eloge du vin al khamriya

7/25/2019 Eloge du vin AL KHAMRIYA

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L'ELOGE DU VIN(AL KHAMRIYA)

ESSAI SUR LA MYSTIQUE MUSULMANE

Comment l'me pourrait-elle ne pas prendre son essor, quand, de la lorieuse !r"sen#e un appela$e#tueu%, dou% #omme le miel, par&ient usqu' elle et lui dit *l+&e-toi Comment le poisson pourrait-ilne pas .ondir imm"diatement de la terre s+#/e dans l'eau, quand le .ruit des 0ots arri&e son oreille de l'o#"anau% ondes 1ra2#/es Comment le 1au#on pourrait-il ne pas s'en&oler, ou.liant la #/asse, &ers le poinet du roi,d+s qu'il entend le tam.ourin, 1rapp" par la .auette, lui donner le sinal du retour Comment le 3ou4 pourrait-

l ne pas se mettre danser, tourno5ant sur lui-m6me #omme l'atome, au soleil de l'"ternit", a4n qu'il le d"li&rede #e monde p"rissa.le 7ole, &ole, oiseau, &ers ton s"our natal, #ar te &oil "#/app" de la #ae et tes ailessont d"plo5"es8 *loine-toi de l'eau saumtre, /te-toi &ers la sour#e de la &ie888 (9)

Ainsi le rand po+te persan :all ad ;2n Ro


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Mais in&ersement une m6me #on#eption peut re&6tir di&erses 1ormes8 ;'autre part, la #ompr"/ension e%a#ted'une pens"e "tran+re est asse di#ile F il 1aut pour #ela une #onnaissan#e susante de la lanue, destradu#tions .onnes, et aussi asse d'intelliente s5mpat/ie pour re&i&re, au moins dans une #ertaine mesure,pour mimer int"rieurement le pro#essus intelle#tuel en question8 Le tra&ail pr"liminaire des sp"#ialistes doitdon# 6tre l'"tude appro1ondie des le%iques te#/niques et l'"ta.lissement #ritique de te%tes et tradu#tionsad"quates8 Il 1aut en4n que l'"rudit, p/iloloue et /istorien, soit aussi un m"tap/5si#ien et ait un minimum de&ie spirituelle8

Il 1aut de m6me 6tre tr+s prudent a&ant de #on#lure un emprunt dire#t8 L'unit" de l'esprit /umain est assepro1onde et les #om.inaisons de #on#epts, imaes, s5m.oles, et#8, asse limit"es pour sure e%pliquer .iendes analoies8 La re#/er#/e des sour#es qui o.s+de auourd'/ui les /istoriens ne doit pas 1aire m"#onna2tre lesressour#es de l'imaination ni #elles de la &ie8 Il 5 a des Dartu$es de #/air et d'os qui ne doi&ent rien Moli+re F.ien des 1emmes alouses ont r""dit" les 1ureurs d'Hermione, et, depuis qu'Hom+re a montr" Andromaquetendant son ."." son mari partant pour le 1ront, .ien des "pouses en#ore ont souri tra&ers leurs larmes8 Lest/+ses de l'oriine persane ou /indoue du 3ou4sme tendent, sem.le-t-il, de plus en plus 6tre a.andonn"es, oudu moins ne peu&ent s'"ta.lir a&e# #ertitude, pro.a.ilit" ou m6me &raisem.lan#e d'apr+s #e que nous pou&onsen sa&oir8 Cela ne &eut pas dire qu'il n'5 ait pas une analoie pro1onde entre la m5stique musulmane et lam5stique /indoue, soit en &ertu de l'unit" de l'esprit /umain (dans la mesure oV #ertains #on#epts sont &rais et #ertaines id"es ad"quates), soit en &ertu d'une #ommunaut" d'oriine lointaine (#e qu'un :osep/ de Maistre,par e%emple, appelle la Dradition primiti&e, dont la r"&"lation est le rappel et l'"panouissement ( S)8)

n des mo5ens, nous le &errons, de #omprendre les pens"es orientales est m6me de 1aire, a&e# tout le ta#tet la pruden#e qui s'imposent, des #omparaisons entre les pens"es /indoue, musulmane et #/r"tienne dumo5en e, #orrespondant toutes trois des 1ormes de #i&ilisations traditionnelles qui o$rent entre ellesd'in#ontesta.les analoies intelle#tuelles ou so#iales8 ne unit", pro1onde malr" des nuan#es #ertaines et des

di&eren#es, appara2tra, asse impressionnante8 L'"l"ment musulman 1era le pont entre l'*%tr6me-Jrient et'J##ident8 =ous sa&ons, d'ailleurs, qu'une de ses sour#es prin#ipales est la pens"e re#que qu'il a #ontri.u"dans la plus lare mesure transmettre l'*urope8

Del est don# le sens qu'il #on&iendra de donner au% notes #omparati&es, au% rappro#/ements de mots oud'id"es, dont nous a&ons #omment" les te%tes qui sui&ent8 !ar1ois il 5 a in0uen#e plus ou moins nette, empruntplus ou moins dire#t (nous sa&ons dans quels rapports sont Aristote, A&erroWs et saint D/omas F nous sa&onsque le n"oplatonisme a e%er#" son a#tion sur les Ara.es et les 3ou4s #omme sur les "#rits du pseudo-;en5s, de@#ot *ri+ne ou de l'*#ole de C/artres au TIIe si+#le F nous sa&ons que le #/apelet est &enu des Indes en *uropepar le monde musulman et par l'*spane, et#888) F par1ois l'on ne peut que #onstater une similitude sanspronon#er si elle &ient dXune imitation, d'une sour#e #ommune, d'une m6me e%p"rien#e spirituelle ou d'unm6me en#/a2nement de #on#epts F par1ois en#ore la ressem.lan#e est purement apparente8 La &"rit" est une8La Dradition est uni&erselle, a&e# ses 1ormes et ses d"1ormations di&erses8 Les similitudes en #e #as ne 1ont quemontrer l'unit" de la do#trine8 @e re1usant s5st"matiquement tenir #ompte de #e qu'il peut 5 a&oir de &"rit"

o.e#ti&e, les /istoriens stri#tement pro1anes s'e$or#ent touours de trou&er des in0uen#es8 Ils 1orment alorsdi&erses /5pot/+ses, toutes plus ou moins &raies ou plus ou moins 1ausses, in#ompl+tes en tout #as et sou&entasse &aines8

MDA!HY@I?* *D MY@DI?*8

La m5stique est, #ro5ons-nous, le terme de la reliion, #omme la pri+re #ommune a pour a.outissementnormal et surnaturel en m6me temps l'oraison #ontemplati&e8 La reliion pure est t/"o#entriste ets'oppose l'"o#entrisme de la maie F #elle-#i &eut re#e&oir, #elle-l donner8 Jr, la m5stique est,1ondamentalement, le t/"o#entrisme le plus #omplet et l'amour le plus pur8

S :'appelle de mes &>u% la #r"ation, aussi .ien dans l'Inde qu'en *urope, de #/aires de M"tap/5sique et

M5stique #ompar"es d'Jrient et d'J##ident8 Leur tra&ail, qui de&rait mutuellement se #ompl"ter, esta#tuellement indispensa.le l'esprit /umain, s'il &eut apprendre se #onna2tre soi-m6me tout entier8 L'o.etn'en serait pas une pu"rile #ourse au #lo#/er, pour t#/er d'"ta.lir la primaut" #/ronoloique de tel roupe depens"e8 Cette re#/er#/e n'a au#un sens les /istoriens des reliions qui s'atta#/ent d"#ou&rir'interd"pendan#e intelle#tuelle des s5st+mes, ou.lient l'essentiel sa&oir que les reliions ne sont pas, 'ordinaire, des diale#tiques intelle#tuelles mais des 1aits d'e%p"rien#e, et que si le raisonnement inter&ientapr+s, pour #onstruire des s5st+mes sur #es 1aits, #es s5st+mes ne tiendraient pas une /eure sans lessou.assements pro1onds de #es 1aits8 Romain Rolland, *ssai sur le m5stique et l'a#tion de l'Inde &i&ante, II, La&ie de 7i&eGananda, t8 II, appendi#e, note II8

R8 Rolland aoute, en parlant de l'ou&rae du !ro18 Rudol1 Jtto, de Mar.ur, est Jestli#/e M5stiG, 7erlei#/nd nters#/eidun ur esensdeutun (Zot/a, 9OBP) , qui prend pour t5pe des deu% m5stiques [anGara etMa2tre *#G/art @a t/+se essentielle "ta.lit l'e%traordinaire parent" des rmoti&en (moti1s 1ondamentau%) deXe%p"rien#e spirituelle de lX/umanit", ind"pendamment de la ra#e, de lX"poque et du #limat8 La m5stique dit-il

est partout et touours la m6me8 *t #'est le 1ait de l'unit" pro1onde de l'esprit /umain8 ien entendu, #elan'e%#lut point les &ariantes des di&erses personnalit"s m5stiques8 Mais #es &ariantes ne sont pas #onditionn"espar la ra#e, l'"poque ou le pa5s8 Jn peut les ren#ontrer #\te #\te dans le m6me milieu8 @inalons une "tude de M8 Mar#el Lallemand, Mtaphysique et mystique chrtiennes et hindoues compares, e%tr8 de

=ou&elle "quipe , 9OEU, ru%elles8


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La t/"orie de l'union m5stique de l'me a&e# ;ieu implique naturellement une #on#eption de ;ieu et de'me8 @o#rate, !laton, Aristote et !lotin ont 1ourni les .ases m"tap/5siques de #es #on#eptions8 ;ieu est laR"alit" a.solue, l']tre n"#essaire, l'A#te pur, la 1orme par1aite sans m"lane de mati+re , l'*spritmmua.le8 Ce ;ieu est la 1ois trans#endant et immanent, in4niment au-dessus de toutes les #/oses#ontinentes, mais remplissant le monde de sa pr"sen#e, les #/oses n'e%istant que par parti#ipation de son6tre8

Il 5 a dans l'me de l'/omme, #e mi#ro#osme, imae du #r"ateur, quelque #/ose qui lui permet d'atteindre'A.solu, une "tin#elle di&ine, une 4ne pointe de l'esprit, un #entre inali"na.le, sour#e et .ase de toute#onnaissan#e r"elle de l'id"e de ;ieu et de toutes les id"ees uni&erselles8 L'me ne peut #onna2tre la r"alit"super-empirique qu'en des#endant en #e #entre pro1ond, de&enant un a&e# #ette R"alit" ( adaequatio rei etntellectus)8

Il n'5 a pas opposer le ;ieu de !laton et le ;ieu de la i.le8 Les !+res et les ;o#teurs de l'*lise ne les ontamais s"par"s8 L'intuition m"tap/5sique nous pr"sente #e ;ieu en soi, la r"&"lation reliieuse nous dit #e qu'ilest pour les /ommes et les so#i"t"s8 ?uand !as#al oppose le ;ieu des p/ilosop/es au ;ieu &i&ant d'A.ra/am,d'Isaa# et de :a#o., il ne s'ait que de #omparer les ratio#inations #reuses, les disputes &er.ales, les orueilsdo#torau%, la &"rit" saisie par toute l'me8 Mais au-dessus de la raison simple (qui se trou&e, dit saintAuustin, au-dessus de la partie in1"rieure de l'me), il 5 a (au sommet de la partie sup"rieure) l'intelle#t qui#onna2t les Id"es "ternelles, raisons immua.les des #/oses passa+res8

La t/"orie platoni#ienne des Id"es est, en e$et, l'une des .ases de la plupart des do#trines m5stiques8 =ous&errons, dans les te%tes qui sui&ent, des allusions #onstantes #ette #on#eption, qui est asso#i"e #elle desCorrespondan#es entre le monde &isi.le et le monde in&isi.le8 Ce qui est en .as est #omme #e qui est en /aut,a&ait dit Herm+s Drism"iste8 Doute #/ose i#i-.as a sa ra#ine en /aut, dit la Ka..ale8 *merson &erra dans lemonde &isi.le le #adran de l'in&isi.le r"alit"8 Les id"es in#orporelles sont les #a#/ets des #/oses sensi.les

, dit !/ilon le :ui18 Les #/oses &isi.les sont des imaes des in&isi.les , dit le pseudo-;en5s8 Commentant lemot de saint !aul, que la #r"ation est un ensem.le de #/oses in&isi.les mani1est"es &isi.lement, :osep/ deMaistre dira que dans #e monde que nous &o5ons tout se rapporte un autre monde que nous ne &o5ons pas et que le monde est un assem.lae d'apparen#es dont le moindre p/"nom+ne #a#/e une r"alit" 8 *nappro1ondissant #es donn"es, on arri&e un point de &ue qui #on#orde pr"#is"ment a&e# l'e%p"rien#e &"#uedes m5stiques8 Le .ut supr6me appara2t en e$et 6tre l'union a&e# la R"alit" a.solue, le retour l'unit", la prisede #ons#ien#e de la r"alit" ontoloique, le li.re renon#ement l'indi&idualit" #entrip+te8 @i nous n'a&ons d'autre6tre que #elui que nous tenons de ;ieu, si #'est en lui que nous a&ons la &ie, le mou&ement et l'e%isten#e, ;ieuest immanent F mais il est aussi trans#endant, les #/oses n'"tant rioureusement rien par rapport lui8 Aproprement parler, il n'5 a qu'un monde , dit le @"nateur martiniste des Soires de Saint-Ptersbourg8 :e&oudrais qu'on ne d2t amais l'autre &ie F #ar il n'5 en a qu'une , "#ri&ait L8 C8 de @aint-Martin8

Le m5stique reette le &oile qui lui #ou&re la r"alit", il r"alise que ;ieu est l'6tre de son 6tre, il renon#e aumoi #ontinent pour trou&er la &"rit" de l'*%isten#e supr6me, il arri&e par les di&ers der"s de l'oraison la

