Émile verhaeren versek

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Émile Verhaeren versek Émile Verhaeren (Saint-Amand, 1855. május 21. - Rouen, 1916. november 27.) flamand származású francia nyelven író belga költő, és drámaíró. Les pêcheurs Le site est floconneux de brume Qui s'épaissit en bourrelets, Autour des seuils et des volets, Et, sur les berges, fume. Le fleuve traîne, pestilentiel, Les charognes que le courant rapporte; Et la lune semble une morte Qu'on enfouit au bout du ciel. Seules, en des barques, quelques lumières Illuminent et grandissent les dos Obstinément courbés, sur l'eau, Des vieux pêcheurs de la rivière, Qui longuement, depuis hier soir, Pour on ne sait quelle pêche nocturne Ont descendu leur filet noir, Dans l'eau mauvaise et taciturne. Au fond de l'eau, sans qu'on les voie Sont réunis les mauvais sorts Qui les guettent, comme des proies, Et qu'ils pêchent, à longs efforts, Croyant au travail simple et méritoire, La nuit, sous les brumes contradictoires. Les minuits durs sonnent là-bas, A sourds marteaux, sonnent leurs glas, De tour en tour, les minuits sonnent, Les minuits durs des nuits d'automne Les minuits las.

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Page 1: Émile Verhaeren versek

Émile Verhaeren versek

Émile Verhaeren (Saint-Amand, 1855. május 21. - Rouen, 1916. november 27.) flamand származású francia nyelven író belga költő, és drámaíró.

Les pêcheurs

Le site est floconneux de brumeQui s'épaissit en bourrelets,Autour des seuils et des volets,Et, sur les berges, fume.

Le fleuve traîne, pestilentiel,Les charognes que le courant rapporte;Et la lune semble une morteQu'on enfouit au bout du ciel.

Seules, en des barques, quelques lumièresIlluminent et grandissent les dosObstinément courbés, sur l'eau,Des vieux pêcheurs de la rivière,

Qui longuement, depuis hier soir,Pour on ne sait quelle pêche nocturneOnt descendu leur filet noir,Dans l'eau mauvaise et taciturne.

Au fond de l'eau, sans qu'on les voieSont réunis les mauvais sortsQui les guettent, comme des proies,Et qu'ils pêchent, à longs efforts,Croyant au travail simple et méritoire,La nuit, sous les brumes contradictoires.

Les minuits durs sonnent là-bas,A sourds marteaux, sonnent leurs glas,De tour en tour, les minuits sonnent,Les minuits durs des nuits d'automneLes minuits las.

Les pêcheurs noirs n'ont sur la peauRien que des loques équivoques ;Et, dans leur cou, leur vieux chapeauRépand en eau, goutte après goutte,La brume toute.

Les villages sont engourdisLes villages et leurs taudis

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Et les saules et les noyersQue les vents d'Ouest ont guerroyés.Aucun aboi ne vient des boisNi aucun cri, par à travers le minuit vide,Qui s'imbibe de cendre humide.

Sans qu'ils s'aident, sans qu'ils se hèlent,En leurs besognes fraternelles,N'accomplissant que ce qu'il doit,Chaque pêcheur pêche pour soi :Et le premier recueille, en les mailles qu'il serre, Tout le fretin de sa misère ;Et celui-ci ramène, à l'étourdie,Le fond vaseux des maladies ;Et tel ouvre ses nassesAux deuils passants qui le menacent ;Et celui-là ramasse, aux bords,Les épaves de son remords.

La rivière tournant aux coinsEt bouillonnant aux caps des diguesS'en va - depuis quels jours ? - au loinVers l'horizon de la fatigue ;Sur les berges, les peaux des noirs limonsNocturnement, suent le poisonEt les brouillards sont des toisons,Qui s'étendent jusqu'aux maisons.

Dans leurs barques, où rien ne bouge,Pas même la flamme d'un falot rougeNimbant, de grands halos de sang,Le feutre épais du brouillard blanc,La mort plombe de son silenceLes vieux pêcheurs de la démence.

Ils sont les isolés au fond des brumes,Côte à côte, mais ne se voyant pas :Et leurs deux bras sont las ;Et leur travail, c'est leur ruine.

Dites, si dans leur nuit, ils s'appelaientEt si leurs voix se consolaient !

Mais ils restent mornes et gourds,Le dos voûté et le front lourd,Avec, à côté d'eux, leur petite lumièreImmobile, sur la rivière.Comme des blocs d'ombre, ils sont là,Sans que leurs yeux, par au delàDes bruines âpres et spongieuses

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Ne se doutent qu'il est, au firmament,Attirantes comme un aimant,Des étoiles prodigieuses.

Les pêcheurs noirs du noir tourmentSont les perdus, immensément,Parmi les loins, parmi les glasEt les là-bas qu'on ne voit pas ;Et l'humide minuit d'automnePleut dans leur âme monotone.

A halászok

Ködvatta gyűl a táj fölött,És dagadozva, sűrűsödveÜl spalettára és küszöbre,S a marton füstölög.

Bűzös a folyó, hordja terhét,A sodrásban megannyi holt;Mint egy hulla, olyan a hold,Az égbolt mélyére temették.

Bárkákon magányos fény szerteszét,Makacsul görnyedt, óriási hátakVetnek a folyóvízre árnyat:Az ős-öreg halászokét.

Bedobták tegnap este még,Ki tudja, miféle fogásra várva,Hálójukat, a feketét,A gonosz és hallgatag árba.

Nem látják, de a víz alattRájuk rossz sorsok leskelődnek,Akár a prédára, holottŐk szeretnék kifogni őket,Hogy legyen meg munkájuk látszataAz ellentmondó ködben, éjszaka.

Szól az éjfél a táj felett,Lélekharangok zengenek,Majd ez, majd az hallatja hangját,Konokon, félig félve kongjákAz éjfelet.

Amit visel a sok öreg,Csak ruharongy az, riherongy,S közben nyakukba csepereg

Page 4: Émile Verhaeren versek

Sapkájukból a víz, mi nem más,Mint ködszitálás.

A falu dermedten vacog,A falu és minden vacok,A diófa is és a szil,Megcibálja őket a szél.Mind meztelen és nesztelen,Nem harsan ugatás, nem hangzik pisszenés semAz üres, hamunedves éjben.

Közös, de nem osztják a munkát,Hívni egymást már sose tudnák,Nincs más, csak a saját dolog,Annak van hala, aki fog:Egyikük merítőhálót küszködve rángat,Nyamvadt halait nyomorának;Ólmát a másik mélybe mártja,Iszapfertőbe, melegágyba;Emez nyitja a varsát,Úszik sok gyászos végű sors át;Amaz meg a vízben kutatMegbánás-uszadékokat.

