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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux.

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Page 2: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Les élèves passionnés de Shaolin Hung Garn'ont encore rien vu de pareil à ce travail.

Il s'agit de la première forme avec unpartenaire de Hung Gar, la formeGung Gee Fook Fu Doy Dar.Pour s'entraîner jusqu'auxlimites du combat réalisteavec un partenaire, il estabsolument nécessaired'apprendre cette forme.Le maître Martin Sewer,8e dan, nous montre,aidé de deux de sesprincipaux instructeurs,les détails subtils decette forme conçue pourle combat. La formeGung Gee Fook Fu DoyDar aide les élèves quiveulent progresser àacquérir de nouvellescompétences de combat et à

améliorer considérablementleurs capacités. Ne manquez pas

l'occasion de découvrir le véritablesavoir du temple de Shaolin, ainsi que

l'authentique Hung Gar Kung-Fu avec le grandmaître Martin Sewer !

REF.: • SEWER5 REF.: • SEWER5

Tous les DVDs produits par Budo

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réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

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celle que nous vous montrons ici, il s’agit

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Ref. 10150Karaté-gi. Competition

10 oz.

Ref. 10100Karaté entraînement. coton

Ref. 10162 Karaté "Style".

16 oz. Kata

Ref. 10141Kempo. Competition.

10 oz.

Ref. 10165Karaté "Elegant". 16 oz. Maître

Ref. 10132Karaté rouge compe-

titionRef. 10131

Karaté bleu

Ref. 10105Karaté Entrainement.

Tergal

KIMONOS - KARATÉ

KARATÉ KEMPO

JIU-JITSU

Ref. 10179Pantalon.Karaté.

Blanc.Coton

KARATÉ COLOR

Ref. 10360Judo entraînement blanc

Ref. 10241

Dobok. Bleu

Ref. 10240

Dobok. Rouge

Ref. 10261Dobok Master"Prof". Col noir

Ref. 10221Taekwon-do I.T.F..

Coton. Broderie dosITF

Ref. 10223Taekwon-do I.T.F. Ceinture

Noire

JUDO

Ref. 10340Master Judo. Bleu.

Competition

Ref. 10380/81 Jiu-Jitsu Brésilien Noir

Ref. 10335Pantalon Judo.

Blanc

TAEKWONDO ITF

Ref. 10224Taekwondo I.T.F.Master Instructor

Ref. 10200Dobok coton. Col

blanc. Broderie dosWTF

Ref. 10405

Jiu-Jitsu Brésilien Blanc

Ref. 10407

Jiu-Jitsu Brésilien Noir

Ref. 21600

Protège-oreilles Jiu-JitsuBrésilien

Ref. 10400Ju Jitsu. Toile hautement

renforcé. Lutte

Ref. 10361Judo entraînement

bleu

Ref. 10270Hapkido entraînement

noir. Coton.Broderie dos

HAPKIDO

Ref. 10142Kempo Master 16 Oz

Ref. 10271Hapkido traditionnelblanc avec passepoilé

en noir.

Ref. 10151Kyokushinkai.Entrainement.

TAEKWONDORef. 10406

Jiu-Jitsu BrésilienBleu

Ref. 10370Pro-Master Judo.

Competition. QualitéSupérieure. Blanc

Ref. 10235

Dobok "FUJI". Col noir

Ref. 10140Kempo entraînement.

Coton

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Coton

Ref. 10217Dobok ITF.

Ref. 10230Dobok ITF. 'Black Belt'.

Diamond

KYOKUSHIN KARATÉ

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I l ne fut pas facile pourSamuel Lichtenfeld d'être juifentre les deux guerres, quandles nazis menaient l'Europe.Mais il fut malgré son originecapable de devenir chef depolice de Bratislava. À cetteépoque, c'était une réussiteassez inhabituelle, signeindiscutable de sa forcementale.

KRAV MAGA

p. 16

Incontournable référence duKenpo moderne à niveaumondial, Raul Gutiérrez fut unpionnier en Europe. Guerrier decaractère, il est aujourd'hui plustranquille et plus sage. Ilréfléchit dans cet article sur lespremiers temps et les différentséléments qui forgèrent la naturede son style, le Fu Shih Kenpo.

FU SHIH KENPO

p. 06

En tant qu'élève de l'artde l'épée japonaise, il estclair qu'il faut étudierl'ancien pourcomprendre le nouveau.J'ai été un Uchi-Deshipendant près de 8 ans auJapon sous la directiondu sensei Kubo Akira,maître de l'épée, et cestrente dernières années,j'ai été témoin de sagrande dextérité, il futvéritablement inspirateur.

KAPAP

p. 30

La puissance de Kiri-Otoshi dans les artsde l'épée japonaise.Actuellement, Kiri-Otoshiest un mouvement quiappartient aux arts del'épée. On l'enseignecomme une techniquepour ouvrir l'adversaire.En plus d'être unetechnique considéréecomme « lourde », ellepeut être extrêmementefficace si elle est faiteavec cohérence et critèretechnique. I l estcependant nécessaire de

différencier certains aspects techniques de Kiri-Otoshi, Makko Giri et Kiri-Oroshi.

p. 20

KIRIOTOSHI

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

Page 5: Édition été 2013 téléchargement gratuit

KARATE

Pionnier du Karaté en Espa-gne et en Europe, le maîtreHattori de près de 70 ans, nousparle de sa vie consacrée auKaraté. Le maître Hattori avecMichel Hsu, premier élève dumaître Murrakami, égalementinstructeur à l'armée française.

KARATE

p. 92

Les infaillibles stratégies de combat siamoises pouréliminer l'adversaire. Chacune des techniques a étédéveloppée au cours des siècles par des guerriers etmaîtres de lutte et se base sur les principes du combattestés « sur le terrain » en temps de guerre et en temps depaix au cours d'innombrables affrontements (suivant unevéritable démarche scientifique se terminant par uneévaluation précise de cause à effet) avant d'être finalementacceptée.

MUAY THAI

p. 50

Dans le contexte ducinéma martial, bien peu ontété capables d'interpréter lerôle du méchant avec autantd'aplomb et de cruauté quele Coréen Hwang Jang Lee.Quiconque l'ayant vu un jourse sera rendu compte deson effrayant déploiementde techniques de jambeainsi que de l'indiscutablecharisme devant lescaméras de ce « méchantdes ombres » comme ilaime à se décrire. Nousavons donc préparé l'articlesuivant.

CINEMA MARTIAL

p. 24

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants

permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,

Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,

Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz.

• Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi

implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.

À la mort en janvier 2012de Koushin Iha, le Goju Ryud'Okinawa du maître Eiichi

Miyazato se retrouva aux mains du maîtreYoshio Hichiya, 10e dan et président del'Okinawa Goju Ryu Karatedo Kyokai.Salvador Herraiz a récemment rencontré lemaître Hishiya à Okinawa et nous leprésente ici.

p. 42

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uelle est votre position face à l'inconnu ?Nous avons, la plupart d'entre nous, été

élevés depuis tout jeune à nier l'intangible.L'information que nous recevons de nosorganes des sens, bien qu'elle puisse être

limitée et tordue, est la seule information approuvée par lamajorité et reconnue comme vraisemblable par le groupe,toute autre perception étant considérée comme pathologiquepar notre société moderne. Il n'en fut pas toujours ainsi. Les anciennes sociétés

(anciennes, mais pas idiotes) avaient une approche beaucoupplus ouverte et, de mon point de vue, plus intelligente enversces situations. Non seulement elles ne niaient pas la réalitédes perceptions non ordinaires, mais encore elles cherchaientsouvent à les atteindre au moyen des expériences initiatiques.Il s'agissait alors souvent de conduire le hiérophante auxlimites de ses capacités de perception, en le plaçant dans dessituations physiques extrêmes ou en utilisant des « plantes depouvoir ». L'idée c'était de rompre les liens associés à laconscience quotidienne et d'ouvrir les canaux de laperception non ordinaire que nous avons tous. Dans le premier cas, on forçait la rupture avec la conscience

ordinaire, que Carlos Castaneda appelle « la premièreattention », en poussant le corps à des limites extrêmes aucours de cérémonies préparées. On combinait alors une hutteà sudation, un jeûne et des heurts d'eau froide afin que laréverbération des spasmes corporels rompe l'intensité desliens de l'esprit avec le corps de manière à l'ouvrir à laperception extraordinaire de l'ineffable. Les exercicesd'hyperventilation cérébrale n'étaient pas inconnus à cesgens. Au cours du processus, l'initié avait des visionsextraordinaires qui déterminaient souvent sa vie, son animaltotémique et son avenir ; des épisodes de son futur et de sonpassé s'entrelaçaient dans un maremagnum symbolique quiguidait souvent cette personne dans l'élaboration de sonidentité et de son destin.Pour beaucoup de peuples tels que les Amérindiens, le

système n'avait rien de mal. Il n'y avait pas de chômage, parde crise d'identité chez les jeunes, pas d'éclatement social…Chaque individu possédait une relation avec le groupe à partird'une identité sacrée personnelle, et la relation avec lespirituel, loin d'être un artifice basé sur la foi ou un dogmepréétabli quelconque, était une décision personnelle basée surles propres expériences, que l'on pouvaient renouveler car laspiritualité était quelque chose de vivant, en continuellemutation à chaque étape de la vie.Ainsi, la société des Amérindiens était extrêmement

tolérante vis-à-vis de la différence. On avait le respect del'autre et de la voie qu'il choisissait. Il n'y avait pas d'hospices,ni d'hôpitaux psychiatriques ; les vieillards étaient révérés, etleur expérience vénérée comme un trésor forgé par une vieintense, au lieu d'être enfermés dans des asiles et traitéscomme de vieux outils non productifs. Les homosexuelsétaient libres d'adopter le rôle social qu'ils voulaient.

On y trouvait même la figure du « contraire », quelqu'un quifaisait toujours le contraire de ce que faisaient les autres…chaque vie était sacrée et utile pour le peuple.Mais revenons aux méthodes d'altération de la conscience.

L'usage de plantes médicinales pour altérer la consciencen'était pas simplement un acte « récréatif », bien qu'il pouvaitaussi l'être. Les anciens peuples comprirent que ces plantes,consommées dans un environnement contrôlé et sous lasupervision d'une personne expérimentée, provoquaient larupture de la conscience ordinaire, ouvrant la perception àd'autres univers perceptifs, la plupart desquels s'avérantétonnamment utiles de retour à l'état de conscience ordinaire.Les plantes sacrées aidaient à secouer les murs protégeant lediscours du groupe pour sauter à d'autres perceptions oùl'inconscient personnel ou collectif affleurait au cours devisions dont la congruence devait ensuite être reconstruite.Ces plantes médicinales ne créaient en général pas deproblèmes particuliers pour la santé des personnes.Beaucoup d'entre elles, au contraire, s'avéraient avoird'extraordinaires et positifs effets purgatifs et dépuratifs. Notre société est malade. Les drogues synthétiques

d'aujourd'hui sont extrêmement nocives pour la santé et lesdrogues « naturelles » ont tendance à être consommées horsde tout contexte sacré, et plutôt comme un moyen des'évader de la réalité que comme un outil de compréhension « d'autres réalités ».D'après les traditions sacrées, notre corps physique et nos

corps spirituels ont tendance à se structurer suivant desmoules rigides qui empêchent toute interaction avecl'immensité du mystère. L'immensité de ce qui « est » a besoinde souplesse pour être abordée de manière cohérente aucours de notre expérience vitale. Les cérémonies sacréesétaient des portes d'entrée à des univers où l'énergie étaitperçue dans un autre contexte et où le quotidien et laperception ordinaire étaient dépassés à la recherche d'uneperception plus grande du monde spirituel, du mondeinvisible. La relation des peuples anciens avec le mondeinvisible était donc beaucoup plus riche que l'actuelle. Aucours de leur vie, le magique et le quotidien se côtoyaient demanière harmonieuse.De nombreuses pratiques martiales sont associées à des

expériences et des voies anciennes, beaucoup plusproches de celles de ces peuples que de la sociétémoderne. On trouve de fait beaucoup de pratiquants d'artsmartiaux désireux de comprendre autrement le mondespirituel. La pratique martiale en elle-même, répétant leplus souvent des mouvements et des coutumesancestrales, engendre des égrégores qui alimentent laprésence et la répétition de fréquences vibratoires plustypiques d'autres temps, entretenant les expériences etsensations anachroniques de ses pratiquants. Nouscomprenons ainsi bien mieux le pratiquant de Kung-Fu quifinit par être ébloui par la culture et les coutumes chinoisesou le pratiquant de Karaté qui revêt chez lui un kimono

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« La vie est un mystère extraordinaire - pas celui quedécrivent les livres, ni celui dont parlent les gens, mais unmystère que chacun doit découvrir par lui-même ; c'estpourquoi il est si important que vous compreniez aussitout ce qui est petit, étroit, mesquin, et que vous sachiez

dépasser ces notions. »J. Krishnamurti

« Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir. »Antoine de Saint-Exupéry

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pour être plus à l'aise et finit par manger du sushitoutes les semaines.Lorsque nous nions ou castrons notre sensibilité

à l'invisible, le spirituel prend sa revancheentrecroisant les murs rocailleux de notreperception ordinaire. Le mondespirituel s'immisce dans notre vie àchaque moment, nous ouvrant lapossibilité d'accéder à desdimensions de notre être et del'Univers sans lesquelles nousserions toujours incomplets.Le monde physique est la

pointe de l'iceberg d'autresplans de la réalité et tôt ettard, ceux-ci s'y faufilent. Lapossibilité d'avoir « des yeuxpour voir et des oreillespour entendre » part d'unepremière prémisse, d'unsimple positionnement. Sinous nionssystématiquement toutepossibilité qui échappe à ceque la première attentionpeut admettre, nous seronsen permanence en train defermer ce qui est peut-être laprincipale porte de notreexpérience vitale. Attention ! Nepas nier ne veut pas dire « croire » !Car il n'y a rien de plus nécessaire, dansl'exploration de la dimension spirituelle,que le « non credo », l'empirisme, lepragmatisme et surtout la sobriété. Cesont les trois ingrédients de la lucidité, legrand attribut du voyageur del'ineffable.Et vous : quelle est votre position

face à l'inconnu ?

Alfredo Tucci est general manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Émail : [email protected]

« Le monde physique estla pointe de l'icebergd'autres plans de la

réalité et tôt et tard,ceux-ci s'y faufilent. »

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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Incontournable référence du Kenpo moderne àniveau mondial, Raul Gutiérrez fut un pionnier en

Europe. Guerrier de caractère, i l estaujourd'hui plus tranquille et plus sage. Ilréfléchit dans cet article sur les premierstemps et les différents éléments quiforgèrent la nature de son style, le FuShih Kenpo.Ce « Faust » contemporain, à l'allure

impeccable, démontre que, malgré lesnombreuses difficultés physiques qu'onpeut rencontrer (il dut affronter unaccident de décompression à la suiteduquel les médecins déclarèrent qu'il nepourrait plus marcher), il est possiblede pratiquer et d'avoir une formemagnifique après soixante ans.Débordant d'énergie, le grandmaître Gutiérrez continue devoyager dans le monde entier,donnant des stages à des élèves et àdes professionnels et dirigeant sapropre organisation, l'une des plusanciennes et indépendantes de sonpays d'accueil, l'Espagne. Il fréquentecependant souvent l'Italie, le Portugal,la Norvège, les États-Unis, l'Argentine,le Mexique et bien d'autres endroits aucours de ses pérégrinations commeprofesseur.Qui, en Kenpo, n'a pas entendu

parler de lui ? Chilien de naissance,espagnol d'adoption, cet incroyablemaître a réalisé, au cours de ces 25 dernières années, plusieurs DVDavec Budo International et écritsquelques livres. Son prochain travail, une livre, ensurprendra plus d'un, car Raul estcomme ça, toujours en traind'évoluer, de changer, des'harmoniser avec le futur. Mes

respects…Alfredo Tucci

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Grands Maîtres

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Raul Gutiérrez, histoire du Fu-Shih KenpoSerment du Fu-Shih Kenpo

« Je veux entraîner mon corps, mapensée et mon esprit, pour fortifierainsi mes principes et monhonneur, clarifier mon esprit etmes pensées et exercer desactions pour apporter protectionet sécurité à mes semblables,projetant lumière et énergie parmes efforts au cours de maformation quotidienne dansl'art du Fu-Shih Kenpo. »

(Créé par Raul Gutiérrez, le 6 février 2004)

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assant de tradition entradition, nous sommesarrivés, il y a longtempsdéjà, à l'époque moderne,à tout point de vue et plusconcrètement en ce qui

concerne nos chers arts martiaux. En1967, quand je me suis inscrit pour lapremière fois dans une école d'artsmartiaux, je croyais que j'al laisrencontrer un grand maître, de ceuxdont les vieux livres nous narrent lesprouesses incroyables, la philosophieet les légendes… Combien étaitdifférente la réalité des années 60 !Mais peut-être, aujourd'hui, la situationest-elle encore pire qu'alors…J'essayais de trouver un peu de paix,

de philosophie, d'histoire profonde.J'avais envie, du haut de mes 16 ans,de trouver un sens à ma vie. Je n'avaispas vraiment perdu le sens de monpropre destin, mais depuis que j'étaisné, la pauvreté, le manque et la duretéde mon environnement ne m'avaientpas montré le côté le plus lumineux demon existence. Combien j'étais naïfalors. Ce monsieur qui dirigeait unegrande école d'arts martiaux (soi-disant) n'était rien d'autre qu'un chefd'entreprise futé qui entrevoyait lesgrandes possibilités de l'exploitation denombreuses âmes innocentes qui, il lesupposait, il le devinait, travailleraientdil igemment en sa faveur, pourl'enrichir, matériellement parlant en

tout cas. Après plusieursannées d'insatisfaction là-

bas, j'ai décidéd'entreprendre

mon propre chemin. Dans ma vie,j'avais fait face à l'abandon de mapropre mère, la disette économiquefamiliale, le manque de chaleur dans lefoyer familial, l'éveil sans crier gare demon adolescence sans aucuneorientation et j'avais dû à chaque foisimproviser tant bien que mal. À l'âge de22 ans, je suis devenu papa pour lapremière fois et la pression de notrepauvreté matériel le associée à lasituation politique terrible et instable de

mon pays m'amenèrent à prendre unedécision triste et angoissante :abandonner mon pays natal, meséparer de toute ma famille etmes amis pour m'aventurer « sansrien » vers un meilleur futur sipossible. La première fois que jesuis parti, je suis allé à l'énormeville de Mexico D.C. (1973). Cefurent des moments très durs,mais je ne m'en suis jamaisrepenti et jamais je ne le ferai. Ilsme permirent en outre d'acquérirde l'expérience. On ne vit riendeux fois, aucune situation,aucun moment, aucunecirconstance. Je suis revenu au pays, au

Chili, après l'historique coupmilitaire du général Pinochet.La vida alors était devenuebien pire que quand j'avaisabandonné le pays. J'ai vécupendant les années suivantesen état de siège, de guerre etde couvre-feu ou, mieux dit,de disette, de misère etd'humiliation. Ensuite, j'aivoulu essayer la belle ville deRio de Janeiro. Ce ne fut pasfacile du tout et quand je suisde nouveau rentré à Santiagodu Chili, on aurait dit que toutle monde se sentait malparce que je n'avais pastriomphé au Brésil. On auraitdit qu'ils en espéraient plusque moi. C'est ainsi que j'aidécidé en 1976 de venir enEurope.

« Si les temps difficilesont quelque chose debon, c'est bien de fairefuir les faux amis. »

Quand je suis arrivé enEurope, j'ai découvert levieux monde, pour moi un mondenouveau. Ce ne fut pas facile non plus,

parce qu'en réalité, rien ne l'est quandvous voulez progresser, grandir, êtrequelqu'un et triompher d'une certainemanière. Mais c'était vraiment unautre monde. Bien que je nepossédais alors aucun contact,référence, amitié ou famille, ce pays,l'Espagne, me reçut avec toute sagentillesse, sa bonté et sa tranquillité.J'ai alors eu beaucoup de chanceparce que les arts martiaux y étaientencore à un état de second embryon. Iln'existait alors que la Fédérationespagnole de Judo, qui recouvrait leJudo, le Karaté, le Taekwondo, l'Aïkido,le Kendo et pas grand-chose de plus.Avant cela, le Judo avait fait partie de laFédération espagnole de Lutte. Depuislors et jusqu'à aujourd'hui, l'histoire estécrite et bien écrite. Parce que mêmeles moyens de communication sedéveloppèrent frénétiquement danstous les domaines. Internet, lacommunication écrite, le cinéma, latélévision, la vidéo et d'autres comme latéléphonie mobile, atteignirent desniveaux qui étaient inimaginables dansles années 70, 80, 90.Je comprends aujourd'hui que mes

débuts dans le Judo, la Boxe et leKaraté Shotokan m'ont donné uneformation, une compréhension et unebase très importante, tout comme monexpérience antérieure de la rue, dansles situations réelles que j'ai vécuesdepuis ma plus jeune enfance. En cequi me concerne pour le moins, toutcela ne fut pourtant pas suffisant parceque, comme je l'ai dit avant, toutévolue, les temps changent, lespersonnes et les circonstanceségalement. J'avais ainsi pris contactavec des grands maîtres, desinstructeurs et des experts célèbres,j'avais pratiqué plusieurs styles(logiquement sans les approfondirtotalement), j 'avais passé desannées et des années à répéter (parrespect pour ces maîtres, styles ettraditions) les mêmes mouvements,techniques et formes, et je m'étaissouvent senti peu à l'aise aveccertains de ces mouvements outechniques et avec mon propre destin

associé à certaines déceptions. Toutcela m'obligea à changer. À changercomme première mesure dans lesannées 80. Par la suite, j'ai continuerd'évoluer, de faire des changements etdes progrès (en fonction de mespropres besoins et de mes nouvellesexpériences dans la rue et policières).Et aujourd'hui encore, mes recherches,découvertes et changements de pointde vue global continuent des'actualiser.Avec tout cela, je n'ai pas l'intention

et je ne veux rien dire qui puisseoffenser quiconque. Simplement etcomme je l'ai toujours dit, il y a denombreuses manières de vivre la vie,de pratiquer des sports ou des arts

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P

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martiaux. Il y en aura qui désirentseulement pratiquer un peu de sportsans plus. D'autres chercheront à sedistraire, à rencontrer des gens ou àperdre du poids. Certains voudrontapprendre à se défendre face à unimprévu quelconque dans la rue,d'autres encore souhaiteront participerà des tournois, des championnats etdes événements sportifs pourremporter des titres. Quelques-uns leferont pour devenir de grands maîtres.Il y aura aussi ceux qui y voient uneforme de business, de manière devivre en montant un club, ungymnase, une école ou un centre deformation. Ou encore ceux quiveulent apprendre pour mieuxréaliser leur profession,

surveillants, agents de police, gardes-du-corps. I l y en a même qui lespratiquent à des fins malhonnêtes.

« Celui qui peut être à genoux devantDieu, peut rester debout devantn'importe qui. »

Pour moi et pour les miens, ce que jedésire, c'est enseigner mes expériencessportives, martiales et vitales. Essayerde faire en sorte que les jeunes occu-pent leur temps libre en pratiquant unsport ou un art martial qui les aide non

seulement à avoir unmeilleur aspectphysique, unemeilleure santé,de meilleursréflexes et habile-tés, mais aussi quiles aide à vivre la vie

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Grands Maîtres

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de manière saine et positive, aussi biendans leur propre famille qu'à l'école, autravail ou dans la rue, de manière absolument honnête, respectueuse etharmonieuse.En fin de compte, détruire est plus

facile. Mais ce n'est pas notre objectif.Construire est plus difficile, plus exi-

geant. Mais c'est ce qui nousapporte la formation, l'in-tégrité, la force, ladignité et l'évolution.Rompre ou volerun instrument demusique, c'estfacile, il suffit de lefaire. Par contre,étudier et com-prendre la musiquepour parvenir àjouer d'un instru-ment est beaucoupplus compliqué. Celaexige du temps et de laconstance. Mais il n'yaura pas de plus grand

plaisir que de pouvoir s'ex-primer musicalement enprivé ou en public.

Au cours detoutes cesa n n é e s ,quelque chosede semblable àcela m'estarrivé. J'aipassé des mil-liers d'heures àpratiquer, àrépéter lesmêmes mouve-ments, à ensei-gner, faire desdémonstrations,de la compétitionet écrire. Je mesuis finalement

rendu compte que detout ce que j'avais faitpendant 20, 30, 40 ansou plus, ce qu'il y avait

de plus efficace et fonctionnel était éga-lement ce qu'il y avait de plus simple.Mais évidemment, on n'aboutit à celaqu'après de nombreuses années depréparation, de répétition, de constanceet d'efforts. Vous découvrez un jourqu'enfin les simples doigts de vosmains et la connaissance de diverspoints vitaux sont devenus un véritablearsenal de destruction. S'il en est ainsi,imaginez le mal que vous pouvez cau-ser si les jointures de vos mains, voscoudes, vos pieds, vos tibias, etc., sontaussi bien préparés.Pour provoquer un dommage majeur

à quelqu'un d'autre, il suffirait justed'avoir de bonnes raisons de le faire ?Il faudrait peut-être mettre en doute cesraisons lorsqu'il s'agit d'en faire unusage ultime. En provoquant un malphysique ou moral à un adversaire, nonseulement vous ne gagnerez rien, maisencore vous aurez plus tard desremords de conscience et peut-êtremême des problèmes avec la justice,de paiement de contraventions oud'emprisonnement. Aujourd'hui, lesseuls qui peuvent se permettre le luxede faire du mal, d'abuser, d'exiger, defaire pression, d'extorquer et de se rirede nous, ce sont les politiciens quinous gouvernent sans vergogne. Ilspeuvent se permettre ce privilège,protégés par leur égoïsme, leurimpunité, leur ambition démesurée etparce qu'ils n'étudièrent jamais les artsmartiaux. Ce sont les rois du « diviserpour régner », qui affaiblissent lespauvres et puis les soumettent pourrenverser leurs droits fondamentaux.Pour nous, la véritable self-défense,

c'est l'art de l'anticipation. Si vousconnaissez les quartiers, les rues ou lesbars conflictuels, vous devez les éviter.Prévoir les situations dangereuses estune chose que nous développonsparallèlement à nos constantsentraînements physiques, techniques,mentaux et psychiques. Nous devonséviter les situations de conflit ou

d'affrontement dont nous pourrionsnous repentir, pas les favoriser. Parcequ'offenser, provoquer, se croiresupérieur aux autres, faire du mal,abuser des plus faibles, blesser ou tuer,n'est pas la voie ni l'objectif d'un bonpratiquant d'art martial pour sedéfendre d'une attaque. Un véritablepratiquant d'art martial évite la violence,il est noble, humble, respectueux, ilobéit aux lois, il respecte les croyances,les idéologies et les droits des autres, ilmet en pratique la tolérance et lerespect, il essaye d'être utile à sessemblables et prend soin de la nature etde tout son environnement.

