ecoles de brousse au sénégal · apprendre à comprendre le mode de vie, ... le français est la...

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Ecoles de Brousse au Sénégal www.ebs-asbl.org Avril 2008 Madame, Monsieur, C’est avec un réel plaisir que notre association vous offre ce recueil destiné à vous informer au mieux sur nos actions la sensibilisation auprès des jeunes en Belgique par la rencontre avec nos amis africains. Notre expérience dans le domaine de la découverte authentique des villages et leurs habitants du Sénégal, spécialement destiné aux jeunes, date d’une dizaine d’années. Elle s’articule en priorité sur le respect réciproque, mais aussi sur la découverte de soi dans le regard de l’autre, si différent et si ressemblant à la fois. Elle contribue pleinement à l’éducation citoyenne par une application concrète de ce qu’il est convenu d’appeler le dialogue Nord-Sud. En découvrant cette plaquette, vous comprendrez rapidement que les séjours que nous avons conçus et affinés avec nos amis africains, s’ils sont accessibles à nos jeunes de toutes catégories sociales, nécessitent de leur part une volonté d’ouverture et de curiosité. Ils ne peuvent s’imaginer sans une préparation mentale à laquelle nous nous engageons à participer. Nous vous remercions déjà de l’attention que vous réserverez à ce recueil, complété par le support visuel qui y est joint. Il va de soi que nous sommes à votre disposition pour vous documenter plus en détail et vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de nos meilleurs sentiments. Michel GREGOIRE, président [email protected]

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Ecoles de Brousse au Sénégal

www.ebs-asbl.org

Avril 2008

Madame, Monsieur, C’est avec un réel plaisir que notre association vous offre ce recueil destiné à vous informer au mieux sur nos actions la sensibilisation auprès des jeunes en Belgique par la rencontre avec nos amis africains. Notre expérience dans le domaine de la découverte authentique des villages et leurs habitants du Sénégal, spécialement destiné aux jeunes, date d’une dizaine d’années. Elle s’articule en priorité sur le respect réciproque, mais aussi sur la découverte de soi dans le regard de l’autre, si différent et si ressemblant à la fois. Elle contribue pleinement à l’éducation citoyenne par une application concrète de ce qu’il est convenu d’appeler le dialogue Nord-Sud. En découvrant cette plaquette, vous comprendrez rapidement que les séjours que nous avons conçus et affinés avec nos amis africains, s’ils sont accessibles à nos jeunes de toutes catégories sociales, nécessitent de leur part une volonté d’ouverture et de curiosité. Ils ne peuvent s’imaginer sans une préparation mentale à laquelle nous nous engageons à participer. Nous vous remercions déjà de l’attention que vous réserverez à ce recueil, complété par le support visuel qui y est joint. Il va de soi que nous sommes à votre disposition pour vous documenter plus en détail et vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l’expression de nos meilleurs sentiments.

Michel GREGOIRE, président

[email protected]

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Se mettre en mouvement, aller à la rencontre de l’autre, rechercher les richesses de chacun dans le respect et la compréhension mutuelle. Une idée ambitieuse, un chemin de vie. EBS (Ecoles de Brousse au Sénégal) se met à la disposition des écoles qui considèrent qu’un projet humanitaire de dimension très humaine et très concrète constitue une opportunité de développement pour ses étudiants. Celui-ci sera mené par un groupe de professeurs et d’élèves volontaires et d’horizons divers. EBS se charge d’informer (rien n’empêche les groupes d’aller encore plus loin), de suivre et d’accompagner le groupe dans son projet jusque et durant le séjour au Sénégal. EBS s’appuie sur une seule valeur fondamentale : le respect. Respect des structures de l’Etat sénégalais, respect des coutumes et usages du pays, respect des aspirations des villageois et respect de notre déontologie et de nos différences. Dans cet esprit, différentes personnes de la Fondation développent la création de classes de cours dans les Communautés rurales du Sénégal en partenariat avec l’ensemble des intervenants : de l’Education nationale sénégalaise aux habitants, moteurs et acteurs de la mise en œuvre de la construction sur place. Depuis 1997, EBS en Belgique et au Sénégal bâtit des ponts entre nos deux cultures. Ces liens se solidifient continuellement grâce à la rencontre, à l’échange, à la connaissance de l’autre et à l’acceptation de chacun d’accomplir des efforts pour construire un projet commun. Au Sénégal, depuis 10 ans, 30 salles de cours se sont ouvertes dans la brousse, 30 instituteurs sénégalais ont été engagés et travaillent chaque jour à ce que chaque enfant puisse acquérir les outils nécessaires à son développement personnel et celui de sa communauté. En Belgique, le travail d’EBS est aussi de faire connaître la culture africaine, du Sénégal en particulier. Apprendre à comprendre le mode de vie, le mode d’éducation et les valeurs de l’Afrique. Voilà pourquoi, nous souhaitons que chaque groupe menant un projet EBS puisse se rendre sur place, accompagné par des membres de notre Commission « voyage et accompagnement ». L’encadrement est rompu à ce genre d’exercice. Plus de 15 écoles ont parrainé plusieurs villages. Plus de 25 groupes de jeunes belges se sont rendus au Sénégal dans les communautés rurales. Grâce à la mobilisation de ces jeunes, de leurs professeurs, de différentes associations et groupements, plusieurs salles ont été construites et fonctionnent actuellement. Si déjà le fait de participer, si peu soit-il, à la construction d’une classe permettant ainsi à +/- 40 enfants tous les ans d’entrer dans la scolarité est déjà humainement magnifique, que penser de l’apport pour nos jeunes belges ? En effet, la difficulté, l’exigence du défi et l’effort permanent de se dépasser, de surmonter ses peurs et de comprendre l’autre ont un effet de transformation : une porte s’ouvre, une confiance plus grande s’installe. L’effet, en rentrant en Belgique, se prolonge. La multi-culturalité n’est plus un concept mais une réalité, un vécu dans l’esprit de chacun. A votre avis, qui a reçu le plus ?

