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Géographie économique 1- Comment concilier développement économique et sauvegarde de l’environnement ? En 2003, des rencontres, des forums et le CSA a fait un sondage si on s’intéressait à ces questions : - Plus de la moitié était intéressé par les questions énergétiques, économique d’énergie. A) Quelles sont les bases de tout développement économique ? A la base du développement économique, 1750 en GB, il y a une culture, une réalité de civilisation : - Rationalisme et modernité : - un rapport au monde, à la liberté individuelle. - Modernité : valorisation de l’individu, capacité d’invention à rebours, majoritairement rependu, physique, astronomie. A partir de là, tout un processus se met en place, et cette recherche scientifique pose les bases de la 1 ère révolution agricole. Les progrès agricoles sont à la base d’une croissance démographique en Europe. Cette croissance développe le marché intérieur, et développe les besoins, la demande. La question de la survie est primordiale. Toute autre préoccupation est futile. La croissance démographique associée a l’amélioration agricole permet de nourrir tout le monde. Il y a de plus en plus de besoins, augmentation qualitative et quantitative. On rentre dans le grand mécanisme du « take off », vertueux économiquement. Stimulation de l’augmentation des besoins >>> production d’énergie >>>production de biens, réponse aux besoins, avec le développement des transports, qui stimule aussi la production d’énergie. Production de biens destinée à la consommation de masse, favorisée par le développement des transports. Il faut proposer sans cesse de nouveaux produits, avec beaucoup de gens qui les consomme.

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Géographie économique

1- Comment concilier développement économique et sauvegarde de l’environnement   ?

En 2003, des rencontres, des forums et le CSA a fait un sondage si on s’intéressait à ces questions :

- Plus de la moitié était intéressé par les questions énergétiques, économique d’énergie.

A) Quelles sont les bases de tout développement économique   ?

A la base du développement économique, 1750 en GB, il y a une culture, une réalité de civilisation :

- Rationalisme et modernité : - un rapport au monde, à la liberté individuelle.- Modernité : valorisation de l’individu, capacité d’invention à rebours,

majoritairement rependu, physique, astronomie.

A partir de là, tout un processus se met en place, et cette recherche scientifique pose les bases de la 1ère révolution agricole. Les progrès agricoles sont à la base d’une croissance démographique en Europe. Cette croissance développe le marché intérieur, et développe les besoins, la demande. La question de la survie est primordiale. Toute autre préoccupation est futile.

La croissance démographique associée a l’amélioration agricole permet de nourrir tout le monde.

Il y a de plus en plus de besoins, augmentation qualitative et quantitative. On rentre dans le grand mécanisme du « take off », vertueux économiquement. Stimulation de l’augmentation des besoins >>> production d’énergie >>>production de biens, réponse aux besoins, avec le développement des transports, qui stimule aussi la production d’énergie.Production de biens destinée à la consommation de masse, favorisée par le développement des transports.

Il faut proposer sans cesse de nouveaux produits, avec beaucoup de gens qui les consomme.

Il y a donc un impact sur la production d’énergie, progrès technique.

Tout ceci entraine des investissements, production, amélioration de la productivité. En même temps, ces investissements sont la condition même de tout ce cercle. Sans investissement, le système s’arrête.

Synthèse   :

Entre 1900 et 2000, la consommation mondiale d’énergie a été multipliée par 10.

Le développement économique : Il est caractérisé par la mise en place d’un cycle productivisme, fondée sur le capitalisme, l’innovation technologique associée à une consommation de biens de plus en plus diversifiée. Cette consommation de biens augmente au fur et à mesure que les aspirations des individus prennent de la place dans les différentes sociétés.

Huntington, montre que les grandes civilisation non occidentales sont toutes marquées par des processus de modernisation, mais non marquée par un processus d’occidentalisation.

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B) Le développement économique évoque à la fois une dynamique et un stade irréversible (structurel) qui modifie en partie la dynamique initiale.

Le développement économique est une situation. Les pays développés sont les pays qui ont accéder à un stade, marquée par une civilisation technicienne et une consommation de masse.

Ces pays développés sont spécialisés dans des productions à forte valeur ajouté, qui est de moins en moins matérielle : brevet, RD. Ce sont les G7.

Le développement est un trait de civilisation. Il se caractérise par quelques aspects concrets. Des infrastructures lourdes ayant une forte prise au sol :

- Le transport- La distribution- L’urbanisation massive (4/5 dans les villes)- L’extrême mobilité des personnes

Un mode de vie associé à ces infrastructures- La consommation : si elle disparait, la civilisation meurt. C’est une quasi religion :

Ce sont des rites : les soldes.Les dogmes : les publicitésSon clergé : les médias audiovisuel qui transmettent les dogmes, et le show business.Des temples : le temple de la consommation, galerie marchande, supermarchéPèlerinage : Marrakech moins cher

Seul dieu est exclu. La consommation est un antalgique. Mais la consommation est peut être aussi sa condamnation à terme.

On consomme énormément de biens, importés. Si on produit de moins en moins, on importe de plus en plus. Il y a donc une mondialisation, fille du progrès technique, et de cette nécessité de consommer toujours et encore plus. Le consumérisme est lié à la mondialisation.

En 2005, en France, 5/10 produit étaient fabriqués à l’étranger.En 1995, 3,5/10Ainsi, les sociétés développées, ne peuvent concevoir leur survie en tant que civilisation sans favoriser l’essor du commerce mondial. Les pays émergents ont besoin de leurs capitaux, de leurs savoir faire, de leurs technologie et de leurs débouchés.

La production de richesse et la consommation sont liées.

C’est une civilisation qui a son efficacité, mais qui a aussi au plan culturel des failles très importantes, qui apparaissent plus ou moins selon les moments de crise. Non seulement le développement économique apparait comme une nécessité matérielle pour les pays pauvres ou émergents, mais c’est quasiment une nécessité culturelle, philosophique. Le modèle consumériste se développe psychologiquement, philosophiquement. Le développement est un objectif commun à tous les peuples.

C) L’utilisation massive des matières premières pose des problèmes de préservation de l’environnement.

Cette question n’est qu’un aspect relativement secondaire, des risques engendrés par cette civilisation :

- Détérioration du milieu de vie des hommes.

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- Gaspillage des ressources.- La crainte de pénurie.

Les pénuries matérielles sont relativement rares, même pour le pétrole.

Les solutions envisageables sont complexes. La complexité de la réponse à cette question c’est qu’un grand nombre d’individus connaissent une précarité réelle. Or, il est une des façons de résoudre les problèmes alimentaires, c’est d’entrer dans le cercle de la croissance.La Chine et l’Inde sont le tiers du monde. Les rapports de forces sont considérables. Par ailleurs, le sous développement génère de graves atteintes à l’environnement. Le développement économique offre des solutions.

Chapitre 1   : Quelles énergies pour le développement économique   ?

1) Les énergies fossiles classiques sont elles les énergies de l’avenir   ?

Ressources 1972 (veille du 1er choc pétrolier)

2005

Charbon 29 % 35%Pétrole 46 % 35 %Gaz Naturel 16 % 21 %Total en % 91 % 81 %

A.I.E : Agence internationale de l’énergie.

Pétrole majoritaire en 1959.

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Energie fossile : Qui se situe dans le sous sol, soit sous forme minérale, ou sous forme liquide, gazeuse.

La diminution de la part du pétrole, et des énergies fossiles, en raison de la part du nucléaire qui augmente, multiplié par 20.Il y a aussi le développement des énergies renouvelables.

Scénario sur cette base, avec un projet des consommations d’énergie tendancielles. C’est un bon élément de référence :

- Pour 2030, augmentation de la demande de 53 %- Cette augmentation devrait être massivement couverte par les énergies fossiles

classiques. - La part des pays des plus riches du monde (OCDE) dans la consommation

énergétique mondiale devrait diminuer, et se situer au quart dès 2010. Ils consomment + que leur poids démographique. Les pays qui consomment 75 %, ne consomment que 20 % de l’énergie mondiale.

Les 2/3 de la demande supplémentaire d’ici 2006 à 2030 vont provenir des pays émergeants les plus puissants, comme l’Inde et la Chine. Il y a une logique de rattrapage, rééquilibrage, redistribution.Chaque Américain consomme par an, 5,3 tonnes équivalent pétrole.Chinois, 0,8Indien, 0,4

A) Le charbon reste une énergie d’avenir

1) Des défauts majeurs

C’est cher à transporter, et difficile à transporter. C’est plus polluant que les autres. Quand on brule une tonne de charbon, on dégage 1/3 de CO2 en plus, que lorsqu’on brule une tonne de pétrole. Pourtant, sa consommation ne cesse d’augmenter. Entre 2000, et 2005, elle a augmenté de 25%.

2) Des facteurs qui stimulent la consommation mondiale.

a) Le décollage des pays émergents   : Chine, Asie

La chine est le 1er producteur et consommateur mondial de charbon. Cette consommation a augmenté de 70 % en 5 ans.

b) Le charbon est une énergie très compétitive

Faible production en Europe, Pologne, Espagne. Mais fortement importatrice. Irremplaçable pour la sidérurgie. Mais en concurrence avec l’électricité. Pas de spéculation sur le charbon.Le charbon permet de produire de l’électricité, comme à Cordemais.Il n’est pas cher, 4 fois moins élevé par rapport au pétrole.

Moins cher de le transporter en mer, qu’en terre.

Au bout du compte, le charbon est la 1ère source d’électricité secondaire.

c) Les réserves sont très abondantes et géographiquement bien réparties

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Concept de réserve prouvée : Ce sont les réserves qui sont exploitables au prix au cout actuel. Etant donné le prix de vente du charbon, on peut exploiter un certain nombre de mines. Les réserves prouvées représentent 200 ans au rythme actuel de production.

Les réserves sont bien réparties : Chine, Russie, USA. Pas de monopole. Ce qui fait que le charbon est moins sensible à la conjoncture politique.

C’est un produit qui n’a jamais fait l’objet d’embargo, pas de logique de cartellisation.Enfin les multinationales pétrolières investissent beaucoup dans la production de charbon.

3) Bilan

C’est une ressource d’avenir, surtout pour la Russie n’a pas intérêt à vendre son charbon. Ils utilisent de plus en plus de charbon pour produire de l’électricité et vendre du gaz.

L’occident et les Usa développent aussi leur consommation de charbon (sauf GB et Allemagne, en raison des engagements pris à Kyoto, sur le dégagement de Co2)

Développement de filtre, de nettoyage, traitement sur le produit, et en aval de la combustion.

Le charbon représentait la moitié de l’électricité produite aux USA en 2007.

ALSTOM développe des technologies pour récupérer le CO2 a la sortie des cheminées, pour l’utiliser dans des turbines à gaz : Usine neutre en C02.

Dans la prospective de base de l’AIE, le charbon devrait continuer à occuper pratiquement le quart.

B) Le Gaz Naturel, un produit d’avenir

1) Les atouts du gaz.

C’est un produit relativement propre : il produit à la combustion, 30 % de CO2 en moins que le pétrole.

C’est un produit très souple pour le consommateur : l’entretien d’une chaudière est très minime, pas besoin de se faire livrer, pour ceux reliés.

Développement du réseau de gazoduc dans les pays de la Loire, à partir du terminal gazier de montoir de Bretagne.

Les centrales au gaz peuvent utiliser deux types de procédés pour produire de l’électricité, ont comme avantage :

- Produit deux fois plus d’électricité- Diviser par deux les émissions de Co2 - Accélération de l’amortissement de l’investissement. - On peut donc fabriquer des plus petites unités de productions, qui peuvent être

rapidement mis en service, qui vont pouvoir compléter ponctuellement la production d’électricité de base. Les centrales à cycles combinés sont donc intéressantes.

Cette centrale thermique au gaz de DK6 à Dunkerque récupère les gaz sidérurgiques, qui permet de les utiliser dans des turbines au gaz.

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La production d’électricité et de gaz sont aujourd’hui ouverts à la concurrence, ce qui stimule les innovations et les investissements. Cependant, l’UE dans sa volonté de dérégulation a intégré une notion de risque liée à l’insuffisance de production. En système totalement libre, les signaux en termes de production sont envoyés par le marché, en fonction de l’offre et de la demande. Ils sont envoyés à très court terme, donc assez inadapté. On a donc introduit une clause californienne qui prévoit un système de vigilance et de prospective.

Cette dérégulation a des conséquences en France. EDF-GDF a une position avantageuse pour développer une infrastructure performante. Les ¾ de l’électricité sont d’origine nucléaire, sans grosse concurrence. EDF a développé d’autres sources de productions, et des investissements dans d’autres centrales. De plus, développement dans la technique, avec des envies de rentabilité.

