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Introduction Le déclin des jeunes plants de vigne, appelé communément «maladie de Petri», est un problème très sérieux qui concerne la plupart des régions viti- coles du monde (Whiting et al., 2001). Dès les premières saisons de plantation, cette maladie affecte principalement la vigueur des plantes; elle réduit la di- mension des troncs et des feuilles, la quantité globale de feuillage, ainsi que la longueur des entre-nœuds. Durant les cinq premières années, les symptômes les plus caractéristiques observés sont le développement de chloroses foliaires évoluant en nécroses et finalement en défoliation précoce. De plus, l’intérieur des troncs présente des marques carac- téristiques, de couleur brun foncé à noire, causées par l’accumulation de gomme dans le système vasculaire; des dépôts de tylose se forment également dans les troncs, compromettant forte- ment le flux hydrique et le transit de la sève élaborée. Plusieurs études ont été menées afin de découvrir les champi- gnons pathogènes responsables de ce déclin rapide et précoce. Parmi les es- pèces décrites comme jouant un rôle crucial dans cette maladie, citons Phaeomoniella chlamydospora et plu- sieurs espèces des genres Phaeoacre- monium, Botryosphaeria, Phomopsis et Cylindrocarpon (Crous et al., 1996; Crous et Gams, 2000; Armengol et al., 2001). Bien que la biologie et l’épidémiologie de certains champignons considérés comme responsables de la maladie de Petri soient mieux connues, aucune méthode de détection précoce dans le matériel de propagation ni d’assainisse- ment adéquate n’a été mise au point. Le traitement à l’eau chaude a été pro- posé afin d’assainir les bois issus de pépinière. Ce traitement décontamine avec efficacité les bois atteints de fla- vescence dorée, par exemple, mais son aptitude à éliminer les pathogènes pré- sents reste très controversée. D’un côté, il semblerait que le traitement à l’eau chaude permette de diminuer le nombre de pathogènes fongiques, et ainsi de mieux contrôler la maladie dans les bois de multiplication (Crous et al., 2001; Laukart et al., 2001; Fourie et Halleen, 2004); d’un autre côté, Whiting et col- laborateurs (2001) ont montré que le traitement à l’eau chaude n’avait au- cune incidence, ni sur la diminution ni sur l’élimination des espèces de cham- pignons pathogènes telles que Phaeo- 219 Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 41 (4): 219-224, 2009 Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération suisse Confederazione Svizzera Confederaziun svizra Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW Directeur: Jean-Philippe Mayor www.acw.admin.ch Effet du traitement à l’eau chaude sur les champignons associés aux jeunes plants de vigne L. CASIERI,V. HOFSTETTER, O.VIRET, P.-H. DUBUIS et K. GINDRO, Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, CP 1012, 1260 Nyon E-mail: [email protected] Tél. (+41) 22 36 34 374. @ Résumé Le traitement à l’eau chaude pour assainir le matériel de pépinière contaminé par des pathogènes fongiques a été proposé par différents auteurs. Mais l’efficacité d’un tel traitement est encore controversée. Si certains auteurs ont rapporté une élimination complète des champignons pathogènes des bois dormants après traitement à l’eau chaude, d’autres n’ont observé aucune différence entre les barbues traitées et non traitées, tant au niveau de la coloration du bois que de l’isolement des pathogènes fongiques. Ce travail décrit la fréquence d’isolement des es- pèces fongiques présentes dans des barbues issues de pépinières après traitement à l’eau chaude (45 minutes à 50 °C). Des plants traités et d’autres non traités, issus de cinq cépages différents (Chasselas, Gamay, Gamaret, Arvine et Humagne rouge), ont été analysés. Les communautés fongiques ont été comparées entre les cépages et entre les modalités de traitements. De grandes différences sont apparues entre les communautés fongiques vivant au sein de chaque cépage. Le traitement à l’eau chaude affecte la fréquence d’isolement de plusieurs espèces de la communauté au sein de chaque cépage. Par exemple, certaines de ces espèces ont été isolées à une fré- quence moins élevée que dans les plantes non traitées, tandis que d’autres espèces ont été isolées seulement après traitement. La présence réduite de certains pathogènes fongiques confirme le potentiel du traitement à l’eau chaude. Toutefois, l’apparition de nouvelles espèces phytopathogènes au sens large soulève un doute sur le rôle et le type d’interactions que jouent ces différentes espèces de champignons au sein des structures ligneuses de Vitis vinifera.

