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1 EIOPA-13/108 27 septembre 2013 EIOPA Programme de travail 2014

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EIOPA-13/108 27 septembre 2013

EIOPA

Programme de travail 2014

2

Sommaire 2. Tâches réglementaires ............................................................................................ 4

2.1. Assurance ......................................................................................................... 4 2.2. Pensions professionnelles........................................................................... 5 2.3. Évaluation de l’impact .................................................................................. 5 2.4. Comptabilité ..................................................................................................... 5

3. Tâches de surveillance ............................................................................................. 6 3.1. Collèges ............................................................................................................. 6 3.2. Inspections communes sur place ............................................................. 7 3.3. Centre d’expertise des modèles internes .............................................. 7 3.4. Autres pratiques de surveillance .............................................................. 8 3.5. Violation du droit de l’Union ...................................................................... 8

4. Protection des consommateurs et innovation financière ............................ 9 4.1. Protection des consommateurs ................................................................ 9 4.2. Innovation financière ................................................................................. 10 4.3. Régimes de garantie des assurances .................................................... 11

5. Culture commune en matière de surveillance ............................................... 11 5.1. Formation et échanges de personnel .................................................... 11 5.2. Examens par les pairs ................................................................................ 12 5.3. Médiation ........................................................................................................ 13

6. Stabilité financière .................................................................................................. 13 6.1. Évolution du marché ................................................................................... 13 6.2. Test de résistance ........................................................................................ 14 6.3. L’EIOPA et le CERS ....................................................................................... 15 6.4. Situations d’urgence ................................................................................... 15

7. Prévention, gestion et résolution des crises ................................................. 15 8. Relations extérieures ............................................................................................. 17

8.1. Relations avec les parties intéressées ................................................. 17 8.2. L’EIOPA et les institutions européennes/le réseau d’agences .... 18 8.3. Relations au sein du SESF ......................................................................... 18 8.4. Dialogues internationaux .......................................................................... 19 8.5. L’EIOPA et les organisations de surveillance internationales ..... 19 8.6. Équivalence .................................................................................................... 20

9. Organisation interne de l’EIOPA ........................................................................ 20 9.1. Aspects juridiques ....................................................................................... 21 9.2. Gouvernance et organisation ................................................................... 21 9.3. Gestion des informations .......................................................................... 21 9.4. Soutien institutionnel ................................................................................. 22

10. Responsabilité sociale des entreprises ......................................................... 24

3

1. Introduction

Le programme de travail de l’EIOPA lui permet d’élaborer des plans, de définir

des priorités et de surveiller ses objectifs et résultats attendus. Il reflète la

stratégie à long terme de l’institution, son stade de développement actuel et son

budget.

La structure du programme de travail 2014 est similaire à celle des précédents

programmes, pour prendre en compte à la fois les tâches et l’organisation

interne de l’EIOPA. Le programme repose sur deux hypothèses sous-jacentes:

un travail de qualité et une ambition affirmée, afin de positionner l’EIOPA en tant

que référence et instigatrice de changements pour l’Union et ses citoyens, dans

le domaine de l’assurance et des pensions professionnelles. Ces deux éléments

nécessitent une véritable définition des priorités, en fonction des tâches de

l’EIOPA, mais aussi des ressources disponibles.

Les grandes priorités du programme de travail sont axées sur la convergence de

la réglementation et de la surveillance, l’amélioration de la stabilité financière, et

la promotion d’un rôle de premier plan en matière de protection des

consommateurs.

Dans le domaine réglementaire, des travaux supplémentaires, concernant à la

fois les normes techniques et les orientations, sont prévus dans le contexte de

«Solvabilité II», mais une importance accrue sera aussi accordée aux pensions

professionnelles. Les pensions de retraite individuelles représentent un domaine

où l’EIOPA continuera à intervenir en 2014, en privilégiant clairement la

protection des consommateurs.

Les tâches de surveillance seront encore développées, notamment en ce qui

concerne le Centre d’expertise des modèles internes (qui sera renforcé), et les

inspections communes sur place (l’EIOPA améliorera ses capacités grâce à

l’expérience acquise avec les exercices pilotes de 2013). Le travail des collèges

et le manuel de surveillance resteront prioritaires.

Les consommateurs, en particulier les consommateurs de produits financiers,

sont les acteurs du marché les plus vulnérables, et doivent être activement

protégés. Le travail de l’EIOPA dans ce domaine vise à créer une différence

tangible et positive, en encourageant un marché plus convivial, simple,

transparent et juste.

4

Afin de s’acquitter correctement de ses tâches, l’EIOPA continuera à développer

son organisation, ce qui entraînera une augmentation de son budget et de ses

effectifs. Pleinement consciente du contexte économique et social actuel, elle

recourt activement au redéploiement du personnel, à la hiérarchisation des

tâches et à l’utilisation efficace des ressources.

Les tâches, les responsabilités et les domaines d’intervention de l’EIOPA sont

vastes. Elle doit donc impérativement faire des choix stratégiques dans chacun

de ses domaines d’action, et le présent programme de travail reflète ces choix.

La version actuelle du programme de travail doit être considérée comme une

version préliminaire.

2. Tâches réglementaires

En trois ans, l’EIOPA a posé les fondements d’un cadre européen de

réglementation de l’assurance et des pensions professionnelles. Elle a fourni des

conseils, formulé des avis, effectué des analyses d’impact, publié des normes

techniques et des orientations, à la fois dans les domaines de l’assurance et des

pensions professionnelles, et poursuivra ces activités en 2014. La mise en place

d’une base de réglementation solide soutiendra les activités croissantes de

l’EIOPA dans les domaines de la surveillance et du suivi. L’Autorité affectera

17 agents temporaires à la réalisation de ses objectifs de 2014 en matière de

réglementation.