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Le rappel des 4 objectifs généraux de l’enseignement dans le secondaire précisés dans l’article 6 du « décret mission » nous permet de mettre en évidence la conformité du projet d’EBS avec ces objectifs.

Décret définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les

structures propres à les atteindre

D. 24-07-1997 M.B. 23-09-1997

CHAPITRE II. - Des objectifs généraux de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire

Article 6. - La Communauté française, pour l'enseignement qu'elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour l'enseignement subventionné, poursuivent simultanément et sans hiérarchie les objectifs suivants : 1° promouvoir la confiance en soi et le développement de la

personne de chacun des élèves; 2° amener tous les élèves à s'approprier des savoirs et à

acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle;

3° préparer tous les élèves à être des citoyens responsables,

capables de contribuer au développement d'une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures;

4° assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation

sociale.

Mission éducative

Mission d’enseignement

Mission politique

Mission sociale

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Les réalisations EBS au Sénégal fin 2007 Communauté Rurale de Loul Sessene : 1. N'Diol Khokhane : 3 salles de classe

1 classe maternelle Communauté Rurale de Sandiara : 2. Soukhème : 3 salles de classe Communauté Rurale de Fissel : 3. N'Doffane : 4 salles de classe

1 classe maternelle 4. Lambayène : 4 salles de classe 5. M'Bélonghout : 3 salles de classe 6. N'Gonème : 3 salles de classe 7. Sassale : 3 salles de classe 8. Keur N'Diol Fall : 2 salles de classe Communauté Rurale de N'Diass : 9. Bandia : 6 salles de classe Communauté Rurale de Sessene : 10. N'Diémane : 1 salle de classe 11. Niakhaté : 1 salle de classe 12. N’gathie : 1 salle de classe 13. N’garinge 1 salle de classe

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LE SENEGAL EN UN CLIN D'OEIL

Sénégal, pays de l'Afrique de l'Ouest, ouvert sur l'océan Atlantique. À l'instar de presque tous les pays africains colonisés par la France, il prit son indépendance en 1960. Le pays joue depuis cette date un important rôle dans la région et plus globalement sur le continent africain. Le pays est couvert de plaines ondoyantes ne dépassant guère quelques dizaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. Le fleuve Sénégal, qui a donné son nom au pays, forme la frontière avec la Mauritanie; son principal affluent, la Falémé, marque les limites avec le Mali dans sa presque totalité. Au sud-est, la frontière avec la Guinée est traversée par les contreforts de la montagne du Fouta-Djalon et au sud-ouest avec la Guinée-Bissau par une forêt tropicale. La Gambie forme une enclave et sépare les régions de Ziguinchor et de Kolda du reste du pays.

