encéphalo-polyneuropathie herpétique

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Discussion Le cloisonnement des informations données séparément à divers intervenants avait permis de masquer la charge affective qu’elles contenaient et surtout de neutraliser le potentiel de réactivation de traumatismes déjà sédimentés dans la vie de cette patiente. De plus, ce n’est pas la présence d’un événe- ment majeur en soi qui semble avoir été associé au Takotsubo et la réactivation est d’abord passé par la stimulation de la culpabilité associée au tabagisme, comme une façon d’abuser de son corps, comme un plaisir défendu. Le bulletin de nou- velles a déplacé sur un autre terrain la tension activée chez la patiente. Le cas clinique suggère que l’identification d’un stress psychique dans le syndrome Takotsubo ne passe pas par un simple questionnaire sur les événements de vie, mais par une anamnèse plus complète. Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Pavin D, Le Breton H, Daubert C. Human stress cardiomyopathy mimicking acute myocardial syndrome. Heart 1997;78:509-11. [2] GianniM, Dentali F, Grandi AM, Sumner G, Hiralal R, Lonn E. Atypical ballooning of Takotsubo cardiomyopathy: a systematic review. Eur Heart J 2006;27:1523-9. [3] Pilgrim TM, Wyss TR. Takotsubo cardiomyopathy or transient left ventricular apical ballooning syndrome: a systematic review. Intern J Cardiol 2008;124:283-92. [4] Vidi V, Rajesh V, Singh PP, Mukherjee JT, Lago RM, Venesy DM et al. Clinical characteristics of Takotsubo cardiomyopathy. Am J Cardiol 2009;104:578-82. [5] Regnante RA, Zuzek RW, Weinsier SB, Latif, Linsky RA, Ahmed HN et al. Clinical characteristics and four-year outcomes of patients in the Rhode Island Takotsubo cardiomyopathy register. Am J Cardiol 2009;103:1015-9. [6] Sirois F. Takotsubo syndrome and emotional stress: a heuristic approach. Gen Hosp Psychiatry 2010;32(447):e11-3. François Sirois Université Laval, institut universitaire de cardiologie et pneu- mologie de Québec, département de psychiatrie, Québec, Qc, G1V 4G5 Canada Correspondance : François Sirois, université Laval, institut universitaire de cardiologie et pneu- mologie de Québec, département de psychiatrie, 2725, chemin Sainte-Foy, Québec, Qc, Canada, G1V 4G5. [email protected] Reçu le 13 mars 2012 Accepté le 12 juin 2012 Disponible sur internet le 3 septembre 2012 ß 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2012.06.014 Encéphalo-polyneuropathie herpétique Herpes encephalo-polyneuropathy Le virus de l’herpès est l’agent le plus souvent responsable d’encéphalite documentée. Il a une prédilection pour les régions frontales et temporales. Les symptômes initiaux sont la fièvre, les troubles de la conscience et les crises convulsives. Il précède aussi dans de rares cas le syndrome de GuillainBarré [1]. Nous publions ici le cas d’une méningo-encéphalite lym- phocytaire avec une polyradiculoneuropathie dans un contexte d’infection aiguë à herpès virus. Il s’agit d’un cas exceptionnel qui pourrait confirmer une nouvelle association pathologique. Observation Une patiente de 69 ans sans antécédent majeur qui avait initialement eu un syndrome confusionnel aigu sans fièvre ni signe de focalisation neurologique. La tomodensitométrie cérébrale réalisée en urgence avait permis de mettre en évidence deux hématomes des deux lobes frontaux. Il n’y avait pas de contexte traumatique et son bilan de coagulation était strictement normal. La patiente était alors hospitalisée en neurologie pour surveillance et bilan étiologique. À j14, les troubles de la conscience s’étaient majorés et rapidement la nuque s’était raidie avec apparition d’une fièvre d’emblée à 40 8C. La ponction lombaire trouvait 122 éléments, dont 99 % de lymphocytes avec une hyperprotéinorachie modérée (0,62 g/L) et une glycorachie normale. Le bilan biologique n’était pas modifié et la C-reactive protein (CRP) était négative. L’électro-encéphalogramme (EEG) mettait en évidence un état de mal partiel (région bi-frontale) non convulsivant et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) montrait deux hématomes en voie de résorption. À noter que sur le plan clinique, on trouvait une éruption vésiculeuse labiale inférieure. Le diagnostic de méningo-encéphalite herpétique paraissait alors évident malgré une PCR herpès négative dans le liquide céphalorachidien (LCR). La patiente était alors traitée par aciclovir, amoxicilline, ceftriaxone sur le plan anti-infectieux et par valproate de sodium, lévétiracétam et phénobarbital sur le plan anticomitial. L’état de la patiente continuait à se dégrader sur le plan neurologique avec l’installation progressive d’une tétraplégie totale, flasque, aréflectique et sans signe de Babinski. L’hémo- dynamique et la fonction respiratoire étaient restées stables. L’électromyogramme (EMG) avait permis de mettre en évi- dence une neuropathie axonale sévère. La TDM et l’IRM restaient strictement normales notamment au niveau du tronc cérébral. La recherche des différents virus (par PCR et/ou sérologie) tels que le cytomégalovirus (CMV), l’Epstein-Barr virus (EBV), le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le 472 Lettres a ` la re ´daction tome 42 > n84 > avri 2013

