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PROBLEMES ECONOMIQUES COMPTEMPORAINS SOMMAIRE Chapitre 1 : Le partage de la valeur ajoutée. Chapitre 2 : Etude des inégalités et de la pauvreté. Chapitre 3 : Problèmes rencontrés en économie de l’environnement. CHAPITRE 1 : Le partage de la valeur ajoutée. Introduction générale Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à 3 types d’agents : - apporteurs de capitaux (AC) Personnes qui fournissent matériel, investissement - dirigeants (D) Mettent en place des stratégies. - exécutants (E) Exécutent les ordres des dirigeants. Nous allons mettre en évidence les rapports de force qui existent entre ces agents de manière à expliquer leur rémunération. Celle-ci ne concerne pas les gains à la marge (cours de micro 2), elles sont induites par le rôle des institutions (la banque centrale), par le fonctionnement des marchés financiers, par l’état d’endettement d’un pays qui peuvent accentuer les inégalités de partage de la VA. La rémunération des agents va dépendre du type d'économie dans laquelle ils se trouvent. Economie positive j’observe ce qui est. Economie normative je cherche une norme donc je cherche ce qui devrait être. I – La richesse. 1) Définitions.

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PROBLEMES ECONOMIQUES COMPTEMPORAINS

SOMMAIREChapitre 1 : Le partage de la valeur ajoutée.Chapitre 2 : Etude des inégalités et de la pauvreté. Chapitre 3 : Problèmes rencontrés en économie de l’environnement.

CHAPITRE 1 : Le partage de la valeur ajoutée.

Introduction générale

Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à 3 types d’agents :- apporteurs de capitaux (AC) Personnes qui fournissent matériel, investissement- dirigeants (D) Mettent en place des stratégies.- exécutants (E) Exécutent les ordres des dirigeants.

Nous allons mettre en évidence les rapports de force qui existent entre ces agents de manière à expliquer leur rémunération. Celle-ci ne concerne pas les gains à la marge (cours de micro 2), elles sont induites par le rôle des institutions (la banque centrale), par le fonctionnement des marchés financiers, par l’état d’endettement d’un pays qui peuvent accentuer les inégalités de partage de la VA. La rémunération des agents va dépendre du type d'économie dans laquelle ils se trouvent.

Economie positive j’observe ce qui est. Economie normative je cherche une norme donc je cherche ce qui devrait être.

I – La richesse.

1) Définitions.

Avant d’aborder le partage de la richesse, nous allons rappeler brièvement le calcul des mesures suivantes :

- Valeur ajoutée VA (VA nette et brute)

La valeur de la production = VP Il s’agit du montant de ce qui a été effectivement produit par les entreprises d’une économie au cours d’une année.

Les consommations intermédiaires = CICe sont les biens et services achetés au cours d’une année qui entrent dans la production de marchandises et qui sont totalement détruits lors du processus de production.

La valeur ajoutée brute = VA (B)VA (B) = VP – CI

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Remarque : pour obtenir la valeur ajoutée nette il faut enlever le montant des amortissements.

- PIB (nominal et réel)

Le produit intérieur brut = PIBPIB = VP – CI + TVA + DD (Droits de douanes) – SVB (Subventions internes) + Subventions externes

Le PIB est un des indicateurs les plus utilisés pour mesurer la richesse d’un pays mais celui-ci est passible de nombreuses critiques (non prise en compte de la pollution, non prise en compte de l’économie souterraine).

- Le déflateur du PIB

INGP (Indice Général des Prix) ou déflateur. INGP= (PIBn) / (PIBr)

2) PIB nominal et PIB réel.

Afin de mesurer correctement la richesse et notamment, éviter l’illusion monétaire, il est préférable de mesurer un PIB en terme réel ou encore à prix constant. Le PIB nominal est quant à lui, évalué en prix courants. (Ex : le PIB de la France en 2012 était de 2032 milliards d’€ à prix courant).

Périodes Q1 Q2 P1 P2 CI TVA DD + SVB

t 4 5 2 4 0 0 0t + 1 3 4 4 5 0 0 0

Le prix de base de l’éco sera le prix observé à la période T (= 2 ; 4).

(1) Calculs PIB (nominal/réel).

PIBn (t) = 4x2 + 5x4 = 28PIBn (t+1) = 4x3 + 4x5 = 32

PIBr (t) = 4x2 + 5x4 = 28PIBr (t+1) = 3x2 + 4x4 = 22

L’économie ne s’est pas enrichie. Le PIB réel est passé de 28 à la période (t) à 22 à la période (t + 1). C’est un PIB qui neutralise l’effet de l’inflation.

(2) Calculs déflateur.

INGP (t) = PIBn (t) / PIBr (t)= 28 / 28 = 1 INGP (t+1) = PIBn (t+1) / PIBr (t+1) = 32 / 22 = 1,45

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Remarque : - Le taux d’inflation se mesure en effectuant la différence INGP (t+1) – INGP (t)

- On appelle PIB réel un PIB mesuré en volume PIBn (t+1) = INGP (t+1) x PIBr (t+1)(Valeur = prix X quantité) II – Le rôle des agents économiques.

1) EM / EMC.

L’étude des rapports des forces entre agents peut se faire en considérant 2 types d’économies : d’une part les économies marchandes (EM), d’autre part les économies marchandescapitalistes (EMC).

Une économie marchande est une économie dans laquelle chacun est propriétaire de moyens de production (personne n’est contraint à vendre sa force de travail).

Une économie marchande capitaliste est une économie dans laquelle certains individus sont propriétaires de moyens de production alors que d’autres individus les utilisent en vendant leur force de travail.

2) Les acteurs des EMC.

Les D, organisent la production alors que les E, exécutent les stratégies mises en œuvres par les D.

C’est un schéma non typique du cours de micro 2, il est hétérodoxe.

Les EMC sont caractérisées par :Les apporteurs de capitaux (AC) : permettent aux exécutants et aux dirigeants de disposer de moyens de production. Les dirigeants (D) : agents capables d’organiser la production.

Les exécutants (E) : ils mettent en œuvre les stratégies de production élaborées par les dirigeants d’entreprises au nom des intérêts des apporteurs de capitaux.

Le point commun avec le cours de micro 2 est celui de l’efficacité. En cours de micro 2 (théorie orthodoxe), l’efficacité au sens de Pareto est une question centrale. Notre grille de lecture hétérodoxe, n’est pas incompatible avec l’efficacité économique puisque les menaces

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exercées par les AC sur les D et les E s’accompagnent d’un manque d’efficacité du système productif.

3) Problème.

Puisque nous abandonnons la théorie orthodoxe, autrement dit, les rémunérations à la productivité marginale, un problème se pose alors, celui des rémunérations des AC en économie marchande et en économie marchande capitaliste.

III – Rémunérations et productivités marginales.

1) Travail et capital.

Les AC sont rémunérés à hauteur de leur productivité marginale du capital (= augmentation de la production due à la dernière unité de capital utilisée). Les D et les E sont rémunérés à hauteur de leur productivité marginale du travail (= augmentation de la production due à la dernière unité de facteur travail fournit).

