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WWW.ENTREPRENEURSPOURENTREPRENEURS.BE HIVER 2014 © Bart Ramakers © Filip Van Roe 3 7 7 Prêtre-philosophe et business angel entreprennent ensemble à Kampala 4 Premier trophée pour entrepreneurs durables Un problème préoccupant à Madagascar Terre Bleue soutient les femmes vulnérables Le contenu de ce supplément ne relève pas de la responsabilité rédactionnelle de La Libre Belgique. Entrepreneurs pour Entrepreneurs, ce sont des entrepreneurs du Nord qui aident des entrepreneurs du Sud. Car l’activité économique est un moteur puissant pour le développement. Avec ce journal de Entrepreneurs pour Entrepreneurs, vous pouvez vous rendre compte de la façon dont nous mettons ceci en pratique.

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WWW.ENTREPRENEURSPOURENTREPRENEURS.BE HIVER 2014

© Bart Ramakers

© Filip Van Roe

3

7

7

Prêtre-philosophe et business angel entreprennent ensemble à Kampala 4

Premier trophée pour entrepreneurs durables

Un problème préoccupant à Madagascar

Terre Bleue soutient les femmes vulnérables

Le c

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Entrepreneurs pour Entrepreneurs, ce sont des entrepreneurs du Nord

qui aident des entrepreneurs du Sud. Car l’activité économique

est un moteur puissant pour le développement.

Avec ce journal de Entrepreneurs pour Entrepreneurs,

vous pouvez vous rendre compte de la façon

dont nous mettons ceci en pratique.

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Le premier Trophée de “l’ENTREPRENEUR pour ENTREPRENEURS”

Il n’était donc pas facile de faire un choix. “En fait, tout le monde a gagné”, a-t-elle déclaré devant une salle comble. Parmi les

entreprises sélectionnées, qui comptaient aussi bien des entreprises unipersonnelles que des multinationales, figuraient entre autres: AB InBev, African Drive, ArcelorMittal, CEI-De Meyer, INXCO, Janssen Pharmaceutica, KBC, Kilimanjaro, Protect, Valueselling et Wienerberger. Les entreprises Ginger Love et Solitech ont reçu un prix d’encouragement. Mais pour le jury, deux entreprises sortaient clairement du lot, à savoir Umicore et Special Fruit. Elles ont fini ex aequo lors de cette pre-mière édition du Trophée.

SPECIAL FRUIT IMPORTE DES FRUITS EXOTIQUES: DÉLICIEUX ET DURABLESSpecial Fruit, une entreprise flamande de taille moyenne, importe des produits exotiques en provenance d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. En 2010, lorsque l’entreprise a fêté son vingtième anniversaire, son fondateur François Maes a décidé de changer de cap et de faire du développement durable un des principaux

piliers de sa stratégie. En effet, il éprouvait un sentiment de malaise à l’idée que les paysans locaux du Sud travaillaient régulièrement avec des enfants. De même, il regrettait de ne pas toujours savoir exactement quels pesticides ils

utilisaient et si leurs produits offraient toutes les garanties de sécurité alimentaire. Les agri-culteurs percevaient-ils un prix équitable? Comment pouvaient-ils améliorer la qualité de leurs récoltes? Quelles étaient leurs condi-tions de travail? La chaîne de production des fruits est complexe et pour un importateur, il n’est pas toujours aisé de voir ce qui se passe dans chacun des maillons. Special Fruit tra-vaille avec des ONG comme Vredeseilanden et fait partie de la Business Social Compliance Initiative (BSCI). “Nous renforçons ainsi la position des paysans locaux”, déclare François Maes. “Nous respectons leurs droits en matière de travail, réduisons leur empreinte écologique et livrons un produit parfaitement sûr. Special Fruit se bat aussi pour parvenir à des achats 100 % durables d’ici 2020. Chacun de nous connaît la problématique du Sud, mais aussi les opportunités qui existent sur place. La coopé-ration entre tous les acteurs est le seul moyen de générer de la prospérité dans le Sud. Et de faire naître un entrepreneuriat porté par le Sud et le Nord. Or, c’est précisément la stratégie que nous voulons poursuivre avec nos fournisseurs et clients. En attendant, par son comportement d’achat, le commerce de détail peut déjà exercer une influence positive sur la pérennisation de la production alimentaire mondiale”, ajoute François Maes.