#ontemplation des #/oses di&ines et l'union trans1ormante qui l'an"antit en ;ieu, #omme les lueurs de'aurore s'an"antissent dans la lumi+re du @oleil quand le soleil para2t 8 (Ma2tre *#G/art)8Certains m5stiques d"&o5"s sont tom."s dans l'illuminisme ou le pant/"isme, #omme #ertains t/"oloiens

ont m"#onnu quelle r"ponse n"#essaire la m5stique donnait au% e%ien#es les plus pro1ondes de la &iespirituelle8 L'essen#e de #ette derni+re n'est d'ailleurs pas li"e au% 1ormules par1ois maladroites qui ontpr"tendu l'e%primer8 Mais on ne saurait &oir le moindre pant/"isme (au sens de monisme naturaliste que #e mota pris dans l'J##ident moderne), dans les do#trines de l'unit" de l'6tre et de l'union trans1ormante que noustrou&ons #/e les m5stiques les plus di&ers (P)8 *lles ne sont pas plus pant/"istes, #omme nous le &errons en"tudiant les te%tes qui sui&ent, #/e les 3ou4s que #/e les #/r"tiens du Mo5en Ae, les !+res de l'*lise ou lesm5stiques du T7Ie et du T7IIe si+#le8

Delle 1ormule de saint Ina#e ou de saint D/omas 1erait #rier au pant/"isme si on la trou&ait #/e unaut/entique 3ou4 ou dans un te%te /indou8 Mais dans l'un et l'autre #as, il ne s'ait en "n"ral que d'unee%p"rien#e analoue ou d'une m6me tradition8

LA DRA;IDIJ= MY@DI?* *= JCCI;*=D8

=ous assistons auourd'/ui une #ertaine renaissan#e m5stique8 ;es &ies de @aints sont "#rites, des te%tessont pu.li"s, et des dis#ussions sur #es pro.l+mes sus#itent un int"r6t inattendu8 Le sno.isme s'en m6le peut-6tre, qui n'est pas 1ait pour les "#lair#ir8 Douours est-il que les sp"#ialistes eu%-m6mes retrou&ent depuisquelques ann"es une tradition interrompue pendant deu% si+#les8 La tradition #at/olique, en e$et, depuisCl"ment d'Ale%andrie (^ &ers B9S) sans parler de saint !aul et de saint :ean usqu' "rulle et Marie de'In#arnation, o$rait une unit" #ertaine, malr" les nuan#es di&erses, et #on#ordait a&e# la tradition uni&erselle,Les t/+mes "n"rau% de la &raie nose o.tenue par la morti4#ation, et de la pri+re pure sans imaes, 1urentsoutenus par Cl"ment d'Ale%andrie, Jri+ne, les moines du I7e si+#le, saint Auustin, saint eno2t, Zr"oire leZrand, et#8 Le pseudo-;en5s distinue nettement l'id"e a.straite de l'union supra-intelle#tuelle8 =ormalement'/omme ne peut penser sans imae (nihil in intellectu quod nisi prius in sensu, dira la 1ormule s#olastique) F ils'"l+&e de la #onnaissan#e des #/oses sensi.les la #onnaissan#e des in&isi.les (nous a&ons &u la t/"orie des

P =i#/olson a propos" le mot panent/"isme (non pas tout est ;ieu, mais tout est en ;ieu) D/e idea o1 personalit5 in@


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#orrespondan#es) F il ne peut sa&oir #e que ;ieu est, mais #e qu'il n'est pas8 Del est, dira saint D/omas, le modede #onnaissan#e /umain en de/ors de la lumi+re de loire de la &ision ."ati4que8 Mais la #ontemplationm5stique est #omme une &ision ."ati4que anti#ip"e8 L'union m5stique, selon le pseudo-;en5s, est don# au-delde l'a.stra#tion p/ilosop/ique et de la via negationis8

Il in&ite, #omme le 1era saint :ean de la Croi%, d"passer les sens, les imaes, les op"rations dis#ursi&es, ettoutes les #/oses qui sont sans 6tre &raiment, pour atteindre Celui qui est au-dessus de tout 6tre et de toute#onnaissan#e, dans la t"n+.re plus .rillante que la lumi+re8

Il pr"#ise, d'ailleurs, que #es mots inoran#e, t"n+.re, doi&ent 6tre #ompris, non #omme d'une pri&ation,mais pour ainsi dire d'un e%#+s8 Car, l'inoran#e en #e qui #on#erne ;ieu est &raiment #onnaissan#e 8 (Q)

Apr+s @#ot *ri+ne au ITe si+#le, saint ernard, Huues et Ri#/ard de @aint- 7i#tor au TIIe, la randee%plosion m5stique des ordres mendiants au TIIe, saint ona&enture, Al.ert le Zrand, les deu% saintesMe#/tilde, sainte An+le de olino, sainte Zertrude, puis sainte Cat/erine de @ienne et sainte riitte de@u+de, *#G/art, @uso, Dauler, Ru5s.roeG au TI7e, sainte Cat/erine de Z6nes, Harp/ius, Zerson, D/omas aKempis, au T7e, et#8, sainte D/"r+se, au T7Ie, d"#rit a&e# une "tonnante 4nesse ps5#/oloique les e$ets de'oraison sur l'me et le #orps8 @aint :ean de la Croi% pr"#ise a&e# plus de riueur et moins de 1"minit" quelle est'essen#e de la &ie m5stique l'union ;ieu et non les e$ets produits par les "tats di&ers8 La liature de'e%tase est produite par l'intense #on#entration, les raptures sont plus 1r"quentes #/e les 1emmes que #/ees /ommes et #/e les esprits 1ai.les, #omme un saint :osep/ de Cupertino, que #/e un saint ran3ois de@ales8 Ces p/"nom+nes sont dur, la !assion, l'*n1ant :"sus, et#888 L'art ne repr"sente plus les saints aenouill"s paisi.lement en adoration, mais se tordant les .ras, tendant le#ou et roulant des 5eu% en des e%tases de d"sir e$r"n", tandis qu'ils d"#/irent leurs &6tements pour soulaereur .r


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es saints t#/aient de rendre leur amour si simplement par1ait et si pur, que ni les #onsolations, ni les &ertusm6mes ne tinssent au#une pla#e entre leur #>ur et ;ieu , r"1utant ainsi pan/"donisme et moralismeas#"ti#iste, tout en "&itant l'e%#+s #ontraire du qui"tisme F plus loin en4n du t/"o#entrisme musulman8

DHJC*=DRI@M* *D !R AMJR8

Le ;ieu du Coran n'a, en e$et, #r"" les /ommes et les "nies que pour l'adorer , #'est--dire pour ` le#onna2tre et l'aimer, #ommenteront les m5stiques, dont le pur amour et la loire de ;ieu seront les leits-moti&s#ontinuels8 J mon ;ieu , s'"#riait Halla, tu me sais impuissant t'o$rir l'a#tion de r#e qu'il te 1aut8 7iensdon# en moi te remer#ier toi-m6me8 7oil la &"rita.le a#tion de r#es 8 Renon#er #e .as monde, #'est'as#+se des sens F renon#er au% oies #r""es du !aradis, #'est l'as#+se du #>ur F renon#er soi-m6me, #'est'as#+se de l'esprit8 Il a arde, lui aussi, de #on1ondre les r#es sensi.les a&e# l'essentiel de la &ie m5stique8

Le 7oisin d'a.ord, la maison ensuite (al #r tsoumma ad dr), disait R.i 'a al 'Adai5a8 C'est #ettesainte 1emme, qui &i&ait a3ra au 7IIIe si+#le, que remonte l'all"orie 1ameuse, de&enue #ourante #/e nousau T7IIe si+#le (99), de la sainte qui porte d'une main une outre d'eau pour "teindre l'en1er et de l'autre unetor#/e pour d"truire le #iel, a4n d'aimer ;ieu pour lui-m6me8 L'ane#dote a "t" ra#ont"e :oin&ille en *5ptependant la #roisade de saint Louis (9B)8

?uelle di$"ren#e, s'"#rie Ya/5a .en Mo'ad R2, entre #elui qui &a au 1estin pour le 1estin et #elui qui5 &a pour le ien-Aim" b888 Le paradis est la prison des nostiques #omme le .as-monde est la prison des#ro5ants8

Le persan :m2 d"#lare que le 3ou4 a renon#", non seulement tout d"sir en #ette &ie, mais que sa &olont"s'est m6me d"sint"ress"e de la &ie 1uture pour ad/"rer #ompl+tement la &olont" de son @eineur8 Apr+s a&oir"ta.li la possi.ilit" de la ma/a..a (9E), amour r"#iproque entre l'/omme et ;ieu, les 3ou4s la d"4niront l'e%a#te

ad/"sion du #>ur la &olont" di&ine et l'an"antissement de l'amant dans l'o.et de son amour8?o#/a5r2 rapporte une #urieuse senten#e attri.u"e "sus Jn a dit ;ieu (qu'il soit e%alt" b) a r"&"l" "sus (sur lui le salut b) Certes, quand e rearde le #>ur d'un de mes ser&iteurs et que e n'5 &ois ni l'amour de#e monde ni #elui de l'autre monde, e le remplis de Mon amour8

99 C18 le 1rontispi#e de la aritede :8-!8 Camus reproduit dans remond, Hist( litt( du sent) relig8, t8 I L'humanisme dvot(9SNU-9PPU), 9OB9, p8 9N8

9B:oin&ille, "dit8 =atalis de aill5, 9NPN, p8 9SN Le @oudan de ;amas a5ant o$ert son allian#e saint Louis, leroi lui en&o5a des messaers, a&e# lesquels se rendit en @5rie r+res Y&es li retons, de l'ordre des r+res!res#/eours, qui sa&oit le @arrainnois8 Dandis que il aloient de lour /ostel l'ostel dou @oudan, 1r+res Y&es &itune 1emme &ieille qui tra&ersoit parmi la rue et portoit en sa main destre une es#uell"e pleinne de 1eu et en la

senestre une p/iole pleinne d'5eaue8 r+res Y&es li demanda o ?ue &eus-tu de #e 1aire *lle li respondiqu'elle &ouloit dou 1eu ardoir paradis, que amais n'en 1ust point, et de l'5eaue esteindre en1er que amais n'en1ust point8 *t il li demanda !ourquo5 &eus-tu #e 1aire !our #e que #e e ne &ueil que nul 1a#e amais.ien pour le uerredon de paradis a&oir, ne pour la poour d'en1er, mais proprement pour l'amour de ;ieu a&oir,qui tant &aut et qui tout le .ien nous puet 1aire8 r+re Y&es n'a&ait pas &u la 1emme, mais il a&ait entendura#onter ;amas l'ane#dote qui "tait #ourante #/e les m5stiques8 7oi#i #e que dit A0aG2 dans sa &ie de :al1tlad d2n Rour #e que, si &ous "tie #ertaine de n'6tre amais r"#ompens"e de &os .onnes a#tionsni punies de &os mau&aises, &ous ne laissie pas de rien 1aire qui d"pl


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;e la m"ditation m6me de la chahada(Il n'5 a de di&init" que ;ieu) re1usant de rien asso#ier ;ieu, lesm5stiques induisaient en e$et le renon#ement tout d"sir "o#entriste, m6me #elui du m"rite personnel et desoies #r""es du !aradis8

JRIZI=* *D 7JLDIJ= ; [JI@M*8

L'on a propos" pour les mots o.f/et taa00ouf(3ou4sme) di&erses "t5moloies selon #ertains #es termes&iendraient du &er.e af, 6tre pur, du mot re# sophos, sae, de a1, premier ran, des ahl a ou1a, les ens du .an# , pieu% #ompanons du !rop/+te, qui #ou#/aient dans un #oin de la mosqu"e de M"dine8 L'ons'est arr6t" l'"t5moloie propos"e dans le plus an#ien trait" ara.e de 3ou4sme d'A.ou =a3r as @arr et qui1ait d"ri&er o.f/de o.f, laine F l'/a.it de laine, le 1ro#, a5ant "t" #/oisi par les premiers as#+tes musulmans, 'imitation sans doute des moines et ermites #/r"tiens d'Jrient8

Le premier qui ait port" le surnom de 3ou4 1ut A.o< H#/im de Ko


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spirituel ou&ert, son >il #orporel est 1erm" il ne &oit rien que Lui888 ?uand le #>ur pleure par#e qu'il a perdu,'esprit rit par#e qu'il a trou&" 8

Mo/si.2 (^ BEcNSQ) a e%pos" d'une admira.le 1a3on sa &o#ation m5stique et les "tapes de sa &ie int"rieure8C/e ;o


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laell", mutil", #ru#i4", il mourut en pardonnant ses .ourreau% et en s'"#riant Ce que &eut l'e%tatique,#'est l'nique, seul a&e# lui-m6me 8

*n Islam, #omme ailleurs, les #anonistes int"ristes tinrent en suspi#ion les m5stiques, lutte in#essante de'esprit et de la lettre, des bthini et des dhhiri8 ;e part et d'autre il 5 eut des e%#+s8 Certains foqaha etmota2allimounmontr+rent l'"ard des t/+ses m5stiques l'in#ompr"/ension la plus #ompl+te et la d"4an#e laplus inusti4"e, #omme pl-sieurs m5stiques s'e%prim+rent en 1ormules s#a.reuses, 1risant l'/"t"rodo%ie, oumontraient par qui"tisme ou par indi$"ren#e un m"pris danereu% des pres#riptions #anoniques8 L'esprit doit6tre naturellement pr"1"r" la lettre, et le rite n'est rien sans l'int"riorisation du #ulte8 Mais l'une et l'autre sontns"para.les #omme l'me et le #orps8 @i #ertains moments la liature emp6#/e le m5stique de prier&o#alement, par e%emple si une Marie des 7all"es est emp6#/"e pendant EE ans de #ommunier, #e n'est pasune raison pour r"pudier la liturie et les sa#rements8 !ersonne (sau1 les illumin"s) n'5 sone8 Dout au #ontraire,'e$ort m5stique tend donner au% rites tout leur sens, toute leur sa&eur et toute leur e#a#it"8