2) Les handicaps du gaz

Le gaz a de gros handicaps   : - C’est une énergie cher à transporter. Le commerce du gaz est relativement lent. Cela

tien a au moins deux points faibles : - Soit on le vend par gazoduc, soit par méthaniers :

- Le gazoduc transporte du gaz sous contrôle intenses. Cela génère un surcout très important. Un mètre cube de gaz naturel a un contenu énergétique 1000 fois moins fort qu’un 1 mètre cube de pétrole. - Il faut donc le liquéfier, ce qui est très onéreux : Les infrastructures de liquéfaction coutent plus cher que la production. - Il faut ensuite une regazéification du gaz pour le stocker

- Gazprom contrôle des réserves de gaz naturel, 5 fois supérieurs à celle contrôlée par Exxon-mobil (pétrole). C’est aussi une puissance commerciale puisqu’elle approvisionne une part importante de l’Europe en passant par l’Ukraine (80% passe par l’Ukraine). Or, la cause du différent est tout simplement le prix d’achat par l’Ukraine du gaz Russe. Les marchés gaziers sont à moyens ou long terme. Tout ca fait que le vendeur de gaz veut s’assurer de la fidélité de son acheteur, avec des contrats à long terme.

Une coordination de transport de gaz est donc importante pour peser face au géant Russe. Une politique européenne énergétique est donc souhaitable.

La France est dans une situation particulière, car très diversifiée. Elle dépend de 4 pays : Norvège, Pays-Bas, Algérie, Russie.

3) Quelles perspectives d’avenir   ?

a) Les réserves prouvées

Aujourd’hui on évalue ces réserves à 65 années au rythme de consommation actuelle.Par ailleurs, la Russie et l’ensemble du Moyen Orient, Afrique du Nord, recèle plus de 70% des réserves mondiales, et on assiste à un rapprochement entre GazProm et la Sonatrach (Algérie), ce qui renforce l’impératif des européens de s’entendre.

Il y a cependant d’autres réserves (30%) : La Mer du Nord : Norvège N°3, et les progrès techniques en matières de forage dans la mer, fournit une alternative face aux Russes, très bien reliés par un ensemble de gazoduc sous-marin.

b) Les principales perspectives de développement de la consommation

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L’Europe est très bien connecté, et a tout intérêt a développer cette consommation, comme l’Allemagne et l’Angleterre, suite aux accords de Kyoto, sur la diminution du CO2. On peut dire la même chose pour le Japon et les USA.

A côté de cela, la Russie. Etant donné les difficultés d’exportations du gaz, elle a tendance a développé sa propre consommation, notamment sous la forme d’électricité. La demande explose. Il n’est pas donc seulement destinée à être vendu. Ce développement de la consommation de gaz Russe, constitue pour les grands groupes pétroliers mondiaux (TOTAL) un atout, et cela montre les réalités économiques qui sont importantes.

L’agence internationale de l’énergie prévoit une progression de la consommation mondiale de gaz à 23% du bilan énergétique mondial en 2030.

C) Le «   ROI PETROLE   »

1) Des réserves qui ont été largement été réévaluées à la hausse depuis le début des années 70.

a) Une diversification du bilan énergétique pour les pays les plus riches

Pour les pays développés, cette diversification a été une réalité, qui s’est faite dans un contexte d’une augmentation continue de la consommation globale d’énergie. Entre 73 et 2002 : + 50% en France.

Si la Consommation globale augmente, et que la part du pétrole dans le bilan diminue, cela veut dire que la consommation du pétrole augmente moins vite que la consommation des autres énergies.

Pour ce qui est de la diversification, la France a été particulièrement exemplaire, puisqu’en 1973, le pétrole représentait les 2/3 du bilan énergétiques français, alors qu’en 2004, plus qu’ 1/3. C’est le nucléaire et le gaz qui ont remplacé.

Dans ces pays développés : les secteurs tertiaires se sont développés, ce qui est un facteur de l’augmentation d’électricité. Il est donc normal que la part du pétrole soit réduite.

Entre 1973 et 2004, la part de l’électricité primaire consommée en France est passée de 4 à 42%.

b) Une nouvelle approche de la question des réserves.

Les errements de la prospective

- Tout ceci remonte au rapport Meadows, M.I.T, indiquant qu’étant donné la consommation de pétrole annuelle en 1971 : 2,8 milliards de tonnes de pétrole brut, les chercheurs considérant les réserves prouvées, ils ne restent plus que 31 années de production sur la Terre. Il était même prévu (quelque soit les découvertes les plus fabuleuses).

- En 2004, les réserves étaient de 45 années.

Eléments d’explications

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- La crise pétrolière de 1970 : Mais la volonté d’action des majors pétroliers, en vue de découvrir et donc de mettre en exploitation de nouveaux gisements. Il faut donc faire en sorte d’en avoir le plus possible. Et comme les perspectives étaient à la disparition, il y a eu de la spéculation. Ces investissements étaient d’autant plus rentable, qu’il y a avait choc pétrolier (prix X4). - Des gisements n’étaient pas rentables comme dans la Mer du Nord. Très rapidement l’exploitation est devenue rentable là-bas, et on est arrivé à un cout divisé par deux pour le cout d’exploitation. Ils ont ainsi été indiqués dans les réserves prouvées. -Les réserves prouvées augmentent au fur et à mesure que le prix augmente. Ce qui est étonnant c’est que les experts du MIT n’aient pas intégrés cet perspective. - Les pétroles Off-shore les plus couteux sont ceux en Afrique de l’Ouest, Angola et Nigéria (12 et 15 dollar le baril).

- Les techniques de prospections et de forage ont fait des progrès énormes depuis 1985 :- En 1975   : maximum à 500 mètres de fond, aujourd’hui 1500 mètres. Encore stimulé

par le renchérissement des prix.

3 tranches   : - 1970-1985 : renchérissement important des prix : investissement massif, ce qui fait

qu’on a réussit a multiplié par deux les chances de forage sur un site pétrolier donné. Or, le cout principal tient au fait qu’un grand nombre de concessions octroyées ne donne rien.Un forage représente la moitié des couts d’exploitation

- La pratique des forages horizontaux   ; On a augmenté de 75% le taux de récupération sur les gisements.

Cela permet de comprendre comment et pourquoi l’activité pétrolière était devenue plus rentable qu’avant.Ceci permet aussi de récupérer des espaces difficiles.

2) Pourtant les cours du pétrole sont marqués par une tendance structurelle à l’augmentation sur le long terme.

a) En raison de l’ajustement erratique de l’offre à la demande (l’offre et la demande ont du mal à s’ajuster convenablement).

Pendant 1970-1985 : Pétrole cher. Intense prospection investissement. A partir de 1983, les conséquences de cette activité de prospection, améliorations, porte ses fruits sous la forme d’une production de plus en plus abondante, alors que la demande ne s’enflamme pas pour autant.

En 1985 : Contre choc pétrolier : Manque de cohésion et de solidarité au sein de l’OPEP. Donc L’Arabie Saoudite a inondé le marché, le cours est passé de 25 à moins de 10 $. Période de pétrole structurellement bas. L’effondrement des cours de pétrole, malgré la forte demande, on n’arrivait pas à réduire la production pour que les prix remontent.

Logiquement, les efforts d’investissements se sont relâchés, notamment de 1995 à 2003. Le monde a accumulé progressivement un retard. On a vécu sur l’acquis, alors même qu’en 2000, la demande des pays émergeants explosait. On s’est trouvé dans une marche réduite entre la capacité de l’offre et la demande. En Russie, le nombre de nouveaux forages entre 1998, et 2006 est passé de 500 à 30.

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A partir de 2000, premiers signes de tensions sur les cours. Dès 2001, frémissement dans le sens d’une remontée, puis en 2004, année importante, la consommation a augmenté 2,5 plus vite que prévu dans le monde. La Chine a contribué à 30% de cela.

Ensuite, des prix historiques à 50$, puis 100$ en 2007. Et enfin, 147$ en juillet 2008.

b) En raison de réalités géopolitiques

- L’intervention Américaine en Irak a joué sur cette hausse, 3ème réserve de pétrole classique. Cette guerre a aussi eu l’inverse de l’effet recherché. On a déstabilisé l’Irak, mais aussi toute la région, en Iran. Des stocks stratégiques ont été crées. Cette intervention Américaine a décrédibilisé les USA dans le monde. Cela a donné de la vigueur aux dirigeants politiques antioccidentaux. - Hugo Chavez a été à l’origine d’une crise en Amérique Latine en 2004. Il a choisi de miser sur le nationalisme énergétique, et donc de restreindre ses ventes de pétrole, notamment aux USA, ce qui contribue à l’augmentation du pétrole.

- Enfin, entre 1985 et 2000, les USA avaient utilisé leurs ressources pétrolières, dans le contexte de détente post guerre froide. A partir de 2000, ils ont préféré importer, le prix a donc flambé.

3) Bilan et perspectives

Le repli des cours auquel ont a assisté au second semestre 2008, ne signifie pas un contre choc pétrolier comparable à 1985. Cet effondrement n’est pas volontaire, comme en 1985, avec l’Arabie Saoudite.

On pourrait nuancer cette idée, qui tendrait à montrer que les cours ne vont pas s’emballer :- Depuis fin 2004, il y a une prise de conscience, au moins des grandes compagnies

pétrolières, qui étaient nécessaire de reprendre les investissements pour prospecter, forages. La marge s’est reconstituée partiellement.

- D’autre part, les stocks dépassent les niveaux moyens.- Pendant le 1er semestre 2008, les prix s’envolent, il y a eu un phénomène spéculatif.

En raison de la crise des sub-primes, un certain nombre d’investisseurs, ont acheté du pétrole, pour trouver une valeur refuge, un capital. Lorsque les bourses occidentales ont connu des difficultés (mi 2008), ces fonds de pensions ont liquidé les avoirs pétroliers, pour avoir les moyens d’honorer les retraits de leurs clients.

- L’effondrement ne va pas se poursuivre éternellement. Le cours aujourd’hui est planché.

- De plus, la demande reste soutenue de la part des pays émergeants. - Par ailleurs, les marchés sont structurellement tendus. Qui peut détendre ? Les

investissements des majors pétroliers, qui contrôlent 4% des réserves mondiales. Le reste par l’Etat :

- Le Venezuela a une autre logique, politique et une gestion à très court terme.- L’Arabie Saoudite : 1 $ produit 40 $ vendu.

Il y a donc peu d’investissement dans de nouveaux forages.

Les capacités de production vont donc augmenté moins vite que la demande.

Deux autres facteurs de marchés tendus :- L’industrie du raffinage, qui est encore plus tendu que la production de pétrole brut.

Beaucoup de petites raffineries ont fermé aux USA, le raffinage s’est contracté.

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- L’instabilité récurrente au Moyen Orient : Juste avant l’intervention israélienne à Gaza : 37, puis 47 $. Le $ faible est une bonne affaire pour les européens, mais pénalise les exportations.

Cette tendance (45-55$), est un argument en faveur du pétrole comme énergie de référence pour encore quelques années (30 ans). La quasi-totalité des gisements connus sont exploitables, hormis quelques pétroles extrêmement atypiques (sables asphaltiques). Réserve colossale jusqu’en 2070.

Au moins jusqu’à 2030, le pétrole restera majoritaire.

Entre 1970 et 1995, la part de l’Asie dans la consommation d’énergie mondiale est passée de 9 à 19% et les perspectives pour 2015 sont de 27-28%.

Concernant la localisation des ressources :- 60% des réserves sont au Moyen Orient.

D’autres réserves existent : - Venezuela, disposant de pétrole lourd (10-20%).- Mer Caspienne, par les oléoducs, mais problème d’exportation.

Donc régions assez dangereuses.

2) Le Nucléaire est-il une alternative crédible   ?

En 2005, le nucléaire représentait 6,3% du bilan énergétique mondial.

A) La Problématique

La production d’électricité primaire (principalement nucléaire) contribue à freiner la consommation d’énergies fossiles.

Cette production freine la production d’énergies fossiles. Les plus gros consommateurs dans le monde sont les pays les plus riches (G8). Dans un contexte de renchérissement durable du prix des hydrocarbures, le nucléaire semble le plus adapté pour répondre à ce renchérissement, pour la productive massive d’électricité.

Le nucléaire représentant 16% de l’énergie électrique mondiale.

La consommation d’électricité est à la fois, signe, conséquence et facteur du développement économique

La consommation d’électricité dans le monde s’est développée entre 1973 et 2004, de 9 à 16%. Cette consommation d’électricité est à l’origine d’une réduction de l’intensité énergétique des économies nationales.

