effet toxique des résidus des pesticides utilisés sur la flore de la région de … · 2013. 1....

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N0 ……../SNV/2021 Département de Biologie Végétale et Ecologie MEMOIRE Présentée par : BENZIDANE CHAHRAZED Pour obtenir le diplôme de Magister Option : Biodiversité et gestion des écosystèmes THEME : Effet toxique des résidus des pesticides utilisés sur la flore de la région de Sétif Soutenu publiquement le 13/11/2012 Devant le jury Président : M. KAABECHE Pr. UFA- Sétif Rapporteur : S. DAHAMNA Pr. UFA- Sétif Examinateur : H. BOUZERZOUR Examinateur : M. BOUNECHADA Pr. UFA-Sétif M.C.A. UFA- Sétif Année universitaire 2011-2012

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  • N0 ……../SNV/2021

    Département de Biologie Végétale et Ecologie

    MEMOIRE

    Présentée par : BENZIDANE CHAHRAZED

    Pour obtenir le diplôme de Magister

    Option : Biodiversité et gestion des écosystèmes

    THEME :

    Effet toxique des résidus des pesticides utilisés sur la flore de la région de Sétif

    Soutenu publiquement le 13/11/2012

    Devant le jury

    Président : M. KAABECHE

    Pr. UFA- Sétif

    Rapporteur : S. DAHAMNA Pr. UFA- Sétif

    Examinateur : H. BOUZERZOUR

    Examinateur : M. BOUNECHADA

    Pr. UFA-Sétif

    M.C.A. UFA- Sétif

    Année universitaire 2011-2012

  • Remerciements La réussite d’une thèse doit beaucoup à l’environnement scientifique et humain dans

    laquelle elle se déroule.

    La rédaction de ces pages clôt une aventure de trois années qui n’a pas toujours été facile

    et je tiens à exprimer ma reconnaissance à tous ceux et celles qui, par leur soutien, leur aide

    et/ou leurs encouragements, ont contribué, de près ou de loin, à la concrétisation de ce travail.

    J’exprime toute ma reconnaissance et ma profonde gratitude à ma directrice de thèse, Mm

    e

    DAHAMNA pour le temps qu’elle m’a consacré, son aide constante et ses conseils avisés.

    J’ai beaucoup apprécié de travailler à vos côtés, pour votre dynamisme, votre franchise, votre

    rigueur, votre soutien et disponibilité au quotidien et pour toutes les conversations échangées.

    Mes remerciements les plus sincères s’adressent tout particulièrement à Mer KAABECHE,

    qui m’a fait l’honneur d’accepter de présider le jury de cette thèse, veuillez trouver ici

    l’expression de ma profonde gratitude. Vous m’avez épaulée lors de mes recherches et mes

    moments de doute. Je vous prie de trouver le témoignage de mon plus profond remerciement.

    Ma gratitude va aussi à Mers

    BOUZERZOUR et BOUNECHADA, je suis honorée de vous

    compter parmi les membres de mon jury malgré votre emploi du temps chargé. Merci pour

    votre disponibilité, votre aide et votre soutien moral et d’avoir accepté d’évaluer ce travail.

    Je souhaiterais remercier également Mer BOUHARATHI, pour son aide précieuse au début

    des recherches bibliographiques, ses conseils scientifiques sa gentillesse et sa patience. Ses

    commentaires et critiques ont permis l’amélioration du manuscrit final.

    Je remercie profondément Pr. TOUABTI pour son soutien, sa précieuse aide. Merci de

    m’avoir aidé à mener à bien ce travail avec tant de bienveillance.

    Je n’oublierai pas de remercier Dr. ABDELLOUCHE, Directeur du laboratoire

    d’Anatomie-Pathologique pour m’avoir si bien accueillie au sein de son laboratoire mais

    également pour sa sympathie et son encouragement. Merci pour tout ce que j’ai appris à vos

    côtés.

    Je réserve une mention particulière à toutes les personnes qui m’ont apporté leur soutien et

    leur aide et tout particulièrement ma tante Malika et à mon beau frère Nacir.

    Mes remerciements s’adressent également à Sonia, Nadia et Karima ainsi qu’a toutes les

    autres personnes que je n’ai pas citées. Merci pour votre gentillesse et votre amabilité, Cette

    thèse marque la fin de 2 années au sein de l’écosystème que forme le laboratoire de biologie

    animale.

  • Je dédie ce travail à la mémoire de ma chère et regrettée maman, c’est pour toi que j’ai fait

    ce parcours et je regrette que tu ne sois pas parmi nous en ce moment tant attendu. Tu es dans

    mon cœur et mon esprit en toute circonstance.

    Merci à mon père adoré, à ma sœur, à mes frères et à tout le reste de la famille. Je dédie

    également ce travail à mon cher époux Halim et à ma tendre fille Sérine auxquels je suis

    redevable pour leur soutien inconditionnel et leurs sacrifices. Ce travail n’aurait jamais pu être

    mené à bien sans leur encouragement et compréhension. Sérine, ton amour me donne des ailes

    pour avancer dans la vie. Je ne crois pas avoir besoin d’en dire plus je t’aime très fort.

    A ma frangine Nadia: Aujourd’hui tu es présente pour moi, demain ce sera mon tour de

    faire partie de ton auditoire, avec autant de fierté. J’espère que tu t’épanouiras toujours dans ta

    vie, notamment au travers d’une belle carrière qui t’attend. On a partagé beaucoup de bons

    moments, et c’est loin d’être fini.

  • Liste des abréviations

    ACh Acétylcholine

    AChE Acétylcholinestérase

    AFSSA Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments

    AMM Autorisation de mise sur le marché

    ANOVA

    AU

    CCM

    Analyse de variance

    Acide urique

    Chromatographie sur Couche Mince

    CEC Commission of the European Communities

    Chol T

    Créât

    CPF

    Cholestérol total

    Créatine

    Chlorpyrifos

    CPO Chlorpyrifos-oxon (métabolite actif du CPF)

    CYP

    D

    DDT

    DEP

    DES

    DF

    DJA

    DL50

    E ou E C

    EDTA

    F

    FAO

    FNS

    Glu

    Cytochrome

    Poussière ou poudre

    (Dichloro-Diphényl-Trichloroéthane),

    Diéthylphosphate

    Dose sans effet

    Pâte granulée

    DJA Dose journalière administré,

    Dose létal

    Concentré émulsifiable

    Ethylène-diamine-tétra-acétate

    Suspension concentrée

    Food and Agriculture Organization

    Formule numérique sanguine

    Glucose

    GR Granulé

    HCT Hématocrite

  • HGB

    HPLC

    IBS

    K

    LMR

    MCH

    MCHC ou CCMH

    MCV ou VGM

    mEq/L

    MPV

    Na

    NOAEL

    O.M.S

    OP

    ORP

    P

    PAL

    PLT

    POPs

    PPP

    REACH

    RBC

    SC

    SEM

    SN

    SP

    TCPY

    TG T

    TGO

    TGP

    UI/L

    WBC

    WDG

    Hémoglobine

    Chromatographie Liquide Haute Performance

    Inhibiteurs de la synthèse des stérols

    Potassium

    Limite Maximale de Résidus

    Teneur corpusculaire en Hémoglobine

    Concentration corpusculaire moyenne en Hémoglobine

    Volume globulaire moyen

    Milliéquivalent par litre

    Volume plaquettaire moyen

    Sodium

    Non Observable Adverse Effect Level)

    Organisation mondiale de santé

    Insecticides organophosphores

    Observatoire des résidus des pesticides

    Pastille

    Phosphatase alcaline

    Plaquette

    Polluants Organiques Persistants

    produits phytopharmaceutiques

    Registration, evaluation and authorization of chemicals

    Red Blood Cells ou globules rouges

    Concentré pulvérisable

    Erreur standard de la moyenne

    Solution

    Poudre soluble

    Trichloro-2-pyridinol

    Triglycérides totaux

    Transaminase Glutamate Oxolo-acétate

    Transaminase Glutamate Pyruvate

    Unité internationale par litre

    White Blood Cells ou Globules blancs

    Granulé soluble

  • WP Poudre mouillable

    WS Concentré soluble dans l'eau

  • ERROR: undefinedresource OFFENDING COMMAND: findresource STACK: /4 /CSA /4 /CSA -mark-

  • CHAPITRE II

    MATÉRIELS ET MÉTHODES

  • Chapitre II

    II. 1. Méthodes et dosage des pesticides

    Matériels et méthodes

    La recherche et le dosage de résidus de pesticides dans les aliments et notamment dans les

    légumes et fruits nécessitent des techniques d'extraction, de séparation et de détection très

    performantes afin de traiter rapidement un grand nombre d'échantillons susceptibles de

    contenir plusieurs substances actives.

    Les méthodes chromatographiques sont parmi les techniques les plus utilisées, les

    techniques mises en œuvre: chromatographie en phase liquide ou en phase gazeuse sont

    associées aux méthodes de détection courantes ou bien à la spectrométrie de masse pour

    atteindre des limites de détection de plus en plus basses garantissant ainsi la qualité des

    produits de consommation.

    II.1. 1. Chromatographie Liquide Haute Performance (HPLC)

    Elle permet le dosage des composés thermolabiles et ioniques. La colonne la plus utilisée

    est celle qui contient une phase stationnaire greffée en C18. Le détecteur UV est très sollicité

    dans les dosages de routine cependant le détecteur à barrette diode (DAD) offre de grandes

    possibilités d’identification des composes grâce à sa banque de spectres de référence. Cun et

    al. (2002) ont mis en place une méthode d’analyse de 14 pesticides de la famille des

    carbamates avec une HPLC/UV-DAD.

