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Janvier 2007

Edito

En ce début d’année l’équipe d’ADRILAC vous adresse ses meilleurs vœux de santé, de bonheur et de réussite. Nous attendons de 2007 la concrétisation des actions engagées en 2006 concernant l’analyse des risques d’accidents écologiques confiée à deux étudiants de l’université de Savoie, le contrôle renforcé des camions par rapport aux contraintes de circulation le long du lac et l’étude de l’aménagement de la ligne historique. A ces objectifs, nous ajoutons pour cette nouvelle année une réflexion particulière sur les nuisances du bruit à proximité de la voie ferrée et les actions qui en découleront. C’est par un travail constant et obstiné depuis 6 ans que notre association est maintenant connue et reconnue par de nombreux organismes et par les instances politiques locales, départementales et régionales. Ce travail n’est pas toujours visible par nos adhérents et ces bulletins d’information sont l’occasion de vous en rendre compte. Notre crédibilité s’appuie largement sur le nombre de personnes, de familles que nous représentons. Il est important que nous soyons le plus nombreux possible pour faire entendre notre voix. Songez à renouveler votre abonnement, invitez à nous rejoindre toutes celles et tous ceux que vous pensez sensibles au devenir de notre lac. Jean-Marc Bornand

ADRILAC Association de Défense

Des Rives du Lac 2 chemin des Confins

73100 Brison St Innocent Site : http://adrilac.ifrance.com

Mail : adrilac.dubourget@laposte.net

LE BRUIT : Mobilisation urgente

Les bruits subis par les habitants de la rive Est du lac sont principalement d’origine routière et ferroviaire. En ce qui concerne la route nous espérons que les aménagements futurs (voir commission route) entraineront une diminution de la vitesse des véhicules et donc du bruit. Par contre le problème du trafic ferroviaire devrait devenir de plus en plus préoccupant du fait de l’augmentation importante, dans un proche avenir, du volume de fret (de 9 millions de tonnes/an actuellement à 20 millions). Ceci quel que soit le devenir du projet LYON – TURIN. Sur ce sujet, il existe un certain nombre de textes réglementaires qui devraient permettre de réaliser un bon diagnostic du problème. En particulier : la directive européenne de 2002 prévoit de porter dés 2007 – 2008 à la connaissance du public une cartographie du bruit, et d’adopter un plan d’actions pour réduire les nuisances sonores. Cependant nous nous heurtons aux lenteurs habituelles de l’administration, ainsi qu’à des priorités budgétaires. C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation de tous ceux qui subissent la gêne, le stress, les troubles du sommeil, causés par le bruit : il est urgent de relancer nos efforts ! La lutte contre le bruit est un domaine complexe et difficilement compréhensible par une personne qui n’est pas formée à cette branche de la physique. ADRILAC dispose depuis cette année, au sein de son bureau, d’un spécialiste en acoustique : Patrick Sicard. Cette nouvelle compétence nous permettra d’être reconnus dans nos échanges techniques avec les spécialistes de la S.N.C.F., de Réseau Ferré de France, de la D.D.E., et autres. Nous voulons obtenir, avec votre aide, dans un premier temps, la prise en compte de cette nuisance, puis un engagement, sur un plan d’actions programmées, de la part des instances préfectorales.

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LE RAIL : L’étude de la sécurisation de la ligne historique

est maintenant largement soutenue

« Autant j'ai pu partager avec les responsables d'ADRILAC ce soutien indéfectible au projet Lyon-Turin, autant nous avons pu considérer que la sécurité ferroviaire le long du lac, objet d'une réelle préoccupation tant des riverains que du Département, devait être garantie avec la plus haute exigence. Pour cette raison, j'ai confirmé aux responsables de l'Association que le Conseil général sera à leur côté pour le lancement d'une expertise dans ce domaine : elle devra, me semble-t-il, s'intéresser aux questions relatives à la gestion des circulations ferroviaires, en particulier dans l'organisation du transport des matières dangereuses, ainsi qu'aux questions relevant de l'infrastructure. » Texte extrait du courrier de Jean-Pierre Vial Président du conseil général de Savoie adressé à Philippe de Mester directeur régional de RFF le 8 décembre 2006. Guy Rosset, maire de Brison Saint Innocent, Dominique Dord, député maire d’Aix les Bains, Claude Giroud, maire et conseiller général d’Albens, et Jean-Pierre Vial, Président du conseil général de Savoie soutiennent aujourd’hui notre demande d’étude sur la sécurisation des infrastructures ferroviaires au bord du lac. C’est pour nous une avancée significative et, même si le porteur de ce projet d’étude n’est pas encore désigné, nous voulons croire qu’elle pourra rapidement se mettre en œuvre. Nous avons, en octobre, en partenariat avec la mairie de Brison Saint Innocent, sollicité la CCLB sur ce sujet. Dominique Dord a apporté son soutien à cette démarche. A ce jour, la réponse de la CCLB est négative. Espérons que la contribution financière du Conseil Général annoncée par Claude Giroud, que la demande faite à RFF pour son implication, et enfin que la volonté clairement