« Je peux parfois être distant de mesamis, mais jamais absent. Je peux nepas leur écrire, mais jamais ne lesoublier et quand ils auront besoin demoi, peut-être ne serai-je pas tout près,mais je ne vais pas les abandonner. »

Dans le Fu-Shih Kenpo, mon style,nous avons évolué pas à pas avec lesannées, avec notre bagage acquis àtravers le monde, en échangeant etapprenant avec divers maîtres etspécialistes de prestige, en conjuguantles différentes lignes vers celles quicaractérisent notre attention martiale etprofessionnelle. Ainsi, le Fu-Shih Kenpodonne une importance particulière àtout moment à la grande préparationphysique nécessaire pour parvenir àexécuter ensuite tout le groupe initialdu style, ses piliers que constituent lestechniques de base : les positions, lesblocages, les coups de poing et demain ouverte, les coups de pied, lescoups de coude et de genou, etc. Le style possède cinq formes

élémentaires. J'ai créé une formesimple (un kata) constituée desposit ions Kiba-Dachi (posit ion ducavalier), Zenkutsu-Dachi (arc et flècheavant), Kokutsu-Dachi (arc et flèchearrière), Neko Ashi-Dachi (position duchat), Kake-Dachi (position du dragonou croisée) et Tsuruashi-Dachi(position de la grue), avec leurs gardeset leurs déplacements respectifs. Cetteforme aide le débutant à mémoriser,exercer et perfectionner ces positions.J'essaye de centrer l'attention del'élève sur la connaissance et lamaîtr ise des blocages de bras àtravers la forme du « Tigre qui sedéfend » ou Kata Uke. Nous travaillonsles exercices de respiration avec laforme du « Tigre qui respire » (TigerBreathe), puis nous passons à l'étudedes points vitaux et donc àl'entraînement conscient des doigts dela main, qui culmine avec la forme despoints vitaux. La cinquième formes'appelle « Tigres jumeaux » (TwinTigers), c'est une forme que j 'aiégalement créée et qui est composéedes dix premières techniques de self-défense Fu-Shih Kenpo, qui se

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« Je comprendsaujourd'hui quemes débuts dansle Judo, la Boxe et

le KaratéShotokan m'ont

donné uneformation, une

compréhension etune base trèsimportante. »

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réalisent des deux côtés, constituanten réal ité de cette façon 20techniques.Postérieurement, notre style propose

cinq autres formes de niveau supérieur :self-défense (ceinture jaune/orange) : «La Sagesse du tigre » ; self-défense(ceinture orange/violette) : « La Dansedu tigre » ; Self-défense (ceintureviolette/bleue) : « Le Guerrier Fu-Shih » ;le kata Geri Uke (« Le Dragon se défend») ; et le kata « Tigre et dragon ».Dans le chapitre de l'entraînement

avec armes, notre ordre est le suivant :Yawara, Arnis, couteau, Nunchaku,bâton de rue, Tonfa, Bo et Kama.

Dans le chapitre de l'entraînementpour le combat sportif, nous avons :

a) Règles de combat libre traditionnelKenpo

b) Combats réglementés semi-contact

c) Combats réglementés plein-contactDans le Fu-Shih Kenpo interne, notre

centrons particulièrement notre intérêtsur l'étude du Chi-Kung.Comme je l'ai indiqué au début de

cet article, par respect pour la tradition,les styles et les maîtres avec lesquels jeme suis entraîné jusqu'à ce jour, jeconserve cette structure qui contientune forte dose de Karaté Shotokan,Kenpo-Karaté, Full-Contact, Kick-Boxing, Kosho-Ryu Kenpo et styleschinois. Tout cela imprégné,logiquement, de ma propre manièred'exprimer l'art martial, de mes qualitésphysiques, génétiques et également demes limitations en certains aspects.

En réalité, j'ai plusieurs fois pensédonner un air totalement nouveau austyle, pour qu'on ne le qualifie paserronément de mélange de systèmescar tout simplement il ne l'est pas.Du Karaté et du Kosho-Ryu, nous

conservons la ligne de travail sérieuse,consciente et esthétique.Quant au Kenpo-Karaté américain

d'Ed Parker, nous n'étudions et nedéveloppons que les premièrestechniques des programmes de ceintureblanche, jaune et orange, endéveloppant toujours une étudeapprofondie, intense et variée autourd'elles, détaillant chacune de cestechniques, élargissant, améliorant etappliquant une infinité de variantespossibles. Ainsi, avec pas plus de 74 techniques de self-défense, nous

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Grands Maîtres

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pourrions arriver à en exécuter 500 compte-tenu de toutesles variables possibles.En ce qui concerne le chapitre du combat, mes bases fortes

sont la Boxe, le Taekwondo et le Kick-Boxing, sans oubliernotre propre système de lutte ouverte et traditionnelle Kenpo, oùtout est valable : coups de poing fermés, main ouverte, coudes,genoux, tibias et toute la gamme des coups de pied, ainsi queles saisies, projections et luxations.En définitive, notre programme de Fu-Shih contient en tout 17

formes officielles, depuis la ceinture blanche 9e Kyu jusqu'à laceinture noire 3e dan « Sandan », en plus de la forme appelée « Kata Dachi ». À partir du 4e dan, les exigences sont celles de lamaîtrise et des apports personnels à l'art martial, recherchessupérieures, études, diffusion, contributions au moyen d'écrits, delivres, de DVD, titres gagnés à un niveau sportif ou autre.Aujourd'hui encore, tout notre programme pourrait changer pour

avoir une identité absolument personnelle. En réalité, c'est déjàpresque comme ça, mais je continue de penser que mes influencespassées n'ont pas à être occultées ou éliminées. Elles me donnèrent lesoutils nécessaires pour me construire et c'est pour cela que je lesconserve jalousement et que je respecte ceux qui me les transmirent à

chaque étape de mon existence.Tout comme je respecte mes parents, mes professeurs et

les guides qui m'éduquèrent, me formèrent et ouvrirentdiverses voies pour choisir ce que je voulais être etcomment. C'est ainsi que je conçois ma relation avec lesarts martiaux et les pratiquants du monde entier.

« L'âme est comme un miroir reluisant, veille à laconserver toujours l impide et ne la laisse jamaiss'embuer. »

« Enréalité, j'aiplusieurs

fois pensédonner un airtotalementnouveau au

style, pour qu'on ne le

qualifie pas

erronément demélange desystèmes. »

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l ne fut pas facile pour SamuelLichtenfeld d'être juif entre les deuxguerres, quand les nazis menaientl'Europe. Mais il fut malgré sonorigine capable de devenir chef depolice de Bratislava. À cette

époque, c'était une réussite assezinhabituelle, signe indiscutable de sa forcementale. Imi avait hérité de son père unesprit combatif inébranlable ainsi qu'uneforce et vigueur physique inhabituelle.Dans sa jeunesse, il avait pratiquédiverses activités physiques avec desrésultats remarquables dus à sescaractéristiques physiques, à sonincroyable vitesse, souplesse, à sa vueaiguisée et, plus important, à uneconstante recherche de la perfection.Imi admit plusieurs fois dans ses

interviews que l'une de ses « activités »favorites était de participer à descombats de rue, car ceux-ci lui donnaientune excellente opportunité d'exercer sescapacités physiques exceptionnelles.

Alors qu'il avait une vingtaine d'annéeset que l'antisémitisme allait croissant, Imiorganisa avec ses camarades juifs de lavil le une sorte d'unité d'élite pourprotéger la communauté juive desattaques des sympathisants nazis. Àcette époque, Imi était déjà extrêmementfort et un pratiquant expérimenté deBoxe, il lui était donc relativement facilede former de jeunes juifs pour réalisercette tâche.Bien des années après, après la

création de l'État d'Israël et la fondationdu Mossad (agence de renseignementsisraélienne), on forma au sein de l'agencede renseignements une unité spécialeappelée Bitzur (« bastion » en hébreu.Vous trouverez à ce sujet plusd'informations dans le livre de Dan Ravivet Yossi Melman : « Tous les espions sontdes princes. La véritable histoire desservices secrets israéliens ») exactementdans le même but : former et préparerdes jeunes juifs dans le monde entier à

être capables de protéger leurcommunauté des activités hostiles, desactes terroristes et d'autres menaces,surtout dans certaines villes spécifiquesoù les attaques mortelles contre lacommunauté juive était plus queprobables. Dans de nombreux cas, il futdémontré que ces entraînements avaientsauvés des vies.Il est intéressant de savoir que ceux

qui participèrent aux entraînements decette unité pratiquaient le Krav Maga quiétait à cette époque en plein essor enIsraël, même si hors du pays il étaitencore très peu connu. Et c'est cetterelation unique entre Imi et sa créationqui prouve que celle-ci est un art martialisraélien authentique.On ne peut comprendre la véritable

méthode du Krav Maga d'Imi sanscomprendre complètement deux choses.La première, le caractère d'Imi et saconception du monde en tant quecréateur, et la deuxième, la conception et

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ITexte et photos :G.M. Yaron, Black Belt 9th DanSensei Rotem, 5th Dan

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le style de vie israélien sur laquelle Imibasa son art martial.Imi commença sa carrière en tant

que boxeur, c'était le type de vie quilui convenait le mieux, une vie à unrythme très rapide, qui lui permettaitde se tester sur le ring et en mêmetemps lui donnait l'occasion d'exprimersa capacité de combattant. Denombreuses années après, il expliquaqu'il avait obtenu toutes ses victoires surle ring en utilisant une technique qu'ilavait lui-même développée et quiconsistait en un système de défensescombinées qu'il appela Timing et qu'ilinclut postérieurement dans le Krav Maga.Mais rien qu'avec la Boxe, il n'était pas

complètement satisfait. Son rêve àl'époque, c'était de participer auxMaccabiades (Jeux olympiques juifs) quiavaient lieu tous les quatre ans en Israël.Le problème, c'était qu'à cette époque,la Boxe ne faisait pas partie desdisciplines de ces Jeux. Imi abandonnadonc la Boxe et commença à faire de laLutte gréco-romaine. Mais l'occasion departiciper aux Jeux partit en fumée avecle début de la Deuxième Guerre mondialeet son rêve fut subitement balayé. Peut-être est-ce pour cela qu'Imi ne montrajamais beaucoup d'inclinaison pour lemonde de la Lutte. Il disait toujours quedeux hommes en sueur s'agrippant parterre ce n'était pas son style… Et il sepeut que ce soit la raison pour laquelle leKrav Maga n'ait pas d'élémentstechniques au sol.

Entre les deux, Imi devint un hommede cirque, un trapéziste très audacieux,et il agit toujours sans filet de sécurité,une expression de son inébranlableconfiance en lui. Au cours de cetteépoque de cirque, il en vint à dominer àla perfection l'art du lancement ducouteau. Entre un spectacle de trapèzeet l'autre, il démontra également sonincroyable habileté dans le lancementsimultané de trois couteaux sur descibles de moins d'un centimètre. Cettetechnique fut inclue postérieurementdans l'art du Krav Maga. Il fonda l'une des écoles de danse les

plus célèbre d'Europe de l'époque, ce quireprésenta une autre grande réussitedans sa carrière. De boxeur, lutteur ettrapéziste de cirque, il devint professeurde valse à Vienne au cours des années30, juste avant que n'éclate la DeuxièmeGuerre mondiale. En même temps, Imicontinua de pratiquer le Judo et le Ju-Jitsu traditionnel japonais et obtint uneceinture noire dans les deux disciplines. Indiscutablement, Imi est né avec des

habiletés physiques exceptionnelles, bienau-delà de la moyenne. Au début de la Deuxième Guerre

mondiale, Imi s'enrôla à la légion tchèquequi agissait sous le commandement de

l'armée britannique. Il se peut qu'il ait étémotivé par la vengence de la mort de safamille par les nazis, que sa personnalitéenthousiasme ne trouve pas de repos ouque ce qui l'attirait le plus ce soit laguerre en soi et la volonté de s'éprouverlui-même autrement qu'en se battantavec les pieds et les mains dans unsport, de s'éprouver dans un véritablecombat avec un feu réel et un dangerincessant.Plus tard, en créant le Krav Maga, il

raconta que ces années et sonexpérience comme combattant dans lalégion tchèque furent décisives pourétablir les principes physiques etpsychologiques du Krav Maga. Et ici,nous devons nous arrêter un momentpour examiner la personnalité d'Imi etcomprendre l'art martial qu'il créa.Combien de personnes connaissez-

vous avec un passé et une histoirepersonnelle aussi riche ? Tout le mondepeut-il vraiment « inventer » un art martialou faut-il forcément être un homme uniqueet spécial, qui se le soit prouvé à lui-mêmependant des dizaines d'années ? Si jedevais choisir un mot pour décrire Imi, jechoisirais un mot que beaucoupconsidère comme un mot chargé depathologie : « perfectionniste ».

« Tout le mondepeut-il vraiment

“inventer” unart martial ou

faut-il forcémentêtre un homme

unique etspécial, qui se le

soit prouvé à lui-même

pendant desdizaines

d'années ? »

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« Imi commença sa carrière en tant queboxeur, c'était le type de vie qui lui convenait

le mieux, une vie à un rythme très rapide, qui lui permettait de se tester sur le ring et

en même temps lui donnait l'occasiond'exprimer sa capacité de combattant. »

« Dans sa jeunesse, il avait pratiqué diversesactivités physiques avec

des résultats remarquablesdus à ses caractéristiques

physiques, à son incroyable vitesse,souplesse, à sa vue aiguisée et, plus important, à une constante

recherche de la perfection. »

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La puissance de Kiri-Otoshi dans les artsde l'épée japonaiseActuellement, Kiri-Otoshi est un

mouvement qui appartient aux arts del'épée. On l'enseigne comme unetechnique pour ouvrir l'adversaire. Enplus d'être une technique considéréecomme « lourde », el le peut êtreextrêmement efficace si elle est faiteavec cohérence et critère technique. Ilest cependant nécessaire dedifférencier certains aspectstechniques de Kiri-Otoshi, Makko Giriet Kiri-Oroshi.En japonais, Kiri-Oroshi serait la

même chose que couper ens'accroupissant, sans interruption.Techniquement, cela veut dire quecette coupe doit commencer par leKisaki ( la pointe de la lame),contrairement à Kiri-Otoshi et MakkoGiri où le Kisaki est une partiesecondaire qui s'utilise quand l'impactatteint la partie antérieure de la lameavant le Kisaki. Kiri-Oroshi doit débuterà la tête et terminer à hauteur dunombril, maximum à hauteur deshanches. Du point de vue descaractéristiques de ce coup, dépassercette hauteur est considéré commeune erreur compte-tenu de la positionde Tori.Kiri-Otoshi, qui signifie à son tour

« laisser tomber, renverser », se réfèreà une technique qui termine avec Tori àgenoux, de telle sorte que la ligne decoupe va jusqu'au sol. Pour cela, lacoupe débute à la tête et se prolongesur toute l'extension du corps,obligeant Tori à se mettre à genoux à lafin de cette technique.I l existe une différence entre la

première et la deuxième formeprésentée. Les conséquences dechacune d'elles diffèrent également. Lamystique japonaise affirme qu'unsamouraï bien entraîné est capabled'ouvrir un homme en deux. Kiri-Otoshi permettrait certainement celaplus facilement tandis que Kiri-Oroshi,dont la source de l'impact de la coupese trouve à peine sur le Kisaki, estdécrit comme une techniquepuissante, mais pas très profonde.Kiri-Otoshi a un plus grand pouvoird'impact. Cet impact renforcé par uneposition correcte des mains associé aumouvement de hanches de Tori(mouvement descendant) permet lacontinuité de la puissance de l'impactde la coupe, on conserve en effet lafermeté de l'épée car elle accompagnela force appliquée sur le corps.Bien que l'une et l'autre coupe

soient mortelles, il est inévitable demettre en évidence ce qui lesdifférencie. Il vaut la peine de rappelerque sur un champ de batail le, unsamouraï est fortement protégé, il

porte un Yoroi (une armure) et unKabuto (casque), ce qui compliquaittrès certainement l'exécution den'importe laquelle de ces coupes. LeKabuto utilisé sur le champ de batailleest très résistant et est efficace pour laprotection du samouraï.Il est sous-entendu que les formes

violentes comme Kiri-Otoshireprésentent des techniques dedésobstruction de l'épée pour trouverle corps, bien qu'avec un haut degréde difficulté.Si nous imaginons comment, au

Moyen Âge, quand les guerres étaientconstantes et obligeaient les guerriersà être singuliers dans la manière de seprésenter, avec ce mouvement, lepremier obstacle que l'épéerencontrerait serait celui des os ducrâne et par le suite le sternum,jusqu'à passer par l'os iliaque. Difficile,ne croyez-vous pas ? Imaginezcomment devrait être placé le Ki dirigévers les mains pour pouvoir, enharmonie avec le corps, descendrejusqu'en bas sans interruption.Analysons donc la structure osseuse

qui entoure et protège l'encéphale,chez l'homme et chez les vertébrés,localisé sur le plan transversalsupérieur.Les os de la tête sont au nombre de

22 dont 8 sont étroitement liés entreeux. Emboîtés les uns dans les autres(fixes), ils constituent le crâne ou calottecrânienne qui protège le cerveau. Cesos sont : un os frontal, deux pariétaux(sur la partie latérale supérieure), deuxtemporaux et un occipital (nuque) ; lesphénoïde (base du crâne) et l'ethmoïde(entre de dernier et le frontal). Sur laface, nous avons les os maxillaires,zygomatiques, nasaux, lacrymaux,vomer, conques nasales et mandibulequi sert à la mastication et est le seul osmobile de la tête. Et nous avonségalement le palais à l'intérieur de labouche.Frontal : Os du front qui a pour

fonction de protéger le cerveau.Pariétal : Paire d'os qui constituent

les côtés et la voûte du crâne.Occipital : La partie inférieure

postérieure de la tête, occiput.Temporal : Relatif aux tempes.

Chacun des os de la tête, de formeirrégulière et situation inférieure latéralequi contiennent les organes del'audition.Sphénoïde : Os impaire situé entre

les os de la base du crâne.Zygomatique ou malaire : Paire de

proéminences des pommettes duvisage et partie de la paroi latérale del'assise des orbites.Maxillaire : Chacun des os sur

lesquels s'implantent les dents. Os quis'articule avec le maxillaire inférieur.Mandibule : Os unique, en forme de

fer à cheval, qui constitue la mandibule

inférieure de l'homme et où s'implanteles dents inférieures.Vomer : Petit os impair qui constitue

la partie postérieure et inférieure de laparoi qui divise les fosses nasales.Ethmoïde : Os crânien situé entre le

frontal et le sphénoïde et qui fait partiede la base du crâne, des orbites et desfosses nasales. À travers l'une de seslames passent les terminaisons du nerfolfactif.Palatin : Portion osseuse qui forme,

sur la partie supérieure, les deux tiersantérieur du palais.Nasal : Os qui forme le bout du nez.Lacrymal : Petit os, au nombre de

deux, chacun d'eux situé dans chaquecavité orbital sur la paroi médialeantérieure.Oreille (os en nombre pair) :- Marteau : petit os latéral de

l'oreil le moyenne en forme demarteau.- Enclume : petit os moyen

des osselets de l'oreil lemoyenne entre le marteauet l'étrier.- Étrier : petit os de

l'oreil le proche duplan sagittal.Fosses nasales

inférieures : Paire d'os qui forment lacavité nasale postérieure entre lesmaxil laires et les processusptérygoïdiens du sphénoïde.Fosses nasales supérieures : Paire

d'os qui forment la cavité nasaleantérieure.Pour traverser cette forteresse que

constitue le crâne, nous devonsd'abord savoir si l'adversaire porte ounon le Kabuto. Si c'est le cas, il serade fait impossible de couper entraversant toutes ces structures. Noussommes donc parti d'une analyse sansKabuto.Le Hara du Kenshi ou spadassin doit

être plat pour pouvoir, à mesure quecelui-ci parcourt le corps vers le bas,vider son coup d'un coup, en ledirigeant d'abord vers les hanchespour ensuite le diriger vers les épaules.Ce n'est qu'après avoir suivi ceparcours, avec les muscles de lapoitrine contractés et donnant sujétionaux bras qui permettront le passage duKi, que nous pourrions effectuer un telmouvement.Dans le passé, les maîtres utilisaient

le subterfuge d'imaginer toute l'énergiedu ciel qui entrait par l'épée pour quecelle-ci, dans un mouvement soi-disant magique, coupe l'armure del'adversaire. Il est vrai que l'on croyaitque la pensée dominerait le corps aupoint de le rendre capable de faitsinimaginables. Mais cela ne se produitpas exactement comme ça.L'inhabituel et le paranormal ont beauarriver, la technique exige unecompréhension scientif ique pour

Page 23: Édition été 2013 téléchargement gratuit

pouvoir être effectuée avec précision. On a développé denombreuses techniques, telle qu'imaginer que l'on tord uneserviette, d'innombrables répétitions appelées Uchi-Komiou un entraînement avec une lourde machette. Dans cette

dernière, il y a certaines incohérences. Sila technique dirigée du Tameshi

Giri suppose de conserverles bras détendus et de

charger l'épée de

sorte que celle-ci puisse sedéplacer légèrement en fonction dece que commandent les bras et lesmains (qui, suppose-t-on, sechargeraient de Ki pour, après unmouvement de demi contractionseulement, initier la coupe - et je dis « demi »car la contraction en expansion ne doit se fairequ'à la fin de cette technique -), comment pratiqueravec une lourde machette et provoquer une hypertrophiedes muscles qui exécutent la coupe ? Hypertrophiés, onfausserait le principe technique désiré.Dès que l'épée rencontre le premier obstacle, le Hara doit

faire le mouvement d'expiration, de manière à se retrouverun peu contracté seulement car, s'il était contracté, le Kidésiré ne pourrait pas circuler et s'il était totalementdétendu, il n'apporterai pas la sujétion nécessaire enéquilibre. Autrement dit, ceci n'est pas très facile…

Beaucoup de maîtres du passé racontent que lestests que l'on faisait sur des cadavres etbeaucoup des coupes exécutées avec leHara détendu n'allaient pas au-delà desdents. Bien que cela paraisse bizarre, ilexiste des registres de tests de lames desabre faits sur des corps humains

