Sommaire

Le MessagerEglise Protestante de

Verviers-Hodimont(Eglise Protestante Unie de Belgique)

BIMESTRIELne parait pas en juillet-août

« Je me suis fait tout àtous », écrivait Paul dans sapremière épitre auxCorinthiens. Parlant à tous,parlant à chacun-chacune lelangage qu'il ou elle pouvaitentendre, philosophant avecles grecs, mais se référant àla Loi avec les juifs... Paul,dans son zèle à annoncer labonne nouvelle d'un Dieupersonnel, d'un Dieu quinous aime et nous libère,marchait bel et bien sur lestraces de Jésus, qui ouvraitla voie à une spiritualité uni-verselle et universaliste, quiratisse large et moissonnegénéreuse-ment. La foichrétienne est à tous ettoutes! Elle est inclusive ouelle n'est pas.

Nous sommes, commecommunauté chrétienne,appelés sans cesse àchercher un équilibre, et àespérer que cet équilibrenous sera donné.

Equilibre entre le soin quenous devons à notre propreidentité protestante, etl'ouverture aux autres et aumonde qui nous entoure.Equilibre entre la nourriturespirituelle et la croissanceindividuelle, attentive ànotre propre chemine-ment,et la vie fraternelle etcommunautaire, puis entre lavie fraternelle et commu-nautaire et l'ouverture à cequi nous entoure... unquartier, une ville, un pays,un monde, avec toutes leurscomplexités.

C'est pourquoi ce numérodu Messager aborde descherche à tenir un équilibreentre ce qui nous est le plusproche, le plus intime, et cemonde qui nous entoure et abesoin de gestes de soins etde témoignages d'espérance.

Soyons ouverts, et, à lasuite du Christ, remplis decompassions pour notrepropre corps et tous lesêtres avec qui nouspartageons notre séjour surterre. Au fil des pages de cemessager, nous rencon-trerons différentes occasionsd'être des êtres debienveillance, d'ouverture etde paix. Notre église peutêtre présente aux côtés desréfugiés comme aux côtésdes victimes du terrorisme,elle peut donner un sourirepour récolter de la joie(comme en témoigne le billetd'Yvette), ici ou au loin (etmême jusque Kinshasa,comme le raconte Jean-Marie). Car notre église, cen'est pas que notre paroisselocale, c'est aussi le district(qui nous invite à la fête le 5mai!), et toute l'EPUB...

Porter l'évangile dans ladiversité est un défi... Maisnous ne sommes pas seuls!Jésus a soufflé son Esprit surses disciples, ce Soufflechaud nous porte.

Bonne lecture, et que lesouffle vous porte!

Votre pasteure,Françoise Nimal

Edito 1Corps, ressuscitez! 23 mois à Kinshasa 5Je n'ai pas peur 6Migrants 7Billet d'Yvette 8Nouvelles et infos 9Agenda 12

Edito

Page 2 Le Messager - Mai-juin 2016

Corps, ressuscités!

Une méditation sur Luc 24, 1-12 et 33-53 , reprise de

la prédication donnée au temple de Hodimont le 27

mars (Pâques 2016)

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De mi-janvier à mi avril, le pasteur Jean-Marie Geron a passé

trois mois à Kinshasa. Il nous livre ses impressions de voyage.

Lorsque j’avais 18 ans, je pensais avoir une vocation pour partir dans ce qui était alors unterrain de mission. Je vis petit à petit toutes les portes se fermer. Nouvel espoir lorsquej’ai commencé mes études de théologie  ; j’avais dans ma classe un camerounais quitrouvait que j’aurais été un homme idéal dans son pays. Il me promit même de me faireappeler quand il serait de retour chez lui.

Près de 45 ans ont passé et je suis resté en Belgique, en grande partie dans tous les coinsdu Hainaut.

Quand Olivier Ngoma est arrivé chez moi, après m’avoir entendu prêcher, il a pensé, toutcomme l’avait dit 45 ans plus tôt Joseph le camerounais que je « passerais » très bien enAfrique. Olivier est retourné à Kinshasa au mois de septembre 2015. Et au mois dejanvier 2016, j’allais le rejoindre.

