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Juillet | Août 2007 138 LES CAMPINGS NATURISTES DANS LE LOT Rendez-vous avec l’authenticité LES POINTS POSTE DU DÉPARTEMENT CAHORS CAHORS LE SOUFFLE DU MARKETING

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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Juillet | Août 2007

N° 138

LES CAMPINGS NATURISTES DANS LE LOTRendez-vous avec l’authenticité

LES POINTS POSTE DU DÉPARTEMENT

CAHORSCAHORSLE SOUFFLE DU MARKETING

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 3

Et les entrepreneurssans parachute ?

Cela devrait-il donc devenir une habi-tude ? Ainsi, chaque année, les2,7 millions de chefs d’entreprisefrançais sont désormais priés de sefaire tout petit durant le premier semestre, le temps quesoient publiés et largement médiatisés leurs résultats, leursdividendes et leurs rémunérations, parmi lesquels on finitimmanquablement par découvrir des abus.

Ces millions de femmes et d’hommes en ont assez et on peutles comprendre. Le mauvais procès qui leur est intenté à datefixe n’est fondé – chacun le sait fort bien – que sur les excèsde quelques poignées de cadres dirigeants.

Face à cette navrante publicité, il est bon de rappeler deuxvérités fortes. La première, c’est que la communication detous ces chiffres correspond tout d’abord à un progrès de latransparence. En d’autres termes, les rémunérations exces-sives n’étaient auparavant ni plus ni moins nombreuses. Ladifférence est simplement qu’elles n’étaient pas renduespubliques. Pourquoi transformer cette avancée incontestablede la gestion des entreprises en une partie de « tir auxpatrons », laquelle se pratique bien évidemment à l’aveugle ?

La seconde vérité est que les revenus moyens des chefs d’en-treprise de l’Hexagone sont de 4 000 euros par mois.Entendons-nous bien : cela signifie que la majorité d’entreeux gagnent moins que cela. Faudra-t-il qu’ils s’en excusent ?

Oui, décidément, les chefs d’entreprise ont doublement rai-son d’en avoir assez d’expliquer et de re-expliquer que laquasi-totalité d’entre eux ne dispose d’aucun parachute –doré ou non – pour amortir leur chute. Oui, ils peuvent légi-timement être lassés d’avoir à répéter chaque année, defévrier à juin, qu’ils ne se sentent pas solidaires des « patrons» dont les revenus sont effectivement exagérés.

Ce jeu malsain a pour premier résultat de décourager les ini-tiatives et de repousser à plus tard la réponse à une questionpourtant essentielle pour tous : comment la France peut-ellecréer davantage de richesse ?

Pour le reste, cet exercice de suspicion généralisée combletous ceux qui rêvent d’agrandir encore le fossé censé séparerdeux France, deux classes ou deux visions de l’entreprise.Grand bien leur fasse.

De son côté, la CCI du Lot œuvre quotidiennement auprèsdes milliers de PME que compte le département et ne setrompera pas de combat : celui qui oppose la France qui selève tôt à celle qui gagne trop n’a pas lieu d’être ici.

Jean-Pierre LaganePrésident de la CCI du Lot

4-13 DOSSIERCAHORS : LE SOUFFLE DU MARKETING

06-07 Le Cahors nouveau est arrivé08-09 Le Cahors mise sur le black10-13 Analyses :

Pierre Lagache, directeur du Comité Départemental du Tourisme ;Douglas Pipe, directeur commercial de la SAS Cahors-Malbec ;Anthony et Yann Janicot ; Olivier et Pascal Piéron ; Jean Treil,Président de la cave Côte d’Olt et Laurent Nominé, Président de laFédération Départementale des Vignerons Indépendants du Lot.

14-27 ENTREPRISES14-15 La Campagnoise

Des canards et des oies bien élevés16-17 Distillerie Louis-Roque

De beaux mariages couleur safran18-19 Menuiserie Feyt

Sept décennies au service du bois20-21 Pierr’Dall

L’échappée belle22-25 Pôle commercial de Sousceyrac

Les énergies d’une nouvelle dynamique26-27 Lac du Tolerme en Ségala

Plongée en eaux fraîches

28-33 ENJEUX28-31 Les campings naturistes dans le Lot

Rendez-vous avec l’authenticité32-33 Chacun sa poste

36-38 PLEIN CADRE36-38 Les métiers de l’affûtage et de l’outillage

40-59 L’ACTUALITÉ EN BREF39 Repères Éco44 Tourisme45 Commerce46 Vient de paraître47 Emploi48 Formation52 Conjoncture55 Indicateurs57 Petites annonces58-59 LES 20 ANS D’ENTREPRENDRE

1998-2001 : tempêtes, vaches folles et 35 heures

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception & réalisation : Campagne de PresseRégie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 05 63 05 84 66Photos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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DOSSIER

L es principaux problèmes du vignoble de Cahors ont été identifiés

depuis plusieurs années : une surface morcelée, la difficulté de trans-

mettre les exploitations, la montée en puissance de nouveaux concurrents

ou encore le manque d’actions commerciales concertées. Par contre, la

filière a longtemps hésité sur les solutions à mettre en place. Depuis un

an, les professionnels du vin de Cahors ont multiplié les initiatives pour

reconquérir le marché intérieur et accélérer le développement des expor-

tations. Cette évolution est favorisée par le renouvellement des généra-

tions de vignerons et par l’arrivée de nouveaux responsables, qui misent

sur la création de structures com-

merciales fortes et sur l’utilisa-

tion de nouvelles méthodes de

marketing. Qui porte cette dyna-

mique et quels sont ses objectifs ?

Ce dossier réunit les analyses et

les expériences des principaux

acteurs du renouveau du Cahors.

CAHORSLE SOUFFLE DU MARKETING

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Le Cahors nouveau est arrivéCes dernières années, la filière du vin de Cahors a dû réagir simultanément à plusieurs évolutionsmajeures : la mondialisation du marché, la montée en puissance d’autres appellations du Sud-Ouest ou le vieillissement des exploitants, sans oublier la conciliation des intérêts particuliers. Lesprofessionnels du Cahors se sont pourtant remis en ordre de marche, avec d’indéniables atouts.Explications.

Si les premières vignes de Cahorsont été plantées voilà plus de 2 000ans, la filière professionnelle n’en

reste pas moins jeune : elle n’a réellementcommencé à se structurer qu’à partir desannées 70, après que le Cahors eutobtenu l’Appellation d’Origine Contrôlée.De fait, malgré trois décennies de conso-lidation, le vignoble de Cahors resteextrêmement morcelé : la taille moyenneest de 5,12 hectares pour 447 exploita-tions et de 22 hectares pour seulement35 d’entres elles. Selon les estimations du

Syndicat de Défense de l’Appellation etde l’Interprofession, la surface devraitatteindre 15 hectares pour mieuxrépondre aux enjeux économiques.Cette situation est notamment liée à laprépondérance des chais particuliers,qui représentent 60 % des exploitationset 70 % des volumes. De plus, parmi les300 chais particuliers, 200 embouteillentet commercialisent eux-mêmes levin, tandis que les 100 autres le

livrent en vrac au négoce. « Le vignoblede Cahors est pluriel et c’est plus unatout qu’un handicap, estime Jean-Marie Sigaud, Président de l’UnionInterprofessionnelle des Vins de Cahors(UIVC). La taille des exploitations n’estpas le seul facteur déterminant ». Par ailleurs, la filière a mis en place de nou-velles méthodes pour résoudre le principalproblème qui la pénalisait aux cours des

dernières années : le déficit de stock de

Territoire du Vignoble de Cahors.

DOSSIER VINS DE CAHORS

vieux millésimes. La quantité de Cahorscommercialisée en 2006 a ainsi été infé-rieure de plus d’un tiers à celle de 2001.

Les défis de l’exportation

Un autre axe de développement majeurconcerne les exportations, qui ne repré-sentent encore que 10 % de la valeur. Celaétant, les statistiques des douanes indi-quent que l’activité à l’export a progresséen 2006 de 12,6 % en volume et de 14,7 %en valeur. Cette performance relative estsurtout liée à la progression du Cahorsvers le Canada (+ 45 %), premier acheteuren dehors de l’Union Européenne. Parailleurs, l’appellation enregistre de très

fortes croissances à Taïwan (+ 183 %),en Chine (+ 205 %) ou au Brésil(+ 140 %). En fait, la principalecontre-performance du Cahors àl’export concerne les pays del’Union Européenne, dont les achats

ont diminué de près de 8 % en 2006,avec une baisse très marquée au

Royaume-Uni (- 60 %).En ce qui concerne le marché intérieur,un des principaux enjeux consiste àaugmenter la diffusion du Cahors dansles restaurants : ils ne drainent enFrance que 20 % des volumes deCahors. La grande distribution commer-cialise de son côté plus de 60 % des

bouteilles, soit 15 millions sur les 22 mil-lions de cols vendus chaque année.Enfin, il faut noter que le morcellementdu vignoble est contrebalancé par lesperformances des six premiers opéra-teurs de la commercialisation du vin deCahors : à eux seuls ils réalisent 70 %des ventes, emploient 170 personnes etreprésentent 90 % du chiffre d’affairesdu secteur vins et boissons inscrites auregistre du commerce et des sociétés,soit 65 millions d’euros.

Vers une nouvelle solidarité

Pour relever ces différents défis, les pro-fessionnels ont réaffirmé qu’ils devaientcréer de nouvelles formes de solidarité.En d’autres termes, il s’agit bien dedéfendre une filière plutôt que plusieurscentaines d’intérêts particuliers. Si l’en-jeu n’est pas nouveau, plusieurs phéno-mènes récents viennent favoriser laréunion des énergies. Tout d’abord, lafilière a adopté des méthodes de com-mercialisation et de promotion dignesdes autres grands secteurs écono-miques, notamment grâce à l’arrivéed’une nouvelle génération de profes-sionnels. C’est notamment le cas du nou-veau Directeur Marketing de l’UnionInterprofessionnelle des Vins de Cahors,Jérémy Arnaud, qui défendait aupara-

vant la cause des rosés de Provence, oude Douglas Pipe, Directeur Commercialde la jeune SAS Cahors-Malbec, qui étaitjusqu’au printemps dernier chargé dedévelopper les ventes du Sauternes àl’export. Au-delà de leur expérience, cesnéo cadurciens apportent un regardneuf sur les faiblesses et les atouts duvignobles de Cahors. « Le principal pro-blème du vin de Cahors n’est pas lié à laproduction mais à la commercialisa-tion, affirme Jean-Marie Sigaud. La créa-tion de nouvelles structures commer-ciales telles que les SAS est une bonnenouvelle car elles structurent l’activitéde la filière. Ce dont le Cahors a besoin,ce n’est pas de nouvelles organisationsde tutelle et de nouvelles statistiquesmais de patrons et d’entrepreneurs ».En l’occurrence, le sujet des unions inter-professionnelles est plus que jamais d’ac-tualité. Une première initiative avait étélancée en 2005 avec la création duComité Interprofessionnel des Vins duSud-Ouest (CIVSO). Le bassin concerne38 appellations sur 11 départements(8 en Midi-Pyrénées et 3 en Aquitaine).« Nous sommes adhérents de cette grandeinterprofession, mais le Cahors doit éga-lement trouver ses propres solutions etmettre à profit ses compétences, souligneJean-Marie Sigaud. Nous ne pouvons pasnous contenter de représenter 1/38e desactions qui seront menées ».

Le cas du Carte Noire« Expérience dommageable » pour les uns, « initiative commerciale réaliste » pour lesautres, le Carte Noire demeure un sujet complexe pour les professionnels du vin deCahors. Selon Jean-Marie Sigaud, l’équation reste pourtant simple : « il existe une réa-lité économique qui est que personne n’est en mesure de refuser des marchés. Dans tousles cas, il est fondamental de respecter ses engagements en volume et en qualité. De cepoint de vue, il est indéniable que le vignoble de Cahors a fait des erreurs et il renoueheureusement des relations fortes avec le négoce ».

En l’occurrence, le phénomène du Carte Noire apparaît d’autant plus sensible qu’ilrelève d’évolutions autrement plus déterminantes, telles que la réduction de la zonede l’AOC et un inéluctable arrachement d’une part considérable des pieds de vigne.« Chacun sait que 200 000 hectares de vigne vont être arrachés en Europe. Pour autant,il ne faut pas se tromper de sujet : dans les faits, cette décision s’apparente d’abord à uneaide aux exploitants en fin de carrière qui ne trouvent pas de repreneur, ajoute Jean-Marie Sigaud. Quand à la réduction de la zone de l’AOC, le dossier reste ouvert et il estillusoire de l’ignorer ».

Dans tous les cas,un consensus se dessine : la qualité et le prix du vin de Cahors ne peuventêtre défendus que par des structures commerciales fortes qui font appels aux mêmesméthodes marketing que les autres secteurs d’activité. Le mouvement est en marche.

Jean-Marie Sigaud :« Il existe une réalité

économique qui est que personne n’est en mesure de refuser des marchés. »

Campagne Volume (hl)2001 . . . . . . . . . . . . . . . 236 5972002 . . . . . . . . . . . . . . . 208 2832003 . . . . . . . . . . . . . . . 197 9002004 . . . . . . . . . . . . . . . 174 8002005 . . . . . . . . . . . . . . 150 0002006 . . . . . . . . . . . . . . . 151 962

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Le vin de Cahors était à l’honneurle 19 juin dernier, dans le cadre dusalon Vinexpo à Bordeaux.

L’Union Interprofessionnelle des Vins deCahors avait en l’occurrence convié lapresse et les principaux acheteurs fran-çais et étrangers à déguster 13 Cahors,avec les commentaires avisés d’OlivierPoussier, élu meilleur sommelier dumonde en 2000. A priori, l’événement neparaît pas d’une portée extraordinaire :quoi de plus naturel que d’organiser unedégustation à l’occasion du plus grandrendez-vous des professionnels du vin ?Dans les faits, le Cahors a bien créé lasurprise grâce à un positionnementinédit, fondé sur la déclinaison de lacouleur noire et du cépage malbec.

Un nouvel esprit de conquête

Le fait est que les visiteurs ne pouvaientmanquer le stand des vins de Cahors,entièrement noir comme il se doit pourune appellation que les étrangers nom-meront désormais le « french black wine ».Le renouveau du Cahors passe-t-il doncpar le marketing ? Si le marketing nerésout pas tous les problèmes – loin s’enfaut – il offre de nouvelles perspectives etde nouveaux débouchés à une régionviticole qui paraissait bien fragilisée cesdernières années. Au-delà, commentignorer avec dédain les méthodes qui ontsi bien réussi aux autres, depuis le Gaillacjusqu’au Madiran, en passant par le Buzetet le phénomène « Tariquet » ?

Le vin noir a affiché sa couleur à Vinexpo.

Pour mieux apprécier les enjeux de cettenouvelle impulsion, il est important derappeler ses origines : le Black Wine estné le 16 janvier 2007, lors d’un colloquequi a réuni 150 vignerons lotois.

Des intérêts particuliers à la défense d’une filière

L’actualité la plus forte est que la filièreviticole du Lot a arrêté une stratégie.Cela étant posé, la mise en avant du« black » et du « malbec » ne sont que desoutils au service d’objectifs précis :reconquérir les professionnels et lesprescripteurs, mais également redorer leblason du Cahors à l’étranger. Pour ce faire, les responsables de l’unioninterprofessionnelle avaient bien prisconscience que le Cahors devait se pré-parer à batailler en même temps surquatre fronts : la concurrence internatio-nale, et notamment celle des malbecargentins, la concurrence nationale, aupremier rang de laquelle figurent natu-rellement les Bordeaux, la concurrencerégionale (outre le Bordeaux, le Sud-Ouest compte 19 Appellations d’OrigineContrôlée et 22 vins de pays) et, enfin, laconcurrence « intérieure », souvent cari-caturée par l’opposition des « anti » et des« pro » Carte Noire. Toutes les conditionsétaient réunies pour que le sujet du vindevienne éminemment politique.Dans ce contexte, les dirigeants de lafilière viticole lotoise se sont rattachés àun principe simple : il est vain d’aller

affronter l’adversité en ordre dispersé.L’objectif devenait donc de réunir lesprofessionnels du vin de Cahors et, au-delà, l’ensemble du département autourd’un projet de développement de lafilière. C’est bien sur cette base que leplan d’action du « vin noir » a été bâtidepuis janvier dernier.

De Vinexpo à Covent Garden

Parmi les actions de promotion qui ontmarqué le premier semestre 2007, lapresse régionale a tout d’abord retenu lemarché du vin de Cahors organisé àToulouse au printemps, tandis que lapresse professionnelle saluait la presta-tion cadurcienne au salon Vinexpo etque la presse britannique relevait le suc-cès de l’opération organisée à Londres,dans le cadre prestigieux de CoventGarden. Dans ce dernier cas, près d’unmillier de londoniens sont venus dégus-ter des Cahors tout en bénéficiant des

Le Cahors mise sur le blackDepuis le début de l’année, les professionnels du vin de Cahors se sont engagés dans une ambitieuseopération de promotion qui a mis en lumière les atouts de l’appellation sur tous les terrains, depuisBordeaux jusqu’à Toulouse, en passant pas Londres ou Sao Paulo. De nouvelles opérations d’enverguresont programmées pour les mois à venir, dont un voyage de presse aux Etats-Unis et l’organisationdes premières Rencontres Internationales du Malbec à Cahors. Panorama.

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Jérémy Arnaud, Directeur Marketing de l’UIVC :« Le Cahors ne se commande pas, il se recommande ».

commentaires, non sous-titrés, de deuxamateurs éclairés et anglophones. Lacause du Cahors était en effet défenduepar deux néo lotois : Grégory Orr,ancien diplomate américain longtempsen poste dans les pays de l’est, etStephen Mills, auparavant DirecteurMarketing de plusieurs grands groupesinternationaux, dont Universal. Chaque fois, la démarche est la même :il s’agit d’étendre et de densifier lesréseaux de prescripteurs du Cahors.Directeur Marketing de l’IUVC depuisoctobre 2006, Jérémy Arnaud déclineainsi un credo qu’il résume par « leCahors ne se commande pas, il serecommande ». C’est le même principequi a conduit l’union interprofession-nelle à s’associer au négociant en truffesPébeyre, au Comité Départemental duTourisme du Lot pour favoriser l’oeno-tourisme ou à l’écrivain lotois Jean-Pierre Otte. « La nouvelle dynamiquecréée autour du Cahors ne doit pas êtreuniquement portée par les profession-nels du vin, explique Jérémy Arnaud.Elle doit impliquer l’ensemble du dépar-tement et avoir des retombées positivespour tous les acteurs qui s’engagent,depuis les professionnels du tourismejusqu’aux restaurateurs, en passantpar les collectivités territoriales et lesorganismes culturels ».L’UICV entend bien poursuivre le déve-loppement de ce réseau de prescriptiondans les mois qui viennent et a notam-ment programmé un voyage de presseaux Etats-Unis et l’organisation des pre-mières rencontres internationales duMalbec au printemps 2008, à Cahors.

Pierre Lagache,Directeur du Comité Départemental du Tourisme« Nous devons faire en sorte que les nombreux touristes qui visitent le Lotet en particulier Cahors soient tentés de découvrir notre vignoble »

Depuis six mois, sous la houlette du ComitéDépartemental du Tourisme, un groupe detravail panaché de professionnels du tou-risme et du monde viticole élabore un pland’action pour promouvoir et développerl’oeno-tourisme et le tourisme viticole dansle Lot. « Nous bénéficions d’un potentiel trèsimportant, lié à la notoriété du vignoble deCahors qui figure en bonne place dans le Top10 des vignobles français. Par ailleurs – etc’est une tendance de fond - les vacanciersadeptes du tourisme rural sont en recherchede sens : ils aspirent à découvrir les saveurslocales, les modes de vie, le travail des vigne-rons… A nous de structurer notre démarche,de fédérer les initiatives, de créer de la valeurajoutée pour exploiter ce potentiel. Lesenjeux sont à la hauteur des retombées éco-nomiques attendues, tant en termes d’aug-mentation des volumes de vente dans lescaves que de la fréquentation touristique surle département », affirme Pierre Lagache,directeur du Comité Départemental duTourisme, qui travaille notamment en colla-boration sur le sujet avec la FédérationDépartementale des VigneronsIndépendants du Lot et avec l’UnionInterprofessionnelle des Vins de Cahors.

Les premières initiatives ont été lancéesdans le domaine de la communication. Enl’occurrence, le Comité Départemental duTourisme envisage la mise en œuvre d’unsite Internet qui sera entièrement dédié auvignoble. Mais au-delà, il s’agit bien debâtir une stratégie de communication glo-bale. « Beaucoup de choses peuvent êtreoptimisées, notamment au plan de la signa-lisation des domaines viticoles. Nous devonsfaire en sorte que les nombreux touristes quivisitent le Lot, et en particulier Cahors, soienttentés de découvrir notre vignoble. Parailleurs, il est important de travailler sur laqualification de l’accueil chez les vigneronsqui organisent des dégustations dans lescaves », complète Pierre Lagache.Enfin, Il est également envisagé d’engagerune démarche auprès des restaurateurs etdes hébergeurs, afin d’inciter ces profes-sionnels à devenir de meilleurs ambassa-deurs de leur vin. « Nous avons une margede progression importante en ce domaine. Atitre d’exemple, seuls deux établissementsdu département sont titulaires du labelBacchus, une certification nationale décer-née aux hébergements thématiques sur lavigne et le vin », conclut Pierre Lagache.