Climat Le climat est tropical et sec. Il se caractérise par une longue saison sèche de novembre à juin et une saison humide de juillet à octobre (avec un pic en août), plus longue en Casamance avec une pluviométrie d'environ 1400 mm. Sur le littoral, la mer apporte de la fraîcheur, les températures sont de l'ordre de 16°C à 30°C mais le centre et l'est du Sénégal peuvent avoir des températures allant jusqu’à 41°C. La faune et la flore Le nord du pays fait partie du Sahel, une zone transitoire entre le Sahara et les savanes plus humides. Dans cette région, la savane arborée qui dominait autrefois, laisse de plus en plus place à une savane arbustive, voire à une steppe à épineux, sous l'effet de la désertification. Ne subsistent que quelques îlots de forêt résiduelle et des baobabs. Plus au sud, dans la région du fleuve Gambie, les arbres sont plus nombreux et les forêts-galeries plus denses aux embouchures. Démographie En 2007, la population du Sénégal était estimée à 11 millions d'habitants dont la plus grande partie est concentrée sur la côte et les zones de culture de l'arachide au centre. L'espérance de vie s'élevait à quarante-huit ans pour les hommes et à cinquante ans pour les femmes. Plusieurs communautés habitent le pays : Les Wolof, les Sérères, les Peuls, les Toucouleurs, les Diolas, les Bambara, les Malinkés et les Sarakolés. Les Bassari habitent les contreforts du Fouta-Djalon.

Le Sénégal (source: wikipedia.org)

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Découpage administratif et villes principales

Le pays est divisé en régions ; chacune d'entre elles est administrée par un gouverneur et dispose d'une assemblée régionale, dont les membres sont élus. En 2007, le Sénégal compte 11 régions, 35 départements, 92 arrondissements, 43 communes d'arrondissement, 67 communes et 324 communauté rurales. Les régions sont : Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor. Les principales villes sont: Dakar, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Saint-Louis.

Langues et religions Le français est la langue officielle. Le wolof, le sérère et le peul (poulaar) sont les langues locales les plus parlées. Le wolof est cependant la langue prééminente et des efforts ont été faits dans le domaine de l'éducation pour la promouvoir comme langue écrite. De nombreux Sérères sont catholiques et la religion traditionnelle est encore pratiquée par une partie de la population de Casamance. Près de neuf habitants sur dix sont des musulmans sunnites regroupés en confréries. Institutions culturelles et éducation Sous l’impulsion du poète président Léopold Sedar Senghor, compositeur de l'hymne national, le Sénégal a très tôt favorisé l'art et la culture. Plusieurs structures de promotion ont été mises en place, donnant ainsi lieu à l’émergence de plusieurs générations d’artistes dans le cinéma, les arts plastiques comme dans les autres domaines. Au début des années 1990, environ 40% des adultes étaient alphabétisés. L'école est obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 12ans, cependant, seulement 60% des enfants dans la tranche d'âge concernée sont scolarisés à l'école primaire, et moins dans l'enseignement secondaire. Avec la naissance d’universités privées, le pourcentage d’étudiants ne cesse d’augmenter. Jusqu'à l'indépendance en 1960, l'université de Dakar, fondée en 1949, a reçu les étudiants des autres pays francophones de l'Afrique sahélienne en attendant la création de pôles universitaires dans leur pays respectif.

Les régions du Sénégal

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Vie politique En 1958, le Sénégal obtint le statut de république autonome, puis l'indépendance en juin 1960. Le premier président était Léopold Sédar Senghor, leader charismatique et poète de renom. Le Sénégal forma la Fédération du Mali avec le Soudan français (actuel Mali). Le 20 août 1960, le Sénégal quitta la Fédération. À la fin de 1980, Senghor démissionna et Abdou Diouf, son premier ministre depuis 1970, assura la présidence. En 1982, le Sénégal et la Gambie s'allièrent pour former la confédération de Sénégambie, dirigée par Diouf. Cette confédération, un vieux rêve d'un Sénégal coupé de sa province méridionale de Casamance par la Gambie, fut dissoute en 1989. En 2000 Abdoulaye Wade le principal opposant de Diouf emporte les élections et est réélu en 2007. Le Sénégal fut longtemps cité en exemple de pays démocratique sur un continent ou dominaient les régimes autoritaires. Le Sénégal a aboli la peine de mort le 10 décembre 2004. Economie Parmi les pays les moins avancés du monde, le Sénégal possède la troisième économie de la sous région ouest africaine après le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Son économie est très tournée vers l'Europe et l'Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l'Inde, l'Italie. Cependant, depuis plusieurs années, la Chine est un partenaire de plus en plus grandissant comme en témoigne les sommets Chine-Afrique. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles, ses principales recettes provenant de la pêche et du tourisme. Mais compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales qui sont majoritairement d'origine française. Membre de la zone franc, sa monnaie est le franc CFA (1 € = 650 franc CFA). La balance du commerce extérieur est régulièrement déficitaire. Le pétrole brut, les denrées agroalimentaires de base et les céréales représentent la majeure partie des importations.