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Page 1: Encéphalo-polyneuropathie herpétique

472

Lettres a la redaction

Discussion

Le cloisonnement des informations données séparément àdivers intervenants avait permis de masquer la charge affectivequ’elles contenaient et surtout de neutraliser le potentiel deréactivation de traumatismes déjà sédimentés dans la vie de

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simple questionnaire sur les événements de vie, mais panamnèse plus complète.

Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’inrelation avec cet article.

Références[1] Pavin D, Le Breton H, Daubert C. Human stress cardiom

mimicking acute myocardial syndrome. Heart 1997;78:509-11.[2] GianniM, Dentali F, Grandi AM, Sumner G, Hiralal R, Lonn E.

ballooning of Takotsubo cardiomyopathy: a systematic review. EJ 2006;27:1523-9.

[3] Pilgrim TM, Wyss TR. Takotsubo cardiomyopathy or transiventricular apical ballooning syndrome: a systematic review.

Cardiol 2008;124:283-92.[4] Vidi V, Rajesh V, Singh PP, Mukherjee JT, Lago RM, Venesy D

Clinical characteristics of Takotsubo cardiomyopathy. Am J2009;104:578-82.

[5] Regnante RA, Zuzek RW, Weinsier SB, Latif, Linsky RA, Ahmed HClinical characteristics and four-year outcomes of patients in thIsland Takotsubo cardiomyopathy register. Am J Cardiol 2009;103

[6] Sirois F. Takotsubo syndrome and emotional stress: a heuristic aGen Hosp Psychiatry 2010;32(447):e11-3.

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Le virus de l’herpès est l’agent le plus souvent respod’encéphalite documentée. Il a une prédilection porégions frontales et temporales. Les symptômes initiaula fièvre, les troubles de la conscience et les crises convulsprécède aussi dans de rares cas le syndrome de Guillain[1]. Nous publions ici le cas d’une méningo-encéphalitphocytaire avec une polyradiculoneuropathie dans un cod’infection aiguë à herpès virus. Il s’agit d’un cas exceptqui pourrait confirmer une nouvelle association patholo

Observation

Une patiente de 69 ans sans antécédent majeur quinitialement eu un syndrome confusionnel aigu sans fièsigne de focalisation neurologique. La tomodensitocérébrale réalisée en urgence avait permis de metévidence deux hématomes des deux lobes frontaux. Il n’pas de contexte traumatique et son bilan de coagulatiostrictement normal. La patiente était alors hospitalisneurologie pour surveillance et bilan étiologique.À j14, les troubles de la conscience s’étaient majorapidement la nuque s’était raidie avec apparition d’uned’emblée à 40 8C. La ponction lombaire trouvait 122 élémdont 99 % de lymphocytes avec une hyperprotéinomodérée (0,62 g/L) et une glycorachie normale. Lebiologique n’était pas modifié et la C-reactive proteinétait négative. L’électro-encéphalogramme (EEG) mettévidence un état de mal partiel (région bi-frontaleconvulsivant et l’imagerie par résonance magnétiquemontrait deux hématomes en voie de résorption. À notsur le plan clinique, on trouvait une éruption vésiculeuse

inférieure. Le diagnostic de méningo-encéphalite herpparaissait alors évident malgré une PCR herpès négative dliquide céphalorachidien (LCR). La patiente était alors

par aciclovir, amoxicilline, ceftriaxone sur le plan anti-infeet par valproate de sodium, lévétiracétam et phénobarble plan anticomitial.L’état de la patiente continuait à se dégrader sur lneurologique avec l’installation progressive d’une tétratotale, flasque, aréflectique et sans signe de Babinski. L’dynamique et la fonction respiratoire étaient restées sL’électromyogramme (EMG) avait permis de mettre edence une neuropathie axonale sévère. La TDM etrestaient strictement normales notamment au niveau ducérébral. La recherche des différents virus (par PCR