    Le couplage de la HPLC et la SM permet le dosage d’un éventail de produits et surtout

    d’éliminer les interférences de la matrice. Beaucoup de travaux sont de plus en plus cités qui

    utilisent ce couplage (Ramos et al. 1999, Jeannot et al. 2000 et Zambonin et al. 2002).

    II.1. 2. Dosage par HPLC

    La Chromatographie Liquide Haute Performance permet de séparer et de doser différents

    composés d’une solution qui absorbe dans l’UV. Pour des conditions opératoires précises,

    chaque compose présente un pic avec un temps de rétention bien défini. La hauteur des pics

    ou l’intégration de la surface de ces pics permet d’obtenir la concentration des produits.

    II. 2. Matériel

    II.2.1. Matériel chimique

    Le pesticide : chlorpyrifos testé est choisi parmi ceux communément utilisés pour les

    traitements phytosanitaires des légumes et fruits dans la région de Sétif. Les pesticides

    - 28 -

  • Chapitre II Matériels et méthodes

    peuvent être testés en mélange en fonction de leur nature chimique, de leurs modes d’action

    ou de leurs cibles selon l’index phytosanitaire ACTA, 2005). Pour l'analyse chimique

    l’acétonitrile eau extra pure. Tous les solvants utilisés sont de pureté chromatographique

    (Fluka, HPLC grade).

    II.2. 2. Choix du pesticide

    Pour notre étude nous avons choisi dans un premier temps de déterminer les pesticides les

    plus utilisés sur les fruits et légumes en Algérie et particulièrement dans la région de Sétif.

    Ensuite, nous avons établi une liste afin de déterminer les pesticides les plus fréquemment

    utilisés. Cette démarche nous a conduit à définir le pesticide à tester. Les légumes ont été

    récoltés en juillet 2011 aux environs de Mezloug et Guellal zones situées respectivement au

    Nord de Sétif. Quant aux fruits ils proviennent de Cheikh El-Aifa situé à Ain Roua.

    II.2. 3. Matériel biologique

    Nous avons utilisé dans le cadre de cette étude des rats mâles et femelles albino Wistar

    ayant un poids variant entre 150 et 350 g et provenant de l’institut Pasteur d’Alger. Ils sont

    hébergés dans des cages en plastique transparentes d’une longueur de 55 cm, d’une largeur de

    33 cm et d’une hauteur de 19 cm. Chaque cage est marquée d’un numéro de lot qui lui

    correspond. Les animaux ont été disposés d’une alimentation standard (Croquettes, Ets

    ONAB El Kseur, Béjaia) et soumis à des conditions de température et d’éclairement

    contrôlés. La litière utilisée est la sciure renouvelée trois fois par semaine pour assurer le bon

    état hygiénique des animaux. Les animaux sont acclimatés aux conditions de l’animalerie du

    département de Biologie- Sétif pendant une quinzaine de jours avant l’expérimentation.

    (Figure 5). Figure 5 : Conditionnement des rats dans l’animalerie de l’université.

    - 29 -

  • Chapitre II

    II. 3. Méthodes

    Matériels et méthodes

    La méthode d'extraction mise en œuvre est celle proposée par Steinwandier ; 1985 C’est

    une extraction simple de résidus par de l’acétone suivie d’un partage acétone eau

    dichlorométhane (2 :1: 1.5) pour avoir la phase organique contenant les résidus qui seront

    concentrés à 1ml.

    II.3. 1. Préparation de l'échantillon et procédure d'extraction

    a. Préparation de l’échantillon

    Pour l’extraction des résidus dans les végétaux nous devons respecter 3 points d’intérêt

    essentiel.

    Le rapport acétone eau doit être deux volumes d’acétone pour un volume d’eau c'est-à-

    dire que 200 ml d’acétone sont rajoutés pour l’extraction d’un volume eau + échantillon égal

    à 100 ml. 30 grammes de chlorure de sodium (NACL) sont utilisés pour séparer les résidus de

    pesticides dans la phase organique, 150 ml de dichlorométhane sont ajoutés pour enlever

    l’eau de la phase organique.

    b. Préparation de la solution aqueuse

    La teneur en eau des échantillons sur lesquels nous avons travaillé pour déterminer les

    résidus de pesticides est supérieure à 70%. Chaque échantillon (salade, concombre, courgette,

    poivron, tomate, pomme et poire) doit peser 100 g.

    Une quantité d’eau est additionnée à chaque échantillon afin d’obtenir un total de 100 g

    selon la formule 100-TE où TE représente la teneur en eau de l’échantillon. Pour tout ce qui

    est concombre, courgette, poivron, pomme et poire, on ajoute 15ml d’eau distillée. Pour la

    salade et tomate l’apport en eau distillée est seulement 5ml.

    c.

    Extraction

    Extraction liquide – liquide

    La méthode consiste à extraire les pesticides hydrophobes se trouvant dans l’eau par un

    solvant approprié et non miscible avec l’eau. L’extraction est effectuée sur un volume

    important de l’échantillon dans une ampoule à décanter puis le solvant est évaporé et le résidu

    est repris dans le milieu adéquat pour être analysé. Boussahel, (2001) note l’utilisation du

    dichlorométhane comme solvant d’extraction et souligne que cette méthode est déjà

    homologuée et normalisée pour le dosage de 15 pesticides organochlorés et

    - 30 -

  • Chapitre II Matériels et méthodes

    21organophosphorés. L’extrait obtenu est injecté directement en chromatographie

    (Boussahel., 2001).

    II.3. 2. Mode opératoire et technique d’extraction

    Les aliments sont d’abord coupés séparément en petits morceaux puis mixés dans un

    robot. Nous rajoutons 200 ml d’acétone à chaque échantillon. Le tout est mélangé pendant

    3 minutes à l’aide d’un mixeur à grande vitesse et laissé au repos pendant 20 minutes à

    température ambiante. Les mélanges obtenus sont définitivement homogénéisés par agitation

    durant 3 minutes. Partage acétone / eau / dichlorométhane (2 : 1: 1.5) :

    Dans un entonnoir de Buchner doté d’un papier filtré Wattman n°1, nous filtrons

    l’homogénat préparé lors de l’opération d’extraction. Dans l’ampoule nous ajoutons 30 g de

    chlorure de sodium (NaCl) à 200 ml de filtrat; le tout est agité pendant 3 minutes.

    Ensuite, 150 ml de dichlorométhane sont ajoutés à la préparation et l’ensemble est agité

    pendant 2 minutes.

    Enfin, le mélange est laissé au repos une deuxième fois pendant 15 minutes et à

    température ambiante jusqu’à séparation des deux phases : la phase aqueuse et la phase

    organique. Cette séparation permet de réserver la phase aqueuse afin de procéder au séchage

    de la phase organique isolement avec 30 g de sulfate de sodium (Na2SO4) et ce durant 30

    minutes. La phase organique est filtrée dans un ballon de 500 ml dans un entonnoir contenant

    une couche de sulfate de sodium. L’ampoule à décanter est rincée à l’aide de 40 ml de

    dichlorométhane. La filtration de cette phase aqueuse est alors effectuée. Une seconde et une

    troisième concentration sont obtenues par addition de dichlorométhane afin d’évaporer tout

    l’acétone et cela dans le but d’obtenir un extrait égal à 1 ml. Cet extrait mis dans un flocon de

    5ml est alors prêt à être analysé.

    - 31 -

  • Chapitre II Matériels et méthodes

    . Homogénéisation par agitation 3 min

    Partage acétone / eau / dichlorométhane

    Filtrer

    + 30 g de chlorure de sodium (NaCl)

    +150 ml de dichlorométhane

    Agiter 2 min.

    Repos 15 minutes, séparation Séchage de la phase organique avec 30g de (Na2SO4) pendant 30 min

    Filtrer avec une couche de sulfate de sodium

    . 2éme et 3éme concentration + dichlorométhane

    Evaporer tout l’acétone

    1 ml d’extrait dans un flacon de 5ml

    Analyse

    Figure 6 : Méthode d’extraction des résidus de pesticides - 32 -

  • Chapitre II

    II. 4. Evaluation de la toxicité aiguë chez les rats

    Matériels et méthodes

    Les tests de toxicité aiguë (DL50 orale, DL50 cutanée et CL50) inhalatrice chez le rat,

    permet d’estimer la dose létale ainsi que les effets irritants ou sensibilisants d’un produit qui

    apparaissent dans un temps court entre 1 et 14 jours après l’administration d’une substance

    (pour notre étude le chlorpyrifos (CPF) administré par dose unique Les principaux effets

    recherchés sont :

    � les signes cliniques.

    � les modifications pathologiques visibles à l’œil nu.

    � La mortalité.

    II. 4. 1. Toxicité aiguë

    La toxicité aiguë d’une substance chimique est estimée par une série de tests réalisés sur

    des animaux de laboratoire. La DL50 est la dose requise pour tuer la moitié d’une population

    d'animaux de laboratoire. Le pesticide à tester est dilué dans de l’eau physiologique et est

    administré à une dose unique, par voie orale, à raison d’une dose pour tous les groupes. La

    DL50 pour le chlorpyrifos se situe entre 82 et 270 milligrammes par kilogramme (mg / kg)

    de poids corporel de rats.

    Pour le rat femelle la dose létale par voie orale : DL50 : 96 mg / kg (72-140)

    Pour le rat male la dose létale par voie orale : DL50 : 102 mg / kg (94-110)

    II. 4. 2. Choix de la dose

    La plupart des études entreprises en toxicologie s'effectuent à la suite de l’administration

    de la dose par voie orale. Cependant d'autres voies d'administration sont possibles : intra

    veineuse, intramusculaire, sous-cutanée, percutanée et par inhalation. D’après les valeurs

    expérimentales des DL50, les rats males paraissent plus sensibles que les rats femelles, cette

    sensibilité liée au sexe pourrait être due aux différences physiologiques. Pour notre étude nous

    choisissons les doses 1/5 pour la toxicité aiguë et 1/20 pour la toxicité subaiguë (Dahamna

    2004).