UMICORE CONTRIBUE À RÉDUIRE LA MONTAGNE DE DÉCHETS ÉLECTRO-NIQUES EN AFRIQUEUmicore souhaite elle aussi des relations saines avec le Sud. C’est ce qui ressort notamment du projet grâce auquel l’entreprise veut réduire la montagne de déchets électroniques en Afrique. En collaboration avec Worldloop, une association belge à but non lucratif, Umicore encourage les entrepreneurs africains à col-lecter et démanteler les déchets électroniques locaux de façon écologique. Actuellement, le processus reste souvent artisanal et n’est pas très durable. Après le démantèlement des

ordinateurs et autres appareils selon les règles de l’art, il reste des composants de valeur qui ne peuvent être traités sur place. “Et c’est là qu’Umicore entre en piste”, raconte Luc Gellens, Senior Vice-President d’Umicore. “Notre entreprise les recycle dans le respect

de l’environnement à l’usine d’Hoboken, puis redistribue aux entrepreneurs africains le bénéfice réalisé sur les métaux récupérés.” Aujourd’hui, cette activité économique est encore modeste, mais à long terme Umicore considère que l’Afrique pourrait devenir un marché tout aussi important que l’Europe ou l’Amérique du Nord. Le potentiel de développe-ment est donc loin d’être négligeable, toutefois le maître mot est la responsabilité sociétale. Via Close the Gap – la société mère de Worldloop – Umicore offre par ailleurs en Afrique une seconde vie aux ordinateurs mis hors service chez nous. Près de 2.000 computers ont ainsi pris le chemin des pays en développement où ils ont été affectés à des projets médicaux, édu-catifs, sociaux ou d’entreprise.

VÉRONIQUE GOOSSENS

> Special Fruit et Umicore reçoivent leur trophée. © Tim Buelens

Après le démantèlement

des ordinateurs en Afrique,

Umicore recycle la fraction

résiduelle dans le respect

de l’environnement à l’usine

d’Hoboken. Elle redistribue

ensuite aux entrepreneurs

africains la contre-valeur des

métaux récupérés.

En 2010, lorsque l’entreprise

a fêté son vingtième

anniversaire, son fondateur

François Maes a décidé de

changer de cap et de faire du

développement durable un

des principaux piliers de sa

stratégie.

Cher lecteur,

Nous vivons dans un monde où les frontières disparaissent et où tout circule librement et rapidement d’un pays à l’autre: les produits, les marchandises, les mails, la culture et même les virus, comme on le voit avec l’Ebola. Nous constatons que l’homme moderne est hyper-connecté, mais qu’il érige simultanément de plus en plus de murs autour de lui.

Marcello di Cintio écrit dans son livre Walls que l’édification d’un mur n’a pratiquement jamais l’effet escompté. Le mur ne permet jamais d’exclure les gens pour lesquels il a été construit ni d’assurer la sécurité attendue. Dans la plupart des cas, le mur ne règle pas le conflit ou le problème, il l’alimente et le pérennise.

Ce constat doit nous guider: Entrepreneurs pour Entrepreneurs veut abattre des murs pour faire du monde un plus bel espace de vie. Nous avons en ligne de mire l’inégalité dans le tiers monde, et nous la combattons avec le concours de nos ONG membres, des entreprises affiliées, des bénévoles et des investisseurs.

La promotion de l’entrepreneuriat et l’amé-lioration du climat d’investissement dans le Sud doivent faire l’objet d’une attention toute particulière. C’est ce qu’on peut lire à propos de la coopération au développement dans l’accord de gouvernement: “… la stimulation du secteur privé, moteur de la croissance économique, par le biais notamment de l’amélioration du climat d’investissement dans les pays partenaires, est également un point d’attention.”

L’année 2014 touche à sa fin …

Pour 2015, j’espère une diminution des attentats à la bombe et des conflits, de même qu’une réduction du nombre de réfugiés cherchant leur salut en Europe. J’espère aussi que les habitants du Nord et du Sud pourront ensemble envisager l’avenir avec un regain de confiance. Je suis sûr qu’Entrepreneurs pour Entrepreneurs sera en mesure d’y contribuer activement. Je vous souhaite à tous une année 2015 heureuse, pro-ductive et créative.