Les principaux postes liés à l’activité électrique sont les secteurs tertiaires : - Les 2/3 de la consommation du tertiaire sont les besoins du chauffage et de l’eau

chaude. - Développement de la bureautique.

70% des réacteurs nucléaires dans le monde sont installé dans les 7 puissances économiques mondiales.

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Pourtant l’énergie nucléaire est loin de faire l’unanimité dans les pays développés.

Des lobbies antagonistes : les antinucléaires, et EDF.

Réacteur EPR en 2007. Mise en place de la centrale de Peuly en 2009, construction en 2012.

Le nucléaire représente 78% de l’électricité consommée en France, ensuite le Japon avec 35%. L’Allemagne, a depuis 1998, envisagé de mettre fin à sa filière nucléaire. Aux USA, aucun nouveau réacteur depuis 1977 (à cause de Three mile Island)La Russie et la Japon n’ont jamais remis en cause leur programme nucléaire.

En 2001, Bush s’est engagé en faveur de l’électricité nucléaire, dans un contexte de difficultés, pannes électriques à répétition. En 2006, 20 projets étaient à l’étude, et en 2008, 2 nouveaux réacteurs ont été commandés en Géorgie.

Le 1er EPR a été lancé en Finlande en 2004, par AREVA.

Les contestations ne se sont pas tuent, mais le nucléaire est en force.

Le choix du nucléaire renvoi à des préoccupations environnementales à l’échelle planétaire

Question des déchetsQuestion du risque de prolifération nucléaireQuestion du démantèlement des centrales.Les partisans du nucléaire prennent des arguments écologistes. Ils se positionnent sur l’argument de l’effet de serre. Dans cette situation, le Conseil Mondial de l’Energie a publié en 2005 que : « Le seul moyen de respecter les accords de Kyoto, est de tripler le parc nucléaire d’ici 2050 ».

B) Les arguments en faveur du développement du nucléaire   ?

1) Les arguments au plan planétaire

a) Est-ce une réponse aux perspectives d’épuisement des ressources fossiles classiques   ?

A terme la réponse est globalement positive, en faisant valoir une restriction : C’est un produit fossile épuisable (uranium), évalué à 75 ans au rythme actuel de production.

- Cependant, la production d’électricité atomique, réduit les ponctions dans les ressources fossiles, ca retarde donc leur échéance.- Le surgénérateur Superphénix a été arrêté en 1997, qui a développé et façon efficace la possibilité de multiplier le rendement énergétique des réacteurs. Cette piste redevient crédible, en allongeant d’une centaine d’années, la ressource d’uranium. - Le retraitement et le recyclage des combustibles irradiés dans une centrale, produisent du plutonium. Ce plutonium peut être utilisé sous la forme d’un MOX (mélange plutonium et uranium). Le développement de la 3ème génération de réacteur (EPR), utilise plus de MOX, donc augmente les réserves d’uranium.

On peut donc dire que le manque de ressources énergétiques est à exclure avec ces deux systèmes.

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b) Est-ce un élément de réponse aux menaces de réchauffement climatique   ?

La réponse est oui à certaines conditions :- Si on considère que le gaz carbonique est le principal facteur du réchauffement

climatique, donc un caractère anthropique (lié à l’Homme).- Oui dans la mesure où la croissance économique va générer une surproduction

difficilement supportable des gaz à effet de serre.

C’est d’ailleurs, dès 1989, une conférence mondiale sur l’énergie s’est tenue à Montréal :- Boiteux : « Tous les pays en Etat de développer du nucléaire, ont le devoir de le faire

pour protéger l’atmosphère ».

Ce thème a été repris. Il y a une insistance lourde sur ce point. La France n’est pas en retard sur ce point. Elle a une position atypique. C’est un pays qui dégage peu de gaz à effet de serre par rapport à sa production de richesse.

Depuis le choc pétrolier de 1973, le développement du nucléaire s’est accompagné d’un ralentissement de la croissance de la consommation énergétique française :

- 1960 : +6% de croissance- 1973-2001 : +1,5% par an de croissance

Concernant les énergies renouvelables, la France se situe au dessus de la moyenne européenne, puisque les énergies renouvelables représentent 4,8% du bilan énergétique français (hors hydroélectricité) (UE : 4,5%).

Si les gaz à effets de serre ne sont pas la cause principale des effets de l’Homme, la situation change.

- Ceux qui remettent en cause cela, sont de plus en plus réduits.

2) Les arguments au plan local

a) Dans les anciens PEP (pays à économie planifiée) ou dans les pays émergeants d’Asie

Dans ces pays, le développement de l’énergie nucléaire correspond à une double préoccupation

- Tous ces pays sont marqués des pollutions au dioxyde de souffre et de carbone. - De plus, la Chine, l’Inde et la Russie, sont sourcilleux sur ce qui touche à leur souveraineté et leur indépendance énergétique. De plus, ils ne sont pas insensibles aux pressions réelles, liées à la réduction de gaz à effet de serre. Ils sont pris entre deux logiques :

- Assurer leur indépendance énergétique- La pression internationale qu’ils subissent.

La Chine est devenue le 1er émetteur mondial de gaz à effet de serre en 2008.

Politiquement, les puissances émergeantes ont donc intérêt à développer le nucléaire.La Russie, malgré ses accidents, en 2007 avait des centrales qui produisaient 16% qui veulent aller jusqu’à 25% en 2020. Ils se sont dotés d’une technologie WER. Cette technologie concurrence l’EPR, en exportant en Chine, en Inde, et en Iran.

La Chine, l’Inde et le Pakistan, souhaite préserver leur nucléaire civile, avec une garantie logique du nucléaire militaire.

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Ceci se traduit par des investissements en vue de renouveler et même de développer la puissance nucléaire installée.

b) En France

A l’origine, une volonté d’indépendance énergétique

Le développement du nucléaire français, dépendant pour les ¾ en 1973, par des importations, qui a été en partie réalisé d’un développement d’énergie primaire : 42%.Le pays le mieux placé en Europe est le Royaume Uni, exportateur d’énergie.

Cependant, aujourd’hui les arguments se sont diversifiés

- Dans l’UE, les émissions de carbone pour 1000 euros de PIB :- UE : 100 €- France : 65 €

La France est un des pays qui produit le moins, position que la France ne veut pas perdre.

- Le succès, économique et commercial que représente le nucléaire français :- Toutes les centrales nucléaires sont payées.- La durée de vie des centrales s’avère qu’elle se prolonge jusqu’à 40-50 ans. Parc

opérationnel jusqu’en 2020-2030.- Ces réacteurs EPR présentent l’avantage d’avoir une moindre consommation

d’uranium, de produire moins de déchets, et d’avoir une plus longue durée de vie, donc rentabilité beaucoup plus grande, ce qui fait que cela aura un cout économique à l’abandon du nucléaire. - La direction de la prévision de l’économie a calculé le cout de l’arrêt du nucléaire en 2020 :

- Centrales au Gaz- Facture gazière- Payer des amendes dans le cadre de Kyoto.- Un coût social, du au chômage.- Baisse du PIB

Un cout important difficilement envisageable.

- Un manque à gagner au plan technologique et commercial  si on arrête :- L’annonce de l’abandon du nucléaire en 2020, hémorragie de chercheurs.- La France détient les ¾ du marché de retraitement des combustibles. - AREVA construira deux réacteurs nucléaires en Chine en 2009.

C) Les critiques persistantes

1) Les considérations globales

- Les risques d’accidents : Tchernobyl. Aucune centrale de ce type n’est en construction, toutes contrôlées, beaucoup plus fiable.

- Retraitement de l’Uranium irradié, devenu plutonium, que devient ce plutonium ?- Prolifération nucléaire = Prolifération du plutonium. Transformation du nucléaire

civil en militaire.

- Est-ce qu’il est possible d’obtenir un accord mondial de tous les pays disposant de plutonium s’engagerait à ne pas aider des pays à élaborer du plutonium nucléaire ? NON :

- Inde, Pakistan, Israël.

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Traité de non prolifération :Les pays signataires, s’ils n’ont pas l’arme atomique, s’engage à ne pas l’acquérir, et en retour les pays qui ont cette arme, n’enverront pas de bombe atomique, sur ceux qui ne l’ont pas.

Or ce genre de traité ne fonctionne que quand tout le monde le signe. La menace est donc la non signature de ce TNP

2) Les considérations plus locales

La question des déchets est difficile. Qu’est-ce qu’on en fait ?- Soit on stocke, on enfouit les déchets (USA : Yucca Mountain).- Il faut retraiter, mais il reste encore des déchets (divise par 5 la place des déchets)- Déchets en surface en France, pour mieux les contrôler : 856 de stocks en France,

dont 2 qui rassemblent 96% de la radioactivité :- La Hague- Usine de Marcoul.

De nouvelles centrales dites de 4 ème génération : Solutionner les déchets, - Ces centrales sont destinées à réduire les déchets et notamment ceux qui ont la plus radioactivité.- Centrales au Thorium, associés au plutonium, qui peuvent réutiliser une partie importante du plutonium.

Le Projet ITER   :

C’est un projet qui associe 11 pays, et notamment les USA, Japon, France. C’est un Réacteur thermonucléaire expérimentale international, site retenu en France, à Cadarache.L’objectif est de produire de l’électricité à partir de la fusion nucléaire. Le problème est que cela déclenche une réaction en chaine, mais qu’on ne maitrise pas le souffle qu’elle provoque.

Cela ne peut concerner que les superpuissances énergétiques.

D) Bilan

Le nucléaire ne peut se concevoir qu’à partir d’un très haut niveau de maitrise technologique.Pour ces pays développés, le nucléaire peut constituer une énergie relais par rapport à l’énergie fossile.

C’est aussi pour des raisons économiques que le nucléaire ne peut pas se concevoir par petites unités. Il faut qu’il y ait un marché, des acheteurs nombreux, pour écouler cette énergie.

Les PMA et PRI n’ont pas les capacités d’absorptions nécessaires pour utiliser cette énergie, ni les capacités technologiques.

Le nucléaire ne concerne donc que le G20….

Si on se projette au-delà de 2030, la question du développement du nucléaire est tributaire (liée) du développement du nucléaire jusqu’à 2030.

3) Quelle place pour les énergies renouvelables   ?

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A) Problématique

Le nucléaire n’est pas une alternative pour les PMA et PRI. Ces pays ont besoin de développer la création d’énergie. Il faut essayer de développer une alternative, dite renouvelables.

Les pays développés ne semblent pas concernés, mais ils le sont :- Il n’est pas mauvais de réduire les pollutions locales. - Dans une approche globale, la question climatique est primordiale pour les PRI. Ils

n’auront pas les moyens de les utiliser. Si les pays développés, développent cette filière, ils contribueront à accélérer l’amortissement des investissements, ils rendront plus facile les transferts des technologies vers les pays pauvres.

Bilan de la situation actuelle   : - L’ensemble des énergies renouvelables représente 12,7% de la consommation

mondiale. Les 2/3 sont constituées par la biomasse traditionnelle :

- Les bouses de vaches séchées contiennent du méthane- Le charbon de bois.

Le dernier 1/3 est :- L’hydroélectricité (2,4%)- La biomasse moderne (bois)- Eolienne, solaire, géothermie (0,5%)

B) L’hydroélectricité

Energie propre et traditionnelle.

Les perspectives de développement dans les pays les plus pollueurs (USA, Europe, Japon), sont très faibles. Tous les sites sont déjà exploités.

Reste l’Afrique Centrale, Amérique du Sud, la Chine et l’Inde : On peut envisager la multiplication par 4 la production d’hydroélectricité. Mais on ne le fera pas, car plusieurs éléments freinent :

- Cela créé des zones inhabitables, avec la montée des eaux : Yang Tsé Kiang en Chine.

- Limites géopolitiques : compétition pour l’accès à l’eau, il y a des problèmes de coopération entre les fleuves que traversent les différents pays :

- Euphrate et Tigre.- L’insuffisance des débouchés : Site d’Inga, en République Démocratique du

Congo, trop d’électricité produite, qui sert à éclairer des locaux vides….

Les trop faibles densités freinent le développement économique des pays. Les grands espaces ou se développe l’hydro sont : des zones peuplés, avec de la place.

Possibilité d’installation sur les plus petits fleuves : Mais alimentée de façon très irrégulière. Installation de sites sur des petites rivières, mais peu d’opportunités dans les PMA.

