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EH AD UNITE

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© Copyright 2014 Haïm Goël – aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ni transmis sous une forme quelconque, que ce soit par moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission de l’auteur. Citations bibliques et diverses sources : Bible version Segond, Edition de Genève 1979. Bible, traduction du texte original du rabbinat français. Zadoc Kahn, Edition Colbo 1989. La Bible, texte hébraïque version massorétique. Zadoc Kahn et rabbinat français, Edition de 1994 Sinaï - Tel Aviv. Rabbin Elie Munk, La Voix de la Thora, édition de 1985, Fondation Samuel et Colette Lévy - Paris. Rony Akrich, Homme-Femme, drôle d’équation.

Pour tous les enfants qui ont soif de vérité - www.aimeles.fr Les deux Babylones de A. Hislop. Couverture : Cédric Converset. Dessins au crayon et lavis: Elishéva Goël et Haïm Goël Relecture : Danielle Vanthier et Elishéva Goël. Ce livre a été publié sous la division « auto publication » des éditions l’Oasis. Les éditions l’Oasis déclinent toute responsabilité concernant d’éventuelles erreurs, aussi bien typographiques que grammaticales et ne sont pas forcément en accord avec certains détails du contenu des livres publiés sous cette forme. Imprimé en France par IMEAF, 26160 la Bégude-de-Mazenc. N° d’impression : 0041

9, Rte d'Oupia, 34210 Olonzac, France tél (33) (0) 468 32 93 55, fax (33) (0) 468 91 38 63 email: [email protected] * www.editionsoasis.com Boutique en ligne sécurisée sur www.editionsoasis.com. Autres livres de Haïm, Elishéva Goël et David, voir page 329

Autres publications et distribution dans le monde, voir page 335

Contacts : [email protected], [email protected] et [email protected] Site : www.leve-toi.com

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Je dédie ce livre à la merveilleuse compagne de mes jours et bien plus encore à Celui qui, Souverain, éclaire nos moments de déjà « vieux couple » d’une lumière juvénile, paisible et surnaturelle qui souligne ô combien IL est EHAD et nous le sommes devenus. Gloire éternelle à Toi Hachem ! Merci Elishéva !

Je dédie aussi ce livre à tous les couples que je regarde autour de moi avec émotion, compassion et parfois le regard soucieux d’un serviteur dont le cœur d’époux, de simple homme et le cœur paternel vibrent à l’unisson. Je le dédie à tous les couples qui peinent et souffrent sur la route qui mène au port d’où il aurait fallu partir. Que ce livre les éclaire comme il le fit déjà pour tant d’autres. L’amour patient de notre Adonaï leur est assuré, dans l’attente du retour à Ses principes. Abreuvez-vous à ces sources, au fond si simples, mais pas simplistes du tout.

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Une philosophie biblique relationnelle, messianique et universelle : Les n° 1 donnent les principes, les n° 2 les magnifient.

*

La révélation du EHAD primordial et éternel du trois fois Saint, Père, Fils et Esprit.

* La création avant la chute, l’homme à l’image de D.ieu.

Le plan divin dans le relationnel homme/femme. La chute. L’inversion démoniaque de ce plan divin. Les conséquences.

L’émergence de la Reine du Ciel portée et vivifiée par la rébellion des humains dans le cours de l’Histoire.

* À la lumière de ce qui précède : exemples de cultures diverses.

* Témoignages.

* Le couple aux normes bibliques, loin des normes grecques.

Le couple aux normes anti-bibliques. *

Le don d’identité selon les normes bibliques. *

La famille biblique, la famille non biblique. *

Rapport d’une équipe d’intercession. *

Au moment de publier cette nouvelle édition d’EHAD, il m’a été donné par le Seigneur un profond, puissant et bouleversant message intitulé :

« Zahar ouNékéva…, Masculin et Féminin en tous leurs états ». Un texte qui aurait dû idéalement trouver sa place dans ce livre.

Nous en avons donc fait un tiré à part, gracieusement offert. Réclamez-le et surtout, lisez-le !