C’était une expérience enthousiasmante. J’ai eu l’occasion de prêcher dans une dizained’églises dans différents coins de Kinshasa. J’ai reçu un accueil très chaleureux et je n’aipas pu répondre à toutes les demandes.

Ce qui est réjouissant c’est de voir une majorité de jeunes dans ces églises. Il y a de quoinous faire rêver.

J’ai été frappé de la religiosité du peuple congolais qui donne parfois des noms pris dansla Bible à… leurs boutiques. Même les pompes funèbres donnent des noms évocateurs del’au-delà.

On peut parfois trouver six ou sept églises dans une même rue. Beaucoup de pasteursn’ont aucune formation théologique, il en résulte une certaine anarchie. La pluparts’intitulent «  église de réveil  ». D’ailleurs, pas moyen de dormir vu le bruit des sonosdes différentes église qui semblent se faire concurrence.

Mais je me suis laisser aller ; mais, je ne dirai pas que je me suis fondu dans la masse ;dans la plupart des endroits fréquentés, j’étais le seul européen.

Je suis revenu avec beaucoup de merveilleux souvenirs,de belles expériences et… un surnom « koko mundele »(=le grand-père blanc). Je n’attends plus que la prochaineoccasion pour y retourner.

Jean-Marie GERON

Photo : Jean-Marie et Olivier au bord du fleuve Congo,avec vue sur Brazzaville.

Trois mois à Kinshasa

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"Je n'ai pas peur"

Un texte de Steven Fuite, écrit pourRéforme, l'hebdomadaire protestantd'actualité, suite aux attentats à Bruxellesle 22 mars.

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10 préjugés sur les migrantsNous poursuivons la publication de la brochure d'Amnesty International sur les migrants. Pour ensavoir plus, cfr http://www.amnesty.be/

3.«L’IMMIGRATION RUINE LES FINANCES PUBLIQUES  !»   FAUX!

Au contraire, d’après un rapport de l’OCDE, l’immigration « rapporterait » en moyenne prèsde 3.500 euros de rentrées fiscales par individu par an. En cotisant, en consommant et enpayant des impôts, les migrants contribuent donc à l’activité économique et aux financespubliques qui, à défaut, subiraient des pertes.Par ailleurs, en 2014, la part du budget réservé à l’Agence fédérale pour l’accueil desdemandeurs d’asile (Fedasil) s’élevait seulement à 0,15 % des dépenses totales del’administration belge. L’accueil d’un demandeur d’asile coûte entre 37,7 et 40 euros. Unegrande partie de ces frais est réinvestie dans notre économie grâce à la création de plusieurscentaines d’emplois créés pour assurer l’accueil de ces personnes.N’oublions pas que les tentatives de bloquer nos frontières coûtent cher à nos pays,notamment l’édification des murs avec du matériel de surveillance de pointe. Entre 2007 et2013, l’UE a alloué près de 4 milliards d’euros aux politiques migratoires (y compris le renvoide ressortissants de pays tiers et le contrôle des frontières). À peine 17 % (soit 700 millionsd’€) ont été consacrés aux procédures d’asile.

4.  «ON VA ÊTRE ENVAHI PAR DES TERRORISTES  !» FAUX!

La mise en place d’une opération de recherche et de sauvetage permettra d’enregistrer lesarrivées et de procéder à une identification des personnes au moment opportun. Cependant,les personnes qui montent à bord de ces embarcations de fortune sont dans leur écrasantemajorité des hommes, des femmes et des enfants qui fuient pour sauver leur vie ou trouver unevie meilleure pour eux et leurs familles. Ce ne sont pas des terroristes. Ces derniers voyagentcomme tout le monde, notamment par avion, si nécessaire avec de faux papiers. Mais ils sontaussi recrutés sur le territoire européen.Trop souvent un amalgame est fait entre musulmans et intégristes, généralisant ainsi une peurdu musulman. Or les intégristes ne représentant qu’une infime minorité des musulmans.

Le pape à Lesbos

La visite le 16 avril du pape François et de dignitaires orthodoxes sur l’île grecquede Lesbos a permi d’attirer l’attention sur la détresse de milliers de réfugié-e-s etmigrant-e-s qui y sont détenus de manière arbitraire depuis l’entrée en vigueur le20 mars de l’accord entre l’Union européenne (UE) et la Turquie.  