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(même si nous savons que beaucoupde légendes ont été transmises sanscritères de vérification rigoureux).Continuons notre raisonnement

anatomique. Après l'étape du crâne,nous arrivons au sternum. Dans lepassé. On avait coutume de dire quecelui-ci attrapait l'épée quand le coupétait mal fait et pour simuler cettetechnique, Kiri-Otoshi se pratiquait surun type de bambou appelé « Moso »pour travailler le principe de l'exercice.Dès que l'élève parvenait à traversertoute l'extrémité du bambou, il devaitpasser à un niveau plus avancé etpratiquer avec un sternum de bœuf.Mais ce dernier point n'est pas tout àfait confirmé. Revenant au sternum, àce moment, le Hara se trouve à moitiécontracté et devra se contracter aprèsavoir traversé cet os pour ne sedétendre qu'à la fin.Le thorax est constitué d'os qui,

ensemble, constituent la cagethoracique. Pour former la cagethoracique travaillent conjointement :sur la partie postérieure, les vertèbresthoraciques ou dorsales ; devant un osimpair, le sternum ; et finalement, entrele sternum et les vertèbres, se trouventles côtes.Le sternum est un os moyen, petit,

qui ressemble à une dague romaine.On y distingue trois parties : unesupérieure appelée manubrium ; uneintermédiaire appelée corps ; et uneinférieure, petite, appelée apophysexiphoïde. Le manubrium forme, avec lereste de l'os, un angle appelé angle deLouis (ou angle costal) qui devient trèsaccentué et évident quand ledéveloppement du thorax est déficientou dans le cas des personnes àconstitution délicate. Sur les bords dumanubrium et du corps, s'insèrent laclavicule et les sept premières côtes.Le bord supérieur présente une petitefosse, très évidente chez les individusminces : l'incisure jugulaire.Pour le couper, la main droite qui se

situe devant l'épée doit réaliser unangle où tout le poids se concentre surla partie avant de la Tsuka (poignée).Ainsi, le Ki circulera directement vers leKisaki (la pointe).En ce qui concerne le fa i t que

l'épée se retrouve coincée, il fautexpliquer un peu plus l'anatomie decet endroit . Les côtes sont aunombre de douze paires et lient lesternum à la colonne vertébrale oùs'insèrent les vertèbres dorsales (quisont également au nombre de douze).Elles ont une forme recourbée, avecun arc et leur direction n'est pashorizontale. Partant de la vertèbrethoracique, la côte se dirige vers lebas. Son extrémité antér ieure(sternale) est plus basse que la postér ieure (vertébrale) lesart iculat ions des côtes avec les

vertèbres thoraciques sont aunombre de deux : i l y a unearticulation avec le corps et l'autreavec l 'apophyse transverse.L'extrémité antér ieure des côtess' insère dans le sternum avecl ' interposit ion d'un segmentcartilagineux ou cartilage costal. Lessept premières paires de côtes sontappelées vraies côtes ; chez elles, lecartilage costal s'insère directementdans le sternum. Au contraire, leshuitième, neuvième et dixième côtesne terminent pas sur le sternum, maissur le bord inférieur de la côte qui setrouve au dessus. La onzième et ladouzième côtes ne sont pas unies austernum, elles restent libres et sontappelées pour cela côtes flottantes.Sur tout le bord inférieur des côtes

se trouvent les vaisseaux et les nerfsintercostaux. Entre une côte et uneautre, autrement dit dans les espacesintercostaux, se trouvent les muscles.La première côte a une forme

particulière. Alors que les autres ontune face interne et une face externe, lapremière côte est aplatie de haut enbas et présente donc une facesupérieure et une face inférieure. Sur laface supérieure se trouve une petiteproéminence appelée tubercule deLisfranc, importante, parce qu'endessous de lui se trouve l'artère sous-claviculaire. Le tubercule est donc unpoint d'orientation pour rencontrerl'artère sous-claviculaire, utile quand ilfaut ligaturer ou suturer cette artère.Nous avons ainsi les éléments quiensemble forment la cage thoracique.Observons maintenant cette cagethoracique dans son ensemble. Elle ala forme d'un tronc conique, avec labase plus petite en bas qu'en haut. Lasurface externe de la cage thoraciqueprésente, postérieurement, une sailliequi va de haut en bas et qui se doit à lasérie des apophyses spinalesvertébrales. À côté, passent deuxgouttières vertébrales qui contiennentles muscles qui permettent de bougerla colonne vertébrale.La cage thoracique est ouverte en

haut, vers le cou, afin de laisser passerl'œsophage, la trachée et les grandsvaisseaux. En bas au contraire elle estfermée par un muscle en forme decoupole : le diaphragme. L'intérieur dela cage thoracique constitue la cavitéthoracique, occupée latéralement parles poumons et au centre par le cœur,avec l'aorte qui, après avoir décrit un arc, descend vers l'abdomen,traversant le diaphragme. La cavité thoracique est parcourueantérieurement par la trachée qui sedivise dans les deux bronches qui sedirigent vers les poumons respectifs.Postérieurement, la cavité estparcourue par l'œsophage qui pénètreégalement dans l'abdomen après avoir

traversé le diaphragme. La cavitéthoracique contient, en partie, les deuxveines caves et le conduit thoracique.La forme de la cage thoracique semodifie avec l'âge et les conditionsphysiologiques de l'individu et elle estdifférente suivant le sexe. Chezl'homme, elle a une forme coniquealors que chez la femme, elle estarrondie dans sa partie médiane,rappelant la forme d'un tonneau. Ladifférence dépend du type derespiration : la femme respire en réalitépar le thorax tandis que chez l'homme,la respiration est abdominale. Ceci asa raison d'être et son utilité : chez lafemme, la respiration abdominale severrait sérieusement atteinte durant lesgrossesses.Les mouvements de la cage

thoracique durant la respiration sontles suivants : dans l'inspiration, quandle thorax se dilate, les côtes s'élèventet s'allongent (plus chez la femme quechez l'homme). Dans l'expiration,quand le thorax se ressert, les côtesdescendent et se réunissent. De cettemanière, les trois diamètres de la cagethoracique augmentent et diminuentde manière alternée, de sorte que lespoumons, qui suivent passivement lesmouvements de la cage thoracique, sedilatent dans un premier temps, seremplissant d'air, puis se contractentimmédiatement après laissants'échapper une partie de l'air qu'ilscontiennent.Pour que l'épée ne reste pas

emprisonnée, le mouvement de lamain gauche doit être ascendant pour,si el le est attrapée, qu'i l y ait unespace pour que la lame puisse êtretournée et retirée. Et pour terminer, une analyse

anatomique de la coupe. Couper l'osiliaque est absolument surréaliste. Il sefait qu'à ce moment là, le mouvementdu corps du Kenshi offre un « Ma-ai »,de telle sorte qu'en s'agenouillant, ils'éloigne un peu, coupant à peinel'intestin et la vessie. On croit qu'ils'agit d'un mouvement naturelconséquent en accord avec la formetechnique présentée. À ce moment-là.Le Hara doit être totalement détendu,tout comme les bras, qui se préparentpour la nouvelle contraction exigée parle prochain mouvement dans le cas oùKiri-Otoshi ne réussirait pas. L'énergiedu corps doit se trouver dans lesjambes qui reposent sur le sol, avec ungenou appuyé pour soutenir. Sinon, leHara deviendra le point d'équilibre etéteindra l'énergie restante. De cette manière, nous comprenons

que beaucoup des légendes attribuéesà ce mouvement correspondent, ensynthèse, à sa manière stratégiqued'imprimer le poids du corps dans unetechnique de coupe longue etprofonde.

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« Pour que l'épée ne reste pas emprisonnée, le mouvement de la main gauche doit être

ascendant pour, si elle est attrapée, qu'il y ait un espace pour que la lame puisse

être tournée et retirée. »

« On avait coutume de direque celui-ci attrapait l'épéequand le coup était mal fait

et pour simuler cettetechnique, Kiri-Otoshi sepratiquait sur un type de

bambou appelé « Moso ». »

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lus connu pour la vitesse de sescoups de pied que pour son nom,Hwang Jang Lee (et également HwangJung Lee, Hwang Jeong Ri, HuangZheng Li, Wong Cheng Li et autresromanisation du coréen, mandarin ou

cantonais), est un grand maître d'arts martiauxrespecté (il est actuellement 9e dan de Tang SooDo à la World Moo Duk Kwan General Federation).Acteur de cinéma martial, il a plus de 350 films àson actif, principalement des productionsprovenant de Hong Kong, mais également deCorée du Sud et de Taiwan, où il a partagé l'écranavec tous les grands du cinéma martial depuisplusieurs clones de Bruce Lee jusqu'à Jackie Chanen passant par Sammo Hung.

Débuts et premiers travauxNé en 1944 au Japon, de parents coréens,

Hwang et sa famille retournèrent en Corée quand il

Dans le contexte du cinémamartial, bien peu ont été capablesd'interpréter le rôle du méchantavec autant d'aplomb et de cruautéque le Coréen Hwang Jang Lee.Quiconque l 'ayant vu un jour se sera rendu compte de soneffrayant déploiement detechniques de jambe ainsi que del'indiscutable charisme devant lescaméras de ce « méchant desombres » comme i l a ime à sedécrire. Nous avons donc préparél'article suivant.

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Cinéma Martial

Texte : Emilio AlpansequePhotos : FL CITY PRODUCTIONSUN MÉCHANT DE LÉGENDE

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était encore bébé. En 1958, le jeune Hwang commençason périple dans le Taekwondo contre la volonté de sesparents et après sept années de durs entraînements, il futrecruté par l'armée coréenne. Il obtint le 7e dan et devintinstructeur d'arts martiaux à l'armée coréenne, mais aussivietnamienne. C'est à cette époque que se produisit l'unede ses aventures les plus fâcheuses. Un soldat américaindestiné à l'armée vietnamienne affirma catégoriquementqu'il pourrait facilement vaincre Hwang avec son style decombat au couteau. Il essaya de l'attaquer au couteau parsurprise, mais Hwang, instinctivement, lui envoya un coupde pied circulaire à la tempe qui le tua sur le coup.Le fait d'être 7e dan de Taekwondo lui ouvrit également

les portes du cinéma martial et après avoir participé àquelques productions sud-coréennes, Hwag fut fiché parle producteur Ng See-Yuen, de Hong Kong, à la recherchede nouveaux talents après la mort du légendaire BruceLee. Le film qui marqua ses débuts au cinéma dansl'ex-colonie britannique fut « Secret Rival » (1976) avecJohn Liu, tentant sa chance avec de petites productionscomme « Bruce Lee's Secret” » (1976), « Secret Rivals 2 »(1977), « Snuff Bottle Connection » (1977), entre autres.Mais sa promotion comme méchant de première catégorieétait cependant encore à venir.

Consolidation de sa carrièreEn 1978, à la recherche d'une nouvelle formule qui

bouleverserait le cinéma martial, Ng See-Yuen se chargede produire deux films importants : « Snake in the Eagle'sShadow » (1978) et « Drunken Master » (1978), tous deuxmis en scène par le mondialement célèbre Yuen Woo-Pinget avec en vedette la superstar internationale Jackie Chan,Simon Yuen Siu-Tien et comme principal méchantl'incombustible Hwang Jang Lee. Le résultat ne put êtreplus triomphal, il cassa tous les records d'entrées en sallejusqu'alors, surpassant même les films de Bruce Lee etdevint inéluctablement un classique du cinéma martial,ouvrant la voie à un nouveau style dans le genre : lacomédie de Kung-Fu.De son côté, Hwang faisant montre de son style d'ultra

méchant particulier et de ses surprenantes techniques dejambe et de coups de pied sautés, parvint également àbouleverser le cinéma martial à sa manière. De fait, il fut

parmi les premiers à n'utiliser pratiquement pas les poingspour combattre, il fut le seul capable de réaliser différentescombinaisons de trois coups de pied en l'air d'un seul élanet sans câbles, capable de produire à l'écran des méchantsqui donnaient vraiment l'impression d'être invulnérables.Grâce à tout cela et avec ces deux grands succès sous lebras, Hwang fut très bien reçu par la critique spécialisée,gagnant des surnoms tels que « Thunderleg », « Thunderkick », « Superkick » et bien d'autres encore.

Vedettariat et trajectoireIroniquement, les deux films qui représentèrent son plus

grand succès lui valurent presque sa carrièrecinématographique. Les inextricables chorégraphies deYuen Woo-Ping permirent à Hwang de faire valoir, commejamais auparavant, ses meilleures techniques, mais on saitqu'au cours des tournages il y eut de nombreux problèmesentre lui et la vedette Jackie Chan. On raconte qu'aprèsavoir été frappé encore et encore par Hwang, y compris uncoup de pied dans la scène finale de « Snake in theEagle's Shadow » (1978) qui lui fit perdre deux dents, Chandéclara qu'il ne retravaillerait jamais avec Hwang, luireprochant son manque de précision dans le contrôle deses techniques face à la caméra. Et il en sera ainsi. Nonseulement, il ne travaillèrent plusjamais ensemble, mais encorequand Jackie Chan commença àréaliser ses propres films tels que« The Young Master » (1980) et « Dragon Lord » (1982), il préféraengager un autre grand expertcoréen, Hwang In-Shik, plutôt quele fameux « Thunderleg ».Cela cependant n'affecta en

rien la popularité de Hwang quiconserva son statut desecondaire de luxe pendant lesannées suivantes avec des titrescomme « Dance of the DrunkMantis » (1979), « Game of DeathII » (1981) et « Hitman in the Handof Buddha » (1981), un fi lmmémorable qui marqua ses

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débuts derrière la caméra et dans lequel nouspouvons le voir interpréter avec professionnalité lepersonnage central de l'histoire et pas un méchant.Peu de spectateurs cependant allèrent voir le film.En 1982, Hwang s'unira à son élève et compagnonde second rôle pour produire le puissantdocumentaire « Art of High Impact Kicking » (1982),l'un des plus complets et des meilleurs filmsd'instruction de techniques de jambe qui ait jamaisété tourné.

Les mains ouvrent lesportes, les jambes lesabattent…Pour toujours marqué par son

expression sérieuse et son regardécrasant, Hwang continuera d'être lerival préféré pendant des années,partageant l'affiche avec certains desmeilleurs acteurs du cinéma martial telsque Sammo Hung et Yuen Biao dans « Millionaire's Express » (1986), MichelleYeoh dans « Magnificent Warriors »(1987), ou encore Cynthia Rothrock etLoren Avedon dans « No Retreat, NoSurrender 2 » (1987), pour ne citerqu'eux. Il ne démontra pas seulementses habiletés avec les jambes, maiségalement avec les mains, il fit preuveégalement d'un grand maniement desarmes, ce qui le différencia d'autresacteurs tels que Casanova Wong, DorianTang, Hwang In-Shik ou John Liu,célèbres pour utiliser seulement leursjambes. Hwang était capable de tournerdes séquences interminables avecsabres, bâtons, couteaux, etc., ou biende représenter sans problème des stylesde Kung-Fu inventé pour ses films.Au début des années 90, Hwang

revint à Séoul pour s'occuper dediverses affaires, entre autre uneagence de gardes-du-corps, un hôtelet une usine de matériel. Parmi sesderniers travaux, on peut faireremarquer le film américain « StreetSoldiers » (1991) et les productionscoréennes « Emperor of theUnderworld » (1994) et « Boss » (1996),un film qui marqua son retrait du grand

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écran pour pouvoir se consacrerpleinement à ses init iativescommerciales et à son travail en tantque maître d'arts martiaux. Hwang estconseiller technique à la World MooDuk Kwan General Federation etdirige assez souvent desentraînements et des stagestechniques de niveau national et international. Il a reçu le 9e dan en 2003.

Dernières nouvellesAprès s'être retiré du cinéma

pendant près de 13 ans, Hwang revintderrière les caméras pour incarner

rien moins que le légendaire samouraïMiyamoto Musashi dans la série detélévision coréenne « Return of Iljimae »(2009). Ensuite, la maison deproduction Fl City Productions sechargea d'éditer le documentaire « Hwang Jung Lee, the Good Bad Boy »(2012), un très intéressant périple àtravers la vie et l'œuvre de l'éternelméchant, plein d'interviews,d'anecdotes, de secrets et même deconseils. Hautement recommandableet pas seulement pour les cinéphilesles plus enragés de sa carrière, maisaussi pour tous les fans de cinémamartial en général. Actuellement, onparle d'une possible participation de

Hwang dans une production sino-française intitulée « Eagle's King »où, à ses 68 ans, il jouerait un rôle degarde-du-corps et de mercenaire d'unchef d'entreprise corrompu et sansscrupules. Le film tourne autour de lavie du maître chinois Liu Lihong, unmaître de Wushu renommé,spécialiste du style Yanyingquan, laboxe de l'Aigle de pierre. Noussouhaitons que ce projet puisse seréaliser pour ainsi voir une fois encore« le vilain des ombres » faire ce qu'ilsait faire le mieux !Pour plus d'informations à propos

de Hwang Jung Lee, the Good BadBoy” », visitez www.flcity.org

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Cinéma Martial

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n tant qu'élève de l'art del'épée japonaise, il est clairqu'il faut étudier l'ancien pourcomprendre le nouveau. J'aiété un Uchi-Deshi pendantprès de 8 ans au Japon sous

la direction du sensei Kubo Akira, maître del'épée, et ces trente dernières années, j'aiété témoin de sa grande dextérité, il futvéritablement inspirateur. Il faisait preuvede maestria à chaque mouvement, chaquerespiration. Quand il m'enseignait, souventil parlait de Nakayama Hakudo, égalementappelé Nakayama Hiromichi, Soke deMuso Shinden Ryu. C'est pour cela quej'apprends à mes élèves les arts martiaux.On ne peut enseigner, on ne peut qu'ap-prendre !Quand je suis allé vivre à Los Angeles,

j'ai cherché un professeur capable demaintenir cet esprit et cette inspiration etc'est alors que j'ai rencontré le professeurJohn Machado. Le professeur Machadom'a enseigné le Jiu-Jitsu brésilien, ce dontj'avais besoin pour me mouvoir avec unbon esprit et une bonne attitude pour ainsiconserver la bonne santé. Ce style de vieinspirateur m'aide à avoir une bonne qua-lité de vie. Je n'ai jamais été élève deCarlos Gracie Jr, mais je dois dire que mesétudes ont été inspirées par lui, même si je

ne l'ai jamais connu personnellement. J'aisenti son esprit dans chacun des cours demon professeur. Nous avions coutume deblaguer à propos de ce que nous appe-lions « le moment des histoires ». Le pro-fesseur Machado nous racontait des his-toires et autres révélations de son cœur,tandis que les uns s'échauffaient et roulaient et d'autres s'asseyaient avec lui. J'avais coutume de rentrer chez moi et

de faire une liste de ce que j'avais besoind'étudier. Il ne s'agissait pas tant des tech-niques -j'avais pourtant beaucoup de tech-niques en tête que je ne cessais de prati-quer et de corriger -, mais plutôt de timinget de tracer un plan pour les utiliser. C'estça le point clé, parce que si vous utilisezune grande technique avec un timingerroné, c'est comme utiliser un mauvaisoutil pour un travail erroné. J'avais déjàétudié cela avec l'un de mes professeursles plus inspirés et les plus inspirants,Hanshi Patrick McCarthy. Le professeurHanshi McCarthy essayait toujours de tra-cer un pont entre les arts martiaux ancienstraditionnels et les arts martiaux modernesen utilisant la souplesse comme on l'utili-sait dans l'Aïki Kempo. Quand j'ai décou-vert le Jiu-Jitsu brésilien, j'ai trouvé ce quim'allait le mieux et ce qui, en outre, memontra la souplesse de l'Aïki - Tous les

parcours depuis la position deboutjusqu'au sol.Le professeur John Machado parlait tou-

jours de « l'oncle Carlos Gracie » qui étaitprobablement la figure la plus importantede l'histoire du Jiu-Jitsu brésilien. Il fut lepremier Gracie à faire germer lessemences du BJJ du Ju-Jitsu japonais.Carlos Gracie était connu sous le surnomde « Pai Branco » ce qui signifie « pèreblanc » en portugais. C'est le surnom quelui donnèrent ses frères et ses proches caril avait coutume de s'habiller toujours enblanc et parce qu'il était considéré comme« la tête du clan », sa figure paternelle. Ilavait été l'élève le plus faible et son pèrel'avait pour cela amené chez le senseiMaeda, qui utilisait le nom de comteComa, pour qu'il étudie avec lui. Le comteComa, Misuyio Esai Maeda, était un repré-sentant du Ju-Jitsu/Judo envoyé par leJapon au Brésil pour faire connaître l'art duJu-Jitsu.Il racontait beaucoup d'histoires qui par-

laient de nutrition, de santé, de faire circulerl'énergie, et ces histoires que racontait legrand maître ont inspiré mes études sur lanature et l'être humain. Ils nous raconta com-ment il nageait dans une rivière avec des caï-mans ou comment il développa son entraîne-ment mental et sa résistance qui allait trans-

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Kapap : L'art de donner la vie, pas de la prendre

E

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former le fragile poussin en un coq de guerre.J'ai été inspiré par les 12 commande-

ments de Carlos Gracie et j'aimerais lespartager ici :

1. Sois si fort que rien ne peut perturberla paix de ton esprit. 2. Parle à tout le monde de bonheur,

santé et prospérité.3. Fais en sorte que tes amis sentent

qu'ils sont précieux.4. Regarde toujours les choses d'un

point de vue positif, que tout deviennepositif dans la vie réelle.5. Pense toujours au meilleur, travaille

rien qu'en cherchant le meilleur et attendtoujours le meilleur.6. Sois toujours enthousiaste des

succès des autres comme s'il s'agissait

des tiens.7. Oublie les erreurs du passé et

concentre ton énergie sur les vic-toires à venir.8. Essaye toujours que tes

camarades aient une attitudejoyeuse, optimiste et agréable,pour que tout cela répercute surtoi.9. Utilise tout le temps néces-

saire pour te perfectionner, mais neprends pas une seconde à criti-quer les autres.10. Tu dois être trop grand pour

te sentir inquiet, trop noble poursentir de la colère, trop fort pouravoir peur et trop heureux pourcéder devant l'adversité.11. Aie une opinion positive de

toi et dis-le au monde, pas à traversla vanité, mais par la bienveillance.12. Crois fermement que le

monde est avec toi si tu maintiens

la vérité de ce qui est meilleur.Tout cela me revint en tête au cours

de mon dernier entraînement avec leHanshi McCarthy, quand je cherchais àélargir mes connaissances sur l'art del'épée, le Judo, le Ju-Jitsu et le Jiu-Jitsubrési l ien. Dans les arts mart iauxmodernes, nous devons mettre enévidence ce que nous faisons, ce quenous enseignons et ce que nous voulonset le t ransmettre aux générat ionssuivantes. L'un de mes « messages » fut de déve-

lopper un nouveau couteau basé sur cettevaste étude. Le nouveau couteau est fabri-qué en Italie par la Fox Knives, il s'appelle« Israeli Tracker Kapap ». Ce couteau futdéveloppé en tenant compte de nom-breuses idées, à commencer par ma pro-

pre histoire.Mon père était parachutiste de combat.

La couleur de fond de ses ailes était rouge(au lieu du bleu), ce qui signifie qu'il parti-cipa réellement à des missions de combat.Ce qui est bizarre car la majorité des para-chutistes s'entraînent, mais ils n'entrentgénéralement pas au combat de cettefaçon. J'ai donc grandi au milieu des para-chutistes de l'IDF (forces de défense israé-liennes), j'ai assimilé leur culture, leur his-toire, leurs récits et les photos des joursanciens. Je n'oublierai jamais une photooù on voit le peloton s'entraîner avec uncouteau dans les années 50, quand leKapap, Krav Panim El Panim (combat aucorps à corps), était le système de combatutilisé par l'IDF. Quand nous l'avons redé-veloppé et commencé à le réintroduiredans la société civile, cette photo m'estrevenue en mémoire maintes et maintesfois comme le principe du Kapap. C'estcette photo de mon père que j'ai adaptée

dans mon logo. J'honore ainsila mémoire et la tradition demon père. Cette « ombre » ducouteau m'a poursuivi depuisque j'étais enfant. Je me sou-viens comment mon père utili-sait son beau et lourd cou-teau, aussi bien en intérieursqu'en extérieurs.Je me suis enrôlé à l'armée

en 1980 et j'ai pris part à laguerre en 1982. J'ai servi dansune zone en guerre pendantdeux ans, j'avais toujours lecouteau de mon père dansmon gilet militaire. Quand j'aicessé de servir à l'armée, j'aioffert mon couteau à un demes amis, lieutenant colonel.Je suis alors allé au Japonpour apprendre les arts mar-tiaux japonais pendant 8 ans.J'ai obtenu le 6e dan en sabrejaponais et le 7e dan en AikiKenpo Jutsu. J'ai pratiqué dif-férents arts martiaux, mais jeme vois toujours comme unprofesseur de combat et del'art de l'épée.Dans mon école, on

enseigne l'usage de l'épéepour donner la vie. Quand j'aicommencé à enseigner àcombattre, je me suis renducompte que beaucoup d'entre

nous enseignaient à tuer avec le couteauet dès lors, enseignaient à utiliser le cou-teau de manière incorrecte. On peut tueravec une pierre… mais le couteau est l'undes instruments les plus importants del'être humain. Nous l'utilisons pour notresurvie quotidienne. En relation avec monhistoire personnelle, mon mode de vie etmes principes, avec l'étude approfondiedu maniement de l'épée et du couteau, j'aidéveloppé ce qui constituerait l'idéologiedu couteau.Me basant sur l'origine du couteau et sur

mes expériences en tant qu'entraîneurd'escrime olympique et professeur de lutteau couteau, ainsi que sur mes connais-sances du maniement du sabre japonais,j'ai conçu ce couteau destiné à être la basedu travail avec couteau que nous ensei-

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Arts Martiaux

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Kapap

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gnons au Kapap et que nous appelons «couteau seul ». Les élèves doivent entrerdans un bois pourvu seulement d'un cou-teau pour survivre. Il faut concevoir le cou-teau de manière à ce qu'il ne soit pas seu-lement efficace comme arme, mais égale-ment utile pour réaliser d'autres activitéstelles que construire un refuge, obtenir dela nourriture, de l'eau, allumer un feu ettoutes les autres activités nécessaires pourla survie. L'idée c'est que le couteau decombat ne permette pas seulement detuer, mais également de sauver des vies etde survivre. C'est l'idée principale de cecouteau : donner la vie, pas la prendre.Le Kapap n'est pas un système conven-

tionnel. C'est un pont entre des systèmes,c'est un concept et une philosophie. LeKapap n'a pas été conçu comme un sys-tème avec ceintures ou pour créer desmaîtres et des grands maîtres. Il y a plusqu'assez de systèmes pour ça. En tant quepont, l'esprit du Kapap c'est d'unir les pra-tiquants d'arts martiaux de différentes dis-ciplines pour qu'ils soient capables decommuniquer entre eux et de partager desconnaissances en tant que frères d'armes.Nous désirons faire cela sans les conflits,egos et politiques avec lesquels fonction-nent les principaux arts martiaux com-muns. Quelqu'un m'a dit un jour : « Il n'y apas de mauvais élèves, seulement de mau-vais professeurs. » Je me demande quiétaient ces professeurs avant de devenirdes professeurs. Je crois que c'étaient demauvais élèves. Aujourd'hui, avec les sys-tèmes « sans racines » nous avons desgrands maîtres de tout et cela donne fina-lement rien du tout.Il y a de nombreux guerriers ou grands

maîtres de YouTube, Facebook ou Internet,qui ont appris leurs arts martiaux en peude temps et se permettent de diffamer degrands professeurs et de grands hommes,des professeurs ont pratiqué les arts mar-tiaux la plus grande partie de leur vie ! Monami Sam Markey me raconta l'histoire dequelqu'un qui lui demanda s'il pouvait sebattre contre deux ou trois attaquants à lafois et il lui répondit : « Je peux me battrecontre un lion, mais pas contre cent lapins,la vérité se trouve sur le tatami ! ».Il n'y a pas trop de professeurs, mais il y

a trop d'organisations et souvent, dirigerces organisations est devenu plus impor-tant qu'enseigner.