*

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Depuis bien des années, existe dans mon cœur une attirance toute spéciale pour la lettre Aleph, première lettre de l’alphabet hébraïque. C’est à tel point que je l’ai choisie comme base pour établir le logo de nos éditions. Vous pouvez le constater en page de couverture. Il est des comportements qu’il ne faut pas chercher à expliquer. Cela fait partie des choix intuitifs qui un jour ou l’autre se révèlent comme de puissants clins d’œil de notre Père tout puissant. Voici un de ces clins d’œil : Je fus guidé avec force par le Seigneur, il y a quelque temps, à agrandir par photocopie ce qui est peut-être un des premiers calligrammes conçu dans l’histoire de la poésie française. Au centre de ce calligramme en forme de luth (instrument de louange davidique par excellence) – calligramme à travers lequel l’auteur du début du XVIIIe siècle conte, en termes déguisés mais clairs, la nostalgie poignante du peuple d’Israël déporté à Babylone et plus tard dispersé un peu partout, en la combinant à ses propres errances géographiques et tribulations que l’on devine nombreuses, harassantes – est dessiné un discret, mais bien visible Aleph. L’auteur marque de façon prudente mais évidente son appartenance au peuple d’Israël et semble questionner le destin avec un mélange de désillusion et d’espérance propre au peuple de la dispersion. Par un lien héréditaire (celui de sa mère ?) l’auteur faisait du vieux nom normand et viking de son père celui « d’un Juif inconnu ». Il entoure aussi cet Aleph des mots « IL SIÈGE ET IL SE MEUT » rédigés en latin. L’auteur s’appelait Angot de l’Éperon. Il finit sa vie à Caen en Normandie. Plus tard, Louis Angot viendra lui aussi de la même ville de Caen pour s’établir en Belgique, y faire souche et donner, après sept générations, naissance à votre serviteur, dont Angot est le nom français. Vint alors la formidable répétition de ce fait dans ma propre histoire, que je ne puis qu’attribuer au Saint-Esprit qui me visita dès mes dix-neuf ans comme un coup de foudre en ce qui concerne mes propres racines1, à l’époque ignorées, et depuis largement confirmées, car au fil de générations les unions de personnes d’origine juive se répètent mystérieusement. Permanence du Aleph comme symbole spirituel exprimé dans la connaissance chez Angot de l’Éperon, retrouvée intuitivement chez Angot Philippe-Haïm devenu finalement Haïm Goël.

1 En plein démarrage de la guerre israélo-arabe de 1967. La guerre au cours de laquelle Jérusalem fut délivrée. Époque où un professeur de mon école dut quasiment m’enfermer dans un placard pour me dissuader de prendre sur le champ un avion pour Israël. Pour un pays qui m’était apparemment indifférent un jour avant. 1967, année de mes 19 ans. 1967, année du retour de Jérusalem dans le sein d’Israël, fin du temps des nations et année du grand shofar spirituel appelant au retour jusqu’aux fils les plus lointains de Rachel. L’Esprit de notre Père est souverain et sa Parole prophétique fait foi. Que tous les fils d’Israël entendent la voix qui les appelle. Fils proches ou lointains, ils sont tous sur le cœur de notre D.ieu et la vallée des ossements desséchés (Ézéchiel 37) connaît aujourd’hui déjà, sous nos yeux, les prémices de son puissant miracle.

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EHAD (unité) et AHAVAH (amour) ont la même valeur numérique : le 13. Pouvait-on rêver plus belle concordance quand il est question de couple et de famille ? La clé ? Découvrir la signification réelle, biblique, d’AMOUR et UNITÉ et être dépouillé de sa signification grecque, plus encore, de sa signification charnelle et donc démoniaque. Or il se fait que l’amour (13) + l’unité (13) sont égaux à la valeur du Tétragramme, le nom de l’Éternel notre D.ieu, soit 13 + 13 = 26 ( 5-6-5-10 = 26)… Sainte lecture !