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IntroductionLe déclin des jeunes plants de vigne,appelé communément «maladie dePetri», est un problème très sérieux quiconcerne la plupart des régions viti-coles du monde (Whiting et al., 2001).Dès les premières saisons de plantation,cette maladie affecte principalement lavigueur des plantes; elle réduit la di-mension des troncs et des feuilles, laquantité globale de feuillage, ainsi quela longueur des entre-nœuds. Durant lescinq premières années, les symptômesles plus caractéristiques observés sontle développement de chloroses foliairesévoluant en nécroses et finalement endéfoliation précoce. De plus, l’intérieurdes troncs présente des marques carac-téristiques, de couleur brun foncé ànoire, causées par l’accumulation de

gomme dans le système vasculaire; desdépôts de tylose se forment égalementdans les troncs, compromettant forte-ment le flux hydrique et le transit de lasève élaborée. Plusieurs études ont étémenées afin de découvrir les champi-gnons pathogènes responsables de cedéclin rapide et précoce. Parmi les es-pèces décrites comme jouant un rôlecrucial dans cette maladie, citonsPhaeomoniella chlamydospora et plu-sieurs espèces des genres Phaeoacre-monium, Botryosphaeria, Phomopsis etCylindrocarpon (Crous et al., 1996;Crous et Gams, 2000; Armengol et al.,2001).Bien que la biologie et l’épidémiologiede certains champignons considéréscomme responsables de la maladie dePetri soient mieux connues, aucuneméthode de détection précoce dans le

matériel de propagation ni d’assainisse-ment adéquate n’a été mise au point.Le traitement à l’eau chaude a été pro-posé afin d’assainir les bois issus depépinière. Ce traitement décontamineavec efficacité les bois atteints de fla-vescence dorée, par exemple, mais sonaptitude à éliminer les pathogènes pré-sents reste très controversée. D’un côté,il semblerait que le traitement à l’eauchaude permette de diminuer le nombrede pathogènes fongiques, et ainsi demieux contrôler la maladie dans les boisde multiplication (Crous et al., 2001;Laukart et al., 2001; Fourie et Halleen,2004); d’un autre côté, Whiting et col-laborateurs (2001) ont montré que letraitement à l’eau chaude n’avait au-cune incidence, ni sur la diminution nisur l’élimination des espèces de cham-pignons pathogènes telles que Phaeo-

219Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 41 (4): 219-224, 2009

Schweizer ische Eidgenossenschaft

Confédérat ion suisse

Confederazione Svizzera

Confederaziun sv izra

Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW Directeur: Jean-Philippe Mayor • www.acw.admin.ch

Effet du traitement à l’eau chaudesur les champignons associés aux jeunes plantsde vigneL. CASIERI, V. HOFSTETTER, O. VIRET, P.-H. DUBUIS et K. GINDRO,Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, CP 1012, 1260 Nyon