« Une armée de moutons dirigée par unlion vaut mieux qu'une armée de lionsdirigée par un mouton »

Alexandre le Grand

J'adore être professeur et je vais mebattre pour continuer d'être un professeuret pas un homme d'affaire. L'un de mesprofesseurs les plus importants est lanature. Nous faisons pour cela de nom-breux camps et des exercices de survie,car on ne peut réellement enseigner un artou un métier, seulement l'apprendre, et lessavoir-faire sont mis à l'épreuve dans unesituation réelle. Avec les arts martiaux,c'est la même chose. Les gens essayentde « se vendre » dans les arts martiaux dela manière suivante : il y avait un maîtrelégendaire et cet étudiant fut son meilleurélève. Mais comme ce maître est mort, il y

a maintenant un grand maître qui enseignele travail de la vie de ce maître. Mais leschoses ne sont jamais comme ça. Lamajorité des bons élèves ont égalementquelque chose en eux à créer et à étudierpour porter la flamme, pas les cendres.Transmettre l'esprit. C'est pour cela quej'essaye d'enseigner les trois éléments :corps, pensée et esprit. C'est commetransmettre les trois sphères des arts mar-tiaux : traditionnel, combatif et sportif.Souvenez-vous que les techniques peu-vent fonctionner ou pas. Cela dépend de lasituation, du timing adéquat et égalementde l'objectif que vous choisissez de frap-per. Il peut être incorrect, mais en mêmetemps, il peut être correct. Faitesconfiance à ce que vous faites en vousbattant et pas dans la théorie ou la pra-tique statique. On découvre toujours lavérité sur le tapis en essayant de le faire etla plupart du temps en apprenant deserreurs. Vous pouvez frapper d'unemanière ou d'une autre, avec la mainouverte ou fermée. L'expérience du com-bat libre, de l'action/réaction, en se battantdebout ou au sol, avec ou sans armes,avec ou sans coups, avec ou sans gi nousenseigne, et même quand on se trompe. Éloignez-vous des lâches qui disent des

choses telles que : « Nous ne sommes pasun art martial sportif », « Nous ne sommespas un art martial sans sagesse ». Ces slo-gans ne trahissent que la peur. Nous savonstous que nous pouvons frapper à l'entre-jambe ou mettre le doigt dans l'œil de notreadversaire. Mais avons-nous oublié lesavoir-faire des autres personnes ?L'avantage d'un sport de combat avec unarbitre et avec des règles c'est qu'il vousoffre une manière de vous affronter à vous-mêmes et d'affronter vos peurs. En vouscachant derrière ces slogans, vous ne serezpas mieux préparés. Si vous échouez dansvotre préparation, vous vous préparez àéchouer. La nature n'a absolument pas depitié, s'il neige et que vous êtes en sous-vêtements, il va continuer de neiger et vousallez devoir y faire face. Pour survivre, il fautétudier la nature, aimer la nature, s'ajuster àla nature. C'est pour ça que la nature peutêtre un si bon professeur. La douleur peutégalement être un bon professeur. Maispersonne ne veut apprendre cela en classe.Étudiez-vous vous-mêmes, augmentez

vos capacités. La nature vous offre denombreuses manières d'entraîner votreesprit et de devenir plus fort. Avoir peur estnormal et nécessaire, c'est la manièrequ'utilise la nature pour vous donner unshoot extra d'énergie. Connaître est la pre-mière étape pour surmonter les peurs. Enétant dans la nature, vous pouvez étudieret apprendre à utiliser vos pensées dansles situations de survie. La panique peutinciter quelqu'un à agir sans penser. J'aimerais partager quelques citations et

quelques mots sages pour terminer cetteleçon avec le « Mokuso » (litt. : penser ensilence). Chaque cours traditionnel com-mence et termine de cette manière.

La nature vous rend plus fort, vous défie,pas les autres.

« Celui qui connaît les autres est savant.Celui qui se connaît lui-même est sage »

Lao Tseu

Les hommes grands et inspirés sontéloignés du mal, dit-on.

« Je préférerais être une personne insi-gnifiante que quelqu'un de mauvais. »

Abraham Lincoln« Il y a beaucoup de raisons de vivre,

quelques-unes pour lesquelles mourir etaucune raison de tuer. »

Tom Robbins« Quand les gens vous blessent maintes

et maintes fois, pensez qu'ils sont commedu papier de verre. Ils peuvent râper etblesser un peu, mais finalement, vousdevenez brillants et eux inutiles. »

Anonyme« La vie est une lutte, mais tout le

monde n'est pas un lutteur, sinon lesdominateurs, les tyrans, seraient uneespèce en voie de disparition. »

Andrew Vachss« Avec l'ignorance surgit la peur, avec la

peur surgit l'intolérance. L'éducation est laclé de la tolérance. »

Kathleen Patel« Et si le gamin dont tu abusais à l'école

grandissait et devenait le seul chirurgiencapable de vous sauver la vie ? »

Lynette Mather« S'il n'y a pas de héros pour vous

sauver, c'est vous alors qui serez alors lehéros. »

Denpa Kyoshi« Vous n'avez pas de meilleure maîtrise

que celle que vous avez sur vous-même. »Léonard de Vinci

« Vous avez des ennemis ? Bien. Celaveut dire que vous vous êtes battu pourquelque chose au moins une fois dansvotre vie. »

Winston ChurchillComme je l'ai souvent dit, la première

chose que nous apprenons de l'histoire,c'est que nous n'apprenons pas del'histoire ! Éloignez-vous du mal et des artsmartiaux qui essayent de vous apprendreà être un dominateur, un tyran.

« Ne portez pas d'arme, soyez unearme. »

Avi NardiaC'est comme ça que nous pratiquons,

pour être une arme, en utilisant notre cer-veau, et avec l'entraînement mental quenous enseignons dans l'apprentissage dela survie. Tout l'entraînement du Kapap sebase sur l'idée de ne dépendre d'aucuneautre arme que nous-mêmes. Commedans la citation ci-dessus à propos dupapier de verre, vous devenez une arme àtravers un processus lent de formation ducorps, de la pensée et de l'esprit.Comprenez-bien le but du Mokuso au

début et à la fin du Reshiki. « Mokuso » estun terme japonais pour « méditation ». On lafait au début et à la fin de chaque courspour « vider l'esprit » des distractions de lavie quotidienne, c'est similaire au Mushin, leconcept zen. On appelle formellement cela« préparer l'esprit pour s'entraîner durement». Nous refaisons le Mokuso à la fin de l'en-traînement comme un exercice d'introspec-tion. L'introspection est un examen despensées conscientes et des sentiments. Onpeut faire référence à l'introspection dansun contexte martial et spirituel comme unexamen de l'esprit. L'introspection est enrapport avec le concept de réflexion sur soiet s'oppose à l'observation externe.

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« Vous avez desennemis ? Bien.

Cela veut dire quevous vous êtes battu

pour quelque chose aumoins une fois dans

votre vie. »Winston Churchill

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Ne vous préoccupez pas du futurNous le faisons tous, les uns plus que

les autres. Nous nous préoccupons del'avenir. Nous n'avons aucun contrôlesur la plupart de choses qui nouspréoccupent et sur d'autres, nous n'enavons pas beaucoup. Je me souviensd'une phrase que j'ai entendue une fois.Je crois que c'est de Marc Twain et elledit ceci : « J'ai expérimenté des chosesterribles dans ma vie et certaines d'entreelles me sont vraiment arrivées. » Il abien raison. Combien de fois ne mesuis-je pas préoccupé de quelque chosequi échappait complètement à moncontrôle, au point d'en perdre lesommeil ? Trop pour m'en souvenir,sûrement !J'aimerais penser que j'ai progressé

avec les années. Cela ne veut pas direque j'ai cessé de me préoccuper. Je lefais encore. Simplement, maintenant jegère mieux mes préoccupations. Je mesouviens de ce que ma mère me dit unefois, quand je lui exprimais moninquiétude pour quelque chose qui sepassait alors. Elle me dit : « Mon fils, leschoses ne sont jamais aussi mauvaisesqu'elles le paraissent. Tout ira bien, je tele promets. » Combien elle avait raison.Ainsi donc, quelle est la stratégie pour

faire face de la meil leure manièrepossible à nos préoccupations ? Voicicertaines des choses qui ont fonctionnépour moi :

1) Décidez si se préoccuper en vaut lapeine. Si oui, avez-vous un contrôlequelconque sur ce qui peut se passer ?Si non, respirez profondément et ditesbien haut : « Je ne vais pas permettreque quelque chose d'extérieur prenne lecontrôle sur ma vie. » Ça fonctionnetoujours ? Bien sûr que non. Maisreconnaître cette émotion négative est lepremier pas pour la contrôler.

2) Si ce pourquoi vous êtespréoccupé est réel et si vous avez uncontrôle sur ce qui peut arriver, décidezde faire quelque chose de logique… Et faites-le !

3) Essayez d'avoir l'esprit clair etd'être le plus logique possible.Souvenez-vous, la logique et lesémotions sont comme l'eau et l'huile,elles ne se mélangent pas. Être tropémotif embrume votre bon jugement. Jeme souviens d'une phrase que j'essayede mettre en pratique quand je suisdans un état émotionnel négatif : « Neprenez jamais une décision quand vousêtes fâché ou effrayé… C'est commelaisser un lâche diriger votre armée. »

4) Prenez du temps pour penser auxproblèmes passés et à la manière dontvous les avez résolus.

5) Dites-vous à vous-même : « Je vaism'en sortir ! » Affirmez que vous vous entirerez et tout ira mieux pour vous. Vousne le croirez pas toujours quand vous ledirez, mais il est bon de le faire. Que jesache, il n'y a pas d'inconvénient à êtreoptimiste. Oui, il y a des gens plus

optimistes que d'autres, maisl'optimisme est une habitude qu'on peutcultiver.

Le costume du pouletIl y a peu, s'est ouvert un nouveau

restaurant près de là où se trouve notreécole principale. Le bâtiment enparticulier dans lequel se trouve lerestaurant a été loué plusieurs fois à unesérie de négoces qui n'ont pas eu desuccès. Nous avons besoin d'un autrerestaurant dans le quartier etsincèrement je leur souhaite le meilleur.Ils sont en train d'en faire un endroit trèsjoli. Ils l'ont peint, ont mis de nouvellesaffiches, ils pendent des ballons tous lesjours. Le nouveau propriétaire semblebien, les choses prennent une bonnetournure.Cette après-midi en passant devant

en voiture, je me suis rendu comptequ'il y avait quelqu'un de déguisé enpoulet qui invitait les gens à passerdans le restaurant pour le découvrir. Çaa bonne mine, non ? Et ce seraitprobablement une bonne idée… si lecostume du poulet était propre… s'il luial lait bien… si la personne dudéguisement était vraiment présente àce qu'elle faisait. Mais ce n'était pas lecas. Le costume n'était pas seulementsale, il était dégueulasse et semble trèsvieux. J'ai essayé de ne pas juger lapersonne qui portait le costume, maisel le ne me semblait vraiment pasheureuse.D'une manière ou d'une autre, cette

vision rapide, d'une personne triste dansun costume de poulet sale, me dissuadad'aller manger dans le nouveaurestaurant. Et je ne suis probablementpas le seul à avoir eu cette sensation. Jesuis convaincu que les gens qui

passaient par là ont pensé la mêmechose. Comme vous voyez, lespremières impressions sont importantes.Elles nous aident à nous former desopinions sur les choses qui sont souventcorrectes. Un petit détail peut changerla perspective d'un client à votre sujet,au sujet de votre travail ou de votreproduit, en bien ou en mal.Je ne sais pas ce que vous feriez,

mais en ce qui me concerne, je vaisveiller à ce que tous mes costumes depoulet soient propres et je vais chercherdes gens qui se sentent heureux de leporter. Maintenant je vais m'en aller.J'avais pensé aller dîner dans lenouveau restaurant avec ma famille,mais pour une raison quelconque, j'aichangé d'idée et je ne crois pas quel'endroit me plaise.

Vous pouvez toujours enfaire plus que ce quevous ne croyezJ'avais travaillé à me récupérer un

peu avant le marathon et je n'avais doncpas beaucoup couru pendant deuxsemaines. Finalement, j'étais revenu àmes routines et j'avais commencé àcourir cinq kilomètres tous les joursdans le parc qui se trouve près de chezmoi. J'avais fait cela pendant desannées et c'était très facile pour moi. Cejour-là, pour une raison quelconque,c'était devenu vraiment très dur pourmoi. Après trois ki lomètres, je meproposais déjà de terminer en marchant.Je me suis alors rendu compte qu'unautre coureur venait par un autre cheminet que rapidement il croiserait le cheminsur lequel je me trouvais. Tout semblaitindiquer que nous all ions nousrencontrer. Je me trouvais alors devantun dilemme : ralentir le pas pour laisserpasser devant moi l'autre coureur ouaccélérer un peu et passer devant lui.Bien que très fatigué, j'ai décidéd'accélérer (que vous dire, je supposeque je suis un rien compétitif). Quand ilarriva à mon chemin, j'étais déjà dixmètres devant lui. Il se déplaçait trèsrapidement, mais j'ai décidé de courirdevant lui. Et j'ai pensé : « Qu'en est-ilde ma fatigue ? Il y a pas plus d'unmoment je pensais à poursuivre enmarchant et maintenant je suis presqueen train de sprinter… et je m'en senstrès bien ! C'est alors que je me suisrendu compte : « On peut toujours enfaire plus que ce qu'on croit qu'on peutfaire ». On a parfois besoin d'un surcroîtde motivation. Cet événement me fait penser

maintenant à d'autres facettes de ma vieoù je me fatigue et pour lesquelles je mepropose de continuer en marchant… Je pense alors à cette anecdote ducoureur comme en quelque chose demétaphorique qui m'aide à me motiver.Je pense aux très nombreux projets

auxquels je veux travailler et, pour uneraison quelconque, cela me donne uneimpulsion de plus !

35

« J'ai expérimentédes choses

terribles dans mavie et certainesd'entre elles mesont vraiment

arrivées. »

« Quelle est lastratégie pourfaire face de la

meilleure manièrepossible à nos

préoccupations ? »

Page 38: Édition été 2013 téléchargement gratuit

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Page 39: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Dans cette nouvelle série de DVD d'instruction,le maître Mark Grindley présente et explique en

détail l'usage des points de pressiondans la self-défense. Le

programme des points depression tactique du combat

Hapkido est le résultat denombreuses annéesd'étude et de recherche,sous l'orientation et avecl'aide de l'un desprincipaux expertsmondiaux en lamatière. Il se base surdes principes pratiqueset modernes de self-défense, sans lacomplexité excessive ni

la mystique d'autressystèmes de points de

pression. Le cours depoints de pression tactique

du combat Hapkido estlargement utilisé par les

agences de police du mondeentier et peut être intégré à n'importe

quel programme d'arts martiaux. La sériecomporte quatre volumes qui couvrent tout leprogramme d'instructeurs : cours d'apprentiinstructeur, cours d'instructeur associé, coursd'instructeur et cours d'instructeur senior.

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International sont scellés au moyen d’une

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De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

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Page 40: Édition été 2013 téléchargement gratuit

38

Page 41: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Samart Payakaroon, de son vrai nom Samart Tiptarmai (né le 5 décembre 1962, àChacherngsao), est le boxeur de Muay Thaï thaïlandais qui possède le plus grand curriculum detoute l'histoire. Chanteur et acteur, il est si populaire qu'il a même été l'image de Coca-Cola enThaïlande.

Carrière en Boxe thaïlandaiseSon frère aîné, Kongtoranee Payakaroon, l'introduisit au Muay Thaï. Il commença à pratiquer quand

il avait 11 ans. Le premier maître de Muay Thaï de Samart fut Yodthong Senanan (Kru Tui) qui fut sonprofesseur et celui de Kongtoranee. Après avoir fait plus de 100 combats, il arriva à Bangkock pourse battre au stade de boxe du Lumpinee en 1978. Samart a été surnommé Payaknayok (le tigre) aussibien pour son type de combat agressif que parce que c'était un beau gars.

Muay Thaï105 livres : Champion du Lumpinee Stadium en 1980108 livres : Champion du Lumpinee Stadium en 1980115 livres : Champion du Lumpinee Stadium en 1981126 livres : Champion du Lumpinee Stadium en 1981BoxeEn 1982, il remonta sur le ring pour boxer. En 1986, il remporta le titre de champion du monde

WBC de Boxe anglaise en poids super-coq avec un KO surprise sur Lupe Pintor au cinquièmeround.

Carrière musicale et cinémaEntre ces deux périodes de champion de Boxe, Samart signa avec la Grammy et lança deux

albums de musique pop qui eurent beaucoup de succès dans son pays. Il possède plusieursclubs musicaux en Thaïlande et est considéré comme un héros national.

Plus de 11 films très populaires en Thaïlande ont culminé la carrière du boxeur le pluspopulaire de l'histoire du pays.

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Page 42: Édition été 2013 téléchargement gratuit

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Dans ce nouveau DVD, le maître Akeshinous montre dans le détail les 20

Kumidashi de Naginata et les 5 Kumidashide Kihon, ces derniers pour créer un pontentre la Naginata et le Katana et soulignerles similitudes qui existent entre les deux.

Ces Kumidashi sont exécutés avec leBokken qui, du fait de son poids, éveilleles muscles endormis, ce qui aidera demanière décisive en ce qui concerne lecomportement et l'évolution techniquedes deux armes. La Naginata place les

élèves d'arts martiaux face à une nouvellesituation des distances, des poids et de lamobilité et son étude doit être considéréecomme prioritaire pour les passionnés du

Kobujutsu car elle met l'accent sur lessensations, l'équilibre et la force de

manière à les gérer souplement.

REF.: • KOVAR1Quand on pratique divers systèmes, on

arrive tôt ou tard à la conclusion que, mis àpart les rituels et les traditions, au fond, lesarts martiaux sont très similaires entre eux.Ils peuvent aborder les choses de manière

différente au début, mais ils arriventgénéralement aux mêmes conclusions.

Ainsi, il utilise le Kenpo comme base pour ymêler les techniques et les théories

d'autres systèmes, en prenant comme pointde départ les attaques élémentaires

universelles. Dans ce DVD, il nous montreles combinaisons de double poing, des

séquences de self-défense progressive, le «Kenpo 6 » ou exercices interactifs avec uncamarade, et des techniques de points de

pression. Un esprit indomptable à larecherche de l'excellence qui a déjà donné

de magnifiques fruits.

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À la mort en janvier 2012 de Koushin Iha, le Goju Ryu d'Okinawa du maître EiichiMiyazato se retrouva aux mains du maître Yoshio Hichiya, 10e dan et président del'Okinawa Goju Ryu Karatedo Kyokai. Salvador Herraiz a récemment rencontré lemaître Hishiya à Okinawa et nous le présente ici.

43

L'héritier d'eiichi Miyazato

Texte et photo : Salvador Herraiz, (Shuri, Okinawa)7e dan de Karaté

Page 46: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Japon

44

près avoir passé la journée dansla région du château de Shuri, ilest temps d'aller à l'endroit demon rendez-vous avec le maîtreokinawaiien résidant en Espagne,Ryoichi Onaga, 9e dan Goju Ryu.

Sachant qu'il était également dans l'île cesjours-là, je lui ai téléphoné quelques heuresauparavant, comme nous l'avions accordé, pourqu'il me conduise chez son maître, YoshioHichiya, une véritable légende sur l'île. Ensemblenous nous rendons au dojo du maître qui,curieusement y malgré le fait qu'il soit l'un desplus hauts représentants de ce style de Naha Te,se trouve dans la région de Shuri.À la mort en 1999 d'Eiichi Miyazato, ses descen-

dants techniques souffrirent, comme on pouvait s'yatteindre, certains différents qui les poussèrent à sediviser. La Goju Kai mit aussi son grain de sable enfaisant pression pour que s'opèrent certaine chan-gements dans les katas, des changements quecertains maîtres ne voulurent pas accepter, logi-quement. Comme j'ai déjà suffisamment expliquécette division, il y a longtemps dans un article sur leJundokan, nous nous concentrerons maintenantseulement sur l'association à laquelle appartientnotre protagoniste d'aujourd'hui, l'Okinawa GojuRyu Karatedo Kyokai, que dirigea le maître KoushinIha qui avait pratiqué avec Miyagi Chojun dès1939, quand celui-ci enseignait à l'École de com-merce municipale de Naha. Je dirai seulement queYoshihiro (fils de Miyazato) et Tetsunosuke Yasudasuivirent une autre voie, abandonnant l'association,revendiquant leur pouvoir pour être les locatairesdu Jundokan, le dojo d'Eiichi Miyazato, ce qui, à luiseul, semble être un bien pauvre argument.Yasudo était au moins un maître de Goju important, mais Yoshihiro ne l'étaitmême pas.

A

Page 47: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Koushin Iha, né en 1925, fut dès lors l'héritier principal du Karatéd'Eiichi Miyazato. Iha eut son propre dojo à Tomari, le Shudokan,entre les années 1964 et 1975 et est depuis 1968 le vice présidentde la Kyokay que Miyazato dirige. Iha, l'héritier principal et natureldu maître Miyazato, obtint le 10e dan de ce dernier en 1980, alorsâgé de 55 ans, et fut déclaré Trésor culturel immatériel d'Okinawa enl'an 2000, à l'âge de 75 ans. En avril 2004, il abandonna l'enseigne-ment actif, il avait alors 80 ans, et préside aujourd'hui honorifique-ment l'association. Il fut remplacé dans son travail quotidien parnotre protagoniste d'aujourd'hui, le maître Yoshio Hichiya.D'importants personnages comme Nanko Minei, Ryosei Arakaki

et Koei Teruya secondent Hichiya Sensei à la Kyokai, ainsi que

Masanari Kikukawa et Shinzo Chinen, décédé ce dernier en octobre 2012 à l'âge de 64 ans. Peu après lemaître Koushi Iha décéda également, le 20 janvier2012, il avait 87 ans.Aujourd'hui, Hichiya Sensei nous attend tout en donnant

cours à une classe de trois enfants ceintures blanches. « Quel gaspillage pour le maître ! », pourrait-on pen-

ser. Mais en réalité, trouver des grands maîtres qui don-nent cours à très peu d'élèves et souvent des débutantsest quelque chose d'habituel quand on les connaît dansl'intimité et la réalité de leur vie, de leur dojo…

L'interviewBudo International : Maître, comment furent vos

débuts dans le Karaté ?Hichiya Sensei : J'étais le camarade d'Anichi Miyagi

(1931-2009) et j'ai été avec lui au Jundokan deMiyazato Eiichi. Nous étions en réalité trois amis :Miyagi Anichi, Chishin Bise et moi-même et nous ysommes allé tous les trois. C'est là que ça a com-mencé.

B.I. : De quelle année parlons-nous ?H.S. : Ce fut après la mort de Miyagi Chojun. Il mou-

rut en 1953 et on devait être en 1957.

B.I. : Comment était la pratique dans le Jundokan ?H.S. : La principale caractéristique du Jundokan de

Miyazato Sensei était qu'il était toujours ouvert et quechacun y allait quand il le pouvait et le maître était là. Onpratiquait et chacun s'en allait quand il devait s'en aller.

B.I. : Miyazato Sensei passait alors toute la jour-née là-bas ?

45

Page 48: Édition été 2013 téléchargement gratuit

H.S. : Il passait de nombreuses heures au dojo. Il était pourtant toujourstrès occupé, car il travaillait également au département de police, à la basemilitaire… et au dojo.

B.I. : Eiichi Miyazato était également un maître de Judo. Ses tech-niques en étaient influencées ?H.S. : Effectivement, les techniques de Miyazato étaient influencées par le

Judo.

B.I. : Comment se produisit la division au Jundokan ?H.S. : À la mort de Miyazato Eiichi, le maître Iha Koushi ne voulait pas pren-

dre la direction. Le fils de Miyasato voulait être président, mais il n'avait pasle niveau adéquat. Le fils de Miyazato avait pratiqué le Karaté mais jusqu'à uncertain point et cela faisait de nombreuses années qu'il ne le pratiquait plus.Je dois dire que quand j'ai connu Yoshihiro Miyazato, en 2009, ses manières

furent loin d'être courtoises. De fait, il frôla la grossièreté. Seul un coup de télé-phone de Naoko, la belle-fille de Miyagi Chojun (qui, cela dit en passant, avaitun petit-fils qui pratiquait le Karaté au Jundokan) poussa Yoshihiro à se sentir unpeu plus obligé à me faire cas… mal pourtant… je regrette de devoir le dire !

B.I. : L'association s'est-elle diffusée dans le monde ?H.S. : Il y a de nombreux pays dans notre Kyokai dont une quinzaine de

pays européens.En Espagne, l'Association a la chance de compter sur quelqu'un de très spé-

cial, un autre représentant très important de l'Okinawa Goju Ryu KaratedoKyokai. Il s'agit de Ryoichi Onaga, qui reste fidèle à la ligne d'Eiichi Miyazato,Koushin Iha et Yoshio Hichiya. Onaga Sensei est en Espagne depuis 1972, ildirige l'European Hombu Dojo, Gojunkan ou Karate Dojo Onaga, comme il rebap-tisa son ancien Jundokan après la division de la matrice d'Okinawa. Il avait com-mencé à pratiquer le Karaté en 1964 avec Eiichi Miyazato, à Naha, et ce derniervisita son dojo en Espagne en 1992, ce qui représenta un formidable événement.

46

Malgré un aspect féroce, YoshioHichiya est aimable et nous passons unagréable moment sur le tatami. Bien queje l'avais déjà vu dans l'une ou l'autredémonstration à Okinawa, ce fut vraimentune agréable surprise de voir sa bonnehumeur.

B.I. : Y a-t-il des différences palpablesentre les différentes lignes du Goju Ryud'Okinawa ?H.S. : Quand Miyagi Chojun vivait, tout

le monde faisait le Goju Ryu de la mêmemanière. Après sa mort, ses élèves les plusimportants commencèrent à se séparer etne pratiquant plus ensemble, ils commen-cèrent petit à petit à présenter certainesdifférences techniques. Dans notre Kyokai,nous conservons la tradition.

Page 49: Édition été 2013 téléchargement gratuit

47

À gauche, Iha Koushinen 2009 entouré deTeruya Koei (actuelprésident de la Fédérationde Karaté d'Okinawa) etde Hichiya Yoshio.Derrière Iha, le maîtreOnaga Ryoichi.À droite, Onaga avec

Miyazato Eiichi, enEspagne, en 1992, etl'extérieur du dojod'Hichiya Sensei en 2012.En dessous, Salvador

Herraiz, Onaga Ryoichi etleurs élèves respectifsautour d'Hichiya Yoshio etde ses jeunes élèves audojo d'Okinawa en 2012.

Page 50: Édition été 2013 téléchargement gratuit

B.I. : Combien y a-t-il de dojos deKaraté à Okinawa ?H.S. : Il est difficile de le savoir parce

qu'il y a beaucoup d'organisations, mais àOkinawa, il doit y avoir près de 130 dojosfédérés. Il y a en outre d'autres groupes etinstituts où on pratique le Karaté…Yoshio Hichiya a été le président de la

Fédération de Karaté d'Okinawa (au seinde la Fédération japonaise) jusqu'il y a àpeine cinq ans. L'actuel président de cetteassociation est Koei Teruya.