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tuberculose, listériose, syphilis et fièvre Q n’avait rien Par ailleurs, la protéine 14.3.3 (maladie de Creutzfeldt–était aussi négative. La recherche d’anticorps anti-GQ1balite de Bickerstaff ou syndrome de Miller–Fisher), anti-céphalite de Hashimoto), anti-VGKC et anti-NMDA (en-

te limbique), anti-ADN natif et anti-nucléaire (encéphalite) était aussi négative. À noter un taux d’anti-ganglioside

type IgG (neuropathie motrice avec bloc de conductioncaux) positif à 55 %. Les autres types d’anti-gangliosides

tous négatifs notamment les anti-GQ1b.a ponction lombaire montrait une augmentation de laité (145 lymphocytes) et de la protéinorachie (0,73 g/L).

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nitiait compatible avec une réactivation ou une infection. Par ailleurs, la sérologie faite dans le LCR, mais àdébut de la symptomatologie montrait un taux d’anti-

du type IgG à 2429 fois la densité optique du témoin etgative en IgM, mais la recherche d’une synthèse intra-

n’avait pas été faite. Le laboratoire trouvait aussi une trèssitivité pour la néoptérine (423 nM) dans le LCR.

ente restant dans un état pseudo-comateux avec unegie totale, il était décidé de réaliser une corticothérapie

vetage consistant en des bolus (1 g par jour pendant. À noter que l’IRM de contrôle restait strictement nor-vec ce traitement, il y eu un début de récupérationsive de l’état de conscience et de la motricité. La cortico-e n’avait pu être poursuivie à dose d’entretien du fait desations septiques apparues en cours d’hospitalisationon de la voie veineuse centrale, infection urinaire haute).

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alors le service après plus de 3 mois était traitée par DépakineW et par Gardé-, 2 mois après sa sortie, en hôpital de jour.e était strictement normale. Sur le plan’alimentait normalement, le tonus moteureurs mettait en évidence une note extra-

(roue dentée). Aux membres inférieurs leà 2/5, montrant un syndrome pyramidaltendineux diffusés et trépidation épilep-s signe de Babinski. L’EMG de contrôle

une neuropathie axonale en cours denant la sérologie HSV1, les IgG étaient ànt diminué à 1,8. Six mois après sa sortie,méliorer sur le plan moteur avec une

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ait une surcharge lente thêta bilatéraleait des hyposignaux bi-frontaux en T2 etl bilatéral des noyaux lenticulaires. Le TOF

du syndnitaire

était par ailleurs sans particularité. Sur le plan neuro-logique, le MMS était à 10 sur 30 avec une atteinte

des capacités cognitives, une distractibilité, uneration, une indifférence et une anosognosie.

donc d’une méningo-encéphalite lymphocytaire asso-une polyradiculoneuropathie de type axonale (anti-

avec un taux d’anticorps anti-HSV du type IgG fortementans le LCR et une séroconversion plasmatique. Waragai] ont rapporté trois cas cliniquement similaires dont lamatologie centrale avait répondu à l’aciclovir mais paste périphérique qui avait nécessité une corticothérapie.

herpès est connu pour être à l’origine du syndrome de–Barré via les IgM anti-Herpès [3] et les anti-ganglio-e type GM1, GM1b, GD1a, et GalNac-GD1a sont impli-ans les neuropathies motrices (sous-type de Guillain-[4]. Dans notre cas, la PCR était négative par deux fois,ruption labiale concomitante de l’atteinte neurologique

e, la présence d’IgG anti-HSV dans le LCR et d’IgMtique, le fort taux de néoptérine intra-thécale et l’éli-n de l’ensemble des autres causes d’encéphalites per-t d’établir qu’une origine herpétique est responsable deion. Des formes avec des tétraplégies existent dans