@i les Da51o


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L'appro1ondissement de la &ie int"rieure a.outissait normalement #ertains r"sultats et des 1ormules de plusen plus nettes8 Le ;ieu unique du Coran de&enait loiquement l'nique R"alit" des 3ou4s8 Les in0uen#ese%t"rieures ont pu aider naturellement #ette d"mar#/e8 La #/ose est in#ontesta.le pour les t/+mes issussp"#ialement du n"oplatonisme8 Il #on&ient, nous l'a&ons dit, d'6tre prudent sur #e terrain8

Le 3ou4sme ressem.le au vednta, mais pour "ta.lir une d"ri&ation, il 1audrait "ta.lir a&e# pr"#ision les#onta#ts entre le monde /indou et le monde musulman l'"poque de la naissan#e du 3ou4sme et #onstaternettement des emprunts8 C'est #e qu'on ne peut 1aire a&e# asse de pr"#ision ( B)8 Il en est de m6me pour'/5pot/+se du 3ou4sme produit de l'esprit persan8 @i Ma'rou1 al KarG/2 et ist/m2 "taient persans, ou d'oriinepersane, A.ou @ola5man ad ;rn2 et ;ou'n =o


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&oue que le pseudo-;en5s "tait au ITe si+#le l'auteur spirituel la mode des ri&es du Dire #elles de la@eine (BP)8

Le mo5en e proprement dit, les TIIe et TIIIe si+#les (7I et 7II de l'H"ire), marquent une nou&elle p"riodedu m5sti#isme #ara#t"ris"e par la t/"orie de l'nit" de l'*%isten#e (0ahdat al 0ou#o.d)8 Les #/oses n'ont d'autre6tre que #elui qu'elles tiennent de l'*tre di&in8 ="ant en elles-m6mes, elles pr"e%istent dans le @a&oir di&in et;ieu les e%t"riorise par son 7er.e8 Les esprits indi&iduels retournent ;ieu en se r"int"rant l'*sprit supr6me,#omme l'intelle#t passi1 d'A&erro+s l'Intelle#t aent (BQ)8

Cette do#trine, qui prend sa sour#e dans le platonisme, l'anstot"lisme et le n"oplatonisme, reoint #elle desrands s#olastiques m"di"&au%, malr" l'apparen#e pant/"iste de ses 1ormules8 ;e m6me l'e%p"rien#e dessaints, &i&ant la &ie de la r#e8 Les deu% reliions, si pro#/es l'une de l'autre leur .ase ( BN), se reoinent aussi leur #ime8

MJHYIA;;I= I= 'ARAI8

A.o< aGr Mo/ammad .en 'Ali Mou/5iadd2n .en 'Ara.2 est la 4ure dominante de #ette p"riode8 =" Mur#ie(Andalou-sie) en SPUc99PS, il se rendit en Jrient en SONc9BU9 et mourut ;amas en PENc9BU oV il est enterr"(BO)8 Jn lui attri.ue des #entaines d'ou&raes (EU)8 Les prin#ipau% de #eu% qui ont sur&"#u sont les !ouo. alHi2m, !erles de la @aesse, les immenses !outo.ht al Ma22iya, R"&"lations Me#quoises, oV il e%pose uns5st+me #omplet de m"tap/5sique m5stique, et les .eau% po+mes r"unis sous le titre de 8ar#oumn al ach0q(E9)8 Interpr+te des ;"sirs, odes m5stiques d"di"es une sorte de "atri#e8

Les !outo.hts'ou&rent par l'all"orie sui&ante 1aisant autour de la Ka'.a les pro#essions traditionnelles,Mou/5iaddin &oit un esprit #"leste sous a 1orme d'un eune /omme e%"#utant le m6me rite, qui lui montre letemple "sot"rique &i&ant #a#/" sous le &6tement du temple de pierre, #omme les Id"es "ternelles sont #a#/"es

sous le &oile de la reliion r"&"l"e, et, lui inspirant la #onnaissan#e des se#rets di&ins, lui ordonne d'"#rire sur#es m5st+res8 Comme d'autres 3ou4s, #omme le #"l+.re po+te persan :all add2n ar Rour, #/ante-t-il, est #apa.le de toutes les 1ormes il est le #lo2tre du moine #/r"tien, un temple pour

es idoles, une prairie pour les aelles, la Ka'.a du p+lerin, les Da.les de la Loi mosaque, le Coran888 Amour estmon #redo F de quelque #\t" que se tournent ses #/amelles, Amour est touours mon #redo et ma 1oi8

L'amour est l'essen#e de toutes les reliions , disait :all add2n Ro


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C/ara1 add2n 'Jmar .en al rid/ (le Caire, SQQc99N9-PEBc9BES) ne quitta l'*5pte que pour deu% s"ours laMe#que8 Il #ommen3a, dit-on, d+s sa eunesse, se d"ta#/er du monde et &"#ut quelque temps en ermite sures pentes du Moqattam, #ou#/ant dans des rottes et des san#tuaires a.andonn"s8 !uis il s'installa au #oll+e@a545a8 Comme il &i&ait depuis plusieurs ann"es dans l'aust"rit" et la pri+re, mais sans re#e&oir l'illuminationnt"rieure, il &it un our un /omme m5st"rieu%, un saint d'Alla/ #a#/" sous la personne d'un &ieil "pi#ier que toute monde prenait pour un inorant et un idiot8 @'"tant rendu la Me#que sur le #onseil du saint, il 5 re3ut en4n'illumination, 5 passa une quinaine d'ann"es et re&int au Caire pour re#ueillir le dernier soupir de son ma2tre8*n 9BE9, il retourna au% lieu% saints oV il &it le #"l+.re #/eiG/ 'Jmar as @ou/raard2 (EE)8 n des po+mes d'I.n alrid/ se termine par #e &ers pat/"tique

A toi la .onne nou&elle b ;"pouille-toi don# de #e qui est sur toi8 Malr" tes imper1e#tions il a "t" question detoi8

L'on ra#onte, en e$et, que @ou/raard2 se trou&ant la Me#que l'o.et de la &"n"ration d'une rande 1oule,se demandait a&e# anoisse s'il "tait dine de tant de respe#t et quelle "tait sa &"rita.le pla#e aupr+s de ;ieu8.n al rid/ lui apparut et pronon3a #e &ers8 @ou/raard2 #riant de oie se mit alors d"#/irer ses &6tements,et tous les assistants 4rent de m6me8 A5ant ren#ontr" peu apr+s I.n al rid/ de&ant la Ka'.a, les deu% /ommess'em.rass+rent et #aus+rent quelque temps &oi% .asse8

I.n al rid/ mourut la mosqu"e-uni&ersit" d'Al A/ar oV le sultan e5ou.ite MliG Kmil &int le &isiter8@on tom.eau, dans le #imeti+re de ?ara1a, au pied du Moqattam, 1ut re#ou&ert d'une #oupole par arGouG an

=sir2, lieutenant du sultan mamelouG F il est l'o.et d'une rande &"n"ration8 Les #ontro&erses sur l'ort/odo%ied'I.n al rid/ 1aillirent trou.ler l'ordre pu.li# au T7e si+#le8 ne 1eta 1ut alors rendue en 1a&eur du po+te8;epuis l'installation du ou&ernement ottoman en *5pte, sa tom.e est l'une des sept pla#es oV l'on 1ait lar"#itation du Coran pendant le Ramad/an8

;e taille mo5enne et s&elte, .eau de &isae, "l"ant, de #ara#t+re dou%, .ien&eillant, "loquent et "n"reu%,l "tait passionn"ment "pris de la .eaut", et l'on ra#onte qu'il se d"ranea quelque temps tous les ours pouraller &oir un #/ameau dont les proportions l'a&aient #/arm"8

;ans l'un de ses plus .eau% po+mes m5stiques il s'"#rie ?uand II est a.sent, mes 5eu% Le &oient dans tout #e qui est .eau, ra#ieu% et #/armant F;ans l'/armonie du lut/ et de la 0ur ne 1


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re#/er#/"s, mais sou&ent pro1onds et ra&es, et presque touours d'une per1e#tion d"#on#ertante8 Il les#omposait, dit-on, au sortir d'"tats e%tatiques pendant lesquels il restait lontemps "tendu immo.ile, #omme en#atalepsie8 Il a plon", dit son #ommentateur o


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!rends le reste du souge que tu m'as laiss" F l'amour n'est pas par1ait s'il laisse quelque #/ose de la &ie8 A/ bqui 1era p"rir mon me de l'amour d'un eune 1aon888

Le 1aon s5m.olise i#i, #ommente =.olos2, le der" de l'irradiation du ien-Aim" F /a.itant du d"sert, il 1aitsortir le no&i#e du monde des 1ormes pour lui permettre de re&6tir l'*%isten#e 7"rita.le8

!our lui 'ai perdu toute retenue F pour lui 'ai renon#" la pi"t", et au saint p+lerinae8

Le m5stique, en e$et, ne 1ait plus rien que par ;ieu, est passi1 entre les mains de ;ieu, ne #/er#/e plusau#un m"rite personnel8

I.n al nd/ poursuit ses imaes, ses antit/+ses, ses #om.inaisons ran"es de son et ses eu% de motssu.tils, mal/eureusement presque intraduisi.les8

7oi#i, presque en entier, l'un des plus #"l+.res po+mes d'I.n al rid/ Mon #>ur me dit que tu es ma perte F mon me soit ta ran3on b que tu le sa#/es ou non8

=.olos2 "#ri&it tout un li&re sur #e que tu le sa#/es ou non 8 ;ieu, dit-il, est la 1ois #onnu et in#onnu,puissant et impuissant, int"rieur et e%t"rieur, et#888 Il se #onna2t lui-m6me par l'Homme !ar1ait, l'Adam #osmique(le 7er.e splendeur du !+re), dans lequel il se re0+te, et le m5stique, an"anti son e%isten#e propre, reoint;ieu par #e m"diateur en qui il re&it l'*%isten#e &"rita.le8

:e n'aurai pas pa5" ton amour si e suis #elui qui ne meurt pas de tristesse8 *t qui tiendra #omme moi saparole

:e n'ai que mon me F #elui qui donne son me par amour pour #e qu'il aime n'est pas prodiue8@i tu l'a##eptes, e suis, r#e ton aide, arri&" au .ut, que 'ai manqu" sinon888C'est la r"union de l'esprit indi&iduel l'esprit supr6me, au ro.h al a'dham8

J toi qui me 1rustres de la dou#eur du sommeil et me donnes l'aspe#t d'un malade en m'inspirant la passionqui me #onsume,

Aie piti" de mon dernier souge et de #e que tu as laiss" su.sister de mon #orps a$ai.li et de mon #>ur.less" mort8

La passion persiste et l'union se 1ait attendre F la patien#e se perd et la ren#ontre est retard"e888;emande au% "toiles de la nuit si le sommeil a &isit" mes paupi+res8 Comment &isiterait-il #e qu'il ne #onna2t

pas 888@'il n'5 a pas d'union possi.le a&e# toi, promets-la du moins mon espoir, et di$+re-la, si tu as promis pour

ne pas tenir8Le retard de ta part, si l'a##omplissement 1ait d"1aut, m'est plus dou% que l'e%au#ement de la part d'un aim"

#omplaisant8

;ou#e ou torturante #ons#ien#e de la pr"sen#e ou de l'a.sen#e di&ine8 Anoisse de sa&oir si l'union estpossi.le, laquelle on aspire et dont on e%p"rimente les pr"mi#es tour tour a&e# les d"r"li#tions8 !ro.l+meparti#uli+rement ra&e dans un milieu oV des t/"oloiens rioristes, par sou#i de la trans#endan#e, ont #reus"un a.2me qui sem.le in1ran#/issa.le entre le @eineur et ses es#la&es8

Mais le m5stique aut/entique n'a pas plus de #on&oitise spirituelle qu'il n'a de #on#upis#en#e F par1aitementrenon#", il ne #/er#/e que ;ieu, et, tra&ers les anoisses de la nuit o.s#ure #omme parmi les d"li#es de la

.ondir alors pr"#ipitamment en poussant un #ri de oie et de se m6ler la danse8 L'e%#itation s'a##ro2t, on est en sueur, les tur.ans se d"nouent, les t6tes se ren&ersent et les 5eu% /aards sedirient &ers le #iel ".louis par la &ision d'une lumi+re ine$a.le888 C/ose di#ile, que dis-e, impossi.le e%pliquer888 La 2hamriya d'I.n al rid/ a eni&r" les mes8 Hou0a, Hou0a888 Le souge de&ient plus 1ort etpr"#ipit"8 Dout #ela dans un ordre par1ait et par1aitement r5t/m"8 Le moqaddem ou un autre 1aqir &"n"ra.le, aumilieu d'un #er#le, dirie le diGr8 @'il #onstate un rel#/ement #/e les uns, il lan#e lui-m6me un &ers su.limed'I.n al rid/, sui&ant la m6me mesure que le #/anteur8 Le distrait re&ient lui, le /arass" reprend #ourae8Hou0a, Hou0a888 Lui b Lui I Jn n'entend plus maintenant que le souge de la poitrine qui diminue de plus enplus8 La 1ai.le #r"ature s'an"antit de&ant Lui8 Les moussami'o.nne #/antent plus ensem.le8 C/a#un tour der\le, #/ante un mou0al, d'I.n al rid/ .ien entendu (qui peut se lasser d'I.n al rid/ )8 ;es Hou0are&i&i4entes #>urs8 La sueur #oule le lon des &isaes8 Les .ou#/es s'ou&rent8 Le #/anteur lan#e alors @'il s'a.sente de la prunelle de mon >il, Il est en moi8 Il est en moi b Il est en moi b Houa b Houa b nsourire em.ellit tous les &isaes8 Il est en moi b Il est en moi b Houa b Houa b C'est le fana'#omplet8 Jnn'est plus l8 Jn n'e%iste plus8 Ce II est en moi b 1ait 1r"mir tout le monde, m6me #eu% qui ne #/antent pasou qui passent par /asard dans la ruelle oV se trou&e la modeste aia8 Les am.es #/an#ellent8 Jn s'asseoiten4n8 *n#ore quelques .eau% &ers, notamment A/ b si #ela pou&ait durer "ternellement pour moi888 Jn sesalue de nou&eau8 Jn est /eureu%8 Jn se sent l'me plus l"+re8

