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Fiche de lecture Anne-Claire SAVY-ANGELI « Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit

Economie circulaire : L’urgence écologique?Monde en transe, Chine en transit

avec le concours de FAN Xiaohong

Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

ANGELI - MS GDDCC - Novembre 2014 Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit » de Jean-Claude Lévy

Fiche de lecture

Economie circulaire : L’urgence écologique?Monde en transe, Chine en transit

Jean-Claude Lévy

avec le concours de FAN Xiaohong

Paru le 05/01/2010

Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

Claude Lévy – 05/01/2010 Ed PNPC Page 1

Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit

Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

Fiche de lecture Anne-Claire SAVY-ANGELI « Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit

L’AUTEUR : Jean-Claude LEVY avec le concours de Fan Xiaohong

Jean-Claude Lévy

Jean-Claude Lévy est

L’institut de l’Economie

fonctions dans les ministères

Etrangères. Il a collaboré

français) dans les années

chargé d'une mission de

coopération décentralisée

européennes. Conseiller

collectivités locales, il

Développement, une mission

dans les pays en développement.

réflexion sur l’économie

décentralisée au ministère

international, en tant

extérieure des collectivités

Jean-Claude Lévy a

circulaire et Innovation

Environnement et Développement

Numériques Thématiques

supérieur et de la Recherche),

Jean-Claude Lévy participe

l’Economie circulaire et

• Les 2èmes rencontres

organisées à Revel

auxquelles se sont rendu

• Les 2èmes Rencontres

circulaire organisées

Avec le concours de Fan XIAOPHONG

L’essai « Economie circulaire

transit » a été inspiré

Fan XIAOPHONG, soutenue

Bourg et Suren Erkman

1 Résumé de la thèse : http://www.theses.fr/2008TROY0031

ANGELI - MS GDDCC - Novembre 2014 Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit » de Jean-Claude Lévy

Claude LEVY avec le concours de Fan Xiaohong

est historien, géographe, journaliste.

l’Economie Circulaire créé le 06-02-2013. Il a occupé

ministères de l’Environnement, du Tourisme

collaboré à Révolution (hebdomadaire du

années 19880, à Libération, à la revue de réflexion sur la Chine, le développement

décentralisée au ministère des Affaires

Conseiller spécial auprès du Délégué pour l’action

il s’est vu confier par M. Pascal Canfin,

mission afin d’examiner l’hypothèse de l’économie

développement. Il est actuellement en charge

l’économie circulaire, le développement durable

ministère des Affaires étrangères et

tant que conseiller spécial à la délégation

collectivités territoriales.

donné des cours, dans le cadre du MOOC

Innovation » dispensé par l’UVED l’Université

Développement durable (l’une des

Thématiques (UNT) soutenues par le Ministère

Recherche), sur la plateforme France Université

participe à de nombreuses rencontres

et notamment :

rencontres Régionales de l’Economie Circulaire

Revel le 09 octobre 2014 organisées par la

rendus plusieurs étudiants du MSGDCC.

Rencontres Parlementaires pour l’Economie

organisées à Paris le 12 novembre 2014.

XIAOPHONG

culaire : L’urgence écologique? Monde en

inspiré de la thèse de doctorat en Etudes environnementales

soutenue à Troyes en 2008, sous la direction

Erkman : L’économie circulaire en Chine. 1

http://www.theses.fr/2008TROY0031

Claude Lévy – 05/01/2010 Ed PNPC Page 2

Claude LEVY avec le concours de Fan Xiaohong

Il est membre de

occupé différentes

Tourisme et des Affaires

du Parti communiste

Passages. Il a été

développement durable et la

Affaires étrangères et

l’action extérieure des

ancien Ministre du

l’économie circulaire

charge d’une mission de

durable et la coopération

du Développement

délégation pour l’action

MOOC « Economie

l’Université Virtuelle

sept Universités

Ministère de l’Enseignement

Université Numérique.

sur

Circulaire

la CCI,

MSGDCC.

l’Economie

en transe, Chine en

environnementales de

direction de Dominique

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SOMMAIRE :

Scénario Avant propos : 1964-2009, la rupture ? I - Crise urbaine de la nature

Le film du temps La crise économique ? La crise écologique La crise urbaine de la nature

1. Économie monde : la "ville capitaliste dominante" 2. L'économie de la nature 3. Crise de la ville, crise de la nature, 4. Capital financier ? "Capital naturel" ?, 5. Une "circularité sociale d'architectes" : les écovilles, 6. Architecture de la circulation sociale : la mobilité 7. Réduire la consommation énergétique 8. Grenelle de l'environnement : économie circulaire et de fonctionnalité 9. Chine : un Grenelle bis ? 10. Les lois chinoises sur l'écologie

II - Chine : l'économie circulaire 1. L'économie socialiste de marché : "l'armature urbaine" 2. Le "découvert" écologique 3. La respiration villes-campagnes 4. L'économie circulaire en Chine 5. L'écoparc de Lubei 6. L'écoparc de TEDA à Tianjin, 7. Guiyang : le prototype des écovilles,

III - L'économie circulaire et l'économie monde 1. Les pays émergents : le Brésil

2. L'offre et la demande : l'Inde 3. Retour vers la Chine : le mode de croissance en question 4. Conditions favorables, conditions défavorables 5. La législation de l'économie circulaire 6. La réorganisation du système des prix 7. Les écoparcs : vers la symbiose industrielle 8. Les écovilles : planification urbaine, aménagement du territoire, planification

environnementale 9. La société harmonieuse : un principe traditionnel de circularité 10. Sans limites de temps et d'espace : l'habitabilité de la terre 11. La planification : l'épreuve de l'espace

Conclusion - L'écologie, l'empire et la cité, Robinson Crusoé 1. Un peuple de "Job" épicuriens 2. L'écologie, l'empire et la cité : des écocitoyens ? 3. Le temps de l'écologie urbaine : des écologistes ? 4. Pour conclure : le film du temps,flash back ou projection 5. Le modèle épuisé : Robinson Crusoé 6. Oiseaux de malheur ?