Dans la théorie orthodoxe, en concurrence pure et parfaite, la loi de l’offre et de la demande ainsi que l’hypothèse d’atomicité permettent de garantir des rémunérations effectuées à hauteur des productivités marginales.

2) Doutes.

- Les rendements des entreprises doivent être non croissants (pas le droit d’utiliser des rendements d’échelles croissants).- Que se passe-t-il si les offres et la demande sont discontinues ? Les courbes d’offre et de demande se croisent-elles forcément ? Y’a t-il toujours un équilibre ? (Hypothèse d’absence de discontinuité des offres et des demandes)- Hypothèse d’absence de coûts fixes. Une entreprise est un ectoplasme (fantôme). Il faut privilégier la grille de lecture avec 3 types d’acteurs.

3) Economie positive et normative.

L’économie normative dans laquelle se place l’école néoclassique (cours de micro 2), est une grille de lecture, qui permet de définir des normes, autrement dit, elle cherche à expliquer ce qui doit être.

Au contraire, l’économie positive, cherche à expliquer ce qui est, elle est descriptive. C’est cette analyse que nous allons privilégier dans les sections qui suivent.

En confrontant économie positive et économie normative, nous pouvons mettre en évidence, le clivage qui existe, entre économie hétérodoxe et économie orthodoxe.

IV – Rémunérations et rapports de forces.

1) L’exemple féodal.

Noblesse, Clergé, Tiers-Etat. Dans cette section, nous allons privilégier, les rapports de force, entre les agents, pour

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expliquer leur rémunération. Nous prendrons tout d'abord comme exemple le système féodal, dans lequel, des rapports de force existaient entre 3 classes (clergé, noblesse, tiers-état).La noblesse ne travaillait pas, mais permettait le travail puisqu'elle mettait à disposition des terres, à cultiver pour le tiers-état.Le clergé permettait lui aussi le travail dans la mesure ou il permettait une certaine protection spirituelle.Enfin le tiers-état, ou paysannerie, était la seule classe qui était soumise au travail.C'est un système, qui caractérise, un certain partage de la valeur ajoutée.

Hypothèse. Supposons, que le tiers-état soit capable, de fournir un travail plus important que celui qui permet de subvenir à ses propres besoins. Si l'économie est marchande (EM), ceci est possible; dans une EM cela signifie que le Tiers-État est capable de produire plus de blé que ce dont il a besoin.Est-ce que l'aptitude à fournir plus de valeur, se retrouve dans les EMC ?Nous verrons que la réponse est positive, puisque comme dans le système féodal, une classe ne travaille pas, celle des AC.

Les systèmes de prélèvement qui caractérisent les économies féodales, sont la corvée, la taille, mais aussi la dîme (notée dixme à l'époque → Elle représentait 1/10ème des récoltes). Ces prélèvements montrent, que l'aptitude du tiers-état, à créer de la valeur, existait.

2) Le cas des EMC.

Dans les EMC, dirigeants et exécutants, vont fournir, un travail plus important que celui dont ils ont besoin pour celui des biens et services, ils vont donc créer un VA plus importante que celle qui suffit à leur existence. Par conséquent, les apporteurs de capitaux vont bénéficier de cette aptitude, par l'intermédiaire des prix pratiqués sur les marchés. En effet dans les EMC, le mécanisme de détermination des prix, va jouer le même rôle, que la corvée et la dime dans les sociétés féodales.

Dans une économie marchande pure.

(a) pQ* = Ci + Am + S(b) VAn* = pQ* - Ci – Am

a b: VAn* = S

* espéré(e)Ci consommations intermédiaires. Am Amortissements

L'économie est purement marchande, pas de distinction entre Dirigeant et Exécutant. Chacun, est propriétaire de moyens de production, donc chacun est rémunéré sous forme de salaire. Si on distingue le rôle de D et E, chacun sera rémunéré sous forme de salaire mais il y aura des rapports de force favorables aux dirigeants puisque ces derniers organisent la production.

Dans une économie marchande capitaliste.

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Dans les EMC, au début de la période T, les apporteurs de capitaux, fixent un objectif, qui est le montant espéré des bénéfices (B*) Chiffre d'affaires espéré (a*) pQ* = Ci + Am + S + B*La Valeur ajoutée nette espérée (b*) VAn* = pQ* - Ci – Am

a' b': VAn* = S (pour les D et E) + B* (pour les AC)

Le bénéfice B, est le résultat effectivement obtenu à la fin de la période. Dans cette EMC, la valeur est répartie, sous forme de salaires et de bénéfices espérés.

Les rapports de force et les menaces, vont s'exercer en fin de période, lorsque les AC comparer le montant B, à B* (deux cas de figure):Cas 1 B > B* ; objectif plus qu'atteint:- augmentation de la rémunération des AC.- on mise sur le futur et on augmente des investissements pour créer de la VA dans le futur.- augmentation des salaires des Exécutants.- augmentation du nombre d'E.

Cas 2 B < B* ; les objectifs n'ont pas été atteints.- Diminution des salaires (nominaux).- Augmentation du taux de chômage.Lorsque les objectifs ne sont pas atteints, les menaces qui pèsent sur D et E sont la baisse du salaire nominal ou la perte de leur emploi. Les rapports de force entre apporteurs de capitaux et dirigeants d'une part, entre les dirigeants et les exécutants d'autre part sont fonction de l'écart qui prévaut entre B et B*. Par conséquent, lorsque l'écart est faible, les menaces peuvent ne pas être mises à exécution. Ainsi la détermination du montant des rémunérations des agents dépend de B, B* et surtout ce qui sous-tend (être à la base de) B et B* CAD, le vecteur Prix.

Le signe «s» minuscule est le taux de salaire nominal (rémunération à l'heure).Le signe «N» majuscule est le nombre et le volume d'heure supplémentaires. Pouvoir de Marché :1) augmentation des prix.2) diminution des prix.

On peut aussi considérer que les D menacent directement les AC (menaces, troubles sociaux, mouvements sociaux, grèves). Ex: les bonnets rouges.

Qu'est ce qui pourrait venir perturber le partage de la valeur ajoutée et se greffer sur le schéma ? L’état : fixation des salaires, augmentation ou diminution des impôts, douanes. Le marché financier (en tant qu’institution) : une baisse des prix des titres pourrait faire baisser les bénéfices.

a) La mesure du taux de marge   : est un moyen permettant de caractériser les rapports de force entre les agents.

Il s’agit de l’excédent brut de l’exploitation sur le montant de la VA :TXM= (EBE) / (VA) = (VA - S) / VA

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Si le taux de marge est de 30% c'est ce qui revient aux AC après avoir payé les salaires, c'est ce qui servira à payer les dividendes, les impôts.En France le taux de marge est depuis quelques années autour de 30%.

Le montant des salaires versés S, se décompose en s qu'on multiplie par le nombre d'heures travaillées dans l'économie.TXM= (VA – sN) / VA = 1 – (sN / VA) = 1 – sN / pQ

La PMRT Productivité moyenne réelle du travail.

TXM= 1 – (sN) / p.PMRT.N) = 1 – (s / (p.PMRT)

Le taux de marge, permet de caractériser, les menaces et les rapports de force, qui existent entre nos 3 acteurs. La part de VA qui est ponctionnée par les AC, est une fonction croissante du prix, une fonction décroissante du taux de salaire nominal et une fonction croissante de la productivité moyenne réelle du travail.

