enquÊte transport de marchandises en villetmv.laet.science/documents/rapports/plaquetteidf.pdf ·...

13
ENQUÊTE TRANSPORT DE MARCHANDISES EN VILLE Méthodologie et premiers résultats NOVEMBRE 2014

Upload: votuyen

Post on 25-May-2018

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • ENQUTE TRANSPORT DE MARCHANDISES

    EN VILLE

    Mthodologie et premiers rsultats NOVEMBRE 2014

  • AVANT-PROPOS 3

    INTRODUCTION 4-5

    UNE MTHODOLOGIE INNOVANTE 6-11

    LES PREMIERS RSULTATS 12-19

    LEXIQUE 20-21

    CONCLUSION 22-23

    Depuis plusieurs annes,

    la Rgion sest engage dans

    une reconversion cologique

    et sociale de son action.

    Lenjeu : favoriser la transition de lco-

    nomie rgionale vers un modle durable,

    au service dun dveloppement cono-

    mique qui conjugue justice sociale et

    impratif cologique.

    Le transport de marchandises en

    le-de-France reprsente dans ce cadre

    un dfi majeur. Dici 2050, le flux

    de marchandises en zone urbaine

    dense devrait fortement progresser.

    Chaque francilien consomme en

    moyenne lquivalent de 25 tonnes

    de fret par an, soit environ une

    semi-remorque. A Paris, le transport

    de marchandises reprsente 4 millions

    doprations de livraisons ou enleve-

    ments par semaine. La demande de

    transport lie au fret en le-de-France

    progresse de 1,5% par an (en tonnes)

    soit le double de celle lie au transport

    de personnes. Cette croissance devrait

    se poursuivre au mme rythme jusquen

    2025.

    Consciente de ces ralits, la Rgion

    travaille, depuis les Assises du fret et

    de la logistique de juin 2011, en faveur

    dune politique ambitieuse de logis-

    tique urbaine. La logistique du dernier

    kilomtre constitue un sujet majeur.

    De rcentes exprimentations ont eu

    lieu dans ce domaine. Il sagit prsent

    de faire de la logistique urbaine une

    dimension structurante de lamnage-

    ment et du bien-tre en milieu urbain.

    Dans ce contexte, la Rgion, en lien avec

    lADEME et lEtat, a dcid de mener une

    grande enqute sur les marchandises en

    ville. Cest la premire enqute dune

    telle envergure et cest surtout une pre-

    mire sur le territoire francilien. Elle doit

    permettre de donner une vision claire sur

    ce secteur vital pour lconomie.

    Cette stratgie vise videmment mettre

    en uvre les grandes orientations

    exprimes dans le Schma directeur de

    la rgion le-de-France (SDRIF) en ma-

    tire de fret et du Plan de dplacements

    urbains dle-de-France (PDUIF) qui vient

    dtre adopt. Elle doit aussi permettre

    de trouver un nouvel quilibre entre la

    localisation des activits gnratrices et

    leurs flux, en considrant les volumes de

    flux de vhicules dune part, et lorgani-

    sation logistique dautre part.

    Cette enqute pourrait devenir un vritable

    outil daide la dcision dans les futurs

    projets damnagement du territoire.

    La Rgion le-de-France joue un rle

    essentiel de pilote en matire de logis-

    tique. Elle vise plus particulirement

    favoriser lactivit industrielle sur son

    territoire et les emplois qui y sont lis. Elle

    travaille galement crer les conditions

    dun transport de marchandises durable.

    3

  • Jusqu un pass rcent, les

    co l l ec t i v i ts manqua ien t

    c rue l l ement de donnes

    denqutes pour expliquer la

    formation des flux de transport de

    marchandises dans la ville, contraire-

    ment la mobilit individuelle, mieux

    connue grce aux enqutes dplace-

    ment des mnages qui sont adminis-

    tres depuis plusieurs dcennies pour

    la mise en uvre des plans de dpla-

    cements urbains.