2.1. Assurance

Un marché stable de l’assurance et de la réassurance est essentiel à la

protection des assurés et à la stabilité financière. L’EIOPA a réagi efficacement

aux retards de «Solvabilité II». Elle a veillé à préserver le dynamisme et les

bénéfices apportés par les ressources financières et humaines déjà engagées, en

publiant, de sa propre initiative mais en coopération étroite avec les institutions

de l’UE et les acteurs clés, des orientations concernant les sujets suivants:

préparation de «Solvabilité II» (dans le domaine de la gouvernance), évaluation

prévisionnelle des risques propres aux entreprises (conforme à l’ORSA),

exigences en matière d’information, et application préalable à l’approbation des

modèles internes. Ces orientations s’appliqueront aux autorités nationales de

surveillance à partir de 2014. L’EIOPA achèvera en 2014 et 2015 les normes

techniques et les orientations dans tous les domaines couverts par «Solvabilité

II».

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L’EIOPA continuera par ailleurs à accomplir les tâches opérationnelles qui lui

incombent au titre de «Solvabilité II» (telle l’estimation du taux d’intérêt sans

risque) et à définir leur portée.

2.2. Pensions professionnelles

La politique relative aux pensions professionnelles a connu une évolution

majeure durant ces dernières années, à la fois à l’échelle européenne et dans les

différents États membres de l’UE, entraînant dans nombre d’entre eux une

valorisation accrue des pensions professionnelles et individuelles par rapport aux

pensions d’État, ainsi qu’une importance croissante des régimes à cotisations

définies. Dans le contexte de l’intérêt actuel pour la législation relative aux IRP

(institutions de retraite professionnelle), l’EIOPA effectuera un important travail

de conseil dans ce domaine. En 2013, l’EIOPA a réalisé sa première étude

d’impact quantitative des pensions professionnelles. Cette étude présente le

potentiel, et certaines limites, de l’évaluation commune des moyens utilisés par

les IRP pour garantir la sécurité des affiliés. Au début de l’année 2014, l’EIOPA

estime pouvoir appliquer sa première norme technique sur la transmission des

informations de nature prudentielle par les autorités nationales de surveillance.

L’EIOPA continuera à développer ses activités relatives aux pensions en 2014.

Elle poursuivra ses travaux sur l’élaboration d’une stratégie européenne relative

aux pensions de retraite individuelles, de la définition des questions au début de

l’année à la préparation de conseils spécifiques.

2.3. Évaluation de l’impact

L’EIOPA a étendu la portée de son évaluation et des instruments qu’elle utilise.

Elle a effectué en 2013 une évaluation de l’impact des différentes options

concernant l’apport de garanties à long terme par les assureurs. L’EIOPA

étudiera l’impact de chaque projet de norme technique et d’orientation faisant

l’objet d’une consultation publique en 2014, et prévoit aussi d’analyser leur

impact cumulatif. L’EIOPA continuera également à évaluer l’impact de chaque

avis sur les normes proposées dans le cadre de la directive sur l’intermédiation

en assurance.

2.4. Comptabilité

En 2014, l’EIOPA lancera des consultations sur l’utilisation de l’audit externe

pour certains éléments du rapport sur la solvabilité et la situation financière.

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L’EIOPA continuera à coopérer étroitement avec les organismes de comptabilité

européens et internationaux. Elle poursuivra notamment sa coopération avec

l’AEMF et l’ABE pour favoriser l’adoption d’une position européenne

intersectorielle commune sur les questions de comptabilité et l’application des

normes internationales d’information financière (IFRS) dans l’Union européenne.

L’EIOPA contribuera aussi aux projets de l’EFRAG et de l’IASB concernant le

développement des IFRS. En ce qui concerne le travail de l’IASB, l’EIOPA pense

être en mesure d’analyser les normes comptables internationales révisées sur

les instruments financiers, les réductions de valeur, les opérations de couverture

et les polices d’assurance, ainsi que leur éventuelle application future.

3. Tâches de surveillance

En 2014, dans le cadre du Système européen de surveillance financière, l’EIOPA

se concentrera sur le renforcement de son rôle de surveillance. En exécutant ce

type de tâche, elle entend développer activement la cohérence, l’efficacité, le

bon fonctionnement et la vigilance du cadre de surveillance de l’EEE.

3.1. Collèges

En tant qu’Autorité européenne de surveillance (AES), l’EIOPA est membre des

collèges d’autorités de surveillance depuis leur lancement en 2011. Pleinement

intégrés aux travaux des autorités de surveillance de l’EEE, les collèges sont des

plateformes permettant d’examiner les questions de surveillance des institutions

financières transfrontalières (groupes d’assurance et de réassurance) et de

trouver des solutions. En vertu du règlement instituant l’EIOPA1, cette dernière

assure une surveillance efficace, effective et cohérente des groupes d’assurance

et de réassurance. L’EIOPA a pour rôle de favoriser le fonctionnement efficace

des collèges, d’accentuer la convergence des pratiques de surveillance, et de

renforcer et d’encourager un véritable échange d’informations entre les autorités

nationales de surveillance, y compris dans les situations d’urgence.

En 2014, la tâche des collèges consiste à atteindre une vision commune de

l’exposition au risque du groupe et de ses principales entités. Ce travail se fonde

sur l’échange d’informations mis en place dans le plan d’action 2012 de l’EIOPA

destiné aux collèges, et sur le développement d’une approche analytique en

2013. En ce qui concerne les groupes d’assurance transfrontaliers, l’EIOPA

1https://eiopa.europa.eu/about-eiopa/legal-framework/index.html.

7

veillera, le cas échéant, à ce qu’ils figurent dans le calendrier des réunions des

collèges et dans leurs programmes de travail individuels.

L’EIOPA encouragera la qualité des discussions dans les collèges, par exemple en

proposant des sujets de discussion ou en fournissant des présentations qui

seront débattues durant leurs réunions. Elle fournira des résumés des risques

macroéconomiques à l’échelle de l’Union, afin d’examiner et de comprendre les

implications pour un collège donné, et de proposer des solutions et des

exemples pratiques.

3.2. Inspections communes sur place

En s’appuyant sur les expériences de l’année 2013, où elle a commencé à

participer à quelques activités communes des collèges, l’EIOPA recrutera des

effectifs dotés d’une expérience de la surveillance, afin de participer davantage

aux inspections communes sur place et de contribuer ainsi à une surveillance de

grande qualité dans le domaine de l’assurance.