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DOSSIER VINS DE CAHORS

Douglas Pipe a vécu dans différentesrégions du monde. Depuis mai der-

nier, il est le nouveau directeur commercialde la SAS Cahors-Malbec, une structurecréée il y a huit mois, présidée par ArnaldoDimani, et qui fédère 68 adhérents, dont65 vignerons (Le Cèdre, ChâteauLamartine, Château Montplaisir, Domainedu Bout Du Lieu…) sur 1 000 hectares,ainsi que des prestataires spécialisés(société d’embouteillage, laboratoire d’œ-nologie…). « J’arrive ici avec un regardextérieur, avec une vision différente deschoses liée à mon expérience profession-nelle », explique-t-il. De fait, originaire dunord de la Grande Bretagne, Douglas Pipea grandi au Québec et est titulaire d’unMBA en marketing international. Ce poly-glotte, qui parle couramment le Français,l’Anglais, l’Espagnol et l’Italien, a notam-ment contribué à développer les ventes àl’export des vins du Sauternais, avant des’installer dans le Lot. « Le challenge est pas-sionnant, car ici tout est à construire.Notre mission est d’insuffler une nouvelledynamique commerciale et marketingafin d’ouvrir de nouveaux marchés auxproducteurs », ajoute Douglas Pipe.

Dans les faits, cette stratégie passe par untravail de valorisation de l’image demarque du vin de Cahors et par la créationde gammes de rouges et de rosés adaptéesaux différentes cibles de consommateursvisées. « Nous avons bâti un business planet défini des objectifs de vente, le but étantd’optimiser la gestion de nos stocks. Pourcela, il est essentiel de réaliser, en amont,des études qui nous permettent de mieuxappréhender les attentes de nos clients etprospects. Concrètement, nous avons parexemple organisé sur le salon Vinexpo

une dégustation d’une sélection de troisvins rouges du millésime 2005 et de troisvins rosés du millésime 2006 », préciseDouglas Pipe. En France, où les produc-teurs réunis au sein de la SAS Cahors-Malbec réalisent actuellement 85 % deleurs ventes, le directeur commercialentend promouvoir davantage le labelCahors AOC dans les linéaires de lagrande distribution. L’autre priorité est,bien sûr, de développer les ventes à l’ex-port, sous l’appellation Malbec beau-coup plus connue que le nom de Cahorssur les marchés étrangers. « Nous ciblonsles Etats-Unis et la Chine, mais égale-ment les différents pays d’Europe pourles ventes en vrac et en bouteilles. On nele sait pas assez mais le Malbec nepousse ni en Italie ni en Espagne…»,conclut le responsable. ■

Douglas Pipedirecteur commercial de la SAS Cahors-Malbec« Nous avons bâti un business plan et défini des objectifs de vente ; le but étant d’optimiser la gestion de nos stocks »

Anthony & Yann JanicotUn partage des tâches très naturel.

vignobles familiaux : à Saint-Michel-de-Cours, domaine de Matelle, un hectare etdemi en rouge classé Vin de pays du Lot; et un hectare en blanc, cépage chardon-nay, pour une micro-cuvée expérimen-tale qui sera étendue dans l’avenir. ATrespoux, domaine de Mériguet, dix hec-tares de vignes âgées de trente à quaranteans, sur l’appellation AOC Cahors. ■

A25 ans, le fils cadet d’Alain Janicot,très actif président de la Mémée du

Quercy, trouve son bonheur dans lesvignes et les chais. Homme de terrain, surles épaules d’Anthony reposent la réus-site des grands crus d’aujourd’hui et dedemain. Pourvu d’un bac pro viticulture-œnologie et d’un BTS décroché au lycéedu Montat, il a hérité l’an passé des deux

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DOSSIER VINS DE CAHORS

« Issu d’une famille de négociants, je suisle premier à remonter vraiment versl’univers de la vigne et de la viticulture.Désormais, grâce à une dérogation, lesdeux vignobles sont vinifiés dans noschais de Valroufié, hors de la zone d’ap-pellation. Ici, nous avons réalisé de grosinvestissements en matière de cuveries.Nous avons le projet d’agrandir afin deséparer la vinification et l’élevage enbarrique : c’est indispensable », expliquece jeune homme concentré sur sonmétier. Plusieurs fois récompensé auConcours national agricole pour ses vinsde pays, une petite production de 100hectolitres, Anthony Janicot veut résolu-ment s’attaquer à l’AOC : ralentir la rota-tion, garder du stock afin de pousser plusloin l’élevage en barrique, développerune grande cuvée apte à briguer lesmédailles. « Il faut s’adapter à lademande, conserver la qualité tout enproduisant des vins aux tanins bien fon-dus, plus faciles à boire, avec un fruitbien présent. A nous de travailler nos

vins pour une clientèle qui les gardemoins longtemps en cave. Du côté duvrac, le marché des bag-in-box explosedans la mesure où l’on reste attentif à laqualité », admet le jeune viticulteur. Sonfrère Yann, 33 ans, a choisi de creuser lesillon familial du négoce. A la Mémée duQuercy, la clientèle vins est composée à95 % de particuliers rencontrés sur lessalons, dans les boutiques (la dernière endate vient tout juste d’ouvrir ses portes àParis) ou sur le site Internet. Depuis tou-jours, la maison privilégie la relationdirecte, le conseil éclairé et la dégustationfestive au comptoir d’une bonne bou-teille magnifiée par un foie gras, plutôtque les méthodes commerciales agres-sives. Dans le même esprit, les nectarssont travaillés dans le sens de la consom-mation-plaisir, de la convivialité ou duvin-apéritif. Dans les paniers des ama-teurs, les cuvées traditionnelles à cinqeuros, dominantes il y a dix ans, sontaujourd’hui avantageusement rempla-cées par des cuvées prestiges à dix euros.

D’où il ressort que ce qui a été perdu envolume a été gagné en chiffre d’affaires.« Les consommateurs n’hésitent pas àmonter en gamme, buvant moins maismeilleur. Dans cette démarche, Alain-Dominique Perrin a été visionnaire enosant positionner un cahors à quinzeeuros », souligne-t-il. Quand la qualité aug-mente, il est normal que chacun desacteurs tente d’en tirer bénéfice. Appuyéssur une charte sévère, 27 viticulteurs del’appellation – ils sont neuf dans l’associa-tion Mémée du Quercy – se serrent lescoudes dans ce sens. Il faut maintenants’attacher à l’indispensable communica-tion, afin que le cahors se distingue du lotet affirme son image. « L’idée du BlackWine est excellente : cela élargit la palettedes couleurs tout en identifiant le cahors.Il y a quinze ou vingt ans, nos vins étaienten exergue dans les brasseries parisiennes.Ils peuvent revenir au premier plan,comme en témoigne la satisfaction desclients quand ils prennent la peine d’ygoûter », confie Yann Janicot. ■

Olivier & Pascal PiéronAnticiper, imaginer les méthodes de demain.

l’une des solutions est là : diversifier aumaximum pour répondre à des goûts trèsvariés. Quand certains clients recher-chent des cuvées boisées, d’autres,comme par exemple la restaurationrapide, souhaitent des vins de pays facilesà boire. Autre cas de figure : nous propo-sions un rosé sec, alors que la demandeallait vers un produit plus moelleux. Laencore, nous avons su le mettre sur lemarché », explique Olivier Piéron.Il mesure tout le travail collectif qui attendl’appellation pour redorer le blason duCahors : lors des salons, il observe cesconsommateurs qui ne font que passer,ayant une image faussée, encore alourdiepar la réputation des Cartes Noires d’an-tan. « C’est un vieux débat, un travail defond qu’il faudra bien faire un jour. Levrac devrait être conditionné sur placeafin de mieux maîtriser la qualité etl’image », rappelle Olivier Piéron. Selonlui, l’avenir du Cahors AOC et des Vins depays du Lot est dans leur complémenta-rité. Du blanc au noir, en passant par lerosé et le rouge, le clavier doit être étenduau maximum. A l’image du rosé malbec,que seule la région de Cahors peut pro-

noms sur la zone AOC Cahors, Rouffiacet Bovila. Soit une cinquantaine d’hec-tares, plus une part en fermage. « Sur nos deux vignobles, nous sortonsneuf cuvées différentes, fruits d’autant deméthodes de vinification. Pour nous,

Voici huit ans, les frères Piéron ontrepris la belle maison Reutenauer.

Tout naturellement, eux aussi ont choisid’ajouter à l’activité négoce pur une maî-trise personnelle du volet production :deux châteaux portent aujourd’hui leurs

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duire et signer, aux côtés des grands AOCtraditionnels. « Les Bonnes Tables du Lotaffichent désormais le Black Wine surleurs cartes. Par ailleurs, ce nom forte-ment identitaire va être testé par des res-taurateurs en région parisienne », précise-t-il. Tout en sachant qu’il faut déjà,aujourd’hui, préparer les méthodes pourl’horizon 2010 : comment vinifier, conser-ver en barrique ou non, quel volume derosé produire, etc. Au plan des ventes dela maison Reutenauer, la proportion estd’environ 70 % d’AOC et de 30 % en Vins

D’abord les chiffres : la cave coopé-rative Côtes d’Olt fédère aujour-

d’hui 200 adhérents sur 1 020 hectaresde surface, soit près de 25 % de la sur-face de l’AOC, et produit annuellement60 000 hectolitres de vin. Des chiffressignificatifs à l’échelle régionale, maisqui le sont peu dans le contexte d’unmarché international. « Toutes les ana-lyses pointent du doigt l’éclatement de lafilière viticole française et des structuresde production qui n’ont pas la taille cri-tique pour aborder le marché mondial.La situation est particulièrement préoc-cupante en Midi-Pyrénées », affirmeJean Treil, Président de la cave Côtesd’Olt. Fort de ce constat, ce dernier s’est

Jean Treil (à droite), Président de la cave Côtes d’Olt, et Xavier Briois, directeur général.

de Pays. Ces derniers sont essentiellementprésentés en bag-in-box. La boutiqueCahors-Saveurs, près de la Chartreuse,propose quelque 60 cahors différents auxcôtés des foies gras et produits d’épiceriefine. Bientôt, une part d’activité commer-ciale va s’orienter vers les comités d’entre-prise. La maison Reutenauer fournitquelques enseignes de la grande distribu-tion comme le groupe Casino France, laGMS régionale, l’hôtellerie-restaurationainsi que le réseau des cavistes et gros-sistes. L’export demeure à travailler.

rapproché l’été dernier de trois autrescaves coopératives – les caves de Técouet de Rabastens pour le Gaillac et la Cavede Fronton – afin de fonder en communVinovalie, avec le soutien du ConseilRégional, une structure de coopérationviticole dont le nom témoigne de sonancrage territorial aux « Terres d’Ovalie »du Nord Toulousain. Objectif de cetteinitiative : mutualiser la gestion et lescoûts pour conquérir de nouveauxclients, en particulier à l’export. « Nousne faisons que mettre en œuvre ce qui adéjà été accompli dans d’autres régionspour s’adapter à la nouvelle donne dumarché. Autrefois, on venait nous ache-ter du vin. Aujourd’hui, il nous faut le

Quant aux résultats, ils reflètent une crois-sance de près de 20 % : « Mais il a fallu sedémener pour aller la chercher », com-mente le négociant, dans un contexte oùla situation se dégrade régulièrementdepuis les années 2000. « J’espère que la situation va s’assainir.Des vignerons disparaissent, des jeunesarrivent. Je crains surtout pour cesvignobles qui passent aux mains de socié-tés parisiennes : où seront les vertus de laconviction, de l’enracinement dans uneculture ? » s’interroge Olivier Piéron. ■

vendre. Or il est difficile pour une petitestructure de rentabiliser une force com-merciale », estime Jean Treil.En l’occurrence, la nouvelle entrepriseVinovalie, dont il est le Président, fédère659 adhérents et affiche un volume deproduction annuel de 275 000 hecto-litres. Elle réalise un chiffre d’affairesconsolidé de 34 millions d’euros avec130 salariés. « Dans un premier temps,nous avons constitué au sein deVinovalie un pôle de forces commer-ciales et marketing, en charge du déve-loppement, de la qualité, du suivi com-mercial… A terme, l’objectif est demutualiser également notre logistiqueet nos flux de production », ajoute-t-il,tout en précisant que les premièresretombées de cette initiative sont d’oreset déjà sensibles sur les ventes à l’inter-national. « L’export était marginal dansle chiffre d’affaires de la Cave d’Olt, carjusqu’alors nous n’avions réalisé quetrès peu d’investissements par manquede moyens. » Parmi les pays cibles deVinovalie figurent notamment leCanada, le Japon et la Chine où unejoint venture avec un partenaire localest en cours de création.Pour séduire les marchés étrangers, lacave Côtes d’Olt a notamment lancé enjuin, sur le salon Vinexpo, une gammede vins AOC dont l’étiquette teintée debeige et de jaune pâle arbore les nomsde Malbec de France et de Cahors. ■

DOSSIER VINS DE CAHORS

Jean TreilPrésident de la cave Côtes d’Olt« Autrefois, on venait nous acheter du vin. Aujourd’hui, il nous faut le vendre. »

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Laurent NominéPrésident de la FédérationDépartementale des VigneronsIndépendants du Lot« Nous devons être solidaires et accordernotre stratégie de communication. »

Créée en 1982, la Fédération Départementale desVignerons Indépendants du Lot rassemble 120 vigne-

rons, dont une centaine de producteurs de Cahors. Au-delà de son rôle de défense des intérêts de la profession,cet organisme travaille activement à promotion des pro-duits des vignerons en organisant des manifestations, àl’image de la Fête du vin qui rassemble chaque année àPuy l’Evêque plusieurs milliers de visiteurs. Autre initiativeoriginale, lancée les 2 et 3 juin derniers : le 1er Rallye desvignerons indépendants du Lot dans le cadre d’une jour-née portes ouvertes dans les domaines. « Une centaine devoitures anciennes a pris le départ du Château du Cayroupour un circuit découverte du vignoble et du patrimoine,ponctué de dégustations et d’animations », raconte LaurentNominé, Président de la Fédération Départementale desVignerons Indépendants du Lot.De la même manière, favoriser le développement à l’inter-national constitue un chantier prioritaire. Ainsi, laFédération s’est dotée dès juillet 2005 d’une commissionexport chargée de mettre en œuvre des opérations com-merciales à l’étranger. Elle propose également des forma-tions sur la stratégie de vente à l’export et permet à sesadhérents de participer en commun à des salons profes-sionnels de renommée internationale. « La viticulture tellequ’on la pratiquait autrefois n’est plus viable. Qui vendencore du vin en vrac en direct aujourd’hui ? Notre filièreest en pleine restructuration, tous les acteurs sont concer-nés. Nous devons être solidaires et accorder notre stratégiede communication », estime le Président de la FédérationDépartementale des Vignerons Indépendants du Lot, quitravaille en collaboration avec l’Union Interprofessionnelledes Vins de Cahors. Elle s’est également rapprochée duComité Départemental du Tourisme et, suite à un partena-riat tissé avec la société France Passion, une cinquantainede ses adhérents propose désormais aux touristes en cam-ping car un accueil à la propriété. ■

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Al’approche de la vallée de laDordogne lotoise, les paysagesse font plus luxuriants. Finie

l’aridité des causses, place aux culturesbien irriguées par de multiples coursd’eau. A Creysse, le ruisseau traverse levillage et alimente généreusement l’éco-nomie agricole. A deux pas du bourg,dans un écart baptisé Campagnac, lapropriété de famille des Goursat est unhavre de fraîcheur à l’ombre de grandsnoyers.L’initiative de Georges Goursat, agricul-teur dans la vallée, date de 1971 : il choi-sit d’affirmer ses positions en regrou-

pant quelques éleveurs locaux. Trèsvite, apparaît un petit atelier de transfor-mation, une chambre froide, une sallede découpe et une autre dédiée au ser-tissage. Un groupement d’intérêt écono-mique, Quercy-Périgord Fermier, pilotela commercialisation, laquelle estréduite à sa plus simple expression. Al’époque en effet, l’essentiel des ventesse concluait sur place, les citadins étantparticulièrement friands du contactdirect avec le fermier.Premier tournant en 1976, année où lestroupes s’étoffent : ils sont dix produc-teurs réunis sous la bannière de la

Une petite boutique est installée sur le site de l’exploitation.

coopérative Quercy-Périgord Fermier.C’est alors qu’arrive le gendre deGeorges Goursat, Guy Martinez, arméd’une forte volonté de développement.Deux ans plus tard, les coopérateurs seséparent : l’entité QPF s’installe à Saint-Sozy, où elle existe toujours. De soncôté, en compagnie de cinq autres éle-veurs, Guy Martinez crée la Sarl LaCampagnoise. Le temps faisant sonœuvre d’érosion, ils ne sont plus quedeux aujourd’hui. « Il a fallu faire saplace et défendre son autonomie. Nousy sommes parvenus », se félicite ce filsd’émigré espagnol dont les parents ontfui la guerre civile en faisant souchedans le Lot.

Le foie gras sous toutes ses formes

Les volatiles, oies et canards, sont ache-tés à l’EARL familiale aujourd’hui géréepar son fils Anthony. « Nous sommes desartisans et voulons le rester », martèleGuy Martinez. La petite unité de trans-formation, qui a évolué en mêmetemps que les normes relatives auxactivités agroalimentaires, fonctionneavec une douzaine de salariés : huitassurent la bonne marche de l’atelierde foies gras tandis que quatre seconsacrent à la commercialisation etaux expéditions. Autour du produitnoble sous toutes ses formes, mi-cuitou bloc, la gamme des spécialités s’estélargie au gré des attentes des clients.

ENTREPRISES

En Quercy-Périgord, l’élevage des volailles et la fabrication des foies gras sont inscrits dans une longue mémoire. Le cadre naturel, verdure, culture du maïs et eaux vives, encourage cette tradition. Dans le joli bourg de Creysse, la ferme familiale aux mains du fils Anthony jouxtel’atelier de transformation du père, Guy Martinez.

La CampagnoiseDes canards et des oies bien élevés

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Monique et Guy Martinez.

Elle s’enrichit régulièrement : foie grasde canard entier en gelée au Sauterneset terrine aux deux magrets sont appa-rus récemment. Les plats cuisinés, cas-soulet au confit d’oie, rillettes etmagrets figurent en bonne place aucatalogue. Enfin, de nombreuses pré-sentations sont proposées en coffrets etvalisettes, à l’intention des comitésd’entreprises ou pour des cadeaux d’af-faires. Ce marché spécifique représentetout de même 35 % du chiffre d’affairesde la société. « Avec les années, cesclients sont devenus très exigeants surla qualité, du bloc de foie gras ils sontpassés au foie entier mi-cuit parexemple. Et ils ont appris à discuter surles prix », constate Guy Martinez.

Un fichier de 28 000 clients

10 % des produits fabriqués ici alimen-tent le circuit des épiceries fines,démarchés par un commercial maison.« Nous livrons sur l’ensemble de larégion et même un peu plus loin, touten restant prudents sur les dépôts sai-sonniers car nous avons connuquelques mauvaises surprises »,évoque le dirigeant. Au final, plus dela moitié des produits partent directe-ment chez les particuliers, approchés

ENTREPRISES

lors des salons d’automne ou desfoires gastronomiques comme celle deTours. Le fichier clients de l’entrepriserassemble 28 000 noms, régulièrementrelancés par mailing papier ou via lesite de vente par Internet, lors de cam-pagnes promotionnelles, et livrés parcorrespondance. Quelques touristesfréquentent assidûment les marchéstraditionnels de Martel et Souillac, tan-dis que de rares amateurs d’activitésrurales viennent directement visiterl’exploitation et le petit magasin deCreysse. Ils en profitent pour décou-vrir les animaux, les couvoirs et lesparcs d’élevage, le gavage et la fabri-cation. « Nous sommes situés sur l’axeRocamadour-Sarlat, pourtant les visi-teurs sont de moins en moins nom-breux. Dans notre région, le tourismestagne et même régresse », regrette GuyMartinez.

Equipé d’un outil de travail d’un bonniveau, adossé à un élevage qui privilé-gie la qualité, le petit site artisanal de LaCampagnoise défend son créneau tradi-tionnel. Bientôt, la maison sera àreprendre, puisque Guy Martinezapproche de l’heure de la retraite et n’apas de successeur. Il faut espérer quecette petite économie à la campagnesaura séduire un candidat sérieux dansles prochaines années. ■

La Campagnoise en bref• Maison fondée en 1971 par Georges

Goursat, en coopérative en 1976,en Sarl depuis 1978 sous la directionde Guy Martinez.

• Unité de transformation :environ 15 000 palmipèdes,entiers ou en découpe, par an.

