En Europe, avec la montée du nazisme (haine des Juifs), l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne entrent en guerre avec la France et l’Angleterre, ce qui débute la Deuxième Guerre mondiale (1939). Le Canada déclare à son tour la guerre à l’Allemagne et l’enrôlement des Canadiens est volontaire. (lire p.108)

Le premier ministre du Canada, Mackenzie King, malgré la pression du Canada anglais, s’oppose à la conscription. Il accepte néanmoins la tenue d’un plébiscite (référendum) visant à convaincre son gouvernement de ne pas recourir à la conscription.

Les résultats du plébiscite (77% des Anglais acceptent et 71% des Français refusent)démontrent deux tendances tout à fait opposées d’où naîtra le nationalisme (Bloc populaire canadien, dirigé par André Laurendeau). On peut donc dire que la montée du nationalisme est une conséquence directe de la conscription qui divise les deux nations, anglophone et francophone. (lire pp. 113-114)

Le Bloc populaire élit quatre députés qui défendent : le respect de l’autonomie provinciale l’égalité entre francophones et anglophones la création d’un régime d’assurance-maladie la lutte contre les monopoles

L’effort de guerre permet au Québec et au Canada de sortir de la récession. Le taux de chômage baisse à 1,4 %. Les usines produisent du matériel militaire, et l’agriculture aussi est relancée puisqu’il faut approvisionner le Canada et les pays alliés en céréales. Les communications et la pétrochimie se développent. Hydro-Québec est créé en 1944. Le gouvernement fédéral impose le rationnement sur diverses denrées. Il émet des bons de la victoire (obligations par lesquelles les Canadiens prêtent de l’argent au gouvernement), il augmente les impôts des particuliers et des entreprises et, malgré cela, sa dette passe de 5 à 18 milliards de dollars. (lire pp.111-112)

Les usines tournent à plein régime et beaucoup d’hommes sont à la guerre ; le nombre des femmes augmente sur le marché du travail. Par conséquent, elles ont accès à des formations techniques et supérieures et leur salaire augmente. Elles deviennent plus indépendantes financièrement, elles accroissent leur consommation et les familles sont moins nombreuses.Elles obtiennent le droit de vote au Québec en 1940 et un régime d’allocations familiales en 1945. (lire p.110)