* 1 er exemple   : La variable prix

Le partage de la VA se modifie en fonction des variations de prix. Ces prix sont eux mêmes contrains par la structure des marchés. - En concurrence pure et parfaite, pas de variations de prix. Le taux de marge reste stable. - Pour tes structures de marchés oligopolistiques voire monopolistiques les prix tendent a augmenter, le taux de marge augmente, le partage se fait en faveur des AC.Ex: téléphonie mobile, avant 2005 les prix étaient très important, en 2005 le conseil de la concurrence pénalise SFR, Bouygues et Orange (534 millions d'euros?).Après 2005, le marché fait apparaître des prix plus bas et devient plus concurrentiel car les prix pratiqués sont plus basa avec l'entrée de Free. Par conséquent le TXM a diminué. L'intervention de l'État, permet de réguler les prix et donc atténue les transformations du partage de la VA.

* 2 ème exemple   : La variable salaire (baisse du taux de salaire nominal)

A partir de 2003 en Allemagne, il y eu une baisse significative tu taux de salaire nominal. A contrario, les syndicats peuvent faire diminuer le TXM avec leurs demandes.

* 3 ème exemple   : PMRT (Productivité)

En France, la productivité est très bonne mais a largement diminué, elle a longtemps bénéficié d'une forte PMRT. Elle a fortement reculé depuis 2008, la Chine étant en tête de liste des pays avec une très forte productivité.Les stratégies des AC, sont d'embaucher une main d'œuvre efficace de manière à bénéficier d'une forme PRMT (délocalisation).

* 4 ème exemple   : Les compensations.

Le partage de la VA est parfois plus complexe car les 3 variables subissent simultanément des variations.

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b) Les rapports de force.

Toutes les variables qui composent le TXM peuvent être caractérisées par des rapports de force. - Le taux de salaire nominal «   s   » , dépend des rapports de force entre syndicats d'une part et les AC et D d'autre part.- Le vecteur prix «   p   » , dépend de la concurrence au sein des entreprises d'une même branche.- La PMRT, caractérise l'efficacité de la main d'œuvre mais elle dépend aussi de la manière donc les dirigeants contraignant les exécutants à obtenir des résultats toujours plus élevés.

Exercices= 2,55 - P=3 - PMRT= 1,25 - S= 1021) Calculez le TXM de manière différente2) Le taux de salaire passe de 2,55 à 2,8125, commentez le résultat obtenu en calculant le nouveau TXM.

c) Les TXM en France de 1860 à nos jours.

Forte baisse entre 60 et 82, ensuite entre 1982 et 2010 on a une augmentation assez constante mais avec des variations.En France, le TXM, est passé, de 30% en 1960 à environ 25% en 1980. Sur cette même période, le taux d'investissement à suivi la même évolution. La désindexation des salaires, par rapport aux prix, à permis à partir de 1982, au TXM de remonter jusqu'à un maximum de 33% en 1989, pour se stabiliser ensuite jusqu'en 2010 à la valeur de 29-30%. Entre 1982 et 2010 c'est l'influence exercée par P qui va permettre au TMX de remonter. Cette loi a été nécessaire au redressement du taux d'investissement.

d) TXM, investissement et bénéfices.

On ne peut pas savoir si un partage va être équitable ou non sans analyser les investissements et les bénéfices. La simple analyse du TXM ne permet pas de savoir si les AC ont vu leur situation se dégrader ou s'améliorer.Est-ce que l'augmentation des prix traduit nécessairement une augmentation des rémunérations des AC ?Non, il peut y avoir augmentation de la capacité d'autofinancement des entreprises. Ou des investissements. Le TXM donne juste une indication de ce que peux être le partage de la VA. La réponse est négative, un TXM peut s'accompagner, d'une augmentation du taux d'investissements, une augmentation, des fonds propres (des capacités d'autofinancement). Une augmentation du TXM peut donc traduire ou cacher une détérioration des rémunérations des apporteurs de capitaux.

V – Partage de la VA et fonctionnement des marchés financiers.

En quoi le fonctionnement des marchés financiers peut avoir des impacts sur les rémunérations des individus ?

1) Actions et Dividendes.

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Une action, ou un titre, représente, la plus petite part de capital; les entreprises étant cotées sur différents marchés, à valeurs industrielles, (cac40..) ou des marchés à valeur technologiques telles que le nasdac? aux USA. Les titres peuvent être achetés pas les AC, les D et les E. Chaque détenteur de titre, des dividendes tout dépendra de son statut actionnaire majoritaire ou actionnaire ordinaires.

2) Liquidités et Pulsions.

Un marché est fortement liquide lorsque les couts de transaction sont faibles, et lorsqu'ils favorisent l'achat et la ventre de titres, la liquidité est renforcée, par l'existence de marchés secondaires, et par la rapidité des ordres qui sont passés sur le marché. (Comparaison entre THROGMORTON Street et WALL Street)

Pulsion acquisitive → on est AC, et rémunéré par les dividendes, on essaye de faire des arbitrages de manière à pouvoir bénéficier de dividendes et d'en maximiser le montant. On veut constamment acquérir de nouveaux titres.Les AC peuvent bénéficier d'un avantage, ils peuvent en effet se procurer plus de titres et par conséquent devenir actionnaire majoritaire. Ceci lui confère plus de richesses et la volonté de devenir plus riche, s'appelle pulsion acquisitive.

Pulsion de domination → ont poussé bcp à créer des empires. Elles ont été permises par la liquidité des marché financiers et peut permettre un partage qui sera égal ou pas. Dans les EMC la capacité des individus à créer de grands groupes, à créer de nouveaux projets ou des empires (Google, Microsoft..) peut ne pas avoir de limite. L'accroissement de la liquidité, favorise la manifestation de ces deux pulsions (transformation du partage de la VA).

3) Rapports de force D/E.

La croissance interne représente le processus d'augmentation des parts de marché, d'une entreprise par la mise au point de produits ou de projets innovants. Les dirigeants font donc pression sur les exécutants; ils exigent en effet une main d'œuvre efficace et innovante (PMRT). La croissance externe, repose sur un processus d'acquisition d'entreprise, de manière à créer des groupes ou des holdings. Ceci peut se faire par OPA (offre publique d'achat) ou par OPE, (offre public d'échange. Considérons deux entreprises A et B :- A souhaite racheter B. Supposons que A ne dispose pas de liquidités suffisantes pour cela. Elle peut racheter B par une OPE. Par exemple, si le K de B, s'élève à 5 action de 2 euros chacune, A va proposer d’émettre 5 titres neufs cotés 2,5 euros, de manière à proposer à B, d'échanger leurs actions. Cet échange est permis dans la mesure ou les actions de A valent plus que celles de B mais aussi parce que les marchés sont liquides. Par conséquent les possibilités d'OPA et d'OPE, les pulsions permettent de comprendre que les dirigeants sont sensibles à l'évolution du cours des titres des entreprises qu'ils achètent. Le cours d'un titre en effet, la bonne (Di)gestion, la qualité des projets, ou encore le montant des bénéfices. Le prix d'un titre, peut déterminer le statut d'un dirigeant, en faisant de son groupe soit une proie, soit un prédateur. La pratique des stock-options, que les apporteurs de capitaux peuvent décider de distribuer, accroit la sensibilité des dirigeants, et des exécutants, à l'évolution du cours des titres.

