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CELEBRATION DOMINICALE
en l’absence de prêtre
(Guide de Célébration)
Avant-propos
« Si faute de ministre sacré ou pour toute autre cause grave, la participation à la
célébration eucharistique est impossible, le peuple chrétien a le droit d’obtenir que, le
dimanche, l’Evêque diocésain veille, selon ses possibilités, à ce que la communauté elle-
même ait une célébration, qui doit être organisée sous sa propre autorité et selon les normes
de l’Eglise.
Toutefois, les célébrations dominicales particulières de ce genre doivent toujours être
considérées comme ayant un caractère absolument extraordinaire...
Et il faut éviter avec soin toute forme de confusion entre des réunions de prières de ce
genre et la célébration de l’Eucharistie. »
(Cf. Redemptionis Sacramentum N° 164 et 165)
Cette recommandation du Saint Siège, déjà ancienne mais toujours d’actualité, a été
largement suivie dans les pays de mission comme le nôtre depuis plus de 80 ans déjà. Et
plusieurs guides de célébrations d’origines diverses ont même été élaborés et proposés aux
catéchistes ou autres fidèles laïcs chargés de l’animation de ces réunions de prière.
Mais avec l’usure du temps et la tentation de vouloir « officier comme le prêtre », de
nombreux abus ont fini par se glisser dans lesdites célébrations, à la grande indignation de
plusieurs fidèles laïcs avertis. Il fallait donc « remettre les pendules à l’heure » en rappelant
à tous et à chacun les normes de l’Eglise qui régissent la sainte Liturgie.
Nous rendons grâce à la Providence d’avoir inspiré à la Congrégation pour le Culte
Divin et la Discipline des Sacrements la publication de l’instruction : Le Sacrement de la
Rédemption parue à Rome le 25 Mars 2004.
C’est à sa lumière que le présent « guide de célébration dominicale » a été confectionné.
Notre souhait le plus ardent, c’est qu’il puisse être un instrument de travail efficace et
permette à tous ceux qui s’en serviront de circonscrire leurs interventions (gestes et paroles
liturgiques) dans les normes définies par la Congrégation pour le Culte Divin dans
Redemptionis Sacramentum.
Par ailleurs, à titre d'information et par souci de vulgarisation de cet important document,
nous proposons ici en annexe, le chapitre VII de l’Instruction romaine, relatif aux fonctions
extraordinaires des fidèles laïcs.
En attendant que le présent « guide de célébration » soit traduit dans les langues du pays,
voici déjà la version française.
Merci de le suivre fidèlement au cours des célébrations et de le faire connaître à tous
ceux qui auraient besoin d'un tel instrument de travail pour aider spirituellement leurs frères
et faciliter ainsi l’action pastorale de l’Evêque, des prêtres et des diacres.
Père Théophile VILLACA
Préliminaires
« La liturgie par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, « s’exerce
l’œuvre de notre rédemption » contribue au plus haut point à ce que les fidèles, par leur
vie, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de
la véritable Eglise... (SC. N° 2)
La liturgie est le sommet auquel tend l’action de l'Eglise, et en même temps la
source d’où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous,
devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu
de l’Eglise, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur. (SC. N° 10)
La Mère Eglise désire beaucoup que tous les fidèles soient amenés à cette
participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques qui est, en vertu
de son baptême, un droit et un devoir pour le peuple chrétien, « race élue, sacerdoce
royal, nation sainte, peuple racheté ». (Cf. 1 P 2, 9)... (SC. N°14)
C’est pourquoi les pasteurs d’âmes poursuivront avec zèle et patience la formation
liturgique et aussi la participation active des fidèles, intérieure et extérieure,
proportionnée à leur âge et leur degré de culture religieuse... (SC. N° 19)
Dans les célébrations liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s’acquittant de sa
fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose
et des normes liturgiques. (SC. N° 28)
Ils exerceront leur fonction avec toute la piété sincère et le bon ordre qui
conviennent à un si grand ministère, et que le peuple de Dieu exige d’eux à bon droit.