Postface - Prenez un cercle et caressez-le, il deviendra vicieux (Antoine Joly) Annexes : Chine en transe, la Chine en transit /Loi chinoise pour la promotion de l'économie circulaire (août 2008) /Guiyang : les indicateurs de l'écoville

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Le résumé :

L’économie circulaire : l’urgence écologique ? est un essai qui étudie l’hypothèse de l’économie circulaire comme issue vers un avenir possible de notre monde. I - Crise urbaine de la nature

L’auteur définit le contexte de l’essai, à partir de la crise économique-sociale et politique de 2008-2009 qui s’accompagne d’une crise écologique, avec la société de consommation, de service et de communication et principalement citadine. « Au total, crise financière, économique, sociale, politique, écologique, il n’est pas invraisemblable de penser qu’il s’agit d’une crise urbaine de la nature »

1. Économie monde : la "ville capitaliste dominante" : A partir des écrits de Fernand Braudel, JC Lévy nous parle du rôle prépondérant de la ville capitalistique dans l’économie monde, aujourd’hui appelée mondialisation.

2. L’économie de la Nature : « la viabilité des systèmes économiques, politiques et sociaux repose sur les ressources de la nature et sur la pérennité des écosystèmes, selon l’usage qui en est fait »

3. Crise de la ville, crise de la Nature : Entre 1960 et 2008, la population mondiale a plus que doublé et sa proportion citadine a été multipliée par 4. Ce processus doit encore s’amplifier de manière exponentielle, dans les prochaines années. Hors le système urbain nuit dangereusement à la reproduction de la biosphère, « et la crise qui l’affecte, […] menace, de surcroît, la reproduction élargie du capital financier qui le fonde. […]Les villes sont néanmoins porteuses de solutions »,

4. Capital financier ? Capital naturel ? Au XIXèmes, les villes avaient un rôle essentiel au niveau du capital, de l’industrie et de l’économie monde, elles prenaient en considération la nature et organisaient les déplacements, enfin la gestion sanitaire a été améliorée avec Napoléon III. La bourgeoisie est née, « la classe ouvrière commençait à battre le pavé », puis La Commune a apporté un « socialisme municipal » qui s’est avéré n’être « qu’une utopie de plus » mais pourrait aujourd’hui nous servir de modèle. Au XXèmes, « A l’échelle des pouvoirs locaux, naît la conscience d’un certain nombre de ravages. » La société de consommation s’est développée, notamment depuis 1971, amplifiée par l’obsolescence, encouragée par les médias et devient créatrice de monceaux de déchets. Le capitalisme nie sa responsabilité dans les dégâts sur la nature et la société, il s’estime apte à les résorber. Depuis les années 1970, une crise générale s’est installée, suite aux carences dans les sociétés soviétiques et maoïstes et aux excès de l’économie de marché avec la « globalisation », « le système global en réseau financier », d’autre part. JC Lévy évoque ensuite la ‘destruction créatrice’ présentée comme donnée fondamentale du capitalisme par R. Passet.

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Puis il fait référence au travail des experts de « L’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA) » qui « considèrent nécessaire d’envisager dès à présent de remplacer la taxation du capital manufacturier et du capital humain par la taxation de toutes les consommations de la nature » afin de reconstruire « un dispositif économique et financier adapté à la crise » environnementale actuelle.

5. Une "circularité sociale d'architectes" : les écovilles JC Lévy évoque, ensuite les villes utopiques projetées ou réalisées dans l’Histoire ; rappelle les « cités jardins » à l’origine des villes nouvelles anglaises du début XXèmes, de Suède, aux Pays-Bas, de Russie soviétique et aujourd’hui « dans les villes nouvelles chinoises planifiées autour de Pékin. » et cite D.Bourg «’ la ville durable n’existe pas. Seuls existent des éco-quartiers, avec deux idéaux types’» L’un conçu top down et le second bottom up.

6. Architecture de la circulation sociale : la mobilité « La mobilité des biens et surtout aujourd’hui des personnes est décisive. »

7. Réduire la consommation énergétique : A partir de la dévaluation du dollar de 1971, les gouvernements de la planète se sont engagés, dans une réduction générale de la consommation énergétique pour des raisons principalement économiques. « Le principe ‘pollueur-payeur’ fût adopté par l’OCDE […] à l’origine de ‘marché du carbone ‘ »

8. Grenelle de l'environnement : économie circulaire et de fonctionnalité L’ampleur des investissements locaux pour l’environnement qui « pourrait influer d’avantage sur les économies de consommation d’énergie puisque « en France, les bâtiments consommeraient 42,5% de l’énergie finale française. » Il indique que les groupes de travail du Grenelle de l’environnement « ont formulé quelques recommandations pour une économie circulaire et de fonctionnalité ».