• Clientèle : 55 % particuliers,35 % comités d’entreprises,10 % épiceries fines.

• Fichier clients : 28 000 adresses.

• Effectifs : 12 salariés.

• Surfaces : 600 mètres carrés enfabrication, autant en sous-sol (stockage), plus 400 m2 pour expéditions colis de fin d’année.

• Chiffre d’affaires 2006 :1,17 million d’euros.

Action de la CCI du LotLa CCI du Lot a accompagné

l’entreprise dans le montage de lasociété, les demandes de subventions

pour la mise aux normes européenneset les aides à la construction

de nouveaux bâtiments.

Les valisettes et coffrets gourmands proposés à l’intention des comités d’entreprises génèrent 35 % du chiffre d’affaires de la société.

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Philippe Denoix

Activité immémoriale enQuercy, la distillation deseaux-de-vie exige des fruits de

qualité et des trésors de savoir-faire.Artisanat précieux confié au « nez » dumaître de chai, celui des assemblagessubtils est à l’honneur sur les rives de laDordogne. Depuis 172 ans et la voca-tion du vénérable Louis, premier du

nom, la famille Roque puis les descen-dants de cette grande maison défen-dent et illustrent les vertus de leurenfant chéri : l’authentique VieillePrune. Avec un talent distillé au fil dutemps, ils ont su accompagner cettevieille dame très digne d’une multitudede produits aptes à combler les plusfins palais. Chez Philippe Denoix, ledirecteur en charge de ce précieuxhéritage, l’art des recettes et des com-positions est un jeu incessammentrenouvelé. Rien ne l’intéresse davan-tage que de risquer de nouvellesalliances, d’utiliser la culture locale -dans tous les sens du terme - en vue decréer de jolis apéritifs. Safranille,apparu sur les rayons voici deux ans,illustre à merveille l’un de ces mariagesréussis. La terre du Quercy produitdepuis des lustres un safran renommé.Or, la ville de Souillac se trouve jume-lée de longue date avec son homo-nyme sur l’Île Maurice : paradis d’unevanille très parfumée. Sûrement lesdeux épices les plus chères du monde,qui ne demandaient qu’à unir leurs des-tinées pour le meilleur... Les safraniersdu Quercy n’ont pas eu besoin d’insis-

Safranille et Rouge Safran,deux nouveaux produits maison.

ter longtemps pour que la distillerieLouis-Roque se penche sur le berceau,et donne naissance à cet apéritif de fortcaractère, sur une base de vin blancdoux naturel.

Oser de nouvelles alliances

Autre exemple tout récent, le rapproche-ment gagnant cahors-safran. Rouge-Safranest un apéritif à 16°, qui met en lumièreune robe superbe dans ses bouteilles trèsélégantes. « Je me suis aperçu que loind’être concurrents, ces deux produits nou-veaux étaient très complémentaires », sefélicite Philippe Denoix. Sur la lancée, unsirop au safran du Quercy a été commer-cialisé : il développe ses vertus gustatives

ENTREPRISES

Très ancienne maison, fondée à Sarlat en 1835 puis ancrée àSouillac, la distillerie Louis-Roque a su épouser les goûts et lesépoques. Autour de son éternelle bonne étoile, la Vieille Prune,elle s’attache à inventer sans cesse de nouvelles formulesmagiques, pour le grand plaisir des épicuriens. Aujourd’hui lavedette inscrite tout en haut de l’affiche est le safran du Quercy.

Distillerie Louis-RoqueDe beaux mariages couleur safran

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L’huile du berger ornée d’un brin de genièvre.

dans un kir original, peut sucrer un yaourtou même épouser sans sacrilège le goûtd’un bon cabécou. Lors de la Journée duSafran, le 8 juillet dernier, sur un pontValentré fêtant en gloire ses 700 ans, cesdélices gastronomiques ont été présentésaux amateurs. D’autres fruits destinés àouvrir l’appétit sont venus couronner lesrecherches maison : Le Valentré, alterna-tive new-look au grand classique Fénelon.Le Tchanqué, du nom des cabanes per-chées sur le bassin d’Arcachon, à base debordeaux : il raconte à sa façon l’histoiredes gabarres descendant la Dordognepour échanger le bois de haute-Corrèze etles vins du bordelais. Un ratafia pruneauxet prunes réinvente un nectar inscrit dansla tradition. De mini-fruits rafraîchis enbocaux ont été ajoutés à la gamme,comme les clémentines à la vodka ou lesmini-pommes au calvados. Enfin, citonspour la bonne bouche quelques sucreriesde bon aloi, comme les petits chocolats oules Perles à la Vieille Prune ou encore lesDouceurs du Périgord, façon calisson, lan-cées il y a deux mois.

Du sucré au salé

Révolution culturelle à faire frémir les glo-rieux fondateurs ? Une innovationmajeure en tout cas vient d’avoir lieu, sousforme d’une incursion marquée dans

l’univers du salé : les vinaigres, condi-ments et autres assaisonnements se multi-plient. Chutney, confit d’oignon, tape-nade, huile du berger ornée d’un brin degenièvre, lou gratto-courgnole aux millearomates dans un vinaigre d’alcool, com-posent une palette déjà riche de saveurs.« Nos clients, particuliers, boutiques, épi-ceries fines, cavistes, nous interrogenttoujours sur nos nouveautés. Il faut doncêtre capables d’inventer, de surprendre.En 2005, nous avons présenté la Réservedu Centenaire de notre Vieille Prune, encarafe spéciale sous étiquette cuir. Lesconditionnements doivent aussi évoluer :le cuir, le verre, le bois, les coffrets de tousstyles autorisent toutes les audaces », sou-ligne Philippe Denoix.Peu touchée par les contraintes quipèsent sur des alcools de consommationplus courante, la distillerie Louis-Roque

suit le courant porteur, échappant auchoc du moins boire grâce à la vertu dumieux boire. Elle peut se permettred’échapper aux griffes de la grande dis-tribution afin de réserver ses produitsaux maisons de prestige, visitées par unecinquantaine de représentants multi-cartes : Fauchon, Hédiard, Maison de laTruffe par exemple. Les plus bellescartes de la planète lui libèrent une placede choix, assurant un chiffre d’affaires àla croissance enviable.La petite unité artisanale servie par14 passionnés sort, bon an mal an, ses120 000 flacons par an. Dotée d’unmusée où d’étranges lueurs de cuivres,de vieux bois et de verres anciens miroi-tent chaudement, l’entreprise souilla-gaise invite les amateurs à s’initier à lascience des distillations et des assem-blages. La bonne parole fait le reste, dif-fusant lentement mais sûrement la noto-riété d’un temple du bon goût. ■

La distillerie Louis-Roqueen bref• Fondée en 1835 à Sarlat,

puis déplacée à Souillac en 1905.

• Production annuelle :120 000 bouteilles.

• Produits différents :une cinquantaine.

• Part de la Vieille Prune :60 % du chiffre d’affaires.

• Plus gros client :1,5 % du chiffre d’affaires.

• Force de vente : une cinquantaine de représentants multicartes.

• Effectifs : 14 personnes.

ENTREPRISES

Dans la châtaigneraie figea-coise, entre Lacapelle-Marivalet Latronquière, les choix pro-

fessionnels étaient limités : sur ceshautes terres à pâtures, on se faisait éle-veur de bovins ou on se tournait vers lebois. C’est cette deuxième option qu’apris le grand-père, Noël Feyt : établi àSaint-Médard-Nicourby en 1937, il s’at-tachait à fabriquer des charpentes, de lamenuiserie et, surtout, signe d’uneépoque, des roues pour les charrettes etchars à bœufs. La main n’avait pasencore été soulagée par la machine,puisque la première ne sera achetéequ’en 1947 à la foire d’Aurillac. Son filsPaul, fraîchement sorti du lycée en 1953,participait au changement de trajectoireet l’entreprise dirigeait son savoir-fairevers les portes et fenêtres, ajoutant parla même occasion le délicat exercice desescaliers. En 1963, l’affaire déménageaità La Vitarelle, commune de Montet-et-Bouxal, et installait un atelier plus spa-cieux. En 1967, Paul Feyt prenait les

commandes, sans que son père ne serésigne à s’éloigner des antiquesmachines : aujourd’hui elles sontconservées, assoupies, dans un hangartout proche. Sitôt le CAP en poche, lesfils Thierry et Jacky ont rejoint l’entre-prise familiale : le premier en 1976, lesecond en 1978.

Réorientation stratégique sur le marché du PVC

Quelques années plus tard, les ateliers,servis par des machines rutilantes àcommandes numériques, ne produi-saient plus seulement pour les propreschantiers de l’entreprise, mais se lançaiten parallèle dans la commercialisationd’huisseries bois. Par ailleurs, lesvitrages isolants faisaient leur apparition

Jacky Feyt

ENTREPRISES

Charpentes et couverturesd’un côté, portes et fenêtresde l’autre : la menuiserie Feyt,implantée à Montet-et-Bouxal, a su évoluer touten mettant à profit un savoir-faire exceptionnel.Héritiers d’une longue lignéefamiliale, Jacky et Thierry Feytont négocié avec succès le virage du PVC et ontrécemment investi dans des équipements d’usinagetrès performants.

Menuiserie FeytSept décennies au service du bois

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Charpentes et menuiseries, depuis 1937.

et se répandaient comme une traînée depoudre dans notre région. En 1995, Paulgoûtait une retraite bien gagnée et lais-sait les deux frères à la tête d’une affairebientôt méconnaissable.

Industrialisation du savoir-faire

Le fait est que la forte baisse de l’activitébois imposait aux professionnels de lafilière de réagir rapidement : l’entreprisedécida de s’équiper d’un atelier dirigévers le travail du PVC et, dans le mêmetemps, d’abandonner sa dimension artisa-nale pour passer à une phase industrielle.Par ailleurs, la petite entité lotoise pous-sait ses pions vers Toulouse et les autresdépartements de Midi-Pyrénées, où lesprofessionnels ont rapidement reconnusa griffe et son savoir-faire. Bien sûr, lesgammes de portes et fenêtres ont dû évo-luer, s’ouvrir aux nouvelles tendances dumarché du bâtiment, en restaurationcomme en neuf. Aujourd’hui, les produitssignés Feyt se déclinent dans des profilsélégants et chaleureux, qui rappellent lesmodèles traditionnels du haut Quercy :baptisés Cayla, Cère, Veyre, Sybergue,Burlande, Tolerme ou Mourjou, ils sedémarquent par un style fidèle à l’archi-

ENTREPRISES

tecture locale. Les fenêtres à plein cintreou à petit bois ne font pas peur aux spé-cialistes des ateliers. Depuis le bureau,entrant les cotes et lançant le réseau, lesconcepteurs pilotent une ligne de fabrica-tion ultramoderne, récemment arrivéed’Allemagne. Ils fabriquent aussi desportes de garage, des volets battants ouroulants de tous types. « Localement, surle département et les micro régions limi-trophes, notre démarche commerciale estlimitée : nous sommes connus et identi-fiés par nos clients, qui sont fréquem-ment des artisans, des constructeurs oudes professionnels du bâtiment. En ce quiconcerne les manifestations destinées augrand public, nous sommes uniquementprésents à la Foire-Exposition de Figeac.Par contre, je me déplace souvent enrégion Midi-Pyrénées pour tout ce quiconcerne la menuiserie bois ou PVC.Nous y assurons quelques gros chantiers,sur des lotissements ou des bâtiments col-lectifs », explique Jacky Feyt.

Le bois réinventé

L’entreprise commercialise et pose aussiquelques produits complémentaires, telsque les portes post-formées ou lesmenuiseries alu. Quant à la vision del’avenir, le responsable la décrit en pré-voyant - et espérant - une remontée enpuissance du bois. « C’est un matériauécologique, qui va dans le sens du déve-

loppement durable et des énergiesrenouvelables. On voit de plus en plusapparaître des maisons à ossature boissur notre terroir de Quercy. On saitexploiter ses qualités, c’est dans notreculture. Par contre, il faudra le tra-vailler différemment, en lamellé-collépar exemple, sur plusieurs couches. Ilaura de meilleures propriétés thermiqueset sera plus fiable en ce qui concerne satenue dans le temps », remarque JackyFeyt. Les investissements lourds consen-tis voici deux ans trouveraient alors unenouvelle justification : le bois en lamellé-collé entrerait en profilés comme le PVCactuellement, serait débité et monté à lademande. Prête à répondre aux défistechnologiques à venir, l’entreprise Feyttrace son chemin sans défaillir. Née dubois voici 70 ans, elle maîtrise ses métierssur le bout des doigts. Les tournantsqu’elle a su prendre pour maintenir etdiversifier ses activités sont garants deses succès à venir. ■

La menuiserie Feyt en bref• Fondée en 1937 par Noël Feyt, reprise

par son fils Paul en 1967, puis par sespetits-fils Jacky et Thierry en 1995.

• Effectifs : 13 salariés.• Métiers : menuiserie bois, menuise-

rie PVC, charpente-couverture, trans-port et pose.

• Surfaces couvertes :2 200 mètres carrés.

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offrant une réponse économique-ment bien plus avantageuse que lapierre naturelle.

Les enfants de la dalle

Il va sans dire que Pierr’Dall a dû appor-ter les preuves de son affirmation avantde se faire un nom et une réputation.Une fois démontrée la qualité de sesdalles, de ses carrelages et de ses mar-gelles l’entreprise a pu développer unenouvelle gamme : la génoise préfabri-quée, Grâce a la qualité, l’esthétique etla praticité de ces éléments décoratifsPierr’Dall s’impose rapdiment comme leleader national du marché.

Ces premiers succès l’incitent logique-ment à étoffer encore son offre. Il com-

L’entreprise Pierr’Dall est d’abordnée d’une idée : la pierre recons-tituée peut devenir une alterna-

tive crédible aux matériaux tradition-nels, à condition que la qualité soit aurendez-vous. Tout commence donc àCahors, route de Lalbenque, dans unlocal aux proportions encore modestes :200 mètres carrés.

Comme l’indique sa raison sociale,Pierr’Dall ne visait à sa création queles applications de dallage. L’entrepreneur se nomme Jean-MarcHuc et affiche à l’époque des objec-tifs relativement modestes : il s’agittout d’abord de convaincre les pro-fessionnels du bâtiment que la pierrereconstituée dispose de nombreuxatouts, notamment en termes d’es-thétique et de résistance, tout en

La passion et la créativité peuvent déboucher sur de superbes parcours d’entreprise. Spécialiste dela pierre reconstituée, la société Pierr’Dall en fait la démonstration depuis 12 ans et ses nombreuxprojets viennent confirmer qu’elle n’entend pas en rester là.

Pierr’DallL’échappée belle

ENTREPRISES

Sébastien Huc, Sandrine Delluc et Jean-Marc Huc.

Les locaux de l’entreprise, à Cahors.

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mence donc à commercialiser desappuis de fenêtre, des piliers, des cha-perons de mur ou des pierres de pare-ment. Chaque fois, le succès et au ren-dez vous et les commandes ne tardentpas à s’envoler.Tant et si bien que Pierr’Dall sedémène pour suivre la progressionfulgurante de la demande. Pour adap-ter sa capacité de production, l’entre-prise cherche sans cesse à gagner denouveaux mètres carrés. Après s’êtreinstallée sur la zone industrielled’Englandières, en 1997, elle passe endix ans de 700 à plus de 6 000 mètrescarrés. Et de nouveaux agrandisse-ments sont d’ores et déjà programméspour permettre à l’entreprise d’assu-mer la croissance annuelle de sonchiffre d’affaires (5 millions d’euros en2006) : elle sera d’environ 20% aucours des prochaines années.

On dirait le sud

La croissance organique de la sociétéest d’autant plus impressionnantequ’elle n’est pas réellement liée à unélargissement de sa zone de chalan-dise historique, c’est-à-dire le grand

sud ouest de la France.Pourquoi ne pas aller au-delà ? « On peut citer deuxraisons principales, répondJean-Marc Huc. La première,c’est que notre structure estdéjà à peine suffisante pour répondreà la demande sur notre secteur d’acti-vité traditionnel. La seconde est liéeaux spécificités architecturales dechaque région. » Autre gage de succès,Pierr’Dall est désormais une marquede référence, prescrite par un grandnombre d’architectes et, bien sûr, parles clients.

La progression continue de l’entreprisefait également d’elle un créateur d’em-plois particulièrement dynamique : l’ef-fectif vient de passer le seuil des30 personnes, contre moins de 20 en2000 et… 1 en 1995. Par ailleurs, l’en-treprise a contribué à la création denombreux emplois indirects dans larégion en faisant appel à des fournis-seurs locaux.

Dans tous les cas, Pierr’Dall n’a pas finide nous réserver des surprises : le pro-chain pari concerne des dalles en pierrereconstituée imitation bois. ■

La gamme Pierr’DallDallage extérieur / intérieurColonnesPoteaux ChaperonsGénoisesCornichesAppuis de fenêtreMargelles de piscineParementsColombages

Pierr’Dall est aujourd’hui le seul fabricant françaisde génoise reconstituée.

ENTREPRISES

Les professionnels sont regroupés dans le collectif ACAIPS (association des commerçants, artisans, industriels etprofessionnels de Sousceyrac).

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place : Vêt 46, atelier de confection quiemploie une quarantaine de salariés, etla scierie Vermande, avec un effectifd’une quinzaine de personnes. Sur l’en-semble du canton, une cinquantained’entreprises proposent du travail à 114personnes. Côté santé, ce bourg d’àpeine mille habitants, à la démographievieillissante puisque 40 % ont dépasséles soixante ans, dispose d’une maisonde retraite et de soins ainsi que d’unemaison médicale. La plupart des ser-vices sont représentés.

Si l’attractivité touristique doit être renfor-cée, Sousceyrac peut mettre en avant lecharme de son vieux bourg, sa campagneaux allures montagnardes ou encore le lacdu Tolerme. Mais cette micro région duLot reste un peu isolée et enclavée, tandisque son climat parfois rude la pénalise auxyeux des candidats à la propriété immobi-lière. Comment les commerçants s’adap-tent-ils à cette réalité, sur une zone de cha-landise correspondant au canton, soit1 650 habitants ? Après de fortes turbu-lences, marquées par la disparition dequinze enseignes en quinze ans, la situa-tion semble aujourd’hui largement stabili-sée. De fait, le tissu commercial est com-plet, proposant toute la palette del’alimentaire. Deux épiceries, une boulan-gerie-pâtisserie, une boucherie et septhôtels, cafés ou restaurants animent lecentre bourg. Un salon de coiffure, unepharmacie, un négoce de véhicules, ungarage et une station-service, deux bro-cantes et un GammVert Sicaseli complè-tent l’éventail des activités. La plupart descommerces vivent principalement desachats de proximité, confrontés qu’ils sontaux modes de consommation actuels : lesgrandes surfaces commerciales de Saint-Céré ou de Biars-Bretenoux, à quinze kilo-mètres, voire d’Aurillac à trente minutes devoiture, drainent d’importants flux de rési-

Le centre-bourg de Sousceyrac estune vaste esplanade : le foirail. Icise tenaient autrefois des foires

aux bestiaux de belle ampleur. Plusieurscafés, restaurants et commerces debouche vivaient au rythme de ces évé-nements de la vie rurale. Rien d’éton-nant donc à retrouver aujourd’hui,autour de ce même foirail désormaistransformé en parking, l’essentiel desacteurs qui animent ce pôle commercialde proximité. Deux entreprises contri-buent à fixer une part de population sur

A l’extrême est du département, avec une vue privilégiée sur les monts d’Auvergne, Sousceyrac esttourné vers Saint-Céré et Biars-Bretenoux d’un côté et le bassin aurillacois de l’autre. Au cœurd’une économie rurale fortement marquée par l’élevage bovin, ce village d’altitude a vu sa population s’éroder lentement au fil des recensements mais affiche aujourd’hui une légère augmentation du nombre de ménage. Après plusieurs années difficiles, son pôle commercial estredynamisé par l’arrivée de jeunes entrepreneurs.

Pôle commercial de SousceyracLes énergies d’une nouvelle dynamique

ENTREPRISES

La zone de chalandise du pôle commercial couvre le canton de Sousceyrac, soit 1 650 habitants.

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dents, secondaires ou permanents : cesderniers sont nombreux à se rendre auquotidien sur ces bassins d’activités pourleur travail. Pour être complet, notonsqu’un marché hebdomadaire se tientchaque jeudi matin, plus un autre ledimanche matin en juillet et août. Les professionnels sont regroupés dansun collectif dénommé ACAIPS : associa-tion des commerçants, artisans, indus-triels et professionnels de Sousceyrac.Sous l’égide de son président Jean-Pierre Boucart, par ailleurs ConseillerGénéral du canton, elle s’efforce defédérer les énergies et d’organiserquelques manifestations festives au filde l’année, dont le marché de printempsle deuxième dimanche de mai, les ani-mations de fin d’année avec les calèchesdans le village et la venue du père Noël.Courant octobre, en partenariat avecl’Office de Tourisme, « Les Saveursd’Automne » restent un rendez-vous trèsappréciées : sur la place centrale, onfabrique et déguste le cidre, on se régalede châtaignes grillées et de bouriols,déclinaisons locales de la crèpe.