En étendant progressivement son expérience aux inspections communes sur

place organisées par les autorités nationales de surveillance, l’EIOPA acquiert

une vision plus juste des méthodologies de surveillance appliquées dans

l’ensemble de l’Europe. En 2014, l’accent sera placé sur les processus

d’application préalable des modèles internes. L’EIOPA commencera par réunir et

diffuser des exemples et solutions pratiques, notamment sur le rôle des autorités

et la répartition des tâches durant une inspection, sur la planification des

ressources, ou sur la communication et le suivi des observations et des actions

liées dans les collèges.

Cette approche sera encore développée, en s’inspirant de l’expérience de la

participation de l’EIOPA aux inspections communes sur place.

3.3. Centre d’expertise des modèles internes

Les modèles internes sont l’un des piliers du cadre «Solvabilité II». L’EIOPA, en

tant qu’autorité de surveillance, doit donc s’impliquer activement dans le

fonctionnement des modèles internes, qu’il s’agisse d’améliorer la

compréhension, la cohérence et la fiabilité des processus de validation,

d’application et de contrôle des modèles internes, ou de fournir un soutien aux

autorités nationales de surveillance.

8

Avec son centre d’expertise, l’EIOPA aidera les autorités nationales de

surveillance en leur offrant connaissances spécialisées et ressources pratiques

durant les processus d’application préalable et d’approbation. Elle fournira une

assistance technique (orientations et outils pour les équipes chargées de

l’examen des modèles), et favorisera ainsi la convergence des normes. Grâce à

des comparaisons avec les pairs, l’EIOPA entend permettre aux autorités

nationales de surveillance de partager leurs méthodologies et leurs principales

observations, en vue de renforcer la cohérence et l’efficacité de leurs processus

d’évaluation et de prise de décisions.

Le centre d’expertise des modèles internes coopérera étroitement avec l’unité

«politique» de l’EIOPA, les groupes de travail concernés de l’EIOPA, et l’équipe

responsable des collèges, afin de soulever des questions lors des réunions des

collèges, de soutenir les inspections communes sur place et de valoriser les

activités de surveillance.

3.4. Autres pratiques de surveillance

Un manuel de surveillance fondé sur les risques sera préparé en 2014. Il

contribuera à l’amélioration de la convergence et de la cohérence des pratiques

et des instruments de surveillance dans l’Union européenne. Ce projet

impliquera une équipe hautement qualifiée d’autorités de surveillance et

d’experts politiques de l’EEE. Le projet inclura des discussions entre les autorités

nationales de surveillance sur les pratiques de surveillance à appliquer dans le

cadre de «Solvabilité II».

3.5. Violation du droit de l’Union

L’EIOPA est compétente pour examiner les cas de violation ou de non-application

présumées du droit de l’Union, sur la base d’une demande des autorités

compétentes, des institutions européennes ou des groupes de parties

intéressées, ou de sa propre initiative. L’EIOPA est disposée à accepter des

demandes d’enquêtes éligibles, en suivant les procédures adoptées en 2012

pour garantir un processus décisionnel solide et transparent. Elle serait

également prête, le cas échéant, à ouvrir des enquêtes de sa propre initiative.

En conséquence, l’EIOPA peut, le cas échéant, adresser des recommandations

aux autorités compétentes si la violation présumée porte atteinte aux

fondements de l’État de droit, concerne une violation répétée ou a une incidence

directe considérable sur les objectifs de l’EIOPA, tels que le fonctionnement du

9

marché intérieur ou la prévention de l’arbitrage réglementaire. Dans certaines

circonstances particulières, l’EIOPA peut rendre des décisions afin que

différentes compagnies prennent les mesures nécessaires pour se conformer au

droit de l’Union.

4. Protection des consommateurs et innovation financière

L’EIOPA a fait du rôle de protection des consommateurs2, énoncé dans le

règlement, un pilier de sa stratégie. Le programme de travail reflète les actions

concrètes, destinées en particulier à favoriser la protection des assurés, et

accorde dorénavant une attention accrue aux affiliés et aux bénéficiaires des

régimes de pension professionnelle, apportant ainsi une valeur ajoutée aux États

membres de l’Union européenne.

Ses tâches dans ce domaine comprennent, entre autres, l’analyse des tendances

de consommation, la révision des initiatives d’initiation financière, l’élaboration

de normes de formation pour les professionnels du secteur, la contribution aux

règles communes en matière d’information, le suivi des activités financières

nouvelles et existantes, ainsi que l’évaluation de l’impact de l’acquis européen

sur l’innovation financière. L’EIOPA contribue également à évaluer la nécessité

de mettre en place un réseau européen des fonds nationaux de garantie des

assurances.

4.1. Protection des consommateurs

L’EIOPA développera et poursuivra son rôle prépondérant dans la promotion de

la transparence, de la simplicité et de l’équité sur le marché des produits ou des

services financiers, dans l’ensemble du marché intérieur (article 9 du règlement

instituant l’EIOPA). En 2014, elle s’acquittera de cette tâche de la manière

suivante:

action proactive concernant les exigences réglementaires pertinentes, en

particulier la directive refondue sur l’intermédiation en assurance

(directive «IMD II»),

contribution à l’action de protection des consommateurs du groupe de

travail sur les pensions individuelles,

2 Il est souligné qu'en apportant sa contribution au renforcement de la protection des

consommateurs, l'EIOPA examine les besoins collectifs des consommateurs.

10

évaluation et classification des exigences relatives à la protection des

affiliés aux régimes de pensions et des bénéficiaires de ces pensions,

suivi du rapport 2013 sur les bonnes pratiques dédié aux sites web de

comparaison: évaluation de l’impact du rapport et de la nécessité

d’effectuer des travaux supplémentaires (contenu concret et instrument à

définir).