9. Chine : un Grenelle bis ? « La Chine connaît une crise encore plus ‘urbaine de la nature’ qu’en occident en raison du poids de l’urbanisation sur la ruralité chinoise ». Elle a récemment entrepris elle aussi une démarche d’économie de consommation énergétique, d’abord parce que le « socle naturel du pays » était menacé, ensuite, pour « mobiliser la population chinoise pour sortir du cloaque (parfois pire que celui du Paris de 1850 !) et aller vers un nouveau système. »

10. Les lois chinoises sur l'écologie « Les lois chinoises sur l’écologie […] ont été élaborées depuis le milieu des années 1980, dans l’optique des politiques de réforme et d’ouverture ».

II - Chine : l'économie circulaire

« La Chine est le troisième pays du monde […] . C’est un pays riche en biodiversité et polyculturel, derrière une image faussement homogène. […] Après les années Mao et les années Deng Xiaoping, l’économie circulaire pourrait bien être l’ébauche d’un troisième grand mouvement significatif de la Chine, à la recherche d’elle-même depuis la Révolution »

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8. L'économie socialiste de marché : "l'armature urbaine" : En 1978, Deng Xiaoping a mis en place l’économie socialiste de marché qui modifié la Chine profondément, avec une augmentation exceptionnelle de sa croissance économique, du nombre des bourgs, des villes et de leur taille, de la production en général et de la production d’énergie en particulier.

9. Le "découvert" écologique : « L’élévation du niveau de vie a provoqué un appauvrissement écologique considérable. […] La Chine est peut-être l’usine du monde, elle en est quelque fois la poubelle, ce qui ne se dit pas souvent. » En 2002, elle a reçu et traité plus de 70% des déchets électroniques des USA, du Japon et de la Corée du Sud, en polluant directement l’eau des villages. Enfin ce découvert écologique est particulièrement problématique en Chine, car « l’harmonie entre l’homme et la nature est en effet au cœur de la culture traditionnelle »

10. La respiration villes-campagnes : Dans le cadre des réformes significatives en cours depuis les années 2000, pour améliorer les conditions de vie économique dans le monde rural, « Les gouvernements locaux sont appelés maintenant à augmenter leurs investissements pour soutenir ceux qui ont perdu leur travail à la ville » à cause de la crise de 2009, qui « renvoie chômer dans les campagnes, des millions de paysans pauvres […] L’hypothèse peut être faite que le monde rural va ‘éponger‘ en partie les effets du chômage. »

11. L'économie circulaire en Chine : La Chine a dû se « trouver sa propre voie d’industrialisation et d’urbanisation en équilibrant la croissance économique avec la protection des ressources naturelles et de l’environnement. L’économie classique était linéaire et caractérisée par une production de masse, une consommation de masse, des déchets en masse. » La Chine a choisi de déployer une stratégie empirique et nouvelle devenue très rapidement une stratégie d’Etat : l’économie circulaire expérimenté d’abord à partir de l’écologie industrielle, comme celle de Kalundborg où 5 ou 6 entreprises et la municipalité fonctionnent en utilisant la règle des 3 R -Réduire, réutiliser, recycler- puis très vite élargie à des « complexes territoriaux beaucoup plus vastes […] jusqu’à vouloir porter sur la géographie de l’Etat tout entier. » « Six éléments principaux constituent la base de l’économie circulaire, soit:

• l’utilisation modérée et la plus efficace possible des ressources non renouvelables,

• l’exploitation des ressources renouvelables respectueuse de leurs conditions de renouvellement,

• l’éco-conception et la production propre, • une consommation respectueuse de l’environnement, • la valorisation des déchets en tant que ressources • le traitement des déchets sans nuisance.

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Les flux entrants et sortants du système économique sont réduits au maximum grâce aux échanges massifs de flux intérieurs réalisés par l’économie circulaire. »

L’économie linéaire : épuisement des ressources non renouvelables

L’économie circulaire : économie des ressources non renouvelables

« La politique du gouvernement chinois, […] est alors déclinée sur 3 volets : les écoparcs, qui relèvent pour l’essentiel de l’écologie industrielle, les écozones et les écovilles où l’économie circulaire se déploie dans de plus vastes dimensions. » JC Lévy explore 3 cas concrets :

12. L'écoparc de Lubei « doit son origine à l’usine d’engrais phosphatés de Wudi » qui en 1977 « n’avait que 8 employés et 2 appartements rudimentaires. […]Aujourd’hui, le Groupe Lubei réunit 3 chaînes appelées ‘symbiotiques’, c'est-à-dire fonctionnant d’une façon conjointe et interactive pour la production intégrée de phosphate d’ammonium, d’acide sulfurique et de clinkers de ciment. L’eau de mer fait l’objet d’usages multiples, production intégrée de sel, d’alcali et d’électricité. « Il en a résulté une hausse de rentabilité, une baisse du coût et la quasi-disparition des déchets solides », le