affichée de ceux qui croient à la nécessité de cette étude, permettront de trouver le meilleur compromis pour le lancement de ce projet dans les meilleurs délais. Nous dénonçons depuis plusieurs années que l’aménagement de la ligne historique n’ait pas été pris en compte dans le projet global Lyon-Turin. Pourtant elle y joue un rôle essentiel : - à court terme, en permettant de faire un transfert significatif de la route vers le rail, - et après la mise en service de la voie nouvelle, en continuant d’absorber 10 millions de tonnes de fret par an. Si la ligne qui borde le lac n’existait pas, l’idée de l’implanter à cet endroit serait absurde et battue en brèche par ceux-là mêmes qui en ont aujourd’hui la charge de l’exploitation. Elle a le tort d’exister et même si au fil des décennies, son usage a été complètement détourné, elle ne semble pas mériter d’attention particulière alors que chaque jour les trains qui l’empruntent transportent suffisamment de matières dangereuses pour dévaster, en cas d’accident, un patrimoine exceptionnel que l’on dit tant vouloir préserver. La planète entière se mobilise pour préserver les ressources en eau, et il ne paraîtrait pas utile de protéger une réserve de 3,6 milliards de m3 ? L’étude demandée doit décrire des solutions diverses pour répondre aux exigences environnementales du lac, des plus simples au plus élaborées et les budgets associés seront déterminants. Pour simplement situer l’incidence de tels investissements, en partant d’une hypothèse très ambitieuse d’un aménagement de 100 millions d’euros, le coût ramené à la tonne transportée serait de l’ordre de 1 euro. Alors tous les espoirs sont permis !

Compte rendu de l’Assemblée Générale L’assemblée générale d’ADRILAC s’est tenue le 24 novembre 2006 à 20h00 salle polyvalente de Brison Saint Innocent. Une soixantaine de personnes ont participé à cette soirée aux côtés des membres du bureau de l’association et des personnalités ayant répondu à l’invitation : Guy Rosset maire de Brison Saint Innocent, Claude

Giroud, maire et conseiller général d’Albens, responsable des transports pour le département, représentant Jean-Pierre Vial, Jean-François Lemnoz, représentant RFF, Yves.Sarrand, Directeur de l'Environnement et de l'Aménagement de Savoie.

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Rapport d’activités : Nous avons rendu compte de nos travaux de l’année : - Les actions réalisées dans le cadre du collectif des associations environnementales de Brison St Innocent : Acclame, Equi’libre Naturespaces, Tresserve Alternative, Adrilac. - Les actions conduites par ADRILAC en 2006 Pour l’eau : En particulier, la définition du cadre d’une étude avec l’Université de Savoie afin d’établir une reconnaissance scientifique et officielle du danger inhérent

au transport de matières dangereuses le long du lac. Pour la route : Rencontres ou échanges de courriers avec la préfecture et ses services pour accélérer les travaux sur le boulevard Gaston Mollex. Pour la voie ferrée : Nous avons participé aux réunions CIPRA (Commission internationale pour la Protection des ALPES) et travaillé avec les élus : Mairie de Brison Saint Innocent, Dominique Dord, Claude Giroud, Jean-Pierre Vial afin de les sensibiliser sur l’intérêt d’une étude pour éviter les risques liés à la présence du rail au bord du lac.

Election du bureau : Président : Jean-Marc Bornand Vice Présidente : Christiane Besson, Secrétaire : Michel Wargner, Trésorier : Bernard Hemain, Membres du Conseil d’Administration : Jean-Claude et Françoise Godot, Pierre Burguburu, Patrick Sicard, Philippe Vialle .