Dout #ela, /"las b n'est plus que sou&enirs pour moi8 =on seulement e ne &ais plus la aia, mais e n'entends plusparler d'elle8 L'"t" dernier, en tra&ersant un our le quartier d'*l lida, e 1us amen" 5 entrer8 @ilen#e #omplet888 ;estoiles d'arain"es partout8 n /i.ou loeait sur le tom.eau d'un des des#endants de Moula5 al 'Ar.28 JV sont les 1aqirsd'autre1ois Les &ieillards sont morts ou de&enus in4rmes8 Les eunes se sont modernis"s et pr"1+rent prendre l'ap"riti1au% terrasses des #a1"s ou 1aire les #ent pas au Mella/ et la 7ille =ou&elle8 L'Jrient, /"las b perd son essen#e en m6metemps que son #/arme8 Le souge di&in qui s'e%/ale des &ers d'I.n al rid/ ne soul+&e plus les poitrines8 JV s'a#/emine-t-on 888


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qui"tude, dans la 1er&eur #omme dans la s"#/eresse, sa &olont" ad/+re uniquement la &olont" di&ine8 !uramour

:e #ours &ers les souges du "p/ir pour me distraire, mais mon reard n'aspire qu'au &isae de #elui auquells ont pris leur par1um8

!eut-6tre le 1eu qui me #onsume s'apaisera-t-il F mon d"sir moi est qu'il ne s'apaise amais8888 @i un autre se #ontente du 1ant\me de son imae, moi, de sa possession m6me, e ne me #ontente pas8Mon amour est intani.le et pour mon mal/eur e ne puis u"rir qu'en p"rissant8!ar son amour qui s'est imprim" en moi et que e &"n+re #omme le Li&re sa#r",@'il me dit par #oquetterie Diens-toi sur des .raises ardentes , e lui o."irai sans /"siter8*t s'il &eut ma oue pour mar#/er dessus, e la poserai #ontre terre sans d"oil, il est en moi8

Du ne me #/er#/erais pas si tu ne m'a&ais d" trou&"888 Le ro5aume de ;ieu est au-dedans de nous888 ?ui se#onna2t soi-m6me #onna2t son @eineur888

n des t/+mes 1a&oris de la po"sie amoureuse ara.e est #elui du t/h8 Ce mot, que #oquetterie rend tr+smpar1aitement, s'applique la 1roideur du .ien-aim" t5ran, sa #ruaut", plus dou#e pourtant que l'indi$"ren#edont elle n'a que l'e%t"rieur, ses d"dains oV l'on trou&e une sua&it"8 A&e# le t/h, l'on #/antera, sa&ourant la

&olupt" d'6tre son es#la&e, la sou&eraine li.ert" qui donne et retient les r#es ratuites, les duret"s quirendent plus e%altantes les moindres 1a&eurs, et la r"sistan#e de l'o.et aim" qui a##ro2t le d"sir8;ans le po+me tih dallan, au sens pro1ane si ra#ieu% et au sens m5stique si "mou&ant, I.n al rid/ #/ante

#ette emprise et #et a.andon, et dit au ien-Aim" Montre la #oquetterie la plus orueilleuse, tu en as .ien le droit, et #onduis-toi en t5ran, #ar la .eaut" t'a

donn" #e pou&oir8A toi le #ommandement d"#r+te #e que tu &eu% d"#r"ter F la .eaut" te 1ait r"ner sur moi8 @i ma perte doit

m'unir toi, a/ b 1ais-la &enir8 ?ue e sois ta ran3on b888 ;e toi la maladie ne m'a amais s"par"8 Comment l'orueil te d"tournerait-il de moi, \ d"daineu%

#/armeur bDu es pr"sent en moi dans ton a.sen#e m6me, et dans ta #ruaut" e sens une tendresse8

;ans #et "tat, le m5stique &oit tout en ;ieu ( EN) et ;ieu en tout8 Il &oit la &"rit" des #/oses, il &oit les

#/oses #omme des mani1estations de la 7"rit", et la 7"rit" (qu'elle soit e%alt"e b) #omme sous-tendant toutes#/oses, #ar le monde s'"&anouirait si ;ieu se retirait de lui La pleine lune a rempla#" pour mon >il r"&eill" l'imae de ta 1a#e F en toute 1orme "tran+re ton apparition a

ra1ra2#/i mes 5eu% e n 'ai &u que toi seul8

L*@ DRAID@ ;* [JI@M*8

Les plus an#iens trait"s de 3ou4sme (EO) que nous #onnaissions sont du 7e si+#le de l'H"ire (TIe :8-C8), deHara2 et Hou2r2 (en persan), de @arr et ?o#/a5r2 (en ara.e) 7ers la 4n du 7Ie-TIIe si+#le, le !ersan ar2dedd2n 'Attr "#ri&it son #"l+.re re#ueil /aiorap/ique, le Mmorial des saints, et son po+me, le Langage desoiseau, e%posant all"oriquement les "tapes de la &oie m5stique8 Les 8UUU &ers du Mathna0/de :all add2nRo


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Au milieu du TITe si+#le le #/eiG/ @eno


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ne "qui&alen#e peut 6tre "ta.lie entre #es quatre #lasses de @ou/raard2 et la di&ision donn"e par :m2 etpar I.n K/aldoun la premi+re #at"orie #omprendrait les adorateurs, les ser&ants, les 1aqirs, les as#+tes, lase#onde les malmatis, la troisi+me les mouta3ai1s et la quatri+me les 3ou4s proprement dits8

Les ressem.lan#es et les #ontre1a3ons de #/aque #lasse permettent de d"#rire d'autres &ari"t"sps5#/oloiques8

Il 5 a, dit :m2, de 1au% 3ou4s qui a.usent de la #r"dulit" du peuple et sont un suet de s#andale ( 9)8 Au%malmatis, d"&ots de rande o.ser&an#e, ressem.lent les Galenders, d"&ots de petite o.ser&an#e, qui ouissentde la pai% int"rieure, s'a#quittent des o.liations, n'aspirent pas plus loin, #ontents de renon#er au% luttes de la&ie mais sans se lan#er dans les luttes spirituelles et les randes anoisses de la 7oie m5stique8 Il 5 a aussi les1au% Galenders, d".au#/"s #5niques et pittoresques .o/+mes, tels qu'on en &oit dans les Mille et ne =uits8 Il 5a de m6me, #\t" des as#+tes et des 1aqirs, des ens qui aspirent se d"ta#/er du monde sans par&enir ou.lier leur entourae et leur moi, des ens qui d"sireraient &i&re dans la pau&ret", mais sont en#ore tent"s pares ri#/esses8 Leurs #ontre1a3ons sont de 1au% d"&ots /5po#rites et d'a.omina.les Dartu$es8

;'un autre point de &ue, essentiellement int"rieur et "sot"rique, l'"lite des saints dans le monde est r"partieselon une /i"rar#/ie #a#/"e qui soutient m5stiquement le monde les abdl, les abrr, les a0td, les d"l"u"s , en4n le !\le (:outhb), qui est le rand se#ours ((6ha0ts) et le @#eau (;htam)8 Le supr6me@#eau des saints, dit I.n 'Ara.2 dans les !o.touht, sera #omme Mo/ammad est le @#eau des !rop/+tes "sus sa se#onde &enue8

Les trait"s de 3ou4sme d"#ri&ent aussi la &ie que les adeptes doi&ent mener dans les #ou&ents et les d"tailsminutieu% de la r+le t/"orique dont les e%ien#es positi&es ou n"ati&es s'imposent, outre naturellement leso.liations #anoniques ordinaires, qui#onque &eut s'enaer dans la 7oie (thar/qa), aspire la &ie m5stique et la r"alisation de la do#trine m"tap/5sique8

La pri+re, dialoue a&e# l'*tre unique, adoration pure de la pure R"alit", "#arte les &oiles de l'illusion, 1ait

sortir l'/omme deson 6tre p/"nom"nal8 Les rites mat"riels qui lXa##ompanent sont n"#essaires pour 1aire parti#iper le #orps Xadoration et 5 disposer lXme, mais lXessentiel est lXas#ension &ers ;ieu8 L'a.lution, dit C/i.l2, est las"paration d'a&e# le monde F la pri+re est l'union a&e# ;ieu8

@ur le e


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*n Jrient, terre d'"le#tion de toutes les oriinalit"s et de toutes les 1er&eurs, la plupart des m5stiques, m6mees plus aust+res, n'"taient rien moins que solennels et #ompass"s8 Comment prendraient-ils au s"rieu% lesappr"#iations de #e monde et son "#/elle des &aleurs ?uel soulaement apporte leur aisan#e dans'atmosp/+re "tou$ante que 1ont peser les d"&ots respe#ta.les et les p"dants s#olastiques b

Certains e%a"raient sans doute, et Hou2r2 remarque a&e# ps5#/oloie l'/omme ostentatoire ait en &uede aner la popularit", tandis que le malmati ait en &ue d'6tre reet" par les ens8 Dous deu% ont leurspens"es 4%"es sur les /ommes et ne s'"l+&ent pas au-dessus8 Le &rai der&i#/e ne s'o##upe plus de l'opinion des/ommes, il est indi$"rent leur .lme #omme leur 1a&eur8

A plus 1orte raison, &ioler d"li."r"ment la loi pour se 1aire .lmer est #/ose #ondamna.le8 !ar un ranementd'orueil, #ertains emploient #e mo5en d"tourn" d'attirer l'at-tention sur eu%, et leur 1a3on de se rendre ainsimpopulaire n'est qu'un simple pr"te%te pour a#qu"rir la popularit" 8

La m"t/ode du .lme (malmat), pr"#onis"e par Hamdours d'6tre pr"o##up"s par l'opinion du monde8Ainsi 1ait-il en sa alousie il arde ses amants d'atta#/er leurs 5eu% #e qui est autre que lui F il les arde de se&oir eu%-m6mes, de peur qu'ils ne s'atta#/ent leur propre .eaut" et tom.ent dans l'amour-propre et lasatis1a#tion de soi888 Dout #e qu'ils 1ont, les autres les en .lment, et ils se r"primandent eu%-m6mes de 1airempar1aitement le .ien8 Ainsi peut 6tre "#art" l'amour-propre, qui est, pour #eu% qui mar#/ent dans la 7oie &ers;ieu, de tous les o.sta#les et de tous les &oiles le plus di#ile enle&er888 Leurs a#tions, quoique .onnes, nesont pas approu&"es par le &ulaire, qui ne les &oit pas tels qu'ils sont r"ellement F et eu%-m6mes ne reardentpas leurs >u&res de morti4#ation, si nom.reuses soient-elles, #omme pro#"dant de leur propre 1ond et de leurspropres 1or#es8 Ils ne se #omplaisent don# point en eu%-m6mes et sont lXa.ri de la pr"somption8 ?ui estapprou&" par ;ieu est d"sapprou&" par le &ulaire, et qui s'"lit soi-m6me n'est pas au nom.re des "lus de ;ieu8Ainsi I.lis (le dia.le) 1ut approu&" par les /ommes et a##ept" par les anes, et il se #omplut en soi F mais ;ieun'"tant pas satis1ait de lui, leur appro.ation ne lui rapporta qu'une mal"di#tion8 Adam, d'autre part, 1utd"sapprou&" par les anes, qui dirent 7as-tu pla#er sur la terre quelqu'un qui 5 1era le mal (Coran, II, BN),

mais il ne se #omplut pas en soi, #ar il dit J mon @eineur, nous sommes #oupa.les (Coran, 7II, BB) F ;ieu"tant satis1ait de lui, le .lme des anes et son repentir produisirent des 1ruits de mis"ri#orde888 Le .lme des/ommes est la nourriture des amis de ;ieu, #ar il est un sine de l'appro.ation di&ine F il est le d"li#e des saintsde ;ieu, #ar il est une preu&e qu'ils sont pr+s de lui F ils s'en r"ouissent #omme les autres /ommes ser"ouissent de la popularit"8 @elon un /adits que l'Ap\tre aurait re3u de Za.riel, ;ieu dit Mes amis sont sousmon manteau sau1 moi, personne .ne les #onna2t l'e%#eption de mes amis ( B)8 !our #ertains, la &oie du.lme est une m"t/ode d'as#+se et de morti4#ation F leur plus rande oie est d'6tre m"pris", mis"ra.le,/umili", a&ili8 Jn demandait un our I.r/2m .en Ad/am s'il a&ait amais #onnu la satis1a#tion de son d"sir Jui, dit-il F deu% 1ois8 La premi+re, '"tais dans un na&ire, oV personne ne me #onnaissait8 :'"tais &6tu d'/a.its#ommuns, ma #/e&elure "tait lonue et mon aspe#t tel que tout le monde riait et se moquait de moi8 Il 5 a&ait un .ou$on qui passait son temps me tirer la .ar.e, me l'arra#/er et me 1aire su.ir toutes sortesd'a$ronts sa mani+re8 :'"tais par1aitement satis1ait, mais ma oie atteint son plus /aut point le our oV #e.ou$on s'appro#/a et pissa sur moi8 La se#onde 1ois, 'arri&ai un &illae par une 1orte pluie qui a&ait tremp"

mon 1ro# rapi"#" sur mon #orps, et '"tais a##a.l" par le 1roid de l'/i&er8 :e &ins la mosqu"e, mais on ne meaissa pas entrer8 La m6me #/ose m'ad&int la porte de trois autres mosqu"es oV e #/er#/ais a.ri8 ;ed"sespoir, #omme le 1roid resserrait sa ri$e sur mon #>ur, 'entrai dans une maison de .ains et '"tendis maro.e le lon du po6le8 La 1um"e m'en&eloppa et noir#it mes &6tements et mon &isae8 Alors e me sentisenti+rement satis1ait (E)8