4) Rapports de force AC/D : WALL STREET WALK.

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On utilise l’expression WALL STREET WALK pour désigner une procédure de sanction que les AC peuvent utiliser contre les D. Ce genre de menace est mise en œuvre en cas de mauvaise gestion ou lorsque les bénéfices n’ont pas atteints le montant escompter. Le WALL STREET WALK consiste à vendre les actions qui correspondent au bénéfice que les AC espéraient. En vendant leurs actions, les AC obtiennent une diminution du cours du titre et exercent donc une menace de sanction sur le dirigeant. Ce genre de sanction n’est possible que si la liquidité et la diversité des titres sont importantes. Si les AC peuvent vendre rapidement leurs titres, la sanction est immédiate. Les AC ont un avantage : premièrement revendre les titres pour les racheter plus tard, deuxièmement revendre les titres pour en acquérir de nouveaux.

VI – Partage de la VA et chômage.

1) La thèse néo-classique.

D’après le III (Productivité marginale), les économies de types orthodoxes ou néo-classiques donnent les conditions dans lesquelles le point d’équilibre est systématiquement atteint. Lorsque le salaire réel est supérieur au salaire réel d’équilibre, le chômage est de type volontaire car il provient de la volonté du syndicat d’augmenter les salaires. Au contraire, lorsque les conditions qui garantissent l’équilibre ne sont pas respectées (rapports de force, asymétrie d’information …) alors le chômage peut apparaître comme involontaire.

2) Le pouvoir des apporteurs de capitaux.

Dans les EMC, les AC ont un avantage, ils fournissent le capital dont les D et les E ont besoins. Si le fonctionnement des marchés financiers n’est pas perturbé, les AC ont un avantage. Contrairement au D et au E, ils sont menacés ni de baisse de salaire, ni de hausse de PMRT, ni de délocalisation. Cet avantage ne tient plus dès lors que l’esprit de spéculation l ‘emporte sur l’esprit d’entreprise (théorie keynésienne du chômage et du fonctionnement des marchés financiers).

3) Thèse de Keynes : marché financier et chômage.

Selon Keynes, le fonctionnement de marchés financiers est générateur de chômage. L’accroissement de liquidité peut provoquer des crises de confiance qui sont à la base de krach financiers. Selon Keynes, 2 types d’investissement son opéré sur les marchés, esprit de spéculation et esprit d’entreprise.

Esprit d’entreprise : il s’agit d’un comportement basé sur le futur lointain des intervenants sur les marchés investissent par rapport au projet que peut mener l’entreprise mais aussi par rapport à ses produits innovants.

Esprit de spéculation : il s’agit d’une procédure de sélection des investissements basée sur le futur proche. Ce mode opératoire consiste à acheter un titre à la période t et le revendre en t+1.

Pour Keynes la liquidité dépasse un certain seuil et l’esprit de spéculation l’emporte sur l’esprit d’entreprise. De ce fait les prévisions à court terme ne sont plus basées sur des calculs scientifiques mais résultent de la psychologie de masse. En d’autres termes, les intervenants sur les marchés essaient de prévoir ce que la majorité des intervenants pensent

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Prenons le cas d’un mauvais signal (choc pétrolier…), les intervenants vont prévoir que la majorité des détenteurs de titres sera baissière (vendeuse de titres). Par conséquent, les intervenants vendent leurs titres. Lorsque l’offre des titres est supérieure à la demande, le prix des titres diminue. Ceci va contribuer une nouvelle fois à une prévision à la baisse. Cette prévision entraine à son tour, une vente de titres qui accélère, à son tour, la baisse du prix des titres. Cette baisse est parfois conséquente par exemple l’action société générale qui perd 68% sur l’année 2008.

Conclusion Dans la théorie générale de Keynes, les rapports de force ne sont pas explicites. Cependant, il existe un lien très étroit entre le chômage involontaire, le fonctionnement des marchés financiers et les modalités de partage de la VA.

4) Crise monétaire, obligataire, bancaire.

* 1 er exemple   : Crise monétaire.

Après l’adoption des accords de l’ALENA en 1992, il y eu un afflux de capitaux au Mexique évalué à 180 milliards de $ dont 120 milliards à court terme. L’inflation est forte et le peso est légèrement surévalué. (3 pesos1$). Les exportateurs sont donc pénalisés, ils ont aussi augmenté leurs prix pour faire face à l’inflation mais les exportations reculent, la balance courante est évalué à – 8 milliards de $ (appréciation de peso de 60% entre 88 et 94).Les intervenants à court terme anticipent plusieurs choses : crainte d’une accélération de l’inflation : on anticipe que le peso va être dévalué, on anticipe aussi une augmentation du déficit de la balance courante.Par l’effet des comportements mimétiques, les détenteurs des titres à court terme vendent rapidement leurs titres pour placer leurs fonds sur des places plus sûres. La forte liquidité des marchés a permis la revente massive de titres, créant donc un manque de capitaux, une baisse des investissements et un taux de chômage de 25% en 95.

* 2 ème exemple   : Crise obligataire.

La note de l’Etat grec s’est dégradée passant de triple A à BB+ en l’espace de 2 mois. Le déficit public était publié à hauteur de 6% du PIB puis PAPANDREOU arrive au pouvoir fin 2009 et révèle le vrai déficit de 12,7% du PIB. Les obligations grecques sont revendues en masse, le prix du titre diminue, le taux d’intérêts passe à 18%. Tout ceci a été permis encore une fois par une excessive liquidité des marchés.

VII – Partage de la VA et autorité monétaire.

1) Banque centrale.

L’UE s’est construite sur une coopération entre les pays qui est passée par une coopération monétaire. La banque centrale est indépendante du pouvoir politique et elle a 3 rôles principaux : émetteur de billets, préteur en dernier ressort (lorsqu’une banque a besoin de liquidité instantanément avec un taux d’intérêt le plus élevé possible) et responsable de la politique monétaire. En émettant les billets, la banque centrale régule la masse monétaire. Le rôle de préteur en dernier ressort consiste à prêter de l’argent à n’importe quel moment aux banques de second rang (taux des facilitées permanentes de prêt marginal). Il est de 0,75%,

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c’est le plus élevé. Le taux des opérations principales est de 0,25% (taux directeur, même taux que la réserve fédérale aux USA).

Objectif prioritaire de la banque centrale est la maîtrise de l’inflation. Objectif secondaire est celui de la croissance économique. Afin d’atteindre l’un ou l’autre de ces objectifs, la banque centrale fait varier ses taux directeurs. Ainsi, les agents peuvent être bénéficiaires ou non de la hausse des taux.

2) Hausse des taux : bénéficiaires AC.

Graphique 1La banque centrale décide d’augmenter ses taux directeurs. Elle augmente donc le coût d’obtention de la monnaie que les banques de second rang peuvent emprunter.