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DECOUVRIR LE SENEGAL AVEC EBS

EN PRATIQUE

Pour la pleine réussite du séjour, comment fonctionnons-nous?

1. Rencontre avec les responsables intéressés par la démarche (directeurs d’école, professeurs, dirigeants de mouvement de jeunesse, ...)

2. Présentation d’un montage vidéo ou dias aux éventuels candidats (jeunes, parents, professeurs, éducateurs, ...), suivie d’un débat

3. Après accord sur le principe du séjour, remise du projet de programme et prise en charge par EBS des réservations (vol et transport terrestre) auprès de l’agence de voyage

4. Rencontre des candidats et leurs éventuels accompagnateurs avec un ou plusieurs responsables de notre commission technique «préparation au voyage et accompagnement ». (Plusieurs rencontres sont envisageables au besoin)

5. Départ vers Dakar et accueil par le staff

6. Première nuit dans une auberge

7. Arrivée au village choisi. Il s’agit toujours d’un village de brousse bénéficiant du soutien d’EBS dans l’accès à l’éducation scolaire

8. Les deux premiers jours sont consacrés à la rencontre avec la population, accompagné d’un guide local

9. Mise en application du programme d’activités prévu avant le départ NB. Chaque séjour répond à un cahier de charges comprenant au moins: l’accompagnement durant tout le séjour d’une guide touristique professionnel sénégalais, d’un accompagnateur EBS, d’un cuisinier connaissant les habitudes alimentaires des occidentaux, d’un véhicule avec chauffeur et carburant, d’eau de boisson capsulée à volonté.

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Edition 2008

CHARTE REGISSANT LES SEJOURS DES GROUPES DE JEUNES AU SENEGAL

Les responsables d’EBS s’engagent à apporter leur soutien dans la préparation du séjour, les contacts préalables sur place et plus généralement et dans la mesure de leur possibilité, toute aide que des jeunes gens qui vont se rendre dans un pays qui leur est inconnu, pourraient solliciter. Pour assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes, EBS ne pourra garantir son soutien que si l’organisation du séjour est réalisée en collaboration avec une agence de voyage agréée par elle. En contrepartie, l’asbl EBS demande:

1. Que notre philosophie générale soit respectée, essentiellement dans les rencontres avec les habitants de la brousse et que donc l’échange et le partenariat véritable avec les villageois soient effectifs, sachant que nous avons surtout à apprendre et à découvrir plutôt qu’à apporter ou à offrir.

2. Qu’un projet le plus élaboré possible des activités prévues sur place soit établi de commun accord entre les participants et EBS, qui le soumettra à l’approbation des villageois concernés.

3. Qu’en réciprocité des services rendus par EBS, les candidats au voyage «apportent leur pierre à l’édifice. » sachant que notre principal objet consiste à aider les populations les plus démunies des villages du Sénégal à améliorer leurs conditions d’accès à l’éducation scolaire. Pour y parvenir, EBS demande que préalablement à leur départ, les participants s’investissent financièrement, mais de préférence par des actions collectives, pour un montant d’au moins 1000,00 € pour l’ensemble du groupe. EBS veillera, sans y être toutefois tenue, à affecter au village visité les fonds ainsi récoltés et qui lui seront versés avant le départ.

EBS s’engage cependant à utiliser ces fonds à un projet précis, si l’effort financier atteint au moins 3.000,00 € (voir à la rubrique « nos ressources » les termes contenus dans la charte relative aux donateurs privilégiés).

4. Qu’avant le séjour, les participants assistent à la ou les séance(s) d’information présentée(s) par un responsable d’EBS, destinée(s) de les aider à s’imprégner de ce qu’ils découvriront sur place et à connaître la philosophie de l’association. Cet engagement concerne tous les groupes sauf dérogation explicite.

5. Que les participants s’engagent après le séjour à faire témoignage de leurs découvertes auprès des membres ou sympathisants d’EBS. Si des moyens modernes de communication, soit vidéo, dia, etc. . . sont utilisés, qu’ils le soient dans un souci d’authenticité et dans le respect absolu du mode de vie des populations.