;ans le #ours de sa &ie, le 3ou4 doit a##omplir, l'e%emple du !rop/+te, une ou plusieurs retraites ( 2hal0a),"n"ralement de quarante ours #omme :"sus au d"sert et Mose a&ant de monter au @ina8 Cette retraite a unerande importan#e et est #onsid"r"e #omme un des mo5ens les plus e#a#es, quand on 5 est .ien pr"par",pour o.tenir la d"li&ran#e8 *lle se 1ait dans une #ellule sp"#iale, aussi peu #on1orta.le que possi.le, oV l'onpuisse o.ser&er le silen#e #omplet de la lanue et du #>ur8

Jn #ommen#e par 1aire une rande a.lution, re&6tir des /a.its par1aitement propres, 1aire une pri+re et una#te de #ontrition "n"rale8 Jn ne sort de la #ellule que pour se rendre la pri+re en #ommun8 Jn ne mane enprin#ipe que du pain et du sel en s'e$or3ant d'en diminuer proressi&ement la quantit" de 1a3on ne plusa.sor.er qu'une demi-li&re par our dans la derni+re d"#ade8 @ou/raardi #ite des ens qui, durant une telle

B Hou2r2, ;achf al mah#o.b, #/8 7I, trad8 =i#/olson, 9O99, p8 PB et sui&8E I.id8, p8 PN8 C18 un r"#it du m6me enre dans les !ioretti8


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retraite de quarante ours, ne man+rent que quatre 1ois le septi+me, le di%-septi+me, le trente-deu%i+me et lequaranti+me our8

Dout le temps est alors o##up" par la m"ditation et la pri+re8 Le 3ou4 r"#ite la chahada(Il n'5 a de di&init"qu'Alla/888) usqu' #e qu'il sente qu'il n'5 a d'autre 6tre &"rita.le que l'*tre a.solu8 Il 1ait le d3i2rusqu' #e qu'ilmeure au monde sensi.le pour &i&re dans le monde r"el trans#endant8 Il ne doit entrer en une telle retraite quesur le #onseil de son #/eiG/, lorsqu'il 5 est .ien dispos" F sinon le d"mon entrerait a&e# lui dans sa #ellule8 @i'esprit (ro.h) et la raison ('aql) ne pr"dominent pas en lui sur l'me #/arnelle (nafs) et l'imaination (0ahm), lasolitude et les aust"rit"s ne lui 1eraient que du mal8 Il en est de m6me pour l'assistan#e au sam4, #on#ertspirituel, s"an#e de musique et de danse e%tatique8 ;'une 1a3on "n"rale d'ailleurs, le #adre de la R+le doit6tre asse "lastique pour s'adapter au% "tats et au% 1a#ult"s di&erses de #/a#un8 Dout indi&idu, dit @ou/raard2,doit a&oir sa part d"termin"e d'e%er#i#es mat"riels et d'e%er#i#es spirituels, et seulement #elle-l8 Le #/eiG/n'apprend #/a#un que la partie de la do#trine qu'il est #apa.le de #omprendre8 @on /a.ilet" #onsiste re#onna2tre les #apa#it"s de #/aque terrain et d'5 semer les raines ad"quates au% moments #on&ena.les8

LXon doit o."ir au #/eiG/ mour#/id sans dis#uter, perinde ac cadaver, #omme ;ieu m6me8 L'o."issan#eest en e$et une e%#ellente m"t/ode de renon#ement et un rempart #ontre l'illuminisme8 Mais une passi&it"a.solue peut a&oir ses daners si le sup"rieur est indine ou au-dessous de sa t#/e8 Aussi les trait"s de3ou4sme atta#/ent-ils une e%tr6me importan#e au #/oi% du #/eiG/8

L*@ CJ=RRI*@8 L* MARAJDI@M*8 L'DAD !R@*=D ;* LA MY@DI?* M@LMA=*8

Les #entres de 3ou4sme de&inrent non seulement des "#oles de saintet", mais aussi par1ois #e que M8Massinon appelle des 1umeries d'opium surnaturel, des Zo.ineau 7erein de l'e%tase , oV l'on "#/aneait desu.tiles senten#es 4nement #isel"es dans un st5le te#/nique, et plus r"p"t"es que touours &raiment &"#ues8

;e m6me que l'n n"oplatoni#ien 4nit par 6tre pratiquement d"tr\n" par les damons, anes et "ons 1ormant'"#/elle entre le #iel et la terre, de m6me, note M8 =i#/olson (), les 3ou4s qui pro1essaient l'adoration de'nique R"alit", risqu+rent sou&ent de 1aire d'indi&idus /umains l'o.et de leur #ulte e$e#ti18

!lus ou moins dire#tement le 3ou4sme est li" au #ulte des saints, qui d""n+re, dans les masses inorantesdes "poques de d"#aden#e, en mara.outisme e$r"n", a&e# la #ompli#it" des #/e1s spirituels8 Alors que, par la/auteur de leurs &ues et leur lareur d'esprit, les rands 3ou4s a&aient "t" les pionniers de la tol"ran#e, lesmem.res des #on1r"ries de&inrent par1ois les #/ampions du 1anatisme8

Le @aint, le 0al/, le lih, est l'"lu, l'ami de ;ieu, et tout #e que nous a&ons dit de la m5stique montre quellemportan#e a l'id"e de saintet" dans la &ie musulmane8 *lle est mal/eureusement "tendue par1ois a.usi&ementdans la pratique8 La notion de bara2a, de 1or#e surnaturelle "manant quasi mat"riellement du #orps du saint oude son tom.eau, est alors arandie d"mesur"ment au d"triment de la notion de &aleur spirituelle et morale8L'on #onsid"rera #omme saints des indi&idus e%#entriques ou 1ai.les d'esprit et l'on appr"#iera leur saintet" proportion de leurs e%tra&aan#es F instruments passi1s de la 1or#e surnaturelle qui les poss+de, ils seront

#onsid"r"s #omme irresponsa.les et au-dessus de toute #ritique8 L'id"e de pau&ret" est si intimement li"e #elle de saintet" que le mot faq/r, pau&re, est s5non5me de saint8 Mais il sert aussi trop #ommun"ment d"siner un &ulaire mendiant qui &eut passer pour un saint8 *n4n la personne ou la tom.e des saints est l'o.etde tant de superstitions rappelant le paanisme qu'on a pu dire que le mara.outisme "tait, plut\t que l'Islam,en plusieurs r"ions, la reliion de 1ait d'une partie des masses musulmanes8 Les #on1r"ries se multipli+rent etadmirent, outre les 3ou4s proprement dits &ou"s la &ie reliieuse dans les aias, un nom.re de plus en plusrand de 1r+res , tiers-ordre &i&ant dans le monde, mais parti#ipant #ertains e%er#i#es pu.li#s et labara2ade l'ensem.le8

Cette e%tr6me &ularisation amena proressi&ement les #on1r"ries, surtout depuis le T7Ie si+#le, s'o##uperdes #/oses de #e monde, ouer un r\le politique, en m6me temps `qu'elle 1a&orisait toutes les d"&iations,superstitions et a.us8

Contre #es a.us proteste auourd'/ui "neriquement le mou&ement r"1ormiste puritanisme radi#al et protestant des a/a.ites, r"1ormisme mod"r" des dis#iples du #/eiG/ "5ptien Mo/ammed 'A.dou, la#isme

e%tr"miste des K"malistes tur#s8 Mal/eureusement, le modernisme musulman risque d'arra#/er le .on rain enm6me temps quen l'i&raie et d'attaquer a&e# le 3ou4sme la 0eur m6me, l'me pro1onde et &i&i4ante de la#i&ilisation musulmane, que 1ut la tradition m"tap/5sique et m5stique8

;ans la si d"li#ate et di#ile adaptation la &ie #ontemporaine, le monde musulman, si l'"&olution ne se 1aitpas dans la line de ses &raies traditions, risque de prendre l'*urope ses d"1auts, sans a#qu"rir ses qualit"s etde perdre, proprement parler, son me8 @i d'une part la eunesse "&olu"e se d"sint"resse des traditions, qu'ilne 1aut pas #on1ondre a&e# les routines, et de la Dradition uni&ersaliste, qui est au% antipodes de tous lespr"u"s, et si d'autre part les #onser&ateurs #onser&ant leurs pr"u"s et leurs routines re1usent d'"larir leur/orion, le 0am.eau de l'/umanisme et de la m5stique, lesquels sont, quoi qu'on en pense par1ois, "troitementi"s l'un l'autre, ne sera plus sau&eard" que sous un .oisseau de plus en plus #los8

Delle est, d'ailleurs, peut-6tre, l'e de 1er que nous &i&ons la destin"e de l'*sprit8

Introdu#tion son "dition et tradu#tion anlaise du ,ivani Shamsi 8abri3 de :all add2n Ro


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Le ;2n des po+mes d'I.n al rid/ 1ut r"uni par son petit-4ls 'Ali8 Il donna lieu de nom.reu%#ommentaires, notamment par @ir al Hind2, K#/n2, C/ams al asit2, ar/n2, ou/air2, Hama2, ?a2n2,m2 ?a3ar2, oiographical dictionary translated .5 aron Ma# Zu#Gin de @lane, Londres et !aris, 9NE, t8 II,p8 ENN F A.ou'l a// 'A.dal/a55, hadharat al ,hahab, te%te ara.e reproduit par =i#/olson dans :ournal o1 t/e Ro5alAsiati# @o#iet5, 9OUP, p8 QOQ F ro#Gelmann, 6eschichte der +rabischen Litteratur, t8 I, p8 BPB et sui&8, a&e# une lonueliste des "ditions, des manus#rits et des #ommentaires de ses po+mes8


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;'autres po+mes mineurs d'I.n al rid/ sont traduits dans 8 de Martino et A.del K/aleG .e5 @aroit,+nthologie de l'+mourara.e, 9OUB, p8 BSO-BP, par 78 :amati dans un num"ro du Monde potiquede 9NNP, p89P, et par a#51 outros Z/al5 dans Les Perles %parpilles8

Ces tradu#tions laissent en "n"ral .eau#oup d"sirer8 Les plus r"#entes sem.lent inorer que les po+mesont un sens m5stique et n'5 &oir que des #/ants d'amour pro1ane8 Zraneret de Larane, qui sait qu'il s'aitdans la K/amri5a de l'Amour di&in, met par #on&enan#e le ien-Aim" au 1"minin8 ;ans sa Littrature arabe, p899P, Cl"ment Huart, #onsa#rant quelques lines I.n al rid/, le pr"sente #omme un po+te .a#/ique aimant1ort le us de la treille8 @il&estre de @a#5 est le p+re et le "ant de l'Jrientalisme F sa pla#e est de tout premierran et ses >u&res ont une importan#e #apitale, mais son "poque le 3ou4sme "tait en#ore asse mal #onnu8 Il1ut d'ailleurs le premier l'"tudier #omme le prou&e son essai sur les 9afaht al ounsde :m28 Mais il ne s'arr6tapas autrement I.n al rid/8

C'est en Italie que les po+mes d'I.n al rid/ ont eu le plus de &oue8 !ietro 7alera traduisit et #ompara au%&ers de !"trarque les po+mes mineurs ,ivano di =mar "glio di ?l-!ared, 9NQ F et 5l ,ivano di =mar ben al!ared) tradotto e parogonato col can3oniere del Petrarca, loren#e, 9NQ8 C'est la seule tradu#tion #ompl+te en*urope des po+mes mineurs8 *n 9OU9, l'"diteur Carrinton en a&ait annon#" une tradu#tion 1ran3aise en "ditionde lu%e, par M8 i#/ara a#aire, d'apr+s l'"dition ara.e du #/eiG/ Ro#/a5d ad ;a/d/ de 9NSE F mais elle n'a pasparu8

;'autre part, la rande 8'iya, lon po+me dida#tique de QP9 &ers sur la m5stique, important mais moins&i&ant que les qa#idas, a "t" l'o.et de sa&antes "tudes en Italie8 Le pro1esseur Inaio di Matteo en 4t unetradu#tion autorap/i"e non mise dans le pu.li#, Rome, en 9O9Q 5bn al !rid) 5l gran poema mistico noto colnome al-8'iyyah al ;ubr, Roma, 9O9Q, autor8, Nf, II-BSQ paes8 A #e propos le pro1esseur C8 A8 =allino pu.liadans la&ivista degli studi orientali, 9O9O, t8 7III, p8 9-9UP, un lon arti#le tir" part 5l poema mistico arabod'5bn al !rid in una rcente tradu3ione italiana8 I8 di Matteo r"pondit en un arti#le de la m6me re&ue, 9OBU, QO-

