enquête agricole dans le delta central...

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SERVICE DES STATISTIQYES MISSION SOCIO-ECONOMI(2!JE DU SOUDAN (MISES) Enquête agricole dans le Delta Central Nigerien (Zone inondée - Office du Niger) Juillet 1959

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SERVICE DES STATISTIQYES

MISSION SOCIO-ECONOMI(2!JE DU SOUDAN(MISES)

Enquête agricoledans le Delta Central Nigerien

(Zone inondée - Office du Niger)

Juillet 1959

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SERVICE DES STATISTIQUES MISSION SOC10-ECONOMIQUEDU SOUDAN

(MISES)

ENQUErE AGRICOIE

DANS :ΠDELTA CENTRAL NIGERIEN

(Zone Inondée - Office du Biger)

parRoger CA 1LLOL

Chargé de Recherchesà l'O.R.S.T.O.H.

J u i 11et 1959

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~ A BLE des MAT l E RES

-:-:-:-:-:-:-:-:-:-AVANT.PROPOO

l - RAPPEL DES OBJECTIFS .......................................••II - !tA. PORJLATION' ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4

2.1. ~o~~~~~~o~_~_~~~_••••••••••••••••••.•••.•••.••••••••• 42.1.1. Secteur traditionnel 4

2.1.2. Of'fice du Nige:r la u ••• Co. ••• 51

2.2. ~~_~_~~~~~~__~~~_~B_rnJ_~~~_e 0 ••••••••••••••••••••• 1~

2.2.1. Secteur traditionnel •.••..•.••.•..•••..•.••••••• 12

2.2.1.1. Résumé des techniques et' des travaux: cultu-

ra'UX CI • Q If • • • • • • • • • • • • • • • • • 12

2. 2. 1• 2• Iabours 14

2.2.1.3. Désherbage et récolte •••••••••••••••••••••• 20

2.2.2. Office-du Niger •••••.••........•••..••.....••.••• 21

2.3. ~J2?E~~t~~~_c!'~_c!'e..~~_c..e..~!~~:I:._~i..~~_e_z:.................24

III - L'EXPLOITATION AGRICOLE •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 26

3.2.1. GéIléralités .

3.1.2. Superficies par personne ••••••••••••••••••••••••

3.1.3. Dispersion des caractéristiques de l'exploitation

Secteur aménagé par le service de l'agricul~ .••••••••------------------------------------~--------~

26

26

30.

34

3737~8

3941

A2

43

. ..................................".Secteur treditionnel

}.1.1.

3.2.1.1. Réalisations des travaux d'aménagement •••••

3.2.1.2. CoQt des aménagements ••••••••••••••••••••••

3.2.1.3. Conditions techniques du travail •••••••••••

1 3. 2. 2• ~_~~~1_~~_<:.~ ••••••••••••••••.•• la •••••••••••• 11 ••

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3.3. L'Office du Niger ••••••••••••...•••••••••.••••••••••••••• 45-----------------3.3.1. Structure de l'exploitation ••••••••••••••••••••••• 45

3.3.2. Superficies par personne •••••••••••••••••••••••••• 48

3.4. Comparaison des exploitations 51

IV - L'EMPLOI •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 53

4.1. SecteU1~ traditionnel •••••••••.•••••••.••••••••••••••••••• 53--------------------4.1.1. L'introduction de la charrue et ses conséquences 53

4.1.2. L'emploi •••••••••••••••••••••.••••••••••·•••••••••• 59

4.2. ~~~!!~~_~_~~~: ~.~ .. ~.~.~ 634.2.1. L'emploi •••••••.•••.•••••••••••••••••••••••••••••• 63

4.2.2. L'assistance technique •••••••••••••••••••••••••••• 67

4.3. Conclusion ••.•••••.••••.••••••••••••••••••••••••••••••••• 73----------

v- LA PRODUCTION ••••.•••••••••••••••.••••••••..•..•••••.•••••••••• 75

...................................••

Secte'Ur traditionn.el .•.•••••••.••••••••••••••.••.•••••••••

~~~!~~=_~~_~!9~~ .

5.1.1. Les conditions de la riziculture dans le delta vif

5.1.2. Le rendement ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

5.1.2.1. Les rendements 1957 ••••••••••••••••••••••••••

5.1 •.2.2. Dispersion des rendements individuels ••••••••

5.1.2.3. Analyse des facteurs du rendement ••••••••••••

757581

84

85

87

92

92

95

.....................•.......•.••..•5.2.1. Les rendements

5.2.2. La production

5•.1.

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AYAN'1' PDOPOS

La Mission Socio-économique du Soudan, dirigée parM. CLAIRIN, administrateur de l'I.N.S.E.E., a été mise sur pied parle service des Statistiques à la demande de la Direction du Plan duMinistère de la France d'Outre-Mer et financée par le F.I.O.E.S.

Les objectifs de la M. I.S.E.S. étaient multiples et l'en­quête agricole n'a constitué qu'une partie de ses activités. Cetteenquête n'eut sans doute pas été possÎb le dans l'aide précieuse ap­portée à 1a réallsat 1on des travaux sur le terrain par le servi cede l'Agriculture qui envoya un certain nombre d'ingénieurs, de con­ducteurs et de moniteurs à la: M.I.S.E.S. pour des durées plus oumoins longues. Ce sont:

NHrs. AUG"TE - In~énteur stagtaireLEROY n nHON'lEUUIS _ ft n

fera SOOLBYNANX - .A ide - conducteur'liane AL Y " /1

et 7 Nontteurs des servtces a~rtcoles.

Il nous faut également remercier l'Office du Niger qui Il

bien voulu nous fournir toute la documentation nécessaire à nosétudes.

Il n'est pas possible d'indiquer sur l'ensemble des cré­dits alloués à la M.I.S.E.S. la part qui fut affectée ~ t'enquêteagricole. Ces crédits étaient inscrits à la Section Générale duF.I.O.E.S., chapitre 1.060; II furent complétés par plusieursdélégations de la Section locale, chapitre 2.001, et par une sub­vention du budget général de l'A.O.F.

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l - RAPPEL DES OBJECTIFS

Les objectifs de la M.I.S.E.S. seront exposés d'une façon dé­

taillée dans la publication définitive. Il suffit de rappeler dans ce do­

cument de travail que les études menées au Soudan de Novembre 1956 à Avril

1958 avaient pour but la comParaison de deux: populations dont les niveaux

de vie étaient à priori très différents ; d'une part les colons de l'Of­

fice du Niger d'autre part les habitants du secteur limitrophe resté tra­

ditionnel, des rives du Niger et du Diak......

L'Office du Niger créé dans les années 1930 a permis l'implan­

tation de popula.ti ons , pour une bonne partie étrangères au Soudan dans une,zone vide d 'habitants située dans l'ancien delta nigérien, appelé communé-

ment delta mort.

I.e. remise en eau du delta mort a permis l'introduction de cul-

tures industrielles : coton et riz. En fait dans les premiers projeta

le riz était seulement destiné à l'alimentation des nouveaux: colons, maifj

devant les déboires amenés par la culture du coton, la culture du riz ost

rapidement devenue spéculative, et actuellement l'Office du Niger produit

45.000 tonnes de riz, dont .la plus grande partie est exportée.

Le secteur traditionnel est également une zone rizicole. Cette

zone est liée étroitement au delta vif central Nigérien, delta qui se dé­

place lentement d'Ouest en Est au cours des temps.

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.. 2 -

Toutefois la pratique de la même culture n'exclut pas des dif­

férences nettement maxquées au point de vue agricole entre :

- les colons de l'Office du Niger fortement encadrés et béné­

ficiant d'une assistance technique très importante (variétés sélection­

nées, système d'irrigation protection des végétaux, études pédologiques,

motorisation à la demande, organisme d'achat etc ••• ) et dont une partie

pratique la culture du coton en assolement avec le riz.

- les cultivateurs du secteur traditionnel où le système de

culture est encore primitif avec toutefois une amélioration très impor­

tante qui est l'introduction de la culture attelée. Il faut souligner

dès maintenant que cette technique nouvelle est susceptible d'apporter

des modifications fondamentales dans ce système de culture} pour peu que

l'éducation des paysans et la vulgarisation de l'utilisation économique

de la charrue.puissent ~tre effectuées.

A ces deux termes de comParaison il fut décidé d'en ajouter un

troisième les secteurs aménagés par le service de l'Agriculture. Ceux­

ci devaient être étudiés par des monographies portant sur des villages

types : Fombana pour le casier du Dinka et Temzedougou pour le casier

de Tamani. Ces monographies ont dll être abandonnées en raison du manque

de crédits et de personnel, et seule une étude générale sommaire du ca­

sier de Tamani a été effectuée à partir de documen~existants.

De toutes façons les moyens financiers qui ont permis la réa­

lisation de ces casiers ne sont pas comParables, et de loin, à ceux de

l'Office du Niger. Pour le casier de Tamani où l'ensemble des travaux a

été uniquement exécuté par la main-d'oeuvre volontaire locale et prati­

quement sans intervention d'engins lourds, le coat de l'hectare aména-

gé inondable oscille entre 10 et 12.000 Frs C.F.A., alors que le collt

actuel d'un hectare aménagé à l' O.N. est compris entre 125000 et 225000 F.rs

C.F.A. selon les perspectives envisagées (1).

------------------------------------------------------------------------(1) Pour le détail voir page 40.

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--3 -

Les renseignements recherchés par la M.l.S.E.S. imposèrent la

forme prise par l'enqu~te agricole. Il importait en effet que la compa­

raison puisse se faire entre des groupes de production ayant des activi­

tés analogues. les colons de l' D.N. formaient un ensemble homogène dent

l'activité essentielle était l'agriculture; en conséquence cette m&1e ho­

mogénéité fut recherchée dans le secteur traditionnel, ce qui a conduit

à négliger l'estimation des superficies cultivées totales, estimation qui

fut rendue pratiquement impossible du fait des caractéristiques suivantes

1) - la zone d' enqu~te ne correspondait pas à des circonscrip­

tions administratives

2) - les villages non agricoles furent retirés de la base de

sondage

3) - à l'intérieur même des villages de l'échantillon) seules

les familles dont l'activité principale était l'agriculture figuraient

dans les listes de tirage des unités secondaires.

Pour répondre aux besoins de l'étude, on fera la comparaison

des caractéristiques agricoles des diverses populations énumérées ci­

dessus pour chaque point de ce rapport. Cette présentation systématique

n'a pu toujours ~tre assurée, car le manque de personnel et certaines

difficultés budgétaires ont emp§ché parfois de réaliser des enqu~tes

parfaitement parallèles dans les deux zones.

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- 4-

II - LA PORJLATION

2.1. POPULATION AGRICOLE.

Tableau 1 = Caractéristiques de la population du secteur tra­

ditionnel dtaprès l'échantillon.

(Voir page ci-contre).

Dans ce tableau est considérée comme faisant partie de la po­

pulation agricole toute exploitation agricole dont l'activité principale

de ltexploitant est ltagricul~. C'est une définition. qUi s'éloigne de

celle admise communément. Elle. a été utilisée pour permettre une comparai­

son valable avec les colons de 1 t Offi.ce du Niger.

J!ln conséquence dans ce tableau ne figurent pas

1°/ La ~~~~~~_~~~!~~~_~~~~~~ représentant 35.000 habitants

groupés en 119 Unités primaires pour l'ensemble de la zone d'étude. Pour

cette strate les enquêtes démographiques ont porté sur 12 Unités primaires

représentant 16 villages avec une population de 3.700 personnes.

2°/ Dans les strates riz et mil les familles dont ~~~~~~~~~

~~~~~~~~ n'était ~~_~~~~~~. C'est-à-dire celles qui déclaraient

Une autre activité au moment du recensement de l'ensemble des familles de

chaque Unité primaire comprise dans l'échantillon du 10 degré.

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prim3ir~1 groupe Qe 300 habitants environs.seconjalre (exploitatIon agrlcolel.

Tableau 1 = Caractéristiques je la Population du .secteur traditionnel d'après l'échantil Ion.

:- - - - -- - - - - -1 ~~~:I: d~ ~: î--- ~ ------------,- ---------------------~

1 1 zone" d'étude 1 Echanti lion du 1- degré· 1 Echanti Iton du 'Z degré 1

: STRATES 1Ncmbre 1Fbp. A~O\I Nombrél Pop. Actn.1 Norro rel % d'US! ~~r~ C!! Unit~_~~<!11~~~~ ~. 1 d'UP IlIOXhau.l' a'UP 1 (lùOJhaoJ d'US 1 à. 1 avec T sans 1

1 1 1 1 1 1 1 vocat 101 1 1 1 11 . ,1 1 1 1 1agricole, Activité Sec., autre activité total 1

---------------------------------------------------------------------------------------~----------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 l' , . 1

1 à 1 WQpt i 1 75 1 22,3 1 8 1 2, 7 , 439 1 83' Il " 17 l, 28 11 1 1 1 1 1 l , l ,

1prédominance r------~----+-------~----~------t----~-----~r-----------~------------L--------- 11 RIZ l-Pj~~~_l--I~-1--1~2-J----I_l--~J--~~2J----90~------2----~------U ~----~----j: . ·L~lrJL~-~L-+-~~~~~-~--~l--r-~~----l1-~-----gl----_t------<P------~----~---~~===========~~T~====L=~~=l==;~~~=J===~=L===~;==b~~;J====~=b=====~l=====_======~======L====~===d1 1.' 1 1 1 1 1 1 l , 11 à fv4opt, ~ 37 1 Il,0 1 3 1 0,8 1 163 1 56 1 " 5 , 4 1 9 ,

1 . Il IlL L1 prédominance 1· -----.L-------i-----t-------~---i-------,---------1""-----------, ---------~: MIL ~E~~~~~--~--f_-JÉL!-i----~-~---~~_t-~!4---~~-~-----1~---~----J ~---~l§---~1 1 fv4.ac 1na l 56, 16,0 1" 6 1 2,6 1 439 1 66 1 14 1 11 1 25 1

-------~----+-------~----r------~----1-------r-----------~------------t----------1 TOTAL 1 141 1 42, 1 1 14' 5, 1 1 823 1 72 1 2J 1 21 1 50· '1===================rL====-J.=======J======b=======b====J=======b============k======================~d1 TOTAL GENERAL 443 1 132,5 1 44 1 14,6 1 2159\ 77 1 70 1 59 1 I~ ,.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ...

N.B. U.p, = UnitéU.S. = Unité

1 .\.11

1

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- 6 -

Cette mise au point effectuée, le tableau appelle les :remarques

suivantes

- l'importance de la riziculture est nette dans la subdivision

de Mopti puisque les deux tiers de la population sont classés dans la

strate riz tandis que la strate mil est représentée seulement par trois

unités primaires du Korombc.no.., canton qui était placé dans la strate "cul­

ture de décrue" lors de la première enqu~te rendement. (Voir carte). Tou­

tefois les cantons à vocation mil de la rive droite du Niger ont été reti­

rés de la zone d'étude de la M.I.S.E.S.

- la population dite agricole représente entre 66 et 90 %de la

population totale; la subdivision de Djenné ~t8nt caractérisée pcx. ln. pro­

portion ln plus élevée.

I.e tableau 2 semble indiquer qu'il Y ait une corrélation entre

l'importance relative de la population agricole et le nombre dl exploi.ta­

tions utilisant la ~harrue • Dans le cercle de Macina toute:fois les quatre

villages cultivant dans le casier du Dink.~ ont été :r;etirés de la base de

sondage, car cette région devait ~tre étu~iée dans un~ monographie ulté­

rieure mais qui n'a pas pu ~tre réalisée.

Tableau 2 == Corrélation entre le nombre de charrues et la

population dite agricole.

0+- r --1l' f STRATES relate

• 1Nomb. relatif i, Import. 1, 1 , 1 ,, 1 1

POpulatl.on dite tl 'eJq>loitations r, 1 1 11

Subdivisions1 , 1 ,, 1 1

: avec cha:tTues 1f 1 Riz ! Mil agricole, 1 1 11 , 1

1~1 % 1

1 ,Nomb~ d'U.P. 1 1

1 ,1 ,, , , 1 1f Il'!OPrI 1 8 1 3 90 1 45 ,

r , 11 1 1 , 1IDJEfJŒ'

, 1 1 1r 7 1 5 78 1 30 ,1 Il 1 1 ,, . ,r 1 1 1! r , 1 ,l MACINA 1 15 1 6 70 1 18 ,, 1 , ,, 1 1 1 1,

1 1 . 1 1f Ellsemble 1 30 1 14 77 r 28 ,1 1 1 1,

!, ,

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1-.'l

1

I.i",;rr 1)E LA ';/.(WE 1)·E./iQUÉ1f

e:1I SEC'F't;ClIt ~1tf);Tlf"'"VIL

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1"1...• H+..~1I~...'"~...'" ,,.".li.

111 ••

1 " '("IONO! NOLO~O \

1

' ," ,'0.11:,

1

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- 8 -

- Enfin 50 %des exploitants ont une activité secondaire •

L'activité principale a été définie comme l'activité dont le revenu

couvre la majeure partie des besoins de l'exploitation, toute autre acti­

vité étant considérée comme activité secondaire. Celle-ci n'a pas été dé­

terminée d'après des critères objectifs mais seulement enregistrée dfa-" '

près les déclarations de l'exploitant. L'enqu§te bud~~ aurait dft per..,

mettre de confirmer ou d'infirmer cette déclaration, malhe'lii'eusement elle

ne s'est pas déroulée sur les exploitations étudiées dans l'enqu~te

agricole. Le critère reste donc sujet à ~aution malgré le soin apporté

par les contr6leurs à sa vérification.

Mais tout en tenant compte de la subjecti~~é.de cette notion,

il semble que la taille del:i villages ait une influence sur la fréquence

de's activités secondaires dans les exploitations,

Tableau 3 ::: Relations entre la taille des villages et l' activité

secondaire' de l'exploitation (sur l'ensemble des

exploitations étudiées).

, , i1 J STRATE RIZ 1 STRATE NIL 1

"

f ., ' ,

, r----------------r--------------ï~-------------ï---------____;, , , . , ' "'l' Cercles~--~~~~~~50-~~~~~~Z~~-~~~~~~~~Z~~-~~~~~~~Z~~~, , , ,.,

1 l~omb. d'efCpl. ;Nomb. d'rxp1 • INomb •.d'rxpl. fHomb. d'~:l!:pl.,f' " , , 'T 1 , rl' avec .ASI ss .ASI avec .AS 1ss .AS lavec .AS 1ss ASl avec J..J3 1ss ASI

~------------r~--------r-----r--------r-----l---~----r-----~-------~----~

f ' . " " , • 1 1" " ,. 1 r 1 -. ' ,MOPl'I '1 7 '1 7 ' 3' 11 ' 7 ' 5 1 8' l' 5 ', , " , , " ,

l , '1 ' , , , ., 1

1 MACINA 1 18 J 19' 1 1 1 11 1 9 f 3 1 2 i1 1 J 1 1. r '-~'----},---::-rt Ensemble 1 35 1 36 1 4. 1 12 1 18 .i '14: 11 f 7 f! ! !! ! ! l! !!

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- 9 -

Ch remarque que

10/ I.e nombre relatif d ' exploitants ayant une activité secon­

daire est plus important dans la strate mil que dans la strate riz.Celle­

ci est en général une location de service, ce sont les exploitants de la

zone mil qui vont faire la récolte du riz dans des villages quelquefois

.. très proches des leurs. Rémunérés en nature, il obtiennent ainsi du riz,

denrée precJ.euse pour celui qui ne peut le cultiver, et sans avoir à le

régler en espèces (voir page 19) •

20 / Dans les villages importants de la strate riz, les activi­

tés secondaires semblent plus réduites que dans les petits villages. Tou­

tefois Ourondia, village de 2.000 habitants occupant une position excen­

trique dans la zone d'étude de la H.I.S.E.S. a été éliminé du tableau 3 ,

(situé dans une zone sub<iésertique il joue le r61e d'un lieu d'échange

important pour les nomades du désert. Eloigné de tout circuit monétaire. .

les opérations de ce marché s'effectuent sur la base du troc - lait J lai-

ne et sel contre riz et mil -).

Il Y aurait donc une certaine spécialisation du travail dans

les villages importants ; cette spéciaiisation semble s~ vérifier lors­

qu'on considère la superficie cultivée par personne ou par actif, selon

la taille du village. On note en effet une co:tTélation positive entre ces

deux grandeurs (voir page 33).

Tableau 4 = Caractéristiques de la population de l'Office du

Niger (Kokry et Niono).

(Voir page ci-contre).

Ce tableau 4 indique que l'ensemble de l'échantillon est cons­

titué par une population uniquement agricole parmi laquelle les activités

secondaires sont pratiquement absentes (6 exploitations sur 112);

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Tableau 4 = Caractéristiques de la population de "Officedu Niger IKokry et Niono).

r - - - - - - - - - - - -.- - - - - - - - - - - r - - - - - - - - - - - - - - T - - - - - - - - - - - - - - - - -1 1 - 1 1

1 1 Ensemb 1e de 1ail 11 1 zone d'étude 1 Echantill~ du 1" degré 1 Echantillon du '2 degré 1

1 STRATES ~------------------T------------------------------------------------------

1 1 Nombre 1 Population l Nombre 1 Populationl Nombre 1 Nanbre d'exploitations 1et ETHN lES 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 . - 1 d'Lf' 1 ((000 ha)·1 d'UP 1 (1000 ha) ld'expl. l avec A.S.1 sans A.S.: Total 1

r-----------------------------------------------------------------ï----------------------------1 1 1. 1 1 1 1 1 1,1 centre de Kokry 1 1 1 1 1 1 1 1l ' 1 1 1 1 1 1 1 1

(Zone à R"I Z 1 1 1 l , 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 - 1

1 1 1 1 1 1 1 11 Bambaras 1 10 1 2,5 1 3 1 1,1 1 100 1 1 1 Il 1 12 11 --------------~-------+----------+-------~--------+-------~--------~---------~---------

Miniank3'5 1 5 1 1 5 1 :2 1 0 7 1 83 1 1 1 7 1 8 11 ~ ~ ~ ~ L L ~_~ L J L _

" 1 1 1 1 1 1 1 l ,1 Moss 15 • 1 12 1 4 8 l '5 1 2 '5 1 31 l , 4 1 20 1 241 --------------~-------+----~-----~------~----~----+-------~--------~---------~-------~1 . 1 1 1 1 1 1 1

1 ~~~--------1----§ -+ ~2 +_--~---~---JLL--_+--Q2---~----~--~----1~---t----!~ __J1 TOfAL 1 35 1 Il 4 1 14 1 5 5 1 671 1 1) 1 50 1 56 1

b~===================J=======~~===d===c=J=======~:===~====J=======~========~========~========9, • 1 1 1 1 1 1 1 1

CentNf de Ntono-}Jolaiol 1 1 1 -1 : : : 11) zone à Coton , 1. l , 1 l , 1 1

1 1 1 1 1 1 1 11 1 . 1 1 1 1 1 1 1

Barmaras 1 12 1 4 3 1 5 1 20 1 I~ 1 - 1 ·20 1 20--------------~-------T----~----T_------~----L--~-------+--------~---------+-------~

~LnJ2~~~~ {---JJ--+----~)--~+_--~---~--~lL~---+--~J--_+ ~ ~----~---+---~--JWoss i 5 1 4 1 - 1 1 1 2 1 0 4 1 117' 1 - 1 8 1 8'______________~ ~ J ~-- ~----L---_+-------~--- J-- ~ _

1 à " ,1 l " l " 1 1 1 1 12 zone RIZ 1 1 l ' l ' 1 1 1 11 l ,1 1 1... 1 1 1 1

Bam~2!~~-------fl----~--~---~§---t---l--JL--~EL~--1--JU~--+--__~ ~-----!---+_----1~_~~ini~~~ ~_L 02~ L-_-~_JL---2L~---l--]J---l----~--~JL----~--~l_ ~--~

===lqr~k==============_===;~==L====k~J===l==J1===l===~~ ~===L==~===l========J====~~===l====~~===:: ENSEMBLE 1?8 1 23,1 l 28 1 10,3 1 1275 : ? : 105 1 112 1_________ __ -1

,b,

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- 11 -

-----------------------------------~-~, "1! t Secteur ION t! EKploitations 1 Tradit. 1 •• 1

r-----------------~----------~------i., A t" ·t' l "1 vec ac J.VJ. es 1 J J1 . 1 "1 secondaires • 50 1 5'L ~ ~ ;

, ,t.'S .. ,1 f 1i ans actJ.VJ.te 1 ;:L__~:~~~~~:: +' 2~ JL 22_l, 1 1

, '"! Ensemble ! 100 ! 100 !--------------------------------------

I.e ta.bleau ci-contre fait la

comparaison à ce sujet entre

l'Office du Niger et le secteur

traditionnel.

Par ailleurs le tableau 5

montre l'équilibre existémt en­

tre les deux échantillons et ré­

sume leurs caractéristiques gé­

nérales.

Tableau 5 = Caractéristiques générales de l'échantillon

(Secteur traditiorme1 et O.N.)