A folyó kanyarog, s alul,A gátakon tajtékot ontvánElenyészik kortalanulA kimerültség horizontján;Iszaphordalék pikkelyesedik,Fekete, part menti sömör,Vattaköd hömpölyög, tömörGyapjúdunyha, a házakig.

Nincs semmi nesz, nem ing a lámpa,Piros vértócsaként vetül a lángjaA hajókra, s a ködbe metsz,Meghasad a vastag nemez,Csöndnyűggel köti a halál átA téboly sok öreg halászát.

Egymás mellett, egymásról mit se tudva,Cellákba falazza őket a köd:Karjuk, akár a kő;Romba dönti őket a munka.

Nem hívják egymást, mert úgysem felelnek,Nem tartják egymásban a lelket.

Hátuk hajlott, testük merev,Minden tagjuk földre mered,

Page 5: Émile Verhaeren versek

Bámulják a folyót, búsan, gémberedetten,Lámpásuk fénye rezzenetlen.Mint árnyéktömbök, állnak ott,S habár szemük nem láthatottSemmit a szivacsos ködön túl,El nem fordulnak a mennyboltozatbanTündöklő láthatatlan,De csodálatos csillagoktól.

Fekete halászok, örökreElveszettek és meggyötörtek,Harang zeng, látni nem lehet,Mert köd lebeg a táj felett,S nyirkos, őszi éj, monoton,Sír a lelkükben, konokon.

Imreh András

Le lait

Dans la cave très basse et très étroite, auprès Du soupirail prenant le jour au Nord, les jarres Laissaient se refroidir le lait en blanches mares Dans les rouges rondeurs de leur ventre de grès.

Ou eût dit, à les voir dormir dans un coin sombre, D'énormes nénuphars s'ouvrant par les flots lents, Ou des mets protégés par des couvercles blancs Qu'on réservait pour un repas d'anges, dans l'ombre.

Sur double rang étaient couchés les gros tonneaux. Et les grands plats portant jambons et jambonneaux, Et les boudins crevant leur peau, couleur de cierge,

Et les flans bruns, avec du sucre au long des bords, Poussaient à des fureurs de ventres et de corps... - Mais en face, le lait restait froid, restait vierge.

A tej

A keskeny, hűs pincében kerek bögrefejek.Az északra nyiló szelelőlyuk mögöttKényelmes, potrohos, vörös nagy köcsögökZárják magukba a megalvadó tejet.

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A sötét pincében alvadó tej fehére:Mint a liliomok szendergő víz felett -Vagy inyenc falatok, ritka eledelek,Melyeket angyalok számára tettek félre.

Öblös átalagokkal telt a pincesarok.Nagy tálakon feszengnek sonkák és sódarok,Májashurkák dagadnak, bőrük majd megreped,

Kelletik magukat a tortaszeletek,Hogy zsíros, csöpögős testük hozzáérjen -S a tej csak nézi őket hidegen, szűzfehéren.

Binét Menyhért

Un soir (II)

Sous ce funèbre ciel de pierre, Voûté d'ébène et de métaux, Voici se taire les marteaux Et s'illustrer la nuit plénière, Voici se taire les marteaux Qui l'ont bâtie, avec splendeur, Dans le cristal et la lumière.

Tel qu'un morceau de gel sculpté, Immensément morte, la lune, Sans bruit au loin, ni sans aucune Nuée autour de sa clarté, Immensément morte, la lune Parée en son grand cercueil d'or Descend les escaliers du Nord.

Le cortège vierge et placide Reflète son voyage astral, Dans les miroirs d'un lac lustral Et d'une plage translucide ; Reflète son voyage astral Vers les dalles et les tombeaux D'une chapelle de flambeaux.

Sous ce ciel fixe de lagune, Orné d'ébène et de flambeaux, Voici passer, vers les tombeaux, Les funérailles de la lune.

Este

E fémekkel boltozott ében

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halotti sziklamenny alattpihen a pőröly hallgatags a teljes éjjel áll elébem,pihen a pőröly hallgatag,mely tündöklésből épitéföl a jegecben és a fényben.

Faragott fagydarab - suhanés halott a hold mérhetetlen,világa körül meg nem lebbenfelhő, távoli, hangtalanés halott a hold mérhetetlen,aranyleplével fedve imalászáll észak lépcsein.

Szelíd, szűzi kiséreténekcsillagútját visszaverika tavak csilló tükreikmélyén s a tiszta parti fények;csillagútját visszaverikegy fáklyás kápolna alatta kőlapok, a sírfalak.

Im e fáklyákkal ékes ében,merev, tóbeli menny alatt,amint a hant felé halada hold halotti menetében.

József Attila

Le vent

Sur la bruyère longue infiniment,Voici le vent cornant Novembre ;Sur la bruyère, infiniment,Voici le ventQui se déchire et se démembre,En souffles lourds, battant les bourgs ;Voici le vent,Le vent sauvage de Novembre.

Aux puits des fermes,Les seaux de fer et les pouliesGrincent ;Aux citernes des fermes.Les seaux et les pouliesGrincent et crientToute la mort, dans leurs mélancolies.

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Le vent rafle, le long de l'eau,Les feuilles mortes des bouleaux,Le vent sauvage de Novembre ;Le vent mord, dans les branches,Des nids d'oiseaux ;Le vent râpe du ferEt peigne, au loin, les avalanches,Rageusement du vieil hiver,Rageusement, le vent,Le vent sauvage de Novembre.

Dans les étables lamentables,Les lucarnes rapiécéesBallottent leurs loques falotesDe vitres et de papier.- Le vent sauvage de Novembre ! -Sur sa butte de gazon bistre,De bas en haut, à travers airs,De haut en bas, à coups d'éclairs,Le moulin noir fauche, sinistre,Le moulin noir fauche le vent,Le vent,Le vent sauvage de Novembre.

Les vieux chaumes, à cropetons,Autour de leurs clochers d'église.Sont ébranlés sur leurs bâtons ;Les vieux chaumes et leurs auventsClaquent au vent,Au vent sauvage de Novembre.Les croix du cimetière étroit,Les bras des morts que sont ces croix,Tombent, comme un grand vol,Rabattu noir, contre le sol.

Le vent sauvage de Novembre,Le vent,L'avez-vous rencontré le vent,Au carrefour des trois cents routes,Criant de froid, soufflant d'ahan,L'avez-vous rencontré le vent,Celui des peurs et des déroutes ;L'avez-vous vu, cette nuit-là,Quand il jeta la lune à bas,Et que, n'en pouvant plus,Tous les villages vermoulusCriaient, comme des bêtes,Sous la tempête ?