En ce qui concerne les questions intersectorielles, les travaux de l’EIOPA sur la

protection des consommateurs et l’innovation financière seront entrepris

conjointement avec les deux autres AES, sous l’égide du sous-comité pour la

protection des consommateurs et l’innovation financière du comité mixte des

AES, afin de garantir, si nécessaire, la cohérence intersectorielle et d’éviter la

duplication des efforts.

4.2. Innovation financière

Dans le domaine de l’innovation financière, l’EIOPA entreprendra les actions

suivantes:

analyse des structures de produits d’assurance-vie afin d’améliorer le choix

des consommateurs,

suivi de l’avis de 2013 sur l’assurance relative à la protection des paiements

(contenu concret et instrument à définir),

formulation d’avertissements, de restrictions temporaires ou d’interdictions,

dans l’éventualité où une activité financière menace sérieusement le bon

fonctionnement des marchés financiers,

production d’un rapport sur les tendances de la consommation, fondé sur les

informations réunies,

poursuite de son travail de suivi et d’évaluation des activités financières

nouvelles ou innovantes, en s’intéressant particulièrement à une croissance

viable à long terme,

coopération étroite avec le comité mixte des AES sur le développement de

règles communes en matière d’information, applicables aux produits

d’investissement de détail (PID), et sur la convergence des pratiques de

vente pour ces produits, sous la direction de la sous-structure responsable

des PID.

11

4.3. Régimes de garantie des assurances

L’EIOPA est prête à contribuer encore à «l’évaluation de la nécessité de mettre

en place un réseau européen des fonds nationaux de garantie des assurances

qui soit convenablement financé et suffisamment harmonisé». Elle a fourni dans

le passé plusieurs conseils à la Commission et, s’inspirant de ce travail,

apportera une aide supplémentaire si elle est sollicitée à ce sujet.

5. Culture commune en matière de

surveillance

Le marché unique nécessite l’existence d’une culture commune en matière de

surveillance dans l’Union européenne, et le règlement de l’EIOPA en souligne

l’importance. L’EIOPA joue un rôle actif dans l’établissement de pratiques

cohérentes en matière de surveillance, ainsi que dans le maintien de procédures

uniformes et d’approches cohérentes dans l’Union. À cet effet, elle combine

instruments juridiques et dispositions opérationnelles, propose des formations et

favorise une meilleure compréhension des pratiques de surveillance.

5.1. Formation et échanges de personnel

L’EIOPA met en place des programmes de formation sectoriels et intersectoriels

pour encourager le développement d’une culture commune en matière de

surveillance. Ces séminaires s’adressent principalement aux contrôleurs

européens des assurances et des pensions professionnelles. L’EIOPA organise

également plusieurs événements publics sélectionnés, tels que des conférences

et des formations conjointes à l’intention des autorités de surveillance et des

représentants du secteur, afin d’améliorer la compréhension mutuelle et de

proposer une plateforme d’échange de vues dans les différents domaines

d’intérêt de l’EIOPA.

Les sujets abordés dans les formations sont conformes aux objectifs de l’EIOPA

en matière de réglementation et de surveillance. La préparation de «Solvabilité

II» en est actuellement l’un des principaux moteurs, suivie par la stabilité

financière, les pensions professionnelles, la protection des consommateurs et la

convergence des pratiques de surveillance. En 2014, l’application des

orientations relatives à la préparation de «Solvabilité II» sera un domaine

prioritaire. Les autorités opérationnelles de surveillance seront formées aux

différents sujets et aux pratiques de surveillance, et les représentants du secteur

12

seront invités aux manifestations pour participer aux discussions, acquérir ainsi

une meilleure compréhension des thèmes abordés et se préparer à l’application

du cadre législatif. Les formations ont pour objectif d’atteindre une surveillance

cohérente et efficace dans le contexte de la préparation de «Solvabilité II», en

faisant de l’approche pratique leur méthode privilégiée.

Vingt séminaires, dont quatre de nature intersectorielle, sont prévus en 2014.

Dix d’entre eux seront de nouveau organisés par les autorités nationales.

L’engagement et la coopération des autorités compétentes et du personnel de

l’EIOPA, indispensables à la réussite des formations, contribuent à la

convergence des pratiques en matière de surveillance en Europe.

L’EIOPA favorise par ailleurs les échanges de personnel et encourage les

autorités compétentes à recourir davantage aux programmes de détachement.

5.2. Examens par les pairs

En 2013, l’EIOPA a achevé avec succès les premiers examens par les pairs

effectués dans le cadre du règlement instituant l’EIOPA. Ces examens par les

pairs ont débuté et ont principalement été réalisés en 2012, par des experts des

autorités nationales de surveillance. Le processus d’examen par les pairs joue un

rôle central dans le renforcement de la cohérence et de la qualité des pratiques

de surveillance à l’échelle européenne.

L’EIOPA conduit régulièrement des examens par les pairs thématiques parmi

tous ses membres, encourageant un dialogue ouvert et un comportement

convergent. La valeur ajoutée de ces examens dépend en grande partie des

discussions des autorités nationales de surveillance à l’échelle européenne, qui

permettent d’échanger des expériences, de clarifier les pratiques, de parvenir à

une compréhension commune et, en fin de compte, de définir les bonnes

pratiques afin de garantir une culture commune en matière de surveillance.

En 2014, l’EIOPA achèvera les trois examens par les pairs de 2013. Ces

examens en cours portent sur l’article 9 de la directive IRP (dans le domaine des

pensions professionnelles), les opérations des collèges (dans le domaine de

l’assurance), et les pratiques de surveillance concernant l’application des

orientations sur le traitement des plaintes. L’EIOPA introduira en 2014 de

nouveaux examens par les pairs dans les secteurs des pensions professionnelles

et de l’assurance.