Luc BontePrésident d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs

COLOFON

RédactionNatacha Bosman, Karel Claes, Paul Daels, Lodewijk Deleu, Ariane D’Hondt, Bettie Elias, Véronique Goossens, Inge Overmeer, Anne-Lise Passelecq, Jenny Passelecq, Bart Ramakers, Dominique Roosens, Frieda Van Wijck.

ConseilDe Magazinemaker, There

GraphismeElse De Cuyper

Éditeur responsableASBL Entrepreneurs pour EntrepreneursInge Overmeer, Secrétaire générale Minderbroedersstraat 12, 3000 Leuven

AVEC NOS REMERCIEMENTS À

Nos parrains de diamantDE BRUYCKERE LUC, EUROPEAN TERMINAL, MSC PSA, PRG SA.

Le 16 octobre, Geertrui Windels, épouse d’Herman Van Rompuy et échevine à Rhode-Saint-Genèse, a remis les premiers trophées au Palais des Colonies de Tervuren. Par cette initiative, Entrepreneurs pour Entrepreneurs entend récompenser et encourager des entreprises qui soutiennent des projets de développement dans le Sud. Lors de la cérémonie officielle, la présidente du jury a souligné le niveau particulièrement élevé des présentations.

Cette année, Special Fruit et Umicore remportent ce trophée important pour les entreprises

© F

réde

rick

Buy

ckx

“We can only do things right for ourbusiness today, if we ensure that we dothe right things for the future of society.”André Bouffioux, CEO Siemens Group Belgium-Luxembourg

www.siemens.com/sustainability

Siemens does business in over 190 countries around theworld. Ever since our Company was founded, we havebeen conscious of our responsibility in the various societiesin which we operate – as an employer, a customer, atechnology provider and a taxpayer. As such, the topic ofcorporate citizenship is an integral part of our overallunderstanding of sustainability and therefore firmly

anchored in the Siemens Group’s philosophy. In Belgium,we are responsible for the development of the activities ofSiemens in the Maghreb and West & Central African coun-tries.In that context, we are strongly committed to the state-ment of our founder Werner von Siemens in 1884: “We willnot sell the future for a quick profit.”

adv CFP siemens 2014_Opmaak 1 18/11/14 14:40 Pagina 1

AVANT-PROPOS

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fluctué entre 65% et 69%. La norme minimum étant de 20%, la conclusion finale s’est révélée très vite évidente: il s’agit d’une entreprise saine avec un véritable potentiel de croissance. Pour Karel Claes, tous ces chiffres n’étaient cependant pas absolument indispensables, il avait un bon feeling vis-à-vis de l’entreprise et a décidé d’investir 50.000 dollars à un taux de 8%, soit beaucoup moins que le taux moyen des banques ougandaises, qui peuvent réclamer jusqu’à 23% d’intérêt.Entre-temps, Chrispin Lutalo voit déjà plus loin. Actuellement, ses clients sont surtout des familles et quelques hôtels. Il table sur 1.200 familles d’ici cinq ans, mais il souhaite aussi offrir ses services à de gros clients comme les hôpitaux ou les bureaux. Sa tournée englobe notamment les bureaux de la rédaction d’un journal, une entreprise d’embouteillage et une succursale de Coca-Cola. Il envisage l’ins-tallation d’un incinérateur et, à terme, il veut même investir dans des logements familiaux bon marché.

UNE BENNE À ORDURES ANVERSOISE Il a appris différentes choses de sa tournée avec le service de ramassage des ordures anversois. Il a surtout été frappé de voir que les salariés pre-naient leur travail très à cœur. “En Ouganda, il arrive que des gens ne viennent pas travailler simplement parce qu’il pleut”, déclare-t-il. Et il a été séduit par les tenues orange des éboueurs anversois. “Nous essayons maintenant de pro-curer des vêtements de protection à ceux qui jettent les immondices dans les camions, mais chez nous, le service de ramassage officiel n’a même pas de bonnes chaussures à offrir à