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Sur la bruyère, infiniment,Voici le vent hurlant,Voici le vent cornant Novembre.

A szél

A végtelen vad rétekennovembert trombitál a szél,a végtelen vad rétekenzúg-búg a szél,garaboncásan útra kélés mindig új haragba fúj,zúg-búg a szél,a vad novemberi szél.

A kútakon viharra vára vaslakat s a csiga, zárcsikordul,az utakon viharra vára vaslakat s a csiga, zárzordulazt mondja, hogy halál.

A szél a vízen nyargalász,levél röpül nyomába száz.A vad novemberi szél,a szél haragja szétszedminden picinyke fészket;vasvesszővel dörömböl,agg lavinát tépáz, szilaj örömből,üvölt a tél,süvölt a szél,a vad novemberi szél.

A nyomorult kis kalyibákmegfoltozott ablakja sír,röpül a rossz újságpapíra szél mível most galibát─ A vad novemberi szél! ─És mit se tudva az időrőla vén malom csak jár le-fel,villanva kattog, kelepel,a bús malom most szelet őröl,a lisztje most a szél, a szél,a szél,a vad novemberi szél.

A régi pajta nyöszörög,a vén templomtorony mögött

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recsegnek régi cölöpök,sóhajt a gátor, a sikátora bátorszél vad zajától,a vad novemberi szél zajától.A temetőn a sírkeresztek,holtak kinyuló karjailehullanak, a fejfa reszket,a szél, a szél csavarja ki,

a vad novemberi szél,a szél,halljátok, hogy sziszeg a szél,boszorkánylakta út a cél,fagyot fütyöl, dühvel tele,remegjetek, tarol a szél,a félelem és jaj szele.Láttátok éjjel őt, ki oly vad,letépte az égről a holdat,remegtek rozoga faluk,a megriadt nép nem aludt,csak vakogottaz ugaron,mint a barom.

A végtelen vad rétekenbömböl a szél,a vad novemberi szél.

Kosztolányi Dezső

Le moulin

Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,Se sont tendus et sont tombés ; et les voiciQui retombent encor, là-bas, dans l'air noirciEt le silence entier de la nature éteinte.

Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort,Les nuages sont las de leurs voyages sombres,Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,Les ornières s'en vont vers un horizon mort.

Page 11: Émile Verhaeren versek

Autour d'un vieil étang, quelques huttes de hêtreTrès misérablement sont assises en rond ;Une lampe de cuivre éclaire leur plafondEt glisse une lueur aux coins de leur fenêtre.

Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur,Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent,Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes,Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.

A malom

A vén malom forog az estbe lent,fölötte az ég mélabús, mogorva,repül, repül a seszínű vitorla,kereng, kereng és újra csak kereng,

A durva küllők, mint esdő karoklehullanak s felszállanak kinyúlva,aztán leesnek a sötétbe újra,a lég sötét, a pusztaság halott.

Bús téli nap ül az alvó tanyán,az ég felé kígyózik pár keréknyom,a messze ösvény árnyas, hosszú, vékony,még fönn a felleg is fáradt talán.

Pár bükkfa-kunyhó a homályba hal,a bús csoport egy földszegélyre guggol,rézlámpa csillog minden ócska zugból,fényébe reszket az ablak s a fal.

S az ócska viskók a domboldalonronggyal kitoldott, bús ablakszemükkelcsak nézik a küllőt, mely lopva tűn fels forog-forog és meghal a malom.

Kosztolányi Dezső

La neige

La neige tombe, indiscontinûment,Comme une lente et longue et pauvre laine,Parmi la morne et longue et pauvre plaine,Froide d'amour, chaude de haine.

La neige tombe, infiniment,

Page 12: Émile Verhaeren versek

Comme un moment -Monotone - dans un moment ;La neige choit, la neige tombe,Monotone, sur les maisonsEt les granges et leurs cloisons ;La neige tombe et tombeMyriadaire, au cimetière, au creux des tombes.

Le tablier des mauvaises saisons,Violemment, là-haut, est dénoué ;Le tablier des maux est secouéA coups de vent, sur les hameaux des horizons.

Le gel descend, au fond des os,Et la misère, au fond des clos,La neige et la misère, au fond des âmes ;La neige lourde et diaphane,Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,Qui se fanent, dans les cabanes.

Aux carrefours des chemins tors,Les villages sont seuls, comme la mort ;Les grands arbres, cristallisés de gel,Au long de leur cortège par la neige,Entrecroisent leurs branchages de sel.

Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,Apparaissent, comme des pièges,Tout à coup droits, sur une butte ;En bas, les toits et les auventsDans la bourrasque, à contre vent,Depuis Novembre, luttent ;Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleineChoit, par la morne et longue et pauvre plaine.

Ainsi s'en va la neige au loin,En chaque sente, en chaque coin,Toujours la neige et son suaire,La neige pâle et inféconde,En folles loques vagabondes,Par à travers l'hiver illimité monde.

A hó

Hullong a hó, hull szakadatlanmint tiszta gyolcs, hull csendesenaz árva-árva tereken,s amerre száll, átok terem.

Page 13: Émile Verhaeren versek

Hullong a hó az alkonyaiban,hogy egyik perc a másba pattan,hull, hull — egyhangún — szakadatlan;sziszeg, zuhog, akár a katlan;tompán a néma házra hull,zárdákon, csűrökön lapul;sziszeg, zuhog, akár a katlans a temetőkre és sírokra száll le halkan.

A zord idők bús lobogójátkibontja a hósík felett;s a gyászos nyomortól nem ójákkunyhók a bús szegényeket.

A fagy lejő s csontig hatolés szűk a kunyhó, szűk az ól,a lelkeken ott a nyomor s a hó,a bús, nehéz és tiszta hó.Sötét hidegben fázik a lakóés arca oly sápadt, fakó.

Hótól fehér az út,halottak a faluk;a sok kristályos nagy kopár fa,és a didergő fák soraúgy áll fehér cukorba mártva.Belepte már a malmot a fehér mohas olyan, akárcsak egy kelepceés készen áll prédára lesve;

lenn a viharban reszketőkolostor és a háztetőnovember óta küzd az estbe;s a hó csak hull, hull, hullong csendesena végtelen, kopárbús tereken.

Ameddig csak a szem elér,minden fehér, fehér, fehér,hó mindenütt, hó, tiszta hó,halotti, sápadt takaró, ;halotti meddő takaró.A végtelen tél szemfedőjerongyos pehely-hímmel beszőve.

Kosztolányi Dezső

Moine doux

Page 14: Émile Verhaeren versek

Il est des moines doux avec des traits si calmes,Qu'on ornerait leurs mains de roses et de palmes,

Qu'on formerait, pour le porter au-dessus d'eux,Un dais pâlement bleu comme le bleu des cieux,

Et pour leurs pas foulant les plaines de la vie, Une route d'argent d'un chemin d'or suivie.