    � Mode opératoire

    Le produit à tester est dilué dans de l’eau distillé et administré à une dose unique, par voie

    orale. L’étude porte sur 60 rats adultes mâles et femelles de la souche Wistar.

    - 33 -

  • Chapitre II Matériels et méthodes

    Après une période d’habituation, les rats sont pesés, identifiés par une marque sur la

    queue. Les animaux, sont répartis en 6 groupes de dix animaux (cinq males et cinq femelles)

    Chacun, dont un, est le groupe témoin, sont privés de nourriture 24 heures avant l’essai. Le

    chlorpyrifos est administré par voie orale aux animaux en une dose unique et par sonde

    gastrique Les 5 lots ont reçu la dose de 1/5 de la DL50. Le groupe témoin a reçu de l’eau

    physiologique. Après l’administration du chlopyrifos, les animaux sont observés

    individuellement chaque heure pendant le premier jour et chaque jour pendant 14 jours. Le

    comportement et les symptômes cliniques des animaux sont notés pendant toute la durée de

    l’expérience.

    II.4.3. Toxicité subaigüe

    Ces épreuves ont pour objet :

    1/ De mettre en évidence les altérations fonctionnelles et/ou pathologiques consécutives à

    l’administration répétée des substances actives examinées.

    2/ D’établir les conditions d’apparition de ces altérations en fonction de la posologie.

    Notons que les expérimentations durent de 2 à 6 semaines. (Manahan, 2003). Il est utile de

    choisir la dose la plus élevée de façon à faire apparaître les effets nocifs tandis que les doses

    inférieures permettent de situer la marge de tolérance du nouveau produit chez l’animal.

    L’appréciation des effets toxiques est faite sur la base de l’examen du comportement, de la

    croissance pondérale, de la formule sanguine. Nous prenons en compte de surcroît la base des

    comptes rendus nécrosiques, accompagnés des examens histologiques qui s’y rattachent

    (Diallo, 2005)

    Les 30 rats sont repartis en deux lots : un lot témoin de dix rats et un lot traité de vingt

    rats (cinq par cage). Les rongeurs sont traités par voie orale avec du chlorpyrifos dissout dans

    de l’eau distillée. Une dose de 1/20 de DL 50 et qui correspond à 22 mg/kg/semaine leur est

    données au rythme d’un jour sur sept pendant 6 semaines. On note un retard dans l’apparition

    des symptômes d’intoxication (30 min), salivation, difficulté de se mouvoir, l’administration

    par voie orale du pesticide a provoqué une accélération du rythme respiratoire, une

    vasodilatation au niveau des oreilles une excitation enregistrée dans les lots aucune toxicité

    n’est apparue dans les conditions de la toxicité subaiguë, les seuls signes cliniques observés

    chez les rats traités, sont des diarrhées et une faiblesse (manque de vivacité), après chaque

    opération, qui se déroule une fois par semaine, on observe une légère diminution de

    - 34 -

  • Chapitre II Matériels et méthodes

    croissance pondérale les 15 premiers jours. Cette diminution pourrait être expliquée par une

    réduction de la consommation des aliments, une diminution de l’activité motrice. Nous pesons

    les rats chaque semaine. Au terme de 42 jours nous sacrifions les rats. Nous prélevons les

    organes tels que les reins, la rate, le foie, les testicules, les poumons et le cœur que nous

    observons macroscopiquement. Les organes prélevés sont débarrassés de l'excès de graisse.

    Ils sont alors séchés avec du papier filtre préalablement pesés. Nous conservons les organes

    dans du formol à 10% pour des études anatomopathologiques.

    II. 5. Dosage de quelques paramètres hématologiques et biochimiques

    II.5.1. Prélèvement sanguin

    Le prélèvement du sang est effectué à l’aide d’un tube capillaire d’hématocrite à travers le

    sinus rétro-orbital au niveau de la veine orbitale des rats anesthésiés au départ par l’éther par

    voie ophtalmique. Nous recueillons le sang dans un tube EDTA pour la FNS, et dans un tube

    héparine pour le bilan rénal. Nous centrifugeons les tubes héparines à 4000 g/5min. à 4°C. Le

    sérum obtenu est aliquoté et conservé à une température de –20°C jusqu’au moment des

    analyses biochimiques.

    II. 5. 2. Examens Biochimiques

    Le dosage des paramètres sériques : Glucose (Glu), Urée, Créatinine (Créat), Acide

    urique (AU), Sodium (Na), Potassium (K), Cholestérol total (Chol T), Triglycérides totaux

    (TG T), Transaminase Glutamate Oxolo-acétate (TGO), Transaminase Glutamate Pyruvate

    (TGP), Phosphatase alcaline (PAL) sont mesurés par des méthodes enzymatiques réalisés au

    niveau du Laboratoire Central (CHU) de Sétif à l’aide d’un Beckman coulter Synchro CX-9

    clinical system ALX.

    II. 5. 3. Examens hématologiques

    Dans la formule numérique sanguine (FNS) on trouve les paramètres suivants :

    Red Blood Cells ou globules rouges (RBC), volume globulaire moyen (MCV) ou (VGM),

    hématocrites (HCT), plaquette (PLT), volume plaquettaire moyen (MPV), white Blood Cells

    ou globules blancs (WBC), hémoglobine (HGB), teneur corpusculaire en hémoglobine

    (MCH), concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (MCHC). Les analyses des

    paramètres hématologiques sont effectuées à l’aide d’un Beckman coulter Médonic au

    laboratoire central de Sétif.

    - 35 -

  • Chapitre II

    II. 5. 4. Technique histologique

    Matériels et méthodes

    Pour l’examen anatomo-histo-pathologique, les organes fixés dans du formol 10 %, sont

    déposés dans des cassettes en plastique, puis sont déshydratés (par immersion dans des bains

    successifs d’alcool, l'alcool est éliminé par des solvants (xylène)) avant d’être coulé dans des

    moules contenant de la paraffine fondue par chauffage (paraffine liquide). Après

    refroidissement, le bloc solide de paraffine contenant le tissu est coupé à l’aide d’un

    microtome permettant de réaliser des coupes de 5 m d’épaisseur.

    Les coupes obtenues sont étalées et collées sur des lames, puis séchées dans une étuve

    pendant une nuit. Elles sont ensuite colorées par une solution d'hématoxyline-éosine. Après

    coloration, le montage se fait à l’aide de l’eukitt placé entre lame et lamelle. La préparation

    est séchée à l'air. Ces coupes histologiques sont réalisées au laboratoire d'anatomopathologie

    de CHU de Sétif.

    II. 6. Analyses statistiques

    Les résultats expérimentaux sont exprimés sous forme de moyennes arithmétiques,

    accompagnées de l’erreur standard (m ± SEM). La comparaison des moyennes est réalisée à

    l’aide du test t de « Student», grâce au logiciel GraphPad et ANOVA uni-variée suivie du test

    de Dunnett pour les comparaisons multiples et la détermination des taux de signification. Les

    valeurs de p < 0.05 sont considérées statistiquement significatives. - 36 -

  • CHAPITRE III

    RÉSULTATS

  • Chapitre III

    III.1. Extraction

    Résultats

    L’extraction liquide-liquide du chlorpyrifos à partir des légumes et fruits a permis

    d'obtenir des extraits de couleur jaune et orange avec un rendement d'extraction de

    5mg /100g de légume.

    III.2. Chromatographie sur couche mince (CCM)

    a. Principe de la technique

    Lorsque la plaque sur laquelle est déposé l’échantillon est placée dans la cuve, l’éluant

    monte à travers la phase stationnaire, essentiellement par capillarité. En outre, chaque

    composant de l’échantillon se déplace à sa propre vitesse derrière le front du solvant. Cette

    vitesse dépend d’une part des forces électrostatiques retenant le composant sur la plaque

    stationnaire et, d’autre part, de sa solubilité dans la phase mobile. Les composés se déplacent

    donc alternativement de la phase stationnaire à la phase mobile, l’action de rétention de la

    phase stationnaire étant principalement contrôlée par des phénomènes d’adsorption.

    Généralement, en chromatographie sur couche mince, les substances de faible polarité

    migrent plus rapidement que les composants polaires.

    b. Révélation.

    Lorsque les composants de l’échantillon analysé sont colorés, leur séparation est

    facilement observable sur la plaque ; dans le cas contraire, on doit rendre les taches visibles

    par un procédé de révélation. Les taches sont ensuite cerclées au crayon. Les méthodes

    usuelles de révélation sont les suivantes : radiations UV, fluorescence, iode, atomisation. Si

    un indicateur fluorescent est incorporé à l’adsorbant, la plaque entière devient fluorescente

    lorsqu’elle est soumise à une radiation UV ; les composés y sont révélés sous forme de taches

    sombres.

    III.2.1. Conditions chromatographiques

    Les extraits ont été analysés en utilisant une série 1100 HPLC (Agilent Co., Sunnyvale,

    CA) muni d'un détecteur UV / Vis (UV à 230 nm). Un Phenomenex (Torrance, CA) Prodigy

    ODS / 3, C18, 5mm, 4,6 mm Identifiant 250 mm analytique colonne a été utilisé, avec une

    colonne Phenomenex garde Security Guard (4mm 2 mm, C18). Les extraits ont été

    chromatographiés avec un pré-mélangé phase mobile composée de 75% acetonitrile/25%

    1mM PO4 (pH 4,5) à température ambiante.

    -37-

  • Chapitre III

    Méthode

    L'injection de 25 ml à un débit de 1 ml/min pendant 25 min.