ses travailleurs.” Évidemment, les camions d’Anvers, qui ont été spécialement conçus pour la collecte des immondices, lui ont aussi paru

mille fois plus performants que ses simples remorques.Le potentiel de croissance du secteur à Kampala reste très grand, nous assure Chrispin Lutalo. Comme partout, les grandes villes drainent de plus en plus de gens et la quantité de déchets ne fera donc qu’augmenter. Les autorités sont, elles aussi, de plus en plus conscientes qu’on ne peut pas laisser les citoyens jeter leurs déchets où ils veulent. Le recyclage commence à faire son chemin, surtout parce que des entre-prises chinoises offrent de l’argent pour les déchets en matières plastiques. Mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche, juge Chrispin. Certaines entreprises effectuent le ramassage de déchets médicaux et industriels qu’elles déversent ensuite comme des déchets ordinaires. Dans ce domaine, Chrispin s’attend

toutefois à une réglementation encore plus sévère des pouvoirs publics et à une intensifi-cation progressive de la concurrence.Lors de son dernier jour en Belgique, Karel Claes lui a offert une visite guidée de sa bonne ville de Louvain. Ils ne s’étaient pas encore vraiment rencontrés, ils avaient juste échangé quelques mots auprès du service de ramassage des immondices d’Anvers. Karel a fait découvrir à Chrispin toutes les curiosités de la vieille ville universitaire : les halles, la Grand-Place, l’église Saint-Pierre. Chrispin a également voulu se rendre dans un magasin afin d’y acheter un smartphone pour sa femme, la mère de ses deux enfants et sa meilleure alliée dans toute l’entreprise de collecte des

déchets. En Ouganda comme ailleurs, derrière tout homme fort se cache une femme forte.

FRIEDA VAN WIJCK

Chrispin Lutalo, fondateur de la modeste société ‘Waste Masters Limited’ en Ouganda, a été l’un des invités inat-

tendus de la cérémonie de remise du trophée de “l’Entrepreneur pour Entrepreneurs” en octobre. Via le programme Business to Business (B2B) de l’organisation, il avait reçu un prêt pour pouvoir développer le service de ramassage des ordures qu’il venait de créer à Kampala.

PRÊTRE-PHILOSOPHE En termes de carrière, le parcours de Chrispin est assez singulier. Il a étudié la philosophie à Rome et la théologie à la Catholic University of East Africa de Nairobi, capitale du Kenya. En d’autres termes, tout le prédestinait à devenir prêtre. Mais lorsqu’un ami a mis à sa disposition une parcelle de terrain, il a décidé de cultiver et de vendre des légumes. Et quand un peu plus tard, un de ses clients a abordé avec lui le problème des déchets, il a trouvé que cette piste méritait d’être exa-minée attentivement. “Il y avait bien des gamins du quartier qui venaient enlever vos déchets pour quelques sous, mais vous aviez toutes les chances de retrouver ceux-ci un peu plus loin, sur le bord de la route. Un service officiel de collecte des immondices dessert les rues principales de Kampala, mais il ne passe qu’occasionnellement et ses horaires sont tout sauf fixes et réguliers. Et comme nous venons de le dire, il ne parcourt que les grandes artères. Dans les quartiers périphé-riques, des déchets traînent partout.”

Peut-être Chrispin aurait-il fait un bon prêtre, mais il avait aussi la fibre d’un entrepreneur ingénieux. Deux de ses voisins étaient déjà prêts à le payer pour qu’il collecte leurs immon-dices une fois par semaine. Chrispin a alors fait ses calculs: le nombre de clients possibles, le prix de location d’un camion, le prix des sacs-poubelles, le coût d’une décharge et le montant qu’il pouvait emprunter à la banque. Au début, cette dernière s’est montrée réticente. Après tout, la collecte des immondices est une activité entrepreneuriale assez nouvelle en