B.I. : Et combien d'entre eux appar-tiennent à la Goju Ryu ?H.S. : De Goju Ryu, je crois que nous

sommes une cinquantaine.

B.I. : Les maîtres des différentsgroupes à Okinawa ont-ils beaucoup derelations ?H.S. : À Okinawa, chaque pratiquant,

généralement, va pratiquerdans son école et ne mélangepas sa pratique avec celle d'au-tres styles différents. Nous nousconnaissons, mais… Enrevanche, en Occident, les unsvont avec les autres, ils semélangent. Ici, ça ne se fait pas.

B.I. : Y a-t-il alors unegrande différence d'ap-proche entre lesOkinawaiiens et lesOccidentaux ?H.S. : L'Européen,

l'Occidental veut tout appren-dre. À Okinawa, on n'apprend

que ce qui correspond à la personne, cequi correspond à son école. Okinawa estune île de gens tranquilles qui considèrentque le Karaté c'est pour toute la vie, pourtoujours, sans chercher à se comparer auxautres. Nous avons maintenant en main leprojet d'un pavillon rien que pour le Karaté.En effet, cela fait plusieurs mois que la

Fédération okinawaiienne travaille sur unfutur pavillon exclusivement pour des acti-vités de Karaté à Okinawa, à part duBudokan existant.

B.I. : Et actuellement, y a-t-il une dif-férence entre le Karaté d'Okinawa etcelui de l'île principale du Japon ?H.S. : Au Japon, sur l'île principal, on va

très vite, tout se passe très rapidement et ilssont également devenus très sportifs.L'ambiance est plus détendue ici à Okinawa.Yoshio Hichiya n'a plus de très bons

genoux, mais que celui qui, à son âge et

même beaucoup plus jeune, se libère desdouleurs lui tire la première pierre… Sa res-piration cependant est puissante.Comment pourrait-il en être autrementavec un 10e dan de Goju Ryu.

B.I. : Qu'est-ce qui est le plus impor-tant pour un karatéka ?H.S. : Il est très important de pratiquer

les bases du Karaté, le Kihon de chaqueécole. Quand, par exemple, on centre trople Karaté sur le sport, on ne développe pascorrectement la pratique de la base et onperd de la technique.

B.I. : Quelle réflexion finale feriez-vous pour les karatékas du mondeentier ?H.S. : Comme le Karaté c'est pour toute

la vie et pas seulement pour une partie decelle-ci, le plus important, c'est de bien lefaire et de développer correctement toutes

ses facettes, sa technique,son comportement… LeKaraté n'est pas seulementfait pour être pratiqué pen-dant un certain temps, il estfait pour toute la vie !…Il est l 'heure de nous

en a l le r. Onaga Senseireste et Hichiya Senseiappelle aimablement untaxi pour qu'il vienne mechercher dans ses ruellesélo ignées du brouhahade la ville (même si on ditqu 'à Ok inawa i l n 'y abeaucoup de brouhahanulle part…).

48

Japon

Hichiya Yoshio effectuant une démonstration au Budokan de Naha, en 2009. Derrière, assis, Arakaki Isamu (décédé le 29 mars 2013) et Senaha Yoshitsune (Uechi Ryu).

Page 51: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Dans la culture martiale du Vietnam, deux armes sontparticulièrement importantes : la hallebarde et le sabre.

L'étude du maniement de ces deux armes estindispensable à tout pratiquant d'arts mar-

tiaux vietnamiens car ils représententles deux principaux moyens de lutte

sur les champs de bataille. Si nous comparons sabre ethallebarde, le sabre est limité

aux coupes, aux piques, etaux blocages. Dans cer-tains cas, on peut aussiutiliser le manche pourfrapper et la garderecourbée du sabre viet-namien pour crocheterles lames, mais ce sontdes usages de dernierrecours. La hallebarde,elle, est véritablementconçue pour être unearme à usage multiple :

Coupes, piques à courte etlongue distance, blocages

avec le dos de la lame, lemilieu et l'extrémité du bâton,

crochetages de l'arme de l'ad-versaire, balayages et usage

comme masse. Dans ce DVD réalisépar le Maître Patrick Levet, nous étu-

dierons les techniques de base de sabre:attaques, esquives, Blocages et parades, les 15

techniques fondamentales du sabre, le Quyen de sabre“Tinh Hoa Luong Nghi Kiem Phap “, basé sur l'essence duprincipe des deux polarités opposées, et le Quyen “LaHallebarde de la lune et du soleil”, suivi par la Formeactuelle de compétition.

REF.: • VIET5REF.: • VIET5Tous les DVDs produits par Budo

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Page 52: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Les infaillibles stratégies de combat siamoises pour éliminer l'adversaireOubliées dans leur propre patrie pendant des décennies, les 15 formes techniques traditionnelles du

Mae Mai Muay Thaï, ou technique (Mai) fondamentale (Mae) de combat (Muay) thaï, représentent enfait un trésor technique et culturel qui doit être préservé à tout prix. Le Mae Mai ou Mai Khru, loind'être simplement un ensemble de mouvements défensifs et offensive apparemment relativementsimples, est la distillation d'un système complet de lutte thaïlandaise extrêmement riche etsophistiqué.

Chacune des techniques a été développée au cours des siècles par des guerriers et maîtres delutte et se base sur les principes du combat testés « sur le terrain » en temps de guerre et entemps de paix au cours d'innombrables affrontements (suivant une véritable démarchescientifique se terminant par une évaluation précise de cause à effet) avant d'être finalementacceptée.

La question qui se pose à ce stade c'est pourquoi certaines techniques sont-ellesconsidérées comme Mae Mai (c'est-à-dire techniques-mère) et d'autres pas ? On peutcertainement dire que toutes celles qui sont considérées comme des techniques de base ontété, au terme d'une longue série de tentatives, les plus efficaces pour assurer la victoiredans un combat réel, en d'autres termes, ce sont les actions qui offrent à ceux qui saventles utiliser correctement, le plus de chances de succès.

Malgré l'existence de différences plus ou moins subtiles dans l'application des formesentre les différents styles régionaux de Muay, toutes les versions du style traditionnel

reconnaissent les quinze mêmes principes de combat fondamentaux.Explorant davantage le concept, nous pouvons dire que chaque Mae Mai

représente à lui seul toute une vision du combat, une stratégie globale ducombat. La vraie valeur, la beauté inhérente à ces actions réside dans le faitque chaque Mae Mai est un mouvement universel qui, si vous êtes enpossession de la clé de lecture, peut être développé à travers lesnombreuses variantes existantes, donnant lieu à de multiples applicationsmartiales, tout aussi efficaces. Les maîtres du passé qui ont codifié cesséquences possédaient une telle maîtrise technique de combat au

corps à corps, vécue dans leur propre chair,qu'ils ont réussi à condenser en 15 actionsfacilement reproductibles une quantitéconsidérable de principes combatifs.

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Page 53: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Le bagage technique qui en résulte est maintenant disponible pour tous les praticiens de Muay ; il est cohérent, logique etcapable de passer l'épreuve des défis d'aujourd'hui, comme il le fut de si nombreuses fois dans le passé.

Pour donner un critère distinctif à propos des les techniques traditionnelles de Muay Boran, on peut dire qu'elles se caractérisentpar la grande importance accordée à l'exécution raffinée et précise de chaque action défensive et offensive, afin de pouvoir êtreefficace même dans les affrontements contre des adversaires plus forts et plus lourds. La meilleure méthode éprouvée pourparvenir à une telle maîtrise et justesse technique est l'étude et la pratique des formes Mae Mai.

Phosawath Saengsawan est professeur d'université, c'est une sommité en ce qui concerne les aspects historiques desdifférentes périodes de développement du Muay et des courants stylistique régionaux. Phosawath Saengsawan est sans doutel'homme qui, en ces temps moderne, s'est le plus efforcé à développer une bonne compréhension des techniques Mai Khru, grâceà une codification minutieuse de chaque mouvement et de leurs nombreuses variantes. Khru Pho (commeil aime à se faire appeler) a codifié les techniques fondamentales de la discipline, les organisant dans unordre de difficulté croissante, de manière tellement exhaustive que même aujourd'hui, sa codification estcelle qui fait autorité en Thaïlande. Le maître a aussi illustré de façon définitive le concept de « variantes »de chaque technique de base, créant ainsi un bagage de concepts (stratégies, principes, carte des pointsvitaux, utilisation des armes naturelles) très complet et exhaustif qui constitue aujourd'hui l'épine dorsaledu programme technique de l'Académie internationale de Muay Boran IMBA. Parmi les applications lesplus avancées des principes de Mae Mai Muay Thaï transmises par Khru Pho, rappelons lescombinaisons dites « dévastatrices », des techniques combinées à l'action principale qui visent à acheverun adversaire avec une percussion additionnelle, une clé de bras, un étranglement, une projection, etc.

Dans la séquence technique, nous pouvons observer la stratégie Mae Mai numéro 2, de l'intrusiondans la garde de l'adversaire, afin d'atteindre son « nid » (autrement dit les points vitaux situés sur laligne médiane du corps, dans la langue Thai Paksa Waeg Rang). Une fois passée la barrière de sescoups ou de ses bras tenus en protection, grâce à des mesures spéciales, des mouvements du troncou des techniques de déviation appropriées, nousnous retrouvons dans une situation idéale pourenvoyer des coups en distance courte qui seronttrès difficilement bloqués. Les armes que nousutiliserons, à savoir la tête, les coudes ou lesgenoux, seront évidemment les plus appropriéespour envoyer des coups rapprochés.

Muay Thai

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“Comment puis-je apprendre aux gens à se défendred'attaquants plus forts et armés sans devoir faire unentraînement compliqué ? Il se peut qu'il ne soit paspermis ou possible d'utiliser des armes, il nous faut donc

utiliser les objets quotidiens que nous avons sousla main”. Partant de là, Peter Weckauf a

développé un système efficace,moderne et individuel de self-

défense, avec des techniquesprogressives, et destiné aussibien aux civils qu'au personnelde sécurité, aux femmes ouaux groupes professionnels àhaut risque. Le SDS Conceptpossède des techniquesagressives pour la défenseradicale contre toutessortes d'attaques, mais iloffre également une grandegamme de techniquesd'attaque telles que lestechniques décroissantes,les techniques des points depression contre une

résistance passive, laprotection de tierces personnes

et bien d'autres choses.

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La Taows Academy a été créée dans un seul but :s'entraîner, investiguer et travailler dur pour que leWingTsun soit reconnu par la communauté despratiquants d'arts martiaux comme un art martialpassionnant. La Taows Academy veut servir de pont

entre les lignages plus traditionnels et ceuxqui veulent faire évoluer l'art martial

classique et l'adapter aux tempsactuels. Pour elle, c'est en se

situant au milieu, que l'on peutatteindre un équilibre parfait

entre le respect de latradition martiale et larecherche de l'efficacité,en utilisant toutes lespossibilités qu'offre cebeau système : art,martial, protocole,p h i l o s o p h i e ,d é v e l o p p e m e n tpersonnel et santé. LeSifu Salvador Sanchezet son équiped'instructeurs nous

introduisent au travailapprofondi qu'il sont en

train de développer àtravers un projet à long

terme. Dans ce DVD, serontexpliqués certains points

fondamentaux qui n'ont pastoujours été transmis de manière

satisfaisante : qui ils sont, quels sontleurs objectifs, adhérence, non adhérence,

travail des pas et déplacements et applications pour laself-défense. C'est là le premier d'une série de travaux àtravers lesquels nous espérons que la Taows Academycontinuera d'apporter ses connaissances comme pointd'union entre les écoles et les branches du WingTsunaux passionnés d'arts martiaux qui souhaitent connaîtrele toucher de l'Éternel Printemps.

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Muk Yang Chong (mannequin de bois)

Dans le WingTsun, les formes suivent l'idée générale de la formeSiu Nin Tao (forme des petites idées). Chaque mouvement a unefonction éducative psychomotrice et contient une « idée » quenous avons développé dans le Chi Sao (mains collantes) et leLat Sao (exercices de combat). Je crois, après plusieurs annéesd'étude, que le mouvement dans la forme ne peut exprimerautre chose que l'idée (ou les idées) et que derrière elle (s), nousdevons mener une recherche plus approfondie, regarder plus enprofondeur ce qui à première vue nous paraît évident.Il existe actuellement un courant du WingTsun qui essaye de

tout faire tel qu'on le fait dans les formes, autrement dire quiessaye d'appliquer ce qui est étudié dans les formes de manièreidentique au combat ou dans les exercices de combat. Bien quetoutes les options soient absolument respectables, je croispersonnellement que ce n'est pas possible. Voici ce qui m'a conduit àcette perception.Dans l'un de mes précédents articles pour cette colonne du WingTsun,

je me suis référé au changement logique qui s'est produit dans la manièrede combattre lorsque le WT (et le reste des arts martiaux chinois) sontsortis de « l'écosystème » de la Boxe chinoise pour affronter desadversaires ou des ennemis qui agissaient de manièrecomplètement différente. Indiscutablement, le WT futconçu en un endroit et à une époque concrèteet avec des intentions concrètes :

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Page 60: Édition été 2013 téléchargement gratuit

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affronter d'autre boxeurs chinois. Le changement d'adversaireoblige à un changement logique pour obtenir une adaptationtotale. Autrement, la différence entre le travail technique et lecombat réel deviendrait si grande qu'il serait impossibled'appliquer les excellentes techniques et stratégies de cesystème.Cette affirmation à propos de la forme Siu Nin Tao est

logiquement exportable au reste des formes du WingTsun etbien sûr, au travail du Chi Sao des sections auxquelles lespratiquants de la branche à laquelle j'appartiens sont habitués.Parlons-en…Chaque partie d'une section a également au moins deux

aspects : développer le pouvoir élastique ou l'énergie élastique(dans ses facettes Yin et Yang) et transmettre une idée tactique.En pratiquant ces drills avec un camarade, elles sont plusexplicites que les formes, mais elles recèlent égalementbeaucoup d'éléments ou d'idées qui doivent être étudiés dansle Lat Sao pour pouvoir en tirer les applications et rapprocherles idées et les tactiques de l'objectif final (qu'on oubliesouvent) : le combat.Nous voulons aujourd'hui nous référer au travail du

mannequin de bois (Muk Yan Chong). Dans notre système, enplus de la forme classique du mannequin de bois, à partir dutroisième niveau technique (ceinture noire 3e dan), on a dessections d'entraînement avec un partenaire où on essaye demettre en pratique certaines des idées qui émergent de laforme MYC.Une donnée curieuse (pour ceux qui ne les connaissent pas

et pour donner à penser à ceux qui les connaissent), c'estqu'elles commencent toutes par le mouvement Pak Sao +Poing. Après cette entrée, on stimule et on essaye dedévelopper plusieurs réponses (en fonction de comment onsent l'énergie de l'adversaire). Il est très peu probable que lemouvement Pak Sao + Poing surgisse dans un combat tel quenous le faisons dans les sections. Alors, pourquoi tellement yinsister ?En réalité, on fait cela parce que ça nous oblige à développer

une série de chaînes musculaires coordonnées et unesensibilité particulière qui augmentent notre pouvoir élastique(énergie élastique). Ce pouvoir élastique nous donnera une plusgrande capacité pour le combat. Mais dans quellescirconstances peut-on appliquer cela dans un combat réel siles possibilités d'avoir un Pak Sao + Poing sont très maigresdans le combat réel ? Mon maître centra ses recherches, aucours des dernières années, sur cet aspect et il fit de grandsprogrès et de grandes découvertes. Moi, qui ai hérité d'unepartie de cet esprit critique et de cette envie de regarder leschoses plus à fond, j'ai dû regarder autrement les mouvementsdes sections avancées de Chi Sao (en rapport avec la forme dumannequin de bois).Au lieu de me fixer sur la technique en elle-même, j'ai

cherché l'idée derrière celle-ci et ensuite, je me suis demandécomment cela fonctionnerait sur plusieurs distances différenteset face à des styles autres que le WT. L'une des premièresconclusions auxquelles je suis arrivé peut paraître assezconvaincante pour ceux qui essayent de tout appliquer de lamanière la plus proche à celle des formes : il n'est pas possibled'appliquer telle quelle la forme du mannequin de bois. Nimême d'appliquer uniquement certaines techniques dumannequin de bois. Autrement dit, pour que tout ait unecertaine logique au combat, il est nécessaire de les utiliser ensynergie avec d'autres éléments des formes Biu Tze Tao et BartCham Dao (j'écrirai un jour sur la relation directe entre la formeBiu Tze Tao et Bart Cham Dao).Voici d'autres conclusions auxquelles je suis arrivé après

une étude approfondie et continue de la forme dumannequin de bois :- Un accroissement notable de la puissance et de

l'explosivité- Un contrôle supérieur du corps de l'adversaire

Page 62: Édition été 2013 téléchargement gratuit

- Une plus grande mobilité- Une plus grande capacité d'adaptation à des situations

inattendues (techniques inconnues)- Une amélioration sur toutes les distances- Un mouvement plus l ibre et naturel de tout le corps,

spécialement des pieds et de la colonne vertébrale.En plus de ces attributs que je cite, j'aimerais également souligner

d'autres « perles » de la forme que l'on traite très peu souvent dansnotre système ou qui même, pour beaucoup de pratiquants,n'existent tout simplement pas parce qu'ils ne cherchent pas à voirau-delà de la première couche superficielle de la forme.C'est ici qu'apparaît l'idée de « créer des zones » : aussi bien en

distance longue qu'en distance courte, en développant cesapplications élargies du mannequin de bois, j'ai pu extrapoler lesangles du mannequin de bois à des situations « non classiques »contre des styles autres que le WT donnant lieu à l'idée de « créerdes zones ». Cette « nouvelle idée » (qui est aussi ancienne que lesystème lui-même) nous conduit à un autre scénario beaucoup pluscomplexe et qui rend notre pratique passionnante :1º Application du concept d'angles d'attaque du mannequin de

bois à la distance longue (depuis la position de garde). Nous devonsapprendre à nous situer dans un angle qui annule l'un des deuxcôtés de l'adversaire (et le faire sans qu'il ne s'en rende compte !).2º Application en attaque : aussi bien en distance courte

(adhérence) qu'en distance longue (non-adhérence). Notre attaquedoit nous couvrir aussi bien pour entrer dans l'angle oblique quedans le mouvement en soi qui balaye une zone aussi bien en entrantqu'en poursuivant le mouvement après l'impact pour éviter que nerentre un coup. C'est important également quand nous perdons lecontact avec l'adversaire ou qu'il nous échappe ou tombe. Lestechniques du mannequin de bois sont, de manière caractéristique,nettement offensives : nous nous défendons avec une attaque quicède et colle avec le même bras et en un seul mouvement. Pour quecela fonctionne, il est nécessaire de pouvoir adapter le coup et céderen faisant contact avec le bras de l'adversaire sans cesser d'avancervers la cible et sans perdre d'énergie, en changeant l'angle.3º Ouverture d'angles d'attaque (ouvrir la garde). Quand

l'adversaire est habile, il peut essayer d'entraver nos bras avec lessiens. Ici, nous appliquons les techniques d'ouverture et de coup,avec de petits mouvements subtiles du coude et du poignet (desmouvements de Huen Sao, main en cercle de la forme Biu Tze).4º Polarité complémentaire. Les techniques du mannequin de

bois, bien que très offensives, sont essentiellement des attaques Yin.Nous allons expliquer un peu cette idée de polarité qui est toujoursprésente dans le WT. Dans d'autres articles, nous avons vu quel'énergie élastique pouvait être Yin (nous cédons en absorbantl'attaque de l'adversaire) ou Yang (nous attaquons à traversl'ouverture créée en cédant). Cela dit, dans le mannequin tout estattaque apparemment, mais il se fait que céder et attaquerfusionnent en une seule technique de coup. L'attaque Yang seheurte au bras qui est également Yang (plein et fort) et qui représenteégalement une attaque. Notre attaque se modifie alors. Elle cèdemais continue d'avancer à la recherche d'un angle faible pourpouvoir passer par lui. Dans ce cas, le mannequin ne change pas, saposition est très forte, c'est nous qui devons modifier notre angle et« sortir du chemin » du mannequin. C'est là le système classique dela forme du mannequin. Mais… curieusement, quand on commenceà pratiquer pendant un temps et de manière continue la forme MYCet ses sections avec un partenaire, le corps commence à s'éloignerde l'esthétique classique et sans pouvoir l'éviter, il commence à avoirun mouvement beaucoup plus libre et souple. De cette façon, lepropre système vous conduit aux travaux d'autres chapitres de cesystème, en vous les découvrant comme parfaitement compatibleset nécessaires pour que ce système puisse arriver à fonctionner. Trèsdirectement associés à ce que je décris dans les lignes précédentesnous avons : faire des projections, des balayages, des techniques deChi Gerk (jambes collantes), etc.5º Contrôle des déséquilibres. Parmi les techniques du mannequin

de bois, pour le cas où on vous déséquilibre avec un balayage ouune poussée que vous n'avez pas été capable de neutraliser, on a la

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Page 64: Édition été 2013 téléchargement gratuit

technique consistant à saisir et à se pendre àl'adversaire. Cette tactique cependant a un pointfaible. L'adversaire peut se jeter sur vous etvous renverser pour lutter au sol (on ne se rendcompte de cela que lorsqu'on pratique avec desspécialistes de la lutte). En d'autres mots, nousn'avons pas intérêt à aller au sol sauf si nousavons l'information correcte pour lutter au sol.L'immense majorité des pratiquants deWingTsun ne l'ont pas, ainsi que… Pour quecette tactique fonctionne, il faut revenir auxprincipes de base, concrètement à celui qui dit :« Maintenez une pression constante vers l'avant(vers l'axe de l'adversaire). » En faisant cela, onobtient deux choses :- Éviter que l'adversaire ne resserre totalement

la distance avec nous pour arriver au grappling.- S'enraciner de manière plus efficace et

profiter de la force de la racine en connectant lazone haute et la basse pour pouvoir ainsicontinuer de frapper. Sinon, nous n'aurons pasassez de puissance dans les coups et malgrénotre connexion à notre adversaire, nous neserons pas capables de le faire « renoncer » àses tentatives.6º Relaxation et mouvements spéciaux de la

colonne vertébrale. À un niveau avancé,l'enracinement est stable, mais le corps estsouple, détendu et cela permet de faire plus dechoses qu'avant. Ce sont des exercices decertaines sections avancées qui travaillentparticulièrement les balancements et les torsionsde la colonne vertébrale de telle manière quevous êtes obligés de vous détendre tandis qu'ilsmaintiennent connecté le tronc avec la racine etles bras. Vous pouvez ainsi vous laisser aller versl'avant et sortir obliquement en laissantl'adversaire s'approcher beaucoup de vouspendant que vous frappez avec des techniquesde jambes et de bras continues.7º Pas et Chi Gerk. Le niveau d'intégration

obtenu fait en sorte que même dans despositions extrêmes (plié en arrière), nous avonsla puissance suffisante pour frapper avec lesjambes et les bras. Cette coordinationsupérieure se reflète également dans une plusgrande efficacité et variété des pas enappliquant les connexions du Chi Gerk auxdéplacements.En conclusion : prêter attention aux principes

qui existent au-delà des formes concrètesd'application nous permet d'acquérir beaucoupplus d'attributs que ceux que nous obtiendrionsen nous contentant de reproduire la forme et lessections sans plus. En outre, vous reconnaîtrezavec moi que la pratique de notre art martialn'en deviendra que plus passionnante. Il ne fautpour cela réaliser aucune rupture, simplementrester f idèle à l'esprit et aux principesfondamentaux du WT sans nous l imiter àl'esthétique plus puriste des techniquesconcrètes. Parce que, comme je le disais dansmon article du mois dernier, « le fond et la forme »,personnellement, moi, c'est le fond de laquestion qui m'importe. Et vous ?De nouveau merci pour votre attention et votre

appui. C'est un plaisir pour moi de partager meshumbles opinions avec des pratiquants martiauxdu monde entier. Toutes mes salutationsmartiales.

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Page 66: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Le Karaté est un sport de haute compétition qui s'estétendu dans le monde entier, mais ses racines sont tou-

jours bien vivantes et ce travail en est uneexcellente preuve. Shihan Toshihiro

Oshiro, né à Okinawa, est une autorité reconnue enmatière d'histoire et de tech-niques des arts martiaux tradi-tionnels d'Okinawa. Il est leprésident de la RyukyuBujutsu Kenkyu Doyukai(RBKD) qui se consacre àla recherche et au déve-loppement du Karatéd'Okinawa et de la tech-nique du Kobujutsu, enparticulier l'enseigne-ment du Shima-HaShorin-Ryu Karaté et duYamanni-Ryu Kobujutsu.Le style base son travail surla compréhension de la bio-mécanique corporelle et du

système physico-dynamiqueinterne dans les anciens katas. Il

défend la manière traditionnelle depratiquer le Karaté comme un systè-

me unitaire, face aux dissections que faitl'actuel sport du Karaté. Avec l'aide de Sergio

Hernández Beltrán et de Cristobal Gea Gea, respective-ment président directeur technique et secrétaire de laEBKD-Espagne, Oshiro Shihan présente un travail cen-tré sur les katas de base du style Shima Ha Shorin-Ryu: Sonoba Kihon (techniques de base au même endroit),Ido Kihon (techniques de base en mouvement), Kihonkata 1 à 3, les katas de base Pinan kata 1 à 5, le kataNaihanchi Shodan et les deux premiers katas élémen-taires de Sai (Shimabukuro No Sai).