Et par les lacs, le long des eaux, ils s'en iraient, Comme un cortège blanc de lys qui marcheraient.

Ces moines, dont l'esprit jette un reflet de cierge,Sont les amants naïfs de la Très Sainte Vierge,

Ils sont ses enflammés qui vont La proclamantEtoile de la mer et feu du firmament,

Qui jettent dans les vents la voix de ses louanges,Avec des lèvres d'or comme le choeur des anges,

Qui l'ont priée avec des voeux si dévorantsEt des coeurs si brûlés qu'ils en ont les yeux grands,

Qui la servent enfin dans de telles délices,Qu'ils tremperaient leur foi dans le feu des supplices,

Et qu'Elle, un soir d'amour, pour les récompenser, Donne aux plus saints d'entre eux son Jésus à baiser.

A szelíd pap

Csak béke, jóság a lelküknek álma,kezükbe rózsa illene és pálma.

S föléjük egy halvány bura üvegje,akár az ég, kék színekben remegve.

S lábuk alá, mely jár sok úton által,ezüstös ösvény aranyszínű sávval.

S úgy menne mind, tavon, vízen haladva,mint hófehér liliomok csapatja.

Ők a szelídek, kiket álmok űznek,naiv fiai, hívei a Szűznek,

lángolnak ők és hangosan kiáltnak

Page 15: Émile Verhaeren versek

a háborgó orkánok csillagának.

És Őt dicsérik a viharba halkal,mint angyal-kórus aranyos ajakkal.

És úgy kérik, hogy a tűztől, a vágytul,szivük kigyullad s nagy szemük kitágul.

És úgy szolgálják a mennyek virágát,hogy hitüket imák tüzébe mártják.

És Ő egy este, hallván szent igéik,a kis Jézuskát csókra nyújtja nékik.

Kosztolányi Dezső

Moine sauvage

On trouve encor de grands moines que l'on croirait Sortis de la nocturne horreur d'une forêt.

Ils vivent ignorés en de vieux monastères, Au fond du cloître, ainsi que des marbres austères.

Et l'épouvantement des grands bois résineux Roule avec sa tempête et sa terreur en eux.

Leur barbe flotte au vent comme un taillis de verne, Et leur oeil est luisant comme une eau de caverne.

Et leur grand corps drapé des longs plis de leur froc Semble surgir debout dans les parois d'un roc.

Eux seuls, parmi ces temps de grandeur outragée, Ont maintenu debout leur âme ensauvagée ;

Leur esprit, hérissé comme un buisson de fer, N'a jamais remué qu'à la peur de l'enfer ;

Ils n'ont jamais compris qu'un Dieu porteur de foudreEt cassant l'univers que rien ne peut absoudre,

Et des vieux Christs hagards, horribles, écumants,Tels que les ont grandis les maîtres allemands,

Avec la tête en loque et les mains large-ouvertesEt les deux pieds crispés autour de leurs croix vertes

Et les saints à genoux sous un feu de tourment,

Page 16: Émile Verhaeren versek

Qui leur brûlait les os et les chairs lentement ;

Et les vierges, dans les cirques et les batailles, Donnant aux lions roux à lécher leurs entrailles ;

Et les pénitents noirs qui, les yeux sur le pain, Se laissaient, dans leur nuit rouge, mourir de faim.

Et tels s'useront-ils en de vieux monastères, Au fond du cloître, ainsi que des marbres austères.

A szilaj pap

Vannak papok, mind nagy, szívós és bátor,úgy jönnek egy őserdő iszonyából.

Magukban élnek, monostorok árnyán,mint sziklatömbök, mint sok ősi márvány

A gyantás erdők réme, sok komor gond,vihar, iszony, mind a szivükbe forrong,

szakállukat a szél haragja csapja,szemük ragyog, mint barlangok patakja;

tömérdek testük, mit egy kámzsa föd be,egy sziklatömbből harsan a ködökbe;

sekély időkben, hol úr az alázat,regés dacuk még egyre-egyre lázad;

a lelkűk vas-bokor és sose retten,csak a pokoltól reszket át ijedten;

és látnak Istent, ki villámokat szórs a mindenséget összetörve harcol,

és zord Krisztust, szederjes, vézna testet,mit német festők dús ecsetje festett,

bozontos főt és két kezet, kinyúlván,s két meggyötört lábat egy zöld, avult fán;

és szenteket, akiknek lelke harcoss tüzet, mely csontot, húst emésztve mardos;

és szüzeket a cirkuszok porondján,belük mardossa egy rozsdás oroszlán;

Page 17: Émile Verhaeren versek

sötét vezeklőket, lázszínű éjen,kik a kenyér előtt halnak meg éhen.

így élnek ők, monostoroknak árnyán,mint sziklatömbök, mint sok ősi márvány.

Kosztolányi Dezső

Les horloges

La nuit, dans le silence en noir de nos demeures,Béquilles et bâtons qui se cognent, là-bas;Montant et dévalant les escaliers des heures,Les horloges, avec leurs pas ;

Émaux naifs derrière un verre, emblèmesEt fleurs d'antan, chiffres maigres et vieux;Lunes des corridors vides et blêmes,Les horloges, avec leurs yeux ;

Sons morts, notes de plomb, marteaux et limesBoutique en bois de mots sournois,Et le babil des secondes minimes,Les horloges, avec leurs voix ;

Gaines de chêne et bornes d'ombre,Cercueils scellés dans le mur froid,Vieux os du temps que grignote le nombre,Les horloges et leur effroi ;

Les horlogesVolontaires et vigilantes,Pareilles aux vieilles servantesBoitant de leurs sabots ou glissantLes horloges que j'interrogeSerrent ma peur en leur compas.

A faliórák

Éjjel, hogy mély csönd van otthonunkban,bot botol és mankók zaja jön,az idők lépcsőin föl-le surrana nagy óra fönn;

vén, naiv zománcok, pár sovány szám,ó virágok, minden néhai;

Page 18: Émile Verhaeren versek

kongó folyosók vak éjszakájánelhagyottak holdjai;

síri hangok, rozzant, régi rúgók,titkos, elhagyott fa-ház,percenések, zizzek, lopva-zúgók,nesz, mely félve kacarász;

tölgy-tokok, árnyak edénye,zárt koporsók a falon,vén kujon, aki zenélveazt huhogja, borzalom.

Ó az órákútjukat sietve róják,mint a vén cselédekcsosszannak buzgón elébed,nagy papucsba és mezítlábs a szívükbe beszorítjákrettegésem éji titkát.