Le débat qui a suivi, a porté cette année sur la sécurité au bord du lac déclinée sur les 3 thèmes habituels :

- Sécurité pour l’eau : Présentation du projet d’étude sur les « risques d’accidents écologiques » par 2 étudiants de l’université de Savoie. - Sécurité sur le boulevard Gaston Mollex : Réflexion après la réalisation de la première tranche des travaux au niveau de la pointe de l’Ardre. - Sécurité concernant le fret ferroviaire : Les avancées de la prise en compte de notre demande d’étude sur la sécurisation des infrastructures au bord du lac.

Un sentier piéton au bord du lac –

ADRILAC souhaite sensibiliser nos élus de proximité sur l’intérêt de la réalisation d’un sentier piéton au bord du lac de la baie de Mémard à la pointe de l’Ardre. ce projet avait déjà été évoqué dans le cadre du « projet grand lac ». Si vous partagez cet objectif, n’hésitez pas à vous faire connaître et à nous rejoindre.

LA ROUTE 2006 a vu le début des travaux d’aménagement du Bd Gaston Mollex Les travaux de sécurisation du boulevard prévoient : - l’aménagement des 14 carrefours depuis Aix les Bains jusqu’au complexe sportif, - la limitation à 70 Km/h sur toute la traversée de la commune (sauf sur 280 m !!!), - la réalisation de bandes réservées aux cyclistes et piétons …. Les deux arrêtés préfectoraux relatifs à la limitation de la circulation des poids lourds sur la route des bords du Lac restent toujours en vigueur et concernent :

- les transports de produits dangereux, - les camions de plus de 7,5 tonnes, (sauf

desserte locale). Le Bilan par rapport à cette première réalisation : La conception de l’ensemble des aménagements des carrefours est achevée. Le premier carrefour, la Pointe de l’Ardre, est terminé, ou presque, mis à part le passage des piétons. La réalisation est conforme au projet, assurant la protection des voitures qui tournent à gauche pour entrer dans le parking et celle des piétons qui pourront traverser en deux temps sur le passage « piétons ».

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Nous avons souligné cependant la dangerosité pour toute personne ou cycliste qui se trouverait sur la bande cyclable dans le virage, coté lac, puisque la plupart des voitures et camions mordent la piste cyclable dans le virage. (Voir photo ci-dessous)

La DDE nous assure que la matérialisation de la piste cyclable diminue les risques. ADRILAC avait demandé que la piste soit

au moins « protégée » par une bande rugueuse, protection toute relative certes, mais nous n’avons pas eu gain de cause. A priori, l’ensemble de ces aménagements devrait être réalisé dans les 5 ans à venir. Le choix des priorités revient à la Mairie de Brison St Innocent qui les établira en fonction de travaux prévus sur le boulevard et sur la D48 en particulier, et en fonction de critères financiers puisque la commune participe aussi au financement. Nous avons déjà sollicité un rendez-vous avec le maire. Pour estimer l’impact de ces aménagements sur la densité de circulation des camions, il faudra certainement attendre l’aménagement de plusieurs carrefours, ce qui devrait ralentir la vitesse et décourager les transporteurs …

L’EAU

Cet été, nous avons constaté une pollution alarmante du port de Grésine. Après avoir contacté les autres associations, ADRILAC a envoyé, en son nom, une demande écrite à la CCLB. Il nous a été promis que des actions seraient menées, dans la mesure du possible. Depuis, les saules en bordure des pontons ont été taillés et d’autres actions de déblaiement ont été entreprises. Une étude avec l’Université de Savoie… Toujours préoccupés par les menaces d’accidents ferroviaires et routiers, en raison des matières dangereuses transportées pouvant polluer les eaux du lac, nous avons contacté l’Université de Savoie pour avoir un avis d’expert. Cet établissement a proposé à 2 étudiants de cinquième année de faire, dans le cadre de leur cursus, une étude sur : - l’aspect réglementaire des transports de fret par voie ferrée, - l’historique des accidents passés, ici ou ailleurs, - une enquête auprès de la SNCF sur les matériaux dangereux transportés, - les impacts en fonction des volumes et matériaux identifiés par ADRILAC et éventuellement par eux mêmes, sur les eaux du lac.

Dans le cas où des dangers seraient détectés par ces recherches, la caution scientifique sera là pour appuyer nos demandes de protection sur cette ligne.

Bien que la construction de nouvelles voies soit envisagée dans l’avenir (Lyon – Turin …), nous sommes persuadés que pendant de longues années encore les eaux du lac seront soumises à des menaces non prises en compte par l’économie de notre société.

Dès que les résultats de l’étude seront connus, nous les publierons sur le site internet d’ADRILAC : http:// adrilac.ifrance.com.