Figures et acteurs du pôle commercial de Sousceyrac

Jeunes repreneurs de l’hôtel-bar-restau-rant-traiteur Le Ségala, Gorette etSébastien Trin n’hésitent pas à louer lepotentiel de leur village d’adoption.

Originaire de Laval-de-Cère et venu deLyon où il officia en qualité de cuisinierdans de grands établissements, le chefvient de moderniser trois chambres eten réhabilitera autant l’an prochain.« Nous avons consenti de gros investis-sements, près de 180 000 euros en deuxans, et cela ira mieux bien évidemmentmieux lorsque nous aurons achevé derembourser les prêts », commenteGorette Trin, dont le sourire traduit lasatisfaction d’être venue s’installer àSousceyrac. Ce petit établissement sym-pathique vit du passage des profession-nels, et, dans une moindre mesure, dutourisme. L’activité traiteur, grâce à seséquipements (dont les camions frigori-fiques et les jeux de vaisselle) permet

d’assurer des ressources économiquesconvenables. « Le fait qu’une opérationCœur de Village soit programmée estintéressant : cette place centrale doitêtre mieux aménagée pour que les gensde passage aient envie de s’arrêter et deconsommer. Mais nous serons vigilantssur les travaux entrepris : nous espéronsêtre consultés en amont. Nous souhaite-rions disposer d’une surface bien planedevant l’entrée pour ajouter une ter-rasse correcte ou une véranda »,explique le jeune hôtelier-restaurateur. De part et d’autre de la place, deux épi-ceries se partagent les achats alimen-taires. L’une est signée Spar, l’autreProxi. La première présente un nouveauvisage en la personne de Sylvie Capel.

ENTREPRISES

Sousceyrac peut mettre en avant le charme de sonvieux bourg, sa campagne aux allures monta-

gnardes ou encore le lac du Tolerme.

Sébastien et Gorette Trin, les nouveaux responsables de l’hôtel-bar-restaurant-traiteur Le Ségala.

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tallé à l’automne 2006. Malheureusement,le magasin était fermé pour deuxsemaines lors de notre passage àSousceyrac. Autre création toute récente,puisque ouverte le 2 juillet dernier, lapetite boutique (sur deux locaux dis-tincts) d’Agnès Pradayrol. Il s’agit d’undépôt-vente de brocante. « J’ai amenémon bric-à-brac personnel pour com-mencer, ensuite je compte sur ce qu’onm’apportera. Avant, j’étais à quelqueskilomètres : des clients venaient m’ache-ter des bijoux », explique-t-elle.

L’hôtel-restaurant « Au Déjeuner deSousceyrac » est une institution épicu-rienne : l’écrivain Pierre Benoît en avaitconstruit la notoriété dans un célèbreroman, et il a été tenu par de très bonscuisiniers. Patrick Lagnès s’inscrit danscette lignée, couronné par plusieursmentions au Michelin dont un BibGourmand. Venu de Paris avec sa com-pagne Eliane Philippe, qui assure le ser-vice en salle, aidé de ses deux enfants, ilmaintient la réputation de la maison et arefait à neuf les dix chambres. La boulangerie-pâtisserie est quant à elletenue par Marie-José Manhe, compagnede Jean-Jacques Bousquet qui officie encoulisses. Seule boulangerie du canton,elle est passée du grand-père au père,aujourd’hui au fils qui a repris en 1992.« Nous avons une belle qualité de vie ici.L’activité se maintient car le pains’achète tous les jours, c’est différent desgrosses courses qui se font à Aurillac ou

Originaire de la région parisienne, elle asuivi son mari lotois et a ouvert son com-merce début juin dernier. « Nous avions trèsenvie de nous installer ici, à la campagne.Le climat est plaisant, tout le monde seconnaît l’on entretient des relations quidemeurent impossibles dans la capitale »,estime-t-elle. Elle a modifié quelque peul’agencement de ses 250 mètres carrés, aajouté une boucherie en libre-service, desproduits régionaux, des vêtements et ainvesti dans des machines à froid.

La situation est toute autre chez Proxi :Eliane Fois est depuis 23 ans aux com-mandes de son magasin de 150 mètrescarrés. En plus de l’alimentation, elle achoisi d’agrandir plusieurs fois l’espaceet d’intégrer les rayons presse et tabac.« J’ai une clientèle fidèle, avec des rela-tions très affectives. C’est vrai qu’il y aun petit renouveau ici avec le café-hôtel-restaurant, la boutique brocante,le boucher et son superbe magasin. Maisil faudrait que les espaces publics soientréaménagés pour donner une imageplus valorisante », estime Eliane Fois, quia fait imprimer des cartes postales mon-trant son village sous son meilleur profil: il n’y en avait plus de disponibles...

L’atout des nouveaux commerces

La boucherie a déjà été évoquée : nousaurions aimé la découvrir, faire connais-sance avec le professionnel qui s’est ins-

ENTREPRISES

La mairie aux côtés des commerçantsUne opération Cœur de Village vaconcerner les cinq communes du can-ton, dont bien sûr Sousceyrac. Lesespaces publics vont être repensés,embellis et aménagés pour garantirdavantage de confort. La place desCondamines, dans ses parties basse ethaute, va être traitée en deux étapes.L’aménagement urbain va toucher enpremier lieu la partie basse, où sontconcentrés la plupart des commerces.« Plusieurs réunions ont déjà été organi-sées et l’architecte a déjà réalisé uneétude préliminaire. Dans tous les cas, leschoix se feront en étroite concertationavec les acteurs économiques locaux etles travaux seront réalisés courant2008 », assure le maire, Maurice Blazi.Par ailleurs, grâce au rapprochementavec l’Association de Développementde la Vallée de la Dordogne, les deuxportes Notre-Dame et Saint-Antoine,ainsi que l’église de Sousceyrac, sontdésormais mises en valeur par des illu-minations nocturnes.

Les portes de Sousceyrac sous les feux d’illuminations nocturnes.

Nicole Ginestet gère la pharmacie de Sousceyrac, élément essentiel de la desserte sanitaire du canton.

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Saint-Céré. Il faudrait un peu plus d’ac-tivités pour retenir les touristes. Oncompte sur le projet Cœur de Villagepour accompagner les efforts des com-merçants », souligne Marie-José Manhe.

Passages de relais réussis

Le Café du Centre, le Café de la Poste etle Café du Commerce, se partagent laclientèle autour de la grande place. AuCafé de la Poste, Michèle Crouzat offi-cie en compagnie de sa mère. Cettedernière a tenu l’établissement durantcinquante ans : elle se souvient del’époque bénie des foires et marchés,avec un foirail noir de bêtes et demaquignons. « Aujourd’hui les com-portements sont différents, les gens seméfient et consomment moins », ana-lyse Michèle Crouzat. PauletteChevallier tient table ouverte à l’Hôtel-Restaurant du Commerce. Elle proposecinq chambres « petit confort » pour lesouvriers du coins ou, plus rarement,pour les touristes. « Les clients ne fontaujourd’hui que passer alors qu’ilspouvaient rester quinze jours et plus ily a quelques années », note-t-elle. Dansle garage, sous l’hôtel, elle a monté unepetite pizzeria : elle fabrique ses pro-duits à emporter ou qu’elle sert surplace. « Aucun de mes trois enfants nesouhaite reprendre l’établissement,

alors je vais vendre. J’ai passé 35 ansà Sousceyrac, venant du Cantal. Macarrière est derrière moi », commente-t-elle. Depuis 1947, le village disposede sa pharmacie. Nicole Ginestet, duproche Cantal, en a pris la direction en1976. Avec le cabinet médical et la mai-son de retraite, la pharmacie est un élé-ment essentiel de la desserte sanitaire.« On note un certain regain d’activitéici. Il faut dire qu’on a connu de trèsnombreuses fermetures ces dernièresannées. Je suis étonnée de voir que lestransactions immobilières seconcluent rapidement. Beaucoup demaisons secondaires ouvrent les volets

entre avril et octobre. Nous sommessur un axe de passage intéressant,entre Rocamadour et les monts duCantal. Le point positif, c’est que desjeunes se plaisent et reviennent aupays », constate-t-elle. Indiquantquelques maisons qui menacent detomber en ruine, elle exprime sesregrets : « C’est dommage, il faudraitque les responsables politiques pren-nent des initiatives, car le cantonmanque d’hébergements », souligneNicole Ginestet. Enfin, elle se féliciteque les associations ne ménagent pasleur peine pour animer la saison estivale. ■

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Agnès Pradayrol a ouvert le 2 juillet dernier undépôt-vente de brocante.

Originaire de la région parisienne, Sylvie Capel a repris le magasin Proxi au printemps 2007.

Michèle Crouzat aux commandes du Café de la Poste, en compagnie de sa mère.

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les deux restaurants sont pris d’assaut.Mais hors saison, quand montent lespremiers brouillards, l’automne est ren-versant de couleurs chaudes grâce àl’embrasement des érables, châtaigniers,hêtres et bouleaux. Il n’est pas rare, auplus profond de l’hiver, d’y croiserquelques joggers sur le parcours desanté qui enlace le plan d’eau. Avec38 hectares, 5 kilomètres de circonfé-rence et 2 millions de mètres cubes

d’eau, le plus grand lac du départementest alimenté par le modeste ruisseau duTolerme. Le regard visionnaire du préfetDenieul, relayée en 1983 par le maire deSénaillac, puis par Maurice Faure, maté-rialisée par le SIVOM propriétaire fon-cier, a donc pris corps en 1990.Aujourd’hui, sous la présidence de Jean-Claude Mage, 19 communes sont affi-liées au SYGLAT (Syndicat de gestion dulac du Tolerme), qui réalise et finance les

Au premier abord, quand la cha-leur estivale se fait intense, lacoulée bleue du Tolerme pro-

cure une heureuse sensation de fraî-cheur. Dans son décor boisé, sous leregard de paisibles vaches brunes, laplage de sable fin remporte un vif suc-cès. Azur ou gris métal, les eaux font lerégal des adeptes des deux toboggansaquatiques, du pédalo, du canoë ou del’aviron, tandis qu’à l’approche de midi

ENTREPRISES

Lac du Tolerme

en SégalaPlongée en eaux fraîchesEntre Latronquière et Sousceyrac, les plateaux lotois cèdent la place aux rudes pentes des contre-forts du Massif Central. L’endroit était rêvé pour inscrire un lac et le dédier aux réjouissancesaquatiques. 25 ans après sa création, ce site géré par 17 communes esquisse un bilan contrasté,notamment parce le pic de fréquentation reste limité à la très haute saison, de mi-juillet à mi-août. Pour autant, l’activité économique induite est considérable.

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gros investissements. Pour sa part, uneassociation baptisée ALAT prend encharge le petit entretien courant et levolet des animations. Fortement tribu-taire des aléas climatiques, le Tolermeplafonne entre 50 000 et 60 000 visiteurspar an. Il faut dire que la pleine saison selimite à moins de six semaines. Cetteannée, l’ouverture des équipements s’esteffectuée le 30 juin et le site sera opéra-tionnel jusqu’au 18 août. Côté plage,l’accès au parking est payant : cinq eurospar véhicule, quel que soit le nombred’occupants. Quant aux résidents descommunes, dotés d’un macaron, ils neversent que dix euros pour l’année. « Engénéral, les gens comprennent que fairefonctionner un tel site revient très cher,et qu’il faut bien alimenter le budget »,relève Jean-Claude Mage, par ailleursmaire de Sénaillac-Latronquière. Lesfrais de personnel sont en effet trèsimportants. Un agent d’entretien est àl’œuvre à temps complet toute l’année,et cinq à six salariés s’activent dès labelle saison : un deuxième agent d’en-tretien, un agent flottille et toboggans,deux autres aux entrées du parking etdeux surveillants de baignade.

Une petite entreprise

Le Tolerme est une petite entreprise quine craint qu’une crise, celle de la déser-tion en cas d’intempéries ou, comme cefut le cas en 2005, la présence intempes-tive de cyanobactéries. Une petite entre-prise touristique, qui alimente une éco-nomie locale non négligeable : deuxrestaurants, Les Rives du Tolerme côtéplage et La Presqu’île côté bois, sontouverts toute l’année. Le premier proposedes plats aux saveurs antillaises.Récemment repris par un bon cuisinier,Laurent Anselme, le second affiche unecarte élaborée pour des prix très abor-dables. Début 2008, le multiple rural enconstruction dans le bourg de Sénaillac-Latronquière viendra étoffer l’offre com-merciale destinée aux résidents commeaux touristes. D’autre part, deux cam-pings ont pris place près des rives : leursclients bénéficient d’une entrée directesur la plage. 7 gîtes, dont un classé « Les

pieds dans l’eau », sont répartis à proxi-mité du lac. Où sont accessibles les loisirspurement aquatiques et nautiques telsque planche à voile, dériveur, pédalo,barque, canoë. Par delà, on peut fréquen-ter à volonté les aires de jeux, de pique-nique, de barbecues, arpenter les sentierspédestres, le parcours de santé, le sentierbotanique, pratiquer la pêche.Depuis peu, une initiative salutaire a étéprise par le Syglat : l’édification de l’Archedu Tolerme, un hall en armature bois trèsesthétique de 660 mètres carrés, capabled’accueillir les visiteurs en cas de mauvaistemps. En plus, cette structure d’accueilest la bienvenue pour héberger les spec-tacles et les manifestations sportives.Bientôt dotée de sanitaires et vestiaires,cette halle a été inaugurée l’an passé àl’occasion des championnats du monded’aéroglisseurs : un événement auTolerme, qui a rassemblé 160 pilotes de17 nationalités différentes. Les années pré-cédentes, deux championnats d’Europede cette discipline avaient permis aux200 bénévoles de se faire la main.L’Alat a mis sur pied une animationconséquente pour cet été : exposition

d’art et artisanat, festival de folklore,gala d’accordéon, casting « Stars d’unSoir », vide-grenier. Bref, tout est pensépour attirer le plus large public autourde ce lac. Le clou de la saison sera pourle 2 août, quand le grand orchestre deTony Bram’s va se produire sousl’Arche, à l’aise sur une scène de200 mètres carrés. Ce jour de fête aubord de l’eau se clôturera par le grandfeu d’artifice, avec ses fusées placées surdes radeaux.Contre vents et marées, le lac duTolerme poursuit sa belle aventure. Lesresponsables imaginent quelquesépreuves sportives « tranquilles », dutype triathlon par exemple, qui trouve-raient ici un cadre exceptionnel et élar-giraient sa notoriété. Bon an mal an, unléger déficit de fonctionnement appa-raît, en dépit d’une contribution excep-tionnelle de 11 000 euros de la part duConseil général du Lot en 2006. Le pré-sident Mage souhaiterait que le PaysEst-Quercy et les communautés de com-munes voisines, pourvoyeuses de clien-tèle potentielle, puisse apporter uncoup de pouce supplémentaire. ■

ENTREPRISES

160 pilotes de 17 nationalités différentes ont participé, l’an dernier, aux championnats du monde d’aéroglisseurssur le lac du Tolerme.

ENJEUX

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Les campings naturistes dans le Lot

Rendez-vousavec l’authenticitéEpousons la saison et glissons-nous dans l’air insouciant du temps des vacances : de nombreux amateurs d’un camping « nature » optent pour les établissements classés naturistes.Au diable le costard-cravate, oubliées les étoffes citadines et les stress qui vont avec. La liberté des corps et des esprits se conjugue dans des espaces protégés, où l’environnement est respecté.Petite visite dans les quatre camps naturistes discrètement répartis sur nos généreuses terres d’accueil.

commun. Il a pour but de favoriser lerespect de soi-même, celui des autres etcelui de l’environnement ». Une cer-taine idée de la liberté donc, de lamorale, du bien-être, de la santé et del’hygiène sous-tend l’esprit de ceux qui,périodiquement, tombent le maillot etabandonnent les stress de tous ordres.Le contact direct des éléments, eau, air,soleil, est largement privilégié dans lescamps, clubs et campings affiliés à laFédération Française ou à FranceEspaces Naturistes. Les familles y sontlargement représentées, et il est assezréjouissant de voir les enfants s’ébattredans une nature édénique. Mais faisonsplus ample connaissance avec lesquatre terrains lotois et rencontronsceux qui les ont créés ou repris. Tousfigurent en bonne place dans le petitguide édité par France EspacesNaturistes.

Des vacanciers sensibles aux charmes d’une nature préservée.

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Certes, les langues entendues iciou là ont plutôt les accents dunord de l’Europe. Culturellement

forte chez les ressortissants de ces pays,la passion naturiste les conduit à placerla France au premier rang mondial parmiles destinations de vacances : deux mil-lions d’adeptes, dont 600 000 français,s’y donnent rendez-vous. Les airescôtières du sud demeurent très attrac-tives avec leurs grands établissements,parfois implantés de longue date sur leslittoraux du Languedoc-Roussillon etde l’Aquitaine. Mais notre région dis-pose d’atouts importants et le Lot, richede ses grands espaces inviolés, parvientà tirer son épingle du jeu. Rappelons icila définition officielle du naturisme,histoire d’en bien préciser lescontours : « C’est une manière de vivreen harmonie avec la nature, caracté-risée par la pratique de la nudité en

ENJEUX

Campings naturistes :les chiffres clés

La France reste le principal paysnaturiste d’Europe avec une capa-cité d’accueil de 50 000 lits.

En ce qui concerne la région Midi-Pyrénées, c’est le Lot qui compte leplus de campings (4), contre 3 pourle Gers ou 2 en Haute Garonne.L’Ariège est le seul départementrégional qui ne dispose pas decamping naturiste.

Au total, la région dispose de15 centres et d’une capacité d’ac-cueil de près de 800 lits, dont 215dans le Lot.

ENJEUX

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Inévitablement, l’image d’unmatin du monde vient à

l’esprit en parcourant le Masde Nadal : les signes de pré-sence humaine sont à peinevisibles, une cabane ici ou lesvestiges d’une grangette là.Sur 33 hectares, l’intimecôtoie l’horizon lointain et lespromenades sont légion. Unetrentaine d’emplacementsconfortables se nichent sousles chênes et dans les creuxdes murets. Ce modèle d’im-plantation respectueuse dupaysage est l’œuvre d’uncouple néerlandais. TrixLouwhoff était professeur dedessin, tandis que Mario tra-vaillait dans l’orfèvrerie.

Après un premier campingdans les Ardennes belges, ilsont souhaité descendre versun soleil plus généreux dansune région en développe-ment touristique. Un tempsintéressés par le Lot-et-Garonne, ils sont tombés enarrêt devant ce bout decausse parfaitement abritéderrière la vallée du Célé.« Nous l’avons découvert en1992, lors des vacances deNoël. Dans le brouillard etsous la pluie, mais la séduc-tion a opéré », raconte TrixLouwhoff.

Restait à faire venir l’eau etl’électricité – ce qui fut unerude affaire - et à modeler lesite pour le rendre fréquen-

table. En 1997, les premiersnaturistes arrivaient à Sauliac :des Néerlandais surtout, maisl’éventail s’est ouvert depuis,y compris aux Français. « Al’époque, nous étions lesétrangers du canton, avecune activité suspecte, placésd’emblée sous une observa-tion plus ou moins sympa-thique. Nous avons beaucouptravaillé pour aboutir à unebonne intégration », préciseTrix Louwhoff, depuis deuxans présidente de l’Office deTourisme intercommunal Lot-Célé. Ils participent à toutesles animations du village, feude la Saint-Jean, petit journalcommunal, etc.

Accueillis sans licence, munisd’une simple carte d’identité, lesséjournants dénudés confon-dent leurs différences de classesociale et se tutoient spontané-ment. Nul appareil à musique nevient troubler le calme ambiant,les soirées musicales étantexclusivement assurées « endirect » grâce à un ensemble deBrive. Le petit bistrot, le Moutond’Or, permet de se restaurer surplace grâce aux talents culi-naires de Trix Louwhoff.Quelques dépannages alimen-taires sont par ailleurs dispo-nibles, mais pas trop car le jeuconsiste à favoriser la petite épi-cerie du village. Quant à MarioLouwhoff, c’est lui qui sert le vinet s’occupe de l’entretien dudomaine caussenard.

Les dimensions de ce centresont impressionnantes : 78

hectares de causse, au sud de larivière Lot. Riche d’une grotte àconcrétions, d’une résurgence,d’abris sous roche, de puits, tra-versé par une combe superbe,Lalbrade est parcouru par unchemin proposant plus de troisheures de randonnée.

Au beau milieu de cet espacetrône une ancienne ferme encours de restauration avecfournil, grange et anciennesporcheries. Visiblement, lesmaîtres des lieux ont beau-coup travaillé, défriché etéquipé, sans dénaturer un siteà couper le souffle.