6. Que des personnes non reprises dans la liste des participants ne se joignent pas au groupe en cours de séjour, à moins qu’EBS en ait été avisée avant le départ et donne formellement son aval.

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TEMOIGNAGES

Ces témoignages sont extraits du « coup de pouce » et du site Internet Virginie, 17 ans (2003) Je m’appelle Virginie, j’ai 17 ans. J’ai participé au projet humanitaire "Ecole de Brousse au Sénégal". Nous avons récolté de l’argent pendant un an pour financer la construction d’une école dans le village de Mbélonghout. Nous sommes partis là-bas pendant les vacances de Carnaval pour inaugurer la nouvelle salle de classe et surtout pour y rencontrer les villageois. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en partant, on a beau nous raconter des tas de choses sur la vie là-bas, on ne peut vraiment se rendre compte qu’en allant sur place. J’avais peur de déranger, d’être mal vue mais dès la première seconde passée dans le village, toutes mes craintes se sont envolées. A peine descendus de notre "minibus", nous avons été envahis de sourires d’enfants, de saluts des parents, ... Nous avions organisé des activités peintures, chants, sports pour les enfants du village. C’était merveilleux de les voir s’intéresser et participer. Durant tout notre séjour, nous avons eu l’occasion de rencontrer des gens fabuleux, de créer des amitiés. Ce n’est pas facile de décrire toutes les émotions que l’on a pu ressentir. Ils nous ont accueillis dans leur village, dans leurs concessions, nous ont fait partager leur vie quotidienne. J’ai vécu chaque instant avec une telle intensité... Je n’oublierai jamais ce voyage. Ce fut une expérience extraordinaire que je conseille vivement à toute personne vraiment motivée, prête à rencontrer une autre civilisation, à réaliser un véritable échange avec des gens extrêmement gentils et accueillants que je n’oublierai jamais. Elise, 16 ans (2003) Cette semaine au Sénégal a été pour moi une expérience inoubliable et forte en émotion. Ce voyage a vraiment dépassé toutes mes espérances. C’était que du bonheur ! Tout ses gens sont si gentils et accueillants que nous nous sentions comme chez nous. Nous étions entraînés dans leur joie de vivre. Par rapport aux moments forts de ce séjour, l’arrivée m’a beaucoup marquée : les enfants qui couraient vers le "taxi-brousse", qui faisaient signe de la main en criant bonjour. C’était vraiment magique. Cependant, ce qui est décevant, c’est que beaucoup de personnes étaient malades. Nous nous en sommes occupés pendant une semaine et puis nous repartons les laissant sans rien pour se soigner. On voudrait les guérir en un clin d’œil. Certaines personnes disaient aussi qu’ils ne voulaient pas que nous partions, que nous avions apporté beaucoup de joie dans Mbelonghout et qu’ils seraient tristes au moment des adieux. C’était très touchant. J’ai beaucoup aimé quand nous visitions les concessions, par petits groupes préparer à manger, ou tout simplement rendre visite dans leur maison, j’ai vraiment trouvé ça sympa. Je suis rentrée pleine d’optimisme et de joie de vivre. Une fois de retour, il faut un peu de temps pour se remettre dans le droit chemin mais c’est maintenant qu’on prend conscience de tout ce qu’on a et de ce qui se passe autour de nous. Une étudiante de Gembloux (2003) Une vie tranquille sans vrais problèmes c’était la situation initiale. L’élément révélateur c’est le 3 mars 2003 qu’il m’est apparu... Merci à Bernard, Jean, Martine, Peter, Michel et la compagnie d’avoir partagé ce beau moment avec moi. Vivant dans un univers où tous les biens matériels te sont acquis (eau chaude ou froide à ta guise et à volonté bien sûre, la température que tu peux régler si tu as le courage de tourner le bouton, où les soucis de t’alimenter, de te vêtir, de te laver, de t’instruire, de te soigner sont dérisoires), tu sors de tes frontières et tu découvres un "retour aux sources" élémentaire à toute vie faisant abstraction de toutes fioritures. Le mercredi 4 mars de l’an 2003, nous arrivons à Dakar, après cinq heures d’avion. (Cinq heures...le temps qu’il faut à une personne pour faire trente km en brousse). Ensuite nous chargeons nos sacs au dessus de notre taxi-brousse appelé plus communément "on se fout de la mort". Après une journée passée à Mbour, nous nous dirigeons dans la M’Belongout-reality. M’Belongout est un petit village de brousse dans lequel la fondation E.B.S a construit deux classes. Après plusieurs heures de piste, nous découvrons le village et ses habitants aux regards pétillants, aux sourires francs semblant nous dire "enfin on se rencontre". Des dizaines de petites mains tendues venues saluer les "toubabs". Nous assistons à l’inauguration de l’école. Nous plantons nos tentes et soudain, une main, deux mains, des tas de mains viennent t’aider ! Les jeunes filles te conduisent au puits et en tirent l’eau. Elles portent les seaux lourds sur la tête. Le soleil se couche, les premiers chanceux goûtent au bonheur de la douche : un seau contenant suffisamment d’eau chaude, un ciel étoilé t’accompagnant dans ta toilette, les palissades en