I-----------------------------~-----ï------------------------,--------ï

1 l "1 Ct'" t" 1 Secteur Traditionnel 1 O.N. !, arac erJ.s J.ques 1 1 1

J 1 pop.totnlefIXJPodite.tg. 1 fr----------------------------------~-----------;------------~-------i1 1 1 1·1 Populations des villages échan- 1 1 1 1rI' . ,1 tillon (1000 h) 1 14,6 10,6 1 10,3 ir----------------------------------1r-----------i------------1r-------;, 1 1 1 11 Nombre total d' exploita.tions: ~ 1 f

Jt 1 III' 11 agricoles t, 1650 1 1275l "1 1L ~ ~ ~ ~-------~

, ". f, 1 1 r,t Taille moyenne du village: : t 1f 't l ', 1 t ri __~~~~~~_~~~~~~~~~ l ~~~ J ~~~ JL_~~~ j1 nombre d' exploitations ( III! 38 1 45 ir----------------------------------1r-----------ir-----------1r-------;, l" t1 Nombre moyen d' habitants par t 1 t 11 exploitation ! III 1 6,3 '8,1 ir-----------------------------------r-----------~-----------lr-------~1 1 III' 1 l1 Nombre d' exploitations étudiées 1 1 139 1 11 2 J-----------------------------------------------------------------------

N-B : 1) Pour le secteur traditionnel le village correspond à l'Unité

primaire, groupe de 300 habitants environ pouvant être constitué

d'une fraction de village, d'un village, ou d'un ensemble de

petits villages.

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- 12 .:.

2) Le tirage des échantillons a été effectué aléatoirement :

- Pour le secteur traditionnel tirage systématique

au 1/10 pour les U.P.

au 1/12 pour les exploitations

- Pour l'Office du Niger tirage aléatoire d'un nombre fixe de

villages et d' exploitations •

2.2. L.4 I1AIN-D'OLUHiIJ ',vOX F.4lfILIALE.

2.2.1. Secteur trarlttion,,-~.

Le calendrier des opérations agricoles s'établit de la façon

suivante

Défrichement = Aolit - Septembre

Labour = Janvier - Juin

Semis

Désherbage

Récolte

=Juin - Juillet

= Aolit - Novembre

= Novembre - Janvier.

~_~~!:~~~~~:~!n'offre pas de difficultés particulières; le cultivateur

arrache ou coupe les herbes sous l'eau au moment de l'inondation. Il

défriche ainsi une superficie déterminée qui constituera un de ses

chal!lpS de l'année suivante. Ces herbes seront brulées à la décrue, juste

avant les labours.

Les labours constituent l'opération la plus importante et la plus pé-----------nible. Ils commencent dès la fin de la récolte (fin Janvier) et se ter-

minent lorsque le durcissement des terres atteint un degr~'tel que le

travail devient impossible. Eventuellement les labours sont repris après

les premières pluies, juste avant les s6Il1is. Leur profondeur ne dépasse

pas 10 à 15 cms qu'ils soient effectués à la charrue ou à la daba.

Le durcissement déjà mentionne" dépend évidemment de la

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- 13 -

structure des sols et il n'est pas rare de voir des champs travaillés

sans interruption de la fin de la récolte aux semis; selon le temps dont

dispose le cultivateur) selon ses moyens de travail et ses aptitudes, une

2° façon se déroule après la première ; il s'agit d'un émottage et du re­

couvrement du paddy semé à la volée. Cette 2° façon a été appelée impro­

prement "2° labour" dans les questionnaires ; et il est regrettable que

la forme des relevés n'ait pas permis la détermination de la nature exacte

de cette 2° façon, d'autant plus que les cultivateurs ont PJ. déclarer

dans cette catégorie.... 11 extension pure et simple du premier labour rendue

possible après les premières pluies.

Cette 2° façon est un véritable hersage dans la région du

Pondory (Djenn:6) ; la herse locale est constituée par des branches d'ar­

bres reliées entre elles et trainées }Jar les boeufs sur les mottes du

premier labour.

Après le semis les plantes adventic~envahissentles rizières

et leur désherbage est nécessaire pendant toute la durée de végétation

du paddy. Toutes les fois qu'il peut le faire, le cultivateur embauche

de la main-d'oeuvre pour effectuer ce travail ingrat. En pleine crue le

désherbage s'effectue avec de l'eau jusqu'aux épaules, le paysan étant

quelquefois obligé de se mettre à nager pour effectuer ou continuer son

travail, c'est -à-dire l'arrachage à la m,ain des mauvaises herbes. En fait

le desherba.ge n'est pas continu et les oPérations se fon~ par à coups et

quand le besoin s'en fait sentir.

Au moment de la récolte, les tiges sont couchées sur le sol;

coupées à la faucille ou au couteau, elles sont assemblées en bottes et

en gerbes gardées par des enfants qui sont chargés d'effrayer les oiseaux.

le grain, une fois sec, est battu sur place au bâton et trm18porté ensuite

au village. Quelquefois l'eau ne s'étant pas encore retirée, la récolte

se fait en pirogue. Dans ce cas, la main-d 1oeuvre employée est payée non

en fonction des gerbes coupées, mais d'après le matériel. qu 1elle apporte;

ainsi à P:Okoloré un Rimaibé sans pirogue raçoit 2 bottes par jour, 3 s'il

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.. 14-

travaille avec une peUte pirogue ; un Bozo avec sa grande pirogue de

pêche reçoit de son c6té 6 bottes Par jour de travail •

Dans certaines régions et sur des superficies rédtutes le mars

et le manioc sont des cultures d'arrière saison. Ces cultures dérobées

comme:ncent après la récolte du riz (Janvier - Février) et se terminent à

l'arrivée des eaux (Aotlt - Septembre).

Pour le mil le semis est effectué en IP.~uets dès les premières

pluies sur les buttes affaissées de la campagne précédente. Une 2° f.a­

çon a lieu ensuite : repiquage des manquants, sarclage et buttage ; après

la récolte effectuée à la main les troupeaux sont mis au pacage sur les

. champs.

2. 2. 1•2 • b~êQ!18.§

Tableau 6 =Utiiïsation des services par hectare labouré selon

le type d'explOitation (Secteur traditionnel)

i----------------ï---------------------~--i---~----------------ï ~1 r , •1 t Exploitations : Ex:ploitations 1

! 1 nvc:c chnrrue. . , s~s charrue. ,

1 r------------r-----------r----------r---------if 1 J' ournéc:s' J' ournéws 1 J'ourn~s f J'ournées ,1 l· 1 1,' t1 Nain dt oeuvre! charrue. 1 Daba 'charrue. J Daba ,

r----------------r-------c----:-----------:----------l---------ir-~~~:~:~:~----~-----~::-_+----::~---+----:-- 1 _29:~~f :Non familiale' E.. 1 0, 1 J 1,9 1 1,0 1r---------------~-----------_r-----------r----------r---------~i l 1 1 , 1

Ensemble 1 8,2 ~ 2,2 t 1,9 ~ 30)4 ,

-----------------~------------~-----------~----------~--------~le tableau 6 indique que les exploitations avec charrue n'uti­

lisent pratiquement pas de main-d toeuvre non familiale aux labours,. sauf'

de rares cas particuliers} par ex : chef de famille malade ou culture à la

daba de quelques petits champs appartenant·en propre à certains membres

de Itc~loit~tion.

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15 ..

Les tableaux 7 et 8 ne concernent donc que les exploitations

sans charrue qui, elles, font appel pour les labours à des services ex­

térieurs dans des proportions notables. les chiffres intéressent les

campagnes agricoles de 1956 et de 1957. ~~is les résultats de 1957 appel­

lent une remarque préliminaire: le nombre des journées de travail a été

déclaré aux enqu~teurs au cours de la seconde enquête rendement ; ceux­

ci ne connaisSant pas alors la superficie des champs auxquels correspon­

daient ces journées de labour, n'ont pas pu s'assurer de la vraisemblance

des déclarations reçues. Ce contrOle a été, par contre, effectué lors de

l'enqu~te superficie 1956 ; Par exemple un exploitant pouvait déclarer

10 journées de travail pour un champ dont la superficie mesurée impliquait

obligatoirement un temps de labour beaucoup plus long, le contr6leur de­

mandait alors des explications supplémentaires et se rendait compte SI il

s'agissait du travail de plusieurs personnes ou d'un attelage à deux paires

de boeufs pendant ces 10 jours.

Cette remarque serait très importante si l'on voulait calculer

les superficies 1957 à partir du nombre de journées de trav.::'.il. le tableau

ci-dessous doit donc être utilisé avec précaution et pour la catégorie

"daba" on peut penser que l'importance de la main-d'oeuvre familiale est

vraisemblablement sous estimée.

Tablenu 7 =Strate riz • Exploitations sans charrues.

Importance relative des services (pour cent jour­

nées de labour).

i---------r---j~~~~;-~~-î;~~~----f--jO~~~~;-de-i:~~~---i

, 1 effectuées à la charrue 1 offoctuées à ln dnb~. 1i ANNEES L JL J• 1 , , l , 1 1

l ,roI.O.' :H.O.' 'M.O. 1 M.O.' ,1 r , , l , ,, , 'non r Total' , non 1 Total ,

L ' f '1 1 f °1 1 1 f °1 1 f "1 1 1-- JL__~_:JL__~_JL JL__~_:JL_~_JL. J1 l . ° • . i ;

Iii Pour Fent jourpées i 1 11 1956 , 87 1 13' 100 r 97 t 3 1 100 1~---------~-------~------~-------~-------~-----~-------~1 1957 1 81 1 19 1 100 1 94 r 6 1 100 :~--------~-------~------~--------~--------~-----~-------~l , l , 1 l , 11 Moyenne! 85 i 15 ' 100 ! 96 ! 4 ! 100 !~------------------~------~---------------------------------

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-16 -

L'accroissement de la main-d'oeuvre non familiale est marqué

entre les deux années. Il est toutefois difficile de l'affirmer étant

donné:

a) Les conditions différentes des deux relevés successifs

b) le nombre peu élevé d' observations (89 exploitations). Ces

observations concernent d'ailleurs la seule strate riz car :

- les façons culturales et la répartition de l'outillage, sont

différentes entre la strate riz et la strate mil, en effet la culture. du

mil n'impliquant pas de labour à proprement parler, le nombre de charrues

est dérisoire dans cette région. Il en résulte que seule la strate riz se

caractérise par des conditions de culture voisines de celles de l'Office

du Niger.

- Cinq unités primaires furent retirées de la strate mil lors

de l'enquGte rendement 1957, la comparaison est donc malaisée entre les

deux années •

le tableau 7 donne l'utilisation des services selon les exploitations (ex­

ploitations Sffi1S charrue).L'accroissement des services est notable en 1957

pour les exploitations faisant cultiver la totalité de leurs chrunps par

de la main-d'oeuvre non familiale. Ce sont de petites exploitations où

l'exploitant a une activité .secondaire nettement marquée (élevage ou p6­

che). Dans ce cas on peut supposer que l'exploitant est venu à l'agricul­

ture à cause de nouvelles possibilité~ apportées par les locations de ser­

vices, possibilités qui deviendraient de plus en plus importantes avec l'ac­

croissement du nombre de charrues.

Cette hypothèse peut ~tre vérifiée en comparémt la répartition

des services selon les régions. On consta.te alors que la main d'oeuvre

non familiale utilisant la charrue est beaucoup plus employée dans le

cercle de Y.1Opti que dans' le cercle de Hacina où le nombre de CIk'UTUeS

est b~aucoup plus faible.

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- 17 -

Tableau 8 =Strate riz. Importance relative des services

(pour cent exploitations).

j-------l·------------------------------------j-----j------j-------j-------f

. ~:~::~_~~~: J serv·l serv. 1 M. O• 1 1T t l

, , l , 1 l ,., 1, • 0 a ~te 1une partie : : dnba 1 daba 1famil. ~ Total :, f 1 r '" , ," iUlNEES des superfi.', des ',Ensemble' et' , seule. , ,1 ' 4 ' , ,L_______ -----------Jl~~~~!~_Jl L:~~L Jl------ i J'r .' -:-,". ,1 1 Peur cent expJ.f>itations i il; ,, l ' , l' 1 1, " 'f',L!22§____ _ ~2 L ~§ r---2~ +-~---L--2--JL-2§----L-!99--Jri' r l" f'1957 33' 18· , 51 '6 r 6 '37 '100 ,r--------}-------------r------------r----------r-----r------r-------}-------;~~~~~~~-L_- ~ ~-31-------t---2~----JL-2---~--1---L-21 .L_!99 !

Tableau 9 =Strate riz. Utilisation des services selon les ré-

gion.

ï ----tr--------------------------,------------------------------,, 1 1956 , 1957 ', L ~ ~

'1 ' ,, H. o. non familiale , M. O. non fruniliale 1, L ~ ~

, , 1 l , 1 l ,1, l , , , '1 '1Regions 1 UVûc 1 avec 1Ensemble 1 avec 1 avec , Ensemble 1~-- --~-~~~~-~~~~JL~~~~~~~-~-~~~~JL-~~~~-JL--~~~~~~~-~: ,Pour c~nt joUjtnées 1 Pour; cent joprnées 1, , l , , " 1, , l , , " ,

~~~E~~----t'__I~l2_ ..~-2~1~~-~1~---~----1111-~--:---~---§Il§----~1 Macina 29 5 1 61 8' 31 8 , 25 3 ' 100 1 32 4 '.. ·r---------, ---.2.---+---1-+---1----+------.2.--+------+-----1------1! llisemble' 100 ! 100 ! 100 ! 100 ! 100 1 100 ,----------~--------------------------------------------~----------~

MODE DE REHUNERATION

Main-d'oeuvre avec daba

- Strate riz - Les services sont rémunérés en espèces ; le

prix de la journée est assez fixe et oscillait en 1957 autour de 50 Rrs

nourriture comprise. Ce prix peut Gtro beaucoup plus faible pour les

sociétés de jeunes gens qui forment une communauté particulière dans

chaque village. Dans ce cas il SI agit plutôt d'une gratification que

d'un salaire. Cette maïn-d' oeuvre utilisant la daba est bien DOinS

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- 18 -

importante que la main-d'oeuvre utilisant la charrue et se limite prati­

quement au cercle de l'Iacina.

- Strate mil - les conditions de rémunération sont les m&1es,

sauf' dans le canton du Korombana, zone de culture de décrue si~ée près .

du lac Débo, région où le prix de la main-d' oeuvre· est fixé dt après les

époques et la culture:

a) I.e. main-d'oeuvre riz est payée 50 Frs par jour en Janvier,

Février.

b) La. main-d'oeuvre mil est payée de 150 à 200 Frs par jour en

Juin, Juillet, époque où tous les cultivateurs sont pris par la dernière

préparation des terre à riz et les semis de paddy.

Main-d'oeuvre avec charrue

les services sont par contre très peu rémunérés en ~spèces.

En 1956 et en 1951 sur 100 journées de travail effectuées par des charrues

louées, 12 ne sont pas payées. Ce sont quelquefois des personnes qui

pr§tent gracieusement leur charrue à des parents, mais le plus souvent

les services rendus sont échangés contre d'autres services : labour ou .

désherbage des champs du propriétaire de la charrue par son utilisateur,

association d'un possesseur de charrue et d'Un propriétai:i:'ede boeufs .

drGssés. Cette entraide réciproque se rema:rc!ue dans le cadre· du ville.ge

et particulièr~mentpour les exploitants sans charrue· qui utilisent pour­

tant la culture attelée sur la totalité de leurs champs. les différents

moyens de production sont mis en commun grâce à cette coopération.

Toutefois comme on l'a vu plus hautJI' augmentation considéra­

ble en 1957 du pourcentage des exploitations sans charrue dont la totali-

té des champs est labouré mécaniquement, s ,. explique par. le fait que

des exploitations avec activi.tés secondaires marquées et occupant· de pe...

tites superficies s'adressent à des sortes d'entrepreneurs de labours

payés alors en espèces.

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Lorsque les exploitations utilisent partiellement la charrue,

les travaux sont le plus souvent effectués à façon et pour une sonune fi­

xée à l'avance. Que le prix soit fixé à la journée ou à la tâche, il os­

cille entre 200 et 250 Fra par jour, pour un attelage à 2 boeufs.

Ces services s'échangent toujours à l'intérieur de la zone

d'étude de la N.I.S.E.S., et le plus souvent à l'intérieur des villages

ou entre villages voisins. Il n 'y a donc pas de main-d'oeuvre étrangère

au deIta vif, comme le montre le tableau 10 •

Tableau 10 =Origine de la M. O. non familiale et des services.

I~----------r----------------------i-------------r-----------;-----------~;'1 l' 1 Jt 1 LABOOR i DESHERBAGE 1· RECOLTE { TOTAL f; L :. .J , '(n.c .charruus)t ' 1 1-----,-----+-----7-----"'1-----7-------'9, l 'l-ianoeuvres" , l , l' 1' 1 l "1 l ,, ORIGINE • CHARRUES , """1 .l .:.+ ~È~ JNb.deINb. de 1Nb.deINb.deINb.deINb.deIl ;Nb.de, : Nb.delman. Ijourn·lman. Ijourn.1man·1'journ.

~----------ïL~~~~~E.:~L~~-L-~~~-----l-------L-----l-----J------------J,, l ,

l 1 1956 l,, 1, ,, ". 180' 53 '00 97 70 1 41 1 83 1 53l Village 129 172 , Til '"11fubdivision 22 \ 18 1 :5 1 10 1 - 13 1 17 (LI ',' 6 1 131 1: l' l 1 1 1I:~=S 1: 1: 11~ 1 3711l1: 3 1; 13:{2l11~ 13; 1, , Ir:.' " ! 100 1 0' 00' 00 l'1Total 1v5) pOO 1100 1 100, 100 100; 10 l 1 : 1, '" " l" 11 t!!!! 1!! 1, 1957 ,

" 1 l '" I}1 Village f 38 186 162"1 68 192 96 54 54 i 73 69 J

13ibdivision1 9 1 8 t 16 1 11 1 8 4 40 3712d 21 21 11 Il Il; ,i1Ailleurs 1 1 J 1 122 1 2111 }1 -, 1 6, 9(2) 1 6 10 1, , 'f , , 1 1 1 1 1, Inconnu 1 4 5 ,-, - 1 - ., - , -, - 1 -, - 11 1 l ,t , l ' 1 1 11 t Il 1 " 1 1, Total t (52)' 100 '100 1 100' 100 , 100 , 100 t 100 , 100' 100 1~-----------L----L-----~---~-----~----~----L-----L------~---_-L ~

( 1) - Dogons du cercle de Bandiagara venant travailler dans le Korom'ba.na

(2) - Cultivateurs de mil venant faire la. récolte de riz.../ ...

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- 20 -

(3) - les nombres absolus de manoeuVTes compris dans chaque catégorie

sont les suivents :

1956 1221

labour 174 100

Désherbage 231 254Récolte 240 196

Avec le défriehement (arrachnge des herbes au mome~t de la

crue, puis brulis avant le labour) c~s deùx opérations cul~'ales cons­

tituent avec· ie labour l'ensemble des travaux agricoles en r~ziculture

inondée. les relevés effectués dnns ce domaine ne concement que la mem":,,,. . ..

d'oeuvre non familiale ; de plus .ils l'ont été d 'urie faÇong~obale par" " .

interrogation directe des utilisateurs de celle-ci, en sorte: qu'il n'est:

p..îS possible d'indiquer des taux comparés pour lu main-d' oeuVTe fruniliale

et non familiale. Enfin il semble bien que ln IIlc..'lÏ.n-d' oeuvre non fruniliale,

quand elle est utilisée, effectue la" totalité du désherbage ~t ne consti­

tue pns un appoint aux possibilités de main-d'oeuVTe propre à l'exploita~

tion. Donner par ailleurs un chiffre globol de journées de travail effec­

tuées par des services ne signifierai.t Pas grand chose en l'absence de

comparaison avec la mé'.i.n-d' oeuvre propre aux exploitations, d'autant plus

qu'au dépouillement certaines anomalies sont apparues qui sont restées

inexpliquées du fait de la forme des relevés. Il ne peut donc se dégager

que des impressions générales qui pourraient servir de base à des études

futures.

- ~~~::~~ - Une exploitation sur quatre utilise des services.

Ceux-ci sont prélevés "sUr les disponibilités en main-d'oeuvre (extérieures à

l'exploitation) du village ou de villages voisins. Dans la grande majorité

des cns le travail est effectué par des groupes de 10 personnes ou plus

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- 21 -

qui travaillent pendant une journée ou deux sur le m€m.e emplacement. I.e.

plupart de ces groupes sont constitués par des sociétés de jeunes gens,

rarement Par l'ensemble des cultivateurs qui désherbent ensemble tous les

champs du village successivement. Dans quelques cas on trouve toutefois

des groupes de 3 à 5 personnes qui travaillent sur un champ pendant 5 ou

6 jours. Sauf dans les rares cas d'entraide villageoise, ces services sont

rémunérés en espèces aux prix de 50 Fra par jour auquel vient s'ajouter

la nourriture et très souvent des noix de cola. Ce salaire est quelque­

fois plus bas pour les sociétés de jeunes gens mais, il est presque tou­

jours payé en espèces, bien que pour deux observations on a noté que lel!l ma­

noeuvres percevaient une rémunération en nature.

- ~éc~~!~ - Ce trait se retrouve pour la main-d'oeuvre employée

à la récolte. La main~dloeuv.re non familiale est encore davantage mise

à contribution: une exploitation sur trois en 1956 1 ' aurait utilisée.

Au contraire du désherbage la main-d'oeuvre est plus rarement originaire

du village ou de villages voisins, elle est originaire dans tous les cos

de la. zone du secteur traditionnel, exception faite des Degores et des

Sonra.; habitants des régions limitrophes de cette zone. Très souvent des

~cheurs Bozos, des éleveurs Peuhls ou des cultivateurs de mil Bambaras

viennent faire la récolte du riz afin de pouvoir ramener du paddy chez

eux : en effet la rémunération s ' effectue en nature, elle est fixée à

1/10 des gerbes couPées parle travailleur. A l'inverse encore du dé­

sherbage ; des individus isolés, ou des groupes de 2 ou 3 persormes

viennent récolter le riz pendant un temps qui peut atteindre 1 mois.

Toutes ces indications concernent la riziculture. les façons

culturales, ne sont PaS les mtmles pour le mil et les données recueillies

sont trop fragmentaires pour être reproduites ici.

2.2.2. L'Office du Ktfer.

la. loI.l.S.E.S. n'nyant pu se livrer à une étude complète sur

l'O.N. , ce paragraphe n été rédigé à partir de documents ayant servi à

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.. 22 -

une autre étude (1). !es chiffres qui da.tent de 1952) intéressent seule­

ment neuf familles témoins installées dans le secteur cotonnier de Niono-.

10101000.

Tableau 11 = Utilisation de la mam-d' oeuvre salariée par

hectare cultivé selon le type de culture,

(Office du Niger).

r---;~;~;;-~~-j~~~;;-~;-;;;;~î---li t------------ï-----------,----------Il 1 Par hecto 1 par hecto tpar hecto f, '" l ,.1 1 cultivé 1 de coton.: de l-I MAIN Dt OEUVRE' , , ,, : 1 : culture :1 AGRICOIE. ' 1 1 11 1 1 1 hors, 1, ,,'"1 1 l , casier. 1L ~ L • L L ~L

l 'l' 1L~:.~.:_f~~!!~~!~ 1 96,8 1 100,1 130,0 1JI' , ,

l '" 1l-dont homme actif 1 60)4 1 62)8 1 13,6 11 l'"" "34 '~ ~.:~:._~::!~~~ 25,7 1 31,9 , 1 " 1t 1 l ,rI' ,

, dont: 'l', , 1 1, 1 1, - Embauchée par les '", t , 1, , , 1

1 colons 22,5 1 28,7·,: . 3,4 ", l ,

: - Cession O.N. r 3)2 1 3,2 ~ 1, '1 1 .,

r--------~~------------~-----r~-----------r-----------r---------i, 1 t , ,

tTotal 1 122,5 1 132,0 133)4 1! !!!!-----------------------------------------------------------------Il existe deux types de main-d'oeuvre :

1) les cessions de 1-Office du Niger (34 manoeuv:res au total sur

les 9 familles étudiées) consistent en de la main-d'oeuvre destinée à des

travaux bien déterminés et portant uniquement sur la culture du coton

(irrigation, binage et récolte).

----------------------------------------_.-_-----------------------------(1) D. Zahan, étude de l'emploi du temps des familles témoins.

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- 23 -

2) I.e maïn-d' oeuvre embauchée par les colons tend à se présenter

au contraire, sous la forme d '1U]. ou deux salariés présents toute l'année dans

l'exploitation, du genre valet de ferme • Sur les neufs familles étudiées,

six présentent ce caractère. Elles emploient 8 salariés permanents dont

chacun participe à l'ensemble des travaux agricoles pendant au moins 300

jours Par an j temps nettement supérieur à celui de n'importe quel mem-

bre de l'exploitation. I.e reste de la main-d'oeuvre embauchée directement

Par les colons (8 manoeuvres) sont des manoeuvres saisonnier> occupés à

la récolte du coton de janvier à mars.

le tableau 12 précise les parts respectives qui doivent être

attribuées à la main-d'oeuvre salariée et à la main d'oeuvre familiale

dans l'ensemble des travaux agricoles.