C) Les nouvelles énergies renouvelables

Elles sont peu développées car beaucoup plus couteuses à la production que toutes les autres. Pour ce que soit rentable, il faut un pétrole cher, qui se stabiliserait autour de 100$ le baril. Ceci permettrait d’envisager d’atteindre à l’horizon 2020 un maximum de 10% de l’énergie mondiale.

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Les possibilités immédiates sont les pays de l’OCDE. L’UE a rappelé 20% de l’énergie renouvelable hydroélectricité comprise.

1) La «   biomasse moderne   »

a) La production d’électricité et de chaleur à partir du bois

Dans les pays de l’OCDE, le bois représente la seconde source d’énergie renouvelable utilisée pour produire de l’électricité.

Le bois produit nettement moins de CO2. L’inconvénient c’est que c’est beaucoup plus cher.

La cogénération (chaleur-électricité) est envisageable qu’à partir d’usines électriques, implantées dans des milieux densément peuplés.

En France, le bois représente 50% de la production des nouvelles énergies renouvelables. Dans d’autres pays, essentiellement l’Amérique Latine, (Paraguay, Brésil), et aussi les Bagasses (tiges de cannes à sucre). Le Brésil est avec l’Inde, les plus grands producteurs de cannes. Les bagasses poussent tous les ans, et sont la vraie biomasse moderne renouvelable (le bois est semi renouvelable à grosse utilisation, 15 ans..).

b) La production de carburants à partir de canne à sucre, de betterave ou d’oléagineux

Le Brésil est le champion du Monde. Très tôt il a eu l’idée de fabriquer du carburant à partir du sucre, l’éthanol. Plan « pro alcool » en 1975. Crack pétrolier en 1984-1985 et fin du plan.

En 2003-2004, fin du cycle baissier, et phase de hausse. Volkswagen a créé la FlexfuelPétrole à 70$, Ethanol Brésilien à deux fois moins cher.

On a développé les esters (betterave, oléagineux) : Produits que l’on mélange avec du carburant classique et qui permet de réduire les émissions de gaz à effets de serre.En 2006, politique de défiscalisation des essences de ce type en France. Stimulation de cette production.

Points négatifs   : - Augmente les prix de ces produits destinés à la consommation à l’origine, mais le

Brésil a tout de même augmenté sa production, donc augmentation minime.- La hausse des prix agricoles mondiaux est régulée par le programme d’aides

instantané, donc utile pour ces pays.

L’éthanol Brésilien, est 2 à 3 fois moins cher que celui fabriqué à partir de la betterave européenne (cout de main d’œuvre, cycle de production plus court).

- Fabriquer des biocarburants consomme de l’énergie importante. La fabrication de biocarburants entraine une consommation d’énergie fossile qui représente 50% de ce que permet d’économiser l’utilisation des biocarburants. (1 litre d’éthanol économise 0,5 litre de pétrole).Cependant, pour Grutzen affirmait en 2007 que l’éthanol maïs, entraine une surémission de gaz à effet de serre par rapport au pétrole.

- Problème aussi des nappes phréatiques, comme au Brésil. Sa SAU représente l’équivalent 2 fois la surface agricole en Europe.

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2) L’énergie éolienne

Energie en pleine expansion. Dans l’ensemble du monde, les capacités installées ont augmenté de 25% dans le monde, 75% en Europe : Allemagne et Danemark (20% de l’électricité nationale).En France, avant dernier 2001, et aujourd’hui dans les 10 premiers.

L’atout numéro 1, est son coût. Les couts de productions du kilowattheure dans une centrale classique est d’environ 3 et 5 centimes d’euros. Pour l’éolienne, environ 5 et 13 centimes, et l’objectif est de le ramener entre 3 et 10 centimes. Un tel écart, car des variables très importantes qui affectent le coût :

- La vitesse du vent (60km/h max).- La puissance de chaque éolienne : longueur des pales.- Utilisation à 1/3 du temps.

- L’énergie électrique n’est pas stockable, il faut donc que tout site soit raccordé au réseau. Alternative peu fiable en création d’électricité.

- Surface importante : 10 fois la surface entre deux éoliennes : Une ferme éolienne qui aurait la capacité d’une centrale nucléaire, occuperait 50 % de la France.

La directive européenne a donné pour objectif à la France de passer de 15 à 21% de production électrique renouvelable d’ici 2010.

Les horizons 2030, envisagent de faire passer la part de l’éolien dans la production d’électricité mondiale à 3%.(croissance annuelle de 10%).

3) L’énergie solaire

Elle est moins médiatisée, et moins visible dans le paysage. Ca se développe depuis les années 1990. On a assisté à une très forte expansion photovoltaïque.

On est dans l’exemple parfait d’un développe obligatoire en occident pour qu’il se développe ailleurs. C’est plus cher que l’éolien. Le cout du kilowattheure est de 25 à 125 centimes d’€ : Cout lié à l’ensoleillement, et au rendement des cellules photovoltaïques. Mais, marge de progression en matière de rendement.

Avantage :- Mais les contraintes géographiques sont inférieures à l’éolien :

- Une centrale thermique classique : il faut une ferme solaire de 20km²- Ensoleillement constant STOP

Limite : Prix

Allemagne en tête, 1/3 de la production électrique solaire dans le monde. Japon, ¼ de la production dans le monde.

Le gisement numéro 1 dans les pays développés, sont les consommations domestiques.

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CHAPITRE 2   : LE DEVELOPPEMENT SOUTENABLE EST-IL POSSIBLE   ?

I) Evolution de la réflexion depuis la fin des années 60 et problématique actuelle

A) Prises de conscience en occident

1) Premières contestations et premières mesures

Aux USA, premières contestations des valeurs de la société de consommation, avec sa dimension technicienne et productiviste (hippie, extrême gauche).

Rejet des valeurs économiques sociales et politiques.

La conception occidentale du progrès qui devient le combat pour le véritable progrès.

Contestation soutenue par :- Le contexte de la guerre froide avec le monde communiste- Le Che Guevara

Emergence d’une dimension spécifiquement écologique dès 1970 :- 1er candidat à la présidence en 1974 : René Dumont, agronome tiers-mondiste.

Prise en compte politique de ces mouvements :- 1ère loi Américaine sur la protection de l’environnement le 1er janvier 1970, par

Nixon.- La directive européenne de Seveso de juin 1982, sur la réalisation d’études de

danger.

2) Psychose de la pénurie et Amélioration de l’intensité énergétique

En 1972 : Le Club de Rome qui reprend les conclusions du MIT : Halte à la croissance (contestation contre le capitalisme consumériste et la psychose de l’épuisement des ressources)En 1972 : 1ère conférence sur l’environnement humain à Stockholm, dans le même sens que celui de Rome.

1973 : Guerre du Kippour et choc pétrolier : Envolée des cours du Pétrole et donc psychose des pénuries dans tous les domaines des matières premières.

A partir de là, évolution spectaculaire de l’intensité énergétique des économiques développés.

3) Déplacement du centre de gravité des préoccupations

De nouveaux risques par rapport à ceux du Club de Rome : Les pollutions pouvant menacer les équilibres écologiques locaux.

Divers catastrophes majeures :- 1976, Sévéso (dioxine)- 1986, Tchernobyl et la pollution du Rhin à Bâle.

Convention de Montréal de 1987 :

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- Interdiction de l’usage des CFC dans les aérosols : trou dans la couche d’ozone qui développe le cancer de la peau.

1989   : Time   : Planète, Homme de l’année.

1987 : Rapport Brundtland : Notion de Développement Durable « développement répondant aux besoins du présent, sans compromettre les capacités des futures générations de répondre à leurs propres besoins ».

Depuis La conférence de Rio en 1992 : Le développement durable est l’équilibre entre le développement économique et les préoccupations environnementales et sociales, à l’échelle de la planète.

B) La problématique actuelle

1) L’économie planifiée a montré les catastrophes écologiques et humaines qu’elle suscitait

De l’assèchement de la mer d’Aral à Tchernobyl, avec les pollutions de l’air, la liste est longue, avec un résultat économique et humain désastreux :- L’économie administrée a gaspillé beaucoup de ressources :

- Ouzbékistan : Eau pour usages agricoles x6,5 que la moyenne mondiale. - En Chine, intensité énergétique 2,5 plus forte qu’aux USA et 4 fois + qu’en France,

pour la production énergétique et d’industrie lourde.

2) Le sous-développement est non seulement source de pauvreté, mais aussi de nuisances environnementales très graves.

L’arriération technique entraine de véritables désastres   :

1- Les cultures de brulis dans l’espace sahélien   : - Ne permet pas d’obtenir des rendements suffisant que la démographie augmente. Donc de plus en plus de brulis, la végétation ne se reconstitue pas, et donc rendements décroissants, voir infertiles.

- On peut y rajouter les 100 000 km2 de végétation qui partent en fumée chaque année : 20% des émissions mondiales de carbone.

La lutte contre le sous développement : Amélioration des techniques agricoles = en faveur du développement durable.

- Ces destructions contredisent l’objectif initial (nourriture suffisante), passée de 40 à 10% de la surface. Surface stériles donc incultivables, donc récoltes insuffisantes

2- Transports et activités manufacturières   :

- Utilisation d’essence plombée, âge élevé des véhicules, mauvais entretien, embouteillages = pollution et gaspillage d’énergie. (Lagos, Bangkok).

- Les centrales électriques au charbon sans aucune installation de filtration des fumées avec une très forte intensité énergétique :

- Très fortes nuisances.- Et production d’électricité : principal émetteur de gaz carbonique (40%).

- Par ailleurs, dans les PMA, recherche de bois et de charbon de bois contribue également :

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- A la destruction de la couverture arbustive.- Génère de nombreuses maladies respiratoires, avec une forte mortalité des enfants de

moins de 5 ans.

Conclusion de la 1 ère partie   :

Renoncer au développement économique ou prôner la décroissance n’est pas la solution pour les PVD.

Ils représentent la moitié des gaz à effet de serre dans le monde. La Chine deviendra le 1er émetteur en 2010.

Mais on ne peut penser à une logique de décroissance radicale, car cela aurait des conséquences politiques et sociales graves (contraire en partie au développement durable).Cela ferait d’ailleurs le jeu des extrémistes.

La théorie de la décroissance radicale (qui s’oppose au développement durable) n’est pas souhaitable, donc les conséquences au plan humain politique, environnemental ont déjà été prouvées.

Cependant, la notion de décroissance peut être intéressante dans les pays développés qui doivent réduire les émissions de Co2, et leur boulimie énergétique.

Donc obligation pour les Pays développés d’une prise de conscience des populations à un changement des modes et standards de vie : Décroissance soutenable.

Cette logique peut être envisagée dans le cadre de la notion du développement durable qui suppose de ne pas confondre croissance (quantitatif) et développement (qualitatif).

II) Développement durable   : Comment   ?

A) La logique capitaliste depuis la révolution industrielle est en décalage complet par rapport à la logique du développement durable.

1) Profit et productivisme

La conception classique de l’économie évoque une gestion saine des ressources en vue de répondre aux besoins de sa famille.

Cette vision est différente du capitalisme moderne (révolution industrielle), à savoir que l’objectif économique est l’enrichissement.

Cet économisme semble tourner le dos au développement durable (aspects environnementaux et sociaux) :

- Traduite par les pays noirs (souillé de la fumée des usines)- Pollution de l’air et des eaux- Travail des enfants- Souffrance de la classe ouvrière

En 2005, les USA étaient le pays le plus pollueur du monde (25% des GES).

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La consommation d’énergie n’a cessé d’augmenter dans les pays capitalistes (+50% en France de 73 à 2003). Avec les pollutions rependues à travers toute la planète.

Le productivisme et le consumérisme qui restent encore très majoritairement à la base de la conception occidentale du développement ne peuvent s’accorder durablement avec la logique du développement durable.

2) Délocalisations et pays poubelles

De 1945 à 1980, 80% des morts liés à des catastrophes chimiques sont survenus dans les PVD : Bhopâl sur le site du groupe Union Carbide.

On déplace donc les problèmes les plus graves posés par les entreprises industrielles.

Il y a de plus un lien étroit entre la production de déchets et la croissance économique : 1% de revenu en + génère 0,3% d’ordure ménagère en +. Les PMA sont donc utilisés comme exutoires. (Qui récupèrent des devises étrangères en échanges, donc intéressant pour eux). Cependant, cela ne contribue ni au développement durable, ni au développement économique.

3) La logique «   chrématistique   » chez les consommateurs occidentaux.

Le désir individuel est le moteur du développement économique. Il ne faut donc pas brider ces désirs, mais les stimuler, par les producteurs qui cherchent à constituer une source inépuisable de nouveaux biens, services, et donc alimenter le cycle de la croissance économique. Mais un désir satisfait par tous devient vite un besoin sociale.