SUU @ulla mia interpretaione del poema misti#o d'I.n al rid, auquel M8 =allino r"pliqua (i.id, SU9-SPB) +ncora su 5bn al !rid e sulla mistica musulmana8;e #ette pol"mique M8 Re5nold Alle5ne =i#/olson, pro1esseur Cam.ride, "#rit dans ses Studies in islamic

mysticism, Cam.ride, 9OB9, p8 7II Les arti#les de =allino, qui #omprennent un e%amen #ritique de nom.reu%passaes du po+me, sont la plus impor-tante #ontri.ution qu'un orientaliste europ"en ait apport"e l'"tuded'I.n al rid/888 !our lui, #omme pour moi, il sem.le #lair que le point de &ue de ;i Matteo est erron"8 =i la1orme ni la su.stan#e de la D'i5a ne su+rent qu'elle 1ut inspir"e par I.n al'Ara.i, quoiqu'on 5 puisse trou&erquelques tra#es de son in0uen#e8 *lle n'est pas du m6me enre que des po+mes inspir"s #ertainement par lui,tels que la '+yniyya de :2l28 @urtout #'est l'auto.iorap/ie d'un m5stique, la des#ription par un po+te de sa &ient"rieure, et les termes emplo5"s appartiennent au &o#a.ulaire ps5#/oloique du 3ou4sme, part de rarese%#eptions8 :e ne #ontredis pas #eu% qui appellent I.n al rid/ un pant/"iste F mais son pant/"isme ( ladi$"ren#e de #elui de ses #ommentateurs) est essentiellement une mani+re de sentir, non un s5st+me depens"e8 Ces remarques sont asse ustes, mais il #on&ient d'aouter que, m6me #/e =.olos2, dis#iple d'I.n

Ara.2 et m6me #/e #e dernier, il s'ait, non pas de pant/"isme au sens o##idental moderne, mais de #e pourquoi M8 =i#/olson lui-m6me a propos" le motpanenthisme8M8 =i#/olson a traduit en prose anlaise les trois quarts de #ette Zrande D'i5a ( O), ainsi que quelques

1raments d'autres po+mes (SU)8*n allemand, I.n al rid/ eut la mal#/an#e d'6tre traduit (S9) par &on Hammer (SB) 8=ous remer#ions M8 L8 Massinon, pro1esseur au Coll+e de ran#e, M8 Ren" Zuenon, @i Mo/ammed el asi, @i

Mo/ammed .en 'A.delelil et @i A/med ennani, de +s, des #onseils et des indi#ations qu'ils nous ont donn"s8*8 ;8

O Studies in islamic mysticism, p8 9OS-BPP8SU 5bid8, p8 9PB et sui&8, et dans + literary history of the +rabs, Londres, 9U,U9, et 8ranslations of eastern poetry and prose,

Cam.ride, 9OBB8 C18 aussi rone,Literary history of Persia, II, p8 SU8S9 ,as arabische hohe Lied der Liebe das ist) @ 5bnol !ridhs 8aA#et B in De%t und e.ersetun um ersten Male888

/erausee.en &on Hammer-!urstall8 7ienne, Imprimerie Imp"riale, 9NS, in-f8 L'"dition du te%te ara.e &o#alis" este%#ellente, mais la tradu#tion en &ers allemands a "t" s"&+rement appr"#i"e8

SB =i#/olson, op( cit(, p8 7 et p8 9NO Do trans#ri.e is one t/in, to translate is anot/er and as translation o1 a literar5orG usuall5 implies t/at some attempt /as .een made to understand it, I pre1er to sa5 t/at 7on Hammer rendered t/epoem into erman r/5med &erse .5 a met/od pe#uliar to /imsel1, /i#/ appears to /a&e #onsisted in pi#Gin out to ort/ree ords in ea#/ #ouplet and 4llin t/e &oid it/ an5 ideas t/at i/t striGe /is 1an#58 !er/aps, in a sense, t/e 8'iyyais unstranlata.le888


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LA KHAMRIYA(loge du Vin)

!o+me m5stique dXI.n al arid/@ui&i du #ommentaire

;e hA.dal/an2 an =a.olos2

ette traduction indite a t faite d4aprCsles ditions du ,i0an d45bn al-!ridhcompltes par un manuscrit de la>ibliothCque 9ationale(

%lle comprend aussi) quand ils ont unintrDt particulier) certains passages ducommentaire de >o.r/n/(

=J@ A7J=@ A LA MMJIR* ; I*=-AIM = 7I= ?I =J@ A *=I7R@ A7A=D LA CRADIJ= ;* LA7IZ=*8

=JDR* 7*RR* DAID LA !L*I=* L=*8 LI, IL *@D = @JL*IL F = CRJI@@A=D L* AID CIRCL*R8 ?*;'DJIL*@ R*@!L*=;I@@*=D ?A=; IL *@D MLA=Z b

@A=@ @J= !ARM :* ='ARAI@ !A@ DRJ7 L* CH*MI= ;* @*@ DA7*R=*@8 @A=@ @J= CLAD L'IMAZI=ADIJ==* !JRRAID L* CJ=C*7JIR8

L* D*M!@ *= A @I !* CJ=@*R7 ?'IL *@D CJMM* = @*CR*D CACH A J=; ;*@ !JIDRI=*@8

@I @J= =JM *@D CID ;A=@ LA DRI, C* !*!L* ;*7I*=D I7R* @A=@ ;@HJ==*R *D @A=@ !CH8

IL *@D MJ=D !* A !* ; J=; ;*@ 7A@*@ *D IL ='*= R*@D* *= 7RID ?* L* =JM8

?'IL 7I*==* = :JR A L'*@!RID ;'= HJMM*, LA :JI* @'*M!AR* ;* C*LI-CI *D L* CHAZRI= @'*= 7A8

LA @*L* 7* ; CACH*D !J@ @R L*@ 7A@*@ @ID A AIR* DJM*R L*@ CJ=7I7*@ ;A=@ L'I7R*@@*8

@'IL@ ARRJ@AI*=D ;'= D*L 7I= LA D*RR* ;'= DJM*A, L* MJRD R*DRJ7*RAID @J= AM* *D @J=CJR!@ @*RAID R*7I7II8

D*=; A L'JMR* ; MR ;* @A 7IZ=*, L* MALA;* ;:j AZJ=I@A=D R*DRJ7*RAID A@@IDJD @AJRC*8

!Rk@ ;* @*@ DA7*R=*@, L* !ARALYDI?* MARCH* *D L*@ M*D@ @* M*DD*=D A !ARL*R A @J7*=IR ;* @A@A7*R8

@I L*@ @JL*@ ;* @J= !ARM @'*THAL*=D *= JRI*=D, = HJMM* !RI7 ;'J;JRAD ;*7I*=D ;A=@L'JCCI;*=D CA!AL* ;* L*@ @*=DIR8

C*LI ?I DI*=D LA CJ!*, LA !AM* AR;* ;* C* 7I=, =* @'ZAR*RA !A@ ;A=@ LA =ID F IL DI*=D =A@DR* ;A=@ LA MAI=8

= A7*ZL*-= ?I L* R*C*7RAID ;A=@ @J= CR R*CJ7R*RAID A@@IDJD LA 7*8 L* RI@@*M*=D ;*@J= ILDR* AID *=D*=;R* L*@ @JR;@8

@I ;A=@ =* DRJ!* ;* CA7ALI*R@ @* ;IRIZ*A=D 7*R@ L* D*RRJIR ?I LI ;J==* =AI@@A=C*,?*L?'= *@D !I? !AR =* ]D* 7*=IM*@*, L* !JI@J= =* LI AID !A@ ;* MAL8

@I L'*=CHA=D*R DRAC* L*@ L*DDR*@ ;* @J= =JM @R L* RJ=D ;'= !J@@;, C*@ CARACDkR*@ L*ZRI@@*=D8


22/46

RJ; @R L* ;RA!*A ;* L'ARM*, C* =JM *=I7R* DJ@ C*T ?I MARCH*=D @J@ L'D*=;AR;8

IL !JLID L* CARACDkR* ;*@ CJ=7I7*@ *D !AR LI @* CJ=;I@*=D ;A=@ LA 7JI* ;* LA RAI@J= C*T ?I='J=D !A@ ;* RAI@J=8

C*LI ;J=D LA MAI= ='A :AMAI@ CJ== LA LARZ*@@* ;*7I*=D Z=R*T, *D C*LI ?I ='A7AID !A@ ;*ZRA=;*R ;'AM* A!!R*=; A @* MJ;R*R, M]M* ;A=@ LA CJLkR*8

@I L* !L@ @D!I;* ;*@ HJMM*@ !J7AID AI@*R L* CJ7*RCL* ;* @J= AIZIkR*, IL ARRI7*RAID ACJM!R*=;R* L* @*=@ ;* @*@ !*R*CDIJ=@8

J= M* ;ID ;CRI@-L*, DJI ?I *@ @I I*= I=JRM ;* @*@ ?ALID@ 8 JI, *= 7RID, :* @AI@CJMM*=D L* ;CRIR*8

C'*@D =* LIM!I;ID *D C* ='*@D !A@ ;* L'*A, C'*@D =* LI;ID *D C* ='*@D !A@ ;* L'AIR, C'*@D =*LMIkR* @A=@ * *D = *@!RID @A=@ CJR!@8

@J= 7*R* A !R*TI@D D*R=*LL*M*=D A DJD*@ L*@ CHJ@*@ *TI@DA=D*@, ALJR@ ?'IL ='Y A7AID =IJRM*@ =I IMAZ*@8

C'*@D !AR LI ?'ICI @@I@D*=D DJD*@ L*@ CHJ@*@, MAI@ *LL*@ L* 7JIL*=D A7*C @AZ*@@* A ?I =*CJM!R*=; !A@8

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@I D D'*=I7R*@ ;* C* 7I=, D-C* LA ;R* ;'=* @*L* H*R*, L* D*M!@ @*RA DJ= *@CLA7* ;JCIL* *DD ARA@ LA !I@@A=C*8


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IL ='A !A@ 7C ICI-A@ C*LI ?I A 7C @A=@ I7R*@@*, *D C*LI-LA ='A !A@ ;* RAI@J= ?I ='*@D !A@MJRD ;* @J= I7R*@@*8

?'IL !L*R* @R LI-M]M*, C*LI ?I A !*R; @A 7I* @A=@ *= !R*=;R* @A !ARD8

=J@ A7J=@ A LA MMJIR* ; I*=-AIM = 7I= (SE) ;J=D =J@ =J@ @JMM*@ *=I7R@ A7A=D LACRADIJ= ;* LA 7IZ=*8

JRI=I @a#/e que #ette qa#ida est #ompos"e dans la lanue te#/nique des 3ou4s, dans le le%iquedesquels le 7in, a&e# ses noms et ses attri.uts, sini4e #e que ;ieu a in1us" en leur me de #onnaissan#e, ded"sir et d'amour8 Le ien-Aim", #'est tant\t le !rop/+te, tant\t l'essen#e du Cr"ateur, l'*ternel (qu'il soit randet /aut b), par#e que ;ieu (qu'il soit e%alt" b) a d"sir" 6tre #onnu et a #r""8 @a #r"ation pro&ient de l'amour (S) Fet puisqu'il a aim", puis #r"", il est don# l'Amant et l'Aim", le ;emandeur et le ;emand"8 Le 7in, i#i, #'est laConnaissan#e de ;ieu et le d"sir ardent d'aller &ers ;ieu8

SELe 7in est emplo5" pour sini4er l'amour di&in, amour de ;ieu pour Lui-m6me et amour de ;ieu pour les/ommes et des /ommes pour ;ieu, #ause et 4n de l'uni&ers8 Amour "n"rateur du monde et amourd"i1ormateur des mes8 Amour ins"para.le de la #onnaissan#e8 Mahabbaet ma'rifa8 Amour d'autant plus randque la #onnaissan#e est plus par1aite (L"onard de 7in#i)8 Amour qui nait de la #onnaissan#e &raie aussin"#essairement que la lumi+re du soleil (@pinoa)8 Amour qui trans1orme l'amant dans l'o.et de son amour, aupoint que l'Amant, l'Aim" et l'Amour de&iennent un8

Le s5m.olisme .a#/ique est tr+s an#ien et tr+s 1r"quent #/e les m5stiques8 Le antique des antiques'emploie en m6me temps que le s5m.olisme "rotique8 La &ine, le raisin, le &in et la #oupe se trou&ent dans lesm5st+res antiques, la l"ende du Zraal, la messe #at/olique8 n des 1ameu% &itrau% de @aint-tienne du Mont,e pressoir m5stique , repr"sente le #orps du C/rist sous une presse d'oV #oule 0ots la .oisson sal&atri#e8"sus s'"tait lui-m6me #ompar" la &ine8

*n /".reu, les mots &in (yain) et m5st+re (sEd) ont la m6me &aleur num"rique QU, et se rappro#/ent par#ons"quent selon le pro#"d" #a.alistique de u"matrie8 Le Dalmud indique en e$et #e rapport plusieursreprises8 Le o/ar, propos du .anquet des "lus apr+s la r"surre#tion, parle du &in #onser&" depuis la #r"ationet qui sera ser&i au% ustes F il s'ait, dit-il, des m5st+res #a#/"s depuis la #r"ation du monde et qui seront alorsr"&"l"s8 Le rand re#ueil #a.alistique parle aussi du &in oV le Roi-Messie a la&" sa ro.e d+s le our de la #r"ationdu monde, #on1orm"ment au m5st"rieu% &erset LIT, II, de la Zen+se8 @elon @im"on .en Yo#/a, les rappes de laDerre !romise rapport"es Mose par ses espions 4urent l'enseinement de la Haada8 @elon la tradition ui&etalmudique #ommentant le Cantique des Cantiques, ;ieu est l'pou%, l'Assem.l"e d'IsraWl, ensem.le des messan#ti4"es, est l'pouse, et la Loi est s5m.olis"e par le &in8 (C18 !aul 7ulliaud, La ;abbale #uive, I, 9P, et Le

antique des antiques d'aprCs la tradition #uive, p8 SO)8*n Islam, l'interdi#tion de .oire le &in mat"riel a##entue en#ore la 1or#e et la port"e du s5m.ole8 Les po+tespro1anes lui 1eront sini4er les plaisirs mondains et les po+tes m5stiques la r#e di&ine, l'i&resse de l'amourspirituel et la s#ien#e "sot"rique8 Les uns et les autres ont mani" #e t/+me d'une 1a3on tr+s /eureuse8 Le &in,a tor#/e et la .eaut" sont les "pip/anies de la 7"rit" (;ieu) , dit Ma/mour par #ette apparition, et la eaut",#'est la 7"rit" elle-m6me rendue mani1este et pr"sente8 ois lons traits, #ontinue C/.istr2, le &in de'anni/ilation888 ois le &in qui te d"li&rera de toi-m6me et 1era tom.er dans l'J#"an l'6tre de la outte d'eau8ois le &in, #ar sa #oupe est la 1a#e de l'Ami F la #oupe est son >il #/a&ir" par l'i&resse8 C/er#/e le &in sans#oupe ni o.elet F le &in, #'est le .u&eur, l'"#/anson, #'est la #oupe8 C'est--dire que le &in de l'uni4#ationannule toute pluralit" p/"nom"nale, d"truit le moi et a.sor.e tout dans l'unit"8