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Que dire et surtout comment ne rien dire au moment de corriger en vue de l’éditer cet ouvrage ? En effet, depuis la date de sa première parution en édition artisanale photocopiée et publiée avec les moyens du bord à l’époque, bien avant l’an 2000, tant de choses ont changé. Je devrais plutôt dire évolué. Et elles n’ont pas évolué en bien. En effet, le fameux problème que vous allez découvrir parmi tant d’autres choses dans ce livre concernant l’homme démissionnaire et la femme dominatrice, avec tout ce que cela implique comme conséquences désastreuses, s’est amplifié de façon considérable. Une vague terrible de l’esprit de Jézabel s’est abattue sur le monde évangélique avec nombre de ministères féminins auto-proclamés. Parallèlement, une infantilisation des hommes semblent être en maints lieux un mal en expansion galopante. Et de faux ministères avec de fausses onctions « spectaculaires », mais aussi creuses que démoniaques, pullulent de plus en plus dans un univers chrétien de triste farce en tant d’endroits. Ce livre est donc plus encore qu’hier devenu nécessaire. Qu’il trouve les âmes assoiffées ! Au cours des années 1994 et 1995, une dictée des éléments fondamentaux de cet ouvrage et les notes prises en plusieurs endroits du monde (au cours de plusieurs voyages, le Saint-Esprit m’a régulièrement fait observer comportements et cultures variés) ont constitué la matière d’un livre bien plus fourni que celui-ci. En fait, le sujet est à lui seul toute une vaste bibliothèque. Quasiment n’importe quel événement de l’Histoire des hommes, ou leurs traditions, les structures de sociétés, leurs destinées, peuvent à tout instant révéler leurs ressorts diaboliques sur base des schémas et thèmes essentiels de ce livre. Mon épouse et moi avons, lors de la mise en forme définitive du livre, jour après jour prié. Il en a résulté la conviction que c’est sous sa forme actuelle, un digest accessible à tous, que D.ieu2 a voulu l’ouvrage. Il n’est pas exclu que dans le futur certains chapitres ne deviennent à leur tour ouvrages complets tant la matière abonde. Nous voudrions rappeler ici qu’il existe un développement des chapitres 7, 8, 9 et 10 de ce livre sous forme d’un séminaire accessible à tous, adultes et adolescents. Ce séminaire prêché en de nombreux endroits produit à chaque fois – on s’en doutera étant donné l’actualité prophétique du sujet – de très profonds et remarquables miracles. À Naples, en Italie du sud, par exemple, un homme, transsexuel opéré et transformé en femme, prostitué de surcroît a, sur le champ au terme de ce séminaire, abandonné sa dérive identitaire et accepté le Seigneur. Certains trouvent a priori l’intérêt et les sujets de ce livre secondaires. Je le pense pour ma part de moins en moins, car le sujet touche plusieurs ressorts spirituels fondamentaux qui concernent toute l’Histoire de l’humanité depuis la chute. Ce que j’ai pu observer sur quatre continents en prêchant ce message a achevé de m’en convaincre. C’est par les petites choses que nous sommes souvent pris au

2 Vous constaterez que j’écris « D.ieu » avec un point après le « D », habitude juive choisie pour me démarquer par rapport à l’origine latine (DEUS en latin) et précédemment grecque du mot « Dieu » (THEOS en grec) associé à Zeus, divinité grecque.

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piège et finalement basculés dans l’échec, voire dans la ruine, car le diable tente de réduire les choses capitales à la dimension de « détails ». Il est menteur. Je crois personnellement que si les hommes, les femmes, les adolescents, voire les enfants de ce monde s’inventent ou réactivent, et avec quelle énergie désespérée aujourd’hui, d’autres « géométries relationnelles » :

– Couples à deux unités indépendantes économiquement et sexuellement ; – Couples à trois, à quatre ; – Échangisme ; – Divorces et remariages qui modèlent de nouvelles « tribus troublées » là où il y avait des

familles ; – Familles monoparentales ; – Couples homosexuels revendiquant le mariage et le droit d’élever des enfants ; – Phénomènes drag-queen, femio-kun ; – Androgynie ; – Pédophilie, zoophilie, etc., c’est que le modèle paisible, riche de bénédictions et

profondément épanouissant du couple et de la famille tel que donné par D.ieu leur a été volé. L’heure est à la nuit et à sa « géométrie inverse ». L’heure est perverse (Es. 5.20 : « Malheur à

ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en

ténèbres… »). Chacun des êtres de cette planète représente, avec chaque principe divin, un écrou du grand réservoir qui propulse la terre dans l’espace de l’Histoire. Combien de ces écrous ont déjà lâché, et à quand l’explosion ou l’implosion finale avant le retour de Yeshoua ? Lorsque la navette Challenger explosa avec à son bord plusieurs astronautes, ce furent les réservoirs qui s’embrasèrent. L’origine de la faille ? Quelques pièces minuscules par rapport à l’ensemble. Quelques fixations, quelques « détails » ! La navette Challenger explosant en plein ciel fut un signe prophétique annonciateur de jugements longtemps différés pour l’Amérique et le monde. Un signe largement dépassé par d’autres en cette année 2012 ! La vie est un formidable réservoir d’énergie. Ajustons les écrous, surtout les plus petits, les plus délaissés. Et vite ! Lecteur, que cette troisième édition d’EHAD te soit en bénédiction. « L’amour parfait est une cartouche bourrée de poudre d’éternité. »