Graphique 2Les banques de second rang répercutent cette hausse sur les taux auxquels elles prêtent aux agents non financiers. Autrement dit, les ménages et les entreprises feront face à un taux d’intérêts plus élevé.

Graphique 3Les agents non financiers ont moins recourt aux crédits, ils dépensent moins, la demande globale de biens et services diminue. Le niveau général des prix tend lui aussi à diminuer.

Rappelons que les apporteurs de capitaux sont rémunérés par les dividendes auxquelles ils ont droit en fin d’année. Imaginons maintenant que le niveau général des prix passe maintenant de 20 à 10. Le pouvoir d’achat va donc passer de 100 sur 20 à 100 sur 10. Il peut donc être multiplié par 2. On comprend alors que les AC, et pour certains dirigeants rémunérés par stock option, l’inflation est une réelle menace.

Au même titre que les AC et les D, les exécutants peuvent bénéficier d’une hausse du pouvoir d’achat si les salaires restent constants. Attention, si la hausse des taux est brutale, la demande globale (de biens et services) diminue fortement, l’activité économique ralentie. Par conséquent, les bénéfices et donc les dividendes diminuent. Les exécutants peuvent quant à eux perdre leur emploi.

3) Baisse des taux : bénéficiaires E.

Graphique 2Les répercutions de taux ne sont pas systématiques.

Graphique 3En cas de hausse de la demande globale, ce sont les exécutants qui bénéficient instantanément de la hausse de la demande globale. VIII – Partage de la VA en France depuis 1970.

1) Déséquilibres salariaux.

Entre 1970 et 1982, le taux de marge perd 5 points. Suite au premier choc pétrolier, les revendications salariales sont importantes. Pour faire face à l’accroissement des salaires, les

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directions d’entreprises substituent au capital, le travail (on remplace l’homme par la machine). Il en résulte une rémunération du travail, plus importante que celle du capital. L’élasticité de substitution capital/travail est inférieure à 1. Le taux de marge décroît donc fortement entre 1970 et 1982. Explication : Les entreprises ont substitué au capital, le travail, alors qu’il ne fallait pas le faire puisque la rémunération du capital était inférieure à celle du travail. Le taux de chômage était très élevé, il n’était donc pas nécessaire de procéder sur cette période à une augmentation des salaires nominaux.

2) Progrès technique : 1982.

A partir de 1982, les entreprises accélèrent la substitution capital/travail. Elles peuvent le faire puisque l’élasticité de substitution capital/travail est désormais supérieure à 1. Dans certains secteurs, comme l’informatique, seule la main d’œuvre efficace est conservée. L’augmentation du taux de marge s’est accompagnée d’une augmentation du progrès technique grâce notamment à la baisse des salaires liée au travail non qualifié (cet effet s’est accompagné de la désindexation des salaires sur les prix).

IX – Partage de la VA   : Solutions d’après crise   ?

1) L’économie chinoise.

Depuis 2009, la Chine devient numéro 1 des nations exportatrices détrônant l’Allemagne avec en 2009, 9 % des exportations mondiales. Les faibles coûts salariaux chinois permettent aux entreprises européennes et américaines de délocaliser une partie de leur système de production. La création d’un marché de valeur technologique appelé CHINEXT a permis d’absorber dès son ouverture 15,5 milliards de Yuans. Pour mesurer les conséquences des investissements réalisés en Chine, il faut au préalable revenir sur le système de change choisit par la Chine. Le système est fixe. Il est indexé sur le Yen, l’€ mais principalement le $. C’est ce que l’on appelle la monnaie ancre. Lorsque la Chine exporte aux USA, la Chine bénéficie de $. Elle doit alors systématiquement équilibrée son stock de Yuans par rapport à la quantité de dollars qu’elle reçoit. Certains économistes estiment que si le système de change devient flexible, le $ perdrait de la valeur et 1 € serait évalué à hauteur de 2,18 $.

Le taux de chômage : U (t) = f (exportations (t) – importations (t) / PIB (t-1) ; I (t) – E (t) / PIB (t-1) ; RR (t) – RV (t) / PIB (t-1))

Cette équation indique que si l’€ devient plus fort, la différence Exp - 1 / PIB (t-1) diminue, le taux de chômage augmente. Ceci implique automatiquement un partage de la valeur ajoutée au détriment des exécutants et des dirigeants. Les deux premiers termes, sont des termes représentants de la création monétaire permettant de conclure que plus un pays es susceptible de créer de la monnaie et plus il est susceptible d’œuvrer pour un meilleur partage de la VA.

2) Economie japonaise : le cercle déflationniste.

Jusqu’à la fin des années 80, l’économie japonaise est très prospère. La bourse présente un indice de 40 000 points, actuellement on est à 15 000, et un immobilier aussi chez qu’à Manhattan. Il s’agit d’une économie qui a toujours fonctionné sur des politiques de relance monétaire (dette : 200% du PIB). Début 90, l’inflation est trop forte, la banque centrale décide d’augmenter brutalement ses taux directeurs. Ce changement de risque brutal a eu pour conséquences de nombreuses faillites bancaires avec forte diminution des coûts permettant

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aux entreprises de survivre (baisse des salaires de 4%). Sur la même période, les actionnaires exigent toujours la même rentabilité. Le partage de la valeur ajoutée se fait donc au détriment des salariés. La banque centrale tente de contrecarré cette récession en abaissant ses taux directeurs jusqu’à quasiment 0%. Au lieu de tirer profit de cette baisse, les entreprises augmentent leur capacité d’autofinancement et continuent de comprimer les salaires. Résultat : la croissance est molle, en moyenne une croissance de 1% avec depuis 1998, 20% de pertes d’emplois. On estime qu’à l’horizon 2020, le PIB du Japon représentera 5% de la richesse mondiale (5x moins qu’aujourd’hui).

Cercle déflationniste

La baisse des salaires diminue la demande globale L’Etat soutient la demande en injectant de la monnaie, et s’endette Flux financiers se dirigent vers la dette, on achète la dette japonaise. Moins d’investissements privés Le taux de change s’apprécie Diminution des exportations Diminution des salaires C’est ce qu’on appelle le cercle déflationniste.

3) Cas de la France : quelques pistes.

Solution 1 En 2009, en pleine crise, les entreprises du CAC40 génèrent 50 milliards d’€ de bénéfices dont 35,5 milliards pour les actionnaires. On estime que les actionnaires du CAC40 perçoivent en moyenne 15% du bénéfice. Lorsque la chambre de commerce et d’industrie est en charge de piloter une entreprise qui va mal, elle pratique un taux de rentabilité estimé à 7 ou 8%. La solution 1 consiste donc à dire que le partage de la richesse se fait au détriment des exécutants et donc il est nécessaire d’opérer des augmentations de salaire afin d’augmenter la demande globale. Elle consiste à agir sur la croissance par le biais de la consommation des ménages.