Evelyne et Bernard Curtet,une Ardéchoise et unLyonnais passés par la capi-tale, ont acheté ce vastedomaine en 1988. Elle étaitpharmacienne et lui ingénieur: en activité à l’époque, ils pré-servaient deux mois dans l’an-née pour aménager cet ancienrelais équestre, tracer lesemplacements ou rouvrir lesanciens chemins. « Ce fut un énorme travailmais le résultat nous comble,explique Evelyne Curtet.Naturistes depuis trente ans,nous sommes heureux de fairepartager ce site à des cam-peurs de toutes nationalités.Canadiens, Néo-Zélandais,Européens du Nord et de l’Estse retrouvent chez nous. C’est

important à nos yeux, de créerun lieu de rencontres interna-tionales. Ici aucune anima-tion n’est organisée : nos hôtesn’en veulent pas. Tout se faitspontanément ».

Tennis, piscine, sauna, bunga-lows et terrains de boules suffi-sent au bonheur des estivants,venus chercher la proximité avecune nature authentique et pré-servée. Lalbrade ne compte quedeux étoiles, ce dont la proprié-taire se réjouit : « Pour en avoirplus, il faudrait goudronner lesroutes à l’intérieur du camping.Nous ne le voulons absolumentpas car nous préférons préservertous les arbres », affirme-t-elle.

Intarissable sur la flore parfoisrare que recèle le site, elleconfie à ses ânes le rôlemajeur d’entretien du paysage.Quant aux vertus du natu-risme, Evelyne Curtet les loueen militante.

A Limogne, où les campeursvont faire leurs courses, elle sefélicite que les commerçantsmultiplient les éloges à leurégard : calmes, respectueux,patients, ce sont des clientsmodèles. « Par ailleurs, jamaisje n’ai eu à ramasser lemoindre papier gras dans lecamp. Les bâtiments, les sani-taires sont impeccables. Lenaturisme est une réelle bouf-fée d’air frais dans notresociété », se réjouit-t-elle.

Lalbrade à LugagnacUn immense domaine ceinturé de collines et falaises

Le Mas de Nadal à Sauliac-sur-CéléDes terrasses esquissées sur le causse

Évelyne et Bernard CurtetTrix et Mario Louwhoff

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ENJEUX

Tous deux graphistes dansla région lyonnaise, Sylvie

et Olivier Arnaud prirent la clédes champs en 1995, avec pourobjectif de conquérir un espacesauvage et d’offrir un havre detranquillité aux adeptes dunaturisme. Le hasard et la téna-cité leur firent découvrir un ter-rain boisé de 10 hectares, portépar les communes de Fajoles etde Lamothe Fénelon, à unedizaine de kilomètres au nordde Gourdon.« Notre formation et notre par-cours professionnel exigeaientune forte sensibilité artistique.Nous avons pu la mettre enapplication ici, avec commepremier impératif de préserver

la beauté et l’austérité deslieux », explique Olivier Arnaud.Il fallu près de trois ans aucouple pour aménager des clai-rières, restaurer la seule bâtissedu domaine, qui était restéeinhabitée depuis plus de cin-quante ans, bâtir un bloc sani-taire et construire une piscine.

Depuis l’ouverture du campingen 1998, les deux responsablessont restés fidèles à leurs pre-miers engagements : « tout a étéconçu pour garantir le plusgrand calme aux vacanciers,rappelle Olivier Arnaud. Lesaires les plus bruyantes, tellesque la piscine, le terrain deboule, le parking ou le bar ontété volontairement placées àplus de cent mètres des cin-

quante emplacements. Demême, les clients n’utilisent pasde radios et nous ne proposonspas d’animation. C’est cette sim-plicité que viennent chercher iciles vacanciers naturistes ».Comme c’est le cas pour l’en-semble des campings lotois,naturistes ou non, l’essentiel dela clientèle est hollandaise et ladurée moyenne du séjour estde dix jours. « Le calcul estsimple, précise Olivier Arnaud :la plupart des hollandais pren-nent 15 jours de vacances enété. Sachant qu’il leur fautdeux jours pour venir ici etdeux autres pour rentrer, leurprésence dans le camping peutdifficilement aller au-delà ».

Quant à la fréquentation, ellese conquiert de haute lutte : lecouple a dû faire ses preuvespendant cinq ans avant d’affi-cher complet à la haute saison.« Pour augmenter la fréquen-tation durant la moyenne sai-son, beaucoup de profession-nels du tourisme sont tentés deproposer des tarifs bradés.L’expérience montre que cen’est pas un bon calcul : leplus souvent, on perd tout sim-plement de la marge commer-ciale sans attirer davantage declients. Pour nous, les coûtsd’exploitation des installationsne sont pas moins élevés finmai ou début septembre et,pour les clients, le séjour nesera pas moins agréable »,conclut Olivier Arnaud.

Le domaine du Clos Barratest aujourd’hui le doyen

des campings naturistes dudépartement. Créé sur 10 hec-tares en 1981, il compte 90emplacements et 6 locations,au centre d’un triangle dont lesextrémités sont Puy-Lévêque,Fumel et Saint-Matré. S’il estsur le papier l’installation laplus ancienne, ce camping estdans le même temps celui quia connu le plus de change-ments ces dernières années.

Anticipant son départ à laretraite, l’ancien propriétaire apassé le relais en 2006 à uncouple d’Alsaciens. « Il nes’agit pas pour nous d’une

migration vers le sud, expliqueThierry Schmutz. Avant devenir dans le Lot, nous avonsvécu plusieurs années àBellegarde, entre Nîmes etArles. Notre implantation estd’abord liée à une opportunitéet à notre passion pour le natu-risme ». Concrètement, ThierrySchmutz était salarié de FranceTélécom et est désormais unjeune retraité, tandis que sonépouse Sylvie, auparavantfonctionnaire à la mairied’Arles, assure aujourd’hui lagérance du camping.

« La reprise de cette entrepriseimplique le développement denouveaux projets, poursuitThierry Schmutz. Au-delà dela rénovation des équipe-

ments, nous avions pourpriorité de conquérir unenouvelle clientèle de jeunes,ce qui passe notamment parun programme d’animationplus riche ». Deux animateurssont venus cet été épaulerThierry Schmutz, lui-mêmeentraîneur de volley-ball etde gymnastique.

A la différence des troisautres campings naturistes dudépartement, le Clos Barratentend ainsi proposer unelarge gamme d’animations.Salle de jeux, discothèque,tennis, espace télévision oubibliothèque : tout cela estdéjà en place.

Au-delà, le domaine du ClosBarrat nourrit une ambitionparticulière : devenir l’undes très rares campingsnaturistes de France ouvertstoute l’année. « Ce serachose faite dès 2008, affirmeThierry Schmutz. Dans cetteperspective, nous allons iso-ler les sanitaires et installerun système de chauffage.Par ailleurs, nous propose-rons un sauna, un spa etune petite salle de muscula-tion ».

Le Clos Barrat mise notam-ment sur cet atout pour affron-ter la concurrence des cam-pings naturistes des deuxdépartements voisins, le Lot-et-Garonne et la Dordogne.

Les Grands Chênes à Lamothe FénelonUne austérité majestueuse

Le Clos Barrat à SérignacPlus de 25 ans de naturisme au centre du vignoble

Sylvie et Olivier Arnaud Thierry Schmutz

32 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

En d’autres termes, le défi est double :La Poste doit à la fois réduire le nombrede ses agences et renforcer son maillagedes territoires, c'est-à-dire créer de nou-veaux points de contacts.C’est dans ce contexte que La Poste aentrepris un nouveau type de partena-riat avec les commerces, soit pour suc-céder à une agence, soit pour devenirun nouveau point de contact.« Cette initiative répond à la mise enplace d’un nouveau mode de gestion,explique M. Neyral, Directeur de LaPoste du Lot. L’opération présente troisavantages majeurs. Tout d’abord, ellepermet de renforcer le service à la clien-tèle grâce à une plus grande amplitudedes horaires d’ouverture, notammenten fin de journée et durant le week end,sachant que les Points Poste sont fré-quemment ouverts le dimanche matin.Par ailleurs, l’opération est égalementintéressante pour les commerçants :d’une part, le fait de proposer ce service

draine une nouvelle clientèle vers leursmagasins ; d’autre part, ils perçoiventune rémunération fixe de 300 eurospar mois et un intéressement au volumed’affaires. L’expérience montre quecela peut être un apport déterminantpour certains commerces qui sont à lalimite de la viabilité économique.Enfin, cela représente bien sûr un gainpour La Poste, dans la mesure où lecoût de fonctionnement d’un PointPoste est beaucoup plus raisonnableque celui d’une agence ».

10 Points Poste dans le Lot

10 Points Poste sont aujourd’hui opéra-tionnels dans le Lot, le plus récent ayantété inauguré en juin dernier à Trespoux(voir ci-contre). Dans tous les cas, LaPoste a voulu limiter l’investissementinitial des commerçants en prenant encharge une grande partie des éléments

Quelques lignes a priori ano-dines auront suffit pourconduire à une révolution de

la « carte postale » de l’Hexagone. Ellessont intégrées au texte de la Loi de régu-lation des activité postales, votée le12 mai 2005 : « Sauf circonstances excep-tionnelles, ces règles ne peuvent autori-ser que plus de 10 % de la populationd'un département se trouve éloignée deplus de cinq kilomètres et de plus devingt minutes de trajet automobile, dansles conditions de circulation du terri-toire concerné, des plus proches pointsde contact de La Poste ». Pour les dépar-tements ruraux, dont le Lot, l’enjeu esténorme : en moyenne, 40 % des com-munes ne répondent pas à ce critère. Latâche est d’autant plus importante quecette même loi réaffirme que La Poste estune entreprise indépendante et qu’elledoit, comme les autres, avoir une activitééconomique équilibrée. Elle devra donctrouver des solutions alternatives pourses agences les moins actives et, de fait,les moins rentables.

ENJEUX

Chacun a sa PosteLe Lot compte aujourd’hui 10 Points Poste et 2 commerces devraient rejoindre le mouvement d’ici2008, à Loubressac et à Felzins. Une initiative qui apporte aux commerces isolés un complémentde revenus non négligeable et qui peut drainer vers les magasins une nouvelle clientèle.

Les RELAIS POSTE dans le LotActivité Commune Nom du commerçantEpicerie, tabac, presse Trespoux Rassiels COUPE ChantalBar, tabac, épicerie Saint Pierre Toirac OHEIX Nathalie et GillesBoulangerie Thédirac GONCALVES DA SILVA JoséStation service Total Lamagdelaine MARTIN MariaRestaurant, café, épicerie Saint Laurent Lolmie SAGARD AstridEpicerie Saint Projet SERRES RolandeEpicerie Gorses TROIS MoniqueEpicerie Frayssinet Le Gélat CALIN Pierre

Partenariat commercesActivité Commune Nom du commerçantAlimentation, café, tabac Caillac MOREAU StéphaneCafé Concorès DELCROS Philippe

M. Neyral, Directeur de La Poste du Lot.

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nécessaires à l’ouverture : la signalétiqueextérieure et intérieure, le mobilier del’espace individualisé, la balance pourréaliser la pesée, la formation des respon-sables et, par ailleurs, elle produit uneplaquette de présentation du Point Posteet la distribue dans tous les foyers de lacommune. En contrepartie, le commer-çant s’engage tout d’abord sur l’amplitudede ses horaires d’ouverture, qui doit êtreau minimum de 40 heures, et sur la priseen charge des différents services dévolusaux Points Poste. « Il ne s’agit pas d’unePoste au rabais, explique M. Neyral. LesPoints Poste proposent 80 % des servicesassurés par une agence traditionnelle et

cette offre peut être encore étendue,notamment vers les Chronopost, la phila-télie et le prêt à poster ou à expédier ».

Combien de Points Postes seront-ilsouverts dans le département ? « Iln’existe pas d’objectifs chiffrés et défini-tifs, explique M. Neyral. Notre volontéest d’analyser la situation de chaquecommune et de chaque agence au caspar cas. Par ailleurs, les décisions sontsystématiquement prises en partenariatavec les collectivités et les commerçants.Il faut savoir que l’ouverture d’un PointPoste ne peut se faire qu’après une déli-bération du conseil municipal ».

Deux projets d’ouverture sont aujourd’huià l’étude et devraient être concrétisés dansles mois qui viennent, à Loubressac etFelzins. Pour le reste, les futures créationsde Points Poste sont d’abord liées à troisconditions : la commune doit être dotéed’un commerce viable et adapté, l’agencepostale n’est pas suffisamment active ou lacommune ne dispose pas de point decontact à moins de 5 kilomètres et, enfin,le conseil municipal doit valider la créa-tion du Point Poste via une délibération. Ilfaut rappeler que lorsqu’il n’existe pas decommerce adapté, La Poste crée avec lescollectivités des Agences PostalesCommunales (24 existent à ce jour dans leLot). « C’est un projet de longue haleine,qui demandera logiquement plusieursannées de travail. Quoi qu’il en soit, cequi a été réalisé démontre que les com-merces Points Poste peuvent efficacementassurer une mission de service public »,conclut M. Neyral. ■

ENJEUX

TRESPOUX :l’Alouette prend son envolDepuis le 15 juin dernier, l’épicerie, tabac, café et presse de Trespoux est également unPoint Poste. Une évolution mûrement réfléchie puisque la responsable, ChantalCoupé, avait contacté les responsables de La Poste du Lot voilà déjà trois ans. « Pourconcrétiser l’ouverture du Point Poste, il fallait que nous disposions de nos nouveauxlocaux, les précédents étant trop exigus pour accueillir un espace personnalisé »,explique-t-elle.L’établissement peut par ailleurs s’enorgueillir d’avoir créé un précédent : il est le seul,parmi les 10 Points Poste du Lot, a être une véritable création : « La Poste n’était plusprésente à Trespoux depuis plusieurs décennies et les habitants de la commune et desenvirons devaient jusqu’à présent aller jusqu’à Cahors pour accéder aux services de LaPoste, soit environ 20 kilomètres aller-retour, précise Chantal Coupé. Cela nous permetd’étoffer considérablement notre offre, de toucher une nouvelle clientèle et d’apporterdes solutions inédites aux habitants, qui peuvent venir récupérer leurs courriers recom-mandés le dimanche matin. De plus, il faut noter que La Poste a tenu tous ses engage-ments en termes d’équipements et de promotion ».

Le Point Poste de Trespoux.

Concrètement, les Points Posteproposent aujourd’hui 7 principaux services :• la vente de timbres• la vente d’enveloppes Prêts-à-Poster

et d’emballages Colissimo• la fourniture d’autres produits cour-

riers et colis sur commande• le dépôt des objets, y compris

recommandés• le retrait des lettres et colis en instance• des services de proximité comme la

garde ou la réexpédition du courrier• le retrait d’espèces pour les titulaires

de CCP et de Livret A, dans la limite de150 euros par semaine et par compte.

Un espace personnalisé.

34 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,

il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :

réponses à des appels d’offres en marchés publics

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)

Envoi de factures dématérialisées

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)

Accès au compte fiscal en ligne

Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

Certificat FIDUCIO

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

Renseignements : 05 5 20 30 19ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr

36 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

PLEIN CADRE

L’affûtage industriel est plus qu’un métier : c’est le premier indicateur des évolutions de la filièrebois. L’entreprise Lot Affûtage, dirigée par Christian Pons, est depuis plus de 20 ans le seul spécia-liste du département. Son expérience est riche d’enseignements sur le devenir de ce secteuremblématique de l’économie lotoise.

Les métiers del’affûtage &de l’outillage

Christian Pons

PLEIN CADRE

D’emblée, Christian Pons tient àle préciser : « Je ne suis pas deCazals, je viens de Mechmont,

où mes parents étaient agriculteurs ». Laprécision n’est pas anodine, car unevingtaine de kilomètres séparent lesdeux communes. Justement, ces 20 kilo-mètres représentaient encore une dis-tance formidable en 1977, lorsqueChristian Pons décide d’installer sonaffaire de menuisier-charpentier à l’en-trée sud de Cazals. A l’époque, la filièrebois semble au zénith : la plupart desmenuisiers-charpentiers disposent deleur propre atelier et on ne compte plusles entreprises lotoises d’ébénisterie.Tous ces professionnels ont un pointcommun : ils doivent entretenir desmachines qui fonctionnent à pleinrégime et qui doivent, par définition,être parfaitement affûtées. C’est là quenaît l’intuition de Christian Pons. Tout ce

monde devait alors se tourner vers laCorrèze ou vers le Lot-et-Garonne pourtrouver des prestataires compétents etagréés : il fallait que le Lot dispose de sapropre solution, aussi bien en matièred’affûtage professionnel que de fourni-tures de machines et d’outils pour lesprofessionnels et amateurs. Le virage estpris en 1985. Il cède alors son équipe-ment de menuisier, suit plusieurs forma-tions à l’Ecole du Bois de Dax et chezdes fabricants d’outils de coupe, réamé-nage ses locaux et devient le premier et,à ce jour encore, le seul affûteur indus-triel du département. Sur le terrain, cette exclusivité territo-riale reste un avantage très théorique : ilfaut malgré tout faire sa place et celaprend du temps. Ce n’est en effet quequatre ans après la création de LotAffûtage que Christian Pons pourra pro-céder à une première embauche, et il

faudra attendre 1997 pour concrétiser lerecrutement d’un second salarié.Pourquoi a-t-il fallu attendre autant ?

Une filière laminée

Si Lot Affûtage n’avait pas de concurrentdirect dans le département, il devait faireface à un adversaire tout aussi redou-table : les habitudes des professionnels.Ces habitudes restaient liées à des facilitésgéographiques très facilement lisibles, àposteriori : le nord du Lot avait pris le plid’aller en Corrèze, l’est dans l’Aveyron et

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 37

Lot Affûtage s’est diversifié dans la revente de matérielsprofessionnels, notamment pour les applications defixation et de scellement.

PLEIN CADRE

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l’ouest dans le Lot-et-Garonne. Il falludonc du temps pour que Christian Ponsfasse ses preuves et crée un premier péri-mètre de clients fidèles. Là encore, lalogique des territoires fut malgré tout res-pectée : le rayonnement de l’entreprises’inscrit dans un périmètre qui va de laDordogne au sud du Lot.Cela étant dit, l’atout que constituait l’ab-sence de concurrents ne pouvait palier unproblème autrement plus lourd : l’ab-sence de clients potentiels. Concrètement,Lot Affûtage a été le premier témoin de laquasi disparition, en deux décennies, del’industrie du meuble dans le départe-ment. « L’activité d’affûtage représenteaujourd’hui moins de 20 % du chiffred’affaires, confirme Christian Pons. Fortheureusement, nous avons su développernotre diversification vers le négoce en res-tant fidèles à une conviction : pour resterles premiers interlocuteurs des profession-nels, nous devions proposer uniquementdes produits haut de gamme ».

La génération « pose »

Christian Pons est bien placé pour lesavoir : la grande majorité des chefs d’en-treprise de la filière bois a plus ou moinssoixante ans et s’apprêtent, quand ce n’estpas déjà fait, à passer la main. En l’occur-rence, c’est également son cas et les futurs

repreneurs sont dans la place, puisqu’ils’agit de ses deux salariés actuels. « Nesoyons pas dupes : ce n’est pas un phéno-mène lotois mais un enjeu national,insiste Christian Pons. La mutation quenous vivons n’est pas seulement caracté-risée par la difficulté de céder son entre-prise. C’est l’activité elle-même qui changede nature, car les repreneurs ou créateursse concentrent sur la pose et délaissentlargement la fabrication. En toutelogique, leurs demandes concernent plusl’outillage électroportatif que l’affûtage ».

Pour s’adapter à cette nouvelle donne,Lot Affûtage s’est effectivement spéciali-sée dans la revente de matériels profes-sionnels, notamment pour les applica-tions de fixation et de scellement.

« L’industrie française est aujourd’hui prin-cipalement présente sur le marché desmachines à bois traditionnelles. En ce quiconcerne les matériels électro-portatifs, lesleaders sont incontestablement lesAllemands et, pour les machines-outils, lesprincipaux fabricants sont italiens.S’agissant d’un secteur commercial hyper-concurrentiel, nos principales valeurs ajou-tées concernent la garantie – qui est engénéral de trois ans – et nos compétences enmaintenance », poursuit le dirigeant.

Une diversification conquérante

Quelle stratégie guide la diversification deLot Affûtage ? En fait, ces choix sont plusliés à son savoir faire qu’à une filière par-ticulière. L’entreprise est ainsi devenue leprestataire exclusif de la marque Kranzlepour le service après vente de ses net-toyeurs haute pression, pour les départe-ments du Lot et du Tarn-et-Garonne. Quelest le rapport avec l’affûtage et les métiersdu bois ? « Cet exemple est représentatif denotre diversification, explique ChristianPons. Nous avons commencé par propo-ser des cloueuses pneumatiques dès lacréation de l’entreprise, puis des compres-seurs et nous avons été agréés par lesconstructeurs pour assurer le suivi desautres produits de leur gamme, tels queces nettoyeurs haute pression destinésaux stations services ». Est-ce un bon cal-cul ? « Sans aucun doute », répond sanshésiter Christian Pons, avant de se raviseret d’ajouter en souriant : « le seul problème,c’est que ces matériels tombent très rare-ment en panne ».