    La collecte dun grand nombre de

    donnes partir des seuls outils tels

    que le GPS ou les outils de traabilit

    de la marchandise permet de rendre

    compte dune image linstant t

    des trafics. Mais pour de nombreuses

    raisons de cot, de biais de lecture,

    de confidentialit, de faisabilit, cela ne

    permet pas de rpondre pour chaque

    livraison ou enlvement aux questions

    telles que qui fait le transport ,

    pour quels besoins , avec quelles

    frquences , selon quelle organisa-

    tion , dans quelles conditions , etc. ?

    Toutes ces donnes sont indispen-

    sables pour apporter aux dcideurs de

    la collectivit et ses partenaires les

    lments de diagnostic ncessaires

    pour affronter les enjeux multiples

    poss par la circulation des biens

    dans la ville.

    Pour rpondre ces questions, le

    Laboratoire dEconomie des Transports

    a mis au point une mthode denqute

    novatrice capable de mesurer effica-

    cement les f lux de vhicules de

    transport de marchandises dans la

    ville, que ceux-ci soient raliss par

    les tablissements eux-mmes ou par

    les professionnels du transport.

    Cest cette mthode qui a t mise

    en uvre pour raliser lenqute qui

    vient de sachever.

    MTHODOLOGIE DE LENQUTE

    Sur le modle des enqutes

    transport de marchandises

    en ville menes Bordeaux,

    Dijon et Marseille au milieu

    des annes 90, une vaste enqute sur

    lapprovisionnement des tablisse-

    ments conomiques dle-de-France

    a t ralise en 2011 2012.

    Cette enqute devait rpondre aux objectifs suivants :

    Connatre le nombre de mouve-

    ments de livraisons et enlvements

    de marchandises occasionns par

    lactivit conomique de la mtro-

    pole parisienne, et leurs caractris-

    tiques en termes de types de vhicules

    utiliss, organisation logistique d-

    ploye (importance des tournes de

    vhicules, poids respectifs du trans-

    port professionnel et du transport en

    compte propre), rythme (quotidien,

    hebdommadaire et annuel), types

    de marchandises, conditionnement,

    poids ;

    Dcrire les pratiques de livraisons/

    enlvements afin de comprendre loc-

    cupation de la voirie par les vhicules

    de transport de marchandises, quil

    sagisse des types de stationnement

    utiliss, des moyens de manutention

    employs, de lorganisation des arrts

    au sein des tournes, des distances

    parcourues par les vhicules ;

    Dfinir des indicateurs sur lorga-

    nisation du secteur des transports

    sur ce segment particulier des livrai-

    sons urbaines : importance du re-

    cours la sous-traitance, poids du

    transport ddi, implantation des

    plates-formes

    Aprs plusieurs mois de relevs,

    l enqute l iv re au jourdhu i ses

    premiers rsultats, qui senrichiront

    au fur et mesure de la progression

    de lexploitation des donnes.

    Avant de les prsenter dans le

    dtail, il est ncessaire de rappeler

    brivement la mthodologie suivie.

    OBJECTIFS DE LENQUTE

    5

  • LEnqute Transport de Marchandises en Ville (ETMV) sappuie sur une mthodologie mise au point par le Laboratoire dEconomie des Transports (LET) et valide par les enqutes de 1995 1997 Bordeaux, Dijon et Marseille.

    Une mthodologie innovante

    7

  • STRATIFICATION ET SLECTION DES TABLISSEMENTS ENQUTS

    Compte tenu de la dfini-tion retenue pour lunit statistique pertinente, la population suscep-

    tible dtre enqute est consti-tue de lensemble des ta- blissements conomiques du territoire dtude. Ceux-ci sont recenss de manire exhaustive dans le rpertoire SIRENE de lINSEE qui est donc utilis pour procder au tirage au sort des tablissements enquter. LINSEE caractrise les tablisse-ments selon divers critres tels que lactivit principale exerce (732 groupes), la classe deffectif salari (0, 1, 3), le type de local (magasin, usine, entrept), le statut de ltablissement (sige ou non), la date de cration

    Sur la base de ces critres et des rsultats des prcdentes enqutes, le LET a mis au point une stratification des tablisse-ments fonde essentiellement sur lactivit et la classe deffectif salari. Elle permet de regrouper les activits considres comme relativement proches du point de vue des comportements logistiques (nombre de livrai- sons hebdomadaires, modes de gestion, vhicules utiliss, modes dorganisation). 45 classes dactivit composent cette stratification qui peut se subdiviser en 115 sous-groupes en prenant en compte la taille de ltablissement. Lchantillon dtablissements enquts est ainsi un chan- tillon stratifi tir dans le fichier