E-mail: [email protected]él. (+41) 22 36 34 374.@

Résumé

Le traitement à l’eau chaude pour assainir le matériel de pépinière contaminé par des pathogènes fongiques a étéproposé par différents auteurs. Mais l’efficacité d’un tel traitement est encore controversée. Si certains auteurs ontrapporté une élimination complète des champignons pathogènes des bois dormants après traitement à l’eauchaude, d’autres n’ont observé aucune différence entre les barbues traitées et non traitées, tant au niveau de lacoloration du bois que de l’isolement des pathogènes fongiques. Ce travail décrit la fréquence d’isolement des es-pèces fongiques présentes dans des barbues issues de pépinières après traitement à l’eau chaude (45 minutes à50 °C). Des plants traités et d’autres non traités, issus de cinq cépages différents (Chasselas, Gamay, Gamaret,Arvine et Humagne rouge), ont été analysés. Les communautés fongiques ont été comparées entre les cépages etentre les modalités de traitements. De grandes différences sont apparues entre les communautés fongiques vivantau sein de chaque cépage. Le traitement à l’eau chaude affecte la fréquence d’isolement de plusieurs espèces dela communauté au sein de chaque cépage. Par exemple, certaines de ces espèces ont été isolées à une fré-quence moins élevée que dans les plantes non traitées, tandis que d’autres espèces ont été isolées seulementaprès traitement. La présence réduite de certains pathogènes fongiques confirme le potentiel du traitement à l’eauchaude. Toutefois, l’apparition de nouvelles espèces phytopathogènes au sens large soulève un doute sur le rôleet le type d’interactions que jouent ces différentes espèces de champignons au sein des structures ligneuses deVitis vinifera.

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moniella chlamydospora et Phaeoacre-monium inflatipes, jugées cruciales dansl’établissement de la maladie. Rooneyet Gubler (2001), confirmant des résul-tats antérieurs (Crous et al., 1996), pos-tulent que le traitement à l’eau chaudepeut affecter temporairement la colora-tion du système vasculaire ainsi que lafréquence d’isolement (nombre d’isole-ments d’une espèce particulière parrapport au nombre total de souches iso-lées) de champignons spécifiques telsque P. chlamydospora, mais qu’il nepeut en aucun cas éliminer définitive-ment ce pathogène. Par conséquent,malgré le grand nombre d’études effec-tuées à ce jour, l’efficacité du traitementà l’eau chaude contre les pathogènesfongiques ne fait toujours pas l’unani-mité. De même, aucun résultat clair nedémontre quel champignon phytopatho-gène peut être tenu pour responsabledu déclin des jeunes vignes.Le travail présenté ici se focalise surl’identification de la communauté fon-gique associée à des barbues d’uneannée issues de cinq cépages différents,ainsi que sur les modifications de cettemême communauté après traitement àl’eau chaude. Une attention particulièreest portée aux espèces pathogènes de lavigne et à d’autres espèces végétales.

Matériel et méthodes

Matériel végétalCinq cépages différents cultivés en Suisseont été sélectionnés:Vitis vinifera cv. Gamay,Chasselas, Arvine, Humagne et Gamaret.Le matériel végétal a été obtenu auprès dedifférentes pépinières suisses sous forme deplants greffés soudés d’une année (greffagesur 3309). Plus de dix plantes de chaque cé-page ont été traitées à l’eau chaude (45 mi-nutes à 50 °C). Les écorces ont ensuite étépelées et les racines ainsi que les résidus decire et de terre éliminés; les plants ont subiune désinfection de surface dans un baind’eau de javel (NaOCl 3,5%) durant vingtminutes, puis ont été séchés et conservésstérilement jusqu’à utilisation.

Isolement dela communauté fongiqueLes barbues ont été fendues en deux dans lesens de la longueur. La moelle et le bois ontété prélevés séparément à partir de troiszones – le plateau racinaire, le point degreffe et le greffon (fig.1) – puis placés enboîtes de culture sur un milieu gélosé (Po-tato Dextrose agar, PDA) additionné d’au-réomycine (12,5 mg/l). Le développementdes champignons a été suivi durant dix joursà température ambiante. Chaque nouvellecolonie a été repiquée sur PDA et incubéede la même façon jusqu’à utilisation.