13

5.3. Médiation

Le comité de médiation de l’EIOPA a été créé en 2012. Il est composé de

deux membres et de quatre suppléants nommés par le conseil des autorités de

surveillance. Le comité est compétent pour régler les différends entre autorités

compétentes dans des situations transfrontalières par voie de médiation

contraignante et non contraignante3. Le comité agit à la demande d’une autorité

compétente qui est partie au différend, ou sur l’initiative de l’EIOPA. Au cours

d’une première phase de conciliation, le comité cherche à parvenir à un accord

entre les parties. Si cette tentative échoue, le comité peut proposer une décision

contraignante pour les cas prévus par les actes visés à l’article 1, paragraphe 2,

du règlement instituant l’EIOPA, ou présenter un avis en vertu de l’article 29,

paragraphe 1, point a), du règlement.

6. Stabilité financière

6.1. Évolution du marché

L’EIOPA entend repérer, à un stade précoce, les tendances, les risques éventuels

et les faiblesses qui résultent du niveau microprudentiel mais ont un impact sur

la stabilité financière, liant ainsi les dimensions microéconomiques et

macroéconomiques de la stabilité financière du secteur de l’assurance. L’EIOPA

doit informer, le cas échéant, les institutions adéquates ou faire des propositions

d’action spécifiques. Les aspects intersectoriels relèvent de la coopération avec

les autres autorités européennes de surveillance (AES) et des travaux de l’EIOPA

au sein du Comité européen du risque systémique (CERS).

En 2014, l’EIOPA contrôlera les évolutions structurelles dans les secteurs de

l’assurance et des pensions professionnelles, ainsi que les risques liés à

l’évolution macroéconomique, au comportement des entreprises et à des

produits spécifiques. Elle continuera à développer ses sources de données et ses

bases de données pour appuyer cette analyse. Outre l’analyse du comportement

collectif des entreprises dans le secteur de l’assurance, l’EIOPA poursuivra son

examen approfondi des grands assureurs européens, susceptibles d’avoir une

importance systémique. En effet, ces entreprises peuvent exercer un impact plus

fort sur la stabilité financière, et une analyse comparative peut améliorer

3 Des règles de traitement détaillées ont été développées dans le règlement du comité et dans ses

règles internes supplémentaires.

14

l’analyse des sources de risques. L’EIOPA contribuera également aux travaux

internationaux sur la stabilité financière et la surveillance macroprudentielle.

En ce qui concerne l’évaluation régulière de la stabilité financière, le tableau de

bord des risques de l’EIOPA continuera à être actualisé et publié chaque

trimestre, afin de soutenir l’EIOPA dans son appréciation de l’évolution des

risques et des impacts de l’ensemble du secteur européen des assurances. Le

tableau de bord des risques sera développé et perfectionné en coopération avec

le CERS et d’autres AES.

L’EIOPA produira également son rapport sur la stabilité financière, étude

semestrielle de l’évolution du secteur accessible au public, qui souligne les

répercussions de l’évolution sur la stabilité financière. En 2014, elle devrait

approfondir l’analyse de ce rapport en élaborant de nouveaux outils analytiques

pour évaluer les risques et leurs incidences sur les assureurs et les fonds de

pension professionnelle.

L’EIOPA fournira régulièrement des informations sur les conditions financières et

la stabilité financière au Conseil européen, au Parlement européen et au CERS. Il

est également prévu qu’elle échange informations et analyses avec le nouveau

mécanisme de surveillance unique actuellement créé dans le secteur bancaire,

dans le contexte du projet plus vaste d’union bancaire.

Afin d’accroître la compréhension mutuelle des spécificités nationales et de

permettre à l’EIOPA de mieux surveiller les marchés, y compris les groupes

d’assurance plus grands et l’impact de la réglementation nationale, l’EIOPA

continuera à effectuer des missions bilatérales auprès des autorités nationales

compétentes.

6.2. Test de résistance

En 2014, des tests de résistance paneuropéens harmonisés seront réalisés dans

le secteur des assurances. Ces tests évalueront la résistance globale du secteur

à l’égard de différents scénarios défavorables, improbables mais tout de même

plausibles. Un test de résistance aux objectifs similaires devrait être consacré au

secteur des pensions professionnelles en 2014.

Afin de réaliser ce test de résistance dans le secteur des assurances, l’EIOPA

devrait concevoir des outils d’analyse «du sommet vers la base», qui lui

permettront de renforcer l’élément de validation de ce type de test.

15

Les tests de résistance aident l’EIOPA à examiner les mesures de surveillance

pour garantir la stabilité financière et à formuler des recommandations claires en

fonction des résultats obtenus. L’EIOPA continuera à développer cette

méthodologie en y ajoutant des éléments pour améliorer la validation et en

explorant les tests de résistance inversés.

6.3. L’EIOPA et le CERS

L’EIOPA continuera à contribuer aux travaux du CERS grâce à la participation du

président au conseil général et au comité de suivi du CERS. Elle restera

également impliquée dans les travaux du comité technique consultatif du CERS.

Elle travaillera notamment avec le CERS à la définition et à l’analyse des liens

entre le secteur de l’assurance et le reste du secteur financier. Enfin, l’EIOPA

transmettra son tableau de bord des risques lors de chaque réunion du conseil

général du CERS. Elle continuera à communiquer des données trimestrielles

agrégées au CERS pour son tableau de bord.

Dans la perspective de l’introduction de «Solvabilité II», l’EIOPA mettra en place

des ressources pour collecter les données requises par les normes d’information

uniques. Cette collecte inclura aussi les données nécessaires à des fins de

stabilité financière, y compris celles provenant des futurs travaux du CERS. En

2014, l’EIOPA concevra des outils pour utiliser ces données dans l’analyse de la

stabilité financière.

6.4. Situations d’urgence

L’article 18 du règlement instituant l’EIOPA attribue à cette dernière diverses

responsabilités concernant l’identification et le traitement des situations

d’urgence. À l’exception de l’évaluation régulière du risque d’apparition d’une

situation d’urgence, les interventions dans ce domaine, en raison de leur nature

même, ne peuvent pas être prévues. Veuillez consulter la section suivante sur la

prévention des crises pour de plus amples informations.