Quoi qu’il en soit, Lot Affûtage s’adaptejour après jour, depuis plus de vingt ans,à l’évolution des technologies et desmodèles économiques des entreprises.Outre le passage de relais, ChristianPons prépare en cet été 2007 l’agrandis-sement des locaux de l’entreprise, avecà la clé une progression de près de 40 %en termes de surface : « nous allonsagrandir l’espace d’exposition, optimi-ser les surfaces de stockage et réaména-ger les locaux dédiés à l’affûtage,notamment afin d’accueillir la nou-velle génération de machines intelli-gentes ». Intelligentes ou futées ? ■

L’activité d’affûtage représente aujourd’hui moins de 20 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Machine utilisée pour affûter les outils des scieries(première transformation du bois).

les brèves REPÈRES ÉCO

René Momméjac, Chevalier dans l’Ordre National du Mérite

La nomination de l'ancien chef du Lion d'Or à Gramat, institution gastronomique qu'il avaitfondée dès 1961 et portée à un haut niveau d'excellence, ne date pas d'hier : l'Ordre

National du Mérite lui avait été attribuée en 1999. Mais c'est le 7 juillet dernier que la médaillede Chevalier lui était officiellement remise par Michel Joubert, ingénieur général de l'arme-ment, ancien directeur du Centre d'Etudes de Gramat et ami intime du récipiendaire. Cettecérémonie s’est déroulée en présence de très nombreux amis, grands cuisiniers et autres per-sonnalités lotoises.Il n'est pas nécessaire de rappeler tous les faits d'arme de René Momméjac : soulignons simple-ment qu'il a présidé le Syndicat des Hôteliers et Restaurateurs, qu'il a très activement contribué àfonder l'association des Bonnes Tables du Lot en 1987. Il a été distingué du titre de Maître-Cuisinier de France, a reçu le Mérite Agricole et la Médaille du Tourisme en 1996. Très impliquédans la défense et la valorisation des produits du Lot au sein du Comité de promotion, grand for-mateur d'apprentis, sa carrière justifie amplement la reconnaissance qui le touche. Retraité depuisdeux ans, René Momméjac est aujourd'hui conseiller municipal en sa bonne ville de Gramat.

Une assemblée générale exceptionnelle à la CCILors de son assemblée générale, le 11 juin dernier, la

Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot a consacréune large place au rôle fondamental du Code de Commerce,dont on fête cette année le 200e anniversaire. A cette occa-sion, le Président du Tribunal de Commerce, Roger Grenet, arappelé l’importance du travail réalisé par les dix juges béné-voles élus à Cahors, qui rendent plus de 1 500 décisionschaque année.Les participants ont par ailleurs pu apprécier la brillante inter-vention de Jacques Marseille, Professeur d’Histoire del’Economie à la Sorbonne. Rejetant tout fatalisme, il a notam-ment rappelé que la France était la 5e puissance mondiale en1820 (derrière la Chine, l’Inde, la Russie et le Royaume-Uni)et qu’elle a su conserver ce rang alors qu’elle ne représenteplus que 1 % de la population mondiale. Au-delà, JacquesMarseille a souligné que le phénomène de la mondialisationétait déjà une réalité dans la deuxième moitié du XIXe siècle,période au cours de laquelle le coût du transport maritime aété divisé par sept.

Quant aux perspectives, il a insisté sur le poids déterminantde la démographie dans le développement des économiesnationales. En l’occurrence, si la France ne représente que14 % de la population européenne, elle génère à elle seule75 % de l’excédent naturel : l’an dernier, sur les 400 000nouveaux européens, 300 000 étaient français. Dans cecontexte, il a réaffirmé que la formation et l’enseignementétaient bien des conditions sine qua non du développe-ment et que l’Hexagone ne classe plus aujourd’hui quequatre de ses universités parmi les 100 premières mon-diales. « Comment s’en étonner lorsqu’on sait qu’un étu-diant français ne dispose en moyenne que de 2,8 mètrescarrés, alors qu’un poulet de Bresse a droit à 10 mètrescarrés », a-t-il conclu en reprenant une réflexion ironiquedu Président de la Sorbonne.

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 39

Roger Grenet,Président du Tribunal

de Commerce.

Jacques Marseille,Professeur d’Histoire

de l’Economie à la Sorbonne.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Six agences immobilières s’engagent avec la CCI du Lot

Le 4 juillet dernier, à la Chambre de Commerce etd’Industrie du Lot, était officiellement lancé le partenariat

noué entre la chambre consulaire et les agents immobiliers.La Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise se met doncen place, dans le but de faciliter les opérations de recherchedes chefs d'entreprises. Ce nouveau service, accessible sur lesite Internet de la CCI (www.lot.cci.fr), est appelé, selon lesvœux exprimés par le Président Lagane, à devenir le guichetunique départemental en collaboration avec la Sem LotDéveloppement Aménagement du Conseil général du Lot.

Concrètement, la Bourse des Locaux et du Foncier d’entreprisepermet aux agences immobilières, aux propriétaires privés etaux collectivités locales de diffuser sur Internet leurs annoncesde vente et de location. Visité chaque mois par près de 7 000personnes, le site de la CCI est le portail d'entrée naturel deschefs d'entreprises et porteurs de projets en recherche delocaux ou de terrains. Ces derniers peuvent trouver, dans larubrique Bourse des Locaux et du Foncier d'entreprise, lesoffres susceptibles de les intéresser, présentées en textes etphotos. Au bas de chaque annonce, dont la parution est ache-tée pour trois mois, mais peut être prolongée à un tarif dégres-sif, figurent directement les coordonnées de l'agence ou dupropriétaire : il faut donc noter que la CCI n'intervient d'aucunefaçon dans les transactions, son rôle se limitant à rapprocherl'offre de la demande. « Pour l’instant, deux offres, portant surun local d’activité et sur un local commercial, sont proposées

sur le site ; plusieurs autres le seront dès le mois de septembre.Nous venons de démarrer et l’objectif de ce nouveau service estde créer une dynamique de long terme », indique LaurentPoudré, responsable de la Bourse des Locaux et du Foncierd'entreprise à la Chambre de Commerce et d’Industrie.

De leur côté, les représentants des six agences présentes le 4juillet dernier se sont félicités de ce dispositif, qui leur ouvreplus largement les portes du marché professionnel, sur lequelelles étaient relativement peu présentes jusqu’alors. Elles ontaussi loué la qualité et l’ergonomie du site web de la CCI.

Renseignements : Bourse des Locaux et du Foncier d'Entreprise, CCI duLot, Laurent Poudré, tél. 05 65 20 35 01.

Les représentants des agences immobilières et de la CCI lors de la signature dela convention, le 4 juillet dernier.

Annuaire des Entreprises : un outil de marketing performant

L a CCI du Lot propose une gamme d’annuaires standards,personnalisés et multi critères pour vous aider à :

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les brèves REPÈRES ÉCO

Bilan Quid 200625 entreprises ont décroché le prêt d’honneurInstauré en 1994 sur le bassin de Figeac puis sur l’ensemble du département, élargi en 2005 autourisme et au commerce en milieu rural, le dispositif Quercy Initiative Développement (Quid)a permis en 2006 de créer ou de maintenir 145 emplois. 253 000 euros ont été distribués à25 entreprises par les partenaires financiers associés à cette plate-forme d’initiative locale.

Recevoir entre 3 000 et 15 000 eurossans garantie et sans intérêt, c’est

une aubaine pour le chef d’entreprisequi veut démarrer ou reprendre uneactivité. Cela lui permet de disposerd’une trésorerie de départ, réelle bouf-fée d’oxygène quand il faut faire faceaux difficultés inhérentes aux pre-mières années.Depuis son instauration en 1994, laplate-forme d’initiative locale Quid adistribué au total 940 000 euros à107 projets sélectionnés, sous formede prêts d’honneur remboursablessous deux à quatre ans.

Nous présentons ici un bilan des prêtsaccordés courant 2006 à 25 entrepriseslotoises. Tous les secteurs sont repré-sentés : 6 concernent des reprisesd’hôtels-restaurants ou de campings, 5des entreprises artisanales ou indus-trielles, 4 des créations de commercesde détail en milieu rural.

• 25 entreprises ont reçu une aidefinancière : 12 créations, 17 reprises.

• Le nombre d’emplois créés ou main-tenus est évalué à 145.

• Le montant global des prêts attribuésest de 253 000 euros (73 000 pour lescréations et 180 000 pour lesreprises).

• Les prêts consentis vont de 3 000 à15 000 euros.

• Les entreprises soutenues ont deseffectifs compris entre 4 et 30 salariés.

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Michel Hibon,Président de QUID :« Chacun joue bien sa partition »

Michel Hibon, le Président de QuercyInitiative Développement, par ailleursPdg du Groupe Cahors et de sa filialeMaec, se félicite du bilan de l’association :à ses yeux, il est essentiel d'aider notam-ment les reprises d'entreprises, parfoisplus périlleuses que des créations pures.« Je suis très satisfait des soutiens que noustrouvons auprès de nos partenaires. Ilsprouvent ainsi toute la crédibilité d'uneplate-forme d'initiative locale telle queQuid », affirme Michel Hibon. Le chefd'entreprise est frappé par la qualité desprojets et des hommes rencontrés lorsdes candidatures : « Ce département pro-fite, dans des secteurs très différents, deporteurs de projets enthousiastes. Nousleur souhaitons toute la réussite qu'ilsméritent. Je tiens également à souligner letrès bon travail que font les instructeursdes dossiers qui apportent leur contribu-tion à la bonne marche de cette plate-forme », précise Michel Hibon.

Les entreprises bénéficiairesde Quid en 2006

- Camping Les Chalets à Girac- La Compagnie des Champignons

Sylvestres au Vigan- EMCITEC, vision industrielle à

Bretenoux- SOBAL menuiserie alu à Aynac- Sangoï serrurerie à Mercuès- Camping Les Pins à Payrac- Emotion Image, photographie, à

Cahors- Alimentation-presse à Assier- Lestrade couverture à Lacave- Gorse Bois à Grèzes- La Maison près de la Fontaine, com-

merce bio à Montcuq- Clara institut de beauté à Puybrun- Béton Théron à Saint-Denis-Catus- Vitroplan, production d’arbres fruitiers- Restaurant L’Assiérois à Assier- Société Création à Saint-Céré- Société Lavayssière, tôlerie industrielle

à Figeac- Cardalis, cartes et badges à Cambes- Sabadel bois service, travaux forestiers

à Sabadel- Le Gourmet Quercynois à Saint-Cirq-

Lapopie- Camping Le Pic à Mayrac- Hôtel-restaurant Le Grézalide à Grèzes- Agerhos Consultants à Cahors.

Les partenaires financiers de la plate-forme Quid

• L’Union européenne• L’Etat• L’Union des Entreprises lotoises• Divers industriels du département• La Banque Populaire Occitane• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées• Le groupe d’assurances Malakoff• EdF• Le Conseil Régional Midi-Pyrénées• Le Conseil général du Lot• La Caisse des Dépôts et Consignations• La Chambre de Commerce et

l’Industrie du Lot.

QUID

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les brèves REPÈRES ÉCO

Quatre associations lotoise récompensées

Le 5 juillet dernier, la BanquePopulaire Occitane organisait

la 3e édition du Prix d’InitiativesOccitane à Luzech. Le premierprix, doté de 2 000 euros, a étéattribué à l’association de gestionet de développement du sitepaléontologique de la Plage auxPtérosaures, à Crayssac. Lesautres associations récompen-sées sont le Musée du machi-nisme agricole de Bouriane,A.R.C.A.D.E. (festival « Art’Emoi »)et Les Donneurs de voix.

Menuiseries :les Bâtiments de France précisent les responsabilités des entreprises

Si la multiplication des chantiers de rénovation est l’un des signes du dynamisme des entreprises dubâtiment, elle génère également des situations tendues en ce qui concernent le respect des délais.Dans ce contexte, les Bâtiments de France rappellent la responsabilité des entreprises dans la préser-vation de l’architecture locale. Explications.

Renseignements : Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Lot, 1 place Chapou, 46000 Cahors. Tél : 05 65 23 07 50

Les carnets de commandes des professionnels ne désem-plissent pas, notamment dans le domaine de la rénova-

tion. Pour autant, cette activité intense ne présente pas quedes avantages. On connaissait déjà les difficultés des entre-prises du secteur pour recruter. Un autre enjeu consistedésormais à veiller scrupuleusement à l’application desrègles d’urbanisme, les professionnels de la filière ayant undevoir d’information des clients. « Nous avons constaté unerecrudescence de menuiseries sans rapportavec l’architecture locale, notamment dansles secteurs sauvegardés de Cahors et deFigeac, indique Pierre Sicard, Chef duService Départemental de l’Architecture etdu Patrimoine du Lot. La plupart de ces tra-vaux est réalisée sans autorisation préalableet en contradiction avec les règlements envigueur. Nous devons rappeler aux entrepre-neurs qu’ils ont l’obligation d’informer leursclients sur la nécessité d’obtenir une autori-sation pour les travaux de menuiserie exté-rieure et qu’ils ne peuvent pas intervenir surces chantiers considérés comme illégaux ».

En juin dernier, le Procureur de la République du Lot a ainsiréaffirmé que des poursuites seront engagées à l’encontre detoute infraction constatée aux lois et règles d’urbanisme.

« La pose de menuiseries n’est pas un acte anodin, poursuitPierre Sicard. Non seulement l’utilisation de matériauxinadaptés pénalise l’ensemble d’un site mais, de plus, ellepeut représenter une moins value importante pour les pro-

priétaires. Il faut préciser que nosservices sont à la disposition desprofessionnels et de leurs clientspour valider la mise au point tech-nique et administrative des tra-vaux. Enfin, il faut répéter que lerespect des règles d’urbanisme neconduit que très rarement à unemajoration des coûts. Les profes-sionnels doivent être les premiersporteurs de ce message ».

Pierre Sicard, Chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du Lot

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 43

les brèves REPÈRES ÉCO

Règlement européen REACHLes substances chimiques sous haute surveillance

Pour tout renseignement complémentaire, s’adresser à : Elodie FLEURAT-LESSARD - Eco conseillère à la CCI du Lot - Tél : 05 65 20 35 01 / Fax : 05 65 20 35 24

Le nouveau règlement sur les substances chimiques, émanantde l’Union Européenne, est entré en vigueur le 1er juin 2007. Destiné à protéger la vie sous toutes ses formes,il va permettre de surveiller les substances produites ou importées à plusd’une tonne par an, par les fabricants ouimportateurs. Les risques seront analyséset des tests vont se multiplier durant lesonze prochaines années.

Voici un nouveau sigle qu’il faudraimpérativement retenir dans les

années qui viennent : REACH(Enregistrement, Evaluation, Autorisationdes substances Chimiques). Ce règle-ment européen, en vigueur depuis juindernier, repose sur un principe simple :« Sans données, pas de marché ».Jusqu’à présent, les substances chi-miques mises sur le marché avant 1981pouvaient être utilisées tant que lesautorités n’avaient pas d’éléments suffi-sants quant à leur nocivité éventuelle, etn’avaient pas émis d’interdictions pourdes utilisations spécifiques. AvecREACH, l’innocuité d’une substancedoit être prouvée par l’industriel, fautede quoi la production, la mise sur lemarché et la transformation dansl’Union européenne devront cesser.

Le règlement vise non seulement lessubstances chimiques au sens strict,mais aussi toute matière, préparation(colorant, peinture, etc.) ou article(meuble, véhicule, etc.). En plus desfabricants et des importateurs, tous lesutilisateurs de ces substances sontconcernés par la détermination de leursrisques potentiels.

Une phase de pré-enregistrement estprévue du 1er juin au 1er décembre 2008pour toutes les substances mises sur lemarché de l’Union européenne avant le

19 septembre 1981. Tous les fabricantset importateurs concernés devront com-muniquer à l’Agence européenne desproduits chimiques, au plus tard le 1erdécembre 2008, des informations rela-tives à la substance à enregistrer,notamment la quantité produite ouimportée, s’ils veulent que le délai tran-sitoire d’enregistrement de trois ans etdemi à onze ans soit pris en compte.Celui qui n’aura pas préenregistré unesubstance dans ce délai devra la faireenregistrer immédiatement et ne pourraplus la fabriquer ni la mettre sur le mar-ché avant enregistrement.

Que doivent faire les entre-prises concernées ?Il est recommandé de recenser et d’ana-lyser les flux de substances chimiques àl’intérieur de l’entreprise. Ces sub-stances chimiques vont devenir pluschères en raison des coûts induits parleur enregistrement. Cela signifie quepour certaines substances, il ne seraplus rentable de les produire dansl’Union européenne, et que par consé-quent, leurs fabricants risquent de lesretirer du marché.

Les questions suivantes doivent servirde guide à l’analyse des flux de sub-stances :

• Quelles substances, quels produitschimiques, matières premières et pré-parations produisez, importez ou uti-lisez-vous ?

• Dans quelle quantité (en tonnes paran) les produisez, importez ou utili-sez-vous ?

• Avec quelle fréquence changez-vousde substance et/ou de préparationdans la fabrication de vos produits ?

• Dans quels buts vos clients mettent-ils en œuvre les substances ou prépa-rations que vous fabriquez ?Demandez à vos détaillants et/ou àvos clients, comment vos substances(ou les produits ou articles dans les-quels elles sont utilisées) peuvententrer en contact avec des personnesou se retrouver dans l’environne-ment.

• Demandez à vos fournisseurs s’ilspourront, après l’entrée en vigueurdu règlement, continuer à vous four-nir les substances que vous utilisezactuellement. Si ce n’est pas le cas,existe-t-il d’autres fournisseurs ?

• Pouvez-vous vous-même mener àbien les évaluations de la sécurité chi-mique, ou devez-vous recourir à unlaboratoire extérieur ?

Un début de saison mitigéAlors que les bons résultats enregistrés durant les vacances de Pâques et lors du week-end del’Ascension laissaient présager une bonne saison touristique 2007, la météo capricieuse du mois de juinest venue contredire les prévisions optimistes. Par rapport à juin 2006, les plus pénalisés ont logique-ment été l’hôtellerie de plein air et les sites de visite.

conjoncture TOURISME

LES HEBERGEMENTS TOURISTIQUES :Après une avant saison plutôt encoura-geante avec des vacances de Pâques etun week-end de l’Ascension qui ontconnus un bon niveau de fréquenta-tion, les professionnels de l’héberge-ment portent un jugement mitigé surl’activité du mois de juin 2007. Si pourla moitié des hôteliers, juin est jugé glo-balement satisfaisant, les gestionnairesde campings ont enregistré dans leurmajorité une fréquentation inférieureliée aux conditions météo peu favo-rables de ce début de saison. C’estautant la clientèle française qu’étran-gère qui aura manqué à l’appel, en par-ticulier en hôtellerie de plein air.

• Stabilité du marché Britannique autanten hôtellerie qu’en camping.

• Progression du marché Belge pour 40%des hôteliers.

• Régression de la clientèle Néerlandaiseen camping.

• Pour la clientèle française, les régions deproximité (Midi-Pyrénées – Aquitaine)se maintiendraient.

LES SITES DE VISITES :75% des gestionnaires de sites estimentque l’activité enregistrée en juin 2007est peu satisfaisante avec, pour la moi-tié d’entre eux, une fréquentation infé-rieure à juin dernier. Alors que lesclientèles étrangères progressent, c’estle marché français qui est en baissepour près de la moitié des gestion-naires. La météo très changeante etfraîche aura pénalisé les activités deplein air.Comme en mai, la majorité des gestion-naires estime que les dépenses touris-tiques sont de plus en plus mesurées.

LES PRÉVISIONS POUR LE MOIS DE JUILLET :• Des professionnels de l’hébergement

peu optimistes et réservés pour quijuillet devrait être au mieux équiva-lent à l’an passé (1/3 d’entre eux) etpour près de la moitié d’entre eux,inférieur.

• Les gestionnaires de sites de visitestraditionnels (grottes, gouffre, parcsanimaliers,…) prévoient une fréquen-tation équivalente à juillet dernier.

• Pour 50% des offices de tourisme,juillet 2007 devrait être équivalent àjuillet 2006.

ZOOM SUR LES LOCATIONS DE VACANCES COMMERCIALISEESPAR LE SERVICE DE RESERVATION LOISIRS ACCUEIL LOT :

213 locations soit 15% des locations labellisées Gîtes de France

Au 15 juin 2007, l’activité du service (contrats et volume d’affaires) affiche une stabilité par rap-port à la saison touristique 2006. Globalement, la saison est jugée bien avancée et les résul-tats enregistrés en avril sont en hausse. En sachant que des contrats de dernière minute res-tent à venir, juillet est occupé à 67% (soit 6 points de moins que juillet dernier) et août à 82%.Cette saison met une nouvelle fois en évidence une nécessaire maîtrise des politiques tarifaires,enparticulier pour la première quinzaine de juillet mais également pendant la pleine saison estivale.

En termes de comportements de clientèles :

POUR :• Augmentation des courts séjours.• Clientèles de proximité en hausse (excur-

sionnistes).• Demande soutenue pour la randonnée.• Utilisation soutenue d’internet autant

pour la réservation que pour la recherched’informations : une moyenne de 2950visites par jour en juin sur le site départe-mental tourisme-lot.com (+45% par rap-port à juin 2006).