Identification et fréquencedes espèces fongiquesisoléesLes champignons isolés ont été identifiéssur la base de leur macro- et micro-morpho-logie, enmicroscopie optique aumoyen d’unmicroscope Leica DMLB équipé d’une ca-méra digitale (Leica DC100). Toutefois, uneidentification moléculaire a été entreprisepour valider les déterminations morpholo-giques et définir les espèces encore nonidentifiées. Pour ce faire, l’ADN de chaquesouche fongique a été purifié à partir demycélium frais stocké dans du SDS 3%(Sodium Dodécyl Sulfate). L’amplificationet le séquençage des régions ITS1-5.8s-ITS2ont été réalisés avec les amorces ITS1-F etITS4 (la séquence des amorces est disponi-ble sur le site http://www.biology.duke.edu/fungi/mycolab/primers.htm). Le séquençagea été effectué en utilisant les réactifs et lesconditions définies par le fournisseur sur unséquenceur automatique [BigDye®Termi-nator v3.1 Cycle sequencing Kit, automatedcapillary sequencerABI 3700 DNA analyzer(Perkin Elmer, Applied Biosystems, FosterCity, CA, USA)]. Les séquences obtenuesont été comparées à une base de donnéesinternationale (GenBank, programmeBlast).White et al. (2001) ont proposé qu’une si-

milarité de séquence de plus de 98% soitinterprétée comme le seuil critique permet-tant de déterminer une espèce.

Résultats et discussionDes barbues de vigne issues de cinq cé-pages ont été ou non traitées à l’eauchaude, puis les champignons endo-phytes ont été isolés de la moelle et dubois. Environ 705 isolats ont été obte-nus à partir des plantes contrôles et 632à partir des plantes traitées à l’eauchaude (TEC; tabl.1). Le nombre d’iso-lats obtenus à partir des plantes con-trôles varie entre 121 (Arvine) et 159(Chasselas), et chez les plantes traitéesentre 102 (Gamaret) et 159 (Gamay).En se basant sur la morphologie, lesobservations microscopiques et la simi-larité des séquences ITS obtenues,682 isolats provenant des plantes con-trôles ont été identifiés au niveau dugenre, voire de l’espèce, pour un total de50 taxa différents. De même, 614 iso-lats provenant des plantes traitées ontété identifiés, pour 52 taxa différents.

220

Fig. 1. Localisation des sites de prélèvement de bois et moelle sur des barbues de vigne dé-barrassées de leur écorce et désinfectées. Les échantillons de bois et de moelle ont été dépo-sés séparément pour chaque étage de prélèvement dans des boîtes de culture avec un milieugélosé adapté à la croissance des champignons (PDA + auréomycine). A: greffon. B: pointde greffe. C: porte-greffe. D: prélèvement d’échantillons de bois et mise en culture sur mi-lieu gélosé. E: prélèvements d’échantillons au niveau de la moelle et mise en culture sur mi-lieu gélosé.

Page 3: Effetdutraitementàl’eauchaude … · 2018. 5. 31. · SchweigkofleretPrillinger,1999);cela laisse penser que Phaeoacremonium aleophilum pourraitêtreinoculéaprès la sortie de

Aucune différence significative n’a étérelevée entre le nombre d’isolats obte-nus par plante contrôle ou traitée, mêmesi le nombre d’espèces isolées des dif-férents cépages est toujours plus basdans les plantes traitées à l’eau chaude(tabl.1). Ces résultats peuvent être in-terprétés comme une diminution de labiodiversité fongique au sein des plan-tules de vigne traitées, mais sans chan-gement conséquent dans les fréquencesd’isolement.La communauté fongique de chaque cé-page a été affectée différemment par letraitement à l’eau chaude, notammentdans la fréquence d’isolement de cer-taines espèces de champignons (fig. 2).Par exemple, la fréquence d’isolementde certaines espèces a diminué (notam-ment Alternaria sp., Botryosphaeriaspp., Cadophora luteo-olivacea, Mucorhiemalis), tandis que d’autres espècesont été isolées beaucoup plus fréquem-

ment (Fusarium sp., Sordaria sp., Peni-cillium sp.). De plus, certaines espècesde champignons, tels que Geomycespannorum, Chaetomium globosum, Le-cytophora sp., n’ont pu être isolées quedes plantes traitées à l’eau chaude.Des auteurs ont montré que certainesespèces spécifiques de champignonscolonisaient uniquement des zones pré-cises du bois (Aroca et al., 2006; Lari-gnon et Dubos, 2007; Gindro et al., ré-sultats non publiés). Toutefois, dans cetravail, quasiment aucune zone spéci-fique ou spécificité de tissus n’a pu êtremise en relation avec des espèces parti-culières de champignons. Par exemple,les espèces appartenant au genre Bo-tryosphaeria (B. obtusa et B. parva) ontété isolées dans tous les tissus et toutesles zones utilisées aussi bien sur Huma-gne, Chasselas qu’Arvine, ce qui con-firme les résultats de Fourie et Halleen(2000, 2001, 2002, 2004) et de Halleen

