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Journal La Muleta n° 71 Edito : De l’alignement des planètes à l’éclipse ... Juin 2017 Société Taurine fondée en 1906 Rue de la Paix 13200 Arles www.facebook.com/LaMuletaArles C haque époque possède son flot de mots ou d'expressions qui sont repris à longueur de médias et par mimétisme se retrouvent dans notre bouche. Alors en ce moment il faut être pragmatique et profiter de l'alignement des planètes. Une formule en chasse une autre qui, au lieu d’éclairer la pensée, porte souvent une part de mystère voire d’incompréhension. Auparavant on avait les pieds sur terre, ensuite on nous a enjoints d’être réalistes pour aujourd’hui nous demander de devenir pragma- tiques. Avant une situa- tion s’améliorait, puis la conjoncture est devenue favorable et maintenant on ne jure que par l’ali- gnement des planètes. Sans tomber dans la nostalgie, l’auparavant avait le mérite d’être compris. Trop bien com- pris? Donc la feria de Pâques 2017 aurait bénéfi- cié d’un alignement des planètes. C’est ainsi que titrait La Provence pour tirer le bilan de cet évè- nement. Et de nous ex- pliquer avec justesse que ce rendez-vous pas- cal avait bénéficié d’un temps exceptionnel, d’u- ne convergence des zones de vacances, d’un début de mois où l’on dépense plus… Nous serions ingrats à La Muleta de ne pas adhérer au pro- pos : il y avait beaucoup de monde dans notre bodega avec une ambiance festive de bon goût. Donc tout était réuni pour faire de cette feria une référence. Si l’on s’en tient aux critères émis, l’évidence s’impose. Je me permets d’en ajouter un tout aussi évident ; il s’agissait bien d’une feria avec des corridas de toros… Comme aime le dire un ancien de La Muleta : « nous ne som- mes pas que des marchands de limonade nous sommes avant tout des aficionados.» Alors côté bilan toros, il faut bien reconnaître que « le chat est maigre.» Tous les comptes ren- dus convergent et je ne vais pas en ajouter un autre mais brièvement en faire le résumé. En ouverture une corrida avec des Garcia Jimenez inconsis- tants (dixit La Provence) dont certains de présentation irrece- vables (3 avaient tout juste 4 ans), seul le bon quatrième a sau- vé la tarde avec un J. Bautista convaincant. Le lendemain la J.P Domecq a été d’une affligeante faiblesse, avec deux toros invali- des. C’est par l’engagement de Thomas Joubert et non par celle des toros que l’ennui ne fut pas total. La Pedraza de Yeltes du lundi, que l’on nous a vendu pour être une corrida torista, (on pourrait discuter de ce qualificatif que l’on met à toutes les sau- ces) passerait, au regard de la diète des deux jours précédents, pour une corrida de référence elle a été une corrida de bonne tenue avec un Fandino retrouvé et des toros que devraient pren- dre les figuras. Mais les figuras avaient choisi leurs toros et ont fait de la figuration. L’agréable surprise viendra aussi de la novil- lada qui a laissé entrevoir une paire de novillos français et un Adrien Salenc avec de l’envie. Vous avez dit alignement des planètes ? Dans le cosmos la sin- gularité de l’alignement des cinq planètes c’est qu’il ne se passe rien ou presque, mis à part… un léger mouvement des marées et l’étrangeté c’est que ce sont les plus brillantes. Pour Pâques, la planète toro ressemblait davantage à une éclip- se. Même l’aficionado le plus pragmatique, sans lui promettre la lune, rêve parfois d’avoir la tête dans les étoiles et de s’enthou- siasmer pour une feria placée sous le signe du toro. En espérant qu’à Pâques 2018, je n’ai pas à faire un édito intitu- lé « Rien de nouveau sous le soleil.» Yannick JAOUL Dessin Alain Bonhoure

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Page 1: Edito : De l’alignement des planètes à l’éclipse C La...La 1 : la seule avec une ’’coquetterie aux cornes’’ très encastée, du moteur, de la fiereza, pousse jusqu'à

Journal La Muleta n° 71

Edito : De l’alignement des planètes à l’éclipse ...