Chrématistique : (croissance matérialiste ininterrompue) est donc à l’œuvre des consommateurs occidentaux, et donc ne sont pas prêts à voir leur niveau de vie diminuer, habitué au confort matériel, et au classement social.

Le matérialisme est donc la cause de la logique productiviste.

Le capitalisme moderne semble donc pris dans une spirale inexorable nocive pour l’environnement.

C’est ici qu’intervient une réflexion sur la décroissance soutenable, avec différentes orientations :

- Ramener la production matérielle au niveau des années 60-70 (modification des standards de vie, suppressions de biens).

- Relocaliser les activités, et par cette solution, réduire les couts et nuisances des transports.

- Restaurer une agriculture paysanne (plus de proximité)- Réduire fortement la consommation d’énergie (contre le gaspillage).- Pénaliser fortement les dépenses de publicité- Un moratoire sur l’innovation technologique

Critiques déjà formulées :- La question de la technique de Heidegger 1950- La technique ou l’enjeu du siècle de Ellul en 1990

Cette notion débouche forcément sur des impasses dans un monde profondément matérialiste. Impossible pour eux de modifier leurs modes de vie.

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On doit donc s’interroger sur les possibilités existantes de concilier logique de croissance économique et celle du développement durable.

B) Le développement durable peut-il faire jouer la logique capitaliste à son profit   ?

1) Les théories de Grossman et Krueger

Mise en évidence d’une courbe en U inversé, pour décrire les effets négatifs du développement économique sur l’environnement :

- Les nuisances augmentent pendant la période du take off- Ralentissement des nuisances engendrées par le développement. - Donc croissances des émissions des gaz carbonique plus importante dans les PED

Cette théorie donne un aspect positif au développement économique   : - Améliore l’intensité énergétique des pays développés.- Fourni aux PED des technologies pour limiter l’impact environnemental.

Les PED ne doivent pas renouveler les erreurs des pays industrialisés en matière d’environnement   :

- Dans des pays à besoins d’énergie faible = favoriser le développement de petites unités de production à côté des lieux de consommation, avec des technologies peu polluantes des pays développés.

- Ainsi les PED ont un cout initial des installations diminué, et meilleure préservation de l’environnement local (solaire, GPL).

- Mise en place de forages pétroliers et de mines, pour mettre en valeur un site, sans le condamner pour plusieurs décennies (en forêt amazonienne depuis les années 80).

2) De la réduction de l’intensité énergétique à la réduction de la consommation d’énergie

L’amélioration de l’intensité énergétique est sans doute une des clés du développement durable :

- Dupont de Nemours a réduit des 65% ses émissions de GES, avec au passage une économique de millions de $ d’économie.

- BP a engagé à partir de 2001 une politique de réduction des émissions de CO2. En 3 ans, réduction de 10% et 350 millions de $.

Les réductions peuvent être réinvesties dans le secteur de la RD, notamment dans les énergies moins polluantes :

- C’est le cas des USA qui ont augmenté leur crédit de recherche dans ce secteur.

Mais cette logique ne doit pas servir exclusivement à produit plus à cout plus bas. Il faut aussi sortir de la logique exclusivement productiviste, en diminuant la consommation d’énergie globale qui a augmenté de 50% entre 73 et 2003.

3) Le développement durable dans les PDEM   : Passer du désir au besoin

Les nouvelles technologies énergétiques sont trop chères pour être dans les PED, qui représentent la menace la plus lourde au plan climatique. Il faut donc que les pays riches assurent une part important l’amortissement initial de ces innovations. C’est ici que la notion de besoin environnemental, que l’on pourrait qualifier de besoin de développement durable pour les populations occidentales.

Un tel besoin suppose   :

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- Que les populations ne soient pas préoccupées par leurs besoins vitaux élémentaires (effectué durant les 30 glorieuses)

- Un élément subsidiaire de confort soit devenu un besoin impératif à la fois individuel et social

- Il faut que les classes moyennes consomment mieux, au risque de consommer moins.

Dès lors, la logique capitaliste peut s’accompagner au développement durable.

Ce marché semble exister depuis les années 80. 67% des français pensent que le respect de l’environnement est prioritaire.50% veulent payer plus cher l’électricité pour contribuer à diminuer le nucléaire.

Les conditions semblent donc en parties réunies pour développer des énergies et véhicules moins polluant : Toyota Prius.

De plus, il est possible de réduire d’1/4 la consommation d’électricité en réduisant les gaspillages d’ici 2010. C’est un point important du développement durable :

- Consommation du secteur tertiaire industriel en électricité- Consommation énergétique en transports.

La consommation d’énergie dans le secteur tertiaire et résidentiel ne cesse d’augmenter (43% en France, augmenté de 130% en 20 ans) :- Lié à la climatisation- Et à la bureautique…………donc les standards de vie doivent être modifiés.

Une acceptation de la baisse des normes de confort combinée aux progrès du plan de l’isolation des bureaux et habitation est indispensable pour envisager une inversion de la consommation d’énergie.

Idem pour les transports, qui n’a cessé d’augmenter en 20 ans, avec une boulimie forte.

Cependant avec le renchérissement du pétrole, utilisation de plus en plus des transports en commun aux USA, et chute des ventes des Hummer et autres monospaces

4) La nécessité de l’encadrement règlementaire

Elle est à double tranchant :

- Les limites   : - Les arsenaux règlementaires sont inutiles (Tchernobyl où les règlementations étaient

fortes en normes sécurité…).- Les PECO produisaient 5,5 fois plus de déchets pour dégager 100 € de VA que chez

les pays de l’Ouest.- L’aggravation des normes environnementales dans les PDEM peut être à l’origine de

fermetures d’entreprises ou de délocalisation, et donc génèrent des pollutions en PED (Clean Air Act aux USA = fermeture de petites rafineries).

- Dans ce contexte = Plan Bush en 2001 pour relancer la production d’énergie américaine = assouplissement des contraintes anti-pollution pour les raffineries encore existantes = gain douteux….

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- Les vertus   : - Cela créer un cadre favorable aux initiatives et innovations bénéfiques : renouvèle

les processus industriels vétustes et polluant (directive de Sévéso en 82, directive des eaux usées en 91, directive des pots catalytiques de 93).

- Création de débouchés nouveaux : politique de réduction des GES. Véhicules produisant moins de CO2.

- Les décisions politiques sont des signaux importants en direction des populations, en vue de modifier leurs comportements :

- Avec le Plan climat en France de 2004 avec 3 mesures phares :- Les primes à l’achat de voitures propres- multiplier par 5 la part des bios carburants- les crédits d’impôts renforcés pour les équipements écologiques.

- Le Grenelle de l’environnement de l’automne 2007 veut favoriser les achats d’équipement écologiques.

- Enfin, les formes de pressions inverses, à savoir les marchés sur les responsables politiques : Du Pont de Nemours, producteur mondial de CFC qui met au point des produits de substitution afin de garder une position oligopolistique.

C) Dans le «   Village   Planétaire   »

1) Les principales données du problème pour une approche globale des questions d’environnement

La logique de globalisation : la fin de la guerre froide et l’explosion des moyens de techniques de communication ont rendu beaucoup plus crédible et sensible la notion de village planétaire (fondé par Mac Luhan durant les années 60).

La crainte du réchauffement climatique : Augmentation des GES = Elévation du niveau marin, modification des répartitions des pluies.

Les réticences des grands PVD (Chine, Inde, Brésil) : Ils ne veulent pas être limité en développement économique par les limitations des GES.

- Taxer l’énergie ou pénaliser pour ceux qui ne font pas d’effort pour améliorer l’intensité énergétique = perte des avantages comparatifs traditionnels.

Cependant, c’est ironique, car les pays développés prêchent la morale, alors qu’ils ont été les plus immoraux en matière d’environnement avant les problèmes qu’on connait (RIO 1992).

2) Le protocole de Kyoto (entré en vigueur en février 2005).

- Le protocole se donnait comme objectif de stabiliser les émissions de GES en 2012. Protocole signé, car aucun changement demandé aux PVD.

- Seulement 55 pays représentant 55% des émissions sont concernés par des engagements précis :

- Réduction pour les pays de l’annexe I : les OCDE, PEC et Russie et Ukraine (Allemagne et GB = -21%). Stabilisation pour la France et la Russie.

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- Mise en place d’un marché de droits de polluer, concernant les pays ci-dessus. Possibilité de vendre ses droits à d’autre.

- Mise en place d’un mécanisme de développement propre (MDP), associant les pays de l’annexe I et les PVD afin d’encourager les transferts de technologies peu polluante.

3) Les réactions face à Kyoto

L’UE   :

Réaction la plus favorable dans le monde, avec dès 2005, un marché interne des droits à polluer pour favoriser la modernisation des tissus industriel.

Possibilité de vendre ses droits de polluer à d’autres qui en ont besoin.

Entre 90 et 2003, GES en baisse de 1,3%.

Pourtant l’UE planifie des politiques et mesures supplémentaire afin de limiter les émissions : Prévision de 12,4% en 2012 (8% requis par Kyoto).

Les PVD   :

Chine et Inde : Ils veulent des quottas qui tiennent compte de ce qu’ils n’ont pas émis jusqu’à aujourd’hui, et de tout ce que les pays riches ont déjà émis.

Ils veulent dont faire payer aux USA le prix fort pour avoir été le 1er pays émetteur de GES.

Les USA et la Russie

Les USA ont refusé dès 2000 de ratifier le protocole de Kyoto :- Les incertitudes scientifiques concernant les causes du réchauffement climatique.- La volonté de privilégier la croissance économique pour dégager des profits

réinvestis en RD et donc vers produits peu polluants- Ils se sentent au cœur d’une conspiration entre l’UE et les PVD, car les exigences

sont intenables.- 19% des Américains seulement préoccupé par ce réchauffement climatique.

Cependant Obama a la volonté de ratifier ce protocole de Kyoto par les députés américain.

En Russie, protocole ratifié en 2004, effectif en 2008.

La Russie est même en mesure de vendre des droits de polluer, en raison de la crise économique qui a favorisé une baisse de 38% des GES (kyoto oblige seulement la Russie une stabilisation).

Mais elle préfère conserver ses droits pour le futur……..pour son propre développement économique.

Conclusion   : Un écolo-gouvernement mondial   ?

Il existe une volonté forte des organisations internationales chargées du dossier environnement d’aboutir à une véritable législation et fiscalités mondiale, base d’un écolo gouvernement planétaire.

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Ce fut la position française en 2004 au somme de Johannesburg, non retenue, mais relancé en 2007 par Chirac.

SECTION II – LES DEFIS DEMOGRAPHIQUES DU XXIème SIECLE

CHAPITRE III – LE VIEILLISSEMENT DANS LES PAYS DEVELOPPES

Une société est vieillissante lorsque la proportion des personnes de 65 ans dépasse plus de 7 % du total de la population totale.

Baisse de la fécondité : Elle s’évalue par un indice qui doit être supérieur ou égal à 2,1 enfants dans les PDEM.

Allongement de l’espérance de vie : c'est-à-dire l’âge moyen des décès dans une population.

I) Dans quelle mesure tous les pays développés sont-ils également touchés   ?

A) Des différences significatives au plan de la croissance naturelle

Taux de fécondité bas : Espagne, Italie, Allemagne, Japon : 1,3Taux de fécondité haut : Islande, USA, France, Irlande, 1,8-2,1.

Croissance naturelle 4,5 fois plus importante aux USA qu’en UE.Croissance démographique en UE due à l’immigration aux ¾. Les PECO très peu féconds.

USA ont une situation beaucoup plus favorable qu’en UE ou Japon :- 12% de 65 ans, contre 20% au Japon et 16 % pour l’UE.

Situation grave au Japon : d’ici 2050, perdre 30% de sa population.

B) Qu’en est –il des autres pays industrialisés   ?

1) La Russie

Les décès l’emportent sur les naissances avec un faible indice de fécondité :- Retard du à l’âge du 1er enfant.- Allongement de la durée des études- Entrée plus tardive vie professionnelle.

Solde naturel déficitaire : + de 700 000 individus :- Mortalité dramatique : 59 ans pour les Hommes.

Positif :- Femmes = Mieux avec 72 ans.- 13% de vieillissement donc bien (16 UE).

Désastre sanitaire   : - Délabrement de la santé des femmes russes : 1/3 ne peuvent pas avoir d’enfants,

stériles ou maladie graves.

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- SIDA : 1,1%Dégâts provoqués par le capitalisme mafieux des années 90.

- Tuberculose qui ne cesse de progresser.- Et L’alcoolisme chez hommes et femmes.