et al. (2001). Toutefois, sur Chasselas,Phaeomoniella chlamydospora a étéisolé exclusivement de la moelle duporte-greffe; de même, sur Chasselas etArvine, Phomopsis viticola, l’agent del’excoriose, n’a été isolé que du bois dugreffon. La fréquence d’isolement despathogènes fongiques le plus souventrépertoriés chez Vitis vinifera et consi-dérés comme responsables de l’esca etde la maladie de Petri atteint une valeurde 6,7% pour Botryosphaeria obtusa,isolé des plantes non traitées d’Hu-magne (tabl. 2). En général, en ce quiconcerne les pathogènes de la vignesensu stricto, les résultats de cette étudeconcordent avec ceux d’autres auteurs(Crous et al., 1996; Crous et Gams,2000; Armengol et al., 2001). Les ré-sultats les plus surprenants de ce travailsont le nombre important d’espèces fon-giques pathogènes ou non qui ont étéisolées, de colonisateurs secondaires(colonisant des terrains déjà affaiblispar d’autres champignons) à fort poten-tiel d’activité lignocellulolytique, ainsique le nombre important d’espèces sa-prophytes pouvant être isolées de bar-bues d’une année.Certaines espèces décrites comme res-ponsables de diverses maladies du boisont été isolées, toutefois il manque de cerelevé Phaeoacremonium aleophilum,un pathogène très connu et souventisolé des troncs atteints d’esca (Arocaet al., 2006; Krol et Machowicz-Stefa-niac, 2008; Rumbos et Rumbou, 2001;

221Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 41 (4): 219-224, 2009

Tableau 1. Nombre d’isolats de champignons et nombre d’espèces identifiées pro-venant de barbues de différents cépages traitées ou non à l’eau chaude (TEC).

CépagesNombre d’isolats Nombre d’espèces identifiées

Contrôle TEC Contrôle TEC

Arvine 123 110 29 20

Chasselas 159 144 30 26

Gamaret 141 93 27 18

Gamay 131 179 26 18

Humagne 151 144 30 26

Fig. 2. Fréquence d’isolement des espèces fongiques identifiées dans des barbues de Vitis vinifera cv. Chasselas, traitées ou non à l’eauchaude. L’intégralité des résultats sur les autres cépages peut être obtenue auprès des auteurs.� = Fréquence d’isolement réduite. � = Augmentation de la fréquence d’isolement.� = Espèces de champignons identifiées uniquement dans les plantes ayant subi un traitement à l’eau chaude.� = plantes contrôles. � = plantes traitées à l’eau chaude.

16%

18%

20%

8%

10%

12%

14%

0%

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4%

6%

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Schweigkofler et Prillinger, 1999); celalaisse penser que Phaeoacremoniumaleophilum pourrait être inoculé aprèsla sortie de pépinière. En comparant nosrésultats et ceux obtenus par d’autresauteurs, nous confirmons la présenced’un très grand nombre d’espèces fon-giques, certaines d’entre elles reconnuescomme pathogènes de la vigne et/oud’autres essences végétales, d’autrespouvant devenir une menace sérieusepour le développement ultérieur de lavigne. D’ailleurs, la présence de ces dif-férentes espèces soulève plusieurs ques-tions sur leur rôle effectif à l’intérieurde cette niche si particulière que repré-sente le bois de barbues d’une année.Le regroupement des espèces isolées dechaque cépage par classes taxonomi-ques a permis d’obtenir une meilleurevision d’ensemble des modificationsqui ont eu lieu à l’intérieur des commu-nautés fongiques de chaque cépage,après traitement à l’eau chaude. Les ré-sultats montrent que les communautésfongiques de tous les cépages ont étéaffectées à différents degrés par le trai-tement à l’eau chaude. En règle géné-rale, une réduction des phytopathogènes(vigne et autres plantes) a été observée;à l’inverse, les espèces capables de dé-grader les substrats lignocellulosiquesont été plus fréquemment isolées. Ilsemblerait donc que les espèces de

222

Tableau 2. Fréquence d’isolement (%) de quelques espèces fongiques pathogènesidentifiées dans des jeunes plants de Vitis vinifera.