Aussi faut-il soigneusement leur inculquer l'esprit de la liturgie et les former à jouer
leur rôle de façon exacte et ordonnée. (SC. N° 29)
De nos jours, du fait du petit nombre des clercs pour évangéliser de si grandes
multitudes et accomplir le ministère pastoral, l’office des catéchistes a une très grande
importance. Leur formation doit être tellement menée à bien qu’ils puissent remplir le
plus parfaitement possible leur fonction en collaborateurs efficaces de l'ordre
sacerdotal. Les catéchistes cultiveront avec soin la doctrine catholique, surtout en
matière biblique et liturgique, s’appliquant sans arrêt à cultiver la piété et la sainteté
de leur vie. (AG N° 17) »
Le jour qui est appelé « dimanche », l’Eglise se rassemble fidèlement pour célébrer
le mémorial de la résurrection du Seigneur et de l’ensemble du mystère pascal,
spécialement par la célébration de la Messe. En effet, aucune communauté chrétienne
ne s’édifie si elle n'a pas sa racine et son centre dans la célébration de la très sainte
Eucharistie... (Cf. RS N° 162)
(Mais,) si faute de ministre sacré ou pour toute autre cause grave, la participation
à la célébration eucharistique est impossible, le peuple chrétien a le droit d’obtenir que,
le dimanche, l’évêque veille à ce que la communauté elle-même ait une célébration, qui
doit être organisée sous sa propre autorité et selon les normes de l’Eglise... (Cf. RS
N°164)
(Toutefois), il faut éviter avec soin toute forme de confusion entre des réunions de
prières de ce genre et la célébration de l'Eucharistie. Par conséquent, les évêques
diocésains sont tenus d’évaluer avec prudence s’il faut distribuer la sainte Communion
au cours de telles réunions. De plus, en l’absence du prêtre et du diacre, il est préférable
de répartir les différentes parties de la célébration entre plusieurs fidèles plutôt que de
laisser à un seul fidèle laïc le soin de guider l’ensemble de la célébration. Il ne convient
en aucun cas de dire à propos d’un fidèle laïc qu’il «préside» la célébration... (Cf. RS
N° 165)
De même, l’évêque diocésain, à qui il revient seul de prendre une décision dans ce
domaine, ne doit pas concéder facilement que des célébrations de ce genre aient lieu les
jours de semaine, surtout si, de plus, elles comportent la distribution de la sainte
Communion... (Cf. RS N° 166)
De plus, il n’est jamais permis aux laïcs d’assumer les fonctions du diacre ou du
prêtre, ou de revêtir les vêtements qui leur sont propres, ni d’autres vêtements
semblables... (Cf. S.R. N° 153)
Des fidèles laïcs, connus sous le nom d’« assistants pastoraux » ont pu être députés
pour faciliter l’action pastorale de l’évêque, des prêtres et des diacres. Toutefois, il faut
prendre garde à ce que le profil d’une telle fonction ne soit pas trop assimilé à la forme
du ministère pastoral des clercs. En d’autres termes, il faut veiller attentivement à ce
que les « assistants pastoraux » n’assument pas des fonctions qui relèvent
spécifiquement du ministère des ministres sacrés... (Cf. RS N° 149)
C’est précisément pour répondre à ce double vœu du Concile Vatican II et de la
Congrégation pour le Culte Divin d’aider les catéchistes ou « assistants pastoraux » à
remplir convenablement leur fonction en collaborateurs efficaces de l’ordre sacerdotal
au cours des assemblées dominicales en l’absence de prêtre, que nous publions la
présente plaquette.
A vrai dire, le présent fascicule n’a d’autre ambition que celle d’être un « guide »
pour la Célébration de la Prière du Dimanche dans une Communauté sans prêtre.
On y trouvera le plan classique d’une célébration communautaire de la Parole de
Dieu et de la Louange, ainsi que des éléments de prière. Mais ce livret ne dispense pas
le catéchiste ou le dirigeant de la célébration du travail de préparation indispensable à
toute intervention publique ni de la participation active des chrétiens qui veulent
exprimer leur propre prière au Seigneur dans la Foi.
«Ils se tenaient continuellement dans le Temple et louaient Dieu »
(Luc 24,53)
LES RITES D’ENTREE
Chaque fois que les chrétiens se rassemblent pour prier, ils sont convaincus que le
Seigneur Jésus est présent au milieu d’eux (Mat 18,19- 20). Ils sont également
conscients d’être le signe du Christ Ressuscité qui sauve tous les hommes par son Eglise.
Depuis le temps des Apôtres, les chrétiens aiment se retrouver ensemble (surtout le
Dimanche) pour chanter la gloire de Dieu leur Père... Par Jésus, ils sont et se
reconnaissent tous frères dans la grande Famille de Dieu. L’Esprit Saint est en eux. Et
ils s’efforcent de s'aimer de tout leur cœur.
C’est ce qu’ils veulent revivre aujourd’hui encore au cours de la célébration
dominicale qui commence.
Que celui qui dirige la prière essaie donc d’accueillir ses frères dans la Paix et avec
joie ; qu’il les aide à prier d’un seul cœur et d’une seule âme (Cf. Act. 4, 32) ; et qu’il
crée un climat de tranquillité et de ferveur pour l’assemblée :
Quant aux fidèles, en particulier ceux qui ont une fonction à remplir au cours de la
célébration, ils n’oublieront pas que c’est Dieu lui-même qui invite ses enfants à le prier
et à l’écouter dans cette chapelle où ils sont rassemblés, même si le prêtre est absent...
Le chant d’entrée
N.B. La chorale choisit le chant d’entrée en fonction du temps liturgique et selon la
fête célébrée.
Ou simplement un chant qui aide l’assemblée à se recueillir et à se mettre en
présence de Dieu.
Ou encore un chant qui exprime la joie des fidèles de se retrouver tous ensemble
dans la maison de Dieu leur Père pour le prier et le chanter.
Signe de la Croix et Salutations
Le dirigeant :
Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit...
L’assemblée :
Amen
(Il salue ensuite l’Assemblée:)
Le dirigeant :
Au Nom de Jésus-Christ notre Sauveur, je vous souhaite la bienvenue dans la
maison du Seigneur ; qu’il nous bénisse tous en ce jour qui lui est consacré et nous garde
toujours dans sa joie et dans sa paix...
Le dirigeant peut utiliser cette autre formule :
Le dirigeant :
Que Dieu notre Père et Jésus-Christ notre Seigneur vous donnent la grâce et la
paix...
L’assemblée :
Béni soit Dieu, maintenant et toujours.
Monition
Le dirigeant lit ensuite la monition introduisant à la célébration du jour.
(On se reportera à la monition d’entrée proposée par le « Guide du Catéchiste »
pour ce Dimanche ou cette fête)
RITE PENITENTIEL
Le dirigeant :
Dieu notre Père, tu nous as choisis en ton Fils Jésus pour que nous ayons part à ta
Vie. Nous venons nous incliner devant ton autel pour implorer ta miséricorde. Nous
avons conscience de notre péché... Pardonne-nous et prends pitié de nous.