    III.2.2. Analyse qualitative

    Résultats

    La chromatographie sur couche mince de l’extrait a permis de séparer deux substances

    qui sont apparues sous forme de tâches colorées après révélation, un spot en bas de la plaque

    CCM situé à un niveau inferieur que celui de chlorpyrifos (témoin), et qui correspond à celui

    d’un de l’extrait de concombre. Les 2 spots correspondent donc au chlopyrifos.

    Figure 7 : Séparation par chromatographie sur couche mince du chlopyrifos Model : Phase mobile : acétonitrile/eau: 20/80V.

    III.3. Dosage par HPLC

    La Chromatographie Liquide Haute Performance permet de séparer et de doser différents

    composés d’une solution qui absorbent dans l’UV. Pour des conditions opératoires précises,

    chaque composé présente un pic avec un temps de rétention bien défini. La hauteur des pics

    ou l’intégration de la surface de ces pics permet d’obtenir la concentration des produits.

    III.3.1. Résultats de l’analyse par HPLC

    La figure (8) montre le chromatogramme standard.

    Le temps de rétention pour chlopyrifos est respectivement 10,81min.

    -38-

  • Chapitre III

    Figure 8 : Chromatogramme en HPLC du chlorpyrifos.

    Résultats

    Index

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    Total

    Nom

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Chlorpyrifos

    Temps [min]

    2,38

    2,68

    3,20

    3,30

    3,39

    4,21

    4,89

    5,73

    8,29

    9,24

    10,81

    Quantité [% Surface]

    8,45

    50,58

    13,85

    4,63

    8,18

    0,08

    1,00

    0,59

    0,97

    2,45

    9,22

    100,00

    Hauteur [mAU]

    0,4

    4,5

    1,0

    0,8

    0,7

    0,0

    0,1

    0,1

    0,1

    0,1

    0,4

    8,1

    Surface [mAU.min]

    0,119

    0,714

    0,196

    0,065

    0,116

    0,001

    0,014

    0,008

    0,014

    0,035

    0,130

    1,412

    Surface [%]

    8,447

    50,580

    13,853

    4,628

    8,184

    0,084

    0,998

    0,591

    0,966

    2,448

    9,221

    100,000

    Tableau 2 : Révélation du temps de rétention en HPLC du chlorpyrifos

    Le Chromatogramme en HPLC du chlorpyrifos dans le poivre rouge L'identification du

    composé de l’extrait des légumes et fruits se fait par comparaison de leurs temps de rétention

    avec celui obtenu pour le même composé standard. Cette comparaison, nous a permis de

    confirmer la présence du chlorpyrifos dans le poivre rouge, avec un temps de rétention 11,12

    min, la figure 9 est illustrée ci après.

    -39-

  • Chapitre III

    Figure 9 : chromatogramme en HPLC du chlorpyrifos dans le poivre rouge

    Quantité

    Résultats

    Index Nom Time [% Surface] Hauteur Surface

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    Inconnu N

    [min] 2,61

    2,83

    3,19

    3,41

    3,65

    3,92

    4,12

    4,45

    4,71

    4,92

    5,04

    7,62

    9,05

    21,70

    16,14

    14,34

    9,33

    9,54

    1,56

    1,75

    6,67

    5,54

    4,39

    7,58

    1,20

    0,21

    [mAU] 265,8

    265,3

    215,8

    169,0

    212,5

    59,4

    56,9

    82,4

    74,2

    99,5

    57,6

    4,9

    1,6

    [mAU.Min] 58,548

    43,528

    38,678

    25,162

    25,722

    4,216

    4,720

    17,988

    14,940

    11,834

    20,445

    3,245

    0,575

    Surface [%]

    21,705

    16,137

    14,339

    9,328

    9,535

    1,563

    1,750

    6,669

    5,539

    4,387

    7,580

    1,203

    0,213

    14

    Total

    Chlorpyrifos 11,12 0,05

    100,00

    0,5

    1565,4

    0,143

    269,746

    0,053

    100,000 Tableau 3 : Révélation du temps de rétention en HPLC du chlorpyrifos dans le poivre rouge

    -40-

  • Chapitre III Résultats

    Les temps de rétention du chlorpyrifos sont présentés dans les tableaux 2 et 3

    respectivement. Ils sont déterminés sur les chromatogrammes donnés dans les figures 8 et 9

    respectivement. Les temps de retentions du produit CPF identifié à partir de leur

    chromatogramme est de 10,81 et 11,12 minutes.

    La droite d'étalonnage exprime la variation de l'absorbance en fonction de la concentration

    en Chlorpyrifos. Elle est représentée par la figure 10. Cette droite nous servira de base dans

    l'analyse quantitative de nos résidus. Les droites d’étalonnage sont réalisées pour chacun des

    composés avec des solutions étalons, les équations des droites (y=ax) ou hauteur en fonction

    des concentrations permettent ensuite de remonter à des concentrations inconnues. La

    corrélation est bonne avec R2 > 0,999 Les phases éluantes sont préparées avec de l'eau ultra

    pure et de l’acétonitrile (qualité HPLC), elles sont filtrées et dégazées avant utilisation.

    Chlorpyrifos 0,2

    0,15

    0,1

    0,05

    0

    0

    y = 0,1748 x R² = 0,999

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1

    1,2

    Concentration en µg/ml Figure 10 : Droite d’étalonnage de chlorpyrifos

    -41-

  • Chapitre III

    Les résultats d’analyse des concentrations sont représentés sur le tableau 4.

    Résultats

    Tableau 4 : Résultats des concentrations en Chlorpyrifos dans les échantillons végétaux

    Concentration µg/ml Echantillons

    1 2

    Poivre vert

    Poivre rouge

    Concombre

    Courgettes

    Pommes

    Poires

    Laitues

    Tomates ND= Non Détectable

    DL = 0.1 µg/ml

    ND

    0,5378 ± 0.043

    ND

    ND

    0,9124 ± 0,057

    ND

    ND

    ND

    -42-

    ND

    0,5092 ± 0,041

    0,8524 ± 0,065

    -------

    0,5187 ± 0,028

    -------

    -------

    1,4817 ± 0,107

  • Chapitre III

    III.4. Interprétation des résidus

    Résultats

    L’interprétation des résultats étant fonction de la connaissance des facteurs susceptibles de

    modifier la réponse.

    Pour examiner la quantité de résidus de pesticides dans les fruits et légumes un total

    de 50 échantillons ; 4 fruits et 6 légumes différents ont été recueillis en 2011. Nos résultats

    ont révélé les concentrations en résidus de chlorpyrifos dans les pommes qui nous

    proviennent de la Nouvelle-Zélande, les tomates provenant du Mexique, poivre vert et rouge

    cultivés au pays et le concombre comme suit : L’insecticide chlopyrifos est présent à raison de

    0,5378 µg/ml dans poivre rouge, 1,4817 µg/ml dans les tomates, 0,9124 µg/ml dans les

    pommes et 0,8524 µg/ml dans le concombre. Dans la courgette, poires et la laitue nous

    n’avons pas trouvé de traces de résidus, le chlorpyrifos n’a pas été détecté dans ces

    échantillons.

    Les résultats d’analyses en résidus de pesticides dans nos échantillons de fruits et légumes

    frais sont les suivants : Plus de 67% des échantillons étaient sans résidus détectables, (6,5 %)

    des échantillons contenaient des résidus de pesticides inférieurs ou égaux à la LMR et (6,5%)

    des échantillons nettement supérieur à la LMR. Les taux égaux ou inférieurs à la LMR ont été

    trouvés le plus souvent dans les pommes, les tomates, suivis par les poivres rouges, les

    poivres verts et le concombre. Au niveau des fruits les dépassements concernent

    essentiellement les pommes nos résultats montrent que 61% des échantillons analysés en

    Italie présentent des valeurs de résidus de pesticides qui sont largement supérieures à la limite

    maximale de résidus.

    III.4.1. Test de la DL50

    Le test de la DL50 a été effectué sur des rats ayant reçu différentes doses 1/5, 1/10, 1/20

    respectivement.

    III.4 .2. Comportement des rats après traitement

    Rats injecté à 9h 05min a tendance à boire juste après. Après 20 minutes on a remarqué

    les signes cliniques suivants :

    Rythme cardiaque accéléré; difficulté respiratoire, perte d’équilibre, agitation suivie d’une

    diminution de la mobilité, poils piqués, paralysie des membres postérieurs puis des membres

    -43-

  • Chapitre III

    antérieurs, enfin une exophtalmie des yeux suivie de la mort après 40 min.

    III.4.3. Observation du comportement et tableau clinique des animaux

    Résultats

    Les symptômes observés chez les rats mâles et femelles traités par une dose unique de 1/5

    de la DL50 au chlopyrifos présentent les symptômes ci-après :

    De fortes convulsions et agitation, accélération du rythme cardiaque et une difficulté

    respiratoire. Une légère irritation de l'iris est observée. L’activité des animaux est réduite, leur

    démarche devient lente jusqu’à ce qu’ils se couchent sur le ventre avec pattes postérieures

    écartées et cyanosées, et enfin ils se rangent les uns à côté des autres. Au bout de la 40éme min.

    La mort intervient de la 24éme à la 72

    èmeheure. Au-delà du 4

    ème jour, les rats ayant survécu,

    redeviennent normaux avec disparition de tous signes.