Kosztolányi Dezső

Novembre

Les grand'routes tracent des croix A l'infini, à travers bois ; Les grand'routes tracent des croix lointaines A l'infini, à travers plaines ; Les grand'routes tracent des croix Dans l'air livide et froid,Où voyagent les vents déchevelés A l'infini, par les allées.

Arbres et vents pareils aux pèlerins,Arbres tristes et fous où l'orage s'accroche,Arbres pareils au défilé de tous les saints,Au défilé de tous les mortsAu son des cloches,

Arbres qui combattez au NordEt vents qui déchirez le monde, Ô vos luttes et vos sanglots et vos remords Se débattant et s'engouffrant dans les âmes profondes !

Voici novembre assis auprès de l'âtre, Avec ses maigres doigts chauffés au feu ; Oh ! tous ces morts là-bas, sans feu ni lieu,

Page 19: Émile Verhaeren versek

Oh ! tous ces vents cognant les murs opiniâtresEt repoussés et rejetés Vers l'inconnu, de tous côtés.

Oh ! tous ces noms de saints semés en litanies, Tous ces arbres, là-bas, Ces vocables de saints dont la monotonie S'allonge infiniment dans la mémoire ; Oh ! tous ces bras invocatoires Tous ces rameaux éperdument tendus Vers on ne sait quel christ aux horizons pendu.

Voici novembre en son manteau grisâtreQui se blottit de peur au fond de l'âtreEt dont les yeux soudain regardent,Par les carreaux cassés de la croisée,Les vents et les arbres se convulserDans l'étendue effarante et blafarde,

Les saints, les morts, les arbres et le vent,Oh l'identique et affolant cortège Qui tourne et tourne, au long des soirs de neige ; Les saints, les morts, les arbres et le vent, Dites comme ils se confondent dans la mémoire Quand les marteaux battants A coups de bonds dans les bourdons, Ecartèlent leur deuil aux horizons, Du haut des tours imprécatoires.

Et novembre, près de l'âtre qui flambe, Allume, avec des mains d'espoir, la lampeQui brûlera, combien de soirs, l'hiver ; Et novembre si humblement supplie et pleure Pour attendrir le coeur mécanique des heures !

Mais au dehors, voici toujours le ciel, couleur de fer, Voici les vents, les saints, les mortsEt la procession profonde Des arbres fous et des branchages tords Qui voyagent de l'un à l'autre bout du monde. Voici les grand'routes comme des croix A l'infini parmi les plainesLes grand'routes et puis leurs croix lointaines A l'infini, sur les vallons et dans les bois !

November

Erdőkön át utak keresztje

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meredezik a végtelenbe.Mezőkön át országutak keresztjemered a messzi végtelenbe.Országutak hideg keresztjemered fel az ólmos egekre,míg alant a fasorban egyreszáll, száll a szél a végtelenbe.

Fák és szelek zarándok-serege,bús, eszelős fák, vihar lóg az ágakon,fák, mint a mindenszentek menete,minden halottak vonulása.Fák, akik Északonvívtok a széllel, harangok szavára,szelek, kik a világ húsába téptek;ó, harcok, ó, jajok, ó, lélek furdalása,szívek vonagló kínjai, örvénylő meredélyek!

Itt a november, tűznél didereg,melengeti csontos kezét a lángban;ó, fázó holtak, hidegben, hazátlan,ó, vak falaknak zúduló szelek,kivetve mindig messzire,az ismeretlen semmibe.Ó, szentek neveit zsongó litániák,s ti messzi fák,végtelenül emlékeinken át-meg átvisszhangzó szentelt szózatok,ó, irgalomért könyörgő karok,valahol egy égajlra szegezettKrisztushoz epedő eszelős ág-kezek.

Itt a november szürke köpenyében,félve lapul a tűzhely melegében,szeme a tört ablakon átdöbbenten mered hirtelen a tájra,úgy nézi, hogy vonaglanak a sárgamesszeségben a szelek és a fák.

Vonulnak szentek, holtak, fák, szelek,mennek, mennek őrjítő körmenetbena hóeséses estéken szüntelen;mondjátok: szentek, holtak, fák, szelekmért folynak össze az emlékezetben,ha megremegs lecsap a harang kongó kalapácsa,s az átkozódó tornyok tompa gyászaa szürkületben tovarebben?

A lobogó tűzhely mellett november

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lámpát lobbant reménykedő kezekkel,s e láng majd annyi téli esten ég!S november könyörög megalázkodva, sírva,az órák gépszívét hogy irgalomra bírja.De kint csak egyre vasszínű az ég,jönnek a holtak, szentek és szelek,s jár az őrült fák, görcsös ágakprocessziója, ez a nagy-nagy körmenet,vonulva végtelen terein a világnak.Utak fehérje mint kereszt emelkediklapályok közt a végtelenbe,hegyeken-völgyeken elnyúlva messze-messzeaz országutak és roppant keresztjeik.

Rónay György

Avec mes vieilles mains...

Avec mes vieilles mains de ton front rapprochées J'écarte tes cheveux et je baise, ce soir, Pendant ton bref sommeil au bord de l'âtre noirLa ferveur de tes yeux, sous tes longs cils cachée.

Oh ! la bonne tendresse en cette fin de jour !Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite Et tout à coup ta vie y parait si parfaite Qu'un émouvant respect attendrit mon amour.

Et comme au temps où tu m'étais la fiancée L'ardeur me vient encor de tomber à genoux Et de toucher la place où bat ton coeur si doux Avec des doigts aussi chastes que mes pensées.

Öregedő kezem

Öregedő kezem, mig te itt a sötéttűzhelynél szenderegsz, homlokodhoz emelveelsimítom hajad, s úgy csókolom ma estenagy pilláid alatt szemed rejtett tüzét.

Ó, áldott béke e gyönyörű esti csendben!Szemem visszafelé nézi az éveket,és oly tökéletes egyszerre életed,hogy könnyes hódolat remegi át szerelmem.

S mint mikor még csupán jegyesed voltam: ím,

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térdelve hajolok ma is kebled fölé, holédes szived dobog, és az ujjaim épp olytiszták és szűziek, mint gondolataim.

Szabó Lőrinc

Mets ta chaise près de la mienne

Mets ta chaise près de la mienne Et tends les mains vers le foyer Pour que je voie entre tes doigts La flamme ancienne Flamboyer ; Et regarde le feu Tranquillement, avec tes yeux Qui n'ont peur d'aucune lumière Pour qu'ils me soient encore plus francs Quand un rayon rapide et fulgurant Jusques au fond de toi les frappe et les éclaire.