Tableau 12 = 2:.!!:. Importance relative de la main-d'oeuvre sa­

lariée sur l'ensemble des travaux agricoles.

r--------------------------r-~------------r----~-------r-----~---------,: Importance relative de i Embauchée: Cession 1 Ensemble 11 l M 0 1er' , t di..r t t 1 0 1 de la 11 a !'h • sa l.ee t oc emen 1 .N. 1 MOI ., ,1 1" !'h • sa a.rJ.ee ,1 1'"r-------------------------1r-------------~-----------~-----~---------1r1 1 ,1 1 Pour cent journées. de travail 1

1· fil 11 Par rapport à Ir ensemble ri' ", 1 1 1, " r r: des personnes activas 1 18,5 1 2,2 t 20, 7 1, JI','l '"1Par rapport au travail 1" 1 1 1, , , ,1 des hommes i 26, :5 : 3, 1 1 29, 4 1t r, 1 ", '"fPar rapport à Ir ensemble i i i !J de la H.O. familiale 1 23,:5 1 ·2,8 1 26,1 1f '" 1. ....~-----------~-----------------------------------------------------------

Ce tableau fait ressortir l'insignifiance des cessions de main.d'oeu­

vre de 11 Office du Niger par rapport à la main dt oeuvre embauchée directement

par les colons.De plus, la main dt ?euvre salariée représente un cinquième

du temps conse.cré à l'ensemble des travaux agricoles , un tiers du

travail effectué par l'ensemble des hommes, et un quart de l'ensemble du

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... 24-

.travail familial.

2.3. LA POPULATION DD DELTA Cm/THAL NIGERIEN.

Les méthodes d'investigations et les formes prises parles

relevés n'ayant pas été les m~es dans les deux zones il nI est pas pos­

sible de faire une comparaison précise. en peut toutefois indiquer les

caractéristiques générales de la région du delta central nigérien qui

comprend d ,u.n.e part le deIta mort où est installé l'Office du Niger,

entreprise moderne en voie d'extension: et le delta vif correspondant à

notre secteur traditionnel.

1) le. population recensée par l'administration dans le secteur

traditionnel, ~ une superficie d'environ 1.500.?OO hectares, atteint .

170.000 personnes qui se répartissent gro~sièrement de la façon suivante:

35.000 pêcheurs et é1eveurs~'

.. 33.000 artisans et commerçants (activité agricole absente ou

secondaire).

-100.000 cultivateurs"dont . :

65.000 dans la zone riz..

35.000 dans la zone mil.

Pour la zone du delta mort) l'OfficE? du Niger a atteint sur

25.000 hectares cultivés en colonisation, une population de 25.000

personnes en 1957, les premiers colons st étBl,lt installés il y a 25 ans.

'Toutefois l'Office du Niger a des possibilités d'expansion considérables

qu'il s'emploie activement à utiliser.

2) L'activité des colons de l'Office du Niger est essentiel-

. lement l' a.g:ç'iculture au, point que les activités secondaires sont prati-. .

.quemen~ insignifiantes. D' a;près sa I:'épartiti0Il; la population du secteur

~raditio!lllel donne un aspect plus équilibré etJà l'intérieur d~~a ca-:

tégorie des eultivateursjune exploitation sur deux a une activité

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- 25

secondaire non agricole.

3) L'importance relative de la main-d'oeuvre doit ~tre assez

semblable pour les deux zones. Dans le secteur traditionnel les services

de main-d'oeuvre s'échangent souvent contre d'autre services et la récol­

te permet à la main-d'oeuvre employée d'obtenir une denrée précieuse, le

riz, sans avoir à la payer en espèces. Par contre à l'Office du Niger la

notion d'employeur tend à prendre une acception moderne.en particulier1

pour les cessions de main-d'oeuvre Par l'Office du Niger qui font l'objet

d'une comptabilité. D'une façon générale on trouve dans le secteur tra­

ditionnel une différenciation dans les activités pratiquées par ses ha­

bitants/différenciation qui est l'apanage des sociétés stabilisées. On

ne retrouve pas ce trait à l'Office du Niger où le cadre de la colonisa­

tion tend à déterminer une forme nouvelle de la vie économique.

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"" 26 -

III - L'EXPLOITATION AGRICOLE

';.1. SECrEtE TRADlfI01.',I'EL.

8.1.1. Structure ae l'exnloitfJ.tton.---------------------------Tableau 13 =Structure de l'exploitation agricole (Campagne

1956 - 1957).(Voir page suivante).

1'attention du lecteur doi t être attirée sur

- La taille réduite de l'échantillon.

- la subjectivité du critère. "Activité secondaire" , en sorte

que les nombres relatifs à. chaque case de ce tableau doivent être consi­

dérés avec prudence. La différence fondamentale entre les diverses struc­

tures résulte de la possession ou non de la charrue. la strate mil ne com~

porlait que 5 exploitations avec charrues ; c'est la raison qui a détermi­

né l'abandon de la distinction CHARRUE pour cette strate. Ces 5 exploita­

tions ont une superficie moyerme de 10 hectares et cornp:rement en moyenne

12 personnes dont 7 adultes et 4 actifs; cette taille étant établie sans

tenir compte de la présence d'une activité secondaire. En retirant ces 5exploitations de la strate mil, les chiffres du tableau ne sont guère mo­

difié ; ils peuvent àonc être considérés comme étant représentatifs de

~ette strate, et il est possible d'avancer que l'exploitation mil, située

dans une région intermédiaire entre la zone rizicole et la zone à céréales

sèches, a une taille intermédiaire entre celle de l'exploitation riz charrue

et celle de l'exploitation riz daba.

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Tableau 13 = Structure de l'exploitation agricoleICampagne 1956 - 1957)

1---------------------------------------------------------.1 1 \ PAR EXP LOI T AT ION 11 1----------------------------------------------------------+1 1 IIlcmbre 1 POPULAT 1ON '1 SUPERFICIE en hectares 1 N01lbre de 1 Nombre 11 EXPLOITATIONS 1 Exploitation~------l------r----------r---T---T-----J champs 1 de 1

l ,1 Echantillon l ,'Il! 1 1 1 !par exploit.1 charrue,1 1 1 1 1 1 1 1 t------t---t'

1 1 Totule 1 Adultel .Active Totale' Rizl Mill Diversl Total 1 Rizl 1

1------------------------J------------1------1-----4------1------~--~---1_-----~----+--=+------T1 Zone rtz - avec Charrue 1 1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 l' 1 1 l , 1 11 Un j quefTl;!nt ag ri co 1e , 2~ ~--2.Ll-~--2L~+--.3...l.L~--.?..&1-~-8..&.}~-~-_l__-.9..d-~_2..&2_~5..&.2+--J.LL.J

1 Avec act i v i té seconda i re 1-----J.J.------i-Jj.~-~--§LQ._l_-2,]-~-~~2-~~§+-CW+-.9..a.i..~-]..&~_t-5..d+_..l.LL~1 ENSEMBLE 1 21 J_JU~~_j_-~-~--~J_J--~2-t-12~-f~~-O..&~-l-5~-!2~~--J~24~1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 "Zone riz - &lT'.s charrue 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 Uniquerrent agricole 1 25 1 5 3 1 33+ 1 7 1 42 1 391 0 1 1 a 2 1 48 1401 - 1

1 Avec ac t i v i té secorda i re 1-----3ë----l--~.L3i--2'""; 1 --~5-1--2..l~-r-~;T-;2-r-o:.&_;_r-4..&~-T2~;T--=-~1 1------------~---.L--~--_~-L--~--~---~--~-~~~-lr--~--L--.L-~-~-4-------

1 ENSEM3LE 1 22. J__2.L2_J_2L.C2.1_-L.5_J__l.zJ._L_2.z§-l_C1 2 1(,d.9..J_L_~.L~Jldl_--=--~1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Il 1

1 zone Nil 1 1 1 l' l 1 1 1 lit1 Uniquerrent agricole 1 21 1 a a 1· 4.3 1 2 5 1 7 2 12 41 3 al 1 0 1 5 9 1 1 71 III 1

1 Avec act iv ité seconda i re 1-----29-1-8.Lë-l--;~;T--;~-1--~.L6 T-~T;~T--~~-r-5~-i-I~21-~~~-ï1 1------------1--.L--i---~-i---~--i---~--t-~-t-~~1__-J--r--~--i-~-1-----11 EN5E.tY8LE \ 50 1 8,0 1 4,8 \ 2,5 \ 5,7 1 1,5\ 3,3\ 0,8 1 .6,4 Il,41 0, /2 1L _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ - _ _ _ _ _ - - - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

t i } - dont 0,3 en maïs dérobé avent le riz(2) - dont la quasi total ité en maïs oérobé

l\)~

1

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- 28 -

Dans la strate mil la taille de l'exploitation risque d'être fonction

surtout de l'etlmie, en effet les Bambaras qui sont nombreux dans cette

strate vivent beaucoup plus groupés que les autres races.

Dans la strate riz, zone qui correspond au "delta vifll propre­

ment dit, la superficie moyenne des exploitations utilisant la culture

attelée est beaucoup plus élevée que celle des exploitations ne possédant

pas de charrue; mais on remarque que le nombre moyen de perso:rmes par

exploitation (11,3) est également plus élevé que dans les autres strates ..

(5,3 et 8,0).

Tableau 14 = .Age des chefs d'exploitation•.

ï-------------ï~---------------1, , ,~ Age de : Exploitations 1t 1 avec 1l , ,t Exploitants: Charrue. ; Daba ;

,-------------~---------~------It ,. l ,, 1 ,. 1

l '6 t ,, 25 1 f 3 1l , , ,J fI't 26-30 1 1 6 1t 1 1 1

1 31':"35 1 l 9 ll ,3"1 36-40: ; :, 1 3 f 4 fl , t ,1 41-45 1 2 1 10 1, 1 1 1

Il 1 " 146-50 1 3 1 7 . tJ 1 t ,l , 1 1, 51-55 1 4 f 8 11 r , 1

1 56-60 1 2 ; 6 1, , 1 11 r 1 1r 61-65 1 4 f 7 1l , 1 r

: 66-70 1 6 l 1fi' 1l , l ,t 71-75 1 2 1 3 ,l , , 11 l , 11 76 r 2 1 3 1, , t ,, l , 1

r-------------r---------t------lr ri'1 Total '31 t 64 11 r , ,r-------------f---------r------:l , t 1

fAge 1-1oyen ; 54,4 : 46,6 1L L ~ ,

t 1 t 1! Ecart type 1 14 1 14 r--------------~---------~------I

I.e. dist~ibutiori des âges des

chefs dl exploitations semble indi~

quer que les exploitants possessèurs

de charrues sont un peu plus âgés

que. les autres .. Mais les distribu.....

tians et les moyennes sont trop pro­

ches pour pouvoir expliquer entière­

:!tent l'augmentation de J.a: taille de

l' exploitation. Deux hypothèse peu­

vent être avancées pour justifier

ce fait :

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- 29 -

STRATE RIZ

EXPLOITATIONSAVEC

\ ~UES

~\r'/~I \ \

EXPLOITATIONS SANS).

CHARRUE_~I_ L __ .....L.- .L-. J _ 1 ..L.__--4-

-1.'2 3.;' 5.~ T~S :). ';0 'I~.;O ;,-;[!)

Nombre d'culultes par e::cploitation.

400

375

~ 350+3

g 325

a~ ~.111 •

~ 275 ~~ im 250 i­(!) i"n !

o 225 l-

~2001<!) -

~ 175 ~150 ~

f

ficie par actif

pouvant dépasser

6 hocta±œ. Do

foit 10 graphiquo

indique quo 10.

superficio par

cultivateur dé­

croit avec

1) la culture attelée a peut $tre été introduite d l ubord dans les ~des

exploitations.. Il est possible en effet que la flicllité de X'Ccroupeœnt dos

champs, les myens en attelage et les Doyens financiers et pcu~tro l'OllVeI'­

ture d'esprit soient plus grands les grosses exploitations que dans les peti­

tes. Les résultats du tableau 14 bien que peu probants inclineraient vers

cette hypothèse.

2) l' Ilugoontation de la taille des exploitntions pourrait 8trc une conséquence

directe de la oécrolisation. L'introduction de la chnrrue a bouleversé un nilieu

hoDogène. Cette perturbation 0. eu une influence sur la di.IJension totale do

l'exploitation et sux le noobre de personnes vivant sur cette oxploite.tion;

6n effet clk1.que paysDn;ne réagit pas de 10. Dene façon devont tm:.outil nou.-

veau : certains sont plus ou DOinS travailleurs, dtautres sont plus ou nains

poussés par les besoins do leur famille. En sorte qu'on peut supposer une

évolution lente du type de l t exploitation Sc.-ms chD.rrue vers le typo de l! ex­

ploitntion avec charrue. Un nouveau possesseur de charrue travaillera. nu

début autont qu'auparavant, et les superficies cultivées vont alors augnenter

considérablODCnt alors quo le nonbro de personnes vivont dans l'exploitation'

rest.era le DenO pend...-mt un certain teDps. Do fait dons 10. Strate riz charruo :

3 exploitations sur 23 coopronnent seulellent 3 personnes.. Dans les 3 cas 10

chef d' exploitation a nains de 35 ans. Co sont les exploitntions qui ont les

Doyennos les plus

élevées, la supcr-

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30 -

'le nombre d'adultes dans les exploitations avec charrue, alors que eette

m~e superficie peut-être considérée comme relativement constante pour,les

exploitations sans charrue (pour chacune des classes 7-8 et 9-1 0 adultes

on dispose d'une observation seulement par classe).

Nais entre les c:citères :. superficie par cultivateurs et nombre

d'adultes vivant dans l'exploitation, la corrélation est lliche et les I!loyen-. .' ..nes qui représentent chacune \ID point de la courbe sont toute affectées. . .d'un important coeffici~nt do variation; une stratification basée sur

. .la date d'introduction de la charrue dans les exploitations aurait été

b.ien plus efficace pour vérifier cette hypoth~se. Elle. aurait penni~ de

suivre l'évolution de la structure de l'explOitation jusqu'à son éventuel

point d~ stabilisation, point dont les causes auraient pu ~lors 6tre déter­

minées.

I.e tableau 15 dor.ne les ·su.P6rficitis cultivées par personne,

adulte et actif. Toute personne tlgée de plus de 14 ans est considérée

comma adulte. Le terme actif est réservé seulement aux hommes bien que. .

les femmes (pour la récolte) et surtout les enfants de 8 à ..14 ans jouent

un r61e très important dans les travaux agricoles.

Tableau 15 = Superficies par personne. selon le type d' exploi- .

tation (exprimées -:enares ) •

(Voir page suivante). .:

les moyennes figurant dans ce tableau sont affectéos de coef­

ficients de variations variant de 7 à 14%. Ils sont moins élevés pour

les superficies moyennes par personne et dans les exploitations uniquement

agricoles que pour les superficies ~oyennes par actif et dans les exploita­

tions avec activités secondaires.

Cependant entre chaque type d'exploitation il ne semble pas que

les moyennes soient significativement différentes les unes des autres,

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Tableau 15 = Superficies par personne selon le type d'exploitation1exp r i lT'éesen a re s 1

------r-E:P~o~t:t~o~S-U~i~u:m:n~ -1- --E:P~o~t:t~o~s-a~e: - - -1- - - - - - - - - -.- -.- - -:1---------l~g!lfQl~§,_--------+_-~~!lYl~~2-~~Qrr~rlr~-----+-~~~=-de~:~~~ltatl~~ •Il Zone riz 1 Zone riz 1 1 Zone riz '1 Zone riz 1 1 zone riz 1 Zone riz 1 1

1 CATEGORIES 1 avec 1 avec 1 Zone lT'ii 1 avec 1 avec 1 Zone mill avec 1 avec 1 Zone mil 1

1 1charrue 1 d::lba 1 1 charrue 1 daba 1 1 charrue 1 daba 1 1

r-----------;---------;---------,---------~--------~---------r---------*----~----~--------1r-------

:--~:~~~~~-J----~~-J-----~~--Jl----~~--l---~~---~----:~---l----~~---l----~~-~-l----~~---JL--__~_~"1 1 t 1 t 1 1 1 1

:__~:~~~: _+I--~:~---4----~~~-~---~~-~--- 77 ~---73---1---_95---~-_-~~~---1--~~~----L---~~-- 1l , 1 1 1 1 1 1 .,

1 Actif 1 279 1 246 1 281 1 166 1 137 , 181 1 238 1 193 1 223 1~ ~ 2 ~ ! J ~ ~ ~ ~ J

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- 32·..

sauf' pour la zone mil. le seuil de signification est très approchéf

pour les moyennes de personnes et pour l'ensemble des exploitations

ceci tient probablement au fait que les observations sont plus nombreuses

dans cette catégorie.

Pour la zone riz et pour les exploitations uniquement agricoles

il semble que la taille de celles-ci soit dépendante de la taille des vil­

lages.

100SrJP.. pur PERS/TAILLE VILLAGE

~. 1000

900

800

700

600

500

400

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- 33 -

Ces graphiques feraient appara1tre que

- Pour les exploitations avec charrue :

La superficie par personne et par actif augmente avec la

taille du village tandis que la superficie de l'exploitation diminue.

- Pour les exploitations avec daba :

La superficie de l'exploitation reste constante quand la

taille du village augmente, tandis que la superficie par actif a tendance

à diminuer.

Il semble donc que l'introduction de la charrue :.

10/ a amené un bouleversement dans la superficie de l' exploi­

tation selon la taille du village.

20/ a accentué· la progression de la superficie par personne.

Quoiqu'il en soit l'augmentation de la superficie par person­

ne, (adulte ou active) est de l'ordre de 20 %pour les exploitations

avec charrues par rapport aux exploitations avec daba>. La corrélation

est étroite entre superficie de l'exploitation et nombre de personnes,

elle l'est aussi entre superficie et nombre de travailleurs. Ces deux

corrélations sont en effet pratiquement identiques (superficies - person­

nes = 0,80, superficie - travailleurs = 0,79).

(Les corrélations entre superficies, nombre de personnes et

nombre de travailleurs font apparcltre un léger aVlJlltage à la corréla­

tion superficie - personne avec nombre de travailleurs constent ; mais

en fait elle n'est pas significative. Les chiffres sont les suivants :

rSP.T = 0,32 rST.p. = 0,26)

D'après le tableau 15 les superficies par personne de l'ex­

ploitation mil sont identiques à celles de l'exploitation riz avec

charrue. Sur les 45 exploitations qui ont été étudiées dlJlls la zone

mil, cinq seulement possèdent une charrue ; ce nombre est trop faible

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Il est Par ailleurs remarquable de noter

la faible concentration des exploitations.

Sur le graphique ci-contre, on a porté en

valeur cumulée relative, le nombre d'ex­

ploitations, la superficie de ces exploi­

tations.

- 34 -

pour justifier des résultats séparés. De fait) en considérant seulement

les exploitations avec daba dans la zone mi~) les superficies par person-

ne sont inférieures do 3 à 4 %aux chiffres figurant dans le tableau 15.

les résultats restent toutefois supérieurs à ceux de l'exploitation" riz

avec daba. Ils s'expliquent par des considérations agricoles et alimen­

taires. En effet la culture du mil est moins pénible et n'exige surtout

pas les fastidieux labours manuels de la riziculture ; de plus le mil est

d'un rendement sans doute inférieur à celui du riz qui est une denrée a;limen­

taire beaucoup plus appréciée.

Il n'est p&s sans intérGt de noter la disp0rsi6n dûS superfi­

cies totales par exploitation et la dispersion des superficies cultivées

par personne autour des valeurs centrale::; correspondantes. Une distinc­

tion a été introduite.selon que les exploitants emploient la charrue ou

18 daba, mais on n'a PaS tenu compte .de l'existence ou non d'une activité

l?econdaire. ks graphiques décrivent cette dispersion. les deux réParti­

tions sont décalées mais plus nettement pour les superficies totales Par

exploitation que pour les superficies par.personneoù la différence char­

rue - daba ne fait qu'approcher la signification.

La. réPartition par ethnie ne fait PaS ressortir d'élément ma­

jeur. Il est possible toutefois de remarquer que :.

- les RimaIbés <?ccu~nt 50 %des expl~itations. .

- sur les 5 très grandes exploitations ( > 18'has) 3 sont

Bambaras) les 2 autres sont Rimaïbés mais sont installés dans une région

bambara:, et de plus , leurs membres portent des noms bambaras.<: '1' eI"t,.(, ...

~~l~~' 1-J'"-;.~.: 1 0.//,

[0 -1 /....-sr,-t·· ._... "-' - -/L~:1_ /·112J / .../ ,1C.J . .1./; .

1 ~'.-.-/ 11.;- • .......,-=-r-"----r---,-j--T' 1. i 1 1<, :.~ ;. f'j , l, r. s~ t (\, i 0:'", , • •!.., ....'~~ ...:")~<":

:'\l.~.·ro,~ \,,~ l' rr.,... II:..-".t ... ,.'.I.'.VV"'; /r.

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DI3P~:P.sION DnS CARACTERISTIQŒ.i;S DE L'EXPLOITATION

[J

P!2J

EXPLOITATIONS AVEC DABAS

(strates RIZ et IUL)

EXPLOITATIONS AVEC CHARRUES

(strates RIZ et MIL)

r;

n1

[1

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"'36-

DISPERSION DES CARACTERISTIQUES DE L'EXPLOITATION

Divers

~l.'·.·:~Î.­.I.:.....t

ti~1

L_J

10

~ EXPLOITATION) AVEC CH.ABRUES (1)

(strates RIZ et r-mz)

(strates RIZ et }m)

EXPLOITATIOI$ AVFJJ DABAS

ARES PAR EXPLOITATION

L-I

-10,'stlr. U. des e::r:ploitlltiona dont la superficie est inférioure à 5 hectares,ont des ac-i;ivitéa secondaires

4

32..

s

~o

•.-1

icom,.ao..rd

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- 37 -

La courbe S indique que 50 %des plus petites exploitations

représentent 27 %de la superficie totale et que 50 %de la superfi­

cie totale est occupée par 25 %des exploitations les plus importantes.

Dans 'lme zone forestière (courbe C), la concentration est

plus forte puisque 50 %des exploitations n'occupent que 18 %de la

superficie totale est occupée par 19 %des exploitations ..

3.2.1. SECTEUR AHENAGE PAR LE SERf/IGE DE L'AGRICULTURE.

(Ltintroduction de ce rapport indique que le programme prévu

sur ce secteur n'a pu ~tre rempli et seule une étude très générale a

. été effectuée sur le casier de Tamani lors d'une tournée de quelques

jours d'un élève ingénieur de l'agriculture en stage à la f.ï.I.S.E.S.

L'ensemble de cette étude bibliographique sera exposée ici ; la forme

de celle-ci ne se prêtant à la subdivision en paragraphes adopté pour

l'ensemble du présent rapport).

3.2.1. Gênénalités.

La mise en valeur de la plaine de Tamani commencée en 1950

fait partie d'un projet comportant la création de 4 casiers rizicoles

situés sur la rive droite du Niger entre Bamako et Ségou. Cet ensemble

comprend :

a) La plaine de Tama:z? proprement dite qui est une cuvette

ovale dont la plus grande dimension est perpendiculaire au lit du Niger.

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·"38-

b) Trois autres casiers s'étendant le long du fleuve à l'Est

de la plaine, situés dans une dépression sépàréé du Niger par un bourre­

let alluvionnaire.

les amènagemerits des 4 casie!'~l" comprennent

- 1 prise d'eau principale creusée au. travers du cordon allu­

vionnaire avec ouvrages régulateurs.

- 1 canal utilisant le fond d'une dépression et reliant un cha­

pelet de mares entre elles.

- 3 digues séparant les 4 casiers communiquant entre eux par

des ouvrages régulateur.

- Enfin 3 autres prises d'ea,:! faisant 'communiquer directement

au travers du cordon lagunaire les 3 der.niers casiers avec le fleuve.

les aménagements de détail en cours de réalisation dans la seule

plnine de Tamani sont en fait de peu d'importanqe. (fossé de drainage pour

les points bas, diguettes autour des r:î.z.ières inférieures), et aucun pla­

nage ni défrichage mécanique n'a été fait.

L'ensemble de ces travaux a été éxécuté uniquement avec la Par­

ticipation volontaire de la main-d'oeuvre locale pratiquement sans inter­

vention d'engins lourds.

L'avantage de ce système réside dans

- une diminution considérable du prix de revient~ car il ne nécessite

pas l'installation d,iritrast~cturemécanique pr~alable (ateliers de

réparation etc ••• ) assez·-bollteùse.

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- 39 -

- une participation directe de la population aux aménagements qui vont

améliorer son niveau de vie. - Ceci entraine la fixation du paysan et

un attachement très souhaitable à la terre.

- une récupération des journées de travail perdues en saison morte qui

semble être le principal capital sur lequel l'agriculture des pays sous­

développés doive compter. -

3.2.1.2. COUT DES AMENAGEMENTS.

le col1t d'ensemble des travaux pour l'ensemble des 4 casiers

s'élève à 120 Nillions de francs, le financement s'effectuant de la ma­

nière suivante

60 Millions C.F.A. sur Budget FIDES

60 !olillions C.F.A. sur Budget FERDES

Or sur les 60 !olillions FERnES, 1/3 (20 Millions) ont été four...

n~ par les· collectivités locales, en espèces ou en journées de travail.