CONTRE :• La météo.• Les élections.• Durée de séjour en baisse.• Budgets vacances très étudiés en particu-

lier pour les familles.• Des réservations de dernière minute voire

aucune réservation.• Un euro fort qui n’est pas favorable à cer-

tains marchés.

44 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Sources : « Baromètre d’opinion JUIN 2007 » - Suivi conjoncturel Saison touristique 2007 – CDT/CRT/Professionnels du Tourisme

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les brèves COMMERCE

Grande affluence pour la première Nuit des Soldes à Cahors

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Cette pre-mière Nuit des Soldes en musique a connu un très bon

succès. Le pari des responsables de l’association Cahors Actifa été réussi.Il est vrai qu’il faisait beau, que la ville était animée par unedizaine d’orchestres répartis sur plusieurs places et rues ducentre ancien, que la date était bien choisie (un vendredi soirla première semaine des soldes d’été) et que la plupart descommerçants de la ville avaient bien anticipé et prévu l’ouver-ture nocturne (jusqu’à 23 heures). Il est vrai aussi que cette soi-rée coïncidait avec la remise en circulation du boulevardGambetta après plusieurs mois de travaux.Bref, il régnait une ambiance très détendue, (qualifiée de« magique » par les commerçants), toute en gentillesse, en har-monie et plaisir de se promener et d’acheter.

Une partie du budget de cette soirée commerciale qui s’est élevéà 4 000 euros (coût des orchestres, communication, publicité…)a été prise en charge par les entrepriseschargées des travaux du boulevardGambetta (MARCOULY, CAPRARO,ETDE, VIGILEC, AEM, BARDE SUDOUEST), par les entreprises GGBPeugeot et PREVOST Environnement,par la Mairie de Cahors et le ConseilGénéral du Lot.CAHORS Actif prépare d’autres anima-tions pour l’été (partenariat du Festivalde Blues, braderie au début du moisd’août et action pour la coupe dumonde de rugby).

La participation du conjoint dans l’entreprisemieux reconnueLe statut du conjoint est désormais obligatoire

Avant la loi du 2 août 2005, le conjoint pouvait travailler avec son époux sans êtreobligé d’avoir un statut.

Depuis la loi du 2 août 2005, le conjoint du chef d’entreprise qui exerce une activité pro-fessionnelle régulière dans l’entreprise familiale doit obligatoirement opter pour l’un destrois statuts suivants :

• Conjoint salarié (titulaire d’un contrat de travail et perçoit une rémunération),• Conjoint associé (conjoint du dirigeant d’une société qui détient une participation dans

la société),• Conjoint collaborateur (marié, travaille de façon habituelle dans l’entreprise sans perce-

voir de rémunération et sans avoir la qualité d’associé).

Les conjoints non encore déclarés au 1er juillet 2007, doivent régulariser leur situation sanstarder. Il est important de bien réfléchir aux avantages et inconvénients de chaque statutpour choisir celui adapté à la situation de l’entreprise.Même si le conjoint exerce hors de l’entreprise une activité salariée ou non salariée, il al’obligation de choisir un statut pour son activité régulière dans l’entreprise familiale. Quelque soit son choix, le conjoint bénéficiera d’une protection sociale personnelle. En effet,si les deux premiers statuts impliquent déjà une affiliation obligatoire, soit au régime dessalariés, soit des non salariés, par contre, pour le conjoint collaborateur, l’adhésion aurégime de retraite est obligatoire depuis le 1er juillet 2007. Le choix de ce dernier statutnécessite une inscription auprès du Centre de Formalités des Entreprises de la Chambre deCommerce ou de la Chambre de Métiers.

Pour tout renseignement complémentaire :Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot (Secteur Commerce) - Tél 05 65 20 35 41Délégation RSI Lot : 552, quai de Regourd - 46000 CAHORS - Tél. 05 65 35 62 10

46 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

SE METTRE À SON COMPTE DANS LES SERVICES À LA PERSONNECertains secteurs offrent des opportunités deréussite et de croissance plus évidentes qued’autres. C’est le cas du service à la personne.Mais avant de se lancer sur ce marché, il estindispensable d’en connaître les fondamentauxjuridiques, sociaux et éthiques. C’est pourquoi larédaction de ce livre est essentiellement orientéesur les aspects opérationnels. L’ouvrage permetau lecteur de s’orienter à travers ce qui estaujourd’hui un ensemble complexe de dispositifslégislatifs et réglementaires complémentaires.

En vente et en consultation au Centre de Documentation

LA BOÎTE À OUTILS COMMUNICATIONPour réussir leur communication, les TPE / PME et les entrepreneurs solo doivent impérativementrecourir à des méthodologies spécifiques adaptéesà leur taille et à leurs moyens. Intégrant les dernières évolutions technologiques (Internet,photo numérique, impression à la demande…),ce guide propose une démarche pragmatique pourélaborer sa stratégie, créer son identité graphique,bâtir et optimiser un plan de communication personnalisé à l’aide de tableaux de bord. Dans un style clair et accessible, il fournit une foule de conseils, d’astuces et de contacts utiles.

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RÉUSSIR UN SALON, UNE FOIRE,UNE EXPOSITIONParticiper à un salon peut générer de réels profits…à condition de bien s’y préparer. Ce guide pratiqueet juridique, à l’usage de l’exposant et de l’organi-sateur, vous accompagne dans toutes les étapesde la participation à un salon ou à une foire commerciale : depuis le choix du salon jusqu’auxpetites astuces pour l’installation du stand,en passant par la mobilisation des équipes,le calcul du budget, l’exploitation des donnéesrecueillies, la réalisation d’une invitation efficace…

En vente et en consultation au Centre de Documentation

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 47

EMPLOI

Jean-Pierre Théron, directeur général de la SAS Décremps et Béton Théron :

"Un soutient pertinent et efficace"Le dirigeant des établissements Décremps (à Cahors et Saint-Denis-Catus) a fait deux fois appel au pôle Emploi et RessourcesHumaines de la CCI du Lot : lors du recrutement de son respon-sable Qualité, Sécurité, Environnement l'an dernier, puis d'unagent administratif cette année. « Dans un premier temps, leschargés de mission du pôle Emploi Ressources et Humaines nousont aidé à définir de façon très précise les profils des postes.Derrière, la Chambre de Commerce et d’Industrie s'est occupéede diffuser les annonces, de réceptionner les candidatures etd’opérer une première sélection », explique Jean-Pierre Théron.

Sur une cinquantaine de CV reçus pour ces deux postes, la CCIen a retenu huit. De son côté, le dirigeant a décidé de rencon-trer six candidats avant d'opérer son choix final. « Le recours aupôle Emploi et Ressources Humaines s’est avéré particulière-ment pertinent lors du recrutement de notre responsable QSE.Ce poste de cadre exigeait en effet des qualités pointues. Nousn’avions pas le droit à l’erreur », conclut Jean-Pierre Théron.

Le recrutementune étape stratégique dans la vie de l’entrepriseRecruter de futurs collaborateurs constitue une étape clé etdéterminante pour le bon fonctionnement de l’entreprise maiségalement, pour son avenir.

Si les réalités du terrain et les exigences de l’activité écono-mique, obligent souvent les chefs d’entreprise à trouver desréponses urgentes et immédiates en matière de ressourceshumaines, il ne faut surtout pas, oublier les réels enjeux qui sedessinent derrière un recrutement.Le recrutement ne doit pas être considéré comme une simpleétape dans le fonctionnement de l’entreprise, mais comme unvéritable outil de sa gestion des RH. En réussissant un bonrecrutement, c’est à dire en identifiant son besoin et en met-tant en adéquation le bon profil et le besoin, l’entreprise pré-pare son avenir, anticipe sur sa gestion des compétences ets’inscrit dans une réelle pérennisation du poste et du candidat.

Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construire et àstructurer leur recrutement, le pôle Emploi RessourcesHumaines de la CCI du Lot propose un accompagnement per-sonnalisé au recrutement.Ce service est modulable selon les prestations souhaitées etaccompagne l’entreprise à toutes les étapes clés du processus(analyse et identification du besoin, rédaction de l’annonce,choix du support de communication, tri et sélection des candi-datures, entretiens RH et tests, synthèses, validation et inté-gration du candidat).Renseignement : Nathalie FAURE - Tel. 05 65 20 48 66 / [email protected]

Le Club management Ressources Humaines a étécrée afin de permettre aux personnels de la fonc-tion RH (responsable RH, responsable Emploi-Formation, gestionnaire des carrières, chargé de mis-sion, responsable administration du personnel de lapaie et rémunération, etc.) des entreprises lotoises dese connaître, et de se rencontrer.

■ Une organisation souple

Les conférences se déroulent sous forme d’exposés et dedébats (2 heures en moyenne sur des thématiques choisiespar la majorité des participants) et peuvent être animéesselon les sujets abordés, soit par un intervenant extérieur,soit par un professionnel interne. Aucune cotisation n’estdemandée pour adhérer au club.

■ Des objectifs simples

• Impulser et créer un réseau des personnels de la fonctionRH.

• Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurs et vosconceptions RH sur la base de thématiques (Réforme dela formation professionnelle, recrutement, politique del’emploi, rémunération, gestion de conflit…) et de problé-matiques humaines de l’entreprise.

• Tenter par le biais des échanges de pratiques d’apporterdes solutions à certains problèmes concrets de l’entre-prise (propositions techniques, échanges de bonnes pra-tiques, outils).

Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactezNathalie Faure – Tel. 05 65 20 48 66 – Email : [email protected]

Club Management Ressources Humainescréez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques

FORMATION

DÉVELOPPEZ LES COMPÉTENCESDE VOS COMMERCIAUX,

UN LEVIER STRATÉGIQUE POURVOTRE ENTREPRISE

TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

en contrat de professionnalisationen période de professionnalisationFormation diplômante de niveau BAC + 2

à partir d’octobre 2007.• Fréquence : 2 semaines en centre de forma-

tion et 2 semaines en entreprise.• Durée : 9 mois.• Type de public :

- Salariés en CDI ou en CDD de 6 à 12 mois.- Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus.

• Pré-requis : BAC+2 technique (BTS, DUT, …) ou niveau BAC (toutes options) avec aumoins 3 ans d’expérience professionnelle.

• Contenu de la formation :- Prospecter de nouveaux clients.- Elaborer un plan d’action commerciale.- Mener des négociations commerciales.- Suivre et développer sa clientèle.

Contact : Christophe Dussaud & Andrea Poterie 05 65 20 48 70

48 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Le diagnosticRessources Humaines

UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION

DES COMPÉTENCES

Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lotpropose un outil spécifique s’adressant à tous les chefsd’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurspratiques en matière de gestion et de développementde leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précisCe service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s)de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés etde ses pratiques en ressources humaines.Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travailpour repérer des axes d’orientation, déterminer les actionsà mettre en place et identifier les priorités stratégiquespour l’entreprise.

■ Une méthode soupleAu cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’en-treprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent unquestionnaire abordant les problématiques suivantes :

• Recrutement• Formation • Gestion et développement des compétences

A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission proposeun nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réaliséet les préconisations proposées (points d’amélioration etpistes d’action).

■ Un résultat personnaliséLe diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de sepositionner mais surtout, de prendre conscience des res-sources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins etde s’y préparer (évolutions technologiques et changementsd’organisation du travail).

Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises àconstruire leur politique Ressources Humaines en intégrant :

• la gestion des âges,• le développement des compétences • le processus de recrutement• les systèmes de management

CONTACT :Nathalie Faure05 65 20 48 [email protected]

FORMATION

Partez gagnant, formez dès octobre 2007 vos futurs commerciaux

Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sa section Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un programme particulièrement adapté aux missions actuellesattendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effortde formation (suivant les cas).

Public :jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence :Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot.

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : [email protected]

IFV SECTION APPRENTISSAGE

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 49

LE BILAN DE COMPÉTENCESUN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES

ET DE LEURS SALARIÉS

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’êtreretenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDI-PYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titredes années 2007 et 2008.Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier dece dispositif peuvent désormais contacter la Chambre deCommerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion etde valorisation des ressources humaines pour :• mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des com-

pétences• favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.

Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarchede mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs deconstruire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans unautre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un ave-nir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution profession-nelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis del’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis etle cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétencesBasé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut êtreréalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan deformation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compé-tences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines(8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétencesLe salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absenced'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser unbilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à cellequ'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limitede 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursépar l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences estsubordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'orga-nisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FON-GECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise

Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences estréalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan faitl'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié etla CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'em-ployeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

CONTACT :CCI du LOT Fongécif Midi-PyrénéesJérôme SERIER TOULOUSE05 65 20 48 60 Tel : 05 62 26 87 [email protected] Fax : 05 62 26 87 81

50 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

Contactez-nous : CCI Lot - Point A - Tél. 05 65 20 48 60

Le Point A de la CCI au service des entreprises et des jeunes :

• vous informe sur l’alternance :contrats de professionnalisation et d’apprentissage

• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,• facilite la mise en relation entre les entreprises et les jeunes

• dispose d’une bourse de l’alternance (offres et demandes)

pourquoi pas vous?L’alternance

Fonds Social Européen

LES OUTILS DE MANAGEMENT

POUR LA PMEUNE FORMATION

POUR LES DIRIGEANTS DE TPE, PME-PMI

En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commercede Toulouse, la Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot organise à partir du 1er septembre 2007 uneaction de formation particulièrement adaptée auxbesoins des chefs d’entreprises ainsi qu’à leursadjoints, notamment dans les PME et TPE.

Dédiée au management et à la stratégie d’entreprise,cette formation a été conçue dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le développe-ment de leur structure et de leurs activités.

Contact : Christophe Dussaud, [email protected] Andrea Poterie, [email protected]

05 65 20 48 69

FORMATION

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 51

FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISESSEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2007

Formation Dates Durée Lieu

BUREAUTIQUE

WORD Initiation 12 et 19 novembre 2 jours CahorsEXCEL Initiation 13 et 20 novembre 2 jours Cahors

WORD Perfectionnement 26 novembre 1 jour CahorsEXCEL Perfectionnement 6 et 7 décembre 2 jours Cahors

Découverte d’Internet / 3 décembre 1 jour Cahorsmessagerie Outlook

LANGUES

Langues courantes et langues rares nous contacter LotAnglais, Allemand, Espagnol, Françaispour étrangers, Italien, Polonais,Portugais, Arabe, Chinois, Japonais…

Langue des affaires nous contacter LotToutes langues

Langues avec spécialités nous contacter LotCommerce, Hôtellerie-restauration,Immobilier, Techniques industrielles,Tourisme, Viti-vinicole

MANAGEMENT ET GESTION

Auditeur interne en 9, 10 et 16 octobre 2,5 jours Cahorsmanagement environnemental

Comptabilité d’entreprise 5 et 12 novembre 2 jours Cahors, Figeac

Comptabilité Initiation 15, 16 et 22 octobre 3 jours Cahors, Figeac

Formation de tuteurs 11, 12 octobre et 9 novembre 3 jours Cahors

Gestion du stress 18 et 19 novembre 2 jours Cahors

management d’équipe 12, 13 et 14 novembre 3 jours Cahors

Marchés publics à déterminer Cahors

Améliorer la qualité de l’accueil 3 décembre 1 jour Cahors(téléphonique et physique)

SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAIL

Habilitation électrique du personnel à déterminer 3 jours Cahors, Figeacélectricien et non-électricien

Hygiène alimentaire 22 octobre 1 jour Cahors

SST (Sauveteur Secouriste du Travail) 15 et 18 octobre 2 jours Cahors, Figeac

Recyclage SST 12 novembre 1 jour Cahors

LEVAGE - MANUTENTION, CACES

CACES R389, R386, R372, R390 nous contacter 3 jours Cahors, Figeac,Recyclage conduite des engins de chantiers Gourdon ou PrayssacPermis C, Ec, QS

Sous réserve des places disponibles.

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :[email protected]

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

107, quai Cavaignac - 46002 Cahorswww.lot.cci.fr

05 65 20 48 70

52 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

CONJONCTURE

En cette période de l’année l’économiedépartementale n’est pas en vacances mais doublement active avec trois prioritésessentielles :

• l’accueil touristique et la satisfaction des multiples besoins des touristes,qu’il s’agisse de consommation,d’hébergement, de culture ou de loisirs ;

• l’anticipation de la rupture estivale avec l’avancement de certains travaux et le renforcement des stocks dans lesentreprises de production et de distribution ;

• la mise en ordre des ateliers et des chantiers pour une rentrée immédiatementopérationnelle.

Des priorités mobilisatrices en énergie ainsiqu’en moyens matériels et humains.

La période des vacances se poursuit,mais déjà notre économie se projette versla rentrée avec des perspectives plutôtrassurantes, à commencer par le niveaud’activité et la bonne orientation de laconsommation des ménages dynamisée par l’effet rentrée.

A un an d’intervalle, les progrès sontglobalement significatifs et la situation des différentes branches s’est améliorée.

La demande globale reste bien orientée,soutenue par sa composante intérieure particulièrement active. A l’exportation,les industries des biens intermédiaires etl’agroalimentaire sont les plus dynamiques.

Les commandes se renouvellent, les plansde charge sont satisfaisants avec une bonnevisibilité à moyen terme, surtout dans l’industrie et la construction.

Les investissements pour plus de capacitéainsi que ceux relatifs à l’amélioration de la productivité et de la sécurité se poursuivent. Des besoins nouveaux vontapparaître dans les entreprises de la sphèreaéronautique pour faire face à l’accroissement du plan de charge et desbesoins de sous-traitance de l’avionneurrégional.

L’emploi s’ajuste aux besoins de productionainsi qu’à l’apparition de nouvelles fonctions dans l’entreprise imposées parl’évolution de la réglementation et des exigences croissantes de qualité et de sécurité.

Les prévisions pour les prochains mois fontétat de progressions d’activité dans denombreux secteurs et la rentrée estappréhendée comme une période testd’amélioration de la croissance.

AÉRONAUTIQUE

Le salon du Bourget a été très actifavec des contacts intéressants et desprises de commandes nombreuses.Il replace l’aéronautique régionale surses bons rails après quelques moisd’incertitudes, avec des perspectives demontée en charge rassurantes pour laprofession et l’ensemble de la sous-traitance régionale.

MACHINES SPECIALES

La production est soutenue, les prisesd’ordres bien orientées et les capacitésde production bien utilisées.La visibilité à quelques mois est bonneet la reprise des commandes du secteur aéronautique rassurante.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

L’activité est soutenue et les outils deproduction fortement mobilisés.La visibilité à moyen terme est bonneet les cadences de productiondevraient encore s’intensifier dès larentrée.Des investissements capacitaires etdes recrutements seront probablementnécessaires pour faire face à cetaccroissement des plans de charge.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

Ce secteur suit les besoins générés parle dynamisme de l’aéronautique régionale et des activités de construction de logements etde bâtiments professionnels.La situation est jugée satisfaisante et les prévisions à moyen terme sontplutôt optimistes.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

L’ingénierie technique est sollicitée et la demande demeure ferme sur l’ensemble des marchés.Les besoins croissants de l’aéronau-tique régionale apportent un volumed’activité important et salutaire pourl’ensemble de la profession.Les prises de commandes se succèdentà un bon rythme et la visibilité àmoyen terme est jugée satisfaisante.

BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICS

BâtimentL’activité est toujours bien orientée etde nombreux chantiers s’activent pouravancer les travaux avant la périodedes congés d’été.Le mauvais temps et les intempériesdes deux derniers mois ont engendréquelques retards.Les carnets de commandes sont d’unbon niveau et les perspectives restentfavorables pour les mois à venir.

Travaux publicsLa demande publique est dynamiqueet l’activité est soutenue.Les commandes en portefeuille et lesperspectives d’ouverture de nouveauxchantiers rassurent la profession pourle moyen terme quant à la bonne utilisation du matériel et au maintiende l’emploi.

TRANSPORTS

Transport de marchandises, messageriesLes transports locaux bénéficientde l’afflux touristique qui accroît levolume de consommation et parconséquent les besoins en matière detransports et de logistique.A plus long terme les prévisions sontplutôt bien orientées en matière d’activité mais la rentabilité et les trésoreries restent toujours tendues.

Transports de voyageursLes transports scolaires qui mobilisentdes moyens matériels et humainsimportants prennent fin avec lesvacances.Les autocaristes se consacrent doncaux voyages d’excursions et préparentactivement de nouveaux produits et denouvelles destinations pour la rentrée.

BOIS

Première transformation (scierie, parquet)La demande se maintient sur les différents marchés et les carnets decommandes sont correctement garnis.Les besoins en bois sous rail sont enforte augmentation et génèrentquelques tensions dans l’approvision-nement qui s’avère parfois difficile.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)La demande est toujours soutenueavec la bonne tenue du secteur de laconstruction et de la rénovation.

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 53

CONJONCTURE

Les commandes se succèdent à un bonrythme et permettent l’utilisation àplein des moyens matériels et humainsde production.