    L’étude biochimique comme paramètre de la fonction hépatique montre une

    augmentation de l’activité d’enzyme sérique d’ALP, et une diminution de l’activité de LDH,

    AST, ALT. Les enzymes transaminases sont considérées comme indicateurs de dommage des

    tissus, les modifications dans les tissus hépatiques peuvent être expliquées par la diminution

    des taux des paramètres l’ALT, AST. Cette diminution de l'activité enzymatique du foie a été

    accompagnée par une diminution du glucose. D'autre part, les données montrent une

    augmentation significative (P ≤ 0,05) des concentrations sériques de triglycérides, du

    cholestérol, de la créatinine et de la bilirubine chez le rat traité avec une dose unique de

    chlorpyrifos par rapport au témoin. Les animaux traités par le pesticide ont eu une

    hypoglycémie légère. L’effet du CPF fut accompagné d'une diminution du gain de poids

    corporel qui a conduit à une perte de poids corporel à la fin de l'expérience. III.4.4. Effets du chlorpyrifos chez les rats in vivo

    a. Toxicité aigue

    Les signes d’intoxication chez les rats étaient compatibles avec l’inhibition du

    cholinestérase et inclus l'inactivité, la salivation accrue, une posture voûtée, paralysie flasque,

    diarrhée, vomissements, exophtalmie, respiration laborieuse, tremblements, coloration

    oculaire et larmoiement. L’activité de cholinestérase cérébrale était inhibée. Une Réduction

    du poids corporel et de la consommation de nourriture a été observée chez les animaux.

    -44-

  • Chapitre III

    b. Poids corporel

    Résultats

    Le suivi de la variation de la masse corporelle des animaux au cours de l’expérience de

    toxicité subaiguë a démontré qu’il y a une diminution significative du poids comparativement

    aux témoins. 300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    Série1

    0 1 2 3 4 5 6 7

    Figure 11 : Variation du poids corporel des rats traités dans les conditions de toxicité subaiguë avec la dose de 24mg/kg.

    c. Le poids absolu des organes

    L’examen des organes des rats révèle une augmentation du poids absolu du foie, du rein

    des testicules comparativement aux témoins néanmoins on note une diminution du poids des

    ovaires par rapport aux témoins.

    d. Masse relative des différents organes

    La variation de la masse relative des différents organes chez les rats témoins et traités

    avec la dose 1/5de la DL50, montre une augmentation significative de la masse relative des

    reins, poumons, foie. On a enregistré aussi une augmentation significative de la masse relative

    des testicules. Cependant, une diminution significative au niveau des ovaires, cœur et cerveau

    a été constatée.

    e. Masse relative du foie : Augmentation de la masse relative du foie chez les femelles plus que chez les mâles

    comparativement aux témoins.

    -45-

  • Chapitre III

    f. Masse relative du cerveau :

    Résultats

    Diminution significative de la masse relative du cerveau chez les rats traités

    comparativement aux témoins.

    g. Masse relative des testicules :

    Augmentation significative de la masse relative des testicules par rapport aux témoins.

    h. Masse relative des ovaires :

    Diminution significative de la masse relative des ovaires chez les rats traités

    comparativement aux témoins.

    i. Masse relative reins :

    Augmentation significative de la masse relative des reins par rapport aux témoins.

    j. Masse relative poumons :

    Augmentation significative de la masse relative des poumons par rapport aux témoins.

    k. Masse relative de la rate :

    Légère augmentation de la masse relative de la rate chez les femelles comparativement

    aux témoins.

    l. Masse relative du cœur :

    Diminution significative de la masse relative du cœur chez les rats traités

    comparativement aux témoins.

    Les paragraphes (e f g h i j k l) Correspondent aux figures ABCDEFGH ci après :

    -46-

  • Chapitre III 1.0

    0.8

    0.6

    0.4

    0.2

    0.0 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

    2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

    A

    Dose (mg/kg)

    C

    Dose (mg/kg)

    E Dose (mg/kg)

    -47-

    2.0 1.5 1.0 0.5 0.0

    15 10 5 0

    1.5 1.0 0.5 0.0

    B Dose (mg/k g)

    D Dose (mg/kg)

    F Dose (mg/k g)

    Résultats

  • Chapitre III

    0.20

    0.15

    0.10

    0.05

    0.00

    G

    Dose (mg/kg)

    4

    3

    2

    1

    0

    H

    Dose (mg/k g)

    Résultats

    Figure 12 : Variations des valeurs de la masse relative des organes pour la dose1/5de la DL50 au cours du traitement aiguë avec le chlorpyrifos. Les valeurs sont les moyennes ± SEM. Selon le test d’ANOVA ; (P≤0.05). Groupes : A (masse relative de la rate), B (masse relative du foie), C (masse

    relative des reins) D (masse relative du cœur), E (masse relative des poumons), F (masse relative du cerveau) G (masse relative des ovaires), (masse relative des testicules). La dose D0 : témoin ; D1 les

    groupes traités avec la dose : 96 mg/kg de chlorpyrifos.

    III.4.5. Effets sur les paramètres biochimiques Les études sériques effectuées sur les rats traités par chlorpyrifos montrent une

    diminution significative des taux des paramètres suivants : Urée,des transaminases (ALAT,

    ASAT) glycémie, AURI ALB/GLOB et HDL par rapport aux groupes témoins D0. Toutefois,

    les résultats des rats traités présentent une élévation significative des taux des paramètres

    suivants : ALB2, BILTS, cholestérol, créatine, triglycéride, LDL, Une augmentation

    significative de l’activité phosphatase alcaline (ALP) et des taux (TP) total protéines a été

    observée comparativement au groupe témoin D0.

    On trouvera dans les figures et tableau 5 dessous les principales constantes biochimiques

    ainsi que les résultats issus de la variabilité des constantes sanguines. -48-

  • Chapitre III Résultats

    Tableau 5 : Analyses biochimiques des rats après traitement aigue par le chlorpyrifos et avec les doses D0(0 mg/kg), D1(96 mg/kg). Les données sont exprimées par moyenne ± S.E.M. (P≤0.05).

    Tests biochimiques

    AURI mg/l

    ALAT U/L

    ALB2 g/L

    ALB/GLOB g/L

    ALP2L U/L

    ASAT U/L

    BILTS mg/l

    CHOL g/l

    CREJ2 mg/l

    GLUC3 g/L

    HDLC3 g/l

    LDL-C g/l

    TP2 g/L

    TRIGL g/l

    D0

    16 ± 5,52

    38,75 ± 14,11

    48,8 ± 2,23

    1,88 ± 0,19

    103,86 ± 24,8

    100,8 ± 25,84

    0,58 ± 0,26

    0,88 ± 0,11

    7,4 ± 0,8

    1,94 ± 0,38

    0,61 ± 0,09

    0,04 ± 0,01

    75,44 ± 5,96

    0,48 ± 0,14

    D1

    8,5 ± 3,33

    30,92 ± 7,04

    49,58 ± 7,99

    1,66 ± 0,47

    137,8 ± 45,48

    91 ± 14,90

    0,81 ± 0,28

    0,90 ± 0,19

    7,46 ± 1,69

    1,92 ± 0,51

    0,53 ± 0,12

    0,05 ± 0,02

    79,3 ± 13,93

    0,82 ± 0,33

    Figure 13 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration de l’acide urique et la créatine chez les rats Wistar.

    -49-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 14 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les paramètres biochimiques chez les rats Wistar. Figure 15 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur la phosphatase alcaline et l’albumine chez les rats

    Wistar.

    Figure 16 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur LDL chez les rats Wistar.

    -50-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 17 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les activités de protéines sériques totales, de l'aspartate aminotransférase (ASAT), la phosphatase alcaline (ALP) chez les rat Wistar.

    III.5. Effets sur les paramètres hématologiques Un tube hématocrite est enfoncée dans l’angle postérieur ou antérieur de l’œil, perfore la

    paroi du sinus caverneux; le sang monte par capillarité dans le tube ainsi le sang est récupéré

    au moment de l’euthanasie des rats après 6 semaines de traitement par gavage au

    chlorpyrifos. Les résultats hématologiques obtenus sont illustrés dans le tableau 6 et révèlent

    les observations ci-après :

    Une augmentation significative du volume globulaire moyen (MCV), hémoglobine,

    (HGB) de la teneur corpusculaire en hémoglobine (MCH) et de la concentration globulaire

    moyenne en hémoglobine (MCHC) est observée. On a enregistré aussi une diminution

    significative des taux des globules rouges : RBC, des hématocrites : HCT, des plaquettes :

    PLT, et des taux des globules blanc WBC (Wight Blood Cells). Cependant la concentration

    du volume plaquettaire moyen (MPV) ne montre pas de différence significative par rapport

    aux témoins. D'autre part, les résultats montrent une augmentation significative (P ≤ 0,05) des

    concentrations sériques des triglycérides, du cholestérol, de la créatinine et de la bilirubine

    chez les rats traités avec une dose unique de chlorpyrifos par rapport au témoin. -51-

  • Chapitre III Résultats

    Tableau 6 : Paramètres hématologiques des rats traités dans les conditions de la toxicité aiguë par chlorpyriphos et avec les doses D0 (0 mg/kg), D1 (96 mg/kg). Les données sont exprimées par

    moyenne ± S.E.M. (P≤0.05)

    Tests hématologiques

    RBC (106/mm3)

    MCV (3µm)

    HCT (%)

    PLT (103/mm)

    MPV (3µm)

    WBC (10 3/mm3)

    HGB (g/dl)

    MCH (p g)

    MCHC (g/dl)

    D0

    8, 09 ± 0, 46

    51, 48 ± 1, 47

    41,64 ± 2,45

    859, 4 ± 410, 96

    7 ± 0, 23

    7, 02 ± 1, 29

    13,86 ± 0,93

    17,14 ± 0, 93

    33, 32 ± 1, 02

    D1

    7, 88 ± 1, 09

    52, 58 ± 5, 47

    40,91 ± 3,99

    747, 05 ± 205, 52

    7, 09 ± 0, 29

    7, 6 ± 1, 56

    14,02 ± 1,00

    18, 21 ± 3, 21

    34, 49 ± 1, 93

    Figure 18 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les paramètres hématologiques chez le rat Wistar.