;e m6me, 5a2d ist/m2 ( ^ BP9cNQS) disait :e suis le .u&eur, le &in et l'"#/anson8 ;ans le monde de'ni4#ation tous sont un 8 Ya/5a .en Mo'd ar R2 lui a5ant "#rit un our :e suis i&re d'a&oir .u 1ond la#oupe de son amour , ist/m2 lui r"pondit n autre a .u les mers du #iel et de la terre et n'est pas en#ored"salt"r"8 Il tire la lanue et demande s'il n'5 en a pas en#ore8 A partir de #ette "poque le s5m.olisme.a#/ique de&ient #ourant dans le 3ou4sme8 A&ant lui les deu% premiers e%emples #onnus sont de ;'o


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L'e%pression =J@ =J@ @JMM*@ *=I7R@ sini4e que nous a&ons "t" eni&r"s en entendant =e suis-epas &otre @eineur (SS) 8 A7A=D LA CRADIJ= ;* LA 7IZ=*, #'est--dire a&ant l'e%isten#e F #ar la &ine &eutdire #e monde possi.le et temporel que l'omnipoten#e di&ine a 1ait sortir du n"ant8

=AJLJ@I L'e%pression =J@ A7J=@ sini4e que nous, qui mar#/ons dans la &oie de ;ieu de toutenotre me et de toute notre &olont" tendue, nous a&ons .u8

A LA MMJIR* ; l*=-AlM8 Ce ien-Aim", #'est la 7"rit" ( SP) (qu'*lle soit e%alt"e b) qui s'irradie sur sesser&iteurs, e%t"rieurement et int"rieurement, par la 1orme de toutes les #/oses, #elles-#i "tant la tra#e des.eau% =oms (SQ) de #elui qui est a.solument trans#endant8

La MMJIR* (diGr), #'est le sou&enir apr+s l'ou.li de la distra#tion et apr+s le &oile de l'"loinement F et #emot peut sini4er la #itation a&e# la lanue ou a&e# le #>ur8 C'est la r"p"tition de son =om (qu'il soit e%alt" b),#on1orm"ment sa parole (Coran, 7I, O9) ;is Alla/ b et laisse-les leur eu &ain8 Car s'o##uper d'autre#/ose que Lui est un eu &ain, qui leurre les inorants8 C'est l'/a.itude des .u&eurs d".au#/"s de .oire au sondes instruments et des #/ants8 =otre #/eiG/ (I.n al rid/) a 1ait la m6me #/ose, mais en ren&ersant l'ordre eten d"#ou&rant les r"alit"s de la "n"rosit" di&ine8 *t il &eut 1aire entendre que la m"moire (mention) de l'Aim"est pour lui, #omme le serait une musique, le meilleur mo5en d'arri&er l'all"resse8

Le 7I= sini4e la .oisson de l'Amour ;i&in qui r"sulte de la #ontemplation des tra#es de ses .eau% =oms8 Car#et amour enendre l'i&resse et l'ou.li #omplet de tout #e qui e%iste au monde (SN)8

;J=D &eut dire par #e 7in, "manation (nach'a) "n"rale et parti#uli+re, qui s'irradie de 1orme en 1orme(oura), qui des#end de sourate (du Coran) en sourate (soura) (SO)

=J@ =J@ @JMM*@ *=I7R@, #'est--dire nous a&ons perdu, 1or#e d'all"resse, #onnaissan#e de tout #equi est autre que la 7"rit"8 =ous sommes par&enus, par le 1umet de #ette su.tile liqueur, l'ou.li m6me denotre ou.li8

A7A=D LA CRADIJ= ;* LA 7IZ=*, &eut dire que #ette i&resse a de&an#" dans la pres#ien#e di&ine

'apparition de toute #/ose pr"destin"e8 *n e$et, sans la r"alisation premi+re dans l'e%isten#e "ternelle, lar"alisation se#onde ne serait pas, ni la tra#e #ontinente de l'*%isten#e "ternelle8

LA !L*I=* L=* *@D @J= 7*RR* F *D LI *@D = @JL*IL ?* AID CIRCL*R ( PU) = CRJI@@A=D8 ?*;'DJIL*@ R*@!L*=;I@@*=D ?A=; IL *@D MLA=Z b (P9)

=AJLJ@I Ce 7I=, #'est l'Amour di&in "ternel qui appara2t dans les mani1estations de la #r"ation8 ;ieu(qu'il soit e%alt" b) a dit (Coran, 7, SO) Il les aime et ils L'aiment8 Le soleil de Il les aime se re0+te dansa lune de ils L'aiment , et #'est touours la m6me lumi+re, la lumi+re de l'une "tant de m6me nature que

S :'"tais un tr"sor #a#/", :'ai &oulu 6tre #onnu et :'ai #r"" , dit un /adits sou&ent #it" par les m5stiques8 L'amour est la #ause 4nale de la #r"ation , dit :m2 dans Fousouf et GoulaA2ha8 8u saecla nondum currere coeperat)

8u nos amabas 8 (H5mne des 76pres du @a#r"-C>ur)8SSLors du Co&enant (m/tsq) (Coran, 7II, 9Q9)8 ?uand ;ieu interroea la masse des mes 1utures dans les reinsd'Adam pour se 1aire rendre un t"moinae solennel d'adoration et d'o."issan#e8 C18 #i-apr+s, p8 BES8SP+l Haqqou la R"alit", #'est--dire ;ieu8SQA ;ieu les plus .eau% noms, dit plusieurs reprises le Coran8 Jn en #ompte OO le Z"n"reu%, le !uissant, le ort, leMis"ri#ordieu%, le Cl"ment, sans .orne, l'ternel, Celui qui su.siste par soi-m6me, et#888SNJn trou&e une nourriture d"le#ta.le quand on renon#e au% &anit"s de la &ie , #on#lut saint D/omas d'Aquin au #/ant TIdu !aradis de ;ante8 C'est un sa#ri4#e ar"a.le ;ieu que #elui par lequel on s'arra#/e en quelque sorte son #orps et ses in#linations F #'est le &rai #ulte di&in8 Celui qui dans ses pens"es reette toute imae &isi.le et tout #e qui &ient desautres sens pour ne plus 1aire air que sa pure intellien#e, #elui-l poursuit la &raie p/ilosop/ie888 L'me du nostique doit6tre tout d'a.ord d".arrass"e de son en&eloppe mat"rielle, #'est--dire a$ran#/ie des 1ri&olit"s des sens, des id"es &aines etnad"quates et des passions F alors elle re#e&ra la lumi+re qui la san#ti4era (&ie purati&e, illuminati&e et #ontemplati&e),dit Cl"ment d'Ale%andrie (Stromates, 7, II), qui aoute Ce n'est pas sans 1ondement que les m5st+res #/e les Zre#s#ommen3aient par les a.lutions8 !our nous, #/r"tiens, la puri4#ation se 1ait par la #on1ession et on arri&e la #ontemplation

par l'anal5se 8 Le nostique de saint !aul et des !+res de l'lise, #'est le 'rif, et la nose, la ma'rifades 3ou4s8 Lesm5stiques #at/oliques modernes insistent plus parti#uli+rement sur le #\t" e%piation, #ompassion, via crucis, et les 3ou4ssur le #\t" m"tap/5sique, sur la #ons#ien#e de l'unit" de l'6tre prise par le m5stique, mais si les m"t/odes et les attitudesdi$+rent par1ois, la do#trine est la m6me8SOLes #r"atures di&erses, mani1estations de ;ieu, sont #omme les #/apitres, &ersets, mots et lettres de la !aroledi&ine8 Cette id"e se retrou&e #/e plusieurs 3ou4s8*lle montre #lairement le sens panent/"iste, non pant/"iste, de la do#trine8PU Le mot adrapeut sini4er entourer ou 1aire #ir#uler, o$rir la ronde8 Il 5 a dans #e &ers une dou.le s"rie d'imaes

su.tiles pi&otant sur #e mot et r"unissant tous les astres du #iel le disque et le #roissant lunaire, le soleil, en4n les"toiles F et d'autre part une s"rie d'imaes se rapportant au &in &erre que 1ait #ir#uler un "#/anson (le hill, #roissant,"&oque une eune .eaut" F on pourrait parap/raser ?ue 1ait #ir#uler un ("#/anson .eau #omme un) #roissant F maisl'imae, si elle en de&enait plus #laire et pr"#ise, serait peut-6tre trop mat"rialis"e8) Le #ommentaire de o


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#elle de l'autre (PB)8 *t #'est en#ore, #e 7in, la lumi+re qui .rille en tout lieu, et #'est en#ore le &in de l'*%isten#e&"rita.le et l'appel &"ridique8 Doute #/ose a .u de #e &in et en elle appara2t l'om.re et #e qui donne l'om.re8 Ilest l'amour qui 1ait ermer toutes les raines et il est le &in qui eni&re l'esprit de eid et de 'Amr ( PE) et il est'e%isten#e qui 1ait d".order toutes les "n"rosit"s8 Il est l'appel de ;Eun fa ya2o.n8 @ois, et elle est (P) ,d'oV sort tout mou&ement et toute sta.ilit"8 Il est la su.stan#e qui maintient toutes les su.stan#es8 *t tout #elan'est que des#riptions et mani+res de dire pour d"siner seulement les &6tements de @oulama et de Asma ( PS),#ar #elui qui a #ompris le sine n'a pas .esoin de l'e%pression, et #eu% qui en ont ours no.les8

?ue &eut dire la !L*I=* L=* (badr) C'est l'/omme par1ait, le sa&ant qui #/er#/e #ons#ien#ieusement la&"rit" et qui la pratique (PP) Le :mo.s(PQ) dit que badr#'est la lune en son plein F le [a// (PN) dit qu'on l'aappel"e badrpar#e qu'elle s'empresse apr+s le soleil, #omme si elle a#ti&ait le #ou#/er de #elui-#i8 L'/ommepar1ait est rempli de la 7"rit" (qu'*lle soit e%alt"e b) (#omme un &erre de &in) par l'irradiation (taall2),'apparition et le le&er de @a lumi+re8 L'/omme par1ait s'empresse apr+s le soleil de l'nit" (PO) en se le&ant danses t"n+.res de la #r"ation, #omme s'il a#ti&ait son #ou#/er F il le #a#/e au% 5eu% des s#eptiques F il est le lieuoV s'irradie par1aitement la 7"rit" F il est la porte des dons et des r#es (QU)8

PB Ailleurs, dans le #ommentaire du po+me Mon #>ur m'a dit 888 , =.olos2,-"ta.lit de m6me, en s'autorisant de #e&erset #oranique, la possi.ilit" de la Mahabba, amour r"#iproque entre ;ieu et l'/omme, et "#rit L'amour di&in qui estdans le ser&iteur, #'est la des#ente de l'amour di&in qui est dans le @eineur 8 ;ieu est en e$et la eaut" "ternelle quipar n"#essit" de nature d"sire 6tre aim"e, et se mani1este par amour8 L'amour pro1ane est une imae de l'amour di&in,#omme la lumi+re de la lune re0+te #elle du @oleil (#omme l'6tre des #r"atures a sa sour#e dans l']tre di&in)8 L'melanuit du .esoin de se r"unir #e dont elle a "t" s"par"e par l'illusion de l'indi&idualit" et le &oile du monde sensi.le8L'Amour s'in#arne tout parti#uli+rement dans l'Homme !ar1ait qui 1ait le pont entre les deu% mondes et les deu% modesde l'6tre, #ause premi+re et #ause 4nale de la #r"ation, ( Du m'as aim" a&ant la 1ondation du monde , dit :"sus, :ean,

T7II, B) imae de ;ieu qui re0+te tous ses Attri.uts, et qui se mani1este par les prop/+tes et les saints, seuls par1aitse$e#ti&ement, alors que tous les /ommes le sont en puissan#e8 (C18 note 9U8) L'amour est l'essen#e de toute reliion,dit :all add2n Ro


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Le 7*RR* sini4e le lieu d'"le#tion de l'apparition et de l'irradiation pour le maqm (Q9) tr+s /aut, et l'onappelle l'/omme par1ait un &erre par#e que #e qui est en lui est un &in eni&rant8 L'esprit de #elui qui .oit #e 7inse d"ta#/e de la #onsid"ration des mondes &isi.les8 L'/omme par1ait dit au no&i#e (mour/d) (QB) sin#+re #e qui a"t" in1us" en lui des s#ien#es #ertaines de #e 7in8 Le mour2d sin#+re le .oit don# de #et /omme par1ait8 @aquantit" (2imiya) et sa qualit" (2ei"ya) s'an"antissent et il ne reste de lui rien d'autre que Lui (QE)8