Juin 2017

Société Taurine fondée en 1906

Rue de la Paix – 13200 Arles

www.facebook.com/LaMuletaArles

C haque époque possède son flot de mots ou d'expressions qui sont repris à longueur de médias et par mimétisme se retrouvent dans notre bouche.

Alors en ce moment il faut être pragmatique et profiter de l'alignement des planètes. Une formule en chasse une autre qui, au lieu d’éclairer la pensée, porte souvent une part de mystère voire d’incompréhension. Auparavant on avait les pieds sur terre, ensuite on nous a enjoints d’être réalistes pour aujourd’hui nous demander de devenir pragma-tiques. Avant une situa-tion s’améliorait, puis la conjoncture est devenue favorable et maintenant on ne jure que par l’ali-gnement des planètes. Sans tomber dans la nostalgie, l’auparavant avait le mérite d’être compris. Trop bien com-pris?

Donc la feria de Pâques 2017 aurait bénéfi-cié d’un alignement des planètes. C’est ainsi que titrait La Provence pour tirer le bilan de cet évè-nement. Et de nous ex-pliquer avec justesse que ce rendez-vous pas-cal avait bénéficié d’un temps exceptionnel, d’u-ne convergence des zones de vacances, d’un début de mois où l’on dépense plus…

Nous serions ingrats à La Muleta de ne pas adhérer au pro-pos : il y avait beaucoup de monde dans notre bodega avec une ambiance festive de bon goût. Donc tout était réuni pour faire de cette feria une référence. Si l’on s’en tient aux critères émis, l’évidence s’impose. Je me permets d’en ajouter un tout aussi évident ; il s’agissait bien d’une feria avec des corridas de toros…

Comme aime le dire un ancien de La Muleta : « nous ne som-mes pas que des marchands de limonade nous sommes avant tout des aficionados.» Alors côté bilan toros, il faut bien reconnaître que « le chat est maigre.» Tous les comptes ren-dus convergent et je ne vais pas en ajouter un autre mais brièvement en faire le résumé.

En ouverture une corrida avec des Garcia Jimenez inconsis-tants (dixit La Provence) dont certains de présentation irrece-

vables (3 avaient tout juste 4 ans), seul le bon quatrième a sau-vé la tarde avec un J. Bautista convaincant. Le lendemain la J.P Domecq a été d’une affligeante faiblesse, avec deux toros invali-des. C’est par l’engagement de Thomas Joubert et non par celle des toros que l’ennui ne fut pas total. La Pedraza de Yeltes du lundi, que l’on nous a vendu pour être une corrida torista, (on pourrait discuter de ce qualificatif que l’on met à toutes les sau-ces) passerait, au regard de la diète des deux jours précédents, pour une corrida de référence elle a été une corrida de bonne tenue avec un Fandino retrouvé et des toros que devraient pren-

dre les figuras. Mais les figuras avaient choisi leurs toros et ont fait de la figuration. L’agréable surprise viendra aussi de la novil-lada qui a laissé entrevoir une paire de novillos français et un Adrien Salenc avec de l’envie.

Vous avez dit alignement des planètes ? Dans le cosmos la sin-gularité de l’alignement des cinq planètes c’est qu’il ne se passe rien ou presque, mis à part… un léger mouvement des marées et l’étrangeté c’est que ce sont les plus brillantes.

Pour Pâques, la planète toro ressemblait davantage à une éclip-se. Même l’aficionado le plus pragmatique, sans lui promettre la lune, rêve parfois d’avoir la tête dans les étoiles et de s’enthou-siasmer pour une feria placée sous le signe du toro.

En espérant qu’à Pâques 2018, je n’ai pas à faire un édito intitu-lé « Rien de nouveau sous le soleil.»