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bambou donnant un air "robinson". Le soir même, les gens venu des cases voisines se regroupent et forment un cercle et la fête commence ! Percussions, griots, enfants qui dansent chacun à leur tour et quelques toubabs se risquant à la danse. Le lendemain, nous déjeunons. Nous commençons nos visites enrichissantes comme par exemple l’île de Gorée, le lac Rose, les marchés. Peu à peu, les masques tombent. C’est merveilleux, mais paradoxalement, les premières larmes arrivent. Tu reçois trop en peu de temps. Tu ne sais pas comment les remercier de t’enseigner les vraies valeurs. Mais c’est eux, par le biais du chef du village, qui ne cessent de te remercier dans les discours ! L’heure du départ se fait sentir... tu ne veux pas rentrer. Chaque jour est une surprise là-bas ! Tu ne tiens pas à retrouver l’ennui et la monotonie robotique... mais tu sais que tu n’as pas le choix. Les au-revoir sont déchirants, les cadeaux inattendus t’inondent et ta vie est complètement transformée ! Une expérience inoubliable... Sarah (15 ans) et Charlotte 16 ans (mars 2003) Avant de partir, on avait du mal à imaginer comment serait la vie sur place, mais on a vraiment été agréablement surpris. Si tout s’est si bien passé, c’est grâce à une multitude de choses. Dans notre groupe de belges, nous nous entendions déjà tous très bien, et nous étions très bien encadrés. Mais surtout, les nombreux contacts que nous avons eus avec les Sénégalais nous ont réchauffé le cœur. Tout d’abord leur accueil formidable, le jour de notre arrivée à M’Belonghout. Ils nous attendaient près des salles de classe, et dès qu’ils nous ont vu, tous les enfants se sont mis à courir vers nous. Même des tout petits bouts de chou et des grandes sœurs qui portaient les bébés dans leurs bras... Nous étions à peine descendus du taxi-brousse qu’ils sont tous venus nous dire bonjour en glissant leurs petites menottes dans nos mains. Je pense que ça été un des moments les plus inoubliables. A part ça, on pourrait se dire qu’on va sur place, on a des contacts avec la population, mais dès qu’on rentre en Belgique, ils nous oublient... C’est tout à fait le contraire. Ca m’a d’ailleurs surpris, car une des journées passées là-bas, nous avons été dire bonjour aux habitants du village de N’Doffane. Or, l’année passée, certains membres de notre groupe avaient séjourné là-bas. Et quand nous on est arrivés, ils nous ont tout de suite demandé où était passé untel, pourquoi les autres n’étaient pas là... Ils se souvenaient même de tous les noms !!! Evidemment, ça fait plaisir d’entendre ce genre de paroles. Tous ces gens sont aussi formidables, dans le sens qu’ils sont toujours prêts à aider, qu’ils aiment faire plaisir, et qu’ils ont une réelle joie de vivre, ils profitent de tout ce qu’ils ont. Par exemple, ils nous ont construit des douches, ils nous aidaient à monter nos tentes... Et là encore, on se rend compte que nous, les Européens, on pourrait se remettre en question, pour apprendre à ne pas penser que à nous, à notre petit bonheur personnel. A M’Belonghout, nous avons organisés plusieurs fois des activités : foot, volley, peinture, chant... Et là aussi c’est génial, car ils y participent tous avec beaucoup d’entrain. Donc, ça leur faisait autant plaisir qu’à nous. Dans ce genre d’échange, ils nous apportent beaucoup. Une autre fois, on a pu assister à un cours dans une des salles de classe. Et c’est là qu’on peut constater leur volonté d’apprendre. Quant on pense que nous, on a la chance d’avoir une école, et qu’on n’en veut pas, et que eux n’ont pas d’école et qu’ils en veulent, on se dit que le monde est mal fait. Alors, je trouve ça super des organisations comme EBS, qui permettent de rééquilibrer les chances. Voilà, tout ça pour dire que je suis vraiment très heureuse d’avoir vécu cette expérience, et que j’y retournerais plus que très volontiers. Charlotte (2003) Après un an et demi de préparation et d’impatience, nous avons pu, grâce à la fondation E.B.S. et à quelques-uns de nos professeurs, mettre les voiles pour le Sénégal. Qu’écrire sur ce sublime voyage, doublé d’une expérience de vie incomparable ? Que sélectionner à vous raconter parmi tant et tant d’illuminations qui s’entrechoquent encore à cent à l’heure dans nos petites têtes jusqu’alors trop insouciantes ? Nous y allions pour partager la vie quotidienne des habitants de Mbelongouth, pour vivre pleinement leurs coutumes, pour nous immerger totalement dans leur culture, pour apporter à ces gens l’un ou l’autre petit bonheur matériel, pour les aider temporairement à surmonter quelque maladie ou blessure, et pour des tas d’autres choses encore... C’est certain, à ces égards, nous pouvons crier haut et fort : "Mission accomplie !" Il nous reste cependant un goût de trop peu : eux, avec leurs modestes moyens, nous ont donné beaucoup plus que nous ne pourrons jamais leur apporter. Au retour, nous avions tous, un autre regard, une autre réflexion sur tout ce qui nous entoure. Nos certitudes de petits Européens comblés ont fondu comme neige au soleil devant ces sourires radieux d’enfants qui trouvent le bonheur dans les choses les plus simples de leur existence pourtant parfois bien difficile. Nous remercions la fondation E.B.S. qui, par l’intermédiaire de Michel GREGOIRE nous a tout organisé là-bas avec la complicité de nos professeurs... Merci aussi au G.O. sur place, MAMADOU.