FILIÈRE VIANDE

Exportation de bestiauxLa campagne de vente des jeunesbovins d’herbe se prépare et les transactions s’accélèrent à compter de ce mois d’août.La production locale répond auxbesoins des exportateurs et des principaux clients étrangers ;elle s’annonce d’un bon niveau tanten volume qu’en qualité.

Abattage et négoce de viandeLa demande régionale en viande deboucherie est en progression comptetenu d’une forte délocalisation de laconsommation et d’une augmentationsignificative des achats de produitsfrais élaborés.Ces derniers assurent, pendant cettepériode estivale, une bonne partie desdébouchés de la filière ; les viandes àgriller et les brochettes se positionnenten tête.

Conserves finesLes conserveurs reconstituent leursstocks en prévision des ventes des moisd’été et de la fermeture temporaire decertains de leurs sites de fabricationpour cause de congés.La demande touristique est importanteet diversifiée.L’offre a su s’adapter pour satisfaire cesclientèles estivales, multiplier les occasions d’achats, faire découvrir de nouvelles spécialités locales.

VIN ET BOISSONS

Vin de CahorsLe secteur de la vinification et du commerce des vins enregistre unregain d’activité qui permet de compenser, en partie, le déficitenregistré dans les ventes depuis ledébut de l’année.La présence massive des opérateurslocaux de la filière au salon Vinexpo de Bordeaux et la mise en avant du nouveau concept de « vin noir » témoignent de leur volonté de progres-ser et de s’inscrire plus avant dans lecadre élargi d’un marché international.

Eaux embouteilléesLes besoins en eau de table vontcroissant et imposent des cadences sou-tenues d’embouteillage et de livraison.

LAIT ET FROMAGE

Lait de vacheLe niveau de collecte est encore élevéet une part importante des débouchésse fait actuellement en direction desfabricants de crèmes et entremets glacés.Les prix à la production ne s’apprécientguère compte tenu du contexte desmarchés et n’apportent qu’une faiblecontribution aux efforts réalisés enmatière de qualité et de sécurité.

Fromage de chèvreLa montée en puissance des achats et de la consommation touristiquesraffermit la demande et active lesfabrications dans les ateliers.Ces achats sur le lieu de productionsont importants pour la filière car ilsconfortent la notoriété du produit etils contribuent à une meilleureconnaissance de ce dernier ainsi qu’àune diffusion significativement élargie.

TRAVAIL DU GRAIN

Fabrication d’aliments du bétailLes niveaux de fabrication et lesvolumes de livraison sont moins élevésque l’an passé à même époque.L’état de sécheresse est bien moinsprononcé et ne justifie pas un appelaussi massif aux aliments composésde substitution.

BiscuiterieLes produits meringués destinés auxpréparations glacées font l’objet d’unedemande toujours soutenue.Les spécialités locales de biscuits debouche bénéficient de la délocalisationestivale de la consommation et de l’envie de découverte de produits typésde la part des clientèles touristiques.

FRUITS ET LEGUMES

Stations fruitièresLa campagne d’été (courgettes,melons) se poursuit dans un contextede productions locales affectées par lesorages et les intempéries récentes.Les volumes proposés risquent d’ensouffrir avec un niveau de qualité etd’homogénéité des lots plus irrégulier.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)Les compositions fraîches et allégéestelles les compotes et les jus de fruitsdisputent le leadership aux confituresplus traditionnelles.En avant produits industriels, les fabricants de desserts et crèmes glacées sont actuellement de grosconsommateurs et, d’une façon plusgénérale, les utilisateurs de l’agroali-mentaire qui renforcent leurs stocks enraison de l’arrêt estival de certains deleurs sites de production.

54 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Sanitaire :Les ventes de produits alimentaires ontprogressé en avril 2007 par rapport àavril 2006 (+2,5%). En cumul sur lesquatre premiers mois de l’année, leschiffres d’affaires sont en hausse de 1,3%.Les ventes de produits de boucheriecharcuterie semblent par contre stagnerdepuis le début 2007.

Equipement de la personne :Dans l’habillement, bon mois d’avril 2007,avec une progression des ventes de 5,1%.

En cumul sur quatre mois, l’ensembledes commerces de détail enregistreune hausse de 4,4%. On peut observerque cette évolution profite surtout auxmagasins succursalistes, aux grandsmagasins et aux commerçants indé-pendants.Dans le commerce de détail de chaus-sure, ce mois d’avril 2007 est très satis-faisant avec une augmentation desventes de 18%. En cumul depuis ledébut de l’année, les chiffres d’affairessont en hausse de 14,1%.

Equipement du logement :Meuble : baisse des ventes de 5,5% enavril 2007 par rapport à avril 2006.Cependant, en cumul sur les quatre pre-miers mois 2007, on note une augmen-tation des ventes de 1,7%.

Electroménager et Electronique grandpublic : baisse des ventes en avril 2007par rapport à avril 2006. En cumul surles quatre premiers mois 2007, l’électro-ménager stagne (+0,6%) et l’électro-nique grand public connaît une pro-gression satisfaisante (+7,0%).

Les commerces de quincaillerie sont enbaisse de 5,3% en avril 2007 mais lescommerces de bricolage enregistrentune progression de 6,8%. En cumul, surles quatre premiers mois 2007, les com-merces de ces groupes d’activités trèsvoisines voient leurs chiffres d’affairesaugmenter dans des proportions satis-faisantes.

Autres activités :Les commerces de détail de livres etpapeterie sont en baisse de 8,7% en avril2007 par rapport au même mois 2006, eten recul de 2,9% depuis le début de l’an-née 2007.Les commerces de bijouterie malgréun tassement des affaires en avril sonten hausse de 6,4% depuis le début del’année.Les ventes d’automobiles neuves etd’occasion ont augmenté en avril 2007mais dans l’ensemble, depuis le débutde l’année, l’activité dans ce secteurd’activité est en recul.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE avril 2007Statistiques nationalesÉvolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)

ÉVOLUTION CA EN VALEUR AVRIL 07 4 mois 07AVRIL 06 4 mois 06

ALIMENTATION HORS BOUCHERIE 1,4 2,5VIANDE 0,2 0,9TEXTILE / HABILLEMENT 5,1 4,4CHAUSSURE 18,0 14,1MEUBLE - 5,5 1,7APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS - 3,2 0,6ÉLECTRONIQUE grand public - 4 7,0QUINCAILLERIE - 5,3 3,2BRICOLAGE 6,8 8,2LIVRE ET PAPETERIE - 8,7 - 2,9HORLOGERIE / BIJOUTERIE - 0,4 6,4AUTOMOBILES NEUVES - 2,6 - 0,6AUTOMOBILES OCCASION 3,1 - 2,7ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 1,4 3,1

ÉVOLUTION CA EN VALEUR AVRIL 07 4 mois 07AVRIL 06 4 mois 06

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 1,4 3,1Dont petit commerce (hors automobile) - 0,5 3,5Dont grande distribution 1,3 - 2,3

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 55

INDICATEURS

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1996 1997

1998

1999

2000

2001

6 409 6 6316 534 6 033

5 3454 582

2002

4 696

2003

5 034

2004

2005

2006

2007

5 1044 809 4 464

3 866

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800900

100011001200

1996 1997

1998

1999

2000

2001

404

455

731628

702 678

2002

797

2003

619

2004

2005

2006

2007

769

1 121 1 145

973

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS

Occasions

Neufs

4 mois4 moisJanvier à Avril 06 Janvier à Avril 07

2 201 2 290

4 756 5 261

Évolution %

+ 4,0

+ 10,6

8,4MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au 1er trimestre 2007.

Une accroissement de 10,5% par rapportau 1er trimestre 2006. (7,6 millions d’euros)

437C’est le nombre de logements autorisésdans le Lot au premier trimestre 2007.

Une diminution de 11,5%par rapport au premier trimestre 2006 (494)

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS

988,5MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entrepriseslotoises au 1er trimestre 2007 déclaré

pour l’assujetissement à la TVA.Un accroissement de 5,1% par rapport au

1er trimestre 2006 (940,8 millions d’euros)

55,2MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportationslotoises au premier trimestre 2007.

Une diminution de 4,2% par rapport au premier trimestre

2006 (57,6 millions d’euros)

7,7%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 mars 2007.Une diminution de 0,8 point

par rapport à mars 2006 (8,5%)

15,82%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2006.

4e trimestre 2003 : 1 2144e trimestre 2006 : 1 406

www.lot.cci.fr

Le Lotéconomique

sur le net• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises• Les services et reprise d’entreprises• Offres de formation• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendre

Le Lotéconomique

sur le net

PETITES ANNONCES

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 57

OFFRE D’EMPLOI

STAGE / FORMATION EN ALTERNANCE /CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION

Formation Qualité, Sécurité,Environnement 138 N 1Agent de maîtrise en production, issu d’unBTS Productique et fort de 10 ans d’expé-rience en méthodes et production, rechercheune entreprise Lotoise pour réaliser une for-mation spécialisée « en qualité, sécurité etenvironnement ».

Achats 138 N 2Etudiant, Bac + 2 en mécanique et automa-tisme industriel, recherche une entrepriseLotoise pour réaliser une formation en alter-nance « licence acheteur ».

DEMANDE D’EMPLOI

Assistantes commercialesLa nouvelle promotion d’assistant(e) com-mercial(e) a démarré début Mars 2007. Lesstagiaires ont terminé leur formation parune période de stage d’1 mois en entreprisecourant juin.

Langues spécialiséesLa nouvelle promotion vient de démarrer finFévrier. Les stagiaires ont terminé leur forma-tion par une période de stage d’1 mois enentreprise courant juin.

Objectifs de la formation : Professionnaliser lesparticipants dans l’usage des langues à caractèreprofessionnel dans les secteurs agro-viticoles,immobilier, tourisme/hôtellerie/loisirs et danstous les secteurs d’activité où les échanges com-merciaux ont une dimension internationale.

Secteur Qualité Ingénieur /technicien qualité 138 N 3Diplômé en chimie Analytique et Qualité,niveau Bac + 5, recherche un poste de respon-sable dans les domaines du développementanalytique, du contrôle qualité ou de la qualitéen générale (Assurance Qualité, référentiels ISO17025- ISO 9001). Très bonnes compétences entechniques d’analyses chimiques. Domainesd’activités :œnologie, agroalimentaire, pharma-ceutique et cosmétique. Mobilité sur le Lot.

Secteur Informatique 138 N 4Ingénieur IT, niveau Bac+5 avec 2 ans d’expé-rience, basé en Chine, recherche une entre-prise française ayant une implantation chi-noise pour une ou des missions dans saspécialité. Disponible immédiatement et par-lant le chinois (mandarin), l’anglais et l’italien.

Secteurs divers : nombreux profils dans lecadre de l’accompagnement personnalisé.

Coordinateur logistique et adv. 138 J 1BAC+3. 15 ans d'expérience diversifiée (trans-porteur, chargeur). Connaissances en languesétrangères (anglais, italiens, néerlandais) eten informatique (Word, Excel, Outlook, ERP).

Chauffeur livreur 138 J 2Conducteur engins agricole. Plus de 15 ans d’ex-périence mécanique et Responsable atelierautomobile.

Assistante commerciale 138 J 33 ans d’expérience.

Commercial / VRP 138 J 415 ans d’expérience VRP.

VENTES & LOCATIONSLAYETTE, VETEMENTS ENFANT ET FUTURE MAMAN 138 V 1Cause retraite à vendre fonds de commercelayette, vêtements enfant et future maman,articles de puériculture et jouets, ou droit aubail à Souillac (avenue principale) - Magasin devente 80 m2 avec grande vitrine - Loyer men-suel 687 ¤/mois avec réserve et appartement.

SALON DE COIFFURE HOMME 138 V 2A vendre, cause retraite, fonds de commercede salon de coiffure homme à Cahors surboulevard Gambetta (angle de rue) - Très bonemplacement commercial - Bail tous com-merces sauf nuisances - Loyer mensuel600 € - Possibilité d'agrandissement.

ELECTROMENAGER, TV, RADIO,DEPANNAGES 138 V 3A vendre à Figeac fonds de commerce audio-visuel, électroménager, dépannages. Surface

de vente 100 m2 - Magasin d'angle avec2 grandes vitrines de 10 m, grilles de protec-tion - Petit loyer - Bon état des locaux - possi-bilité d'accompagnement du repreneur.

CAFE RESTAURANT ET PETITE ALIMENTATION 138 V 4Mairie de village du nord du Lot près du Cantal(150 habitants) recherche commerçant pour soncommerce multiservice (café,restaurant et petitealimentation) – Conviendrait à couple de profes-sionnels – Début d’activité en janvier 2008.

RESTAURANT 138 V 5A vendre restaurant (murs et fonds ou fondsseul) au bord du Lot sur terrain arborisé de6 000 m2 avec aire de jeux pour enfants –Clientèle locale, nationale et internationale –Grande terrasse sur le Lot – Capacité : salle70 couverts, terrasse 120 couverts.

FLEURISTE 138 V 6Cause double emploi, à vendre fonds de com-merce de fleuriste (ou droit au bail) - Bonemplacement - Situé à proximité duChampion, d'un bar brasserie, d'un magasinde prêt à porter à Prayssac - Locaux : état neufet entièrement agencé - Chambre froide,magasin climatisé - Surface de vente 80 m2 et20 m2 de réserve - loyer mensuel : 800 €.

LOCAL COMMERCIAL 138 V 7A louer local commercial à Souillac - Bonemplacement, situé à proximité du marché etautres commerces - Surface de vente 20 m2

avec réserve de 4 m2 - Loyer mensuel : 420 €.

LOCAL COMMERCIAL 138 V 8A louer local commercial en centre-ville deSouillac – Local divisible de 80 à 180 m2 -Possibilité toutes activités sauf nuisances.

COMMERCE DISCOUNT 138 V 9A vendre murs et fonds de commerce discountdans ville de 3 500 habitants nord du Lot (10 kmde Rocamadour) - Surface de vente 300 m2 avecréserve 30 m2 et atelier-bureau 30 m2 - 12 mètresde vitrines - Très bon emplacement en centre-ville - 2 parkings à proximité - Pas de concur-rence - Possibilité logement - prix : 350 000 €.

MATÉRIEL STATION-SERVICE 138 V 10A vendre, cause retraite, matériel station-ser-vice : 4 volucompteurs rénovés depuis 2003,gestion de la distribution libre-service, maté-riel informatique magasin, bureau de caisse,outillages (borne de gonflage, extincteurs,…).Matériel en parfait état de fonctionnement –Mise à prix de l’ensemble : 11 000 €.

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41Dans le cadre du dispositif

Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces

gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

POUR CANDIDATURESEnvoyer lettre de motivation et CV,sous référence Cand.Entrep./CCI à :

CCI du Lot – Pole emploi/RH107 Quai Cavaignac BP 7946002 CAHORS CEDEX [email protected]

SERVICES CCI AUX ENTREPRISES :« DISPOSITIF RECRUTEMENT »

SERVICE « RECRUTEMENT PERSONNALISÉ »- Accompagnement des entreprises : iden-

tification besoins et analyse poste, cahierdes charges, rédaction annonces, straté-gie communication et supports divers,sélection, entretiens, tests, intégration.

- Vivier de CV - secteur variés (administra-tif, comptabilité, qualité…).

Nathalie FAURETel. 05 65 20 48 [email protected]

SERVICE « MISE EN RELATION IMMÉDIATE »- Vivier permanent de CV- tous profils.- Vivier de stagiaires / élèves en formation.Jérôme SERIER Tel. 05 65 20 48 67 - [email protected]

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58 E N T R E P R E N D R E 1 3 8

Les entreprises lotoises sont courtisées (1)Dans un dossier intitulé « Le futur est dansle pré », Entreprendre dresse en 1998 unpanorama des rachats d’entrepriseslotoises par des groupes français ou étran-gers. Les acquisitions s’étaient en effetmultipliées au cours des années précé-dentes et concernaient des figures emblé-matiques de l’économies lotoises : RatierFigeac, Ducastel, Vermes, Piéron,Larnaudie ou Lestrade. « Le phénomène estimportant puisqu’il concerne près de lamoitié des établissements de plus de cin-quante salariés », note alors le magazine.On constate, près de 10 ans plus tard, quele fait d’intégrer des groupes puissants a

généralement été bénéfique pour le déve-loppement des champions lotois.

Les Cahors investissentles rayons (2)« Comment, des précieux flacons millési-més sur les rayons des supermarché ? Il ya peu, ça tenait encore du sacrilège. » Voilàla réflexion qui ouvrait le dossierd’Entreprendre consacré au vin de Cahorsen ce printemps 1998. Fondée sur leschiffres de l’année 1997, cette enquête fai-sait notamment apparaître que 75 % à 80 %des bouteilles de Cahors AOC étaientachetées dans la grande distribution. Laplupart des professionnels lotois s’inquiètedes montées en puissance d’autres appel-

lations du Sud-Ouest, telles que le Gaillac,le Buzet ou le Madiran, alors incontesta-blement plus actives en termes de marke-ting et de communication. Les Cahorsavaient-ils intérêt à se mesurer aux autresappellations, françaises ou étrangères, surle terrain des entrées de gamme ? Cettequestion récurrente continue de fairedébat (voir notre dossier page 4).

Comment se préparer aux 35 heures ? (3)En mai 1999, Entreprendre faisait le pointsur l’état d’esprit des entrepreneurs lotoisvis-à-vis des 35 heures. Le constat se pas-sait de commentaires : alors que la datebutoir pour l’application de la loi était

321

1987-2007 : Les 20 a1998-2001 : tempêtes, vaches folles & 35 heures

Période de croissance soutenue pour l’économie lotoise, la période 1998-2001 n’en a pas moins été particulièrement agitée.Tandis que le pays basculait dans l’euphorie après la victoire de l’équipe de Francede football à la Coupe du Monde, les entreprises lotoises s’apprêtaient à traverser plusieurs perturbations,

dont la mise en place des 35 heures, la crise de la vache folle ou la tempête de décembre 1999.

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J U I L L E T - A O U T 2 0 0 7 59

fixée au 1er janvier 2000, soit sept moisplus tard, seules huit entreprises dudépartement avaient rédigé et signé unaccord. A l’origine, cette résistance collec-tive à la réduction du temps de travail étaitplus motivée par le flou des conditions dela mise en place que par un désaccord deprincipe. Logiquement, le magazine estrégulièrement revenu sur ce sujet au coursdes mois – et des années – qui suivirent.

Le désenclavementpar les télécommunications (4)En matière de télécommunications, le Lota connu depuis l’an 2000 une progressionphénoménale. Il suffit pour s’en persua-der de reprendre les chiffres cités dansl’enquête menée par Entreprendre auprintemps de cette année emblématique :le lot comptait alors 4 000 lignes connec-tées à Internet (en bas débit) ;90 000 lignes sont aujourd’hui éligibles àl’Internet haut débit, soit près de 90 % dela population du département. Cette pro-gression fulgurante ne concerne pasqu’Internet : le nombre d’utilisateurs detéléphones portables a été de son côté

multiplié par plus de 4 depuis l’an 2000. Aposteriori, le développement des infra-structures de télécommunication aurajoué un rôle aussi important que l’achève-ment de l’autoroute A20 dans le désencla-vement du Lot. Les générations qui ontvécu les « révolutions » parallèles de latéléphonie mobile et de l’Internet ne par-viendront sans doute pas à expliquer àcelles et ceux qui entrent aujourd’hui dansla vie active « comment on faisait avant »…

Tempête sur la filière bois (5)Les 27 et 28 décembre 1999, la tempêtequi balaya la France n’épargna pas le Lot :135 000 m3 de bois sont mis à terre, soitl’équivalent d’une année entière de travailpour les professionnels de la filière boisdans le Lot. C’est ainsi le département leplus touché de Midi-Pyrénées. Entreprendre tente quelques mois plustard de mesurer l’étendue des dégâts : lacatastrophe naturelle avait principalementtouché la Bouriane et le Ségala, c'est-à-dire les deux principaux territoires sylvi-coles du département. La forêt lotoise, quicouvre toujours plus du tiers de la surface

du département, a eu besoin de plusieursannées pour se remettre de la tempête.

L’effet « vache folle » (6)En 2001, la filière bovine lotoise com-mence à redresser la tête, après avoir étédurement mise à mal par la crise de lavache folle. L’année précédente, les reve-nus de l’exploitation de la viande debovins avaient chuté de près de 20 %.L’enjeu était d’importance, puisque l’éle-vage bovin représente à lui seul le quartdu chiffre d’affaires de l’agriculturelotoise. Il faut également noter que l’ex-portation de viande bovine, notammentvers l’Espagne et l’Italie, contribuait forte-ment à l’équilibre de la balance du com-merce extérieur lotois (à hauteur de300 millions d’euros, soit plus de 45 mil-lions d’euros). Au-delà des éleveurs, tousles professionnels de la filière ont revuleurs méthodes de travail pour promou-voir – et faire reconnaître – une produc-tion de qualité. Malgré ces efforts, lenombre de bouchers charcutiers a depuisenregistré une baisse de près de 30 % (130en 1999 contre 93 en 2005).

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ans d’Entreprendre