Produits massifs

Consommations massives

Déchets massifs

Déchets traités avec coût élevé

Ressources massives

Eco -consommation

Déchets valorisés

Ressources renouvelables

Production propre

Ressources Non renouvelables

Déchets ultimes traités sans nuisance

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site s’est élargi à 400km², « le Groupe Lubei regroupe 52 entreprises et 5300 employés, et chevauche 10 champs industriels ». L’examen des enchaînements réalisés afin d’exploiter de façon circulaire les matériaux, les produits, les déchets, ainsi que les effluents, conduit maintenant à des perfectionnements continus du système. «La capacité d’innovation du Groupe Lubei est très forte », avec ses 6 instituts de recherche, ses 12 inventions ou brevets. Dans le cadre de cet écoparc, le principe d’écozoning est mis en place avec « 6 zones définies ayant vocation écologique, dont le fonctionnement se veut intégré »: service / technologique industrielle / agriculture écologique / modèle d’amélioration des sols salins et alcalins / multi-développement / de part et d’autre un zone de forêt de protection.

13. L'écoparc de TEDA à Tianjin est issue d’une zone de développement instituée auparavant par le gouvernement. TEDA est très important par sa position, à 100km de Pékin, avec 17% de la population chinoise rassemblée dans un rayon de 500km autour de lui. « Le parc fonctionne aujourd’hui comme un ‘cluster ‘ selon la norme 14001, avec de moins en moins de capitaux publics, dans une optique de production propre et d’économie circulaire qui attire beaucoup les investisseurs étrangers […]. Sur le plan de la protection de l’environnement et de l’économie d’énergie, un investissement à 2.5% du PIB a été consenti.[…]Le cluster a planifié un volume de 3000 entreprises et plus de 300 sont déjà installées. […] La transformation de TEDA se déroule selon la métaphore des ‘industries d’artère’ et ‘industries de veine’2 […]. « « Le fonctionnement de TEDA, comme celui de Lubei, s’appuie sur des services spécialisés, qui visent à des économies d’échelle et à mutualiser des fonctions essentielles d’intérêt commun : moindre investissement, flexibilité administrative, contrôle et surveillance et diminution des pollutions.[…] Face à la pénurie d’eau considérable qui affecte le nord de la Chine, […]TEDA s’est orientée, vers la mise en place d’une double et ‘nouvelle ressource »’ aquatique : recycler l’eau consommée et dessaler l’eau de mer ». A partir de ces systèmes, un écozoning a été mis en place, et a donné naissance d’une ville écologique «dont le centre est le lac artificiel ; autour de ce lac, on a déjà construit quartiers à fonctions spécifiques » pour les 300 000 habitants, et tout autour une «ceinture verte périphérique », avec environ 77m²d’espaces verts par habitant. « Sur les sols salins, le reboisement oblige l’importation des sols : la société de Jardinage écologique de TEDA, a généré, avec ces déchets » produits par les entreprises de TEDA : alcalins, boues de la baie et cendres

2 Pour comprendre cette phrase, voici un extrait d’un article de Marjorie Banes sur le site de l’Institut

INSPIRE http://www.inspire-institut.org/urgence-ecologique-pourquoi-la-chine-a-adopte-leconomie-circulaire.html:

« Le vocabulaire technique de l’économie circulaire emprunte le vocabulaire de la circulation du sang dans

l’organisme. On a ainsi des industries d’artères, ce sont celles qui utilisent les ressources, produisent les biens et

évacuent les déchets. On a également des industries de veine qui elles, traitent et régénèrent les déchets. Les déchets

des uns deviennent les ressources des autres. »

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volantes de charbon, « de nouveaux sols favorables aux plantations. » Par ailleurs depuis 2005, l’incinérateur « consomme le quart des déchets de la ville de Tianjin »,« produit 120 millions de kW/h sur le réseau électrique chaque année » et sa « chaleur résiduelle contribue au chauffage urbain. » 14. Guiyang : le prototype des écovilles, En Chine, en 2009, « 528 pré-écozones » précurseurs des écovilles, servent de « pôles expérimentaux, qui quadrillent l’ensemble du territoire chinois». « Au sud-ouest de la Chine, la ville de Guiyang […] est avec Shangaï, la ville la plus dense de Chine. » Elle est assez représentative des villes chinoises » avec sa croissance annuelle d’env 10%/an, elle est riche en ressources minérales, recèle de 98 rivières et d’une grande diversité biologique, jouit d’un climat doux et humide, « et c’est l’une des régions chinoises essentielles pour la production de médicaments traditionnels […]. » Face à « l’épuisement de ces ressources, leur faible utilisation circulaire, et la trop grande quantité de matières polluantes » la municipalité soutenue par le gouvernement a, depuis 1993, choisi d’intervenir sur 3 zones territoriales principales et selon 3 dimensions opérationnelles décisives (l’économie circulaire, l’infrastructure urbaine, et la sécurité écologique), « il a été élaboré des indicateurs et des objectifs précis y compris dans une perspective de progrès social […]. » L’écoparc de Kaiyang fonctionne selon un schéma d’économie circulaire mais « le très faible taux d’exploitation, […] la très forte consommation en matériaux et énergie, […] l’importance du coût électrique» nuisent au développement durable de cette industrie et l’entassement des déchets maintient le déséquilibre écologique. La nouvelle ville de Jinyang « concerne une superficie de 100 km², visée pour 500 000 habitants, sur une période de 20 ans » selon un urbanisme fonctionnaliste et des principes comme la Haute Qualité Environnementale, (HQE), l’éco-urbanisme et l’économie circulaire. Elle « témoigne d’une politique expérimentale concertée, à une échelle indubitablement cohérente et significative ».