Oh ! que notre heure est belle et jeune encore Quand l'horloge résonne avec son timbre d'or Et que, me rapprochant, je te frôle et te touche Et qu'une lente et douce fièvre Que nul de nous ne désire apaiser, Conduit le sûr et merveilleux baiser Des mains jusques au front, et du front jusqu'aux lèvres.

Comme je t'aime alors, ma claire bien-aimée, Dans ta chair accueillante et doucement pâmée Qui m'entoure à son tour et me fond dans sa joie ! Tout me devient plus cher, et ta bouche et tes bras Et tes seins bienveillants, où mon pauvre front las, Après l'instant de plaisir fou que tu m'octroies, Tranquillement, près de ton coeur, reposera.

Car je t'aime encor mieux après l'heure charnelle Quand ta bonté encor plus sûre et maternelle Fait succéder le repos tendre à l'âpre ardeur Et qu'après le désir criant sa violence J'entends se rapprocher le régulier bonheur Avec des pas si doux qu'ils ne sont que silence.

Ülj mellém s nyújtsd kezed

Ülj mellém s nyújtsd kezed a kályhafelé, hogy míg lángja gyürűz,

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lássam, finom ujjaidonhogy lobog át arégi tűz.Nézd, nézd, a láng! Ne veddne vedd le róla a szemed,mely fénytől soha meg se rebben:tekinteted még nyíltabb, szebb varázs,mikor a meg-megvillanó parázslelked mélyéig üt és felragyog szemedben.

Ó, örömünk mily szép és ifju még,ha üt az óra és zendít arany zenét,s én hozzád simulok, és lassan simogatlak,és a láz lassan kivirágzik,s mert egyikünk se tudja hűteni,jó csókomat biztosan vezetikezedtől szemedig s a szemtől le a szádig.

Szeretlek, csábító, fénylő gyönyörüségem,hivogató húsod édes szédületében,amely körülfog és örömébe fogad már!Ilyenkor szebb a szád s karod drágább nekemés hivó kebled is, ahol fáradt fejemaz őrült perc után, melyet csókodban adtál,elhelyezkedik a sziveden és pihen.

Mert legtöbb most vagy, így, a testi óra multán,mikor szereteted anyásabban borul rám,s lecsöndesíti a tüzek vad kezeit,s amikor, a szilaj vágy tűnését kisérve,már hallom: a nyugodt boldogság közelít,oly nesztelen-puhán, hogy szinte csönd a lépte.

Szabó Lőrinc

En ce rugueux hiver...

En ce rugueux hiver où le soleil flottantS'échoue à l'horizon comme une lourde épave, J'aime à dire ton nom au timbre lent et grave Quand l'horloge résonne aux coups profonds du temps.

Et plus je le redis, plus ma voix est ravie Si bien que de ma lèvre, il descend dans mon coeur, Et qu'il réveille en moi un plus ardent bonheur Que les mots les plus doux que j'ai dits dans la vie.

Et devant l'aube neuve ou le soir qui s'endort

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Je le répète avec ma voix toujours la même Mais, dites, avec quelle ardeur forte et suprême Je le prononcerai à l'heure de la mort !

E kérges télidő

E kérges télidőn, mikor a napkorong,mint lomha bárkaroncs, süllyed a horizonton, komoly zengésü szép neved hosszan kimondom, míg künn az óra mély ütése visszakong.

És újra mondom, és varázsa egyre mélyebb, s ajkamtól dallama lassan szívemhez ér,és íze lángolóbb boldogságot ígér,mint a legszebb szavak, amelyek bennem éltek.

Új hajnalok előtt s midőn az éj leszáll,kiejtem a neved s idézem újra s újra,de mondd, mily végső és hatalmas lázra gyúlvamondom ki majd, ha az utolsó óra vár!

Szegzárdy-Csengery József

Lorsque s'épand sur notre seuil la neige fine

Lorsque s'épand sur notre seuil la neige fine Au grain diamanté,J'entends tes pas venir rôder et s'arrêter Dans la chambre voisine.

Tu retires le clair et fragile miroir Du bord de la fenêtre,Et ton trousseau de clefs balle au long du tiroir De l'armoire de hêtre.

J'écoute et te voici qui tisonnes le feu Et réveilles les braises ;Et qui ranges autour des murs silencieux Le silence des chaises.

Tu enlèves de la corbeille aux pieds étroitsLa fugace poussière,Et ta bague se heurte et résonne aux parois Frémissantes d'un verre.

Et je me sens heureux plus que jamais, ce soir,De ta présence tendre,Et de la sentir proche et de ne pas la voir,

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Et de toujours l'entendre.

Míg küszöbünkre künn

Míg küszöbünkre künn a sűrű hó szitáljagyémántos gyöngyeit,a szomszédos szobán bolyongó lépteidzenélnek meg-megállva.

A tükröt elhuzod - szárnyát behajtva tán -az ablakmélyedéstől,s a hosszú kulcscsomó szekrényed ajtajánhintázva leng le és föl.

Hallom, amint ime, fölszítod a tüzet,élesztgeted parázsát,s a hallgatag falak körül elrendezeda székek hallgatását.

Letörlöd a magas, karcsúlábú kosárszélén a porszemecskét,s gyűrűdhöz érve most megkoccan egy pohárés cseng s tovább remeg még.

S ma este boldogabb öröm, mint bármikor,hogy gyöngéden jelen vagy;közel vagy, érzem és - nem látlak bár sehol -hallom: mindig velem vagy.

Szegzárdy-Csengery József

Dans la maison où notre amour a voulu naître

Dans la maison où notre amour a voulu naître, Avec les meubles chers peuplant l'ombre et les coins, Où nous vivons à deux, ayant pour seuls témoins Les roses qui nous regardent par les fenêtres.

Il est des jours choisis, d'un si doux réconfort, Et des heures d'été, si belles de silence, Que j'arrête parfois le temps qui se balance, Dans l'horloge de chêne, avec son disque d'or.

Alors l'heure, le jour, la nuit est si bien nôtreQue le bonheur qui nous frôle n'entend plus rien,Sinon les battements de ton coeur et du mien Qu'une étreinte soudaine approche l'un de l'autre.

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A házban, hol szivünk

A házban, hol szivünk szerelme lángra lobbant,s hol kedves bútorok töltik meg a szobát,ketten lakunk mi most, s az ablakokon átrózsák néznek be ránk a nyári hónapokban.

S vannak napok, olyan vigasszal édesek,s oly csenddel ittas és gyönyörű nyári órák,hogy megállítom ott, a tölgyfa-ingaórán,a gyors időt, amíg aranykorongja leng.

S akkor a perc, a nap s az éj miénk titokban,s a boldogság, ha jő suhanva s meglegyint,szivedet hallja csak, s a szívemet, amintütésük hirtelen egy csókban összedobban.