(N.B. L'assemblée garde quelques instants de silence pour que chacun se rappelle
ses fautes et en demande pardon au Seigneur.)
Le dirigeant :
Je confesse à Dieu...
L’Assemblée dit le « Je confesse à Dieu » avec le meneur. (Il pourrait même être
chanté par la chorale)
Le dirigeant :
Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne tous nos péchés
et nous conduise à la vie éternelle.
L’Assemblée:
Amen
La chorale chante ensuite le Kyrie.
Autre formule
Le dirigeant :
Seigneur Jésus, tu as dit : "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom pour prier,
je suis au milieu d’eux". Nous te prions de rester parmi nous pour que nous demeurions
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dans l’unité d’un même cœur afin de pouvoir prier tous ensemble.
L’Assemblée :
Seigneur, prends pitié !
Le dirigeant :
Seigneur Jésus, toi qui es le chemin, la Vérité et la Vie, toi qui nous purifies par ta
Parole de vérité ; toi qui nous fais mieux connaître et aimer notre Père du Ciel, nous te
prions de nous apporter ton secours afin que nous puissions arriver sans défaillance à la
vraie Vie.
L’Assemblée :
O Christ, prends pitié !
Le dirigeant :
Seigneur Jésus, tu nous as fait sortir des ténèbres pour nous conduire à la lumière ;
nous te supplions de nous aider à louer et à glorifier Dieu notre Père dans tout ce que
nous faisons.
L’Assemblée :
Seigneur, prends pitié !
(N.B. Lorsqu’on prend cette formule, on ne chante plus le Kyrie)
LE GLORIA (sauf pendant l'Avent et le Carême)
(La chorale, soutenue par l’Assemblée chante le "Gloire à Dieu au plus haut des
cieux." Mais lorsqu’il est récité, c’est tout le monde qui le dit d’un trait. On n’alterne
pas avec le dirigeant.)
PRIERE D’OUVERTURE
Elle est choisie en fonction du temps liturgique et selon les fêtes. Nous en proposons
ici quelques specimen. On pourra toujours se reporter au missel français ou bien au
"Amisa - Wéma" pour le choix d’autres oraisons.
Temps Ordinaire
N° 1 /
Le dirigeant :
Seigneur notre Dieu, force de ceux qui espèrent en toi, sois favorable à nos appels ;
puisque l’homme est fragile et que sans toi il ne peut rien, accorde-nous le secours de ta
grâce, afin que nous puissions, en écoutant ta Parole et en observant tes commandements
vouloir et agir de manière à te plaire.
Par Jésus-Christ…
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N° 2 /
Le dirigeant :
Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille ; et puisque ta grâce est
notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection.
Par Jésus-Christ...
N° 3 /
Le dirigeant :
Dieu qui montres aux égarés la lumière de ta vérité pour qu’ils puissent reprendre
le bon chemin ; donne à tous ceux qui se déclarent chrétiens de rejeter ce qui est indigne
de ce nom, et de rechercher ce qui lui fait honneur.
Par Jésus-Christ...
Temps de l’Avent
Le dirigeant :
Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches
présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Filsb; mais éveille en nous cette
intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie.
Lui qui....
Temps de Noël
Le dirigeant :
Dieu tout-puissant, en ton Verbe fait chair une lumière nouvelle nous envahit :
puisqu’elle éclaire déjà nos cœurs par la foi, fais qu’elle resplendisse dans toute notre
vie.
Par Jésus-Christ...
Temps de carême
Le dirigeant :
Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce carême, de progresser dans la
connaissance de Jésus-Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus
fidèle.
Lui qui...
Temps pascal
Le dirigeant :
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Dieu de miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations
pascales ; Augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel
baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, et quel sang nous a rachetés.
Par Jésus-Christ...
Ou bien prendre la prière du jour : (Se reporter au "Guide” à la fin de la prière
des fidèles. On peut aussi faire une prière qui dispose l’assemblée à écouter la Parole
de Dieu qui va être proclamée.)
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LA LITURGIE DE LA PAROLE
Rassemblés dans la Foi et la charité par l’Esprit Saint, nous écoutons maintenant
Dieu qui nous parle aujourd’hui dans la Bible :
Par l’histoire de l’Ancien Peuple de Dieu, il nous fera découvrir les merveilles qu’il
a réalisées, par fidélité à son Alliance, pour préparer la venue du Sauveur.
Dans l’Evangile et dans le témoignage de ses Apôtres, Jésus lui- même, Parole du
Dieu Vivant, nous révélera les secrets de son Père. Accueillons cette Parole de Vie avec
foi :
Répondons ensuite à la Parole du Seigneur par la prière silencieuse et par nos
chants :
Et affirmons enfin notre Foi, ensemble, dans le « Je crois en Dieu ».
Première Lecture :
Pour la monition, le meneur a le choix entre celle proposée par le lectionnaire (Fon)
et celle composée par le « Guide ».
Un Lecteur proclame ensuite la première lecture.
(N.B. Toute lecture publique doit toujours être soigneusement préparée)
On observe un temps de silence pour réfléchir à la Parole entendue.
La chorale prend ensuite un chant de méditation en rapport avec le texte lu et qui
tient lieu de Psaume responsorial.
Deuxième Lecture :
Pour la monition, le catéchiste a le choix entre celle proposée par le lectionnaire
(Fon) et celle composée par le « Guide ».
Un Lecteur proclame ensuite la deuxième lecture.
On observe un temps de silence pour réfléchir à la Parole entendue.