    -52-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 19 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les paramètres; hématocrites : HCT, MCV (volume globulaire moyen), MCHC (concentration globulaire moyenne en hémoglobine) chez le rat Wistar.

    Figure 20 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les plaquettes PLT chez le rat Wistar.

    IV. Toxicité subaiguë Dans les conditions de la toxicité subaiguë induite par le chlorpyrifos (CPF), les seuls

    signes cliniques observés chez les rats traités, sont des diarrhées et une faiblesse (manque de

    vivacité), On a noté une baisse du poids corporel des rats mâles traités au cours de la

    cinquième semaine, cette diminution pourrait être expliquée par une réduction de la

    consommation des aliments, mais aussi à une diminution de la quantité de nourriture

    absorbée.

    Les échantillons de sérum ont été évalués pour les concentrations de glucose, protéines

    totales (TP), l'albumine, les électrolytes (Na +, K +, Cl ¯ ), l'urée, la créatine et les activités de

    -53-

  • Chapitre III Résultats

    l'aspartate aminotransférase (AST), alanine aminotransférase (ALT), la phosphatase alcaline

    (ALP).

    L’effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration sérique des électrolytes est comme

    suit :

    Une légère diminution (p> 0,05) de la concentration en ions sodium Na + dans le groupe

    traité comparativement au groupe témoin. Toutefois, la concentration en ions potassium K +

    a légèrement augmenté dans le groupe traité comparativement au groupe témoin. Cependant,

    une baisse de la concentration en ions Cl¯ a été observée dans le groupe traité par rapport au

    groupe témoin. Figure 21 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration d'électrolytes sérique chez les rats

    Wistar.

    L’effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration sérique de glucose se manifeste par

    une diminution significative (p

  • Chapitre III

    L’effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration sérique des protéines :

    Résultats

    Aucun changement significatif (p> 0,05) sur la concentration sérique en protéine total n’a été

    constaté chez les rats traité. Néanmoins une diminution significative (p> 0,05) de la

    concentration sérique en albumine a été observée dans le groupe traité par rapport aux

    témoins.

    Figure 23 : Effet du chlorpyrifos (CPF) sur les protéines sériques totales, l'albumine chez les rat Wistar.

    L’effet du chlorpyrifos (CPF) sur la concentration d'urée sérique :

    Augmentation significative (p 0,05) de la concentration de créatinine sérique dans le groupe

    traité par rapport au groupe témoin. -55-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 25 : Effet de chlorpyrifos (CPF) sur la concentration de créatinine sérique chez les rats Wistar

    Augmentation significative (p> 0,05) d’ALT dans le groupe traité par rapport aux

    témoins.

    Augmentation significative (p> 0,05) de l'activité ALP dans le groupe traité par rapport

    aux témoins.

    V. Histopathologie

    Les procédés histologiques ont été réalisés selon Martoga et Martoga P.M. 1967.

    � L’Histopathologie du foie:

    L’observation des coupes histologiques du tissu hépatique des rats traités au chlopyrifos a

    révélé que les principales différences résident au niveau d’une prolifération ductulaire des

    canaux biliaires. On à trouvé jusqu’à 6 canicules biliaires autour de l’espace porte de Kiernan

    qui témoigne de la toxicité aiguë. Un infiltrat inflammatoire autour de la veine

    centrolobulaire, Figure (26.). Alors que dans le tissu hépatique des rats témoins on a observé

    de 2 à 4 canaux biliaires autour de l’espace porte de Kiernan. -56-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 26 : Coupe histologique du tissu hépatique des rats traités avec la dose D1 (96 mg/kg) par chlorpyrifos. Coloration éosine hématoxyline/Grossissement (X200).

    Figure 27: Coupe histologique du tissu hépatique des rats témoins traités avec la dose D0 (0 mg/kg) Coloration éosine hématoxyline/Grossissement (X200).

    -57-

  • Chapitre III Résultats

    L’examen histologique révèle aussi dans plusieurs coupes et dans plusieurs secteurs du

    tissu hépatique des foyers inflammatoires et une stéatose (vacuole chargé de gras ; amas

    graisseux) observés sur les coupes des rats traités avec la dose 96 mg/kg dans les conditions

    de toxicité aigue comparativement aux témoins.

    Figure 28: Coupe histologique du tissu hépatique des rats traités avec la dose D1 (96 mg/kg) Coloration éosine hématoxyline/Grossissement (X400).

    � L’Histopathologie du rein

    L’examen du tissu rénal a révélé la présence de vacuoles (vacuolisation), intra-

    cytoplasmiques l’installation d’un œdème entre les travées hépatocytaires comparativement

    aux groupes témoins qui n’ont montré aucune modification de la structure du tissu rénal

    (Figure29).

    Figure29 : Coupe histologique du tissu rénal : présence de vacuoles (vacuolisation), intra- cytoplasmiques. Coloration éosine hématoxyline/Grossissement (X630)

    -58-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 30: Coupe histologique du tissu rénal : Architecture normale, absence de vacuoles cytoplasmiques. Coloration éosine hématoxyline/Grossissement (X630)

    Les OP sont parmi les pesticides synthétiques les plus largement utilisés. Cette utilisation

    a stimulé des recherches sur les effets toxiques sur la reproduction (Joshi et al. 2007). Le

    traitement par CPF modifie les fonctions testiculaires éventuellement par induction de stress

    et l'inhibition de l'activité des enzymes, ce qui perturbe la reproduction.

    Les résultats des interprétations des coupes histologiques des testicules de rats après

    exposition aiguë par voie orale au chlorpyrifos des groupes traités et témoins sont présentés

    dans les figures 31, 32,33 et 34 respectivement.

    � L’Histopathologie des testicules: L’histologie a révélé une maturité normale des tubes séminifères avec une série complète

    de spermatogénèse et une concentration élevée des spermatozoïdes dans la lumière (figure

    31). Les figures 32 et 33 ont révélé une dégénérescence et une atrophie des tubules, les tubes

    séminifères n’arrivent pas à maturité et très peu de spermatozoïdes dans la lumière des tubes.

    -59-

  • Chapitre III Résultats

    Figure 31 : Testicule de rat du groupe témoin montrant la structure histologique normale : maturité des tubes séminifères avec série spermatogenèse. (X 400)

    Figure 32 : Testicule de rat administré chlorpyrifos. La dégénérescence progressive et une atrophie due aux dysfonctionnements des tubes séminifères. (X 630).

    -60-

  • Chapitre III

    .

    Résultats

    Figure 33 : Testicule de rat administré au chlorpyrifos montrant un arrêt de la spermatogénèse terrain désertique (X 630).

    Figure 34 : Testicule de rat administré chlorpyrifos montrant un fonctionnement normal maturité séminifères tubules (X 400).

    -61-

  • Chapitre III

    � L’Histologie du cerveau

    Résultats

    La neurotoxicité est définie comme un changement structural ou une altération

    fonctionnelle du système nerveux, qui trouve son origine dans l’exposition à des agents

    physiques, biologiques ou chimiques (Philbert et al. 2000). Les effets neurotoxiques

    impliquent l’entrée de l’agent dans l’organisme. Chez les adultes, la neurotoxicité touche plus

    facilement le système nerveux périphérique car le système nerveux central est protégé grâce à

    une série d’agents chimiques par la barrière hématomeningée (Costa et al. 2004). Cependant,

    certaines substances très petites ou lipophiles, telles que les OP sont susceptibles de passer

    cette barrière et d’atteindre le système nerveux central (Costa et al. 2008).

    La littérature souligne que le CPF produit une augmentation du niveau d’anxiété chez les

    femelles uniquement. Par contre, le CPF diminue l’activité locomotrice spontanée des mâles

    et non des femelles à partir de doses inferieures.

    L’observation des coupes histologiques du cerveau des rats témoins a permis de constater

    la conservation de l’architecture cellulaire; vaisseaux normaux et absence d’halo clair

    autour des vaisseaux figures 35 et 36.

    Figure 35: Coupe histologique du cerveau montrant la présence de vaisseaux normaux (X100)

    -62-

  • Chapitre III Résultats Figure 36 : Coupe histologique du cerveau montrant des vaisseaux normaux et absence d’halo clair.

    L’examen du cerveau des rats traités a révélé la présence d’œdèmes (figure 37, 38)

    Figure 37 : Coupe histologique du cerveau montrant la présence d’halo clair périvasculaire (X200)

    -63-

  • Chapitre III Résultats

    Dans la figure 38 présence d’ halo clair autour des vaisseaux halo péri-vasculaire.

    Figure 38 : Coupe histologique du cerveau montrant la présence d’halo clair périvasculaire (X200).

    Figure 39 : Coupe histologique du cerveau montrant la présence d’halo clair en Y (X400).

    -64-

  • Chapitre III

    � L’Histologie du cœur

    Résultats

    La coupe histologique du cœur du rat traité montrant la présence d’une congestion

    vasculaire. Comparativement à celle d’un rat témoin qui présente une structure normale.

    Figures 40 et 41 ci-après :

    Figure 40: Coupe histologique du cœur d’un rat normal (X200)

    Figure 41: Coupe histologique du cœur d’un rat traité montrant la présence d’une congestion vasculaire (X100)

    -65-

  • CHAPITRE IV

    DISCUSSION DES RÉSULTATS

  • Chapitre IV

    DISCUSSION

    Discussion des résultats

    Avec l’utilisation massive des pesticides sont apparus des signes évidents de toxicité et

    d’effets néfastes pour l’environnement et pour l’Homme (Eriksson et al. 1990; Eriksson et

    al.1992; Snedeker, 2001; Den Hond et al. 2006; Schoeters et al. 2006; Bonde et al. 2008).