En Yeshoua, le Messie, fraternellement, Haïm Goël

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Commentaire du texte

HOMME – FEMME, DRÔLE D’ÉQUATION ! ( Rabbin Rony Akrich )

Dans l’année qui précéda la réimpression de ce livre, par le biais d’internet, est venu à moi un texte admirable de Rony Akrich. Texte admirable et opportun. En effet son contenu recoupe tellement certaines de mes géométries intérieures que j’en suis profondément bouleversé sans être surpris par ce cousinage intellectuel. D.ieu a pourvu et cela ne pouvait que toucher droit dans la cible ce qui devait être touché. Voici qui nous conforte et nous réconforte dans le souci de considérer les racines juives de notre foi. Mais aussi, ce texte intitulé Homme - Femme, drôle d’équation contient un point de vue sur le féminin. Point de vue auquel j’adhère profondément. Lors de la première parution d’Ehad en 1999, une servante de D.ieu qui se proclame évangéliste, très militante quant au ministère féminin, me reprocha à tort de ne rien aborder dans mon livre du point de vue de la femme, de n’avoir rien écrit « pour » la femme (entendez tout au fond « contre » l’homme). Elle démontra par là avoir lu mon livre au travers de lunettes rouges (rouge comme colère) d’une totale et regrettable subjectivité militante. Pour pallier complètement ce reproche déplacé, voici donc mon commentaire du texte d’Akrich. Texte auquel j’adhère de bout en bout avec jubilation profonde. Je m’empresse d’ajouter que ceux qui connaissent bien nos écrits, Elishéva et moi, n’expriment jamais le reproche fait par cette femme. Akrich déclare que, dans la Bible, le fait de devenir homme ou femme est à mettre en rapport avec le fait d’être à l’image de D.ieu puisque D.ieu créa l’humain, Adam, à Son image et qu’Il le créa zahar ounékèva masculin et féminin. L’Humain est donc originellement être mâle et femelle. Akrich commente cela de façon fort pertinente en précisant que cela révèle une relation particulière avec le divin, plus précisément sa projection vers l’Humain. Fondamental ! Ainsi, c’est en étant mâle et femelle que l’homme et la femme sont à l’image de D.ieu. J’ai développé en partie un consécutif de ce concept de façon toute dynamique sur notre site leve-toi.com dans un article intitulé Téshouva. Cet article développé est devenu un livret que je recommande vivement en lecture d’appoint à ce livre. Il est évident à partir de là que le relationnel homme et femme entre alors dans ce que je nommerai une chambre d’écho spirituelle où réside un grand mystère non à contempler mais à vivre, mystère qui pour les êtres déchus, mais restaurés en Yeshoua, que nous sommes devra être exploré avec des