Sombre avenir démographique   : - 147 à 142 millions d’habitants entre 89 et 2007.- Prévision à 108 millions en 2050 voir 89 millions.- Mais possibilité de migration des Chinois en Russie, synonyme de colonisation pure

et simple……..donc danger.

2) Les NPI d’Asie

Situation + favorables que les anciens pays industrialisés.- Malaisie : 4% des 65 ans et +.- Indonésie : 6%- Chine : 8 %- Singapour : 9%- C-S, Taiwan : 10%

Mais indice de fécondité en Chute libre.

le développement économique entraine une allongement de l’espérance de vie, mais diminution de la fécondité.

Par contre, en Chine, Euthanasie des filles, politiques antinataliste, mené par la Chine depuis 1980 :

- Réduction de la fécondité- Accélère le vieillissement de la population

Chine = Le + de 65 ans dans le monde en valeur absolue.

II) Pourquoi une telle baisse de la fécondité   ?

A) Les réalités économiques et culturelles

1) Evolutions économiques conjoncturelles et fécondité

La France a commencé a baissé dès 1965 (fin du baby boom) :- 2,5 en 1971- 1,8 en 1976.

C’est la crise économique liée au 1er choc pétrolier qui a joué un rôle important dans ce phénomène (1973-1974).

Mais d’autres phénomènes sont la résultante de cette baisse, puisque la crise touche la France après cette baisse.

2) Développement économique, modernité et natalité

Le constat   : - C’est en pleine période de prospérité, qu’une chute importante de la fécondité a été

enregistrée dans les pays développés (USA, EU, Japon).- Ce sont les sociétés les plus riches et les plus installées dans le confort matériel, qui

sont les moins fécondes.- Aisance financière = fécondité faible.

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Eléments d’explication :- Le développement économique ne peut se voir que dans une société valorisant

surtout la recherche de l’enrichissement personnel, voir même l’égoïsme.- Donc cette recherche d’enrichissement = satisfactions matérielles.- Cela passe par l’allongement des études, donc haut degré de qualification, mobilité

professionnelle.- Donc possible seulement pour les célibataires diplômés sans enfants.

C’est un des traits de la modernité, marqué par l’individualisme et l’égoïsme.

Cela entraine donc une baisse de la fécondité avant 30 ans, et donc réduction de cet indice.

- De plus une famille nombreuse = limitation à cette soif de consommation, et baisse du confort et de l’enrichissement.

- L’arrêt de travail, même avec les alloc, est pénalisant.- Avec un 3ème enfant, le manque à gagner est encore plus fort.

Aisance financière = fécondité faible

La fécondité des milieux modestes, ou avec une forte religion catholique, est supérieure à la moyenne. Le 3ème enfant, va à contre courant des valeurs dominantes des sociétés développées.

B) Eléments de prospective

1) Vieillissement et démographie des pays les plus riches   ?

- Fécondité des femmes diminuée de 20-25% en France par rapport à 70-74 :- 25-40 ans maintenant, contre 20-40 ans avant pour faire un gosse.

- Amélioration de l’espérance de vie, due à l’allongement continu de la fin de vie. Le vieillissement est une réalité structurellement à moyen terme. On peut donc proposer les éléments de prospective suivants :

- Pour l’OCDE, Les 65 et + = 22-24% de la population en 2030 (14% today).- Dans l’UE, la proportion des + de 50 ans = 2/3 de la population totale en 2050, et

50% en France.- Donc pour renforcer la fécondité, dispositifs d’aides en direction des familles :

Entre 80 et 2003, % du PIB investi de 1,6 à 2,4% en moyenne dans l’OCDE :- France, 3ème des pays développés avec 3,8% du PIB.

2) Euthanasie et eugénisme

Ce n’est pas encore une solution, pour solution le problème du vieillissement et de ses couts.

Mais, on peut s’interroger sur ce problème, sentiment de naufrage économique que constitue la vieillesse (dépenses de santé publique).

Evolution des données morales, avec l’insémination artificielle, autrefois rejetée au XXème siècle, aujourd’hui banalisée.

Légalisation de pratiques eugénistes   : - Euthanasie aux Pays-bas, Belgique, Luxembourg, pour les personnes en fin de vie.- Dépistage de la trisomie 21 (IVG devenu IMG).

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III) Les principales conséquences d’une telle évolution

A) Des charges croissantes pesant sur les actifs (producteurs de richesse).

1) Le poids des dépenses de protection sociale liées au vieillissement.

Une personne âgée de plus de 60 ans coute 2 fois plus cher à la SS qu’une personne de 40 ans. Une personne de 80 ans, 4 fois plus cher.

Structure des prestations sociales en France :- 45 % aux risques vieillesse survie….- 35% à la santé.- le reste à la famille, logement, emploi, pauvreté exclusion.

Ces deux premiers postes augmentent tendanciellement depuis le milieu des années 80. Cela signifie clairement que le vieillissement est la principale source de dépenses de protection sociale.

D’ici 2050, les dépenses devraient augmenter de 3,2 points du PIB.

2) La question des retraites

C’est une question cruciale dans tous les grands pays développés. En France, le nombre de retraités à la charge d’un cotisant va augmenter de 65%, et les dépenses de retraite vont tripler :

- Lié à l’allongement de l’espérance de vie des + de 60 ans.

3) La question de la dépendance

En France, 12% des personnes de 75 ans et plus vivent dans une institution spécialisée.Ce nombre devrait augmenter de 72% en moyenne dans l’UE, et 80% en France entre 2008 et 2030.Ceci devrait se traduire par une augmentation importante du nombre de personnes âgés demandeuses d’une aide professionnelle (aide à domicile) du fait de la moindre implication des proches.

La question des capacités d’accueil va se poser de plus en plus, avec le cout que cela implique.

4) Le niveau de vie des retraités français.

L’âge d’or des retraités sont ceux qui ont pris leurs retraites entre 1975 et 2000. Le niveau de vie moyen des 60-65 ans était supérieur aux 30-35 ans.

Cependant entre 96 et 2008, ralentissement de la hausse du niveau de vie, en raison de la conjoncture économique :

- Ecart de 40 % entre les pensions et celui des revenus d’activité.

Cependant, la réalité du niveau de vie des retraités ne dépend pas uniquement du niveau des pensions mais il est considérablement relevé par rapport aux actifs avec 3 points :

- Faiblesse des prélèvements sociaux- Importance beaucoup plus grande des revenus du patrimoine des retraités.- Absence de personnes à charge pour la grande majorité des plus de 60 ans.

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B) Le poids des seniors

1) Poids électoral et positions économiques

Les séniors aux USA représentent 20% de l’électorat, et l’association américaine des retraités constitue un des lobbies les plus puissants, avec 35 millions d’adhérents.

En Europe, le poids des séniors est encore plus grand, et va augmenter dans les décennies à venir, avec un taux de participation au dessus de la moyenne.Cette population souhaite maintenir son niveau de vie au moment de la retraite, ce qui suppose des arbitrages politiques, pas toujours en sa faveur.

2) Conséquences possibles

Les vieux ne sont pas adaptable, n’aime pas les innovations, la mobilité, donc contraire au contexte international.

Le vieillissement peut aussi freiner la compétitivité générale de l’économie d’un pays, à travers le système d’avancement et de rémunération presque exclusivement conçu à l’ancienneté.

La politique d’euthanasie des rentiers au profit des investisseurs a été une des bases de la croissance des 30 glorieuses (Keynes). Durant cette période, la question du chômage n’était pas un souci.Mais aujourd’hui, la situation démographique et économique a radicalement changé :

- Rentiers en position de force, et consommateurs incontournables- la valeur des retraites est dépendante de la valeur réelle de la monnaie.

Dès lors une type de relance keynésienne était impossible jusqu’à la crise mondiale de 2008…

3) Eléments de conclusions du B

Le vieillissement peut être un frein structurel à l’investissement et donc à la croissance économique, par la monnaie forte qu’il favorise.

Cependant, si ils sont très nombreux, ils consomment moins que les jeunes ménages (pas de charges sociales….emprunts…).

Le départ à la retraite des Baby-boomers ne génèrerait pas une baisse du nombre de chômeurs, la croissance économique étant toujours le levier pour le plein emploi.

C) Des éléments de solution   ?

1) La retraite par capitalisation   ?

a) Son fonctionnement.

Il existe dans les pays anglo-saxons (USA-GB). La retraite est constituée par les revenus tirés de la capitalisation. Il s’agit des revenus tirés de l’épargne constituée librement :

- Meilleure rentabilité financière sur le moyen et long terme. - Système moins dépendant de la démographique, puisque les pensions viennent des

profits de l’économie mondiale et non pas des cotisations d’une population nationale.

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b) Un contrôlé nécessaire mais non suffisant

Le scandale Maxwell (détourne de l’épargne de fonds de pensions) au début des années 90, ou la faillite du Groupe ENRON ont attiré l’attention sur les limites de ce système et la nécessité d’un contrôle des autorités politiques.

Cela génère aussi des inégalités beaucoup plus fortes que le système par répartition. De plus, le versement des pensions quel que soit leur mode de constitution est toujours lié aux ressources financières du moment.

Dans le cas de la retraite par capitalisation cela dépend   : - De la qualité des placements réalisés.- De la santé des entreprises et donc de l’Etat général de l’économie mondiale. Les

fonds de pensions ne peuvent verser une rente que si leur portefeuille dégage assez de dividendes.

- Il peut y avoir une décapitalisation massive (papy crash) des fonds de pensions et donc un cercle vicieux touchants les entreprises et les banques…….. et donc crise mondiale.

- Enfin cela dépend de l’ampleur de l’épargne constituée en vue des retraites.

Le vieillissement est enfin un phénomène Mondial :- En Chine, c’est le pays où il y a le plus de vieux de + de 60 ans. Le débat est ouvert

mais la corruption, l’incompétence, et l’opacité dans la gestion sont des vrais problèmes.

Tout ceci ne veut pas dire qu’il n’est pas nécessaire d’envisager un système mixte, mais attire l’attention sur le fait que la retraite par capitalisation n’est pas une solution miracle car son fonctionnement est vulnérables à des réalités sur lesquelles les cotisants et futurs retraités n’ont aucune prise.On ne peut donc pas renoncer purement et simplement au système par répartition qui repose sur la solidarité nationale et dans lequel c’est la nation qui solidairement assure le paiement de ses propres retraites.

2) Aménager le système par répartition.

a) Les réformes dans les autres grands pays de l’UE

Depuis 1999, La Suède est passé à un régime mixte avec une pension minimale fondée sur la solidarité nationale et un système de capitalisation géré et administré par une agence gouvernementale.

En Italie, la réforme s’est faite par étape, avec alignement des retraites du publics sur le privée, augmentation des durées de cotisations, 92, 95, 97.

En Allemagne, la réforme de 2001 introduit une dose de capitalisation mais sans obligation de cotisation. Par ailleurs cette réforme prévoit une augmentation modérée des cotisations pour s’adapter à la dégradation du rapport cotisants/retraités.

b) La réforme française

Une 1ère réforme en 1993, par Balladur sur le principe de 40 annuités de cotisations dans le privé.

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En 2003, la réforme Fillon, sur l’alignement du nombre d’années du public au privé, à 40 ans. Cependant, dans le privé les 25 meilleures années, alors que dans le public, les 6 derniers mois.

Pour Fillon il faut :- Allonger le temps de travail pour tenir compte de l’amélioration de l’Etat de santé de

la population plutôt que d’augmenter les cotisations.- Maintenir un taux de couverture constant- Ne pas remettre en cause le principe du droit à la retraite à 60 ans.

Le principe de capitalisation est aussi adopté sous la forme de produits épargne retraite ouvert à tous et individuels. Perco et Perp.

Enfin, un principe de décote et surcote est prévu pour inciter les français à travailler au delà de 60 ans et de 40 ans annuités de cotisations, dans le but de développer les emplois seniors.

c) Les conditions de solvabilité du système de retraite français à l’horizon 2020.

Bilan 2003-2008   :

Après la réforme des régimes spéciaux de retraites (EDF, GDF, RATP) intervenue en 2007 portant sur les 40 ans de cotisation, un permier point a été fait en 2008 sur la mise en application de la réforme de 2003. Mais sur plusieurs points le résultat n’est pas aux espérances affichées 5 ans plus tôt :

- La surcote : Seulement 7,6% ont décidé de poursuivre leur activité. En revanche, le dispositif de rachat des trimestres de cotisation a connu un vif succès.