    Pour faire face à ce problème, le parlement Européen a instauré le projet REACH

    (Registration, evaluation and authorization of chemicals) dans lequel les industriels doivent et

    devront faire la preuve scientifique de la non-toxicité de leurs substances en fonction de

    normes officielles.

    Beaucoup d’études ont pu mettre en évidence la présence permanente et préoccupante de

    résidus et multi-résidus contaminant les denrées alimentaires. L’analyse de ces résidus est très

    complexe à cause de leurs propriétés physico-chimiques telles que la solubilité dans l’eau par

    exemple. Cette analyse est menée par des instituts de recherche, des universités, des

    laboratoires privés et des agences gouvernementales. Elle permet non seulement la protection

    des consommateurs et des plantes, mais aussi un contrôle rigoureux de la pollution de

    l’environnement. Dans les pays développés, les laboratoires d’analyse des pesticides sont

    facilement accessibles, mais leurs coûts ne cessent d’augmenter.

    Les organochlorés et les biphényls polychlorés sont très stables, liposolubles, et peuvent

    s’accumuler et persister longtemps dans le sol, les tissus végétaux et adipeux. Ils sont

    neurotoxiques. Ainsi, vingt ans après sa restriction aux Etats-Unis, le dichloro diphényl

    trichloroéthane (DDT) continue d’être détecté dans le lait maternel dans 19% des échantillons

    à des concentrations allant jusqu’à 2 ppm. Le dieldrin (2% des échantillons ; 0,071 ppm) et le

    lindane se retrouvent aussi dans le lait. Ce dernier a été utilisé comme substitut du DDT à

    cause de sa rémanence inférieure, et ses résidus sont toujours trouvés en moindre quantité

    (0,12 ppm) (Mattison et al. 1992 ; National Research Council, 1993).

    Le dicofol, fortement hydrophobe, s’accumule dans les tissus adipeux des bovins nourris

    par des purées de pommes contaminées (Archer, 1973). Des résidus de fenvalérate, ont été

    aussi détectés dans les rations à base de fruits des vaches laitières ; cet acaricide étant souvent

    pulvérisé sur pomme, la moitié de ses résidus est excrétée dans le lait (Spittler et al. 1982).

    -66-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    Des études ont mis en évidence que les bébés nourris au sein avaient accumulé des

    quantités d’organochlorés (pesticides à base de chlore) dans leur organisme, dont du DDE et

    de la dieldrine (deux pesticides persistants). Ces enfants développaient 10 à 15 fois plus

    d’otites que les enfants du sud du Québec (Dewailly, E. et al. 2000).

    Les pesticides se trouvent souvent à la surface des légumes et fruits. Une étude a montré

    que le lavage couplé avec le frottement du végétal peut réduire plus significativement la

    présence de résidus (Barooah et Yein, 1996). Etant donné que certains pesticides sont

    lipophiles, ils peuvent pénétrer au cœur de la plante. Il est évident que le fait de laver et peler

    les fruits et légumes ne signifie pas qu’on peut réduire, ni éliminer ces résidus définitivement.

    En effet, une autre étude a pu montrer la présence de ces résidus même dans les concombres

    traités et pelés (Sheikhorgan et al. 1994).

    Afin d’éviter la contamination de ces denrées qui sont à l’origine d’intoxication chez

    l’homme et les animaux, il est donc recommandé de respecter les délais d’emploi des

    pesticides avant la récolte.

    Pluygers et al. (1994). J.F.Viel, (1992) ont remarqué que les utilisateurs de pesticides sont

    plus souvent atteints par certains cancers (estomac, prostate, vessie, cerveau, lèvres, LNH,

    leucémies),

    Keetles M.A et al. (1997) ont montré dans une région aux USA fortement contaminée par

    des herbicides organochlorés et triazines, une augmentation significative du risque de cancer

    du sein.

    D’autres études montrent que les effets neurocognitifs des pesticides organophosphorés

    sur les populations exposées professionnellement sont : troubles de la mémoire, anxiété,

    irritabilité et dépression G.A.Jamal (1997).

    Actuellement, la détermination du taux des résidus de pesticides dans les denrées

    alimentaires peut être effectuée par HPLC (chromatographie liquide à haute performance).

    Celle-ci a été appliquée dans les oranges. Il existe également une autre technique qui est

    utilisée pour évaluer le taux des résidus : la chromatographie en phase gazeuse (CG). -67-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    Notre travail consiste à étudier la toxicité des pesticides et plus particulièrement le

    chlorpyrifos (CPF) au niveau des légumes et fruits. Cet insecticide organophosphoré, chloré

    est l'un des insecticides les plus largement utilisés à l'échelle mondiale (Aly et al. 2010) et très

    utilisé dans la région de Sétif au Nord Est de l’Algérie. Ce produit toxique produit des méfaits

    chez l’homme, ainsi que chez les animaux comme les rongeurs.

    La méthode par HPLC (chromatographie liquide à haute performance) est simple, robuste

    et fiable, pour la détermination de Chlorpyrifos dans les denrées alimentaires Pour la plupart,

    l'analyse du chlorpyrifos est généralement réalisée à l'aide de gaz chromatographie (GC) avec

    détection photométrique de flamme ou de phosphore d'azote de détection Serrano et al.

    (1997), Zeumer et al. (1987).

    La méthode que nous avons adoptée est celle de Gaurdino et al. (2005) qui a utilisé la

    chromatographie liquide à haute performance (HPLC) pour la détermination du chlorpyrifos

    dans les oranges. Les denrées alimentaires que nous avons choisies sont très répandues, et

    pour la plus part très consommées.

    Pour examiner la quantité de résidus de pesticides dans les fruits et légumes un total de

    50 échantillons ; 4 fruits et 6 légumes différents ont été recueillis en 2011. Nos résultats ont

    révélé les concentrations en résidus de chlorpyrifos dans les pommes qui nous proviennent de

    la Nouvelle-Zélande, les tomates provenant du Mexique, poivre vert et rouge cultivés au pays

    et le concombre comme suit : L’insecticide chlopyrifos est présent à raison de 0,5378 µg/ml

    dans poivre rouge, 1,4817 µg/ml dans les tomates, 0,9124 µg/ml dans les pommes et 0,8524

    µg/ml dans le concombre. Courgettes, poires et laitues étaient sans résidus détectables.

    Nos résultats ont montré qu’il y a absence de résidus dans plus de 67% des échantillons.

    Par contre, certains échantillons (6,5 %) présentaient un taux des résidus de pesticides

    inférieur ou égal à la LMR et dans d’autres (6,5%), ce taux est nettement supérieur à la LMR.

    Les taux égaux ou inférieurs à la LMR ont été trouvés le plus souvent dans les pommes, les

    poivres rouges, les poivres verts et le concombre. En ce qui concerne les pommes, nos

    résultats montrent que 61% des échantillons analysés en Italie présentent des valeurs de

    résidus de pesticides qui sont largement supérieures à la limite maximale de résidus.

    -68-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    Le chlorpyrifos persiste sur les pommes même après 14 jours du dernier traitement. Il est

    aussi présent dans les compotes et les jus de fruits.

    Par ailleurs, Fitzell et Peak (1992) reportent la diminution des résidus, après un délai avant

    récolte de sept jours et suite à des applications adéquates. Aussi, des résidus de cyhéxatin sont

    retrouvés dans les pommes à des teneurs ne dépassant pas 2 ppm, la limite maximale admise

    pour ce résidu (Anderson et al. 1998) ; or cet acaricide est le plus sélectif et le plus utilisé

    parmi sept autres tolérés pour la lutte contre les acariens sur pomme, (Welty et al. 1991.

    Certains pesticides appliqués disparaissent à la cueillette, bien sûr avec respect du délai de

    pulvérisation pré-récolte pour chacun, d’autre par contre persistent des semaines (Cabras et

    Angioni, 2000).

    Appliqué au champ, ce pesticide est faiblement dégradé durant l’entreposage réfrigéré et

    présente dans ces conditions un temps de demi-vie de 122 jours pour les pommes

    (Athanasopoulos et Pappas, 1999).

    Dans le cas des poires, l’absence de résidus est un résultat que nous avons obtenu et qui a

    été confirmé par Cabras et al.1995; Sala et al. 1996, qui ont constaté une diminution rapide

    de ces résidus sur les poires durant les 7 jours qui suivent la récolte.

    Par ailleurs, Le mancozèbe, fongicide de contact, est capable de pénétrer dans la pulpe de

    pomme quelques millimètres sous la peau (Sharma et al. 2001). Des résidus d’azinphos-

    méthyle, chlorpyrifos, esfenvalérate, méthomyl, fénarimol, myclobutanil, thiabendazole,

    penconazole, bénomyl, et fenvalérate dépassaient les normes dans le fruit frais (Spittler et al.

    1982 ; Arauz et al. 1990 ; Jones et Ehret, 1993 ; Zabik et al. 2000).

    Pour la tomate nous avons enregistré des dépassements, les tomates sont issues de cultures

    classiques (sans traitement post-récolte), sont contaminées par des pesticides et contiennent

    des résidus de chlorpyrifos. Nos résultats concordent bien avec ceux trouvés par plusieurs

    auteurs ; Edder et al. (2004) qui ont constaté plusieurs non conformités et Ortelli et al. (2005)

    ont remarqué que des fruits issus de culture «sans traitement post-récolte» sont contaminés et

    contiennent des résidus de chlorpyrifos dépassant leur LMR.

    -69-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    Une étude a montré que des résidus dépassent la limite maximale de résidus sur des

    légumes et fruits tels que le poivre vert et le poivre rouge, même si on réalise les bonnes

    pratiques culturales (Lipowska et al. 1998).

    Enfin les doses résiduelles trouvées, en accord ou non avec les normes, créent un risque

    certain pour le consommateur. Un contrôle permanent et régulier des résidus s’avère

    indispensable, ainsi que des études de toxicité et génotoxicité de ces molécules chimiques très

    stables faisant partie de notre alimentation quotidienne.