REF.: • OSHIRO1REF.: • OSHIRO1

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Appuyé par une carrière internationaleimpressionnante - plus de 200 trophées, dont41 en tant que champion toute catégorie -George Bierman partage dans ce travail sonexpérience de plus de 20 ans de compétiteur enkumite. Il nous propose une série de techniques

élémentaires, d'idées et de conseils quenous devons tous connaître, que nous

soyons débutants ou élèvesavancés, pour améliorer nos

résultats dans le combat : letravail des espaces, la

direction du mouvement,les changements dedirection, l'améliorationde l'équilibre, lesdistances, le timing, lespostures, les gardes, lestechniques de poing et de pied, lesc o m b i n a i s o n s ,l'anticipation. Un DVDplein de trucs et d'idées

éclairantes, résultat d'uneexpérience réelle et de

beaucoup de travail, où nonseulement les karatékas, mais

également les combattantssportifs de n'importe quel style

trouveront des flots d'inspiration etde vérité.

REF.: • BIERMAN3REF.: • BIERMAN3 Tous les DVDs produits par Budo

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Grands Maîtres

« Il fut la main droite d'Helio Gracie et agent de

police à Rio de Janeiropendant 35 ans.

Champion de Vale Tudo, le maître Mansor est

aujourd'hui l'un desmaîtres de Jiu-Jitsu les

plus reconnus au monde. Il travaille aux

États-Unis. »

Page 71: Édition été 2013 téléchargement gratuit

rancisco Mansor est né au Brésil en 1940. Ilfut introduit au Jiu-Jitsu par son père qui avaitsuivi des cours quand il était jeune et avaittransmis l'information à son fils. Adolescent,Francisco Mansor s'en alla vivre au « centre »de Rio de Janeiro pour y étudier et une fois là,

il commença à suivre les cours du grand maître HelioGracie. Il avait 15 ans quand il fit la connaissance dumaître légendaire.À 17 ans, le maître Mansor était prêt à participer à son

premier combat de Vale Tudo (Lutte libre). La nuit avantl'événement, il ne put dormir tant il était nerveux. Il essayade maintenir sa contenance le jour du combat etparvint à vaincre son adversaire en 17 secondes. Lemaître Mansor prit part à 38 autres combatssuivant les règles de la Lutte libre, il remportatous les combats et resta invaincu pendanttoute sa carrière dans la compétition.Le maître Francisco Mansur est une figure

importante dans la création de lapremière Fédération de Jiu-

Jitsu au Brésil (FédérationRio de Janeiro). Il ouvrit lesportes de sa première

académie alors qu'i ln'avait pas

plus de 25 ans et en tant qu'entraîneur, i l laissarapidement des traces. Mansor eut beaucoup de succèsen travaillant avec les plus jeunes, formant une multitudede grands combattants avec son programme pour enfantset avec son extraordinaire connaissance des principes duGrappling. Ses cours furent les plus sollicités par lesenfants qui voulaient faire du sport à Rio. Son travail, pardelà le développement des arts martiaux, valut denombreux prix au maître Francisco Mansor, y comprisceux du Hall of Fame (Temple de la renommée) du Karatémondial, du Hall of Fame du magazine Action Martial Arts,de l'Association américaine de Karaté d'Okinawa et du

Hall of Fame du magazine Budo International.L'Académie Kioto, ouverte en 1965, fut lapremière en son genre, avec un programmetrès stricte et systématique. Ce Jiu-JitsuBrésilien se centre sur les techniques debase qu'enseignait le grand maîtreGracie ainsi que sur l'aspect défensif duJiu-Jitsu. On la cite souvent comme

l'école la plus traditionnelle de Jiu-Jitsu du monde. La premièreceinture noire du maître

Mansor fut Marcelo RezendeFilho et sa lignée de Jiu-Jitsubrésilien fonda des académiesaussi importants que celle deClaudio França BJJ, Brasil 021 ou Soul Fighters.Quand le maître Mansor

abandonna le Brésil pour aller vivreaux États-Unis, Alvaro Mansor etKraus Mansor se chargèrent del'académie, tandis que le maîtreFranscico Mansor continuait des'occuper de l'équipe. En 2008,Alvaro Mansor abandonna l'académieKioto pour former une autre équipe(Soul Fighters) avec certains élèvesde l'académie Kioto.

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Biographie

F

Page 72: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Grands Maîtres

70

Page 73: Édition été 2013 téléchargement gratuit

71

Il est l'auteur du libre « La Bible du Jiu-Jitsu » et de DVD

d'instructions sur l'art souple.

Page 76: Édition été 2013 téléchargement gratuit

Ce DVD de premiers secours est un outil indispensablepour tous les pratiquants d’arts martiaux qui tôt ou tard seretrouvent dans des situations où il faut « aider ». Danstoutes les écoles où il y a des luttes, des combats ousimplement un contact physique dur, à un moment donné,un élève ou un instructeur ont été frappés ou blessés. Il sepeut qu’ils aient été mis KO, qu’ils aient eu du mal à

respirer, qu’ils aient souffert de crampesmusculaires, de vertiges, de nausées, ou de

n’importe quelle autre problèmephysique provoqué par leur

entraînement. Les accidents sontréels et il faut s’en occuper dès

que possible, avant que ledisfonctionnement provoquén’empire. Cette connaissancene devrait-elle pas êtreobligatoire pour toutinstructeur, simplement pourpréserver la sécurité et lebien-être des élèves ? Ce DVD est le premier d’unesérie de travaux que varéaliser le maître Pantazi,centrés sur l’autre aspect duKyusho, un aspect qui fait

attention aux sciences del’énergie, de la santé et du

bien-être, si souvent associéesaux savoirs secrets et à la

connaissance approfondie desécoles martiales.

REF.: • KYUSHO19REF.: • KYUSHO19Tous les DVDs produits par Budo

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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

NOUVEAU LIVRE !

Prix : € 33,00

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ous avons déjà expéri-menté la montéed'énergie de la postureprécédente, la « posturedu palmier », en hindi « Tadasana » et nous

allons maintenant nous concentrer surune circulation plus fluide les énergies.Dans cette posture, nous renforceronsles communications neuronales entre lecerveau et les nerfs périphériques pourun plus grand équilibre et une meilleurecohésion. Comme les pieds sont placésl'un derrière l'autre, le cerveau envoieun message rapide pour renforcer lecôté droit ou le côté gauche et ainsiconserver l'équilibre.Le côté droit du cerveau contrôle le

côté gauche du corps et le côté gauchedu cerveau contrôle le côté droit ducorps. Cette simple posture des piedsen équilibre fortifie les deux côtés ducorps de la même manière. Les gensont tendance par nature à aller vers uncôté du cerveau. Cette posture aide àcorriger la posture du corps et permetau corps et à l'esprit de se fortifier. Avecle message du cerveau on parvient àmettre en marche les muscles, maisaussi le système immunitaire et doncnotre santé. Des études réelles duchamp psychogénique du cerveau ontpermis de voir que certaines réponsespsychiques et/ou physiques étaientprovoquées par le déséquilibre desdeux hémisphères cérébraux. Ainsi, sil'hémisphère gauche est peu actif, lesgens ont tendance à être déprimés. Il ya un manque d'initiative et générale-

ment les gens se sentent mal à tel pointque la moindre excitation provoque uneanxiété qui fait empirer leur santé.Quand l'hémisphère droit est peu actif,le résultat est opposé. Les gens se sen-tent bien, détendus, ils ont une visonoptimiste, pleine d'énergie, qui peutmême devenir euphorique. C'est comme ça, a priori, que nous

aimerions tous être, mais le manque deconcentration et de discipline person-nelle provoquent généralement d'autresproblèmes. Nous avons besoin d'équili-bre parce qu'avec l'âge, la structurecérébrale devient plus rigide, autrementdit notre comportement devient moinssouple et que les problèmes deviennentplus sévères du fait de notre penséeunilatérale… sauf si nous travaillonsl'équilibre que l'on obtient avec cetteposture.Avec le temps, les pratiquants

deviennent plus experts et réalisentnaturellement ce processus de centrali-sation où la pensée et l'esprit seconcentrent sur l'unification d'un côtéet de l'autre lorsqu'ils sont tranquilles.L'esprit des pratiquants entre alorsdans un état de concentration et decohésion (avec les qualités des deuxhémisphères) pour atteindre le potentielhumain optimum.Au milieu du cerveau, entre les deux

hémisphères, se trouve la glandepinéale, que l'on appelle également « letroisième œil » (ou le 6e chakra). C'estune petite glande endocrine qui produitla mélatonine, une hormone qui affectela modulation des patrons de sommeil

et de veille et les fonctions photopério-diques (saisonnières) du corps. La fonc-tion psychologique de cette glande étaitinconnu jusqu'il y a peu, même si denombreuses traditions et pratiquesanciennes, comme le yoga, connais-saient depuis longtemps cette zone ducerveau qui établit le connexion entre lemonde physique et le monde spirituel.Cette glande est vénérée depuis long-temps comme la source d'énergie éter-nelle dont disposent les êtres humains.Cette glande pinéale ou troisième œil

contrôle nos biorythmes et travaille enharmonie avec l'hypothalamus. Elle per-met de réguler des processus tels quela soif, la faim, le désir sexuel ou l'hor-loge biologique qui détermine notreprocessus de vieillissement.Bien que l'atrophie et la calcification

de la glande pinéale soit typique chezles adultes, on a observé que certainsenfants de 2 ans avaient 40% de la cal-cification des individus de 12 ans. Cettecalcification provient d'un manqued'usage et d'une accumulation desubstances dont est fait l'être humaintelles que le fluor. Mais il est possibled'inverser cette atrophie ou calcificationen affaiblissant cette glande pour res-taurer sa fonctionnalité. Quand cetteglande s'affaiblit, elle se met à vibre àune plus grande fréquence, elle estcapable en outre de conduire tout notreêtre à cette fréquence supérieure et àcet état émotionnel ou spirituel. Cesconditions de haute vibration accélèrentnotre processus d'apprentissage etnotre mémoire, ce qui accroît notre

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N

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intuition, notre sagesse et notre créativité, en plus de nousrendre plus conscients de ce qui nous entoure. Cette postureet ses répercutions sur la rapidité de l'activité cérébraledroite/gauche renversera le processus de calcification.Pour augmenter ou accélérer le processus d'affaiblisse-

ment de cette glande, nous pouvons également utiliser unexercice attribué aux moines tibétains où l'on utilise la vibra-tion du son. Pour commencer à travailler avec le son, il fautêtre assis avec le dos droit - comme ça on ne surcharge pasl'esprit et le corps avec le travail de l'équilibre dans cette pos-ture. Quand on a compris le processus, il vaut mieux utilisercette posture. D'abord, respirez deux ou trois fois, en inspi-rant par le nez et en expirant par la bouche. Lorsque vous ins-pirez, faites-le profondément jusqu'au périnée. En expirant,vous sentirez comment le corps se libère des tensions phy-siques. Une fois que vous êtes détendu, inspirez profondé-ment et expirez de nouveau, mais cette fois en plaçant lalangue entre les dents et en l'appuyant légèrement contreelles. Placez les lèvres comme si vous alliez donner un baiseret prononcer le « AUM », en étendant le son final pour com-pléter l'expiration. Cela provoque une vibration qui com-mence sur les lèvres et puis se dirige vers le centre de la tête,dans la zone du troisième œil. Ce ton est unique pour chaqueindividu et vous vous rendrez compte vous-même, quand lavibration atteint le centre de la tête, que vous avez trouvé leton correct. Cette vibration stimulera également les deuxcôtés du cerveau de la même manière et le rendra beaucoupplus complet que quand il est orienté d'un seul côté. On intè-gre cela en utilisant cette posture avec le contrôle par le cer-veau de la force et de l'équilibre des deux côtés. On peutavoir besoin d'un mois ou de deux avant de sentir complète-ment l'affaiblissement de la glande pinéale (ça dépend depuisquand elle est calcifiée et du temps que l'on consacre à ceprocessus). Quand vous vous sentez à l'aise avec les effetsde la vibration du son, commencez à l'utiliser dans la posturetelle qu'elle est prescrite.

« Du bout du pied au talon »PrathanasanaQuand vous vous serez installé sur les talons depuis la

position du Palmier, déplacez les mains vers le bas (avec lespaumes jointes) jusqu'à la poitrine et conservez cette posture.Placez alors un pied directement devant l'autre, avec lapointe de l'un touchant le talon de l'autre. Peu importe quelest le pied devant et le pied derrière, quand vous refaites laposture vous pouvez changer les pieds de position.Inspirez profondément vers le périnée, de manière à sentir

l'énergie descendre vers les talons (pied arrière) ; dans cetteposition, la jambe arrière agit comme un mécanisme d'assise,tandis que la jambe avant agit plutôt comme un mécanismede soulèvement. En expirant, faites le son que vous avezdécouvert et qui active votre fréquence vibratoire. Vous sen-tirez d'abord la vibration dans les lèvres, ensuite au centre dela tête et puis dans la zone du troisième œil. Quand vous pro-longerez la vibration et le son, vous sentirez la vibration qui vavers le centre du corps et vers le bas, vers le premier chakra(Shushuma).Cette vibration augmente l'activité cérébrale et de l'épine

dorsale, tout en centrant le corps et maintenant l'équilibred'un côté et de l'autre. Cette position des jambes ouvre lesNadis ou canaux de la jambe avant, tout en refermant lescanaux de la jambe arrière. Ceci à son tour stimule le côtécorrélatif de la moelle épinière (Ida ou Pingala), l'énergiemonte par la jambe avant, tandis que dans la jambe arrière, leNadi assied l'énergie vibratoire. Quand on isolera un canal,celui-ci s'ouvrira en même temps et sera stimulé. Il dévelop-pera en outre autant l'énergie ascendante que descendante.Le temps exigé pour cette posture varie en fonction desbesoins de chaque individu et de ce que celui-ci ressent danscette expérience. Bien sûr chaque personne est différente etle temps ne doit pas être important, il faut au contraire se

concentrer et jouir de la posture et de ses béné-fices. Au cours du processus, il faut chan-ger les pieds de position, ce qui provoqueune variation dans la direction des fluxd'énergie et nous permet d'obtenir unéquilibre complet.Une fois que vous maîtrisez complè-

tement la posture et tous ses détails,vous pouvez essayer de la faire les yeuxfermés, pour améliorer l'équilibre et sesbénéfices.

Respiration et intentionChaque inspiration

par le nez (qui unit Idaet Pingala) permet defaire circuler l'énergievers le sol en éten-dant le périnée versle bas. Sentezl'énergie descendreà travers la jambearrière qui devientune sorte de piédes-tal, tandis que lajambe avant sup-porte à peine lepoids.En expirant, on tire le

périnée vers l'arrière,quand on fait le sonpersonnel qui pro-voque la vibration.Cela stimule laglande pinéale, letroisième œil, ainsique Shushuma,Ida, Pingala et lecerveau. Àmesure quevous habituez à cetteposture avec le son,concentrez-vous et sentezl'énergie qui montre parvotre jambe avant à traversShushuma et le Nadi qui luiest associé. L'énergie montedans la jambe avant et à tra-vers le corps vers la tête avecla même fréquence et sensa-tion vibratoire (ni plus forte nimoins forte que les autres). Quandvous vous serez habitué et familiariséavec votre fréquence vibratoire, vousdeviendrez plus sensibles àtoutes les vibrations. Ellessont dans les objets,dans la nature,les per-s o n n e s .Q u a n dvous lessentirez, ledébut de votreéveil se produiraalors.

Prochainement :« Troisième posture »Vrikshâsana

77Text : Evan PantaziInstructeur de yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, aux AçoresPhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, aux Açores

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Affronter le froid de l'acier - Que feriez-vous face à une menace au couteau ?En distance courte, le couteau est l'arme la plus mortelle. Les statistiques du

FBI montrent que 35% des crimes violents sont commis avec un couteau. Onconsidère comme des crimes violents les attaques à main armée, les hold-up, lesviols. Aux États-Unis, les crimes violents augmentent de 2% à 5% chaque annéedepuis 2004 et ça n'a pas l'air de vouloir diminuer. Rien que dans la ville de New-York, 55.000 crimes furent commis au cours de l'année 2005 et ce sont làseulement ceux qui ont été enregistrés. Souvenez-vous que des crimes comme leviol ne sont généralement pas dénoncés du fait de la honte que ressentent lesvictimes lorsqu'elles doivent déclarer dans un tribunal. Les crimes violents sontdevenus une partie de notre culture, de telle sorte que lorsqu'on nous raconte uncrime atroce à la télévision, nous n'en sommes même plus impressionnés.Ceux qui commettent les agressions, les viols et les attaques à main armée se

servent souvent de couteaux pour imposer leur volonté aux victimes. Le couteau offrede nombreux avantages pour cela. Il est silencieux, mortel et ne laisse pas de douilles nid'autres pistes. En self-défense, de nombreux Américains décident de porter des couteauxpour se protéger. Observez les petits étuis en cuir ajoutés auxceintures ou qui s'ajustent au bouton de métal despoches des pantalons. Si vous ne vous en êtes pasrendu compte, vous serez surpris du nombre depersonnes qui portent ce type d'arme.Bien que les couteaux soient des armes, ils

sont difficiles à gérer par les lois qui traitentdu contrôle des armes. Dans notre société,le couteau est considéré comme un outilet il y a de nombreuses raisons d'enporter un, surtout chez les ouvriers.Beaucoup ont observé lacroissance rapide de la ventedes armes à feu, surtoutaprès le 11-S, maispersonne n'a mentionnéque les fabricants decouteau n'ont jamaisaussi bien vendu.Que feriez-vous face à

un agresseur qui vousmenace avec un couteau ?Pour un citoyen courant, laréponse est simple : couriraussi vite que possible si lescirconstances le permettent. Mêmesi l'agresseur n'a jamais utilisé uncouteau, dans une situation qui metsa vie en péri l , celui qui n'est paspréparé n'a aucune chance face au froid del'acier. La seule chose que je conseille pourfaire face à un couteau, c'est de porter unpistolet. Si votre agresseur s'en rendcompte, il ne fera évidemment aucunmouvement pour vous attaquer avec soncouteau. Comme on dit : « N'emporterjamais un couteau à une fusillade. »Nous avons déjà considéré tous les détails

de la situation et j'ai donné mon avis. Nousreconnaissons également que beaucoup degens portent des couteaux pour se protégeret que pour d'autres le couteau est digne deconsidération. Nous acceptons égalementque nous n'avons l'occasion de nousdéfendre que si nous portons un couteau etqu'il pourrait être nécessaire de nous battresans pitié pour sauver notre vie. Dans detelles situations, la seule chose correcte,c'est d'avoir une idée de ce qui nousattend. Si vous êtes délicats,vous devriez sauter le reste duchapitre, car i l peut paraîtrerépulsif et cruel pour les genssensibles.

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Self-défense

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La lame droite à double tranchant est la meilleure pour se défendre contreun couteau. La lame droite permet de faire des mouvements entre les côtes,vers les yeux, les oreilles ou la gorge de l'agresseur. La double lamepermet de faire un mouvement coupant avec le couteau dans n'importequelle direction avec le même effet. La longueur de la lame varie et ondoit la choisir en fonction l'usage que nous avons l'intention de lui donneret de la capacité de l'occulter. En effet, pour être efficace, vous devezéviter que le possible attaquant ne se rende compte que vous êtes armé.Une lame de 8 centimètres peut être utile pour couper le poignet, lagorge, la jambe ou le visage, mais pour poignarder à l'entre-jambe, auxpoumons ou aux reins, il faut utiliser une lame plus longue pour atteindreles organes vitaux. Il y a trois types de couteaux disponibles : le couteau de botte, le

couteau de ceinture et les couteaux pliables qui sont ceux qui se portentle plus. Le désavantage des couteaux pliables c'est qu'on met plus detemps avant de pouvoir les utiliser, un facteur qui peut déterminer qui survitdans un affrontement. Se mettre en action exige donc de la pratique et unegrande attention aux mouvements de l'adversaire.Le temps est essentiel dans une situation de vie ou de mort où l'on utilise

des couteaux. Cela veut dire que vous devez pouvoir facilement accéder aucouteau et que votre adversaire ne doit pas être conscient du fait que voussoyez armé. S'il s'en rend compte, il se passera de la phase d'intimidation(bien que certains attaquants jouissent de cette phase) et il passeradirectement à l'agression avec couteau. Vous devez prendre ces agresseurstrès au sérieux, seul un idiot menace quelqu'un avec un couteau sansintention de l'utiliser.

Si vous utilisez une arme de self-défense quelconque, vous devezvous informer auprès de la police locale pour savoir quelles sont leslois locales ou nationale à son sujet (s'il y en a une) et soupesercette information et la nécessité de porter un couteau pourvotre self-défense. Dans de nombreux états, la possessiond'un couteau à double tranchant est illégale et vous pouvezdonc être arrêté pour cela. Dans les trois états de NewYork, New Jersey et Connecticut, on peut avoir sur soi uncouteau pliable pour autant que la lame ne dépassepas les 10 centimètres. Mais cela ne veut pas dire quevous puissiez porter un couteau rigide de la mêmelongueur. Au Royaume-Uni, il est illégal de porter uncouteau dans n'importe quelle circonstance. Il esttrès important que vous étudiiez bien les loislocales à ce sujet et bien que je vous conseille dene pas enfreindre la loi, pensez que si on voustue dans une agression, la s i tuat ion estirréversible.

D'un autre côté, si vous survivez à l'attaque,vous pourrez toujours engager un avocat pours'occuper de votre défense légale - pour autantque vous ne provoquiez pas à votre agresseur decoupure de plus de deux centimètres deprofondeur. La justice peut être aussi perversequand vous vous défendez avec un couteau quequand vous vous défendez avec un pistolet.Supposez que vous attaque à l'aube quelqu'unqui essaye de vous écraser la figure pour emportervotre portefeuille. Si vous pouvez sortir votrecouteau et vous défendre avec succès, n'appelezpas les autorités. Si vous le faites, il se peut quevous ne soyez pas du bon côté de la loi (il y a desavocats qui acceptent ce type de cas) et vousfinirez pas être accusé et par devoir payer lesfactures d'hôpital pour vous être défendu.Si vous avez un couteau chez vous pour vous

défendre des voleurs, collez un velcro au manche etun autre à l'encadrement de la porte. Vous pourriezen avoir un autre au dessus de l'encadrement de laporte. Veuillez à ce qu'il soit hors de portée desenfants. On peut avoir un autre couteau dans lachambre à coucher, facilement accessible. Dans lavoiture, le meilleur endroit pour garder un couteau, c'esten dessous du siège. Vous pouvez envisager de rangerle couteau dans un autre endroit qui vous soitaccessible, en fonction de votre situation.

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Reportage

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Self-défense

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Le fait d'avoir un couteau accessible ne sert à rien si quand vous le prenez,vous ne savez pas l'utiliser. La manière de tenir un couteau est égalementimportante, ainsi que l'impact psychologique qu'il provoque chez l'agresseur. Sivous utilisez une saisie adéquate et que vous donnez l'apparence d'être unexpert dans son maniement, vous pouvez éviter une situation dangereuse. Ilsn'oseraient pas se battre contre quelqu'un qui pourrait mieux manier le couteauqu'eux. C'est pour cela qu'avoir l'air sûr de soi (même s'il est dur de s'armer decourage) peut permettre d'avorter l'agression. Une fois de plus, je ne suis pasen train de vous conseiller de feindre dans une situation périlleuse - si voussortez un couteau, il vaut mieux que vous sachiez l'utiliser pour vous protéger. Iln'y a rien de pire que de sortir le couteau avec une saisie chancelante et quel'on se rende compte que vous êtes en train de faire semblant.Deux types de saisie vous aideront de manière considérable à utiliser le

couteau. La première, c'est la saisie de fleuret où le pouce se situe autour dumanche. L'autre c'est la saisie de sabre. Dans ce cas, le pouce se trouvederrière la protection et on l'utilise pour se défendre des mouvements de coupde notre agresseur. Il y a une troisième saisie en pic à glace qui est celle quechoisisse généralement la majorité des femmes. Cette saisie est idéale pourles mouvements de haut en bas, mais elle vous laisse à découvert lors d'une attaque.

Votre posture détermine votre efficacité, en plus d'informer votre agresseurquant à votre habileté ou l'absence de celle-ci Si vous l'affronter en vousplaçant complètement de face, vos mouvements offensifs et défensifs serontlimités. En outre, vous lui offrez de nombreuses cibles à couper ou poignarderet vous lui donnez l'occasion de facilement vous déséquilibrer.Un combattant au couteau habile se placera en garde avec un pied derrière

l'autre, ce qui ne permettra à l'adversaire de n'atteindre qu'un côté du corps.Le pied avant peut être utilisé comme point depivot, ce qui permet de pivoter vers l'avant ouvers l'arrière facilement. Si vous êtes droitiercomme la plupart des gens, vous placerez lepied droit en arrière. On appelle ça la posture «Apache », c'est celle qui est adoptée par lamajorité des Corps de Marines des États-Unis,par la Défense israélienne et la majorité descorps d'élite de combat du monde.Arrivés ici, arrêtons-nous et évaluons la

situation. Pour une raison quelconque, vousvous trouvez en situation de vie ou de mort.Vous vous y trouvez parce qu'il n'est paspossible de l'éviter. Votre adversaire est arméd'un couteau tout comme vous. Je vous aidonné des pistes pour que vous saisissiezcorrectement le couteau et que vous vousplaciez face à votre attaquant.Quand il commence, le combat au couteau

est tout sauf juste. Utilisez tous les salestrucs qui vous passent par la tête. Faites lemaximum pour déséquilibrer, déstabiliser etdistraire votre adversaire. Criez.Accroupissez-vous. Attrapez des détritus, dusable ou des pierres et lancez-les lui auvisage tout en essayant de le couper.Cherchez dans votre poche avec votre mainlibre et lancez-lui des pièces de monnaies.Attrapez un bâton s'il y en a un et utilisez-lepour dévier son attaque et le frapper aupoignet. Plus rapidement vous le mettrez horscombat, mieux ça vaudra. En déf init i f ,devenez une bête sauvage avant qu'il ne ledevienne lui. L'effet psychologique feramonter votre adrénaline ; il est donc probableque vous l'attaquerez avec la garde baissée.C'est ici que les experts évalueraient la situation. Votre agresseur vous a sans doute pris pour une victime sans défense. Soudain

son image de vous change. La majorité des agresseurs avec couteau avorteraient leur attaque à ce moment-là sauf les sadiques, lesimbéciles ou les drogués. Ce type d'agresseurs continuera d'attaquer parce qu'ils se savent pas faire autre chose. Dans ce cas, il estimportant que vous soyez le premier à les couper et rapidement.Quand quelqu'un est coupé, il se produit un choc psychologique particulier, surtout si la blessure commence à saigner et plus elle

saigne, mieux c'est. Vous devez donc essayer de blesser rapidement l'adversaire pour qu'il se mette à saigner. La personne quireçoit le coup flanche généralement, elle recule ou simplement, elle perd confiance en elle et abandonne le combat. Si votreattaquant n'est pas suffisamment étourdi pour réprimer son attaque, vous êtes alors sûrement dans un vrai combat et vous devrez leblesser salement ou le tuer pour en finir avec l'affrontement.