Solution 2Elle consiste au contraire à considérer que le partage de la Vase fait au détriment des apporteurs de capitaux. Une solution consiste donc à diminuer les charges patronales, par exemple le mécanisme de TVA social. Ce mécanisme consiste à baisser le prix HT tout en maintenant constant le prix TTC de manière à favoriser les exportations. A terme, elle vise à augmenter les investissements privés. Attention certaines conditions doivent être remplies comme le maintiens des prix TTC afin de ne pas pénaliser la consommation. Si l’augmentation de l’investissement est significative on peut alors espérer une offre globale associée à un progrès technique et à des produits innovants.

Solution 3   : Concurrence Les solutions 1 et 2 peuvent être couplées avec une régulation des prix, autrement dit, veiller à avoir une structure de marché le plus proche possible de la concurrence pure et parfaite.

Solution 4   : Capital humain Elle passe par une main d’œuvre qualifiée et efficace (investissement en capital humain). Elle permet d’accroître le progrès technique et favorise ainsi la croissance économique.

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Remarque : Toutes ses solutions peuvent être mises en place si on veille en même temps au bon fonctionnement des marchés financiers (maîtrise de la liquidité).

4) Partage de la VA et désendettement.

1 Cas de la Suède.Depuis les années 30, la Suède a un fonctionnement basé sur l’Etat providence avec des prélèvements obligatoires qui dépasse 50% du PIB. En 1993, suite au choc pétrolier, et aux échecs des politiques budgétaires, le déficit s’élève à 12% du PIB. La Suède est à l’époque appelée le grand malade de l’Europe (dette : 80% du PIB). Le gouvernement BILDT en 91 décide de dévaluer la couronne suédoise de 20% et de diminuer le taux directeur qui passera de 11% à 5% entre 1992 et 1997. En décentralisant le secteur public et en poursuivant ses efforts de désendettement, les marchés financiers deviennent plus attractifs, la dette perd 15 points de PIB entre 1993 et 2000. Sur cette même période, le taux de chômage est passé de 9 à 4% avec pour la première fois en 2000 un excédent budgétaire s’élevant à 3% du PIB. La Suède a donc pris une avance de plus de 20 ans sur la plupart des pays de l’OCDE comme la France.

2 Cas du Canada. Suite aux attaques spéculatives qu’a subi le peso en 1993, le Canada fait face à un risque de RUN. En 1993, la dette s’élève à 36% du PIB. Le gouvernement de Jean Chrétien décide d’adopter les mesures suivantes. 50 000 emplois publics supprimé, gel des salaires publics pendant 5 ans, le budget des ressources naturelles est divisé par 2, celui des transports baisse de 46%, celui du développement de 30% et les transferts aux provinces diminuent de 20%. Résultat : Entre 1994 et 2003, le taux de croissance moyen est de 3,6% (supérieur aux USA). De plus, comme le gouvernement avait décidé de ne pas augmenter les impôts, la croissance s’est accompagnée d’une baisse du taux de pauvreté passant de 14% à 11%. Depuis 1997, les budgets canadiens sont excédentaires.

X – Eléments de réflexions critiques.

1) La non comptabilisation des dégâts.

Exemple 1 : Accidents

Soit 2 économies A et B. Dans l’économie A, on constate plus d’accidents de la route que dans l’économie B. A aura tendance à avoir un PIB plus important que celui de B car A va dépenser en soins médicaux, en services d’urgences donc A va orienter ses ressources et ses activités autour de la réparation des dégâts. Pourtant, l’économie A n’obtiendra pas nécessairement des augmentations bien-être. On pourrait même imaginer que A embauche 10% de la population à casser les routes, à embaucher 10 autres % à les réparer. Cette économie finirait par avoir un PIB plus important que B qui embaucherait 20% de la population à accroitre le bien-être d’un individu. PIB (A) > PIB (B) n’implique pas que UA > UB

Exemple 2 : Dégâts environnementaux.

Certaines économies parviennent à augmenter leur richesse mais elles ne tiennent pas compte de la perte de leur patrimoine naturel. L’augmentation de richesse à des impacts sur le climat,

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la pollution et la pollution peut notamment faire diminuer le bien-être. Pour avoir une mesure correcte du PIB, il faudrait tenir compte du coût engendré par les activités polluantes.

Exemple 3 : Création de richesse nette.

Les écologistes estiment que la richesse doit être mesurée en considérant uniquement la vraie richesse. Ceci consiste à ne pas intégrer au calcul du PIB les richesses qui sont liées aux activités qui concernent la réparation des dégâts. Autrement dit, toute activité économique qui consiste à corriger des dégâts, notamment des dégâts environnementaux, ne doit pas être prise en compte.

2) La non comptabilisation des contributions positives.

Exemple 1 : Loisirs.

Aux USA, le temps de travail moyen annuel a progressé de 5 semaines depuis 1980. Ceci a permis d’accroître le PIB des USA mais pas forcément le bien-être des américains qui ont vus leur temps de loisirs diminuer. Contrairement à cela dans les pays européens, les augmentations de PIB ont été réalisé avec une diminution hebdomadaire du temps de travail favorable aux loisirs.

Exemple 2 : Activité bénévole.

L’activité bénévole est une activité gratuite qui permet d’augmenter le bien-être de la population. Cependant, elle n’est pas comptabilisée dans la mesure du PIB.

Exemple 3 : Activité domestique.

Il s’agit du travail invisible par excellence. L’INSEE a pu évalué son impact sur le bien-être. Elle permettrait de multiplier le PIB actuel par 2.

CHAPITRE 2 : Etude des inégalités et de la pauvreté.

Introduction générale.

Lorsqu’on parle de croissance, on s’intéresse à la croissance du PIB qui mesure uniquement la capacité de production. Une forte croissance annuelle n’implique pas que tous les individus s’enrichissent. La croissance est dite pro-pauvre lorsqu’elle permet l’amélioration de la situation des individus les plus pauvres. La croissance peut au contraire être favorable aux riches et ainsi s’accompagner d’inégalités de revenu. Le but de ce chapitre est d’analyser des mesures d’inégalité et de pauvreté basée sur des axiomes ou sur des principes désirables.

I – Inégalités.

1) Les théories.

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1 Théorie de KUZNETS Lorsqu’un pays se développe, il passe tout d’abord par une phase d’industrialisation qui se fait au détriment du secteur agricole. La 1ère phase d’industrialisation permet aux individus qui quittent le milieu rural d’accéder à des emplois plus fortement rémunérés. La croissance économique s’accompagne alors d’augmentation d’inégalités de revenu. Dans une 2nde phase, les inégalités stagnent tout d’abord puis décroissent. Ce phénomène apparaît lorsque plus de 50% de la population a migré vers les villes. Les individus perçoivent alors des salaires plus élevés mais en même temps moins dispersés.

2 Théorie de BECKER.Selon BECKER, les inégalités reflètent des différences de productivité marginale. Cette productivité marginale est elle-même d’autant plus forte que le capital humain accumulé est important. Chaque individu doit faire un choix : consommer plus tout de suite ou investir sur plusieurs années en capital humain. En maximisant son utilité inter-temporelle, l’individu obtiendra une productivité marginale du travail qui dépend du capital humain accumulé. Les inégalités de rémunération reflètent donc des différences d’investissement en capital humain. Ces inégalités sont considérées comme justes si les individus ont le choix d’investir ou non en capital humain.

2) Mesures des inégalités.