Ainsi, seuls les 5/6 des journées de travail ont été payÉs par les finan­

ces publiques, soit 100 Millions, le dernier 1/6 représentant la Parti­cipation bénévole des paysans qui leur permet d'acquérir la propriété

de la terre à raison de 2.000 Frs en espèce.Jou en travail par ha.

L'ensemble des 4 casiers comprend

Tamani

1er casier

2° casier

3° casier

2.600 ha

1.800 ha

3.700 ha

1.900 ha

10.000 ha - inondables, ce qui fait que pour les Finances

publiques cet aménagement revient à environ 10.000 Frs par ha inondable.

les cultivateurs paient chaque année une taxe de 25kgs de paddy

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- 40 -

par ha à Tamani et 50 Kgs dans les autres casiers pour 1 tentretien des

ouvrages. -

L'introduction du présent rapport in~que qut~ l'Office du

Niger le coüt en 1956 d'un hectare. est COp:1pris entre .125 et 225.000Frs C.F.A. selon les perspectives envisagées.Vo.ici, à titre de compa­

raison avec les chiffres précédents, le détail des dépenses Par hectare

aménagé d'après une publication de 1 tOffice du Niger (Etude de la si­

tuation actuelle et des perspectives d'avenir. Mai 1956 ).

1/ MIENAGEHENTS (en milliers Francs C.F.A. 1956)•.

- Préparation des terres •••••••••••••••••••••••••••• 36- Exécution du réseau hydraulique de détail ••••••••• 34 à 42

- Travaux sur réseau adducteur et drainage général ••

- li':i.nitions .

356

......Ensemble section "Aménagement"

- Amortissement du matériel......................... 10---------121 - 129

2/ EQUIPEMENTS ( milliers de Francs C.F.A. 1957).

- Installation du personnel d'encadrement ••••••••••

- Constitution des ateliers du G.R. et des S.M.T•••

- Installation pour la commercialisation et le trai-

- Installation des colons ..................... -..... 32

6,518-25

tement des récoltes •••••.••••••..•••••••••••.•••• 10

- Dépenses générales du service des Travaux Neufs •• 30(Chefferie de ~~kala, dépenses sanitaires

Participation aux frais généraux de l'O.N.

Frais des études générales et du service des Recherches)

Ensemblo sections lIEquipements" 96,5 à 103,5

TOTAL des 2 sections 225

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- 41 ~

70 ha

495 ha

1325 ha

2292 ha

2342 ha

2563 ha

2494 ha

1950

1951

1952

1953

1954

1955

1956

(1° casier; 1955: 474 ha,1956 : 1550 ha).

la distribution des terres et la mise en culture se sont faites

assez lentement dans la plaine de Tamani, alors

que sur les derniers casiers mis respectivement

en valeur à partir de 55-56 et 57, la mise en

valeur en culture a été presqu'immédiate.

En fait, la mise en culture des casiers n'est jamais totale et

varie d'une année sur l'autre - En effet :

- une partie des terres du périmètre inondable sont incultivables

(toutes inondées, zones difficiles à défricher). On peut l'estimer à 1/1 Oème~

- la maitrise de l'eau est loin d'~tre parfaite et le niveau ma­

ximum de l'eau dans la cuvette dépend de l'importance de la crue du Niger.

Aussi une partie des vannes sur le pourtour. reste parfois à sec.

- Ainsi pour la campagne 57-58, 2.200 ha seulement ont été inon­

dés sur les 2.600 ha de la plaine et seulement 2.049 mis en culture. - On

peut ainsi estimer qu'en moyenne un peu plus des 5/6 des terres inondables

sont régulièrement inondés ce qui élève en fait le coüt des aménagements

à environ 12.000 Fra l'hectare.

Mais le fait que seulement 2.049 haaient été cultivés en 1957

sur les 2.200 inondés est exceptionn~l et en gébéral les surfaces semées

en riz d8pc8sent les surfaces inondéGs. -

D'autre part, comme aucun planage n'a été fait dans la plaine

et que le réseau de diguettes est très restreint, la hauteur d'eau en

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'- 42-

période d'irrigation varie entre 0; et 1,40 m pour les rizières basses.

Ceci oblige à cultiver un grand nombre de variétés (Dissi, Bentoubalo,

Sikasso, Indochine blanc) ce qui nuit à la commercialisation de la ré­

colte à cause de son manque d'homogénéité.

L'encadrement technique du casier de Tamani comprend -

- 1 Chef de centre européen contractuel de l' agriculture char­

gé de la vulgarisation, mais qui s'occupe;en plus) de la direction du

matériel de la Société de Prévoyance dans les 4 casiers.

- 1 Moniteur de l'agriculture qui s'occupe de la station de

multiplication de semences de riz qui se trouve annexEi3 au centre

- 2 .Auxilliaires

1 Stagiaire de l'Ecole de W Pesoba. '.

- 2 Surveillants de culture recrutés sur place qui sont des

agriculteurs du cra (dirigeant toujours leur exploitation), sachant lire

et écrire.

L'assistance technique est assurée par la Société de:Prévoyance

de Ségou. Son rOle se limite à effectuer des batteges mécar..iques à. façon. . .

contre redevance (10 %de la récolte) pOtU' les agriculteurs et à la

vente de semences pures de riz et d' .arachide.

2) la population.

(Ce paragraphe ne concerne que le casier de la plaine de

Tamani).

En 1956, 645 familles travaillaient sur le casier de Tamani

soit environ 5.800 persormes dont 1.930 travailleurs masculins.

En 1957 ce nombre était tombé à 5.400 personnes dont 1.800 tra­

'Vailleurs (Rapport agri..ctùture 1957). Or cette diminution ne semble pas

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- 43 -

correspondre avec les chiffres du recensement qui a été fait par les ser­

vices de l'agriculture dans 13 des villages les plus proches du pourtour

de la plaine, représentant environ la moitié de la population ayant des

terres inondables (1/3 des terres inondables).

LI évolution et la structure de la population seraient d'après

.ce recensement les suivantes :

ï----ï---------,-----------j-----------ï-------ï-------,-----------------r'An- t Familles 'Pop. totale ' Pop.act. 'Hommes 1 Fennnes ' Enfants ''nées' 1 (15-60 ans)' l , (moins 15 ans) 1.l. ._L L L L L --L-.---- Ll' , 1 l ,t 1

'1956' 280 1 2.513 1.313 833 755' 925" , ,.l. L L L -_. L L L .. L

" , , '" 1

'1957' 354 2.814 1.368' 929 848' 1.037 ', , ,.l. l l L L L L L

En 1957, on avait donc:

o - 15 ans 37 %15 - 60 ans 49 %+ de 60 ans 15 %

le taux des vieillards (15 %) dans 1'ensemble de la population

est très élevé pour un pays africain mais la rapidité de l'étude n'a pas

permis la vérification de cette proportion anormale. Il est possible toute­

fois que les familles installées sur le pourtour du casier aient reçu un

afflux de la population de l'extérieur.

3.2.3. L'exploitatton a~rtcole.

Tableau 16 = Structure de l'exploitation agricole dans le ca­

sier de TA}UlliI (Campagne agricole 56-57) : voir page suivante.

La taille de l'exploitation du casier de Tamani est assez sem­

blable à celle de la Strate H~L (Superficie = 5,7 hectares ; nombre de

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Tableau 16 = Structure de l'exploitation agricole dans le casierde Tamani (campagne agricole 55-57).

r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ir - - - - .-. - - - T - - - - - - - - - ïIl . Il 1

: -----~~~~JQN-----~-----r-----~~~E~JÉ~-~r~~~~~----,----~~~__f~~~~lf + f~s~1_~J ~: Nootlre 1 Nanbre :haxéel NOn:: Total~: Rizl Mil 1Arachide 1 DiverS: Boeufs 1 Autres 1 Charruel Charrette 11 d'exploit·1 d'habit.:: 1 taxée:: :: 1 Illide traits 1 Bovlnsl· 1 1

~----------- -------1--------~-----r-----~-----~----r_--1-------1-----i;-------ii-----r------Ii---------ï

: TOTAL 354 1 2814 :: 7/1 1 1539 11 2250:: 711 1g:)7 1 425 1 117:: 454 1 302 1 255 1 58 ,1----------- --------~-------~-----L-----~-----ll---~---J_------j-----JL---- J 1 J ~1 1 Il 1 Il Il 1 1 1 Il 1 • 11 Par 1 Il. 1. Il . " ,. 1 . 1. . Il 1.1 I"J::>.

1Il' 1 Il Il 1 1 . 1 Il 1 1 "J::>.

1 Exploitation III 7,9 112,0 14,411 '5,411 2,0 2,81 1,2 1 0,4 Il 1,3 1 0,9 1 0,7.1 0,2 1.1 Il 1 Il Il 1 1 l, Il 11------------ ~-------i--------~-----t-----~-----tr----t---l-------t----~r-------l_-----t_-----l_---------~

1 Par 1 Il 1 Il Il J 1 1 Il 1 1 1 11 1 Il,.. 1 Il Il' _.1 1 1· Il 1 1

:_~r~onne 111 _1 __/~_]~~~ 0,55:: 0,80:: O'4 0,35j 0,15 ,'~~!L III 1_/~/_1_ III I __II~ __:

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- 45 -

personnes =8,0) ; les deux répartitions des différentes cultures (1) sont

également assez proches (Riz = 1,63 ; Nil = 3,25 ; Divers = 0,93 hectares).

En gros les habitants de Tamani se comportent commes les exploi­

tants de la Strate MIL. Toutefois la superficie par personné est plus éle­

vée à Tamani que pour toutes les Strates de la zone traditionnelle (Strate

MIL et RIZ charrue = 71 ares par personne; Strate RIZ Daba = 57 ares par

personne ). Il nJest pas exagéré de dire que cette amélioration a été dé­

terminée par la création du casier.

3.3. L'OFFICE DU NIGER.

Tableau 17 = Structure de l'exploitation agricole à L'Office

du Niger (population et superficie, campagne agricole 57-58) : voir page

suivante.

Comme dans le secteur traditionnel les Bambaras se distinguent

nettement des autres ethnies au point de vue de la ··taille de l' exploitation.

Ce trait est nettement marqué à Kok:ry qui .est le plus vieux centre de coloni­

sation, et, où la superficie de l'exploitation Bambara dépasse le double des

superficies des exploitations appartenant aUX autres ethnies. Ces dernières

sont pratiquement analogues quel que soit le centre de colonisation. Ce fait

s'observe surtour pour la catégorie population active qui comprend seulement

les hommes ; il Y a par contre quelques différences :

a) dans la superficie moyenne de l'exploitation,

b) dans la population totale de l'exploitation.

-----------------------------------------------------------------------~---

(1) Les rendements des différentes cultures ont été les suivants en

1957 :Riz = 1.100 kg/ha.

Mil = 500 kg/ha.

Arachide = 450 kg/hue

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Tableau 17 = Structure de l'exploitation agricole a l'Officedu Niger (Population et superficie, campagne agricole 57-581

11

J

1

1

1

1

1

1

1...;1

8

20

20Viniank3S.

Bambaras

Mossis

: Centre de NiOT/D

11

1

1

1

- - - - - - --t - - - - - .., - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1

: 1 Nombre 1----poP~ lA~~O~-----IT--SLJ PER~~~~s-~~l'H~~~I3T:1.LQ~.?--1-----~~1 1 d' 1-------ï------ï-----lT-----;---~----T---Ho----~Nomdbre 1 Ncrndbre 11 1 1 1 1 Il 1 1 1 rs 1\ e 1 e 11 1 exploitationl Totale 1 Adultel ktivell Totale 1 Riz 1coton 1 casiers:: charrues 1 herses 1

~~nt;;-~-~ok;y---_r----------l-------r-----îl----1f-----Î----r----T-------TI-------1------ï

..... • 1 1 1 4 4 1 Il 1 7 7 1 1 :: 1 11 IVI\}SSIS 1 24 1 8,6 , 1. 2,211 7,91

' 1 0,2 1\ 1,3 1 III 11 l '1 1 Il 1 1\ 1

Samogos 12 1 7,7 1 4,5 1 2,3 Il 7,8 1 6,4 1 1,4:: 1,3 1 0,8 l'1 1 1 1 Il 1 1 1\ 1 1,Bambaras 12 1 12,1 1 7,9 1 3,8 1 20,5 1 20,2\ 0,3 /1 2,4 1 2,1

1 1 1 Il 1\ 1,'v1iniank3s 8 ·1 7,6 1 4,7 1 2,1 Il' 10,9 110, '1 0,8 :: .',3 1 1,0

1 1 1 1 1 1 1\ 11 1 1 1 Il l' /1 11 Centre de NoZodo 1 1 Il Il 1 1 1

1 l '1 1 1 1 1Bamoaras 4 1 10,8 1 5,9 1 2,2 1. Il,2 1 7,6: - 1 3,6 III 1 III

Viniankas 4 1 7,5 1 5,0 1 2,5 Il Il,1 1 10,21 1 0,9 III 1 III1 1 l ,1 1 1 1fil l' 1 1 11 1 1 1 1 1 1 11 l "1 1 Il 11 . 1 . . 1 l' 1 1 /1 11 9,3 1 4,9 1 2, l ,1 Il,6 1· 6,81 3,5 1,3 Il /11 1 III1 1 1 II 1 1 1\

., 10, 2 l" 5,8 1 2,6 11\ 8,3 1 3,213,9 1,2:: III 1. III

1 6,41 ~121 2,2 1 7,8 1 3,71 .3,3 0,8:: III 1 III1 ~. 1 _ _ _IL 1 _ J ___ ~ ___ l

N.B. : 6 à 7 %des superfides cultivées dans le casier sont dégrévées, c'.est-à-di re qu'elles ne .sont.pas suj ettes à redevances. .

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- 47 -

En particulier et par rapport aux exploitations Mossis et Sa­

mogos, la population de l'exploitation Minianka est en général plus fai­

ble, elle doit donc comporter moins d'enfants puisque les nombres de la

population adulte sont semblables entre eux.

le tableau 18 donne la répartition du cheptel vif et du chep­

tel mort Par centre et par exploitation (il n'a pas été possible d'av~ir

cette réPartition complète par ethnie au moment de la rédaction de ce rap­

port).

Tableau 18 =Structure de l'exploitation agricole à l'Cffice

du Niger (cheptel vif et cheptel mort - C9mpagne

agricole 56-57).

~-----------r-----------------------------------ïr-------------~--------~,

:' -~-~~/~9~~jrE-:~~!~~!~!!~~J-+~~!',.~-~~-:~~~~~!i.{'CENTRES' , r , t" ,l , Charrues' Herse' Houel!!' Charrettes 1 Boeufs' Anea' Ovins et 1J , , , , l" 1l , , 1 AtteléeS: 1 (1)' 1 Can"';."""r 1 1 l 'l' J:-.......~ 1

t-----------r-------~-----~-------~----------1r------~-----1-----------;t l , 1 l '" 1r , " "1: KOKRY : 1,3 : 0,5 : ~ 0,1 1 5,1 : 0,1, 0,1 1

. t~-~--~-----r--------r-----1r-------1r-----------r------1r------r~-~-------~r , 1 1 l ,t l rt , t , , '1 r t

: MIONO ; 1,0 : -- : 0~7: 0,2 ; 5,1 : 0,2 ~ 0,7 ;t-----------r--------~-----~-------~----------~-------j------r----------;l , r rI' fi', 1 l , l '" t; 1-101000 : 1,5; ; 0,1: 0,3 : 6,3 : 0,5: 0,1 :

t-----------r-------~------r--------r----------~------1r------r----------~r , 1 t , '1 1 1, l , " 1 : ' 1 1: Ensemble : 1,2 1 0,3: 0,3: 0,1 1 5,2 : 0,2: 0,3 1l -L ~___L ~ ~ ~ ~ ~ J

(1) On ne connaît pas la proportion de.sboeufs de traits.

Il faut signaler en outre que les magasi.rt.s généraux de Ir Office

du Niger tierment à la disposition des colons, des cnarrues, herses, hO\tes,

charrettes, pièces de rechanges et des bovins de trait .•

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-48

3.3.2. SU/J€'rficie fYlr j:PrsonM.

Tableau 19 = Superficie par perSOIUlf exprimée en ares selon

l'ethnie et le centre de colonisation (Office du

Niger) •

T----------r---~----------------r-------------------ï----------------------," , , ,: ~ .. ~_~_~_~_~_! l ~_~_~_2_~_2 ~--------~-!-2-~-2-r---1'Etlmies J , , , , , " ,, , Riz 1 Hors' Total 'Riz J Hors 'Total' Riz 'Coton' Hors' To-', t " "" ,, " Casie:Djl , , Casiers' , , , CasiersJ tal'l L ~ L L-----l-------L-----l---_~ L t ___ll " , , t , , " J, " , , , , , , '. 1 t, . , , 1 l , , , , , ,

, MOSSIS , 89' 2' 91 1 - . , - , - , 77' 39' 14' 130', l, ' , , ., , , , "f,---------r-· ·----,-------:------r----:-------:----+

I----t-----:-------t---I

1 l ' , l , l, 'f1. SAMOOOS , 84, 18: 102 : - J - : - : .. -, -, :':': - ,

.~,----------t-----r-------r------r-----r-------f-----r----t-----~------_r---'I1 1

l , , , , , '1, ,. l , , , ,. J :1 t'MINIANKAS 1 133' 11 '144 '134' 12' 146' 59' 54' . 12 125', " l ,., , , ", .., 1~ L L L ~ L L__~_L L L___

1 l' l , 1 l , , , l', . 1 J , , , , l' , 1 J, .. , , , t,., , 1 Il, ]AMBARAS 1 166'· 3', 169 ' 70' 34' 104' 33' -39· 12 1 84', '" J ,., l , .,~ _L L L _L L L L ~ L L t

, " , 1 J. , , ' , ",: '" " " r, " , , , l ' , , "'Ensemble 1 111 ' 7' 118 '100' 23 123 ' 52, 45' - 13 ,11Ot, " , , , , l ,-, l'~ ..__L ~--L------L-----L-------L-----L- L --L____.' 1

Les superficies par personne sant nettement plus. élevées à

.. l'Office du Niger que dans le secteur traditionnel .; pour les Bambaras

ou les }liniankas cultivant dans le centre de KOkr,y cette différence d~

passe·ou atteint le double de toutes les strates du secteur traditionnel.

Pour ces deux dernières ethnies il sera vu dans le paragraphe consacré à

l'emploi que l'importance des résultats obtenus s'explique par Une utili­

sation notable des services d'assistance technique rendue Par l'Office du

Niger.

Toutefois les moyennes ont été établies à partir des effectifs

recensés, alors que la population vivant réellement sur l'Office du Niger

est sans doute supérieure à cet effectif; sans tenir compte des manoeuvres

permanents embauchés Par les colons , la population réelle serait supérieu­

re de 20 %à l'effectif recensé à. certaines périodes de l'année (au moment

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- 49 -

de la récolte par exemple). les superficies hors casiers ont été déter­

minées par une enquête par sondage. Elles sont d'autant plus notables que

les superficies cultivées dans le casier sont moins importantes.Elll:ls peuvent

atteindre 30 %de la totalité des superficies cultivées (Bambaras du centre

de Molado). Les différences sont toutefois marq~ées selon le centre et

l'ethnie considérés et peuvent s'expliquer (1) :

1) Pour le centre de KokEY

- par la situation géographique des villages ; en effet les vil­

lages Mossis et Bambaras sont essentiellement situés au nord du fleuve ou

au centre du casier et les superficies non irriguées dont ils disposent

sont peu étendues. Par contre tous les villages Samogos et une bonne part

des villages Miniankas sont situés en bordure de la brousse et disposent

ainsi de possibilités bien plus importantes.

- par l'attrait que la bière de mil présente pour certaines eth­

nies. Mossis et Bambaras sont généralement islamisés et n'en boivent pas.

Samogos et Miniankas, fétichistes ou catholiques, en font au contraire une

consommation très importante.

2) Pour le centre de Molodo

par la présence d'immenses superficies de terres hautes et sa­

blonneuses qui sont de bonnes terres à sorgho. Possédant depuis longtemps

des boeufs et des charrues et disposant de temps libres importants, les

colons n'héSitent pas à ensemencer de grandes superficies.

3) Pour le centre do Niono

- par le fait que les colons préfèrent les cultures vivrières

aux cultures spéculatives; cela étant surtout vrai pour les Mossis) qui

restent toujours plus ou moins hantés par la famine et qui cherchent Par

n'importe quel moyen à remplir leurs greniers.

Les superficies cultivées dans le casier ont, Par contre, été

établies à partir de documents incomplets et seront révisées avant leur

parution définitive dans le rapport général de la M.LS.E.S. Ch peut toute­

fois affirmer dès maintenant qu'il s'agira vraisemblablement d'une simple

mise au point et que l'ordre de grandeur des chiffres ci-dessus restera le m&1e ~

(-. _."-' "',--'" - ...-._--- .....- -"" ...__.-.._-_ .. -.. --."-' .._--_..._...._---_.---------_._.1) D'apres les chefs des centres de Ko1a'y et de Niono.

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.-----

Tableau 20 = Structure comparée des exploitations(Secteur traditionnel. a.N. et secteur Aménagé).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~

1 SECTELR lRADITIONNEL 1 OFFICE OU NIGER 1 1

CARACTERISTIQUES ! ~~~~ ~-----~-~l=~~------~ 1

par exploitation 1 Riz 1 Riz 1 Mill Kol<ry 1 tv1olodol Niono 1 Secteur 1

1 i_Ch~!~1--~y2-l----~------~------t-----~-~~;~:-~1. POPULATION (Unité) 1 1·. 1 1 III 1

Totale 1 Il 2 1 5 3 1 8 0 1 9 a . \ . 9 0 1 ·'0 0 1 7 9 1~ulte •••••••••••••••••• ,1--J6:5-i--L3;o-r-L4;8~~5~ï-r--·5~6r--~i,8li--ïlï---T

1 l ' 1 1· l , 1HQI11T1e " 3,3', 1,'5\ 2,51 2,41 2,41 2,31' III

1 1 1 1 1 1 12. SUPERFICIES (Hectares) 1 1 1 1 1. [.. 1· 1

Tata1e •••••••••••••••••• 1__1J +_.2.zl__}.2L.I-:+l<1..6__~-U.L-t-2~Q.-T-~----+Riz 1 . 7,5 1 2,81 1,6, 10,0, 9,0,. 4, Il 2,0 1

1 1. 1 1 1 1 1Coton ! 1 -. 1 - 1 - 1 3, 51 1Mi 1 (ou Hors casiers) i 1 0,21 3,3,1 0,61 2, Il 1,41 2,8 1D" 0 4 1 0 l' 0 8 1 1 1 ~1ve rs , 1 , 1 , 1 - 1 - 1 - 1 . 1,::1 1

" .. 1 13. SUPERFICIE PAR PEROONNE (aret?) . Il 1 1 1 1· ,

Ensembledesexploitations .... 71 157 1711118 1123 1110 180 .,, Exp loi t. avec oct i v i té second. ----43-t---371---57r---ïïïl---ïïïr---ïl-/l-~-lïï~--i1 Exploit. sans activité second. 90 1 80 1 90'1 1(.11 /Ill 1/11 III 11 • 1 l '" ,1 4• ŒEPTJJL. VIF (Un tté) 1 j. . 1 1 : 1 l' 1

1 Bovins ••••••••••••••••••• 1-~J1L-_~--~U-.ll_-U-f~_-~J~~~5~~-_Jr~2~L-~__~~-~---~1 As ins 1 /II' /II. /II ta, 1 1 . 0, 5 . 0,2 , 1/11 Caprins 1 /II 1 /lIÎ /III 0,11 0,110,7 1/11 1

1 5. CHEPTEL NORT (Untté) !. 1 .. 1 1 . 1· . 1 . 1 .:1 Charrues •••••••••••• '. • • • •• 1..,;J.rl__~__ ...:-:._~ Q,-'..l_.J..,)_..:...L.:.J..I.2__L_1LQ._J_-QJ-...;.--J1 He rses 1 . -. 1 - 1 - 1 0,5 1 - 1 - \ III 1

1 f-bues atte lées 1 1 - 1 - 1 - 1 0, Il 0,7 1 /II 1

1 Charrettes 1 1 - 1 - 1 0," 1 O~ 31 0,2 1 0,2 1

1. _ _ _ _ _ _ _ _ - L _L l _ _ J - _ ...; L _ - J - - - L - - - -1

1\J1o1

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3.4. CONPAHAISON DES EXPLOITATIONS.

Tableau 20 =Structure comparée des exploitations (secteur tra­

ditionnel, O.N. et secteur aménagé) : voir page

précédente.

Le tableau 20 résume les caractéristiques principales des divers

types d'exploitations étudiées dans les 3 zones d'études de la M.I.S.E.S.,

à savoir le secteur traditionnel, le secteur aménagé par le service de

l'Agriculture et l'Office du Niger.

Il s'en dégage les constatations suivantes

1) Taille des exploitations

a) superficie moyenne : l'exploitation Office du Niger dépasse

toutes les autres exploitations quelles que" soient leurs appartenances •

L'exploitation secteur aménagé est équivalente à celle de la Strate MIL.

b) nombre moyen de personnes : l'exploitation RIZ charrue est

la plus importante à ce point de vue ; l'exploitation RIZ Daba étant la

plus faible. Le secteur aménagé est encore semblable à la Strate MIL.