7. Prévention, gestion et résolution des crises

L’EIOPA estime que la façon la plus efficace de traiter une crise consiste à

l’anticiper et la prévenir, afin de réagir aussi vite que possible. En gardant cette

approche à l’esprit, elle se concentrera sur la prévention des crises et continuera

à encourager une réponse cohérente, coordonnée et transfrontalière à toute

16

crise financière, afin de mieux rétablir la confiance des consommateurs et du

marché. L’objectif stratégique global de l’EIOPA en matière de prévention, de

gestion et d’analyse des crises revêt trois aspects:

inciter les autorités de surveillance de l’EEE à faire preuve de vigilance

pour anticiper et prévenir les crises financières,

veiller à ce que les autorités de surveillance de l’EEE soient prêtes à gérer

les crises financières,

faciliter et, le cas échéant, coordonner les mesures de surveillance pour

faire face à une crise.

L’EIOPA rassemblera des informations et des analyses issues de sources

diverses, pour repérer les points sensibles et favoriser la réponse coordonnée

des autorités de surveillance. Elle fonctionne de manière coopérative et

collégiale afin de servir de plateforme permettant aux autorités de surveillance

de collaborer face aux situations de crise.

En fonction de l’évolution de la législation européenne sur le redressement et la

résolution dans le secteur de l’assurance, l’EIOPA contribuera au maintien et au

développement accru d’un cadre opérationnel concret de redressement et de

résolution dans l’Union européenne.

L’EIOPA continuera à mettre en œuvre son cadre de prévention et de gestion des

crises, tel que décrit dans son manuel de gestion interne des crises. L’EIOPA est

habilitée à prendre des mesures pour constater une situation d’urgence

potentielle et, une fois qu’une telle situation est déclarée par le Conseil

européen, à agir pour y faire face. L’EIOPA est également chargée de faciliter et,

le cas échéant, de coordonner les mesures prises par les autorités nationales de

surveillance pour affronter les situations défavorables menaçant la stabilité

financière de l’Union.

17

8. Relations extérieures

Les relations extérieures ont pour tâche principale de gérer les relations de

l’EIOPA avec des partenaires extérieurs, tels les parties concernées par les

travaux de l’EIOPA (dont le groupe des parties intéressées à l’assurance et la

réassurance et le groupe des parties intéressées aux pensions professionnelles),

les organes et les institutions de l’UE (en particulier la Commission européenne,

le Conseil et le Parlement), le réseau d’agences, les autres AES (ABE et AEMF),

le CERS, les autorités compétentes des pays tiers et les organisations

internationales. Ces activités renforcent la compréhension mutuelle des divers

régimes de réglementation et de surveillance, et notamment des principaux

problèmes de chaque marché. Elles améliorent ainsi, en développant des normes

internationales solides et de bonnes pratiques, la protection globale des

consommateurs et la stabilité financière.

8.1. Relations avec les parties intéressées

L’EIOPA, désireuse d’améliorer le fonctionnement du marché intérieur, doit

respecter les principes de transparence et de responsabilité dans son travail. Elle

coopère, discute et partage régulièrement points de vue, avis et expertise avec

diverses parties intéressées, ce qui lui permet de mieux comprendre les

implications de ses propositions et mesures. Dans le cadre de son engagement

envers la transparence, toutes les réunions du président et du directeur exécutif

en 2014 seront annoncées sur le site web de l’EIOPA, comme dans le passé.

L’EIOPA s’engage fermement à ce que l’apport précieux de ses groupes de

parties intéressées continue d’étayer et d’orienter son travail. Elle fournira un

soutien continu à ses groupes, nommés en septembre 2013, pour leur permettre

d’accomplir avec succès leurs tâches respectives, telles qu’énoncées dans le

règlement: avis transmis à l’EIOPA sur les documents consultés publiquement,

retours d’information et travaux entrepris de leur propre initiative.

Une attention spéciale est accordée aux représentants des consommateurs

appartenant aux groupes de parties intéressées de l’EIOPA. Ces derniers sont

encouragés à participer régulièrement aux travaux de l’Autorité relatifs à la

protection des consommateurs et sont invités à assister à une table ronde sur

les questions affectant les consommateurs avec le président et le directeur

exécutif de l’EIOPA. Ils seront également conviés à la journée organisée par le

comité mixte sur la stratégie relative aux consommateurs.

18

8.2. L’EIOPA et les institutions européennes/le réseau d’agences

L’EIOPA, en tant qu’autorité européenne, assumera la pleine responsabilité de

ses actions et garantira leur transparence dans le cadre de sa coopération avec

les institutions de l’UE (Parlement européen et Conseil) et des informations

transmises à ces institutions, conformément au règlement. L’Autorité entend

poursuivre sa coopération et son action constructives avec la Commission

européenne, le Conseil et le Parlement, afin de garantir la réalisation ponctuelle,

efficace et économique de ses tâches. L’EIOPA participe aussi régulièrement au

dialogue de la Commission européenne sur la réglementation des marchés

financiers, et à d’autres activités des institutions européennes, dans la mesure

où les aspects de réglementation et de surveillance de l’assurance de la

réassurance, des pensions professionnelles ou de la protection des

consommateurs sont concernés.

L’EIOPA continuera à participer au réseau des agences européennes. Ce réseau

se réunit environ quatre fois par an et facilite l’application des bonnes pratiques

dans le contexte des ressources humaines, des finances, du budget et de

l’administration. Il canalise également les préoccupations et les attentes des

agences de l’UE vers la Commission européenne, partenaire principal. Au sein du

même réseau, les directeurs des agences se rencontrent pour discuter et

prendre des décisions concernant les questions communes en matière de

gouvernance et d’administration. Les représentants de l’EIOPA participeront

également à des réseaux interagences spécifiques, dédiés aux questions

juridiques, à l’approvisionnement ou à la protection des données, afin

d’échanger opinions et bonnes pratiques.

8.3. Relations au sein du SESF

En tant que membre du système européen de surveillance financière (SESF),

l’EIOPA coopère avec les autres AES (AEMF et ABE notamment, au sein du

comité mixte), le Comité européen du risque systémique (CERS) et les autorités

nationales compétentes, c’est-à-dire les membres de l’EIOPA, afin de garantir

que les règles applicables au secteur financier sont correctement mises en

œuvre pour préserver la stabilité financière, garantir la confiance dans

l’ensemble du système financier et assurer une protection suffisante aux

consommateurs de services financiers.