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trésors de tendresse, d’humilité et de patience (à l’inverse du monde toujours plus précipité dans lequel nous «survivons » bien plus que « vivons », très souvent). Bien entendu, à tout ce que nous venons de commenter, nous adhérons bibliquement, de cœur et d’esprit. Il en sera de même pour la suite de cet article. Rony Akrich continue en écrivant que le D.ieu de la Bible n’est pas sexué et donc qu’Il est au-delà de l’image d’un dieu mâle, fécondateur et adoré pour une quelconque puissance virile. Il récuse aussi, comme nous le ferons largement dans la suite de ce livre en y trouvant pour notre compte les sources de déviances en milieux païens antiques et pagano-chrétiens par la suite, l’image d’une déesse-mère adulée pour sa fécondité. Ni masculin, ni féminin ne permettent de dire D.ieu et le fait créateur démontre qu’entre homme et femme réside une plénitude incontournable pour définir l’identité humaine. Akrich aborde ensuite le concept profondément biblique qui veut que la marque de l’image divine en l’Homme s’exprime au travers de l’esprit moral car seul l’être humain est capable d’intelligence morale en ses choix, ses actes. Et, il écrit, à notre plus grande joie, qu’à propos de la symbolique de cette image il n’existe pas de discrimination entre l’homme et la femme. Akrich précise qu’ils existent tous deux, l’homme et la femme, de manière identique car même s’il existe des différences au niveau des réalités physiques et psychologiques elles sont de peu d’effets, selon Akrich (et nous le suivons) face à l’ampleur de la nature humaine, « à l’image de D.ieu ». Avançons et notons que divers maîtres du Talmud, comme bien des pasteurs éclairés, sont arrivés à la conclusion élogieuse que D.ieu a donné plus de discernement à la femme qu’à l’homme. Je serai pour ma part plus nuancé en affirmant que la part féminine en l’homme, qui en garde la mémoire vive selon son niveau de sensibilité et d’intelligence profonde, (intuitive ?), peut aussi lui assurer plus de discernement que certaines femmes n’en ont, de même que certaines femmes peuvent être dotées de qualités, de caractéristiques masculines providentielles en certaines circonstances, Déborah, Yaël, etc. Il est impossible également de minorer là l’action du Rouah haKodesh, le Saint-Esprit développant en l’homme autant qu’en la femme les intuitions venues de D.ieu. Le Rouah haKodesh accepté en plénitude en nous nous démontrerait-il ce qui procède du zahar ou du nékéva ? Je le pense et ce qui doit être entièrement réconcilié en nous à ce sujet, lorsque nous naissons de nouveau, le fait progressivement ou très rarement soudain, comme se rassembleraient les deux seules pièces d’un puzzle brouillé par la chute. Je le crois fermement et j’irai jusqu’à dire que la nouvelle naissance profonde, authentique est, doit nécessairement se révéler réconciliatrice à ce niveau. Mais notons que, de façon générale, c’est une des raisons pour lesquelles D.ieu a placé la femme non à côté mais contre, face à l’homme (attention la nuance est de taille) et que là débute un « rituel » de complémentarité complice et subtil au quotidien dont maints hommes, l’ayant négligé, durent en payer les conséquences. Plus avant, Akrich déclare que le principe de la féminité est en chaque femme et que donc la représentation de la femme découlant des us et coutumes, des modes ou cultures, ne peut être prépondérante dans notre perception de la femme et pas plus d’ailleurs que la féminité ne peut se percevoir au travers du seul aspect biologique. Ackrich dit, et bien sûr nous adhérons, que la femme ne peut se réduire à la dimension de femelle, de même que l’homme ne se limite pas au mâle. Akrich déclare encore que la féminité comprend dans son principe ce qui est spécifiquement féminin et que donc cela implique l’existence de valeurs féminines qui vont donner un ton particulier à la façon d’appréhender et guider la Vie (avec un grand V, insistons comme le fait l’auteur). Selon les

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sages d’Israël la personne douée de discernement possède la capacité de saisir une vérité à partir d’une autre, d’aller au bout d’une analyse avec ses conclusions. La femme douée d’intelligence intuitive témoigne selon les mots d’Akrich « d’un niveau incomparable de bonification de l’être humain ». C’est la piste que j’ai développée en mon livre « Inséparables » lorsque j’affirme que la femme en tant que n°2 magnifie les principes posés par l’homme ou, dirai-je, la masculinité. Akrich dit, et nous le suivons, que cette qualité singulière propre à la femme est une disposition additionnelle de sa nature face à celle de l’homme. Et Akrich de conclure que la femme est sans doute plus finie mentalement à ce sujet. Nous nuançons une fois encore car pour nous, du fait de la nouvelle naissance, les choses sont en principe réunies à nouveau en l’homme et en la femme comme déjà exprimé plus haut. Voici la suite du propos d’Akrich : On découvre au quotidien l’envergure intérieure de la féminité et c’est en vertu de cette sensibilité-là qu’il est probablement permis de parler d’un « éternel féminin ». La gestion féminine de l’existence, comme l’administration masculine de la vie, révèlent une genèse présente dans l’âme du projet créateur. Le midrash traduit la symbolique humaine sous le portrait de l’Androgyne, une créature dans laquelle féminin et masculin sont concentrés. L’androgyne incarne la représentation de l’unité du Soi. C’est alors que D.ieu décida de les séparer en deux entités dissemblables ; tout un chacun se devait de reconquérir sa moitié, l’homme cherchait la femme, la femme attendait l’homme afin de recouvrer l’harmonie originelle. De ce fait, le concept présente l’âme récupérant son entièreté, sa plénitude lorsqu’elle pouvait enfin reconquérir l’unité du féminin et du masculin. Plus loin, Akrich dit : L’homme fut créé de la poussière du sol, substance inanimée éveillée par D.ieu ultérieurement. (Voir Genèse 2 : 7). La femme par contre fut conçue à partir de l’homme, être déjà créé « à l’image de D.ieu ». Son point de départ est donc d’essence divine. Voir Genèse 2 : 23.