2)" Superficie~par personne : L'exploitation Office du Niger est nette­

ment supérieure aux autres ; cette différence peut aller du simple au dou­

ble selon les catégories envisagées. Toutefois ces superficies par person­

nes n'ont pas été calculées.. pour l'Office du Niger) à partir de la popula­

tion réelle qui pourrait Otre supérieure aux effectifs recensés ; et ce

sont ces effectifs qui ont été utilisés dans les calculs de ces moyennes.

Par ailleurs l'exploitation du secteur aménagé est supérieure

aux exploitations du secteur traditionnel.

3) Cheptel vif : il n'est pas possible de faire des comparaisons pour

cette caractéristique, le cheptel n'ayant pu ~tre dÉnombré d'une façon

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- 52 -

valable dans le cadre de l'enquête par sondage entreprise par la M.I.S.E.S.

dens le secteur traditionnel.

4) Cheptel mort; les exploitations du secteur aménagé et de l'Office du

Ifiger disposent d'un matériel agricole qui est absent dans l'exploitation du

secteur traditionnel, bien que pour le nombre de· charrues, l' exploitation

de la Strate RIZ CHARRUE soit comparable à l'exploitation de l'Office du

l'Viger.

Il faut toutefois remarquer que le colon de Kokry ou de Niono,

en plus du cheptel mort lui appartenant en propre, peut utiliser le ma­

tériel agricole tenu à sa disposition dans les magasins généraux de l'or­

fice du Niger.

D'une façon générale on peut dire que l'exploitation de l'Offi-

ce du Niger représente un progrès certa:i,n sur l' exploitation du secteur

traditionnel. Il en est de même pour l'exploitation du secteur aménagé où

on assiste aussi à une amélioration importante) mais qui s'exerce dans le ca­

dre de l'exploitation traditionnelle.

A llintérieur du secteur:traditionnel, la charrue a bouleversé

les structures anciennes de l'exploitntion. L'amélioration apportée est

nette; elle le serait davantage, sans doute, si la char:rue était utili­

sée uniquement dans le cadre de l'exploftatio~ au lieu de.faire llobjet

de nombreux échanges de services tels qu'on 7'a vu plus haut. On peut sup­

poser que ces échanges de services v~nt diminuer peu à peu" pour cesser au

moment où chaque exploitant de ·la zone traditionnelle pourra disposer d '1.Ule

charrue. Il serait, sans doute, très profitable que l'introduction de la

herse ou de tout autre matériel cg.r:icole simple et robuste puisse aller

de pair avec l'augmentation du nombre de charrues dans le secteur tradi­

tionnel.

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- 53 -

IV - L'EMPLOI.

4.1. SECTBUR TRADITIONNEL.

J.i.l. L'introauctton de la charrue et ses cons~quences.------------------------------------------------

Les résultats sont présentés sous forme de 2 tableaux, le

premier est relatif à toute la zone d1enquête, "le second ne concerne

que la Strate RIZ•.

Les temps de travail concernent le sarclage pour le mil, le

labour pour le riz. Dans les" deux cultures, ces façons son~ capitales.

En riziculture, le déherbage" est également important , mais il ne ré­

·clame Pas le temps passé au labour, la durée de ces travaux est varia­

ble selon les terrains et de plus le déherbage est souvent pratiqué

par de la main d'oeuvre salariée, en ~~iculier par des sociétés de

jeunes gens.

Tableau 21 = Répartition des superficies cultivées à la char­

rue et à la Daba (ensemble du secteur tradition­

nel) :

Voir page suivante.

1) La presque totalité des che~ps cultivés à la charrue sont

des champs de riz, le reste est représenté par quelques champs de pois

et de manioc (surtout dans lu région de J.!a.cina).

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2) les renseignements sux le nombre de journées de travail, ont

été obtenus par interrogation des paysans ; ils sont donc sujets à caution,

malgré les vérifications effectuées par le personnel d'encadrement. De tou­

tes façons, il apparaU indispensable que toute enquête sur les travaux

?BTicoles implique la. présence d'enquêteurs permanents ou seroi-permanents

dans les villages étudiés. L'enquête agricole peut alors se coupler avan­

tageusement avec une étude budgétaire et une investigation détaillée sur

l'évolution des structures foncières.

Tableau 21 =Répartition des superficies cultivées à la charrue

et à la daba (ensemble du secteur traditionnel).

T--------r------------------------ï------------------------------------------------1; Z,1 d : TOOTES CULTURES: ' RIZICIJLTURE :I,oe l , , , , '- ,. , ,: de fb de champs : Superficie pTh de champs! SuperficiZ S lfu j.!ab. fib d'ares:, l ,t , , " " par m-rs t par J' oux r'Culture' " , , r f ". r- 1 -, • 1; 1Frequ. : % l' Ha.: % : Fraqu.; % : Ha.: %: qJ;laIppl Ha} S : labour 1L- -L -L -L -L -L _L -L L LL~~__L ~ L ____J

, , 'J • , l' '!,'" 1: Charrue: 221 : 29 : 287 : 41 ; 204 .46: 283 ~8 r,38 J3,7: 12,1 1 Il,5 tt-------~----~-+---~----_r----1r------+---1r------r---r---~~-~-r-----r-------l;Charrue 1 68 : 9 1 66 1 9 : 56 ; 13 : 58 p2 ~,04 p7,9, 18,6: 5,6 1'& daba • " , , " " r, 1 f, r r' , , ". " l" r JL -L -L -L -L -L -L -L L L .L__-L -L __

, t " , , " t, '" ,: Daba : 467 ; 62 : 352 :50 ~ 181 : 41 ; 146. :;>0 (),82 ,~3,q 34,7' 2,3 :t-------+-------L----L -L + -L-__-L L L -L ~ L ~

, t, ",'" " J

+:~~~__~-~~--+~-+~~--~~~--~-~ 1 ~~~--~~~~--~~-~~=~--r.~~-~~~~-~-~~/ ::Inconnu: . 25 r// : 16 ; / / /: 2 Y// : 3 Y// V// Y// : /// ; /// :~ -L L L -----L------L-~-L L__-L- -L- ~

la superficie moyenne effectuée par une charrue et par jour peut

parâttre faible mais son ordre de grandeur par rapport à son homologue da­

ba ptU'att vraisemblable.

les journées de trevail précisées dans les tableaux représentent

la sonnne des 1 0 et 2oll1aboursl~ Cette addition ne doit pas être considérée

comme arbitra:i re. I.e relevé par interrogatoire ne permet pas de savoir dans

quelle me'oure le 20ll1abour" est une continuation du 1° ou au contraire une

opération culturale distincte. Il est par ailleurs possible que l'exploi­

tant déclara les journées de travail d'une façon globale ou qu'à l'inverse

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il distingue les temps passés aux champs selon la période où le travail

est rendu possible (après la récolte ; Décembre - Février et début de

l'hivernage: Juin et Juillet) et non d'après les façons culturales exer­

cées. En conséquence le regroupement des temps de travaux a ParU plus lo­

gique et correspond. . mieux: à la réalité étant donné la forme des rele-

vés.

D'après ceux-ci sur 280 hectares cultivés en riz à la charrue:

.. 215 hectares étaient labourés 1 seule fois,

.. 45 2 fois.

les superficies par journée de charrue étaient les suivantes

1 seul labour

12,4 ares

2 labours

Pour le ID labour 13,0 ares

Pour le 2° labour 15,8 ares

pour l'ensemble des

labours . 7,1 ares.les résultats sont t~s proches les uns des autres. I.e 2° la­

bour semble toutefois être plus rapide et pourrait consister en une sor­

te de pllvérisage, ce qui serait alors une amélioration importante du sys­

tème cultural; mais l'enquête rendement ne fait appara1:tre aucune diffé­

rence entre champs labourés une fois et champs labourés deux fois. Ce 2°

labour ne s'effectuerait probablement que sur certaines terres qui en ont

particulièrement besoin.

A ce sujet il faut noter que le trevail d'une clk~rue est lié

étroitement à la nature du sol sur lequel ce travail s'effectue. Des dif­

férences importantes ont été constatées à l'intérieur même de la zone de

l'enquête. C'est ainsi qu'une charrue laboure entre 20 et 25 ares dans la

région sise au sud du Djenné , ou dans ses unvirons immédiats. Dans cette

regJ.on (où la riziculture fut permise par la création du canal de Pondory)

ont été constatés les meilleurs rendements lors de l'énqu~te rendement

1956.

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- 56 ..

Pour les exploitations 1.i;ilisant la daba sur les 150 hectares

cultivés en riz :

- 100 hectares ont été"la1;>ourés"

- 50 u Il . JI

i fois,

2 fois •

les superficies par journée de labour sont les suivantes :

l seul labour

2,6 ares .

2 labours---------pour le 1° labour. ..pour le 2° labour

pour Ir ensemble des

labours

3,4 ares

7,4 ures

2,3 ares

Selon ces chiffres il est vraisemblable que le second "labour". .

est une continu~tio~ du premier. En raison du durcissement des terres à

la saison sèche, le cultivateur n'a pas le temps de terminer la prépara­

tion de son champ ql,Ù. sera r&prise aux premières pluies ; le cultivateur

effectue en même temps un sarclnge rapid~ ou bien il recouvre ses semen­

ces afin d'éviter les dégâts d'oiseaux. Il f~ut n~ter que dans la colonne

2° labour" des formulaires utilisés, les enqu6teurs.o~t rarement spéci­

fiés qu'il s'Elgissait d'un émottage ou d'un sarclage.

Pour le MIL les renseignements suivnnts ont été rassemblés :

~_~~~~_~~~~ (26 hectares) ~_la~~~ (140 hectares)

3,8 ares pour la 1 0 . façon 6,8 ares .

pour la 2° façon : 9,6 ores

pour l'ensemb~e des

façons : 4,0 ores

Il est presque certain que les gens ayant déclaré "1 seul la­

bour" (en fait désherbage &t buttage) ont.indiqué le temps total do tra.­

vail exigé par leurs champs. Il, faut remarquer que lé'.. durée de travail

exigée par le MIL est très nettement inférieure à celle requise ~~ le

RIZ (:r.1il : 3,8 ares par jour ; Riz : 2,6 nres pé'oX jour). Enfin que.lques

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champs de mil commencent à être cultivés à la charrue, ces champs repré­

sentaient 2 hectares environ au moment de l'enquête.

Pour les autres cultures sèches il n'a pas été jugé utile d'in­

diquer des chiffres qui n'auraient PaS eu grande signification étant don-

né la faiblesse des superficies relevées concernant ces cultures. Les mqyan­

nes sont du mêne ordre sauf pour l'arachide où la 20 opération culturale

semble ~re plus importante que la 10 , quant au manioc sur 8 hectares rele­

vés près de la moitié a été cultivée à la charrue.

Tableau 22 = Répartition des superficies cultivées à la charrue

ou à la daba. (Strate RIZ seulement) :

voir page suivante.

Ce tableau appelle les remarques suivantes

a) Dans l'enselllble de la Strate RIZ, la proportion des possesseurs de

charrue était seulement de 38 %en 1957 (34 exploitants sur 89). Pourtant,

la superficie cultivée Par ces charrues représente 64 %de l'ensemble des

superficies cultivées dans la Strate, chiffre auquel il faudrait ajouter

les 50 hectares (soit 12 %des superficies relevées) pour lesquels l'in_

tervention de la charrue n'est que partielle. Cela ne signifie pas que les

exploitations avec charrue cultivent des superficies proportionnellement

plus grandes que les exploitations sans charrue. En effet 39 %des super­

ficies cultivées par les paysans non possesseurs de charrue, sont cepen­

dant labourées mécaniquement (20 %ch.ar.roe seule, 19 %charrue + daba)

gr~ce à des échanges de services.

b) I.e superficie moyenne des champs cultivés à la charrue est nette­

ment plus élevée que la superficie moyenne des chnmps cultivés à la daba,

sauf dans les exploitations sans charrue. Dans ce dernier cas, le culti­

vateur ne se trouve pas dans les conditions d'utilisation normale de la

chnrrue,que celle-ci soit prêtée ou louée. Le cultivateur est toujours te­

nu soit Par les besoins culturaux du prêteur, soit par le manque d'argent.

les superficies cultivées par des entrepreneurs de labour sont faites le

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TableaU 22 =Répartition des superficies cultivées à la charrue ou à la Oab3

(Strate riz seulerrentl.

,-----------------------------.----------------------------1 1 TOUTES CULTURES 1 RIZ 1CULTURE 1

1v000DE 1 l ' i 1 1 1 1Il 1 Nb de chevnps 1Superficie 1Nb de champs Il Superficie l-s LN.9_Q.~.,j2UJ..o.:.I.@~':'L Nb d'ares 1

1 1 1 1 1 1 1. pa r 1 1 11 CULTLRE. 1 1 1 l' 1· '1 (>J 1 1 1 ~ . 1 par 1 par par journ.1

1 1 Fréq. 1 % 1 t-tect. 1 % 1 Fréq. 1 ïo 1 hecto 1 % l ",hamp 1 hectare' champ 1 travai 1 1r ~-------L----~-----~----~------~----L----~---~-----~------~------~---------ï

1 EXPLOITATIONS A.VEC Cf-lARRUES 11 .

1 Charrue 150 1 75 1 231 1 891 154 1 80 1 230 1 90 1 1, 49 1 9,2 1 13,7 1 10,81 Ch~rr!Jet!t Dabal . ~: I~ 1 22 1 al 27 1 14 1 21 1 81 0, 80 1 22,21 /7,3 1 4,6 11 Daba . , 25 1 12 1 8 ,. 3 1 12 1 6· 1 4 1 2 1 0 36 1 60 2 f Al 0 1 1 8 1r--------------J-------r----~----_i----~------~-~---~---~_---t--J--~---L--~---~--~-----L----

TOTAL .. 1 214 1 100 1 261 1 1001 193 1100 1 255 1 100 1 1321 III 1 III 1 III 1L ~ · ~--------- ---------~--------------------------1

1 EXPLOITATIONS SANS CHARRUE 1

1 . ~ 1 1 1· 1 1· t' 1 1 fil· 1 ,1 Charrue . 41 1 9 1 ?:O 1 191 41 1 23 1 30 1 20 1 0,721 9,2, 6,7 1 10,81 1 1 1 l' 1 1" 1· 1 1

1 Charrue et Data 241 Il 1 ~ 1 181 241 141 29, 191.1,201 16,7120,21 5,0

~_~~~-__--_-- .---'~-~~-~~~-~_102_+--2~t--Jl~-t- 5~_~~_~~~__~~+--~~~~--40L~~-~~~-~----~L~--~L_IQI~~_______ ___~~~_L-lÇ9__I__J21_1~JgQl_~Jll_~~J~_L_l~JL_lÇ9_1 __~~J l~{_L__!U__L ~{~__l

l '

1 l' . E~8v'BLE DES EXPLCITATI~S :1 Charrue 201 1 47 1 251 1 621 195 l,' 53 1 259 1 541 1,331 9,2 1 12,3 1 10.,8 1

1. Charrue et Daba 53 1 12 1.' 511: 121 51 1 \4 1.50 1 121 0,991 19,11 18,7 1 5,3 1

~_P~~~_________ ---~~--~--~~-~JJP-+_-~~~--~!-+~-~-~-~~-~~t--~]~~--j9Lê-~~~~~ 2L~__ J

~-I9I~L---------i---433--L-'00~JL-~~_~~J2QL--~2~-~-l~-~~405_~-lQP-L--LJ9J---l~{-~--~~-~----1~~--21 Inconnu 25 1 1111 16 1'.1111. 2' l'III 1,31 1111 1111 1111 III ~ III.'________ 1 , __ J 1__ ~ 1 1_, _ ~ __ L __ ~ L __ ~I 1

"

'.\J1Cl)

1

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... 59 -

plus souvent à façon et le cultivateur traite d'après l'argent qu'il pos­

sède ; il terminera quelquefois son champ à la daba; aussi les champs cul­

tivés à la charrue et à là daba sont plus grands que les autres.

c) Parmi les champs des cultivateurs possesseurs de Charrue, seuls

2 %sont cultivés à la daba ; ce sont dans presque tous les cas des che.mps

individuels, source de revenus personnels pour certains membres de la fa­

mille (jeunes gens, fils mariés, etc••• ). lBs champs individuels sont évi­

demmemt plus petits que les champs familiaux et ils sont cultivés à date

fixe (une journée détenninée par semaine, le plus souvent).

lBs superficies moyennes de champs cultivés soit à la charrue

soit à la daba selon les deux types d'exploitants (possesseurs et non pos­

sesseurs de charrue) ressortent à 149 et 82 ares. La variation (du simple

au double) est une conséquence directe de la mécanisation.

d) La zone à riz constitue véritablement une zone de monoculture

sur 421 hectares relevés, 406 soit 96 %sont cultivés en riz.

De plus sur les 16 hectares relevés dont le mode de culture est

inconnu, il y a 13 ~ectares de mats dérobé (soit en gros 3 %des superfi-.

cies cultivées dans la Strate RIZ). Le mars est semé aux premières pluies,

il est snrclé 2 fois, à l'occasion de ce second sarclage le riz est semé

entre les lignes. La récolte a lieu peu avant l'arrivée des eaux.

On distinguera les exploitations uniquement agricoles des fa­

milles exerçant une activité secondaire. Ce critère d'activité secondaire

est certes subjectif. Mais en présentant les résultats séparément, il est

possible de se rendre compte précisément de la réalité de l'activité se­

condaire, de juger de sa nécessité et d'évaluer grossièrement son inpor­

tance relative par rapport à l'activité agricole.

Tableau 23 = Nombre de journées pm. actif et Par an selon le

type d'exploitation: voir p.;.'1.ge suivante.

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- 60-

1

53,41_ _ .J

4

72

5

8261

J6

9251:4-, 1

EXPLOITATIONS SANS ACTfl'lTE SECONDAIRE

,. 10 1 3 Il r1 1 Il! 2 . 11 1 1 1 1 11'007 1402 14141438 11764 1611l' 1,7 15,3 15,4 :4, Ç) 1'3,0 17,51 1 : : 1 l ,1

1 87 l 64 1 77 1 89 1 132 1 811 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1

/28,0 b2,O B6,2} 12,7157,7 173,7. . 1 '. 1

ENSE1$LE 1

51232711

277 : 30;} 315 1005 3581

5,2 15,5 5,2 12,2 5,0111

53 1551

127,5 135, 1 125~2 88,8137,2 71,5

1 1311

1773:8,211

194-11

~8,7

Nanbre d'exploit~tions

Tai Ile moyenne de l 'exgloitat ion:Superf ic i e (ares)Nanb re de pe rsonnes

Superficie (ares) par.Personne

~QJ.9.!!rQ.~..?-s!~_1 ab~C~.P2!:....~c.! ife..LE~2!l_

Tableau 23 = Nombre de journées de labour par actif et par an selonle type d'exploitation.

r--------------------------- - ---r----------1 JL~ ~39NE_~!~ ~~~-~~~-~-~~~--:J 1 n...___ ...1--. 1. ~_ 1 No

CARICTERISTIÇUES ex: L'EXPLO ITA.T ION 1 ru::.=sseur l ''Ulf pcssesseur 1 rU=.1 n p:lSSeSseUI"1 1 de charne : de charrœ 1 char. 1 de charne 11 . 1------I-----I---..r--ï-~----_f----------~ 1_-1---L-~---Ll--~g--L2-~--g-J ~ l~__!1 1 FJXPWITATIONS AVEC ACTn'ITE SECXJNDAIRE :1 Nonbre d'exploitations 1 5 1 6 : 2 1 12 1 16 1 3 1 4 l 22 1

ITaillemoyennedel'Exploitation 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1 Superficie ares 1413 ,781 189 1194- 1231 14-99 1358 1468 1

1 Norore de personnes 19,5 118,2 13,5 15,6 15,4 111,7 /5,0 !8, 1 11 • 1 r 1 1 1 l , 1l~rficies(ares)Dar fIl 1 1 ·1 : 1 1

Pe rsonne 1 43 1 43 125 1 35 1 43 143 1 72 1 58 11 ~:b Journées de labours par actif' 1 1 1 0 . l, ._.1." JO l. 1

~:Le..~_~~---------------- ~I,5 122, 1 112,0 r15, 7169,2 ~O,'5 !71:6 !46,5 1

1

1

19 11

1

1

1

1

1

1

1

1

4111

53414,71

11

'581

Nonbrn d'exploitations 1 181Tai Ile P'!Oyenne de l'Exploitat ion 1

Superfic h~ (ares) . 16731

1 Norrbre de personnes 18,61 SUPerficie lares) Dar: ,1 Personne ., ·78

1 ~Q.._-Lo~r~~~~E~_!..abOll~~y~.:_~_tJ.! . 11 e_t...f:?l!!:.~_ 1.6,4

1-1

N.B. : CollCol 2Col 3

Exploitations ayant utilisé seulement la ch<lrrueExploitations ayant uti 1 isé la charrue et la dabaExploitations ayant uti tisé seulement la aaba.

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'- 61 -

ce tableau appelle les remarques suïvnntes :

1) I.e. proportion des exploitations avec activité secondaire parmi

les exploitants possesseurs de charrues est plus faible que !k~ les cul­

tivateurs n'en possédant pas.

2) L'activité secondaire des exploita.tions avec chnrrue peut appa­

raftre comme un complénent) car les superficies dont dispose chaque mem­

bre de l'exploitation semblent suffisantes pour assurer leur subsistance.

Cette complémentarité de l'activité secondaire pourrait également s'évo­

quer pour les exploitants n'utilisant po.s' la. daba.

3) Par contre et dans lE:!. zone à Riz seulement, l'activité secondaire

qu~d elle ~st préncnte, semble bien correspondre à une nécessité pour

les exploitations sans charrue Dk~is l'utilisant pour cultiver une partie

ou la totalité de leurs champs. Dans çe dernier cas, il faut remnrquer la

petite taille de l'êxploitation et la jeunesse de l'explOitant (27 et 35

ans pour les seules observation~ qui ont été effectuées).

Le tableau ci-dessous permet de constater la différence d'uti­

lisation de ln charrue entre les ~~ties des cercles de Mopti et de ~~cina

comprises dans la zone d'étude (remarque déjà faite au pe.xagrnphe ci-

dessus).

r---------------ï-----------------,-----------------ï-----------------,.1 1 ZONE à RIZ 'ZONE à rut 1 ENSEriIBLE '1 Nombre dl l , , . ,, L L ~ ,

, l ' 1 l , , 1

~ Exploitations ,'r10PTI: MACINA : NOPT!: MACINA ~ }iOPr!: r.1ACINA :l , ... . ~ • . .' . ..'l " 1 t 2 ~ 1 1 2 i 1 ,2 ; 1 , 2 ,1 1 2 \ 1 ; 2 l,::----------------T---ï--~----ï---~-ï--~--~ï----~---ï----r~--~---~,; Avoc A.S. \ 15, 5 \ 10 ,11 i 4, 11 \ 3, 11 : 19 1 16 \ 13 \ 22 "r----------------T---ï--~----r---~---ï--~---ï---JL---ï---~---_r---~,, Sans A.S. ',28, - i 9 ,11 \ 2 1 8 \ - 1 11 : 30, 8 \ 9 ; 22 l,

r----------------r---ï---r----r----r---ï--~---ï----t---ï---~---~---~,, Ensemble 1143, 5 \ 19 • 22 \ 6, 19 \ 3 1 22 : 49 ,24 \ 22 l 44 "

~---------------~------~--------~------~--------~-------~---~---~

N.B. l = Nombre d'exploitations ayant utilisé la charrue (au moins partiel­lement)

2 = seulement ln dnba.

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.- 62 -

Comme cela a été dit plus haut les services s'échangent à l'in_

térieur des villages ou entre villages voisins et la différence constatée

s'explique par un plus grnnd nombre de chm:ru.es dllIls le cercle de :Mopti

que dans le cercle de Macina.

4) Enfin une constatation importante est à signaler, selon que la

charrue lui appartienne ou non, le paysan qui l'utilise travaille de 2

à 4 fois moins que le cultivateur travaillant uniquement à ln daba.

fu plus le clitivateur mil travaille plus que le cultivateur

riz avec charrue mais beaucoup moins que le cultivateur riz sons charrue.

Cette différence est. en fait beaucoup plus import~te"en efi'et

le'nombre de journées de, travail qui figurent dans le tableau concerne,

excepté ln récolte, Ir ensemble des trnvaux agricoles pour le mil mais

seulement les opérations culturales de saison sèche po1.U.' 1D.rizicu1tuxe

à savoir: labours et préparation des terres avant, ~emis éventuellement

(non COI!J.pris désherbage et récolte). Mais si dans la zone, rizicole les

temps de travaux: concernent uniquement la riziculture, il est pratique-'

mal1t impossible d'établir des moyennes de temps de travaux c,onsacrés res­

pectivement aux cultures de riz et de mil du fait ,que la proportion de ces

deux cultures est très différente selon les exploitations considérées.