19 % des cas d’encéphalites herpétiques lorsqu’il ytteinte du tronc cérébral [5]. L’atteinte des noyaux grisx d’origine infectieuse est rare. L’HSV1 est à l’origine de

uni ou bilatérales diffuses, peu en rapport avec notre cas’absence de foyer infectieux typique d’herpès à l’IRMre expliquée par le fait que l’AVC hémorragique initialles lésions herpétiques, étant donné que l’IRM dee réalisée à distance montre des lésions frontales plutôtur de lésions encéphalitiques que de lésions vasculaires

artériel était normal). On pourrait discuter un pseudo-taff GQ1b négatif post-infectieux et sans lésion du tronc.t, Yuki et al. [8] ont rapporté l’association IgM anti-HSV/ti-GQ1b dans une encéphalite de Bickerstaff. Ene, cette encéphalite se développe dans les suites

nfection respiratoire haute dans 73 % des cas [9]. Ormptomatologie neurologique a débuté brutalement entemps que le bouton d’herpès et il n’y a pas euédent infectieux récent et notamment respiratoire.3 % des cas on trouve des anomalies à l’IRM et leslasmatique sont positifs dans 70 % cas. Les anti-nt présents chez 11 % des patients atteints de Bick-

avec tétraplégie [9]. donc d’une atteinte disséminée du système nerveux,aire au virus de l’herpès dont la physiopathologie estUn mécanisme direct pour l’atteinte centrale, et indirectau périphérique dont le mécanisme est similaire à celuirome de Guillain-Barré, c’est-à-dire d’origine dysimmu-

lié à un croisement d’anticorps [10]. Santos Garcia [11] a

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décrit une neuropathie craniale multiple associant le vil’herpes et les anti-GM2. De plus Yuki et al. [8] ont rappprésence concomitante d’IgM anti-HSV et d’anti-GQ1b ptique chez un malade atteint d’un Bickerstaff cliniquYoshikawa et al. [12] ont décrit la présence d’IgMGM1 dans un cas de syndrome de Guillain–Barré aprèvaricelle. Il existe donc très probablement une réactivité centre les anti-gangliosides et l’herpès virus, d’autant plAng et al. [13] ont découvert une réactivité croisée entre leGM2 et le CMV. Par ailleurs, Pretegiani et al. [14] ont rappoparalysie faciale bilatérale associant des IgG anti-GM1 et uHSV1 positive dans le LCR. Ici, l’atteinte périphérique était daxonale avec des IgG anti-GM1 ce qui rentrerait donc plutôle cadre des acute moteur axonal neuropathy (AMAN), soude Guillain-Barré. Ogawara et al. [15] ont montré uneassociation entre les AMAN et les IgG Anti-GM1 et

et al. [16] ont trouvé des IgG anti-GM1 au niveau des

de Ranvier chez le lapin ayant une AMAN.Au total, cette observation décrit l’association d’une méencéphalite herpétique et d’une AMAN (GM1 + ) qu’on pappeler : « encéphalo-polyneuropathie herpétique ».

nique ressemble à une encéphalite de Bickerstaff (troublconscience, tétraplégie, ophtalmoplégie, neuropathiephérique), mais les anti-GQ1b sont négatifs et il n’y

d’anomalie de signal au niveau du tronc cérébral. Danscas, le mécanisme repose sur une réactivité croisée enanti-gangliosides GM1 et l’HSV1.

Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de cond’intérêts en relation avec cet article.

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Adrien Soulillou, Kamel Larabi, Marie-Josée Lucchini-LYves Fanton, Bastie

Centre hospitalier d’Ajaccio, service de médecineneurologie, 20303 Ajaccio

Correspondance : Adrien Scentre hospitalier d’Ajaccio, service de médecine

neurologie, 27, avenue Impératrice-Eugénie, 20303

adriensoulillou@

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Disponible sur internet le 27 septemb

� 2012 Publié par Elsevier Masson SAS.http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2012.06.020

Repolarisation précoce associéune fibrillation ventriculaire cune jeune femmeEarly repolarisation with ventricular fibrillin a young woman

La repolarisation précoce est une entité électrocardiograpqui a longtemps été considérée comme bénigne. Des

récentes [1,2] ont mis en évidence sa relation avec la sur

tome 42 > n84 > avri 2013