    SIRENE de la zone denqute. Au sein de chacun des groupes ainsi constitus, on tire au sort un nombre dtablissements suffisant pour garantir une bonne prise en compte de lactivit. Aussi le taux de sondage retenu nest-il pas uniforme mais par- ticulier chacune des strates. Les activits banales sont peu enqutes relativement leur poids en nombre dtablisse-ments dans lagglomration, par contre les activits rares et fortement gnratrices de mouvements de marchandises sont enqutes avec un taux de sondage lev afin de bien prendre en compte la variabilit des comportements de ces tablissements particuliers.

    UNE ENQUTE EN TROIS VOLETS

    Une fois retenu lacte de livraison ou denlvement de marchandise comme tant dterminant pour comprendre lorganisation des

    mouvements de marchandises en ville, lenqute a t construite sous la forme de 3 enqutes embotes permettant de caractriser le plus finement possible cet acte. La premire enqute sadresse ltablissement metteur ou rcepteur de la marchandise. Chaque tablissement slectionn dans laire dtude est enqut laide de deux questionnaires : un questionnaire informations gnrales qui recense toutes les caractristiques de ltablissement et ses pratiques de livraisons ou expditions et un carnet de bord qui dcrit sur une semaine lensemble des mouvements ayant concern ltablissement.

    Chaque livraison ou enlvement consign dans le carnet de bord donne lieu la remise dun questionnaire au chauffeur ayant desservi ltablissement. Cest lenqute chauffeurs qui survient donc en second lieu et qui permet de connaitre le mode opratoire des personnes en charge du transport des marchandises (type de vhicule, nombre darrts du parcours, activits desservies, itinraire). Cette enqute permet de reprer les entreprises de transport impliques dans les livraisons urbaines et sert ainsi alimenter lchantillon de lenqute transporteurs, dernier volet de lenqute transport de marchandises en ville.

    OBJET DTUDE

    Pour rendre compte de la consommation de lespace urbain par le transport de marchandises, le LET a retenu comme unit dobservation lopration de livraison ou denlvement de marchandise ralise par un vhicule, dans un tablissement conomique donn, localis une adresse prcise et une heure donne. Le choix de cette unit dobservation permet en effet de prendre en compte lenvironnement urbain dans lequel est situ ltablissement (rue de desserte sens unique ou artre fort trafic, quartier historique ou priphrie urbaine, zone rsidentielle ou commerciale) et autorise la collecte dinformations sur les caractristiques de la livraison ou de lenlvement ralis.

    9

  • LES TABLISSEMENTS ENQUTS1 200 questionnaires tablissement valides ont t obtenus au cours de la priode denqute. Ces tablissements peuvent tre regroups selon leur activit principale en 8 grands secteurs dactivit : agriculture, artisanat-services, industrie, commerce de gros, grande distribution, commerce de dtail, tertiaire de bureau, entrepts-transport.

    LA PRISE EN COMPTE DE LAGGLOMRATION PARISIENNEIl nest pas possible denquter une mgapole comptant plusieurs centaines

    de milliers dtablissements rpartis sur un territoire de 12 000 km de la mme

    manire quune agglomration de taille plus restreinte.

    Aussi des ajustements de mthode ont-ils t mis au point pour garantir la bonne

    reprsentativit de lenqute et minimiser les temps de transport des enquteurs

    devant se rendre dun lieu denqute un autre.

    Une typologie des espaces parisiens a ainsi t labore et quelques communes

    ont t retenues comme reprsentatives. Ce sont dans ces communes que les

    tablissements enquter ont t tirs au sort.