- Le chômage en dessous dès 5% est une des conditions du financement de cette réforme. Mais la crise économique et les perspectives ne laissent pas entrevoir cette évolution, en plus des effets négatifs du vieillissement sur la croissance, et le délabrement des comptes de l’UNEDIC.

- Enfin, les travaux du BIPE rappellent l’importance de la croissance, alors que la plupart des efforts publics concernent la réduction de la récession.

Une nouvelle hausse des cotisations ou une baisse des pensions, voir un allongement du temps de cotisations est donc inévitable pour trouver l’argent manquant au paiement des retraites.

Les nouvelles mesures décidées en 2008   :

Afin de poursuivre les efforts en faveur de l’emploi :- Le cumul d’un emploi et d’une pension ne sera plus plafonné dès le 1er janvier

2009.- La surcoté pour prolongation du travail au-delà des 40 annuités passe de 3 à 5 %.- Les entreprises devront présenter des plans d’action concrets et chiffrés pour

augmenter la part des seniors employés, à défaut une sanction fiscale de 1% de la masse salariale.

- L’âge maximal pour travailler passe de 65 à 70 ans.

- 40 à 41 ans de cotisations entre 2009 et 2012.

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- Minimum vieillesse relevé de 6,9% en avril 2009

Ce qui reste à faire   :

Déficits inévitable des caisses de retraites, et donc baisse des pensions d’ici 2020. Donc deux variables d’ajustements :

- Niveau de cotisation :- Pour le niveau de cotisation, il faudrait une augmentation de 6,7 points en

2050, difficilement envisageable car nuit à la consommation.- Allongement de la durée de cotisation :

- 42 ans à l’horizon 2020, voir 44 ans face à l’espérance de vie en hausse.

Les pistes de réflexion   :

Une solution pourrait être un prélèvement du type CSG-Retraite, taxant les revenus du patrimoine, et introduisant une solidarité vieux-riches, et vieux-pauvres = Impôt moins pénalisant pour la croissance et l’emploi, que l’augmentation des cotisations.

Le recours à la capitalisation est déjà une réalité avec l’assurance vie.

L’allongement de la durée du travail n’est pas envisagée MAIS, Allongement du temps annuel de travail ou de la durée hebdomadaire du travail est possible (Pays-Bas).

Les Français et le travail   :

Ce sont les habitants qui travaillent le moins d’heure par an, 597 en 2003, contre 872 aux USA, ou 736 en Espagne :

- Faible taux d’activité global - Temps annuel de travail inférieur de 15 %

Depuis 2007, l’action gouvernementale est de travailler plus.

Le travail est important individuellement, mais il passe après le temps libre.

Le travail passe après la liberté en France.

Problème avec les séniors, car les entreprises manquent de volonté à conserver les travailleurs les plus âgés :

- Ainsi, plus faible taux d’activité des 55-64 ans des pays développés. Néfaste, car une préretraite coute plus cher qu’un chômeur (perte de cotisations).

Effets néfastes pour la société   : - Cela s’est répercuté sur les salariés de 50 ans, qualifié de demi-vieux.- On privilégie l’innovation par rapport à l’expérience.- Donc très forte discrimination pour embaucher ceux de 50 ans.

Une reconsidération de la place des séniors dans les entreprises et donc une revalorisation sociale est indispensable.

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CHAPITRE IV   : LA SURPOPULATION DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT   ?

Définitions :- Surcharge démographique : A partir du moment où les ressources naturelles et

économiques d’un pays ou d’une région ne permettent pas à la population de subvenir à l’ensemble de ses besoins (alimentaires), ou y parvient en compromettant de graves équilibres écologiques = famine, épuisement des ressources naturelles.

La surpopulation est la conséquence (en plus de la réalité démographique) des réalités culturelles, techniques politiques qui détermine la répartition des richesses produites.

La densité de population d’un territoire ne constitue pas un facteur déterminant pour parler de surpopulation : Benelux, 295 hab, pas de problèmes, mais ASS, 25 hab, et agriculture sous exploitée.

- La transition démographique   : Il s’agit d’une phase dans l’histoire démographique des peuples et des nations marquée par une chute importante de la mortalité, tandis que la natalité se maintient, entrainant une forte croissance démographique.

C’est donc un passage d’une démographie naturelle à une maturité démographique, caractérisée par une croissance faible.

- Tous les PVD n’en sont pas au même stade   :

- PVD Amérique Latine, Asie du sud est, maghreb, certains du moyen orient, transition démographique en voie d’achèvement, et croissance démographique naturelle inférieur ou égale à 1,2%.

- ASS, Asie du sud (afgha, bang, paki, nord inde), Egypte, Jordanie avec croissance supérieur à 2% = ensemble des PMA et PRI.

- Brésil, Inde, Indonésie, avec croissance de 1,4-1,6%.

I) Le processus de surpopulation dans les PMA et PRI   : Une transition démographique non maitrisée

A) Idée générale

L’enclenchement de la phase de transition démographique dépend de deux types de réalités bien distinctes :

- réalités endogènes, liées au sous développement (culture, politique, traditions sociales, économiques) et agissant sur le facteur natalité.

- réalités exogènes, émanant de civilisations développées scientifiquement, mais agissant d’abord sur l facteur de la mortalité (vaccins, médecine).

Cette transition a été donc été déclenchée de l’extérieur de leur culture = choc culture majeur.

B) Les facteurs endogènes et exogènes du maintien d’une forte croissance démographique

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1) Les facteurs endogènes

A l’origine d’une forte natalité, avec des caractéristiques connaissant un faible développement humain et économique.Ces caract sont des causes et non des conséquences du sous développement.

a) L’organisation économique et sociale dans les campagnes d’ASS.

Facteur   1   : Pas d’utilisation d’engrais, mais araire et houe. Mobilisation massive des populations, avec de très faibles rendements. Utilisation d’enfant = conséquence de l’arriération technique. Enfant = garantie de ressource pour la famille.

Facteur 2   : Privilégie le groupe à l’individu. Donc possession collective du sol. Donc aux familles les + nombreuses, les terres les + vastes = donc encouragement à la fécondité. De plus, en l’absence de propriété privée, peu d’investissements pour améliorer la productivité.

Facteur 3   : un grand nombre d’enfant = sécurité contre les risques de la vie (maladie et vieillesse), en l’absence de système d’assurances. Le système familial holiste favorise l’accueil de nouveaux enfants.

Facteur 4   : Position de la femme soumise = forte nuptialité, pas de célibat, précocité des unions = forte natalité. Pour l’Homme = reconnaissance sociale.

Facteur 5   : pas de pratiques contraceptives (antinaturel), suite à l’importance du mythe de la fécondité.

b) La mortalité infantile et juvénile

Dans les pays d’ASS, mortalité infantile = 10%, contre 7% pour les PVD, et 0,5 pour les pays riches.

Donc cela encourage à avoir plus d’enfants pour assurer leur descendance et protection sociale.

c) L’analphabétisme

Faible taux d’alphabétisation et diversité culturelle et linguistique limite :- L’utilisation de contraceptif- L’information des mères pour réduire la moralité infantile.

2) Une baisse de la mortalité impulsée de l’extérieur

Les pays riches ont exporté les techniques médicales les plus abouties :- De 1950 à 80, le taux de mortalité a baissé entre 10 et 20 pour 1000. - Natalité maintenant à 30 et 50 pour 1000.

Cela a entrainé une croissance démographique forte et rapide. C’est ce facteur exogène qui est le facteur déclencheur de la transition démographique.

Cette phase est donc pour les PVD, d’une conséquence du sous développement endogène, et d’autre part fruit d’une action exogène = forte croissance démographique.

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C) Comparaison avec la transition démographique dans les pays développés.

1) L’idée générale

Dans les pays développés, la transition a été moins brutale et moins traumatisante, maitrisant tous les facteurs, techniques et sanitaires :

- Les populations développaient les moyens d’y faire face- Cette croissance démographique stimulait la croissance économique par le

développement du marché intérieur.

Cette croissance démographique a été un atout majeur dans le processus du take off.

2) Comparaison entre la transition démographique du R- U et des pays d’ASS.

a) Rythme de doublement de la population

- Au R-U, transition commence au 18ème : 6 millions en 1750 à 10 millions en 1801 : croissance de 75% en 50 ans.- 1801-1850 : 10 à 21 millions d’habitants.

Par comparaison, en ASS, multiplication par 2 de leur population tous les 20/25 ans.

La révolution au RU, vigoureuse mais beaucoup moins violente s’est effectuée dans quelles conditions, dans quel contexte économique et technique ?

b) Mortalité et natalité

Le recul de la mortalité   :

Amélioration plus rapide en GB qu’en ASS, grâce à l’alimentation et donc disparition de la famine, conséquence de la révolution agricole de 1727.

+ le vaccin en 1830.

Persistance d’une natalité élevée   :

Dès 1850, déclin de la natalité et déclin de la mortalité grâce à la médecine = évolution culturelle générale (matérialisme et modernité), et de l’influence des idées malthusiennes (restriction des naissances par la contraception).

Forte natalité a été la condition du décollage économique en GB, en favorisant le marché intérieur, et même extérieur (favorisant l’immigration).

En revanche, dans les PVD, décollage démographique a engendré un fossé entre natalité et mortalité, n’ayant pas l’environnement naturel et technique requis.

Conclusion : Plus les populations tardent à s’approprier les bases techniques, psychologiques et culturelles du développement économique, plus la croissance démographique apparait comme un handicap, et engendre la surpopulation.

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Le dynamisme démographique a été une des conditions indispensable au décollage économique dans les pays développés.

II) Surpopulation et sous développement

A) L’insécurité alimentaire dans le monde

La 1ère manifestation de la surpopulation est constituée par la sous alimentation.

C’est ainsi que le renchérissement des prix des denrées agricoles a provoqué entre 2005 et 2007 une augmentation de 75 millions de personnes souffrant de la faim.

Environ 850 millions de personnes sont touchés de ce problème.

Entre 1990 et 2005, populations souffrant de ce fléau stagne, passant donc de 20 à 16% de l’humanité dans le monde. Cependant :

- En Chine, 30% des moins entre 90 et 2005- En Inde, 207 à 231 millions (mais 24 à 21%).

L’ASS reste la région qui éprouve les plus grandes difficultés à contenir le faim malgré la baisse de 34 à 30%, mais augmenté de 43 millions en valeur absolue. Cependant :

- La République démocratique du Congo est responsable de ¾ de l’augmentation de personnes souffrant de la faim, or c’est le plus riche potentiellement (diamants, pétrole, pierres précieuses, avec le fleuve Zaïre comme possibilités hydroélectrique importante). Après une guerre civile, passé de 29 à 76% sous alimentée entre 90 et 2005.

Le problème de l’alimentation est donc souvent la résultante de réalités politiques et sociales, + que démographique et climatique. Les plus grandes famines étant à l’origine de crises politiques :

- Ukraine en 32- Chine en 58- Corée du Nord en 90.

B) Les analyses malthusiennes et leurs limites

1) Définition

A. Sauvy : En annonçant qu’il y a un excès de quelque chose, l’optique malthusienne suggère de niveler vers le bas.

2) Quelques solutions radicales sur lesquelles ces analyses peuvent déboucher.

Pour les malthusiens, il faut réduire la croissance démographique des pays surpeuplés, par des moyens radicaux :

- Cousteau en 91 : il faudrait éliminer 350 000 hommes par jour.- Aiken en 84 : Eliminer 90% de nos effectifs

Ces logiques malthusiennes négligent les réalités culturelles, techniques et politiques, dont les évolutions peuvent permettre d’élever le seuil de surpopulation d’un espace donné. Enfin, difficile de les qualifier de solutions humanistes (considéré comme nuisible pour les malthusiens).

3) Nécessité de dépasser ces analyses.

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a) Pour une approche authentiquement humaniste

Philosophe Hans Jonas en 1990 : Le respect de la vie et de la dignité humaine sont un tout et on ne saurait opposer celle des hommes et des femmes du présent (opposer aux pensées malthusianismes).

- Une action humaniste, doit s’adresser à des hommes là ou ils en sont dans leur culture, et dans leur époque respective.

- Une action humaniste doit tout mettre en œuvre pour favoriser l’amélioration des conditions de vie des hommes en respectant leur liberté :

- Education favorise les nouvelles mentalités, (Sen, prix Nobel d’économie).

Il ne faut pas rester dans une logique unilatérale, et ne pas maintenir gouvernements et populations sous tutelles = néo impérialisme voir néo colonialisme.

b) En raison des résultats douteux (au plan du développement économique) des pratiques qu’elles préconisent.

Au Brésil, politique très stricte de limitation des naissances, par la stérilisation des femmes dès la 2nde naissance : 6 enfants à 3,4 entre 60 et 80 puis 2,3 en 2000.