La chorale chante ensuite l’Alléluia.
N.B. En période de Carême la chorale exécute un chant d’acclamation sans Alléluia
Proclamation de l’Evangile
Le dirigeant proclame l’Evangile du jour.
Le dirigeant :
Evangile de Jésus-Christ selon Saint...
L’Assemblée :
Gloire à toi Seigneur !
A la fin de l’Evangile
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Le dirigeant :
Acclamons la Parole de Dieu
L’Assemblée :
Louange à toi Seigneur Jésus !
L’homélie.
«. . . I l faut veiller attentivement à ce que l’homélie se concentre strictement sur le
mystère du salut, en exposant, à partir des lectures bibliques et des textes liturgiques,
les mystères de la foi, et les normes de la vie chrétienne. Il est évident que toutes les
interprétations de la Sainte Ecriture doivent conduire au Christ en tant que pivot
suprême de l’économie du salut. Celui qui prononce l’homélie doit veiller à projeter la
lumière du Christ sur les événements de la vie. (Cf. R.S.N°67)
L’évêque diocésain doit exercer sa vigilance sur l’homélie en adressant aussi des
normes, des orientations aux ministres sacrés... afin de leur donner souvent l’occasion
de réfléchir, avec une plus grande attention, sur la nature de l’homélie, et pour les aider
dans sa préparation. (Cf. R.S.N°68)
Le dirigeant explique la Parole de Dieu à l’assemblée en s’inspirant de l’homélie
proposée par le « Guide du catéchiste ».
On observe ensuite un temps de silence pour que chacun réfléchisse à la Parole que
Dieu lui adresse personnellement dans son cœur.
Proclamation de la Foi
Le dirigeant fait réciter le Credo. (Le « Je crois en Dieu »)
(De préférence le « Credo de Nicée Constantinople ». « Je crois en un seul Dieu »)
Prière Universelle
La communauté rassemblée prie pour les besoins de tous les hommes :
Le dirigeant :
Jésus est vivant au milieu de nous. Il nous a rassemblés pour nous nourrir de sa
Parole. Grâce à l’Esprit d’amour, nous sommes un avec lui et avec tous nos frères
chrétiens qui célèbrent le Seigneur aujourd’hui dans le monde entier.
Par notre baptême, nous sommes devenus membres du peuple de Dieu : un peuple
de prêtres appelé à porter devant Dieu la prière et la louange de toute la création ; prions
donc ensemble pour tous les hommes...
Autres Formules
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N° 1
Le dirigeant :
Frères et sœurs, rassemblés pour la prière commune, supplions le Seigneur Très Bon
pour nous-mêmes et pour tous les hommes.
N° 2
Le dirigeant :
Dans une prière unanime, faisons monter vers le Seigneur notre supplication pour
tous les hommes, afin que tous puissent mener une vie calme et paisible et parvenir au
bonheur éternel.
N°3
Le dirigeant :
Réunis pour célébrer les bienfaits de Dieu, prions-le, mes frères, de nous inspirer
lui-même une prière qu’il puisse exaucer.
N.B. La chorale entonne un refrain qu’elle reprend après chaque intention de prière.
Les intentions de prière :
Le dirigeant peut s’inspirer des suggestions du « Guide du Catéchiste ». On peut
faire intervenir aussi quelques membres de I’Assemblée. (Prière spontanée)
Prière de conclusion.
Le dirigeant conclut la prière universelle par l’une ou l’autre des oraisons
suivantes :
N°1
Le dirigeant :
Regarde avec bonté, Seigneur, le peuple qui se confie en ta miséricorde ; et comme
il ne peut subsister sans toi, soutiens-le maintenant de tes bienfaits pour qu’il progresse
jusqu’à l’éternité.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
N° 2
Le dirigeant :
Dieu qui sais toutes choses, tu vois tous les besoins de notre vie humaine. Accueille
les prières de ceux qui croient en toi, exauce les désirs de ceux qui te supplient.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
N° 3
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Le dirigeant :
Seigneur, écoute avec bonté les prières de ton peuple : accorde à tous ce qu’ils te
demandent et à chacun ce qu’il lui faut.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
N° 4
Le dirigeant :
Aux appels de ton peuple en prière, réponds, Seigneur en ta bonté : donne à chacun
la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
(Le « Guide du Catéchiste » aussi en propose une dont on peut s’inspirer.)
L’Assemblée :
Amen
OFFRONS NOTRE VIE AU SEIGNEUR
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est l'offrande d’un cœur sincère et droit. Jésus s’est
offert lui-même pour le salut de tous ses frères. Unis à Jésus donnant sa vie pour nous
sur la croix, nous nous offrons aussi avec lui à Dieu notre Père.
Le dirigeant:
Remercions Dieu de tous ses bienfaits, en partageant avec nos frères les biens qu’il
nous donne.
(Les marguillers aident à prendre la quête).
Quête :
Geste d’offrande : (Pendant que la chorale chante, on fait la quête, ou bien les
chrétiens font une procession vers le chœur pour aller déposer leur offrande).
(N.B. Le chant exécuté pendant la quête ne doit pas être un chant d’offertoire, mais
de louange ou d'action de grâces). Comme offrandes, les fidèles peuvent apporter de
l’argent ou d’autres biens servant à exercer la charité envers les pauvres. Les offrandes
concrètes doivent toujours être l’expression visible du vrai don, que le Seigneur attend
de nous : un cœur contrit, et l'amour de Dieu et du prochain, qui nous rend conformes
au sacrifice du Christ, qui s’est livré lui-même pour nous.