Szegzárdy-Csengery József

L'en-avant

Le corps ployé sur ma fenêtre, Les nerfs vibrants et sonores de bruit, J'écoute avec ma fièvre et j'absorbe, en mon être, Les tonnerres des trains qui traversent la nuit. Ils sont un incendie en fuite dans le vide. Leur vacarme de fer, sur les plaques des ponts, Tintamarre si fort qu'on dirait qu'il décide Du rut d'un cratère ou des chutes d'un mont. Et leur élan m'ébranle encor et me secoue, Qu'au loin, dans la ténèbre et dans la nuit du sort, Ils réveillent déjà, du fracas de leurs roues, Le silence endormi dans les gares en or.

Et mes muscles bandés où tout se répercute Et se prolonge et tout à coup revit Communiquent, minute par minute, Ce vol sonore et trépidant à mon esprit. Il le remplit d'angoisse et le charme d'ivresse Etrange et d'ample et furieuse volupté, Lui suggérant, dans les routes de la vitesse, Un sillage nouveau vers la vieille beauté.

Oh! les rythmes fougueux de la nature entièreEt les sentir et les darder à travers soi!Vivre les mouvements répandus dans les bois,Le sol, le vent, la mer et les tonnerres;Vouloir qu'en son cerveau tressaille l'univers;

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Et pour en condenser les frissons clairsEn ardentes images,Aimer, aimer surtout la foudre et les éclairsDont les dévorateurs de l'espace et de l'airIncendient leur passage!

Az előre

Ablakom párkányára dőlve,míg idegem mind repes és lobog,mohón iszom a zajt: hogy vágtatnak előre az éjszakában a mennydörgő vonatok. Mint tűzvészek nyila, menekülnek az űrbe.Úgy rázzák a hidak nagy vaslemezeit,robajuk úgy dühöng, minthogyha tőle függne, hogy krátert tép-e föl vagy hegyeket szakít. S rohamuk láza még akkor is bennem lüktet, amikor, messze már, a sorsos éj alatt, a csönd álmaiba bezúgó kerekükkel felverik az arany pályaudvarokat.

S izmaim, melyeken mindez visszaverődik s szétterül, mint zengő idegpalást, pillanatonkint s megfeszülve közlik agyammal ezt a vad és zengő szárnyalást. A rohanás ijeszt, s részegítő hatalma viharos, furcsa kéjt rajzol lelkem elé, a sebesség tüzes útjaival mutatva új hajónyomot a régi szépség felé.

Óh! úszni az egész Természet ütemében, érezni, ős tüze hogy csap szívünkön át!élni a rengeteg mozgását, és zenébena föld, szél, tenger és a mennydörgés szavát; akard, hogy a Világ bent borzongjon agyadban és, hogy a remegő szikrákból olthatatlanképek gyulladjanak,ne félj, ne félj a zord villámokba fogódzni, amelyekkel a tér és az ég habzsolóibevilágítják útjukat!

Szabó Lőrinc

La joie

Oh ces larges beaux jours dont les matins flamboient !

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La terre ardente et fière est plus superbe encor Et la vie éveillée est d'un parfum si fort Que tout l'être s'en grise et bondit vers la joie.

Soyez remerciés, mes yeux, D'être restés si clairs, sous mon front déjà vieux,Pour voir au loin bouger et vibrer la lumière ; Et vous, mes mains, de tressaillir dans le soleil ;Et vous, mes doigts, de vous dorer aux fruits vermeils Pendus au long du mur, près des roses trémières.

Soyez remercié, mon corps,D'être ferme, rapide, et frémissant encorAu toucher des vents prompts ou des brises profondes ;Et vous, mon torse droit et mes larges poumons,De respirer, au long des mers ou sur les monts,L'air radieux et vif qui baigne et mord les mondes,

Oh ces matins de fête et de calme beauté !Roses dont la rosée orne les purs, visages,Oiseaux venus vers nous, comme de blancs présages,Jardins d'ombre massive ou de frêle clarté !

A l'heure où l'ample été tiédit les avenues, Je vous aime, chemins, par où s'en est venue Celle qui recélait, entre ses mains, mon sort ; Je vous aime, lointains marais et bois austères, Et sous mes pieds, jusqu'au tréfonds, j'aime la terre Où reposent mes morts.

J'existe en tout ce qui m'entoure et me pénètre. Gazons épais, sentiers perdus, massifs de hêtres, Eau lucide que nulle ombre ne vient ternir, Vous devenez moi-même étant mon souvenir.

Ma vie, infiniment, en vous tous se prolonge, Je forme et je deviens tout ce qui fut mon songe ; Dans le vaste horizon dont s'éblouit mon oeil, Arbres frissonnants d'or, vous êtes mon orgueil ; Ma volonté, pareille aux noeuds dans votre écorce, Aux jours de travail ferme et sain, durcit ma force.

Quand vous frôlez mon front, roses des jardins clairs, De vrais baisers de flamme illuminent ma chair ; Tout m'est caresse, ardeur, beauté, frisson, folie, Je suis ivre du monde et je me multiplie Si fort en tout ce qui rayonne et m'éblouit Que mon coeur en défaille et se délivre en cris.

Oh ces bonds de ferveur, profonds, puissants et tendres

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Comme si quelque aile immense te soulevait, Si tu les as sentis vers l'infini te tendre, Homme, ne te plains pas, même en des temps mauvais ; Quel que soit le malheur qui te prenne pour proie, Dis-toi, qu'un jour, en un suprême instant, Tu as goûté quand même, à coeur battant, La douce et formidable joie, Et que ton âme, hallucinant tes yeux Jusqu'à mêler ton être aux forces unanimes, Pendant ce jour unique et cette heure sublime, T'a fait semblable aux Dieux.

Az öröm

Ó, szép nap, villogó aranysugár! Az ébredő, varázsos, büszke föld erős, vad illata mindent betölt: minden megittasul s örömre vár.Ó, hála néktek, ti szemek,hogy öregedő homlokom alatt látásotok még tiszta, jó maradt,s láthatjátok, ha messzi fény rezeg;s hogy borzongtok a napon, ti kezek, s ti ujjaim, aranyfényben fürödtök, becézgetve aranyszínű gyümölcsöt, ha utam itt a mályvák közt vezet,és hála néked, testem,hogy megmaradtál gyorsnak és erősnek, ha véled fürge szelek kergetőznek; és mellkasom, tenéked köszönöm, és néked is, te táguló tüdőm,hogy hegyeken vagy tengerparti esten így isszátok az éles levegőt,a világokat körüllebegőt.