Ouganda. Mais, Chrispin a finalement obtenu son prêt et il a pu se lancer.Le 17 juillet 2010, Chrispin Lutalo a officiel-lement entamé ses fonctions de Managing Director de son entreprise ‘Waste Masters Limited’. Il possédait seulement trois clients avec lesquels il avait conclu un contrat. Pour 20.000 shillings ougandais (5 euros), il col-lecterait leurs déchets une fois par semaine et leur donnerait deux sacs-poubelles réuti-lisables. Très vite, de nouveaux clients sont arrivés. Chrispin a dû louer le camion plusieurs fois par semaine, et bientôt, il a eu besoin d’un deuxième camion. Il avait manifestement mis dans le mille en créant cette entreprise. Un service de ramassage des immondices était de toute évidence une nécessité dans les quar-tiers entourant le centre-ville. Et beaucoup d’Ougandais étaient prêts à mettre le prix qu’il fallait pour bénéficier d’un service régu-lier et ponctuel. Aujourd’hui, quatre ans plus tard, Chrispin compte 720 clients et emploie 18 personnes. Il a acheté une déchetterie où les ordures sont triées. Par ailleurs, il a acquis deux camions et ne doit donc plus en louer. Son deuxième camion, il a pu se l’offrir grâce à l’ac-tion B2B d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs.

BUSINESS ANGELKarel Claes, ex-directeur de Médecins sans Frontières, avait déjà investi précédemment dans les activités d’un tour operator en Éthiopie et d’une petite entreprise de fabrication de bijoux et de sacs à main au Kenya. Mais il cherchait encore une entreprise du Sud dont l’activité était liée à l’un ou l’autre aspect de la gestion de l’environnement. Cette entreprise n’aurait pas besoin de son propre savoir-faire mais uniquement de son argent. Et en échange, Karel Claes pourrait peut-être de nouveau apprendre quelque chose de son partenaire du Sud. BiD Network, l’ONG néerlandaise qui repère dans le Sud des petites entreprises fiables ayant des besoins de financement, lui a proposé divers projets dont celui de Chrispin. “De prime abord, le choix de l’Ouganda comme pays d’investissement ne semblait pas évident, mais celui de l’intéressé l’était”, raconte le business angel Karel Claes, qui se décrit lui-même comme un entrepreneur de ‘type latin’: quelqu’un qui se fie à son instinct. À l’inverse des entrepreneurs de ‘type anglo-saxon’ qui veulent voir des chiffres et prennent des décisions très rationnelles. Chrispin Lutalo lui-même s’est révélé appartenir plutôt à cette seconde catégorie. Il avait tout calculé avec soin, ses chiffres étaient justes et il avait élaboré un excellent dossier qui allait résister à l’audit sévère d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs. Sur le plan de l’analyse financière, Waste Masters Limited a réalisé un score de 9 sur 10. Avec plus de 700 clients, le risque d’entre-prise est limité. De 2012 à 2013, la solvabilité a

Non, non, il ne l’a pas trouvé trop chargé, le programme qu’Entrepreneurs pour Entrepreneurs lui avait concocté pour sa visite de

trois jours en Belgique, nous assure Chrispin Lutalo. Même si le lendemain de son arrivée, on est passé le prendre aux aurores à

son hôtel de Bruxelles pour qu’il participe à la tournée matinale du service de ramassage des ordures ménagères d’Anvers. Chez

lui, à Kampala, la capitale de l’Ouganda, il se lève de toute façon aussi à 5 heures du matin pour son propre service de ramassage

et ne termine sa journée de travail qu’à 10 heures du soir.

“Le choix de l’Ouganda n’était pas évident; celui de Chrispin l’était”Karel Claes suit son instinct et investit dans Waste Masters, l’entreprise van Chrispin Lutalo

“J’avais un bon feeling

et j’ai décidé d’y investir

50.000 dollars à un taux de

8%, soit beaucoup moins

que le taux moyen des

banques ougandaises

qui peuvent réclamer

jusqu’à 23% d’intérêt.”KAREL CLAES

“Le recyclage commence à

faire son chemin, surtout

parce que des entreprises

chinoises offrent de

l’argent pour les déchets

en matières plastiques.

Mais il y a encore beaucoup

de pain sur la planche.”CHRISPIN LUTALO

> Chrispin Lutalo, fondateur de ‘Waste Masters Limited’. © Filip Van Roe

Vous voulez investir dans le Sud à l’instar de Karel Claes? Vous souhaitez des informations complémentaires, sans engagement de votre part, à propos de l’action B2B d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs? Alors contactez [email protected] ou téléphonez-nous via le 016 33 27 20.