Yannick JAOUL

Dessin Alain Bonhoure

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P our la 45ème tienta de la Muleta, Jean-Pierre AUGUSTE avait eu lui-même à tienter une ad-versité tenace : nos amis fournisseurs vendant leur élevage, des toreros occupés et la fatigue d’une 110ème année mouvementée. Que ces quelques mots lui soit un admiratif coup de

chapeau !

Quelques 350 spectateurs parmi lesquels les éleveurs Frédé-ric Lautier qui sort une novillada à Beaucaire, Gérard Granier chez qui nous avons fait le bolsin et Michel Gallon dont les produits sont sortis à St.- Martin. En présence de Francine Yonnet mais aussi des inconditionnels tels Jacques Coule qui était au cartel de la première tienta en 1972 avec un certain Simon Casas. Comme chaque année, nos amis de la peña des volcans de Clermont-Ferrand ainsi que ceux de Roque-fort et nos amis de l’ADAC de Céret avaient fait le déplace-ment.

Quatre vaches de la ganaderia Yonnet. Toutes de 3 ans, bien en chair, solides, mobiles et de caractère. La 1 et 4 se sont grandies dans le combat ; les deux autres plus sentidas. Tou-tes ont eu un bon comportement face à la cavalerie Bonijol qui essayait là une jeune jument du nom de Laïda que le pi-cador Jean-Lou Aillet n’a eu aucun souci à conduire.

Charlotte Yonnet : « Tienter des vaches en public se conçoit différemment, si les critères restent les mêmes, le comporte-ment des vaquillas et celui des toreros est sensiblement diffé-rent qu’en placita de tienta ou l’intimité, la proximité permet-tent une autre vision de l’animal, plus fine, plus précise. Cela dit ici à Fontvieille, permettre à l’aficionado d’observer notre bétail et d’avoir un aperçu du travail de sélection est aussi

important pour la ganaderia. »

Toutes demandaient outre ’’les papiers’’, une bonne dose de courage que les jeunes participants possédaient dans les plis de leur muleta. Tous sont intervenus avec une étonnante aisance face à cet intimidant bétail. Hassad de l’école taurine d’Arles. Clémente, Lenny et Lucas Minana de l’école taurine

Journal La Muleta n° 71 Pa ge 2

La tienta de Fontvieille : une première pour les Yonnet

de Béziers ; et Anaïs qui cette fois n’a pas sali sa chaquetilla blanche tant ses progrès sont remarquables.

La tienta était coprésidée par l’accueillant maire de Fontvieille Mr. Guy Frustié et par le coauteur du livre ’’La Muleta d’Arles – 110 ans d’aficion ’’ Yannick Jaoul.

La 1 : la seule avec une ’’coquetterie aux cornes’’ très encastée, du moteur, de la fiereza, pousse jusqu'à l’excès dans le peto, va a mas, avec une noblesse sans concession. Elle a bénéficié d’être conduite par les étoffes d’un Medhi raffiné et recherché dans ses attitudes torera et qui a pris soin de révéler toutes les facettes de cette vaquilla proche de la perfection. (Ceci sous les yeux d’un petit Lino très intéressé)

La 2 : plus petite (osé vu le gabarit des demoiselles!) elle est aussi plus âpre et Jérémy Banti doit lui laisser le choix de son terrain pour lui distiller des passes tout en gardant l’œil sur ses réactions ; la belliqueuse ne réintègrera qu’avec réticence le toril

La 3 : une costaude qui n’est pas là pour s’en laisser conter et si elle marque moins d’intérêt à l’attaque de la cavalerie, elle de-mandera toute l’attention de Tibo Garcia tant à la cape que par ses retours dans sa muleta.

La 4 : Une beauté ! Une athlète avec de l’allure qui galope avec aisance. La cavalerie ne semble pas de prime abord lui causer de l’inquiétude mais dès la 2ème charge et lors d’une 3ème ou la morsure du fer ne lui est pas épargné, la miss Yonnet pousse-ra comme le feront probablement ses futurs frères. Dans la mu-leta de Daniel qui a dû passer l’hiver à s’entrainer au campo, elle démontrera son caractère bien trempé chargeant avec allure et classe. Notre torero en a d’ailleurs fait l’expérience car grisé par sa réussite il n’a pu éviter que la « guapa morena » ne le rappel-le à plus de concentration.