III - L'économie circulaire et l'économie monde

Selon l’exemple expérimental, prometteur et très rapide, de mise en place d’une économie circulaire de la Chine, la question se pose de l’éventualité d’appliquer ce principe à l’économie monde.

1. Les pays émergents : le Brésil : Les pays émergents, avec la pauvreté qui reste présente (un quart de la population du Brésil vit dans des bidonvilles), s’éveillent à la production de masse à la consommation, avec parfois « des villes qui deviennent monstrueuses » et aucun « n’échappe à la question écologique ». Depuis 1988, « le gouvernement brésilien occupe une position en pointe dans la mesure où il recherche une politique intégrée pour résoudre les tensions économiques et écologiques qui affectent le territoire. »

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« Partout dans le monde et plus encore dans les pays émergents, la ville et la campagne s’interpénètrent, ‘comme de l’huile et de l’eau ‘[…], interpénétration mais rarement mélange », comme pour la Turquie et l’Argentine.[…] Nourrir les paysans, nourrir les villes ? Quels types de croissance devra être inventé, et selon quelle relation avec les économies en crise des Etats-Unis et d’Europe ? » 2. L'offre et la demande : l'Inde « L’Inde […] se présente comme un mariage pacifique et manqué (mais parfois violent), de ‘l’huile et de l’eau’, des campagnes et de la ville », où tradition et ultra-modernité cohabitent avec une population rurale très importante, avec des marchés ruraux qui « deviennent des relais de croissance aux zones urbaines, affectées par une baisse de la demande. » L’Inde « se balance, d’une influence à l’autre, entre l’Est et l’Ouest, […], sans choisir vers quelle voie elle voudrait, comme la Chine, ‘s’éveiller’. » Hors, l’Inde constitue un énorme marché pour les pays développés, avec l’arrivée dans la société de consommation de sa population de près de 1,150 milliard d’habitants en 2009, dont seulement le quart est équipé de téléphone portable et 8/1000 est motorisée. « Mais l’Inde semble acheter principalement des produits made in India […]. On peut se demander […] si l’Inde, en raison de sa ruralité profonde, ne va pas résister aussi bien que la Chine à la crise de 2009. » « Enjeu économique, l’Inde est aussi un enjeu écologique pour le reste du monde. » car l’environnement est profondément dégradé, avec en outre un conséquent problème de déchets et également une sensibilité particulière aux effets du changement climatique. Face à cela, « un plan gouvernemental a été lancé en 2005-2006 pour permettre à 63 des 400 villes moyennes » de se développer « et décongestionner les métropoles […], selon un schéma de villes ‘à l’américaine’ » qui reporte « les poches de pauvreté aux portes de la ville ».

3. Retour vers la Chine : le mode de croissance en question : « Dans les sociétés occidentales, les plus développées, certains estiment que l’homme « tend […] à s’instituer en tant que ‘maître et possesseur de la nature’ ». JC Lévy cite Koweit City où « quelques milliers d’habitants, […] (5% ont le droit de vote), y règnent, en toute logique cartésienne, néanmoins islamique, sur plus d’un million de travailleurs immigrés qui ne possèdent rien […]. Terre pétrolifère pour les uns, pour les autres c’est la ‘terre promise’, comme pour tous les immigrés de toutes les diasporas… » « En définitive, la croissance, qui serait alors le remède de la crise, se trouve elle-même remise en question dans les sociétés occidentales. » Parallèlement, la Chine et les pays émergents qui dépendent du mode de croissance extensif de l’économie linéaire des pays développés génèrent forcément de lourds dégâts environnementaux : « Selon certains scientifiques, la Chine serait le premier émetteur producteur de CO2 de la planète et l’Inde le troisième ».

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L’objectif de l’économie circulaire « est de provoquer un véritable décrochement entre la croissance économique et la consommation des ressources. »

4. Conditions favorables, conditions défavorables : Depuis 1978, avec la Réforme et l’Ouverture, la Chine tente l’expérience de l’économie circulaire, « mais si certains éléments de l’actualité plaident en faveur de la réussite de l’expérience en cours » comme la place instituée dans les plans quinquennaux, l’encouragement des investissements, ou le soutien des gouvernements locaux, mais d’autres lui sont défavorables, comme notamment le système désorganisé de collecte, l’insuffisance des infrastructures de traitement ou le manque de données élémentaires, etc…

5. La législation de l'économie circulaire : « Le développement de l’économie circulaire a tout d’abord besoin d’un cadre juridique clair auquel a répondu l’élaboration de la loi pour la promotion de l’économie circulaire. » « En tant que stratégie d’Etat, l’économie circulaire est aujourd’hui une des références essentielles pour l’élaboration des nouvelles lois comme pour la révision des lois existantes. Tout l’appareil législatif est en cours de rénovation ».