Quelle que soit leur nature, les offrandes concrètes seront présentées d’une manière
convenable. Elles seront déposées à un endroit approprié, hors de la table
eucharistique... (Cf. R.S. N° 70)
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Prière de conclusion
Le dirigeant choisit une oraison conclusive parmi celles qui suivent :
N° 1
Le dirigeant :
Seigneur notre Dieu, vois tes enfants qui sont venus joyeux t’offrir leurs biens et
leurs personnes en communion au sacrifice du Christ. Fais que cette offrande puisse te
glorifier et renforcer les liens de leur unité.
Par Jésus-Christ...
N° 2
Le dirigeant :
Dieu créateur et maître de toutes choses, sois favorable à nos prières et reçois avec
bonté nos offrandes ; que les dons apportés par chacun à la gloire de ton nom serve au
salut dé tous.
Par Jésus-Christ…
N° 3
Le dirigeant :
Seigneur, tu as donné ces présents à ton Eglise pour qu’elle puisse te les offrir ;
daigne les accueillir favorablement.
Par Jésus-Christ...
N° 4
Le dirigeant:
Accepte, Seigneur, l’offrande de tes enfants ; afin que nos cœurs, purifiés par sa
puissance, t’offrent un amour qui réponde à ton amour.
Par Jésus-Christ...
Prière solennelle d’action de grâce
Formule N° 1
Le dirigeant :
Notre maison se trouve dans les cieux, d’où nous attendons le Seigneur Jésus notre
Sauveur qui transformera notre pauvre corps de misère et le rendra semblable à son
corps de gloire (Cf. Phil. 3,20)
Dans cette attente du retour du Christ, nous sommes déjà vivants avec lui par la foi.
Avec les anges et les saints qui célèbrent la gloire de Dieu dans la lumière du ciel nous
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pouvons dès aujourd’hui dire notre louange à Dieu notre Père, à Jésus son Fils bien-
aimé et à l’Esprit d’amour qui nous fait vivre.
Dans l’Eglise aujourd’hui, c’est la fête du ciel qui est déjà commencée : unissons
donc nos voix pour célébrer le Seigneur qui est au milieu de nous et chantons...
L’Assemblée :
(La chorale entonne le Sanctus et fait chanter I’Assemblée)
Formule N° 2
Le dirigeant :
Vraiment Père très saint, il est juste et bon de te rendre grâce, toujours et en tout
lieu, par ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ : car il est ta Parole vivante, par qui tu as créé
toutes choses ; C’est lui que tu nous as envoyé comme Rédempteur et Sauveur, Dieu fait
homme, conçu de l’Esprit Saint, né de la Vierge Marie ;
Pour accomplir jusqu’au bout ta volonté et rassembler du milieu des hommes un
peuple saint qui t'appartienne, il étendit les mains à l'heure de sa passion, afin que soit
brisée la mort, et que la résurrection soit manifestée.
C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire, en
chantant (disant) d'une seule voix:
L’Assemblée:
Saint, Saint...
Formule N° 3
Le dirigeant :
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.
Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te
rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi,
par le Christ notre Seigneur.
C’est par lui que la terre et le ciel, avec les anges et les archanges, ne cessent de
t’acclamer en (disant) chantant...
L’Assemblée :
Saint, Saint...
Formule N° 4
Le dirigeant :
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce,
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toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ,
notre Seigneur.
Dans sa pitié pour notre misère, il a voulu naître d’une femme, la Verge Marie.
Par sa passion et sa croix, il nous a délivrés de la mort éternelle ; par sa résurrection
d’entre les morts, il nous a donné la vie qui n’aura pas de fin.
C’est pourquoi avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en
chantant (disant) d’une seule voix :
L'Assemblée :
Saint, Saint...
La prière eucharistique
La proclamation de la prière eucharistique, qui, par nature, est le sommet de toute
la célébration, est réservée au prêtre en vertu de son ordination. Ainsi, c’est un abus de
faire dire certaines parties de la prière eucharistique par un diacre, un ministre laïc, ou
bien par un fidèle ou par tous les fidèles ensemble. (Cf. R.S. N° 52)
Toutefois, après le chant du "Sanctus", le dirigeant peut faire prier I’Assemblée en
lui faisant répéter phrase par phrase la prière suivante:
Le dirigeant :
Seigneur, notre Dieu, tous d’un même cœur,
En union avec le Saint Sacrifice de la messe,
Nous te prions d’accepter l’offrande de notre vie,
Celle de notre travail et celle de notre amour.
En ta bonté, daigne unir notre offrande
Au sacrifice de ton fils et à celui de toute l’Eglise.
Et fais-nous prendre part aux nombreuses grâces
Que tu accordes à ceux qui reçoivent ton Corps
Dans la communion.
Amen !
LE NOTRE PERE
Le dirigeant introduit la prière du Notre Père.
Formule N° 1
Le dirigeant :
Comme nous l’avons appris du Sauveur, et selon son commandement, nous osons
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dire:
"Notre Père..."
Formule N° 2
Le dirigeant :
Unis dans le même Esprit, nous pouvons dire avec confiance la prière que nous
avons reçue du Sauveur :
"Notre Père..."
Après le Notre Père, le dirigeant enchaîne avec la prière de conclusion prévue par
le missel :
Le dirigeant :
Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta
miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous
espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ notre Sauveur.
L’Assemblée :
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles
des siècles !
Ou bien
A toi le règne, à toi la puissance et la gloire pour les siècles des siècles !