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Amandine (2003) Mes souvenirs du Sénégal sont liés aux paysages, aux coutumes, et surtout aux gens. Voir tout un village inconnu accourir à notre arrivée et nous montrer tant de marques d’amitié est une expérience que je n’oublierai jamais. Tous les enfants étaient rassemblés, toutes leurs mains se tendaient vers nous pour nous régions, nous parler, et tisser des relations basées sur le respect. Et surtout, ces sourires, des sourires débordant d’amour qui illuminent leur visage et le nôtre. Venir chez eux, au fond de la brousse, et partager leur vie était pour eux une marque de considération, la preuve que, en Europe, on pense à eux. C’était peut-être le plus beau cadeau que nous puissions leur faire et ils nous l’ont bien fait comprendre. Là-bas, nous sommes rentrés dans une autre culture et nous nous y sommes familiarisés avec enthousiasme comme à la danse où ils bougent au rythme des djembés. Ce voyage était aussi un échange culturel : ils nous ont enseignés quelques mots de leur langue, de leurs chants et nous ont fait découvrir leur excellente nourriture. En échange nous avons appris la peinture, des chants européens et du sport. Le Sénégal, c’est aussi de magnifiques paysages encore sauvages avec leurs immenses baobabs typiques de la brousse, des palétuviers et des cocotiers au bord de la mer d’un bleu azur. Nous avons aussi découvert avec surprise un lac rose au on flottait grâce au sel. Lors de notre séjour la température était d’environ 40 degrés, ce qui était parfois un peu chaud mais qui changeait de la Belgique... Les Sénégalais ont un grand avantage sur nous, ils ne sont jamais pressés et leurs cœurs sont aussi grands que leurs baobabs. J’y retournerai. Saint-Roch de Theux (2004) • Nous avons appris à vivre ensemble et à mieux nous connaître. Connaître les autres mais aussi soi-même.

Qu’est-ce que cela fait du bien de prendre le temps pour soi et pour les autres. Prendre le temps d’apprécier la vraie valeur des choses et des relations. En Europe, nous avons la fâcheuse tendance à courir après le temps. On oublie que se retrouver et trouver son équilibre est primordial. (Juliette, alias SULET)

• Une magnifique réussite. Le mot "échange" nous tenait beaucoup à cœur car nous étions persuadés que la culture sénégalaise avait beaucoup de choses à nous offrir et que nous pouvions, nous aussi, apporter notre pierre à l’édifice. Nous n’avons pas été déçus ! (…) quelle richesse de pouvoir autant partager ! Finalement ce séjour représente pour nous une expérience unique qui nous permettra d’enrichir notre vision de l’école comme peu d’enseignants ont l’occasion de le faire.