6. La réorganisation du système des prix : « L’établissement d’un bon système de ressources est essentiel d’un bon système d’utilisation des ressources est indispensable au progrès de l’économie circulaire » Un mécanisme de protection des ressources est institué en Chine, mais il est à la fois trop rigoureux et pas assez dissuasif. Pourtant « la promotion de l’industrie de veine passe par l’établissement d’un prix raisonnable des […] ‘déchets-ressources’ afin que les fournisseurs de déchets soient rémunérés convenablement » pour garantir l’approvisionnement.

7. Les écoparcs : vers la symbiose industrielle : L’exemple du Groupe Lubei « montre comment l’innovation technologique est cruciale pour le progrès de l’économie circulaire […] et l’importance de l’intervention de l’Etat sur les recherches scientifiques, avec un financement conséquent sur l’innovation technologique. »

8. Les écovilles : planification urbaine, aménagement du territoire, planification environnementale : « L’émergence de nouvelles régions de développement a fourni des opportunités pour la construction des écovilles.[…]La Chine cherche par à travers ses lois « à respecter la capacité locale et naturelle d’acceptation environnementale en regard du développement», à limiter la croissance des zones fragiles, et encourager celles des zones riches et solides, tout en empêchant « l’expansion excessive des villes ». La relation entre la ville et la campagne est en train de changer :[…]« développer les villes en priorité avec le soutien des campagnes » devient « développer les villes et les campagnes : les villes aident les campagnes » parallèlement pour la relation entre les villes et la nature :

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l’attitude de « négligence » devient une attitude de « respect ». « Quoique le consumérisme actuel ne favorise pas la sobriété écologique, le chemin de la Chine moderne vers un développement social conforme aux lois écologiques de la nature favorise, enfin, un retour aux sources de Lao Tseu et de Confucius.»

9. La société harmonieuse : un principe traditionnel de circularité « L’économie circulaire doit associer 3 catégories d’innovations : institutionnelles, technologiques et culturelles.[…] Mais tout ce mouvement pourrait échouer si les orientations de la Réforme ne comportaient pas, simultanément, une dimension de portée philosophique […] où le sentiment de la nature donnerait quelque force vitale aux mouvements institutionnels et technologiques ! »

10. Sans limites de temps et d'espace : l'habitabilité de la terre JC Lévy fait appel au mot ‘Médiance’ inventé par A. Berque en étudiant la société urbaine du Japon, pour définir le milieu de l’habitat intégrant les différentes relations entre le lieu et celui qui l’habite. Il note que « si l’économie circulaire a pris racine plus favorablement dans les sociétés asiatiques, (la première loi sur l’économie circulaire a été promulguée au Japon dans les années 2000) ce n’est pas sans raisons philosophiques et comportementales. » JC Lévy regarde ensuite le rôle important que la Chine a pris en Afrique, ou ce qui en est dit dans les médias, et revient sur la ‘médiance’ par ces mots : « Comment abandonner le milieu, la ‘médiance’ qui vous fait homme ou femme, pour devenir conforme à un modèle qui peut paraître antagonique à toutes les valeurs qui vous fondent ?[…] C’est d’abord la question de l’habitabilité de l’Afrique qui est en jeu ».

11. La planification : l'épreuve de l'espace L’auteur établit qu’aucun modèle d’organisation de l’espace, n’a été et ne saurait être infaillible. En France, un exemple de planification urbaine a été expérimenté en dans les années 1960, qui a produit un aménagement un peu mécaniste avec des ‘pleins’ urbains ou industriels et des ‘vides ‘ territoriaux’ dans certaines régions que la décentralisation tente aujourd’hui de corriger. » « Qui possède, qui paie et qui commande ? C’est le commandement qui compte.[…] L’harmonie ne saurait être décrétée, mais elle ne saurait advenir sans l’autorité de l’espace, il fonctionne ou il dysfonctionne : il arbitre.[…] La planification urbaine ne saurait être réalisée sans les autorités locales. Si elles ne maîtrisent pas le foncier, on peut toujours rêver de la ville idéale. » « L’autorité grâce à la liberté, c’est certainement ça le paradoxe de l’économie circulaire. »

Fiche de lecture Anne-Claire SAVY-ANGELI - MS GDDCC - Novembre 2014 « Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit » de Jean-Claude Lévy – 05/01/2010 Ed PNPC

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Conclusion - L'écologie, l'empire et la cité, Robinson Crusoé 1. Un peuple de "Job" épicuriens

Malgré son avantage d’être assise non pas « sur un plan, loi ou système définitif », «mais sur « le Ying et le Yang », « l’économie circulaire si bien partie qu’elle puisse paraître, n’est pas sans poser de problèmes », comme la question de sa capacité à se renouveler et à croître ou le manque de données quantifiées sur les « émissions de gaz à effet de serre » ou encore « la situation internationale incertaine » sans la « monnaie de réserve ‘ supra-souveraine’ » demandée par la Chine. « C’est pourquoi, en l’état, il n’est pas évident de conclure que la ‘transe’ à reflets verts, qui s’est emparée de l’économie monde, pourrait favoriser à court terme l’économie circulaire, y compris en Chine. […]Il faudrait pour cela qu’une écocitoyenneté planétaire engendrât une volonté politique, mise localement en œuvre […] ; aujourd’hui, les pouvoirs locaux, […] ne sont pas encore associés aux résolutions avalisées ou projetées par les grandes organisations internationales […]. »

2. L'écologie, l'empire et la cité : des écocitoyens ? « L’écologie est à l’ordre du jour des chefs d’Etats de la planète » Face aux « crises et les accidents qui se déclenchent périodiquement dans les villes ou dans leur environnement, (qui concernent 80% de la population des pays développés ou 50% de celle de la planète tout entière), « c’est désormais d’éthique, d’écocitoyenneté voire d’une moralisation du capitalisme dont il est souvent parlé. » L’écologie, l’économie et la philosophie « interrogent la politique».