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Comme vous pouvez le voir, je vous ai mis dans la situation où vous utilisez lecouteau dans une agression pour vous défendre au point de vous éloignercomplètement de tout comportement civilisé et de devoir vous battre poursauver votre vie. Ce n'est pas une chose que quiconque peut faire facilement.C'est une autre bonne raison pour laquelle je vous recommande d'éviterd'utiliser le couteau comme une arme défensive, il faudrait pour cela quevous soyez capables de prendre part à un combat sauvage sans en douterune seconde. Celui qui doute dans un combat au couteau finirainévitablement par perdre. Je ne crois pas que quelqu'un prenne part demanière insensée à quelque chose qu'il est incapable d'affronter. Malgré cela, si vous décidez de porter un couteau pour vous défendre, il me

faut vous dire une chose. La rétrospection est plus facile que la prémoni-tion, mais vous devez pensez au-delà et vous éloigner des quar-tiers dans lesquels vous pourriez être victime d'uneattaque au couteau. Si vous voyez un endroitsuspect, ce que vous avez de mieuxà faire, c'est d'être discret et del'abandonner le plus rapide-ment possible. Même sivous êtes armés, vousdevez faire tout ce qui estpossible pour éviter unesituation désagréable. Dansle pire des cas, si tout celaéchoue et qu'il y a un affronte-ment, vous devez toujours avoir lapossibilité de vous défendre.

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Reportage

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Reportage : Pedro Conde

Photo 1 : Le maître Hattori avec Michel Hsu, premier élèvedu maître Murrakami, également instructeur à l'arméefrançaise.Foto 2: Il prend d'une possession du Pte. de la F.E.J. et deD.A. Un karateka se déclare Président..Photo 3: Le maître Hattori avec ses élèves vétérans ;certains d'entre eux ont vieilli à côté du maître et de sesenseignements.

« Pionnier du Karatéen Espagne et en

Europe, le maître Hattori de

près de 70 ans,nous parle de sa vie

consacrée au Karaté. »

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Photo 1 : Festival des arts martiaux célébré à Barcelone dansles années 70. Certains des grands maîtres de Karaté du continenty participèrent, parmi eux : Yasunari Ishimi, Yoshuke Yamashita ouencore Choyu Hentona.

Photo 2 : Cours de maître national à Madrid. Dans les années70, cela se faisait conjointement avec les maîtres de Taekwondo.

Photo 3 : Stage d'arbitre national à Édimbourg en 1977.Photo 4 : Premier championnat provincial de Karaté en

Cantabrie, 1970.

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Tatsuhiko Hattori,pionnier du Karaté en EuropeLe maître de Karaté japonais

Tatsuhiko Hattori est né le 10 avril1944 dans un village de Nagoyaappelé Jimokuji, appartenant à lapréfecture d'Aichi (Japon) et dont lepère, par ailleurs, était le maire. Àl'âge de 17 ans, il commença desétudes universitaires de philologieespagnole à l'université de Nanzan(Nagoya) où il existe un dojo commedans presque toutes les facultés auJapon. I l commença là-bas àpratiquer le Karaté avec le maîtreNorio Kachi, élève directe de Gichin

Funakoshi et de Yoshitaka Funakoshi. Il apprend donc le style d'O'Sensei Funakoshi, mais qui reçut à la faculté le nom de Nanku-Kai (association de Karaté de l'université de Nanan et qui donna nom au kata créé par Norio Kachi : Nanku-Ichi).Ces cours étaient normalement supervisés par le maître Genshin Hironoshi qui se rendait avec assiduité à l'université pour ce faire

et de temps en temps y donner cours également. En 1966, l'université de Nanzan, pour perfectionner l'espagnol, organisa un stage

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intensif à l'UIMP (Université internationalMenéndez Pelayo) de Santander. Aucours de ce voyage, le rectorat organisaune fête. Les jours précédents, le maîtreHattori avait rencontré Manuel Palacios(pionnier du Karaté en Espagne) qui avaitinformé le rectorat des habiletés du jeuneélève nippon. On lui demanda alors defaire une démonstration de cet art qu'étaitle Karaté, alors méconnu et pourtantredouté par tous. Le maître accepta eteffectua une démonstration avec un élèvede Sensei Murrakami, dans l'ancien café « Las Llamas », conjointement à son amiManuel Palacios. La démonstration futune grande réussite car l'efficacité duKaraté au combat est indiscutable,quiconque possédant ces connaissances

et ces habiletés physiques setrouvant clairement ensituation de supériorité face àun ou plusieurs agresseurs.Après avoir vu Hattori enaction, tous comprirentpourquoi la pratique duKaraté était interdite enEspagne. Du fait du succèsde la démonstration, le maîtreManuel Palacios invita lemaître Hattori à donner coursde son art martial au « Karatekan Judo» qu'il avait,rue Cadix, à Santander(Cantabrie). Au début lemaître déclina l'invitation.Peut-être pensa-t-il qu'il yavait au Japon de meilleurskaratékas et maîtres que lui…mais l'idée le séduisit. Iladorait l'Espagne et laCantabrie en particulier. Aprèsavoir pesé le pour et le contre,car cela impliquait de quitterson pays et de commencerune nouvelle vie dans un paysétranger, Hattori prit unedifficile décision qui changeasa vie pour toujours :retourner en Espagne pour unan au moins et donc, être l'undes pionniers du Karaté enEurope.Le travail qui l'attendait

était ardu, mais après avoirobtenu l'approbation de sonmaître Genshin Hitonishi qui

lui fit passer son examen de 4e dan avecle maître Yoshio Someya, il retourna àSantander le 12 avril 1967 et commençaimmédiatement à donner cours. À cetteépoque, i l était le deuxième maîtrejaponais à donner cours dans ce pays, lepremier étant le maître Atsuo Hiruma(Shotokai) qui était arrivé un anauparavant à Madrid. Plus tard viendrontd'autres maîtres, mais ce qui estindiscutable, c'est que le maîtreTatsuhiko Hattori fut l'un des grandspiliers du Karaté en Espagne, y comprisen matière d'arbitrage, où il fut le premierarbitre de l'Espagne, à niveau national,mais également international. Pour celaet pour tous ses mérites et réussites enKaraté-do, Budo International vous

propose ici cette interview qu'il a bienvoulu nous concéder.

InterviewBudo International : D'après ce que

j'ai compris, vous avez commencé àpratiquer le Karaté à l'université deNanzan avec le maître Norio Kachi,élève directe de Gichin Funakoshi, etavec le fils de ce dernier, YoshitakaFunakoshi …Maître Hattori : C'est exact. J'ai

commencé à pratiquer le Karaté avec lemaître Kachi Norio qui était O.B. (OldBoy, autrement dit « diplômé ») del'université de Senshu, tout comme lemaître Kase. Le maître MotonobuHironishi était Shihan de cette université.Je suis aujourd'hui très fier d'avoir passémes examens de 4e dan avec lui et avecle maître Yoshio Someya. J'aimeraispréciser que le maître Hironishi estprésident de la Shotokai tandis que lemaître Shigeru Egami est chefinstructeur du dojo Shotokan. Mais lemaître Kachi disait que plus qu'avec lemaître Gichin (O'Sensei), il travaillait avecson fi ls, le maître Yoshitaka, parcequ'O'Sensei était très âgé etphysiquement diminué. Ce derniersupervisait cependant et corrigeaitpendant les cours, expliquant etenseignant. Le maître Yoshitaka était lapartie physique et O'Sensei Ginchin lapartie spirituelle, la représentation du Do.

B.I. : Comment était le Karaté àl'époque ? Quelles différences aveccelui que l'on pratique actuellement ?M.H. : C'était un art purement martial,

sang, sueur, douleur, raclée, endurance,patience, etc. Souvent je voulais, ou plutôtnous voulions tous, nous enfuir du dojo,mais finalement, j'ai tenu bon. Je suisaujourd'hui très content et très fier car jepeux vous assurer que les cours étaientvraiment durs comparés à ceuxd'aujourd'hui, ils étaient vraimenthorribles, parfois inhumains… Si ons'entraînait aujourd'hui comme à cetteépoque, il n'y aurait pas autant dekaratékas. Il y a de nombreusesuniversités qui ont interdit ou détruit leurdojo pour plusieurs raisons, par exemplela célèbre université de Takushotsy, il y a

Grands Maîtres

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eu là-bas de grands accidents graves.Dans les combats, on abusait des élèvesnovices et il y eut même un mort un jour.Le rectorat s'est donc vu dans l'obligationde fermer le dojo pour toujours etd'interdire le Karaté en tant qu'activitésportive. En fin de compte, comme ils'agissait du dojo de l'université, ildépendait de son administration et celle-cine pouvait se permettre de telles choses.Dans mon université il y eut égalementdes problèmes. Ces entraînements étaientinhumains, on commençait lesentraînements à 5 h du matin et onterminait à midi sans s'arrêter un instant,ni pour boire de l'eau ou manger. Dans lescombats, on ne savait pas ce que c'étaitque le contrôle… Cela peut paraîtreexagéré, mais je vous assure que c'étaitcomme ça, à tel point qu'en premièreannée, on vous appelait « animal », endeuxième « esclave », en troisième « personne » et en quatrième « dieu » !

B.I. : Avec le maître Kachi Norio,vous avez appris le style Nanku-Kai.Quelle différence y a-t-il avec leShotokan ?M.H. : Mon maître Kachi nous

enseigna le Karaté du style du maîtreFunakoshi. Je voudrais qu'il soit trèsclair ici que Shotokan est le nom du dojodu maître Funakoshi. À sa mort, luisuccéda le maître Egami en tant quechef instructeur du dojo et Shotokai estle nom de l'association de tous lesélèves du maître Funakoshi. Le maîtreHironishi est le président de cetteassociation et également celui quipossède le sceau officiel du Shotokai,que l'on met sur le diplôme de cetteécole. J'aimerais nuancer et mettrel'accent sur le fait qu'au Japon, pourn'importe quel document important, lasignature n'est pas valable, elle n'estque quelque chose de purementdistinctif ; ce qui réellement accrédite ledocument et octroie une légalité à celui-ci ou à un diplôme, c'est le sceau.

B.I. : Tous pratiquent donc le mêmestyle ?M.H. : Effectivement, si nous parlons

de style, je crois que nous devons parlerde Shoto-Ryu. J'aimerais préciser queNanku-Kai est le nom de l'association del'université de Nanzin, ce n'est pas le nomd'un style de Karaté. En Espagne, lepremier style de Karaté qui fut enseignéest le Shoto-Ryu. Je rappellerai que lepremier maître japonais qui vint donnercours de Karaté dans ce pays fut lemaître Hiruma, puis je suis arrivéquelques mois plus tard. Nousappartenons tous les deux au même styleShoto-Ryu, mais il est disciple du maîtreEgami, qui modifia la manière de travaillertraditionnelle du Shoto-Ryu. Ainsi, audébut, au Shoto-Ryu, le maître Hirumal'appelait Shoto-Ryu souple et le stylequ'il travaillait, style dur. On peut dire quele niveau technique est le même, ce qui achangé, c'est la manière de travailler oude l'appliquer, il est plus souple. Dans leKaraté Shoto-Ryu, on donne beaucoup

d'importance au Kime (1). Enrevanche, dans la manière detravailler du maître Egami, latechnique ne termine pas sur uncoup sec, elle fluctue au contrairevers un autre mouvement. C'est lamanière du maître Egamid'appliquer sa technique. Le maîtreHironishi en revanche, travaillait lestyle classique d'O'Sensei. Bienqu'ayant des points de vuedifférents, il existe également despoints communs. Par exemple, dansla Shoto-Ryu, le plus haut grade estle 5e dan, parce qu'O'Sensei mourutavec le 5e dan et ce serait unmanque de respect envers luid'avoir un grade supérieur.

B.I. : Actuellement, continuez-vous d'enseigner le même styleou y a-t-il eu des changements ?M.H. : Je suis resté fidèle…

Pendant 46 ans, j'ai pratiqué et enseignéla même chose. Évidemment, je ne faispas les mêmes choses que lorsque j'étaisjeune, avec le temps et du fait de l'âge,on change sans s'en rendre compte, maisspirituellement, ma manière de travailler,n'a pas changé. Un jour le maître Kashicommenta que quand il pratiquait avec le maître Funakoshi, celui-ci disait : « Comme je suis assez âgé, je ne peuxpas, mais vous qui êtes encore jeunes,faites comme ça et pas comme je le fais. »Cette phrase me rappelle beaucoupmaître Kachi.

B.I. : Vous avez étudié la philologieespagnole et vous êtes allé enEspagne pour perfectionnerl'espagnol. Là, vous avez fait unedémonstration et grâce à cela, vousavez eu l'occasion de donner cours enEspagne… Comment furent vosdébuts ?M.H. : En ce qui concerne les études,

j'étais un mauvais élève. Alors, avant determiner ma carrière universitaire, j'en aiprofité pour assister à un coursd'espagnol intensif à l'UIMP deSantander. C'est ainsi que j'ai fais laconnaissance de Manuel Palacios, l'undes pionniers du Karaté en Espagne,avec Luis Zapatero de Saragosse(Kyokushinkai). Manuel Palacios étaitdisciple du maître Murrakami, qui fut lepremier Japonais à venir en Europe pourdonner cours de Karaté en France. Ilsme proposèrent de venir donner cours,j'y ai réfléchi et j'ai décidé de le faire. Audébut, je suis venu pour un an, maispour diverses circonstances, ceci s'estconverti… en toute une vie. C'était enavril 1967 et Manolo Palacios avait déjàquelques groupes de karatékas. Parmieux, quatre élèves qui sortaient du lot :Luis González Gay, Juan Vidal (capitainede la Garde civile), Miguel Garoña etEduardo García. Ces quatre karatékasétaient déjà ceinture marron, octroyéespar le maître Murrakami. Beaucoup deceux qui commençaient le Karaté à cetteépoque appartenaient à la police secrètede Santander.

B.I. : À cette époque, le Karaté étaitinterdit. Avez-vous eu des problèmesavec le régime ?M.H. : À cette époque, on dit que la

pratique du Karaté était interdite, mais jen'ai jamais eu de problèmes. Je penseque c'était plus une question politiquede la part de la Fédération de Judoqu'autre chose, ils avaient peur que nousenvahissions leur territoire. Ensuite, leKaraté fut inclus dans cette Fédération.Je crois que le premier responsable dudépartement de Karaté à la Fédérationde Judo fut Carlos Vidal, le premierdisciple du maître Hiruma.

B.I. : Et pourquoi cette rivalité ?M.H. : Je ne sais pas. Je suppose

que pour une quest ion d' intérêtséconomiques et politiques. Au Japon, ilexistait déjà un grand respect entre lespratiquants de Judo et de Karaté. Defait, quand O'Sensei arriva au Japon enprovenance d'Okinawa, Jigoro Kanol'aida à diffuser son art martial. Il luipermit même de donner cours dansson dojo. C'est pour ça que SenseiGichin, chaque fois qu'il passait laporte de son dojo ou de n'importe quelendroit où l 'on prat iquait le Judo,inclinait la tête en signe de respectenvers le maître. Tous les pratiquantsde Shoto-Ryu savaient cela et il n'y eutjamais aucune rivalité entre nous, aucontraire. Ce qui se passa en Espagnefut une lutte d' intérêt pour queprédomine un art martial sur l'autre.Quand d'autres arts mart iauxcommencèrent à arriver, la lutte perdittout son sens et aujourd'hui, ce sontsimplement des histoires du passé.

B.I. : Vous avez commencé à donnercours en Espagne en 1966, étant ledeuxième maître qui le faisait dans cepays et l'un des pionniers en Europe.Vous avez donc été l'un des piliers duKaraté en Espagne. Êtes-voussatisfait de votre œuvre ?

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Grands Maîtres

El maestro Hattori con su ayudante RamónCrespo Paredes acompañados de sus

respectivas parejas.

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Ramón Crespo Paredes, Tatsuhiki Hattori Itoh et Antonio Revilla Ruiz (Kus).

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M.H. : Si je suis content de mon travailde Karaté ? Il est difficile de répondre àcela… Je suis satisfait de ce que j'aifait… mais pas du résultat, non. Mais jene le regrette pas. Dans cette vie, il y aplus de gens ingrats que reconnaissants.Il y a encore des gens qui me sontfidèles. Ce sont de véritables karatékas,qui sentent le Karaté dans leur cœur etne le font pas pour de l'argent, ni pourdes trophées et tout le reste… C'est çaqui est important !

B.I. : La Fédération ou uneinstitution quelconque ont-il appréciévotre apport au Karaté espagnol ?Parce que vous avez été un pionnieret le premier pour beaucoup dechoses…M.H. : Je crois que je n'ai été

apprécié ni par la Fédération ni paraucune autre inst i tut ion. Je dira ismême plus, je pense que parfois ilsm'ont ut i l isé. J'a i obtenu le t i t red'arbitre international à Édimbourg etd'arbitre et juge de kata mondial auChampionnat du Monde de Madridavec assez bien d'entraves de la partde la F.E.K., et j'ai dû payer de mapoche une quantité considérable, sansaucune aide de la part de la F.E.K.Quand je suis allé à Édimbourg pourobtenir le titre, j'ai été très fier d'avoirété le premier à l'examen théorique etd'avoir été félicité par la commissionprésidée par M. Maz Vichet. Je mesouviens que nous étions cinq ou sixvenus d'Espagne, dir igés par M. Antonio Oliva. Il fut le seul à avoirses frais payés, tous les autres, nousavons dû tout payer de notre poche.Cela dit , je fus le seul à réussirl'examen d'arbitre et je crois que troisautres personnes réussirent celui dejuge (2e catégorie). M. Olivia ne réussitni celui d'arbitre ni celui de juge. Il estvrai que je me suis senti très fier d'êtrele seul du groupe venu d'Espagne àavoir réussi à la fois l'examen d'arbitremondial de kumite et celui de jugemondial de kata.

B.I. : Votre carnet d'arbitre est lenuméro 1 de la F.E.K.Y. et,évidemment, au cours de ces années,il y a eu une évolution. Que pensez-vous des règles d'arbitrage actuelles ?Ont-elles changé pour le mieux oupour le pire ?M.H. : L'arbitrage du Karaté est très

difficile, il est presque impossible avecla perspect ive humaine d'êt reimpartial, surtout avec la manière deponctuer d'aujourd'hui. Cela fait déjàlongtemps que je n'arbitre plus et queje ne vois plus de championnats, maissi on ne change pas complètement lamanière de décider qui gagne et quiperd, ça ne changera r ien, n i enmieux, ni en pire.

B.I. : Évidemment, on les abeaucoup modifiées ces dernièresannées afin que le Karaté puissedevenir olympique. Croyez-vous qu'il

sera positif pour le Karaté d'êtreolympique ?M.H. : Tant que le système d'arbitrage

ne change pas complètement, il ne serajamais olympique et je pense que s'ilarrive à être olympique, i l y aurabeaucoup de polit ique dans lesfédérations, les écoles, etc., et le Karatéperdra complètement son esprit en tantqu'art martial pour devenir un sport deplus. Peut-être cela ne se passera-t-ilpas à court terme, mais cela arriveraavec les années.

B.I. : Vous avez arbitré le premierchampionnat d'Espagne de Karaté oùAntonio Oliva fut déclaré champion.Quelle différence existait-il entre leniveau de cette époque et le niveauactuel ? Le niveau est-il plus haut ouplus bas aujourd'hui ?M.H. : Je me souviens avec grande

clarté de ce premier championnatd'Espagne, avec la présence du roi,prince à l'époque, et où Antonio Olivatermina premier champion d'Espagne.Je crois que les championnats à cetteépoque avaient beaucoup plus demartialité que ceux d'aujourd'hui, mêmesi actuellement le niveau technique s'estbeaucoup perfectionné. Toutes leschoses s'améliorent avec le temps,sinon nous serions idiots ! À cetteépoque, le Karaté espagnol était presqueà la queue en Europe, mais ensuiteAntonio Oliva fut nommé sous-championd'Europe à Londres et Pepin Martinezchampion d'Europe, et aujourd'hui leKaraté espagnol est l'un des meilleursdu monde, au niveau du Japon, de laFrance et de l'Angleterre.

B.I. : Un jour, vous avez déclaré quel'on donnait trop d'importance à lacompétition et que dans le Karaté, cequi était véritablement important,c'était d'atteindre le « Do ». Tel qu'onenseigne aujourd'hui le Karaté,croyez-vous qu'il est possible del'atteindre ?M.H. : Le Karaté-do est un des arts

martiaux japonais et il peut en mêmetemps se pratiquer comme un sport.C'est pour ça qu'existent leschampionnats. Le Karaté est pour tout lemonde, les jeunes, les vieux, les enfants,etc., peu importe que vous soyezhomme ou femme. L'époque du Karatésportif est trop courte, ce qui estimportant, c'est la constance. Chacunpeut et doit trouver le Do à travers lapratique. Je crois que le Do n'est pasquelque chose que l'on peut enseigner,mais quelque chose que l'on apprendpar soi-même.

B.I. : Maître, croyez-vous qu'unOccidental puisse sentir le Karatécomme un Japonais ?M.H. : Je suis sûr qu'un Occidental

peut sentir le Karaté tout comme unJaponais ou il peut mieux le sentir, celadépend de la personne. J'ai connu assezbien d'Occidentaux qui sentent le Karatéen ayant lu des livres ou vu des films,

mais j'ai également connu assez biend'Occidentaux qui sentaient le Karatécomme des Japonais et je veuxprésenter mon grand respect à leurégard, même si je ne mentionne pas leur nom ici.

B.I. : Croyez-vous que dans lescours actuels on enseigne laphilosophie d'avant ?M.H. : Cela dépend de la personne qui

donne cours, je veux dire que laphilosophie d'avant est très importante,tout comme l'histoire en général ou touteautre chose, mais i l est égalementimportant de pratiquer, de suer, etc. Toutes important !

B.I. : Serait-ce mon propre point devue subjectif ou bien y a-t-il un niveauplus bas aussi bien en kumite qu'enkata ?M.H. : Le niveau du Karaté en kata

comme en kumite s'est sûrementamélioré techniquement, mais je croisqu'il a perdu de son essence, de samartialité… Serais-je l'un des rares àconserver l'essence d'antan ?

B.I. : Pourquoi croyez-vous que leKaraté ait chuté quant au nombre delicences en Europe en général et enEspagne en particulier ?M.H. : Je crois qu'il existe maintenant

trop d'intérêts par rapport à la questiondes licences. Évidemment, plus il y a delicences, plus il y a de sous qui rentrentet donc, plus de subventions, ce quiimplique politique et frictions entre styles,où la seule chose que l'on regarde, c'estle profit d'une minorité, sans tenir comptede l'intérêt de la majorité. La politique dela Fédération ne peut se baser seulementsur les championnats. La grande majoritédes pratiquants ne veulent pas faire de lacompétition et ils devraient se proposerd'offrir d'autres activités et alternatives.Je crois qu'un grand nombre depratiquants de Karaté ne cherche pas àobtenir la licence parce qu'elle ne leurapporte rien, simplement une assurancemédicale, et n'importe quelle associationinscrite dans l'une des nombreusesmutuelles du pays offre la mêmecouverture à moindre coût. Seulsrenouvellent leur licence ceux qui veulentobtenir officiellement le titre de ceinturenoire ou de moniteur. Les fédérationsdevraient commencer par se poser cesquestions. Sachez que, tous les ans, j'aipris ma licence fédérative, mais jecomprends le mécontentement denombreux karatékas. (Après une longuepause, il ajoute). Pour pratiquer le Karaté-do, il ne faut pas de licence, pour faire dela compétition, si.

B.I. : Actuellement peut-on vivre duKaraté ?M.H. : C'est un thème que j'abordais

toujours avec mes élèves et je leur disais :« Ne pensez jamais à vivre du Karaté,parce que le Karaté est un art ». J'ai vucomment mon maître Kachi enseignait leKaraté, en payant presque pour nous

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l'enseigner. Il était comptable officiel del'État et avait son bureau. Nous étions desélèves affamés, nous allions chez lui et ilnous invitait toujours, comme ça, et mêmesi nous lui payions quelque chose, ildépensait toujours plus. Voyant l'exempledu maître Kachi, je n'ai jamais pensé àvivre seulement du Karaté et par chance,j'ai pu travailler pendant 35 ans dans uncentre de réhabilitation de Santander (l'undes meilleurs d'Espagne et mêmed'Europe). Je conseillais alors à mesélèves qui voulaient devenir de futursprofesseurs de Karaté d'avoir un travailstable, en plus du Karaté. Donner coursde Karaté pour vivre me dérange, je croisqu'au Japon, très peu de maîtres ne viventque du Karaté, même s'il s'agit d'un grandmaître, et cela vaut aussi bien pour leKaraté, que pour le Judo, le Kendo, etc.

B.I. : Combien d'heures consacrez-vous au Karaté au bout d'unesemaine ?M.H. : Après avoir dirigé mon dojo

pendant 40 ans (qui s'accompliront cetteannée en décembre), je lui ai donné uneautre perspective, Aujourd'hui, les coursde l'après-midi sont dirigés par RamónCrespo Paredes, un grand passionné deKaraté. Je donne cours à mes anciensélèves (une quinzaine de karatékas quipratiquent depuis 30, 35 et même 40 ansdéjà), le mardi, le jeudi et le vendredi de7h30 à 8h30 du matin. Je crois que lapratique est très importante, mais il l'estplus encore de le faire avec constance et

qualité. J'aimerais qu'il en soit ainsi tantque mon corps et mon esprit lepermettent.