19

À l’issue de sa présidence du comité mixte en 2013, l’EIOPA veillera à assurer,

au début de l’année 2014, une transition en douceur et un soutien total à l’ABE

qui présidera à son tour le comité mixte.

8.4. Dialogues internationaux

L’EIOPA est consciente de la dimension mondiale des secteurs de l’assurance, de

la réassurance et des pensions professionnelles, et l’a intégrée dans sa stratégie.

Elle continuera donc à développer ses relations internationales en Australasie,

Europe, Amérique du Nord et Amérique latine, ainsi que dans les différents pays

tiers concernés par ses activités, en organisant des dialogues sur les thèmes de

la réglementation et de la surveillance et en maintenant un contact étroit avec

plusieurs pays et régions tiers. Les dialogues incluent des objectifs spécifiques

convenus et des actions précises.

Le projet de dialogue entre l’UE et les États-Unis continuera à apporter des

résultats variés, conformément au plan pluriannuel sur les initiatives énoncées

dans le document «La voie à suivre» de décembre 2012.

La troisième conférence sur l’évolution de la surveillance globale internationale

permettra de développer les échanges et les discussions sur des aspects

essentiels de la réglementation et de la surveillance, à l’échelle internationale,

entre les autorités de surveillance, les universitaires et les acteurs du marché de

l’assurance et de la réassurance.

8.5. L’EIOPA et les organisations de surveillance internationales

La représentation de l’EIOPA dans les organisations internationales compétentes

s’est accrue pour renforcer le poids de l’Europe dans les forums internationaux,

dans les domaines de l’assurance et des pensions professionnelles.

Sur le plan stratégique, l’EIOPA poursuivra avec ses membres la coordination

interne entamée en 2012, et, sur le plan opérationnel, l’Autorité renforcera la

solide «communauté AICA» parmi ses membres et en son sein, en utilisant les

ressources le plus efficacement possible tout en favorisant une perspective

européenne.

À l’issue de la signature d’un protocole d’accord avec la Banque mondiale,

l’EIOPA poursuivra sa collaboration avec cette dernière dans des projets

20

conjoints destinés à améliorer la réglementation et la surveillance fondées sur

les risques pour les entreprises d’assurance à l’échelle mondiale.

8.6. Équivalence

Dans le domaine de la surveillance, l’équivalence est liée à la confiance et à la

compréhension, et ces liens orientent les travaux de l’EIOPA. La confiance, qui

doit être totale pour qu’une véritable délégation puisse exister, doit reposer sur

une compréhension profonde de l’approche de la réglementation et de la

surveillance dans d’autres juridictions.

En 2014, l’EIOPA continuera d’assister la Commission européenne dans

l’élaboration des décisions en matière d’équivalence concernant les régimes de

surveillance de pays tiers. Elle aidera également les autorités nationales de

surveillance à réaliser, sur demande, une évaluation complète du secret

professionnel concernant jusqu’à dix pays.

De plus, l’EIOPA apportera des contributions à toute requête en matière

d’équivalence ou demande d’appui technique formulées par la Commission. À

titre d’exemple, elle analysera les incidences des futures décisions ou mesures

assimilées de la Commission en matière d’équivalence.

Le travail technique de l’EIOPA relatif à la préparation des évaluations de

l’équivalence sera complété par les dialogues sur la réglementation et la

surveillance avec les «pays candidats à l’équivalence», permettant ainsi de faire

avancer les discussions sur des aspects spécifiques des normes nationales et

internationales.

9. Organisation interne de l’EIOPA

En 2014, l’EIOPA, agence européenne à part entière, pleinement indépendante,

sera suffisamment équipée pour fonctionner comme une organisation

internationale moderne, active et efficace. Elle offrira un environnement de

travail multiculturel, dans lequel le personnel pourra exceller et offrir des

services exceptionnels à ses clients. L’organisation interne continuera à soutenir

le développement ultérieur de l’EIOPA grâce à une structure administrative

adéquate et à de nombreuses activités d’appui. La combinaison de ces facteurs

garantit que les clients et partenaires de l’EIOPA bénéficient effectivement de

ses produits et services.

21

9.1. Aspects juridiques

En 2014, l’unité juridique continuera à aider les unités opérationnelles à assurer

la qualité de la rédaction juridique de leurs instruments, tels les projets de

normes techniques, dans la perspective de leur adoption en tant qu’actes

législatifs par la Commission européenne. Elle accordera une grande attention à

l’évaluation de la conformité des orientations de l’EIOPA. L’équipe juridique

continuera à soutenir les enquêtes relatives à une éventuelle violation ou non-

application du droit de l’Union, ainsi que les procédures de médiation. Elle

fournira des efforts soutenus pour offrir des conseils juridiques de qualité sur le

règlement instituant l’EIOPA, les législations sectorielles et la révision du

système européen de surveillance financière (SESF). L’unité juridique prévoit

d’accroître la formation dans divers domaines, tels que la rédaction des projets

de lois, la gestion des conflits d’intérêts et la protection des données. En dernier

lieu, les procédures internes seront contrôlées, également dans le but

d’améliorer leur efficacité.

9.2. Gouvernance et organisation

En 2014, l’EIOPA renforcera ses capacités en matière de gouvernance et

d’organisation, appliquera des normes satisfaisantes et de bonnes pratiques pour

coordonner les initiatives et les projets, et remettra en question les méthodes de

travail actuelles pour les améliorer constamment. L’approche fondée sur les

risques de l’EIOPA, déjà introduite, sera complétée par l’application de mesures

supplémentaires et le suivi renforcé des principaux indicateurs de performance.

Ces mesures seront soutenues par l’utilisation d’outils sophistiqués de gestion

des méthodes de travail et de présentation des informations.

Une coopération constante avec les autres AES et la Commission européenne

devrait améliorer la standardisation des processus de soutien et des solutions, ce

qui renforcera la rentabilité.