> Karel Claes, ancien directeur de Médecins Sans Frontières. © Filip Van Roe

Voilà plusieurs années que Guy Heylen est un ‘ambassadeur’, un ardent défenseur d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs,

auprès de ses collègues chefs d’entreprise. “Entrepreneurs pour Entrepreneurs veille à ce que les investissements dans le Sud soient de nature structurelle et surtout à ce que les inves-tisseurs sachent exactement où va chaque euro. Ce sont des arguments déterminants. Cette organisation gérée avec professionnalisme s’at-tache en priorité au développement durable. Je suis toujours frappé de voir à quel point nous pouvons améliorer le niveau de vie des pays en développement, même avec des moyens relati-vement modestes.”

FORMER ET COACHERGénéralement, les exploitations agricoles familiales ont du mal à obtenir un finance-ment. Buusaa Gonofaa, qui signifie ‘à partir de la base’, s‘est fixé pour but de procurer aux agriculteurs l’argent dont ils ont besoin pour investir dans leur infrastructure.L’Éthiopie compte 99 millions d’habitants dont la grande majorité vit en zone rurale. Mais l’insécurité alimentaire pousse un nombre croissant de jeunes à déserter la campagne pour les grandes villes. En soutenant les entreprises

agricoles locales, Buusaa Gonofaa, un des trois partenaires éthiopiens de SOS Faim, entend mettre fin à cet exode rural.SOS Faim est une ONG belge qui lutte contre la faim et la sous-alimentation. Son secrétaire général, Freddy Destrait, nous donne un aperçu de la philosophie de base de son organisation: “Nous ne soutenons pas des projets, mais des acteurs locaux. Ils définissent leurs plans et nous les accompagnons dans la réalisation de ceux-ci. SOS Faim les forme et les coache, mais n’agit jamais à leur place.”“En ma qualité d’entrepreneur, je sais qu’il est tellement plus facile de façonner son avenir si l’on bénéficie de moyens supplémentaires”, conclut Guy Heylen. “C’est ce supplément que j’essaie d’apporter en parrainant des projets et en apportant mon aide à Entrepreneurs pour Entrepreneurs.”

> Guy Heylen. © Hans Put

> Projet agricole familial. © SOS Faim

Microfinance contre la faim en Éthiopie

Lors d’un voyage découverte en Éthiopie, Guy Heylen, le propriétaire de LGTB Metal Finishing, une entreprise limbourgeoise de transformation des métaux, a découvert le programme de microfinance Buusaa Gonofaa de SOS Faim. “Là, vous voyez de vos propres yeux les obstacles que les gens doivent surmonter chaque jour pour survivre.” De retour en Belgique, Guy Heylen a décidé de donner un coup de pouce financier au projet.

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Un problème préoccupant à Madagascar

L’île de Madagascar, située au sud-est du continent africain, compte une seule route nationale goudronnée. En dehors de celle-ci, le territoire est accessible via une multitude de pistes improbables… et parfois inaccessibles. Sur l’île aux couleurs brun-rouge, huit jeunes mères des régions rurales meurent encore chaque jour à la suite de complications liées à la grossesse. La raison la plus fréquemment invoquée est l’impossibilité de rejoindre un hôpital.

“Pour voir un médecin, ces femmes doivent parfois marcher pendant des jours sous la chaleur et dans la

poussière qui pénètre littéralement par tous les pores”, déclare Fien Feys, préparatrice de travaux chez CEI-De Meyer. “Les trois quarts des habitants de Madagascar vivent sous le seuil de pauvreté et près de la moitié de la popula-tion est analphabète. Tous ces éléments doivent être pris en considération. Bien entendu, il faut investir dans l’enseignement, mais nous devons nous occuper en premier lieu de la santé des mères et des femmes enceintes. En effet, la mortalité infantile est élevée et même lors des accouchements à la campagne qui ne néces-sitent pas d’assistance médicale, les choses se passent souvent mal, avec une issue fatale. Les enfants qui se retrouvent sans mère sont condamnés à travailler, quand ce n’est pas pire!”