X = (1 ; 1 ; 10 ; 20)Y = (1 ; 2 ; 10 ; 19)

Propriétés

*Principe de PIGOU-DALTON.

Pour mesurer les inégalités, la mesure doit respecter nécessairement le principe de PIGOU-DALTON. Ce principe nous dit que la distribution Y est préférée à la distribution X car Y est obtenu à partir de X en opérant un transfert de revenu de l’individu le plus riche à l’individu le plus pauvre. Les deux mesures les plus connues qui respectent ce principe sont l’indice de GINI et l’indice de THEIL. Par conséquent, les mesures basées sur des écarts ou des rapports inter-déciles ne sont pas cohérentes au vue du principe de PIGOU-DALTON.

*Propriété d’invariance.

I représente une mesure d’inégalité. On souhaite que la mesure I reste inchangée après avoir multiplié la distribution des revenus X par une constante Lambda (Ex : taux de change).

*Propriété de normalisation.

Lorsque la distribution x est égalitaire.

Théories (voir page 19)

L’indice de THEIL est basé sur la théorie de l’information. Un évènement certain ne procure aucunes informations et au contraire un évènement rare nous donne des informations importantes. L’indice de THEIL est définit de la manière suivante :

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D’après la formule de THEIL, les revenus situés très loin de la moyenne vont donner une mesure qui tend vers l’infini pour

Au contraire, lorsque les revenus sont proches de la moyenne, ils délivrent peu d’informations, en effet, la quantité tend vers 0.

Critique si les revenus sont négatifs, l’indice de THEIL ne marche pas. On peut dans ce cas là, utiliser l’indice de GINI qui respecte les mêmes propriétés.

Exemple : X (1, 2, 3)

G (X) = 2 / 9

Interprétation : Lorsqu’on multiplie l’indice de GINI par 2 fois la moyenne, on obtient l’écart de revenu espéré entre 2 individus pris au hasard dans la distribution.

II – Les indices de pauvreté.

1) Problèmes et définitions.

La pauvreté peut se définir grâce à 2 concepts : - l’utilitarisme- les capabilités

L’utilitarisme Si on définit un niveau de vie standard (niveau de vie moyen) à l’aide de l’utilitarisme, plusieurs problèmes sont rencontrés.

- Premièrement, l’utilité est une mesure subjective, elle n’est pas déterminée à la naissance. L’utilité est cognitive, autrement dit, elle se développe en fonction du cadre socio-économique dans lequel évolue l’individu.

- De plus, il s’agit d’une approche conséquencialiste, elle ne permet donc pas de savoir si l’individu arrive à saisir les opportunités qui s’ouvrent à lui. De part son aspect subjectif, l’utilité ne permet pas de concevoir un niveau de vie standard (Par exemple un individu peut considérer que sa situation lui procure beaucoup d’utilité alors qu’il a appris à se satisfaire de peu le niveau de vie fixé sera alors bas).

Les capabilités ont été introduite par Amartya SEN notamment le prix Nobel. Trouver un niveau de vie standard c’est s’intéresser aux différences de capabilités entre les individus. SEN rejette donc la mesure de l’utilité. Par définition, les capabilités représentent la capacité,

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qu’a un individu de bien fonctionner socialement et de saisir les opportunités qui s’ouvrent à lui. Par exemple, pour réaliser la capabilité « se déplacer », une personne handicapée aura besoin de plus de ressources pour satisfaire cette capabilité. Une capabilité peut aussi procurer du plaisir. Or, SEN considère que seule la capabilité et non son utilité permet de concevoir un niveau de vie standard. Cette approche est donc multidimensionnelle car il peut tenir compte de toutes les capabilités de base. Cette approche est basée sur la liberté de choix.

2) Problème d’identification.

Sur la base des définitions adoptées précédemment, il est possible d’identifier les individus pauvres en calculant un seuil de pauvreté (ligne de pauvreté). En France, ce seuil est évalué à 50% du revenu médian. Pour l’UE, ce seuil est de 60%. La notion de capabilité est compatible avec le concept de seuil de pauvreté. Pour cela, est nécessaire d’identifier des capabilités de base qui peuvent être différentes selon les pays. Quelqu’un qui habite à Toronto aura besoin de plus de ressources pour bien fonctionner socialement qu’un individu du Nicaragua par exemple. Le seuil de pauvreté va donc dépendre de la société dans laquelle on évolue. Cette idée remonte à Adam Smith qui disait que la pauvreté variait d’une société à une autre mais aussi d’une époque à une autre.

3) Problème d’agrégation.

Indice numérique de pauvreté Lorsqu’on agrège le nombre de pauvres dans une société, il est possible de construire un premier indice synthétique qu’on appelle indice numérique de pauvreté.C’est le rapport entre le nombre de pauvre q et le nombre de personnes dans la population N.

En Languedoc-Roussillon, le taux de pauvreté est passé de 18,1% à 19,4% en 2013. En se fiant à ces chiffres, il émerge plusieurs paradoxes :- Cet indice est paradoxal, il peut diminuer lorsque le nombre de riches augmente et que la situation des individus pauvres s’est dégradée. On dit que l’indice H est insensible à la profondeur de la pauvreté.

Exemple :Z = 10 X = (7 ; 8  π; 11 ; 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17 ; 18 ; 20) H = 20% ZX1 = (0 ; 0 ; 11 ; 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17 ; 18 ; 20) H = 20%

Cet exemple montre que lorsque le revenu des individus les plus pauvres la mesure H este inchangée. Par conséquent il faut trouver un nouvel indicateur qui prend en compte la profondeur de la pauvreté.

Indice de déficit normalisé de pauvreté

Interprétation : il manque en moyenne, 1/9ème du seuil de pauvreté Z pour que les individus pauvres puissent être considérés comme non pauvres.

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Lorsqu’on effectue un transfert de Pigou Dalton d’un individu pauvre à un individu plus pauvre, l’indice reste inchangé. Autrement dit, l’indice ne capte pas la réduction des inégalités qui a été obtenue par transfert à la Pigou Dalton. Il faut donc se munir d’une nouvelle mesure qui tienne compte des inégalités entre les individus pauvres. Cette mesure a été trouvé en 1984 par FOSTER-GREER-THORBECKE.

FGT (alpha) représente une famille d’indice de pauvreté. En effet, lorsque la valeur de alpha change nous obtenons un indice particulier. Si alpha = 1, on a l’indice de déficit normalisé de pauvreté. Lorsqu’on choisit un alpha supérieur ou égal à 2, on peut montrer que le principe de transfert à la Pigou Dalton, est automatiquement respecté. Si alpha = 2, on appelle cet indice, l’indice de sévérité.

4) Problème de comparaison.

Avant d’utiliser une mesure de pauvreté, il est nécessaire d’étudier les ménages et de comparer les ménages sur une même échelle. On utilise pour cela le revenu par unité de consommation. Il s’agit du revenu mensuel disponible avant impôt comprenant les revenus d’activité, les allocations, les pensions, et les autres revenus imposables. Ce revenu global est ensuite divisé par le nombre d’unités de consommation du ménage. Un membre du ménage compte pour une unité de consommation, les autres adultes et enfants à charge de plus de 14ans comptent pour 0,5 unités de consommation, les enfants de moins de 14ans comptent pour 0,3 unités de consommation et enfin on ajoute 0,2 unités de consommation dans le cadre d’une famille monoparentale.