En noir: fréquences d’isolement issues des plantes contrôle.En rouge: fréquences d’isolement issues des plantes traitées à l’eau chaude.Une absence de valeur signifie que le champignon n’a pas été isolé.

Espèces responsables de la maladie de Petri et/ou de l’esca

Arvine Chasselas Gamay Gamaret Humagne

Botryosphaeria obtusa 6,0 6,7 /0,8

Botryosphaeria parva 2,4 0,7 /0,8

Neonectria (Cylindrocarpon) sp. 6,9 0,8 2,8 4,1

Phaeoacremonium spp.

Phaeomoniella chlamydospora 2,5 /0,7

Phomopsis viticola 0,8 /5,5 0,6 0,8

Espèces pathogènes d’autres plantes

Arvine Chasselas Gamay Gamaret Humagne

Cadophora spp. 17,1 /1,7 1,5 /0,6 2,5 /0,7 5,5 /5,0

Cylindrocladiella parva 2,0

Diaporthe sp. 1,2 1,4 2,7

Epicoccum nigrum 0,7 0,8 /1,7 0,7 /0,8

Haematonectria haematococca 4,1 4,2

Leptosphaeria sp. 1,3

Ophiostoma spp. 4,0 8,1 /1,4 17,5 /2,8 12,4 /2,0 8,0 /6,7

Phoma spp. 4,8 1,9 /0,7 3,5 /1,0 7,3 /1,7

Truncatella angustata 3,3 13,2 /1,4 0,8 7,3 /1,7

Fig. 3. Représentation graphique des espèces de champignons isolées de barbues d’une année (Arvine, Chasselas, Gamay) d’une même pépi-nière, avant et après traitement à l’eau chaude (TEC), regroupées par classe taxonomique. A: Arvine, plantes contrôles. B: Arvine, plantesTEC. C: Chasselas, plantes contrôles. D: Chasselas, plantes TEC. E: Gamay, plantes contrôles. F: Gamay, plantes TEC.

28,2%

1,8%9,1%

27,6%

35,8%

BA

27,3%

20,0%

0,8%

21,1%6,5%

0,8%

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1,3%

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3,5%D

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0,6%

23,3%57,2%

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6,1%

26,2%29,6%

2,2%FE

0,8%

27,3%50,0%

0,6%

9,8% 41,3%

AgaricomycètesDothideomycètes

LeotiomycètesAscomycète mitosporique

MortierellalesMucorales

SordariomycètesEurotiomycètes

Pezizomycetidae

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champignons plus sensibles au traite-ment à l’eau chaude sont éliminées enpremier, laissant la place libre aux au-tres espèces saprotrophytes, générale-ment des colonisateurs secondaires. Lacommunauté fongique présente surChasselas, Gamay et Arvine (fig. 3) sedistingue par la prépondérance des Zy-gomycètes et une forte réduction dunombre d’espèces appartenant auxDothideomycètes et Sordariomycètes,classes de champignons comprenant laplupart des espèces pathogènes et endo-phytes; à l’inverse, chez le Gamaret etl’Humagne, les Sordariomycètes sontfortement représentés tandis que lesAscomycètes mitosporiques, les Zygo-mycètes et les Dothideomycètes sonten forte régression (fig. 4).Le traitement à l’eau chaude pourraitdonc présenter certains avantages pourl’assainissement des jeunes plants devigne, en réduisant la fréquence d’iso-lement de plusieurs espèces fongiquespathogènes, et probablement en rédui-sant l’incidence de la maladie et la mor-talité des jeunes plants sur le terrain.Des travaux sont en cours pour mieuxcerner le rôle des espèces pathogènes,des espèces ne se développant qu’aprèstraitement à l’eau chaude, ainsi que deleurs interactions au sein des structuresdu bois (par exemple production detoxines de confrontation) sur le dépé-rissement des jeunes vignes.