Il a été vu plus œut l'importnnce des services pour le désher­

bage et la récolte mais les renseignements,s~,l~m~ ~'oeuv.re f~lia­

le nfexistent pas. Il serait donc dangereux de 'se ,livrer à :une estimation

globale. Aussi vaut-il mieux considérer les chiffres valables uniquement

pour les travaux agticoles commençant après la' r~c~lte et se teminant :

au semis. Ces travaux, qui sont les plus 'important!=!' en riziculture, s'ef­

fectuent pendnn~ 'lUle période de 150 jours (févr:i..er-ju~·llet).'C'est l'épo­

que de la saison sèche pendant laquelle le cultivateUr de mil n'a qu'à se

préoccuper: de~ défrichem.en:ts.qui' interviennent à d~tes éloignées, étant

donné la longueur de l'assolement.

Par contre le cultivateur de riz avec daba est occupé conti­

nuellemènt à labourer son c~p pendant cette même époque, 'compte tenu

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-6,-

des journées de repos indispensables; alors que les possesseurs de char­

rue ou les exploitents utilisant partiellement la daba ont un temps libre

très important puisque seul le qunrtde cette période est consacré aux

travaux agricoles.

Que les exploitants utilisant la charrue aient déclaré une acti..

vité secondaire ou non ; il leur :reste un temps libre très important quI ils

pourraient occuper à d'autres travaux.

Certes l'nna~se des budgets des cultivateurs d'après les résul­

tats de l'enquête budgétaire pennettra d'évaluer d'une façon générale l'im­

portance de cette activité secondaire en fonction de l'outillage. Mais ce­

la ne répond pas à la question et il paraît dif:ficile de le :faire.

les seules activités auxquelles pourrait se livrer le paysan sont

la pêche et l'élevage, soumises toutes deux à des règles coutumières très

strictes, qui leur sont, de ce :fait, interdites. L'artisanat est également

réglementé par des impératifs de castes et d'ailleurs les :forgerons exis­

tants sont en mesure d'assumer l'entretien des charrues qui constituent un

matériel siDple et robuste. Ce n'est donc pns :forcer ln doscription que de

penser que l'introduction de la charrue a permis la constitution d'une ré­

serve de main d'oeuvre rapidement mobilisable.

Dans les limites des superficies disponibles, celle-ci pourrait

déterminer une augmentation considérable de la production .. le développement

d'une vulgarisation agricole enseigmmt l'utilisation économique de la char­

rue et l'organisation d'une cOmQercialisation adaptée au pays permettraient

sans doute d'atteindre ce but.

4.2. L'OFFICE DU NIGER•.

4.2.1. L'emplot du temps.

le tableau 24 a été établi à p~~ir des documents ayant servi à

une autre étude ·(voir note JX.'1ge 22 ). Il n'intéresse que 9 familles té­

noins intallées en secteur cotonnier.

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-64-

Les documents ont été recueillis sur le terrain par des poin­

teurs qui inscrivaient 'le travail effectué dans la journée par chaque

membre de l' exploitaUon',· mais il s'agi.t beaucoup plus de l'occupation

dominante de la journée que du temps d'un travail.

Par ailleurs le relevé par interrogatoire effectué dans le

secteur traditionnel, s 'il reste très mauvais pour presque tous les

points de vue, semble, peut-être, offrir l'avantage de mieux tenir comp­

te de la qualité du travail ; en effet on peut supposer que le pnysan qui

.déclare un certain nombre de j ours de tre.vail pour un ch..."'.ID.p déterminé,

considère un :Peu ce nombre comme une unité de mesure.

En sorte que la comparaison est malaisée entre seCteur' tradi- .

tionnel et Office du Niger; d'autant plus qu'il s'agit ici de familles

cultivant essentiellement le coton (1) et tous les'agents de"l'Office du

Niger s'accordent poUr dire que les colons des casiers rizicoles ont

beaucoup plus de temps de libre que les colons cultivant le coton.

Sur l'ènsemble de ces 9 familles les nombres moyens de journées

consncréüs par ~ aux travaux agricoles sont les' suivants :

Par personne acti~e : 170 jours

Pm:- honnne 254 jours

Par femme 73 jours

Par emants 190 j'ours

(1) La répartition par culture pour la moyerine des exploitations consi­

dérées s'effectuerait de la sorte

Cultures hors casiers

~~~_~~~_~~_:~~~~= Coton = 8,1

Nil = 3,0

Riz = 1,1

Divers = 1,3

hectares soit - 60 %Il Il - 23 %Il Il 8%.Il Il 9%

TOTAL • • • • • • • • • • • 0 • •••••• 13,4 hecta.+es •

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- 65 -

les chiffres ne concernent que la main-d'oeuvre familiale. Par personne

active l'Office du Niger comprend tous les adultes de 15 à 55 ans et les

enfants de 8 à 15 ans. Toutefois parmi les documents ayant servi à l'éta­

blissement des moyennes ci-dessus.

- Sur les 62 adultes (31 hommes et 31 femmmes) ayant une acti­

vité normale, 4 personnes ont plus de 55 ans (2 hommes de 51 et 62 ans

et 2 femmes de 56 et 10 ans).

- Sur les 13 enfants ayant une activité nonnale deux sont âgés

de 6 ans.

Ces chiffres permettent de se rendre compte de l'importance

prise dans les travaux agricoles par les femmes et surtout par les en­

fants.

Si l'on répartit ces journées de travail selon les différentes

activités agricoles,on obtient le tableau 23. Dans ce tableau on a groupé

dans une rubrique particulière l'ensemble des activités agricoles parti­

culières à l'exploitation de l'Office du lUger à savoir : Transport et

épandage d'engrais, entretien du réseau hydraulique et irrigation. Ces

opérations représentent 10 %du temps consacré, aux travaux agricoles.

L'ensemble des travaux cotonniers représente près de 90 %de ce temps

(dont plus de 40 %seulement pour la récolte) alors que 60 %des super­

ficies de l'exploitation lui sont réservées.La culture du coton et donc

beaucoup plus astreignante que les cultures rizières.

Au sujet de la main-d'oeuvre on a vu plus haut qu'elle se

composait

1/ de manoeuvres prdiquüm0nt pormments (type domestique

de ferme) qui participent à tous les travaux agricoles de l'exploita­

tion (plus de 300 jours de travail pel' an et par manoeuvre).

2/ des cessions de l'Office du Niger dont l'importance relative

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66 -

Tableau 24 = Office du Niger. Emploi du temps selon les différentesactivités agricoles. (Main-d'oeuvre fami liale seulementl.

---------------------------r--T--~---l---'\ 1Par 1 Par 1 Par 1 Par 1, DETAIL DES ACTIVITES AGRICXJLES !Hœvre 1 fermE 1Enfant '8çii f1 --------------------------------------~----~---~-----~- ---~,COTON 90u r ceflt j ou r;onées det rava i , 1

l , l' 11) Activités préoaratoires (Nettoyage. brulage du 1 1 1 1

1 champ. dress~ge des boeufs, réparation d'outi Is. 1 1 1 1

, distribution et transoort de graines) 13,5 1 € 1 2,2 2,7 11 1 1 11 1 1 12) Activités culturales: l , 1

1 1 1 1 1- Transport et épandage d'engrais. 1 1 1 ' ,1 Entretien réseau hydraul ique, irrigation /12,9 1 E 1 7,9 1 9,6 1

'

1 _ Semis, démariage, binage, remplacerrent,billonnagel25,4 124.5 : 22,4 l' 24,7 11 1 1

, - Récoltes f5,7 161.1 151,8 143,4 :

'3) ktivités canplémentairès (coupe des cotonniers 1 1 1 l ,1 Distribution,rép-3rtition et transport des sacs, 1 1 1 l' 1~__~sage et_oay~_~U-EE!~~ 1l~~--~-f--~~2--_~~~_~

~-------------_-~-T~~~S~Q~-----------------~1~~~9-i~~~-t-~~§--;IMIL 1: 1

1 1 1 11 1

, /) Semis et binages 12.8 1,5 1,2 1 2,3 11 1 1

'2) Récoltes 12,4 1,4 2,3 1 2,2 ,

~J_~~~~]~~_~~!~~S~!!~ ~-~2-_r-3~,-~--~JL2-_t

~------------__-__ TOI~_~~~-------------------t-~]--~-J~~--~1--1-2L1-~1 1 1 1 1

1 A.UTRES PUWTES VI VR 1EqES l' 1 1 l '1 1 1

, 1 1 1 11Ensemble des travaux 1 5,6 - 1 6,81 1,5 5,0 1

I-~--__---------------------------------------+---_i_----t------~-----ï1 ENSEtvELE DES ACTIVITES I>GRICOLES l'CO,O 1 100,01 100,0 l'OO,O 11---------------------------

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- 67 -

est très faible par rapport à la catégorie précédente. Cette main-d'oeuvre

est utilisée par les colons aux périodes critiques (pour la récolte du

coton en particulier) et pour une durée déterminée.

4.2.2. L'asststance techntque.

Jusqu'ici, les différences sont nettes entre les caractéristiques de l'exploi­

tation Office du Niger et celles du secteur traditionnel mais elles appartien­

nent à un domaine commun, ctest-à-dire qu'elles se manifestent sous la forme

de variations,plus ou moins importantes selon les cas,à l'intérieur d'une même

caractéristique. Par contre l'assistance technique apportée par l'Office du

Niger à ses colons détermine leurs conditions de travail qui sont fondamenta­

lement différentes du cultivateur du secteur traditionnel qui, lui, ne béné­

ficie PaS de cette aide.

Cette cssist~nce technique n'a pu ~tr6 saisie que ~~ le seul

dépouillement de la comptabilité des colons~ Avant la parution de la pu­

blication définitive, de nouveaux documents, non encore parvenus actuel­

lement, permettront sans doute une approche plus sérrée de cette question.

I.e tableau 25 a donc été établi d'après la partie débit de la

comptabilité de 150 colons, chefs d'exploitations. Il s'agit de sommes

dues à l'Office du Niger par les colons pour les services d'assistance

technique sans tenir compte du solde débiteur oU.créditeur des comptabi­

lités.

Les services ont été groupés de la façon suivante

1) S.M.T. : opérations culturales motorisées effectuées par les Stations

de Machines et de Tracteur~ •

. 2) Battages Les battages mécaniques effectués également par les S.M.T..

,sont distingués de la catégorie précédente.

3) Frais d'exploitation: achats de semences, de bétails, d'outils agri­

coles etc •••

4) Services Concernent seulement les cessions de main-d'oeuvre par

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... 68-

l'Office du Niger aux colons.

5) Redevances : sommes payées par les colons pour les installations perma­

nentes dont ils bénéficient et qui permettent la culture

irriguée. les redevances pour les superficies cultivées en riz sont sépa­

rées des redevances pour les superficies cultivées en coton.

Pour l'ensemble de ces services le centre de Kokry ne semble pas

avoir comptabilisé les dépenses afférentes aux frais d'exploitation et aux

services de main d'oeuvre.

Tableau 25 = Importance relative des dépenses d'assistance tech­

nique dues à l'Office du Niger par les colons (cam­

pagne agricole 1957-1958)

Voir page suivante.

Si l'on excepte une partie des frais d'exploitation, les colons

payent en nature les services que l'Office du Niger comptabilise en francs;

par suite on ne peut pas dire la proportion que représentent ces services

par rapport au revenu monétaire des colons.

Trois caractéristiques principales se dégagent de ce tableau.

1) L'importance considérable des redevances qui représentent 50 à 75 %de

l'ensemble des services.

2) Cette proportion diminue quand la dépense moyenne par personne ou par

hectare cultivé augmente ; les dépenses S.N.T. croissant avec cette augmen­

tation. les redevances étant fixées en vde:.l.I absolue il pourrait y nvoir

des dïff6rences dén~ les élasticités relatives à certains types de services.

Ce phénomène mériterait certainement d'être étudié aux points de

vue économique et agricole (Incidence des services S.N.T. sur la production,

les rendements, l'emploi du temps des cultivateurs, etc ••• ).

3) Les colons du centre de }lolodo paraissent ne pas utiliser les services

S.ll.T.

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Tableau 25 = Importance relative des dépenses d'assistance techniQUe dues àl'Office du Niger par les colons. ICOO1pagne agricole 57.Jj~).

T----------T-----'-~-'--~-----r--------------------------,1 1 Dépanse:: Dépense rroyenne:: Détai 1 Oes dépenses moyennes par el<ptoitationt Cent res 1 moyenne II - -P:;;·-T--Pa-;.--~------ï-B-;,.~t;~;;ï---F-;.~i;---ï-------r~-------~

1 et _ 1 par :: hectare 1 Personne:: S.M.T.I riz 1 dl 1 CiervicesL_B~.Y~~1. ~~~~~~ ~~~PI~~~!l~~-~J~~~~-------~------~-- J_~J21!~~2~1 _LEl~1_E~~~! ROKRY (Riz) 1 Hilliers de Fronc3 CFA:: 1 Pour cent Francs CFA 11 1 Il 11 Moss i s 1 55 :: 5,3 l "5,9:: 9 1 24 1 III' 1 11/ 1 57 1 - 1

1 Samogos 1 37 :: 4, 7 1 4,8 1: 18 1 Il 1 III 1 III 1 71 1 - ~1 I.,liniank-3.S 1 85 :: 7,81 Il,1:: L9 1 14 1 III 1 III 1571 - ~

Bambaras 1 154 Il 7 5 1 12 7 Il '35 1 15 1 III 1 III 1 49 1 _ 1~-----------------~----------~i---~--i---~-ir------t------i-----------+--------r---,-----,1 ENSEIvfc3LE K(;.<qy 1 74 Il 7,0 1 8,2 \1 23 1 18 1 11/ 1 /1/ 1 59 1 - 1

r-----------------î--~--------::------i--------Ù------t-------i-----------1--------r---l-----~1 MOLODO (Riz) 1 :: 1 :: 1 1 l' Il 1 11 1 Il 1 Il 1 1 11 Bambaras 1 50 :: 4,4 1 4,6:: - l 20 1 4 1 - 1 715 1 -

~--~i~~~~È2-------t-----22----~---~~-i----~Q1t-------+---ll-i-----J2----i---=----r-l1~--~-~

~~~~:: MO:~----+-----~~----1~--!~~~---~~-~~--~--+---:~-~-----~~----4---:----rl ~~~_--=-..1 Il 1 Il t 1 1 1 1

~ NIONO (Hiz et Coton) 1 :: 1 n 1 1 1 1 1 11 1 Il t Il 1 1 l,1 tvbss isIl 12 :: 9,5 1 12,0:: 37 1 4 1 5 1 3 1 30 1 211 BéJTlbaras 1 50 :: 6,0 1 4,9:: 14 1 - 1 19 1 2 1 24 1 41 l,~"'ini"lnK3S 1 59 Il 8,9 1 10,8 Il 29 1 8 1 9 1 4 1 22 1 28 1~-----------------t----------~------1-------ii------t------i-----------i--------r---~-----,1 ENSEt\oIl3 LE N1(}lO 1 69 Il 7,8 1 7,0 Il 27 1 5 1 10 1 3 1 25! 30 1_ _ _ _ _ _ _.Jo -li _ _ _, ..l __ _ _ .J) _ J. _ _ _ 1__ _ _ J_ _ __ _ _ __ _ _

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-70 -

Pour ces derniers, il est possible de se rendre canpte, d'une

façon globale, de leur importance :relanve par rapport à llensemble des

superficies cultivées dans les centres de Niono et de Kokry. Cette impor­

tance est indiquée dans le tableau 26 qui a été établi à partir du rapport

de la campagne agricole 1957-1958 publié par l'Office du Niger.

Tableau 26 = Importance relative des services S.r.1.T. par rapport

à lIensemble des superficies cultivées dans les casiers.

~.

9

14

"9

(Mi Il iers de tomes)

Offset me passe

Rootage

,- - - - - - - - - - - - - 1- - - - - - - -, - - - -- - - - ,- - - - - - - ï1 !----~.9t"'Q---_+----~C!<iL----+-.tJlœO ~-~Q<R.Y-_I, Travaux eft.=ctués par les S.~.t..T. IIMil1 iers : %de la ~i Il iers 1%de la l''''i JI iers: %de la ,1 1 ha ISUP.OJlt.1 ha :sup.cult. 1 ha lsup.cult.1~-------------------------;------~-----~------T------'------1-----,1 1 1 1 1 1 l ,.1. 1tJln8's et façoos de mr.:plaœ- '1 1 1 1 1 1 1

TTl3nt. 1 1 1 1 11 t III 1

laboJr profO'ld 1 é.: 1 1 2,7 1 21 2,9 13 11 J 1 1 11 3,0 1 31 1 2,6 1 20 f 5,7 231 1 30 l " Il 13, 2,9 1 1 1 1 2,9

Il filr 1 1

2,5 1 25 0,7 1 6 1 3,2

:t:,4 1 :0 1 1 2,4

2,0 1 21 1 2,0 1

! 1 11 1 11 f 11 é 1 é, 1 1

0,5: 7 1,3 10 l' 2,0 ,

Il!1 f :1 f 13,2 1 ~ 14,4 78 J 17,5 1 551 1 1

1 ,12. F~ CC1lfJlenentaires.

Plan~ une passe (Riz)

Bi Itoonage lcotool

RJlvérisage sur semis (Riz 1

:.9. funis.

Semis en J igr.e (Riz)

Semis à la volée IRiz)

1 4.. futtagf>,s (Riz)

••

les travaux effectués par les stations de machines et de trac­

teurs sont plus importants à Niono qu'à Kokry. Cette différence doit J

sans doute @tre liée à la culture du coton qui demande beaucoup plus de

soins que la culture du riz. Les colons du centre de J.Jiono, qui sont les

seuls à cultiver du coton, feraient par suite beaucoup plus appel aux

services des S.M.T. aussi bien pour leurs champs de coton que pour leurs

champs de riz.·

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- 71 -

.Au sujet des battages, les chiffres de tonnage sont sans doute

valables. !es proportions indiquées dans le tableau sont par contre plus

sujettes à caution du fait que la récolte totale n'est pas connue mais

seulement évaluée par l'Office du Niger.

Ehfin le tableau 27 donne 1 t évolution depuis neuf ans de cette

assistance technique comparée à d'autres caractéristiques.

Tableau 27 =Evolution eomparées de l'assistance technique,

des superficies cultivées et des rendements

obtenus. (Centre de Kokr,y et Niono 1949-1958)Base 100 = campagne 1952-1953.Voir page 72.

I.e tableau 27 appelle les remarques suivantes

1°/ L'augmentation des services S.M.T. est liée à l'augmenta­

tion des superficies, surtout pour les opérations de préparation des

terres tel que le planage.

2°/ Eh considérant les indices 1949-1950 on se rend compte que

l'accroissement des services S.M.T. est proportionnellement beaucoup plus

important que l'accroissement des superficies cultivées.

3°/ L'accroissement des opérations culturales motorisées à

d'abord stoppé puis freiné la chute des rendements en supposant toutes

les autres conditions égales par ailleurs. I.e phénomène est marqué pour

le coton.

4..3. CONCL USION.

!es études n'~ant pas été parallèles pour les deux zones, il

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Tableau 27 = Evolution comparé; de l'assistance technique, des suoerficies cultivées et des rendementsobtenus.(Centre de Kokry et Niono 1949 - 1956). Base 100 : C3mpagnc 1952 - 1953.

l---------------------------"--------ï----------------,1 Il 1 NIOND1 I-Jectares travai liés p3r S.M.T. :: KOKRY -r-----

R-:------,-----------4

Il ,. 1 Z 1 Coton 11 -------Ir----------------------r.-------.-----ï-------,-----Ir------,------1 ANNEES 1 1 Façons ccmp 1~nta ires 1: 1 1 1 : 1 11 1-" 1 1 '-li Has . , 1 ras 1 1 Has 1 11 1 1 2 1 3 1 4. ::cultivés Fendt k:ultivés lRendt ,:::ultivés IRendt 1

~----------- -------i--------t-------Î----~---t-------I-----4------_i-----l_------1-----ï1 1 1 1 Il' 1 1 1 1 1

49-50 15 1 42 1 1 Il 95 1 98 1 8 1 1 108 1 7\ 1 84 1, 1 1 Il 1 1 1 1 11 50-51 50 1 54 1 é. 1 Il 100 1 70 1 85 1 87 t 78 1 73 11 1 l , Il 1 1 1 1 1 1

151~2 75 1 81 , la , - Il 'la 1 1 93 1 88 1 105 1 9l) 1 115 1

1 1 1 Il ,1 1: 52-53 __~~__J__~~ ~~~--_J---:---JL-~~---l-~~--+-~~---j-~~--JL-~~ JL~~_~1 5?>-54 148 1 195 1 127 1 l: II~ 198 1 101 1 91 117 1"51

1 167 1 182 1 132 III ILl 1 95 1 133 1 95 132 ,1 104 '11 54-55 1 1 1 Il 1 1 11 55-5'5 178 1,278 1 75 1 100 .:: 132 1 88 1 190 1 100, 154 1 82 1

1 1 1 Il 1 1 1 11 51":>-57 162 1 232 75 93 ,II 140 '89 1 215 187' 142 184 11 1 1 l ' l: ' 1 1 1 1 1

~__~l~~_____ __J2ê__~--~~~--~--~---i---~--~~liQ---4--~--+-15ê---4--~-~-~J ~--Zi~:Base IOO:unités Milliersl Milliersl Milliers, Miliiersll Milliersl Qx/hal Milliersl Qx/h'31 ~i1iiersl Qx/hal, ha : 'ha 1 ha " ha, :: ha 1 1 hi'! 1 lha 1 11 valeur absolu 10,3 l ,',1 1 6,8 1 :S,l).:: 9,'" 191 2J 2 120. 1 2,7 1 8,511_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1_ _ _ _ L _ _ _ l ..II _ 1 1 _ _ _ ,_ _ _ 1_ _ _ _ 1_ 1

N.B. : Colonne 1 =Labours et f~çons de remplacement~ = Bi 1 lonr.age (coton)3 = Planage4 = Pulvérisage sur semis.

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- 73 -

est difficile de faire une comparaison entre secteur traditionnel et

Office du Niger pour ce chapitre. Il se dégage toutefois les pointa

suivants:

- L'emploi de la charrue a déterminé l'augmentation de la su­

perficie moyenne des champs.

- L'activité secondaire semble apporter un revenu seulement

complémentaire quand elle s'exerce dans le cadre d'une exploitation

utilisant uniquement soit la charrue, soit la daba. Par contre elle

parait indispensable à la vie de l'exploitation quand les deux modes

de cultures sont associés.

- L'introduction de la charrue semble avoir déterminé la

création d'une réserve de main-d'oeuvre qui pourrait être rapidement

mobilisable pour peu que le mode économique d'utilisation de la charrue

puisse âtre vulgarisé.

- La culture du coton réclame proportionnellement beaucoup

plus de temps que les cultures vivrières.

- Importance du travail des femmes et des enfants dans l'agri_

culture. Ce trait doit d'ailleurs se retrouver dans le secteur tradition­

nel, mais la forme des relevés de l'enquâte par sondage n'a pu le mettre

en évidence•

.. Attrait exercé par les services S.M.T. sur les colons quand

la dépense moyenne totale par personne ou par hectare cultivé augmente.

Ce phénomène mériterait une étude plus approfondie.

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- 74 -

- Accroissement des services dJassistance technique qui ont

sans doute permis l'arrêt puis le freinage dans la baisse des rendements

observés au cours des neuf' dernières années, toutes les autres conditions

étant égales par ailleurs. Le phénomène est nettement marqué pour le

coton.

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- 15

v - LA PRODUCTION.

G.1. &""'CTEDR TRADITION;'!EL.

Age des champs et durée de la rotation.

Les rizières ont été classées selon la position qu'elles occu­

pent par rapport au niveau de la crue. Les rizières hautes sont celles

où la crue arrive le plus tard et se retire le plus t6t d'après les dé­

clarations des exploitants.

Tableau 28 = Age et situation des rizières en 1956.

Voir page suivante.

Parmi les champs cultivés pour la première fois en 1956, les

superficies défrichées directement sur la brousse (D) sont distinguées

des terrains remis en culture après jachère (J). I.e. proportion des dé­

frichements laisserait supposer l'importance de la superficie de ces

terres vierges.

I.e. durée de rotation semble se situer aux environs de 1 ans,

bien que la proportion de terres nouvellement mises en culture chaque

armée soit variable. Il est probable que cette proportion soit en rela­

tion avec le niveau de la crue; à titre d'indication, il est donné

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Tableau 28 = Age et situation des rizières en 1956.