Citons en commentant par endroits la suite et la fin de l’article d’Akrich : Le Maharal de Prague, l’un des plus grands sages juifs, démontre abondamment que la femme est plus propice à appréhender et à accueillir l’Ordre divin (voir son discours sur la Torah). Raison pour laquelle lorsque D.ieu souhaita transmettre la Torah aux Hébreux, Il fit interpeller tout d’abord la gent féminine : « Adresse ce discours à ‘Beit Yaakov’, cette déclaration aux Bnei Israël » (Exode 19.3), la formule Beit Yaakov renvoyant généralement aux femmes, et Bnei Israël aux hommes. Étant donné qu’elles seraient davantage compétentes à comprendre le verbe divin, il était donc fondamental de s’adresser aux femmes en premier. La Torah a assurément été octroyée à l’ensemble des Hébreux, mais les maîtres du Talmud s’obstinent à affirmer que si une seule servante eut été absente lors de cette cérémonie, les Hébreux n’auraient jamais pu recevoir la Torah. La Loi écrite comme la Loi orale insistent toutes deux et de manière répétitive sur le fait que l’homme et la femme sont à l’image de D.ieu de façon égale, déclaration liminaire de l’égalité naturelle entre les êtres, entre l’homme et la femme. Deux êtres, un échange qui ne peut survivre sans un engagement mutuel.

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Commentaire : et en cela réside la justification de cet ouvrage que vous avez en mains car au final la question est bien de savoir comment vivre homme et femme ensemble. La clé se trouve dans la connaissance mais aussi et peut-être encore plus dans l’expérience d’un vécu dont « l’alchimie mystérieuse et unique » relève de chaque couple vivant en phase d’engagement mutuel profond et irrévocable. En cela bien sûr, dans cet a priori d’irrévocable (sauf pour adultère selon Yeshoua), nous avons une pierre d’angle qui s’oppose à la philosophie permissive du plaisir avant l’union, qui fait florès en société post judéo-chrétienne. Encore une fois, l’esprit de la langue hébraïque rapproche de manière fabuleuse cette leçon par un sous-entendu de la Guematria, valeur numérique de chaque mot hébreu et permettant de mettre à nu des équivalences cachées à la première lecture. En effet, la valeur numérique du mot Hahava

(Amour) équivaut à celle du mot Ehad (Un). La spécificité de tout un chacun incarnerait alors une charge de transcendance, elle établirait une limite à la perception de l’homme par lui-même. Ce dernier ne serait pas l’Humanité achevée, mais uniquement une partie. Qui saura expliquer de manière ultime le masculin et le féminin ? Chaque essence est une énigme pour l’autre, mais aussi pour soi-même, et on peut s’interroger sur qui serait le plus apte à éprouver le masculin : l’homme ou la femme ? Et de la même façon pour le féminin. Commentaire : un champ d’investigation qui est limité, voire fermé à l’homme naturel mais ouvert à l’homme ou à la femme né de nouveau et investi intérieurement de la présence du Rouah haKodesh. Cette remarque afin que paresseux peut-être nous ne négligions pas cette sainte opportunité… L’exégèse ultime de la différence des êtres reste donc difficile. En effet, pour connaître réellement ce qu’est un homme ou une femme, on devrait se situer au-delà de l’altérité, dans un détachement infaisable. Commentaire : ou avec une perception réunifiée et intérieure sous la houlette du Rouah haKodesh,

tout en remarquant humblement que ce processus ne se développe en nous que progressivement dans

une dimension de ce que l’on nomme sanctification.

En résumé, il faudrait être à la place du Créateur. Cependant, le « masculin » n’a de raison d’être que dans sa relation au « féminin », et vice versa. Ils sont inexorablement liés, beaucoup plus essentiellement que noir et blanc, blond et brun. Le récit biblique instruit donc que la différence elle-même est posée d’abord. Elle est initiale par rapport à l’identité de l’un et de l’autre. Cette asymétrie mise au coeur de l’Humain est ontologique. Tout un chacun doit en conséquence se dire : « Je ne contiens pas le tout en moi, je ne peux me

comprendre qu’en référence à l’autre ».