    Hypercentre 75

    Zones denses 315

    Communes commerciales 191

    Communes industrielles 93

    Communes artisanales 127

    Communes forte activit de grossistes 210

    Communes dominantelogistique 141

    Communes agricoles 122

    Communes dominante de grande distribution 26

    10 11

    TYPOLOGIE DES ESPACES franciliens selon leurs activits

    Secteurs dactivit conomique DES TABLISSEMENTS ENQUTS (et leur nombre)

    Industrie(228)

    Commerce de gros(123)

    Grande distribution

    (54)

    Petit commerce

    (333)

    Tertiaire de bureau

    (199)

    Entrepts -transport

    (45)

    Agriculture(12)

    Artisanat -services

    (194)

    Source : Laboratoire dconomie des Transports 2014

    Lenqute mene auprs des chauffeurs-livreurs a permis de recueillir prs de 1 000 questionnaires. Pour 1/3 dentre eux, lenquteur a accompagn la tourne et a ainsi pu recueillir une information dtaille sur chacun des points touchs par le vhicule.

  • En observant auprs dun chantillon reprsentatif dtablissements pendant sept jours conscutifs tous les vhicules qui chargent et/ou enlvent de la marchandise et en interrogeant les conducteurs de ces vhicules, il a t possible de rcolter des informations prcises. Lactivit, la taille et la localisation de chaque tablissement ont t minutieusement choisies, ce qui a permis de gnraliser les rsultats de cette enqute lensemble des tablissements franciliens et donc la rgion tout entire.

    Les premiers rsultats

    13

  • LES

    CH

    IFFR

    ES C

    LS

    D

    E L

    ENQ

    UT

    E

    61 %Cest la part des oprations ralises en vhicules de moins de 3,5 tonnes.0,74

    Cest le nombre de livraisons ou enlvements de marchandise par emploi

    et par semaine en le-de-France.

    4 260 000 51 %Cest la part des

    oprations ralises par les professionnels du transport.

    Cest le nombre de livraisons ou enlvements raliss chaque semaine en le-de-France.

    14 15

  • Chaque semaine, un peu plus de 4 260 000 mouvements de marchandises (livraisons ou enlvements) se produisent en le-de-France. Avec prs d1/4 des mouvements, le secteur dactivit le plus gnrateur de flux est le petit commerce, juste devant le commerce de gros, les activits de bureau et lindustrie (autour de 19% chacun). Viennent ensuite les activits artisanales associes aux services (15%). Les entrepts, la grande distribution et lagriculture (qui ne se limite pas la production agricole mais recouvre galement les activits paysagres) contribuent plus marginalement aux flux (moins de 5%). Il faut toutefois rappeler quil sagit ici des flux gnrs par lactivit conomique. En effet, les flux lis aux services urbains (enlvement des ordures mnagres par exemple) et surtout les flux des mnages lis leur approvisionnement ne sont pas pris en compte dans les enqutes TMV. Ainsi, aux flux lis la grande distribution doivent sajouter ceux des mnages (lorsquils font leurs courses), plaant de la sorte ce secteur dactivit au premier rang en termes de production de flux.

    LA

    PP

    RO

    VIS

    ION

    NEM

    ENT

    DES

    FR

    AN

    CIL

    IEN

    S

    16 17

    Mouvements hebdomadairesCarrayage de 1000m/1000m

    -0,1 mouvements

    de 0.1 moins de 1 000 mouvements

    de 1 000 moins de 3 900 mouvements

    de 3 900 moins de 10 300 mouvements

    de 10 300 moins de 25 700 mouvements

    de 25 700 39 900 mouvements

    LOCALISATION DES mouvements DE MARCHANDISESLa carte nous rvle quil existe une forte corrlation entre densit dactivits et

    densit de mouvements. Sans grande surprise, les zones les plus denses en

    termes de mouvements se situent dans Paris intra-muros. Nous distinguons

    galement le rle des infrastructures de transports (notamment autoroutires)

    dans la localisation des activits.

    Livraisons ET enlvements HEBDOMADAIRES SELON LACTIVIT

    RPARTITION DES emplois SELON LACTIVIT

    Ce qui fait le poids des activits tertiaires dans lapprovisionnement urbain, cest uniquement leur importance dans lemploi rgional.

    Les livraisons et enlvements sont observs au niveau des

    tablissements. Ainsi, chaque semaine, 747 000 mouvements

    ont pour origine ou destination un bureau alors que 204 000 ont

    pour origine ou destination un entrept. Ces chiffres peuvent

    surprendre premire vue, pour autant quand on les rapporte

    aux emplois de ces secteurs dactivits on retrouve la hirarchie

    habituelle des gnrateurs.