Toute cette poussière donnant soif le traditionnel apéro de clôtu-re a permis à tout ce monde de s’auto-congratuler verre à la main, et d’exprimer à la ganadera, aux toreros et à la Muleta leur satisfaction pour cette vivifiante matinée taurine.

Texte et photos : JP. Lopez

Au paseo : Jeremy Banti, Daniel Giani, Tibo Garcia et Mehdi Savalli

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Mehdi Savalli

Jeremy Banti

Charlotte et Francine Yonnet avec Michel Gallon

Tibo Garcia

Daniel Giani, « El Loquito del Arte »

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Une soirée placée sous le signe de la dédicace .

C 'est le jeudi 13 avril, en ouverture de la feria de Pâques, qu'élus, membres de La Muleta et au-delà,

ont enfin pu découvrir et feuilleter notre livre "La Muleta d'Arles 110 ans d'aficion" avant de le lire

plus attentivement. Par leur présence à cette soirée, Monsieur le Maire et une grande partie de son

conseil municipal ont marqué leur intérêt pour la vie de notre société taurine. Ce sont par des mots

empreints d’émotion et de fierté que notre président a salué ces femmes et ces hommes qui, de-

puis 110 ans, ont écrit l’histoire de La Muleta. Il a rappelé que certains d’entre eux avaient été les acteurs d’une au-

tre histoire celle avec un grand H. et de citer, entre autres, celle de Juan Lopez, frère d’André, qui, en 1937, a donné

sa vie aux côtés des républicains espagnols. Ce sont par des mots tout aussi émouvants que Monsieur le Maire a

replacé l’histoire de La Muleta dans son environnement passé et présent. Notre président lui a offert ce livre qui, a-t-

il ajouté, sera en bonne place dans sa bibliothèque.

Alain Bonhoure, Jean-Marie Le Carpentier,

Charly Fidani et Yannick Jaoul : séance de dédicaces

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E n 2004, La Muleta décide de modifier la nature de son aide à la tauromachie en France, aban-donnant notamment l’achat de toros destinés à parfaire la préparation des matadors d’alternati-ve. Elle préfère privilégier désormais l’apprentis-

sage des élèves des écoles taurines hexagonales. Le Bolsin de La Muleta était né. Le dimanche 21 mai dernier, avait donc lieu la 13e édition de l’évènement, et pour la sixième fois de sa jeune histoire, au Mas de Farinon, chez les frères Granier, à Saint-Martin-de-Crau.

Après le traditionnel petit-déjeuner « muletero » (c’est-à-dire plus charcuteries que viennoiseries !), quatre élèves issus de quatre écoles taurines différentes furent confrontés aux très exigeantes vaches de la ganaderia :

Dylan Raimbaud, ancien élève de l’Ecole Taurine d’Arles, qui a rejoint « Rhône Aficion », la nouvelle école que Tino Lopès vient de créer, et basée à Fourques.

Manuel de Reyes, jeune espagnol du Centre de Tauromachie de Nîmes/Catalogne.

Clément, de l’Ecole Taurine de Béziers, dirigée par le toujours très attentionné Philippe Delapeyre « El San Gilen ».

Yon Lamothe de « Adour Aficion », l’école créée par le maes-tro Richard Milian à Cauna, dans les Landes.

Si, au terme de la tienta, piquée par Jean Lou Aillet, l’unanimi-té se fit très vite sur le très complet Yon Lamothe, il fut en re-vanche plus délicat de trancher entre l’excellent niveau techni-que et la facilité apparente de l’arlésien Dylan Raimbaud et l’entrega, parfois brouillonne mais finalement payante, du cata-lan Manuel de Reyes. Par trois voix contre deux, c’est ce der-nier qui empocha l’honneur de tuer l’un des deux becerros de l’après-midi, en compagnie de Yon Lamothe. Notons aussi les prestations des « apprentis » sortis en second derrière les quatre concurrents officiels, prestations mouvementées pour les uns, plutôt réussies pour d’autres, comme celles de la jeu-ne Anaïs, élève du San Gilen !