(Lorsque le répons est chanté)
PRIERE POUR LA PAIX (et geste de paix) comme au missel.
"Il faut maintenir l’usage du Rite romain de transmettre la paix un peu avant la
distribution de la sainte Communion. Cet usage n’a pas une connotation de
réconciliation, ni de rémission des péchés, mais il a plutôt pour but de manifester la
paix, la communion et la charité avant de recevoir la très sainte Eucharistie"... (Cf. R.S.
N° 71)
Le dirigeant :
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes apôtres :
" Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix" ;
Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Eglise ;
Pour que ta volonté s’accomplisse,
Donne-lui toujours cette paix,
Et conduis-la vers l’unité parfaite,
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Toi qui règnes pour les siècles des siècles.
L’Assemblée:
Amen
Le dirigeant :
(Frères et sœurs,) dans la charité du Christ, donnez-vous la paix.
"Il convient que chacun souhaite la paix de manière sobre et seulement à ceux qui
l’entourent pour ne pas troubler la célébration”... (Cf. R.S. N° 72)
L’Assemblée :
Les fidèles font le geste de la paix en se donnant la main.
Le dirigeant :
Notre Dieu est la Source de tous les biens : le ciel et la terre, les hommes et tout ce
qui existe, tout est dans sa main ; c'est lui qui nous garde et nous protège, car il nous
aime.
Dans notre prière commune d’aujourd'hui, nous l'avons remercié pour tout le bien
qu’il nous fait et pour la vie qu’il nous donne par son Fils Jésus-Christ.
Maintenant, dans une prière silencieuse, prions-le encore pour nous-mêmes, pour
ceux que nous aimons, pour les malades, les absents, pour nos ennemis et pour tous les
hommes.
L’Assemblée :
Chaque chrétien remercie Dieu pour tous ses bienfaits, et lui fait part de ses propres
besoins. Il prie aussi pour sa famille, les personnes en difficulté, pour l’Eglise et pour
tous les hommes. Le meneur intervient quelques minutes après pour conclure la
célébration.
La prière de conclusion
Formule N° 1
Le dirigeant : I
Accorde-nous, Seigneur, ce que tu accordais aux premiers chrétiens : garde-nous
fidèles à l’enseignement des Apôtres ; donne-nous de pouvoir toujours nous rassembler,
dans la joie et la simplicité du cœur, pour la prière et la fraction du pain.
Par Jésus...
Formule N° 2|
Le dirigeant :
Répands en nous, Seigneur, ton esprit de charité : par la grâce du sacrifice du Christ
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offert sur la croix, rassemble dans un même amour tous ceux qui croient en toi.
Par Jésus...
Formule N° 3
Le dirigeant :
Entretiens, Seigneur, en notre Eglise la foi véritable et la charité fraternelle, l’esprit
de prière et la sainteté de vie puisque tu la nourris de la Parole et du corps du Christ,
dirige-la sans cesse vers Lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.
Formule N° 4
Le dirigeant :
Dieu qui nourris et soutiens ta famille en lui donnant jour après jour tes sacrements,
accorde à ceux qui ont pris part à cette célébration de vivre sous ta loi de charité, afin
que l’Eglise serve la communauté des hommes en étant le ferment qui les soulève et
l’instrument du salut que tu leur offres.
Par Jésus...
Formule N° 5
Le dirigeant :
Nous t’en prions, Seigneur, nous qui allons du passé vers ce qui est nouveau : fais-
nous quitter ce qui ne peut que vieillir, et mets en nous un esprit de renouveau et de
sainteté.
Par Jésus...
L’Assemblée :
Amen
LES ANNONCES DE LA SEMAINE
Un Lecteur vient lire les annonces (en évitant les longs commentaires)
Le renvoi de l’assemblée.
Après les annonces, le président (tout en se considérant comme membre de la
communauté réunie) bénit l'assemblée au nom du Christ et la congédie.
Le dirigeant :
Que Dieu tout puissant nous bénisse,
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Le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
L’Assemblée :
Amen.
Le dirigeant :
Allons dans la paix du Christ
L’Assemblée :
Nous rendons grâce à Dieu.
Chant final
La chorale exécute un chant d’action de grâce : c’est le chant de sortie.
ANNEXE
LES FONCTIONS EXTRAORDINAIRES DES FIDELES LAÏCS
N° 146
Le sacerdoce ministériel est absolument irremplaçable. En effet, si dans une
communauté le prêtre fait défaut, elle se trouve privée de l’exercice de la fonction
sacramentelle du Christ, Tête et Pasteur, qui est essentielle pour la vie même de la
communauté ecclésiale. De fait, seul le prêtre validement ordonné est le ministre qui, in
persona Christi, peut réaliser le sacrement de l’Eucharistie.
N° 147
Cependant, là où le besoin de l’Eglise le demande, par défaut de ministres sacrés,
les fidèles laïcs peuvent suppléer à certaines de leurs fonctions liturgiques, selon les
normes du droit.
Ces fidèles députés en vue d’exercer certaines fonctions déterminées, plus ou moins
importantes, sont soutenus par la grâce du Seigneur. De nombreux fidèles ont déjà rendu
ou rendent encore de nos jours un tel service avec générosité, surtout dans les pays de
mission, où l’Eglise est encore peu répandue ou se trouve dans des situations de
persécution, mais aussi dans d’autres régions du monde qui sont affectées par la pénurie
de prêtres et de diacres.
N° 148
En particulier, il faut considérer comme très importante l’institution des catéchistes,
qui, par leurs efforts considérables, continuent à apporter de nos jours, comme dans le
passé, une aide singulière et absolument nécessaire à l’expansion de la foi et de l’Eglise.