Dans le camp de détention de Moria, le pape a déclaré aux réfugiés : « Noussommes venus pour attirer l’attention du monde devant cette grave crisehumanitaire et pour en implorer la résolution. Nous voulons unir nos voix pourparler ouvertement en votre nom. » « Ne perdez pas l’espérance », leur a-t-ilencore lancé, « vous n’êtes pas seuls ».

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Billet d'Yvette :"Je te donne et je gagne encore !"

C’était la rigolade, entrenous, les jeunes, d’imiter unmarchand de tapis exotiqueen disant, lorsque c’était decirconstance  : «  ji ti lidonne et ji gagne encor’ ».

Cette rigolade de potaches’est avérée devenir unevérité au cours de notrevie  : au plus on donne, auplus on gagne et au plus onreçoit.

Ce n’est pas facile àcomprendre, je vais vousexpliquer.

 Le premier cadeau reçu,conséquence de la géné-rosité, est la libération.

Jésus nous a bien mis engarde contre l’impérialismedes possessions matériellesen général et du fric enparticulier. Si nous sommesobnubilés par nos gains aupoint de ne plus pouvoirrendre un service à nosamis, à des inconnus, ànotre Eglise, alors noussommes en danger.

En danger d’esclavage,car il n’y a pas plus despoteque sire pécune  : au plusvous le servez, au plus ilvous donne envie de le faire.Une véritable addiction.

  Donner, même de sonsuperflu, n’est pas facile,que cela sorte du porte-monnaie ou de son temps,de ses dons, de sescapacités, de sa patience.

Alors que dire s’il s’agitdu nécessaire ?

Pensons à la pauvreveuve de l’évangile, qui araclé le fond de sa boursepour donner au temple.Pensons à la veuve deSarepta… Tiens, une autreveuve, une autre femme…comme par hasard, et, enplus, une étrangère, quidonne à Elie le peu qui luireste pour survivre.

Ici, on ne parle pas dudon de superflu, on est dansle vital, on arrive à l’os.

Ces deux femmes ontreçu beaucoup plus qu’ellesn’ont donné  : la vie enabondance, le salut, laconfiance. Il fallait l’oser, cepari du don total. On en estloin dans nos Eglises où lesfinances péclotent, où on netrouve pas toujours desbénévoles pour remplir lesservices nécessaires, desbénévoles qui offrentgratuitement leurs dons,leur temps non seulement àl’Eglise, mais tout simple-ment au Seigneur.

Cela vous viendrait àl’idée, vous, de monnayer lesalut offert par Jésus  ? Ons’est battu dans le tempspour cela. Alors, nous, enretour, pourquoi monnayernos services qui ne sontqu’un juste retour, unmodeste merci pour la grâcequi nous est faite ?

Pourquoi être radin sinous avons les moyens de lalibéralité.

 Le deuxième cadeau reçu,

enfant de notre générosité,c’est la joie.

La joie de ceux quireçoivent, mais aussi notrejoie. On ne parle plus guèredes « bonnes actions », lesfameuses B.A. des scouts. Ilne faut pas s’en moquer,c’est un nectar à déguster àla louche sans danger pourla sécurité routière. Faire lebien, être attentif auxautres, les aider, donner deson temps, exercer laprévenance. Tout ceci, dumieux qu’on peut, avec lesourire, avec enthousiasmeet sans traîner les savates.

On découvre dans l’art dela B.A. plus qu’uncontentement, on trouveune joie profonde quitransporte, qui éclaire lajournée, qui donne du tonus,qui rend léger.

 Le troisième cadeau, né

de notre générosité, c’estque nous recevons bienplus, en retour, que nousn’avons donné. Je l’aitoujours expérimenté. Ongagne sur tous les plans. Lagénérosité est contagieuse,elle se transforme sous demultiples formes  : l’amitié,le rayonnement, la bonté…

 En un mot : le bonheur.

Yvette VANESCOTE

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Vie de la paroisse (et alentours)A vos agendas!

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Le Messagerest la feuille d'informationbimestrielle de l'Eglise Protestantede Verviers Hodimont, une paroisselocale de l'Eglise Protestante Uniede Belgique.

Temple : 8 , Montagne de l'Invasion4800 Verviers

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