    NOMBRE DE mouvements HEBDOMADAIRES PAR EMPLOI SELON LACTIVIT Avec 5 livraisons-enlvements par semaine et par emploi, lactivit dentreposage est celle qui gnre le plus

    de mouvements, trs largement devant le commerce de gros (2,8 mouvements par semaine et par emploi)

    le petit commerce (1,7) et lindustrie (1,1). Lartisanat, associs aux services, qui produit 0,7 mouvements par

    semaine et par emploi est la moyenne de ce qui est observ en le-de-France, devant la grande distribution

    et enfin les bureaux (0,25).

    0,9Agriculture

    0,7Artisanat -services

    1,1Industrie

    2,8Commerce de gros

    0,5Grande

    distribution

    1,7Petit

    commerce

    0,25Tertiaire

    de bureau

    5Entrepts -transport

    22Agriculture

    73Grande

    distribution

    758Industrie

    747Tertiaire

    de bureau

    626Artisanat -services

    1013Petit

    commerce

    815Commerce de gros

    204Entrepts -transport

    en m

    illie

    rs

    Source : Laboratoire dconomie des Transports 2014

    5Commerce de gros

    16Artisanat -services

    12Industrie

    1Entrepts -transport

    53Tertiaire

    de bureau

    - de 1Agriculture

    2 Grande distribution

    10Petit

    commerce

    en %

  • LA

    PP

    RO

    VIS

    ION

    NEM

    ENT

    DES

    FR

    AN

    CIL

    IEN

    S

    18 19

    RPARTITION des types de mouvements selon lactivitLogiquement, les activits de production ou de massification sont celles qui occa-

    sionnent le plus dexpditions (entrepts, commerce de gros, industrie) tandis que les

    activits tertiaires (commerces, artisanat-services, bureaux) concentrent les rceptions.

    Lagriculture, la grande distribution et lartisanat-services sont les activits qui bnfi-

    cient le plus des mouvements conjoints.

    LE MODE DE gestionOn remarque que la part des mouvements est quilibre entre le compte propre et le compte dautrui.

    LES vhiculesLes vhicules utiliss pour effectuer le transport des marchandises en le-de-France se repar-

    tissent de la faon suivante. On constate ainsi que la majorit des mouvements sont raliss

    au moyen de vhicules de moins de 3,5 tonnes (61%).

    Conditions de stationnement EN FONCTION DU TYPE DE VHICULE Les 2 roues et les triporteurs stationnent indiffremment sur le trottoir ou sur la voie. Ils affectent peu le traffic routier.

    Agriculture Industrie Commerce de gros

    Artisanat -services

    Grande distribution

    Entrepts -transport

    Tertiaire de bureau

    Petit commerce

    RPARTITION DES types de mouvements Ainsi que les enqutes prcdentes lont montr, la ville est un ple de consommation. 54% des mouvements sont en fait des rceptions de marchandises et seulement 35% sont des expditions*. Le solde, de lordre de 11% est constitu des mouvements conjoints cest--dire quils donnent lieu la fois une rception et une expdition. Il peut sagir par exemple de livraisons de marchandises associes une reprise des invendus, des retours ou des emballages. Mais la rpartition entre ces trois types de mouvements est trs lie lactivit.

    54%RCEPTIONS

    35%EXPDITIONS

    11%CONJOINTES

    COMPTE PROPRE DESTINATAIRE

    15%COMPTE DAUTRUI

    51%

    4%2 roues et triporteurs

    26%Fourgonnettes (

  • Le transport de marchandises en ville (TMV)On cantonne souvent le trans-port de marchandises en ville aux changes de biens en partance ou destination des entreprises. Pourtant, les mnages et les services publics sont galement concerns et effectuent eux-mmes le transport dune partie de leurs marchandises.Ainsi, le transport de marchan-dises en ville est constitu de lensemble des flux de marchan-dises qui entrent, sortent ou schangent lintrieur de la ville. Il se dcompose en trois grands segments que sont :

    les flux relatifs aux changes de biens entre tablissements com-merciaux, industriels ou tertiaires. Sajoutent cette catgorie les livraisons domicile, quel que soit loprateur en charge de ce transport, et qui se dveloppent rapidement ;

    le transport de marchandises effectu par les particuliers eux-mmes lors de leurs dpla-cements dachats ;

    les flux dits annexes lis au fonctionnement de la ville (ache-minement des dchets de toute nature, chantiers de voirie et de construction, hpitaux, services postaux, dmnagements).Les enqutes TMV permettent de rendre compte du premier seg-ment (flux inter-tablissements).