_--_----"'T"'""-------r--------r----------...--------,.Age 1 Années 1 Rizières Hautes, Rizières Ivbjennes\ Rizières Basses Ensemble rizières 1

1 des 1 de I-Nbd;l-------T-Nb-d;Î----TNbd~-r------- - Nb-d-;il-------il1 'champs 1mi se en 1 1Hectaresl 1K=ctaresl 1 Hectares Hectares 1

1 1 cu 1tu re 1 champsIlehamos 1 1ch3mos 1 champs 1 1~------4-------~-----~-------t------~------~----~------ -----~--------7! 1 ! 19551 Dl 1 14 1 13,0 1 14 1 25,0 1 7 ! 14,2 ~~bcentag16,'5 11 1 1195'S(J), la 1 7,11 \4 1 9,3181 5,3 7,2 4,4 1

··1 2 .. : 1955 1 27' 1 22,0 1 35 1 30,5 1 19 1 15,4 /8,3 13,9 11 3 1 1954 1 23 1 31 ,5 1 50 1 70,31 22 1 19,7 23,7 25,4 11 4 1 1953 1 13 1 7~7 1 38 1 58,81 '5 : 14,7 14,9 18,6 J1 5 1 1952 1 15 1 7,';) 1 17 1 15,2 1 8 1 9,8 9,0 6,7 11 5 - 101 1947-195'1 9 1 5,2 : 29 1 47,6 1 17 Il ,24,9 12,4 15,9 '1I" - 2°1 1937-1946/ 2 1 0,5 1 6 1 5,6 1 4 4,4 2,7 2, 1 1

II-_+_de. 2O+I_M__t_-à_19_~_·1 7__1__'_,7_J_6 _ 1 15,7 1 4 1 3,3 3,8 1 2,4 1liT , 1 -r---T---T--i ----r----11 1 1 1 _ _ t 1 1 1 Il 1 11 Total 1 1/1 1 120 1 9:>,? 1 219 279,0 1 104 1 111,7 1 100 1 100 1l l l l- l l- ~J JL JL_ L J

1

-..J0'\1 .

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1943 ••••••••• 6,631944 ••••••••• 6,281945 ••••••••• 6,931946 ••••••••• 1,001947 ....•.•.• 6,531948 .......... 6,541949 ••••••••• 6,73

Situation des rizières.

- 77 -

ci-après le niveau maximum des crues observées à MOm de 1943 à 1956 :1950••••••••• 7,011951 ••••••••• 1,121952••••••••• 7,191953••••••••• 1,311954••••••••• 7,311955••• •••••• 7,311956••••••••• 6,86

D'après la tableau 28, les rizières moyennes occupent plus de

50 %des terres cultivées. Cette proportion, dont l'importance reste, en

gros, constante chaque année par rapport aux terres nouvellement mises

en culture, semble indiquer qu'il existe une zone cultivée chaque année

quel que soit le niveau de la crue. Par ailleurs, la durée de submersion

est à priori plus stable dans les rizières moyennes que dans les autres

et rend de ce fait la culture moins aléatoire.

les variét"és.·

Tableau 29 = Répartition ~es variétés en 1956.

----------------------------------------------~--------------------~, ,, ,l ; Nombre de champs t Superficie 1f Variétés L ~ ~ ~ ~

, ,., l ,, l , 1 1

, " 1 l '%'" ' Frequence. J %' Hectares' 0 1, , 1 1 J

t------------------L--------------~------------~------------~------~~1 1 f r, " ,1 Flottantes 235 1 76 1 403 82 :, " 1, dont: hâtives 86 , 20 1 50 10 ,! tardives 249 i 56 i 353 ' 72 i, '1 11 " ,, Dressées 84 , 19 1 5~ 11 ,, 1 1'; f, " ,1 Divers : 24 f 5 : 34 1 1'r f ~ _L __L ~

, ., l , 1

1 TarAL : 443 : 100 : 490 : 100 1L---. ~ ~ ~ ____L_____ ~

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- 78 -

I.e. catégorie divers est représentée par les champs où sont cul­

tivées plusieurs variétés ; celles-ci sont en général séparées les unes

des autres, mais l'époque à laquelle les relevés ont été effectués n'a

pas permis d'établir des distinguos.

Il faut signaler·dans le tableau 29 :

a) L'importance majeure prise par les .variétés tardives;

b) l'influence de l'Office du Niger1 cause de la culture des variétés

dressées qui occupent maintenant une superficie équivalente à celle des

variétés ~tives.

Les grains blancs sont très appréciés par la population, et les

riz flottants à péricarpe blanc qui sont en voie de vulgarisation grace au

travail des secteurs agTicoles et de la Station d'IBETEMI, n'auront pas de

peine à remplacer les variétés locales à grains rouges.

Tableau 30 =Relations entre Variété et Situation en 1956.

r---------r----------------------i---------------------r------ ------------~.fil f

~tés L ~:=~ L :~:~_-~~ l ~~~~ __'Ri ., ~ l~ 1 t l , 1

.: zJ.ere~ Nb. Champs 1 SuperficieJ Nb. Champsl Superficiel Nb.champs' Superfioi9 fI----------I-------~----I_----------r----------r-------___t--------~-------__11 1 1 f f , 1 J1 1 l , , 1 ,, HAUTES 1 38 , 44 ' 12 , 12 , 63 . , 59, 1 1.. of 0 1 l ,L L L ~ L ~_L_~ ~~~L~~ L _

" , , , l , 1l , l , , , ,l , , , , , , 1: MOYENNES t 42 t 38 .: 55 : 059 . .. 1 33 : 38 ,r---------I-----------t----------r----------r----------r---------r--~---:" "'"l , f , ·1 , , t1 BASSES 1 20 1 18' 33 ' 29· 1 4 1 3, l , l '0' ,. !r---------r-----------r----------r---------1r--~-------r---------r---------,l , t l , 1 1 f1 l , , l , , ,'TOTAL r 100 1 100 1 100 r 100 , 100 , 100 11 1 l , l , 1 0', l '0 1 l , 1 f

L---------L-----------L----------L----~----~-~--------~--------~------~

D'une façon générale, les variétés ~tives et dressées .sant pl~­

t6t situées dans les rizières hautes et les 'Variétés tardives dans les ri­

zi~res.basses, ce qui corres~ond à leUrs différents besoins pqysiologiques.

Toutefois, une part importante est cultivée dans des rizières dont la

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- 79 -

situation ne leur convient pas à priori. Bien qu'il soit nécessaire de

tenir compte des aléas de la culture inondée J ce fait indiquerait l'im­

portance du problème de la vUlgarisation agricole.

les Dé~ts:

Trois catégories sont distinguées :

a) Dégat total : destruction totale du champ.

b) Dég§t partiel :. destruction ~otale d'une ou plusieurs parcelles du

cbampJ percellee suffi.sn:llment grandes pour~ relevées (1 are àu

minimum.

c) Dégâts diffus : les parcelles détruites sont trop petites pour permet­

tre les relevés mais contribuent dans leur ensemble à une baisse con­

sidérable du rendement•. Une méthode peut être utilisée pour l' évalua­

tion de ces petits détâts (tirage systématique d fun certain nombre de li­

gnes. à partir d'un des cOtés du champ ; ~esure au pas de ces lignes et no­

tation des pas effectués sur les espaces détruits) ; mais cette méthode

demande trop de temps et néce~site un contr6le impossible à réaliser ;par

ailleurs, elle ne peut s'appliquer à tous les casJpar exemple) celui d'une

mauvaise végétation générale due à une durée trop faible de submersion.

Dégât diffus est donc synonyme de très mauvaise récolte. C'est une notion

subjective et eriticable à ce titre; elle a pennis toutefois un supplé­

ment d'information qui reste valable dans son ensemble. Ces dégâts diffus

sont deux fois plus élevés que les dégâts mesurés, c'est dire leur

importance.

En rapportant les dégâts aux superficies en riziculture dans

l'échantillon' (443 champs représentant 490 hectares) on obtient le ta­

bleau 31 (Voir page suivante).

En 1956-57 plus du tiers des superficies ensemencées ont été

soit totalement détruites (Ji %) soit d'un rendement insuffisant (25 %).

Le crue est, de loinJ ~a cause la plus importante des dégâts.

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- 80 ..

Tableau 31 = Dégâts l'apportés aux superficies rizicultivéesen 1956. .

----------r------------------r----------------------------------~---------------f" tt 1 1 1i Causes i Dég§ts mesurés. 1 Dég§ts diffus. . .., _. f Total 1, des r--- ---r-----t-------~--r~--ï----~-------j-~--l en 1l , t, " " f~-~~:~:~--~-~:t~J=~-~-!.--~~..:~~:~--~!.--~-~~~~-~.!--~----!_--t, , 1 t t t t' < 11 l " " l 't t t, ,t t' 1l , l ' '1 l't Poissons: 10,1 : 2: 24 1 5 1 22,1 1 5 J 71 t ,t ,t 1 t ,, l " " 1 1 1'Crue••••: 38,4 : 8; 66 : 15. , 82,2 J, 17 1 25 1fIt t 1 t t, ,, " t t " ,

1 Oiseaux..: 1,9 : E.: l '~l l, 6 1 f : ..~ 1, , ,t t! " 1, 1 t, 'i 1 .. ,t Autres· ..l . 3,1 : ! ~ 10 : 2 1 15,9 1" 3" .' 4 J, l' " 1" " 11 , " '1' ,., .

t r------------r-----r-----------r----r------------t.-----r----------------,l , ,., ,.,., 1 J, , " l' '1~ TarAL 1 53,5 ; il : 101 '22 1" 121;8 1 25 J 36 1~---~-----~----------~----~----------JL---L-------- - ~ ~--~----------- !

Ln aruo l~5~Jsi:o~lc c atteint un niveau assez élevé (6~86 ~ MOPTI)

est restée étale très peu de temps. et les eaux se sont retirées rapi­

dement, ce qui peut expliquer l'importance des dégats ~ccasio~és par

son insuffisance potentielle. Il faut rem~quer que ,les dégâts de 'pois-

. sons pouvent être c~nsidérés comm~ un des aléas de, la ,~rue ;. en effet,

à partir du moment où le cultivateur est maître de l'eau, le pr.oblème

des poissons ne se pose prntiquement plus.

le MACINA semble avoir été la région la plus atteinte. Les

dégâts ont été attribués à l'insuffisance du niveau de la crue en l'ab-

------------------------------------------------ sence de renseignements précis,·, " .. , '

, , J.1ACINA. , MOPTI.' . ' . t '~-------------------------~---------~--------~ tous les cult~vateurs ~ arroges1 1 1 J .

1Superficie en riz (has) i 210 i 280 i répondaie~t que la cause de leurs

i Superficie des dégâts (hast> 77 1 9.8 1déboires était une maladie appa-1 01 '.~ '68' 50' '., l: /0' degd.lIs 1 3 , r 3,. r rue avant l'arr~vee de a crue;

i dont : f J imais il nia pas été Possible de

l dé~ts diffus f 19,7 i 28,7 1préciser si cette"maladie" doit

!dégâts mesurés 1 17,1 1 6,3! être attribuée au parasitisme ou, !!!~-~--------------------------------------------

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- 81 -

à l'arrivée tardive de la crue.

le tableau 32 indique les relations existant entre: dégâts, si­

tuation et variété. Chaque catégorie de dég&ts est rapportée à la super.fi­

cie totale cultivée correspondante. !es champs portant des mélanges de va­

riétés ne figurent pas dans ce tableau, aussi les chiffres de superficie

peuvent ~tre différents de ceux des autres tableaux. Ces champs constituent

d'ailleurs une proportion faible de la totalité des superficies cultivées.

Il faut signaler l'importance des dégâts dans les rizières hautes

qui atteignent 73 %des superficies cultivées en variétés hâtives. C'est tm

indice de la rapidité de la décrue qui explique la mauvaise tenue des varié­

tés Mtives et dressées par rapport aux variétés tardives.

Tableau 32 =Relations Dégâts x Variétés Je Situation des Rizières

(Secteur traditionnel -Riziculture).

Voir page suivante.

5~1.2. Le renaement.

L'étude sur les rendements a été effectuée à l'aide de deux en­

qu~tes par sondage :

=La première en" Décembre 1956- La seconde de fin Octobre à fin Décembre 1957.

La première enqu~te qui a démarré un mois seulement après l'ins­

tallation de la M.I.S.E.S. à Mopti n'a pu se dérouler que dans le cercle

de Mopti et pour les seules variétés tardives. Elle a servi avant tout

d'enqu~te pilote pour l'ensemble des activités de la M.I.S.E.S. et s'est

révélée, par la suite, indispensable pour la mise au point des méthodes

qui furent utilisées ultérieurement.

Au point de vue rendement, cette enquâte ne donne qu'un résultat

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Tableau 32 = Relations, dégats, variétés, situation des rizières(Secteur traditionnel - Riziculture).

1- - - - - - rSitu~tï~ T- - - -.-.- - r_- -oég~t~ ~a~ ~a~;r~ ~u~ ~u~;f7cie; ~u7t lvée; - - :1 1 1 Suç:e rflc les 1 ------------;-------------r---------------t

'1 Variétés 1" des L_~~~~~__L~Jl~.!~_~f~!~~-~~~t..:>-~!..!!~~-~n.§~r:r!~I!l-~~~~.9~!~lL ~-!~Zi.~~~-~-~~ta~~-r- %-~-~~!~~~s-r~-1_~~!~t-J_-t-~~.!~C~-1--~-----J

1 Hatives 1. Hautes 1 21,9 1 5 1 5,5 1 25 1 10,5 1 48 1 16,0 1 73 1

1 1.. Moyennes 1 19,0 1 <1 1 3,2 1 17 1 4,2 '1 22 1 7,4 1 39 1

1 1 Basses 1 8, 7 1 2 1 C 4 1 5 1 1 2 1 13 1 1 5 1 18 1r-------------------,------r----r---L---r---,----J--7---7--_L__, ,

1 Ensemble des variétés 1 1 1 1 1 1 1 1 1

L-n~~~~!_~~~·~~~·~~j~~L~__JL_~~_L J~!_JL_~~J __-!5,9__1_)!-4---~2L~~--J-~---J1 Tardives 1 ;Hautes 1 42,3 1 9 1 2,4 1 5 1 17,4 1 41 1 19,8 1 47 1

1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 Moyennes 1209,5 1 46 Il 13,5 1 6 1 50,7 '1 25 1 64,2 II 31 1, t Basses 1 100 9 . 1 22 15 3 1 15 1 17 4 17 1 32 7 32 1-------------------~---L---~----r----L--lI---~---~---t----~----~--~---------1 Enserrble des variétés 1 1 1 1 1 1 1 1 1

:__~~ive~_~1~~~~~~~~~]É3L~--~-~--~--JJL~-~--~4---~2_-+-~-t-_J!~L~-~~-)l----~1 Dréssées r Hautes' 1 31,8 1 7 1 10,0 1 32 1 7,1 1. 22 1 17,1 1 54 1

J . 1 ~yenres 1 20,1 1 5 1 0,9 1 4 1 7,3 1 37 1 8,2 1 41 1- . 1 Basses 1 1 5 1 E." - 1 - 1 a 5 1 34 1 0 5 1 34I ~ J L ~ ~- ~ J--__J __~- ~-- ~__~ J

. E - 'é' 1 1 1 " 1 1 11 nserrbledesvantes 1 1 1 1 - 1 1

.. I-.9!~~~ées_~~·~.:.~:..::.::;:.~~-.?~L~ ___f~~2-_L--~EL~-~--~j---~~~-L-J.ê-.+---~~-~--~----l"1 Ensemble 1 HauteS 1 96,0 l' 21 1 17,9 1 19 1 35,0 1 37 1 52,9:. 56

1 des 1 Nb.yennes 1238,6 1 55 1 17,6 . 1 7 1 62,2 1 26 1 79,8 1 33 '

:_ v:riétés l ~a~se~ _ .ll~ 1.~I_ .J _2~ L 15,7 J_I~l. _ :?'~.l ~7J _ ._~,~ 1. _3~ _. _;

1

co1\)

1

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- 83 -

d'ensemble pour le centre de Mopti st qui porte :

1) sur la zone d'inondation du delta vif où le riz est pratique­

ment ln seule culture.

2) sur la zone des villages des éleveurs Peuhls et des ~cheurs

Bozos où l'activité agricole est secondaire. Cette zone, du point de vue

rizicole, présente relativement peu d'intérêt mais cette première investi­

-gation a, permi5d ' obtenir des précisions sur les activités de la population

de cette zone.

Ces deux zones a,nt été découpées en 3 Strates comprenant 7 sous­

Strates pour tenir compte :

- des divi~ions administratives,

- de la taille des villages.

!es structures du domaine dJ étude et de 11échantillon sont résu­

mOOs dons le tc..bleau 33.

Tableau 33 :;: Structure du domaine d l étude et de IIéchantillon

(Enquête rendement 1956).

;-_.. _. .. ....----...- .._ _,__-.-__......._..........--.-,. . ....-..-.... ~_--__ _r-_..,f '1 1 r t, 1 Sous-: Taille des 1Nb.. de Yjillages::-J Nb. de I

J1 l'· 'd 1 1 , Ri -,1 S T RAT ES. , Strates{ VJ.llages 1 ans eBl dans 1 Z1.eres -1, 1_ 1 / ' 1, 1 , 1t - " dans s Strates: Strates.lllechant.l enqu~ees 1

l------------------------~-------~-----------~--------~--------~------------iIl lIt 1 1 1

RIZ Subdivision 1 l 1 0-299 1 -50 1 3 1 +5 J1 n 1 300-499 ' .23 1 3 1 24

t de MOPTI. 1 t 1 1 1t 1 III 1 500-999 l 11 1 2 1 14 lt 1 l '1 1 1

RIZ Subdivision t IV 1 0-499 J 49 1 3 1- 22 11 de DJENNE 1 V 1 500 et + : 10: 3 1 26 1i

,r, 1 11 l "1

Eleveurs et Pêcheurs 1 VI 1 0-699 t 48 1 4 1 21 -1 D.JENlŒ + MOPTI t VII 1 700 et + 1 9 f 4 ! 17 - }~--~---_-----~----~--~---"-L~~-----------~L---~---L---~---__~ ~

If 1 1 1 1 1

" t 1 1Ensemble 1 / / / 1 // / 1 200 J 22 J 139

1 1 l 'l'1 1 , 1

~---------------- -~-~------~~-----------~~------~---~-----~-------------.

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- 84 -

le rendement général moyen atteint 1080 legs de paddy seo à

l'hectare, avec un coefficient de variation de 7 %. I.e. stratification o~

rée (localisation géographique - taille des villages) s'est révélée parti­

culièrement inefficace, les rendements moyens par sous-strates étant très

voisins les uns des autres (1).

5.1.2.1. LES RP~f)E\~NfS 1937.

L'enqu~te 1957 s'est déroulée sur les exploitations étudiées huit

mois plus t6t lors de l 'enquête su:perficie~ selon le m&1e plan de sondage,

la m~e stratification et les mêmes formulaires.

!.es résultats sont indiqués dans le tableau 34. I.e rendement .

moyen de l'ensemble de la zone a été obtenu en tenant compte des superfi­

cies et en faisant l'hypothèse que :

1) dans chaque village la. surface cultivée moyenne est restée

la m&1e entre l'enq~te superficie et l'enqU@te rendement.

2) le rendement moyen des champa déjà récoltés au moment du pas­

sage de l renqu~teur est le m&1e que celui des autres champa.

Tableau 34 = Rendement selon la sous-strate exprimé en kg riz

sec à l'hectare (Enqu6te 1957).

j-------------------j-------------~---------=--~-----------------------,: S· -St t· ; TOUTES PARCELLES§ n.c. PARCELLES 1

J

DUS ra es. r - Rdt·1 ;1 ~c ~ r: Rdt moyen : n:: Rdt moyen , n 1

~~ - L L ~---------------L-- ~

iRIZ EXPLOITATIONS i ! ~ i f1 sans charrue : 885 r 134:: 950 : 125 11 1 1 § f''RIZ EXPLOITATIONS: 1 § :J avec charrue~ f 1025 1 142 § 11 20 J 130 JJ- J, § 1 J

~------~~----------~--~~:-----~-------~--~----~:~~-------t-----=~---ir ENSEMBIE r r :: r Jr ( ,,1 1 = rIwndere) ! 985 ! 340 1082 ! 310

'. .-----------------------------------------------------------------------~

(1) Voir: Mission Socio-Economique du Soudan. Enquête agricole (Rende­

ments) rapport provisoire N° 2 - Décembre' 1957.

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5 ..1• 2.2. .Ql~~sfiâJ.Q~·

L'histogramme des rende­

ments observés en 1957 est semblable

à celui obtenu lors de l' enqu@te

- 85 -

le coefficient de variation de la moyenne générE'J.e atteint 5%.le tableau 34 indique :

- des rendements plus élevés pour les exploitations avec charrue.

- des rendements comparables pc>Ur la Strate MIL à ceux de la Strate RIZ

(exploitations avec cha.rrue~ quoique les conditions écologiques soient

plus défavorables dans cette strate.

- Pour les seuls champs ayant échappé à la destruction totale, les rende­

ments de la Strate MIL apparaissent les plus élevés.

les agents de destruction étant indépendants de la volonté de

-------------------,-----------------j llhomme, ce résultat pourrait s 1ex-

i 1 Nb relatif de 1 pliquer, toutes les autres condi-

t Façons culturales. 1 C~tlS.. 1 tians étant supposées égales, par le

i . 1 RIZ i MIL i plus grand soin donné à la rizicul-

r------------------t-----+---1 ture dans la Strate MIL où le rizt Iabourés 1 fois f i J est considéré comme une denrée pré-

f avec 0 Désherbage 12,7 1 1,5 1 cieuse. I.e tableau ci-contre montre

1 avec l Désherbage 42,2 'f 10,6 en effet que les soins apportés aux

~__avec ~ Désherbages 19,5 1 10,6 1 labours et a:ux désherbages sont plus

t fut~ l ~~:------- -;~""-r~~ =:7::m~s~.Strate MIL que

t-----f-- ---+--1Iabourés 2 fois 1 f 1

avec 0 Désherbage 1 0,6 i 6,1 iavec 1 Désherbage 1 13,0 1 16,6 1 QES_8g~!Os~~!:n§_.l~.QLY1Q!:is~â·

avec 2 Désherbages 1 12,0 t 54,6 1----------------..-----~---------~------i

: Total 2 Labours 1 25,6 ! 77,3 t

~--------------------~---------~-------~, f"t Ensemble des champs 1 100,0 : 100,0 f 1956.

L---------------------~----------JL-----_iL'hétérogénéité des résul­

tats est à peu près la m&1e, et cette varinbilité se retrouve dons Itenqu@­

te rizicole de Haute Guinée en 1955.

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.- 86-

,- -;e~~n; ~g7h~ T- -N~:br'; - i1 de coupes 1

~----------------+------------1 • 1, Renderrent nu 1 1 10

1 t.

'-200 :' 3 ,, 200-3991 20, 400-599 1 33, 600-799 1 341 800-999 1 401 1

1.000-1.199 1 311 1.200 i.399 1 3 11 1.400-1.599 1 24

.1 1.500-1.799 1 19 1

.1" ,1.800-) .99~ l 9, 1

1 2.000-2.199 1 Il. 1

l ~.200-2.399 + 8 1, •. 1 2.400 et + 1 5 1

~~ ~ ~__~ -L~~ I

_ Ens~mQI~ ':;'T~ _

ENQLErE RENDEMENT 1957

ENQUETE RENDEMENT 1956

i1

!1

l i

1

p~--1

Hi

~ - -

i1 i1

1

~ -R--;,1- - ~

i

~ l-l

11--

o1i 1012. 1~ 1. ~ l,Z. 2ft. 1. 6 1Quinta.ux paddy sec/ha.

14°l-- --n- ---

1 1 l '\ :~

30i- -l l-lllj 1 j 1

l ~

~ 1 1~ i i

Q) 1 l'.e ,o i '

rT~~ i Il. , . i~o! i-1ï-

1 1

40--

r-----R

i~

1-r -------1

1

1

\ 1l ,.1

+"

l '1,,-.-1.,.,,-""., "" -,;;",Quintaux paddy' sec/ha.

'\0

----------T------~---~, I ~re_~~~ ~~

l , l'Zone' 1Rendenent Kg/ha , t..œfll '''''''INAI • ,1 TrfrAl

, .. 1 l ''''''- ''''1 ml l ,'1..'1 1___________________-L ~-----~~--~------

, '1 1 1 l ,Pan:el les récoltées avant 1 1 1

, ,.. 1 1 1- 1

1\Essage enqœteur , 17 1 15 2, 34,

1 1 11 l ,

, Rendarrent nu 1 1 12 1 9 9 l '!IJ'l' 1

, _ 2X> 1 3 1 4 - l' 7 1 ta.31 2CD-?f.E 1 7 1 10 4 1 21 1. .~, 4OO-B99 1 13 1 8 5 1 25 1 43

1 ffJJ-m 1 14' 14 5 1 33 1 ~1 ~ 14 21 5 1 40 1 m1 .1.oro-l.l99 17 17 8 1 42 1 .g1 1.2ro-1.3g) 14 15 10 1 40 1 ~ '2. -, '

1.400-1 .59:) 14 11 4 1 29 1 ~1 1.:00-1.799 8 7 5: l 'LU 1 r§1 1.8X>-I.g:)9 12 7 2· 1 21 1 ~1 2.~.19,;) 5 2 '2 1 9 1

, 2.LOJ-2.399 1 2 7 3 1 12 1.

'

1 2.400-2.m 1 31 2 ,1 2 1 7'"1 1 1 1

1_~~_~~! ~--J-~---~-~-:--~--~-ï1 1 1 1

1 Ensetrt>le' , 158 1 151 l' 66 1 375 11 1 1, L __1 1 __ J,. __ .l

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- 87 ...

5.1.2.3. ANALYSE DES FACTEURS DU, RENDEMENT' ( 1957).

Une enqu~te par sondage n'est' pas lm schéma d1expérimentation

agricole; les résultats qui vont suivre ont pour but de dégager des ten­

dances, non d1affirmer la prééminence d1un facteur sur un autre.

1. - • Iebour et Désherba,ge.