Après un apéro destiné à réécrire l’histoire de la tienta du ma-tin, à disserter à l’infini sur la qualité des vaches des frères Granier, voire à se poser des questions sur l’inhabituelle cou-leur rouge du troisième animal tienté, direction les ombrages

Journal La Muleta n° 71 Pa ge 5

Le 13ème Bolsin de la Muleta

du Mas pour le repas tiré du sac, en compagnie …des cochons noirs de la ganaderia ! Ne manquaient que les petits chênes verts pour s’imaginer au Campo Charro, là où se côtoient toros bravos et patas negras...

L’après-midi, retour aux choses sérieuses avec deux becerros, piqués par Gabin, et mis à mort par les deux finalistes du matin. Qui faillirent bien être déclarés ex aequo, tant il était difficile de départager deux toreritos aux styles et aux techniques aussi différentes… Et comme il fallait un gagnant, après les Fabien Sanchez, les Adoureno, les Lucas Minana, ou les Andy Younes des éditions précédentes, ce fut Yon Lamothe qui fut désigné vainqueur du 13e Bolsin de La Muleta.

Le tarusate Yan Lamothe (tarusate : originaire de Tartas, dans les Landes) est le petit-fils d’Alain Lartigue, empresa de quatre arènes du sud-ouest, et qui fut aussi l’apoderado de Juan Bau-tista, de Mehdi Savalli ou de Joselito Adame. Passionné de rug-by et de tauromachie, Yon n’est pas l’élève de Richard Milian pour rien. Lequel nous avait déjà étonnés, lors des bolsins pré-cédents, avec un certain Louis Husson. Ou avec Andy Younes, qui fut aussi son élève à Adour Aficion. Yon Lamothe a tué son premier becerro en public à Saint-Sever, en novembre 2016, bécerrade dont il est sorti vainqueur, raflant notamment le Prix Félix Robert.

Le catalan Manuel de Reyes s’est quant à lui distingué en octo-bre dernier, lors d’une classe pratique en public, à Malaga, diri-gée par Diego Urdiales : puerta gayola et estocade (comme au bolsin !) lui permirent de couper l’oreille d’un bon becerro de Zalduendo. Et de faire la vuelta, enveloppé dans un drapeau catalan, suite à la décision du Tribunal Constitutionnel espagnol de déclarer la corrida légale en Catalogne !

En attendant 2018 et la 14e édition du Bolsin, remerciements les plus chaleureux à la ganaderia Granier Frères pour son accueil, avec les encouragements de la Muleta, dans les moments diffici-les qu’ils traversent.

Jean-Marie LE CARPENTIER

A gauche de la photo : Manuel de Reyès, Clément, Yon Lamothe et Dylan Raimbaud

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Course camarguaise : les débuts de la temporada 2017

De la difficulté de se partager...

L a saison taurine a débuté depuis 3 mois et on voit émerger aux As le duo Vincent Marignan et Youssef Zekraoui. Il est vrai que beaucoup de raseteurs sont blessés et non des moindres : J. Cadenas, M. Fa-vier et F Martin ne participent pas à toutes les courses. Au Trophée de l’Avenir un autre duo formé de Geoffrey Robert et Vincent Félix mène le groupe. Côté taureaux, on note le retour de Gréco et la grosse course de Mignon à Alès. Pourpier et Scipion de

Saumade se sont mis aussi en évidence en ce début de saison. On note qu’Arles, Alès et Nîmes ont intégré une course camarguaise à leur feria. Vue la belle entrée lors de la course arlésienne avec les taureaux de Cuillé et de Ricard, on peut penser que ces courses perdureront lors des prochaines ferias ce qui est bien pour la tauromachie en général. Maintenant, avant le marathon de l’été tous nos regards vont se tourner sur l’épreuve reine qu’est la Cocarde d’Or. On devrait vivre un grand moment, les tenues blanches étant toujours très motivés pour inscrire leur nom au palma-rès de cette course unique qui apporte toujours des moments de lutte épique et de grande intensité. Les duels Ca-

denas- Zekraoui de ces deux dernières années sont toujours dans les mémoires des aficiounas mais d’autres raseteurs voudront se mêler à la lutte et la course devrait tenir ses promesses. On a hâte d’y être.

