les entreprises familiales ont
profit de la croissance de la demande mondiale pour investir de nouveaux marchs
et dvelopper de nouveaux produits ou procds facteur de croissance traditionnel
du Mittelstand industriel allemand, quel que soit le primtre considr. Mais la
principale raison, selon lIfM, est chercher dans ce lien trs fort entre les
propritaires et leur entreprise qui se traduit par une grande flexibilit et une
forte capacit dadaptation, y compris dans un environnement conomique
difficile . Visiblement, ajoute linstitut, ces entreprises savent, pour sadapter,
mettre profit une perception proactive des opportunits se prsentant lchelle
mondiale quelles saisissent en dveloppant leurs activits ltranger, ce qui se
rpercute par une hausse de leur CA et de leurs effectifs en Allemagne.
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boursire
Pour citer cet article
Rfrence lectroniqueIsabelle Bourgeois , Entreprises familiales : un rle clef outre-Rhin , Regards sur
l'conomie allemande [En ligne] , 82 | juillet 2007 , document 1, mis en ligne le 01 juillet 2009,
Consult le 18 mai 2011. URL : http://rea.revues.org/index645.html
Auteur
Isabelle Bourgeois
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Droits d'auteur
CIRAC
Pour le dire autrement : ce lien troit nourrit un engagement plus prononc du
propritaire qui dveloppe un intrt profond pour le dveloppement durable de
son entreprise , nettement plus, en tout cas, que ne peut le faire le management
salari dune socit par action, humainement plus anonyme. Quant la flexibilit,
elle nest que la rsultante du mode de gouvernance induit, qui se traduit par des
processus dcisionnels nettement plus courts. On le voit, le modle allemand delentreprise, bien que largement globalis au niveau des process, ce dont il tire sa
comptitivit, est loin de se montrer permable une logique purement financire
et centre sur le court terme. La prdominance des structures familiales sy oppose
largement, contrairement ce que laisse prsumer un discours public qui voit le
capitalisme rhnan frapp dobsolescence face une gouvernance de type
shareholder value frapp du sceau valorisant de la globalisation financire.
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