!es champs totalement détruits sont éliminés du tableau 35. les

causes de ces destructions étant indépendantes des façons culturales et1

liées par contre BXIX impératifs de la crue qui constituent 'Un footeur don...

né à priori. De plus, afin de mieux saisir, dans la. mesure du possible, les

incidences propres aux façons culturales, la deuxième Partie du tableau ne

concerne que les relevés effectués sur des champs indemnes de tous dégâts.

Table~ 35 =.Ana.1ysedes facteurs du rendement: labour x d.ésher­

baga (non compris champs détruits totalement) :

---------T------------------------ --~1 1 .:: 11 Desherbages 1 Champs Indernres + . :: Champs Îndermes seu Is 1

- . Icnamps avec dégats part le 15111 I----------------------~~--------------------~1 1 Nombre de désherbages :: Nombre de désherbages 1

1 Labours 1 0 1 1 1.2..... Il:ns.:: 0 1 1 12. 1E'I;.\S. 1--------------~---------------------~~---------------------1 CHMiRUE 1 QJ i nta1 paddy seclha Il Ou i nta 1 paddy seclha 11 . 1 Il 1 1 11 1. Labour 1 Il,91 11 ,91 12,0 1 11 ,9:: .13,51'7,7112,4115,3 1

L ~_.!:~bOU!~__l- ~!!_l.!Q.,.9_1_~E_l...!.!.z]JL_=__L!?.l~J_\.!.l2~'-!...4.z.~_.~

1 1 1 l " 1 11 Ensemble' Il,21 Il,7 1 12,8 Il,9'' 13,5 116,2 1 14,5 15,2 1

~--;AB;--------~------r----T-----t----!l----!!---l----I-----~. 1 1 1 l " 1 1 1

1 1. Labour 1 111112,4\ ",3 111,7:: 1115,2/ 115,7 1l '1 1 1" 1 1 1L ~_.':ab~.:~__J _l_.U....9_L!.3..l1_l-!.~ÉJL--=--L!.~.l.2J_!.?.L.2J_!±t~~

11 1 1 Il , 1 1

1 Enserrble 1111 Il,9 1 12,7 1 IL,211 - 114,7115,71 1

r~------------i------t----T-----t----~f----+---i---_i-----.1 CHARRUE + Dfi.BA 1 1 1 1 Il 1 1 1 ,. 1 1 1 1 Il 1 1 11 1. Labour 1 :1 7 1

11 12,\ 1 Il,8 1 Il,9:: 13,5 (17,0: 14,0

1' 15,4 1

1 1 1" 1 11 2. Labours 1 1111 10,2 1 137 5 1 12,2:: - 1 12,61 17,01 14,7 1

---------------~-------r----T-----T_--~~----,_---;----;------

: ~se~~ J ~~~~~_1_12,~.J_~~.:JL_~~~J_~~~J_~~l~~.:_~

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.. 88 -

Du. tableau 35, il ressort que :

a) les rendements sont égaux que les champs soient labourés à la charrue

ou à la daba. Si on considère l' importance relative des faç~ms cultura­

les selon l'outillage (tableau 36) on observe en effet que:

- la charrue a tendance à supprimer le 2° labour,

- les désherbages sont plus fréquents dans les champs cultivés

à la daba.

Ces deux pratiques conjuguées peuvent expliquer que l'emploi de

la charrue nIa pas déterminé une hau~se des rendements.

Tableau 36 = Importunce relative des façons culturc.lûs

selon l'outil1nge.

r-------- , f -...------------------~..----------...------..-- ...

f Nombre relatif de chamF Il 1a~~, ~ f labourés à la 1 labourés à la 1labourés à la ,

cul"LLLë..~S' , J 11 chaxrue 1 daba ~har.rue & à la daba

---------------------1r---------------1r--------------lr------------------i, LABOORS : 1 1 J. 1 l ,! 1 l , 1. l seul labour 1 74,9 l, 45,6 1 83,3 t: 2 labours ,; 25,1 , 54,4 i 16,7 11 l'l Ensemble 1 100,0 1 100,0 1 100,0l' 1 1 1

r---~-----------------r-----------~---1r--------------1r---------------~,~ l , l ,l DESHERBAGES 1 : f ,

: Pas de désherb.; Il,2 ! 2,6 1 16,2 1: l Désherbage 1 54,4 ! 43,6 1 43,3 1! 1 1 1 1

2 Désherbages 1 34,4 1 53,8 f 40,5 ,~ t t 1 1l Ensemble 1 100,0 1 100,0 1 100,0 • ,

l----------------------L---------------JL----~---------JL------------------J

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- 89 -

b) les champs n'ayant pas subi de désherbage ont un rendement plus fai-

ble que les autres. I.e. distribution des champs selon le nombre de dé­

sherbage fait appar~tre une proportion élevée (12 %) de champs nten ayant

subi aucun. Sur ce nombre près de 30 %sont des champs totalement détruits.

En tait ces chiunps sont presClue tous des champs abandonnés en raison de

la submersion totale des rizières par la crue ou d'une mauvaise levée.

Dans ce dernier cas il est probablQ que le paysan aurait pu sauver une

récolte, m&1e mauvaise, s'il avait décidé l'entretien de son champ. Il

est d'ailleurs intéressant de constater que les %de champs détroits di­

minuent avec le nombre de désherbages.

Ir-----::::::~----__r---:::-::----l--:-:::::::::."lr:-:::::::::::li::::::le~"l, , , 1 f

1 f désherbage 1 J j ,t-----------------il-------------::-------------li-------------1-----------1t , , , , 1, fIl 1 l

J Nombre relatif i i i ! 1

~-----~:-:~:m~---~----~~~~-----~-------~o,~--~-----:~~~ ~ ~~_~, l , r , tJ

I rI'l , , 1, 1 l , 11 dont %de cham~ I:!+ t , , 1 t

l détruits 1 28,3 1 5,9: 2,3 1 III 1, , , l

, l , , 1 r

1-l , 1 r ,

. 1 1 1 1 r

---~------------1r---~-------~-~-------------~------~-----~------~

c) le second désherbage semble particulièrement bénéfique quand les champs

ont été labourés deux fois que ce soit à la charrue ou à la daba. Il est

curieux de constater que les résultats sont identiCluement plus élevés pour

les champs indemnes de tout dégât ayant subi l désherbage et l labour que

pour ceux ayant subi 2 désherbages et 2 labours. Les premiers représentent

des champs faciles à cultiver et à entretenir alors que les seconds exigent

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- 90-

pour avoir de bons rendements un entretien plus suivi.

d) Les Champs indemnes ont un rendement comp.!l1'able à celui des terres de

l'Office du Niger. Il pourrait en @tre déduit qu'un am~ent sommai­

re du deIta vif permettant une ma1':trise relativa de la crue déterminerait

une 'amélioration considérable du rendement. Ces aménagements, du mê'm~ or­

dre que ceux réalisés jusqu'à présent par le service de IrAgriculture du

Soudan, seraient, à priori, d'un cotit direct moins élevé que ,les investis­

sements de l'Office du Niger, mais ces derniers investissements supposaient

la mise en eau artificielle du delta mort.

2 .-. Variété. Situation.

le. notation de la "situation" des,rizières ést assez subjecti­

ve ; elle résulte des déclarations des personnes interrogées. En plus

de la situation propre des champs, cette notion peut être, en particulierJ

relative à la position des villages par rapport à la crue.

les champs détruits totalement sont inclus dans la première

moitié du tableau 37, étant donné que ces deux facteurs du rendement. ,

sont en liaison avec les conditions écologiques. la deuxième moitié du

tableau, par contre, ne concerne que les champs exempts de tout dégât

afin d'examiner l'action de ces facteurs sur le rendement en présence

de conditions favorables.

Il a fallu, pour les variétés, se résoudre à la seule distinc­

tion : Riz flottant (hâtifs et tardifs) et Riz dressé. Cette distinction

est fondamentale et de plus suffisante; entrer dans le détail des IJ.9IDS

vernaculaires mal orthographiés de variétés !!! (ou de pop,üa.tions !!,!)

en l'absence de tout embryon de systématique botanique eut été illusoire

et sans grand profit.

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- 91 -

Tableau 37 = Facteur du rendement = Varilitéis JI: Situation des

Rizières. Quintaux de paddy sec à l'hectare.

ï-----~-------ï---------------------------------ï----------------------------------~., l ,

! ." t---Fï~~~~~;-~~I~~-J-------t---~;~1-~~-!2~~D~~~~--i~ariétes r------j---------}- }--------~-------_I ..,t ~~.1HativeS; Tardives JD.ressée Ensemble! Hativas rrardives fDréssées sembleJ1Situatio , '1 "'", l "" 1 11 " , , , , , ,

:-------------}-------1r--------1r------~-------~-------1r-------1r-------1r------4, Haute ' 11 4 1 9 9 ' 12 3' 11 8 1 / / / ' - , 17 8' 17 5 '1 }- .1__+ .1 :- .1__+ .1_+ +_.. + .1__+ 2_-{

'l!loyenne '11,8 1 103' 100' 105' 137' 152' 141' 145'\ + + .2. }-_ . _.2.__+ 2_+. .1__+ 1__+ .1__-{ .1_-{

1 Basse , 10 2' 11 0' 8 5' 1°6' / / / 1 13 9' 18 2' 14 3 'r------------+---1..--1r-----l---}-- 1__+ .!.-+ + 1.__+__ .._.1__+ ...2._-{

f,Ensemble : 11,51 10,1: 10,51 10,71 14,1: 14,31 16,11 15,21:.. t..__. -L , ..L ..L ...L. ..L ..L J

L'examen des chiffres montre (mais on ne dispose que d''Ulle année

d'8bservation) :

1°) Pour l'ensemble des champs :

- !es incidences de la crue ramènent toutes les variétés à

peu près au m&1e niveau. les variétés hâtives pourraient~ caractéri­

sées par un rendement supérieur (aucun déggt total dans cette catégorie)

pour l'année des relevés.

- les rizières hautes présentent un rendement plus élevé que

les autres.

20 ) Pour les champs exempts de dégâts :

- les variétés dressées (qui sont en général les riz sélec­

tionnés de l'O.N.) sont nettement supérieures. Mais la place occupée

par celles-ci doit pratiquement se réduire aux rizières hautes où l'on

arrive à un rendement comParable à celui de l'Office du Niger. Elles

pourraient dès maintenant y remplacer avantageusement les variétés hftti-

vas •

Des aménagements permettant une certaine régulari~ation de la

crue sur ces rizières hautes auraient une incidence directe très impor-o

tante sur le rendement)m@me avec lréquipement actuel des paysans.

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- 92 -

5.2. L'OFFICE DU NIGER.

Ii3, M.I.S.E.S. n'a pa:! pu. réaliser lme enquête p8r sondage sur les

rendements des terres cultivées à l'Office du Niger. Seule, cette enqu@te

aurait permis une comparaison valable avec les résultats du secteur tradi­

tionnel.

L'étude sur les rendements a été effectuée à l'aide de la docu­

mentation fournie par l'Office du Niger et relative :

1) Aux pesées géométriques.

2) Aux: rendements publiés chaque année par IlO.N. dans ses rap-.

ports de campagne agricole.

Chaque année, au moment de la maturité du paddy, les chefs d'Uni...

tés de culture font procéder à des coupes échantillons, appelées pesées gé0­

métriques. Des carrés de 5 mètres de cOté sont" construits sur le terrain par

les moniteurs de culture, le paddy qui se trouve dans ces carré; estrécolté

et pesé. Ces pesées géométriques effectuées chaque années, constitueraient

par leur nombre (de 1.000 à 1.500 par centre) un échantiÏlon pari'aitement

valable, si la position des carrés était déterminée de façon B.1éatoire, m~.­

thode qui autoriserait un calcul d'erreur. En fait les emplacements de ces

carrés sont choisis en fonction de divers critères, le choix étant laissé à

l'initiative des chefs dJUnités do culture. le. plupart d'entre eux choisis­

sent pour chaque arroseU;r un endroit bon, lm endroit moyen et un endroit mau­

vais. !es autres opèrent d'une autre façon, celle-ci n'étant toutefois ja­

mais aléatoire.

Le paddy est pesé tel qu'il est récolté; crest à dire avant·d'a­

voir atteint un taux d'humidité permettant sa conservation.

Les Chefs d'Unités de Culture élaborent ces résultats et les pré­

sentent sous la forme d'un rondement exprimé en quintaux: de paddy à l'hecta­

re pour chacune des coupes échantillons. (On ne sait si une correction est

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- 9, -

effectuée pour tenir compte du taux d'humidité au moment de la récolte).

le l'I.I.S.E.S. a pu avoir lIensemble de ces pesées géométriques

pour le centre de Kokry (campagne agricole 1955-1956). D'après ces mesures

le rendement moyen serait de 1570 kg de paddy 's. lIhectare. L'histogramme

de ces mesures individuelles donne lme dispersion semblable à celle obser­

vée dans le secteur traditiennel.

I.e rendement moyen pour la m&1e amlée et pour le centre de Niono

serait de 30 quintaux à l'hectare, mais il n'est pas possible de dresser

lm histogramme du fait que seule 11évaluation moyenne du rendement par vil­

lage a pu 3tre comnnmiquée.à la M.I.S.E.S.

Il faut souligner ici que les pesées géométriques sont effectuées

par 1 r O.N. seulement à titre de prévision, afin dl évaluer en cours de cam­

pagne le tonnage approximatif susceptible dt~tre commercialisé.

Dispersion des pesées géométrig,U6s sur paddy effectuées au centre

de Kokry (campagne 1956-1957) : voir page suivante.

LI Office du Niger n'utilise jamais ces chiffres pour 11 estimation

du rendement d'une campagne agricole déterminée. I.e rend~ent est obtenu à

partir de la récolte totale qui résulte de la sommation :

1°) d'un terme connu = paddy obtenu au cours des battages mécani-

ques,

2°) et de plusieurs termes évalués = nourriture des colons de la

maturité à la date des battages (base 1,5 kg personnefjour),

vente directe des colons sur battage à la main avant les bat­

tages mécaniques, etc•••

D'après le compte rendu de la campagne agricole 1957-1958 (Archi­

ves O.N., nO 26) qui donne l'évolution des rendements sur les dix dernières

années, le rendement paddy obtenu à Kokry en 1955-1956 est de 16,7 Qx/ha.

au lieu des 15, 7 Q;l.:./ha., moyennes des pesées géométriques.

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- 94-

-1-R;~d;;;~tKg/H~-I--N;rTib~ll ,de 11 1 coupes 1

~----~-----------+--~-----l1 Rendement nu t 1 10. 1

1 - 200 11 200 - 399 3 1

1 400 - 599 15' 1- - " 600 799 32 1

1 800 999 79 1

11000 1199 140 1

1 1200 1399 178 11 1400 1599 237 1

- 1 1600 - 1799 243 1

1 1800 1999 205!1· 2000 2199 79 11 2200 - 2399 29 1

___ 1 2400 - 2599 26 11 2600 - 2799 17 11 2800 - 2999 1 1 1

1 3000 et + 1 4 1il~~~~~~~;-~-~----t--~3~~--1

--- 1---------------~-------~--~

Dispersion des pesées géo­métriques sur paddY,effec­tuées au Ce nt re de Kokry.(Campagne 1955-1956).

S& - ~ - - - r-

le tableau 38 dODnG l'évolution des rendements paddy et coton

au cours des dix dernières "almées pour les centres de Kokry et de Niono.

le tableau comprend 2 parties, la première donne les vo.1eurs absolues ex­

primées en quintaux de paddy sec ou de coton grafné à l'hectare; afin de

mieux saisir l'évolution des rendements; la seconde partie est réservée

aux indices, la base 100 étant représentée par les rendements obtenus au

cours de la campagne agricole 1947':'1948.

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Campagnes

ag.ricoles

- 95 -

Tableau 38 = Evolution des rendements à l'Office du Niger

au cours des dix dernières années.

r---...----- .. ---\'---- 1 •• ----....----;-----..-----.-------....;

rit1 Quintaux: à l'hectare , Base 100: 1947/48 !f' J' ,JKOKRY. 1 NIONO 1 KŒRY. 1 NIONO. 11 l ' t l'1(riz) RIZ 1 COTON. 1 (riz) . : RIZ .1 COTON.r -+ f r,-----------t--- ,----t--j--------t---t---

"

'! 1 t f rfIl 1 t,t 1947/48 i 18,1 1 15,6 1 6,1! 100 J 100 II 100

'1 1948/49 t 18,5 J 18,l! 7,4 1 102 ,116 121 1, r; , 1i 1949/50 t 18,1 1 21,3, 7,3 f 103 '137 J 118

t 1950/51 f 13,4 18,7 i 6,4 1 74 J 121 1 105 1

11951/52 j 17,7 1 21 ,31 9,8 i 98 1 137 i 160

1952/53 1 19,0,20,1 1 8,5 1 105 l' 129 1 139 t, 1 JI' 11953/54 f 18,7 f 18,1 1 9,9 1 103 1117! 161

1954/55 1 18,3 J 19,1 1 8,9 1 101 1 123 1 146

1955/56 1 16,7 1 19,9 1 6,9! 92 1 128 J 114 ,

J 1 1 1 r1956/57 116'9 1 18,3 7,2, 93 1 118 1 118

l-.----~:~:~------ ~~~-~:~~--~::--~--~--~~-l--.~

5.2.2. La. prQductton•

. LI évolution de la production depuis 1947 est donnée dans les tableaux

39 et 40.

le création de l'Office du Niger est antérieure à 1947, mais le

rapport d'une commission nommée le 30 Décembre 1944 par le Ministre des C0­

lonies pour étudier la situation de 11 Office du Niger, imposa à celui-ci une

période de pause] ce qui a:rrêta 11extension des travaux et l'installation des

nouveaux: colons. Clest une époque où les renseignements sont assez comus »aussi on a estimé préférable de ne pns en tenir compte d'autant plus que

1 10ffice du Niger a repris ses uctivités dlextension avec de nouvelles

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lM _

- 96,-

méthodes, en particulier la· création de la Section da Machines et de~

teur qui donne un as:P6ct particulier à la colonisation.

Tableau 39 = Evolution de la production de 11 Office du Niger de

1947 ~ 1958 (Ensemble des superficies mises en cul­

ture : colonisation et exploitation directe).

r----------------r---~------~---~------;-------~--~~-- .. - -, t - '. - 1 - ',' - ,: C i Su rficies totales. 1 Production totale.f ampagnes, 1 1 - .tIr, PADDY 1 COTON -GRAmt ... ".....; 1 , PADDY., COTON., ENSEMB 1 . l ,.,f .<>&'- ...co es 1 1 fIl fil,. JI: (1) 'Récolte. 1 Collecte IRécolte IColle~te .1 1 r , 1 l, t ,

t----------------t-------r-------t---------r---------t----------t--------t--------,Il 1 t 1 1 J ::

1 1947/48 1 100 1 100 1 100 1 100 f 100' 100 1 100t 1 1 : tif

1948/49 1 105 J 86 J 95 J 112 1 1œ J 100 t 961949/50 '109: 80 J 90 J 132: 121 , 93' 93l , , , ., 1 1

, l , " 11950/51 1 122 1 89 J' 10) 1 103t 93 J 90 89

, J'" 1 t ,i '1951/52 J 132 i 111 J 121 i 135 f 120 f 171 i 126: .1952/53 1 159 t 122 J 138 1 176 1 ·174 1 158 1 123, 1; J ' , f ,1 1953/54. f, 181 1 153, 153 f 199 f 213 S230 1 195

11 l , l , i 1

1954/55 ' t 198 1 176 f 178 J 223 ~ 227, 1 221 1 192t "J' 1 t ,t 1955/56 1 223 1 2C15, 183 ,' 224 f 229: 221 f 175fIl J 'Jt 1956/57 J 245 1 189 J 195 J 250 J 249 1 206' 159

L~~7/58__L~731 ~~L~~~ .. -I- _~ 1~:~ 183

1

:Base J.OO , 1 1 l J Il!( o. ) 1 : 1 l ' 1 J tmllier.ha 1 1 J 1 t 1. ,t

ou , , l t J 1 t

~millier::~__i ll':L~'4L :4~2_L-~~~~-L~2,3 1 1,5' 1,5 -

(1) Superficies totales cultivées y compris les superficies hors casier

Il ressort de pa tableau :

l} Superficie: elle a plus que doublé en ce qui concerne le riz

et le coton. On peut être étonné dé 11importance . ckJG .. - - :..,0;->

cultures hors casiers qui occupaient en 1947/48 une superficie équivalente

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- 91 -

Hors casiers

Total

Biz

Coton

à celle du Riz. Toutefois ces superficies hors casiers semblent avoir très

peu varié en valeur absolue au cours de la. période considérée, comme l' in­

diquent les chiffres suivants exprimés en millier d'hectares.

Campagne 1947-48 Campagne 1957-58

11,6 31,5

2,4 5,410,2 li: 0 ( 1 )

24,2 41,9

2) Production: elle II plus que doublé en ce qui concerne les tan-

nages récoltés. Pour le coton il Y' a un décalage important en­

tre récolte et collecte (=quantités livrées à l'O.N.) ce 'lui laisse supposer

que depuis 1952 les ventes directes de coton par les colons sont importan­

tes et atteignent un pourcentage allant de 16 %(campagne 1951-Sf3) à 26 %(campagne 1951-52), par rapport à lrensemble de la récolte.

Enfin, le tableau 40 donne l'évolution de la production pour les

centres de colonisations de Niono et de Kola'y, centres les plus importants

de l'O.N. et sur lesquels ont porté d'autres études de la M.l.S.E.S"

Tableau 40 = Evolution de la production de l'Office du Niger,

centres de colonisation de KOKRYet de NIONO (super;­

ficies mises en cultures à l'intérieur des casiers):

Voir page suivante.

On remarque: .

J.) ·R.Ç'l~l2.lfŒ : l'augmentation des tonnages récoltés est corréla­

tive à l'augmentation des superficies, sauf pour les 3 dexniè-.res années où on assiste à 'Ulle baisse du rendement. les quantités remises

à l'Office ont relativement moins varié au cours des années et sont surtout

en rapport avec les rendements obtenus.

(1) dont 3.000 hectares de jach~re, coton et 500 hectares de jachère, riz.

On ne connait J?f'o .les- chiffres correspondant pour la campagne 1947-1948.

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Tableau 40 = Evolution de la oroduction de l'Office du Niger,centres dé colonisation de KOKRY et de N10NO(superficies mises en culturès àl' intérieur descas i ers) •

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -11 1 .1 KOKRY (RIZ) , NIONO 1

Campagnes ~--------------------+---------------------------------------------, 'l' 1 1 RIZ • COTON GRA 1NE "1 Su rface 1Réco 1te 1Co 11ecter--------------------,-------....------T-------,,Agricoles 1 1 1 Lsu':'2-~~'r'~=c;.~+1c;.~..!~~!.~.:'~!!.':.~_LRéc~~l,;;.?.!.!.~_~.J

, 1 1 l ,- 11 1 1 1 l , 1 1 1 1 11 194-7-48 1 100 1 100 1 1 100 1 100 1 1 100 1 ICO 1 1

1 19+8-49 1 104 1 lOS 1 100' 125 1 146 1 100 1 103 124 1 100 11 1 1 1 1 1 1

1949-50 : 100 1·' 116 1 101 1 132 1 180 1 145 1 97 115 86 1

1 l' 1 l 1 1 11 1950-51 1 114 1 85 1 65 1 140 1 159 f 161 107 112 105 t

1 1931-52 1 Il'5,' 114 1 SB 1 145 . 198 1 !Zl 132 211 165 1

1 1952-53 1 115 117 1 90 1 1154 212 1 156 138 192 154 11 1 1 1 1 11 1933-54 1 127 131 1 109 1 165 193 1 188 163 262 230 1

1 \934-55 1 139 \41 . 1 107 1 220 270 1 356 183 267 242 1

1 1955-55 1 152 139 1 112 1 312 400 1 637 212 241 . \58 11 1 1 1 . 1 11 1956-57 1 161 148 1 108 1 363 427 1 715. 196 230 154 t

1 . 1937~58 . 1 161 IL7 1 9'5 1 441 485 1 820 223 1 232 1 201 1_____________________~----4-------+------~--_---+------_+_------+------4-------~--------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 .

Base 100 1 1 1 1 1 1 1 1

: (Mi Il iers hasou Tonnesl 7,9 1 14/4! 9, 9 1 1/ 4 1 2,1 1 0/5 1 2/0 ! 1,2 ! 1,2 :-----------1---- -------- ------- - -

N.B. Pour la èollecte : Base 100 = 1948-1949

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2) Pour Niono :

a) Riz : les surfaces cultivées ont été multipliées par 4,5,la récolte a Presque quintuplé, et les collectes 1958 représentent un ton­

nage 8 fois supérieur à celui de 1949. Au début, les colons ne livraient à

l'Office qu'une faible partie de leur récolte (le cinquième), cette propor­

tion a augmenté au cours des années et représente actuellement presque la

moitié des quantités récoltées.

b) Coton : l'accroissement des SUPerficies a déterminé une

augmentation identique des quantités récoltées et des quantités remises

à l'Office du Niger. Il y a un déce.lage toutefois, entre les collectes

et les récoltes, décalage qui serait encore plus marqué si le tonnage de

la collecte 1947-1948 était connu.