Ó, szépség reggele, ó, csöndes ünnep! A rózsa tiszta arcán harmat ül meg, madarak, béke hirdetői, szállnak,a kertben lenge fények, tömör árnyak. Szeretlek most, ti nyári napsütötte utak, mert egykor egy lány erre jött s titkon kezében hozta sorsomat. Szeretlek, messzi láp, s erdők, ti zöldek, s a legmélyéig szeretem a földet, hol halottaim porlanak.

Mindenben élek, ami áthatott, te tiszta forrásvíz, te elvesző

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kis ösvény, bükkfaerdő, fű, mező, emlékeim, énemmé váltatok.

Határtalanná növök bennetek,mi álmom volt, most mindaz én leszek; a láthatáron fénylő messzeségbenaranyló fák, ti vagytok büszkeségem; akaratom, mint gyűrűitek nőnek, jó munkában acélozza erőmet.

Ti rózsák, akik viríttok a kertben, hűs homlokomat közétek ha rejtem, érintés rajta csók-szikrát csihol; minden: simogatás, izzás nekem,kéj, őrület, és megrészegedema világtól és száz alakban élek, mindenben, ami tündökölve éled,hogy szívem szent gyönyörben fölsikolt.

Ily mély, nagy elragadtatást ha érzel, mely néked földöntúli szárnyat ad, s te, ember, örök végtelenbe érsz fel, panaszkodnod balsorsban sem szabad; akármi fáj, te mindig mondd magadnak, hogy egyszer, egy magasztos pillanatnak a lüktető borzongást köszönöd,hogy ízlelted az édes örömöt,hogy megadatott néked az a boldog fenséges óra, amikor a dolgokős lényegével önnön lelked egy lesz: hasonlatossá tett az istenekhez.

Urbán Eszter

L'effort

Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants,Qui vous dressez et qui passez au long des tempsAvec le rêve au front des utiles victoires,Torses carrés et durs, gestes précis et forts,Marches, courses, arrêts, violences, efforts,Quelles lignes fières de vaillance et de gloireVous inscrivez tragiquement dans ma mémoire !

Je vous aime, gars des pays blonds, beaux conducteursDe hennissants et clairs et pesants attelages,Et vous, bûcherons roux des bois pleins de senteurs,Et toi, paysan fruste et vieux des blancs villages,

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Qui n'aimes que les champs et leurs humbles cheminsEt qui jettes la semence d'une ample mainD'abord en l'air, droit devant toi, vers la lumière,Pour qu'elle en vive un peu, avant de choir en terre ;

Et vous aussi, marins qui partez sur la merAvec un simple chant, la nuit, sous les étoiles,Quand se gonflent, aux vents atlantiques, les voilesEt que vibrent les mâts et les cordages clairs;Et vous, lourds débardeurs dont les larges épaulesChargent ou déchargent, au long des quais vermeils,Les navires qui vont et vont sous les soleilsS'assujettir les flots jusqu'aux confins des pôles;

Et vous encor, chercheurs d'hallucinants métaux,En des plaines de gel, sur des grèves de neige,Au fond de pays blancs où le froid vous assiègeEt brusquement vous serre en son immense étau;Et vous encor mineurs qui cheminez sous terre,Le corps rampant, avec la lampe entre vos dentsJusqu'à la veine étroite où le charbon branlantCède sous votre effort obscur et solitaire;

Et vous enfin, batteurs de fer, forgeurs d'airain,Visages d'encre et d'or trouant l'ombre et la brume,Dos musculeux tendus ou ramassés, soudain,Autour de grands brasiers et d'énormes enclumes,Lamineurs noirs bâtis pour un oeuvre éternelQui s'étend de siècle en siècle toujours plus vaste,Sur des villes d'effroi, de misère et de faste,Je vous sens en mon coeur, puissants et fraternels!

Ô ce travail farouche, âpre, tenace, austère,Sur les plaines, parmi les mers, au coeur des monts,Serrant ses noeuds partout et rivant ses chaînonsDe l'un à l'autre bout des pays de la terre!Ô ces gestes hardis, dans l'ombre où la clarté,Ces bras toujours ardents et ces mains jamais lasses,Ces bras, ces mains unis à travers les espacesPour imprimer quand même à l'univers domptéLa marque de l'étreinte et de la force humainesEt recréer les monts et les mers et les plaines,D'après une autre volonté.

A munka

Munkások, ti, akik lázasan, lihegőn magasodtok föl, úgy húztok át az időn,

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s a hasznos győzelem álma borít be fénybe: zömök törzsek, kemény, pontos mozdulatok, megfeszülő, futó, torpanó alakok,dicsőség s hősiség mennyi nagy, büszke képe él rólatok tragikusan szívembe vésve!

Szeretlek, szőke táj fiai, szekerek nyihogó lovait hajszoló vad legények, rőt favágók raja jószagú rengetegmélyén s fehér faluk kopott, vén pórja, téged,ki csak dűlőd szerény útjait szereted, s a magot lendülő mozdulattal veted előbb magad elé, magasba, föl a fénybe: töltekezzék vele, mielőtt földbe térne;

s titeket is, akik csillagos ég alattdalolva szálltok a habokra, tengerészek, zúg az atlanti szél, csikorog a kötélzet, rengenek az árbocok, s a vitorla dagad; s titeket, kik vörös rakpartokon ki és be rakjátok, marcona munkások, azt a sok hajót, mely jár-kel és a változó napok alatt hódítva száll a pólusok vizére;

s titeket, jégmezőn, hófedte földekenércek káprázatát kergető aranyásók,kiket a fagy fehér karja dermesztve átfog, s óriás satuja szétroppant hirtelen;s bányászok, titeket, kik földön kúszva törtök.. fogaitok közé szorítva fényetek,a vékony ér felé, amelyből a szenetfejti magányosan küzdő sötét erőtök;

s titeket mind, vasmunkások, acélverők, éjt s ködöt átütő arany és tintaarcok, izmos hátak, föllendülők, legörnyedők, míg a parázs sziszeg, s az üllő érce harsog; s komor hengerelők, századok évein győztes mű hősei, mely a pánik, a pompa s nyomor városai felett hódít ragyogva; bennem éltek, hatalmasok, testvéreim!

Ó, az elszánt, makacs, vad munka, mely sürögve lüktet a síkokon, tengeren, hegy ölén, ott feszül mindenütt, s szerte a föld színéna világ népeit egy láncba fűzi össze;hős mozdulat, ha árnyba vész, ha fénybe ring, mindig munkás karok, s kezek, nem lankadóak, kezek s karok, melyek egymásba kulcsolódnak, hogy emberi erőnk s egységünk jegyeit

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rányomják mégis a megfékezett világra,s újjászülessen a hegy, tenger, sík lapályaaz ő akaratuk szerint!

Rónay György