SALLE D’ACCOUCHEMENTL’été dernier, Fien s’est envolée, avec ses collè-gues Jurgen Vandamme, Pieter Bossier et Sven Vantilt de la société sœur BETONAC, vers le district de Belo à Madagascar. Deux étudiants ingénieurs civils de l’UCL les accompagnaient. Fien a notamment participé aux travaux de maçonnerie d’un hôpital dans une région qui n’en compte pas encore. Grâce à la construction d’une polyclinique, d’une salle d’accouchement et d’un bloc opératoire, les 130.000 habitants et quelques du district ne devront plus marcher

pendant des jours pour recevoir des soins médi-caux, alors qu’ils sont victimes de blessures, d’hémorragie ou de forte fièvre.La clinique n’est pas un mastodonte, mais un bâtiment pratique et de petite taille, à un seul niveau. Le médecin et le personnel soignant, composé de quelques personnes, prennent évidemment en charge toutes les personnes qui ont besoin d’une assistance médicale. Mais la salle d’accouchement offre surtout aux femmes enceintes ou sur le point d’accoucher

un accompagnement qu’elles ne trouvent pas ailleurs, avec toutes les conséquences drama-tiques qui en découlent.

SAVOIR-FAIRE PARTAGÉJurgen et Pieter, chefs de chantier chez CEI-De Meyer: “Notre employeur a toujours fait preuve d’un grand engagement social, que ce soit sur le territoire national ou à l’étranger. Un jour, nous avons été informés via Entrepreneurs pour Entrepreneurs d’un problème préoc-cupant qui concerne Madagascar, une île très grande mais très pauvre, un peu perdue entre l’Asie et l’Afrique, dont la population est aussi un mélange des deux continents. Nous avons appris que l’ONG francophone Louvain Coopération (rappelons que Madagascar est une ancienne colonie française où la langue française garde une grande place) était fer-mement résolue à construire un hôpital et cherchait de nouveaux partenaires entrepre-nants pour y parvenir. Les choses se sont alors enchaînées. Nous avions chez nous tout le savoir-faire requis pour partager notre expertise

Les collaborateurs de CEI-De Meyer et Betonac retroussent leurs manches

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Avec le soutien de la Province du Brabant Flamand, ArcelorMittal, Artalu, La Libre Belgique, INCA, Lecta, Sponsor-it, The Factory Brussels, Uitgeverij Van Halewijck.

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avec des entreprises de construction locales. Notre objectif d’entrepreneur était donc d’ap-prendre notre métier à la population locale afin de lui permettre de travailler plus efficacement. Car l’important pour nous est la création d’une plus-value durable par le partage de savoir et de savoir-faire. Naturellement, l’édification de

l’hôpital est d’une importance cruciale pour la région. Mais notre apport non matériel – la transmission de notre savoir-faire entrepreneu-rial et la recherche conjointe de solutions pour consolider la position des petites entreprises de construction – est tout aussi capital.”

ENRICHISSANTSven Vantilt, chef de chantier de BETONAC: “Sur place, nous avons travaillé dur. Tout n’a pas marché comme sur des roulettes, ou en tout cas pas comme nous en avons l’habitude en Occident. Cet échange de cultures et de tra-ditions a été enrichissant pour tout le monde. Nous avons également tenu un blog, si bien que l’ensemble des salariés de CEI-De Meyer, BETONAC, AR-TE et Stabo, les entreprises qui ont apporté un soutien financier au projet, ont pu suivre notre mission. Nous avons eu beau-coup de réactions et les récits palpitants de nos expériences ont incité beaucoup de nos collè-gues à faire aussi la différence dans l’avenir. Car c’est bien cela que nous avons fait dans le Sud : partager notre expertise, ce qui nous a tous rendus plus riches et plus sages.”

Le nom de la marque belge de prêt-à-porter l’indique déjà: “Terre Bleue est reliée à la terre, notre planète bleue”, déclare Dirk Perquy, CEO de Terre Bleue. “En tant qu’entrepreneur, je veux contribuer à l’émergence d’une société meilleure. Encourager l’entrepreneuriat dans le Sud, c’est participer de manière durable au développement. Le renforcement de la position des femmes me tient aussi très à cœur. Comme premier facteur du développement, l’eau joue ici un rôle capital.”