3. Le temps de l'écologie urbaine : des écologistes ? Après le siècle de l’hygiène jusqu’aux années 1960, est apparu le siècle de l’écologie, « mais pour l’heure, il n’a pas produit en France de réalisations qui se distinguent fondamentalement des politiques hygiénistes. » Après le siècle de l’hygiène jusqu’aux années 1960, est apparu le siècle de l’écologie, qui ne s’est pourtant pas tant différencié du précédent en terme de réalisations, par contre il « a mis en évidence les limites des politiques hygiénistes, ou de leur absence criante » en soulevant des problèmes réels, mais sans « capacités pratiques ni de réponses […].En effet, […] les écologistes occidentaux rejettent vigoureusement Deng Xiaoping, l’économie socialiste de marché ne leur parait pas recevable. » « En France, le ‘Grenelle de l’environnement’ témoigne d’un consensus possible, l’industrie ne saurait être l’ennemie de la démocratie ou de l’écologie, pour peu que la commande sociale soit établie et que le marché des capitaux ne fasse pas la loi. L’industrie n’est pas la patrie du banquier, mais de l’ingénieur, et ce dernier est apte à raisonner en termes de causalités circulaires, à programmer des fonctionnements en boucle, à agir selon des logiques de probabilité et d’incertitude. »

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4. Pour conclure : le film du temps, flash back ou projection « Les trois parties du film auquel nous venons d’assister : crise urbaine, économie circulaire, économie monde, » permettent, suite à la rupture conceptuelle des années 70, d’analyser la civilisation urbaine à travers de nouveaux concepts : crise urbaine de la nature, mobilité, économie circulaire et ‘médiance’. Elles mettent en évidence, également « la difficulté à innover », ou encore « à problématiser d’une façon nouvelle des ensembles connus, dont le fonctionnement n’est plus compréhensible ». « L’arbitrage de l’espace […] est déjà une réponse, pas encore une procédure. En projection […] grandeur nature, la loi chinoise en est une, procédurale, pour la promotion de l’économie circulaire [...]. Elle est vraisemblablement à la mesure d’un enjeu à la fois géosystémique (écologie monde) et écosystémique (écologie locale). » 5. Le modèle épuisé : Robinson Crusoé JC Lévy se réfère à l’habitat de Robinson Crusoé ou celui des héros de HG Wells pour nous parler du risque qu’il voit à « une sorte de standard unique ‘d’habitat’ » induit par la mondialisation, qui perd un mode de référence identitaire essentiel à l’être humain. « Ne risque-t-on pas une aggravation des crises sociales ? Après 1945, « la violence […] s’est éparpillée à la surface de la planète […] On en prend l’habitude, mais on craint néanmoins parfois l’arrivée inopinée de tsunami meurtrier. […] Le siècle qui commence a vu l‘économie monde surmonter un grand nombre de crises, butter enfin sur la Nature elle-même, au point que le progrès de l’humanité semble faire maintenant question concernant les écosystèmes qui le pourraient porter. »

Postface - Prenez un cercle et caressez-le, il deviendra vicieux (Antoine Joly) « Cette phrase d’Ionesco, elle pourrait s’appliquer sans trop de difficultés à notre système économique né de l’après-guerre, […] qui, pour avoir trop tiré sur la corde de nos ressources naturelles, se transforme depuis les années 1970, en un infernal changement enchaînement qui met notre planète en danger. Du livre de JC Lévy […], je retiens 2 principales leçons : d’abord que la Chine des 20 dernières années apprend vite […]. Le second enseignement est l’importance qu’il faut aujourd’hui accorder aux agglomérations et à la nature qui les entoure pour forger des réponses qui puisent nous sortir de l’impasse dans laquelle sont nos politiques publiques. […] L’empilement des politiques sectorielles dans les stratégies d’aide au développement […] ont montré leurs limites, et il est temps que ces politiques trouvent un ancrage territorial, qui leur donnera efficacité, dynamisme et réactivité.[…] C’est pourquoi la coopération décentralisée [...] est si importante […]. La ville doit être porteuse de diversité culturelle, de tolérance et de mixité.[…]. Ce livre recèle bien d’autres éclairages, il montre, par exemple, qu’il ya en Chine, comme en France, cette recherche d’un aménagement du territoire qui soit plus équilibré avec ses succès et ses échecs, et le besoin aussi d’objectifs partagés entre autorités locales et ministères en charge de l’environnement. »

Fiche de lecture Anne-Claire SAVY-ANGELI « Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit

Pour aller plus loin :

L’économique et le vivant de René PASSET.http://www.toupie.org/Bibliographie/fiche.php?idbib=473 Des représentations du monde et de l’économie de René PASSET, Ed Les liens qui libèrent, 958p http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livreLes_grandes_repr%C3%A9sentations_du_monde_et_de_l_%C3%A9conomie_%C3%Aoire-408-1-1-0-1.html Le prix de l’inégalité de Joesph E. STIGLITZ. Ed Les liens qui libèrent, 501 p – 2012http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre1.html Intégrer la biodiversité dans les stratégies d’entreprises Fondation Orée. http://www.natureparif.fr/attachments/143_Guide_oree_et_frb.pdf