Conclusions

� La communauté fongique (ensem-ble des champignons présents) desjeunes plants de vigne est affectéepar le traitement à l’eau chaude.Certaines espèces de champignonsy sont sensibles, tandis que d’au-tres profitent des niches libéréespour se développer.

� Le traitement à l’eau chaude aug-mente la fréquence d’isolementdes champignons capables de dé-grader tous les constituants du bois(lignine, cellulose, hémicellulose,etc.), mais diminue la fréquencedes pathogènes stricts de la vigne.

� La variabilité des communautésfongiques des différents cépagespourrait être liée à une composi-tion chimique et/ou à des struc-tures de bois différentes.

� La communauté fongique des bar-bues est bien plus importante quecelle décrite habituellement dansla littérature, et elle comprend ungrand nombre d’espèces non in-féodées à Vitis vinifera.

� Même si la fréquence d’isolementdes pathogènes stricts de la vignediminue après traitement à l’eauchaude, ce qui confirme le poten-tiel de ce traitement pour l’assai-nissement des plants, un travailimportant doit être mené pourcomprendre le rôle que jouent lesautres champignons de la commu-nauté dans l’établissement de lamaladie de Petri ou plus tard del’esca.

� Des travaux sont en cours pourévaluer le rôle des interactions en-tre les champignons des différentescommunautés sur le dépérissementdes jeunes vignes (production demycoalexines phytotoxiques).

Remerciements

Nous tenons à remercier M. Jean Tail-lens pour le soin particulier apporté auxplantes et l’action COST 858 pour sonsoutien financier.

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223Revue suisse Vitic. Arboric. Hortic. Vol. 41 (4): 219-224, 2009

Fig. 4. Représentation graphique des es-pèces de champignons isolées de barbuesd’une année (Gamaret, Humagne) d’unemême pépinière, avant et après traitement àl’eau chaude (TEC), regroupées par classetaxonomique.A: Gamaret, plantes contrôles. B: Gamaret,plantes TEC. C: Humagne, plantes contrôles.D: Humagne, plantes TEC.

B

A2,8%

15,2%

18,0%

2,0%

0,7%

15,9%

15,2%

49,0%

49,0%

8,0%

23,0%

C 4,6%

32,5% 23,8%

3,4%

10,9%

5,0%D

13,9%

4,6%

0,7%

71,4%

0,8%

8,4%

19,2%0,7%

Agaricomycètes

Dothideomycètes

Eurotiomycètes

Leotiomycètes

Ascomycète mitosporique

Mortierellales

Mucorales

Sordariomycètes

Saccharomycètes

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224

SummaryEffect of hot water treatment on the fungal communityof grapevine nursery-plantsThe use of hot water to decontaminate nursery stock fromfungal pathogens has been proposed by different authors, butthe efficacy of such treatments is still controversial. For in-stance, some authors reported a complete removal of fungalpathogens after hot water treatment of dormant canes, whileothers reported no differences in vascular discoloration andpathogen isolation between treated and non-treated dormantcuttings. This study reports the occurrence of fungal speciesisolated from nursery-plants after hot water treatment(45 minutes at 50 °C). Treated and non-treated plants of fivedifferent cultivars were analysed (Chasselas, Gamay,Gamaret, Arvine and Humagne) and the fungal communitieswere compared between cultivars and among treated andcontrol plants. Great differences among fungal communitiesliving in the different cultivars were observed. Hot watertreatment affected the isolation frequency of several speciesof the fungal community within each cultivar. For instance,several of these species were isolated with a lower frequencycompared to the control plants, while other species were iso-lated only after the treatment. The reduced presence of path-ogenic fungi confirms the potentialities of hot water treat-ment in plant sanitization, but the presence of other plantpathogens raises doubts about the role and interactions offungal species inside Vitis plants.