    Des doses du chlopyrifos qui dépassent les normes au niveau des denrées alimentaires

    peuvent devenir très néfastes pour la santé. Des travaux effectués sur les rats in vivo ont

    montré que le chlopyrifos entraine des perturbations de la mémoire, des altérations au niveau

    de l’activité, des modifications du niveau d’anxiété, ainsi que la dépression chez les animaux

    comme les rongeurs. D’autre part, des troubles comportementaux ont été décrits à partir de

    différentes périodes d’exposition, et à des doses sous le seuil de toxicité de ce produit.

    Les résultats que nous avons obtenus ont pu mettre en évidence des effets toxiques. On a

    constaté que l’administration du chlorpyrifos a entrainé des troubles comportementaux tels

    que la salivation, la lacrymation, la dilatation pupillaire et les vomissements. Ce pesticide a

    également entrainé des troubles cardiaques (rythme cardiaque accéléré) et respiratoires, ainsi

    que des convulsions et coma menant parfois à la mort. Nos résultats concordent avec ceux

    trouvés par Keifer et Mahurin (1997) et Lotti (1995).

    Le traitement subaiguë au CPF (in vivo) des rats avec les doses 1/20 de la DL50 qui

    correspond à 24mg / kg de poids pendant 42 jours, a permis de révéler qu’une dose de CPF

    plus faible, produisait une augmentation du niveau d’anxiété plus importante que celle d’une

    dose de 1/5 mg/kg de la DL50 chez la rats femelles. L’effet d’une dose unique de

    chlorpyrifos administrée aux rats, a montré une diminution significative du poids. Cette perte

    de poids corporel des rats est due à l’effet du CPF sur la production d'immunoglobulines. Nos

    résultats concordent avec ceux obtenus par Rizk, G.A et al. (1990) et Seleim, Z.M.

    (1988). Des résultats similaires ont été également trouvés par Gupta et al. (1992), Esia Amel

    et Selium (1992) Baron D.N, (1984) et Kadota et al (1976). De plus, le CPF diminue l’activité

    -70-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    locomotrice spontanée (test d’actomètrie et vidéotracking) des rats mâles et non des femelles.

    L’effet des doses diffère chez les mâles et femelles.

    Les résultats de la masse relative du foie (chapitre résultats figure 12) ont montré une

    augmentation significative (P ≤ 0,05) comparativement au groupe témoin. Le poids du foie

    augmente considérablement après traitement au pesticide. D’après les résultats, le foie est

    l’organe cible de l’effet du pesticide. Cette augmentation du poids du foie peut être attribuée à

    l’augmentation des demandes accrues de détoxification des composés toxiques (Kadota et al.

    1976). En outre, il désigne l'augmentation de la masse cellulaire ou de la densité cellulaire

    (Abston P.A et al. 1976). Une autre littérature a indiqué que l'élargissement du foie peut être

    lié au maintien de la capacité fonctionnelle du foie normale (Robinson, K.M. et al. 1978). Une

    augmentation du poids du foie ainsi qu’une apparition d’une tumeur du foie ont été

    observées chez les souris mâles. (Quest, J.A.et al. 1990 ; Chang, J.C.et al. 1991).

    D’un autre côté, nous avons testé l’activité de ce produit toxique in vivo sur des rats. Le

    dosage des paramètres sériques biochimiques, hématologiques et l’évaluation de l’état

    anatomo-histo-pathologique nous a révélé que les taux anormaux des paramètres sanguins et

    des transaminases sont liés à la nécrose des hépatocytes.

    Nous avons constaté que l’administration du chlorpyrifos engendre chez les rats d’une

    part, une diminution du taux d’hématocrites, du nombre de globules rouges, des globules

    blancs ainsi que celui des plaquettes. Ce qui explique l’anémie hémolytique conséquente. Les

    résultats hématologiques obtenus ont révélé également une augmentation significative de

    l’hémoglobine, MCV, MCH et MCHC. Cependant la concentration de MPV ne montre pas

    une différence significative. D’autre part, nos résultats ont pu montrer une diminution

    significative du taux de l’urée,la glycémie, les transaminases (ALAT, ASAT), AURI

    ALB/GLOB et HDL. Par contre, nous avons observé une augmentation significative du taux

    des paramètres suivants : ALB2, BILTS, LDL, le cholestérol, la créatine, les triglycérides, les

    protéines totales et le TP ainsi qu’une augmentation significative de l’activité phosphatase

    alcaline (ALP).

    L’effet du CPF sur certains paramètres sanguins et les transaminases étant considéré

    comme indicateur de dommage des tissus, nos résultats ont montré une augmentation

    -71-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    significative (P ≤ 0,05) des concentrations sériques des triglycérides, du cholestérol, de la

    créatinine et de la bilirubine du sérum chez les rats traités avec une dose unique de

    chlorpyrifos par rapport au témoin. Nos résultats concordent avec ceux trouvés par Terada et

    al. (1998). Un traitement prolongé de 6 semaines subaiguë des rats par CPF provoque des

    modifications dans les tissus hépatiques peuvent être expliquées par la diminution des taux

    des paramètres l’ALT, AST. Cette diminution de l'activité enzymatique du foie a été

    accompagnée par une diminution du glucose.

    D'autre part, les résultats prouvent que le même traitement provoque une légère

    hypoglycémie. Nos résultats sont similaires à ceux trouvés par de nombreux auteurs qui

    travaillent sur différents insecticides. Baron, D.N (1984). L’observation des coupes

    histologiques du foie des rats traités a révélé une prolifération ductulaire des canaux biliaires.

    Nous avons pu trouver jusqu’à 6 canicules biliaires autour de l’espace porte de Kiernan qui

    témoigne de la toxicité aiguë. Un infiltrat inflammatoire autour de la veine centrolobulaire.

    Dans plusieurs coupes et dans plusieurs secteurs du tissu hépatique, des foyers inflammatoires

    et une stéatose. Le rein a révélé la présence de vacuoles (vacuolisation), intra-cytoplasmiques

    et l’installation d’un œdème entre les travées hépatocytaires. L’examen du testicule a montré

    une dégénérescence progressive et une atrophie due aux dysfonctionnements des tubes

    séminifères.

    Les figures 32 et 33(chapitre résultats montrent une dégénérescence et une atrophie des

    tubules ce qui conduit à l’absence de maturité des tubes et une oligospermie. Ces résultats

    sont compatibles avec ceux trouvés par Joshi et al. (2007) qui a conclu une dégénérescence

    ainsi qu’une rupture du processus de spermatogenèse. Des résultats similaires ont été

    enregistrés par Sujatha et al. (2001) et Luc Multigner et Alejandro Oliva (2001) qui ont

    montré que l’exposition aux pesticides et à certains solvants est associée à des concentrations

    en spermatozoïdes bien en dessous de la limite de la fertilité.

    Nos résultats ont révélé que chez tous les groupes de rats traités par le chlorpyrifos, il y a

    une diminution de l'activité de produits alcalins, de la phosphatase acide et de la lactate

    déshydrogénase (LDH) ce qui a provoqué une perturbation de la spermatogénèse qui peut

    souvent conduire à une infertilité. Nos résultats sont similaires à ceux trouvés par Sinha et

    Al. (1997) qui a trouvé chez les rats traités par le chlorpyrifos, une inhibition de l'activité de

    -72-

  • Chapitre IV Discussion des résultats

    LDH au niveau des testicules. L’activité de ces enzymes est considérée comme un indicateur

    du bon fonctionnement de la spermatogenèse (Johnson et al. 1970).

    Yousef et al. (2001) ont également confirmé que l’activité de la lactate déshydrogénase

    (HDL) est associée à la maturation de la couche germinale de l'épithélium des tubules

    séminifères et au bon déroulement de la division méiotique. Une telle diminution de l’activité

    de ces enzymes engendre également une augmentation de l’activité de l’enzyme (ALP).

    -73-

  • CONCLUSION ET PÉRSPECTIVES

  • Conclusion et perspectives

    CONCLUSION ET PERSPECTIVES

    La présente étude a montré que l'exposition répétée de bas niveau pour le PCF a entraîné

    la détérioration des paramètres biochimiques de rats illustrant des changements pathologiques

    dans certains tissus tels que le rein, le foie, le cerveau, et les appareils génitaux.

    Les pesticides forment un groupe important de substances chimiques qui peuvent

    contaminer l’écosystème aboutissant à l’exposition. Douze millions d’enfants, rien qu’aux

    Etats-Unis, souffrent de troubles de l’apprentissage, d’altérations neuro-développementales et

    comportementales liées à une exposition environnementale à différents produits chimiques

    dont certains insecticides.

    Malgré les efforts déployés pour développer des méthodes alternatives, les pesticides sont

    toujours le moyen de lutte prédominant et leurs résidus constituent une menace potentielle. Il

    est donc impératif d’étudier la toxicité des pesticides car ils ont été très cités pour leur

    cytotoxicité et génotoxicité dans les études toxicologiques.

    Cette étude représente une contribution importante à l’évaluation correcte de l’ampleur du

    risque sanitaire dû à l’exposition aux résidus de pesticides, particulièrement le chlorpyrifos.

    Il est important de vérifier si la toxicité est due à la matière active elle-même ou à la

    dégradation de celle-ci et confirmer ces résultats par l’une des analyses biochimiques

    hématologiques.

    Ce sujet suscite un grand intérêt actuellement et mérite de réaliser plus de recherches en

    vue de mieux comprendre l’effet du chlorpyrifos sur la santé humaine. Il serait également

    intéressant d’étudier les taux de ces résidus dans le temps et à long terme. Il serait aussi

    indispensable de tester leur bioaccum