;ieu a dit (Coran, TIII, 9N) C'est ainsi que ;ieu distinue le &rai et le 1au%8 Dandis que l'"#ume s'en &a,nutile, #e qui est utile au% /ommes demeure sur la terre8 *t il a dit (Coran, passim) C'est ;ieu qui est danses #ieu% et sur la terre8 Les #/oses #ontinentes s'e$a#ent tandis que l'*%isten#e r"elle demeure telle qu'elle"tait a&ant la #r"ation, et l'aspirant (sli2) s'e$a#era aussi8

Les mots *D LI *@D, qui se rapportent #e &in, sont pour armer qu'il est une su.stan#e e%istante, une&"rit" lumineuse, "ternelle, perp"tuelle8

Il est un @JL*IL qui se l+&e, qui "#laire toute #/ose pr"destin"e et toute #/ose imain"e, selon sa s#ien#e etsa &olont", et selon la dire#tion qu'il donne son ordre "ternel, sta.le8 ;ieu a dit (Coran, TTI7, ES) ;ieu esta Lumi+re des #ieu% et de la terre , #'est--dire qu'il illumine #es #/oses de sa lumi+re et #'est de Lui qu'elles

Les *sot"ristes musulmans de #ette p"riode ont donn" de l'Homme !ar1ait et du !\le, :outhb(#18 p8 9QB-9QE), des d"4nitions qui sem.lent par1ois e%tra&aantes8 Mais il #on&ient de distinuer entre l'Homme !ar1aitm5t/ique, 7er.e, Adam Kadmon, Intellien#e uni&erselle, et le saint /umain qui par la &oie m5stique s'unit lui87oi#i la d"4nition que :oran2 donne (@il&estre de @a#5, 9otices et %traits des manuscrits de la >ibliothCque&oyale, 9N9N, t8 T, nf B99) de l'Homme !ar1ait Il est la r"union de tous les mondes di&ins et naturels,uni&ersels et partiels8 Il est le li&re dans lequel sont r"unis tous les li&res di&ins et naturels8 A raison de sonesprit (ro.h) et de son intelle#t ('aql), #'est un li&re raisonna.le nomm" la M+re du Li&re (oumm al 2itb, terme#oranique d"sinant le protot5pe #"leste des li&res r"&"l"s, le 7er.e et l'*sprit di&in, que :oran2 identi4e

'Intellien#e premi+re)8 A raison de son #>ur (qalb), #'est le li&re de la Da.lette .ien ard"e (sur laquelle sontns#rites toutes les #/oses dans la pres#ien#e di&ine)8 A raison de son me (nafs), #'est le li&re des #/osese$a#"es et des #/oses "#rites (le monde sensi.le des #/oses transitoires) #'est lui qui est #es 1euillets&"n"ra.les, "le&"s, purs, qui ne doi&ent 6tre tou#/"s et dont les m5st+res ne peu&ent 6tre #ompris que par#eu% qui sont puri4"s des &oiles t"n".reu%8 Le rapport de l'Intellien#e premi+re ( al Iaql al a00al) au ZrandMonde (al 'lam al 2ab/r) et ses r"alit"s est #omme le rapport de l'esprit /umain au #orps et ses 1a#ult"s F'Ame uni&erselle (an nafs al 2oulliya) est le #>ur du Zrand Monde, #omme l'me raisonna.le est le #>ur de'/omme, et #'est pour #ela que le monde est appel" le Zrand Homme8 ;e m6me que l'/omme est le petitmonde, mi#ro#osme8 Le monde de l'/omme r"unit tous les mondes (i.id8, nf 9S)8 I.n 'Ara.2 appelle'/omme un bar3a2h, un ist/me, unissant les deu% mondes8 L'/omme est #omme un ist/me entre la lumi+re et'o.s#urit" , dit :all add2n Ro


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tiennent leur 6tre (Q), par le d"#ret de son apparition, que l'on r"alise ou non sa pr"sen#e (QS)8 Car la lumi+re dusoleil qui se l+&e au% /orions et 1ait 1a#e la lune, appara2t en #elle-#i sans que le soleil se d"pla#e &ers elle ouse ren#ontre a&e# elle8

L'e%pression AIR* CIRCL*R, &eut dire #onna2tre ses =oms et ses .eau% Attri.uts8Le CRJI@@A=D (/ill), #'est la pleine lune (badr) elle-m6me F mais du seul 1ait d'appara2tre elle-m6me, elle est

un peu "#lips"e, pour ne pas montrer toute la lumi+re qu'il 5 a en elle, #omme la terre qui se met entre la luneet le soleil trans1orme la pleine lune en #roissant8

@i l'/omme par1ait est pleine lune, il n'5 a pas en lui d'/"t"ro"n"it" et il ne peut pas s'e%primer F mais s'il est#roissant, son moi l'"#lipse un petit peu F il appara2t alors #omme #roissant et peut ser&ir les #on&i&es (ainsiqu'un "#/anson)8

LJR@?'IL *@D MLA=Z &eut dire quand il est m6l" une su.stan#e di$"rente de lui8Les DJIL*@ C'est en#ore #e #roissant, lorsqu'il se retourne (QP) et #onsid+re les autres F il de&ient alors

"toile pour uider les /ommes, et #eu% qui le sui&ent mar#/ent sa lumi+re8 ;ieu (qu'il soit e%alt" b) a dit(Coran, T7I, 9P) A&e# les "toiles, ils sont uid"s F et le !rop/+te (sur lui la pri+re et la pai% b) a dit Mes

Z/al2, @ou/raard2 de a/dad, ont parl" des "tats et des stations8 Leur dou.le liste ne #on#orde d'ailleurspas touours8 (C18 aussi Louis Massinon,+l Halla#, 9OBB, p8 BE)8A #\t" de #es termes #lassiques, #ertains auteurs m5stiques en ont emplo5" qui rappellent les ardins et les #/teau%

m5stiques, der"s d'oraison, de la m5stique #at/olique (sainte D/"r+se en parti#ulier)8 Ainsi les oiseau% du po+meall"orique de ar2d add2n 'Attr, Mantiq at taAr, le Lanae des oiseau%, tra&ersent Q &all"es re#/er#/e, amour,#onnaissan#e, li."ration, unit", stup"1a#tion, anni/ilation (trad8 Zar#in de Dass58!aris, 9NPE)8 (C18 Horn, 6eschichte derPersischen Litteratur, Leipi, 9OU9, p8 9SN et sui&8 F et Carra de 7au%, Les Penseurs de l45slam, t8 I7, 9OBE, p8 E9B-E9Q)8 I.n 'Ara.2 #ompare l'illumination un #/teau dont l'Intelle#t uni&ersel 1ait &isiter les di&erses #/am.res8 (C18 Asin!ala#ios,+ben Masarra y sua escuela, Madrid, 9O9, p8 9PE)8

QB Le dis#iple, l'aspirant, "t5moloiquement #elui qui d"sire ;ieu et la s#ien#e di&ine8QE;o#trine de l'union trans1ormante, e%p"rien#e m5stique uni&erselle qu'en Islam Halla 1ut l'un des premiers

1ormuler le plus #at"oriquement au d".ut du Te si+#le8 ?uand la &"rit" s'est empar"e d'un #>ur elle le&ide de tout #e qui n'est pas elle8 ?uand ;ieu s'atta#/e un /omme, il tue en lui tout #e qui n'est pas Lui , dit-l8 *t en#ore :e suis de&enu Celui que 'aime888 et son 1ameu% +na al Haqq8 :e suis la 7"rit"8 Il pr"#ised'ailleurs qu'il s'ait d'une d"i1ormation, d'une irradiation, non d'une in#arnation8 Il supplie ;ieu d'enle&er lesderniers &oiles *ntre moi et toi, il su.siste un #'est moi , qui me tourmente8 A/ b enl+&e, de r#e, #e #'est moi d'entre nous deu% b Malr" l'opposition entre la mis+re #/arnelle de la #r"ature et l'impassi.ilit"di&ine, il 5 a une anit" entre l'esprit /umain, appel" la &ision ."ati4que et ;ieu8 ;ieu n'est pas s"par" de sa#r"ation, tout en ne lui "tant pas anne%"8 @i le #r"ateur se retirait, la #r"ation #esserait d'e%ister, puisqu'elle n'ad'6tre que par lui8 !ar un mode trans#endant et don ratuit de l'amour di&in, l'me trans1orm"e en esprit quitrans4ure l'6tre, de&ient #elui qu'elle aime8 Ce n'est plus moi qui &it, mais Lui qui &it en moi, dit saint !aul8 Il nereste plus rien du &ieil /omme dans l'Adam nou&eau8 Il &it de la &ie di&ine dans la mesure oV il meurt lasienne8 Le 3ou4sme, dit :ouna5d, qui pourtant n'admet pas la 1ormule /allaienne, #'est mourir soi-m6me et&i&re en ;ieu8 Les puissan#es de l'me sont re&6tues des di&ins Attri.uts, elle est toute remplie de ;ieu,poss"d"e de ;ieu, d"i4"e, non su.stantiellement, mais moralement, par une parti#ipation ine$a.le, mira#le de'amour di&in8

(C18 Massinon, op8 #it8, p8 S9Q et sui&8, et notre *ie admirable et &vlations de Marie des *alles, Be partie,#/ap8 B)8

;" a5a2d ist/m2 (^ NQ) a&ait pro1ess" la do#trine de l'e%tin#tion, de l'anni/ilation ( fan4) et de lad"i1ormation (baq' de baqiya, 6tre perp"tuel, immua.le)8 Il 1aut passer par le rien pour trou&er le tout, ditsaint :ean de la Croi%8 ?uand l'/omme n'est rien, disait de m6me ist/m2, il est a&e# tout888 Les #r"aturessont suettes au% "tats, mais l'initi" n'a pas d'"tats, par#e que ses &esties sont e$a#"s et son essen#e anni/il"epar l'essen#e d'un autre, et ses tra#es sont perdues dans les tra#es d'un autre888 :e suis sorti de moi-m6me#omme un serpent de sa peau8 !uis 'ai reard"8 :'ai &u que l'amant, l'aim" et l'amour sont un, #ar dans le

monde de l'uni4#ation tous peu&ent 6tre un8 :e suis le .u&eur et le &in et l'"#/anson8 Ce t/+me est l'un des plus sou&ent trait"s par les 3ou4s des si+#les sui&ants, dans le Ma/re. aussi .ienqu'en Jrient, en ara.e aussi .ien qu'en persan8 I.n 'Ara.2 qui naquit en Andalousie et mourut ;amas en 9BU,d"4nit le fan' la &ision, la r"alisation , de la part du ser&iteur que ;ieu maintient, se tient sous toutes#/oses8 (,e"nitiones, "dition en ara.e, par Z8 l_el, Leipi, 9NS8) Le point de &ue ontoloique et le point de&ue m5stique sont "troitement li"s dans sa do#trine de l'unit" de l'e%isten#e, 0ahdat al 0ou#o.d8 Il d"4nit la r"alit" , haq/qa, de la 1a3on sui&ante @es attri.uts (du @eineur) se su.stituent au% tiens, #ar #'est lui quiait pour toi, en toi et de toi et pour toi8 *t il dit, d'apr+s un "nerique et pittoresque &erset du Coran (TC7I,9S) Il n'5 a pas de #r"ature que ;ieu ne tra2ne par sa nciya(tou$e de #/e&eu du milieu du 1ront)8

Jn saisit i#i sur le &i1 #omment les penseurs m5stiques ont d"duit une m"tap/5sique pro1onde des#on#eptions ordinaires de la reliion et de la t/"oloie8 Malr" les motailites et les qadarites, partisans du li.rear.itre, les #on#eptions qui insistaient sur la toute-puissan#e, la sou&erainet", la pres#ien#e et la li.ert" a.soluede ;ieu, sur la pr"destination, l'emport+rent surtout apr+s A#/'ar28 Les uns et les autres manquaient

d'en&erure m"tap/5sique et risquaient d'a.outir des #on#lusions intena.les, d'un #\t" au p"laianisme ,de l'autre au 1atalisme8 @i l'/omme est auteur a.solu de ses a#tes, ;ieu n'est plus l'auteur de toutes #/oses, etsi ;ieu est l'auteur de nos a#tes, que de&iennent notre li.ert", notre responsa.ilit" et sa usti#e Les 3ou4s et.n 'Ara.2 s'empareront des t/+ses de la t/"oloie o#ielle et des &ersets #oraniques pour leur 1aire e%primeres #on#eptions de l'unit" de l'e%isten#e et de l'union m5stique trans1ormante8 Leur ;ieu n'est pas un t5ran


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#ompanons sont #omme des "toiles F quel que soit #elui que &ous sui&ie, &ous sere dans la .onne &oie 8 Le#ompanonnae #'est la ren#ontre, m6me seulement spirituelle, entre ens de la 7oie8

CJMI*= (d'"toiles resplendissent b) #e #om.ien b e%#lamati1, s5m.olise que le m"lane (dont on a parl")par la prise de #ons#ien#e et la perte de #ons#ien#e, la d"#ou&erte et l'"#lips", est la station ( maqm) de #eluiqui prie (da4i)8 Mo/ammad (sur lui la pri+re et la pai% b) a dit Certes, #ela m'oppresse le #>ur, et e demandepardon ;ieu plus de septante 1ois par nuit et par our8 Del est l'"tat de l'"toile qui uide dans les t"n+.res dea terre et de la mer8

Il 5 a don# trois aspe#ts unis et distin#ts le par1ait et assur", le nostique et le uide, l'aspirant sin#+re8 Cesont trois personnes distin#tes ou .ien trois r\les distin#ts d'une m6me personne soleil, lune, "toile8

*.lou

eloge du vin al khamriya

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