Economie circulaire : Un désir ardent des territoires Jean-Claude Lévy – Vincent Aurez A paraître dernier trimestre 2014Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées Présentation extraite du site desNationale des Ponts et Chaussées « L’économie circulaire est un dispositif d’organisation scientifique, technologique, économique et sociale, visant à rendre à la nature les flux de matière gazeuse ou solide qui lui sont empruntés aujourd’hui trop dangereusement. Elle doit être insérée dans les planifications urbaines selon un principe de gouvernance territoriale et de « gouvernance des flux À l’heure des grandes réformes de décentralisation dans le monde, de l’internationalisation des pouvoirs locaux et des demandes croissantes d’de réorganisation des systèmes de production et de consommation locaux apparaissent, de même que de nouveaux axes prometteurs de coopérations décentralisées au service des territoires du Sud, mais aussi du Nord, de l’Ouest et de l’Est.L’économie circulaire apporte un élément de réponse en éclairant le rôle majeur des enchevêtrements des niveaux d’organisation écologiques et administratifs dans l’organisation territoriale. Elle constitue une réponse stratégique pour la transition écologique. Vincent AUREZ est rapporteur de cette même missioncirculaire, le développement durable

étrangères et du Développement

des recherches à Sciences Po Paris et à l’université de Pékin. Après un parcours à l’Institut d’études politiques de Toulouse et en philosophie, il a travaillé en Chine, à Équateur. »

ANGELI - MS GDDCC - Novembre 2014 Economie circulaire : L’urgence écologique? Monde en transe, Chine en transit » de Jean-Claude Lévy

L’économique et le vivant de René PASSET. Ed. Economica, 291p – 1996 : http://www.toupie.org/Bibliographie/fiche.php?idbib=473

Des représentations du monde et de l’économie de René PASSET, Ed Les liens qui libèrent, 958p http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Les_grandes_repr%C3%A9sentations_du_monde_et_de_l_%C3%A9conomie_%C3%A

de Joesph E. STIGLITZ. - Prix Nobel d’économie en 2001 - 2012

http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_prix_de_l_in%C3%A9galit%C3%A9

Intégrer la biodiversité dans les stratégies d’entreprises – Christian Brodhag en 2008, ouvrage de la http://www.natureparif.fr/attachments/143_Guide_oree_et_frb.pdf

Economie circulaire : Un désir ardent des

e 2014

Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

des Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

L’économie circulaire est un dispositif d’organisation scientifique, technologique, économique et sociale, visant à rendre à la nature les flux de matière gazeuse ou solide qui lui sont empruntés aujourd’hui trop dangereusement. Elle doit

dans les planifications urbaines selon un principe de gouvernance territoriale et de « gouvernance des flux » .

À l’heure des grandes réformes de décentralisation dans le monde, de l’internationalisation des pouvoirs locaux et des demandes croissantes d’économies plus soutenables, de nouvelles opportunités de réorganisation des systèmes de production et de consommation locaux apparaissent, de même que de nouveaux axes prometteurs de coopérations décentralisées au service des territoires du Sud, mais

du Nord, de l’Ouest et de l’Est. L’économie circulaire apporte un élément de réponse en éclairant le rôle majeur des enchevêtrements des niveaux d’organisation écologiques et administratifs dans l’organisation territoriale. Elle constitue

tégique pour la transition écologique. […]

Vincent AUREZ est rapporteur de cette même mission --- mission de réflexion

durable et la coopération décentralisée au ministère

international --- en tant que collaborateur scientifique, il effectue des recherches à Sciences Po Paris et à l’université de Pékin. Après un parcours à l’Institut d’études politiques de Toulouse et en philosophie, il a travaillé en Chine, à Madagascar, et au PNUD en

Claude Lévy – 05/01/2010 Ed PNPC Page 15

Des représentations du monde et de l’économie de René PASSET, Ed Les liens qui libèrent, 958p – 2010

Les_grandes_repr%C3%A9sentations_du_monde_et_de_l_%C3%A9conomie_%C3%A0_travers_l_Hist

BABEL ESSAI 1228,

Le_prix_de_l_in%C3%A9galit%C3%A9-345-1-1-0-

Christian Brodhag en 2008, ouvrage de la http://www.natureparif.fr/attachments/143_Guide_oree_et_frb.pdf

À l’heure des grandes réformes de décentralisation dans le monde, de l’internationalisation des économies plus soutenables, de nouvelles opportunités

de réorganisation des systèmes de production et de consommation locaux apparaissent, de même que de nouveaux axes prometteurs de coopérations décentralisées au service des territoires du Sud, mais

L’économie circulaire apporte un élément de réponse en éclairant le rôle majeur des enchevêtrements des niveaux d’organisation écologiques et administratifs dans l’organisation territoriale. Elle constitue

réflexion sur l’économie

ministère des Affaires

en tant que collaborateur scientifique, il effectue des recherches à Sciences Po Paris et à l’université de Pékin. Après un parcours à l’Institut d’études

Madagascar, et au PNUD en