III – Éléments de réflexions critiques.

1) Paradoxe de la ligne de pauvreté.

Nous avons vu précédemment que l’indice H et l’indice P étaient passibles de critiques. L’indice FGT (alpha) est lui aussi paradoxal car il se heurte au paradoxe de la ligne de pauvreté. Lorsqu’on mesure FGT (alpha) sur l’Europe des 15, puis sur l’Europe des 27, l’indice de pauvreté diminue et pourtant on rajoute des pays dont le niveau de vie est inférieur à celui des 15. Ce phénomène s’explique de la manière suivante : sur l’Europe des 27, la médiane est plus faible donc la ligne de pauvreté diminue, par conséquent, les individus pauvres de l’Europe des 15 peuvent désormais se situer au dessus de la nouvelle ligne de pauvreté, l’indice FGT (alpha) diminue.

2) Paradoxe de la mortalité.

Considérons 2 populations A et B pour lesquelles les indices FGT (alpha) sont strictement identiques. La mortalité augmente brusquement dans la population B. On observe une baisse de l’indice FGT (alpha) dans cette population B. Est-ce normal ? Non, si la mortalité est une des conséquences de la pauvreté. Les mesures FGT doivent donc être multidimensionnelles et doivent notamment prendre en compte des aspects démographiques comme le taux de mortalité.

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CHAPITRE 3 : L’économie de l’environnement.

Introduction générale.

Dans ce chapitre nous allons montrer que résoudre des problèmes liés à des externalités négatives peut se faire en passant par l’économie normative. Les externalités négatives, sont ici des activités polluantes. D’un point de vue général, une externalité est une situation où le comportement d’un individu affecte le bien-être d’une autre personne. Pour faciliter l’analyse, nous allons prendre un producteur que nous allons appeler TEPCO qui sera face à un consommateur H (habitants).

I – Le cadre théorique de référence.

1) L’optimum privé. (PARTIEL)

En situation d’optimum privé, l’entreprise TEPCO est libre de maximiser son bénéfice. La quantité Q* est obtenue. Le bénéfice maximisé correspond au triangle ABQ* (ROUGE). On en déduit le profit social qui est donné par l’aire du trapèze JAUNE. La question que se pose l’économiste est la suivante : Est-il possible de trouver un optimum social ? Autrement dit, trouver une norme de production qui nous permettrait d’atteindre un bénéfice supérieur à .

2) L’optimum social. (PARTIEL)

Max ’ = 0 Rm – Cm – Pm = 0 Bm = Pm

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Une tierce personne, par exemple l’Etat, intervient pour maximiser le profit social. En maximisant pi, nous obtenons une nouvelle condition d’optimalité sociale Bm = Pm qui nous donne la norme de production Q*S. Le profit de la société est bien maximisé, en effet nous trouvons un profit pi* qui est le triangle ABE dont le montant est supérieur à pi (ABCD) en situation d’optimum privé.

II – Solutions privées.

Les solutions privées sont caractérisées par le théorème de COASE (1960). Lorsque les droits de propriété sont attribués soit à l’entreprise TEPCO, soit aux habitants (H), l’optimum social est atteint, la norme de production est Q*S.

1 TEPCO possède les droits de propriétés. Les négociations commencent donc au point Q*. H propose à TEPCO un dédommagement supérieur à son bénéfice marginal mais qui reste inférieur à la perte marginale. La négociation aboutit donc à Q*.

2 H possède les droits de propriétés. Les négociations commencent donc au point A. L’entreprise va fournie aux habitants un dédommagement supérieur à leur perte marginale Pm. Mais ce dédommagement dit rester inférieur au bénéfice marginal Bm sinon TEPCO serait dans l’incapacité de payer. La négociation aboutit au point Q*S. Le théorème de COASE est donc démontré mais une question reste en suspens : qui possède les droits de propriétés ?

III – Solutions publiques.

1) Taxe Pigouvienne : Principe pollueur – payeur.

= RT – CT – t*Q

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t*Q taux de taxe * Quantités

max ’ = 0 Rm – Cm – t = 0

Bm = t*

(GRAPH)

Le principe pollueur payeur fournit exactement le même résultat que le théorème de COASE. L’optimum sociale st le même. Il est ici déterminé par un taux de taxe optimal …On peut démontrer que si l’Etat cherche à reproduire un marché sur lequel des titres de pollution sont échangés, alors la situation d’optimum social peut être à nouveau déterminée. Il s’agit du marché des droits à polluer.

2) Marché des droits à polluer.

= RT – CT – T (n)

T (n) coût lié à l’achat de titres de valeurs (n)

max ’ = 0 Rm – Cm – T’ (n) = 0

Bm = T’ (n*)

Ce marché permet aux entreprises polluantes d’acheter des titres qui leurs donnent le droit de polluer. Si T’(n*) correspond exactement à la perte marginale de bien-être évaluée dans le cadre théorique de référence, alors dans ce cas le marché est optimal car il va conduire à la solution Q*S qui est la quantité qui permet de maximiser le profit de la société (on retrouve l’optimum social).

IV – Eléments de réflexions critiques.

1 Théorème de COASE.

La première critique concernant les solutions privées es la suivante : le théorème de COASE aboutit à un optimum social mais il ne dit rien sur la répartition des droits de propriété. Le théorème indique que l’intervention de l’Etat n’est pas nécessaire or il semblerait au contraire qu’une institution publique pourrait et devrait attribuer les droits de propriété.

2 Dilemme du prisonnier.

B se tait B dénonce AA se tait (2 ; 1) (-5 ; 4)A dénonce B (3 ; -2) (-2 ; -1)Pour trouver la solution en stratégie dominante chaque joueur anticipe la réaction de l’autre. Pour le joueur A, s’il anticipe que B se tait, A préfère 3 à 2. S’il anticipe que B le dénonce il préfère -2 à -5. Dans les 2 cas, la stratégie dominante de A c’est de dénoncer B.

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Pour le joueur B, il anticipe que le joueur A se tait, l’individu B préfère 4 à 1. S’il anticipe que A le dénonce, l’individu B préfère -1 à -2. Dans les 2 cas, il préfère dénoncer.

En croisant les 2 stratégies dominantes, on détermine la solution du jeu qui est la dénonciation mutuelle. La solution du jeu est donc le vecteur (-2 ; -1). Cette situation caractérise un problème de défaillance de coordination. En cas d’externalité (pollution), les agents recherchent l’optimum privé par conséquent la situation d’optimum social qui est le vecteur (2 ; 1) n’est pas atteinte. On observe donc une différence entre les résultats normatifs (théorème de COASE, PIGOU) et les résultats positifs CAD ce que l’on observe en réalité.

2 Par exemple en 2008 sur le marché des droits européens le prix de la tonne de CO2 était environ égal à 97. Ce fait montre que l’optimum social est en réalité très loin d’être atteint. Le problème fondamental est de faire coïncider le prix de la tonne de CO2 ou la taxe Pigouvienne avec la perte marginale (Pm).