B.I. : Quel avenir y a-t-il pour leKaraté ?M.H. : Le Karaté, comme toute chose,

passera des époques de crise et desépoques de prospérité, mais tant qu'il yaura des gens qui veulent pratiquer, ilcontinuera d'exister. L'histoire serépète…

B.I. : Quels sont vos projets pour lefutur proche ?M.H. : Je vais bientôt avoir 70 ans. Au

Japon, on célèbre beaucoup cetanniversaire qu'on appelle « Koki », cequi veut dire « très rare d'arriver à cetâge ». J'ai vécu depuis l'âge de 22 ansen Espagne et j'ai eu de tout : du bon,du mauvais, du dur… plus du durqu'autre chose. J'aimerais vivre le restede ma vie tranquillement, comme je visactuellement. Il y a 6 ans, j'ai perdu monépouse mais par chance, Dieu m'enenvoya une autre du Japon.Elle est de Cantabrie et c'estune ancienne patiente del'endroit où j'ai travail lé,également élève de Karaté,mais elle a vécu 35 ans au Japon et comprendparfaitement la mentalitéjaponaise. Elle vit avec moidepuis 5 ans et cette année,nous allons nous marier. Nous

vivrons donc ensemble pour toujours,avec mes élèves de Karaté vétérans quisont déjà une partie de ma vie…

(1) Le « Kime » correspond à uneintense concentration d'énergie physiqueet mentale au moment où le karatéka, quiattaque ou se défend, entre en contactavec son adversaire. Littéralement, celasignifie en japonais « esprit de décision »ou « décision ult ime » et cela faitréférence à la capacité d'attaquer ou dedéfendre sans vaciller et, ce qui est plusimportant, de terminer l'attaque et ladéfense avec vitesse de décision etconviction.

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Photo 1 : Le maître Hattori avec ses élèves vétérans ;certains d'entre eux ont vieilli à côté du maître et de sesenseignements.

Photo 2 : Ramón Crespo Paredes, Miguel Ángel RevillaRoiz y Tatsuhiko Hattori Itoh.

Photo 3 : Le maître Hattori arbitrant le championnatd'Europe qui eut lieu à Genève en 1976.

Photo 4 : Le maître avec certains de ses élèvesvétérans, certains d'entre eux pratiquent avec lui depuis40 ans.

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Buts et objectifs du VovinamEn jui l let 2013, auront l ieu les

championnats du monde de Vovinam àParis. C'est la première fois que ceschampionnats auront lieu hors du Vietnamdepuis la création de la World VovinamFederation (WVVF).Indiscutablement, cet événement sportif

est important pour tous les pratiquants,mais nous ne devons pas oublier que lacompétition ne représente rien d'autrequ'une infime partie des facettes duVovinam. Si nous étudions les buts et lesobjectifs de cette école, d'après lesprincipes métaphysiques du Vovinam, lacompétition pourrait être la partie la plusinsignifiante ou, mieux dit, la plussuperficielle du Vovinam. Malheureusement,beaucoup de pratiquants centrent leursmotivations d'entraînement sur le simple faitde gagner ou de participer à cescompétitions quand, en réalité, il n'a jamaisété nécessaire de faire de la compétitionpour pratiquer le Vovinam du maîtrefondateur Nguyen Loc.La compétition se serait en rien négative

si elle n'avait pas des effets secondaires «nocifs » pour la progression des pratiquants.Par « effets nocifs », nous voulons dire deseffets qui conduiront les pratiquants sur unevoie erronée ou des voies différentes desobjectifs fondamentaux du Vovinam. Parexemple, de manière générale, beaucoupde clubs négligent l'entraînement de la self-défense en situations réelles, le travail ducombat debout et de la lutte au sol ainsique celui des clés aux bras et aux jambes.C'est vraiment dommage car le Vovinam deces clubs devient tout simplement un sportet perd beaucoup de son efficacité en tantqu'art martial.Plus spécifiquement, dans le Vovinam, la

compétition produit des effets négatifs àtravers la compétition de combats avec unrèglement de compétition (surtout celui dela WVVF) qui l imite énormément lecombattant, lui interdisant de nombreusestechniques, y compris certaines techniquesspécifiques du Vovinam (projections, le Vat,les Da Tot à la cuisse, une technique deciseaux…). Ce ne sont plus des combatslibres, mais des rencontres techniquementtrès limitées par un règlement qui sembleêtre un règlement hybride de celui duKaraté et du Taekwondo. Peut-être est-ce dans les compétitions

techniques que l'on trouve les effets quidétériorent littéralement la formation martialedu pratiquant de Vovinam. En limitant la préparation à la répétition et à la mémorisation des techniqueschorégraphiées avec un partenaire (ou pargroupe de quatre), les athlètes parviennent àréaliser une exécution presque parfaite deces exercices, mais ils perdent ledéveloppement des réflexes conditionnésdans l'autodéfense. En effet, répéter uncombat chorégraphié ne forme en rien àl'autodéfense ni au combat réel : les « coups »et les actions arrivent mécaniquement à unmoment donné que les deux athlètes

connaissent parfaitement. Ils ne bloquentplus, ils n'esquivent plus grâce à un réflexede défense, mais grâce à la coutumemécanique de la chorégraphie. S'ilsdevaient recevoir les mêmes coups à unautre moment, les athlètes ne seraientpas prêts à se défendre.Dans ces exercices, on perd l'attitude

martiale, on est moins capabled'échapper aux immobilisations, car onne les travaille plus que doucement,faiblement et de façon inoffensive dansles Song Luyen. De nombreuxpratiquants ne connaissent même pasles manières d'échapper à cesimmobilisations.Et c'est la même chose pour les

Quyen (hallebarde, bâton, Lao Mai, XaQuyen) pour lesquels on travail lel'esthétique au détriment desapplications au combat, souventinconnues.Pour que la progression soit adéquate,

les entraînements doivent se répartir demanière à engendrer une améliorationdes réflexes conditionnés : contre desattaques imprévues (quand nous nesommes pas prêts) ; dans des situationsdifférentes (un couloir, en sortant de lavoiture, en sortant de chez soi) ; sur dessols différents (pour nepas s'habituer à travai-ller seulement sur letatami) ; suivant desangles d'attaque réels(un coup tel que ledonnerait un attaquantdans la rue ou dans uncombat réel) ; rapide-ment (une fois passéela phase d'apprentissa-ge, les attaques doi-vent être à la vitesseréelle) ; et avec desadversaires de comple-xion physique trèsvariée mais de préfé-rence beaucoup plusforts que le défenseur.La présence de la

compétition enVovinam ne doit paséradiquer le travail deses facettes martiales.Celles-ci peuvent êtrecelles qui se trouventdans le programme oubien celles qui man-quent et que nous pou-vons ajouter tel qu'on le précise dans lesdirectives fondamentales du Vovinam, aulieu de charger inutilement le programmeavec des Quyen (Nhap Mon Quyen, HoiQuyen, Song Dao Phap…). De fait, nousdevons être conscients de l'importance deconserver les objectifs dans la ligne desfondements du Vovinam : autodéfense, effi-cacité, pratique du combat, étude desautres styles et amélioration de l'efficacitédu Vovinam en incluant des techniquesd'autres arts martiaux.

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Arts Martiaux Vietnamiens

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« Chez tous les chercheurs de lavérité, la connaissance leur vient de

leur instructeur, la sagesse, de l'inté-rieur d'eux-mêmes. »

uand on parle des artsmartiaux, il est impossi-ble de ne pas penser àl'un des meilleurs maî-tres que nous a donné leXXe siècle, je me réfère

au Sifu Guro Tuhon-Pendekar DanInosanto. Son sillage guide des milliersde pratiquants et pas seulement parcequ'il était ami et élève de Bruce Lee,mais surtout pour son parcoursimpeccable, avalisé par une connais-sance totale de différents systèmes oustyles, sous la supervision des meil-leurs maîtres du monde. Qui mieuxque lui représente l'esprit intégrateuret le dépassement personnel, nonseulement en ce qui concerne l'aspecttechnique, mais aussi la croissancespirituelle, tel que son maître BruceLee le lui conseilla.

Dan Inosanto affirme que tous lesstyles ont quelque chose à offrir, maisje ne partage pas son avis. Chaquesystème possède une richesse qui luiest propre, une culture, une tradition,un point de vue qui nous apporte unconcept différent quant à la manièrede réagir dans différentes situations.En fin de compte, Bruce disait très jus-tement que l'individu est toujours plusimportant que le style. Si vous parta-gez cette affirmation, vous reconnaî-trez que le pouvoir réside en soi-mêmeplus que dans le style en soi.

Les styles varient-ils tellement ouest-ce plutôt la perception de l'instruc-teur ou de l'élève qui varie ?

Au cours de mon parcours martial,j'ai eu l'honneur et le privilège de par-tager le tatami avec des maîtres dumonde entier et de pratiquer différentssystèmes. Et si vous me demandezaprès 38 ans d'entraînement etd'étude avec quel maître je reste, il n'ya qu'un réponse : ils constituent touspartiellement une totalité, sans nom,sans distinction, ce ne sont plus desindividualités, ils font partie d'un che-min parcouru, d'un véhicule qui nous

transporte, absolument intégrateur,toujours en train d'évoluer dans unemême direction, sans posséderaucune vérité absolue et exposé auchangement et au développement.

Mais je pourrais choisir un maîtrepar-dessus le style. La trace que lais-sèrent en moi les maîtres est person-nelle, elle est au-delà du systèmequ'ils enseignent ou représentent.

Deux des influences dans mon sys-tème sont, bien sûr, le JKD et les artsmartiaux philippins, en plus du Silat etdu Kuysho, donnant priorité auxconcepts, à l'interprétation du message sur le message lui-même.

Cherchant les parallélismes qui mecaractérisent, dans l'une de mes pas-sions, la voile, nous souffrons de l'in-fluence du vent et nous profitons decette force de la nature, nous la rediri-geons et nous l'utilisons en notrefaveur et, à travers les voiles et legréement, nous prenons possession

de cette poussée jusqu'à arriver auport. Chaque région a un nom pour levent, mais ce qui importe c'est sadirection et son intensité, pas sonnom. De la même manière, lorsquenous naviguons avec moteur, seulnous importe le résultat du vent, autre-ment dit, les vagues ou le courant.

On ne peut pas savoir naviguer surl'océan Atlantique et ne pas savoir lefaire sur l'océan Pacifique. Quel quesoit le nom qu'on lui donne, la mer estla mer et bien qu'il y ait de petites dif-férences en fonction de l'endroit de laplanète où nous naviguons, le meilleurnavigateur sera celui qui navigue surtous les océans et fait face aux adver-sités de chacun d'eux.

C'est paradoxal ! Les capitainesapprennent à naviguer sur terre, assimi-lant les concepts, la technique, la théo-rie, les cartes nautiques, mais c'est surla mer qu'ils acquièrent l'expérience quifera d'eux de véritables marins.

Dans les arts martiaux, il se passequelque chose de semblable. Nousapprenons à nous battre au dojo, pasdans la rue, mais ce sera là que nousapprendrons vraiment à nous battre. Il y a une maxime qui dit ceci : « Lesavoir commande sur l'action et l'ac-tion déclenche le savoir. »

À cette nouvelle ère de la communi-cation, il nous est permis de connaîtreun nombre infini de propositions quioffrent de nouveaux points de vue, etmême si « plus n'est pas toujours cequ'il y a de mieux », notre expériencenous aidera à différencier les uns etles autres.

Le besoin d'apprendre mobilisel'être humain et, grâce aux maîtresqui sont notre véhicule vers cesavoir, nous pouvons recevoir cetteprécieuse information qui fut interditeà beaucoup au cours des sièclespassés. L'obligation de celui quipossède ce savoir est de le diffuser,de le protéger et de le perpétuerpour les générations à venir. Derrièrechaque art martial, il y a un peuple,une culture, une tradition qui ne doitpas se perdre, ce sont les marquesde son identité et nous devons larespecter et la préserver.

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À travers cette colonne, je souhaiterais rendre un petit hommage aux deuxinfluences qui m'ont accompagné au cours le ma carrière martiale : les arts martiauxphilippins et la philosophie du Jeet Kune Do ; et au-dessus d'elles, deux êtreshumains et de grands maîtres : Bruce Lee et Dan Inosanto.

Q« Le besoind'apprendremobilise l'êtrehumain et,

grâce aux maîtresqui sont notrevéhicule vers ce savoir,

nous pouvonsrecevoir cetteprécieuse

information qui futinterdite à

beaucoup au coursdes sièclespassés. »

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L'entraînement avancéau mannequin de boisChing JongUn des mannequin de bois les plus

célèbre du style Choy Li Fut est lemannequin Ching Jong : Ching signifiebalance et Jong, mécanisme ou outild'entraînement. On l'appelle égalementl'homme de bois.Tradit ionnel lement, ce type

d'entraînement ne se transmettait qu'auxmembres de la famille du fondateur ChanHeung ou à l'un des disciples de cesmembres de la famille. Il s'agissait doncd'un entraînement réservé. Nouspouvons en tracer le lignage qui remontedirectement au moine Choy Fok, moinede Shaolin du Nord et maître de ChanHeung, qui connaissait les mannequinsoriginaux de Shaolin. Chan Heung,fondateur du Choy Li Fut, sera le suivantà connaître la tradition de cesmannequins de bois. Le fils aîné de ChanHeung, Chan On-Pak, hérita égalementde l'entraînement des mannequins debois de son père. De même, le fils cadetChan Koon-Pak, continua de transmettecette connaissance des mannequins debois à ses fils et à ses disciples.Le mannequin de bois Ching Jong, se

compose d'un tronc de bois duquelpartent plusieurs bras. Sur la partiesupérieure, il y a un bras long qui estmobile et permet un jeu de l igneverticale, ce bras a une section courtequi ressort à l'arrière et à laquelle onpendait originellement un poids en métalpour faire contrepoids (on uti l iseactuellement un ressort métallique dansle même but). Ce contrepoids postérieurpermet au pratiquant de Choy Li Fut debloquer, frapper et descendre le longbras avant avec un véritable mouvementdescendant, car, une fois lâché, le brasmobile revient à sa position initiale. Lebras supérieur est précisément ce qui adonné le nom au mannequin.Il y a d'autres bras sur la section

moyenne du Ching Jong, ceux-ci sontplus petits que le bras supérieur et sontunis souplement au corps dumannequin pour avoir un peu de jeu etpermettre de donner un autre type decoups. On les utilise pour pratiquer lesblocages et simuler des attaques desection moyenne.Dans la section la plus basse du

Ching Jong se trouve un pied droit quiforme un angle descendant versl'extérieur. Ce pied inférieur est degrande uti l ité pour pratiquer lesrenversements et les techniques debalayage.À première vue, le Ching Jong est très

semblable aux autres mannequins debois du Kung-Fu, tels que le Mook Jongdu style Win Chun, mais dans ce cas-là,à différence du Ching Jong, on a deuxpetits bras supérieurs et un long à lasection moyenne. Une autre différencepar rapport à ces mannequins, c'est que

le Ching Jong du Choy Li Fut se réalisesur un tronc tail lé en sectionquadrangulaire, autrement dit avecquatre tranchants et quatre faces, tandisque les autres mannequins se fontgénéralement sur des troncs au corpsde base circulaire.Parfois les Ching Jong supportent sur

leur tête une barre horizontale qu'onappelle un moulinet, de plus ou moins70 centimètres, unie au mannequin parson plan supérieur. Cette barre a unmouvement giratoire et simule unadversaire lançant un coup de poingarrière de trajectoire circulaire.L'apprenti qui utilise le mannequin debois avec cet accessoire développerapidement les réflexes nécessairespour esquiver ce type d'attaques.Le mannequin de bois du Choy Li Fut

porte généralement collé à lui, septpetits sacs remplis de sable ou d'unmatériel similaire, qui se situent à troisniveaux de hauteur différents pour aiderà développer la forme et la puissanceadéquates. Il y a un sac sur la facefrontale de niveau supérieur, un autre endessous de celui-ci au centre, untroisième au niveau frontal inférieur et unde plus sur chaque face latérale desdeux niveaux supérieurs. On les utilisepour pratiquer la forme et la puissance,tout en endurcissant les mains dupratiquant quand il projette des coupscontondants sur eux.La hauteur conseillée d'un Ching Jong

sera la hauteur moyenne de l'individuquand il est en position de « chevalcarré », bien qu'on puisse lui donnerquelques centimètres de plus. Enfonction de cela, le moulinet supérieuraugmentera également la mesure finale.Nous avons décrit les éléments du

mannequin de bois, mais le plusimportant est de savoir ce qui fait de luiun objet spécial au point d'être l'un desmeilleurs outils pour l'entraînement aucombat, conjointement au combat aucorps à corps avec le camarade en chairet en os.

Les principaux avantages de sonutilisation sont :• Le premier, c'est qu'il aide l'élève à

estimer la distance et l'objectif de lazone à frapper car il reste immobile danssa position par rapport au plan du soltandis que l'élève pratique le meilleurangle et l'approche la plus adéquate.• Comme le mannequin ne répond

pas aux attaques de manière réaliste(seuls les rebonds des pièces mobilesqui sont toujours les mêmes), il n'estpas d'une grande aide pour contrôler letemps de réaction. Mais en contrepartie,le mannequin de bois offre une soliderésistance aux coups qui sont pratiqués,ils les absorbent sans difficultés nirépercussion négative pour l'organisme,même si on les exécute à pleinepuissance. Si la puissance qui étaituti l isée en s'entraînant avec lemannequin de bois était appliquée sur

un camarade d'entraînement, celui-ci nepourrait pas y résister sans dommages(c'est pour cette raison quel'entraînement du Ching Jong est uniqueet particulière).• Il offre au pratiquant martial une

méthode exceptionnelle pour affermirses bras, ses poignets, ses tibias, sesdoigts, ses paumes, ses poings, sesjambes et ses pieds. Les sacs platsfortifient les poings et les mains dupratiquant, tandis que les bras dumannequin endurcissent ses bras et sespaumes quand il s'agit de bloquer oufrapper. Les tibias et les pieds sontrenforcés avec les balayages et lescoups de pied aux extrémités inférieures(bras inférieur simulant une jambe).• Bien que le mannequin soit

essentiellement un objet statique, letravail des pied utilisé permet d'incluretous les mouvements et positions duChoy Li Fut. Grâce aux sacs localisésautour du tronc, le pratiquant peut sedéplacer dans trois directions par rapportau plan du sol (horizontale, longitudinaleet diagonale) et pratiquer tous lesdéplacements avec un grand angled'action pour la réalisation des différentestechniques de blocages et d'attaque.• De même, en ce qui concerne le

développement de la forme et desdifférentes techniques de poings,blocages et coups de pied du style, leChing Jong offre un magnifique supportd'entraînement pour l'immense majoritéd'entre elles.Il ne faut pas tomber dans la tentation

de sous-estimer le travail avec lemannequin de bois. Il est plus queseulement une autre aide àl'entraînement, plus qu'une simpleréplique d'être humain. Les élèvespourront toujours imiter la forme dumaître, mais la technique du mannequinreprésente un rival contre lequel pouvoirpratiquer avec la dureté maximale.Même si l'élève doit apprendre ses

formes, le mannequin de bois constitueune méthode extrêmement efficace quilui permet, toujours avec l'instructioncorrecte de son maître, d'appliquer demanière adéquate la force et lapuissance. Il parviendra ainsi à uneconnaissance approfondie et réelle duKung-Fu et cela lui permettra d'affronteravec de bonnes garanties les rigueurs etles réalités du combat au corps à corps.I l se peut que les Ching Jong nerenvoient pas le coup, mais ils aident àse préparer pour le genre d'individusqui, eux, le font.

« Il ne faut pas changer ni détruirele vieux, il faut seulement savoir enprendre soin pour qu'il soit toujours

vieux » (proverbe chinois).

École Shaolin Choy Li FutCalle Bélgica nº 11 localTel : +34 976533296Zaragoza (Espagne)http://shaolinchoylifut.blogspot.com.es

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« Il ne faut pas tomber dans latentation de sous-estimer letravail avec le mannequinde bois. Il est plus que

seulement une autre aide àl'entraînement, plus qu'une

simple réplique d'êtrehumain. »

« Il ne faut paschanger nidétruire le

vieux, il faut

seulementsavoir en

prendre soinpour qu'il soittoujours vieux

(proverbechinois). »

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Wolf Extreme DefenseDynamique des cours deWolf féminin

ous nous trouvons malheu-reusement, par les tempsqui courent, dans unesociété pleine de violence. Àniveau domestique et dansla rue surtout, la femmed'aujourd'hui reçoit bien des

mauvais traitements, tant psychologiques quephysiques, que ce soit de la main du conjoint,dans le domicile, ou d'inconnus (parfois pas siinconnus que cela), dans la rue.Les moyens de communication nous

informent quotidiennement des crimescommis dont la femme est la victime et qui,dans de nombreux cas, en arrivent àoccasionner la mort.Ceci pourrait être éviter si nous arrivions à

prévenir ce genre de situation au moyen del'instruction d'un art martial ou à travers descours de prévention tels que ceux que nousdonnons à la Wolf. Si le problème n'est pasréparé, les paroles ou les actes d'unconjoint qui passe la mesure affectent l'étatémotionnel et psychologique de la victime.

Comment l'éviterSi nous n'avons pas le temps de

pratiquer un art martial, nous chercheronsla manière de participer à des cours deprévention et de self-défense féminine.Ainsi, les femmes pourront apprendre àéchapper et à s'en sortir saines et sauvesde n'importe quelle situation dangereuse.Dans les cours de Wolf, nous ne pratiquonspas seulement les techniques pouraffronter les situations dangereuses, nousrevoyons également les normes deprévention qui sont souvent négligéesquand on les exécute. Nous les mettonstoujours en pratique quand nous avonsdéjà eu peur. C'est pour ça que la règled'or est la prévention.

Comment prévenir…- Quand nous rentrons chez nous (cour,

hall, garage)- En prenant notre véhicule- Dans la rue, nous éviterons les ruelles

et les rues peu illuminées- En prenant de l'argent au distributeur

de billetsIl y a là certaines des nombreuses

mesures que nous prendrons et que nousveillerons toujours à exécuter.Si nous en tenons compte dès le début,

nous éviterons beaucoup de problèmes etde soucis.D'autres thèmes qui sont considérés

dans nos cours tels que :- Le facteur psychologique de la self-

défense- L'utilisation d'objets quotidiens pour se

défendre- L'utilisation de spray de défense. Il est

important qu'il soit homologué et de ne pasle porter dans son sac mais dans unepoche pour pouvoir dissuader l'agresseur.Nous veillerons également à ce qu'il ne soitpas utilisé contre la victime.

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Self-défense

N

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Self-défense féminine

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Quand nous sommes menacés ou agressés,l’agresseur porte le plus souvent une arme pouraccroître ainsi le degré d’intimidation. Cela nous obligeà être en alerte, prêts, et à développer une stratégie deprévention et de réaction pour affronter de manièreréelle et efficace tout indice de violence. En plus

d’avoir une bonne formation dans un artmartial ou un système de self-défense,

nous pouvons toujours utilisern’importe quel objet quotidiencomme arme improvisée pourêtre plus à égalité avecl’agresseur. José LuisMontes, maîtreinternational de self-défense, avec 35 ansd’expérience dans lesarts martiaux et 25 ansdans le Corps national depolice espagnol, exposedans ce travail sesconnaissances baséessur des faits réels. Il yprésente plus de soixanteséries techniques avec desobjets aussi variés et

communs que des stylo,parapluie, revue, clé, porte-clés,

farde, carte de crédit, téléphonemobile, ceinture, chaussure, chaise,

sac à dos, veste ou poêle à frire. Unsystème efficace de self-défense avec des

techniques qui pourraient vous sauver la vie.

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Dmitriy Skogorev est l'un des principaux spécialistesinternationaux de l'enseignement des arts martiaux russes,

il est directeur de l'école russe d'arts martiaux « Sibirskiy Vjun » (Systema « SV ») et prési-

dent du Centre international d'arts mar-tiaux russes. Il est également l'auteurde plusieurs livres et de program-mes de combat au corps à corps.Il est membre d'honneur de l'or-ganisation des vétérans desforces d'assaut aériennes etdes forces d'opérations spé-ciales "Gvardia". Depuis1988, Skogorev a systéma-tisé et analysé structurelle-ment le système russed'arts martiaux, il a enoutre étudié la psychologieappliquée et la bioénergé-tique, ce qui s'est répercu-té sur le développementthéorique et pratique desprogrammes de « SibirskiyVjun ». Le système russe decombat au corps à corps

s'applique dans des situationsextrêmes, aussi bien dans le

contexte professionnel que dans lecivil et ses points-clés sont les suivants :

1. Il n'y a pas de méthodes spécifiquescontre des actions spécifiques (seulement des

actions élémentaires basées sur les lois naturelles)2. Il n'y a pas de travail de « la force contre la force » (mais

la capacité de ressentir la force et de la gérer)3. Le travail se fait en fonction de la situation (la situation

est en constante évolution dans le temps et dans l'espace).

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Guro Dino Flores centre son deuxième travailsur le combat en distance longue, dont lamaîtrise est vitale avant d'envisager des'aventurer dans les distances moyenne etcourte avec une arme et sans équipement deprotection. Les 12 « Eskrima Drills » sont une

combinaison de mouvements quePunong Guro Sulite considérait

comme habituels dans uncombat réel. Il se référait à

eux comme « l'âme duLameco » car beaucoup

de secrets du combatavec bâton et armetranchante secachent dans cese x e r c i c e sa p p a r e m m e n tsimples. Bien queles exercicesd'Eskrima puisseêtre réalisés avec

bâton ou avec épée,le DVD se centre sur

la distance longueavec épée, un travail

fortement influencé parle grand maître Antonio

Ilustrisimo. Guro Flores nousapprend les différentes

stratégies en distance longue avecbâton et épée, le footwork et 5 des 12

« Eskrima Drills » dans le détail avecapplications et variantes. Ces exercices sontessentiels pour comprendre l'art de combat duLameco Eskrima.

REF.: • FLORES2 REF.: • FLORES2

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