Max Vanel

I l nous arrive parfois d'avoir à faire des choix dont on se serait bien passé: le même jour à la même heure deux évènements auxquels on aimerait assister. Ce cas s'est présenté le vendredi 5 mai. Ce jour-là, depuis belle luret-

te, nous avions programmé notre repas des bénévoles auxquels participent des arlésiens mais aussi des amis venus d'ailleurs: ce qui rend compliqué de trouver une date pour que tous y soient présents.

A la même heure et le même jour, à Arles, à la salle Jean Pons Dedieu se tenait la présentation des carte-les de la feria de Boujan-sur-Libron. Inutile de dire que ce qui se passe à Boujan est au cœur de ce que défend et soutient La Muleta. En effet Toros y Campo a programmé les 1er et 2 juil-let une novillada de Los Manos et une de Dolorès Aguirre. Bien sûr, nous aurions aimé être présents à la pré-sentation des carteles mais il est diffi-cile de se partager. Sans hésiter, nous

avons décidé de rester toute la soirée parmi les bé-névoles au lieu de faire de la figuration dans deux endroits.

Et puis en fidélité, seules les preuves comptent. Fidé-lité à St Martin, à Alès, à Céret, à Bouillargues où ce sont, bon an mal an, entre 50 et 150 muleteros qui, avec l’aide de La Muleta, se rendent dans ces arè-nes. Demain Boujan rejoindra cette liste des arènes dans lesquelles l’aficion a los toros en est la colonne vertébrale.

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Photo Laurent Sonzogni/midiblogs.com

Photo de gauche : Vincent Marignan, l’homme en forme

Photo du bas : Alès le 25 mai, Joachim Cadenas se couche devant Mignon

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Céret de Toros 2017

Pour la journée de Samedi 15 juillet

(1 novillda et 1 corrida)

un car est mis gratuitement à la disposition

des membres

départ à 06 h 00 sur le parking du Géant Casino Les membres paieront leurs places :

80 € pour les 2 spectacles

La Muleta se chargera des réservations,

Inscriptions :

samedi midi au siège de préférence

ou auprès de Martine Ferrier : 06 18 29 53 69

[email protected]

(la réception du chèque validera la réservation)

Date limite des inscriptions et de paiement :

samedi 1er juillet

INFORMATIONS

La suite des infos au verso

Dimanche 30 juillet à 18 h

à Beaucaire

Novillada piquée

des Heritiers de François André

Depuis longtemps, La Muleta a tissé des liens avec Fran-

çois et Mimi André et maintenant avec Frédéric Lautier.

Les vaches du Mas de l'Ile ont foulé pendant des décen-

nies les arènes de Fontvieille pour notre traditionnelle

tienta du lundi de Pâques. Dans le cadre des 70 ans de

la ganaderia des héritiers de François André, Beaucaire

organise une novillada piquée

le DIMANCHE 30 JUILLET à 18 H.

Nous vous invitons à vous y rendre nombreux.

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INFORMATIONS

Pour fêter ses 15 ans en 2017,

Foam organise un large programme

d'activités et d'évènements réunis

sous le titre Collaborate!, et se met

en scène à Arles pendant la semaine

d'ouverture des Rencontres.

En collaboration avec Regards & Mémoires, la Bourse

du Travail et La Muleta deviennent des espaces de ren-

contre, d'échange et de création autour de la photogra-

phie. Collaborate! est une invitation générale à coopérer.

Infos pratiques :

Du 3 au 9 Juillet 2017 - Vernissage le 4 juillet

Bourse du Travail & La Muleta - 3 Rue Parmentier, Arles

Expo photo en partenariat

avec FOAM