La terre est principalement constituée d’eau, et pourtant plus d’un dixième de la popula-tion mondiale n’a toujours pas accès à une

eau potable pure. En Afrique, le manque d’eau potable représente un grave problème. L’accès à l’eau potable est crucial pour la survie et pour le développement durable d’une collectivité. C’est pourquoi Terre Bleue a notamment apporté son soutien à l’ONG Protos en Ituri (R.D. Congo) via Entrepreneurs pour Entrepreneurs. Grâce aux systèmes d’eau potable de Protos, près d’un

demi-million d’habitants de la région ont déjà accès à de l’eau pure. L’ONG prête par ailleurs beaucoup d’attention aux sanitaires et à l’hygiène dans les écoles et les hôpitaux.

DES FEMMES VULNÉRABLESDans la commune d’Isale au Burundi, Terre Bleue soutient déjà depuis plusieurs années un autre programme de l’ONG Protos. Après la fin des hostilités, en 2008, la vie a repris pro-gressivement mais difficilement son cours au

Burundi. Protos y investit dans la gestion des sols et de l’eau afin de relancer l’agriculture familiale dévastée. Des canaux anti-érosion et des canaux d’irrigation sont creusés, et les paysans sont encouragés à cultiver les parcelles en groupe. Les femmes vulnérables font l’objet d’une attention particulière. Beaucoup d’entre elles ont perdu leur mari pendant la guerre et doivent assumer la responsabilité de toute la famille. Avec le soutien de Terre Bleue, Protos et ses partenaires locaux leur offrent une forma-tion sur l’importance de l’alimentation saine et l’aménagement de petits potagers. Pour Dirk Perquy, la durabilité est une des valeurs-clés de son entreprise. En témoigne son logo, un symbole inca qu’il a découvert lors d’un circuit de randonnée au Pérou. Ce logo incarne l’équilibre, l’harmonie et la complémentarité. “En Occident, nous avons déjà généré une grande prospérité grâce à notre savoir-faire, nos connais-sances et notre talent”, juge-t-il. “Mais les know why’s sont tout aussi importants pour une entre-prise. On n’entreprend pas seulement pour faire du profit, mais aussi pour créer du bien-être.”

> Dirk Perquy

Terre Bleue entreprend pour créer du bien-être

“Bien entendu, il faut investir

dans l’enseignement,

mais nous devons nous

occuper en premier lieu

de la santé des mères et

des femmes enceintes.”FIEN FEYS, CEI-DE MEYER

Page 5: Entrepreneurs pour Entrepreneurs, ce sont des entrepreneurs du … · 2014-12-18 · en ligne de mire l’inégalité dans le ... C’est ce qu’on peut lire à propos de la coopération

Bogale Abey, un jeune Éthiopien, nourrit un rêve. Il veut déve-lopper une entreprise de tourisme proposant des circuits confortables. Grâce au prêt d’un entrepreneur belge, son entre-prise «Dynasty Ethiopia Tours» a notamment investi dans l’achat d’un minibus climatisé. Le succès de l’opération lui a permis de doubler son parc de véhicules en un rien de temps.

Des gens comme Bogale font la différence dans le Sud : ils offrent à leur tour du travail à des guides, des chauffeurs, des techniciens et une foule d’autres gens qu’ils aident à avancer dans la vie.

Bogale est un entrepreneur, tout comme vous. Avec Entrepreneurs pour Entrepreneurs, aidez au démarrage d’une entreprise dans le Sud et investissez dans la coopération durable. Soit par un coup de pouce financier: don ou prêt.

Soit par votre savoir et votre expérience.

Et peut-être serez-vous à la base d’un succès qui en inspirera d’autres.

Entrepreneurs pour Entrepreneurs collabore avec des ONG belges dynamiques et plus de 100 entreprises, des grandes et des plus petites. Parce que nous constatons que l’entrepre-neuriat est un moteur puissant pour le Sud. Parce que nous voulons que votre soutien change quelque chose!

Vous voulez soutenir un projet durable dans le Sud? Devenez dès maintenant membre d’Entrepreneurs pour Entrepreneurs.

Contactez Anne-Lise Passelecq au 016 / 33 27 20 ou via [email protected].

Cette annonce a vu le jour grâce au soutien de:

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Le Sud travaille !