N° 149
Des fidèles connus sous le nom d'« assistants pastoraux », ont été députés très
récemment dans certains diocèses de plus ancienne évangélisation ; il est incontestable
qu’ils sont très nombreux à avoir agi pour le bien de l’Eglise, en facilitant l’action
pastorale de l’Evêque, des prêtres et des diacres.
Toutefois, il faut prendre garde que le profil d’une telle fonction ne soit pas trop
assimilé à la forme du ministère pastoral des clercs. En d’autres termes, il faut veiller
attentivement à ce que les « assistants pastoraux » n’assument pas des fonctions qui
relèvent spécifiquement du ministère des ministres sacrés.
N° 151
Dans la célébration de la liturgie, on ne doit recourir à l’aide des ministres
extraordinaires qu’en cas de vraie nécessité. En effet, cette aide n’est pas prévue pour
assurer une participation plus entière des laïcs, mais elle est, par nature, supplétive et
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provisoire.
Toutefois, s’il est nécessaire de recourir aux services de ministres extraordinaires,
il faut multiplier les prières, spécialement et avec insistance, pour que le Seigneur envoie
sans tarder un prêtre au service de la communauté et suscite de nombreuses vocations
aux Ordres sacrés.
N° 152
Ensuite, de telles fonctions, qui sont purement supplétives, ne doivent pas constituer
un prétexte pour altérer le ministère même des prêtres, de telle sorte que ceux-ci
négligeraient alors de célébrer la sainte Messe pour le peuple qui leur est confié, de faire
preuve de sollicitude personnelle envers les malades et de s’occuper eux- mêmes du
baptême des enfants, d’assister au mariage et de célébrer les funérailles chrétiennes, qui
sont autant de domaines qui relèvent avant tout du ministère des prêtres, avec l’aide des
diacres.
Ainsi, dans les paroisses, les prêtres doivent veiller à ne jamais échanger
indifféremment les fonctions de leur service pastoral avec celle des diacres ou des laïcs,
pour éviter toute confusion quant à la spécificité des fonctions de chacun d’entre eux.
N° 153
De plus, il n’est jamais permis aux laïcs d’assumer les fonctions du diacre ou du
prêtre, ou de revêtir les vêtements qui leur sont propres, ni d’autres vêtements
semblables.
LES MINISTRES EXTRAORDINAIRES DE LA SAINTE COMMUNION
N° 154
Comme on l’a déjà rappelé, seul le prêtre validement ordonné est le ministre qui, in
persona Christi, peut réaliser le sacrement de l’Eucharistie. Ainsi l’expression de «
ministre de l'Eucharistie » ne peut être attribuée d’une manière appropriée qu’au seul
prêtre. De même, parce qu’ils ont reçu l’Ordination sacrée, les ministres ordinaires de
la sainte Communion sont l’Evêque, le prêtre et le diacre ; il leur revient, par conséquent,
de donner la sainte Communion aux fidèles laïcs au cours de la célébration de la sainte
Messe.
C’est ainsi que leur fonction ministérielle dans l’Eglise est manifestée d’une
manière adéquate et en plénitude, et que le signe du sacrement est réalisé.
N° 155
En plus des ministres ordinaires, il y a aussi l’acolyte institué, qui est, du fait de son
institution, le ministre extraordinaire de la sainte Communion, y compris en dehors de
la célébration de la Messe. De plus, si des motifs de vraie nécessité l’exigent, l’Evêque
diocésain peut députer à cet effet un autre fidèle laïc en qualité de ministre extraordinaire,
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ad actum, ou ad tempus, selon les normes du droit, en utilisant, dans ce cas, la formule
de bénédiction appropriée.
Cependant, il n'est pas nécessaire que cet acte de députation revête une forme
liturgique ; toutefois, si tel est le cas, celle-ci ne doit en aucune façon être assimilée à
une Ordination sacrée. L’autorisation ad actum ne peut être accordée par le prêtre qui
préside la célébration eucharistique, que dans des cas particuliers et imprévisibles.
N° 156
Cette fonction doit être entendue, au sens strict, selon sa dénomination de ministre
extraordinaire de la sainte Communion, mais non de ministre spécial de la sainte
Communion, ni de ministre extraordinaire de l’Eucharistie, ni de ministre spécial de
l’Eucharistie.
En effet, ces dénominations ont pour effet d’élargir la signification de cette fonction
d’une manière à la fois indue et inappropriée.
N° 157
Si, habituellement, les ministres sacrés présents à la célébration sont en nombre
suffisant, y compris pour la distribution de la sainte Communion, il n’est pas permis de
députer à cette fonction les ministres extraordinaires de la sainte Communion. Dans des
circonstances de ce genre, ceux qui seraient députés à un tel ministère, ne doivent pas
l’exercer.
Il faut donc réprouver expressément l’attitude de ces prêtres qui, tout en étant
présents à la célébration, s’abstiennent néanmoins de donner la communion, en
chargeant les laïcs d’assumer une telle fonction.
N° 158
En effet, le ministre extraordinaire de la sainte Communion ne peut donner la
communion que dans le cas où le prêtre ou le diacre font défaut, lorsque le prêtre est
empêché à cause d’une maladie, du grand âge ou pour un autre motif sérieux, ou encore
lorsque le nombre des fidèles qui s’approchent de la Communion est tellement important
que cela risquerait de prolonger la Célébration de la Messe d’une manière excessive.