Key words: Vitis vinifera, Petri disease, fungal community,hot water treatment.

ZusammenfassungWirkung der Behandlung mit heissem Wasser auf die Pilzinfektion an denjungen Pflanzen von Reben

Die Heisswasserbehandlung um Rebschulpflanzen von pilzlichen Krankheitserregernzu befreien ist von mehreren Autoren vorgeschlagen worden. Die Wirksamkeit solcherBehandlungen bleibt aber umstritten. Zum Beispiel berichteten einige Autoren übereinen kompletten Abbau der pilzlichen Krankheitserreger nach einer Heisswasserbe-handlung der Stöcke, während andere beim Vergleich zwischen behandelten und un-behandelten Pflanzen keine Unterschiede bezüglich Gefässentfärbung und Isolierungvon Krankheitserregern feststellten. Diese Arbeit beschreibt die Häufigkeit der ver-schiedenen Pilzarten, die von Jungpflanzen aus Rebschulen nach einer Heisswasserbe-handlung (45 Minuten an 50 °C) isoliert wurden. Behandelte und unbehandelte Pflan-zen von fünf unterschiedlichen Rebsorten (Chasselas, Gamay, Gamaret, Arvine undHumagne) wurden untersucht. Die Pilzgemeinschaften wurden sowohl zwischen denSorten als auch zwischen behandelten und unbehandelten Rebenpflanzen verglichen.Dabei wurden grosse Unterschiede in den Pilzgemeinschaften beobachtet, die in denverschiedenen Rebsorten vorkommen. Die Heisswasserbehandlung beeinflusste dieIsolierungsfrequenz einiger Pilzarten innerhalb jeder Sorte. Zum Beispiel wurdenmehrere Arten nach der Behandlung mit einer niedrigeren Frequenz isoliert, währendandere Arten erst nach der Behandlung isoliert werden konnten. Die verringerte An-wesenheit von anerkannten Krankheitserregern bestätigt das Potenzial einer Heisswas-serbehandlung. Das Auftreten neuer Krankheitserreger wirft jedoch neue Fragen imBezug der Rollen und Interaktionen der verschiedenen Pilzarten imRebholzgewebe auf.

RiassuntoEffetto del trattamento all’acqua calda sulla comunitàfungina di barbatelle di ViteIl trattamento all’acqua calda (HWT) per sanitizzare il mate-riale utilizzato nei vivai è stato proposto da differenti autori,ma sulla base dei dati di letteratura rimane ancora questiona-bile l’efficacia di tali trattamenti. Ad esempio alcuni studi ri-portano una completa rimozione dei patogeni che causanol’Esca dopo HWT, mentre in altri studi si è dimostrato che talitrattamenti non cambiano l’incidenza della malattia e gli ef-fetti sulle piante.In questo lavoro è stata studiata l’intera la comunità funginadi barbatelle, giovani piante pronte ad essere vendute, prima edopo il trattamento all’acqua calda (45 minuti a 50 °C). Sonostate analizzate piante trattate e non di cinque differenti cultivar(Chasselas, Gamay, Gamaret, Arvine e Humagne) e una com-parazione fra le comunità fungine ha rivelato l’effetto di taletrattamento sui funghi presenti nel legno delle giovani viti.Sono state osservate delle grandi differenze fra le comunitàfungine delle diverse cultivar studiate. Il trattamento all’acquacalda influenza la frequenza di isolamento di numerose specieall’interno delle comunità fungine delle diverse cultivar. Adesempio numerose specie sono state isolate meno frequente-mente dopo il trattamento, mentre altre specie sono state iso-late solamente dopo tale trattamento. La ridotta presenza difunghi patogeni conferma le potenzialità del trattamento al-l’acqua calda, ma la presenza di funghi patogeni per altrespecie vegetali solleva i dubbi sul loro ruolo all’interno dellecomunità fungine e sulle interazioni fra i differenti funghiall’interno delle piante.

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