    Ltablissement Un tablissement est une unit de production gographiquement individualise, mais juridiquement dpendante de lentreprise.

    Lopration ou le mouvementLopration est lunit dobserva-tion des enqutes transport de marchandises en ville. Cette unit permet dobserver la fois la de-mande et loffre de transport mais aussi de prendre en compte le systme de transport (infrastruc-tures routires, vhicules, etc.), les conditions dans lesquelles se droule lopration (condition de stationnement du vhicule par exemple), loccupation de la voirie (dans le temps et dans lespace), lorganisation logistique des ta-blissements. Plus concrtement, une op-ration se dfinit soit par une rception, soit par une exp-dition, soit par une rception conjointe une expdition de marchandises effectue laide dun vhicule motoris ou m-canis (triporteur par exemple).

    Le mode de gestionIl sagit de la situation profession-nelle de la personne physique ou morale qui ralise le transport de ses expditions et/ou de ses rcep-tions. On distingue ainsi le compte dautrui et le compte propre.

    Le compte dautruiOn rduit souvent le transport de marchandises en ville aux seuls livraisons et enlvements raliss par les professionnels du trans-port dans le cadre dune presta-tion dite en compte dautrui .

    Le compte propreOr, il nen est rien et, nombre dar-tisans, de commerants, dindus-triels ou de grossistes effectuent eux-mmes le transport de leurs marchandises. On parle alors de transport effectu en compte propre .

    Si ltablissement va chercher lui-mme ses marchandises, on parle alors de compte propre destinataire.

    Si ltablissement expdie des marchandises par ses propres moyens, on parle alors de compte propre expditeur.

    Le mode dorganisationIl sagit de la manire dont la personne physique ou morale qui ralise le transport organise les parcours pour effectuer ses livraisons et enlvements. On distingue la tourne et la trace directe.

    Une tourneUne tourne est un parcours comportant plus de deux points de livraison ou denlvement de marchandises.

    Une trace directeLa trace directe quant elle est un parcours effectu dune origine une destination sans arrt intermdiaire, pour effectuer deux oprations (un enlvement lorigine et une livraison la destination).

    Lexique

    20 21

  • Les rsultats de cette tude constituent

    un outil de diagnostic un niveau global.

    Un travail danalyse plus prcis est en

    cours afin dobtenir des donnes plus

    locales lchelle dun quartier ou mme dune

    rue. Ces rsultats feront lobjet dun second

    volume.

    Lenqute deviendra alors un vritable support

    daide la dcision dans les futurs projets

    damnagement : dfinir une zone pitonne,

    identifier les aires de stationnement, revoir

    les horaires ddis aux livraisons.

    Mieux connatre limpact du transport de

    marchandises en ville est un vritable levier

    pour agir sur la qualit de lair et accompagner

    le dveloppement urbain. La logistique du

    dernier kilomtre constitue un sujet majeur,

    il sagit grce cette enqute de lui confrer

    une dimension structurante de lamnagement

    et du bien-tre en milieu urbain.

    Conclusion

  • Laboratoired'Economie des Transports

    Unit Mixte de Recherchedu CNRS n5593Rgion le-de-France

    Unit Amnagement Durable - Direction des Transports 35, boulevard des Invalides - 75007 Paris 01 53 85 53 85 - www.iledefrance.fr

    Rg

    ion

    le-d

    e-Fr

    ance

    N

    ovem

    bre

    2014

    C

    once

    ptio

    n et

    ral

    isat

    ion

    :

    Cr

    dits

    pho

    togr

    aphi

    ques

    : Em

    ile L

    orea

    ux/P

    ictu

    reta

    nk e

    t V

    ille

    de P

    aris

    Age

    nce

    de la

    mob

    ilit