A ce sujet, on considère néanmoins que le fait de prolonger brièvement la
célébration, en tenant compte des habitudes et du contexte culturel du lieu, constitue une
cause tout à fait insuffisante.
N° 159
Il n’est permis en aucun cas au ministre extraordinaire de la sainte Communion de
déléguer la fonction d’administrer l’Eucharistie à quelqu’un d’autre, comme par
exemple au père ou à la mère, au conjoint ou à l’enfant d’un malade, qui doit recevoir
la communion.
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LA PREDICATION
N° 161
Comme on l’a déjà dit, l’homélie est, par nature et du fait de son importance,
réservée au prêtre ou au diacre pendant la Messe. En ce qui concerne les autres formes
de prédication, si la nécessité le requiert dans des circonstances particulières ou si
l’utilité l’exige dans des cas particuliers, les fidèles laïcs peuvent être admis à prêcher
dans une église, ou un oratoire, en dehors de la Messe, selon les normes du droit.
Cela n’est possible que dans le cas où il est nécessaire de suppléer les ministres
sacrés du fait de leur nombre très restreint dans certains lieux ; ainsi, il n’est pas licite
qu’un tel cas, qui est tout à fait exceptionnel, puisse devenir un usage habituel, ni de le
considérer comme une authentique promotion du laïcat.
De plus, tous doivent se souvenir que la faculté d’accorder cette permission ne
revient qu’aux seuls Ordinaires du lieu, et toujours ad actum, et non à d’autres, pas
même aux prêtres et aux diacres.
LES CELEBRATIONS PARTICULIERES EN L’ABSENCE DE PRÊTRE
N° 162
Le jour qui est appelé « dimanche », l’Eglise se rassemble fidèlement pour célébrer
le mémorial de la résurrection du Seigneur et de l’ensemble du mystère pascal,
spécialement par la célébration de la Messe. En effet, aucune communauté chrétienne
ne s’édifie si elle n’a pas sa racine et son centre dans la célébration de la très sainte
Eucharistie. Ainsi, le peuple chrétien a le droit d’obtenir que l’Eucharistie soit célébrée
pour lui, le dimanche et les fêtes de précepte, ainsi que les jours de fêtes les plus
importantes, et même chaque jour, si cela est possible.
Par conséquent, s’il est difficile d’avoir la célébration de la Messe dominicale dans
une paroisse ou une communauté de fidèles, l’Evêque diocésain doit chercher à remédier
à cette situation, en union avec son presbyterium.
Parmi les solutions susceptibles d’être retenues, les principales doivent être les
suivantes : faire appel à d’autres prêtres disponibles pour célébrer la Messe, ou demander
aux fidèles de se rendre dans l’église d’un lieu proche pour participer à la célébration du
mystère eucharistique.
N° 164
Si faute de ministre sacré ou pour toute autre cause grave, la participation à la
célébration eucharistique est impossible, le peuple chrétien a le droit d’obtenir que, le
dimanche, l’Evêque diocésain veille, selon ses possibilités, à ce que la communauté elle-
même ait une célébration, qui doit être organisée sous sa propre autorité et selon les
normes de l’Eglise.
Toutefois, les célébrations dominicales particulières de ce genre doivent toujours
être considérées comme ayant un caractère absolument extraordinaire. Ainsi, tous ceux
qui auront été désignés par l’Evêque diocésain pour exercer une fonction durant de telles
célébrations, qu’ils soient diacres ou fidèles laïcs, auront soin de maintenir vive dans la
communauté une véritable « faim » de l’Eucharistie, qui conduit à ne laisser passer
aucune occasion d’avoir la célébration de la Messe, en profitant même de la présence
occasionnelle d’un prêtre, pourvu qu’il ne soit pas empêché de la célébrer par le droit
de l’Eglise.
N° 165
Il faut éviter avec soin toute forme de confusion entre des réunions de prières de ce
genre et la célébration de l’Eucharistie. Par conséquent, les Evêques diocésains sont
tenus d’évaluer avec prudence s’il faut distribuer la sainte Communion au cours de telles
réunions.
Pour assurer une coordination plus large dans ce domaine, il est opportun qu’une
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telle question soit réglée au niveau de la Conférence des Evêques, afin de parvenir à une
résolution, qui doit obtenir la confirmation du Siège Apostolique, c’est-à-dire de la
Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.
De plus, en l’absence du prêtre et du diacre, il est préférable de répartir les
différentes parties de la célébration entre plusieurs fidèles plutôt que de laisser à un seul
fidèle laïc, le soin de guider l’ensemble de la célébration. Il ne convient en aucun cas de
dire à propos d’un fidèle laïc qu’il « préside » la célébration.
N° 166
De même, l’Evêque diocésain, à qui il revient seul de prendre une décision dans ce
domaine, ne doit pas concéder facilement que des célébrations de ce genre aient lieu les
jours de semaine, surtout si, de plus, elles comportent la distribution de la sainte
Communion.
Cela concerne surtout les lieux où, le dimanche précédent ou suivant, la Messe a pu
ou pourra être célébrée. Il est demandé instamment aux prêtres, selon leurs possibilités,
de célébrer la Messe pour le peuple, chaque jour, dans l’une des églises, qui leur a été
confiée.
Cette Instruction, préparée par la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline
des Sacrements, selon le mandat du Souverain Pontife Jean-Paul II, en collaboration
avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a été approuvée par le même
Souverain Pontife, le 19 Mars 2004, en la solennité de saint Joseph qui a ordonné
qu’elle soit publiée et observée par tous ceux qui sont concernés.
Centre Catéchétique de Ouidah
Octobre 2004