- Cependant, PNB/ habitant de 45 à 60ème place entre 70 et 2002.- Problèmes structurels de développement (inégalités, misère, pauvreté) pas résolus et vieillissement accéléré.

Idem pour la Tunisie et la Chine : poids excessif entre actifs et inactifs, bcp de vieux, peu de jeunes.

Toute action brutale est donc déstabilisante pour un pays, et ne règle pas le sous développement.

Mais, pourquoi ne pas modifier les technologies (Van de Walle).

C) Lutter prioritairement contre le sous développement (pas seulement au plan économique).

1) D’autres bases pour poser la problématique

Boserup en 1970 : De trop faibles densités de populations = incitation au gaspillage des ressources naturelles et donc frein au développement. En effet, les humains attendent en général d’être contraints.

Dynamisme démographique et population nombreuse = atout au développement.Faibles densités et surmortalité liée au sida = frein au développement.

2) Les travaux d’Amartya Sen

Prix Nobel d’Economie en 98, spécialiste de la pauvreté : La famine n’est pas le résultat d’un manque de ressources alimentaires, mais d’une mauvaise organisation économique et sociale ou de mauvaises pratiques politiques.

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a) La planète n’est pas menacée par une pénurie de produits alimentaires

Depuis 30 ans, amélioration constante du rapport : production alimentaire et croissance démographique.

Chute des prix alimentaires en dollars constant entre 50 et 97, même si hausse et problèmes depuis la crise.

La production mondiale n’a cessé d’augmenter, donc a de quoi nourrir toute la planète.

b) Les difficultés alimentaires ne sont pas fondamentalement liées au niveau de production alimentaire nationale par habitant.

Baisse de la production alimentaire entre 80 et 95, en CS, Japon, Botswana, pourtant pas d’augmentation de malnutrition.

En revanche, hausse de la production alimentaire au Soudan et Burkina Faso, et augmentation de la malnutrition.

Donc, il n’y a pas forcément cause à effet. Si une économie produit assez de richesse pour acheter les denrées alimentaires qu’elle ne produit pas, la situation alimentaire restera favorable :

- En GB, efforts en industrialisation et développement du commerce extérieur, et importation de production alimentaire.

c) L’importance de l’action des autorités publiques.

Famine importante en 70 au Bengladesh, déclenchée pendant l’année au cours de laquelle les ressources alimentaires par habitant était les plus importantes.

Cause : Graves inondation, donc pas de riz. Donc famine et augmentation des prix totalement disproportionnée. Donc extension de la famine des plus pauvres aux riches.

Pour une famine de 5 à 10% de la population, le gouvernement doit intervenir pour rétablir la situation et éviter le cercle vicieux :

- En Inde, création d’emplois pour mettre fin à la sous nutrition et étouffer la famine.

- Il faut donc comprendre les causes de ces phénomènes, et ne pas les réduire à un mécanisme entre nourriture et population- Faim et famine sont influencées par toute l’activité économique et sociale, pas seulement l’agriculture.

3) Les révolutions vertes et leurs limites

Le développement économique est la rencontre de recettes universelles (entreprendre, reconnaissance économique et sociale de la valeur du travail), et de données culturelles particulières.

La révolution verte a permis aux populations d’Europe occidentale de s’arracher à la précarité alimentaire et matérielle, constituant une donnée incontournable du développement économique.

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1ère révolution verte en PVD en 1960 dans le nord de l’Inde et du Pakistan, qui a justifié l’intervention économique des USA et de la banque mondiale, évitant d’entrainer toute l’Asie du Sud avec. Sorte de plan Marshall (transfert de techniques : semences, engrais, produit phytosanitaires = amélioration des rendements) :

- En Asie du Sud : 35% sous nourri en 69, 21% en 2005- En Asie de l’Est, 44% à 9 %.

Idem en Europe où il a fallu ajouter la véritable politique agricole, accompagné de services publics fournissant crédit et information : Révolution verte + la PAC = doublement de la production mondiale de céréales entre 60 et 90.Ce sont les conditions mêmes de cette réussite (politique, économique, culturelles, techniques) que l’ASS n’a pas vu sa situation s’améliorer de la même façon :

- Progression des céréales de 50% entre 62 et 2002, alors que triplé dans les autres PVD : A cause du climat et surtout des réalités culturelles (seulement 5% de terres irriguées, et faible volonté d’investir en direction des campagnes de la part des politiciens). Donc les possibilités sont sous exploitées.

Risques environnementaux de l’extension des révolutions vertes :- salinisation des sols due à l’excès d’irrigation dans des conditions de trop fortes

chaleurs, et de la diminution de l’eau.- Pollution des eaux et la détérioration des sols dus à l’excès d’engrais azotés.

4) Comment aller plus loin dans la révolution verte   ?

a) En Asie

Un effort important de diversification des activités agricoles est en marché (élevage, pisciculture, légumes), développées grâces aux investissements privés.

D’énorme progrès sont encore possible en matière d’irrigation : révolution bleue. Rendements possible jusqu’à 15% en +.

En Asie, on travaille dans une double direction :

- Dans le sens d’une irrigation plus rationnelle, en vue d’optimiser son efficacité (supprimer les fuites, retraiter les eaux usés pour la réutiliser). Progression possible en Inde, avec les fermiers qui travaillent encore grâce aux moussons à l’heure actuelle.

- Amélioration des variétés en fonction de leur productivité au M3 d’eau utilisé, de leur exigence en engrais, et tolérance à la salinité des sols.Les gouvernements ont un rôle décisif en la matière :

- remembrement des surfaces agricoles- aide à la formation- recherches agronomiques- amélioration infrastructures.- Garantie l’accès à l’eau aux petites exploitations.

De plus, possibilité de mécanisation intense indispensable, avec population diminué et vieille.Depuis 2000, la recherche agronomique (Japon, Philippines) s’oriente vers l’amélioration de nouvelles variétés de plantes pouvant dépasser les rendements actuels (10 à 15 quintaux par hectares). Mais il faut un environnement parfait :

- Travail du sol- Apports en eau- Engrais en dose et date voulue

Donc formation indispensable des agriculteurs.

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Amélioration des rendements = Augmentation de la production agricole indispensable. D’ici 2050, 80% de l’augmentation de la production agricole seront due aux rendements.

Enfin, le développement des cultures de plantes OGM en Inde ou Chine est un moyen d’augmenter les rendements (réduction des ravages d’insectes) :

- 1,5 millions en 1996 à 102 millions d’hectares d’OGM en 2006.

b) En Afrique

En ASS, la révolution agricole n’a pas eu lieu, mais on parle de la mise en œuvre d’une révolution doublement verte. Celle-ci correspond à 4 choses   :

Développer comme en Asie l’irrigation pour rendre efficace les engrais.Gain prévu de 30% de rendement. A partir de là, les engrais permettront aux rendements de décoller.L’augmentation des prix des denrées agricoles doit inciter ces pays à investir, permettant l’augmentation des salaires de la main d’œuvre.

L’amélioration des rendements agricoles =- Indispensable pour faire face à la croissance démographique- Clé du décollage économique avec l’enrichissement de la main d’œuvre agricole.

Cette croissance agricole serait selon la FAO, 4 fois plus efficace pour réduire la pauvreté en ASS.

On peut aussi penser au développement des cultures plus spéculatives (fruits tropicaux, fleurs, cacao, coton) = meilleurs équipement, + de crédits.

Une révolution dans l’approche des problèmes agricoles par les gouvernements locaux. Renoncer à l’approche centralité, et donc s’associer avec des acteurs privés.

Revoir aussi les priorités économiques et sociales, dont seule les grandes villes en profitent.

Cela a marché au Ghana, Cameroun, ou en Cote d’Ivoire depuis 90   : - Développement des campagnes par le Gouvernement.- + Conjoncture favorable des marchés mondiaux- = A permis aux productions vivrières de répondre aux besoins intérieurs en hausse et

trouver des débouchés ailleurs.- = diminution de la pauvreté rurale.

Favoriser une viabilité écologique suppose de mettre en synergie des écosystèmes naturels locaux   :

Améliorer les espèces et les variétés déjà utilisées. Moins cher que le développement de nouvelles espèces, et plus rapide.

Exemple du NERICA (nouveau riz pour le continent africain, croisement entre 2 riz) :- Multiplié par 4 les rendements très faibles que connait l’ASS, sans irrigation.- Eté cultivé en Guinée, puis dans d’autres pays (Cote D’ivoire).

Enfin, la mise en valeur des grandes potentialités agricoles africaines, par aussi par la confiance renouvelée des investisseurs internationaux   :

- Evolutions culturelles et politiques endogènes = condition fondamentales du développement agricole, et donc du développement économique de l’ASS :

- Meilleure coopération des acteurs privés et publics, nationaux et internationaux.

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- Gestion plus transparente et plus efficace des réalités économiques africaines

- Nécessité au cœur du NEPAD (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) de 2001 : Afrique du Sud, Egypte, Algérie, Nigéria, Sénégal :

- Développement des investissements dans l’agriculture- Développement du commerce intra africain- Accès au marché des pays développés.

D) Le ralentissement démographique

1) L’amorce de la décélération de la croissance démographique mondiale

Pointe de croissance maximale en 1997 : 93 millions d’humains supplémentaires.

Puis 88 millions en 2003, 74 entre 2005 et 2007, dont 96% imputables aux PVD.

En fait, la croissance démographique ralentit : 1,8% en 1970, 1,4 % en 1990, 1,2% en 2007.

Prévisions pour 2025 et 2050, revues à la baisse : 9,1 à 7,8 milliards. Cela dépend + de l’orientation des politiques démographiques que du travail scientifique.

Depuis 2003, la moitié des humaines vivement dans un pays ou la fécondité est inférieur à 2,1 enfants.

2) Tous les PVD sont concernés à des degrés divers.

Ce changement affecte l’ensemble des PVD y compris l’Afrique, c'est-à-dire ceux qui connaissent les problèmes alimentaires les plus réels :

- En 1989, en Afrique, 6,3 enfants par femmes, ramené à 5 en 2007 (2,4 dans le monde).

La pauvreté est aussi une des causes de la propagation du sida en Afrique, dans la mesure où cela pousse les femmes à se prostituer.

Le SIDA prive ainsi l’Afrique d’une population jeune, et donc productive, ce qui est un handicap pour la croissance économique.

Chute de l’espérance de vie dans certains pays d’ASS :-Botswana : 61 à 34 ans entre 93 et 2007.- Zimbabwe : 56 à 37 ans.- Afrique du sud : 64 à 51 ans, voir un déficit naturel en 2010.

3) Quelques facteurs explicatifs

a) Hygiène et vaccinations

Progrès en matière de mortalité infantile, passé de 9,4 à 8,6% en 2007 en ASS, grâces aux campagnes de vaccinations et à l’hygiène.

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Mais ce facteur n’est pas suffisant, car pendant 30/40 ans cela a existé, sans que cela change la natalité.

b) Evolution des mentalités et planning familial.

Les mentalités traditionnelles cèdent partiellement dans un contexte d’urbanisation (individualisme et pas d’enfant employable).

Contre choc pétrolier et cours bas du pétrole entre 85 et 2000 = repli de l’aide aux familles par les Etats et conséquences suivantes :

- Développement des femmes au travail pour améliorer la situation économique des familles.

- Baisse de la fécondité - Age du mariage en hausse, avec la hausse des études.

A cela s’ajoute les campagnes en faveur du planning familial notamment dans le monde musulman (Iran, Indonésie, Algérie). Exemple le plus parlant au Mexique :

- En 60, prévision à 150 millions en 2000- Mais avec la politique de planning, seulement 106 millions.

En Chine, politique de l’enfant unique, contestée par Amartya Sen, dans la moralité, mais aussi dans l’efficacité. Dans le Keral (sud ouest de l’Inde), politique de réduction de la fécondité plus efficace sans ces mesures drastiques :

- 1,6% de mortalité, contre 3,3 % en Chine.

Diminution du taux de fécondité au Kerala grâce à l’éducation et l’alphabétisation et à l’emploi des femmes.

Sen voit donc que la dimension sociale et culturelle est plus importante que la dimension économique dans la réduction de la fécondité.

c) Pressions extérieures

La pression des organisations internationales :- Au Caire en 1994, politique de contrôle des naissances obligatoire pour bénéficier

d’aides.- Idem à Rome en 1996, avec chantage à l’aide alimentaire ou réduction de la dette.- Idem en Juin 1999 à New York, renforcement des mesures contraceptives des FMN

pharmaceutiques.