9.3. Gestion des informations

Le développement des capacités de l’EIOPA en matière de collecte et de réunion

centrales des informations se concentrera sur l’amélioration des normes relatives

à la gouvernance des données et sur le développement accru d’outils de veille

économique. L’échange d’informations avec les autorités nationales

compétentes, sur la base des modèles «Solvabilité II», par l’intermédiaire de la

plateforme centrale et de la base de données centralisée, doit être testé et

22

préparé pour le premier échange d’informations en 2015 (dans le cadre de la

soumission préalable des informations, conformément aux orientations publiées

par l’EIOPA pour la phase préparatoire de «Solvabilité II»). Le conseil des

autorités de surveillance prendra la décision finale sur la portée d’ici la fin 2013.

L’EIOPA continuera par ailleurs à collaborer étroitement avec l’AEMF et l’ABE

pour planifier et développer des solutions informatiques, et avec la BCE pour

repérer de nouvelles synergies dans l’élaboration d’outils et de solutions pour le

traitement et l’analyse des informations au format XBRL. En effet, la création du

mécanisme de surveillance unique nécessitera vraisemblablement des

changements dans ce domaine à la BCE.

9.4. Soutien institutionnel

L’organisation interne atteindra le stade de la maturité en 2014, mais le

développement continu de l’Autorité nécessitera une croissance accrue des

ressources humaines et financières. Les efforts de recrutement continueront

donc à cibler des personnes talentueuses et motivées, afin de pourvoir 100 %

des 31 nouveaux postes prévus (agents temporaires, agents contractuels et

experts nationaux détachés) et de conserver une répartition équilibrée sur les

plans de l’âge et du genre. La gestion des performances sera consolidée en

créant des liens entre les ambitions stratégiques de l’EIOPA et les objectifs

concrets aux niveaux de l’organisation, des équipes et des individus. De plus,

l’EIOPA mettra tout en œuvre pour maintenir la forte implication du personnel et

un environnement de travail positif.

Dans les domaines financier et budgétaire, tous les principes et normes de saine

gestion financière, les processus associés et les instruments de soutien seront

pleinement appliqués en 2014. Une attention particulière sera accordée à la

simplification et à la rationalisation des procédures administratives et

financières, afin d’améliorer l’efficacité, de réaliser des économies et de renforcer

la responsabilité. Ces mesures garantiront que la planification budgétaire, les

engagements et les paiements sont soumis à un strict contrôle et correspondent

à des besoins réels; les prévisions seront encore plus exactes, et les

informations présentées seront précises et transparentes. La formation de tous

les acteurs financiers continuera à assurer un haut niveau de conformité, de

prestation de services et de responsabilité.

23

Le budget 2014 est l’instrument financier nécessaire pour accomplir toutes les

tâches et atteindre tous les résultats du présent programme de travail. Si le

niveau des ressources devait être réduit, l’EIOPA devrait ajuster en conséquence

son programme de travail 2014 et les résultats qui y sont prévus. Un exercice

judicieux de hiérarchisation des tâches a donc été entrepris; il est reflété dans

les annexes du présent programme de travail.

Les services administratifs (installations, logistique, services d’organisation de

réunions et de conférences, sécurité, restauration, etc.) et la technologie de

l’information devront fournir le soutien requis pour permettre à l’activité

principale de prospérer encore, tout en offrant une livraison de produits et une

prestation de services efficaces. La mise en œuvre d’un appui technologique

durable, convivial et sûr se poursuivra, facilitant l’automatisation des processus

et soutenant les travaux opérationnels, le contrôle adéquat de la gestion, la

qualité des services et l’efficacité des efforts.

Conformément à la planification de l’EIOPA, les normes de contrôle interne

seront pleinement appliquées en 2014, consolidant notamment la gestion des

risques, la continuité des opérations, et les capacités de planification et de

présentation des informations.

De plus, l’EIOPA veillera en 2014 à ce que sa structure et son fonctionnement

bénéficient des contributions apportées par la Cour des comptes européenne et

le service d’audit interne de la Commission européenne. Les organisations

efficaces souhaitent toujours progresser, et ces contributions aident l’EIOPA à

améliorer une institution déjà efficace, productive et transparente.

Dans le domaine de la communication, l’EIOPA se positionnera comme une

institution publique moderne, compétente, active et réceptive. Elle s’efforcera

également de susciter la confiance dans son travail et de sensibiliser le public à

ses tâches et fonctions.

Enfin, la coopération avec d’autres partenaires (tels l’AEMF, l’ABE, le CERS et la

BCE) sera prioritaire afin de rechercher des synergies et de bénéficier d’efforts

conjoints. La collaboration avec le CEPD sur les questions de protection des

données sera également valorisée.

24

10. Responsabilité sociale des entreprises

L’EIOPA continuera à assumer la responsabilité de ses actions, et favorisera les

incidences positives de ses activités sur l’environnement, les consommateurs, les

employés, les communautés, les partenaires et les parties intéressées. L’EIOPA

veut être un membre actif de sa communauté et de son environnement au sens

large, et souhaite agir au-delà du mandat strictement défini par le règlement.

Elle est membre du réseau interagences d’écologisation, qui se réunit chaque

année pour examiner les questions écologiques et les activités

environnementales dans toutes les agences européennes.

L’EIOPA demeurera un membre actif de la communauté de Francfort et

continuera d’entretenir des relations cordiales avec le maire de Francfort, la

chambre de commerce de la ville, le commissaire pour les entreprises

d’assurance du Land de Hesse et la «Frankfurt Economic Development GmbH».

L’EIOPA jouera par ailleurs un rôle actif dans l’éducation des jeunes. Des postes

pour des stagiaires et des doctorants seront ouverts aux étudiants. L’EIOPA a

conclu un accord avec les universités de Francfort et de Munich, offrant aux

étudiants la possibilité de la rejoindre et d’améliorer leur expérience pratique, et

elle étudiera en 2014 les possibilités de conclure de nouveaux accords avec les

autres universités européennes.