Sainte-Anne à Gosselies (2004) • Ce voyage hors du commun nous a apporté une expérience immense. (Mélanie) • Ici, la richesse n’est que trop souvent papier. Là-bas elle est au plus profond de nos cœurs. (Emeline) • Le Sénégal a changé mon regard sur la vie. (François) • Nous sommes tous frères, ne faisons pas de différence. (Roselyne) • Dans la brousse, pas de miroir ! On ne peut se voir que dans le regard des autres! (Jean-Marie) • Terre d’abandon, chemin de liberté intérieure. (Bernadette) • Je n’avais pas assez d’yeux pour voir toutes ces personnes qui nous attendaient, prêtes à nous accueillir (…),

tous ces enfants à la fois intrigués et heureux, mais j’avais assez d’yeux pour ne rien oublier. (Thierry) Une future institutrice, en stage à N'Doffane (2005) J'ai vécu 3 semaines indescriptibles au Sénégal grâce à EBS. Mon coeur est resté là-bas où tout est le contraire d'ici ! Quand nous sommes arrivés au village, les enfants sont accourus vers nous en chantant, […] alors que nous ne faisions qu'arriver ! Pendant tout le séjour, nous avons partagé tant de sourires, de chants, de danses. J'ai vécu comme jamais ! J'ai trouvé ma joie d'exister là-bas où l'Autre est plus important que soi. Je me suis mêlée à la population, glissée parmi les enfants, j’ai vécu à leur rythme, sénégalisée... Jusqu'à piler le mil, porter le foulard comme les mamas, chercher l'eau au puits, porter des bébés sur le dos, … Chaque instant est gravé en moi, car c'est un partage de coeur à coeur qui s'est produit. Ce voyage fait partie de ma formation d'institutrice ; j'ai donc donné cours dans une classe de CM2 (6ème primaire), à 45 élèves ! J'ai été frappée par leur soif de savoir, leur respect et leur gentillesse. L'école est le lieu sacré du savoir et on la respecte ! J'ai appris beaucoup de choses grâce à eux et à Léo, mon maître de stage sénégalais. Je les remercie du fond du cœur ; ils ont permis mes premiers pas sur le terrain de l'enseignement. Depuis longtemps, je rêvais du Sénégal ! Maintenant, c'est une réalité. Tout ce que j'avais imaginé, je l'ai trouvé là-bas! Un grand vent de bonheur a soufflé dans ma vie et l'a éclairée... Merci à tous ceux qui ont fait de ce rêve une réalité! Dieuredieuf EBS, dieuredieuf N'Doffane, dieuredieuf xale bi (merci les enfants) !

Ecoles de Brousse au Sénégal

w w w . e b s - a s b l . o r g

Bénédicte - Aminata (en wolof) - Guignane (en sérère), Haute Ecole de Charleroi-Europe (CESP Mons). Les Pionniers de Montignies le Tilleul (2005) Voilà maintenant plus d’un an, suite à une rencontre avec les pionniers de Lillois, que les pios de Montigny-le-Tilleul, dans la région de Charleroi, ont décidé de participer au projet de l’ASBL EBS. Il s’agissait d’un camp socioculturel au Sénégal. Notre groupe était constitué de 10 jeunes âgés de 16 à 18 ans, accompagnés de deux responsables de 23 ans. Nos objectifs étaient les suivants : • Vivre le quotidien d’un village Sénégalais en brousse • s’occuper de l’animation des jeunes du village • découvrir le pays lors de diverses visites • apporter une aide financière pour la construction d’une deuxième salle de classe dans le village. Pour y arriver il nous aura fallu une année de travail et de préparation au voyage. Nous avons ainsi récolté les fonds lors de l’organisation d’un souper de soutien, la vente de colliers africains, participation à une brocante, l’organisation d’une soirée,... Pour l’organisation du voyage nous avons eu des rencontres avec des membres d’EBS afin de préparer les pios au choc culturel. 16 juillet 2005, on y est arrivé : départ pour Dakar. Après une première nuit dans un hôtel de la capitale nous nous sommes dirigés à travers les routes et les pistes vers notre village d’accueil, Keur n’diol fall. Un village à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. Nous y avons été accueillis par les habitants, en musique et en danse comme le veut la coutume. Il s’agit d’un village d’une centaine d’habitants, loin de la ville et de notre confort quotidien. Pas d’électricité mais des lampes à pétrole, pas d’eau courante mais un puits, pas de route mais du sable, pas de douche mais une bassine avec de l’eau et peu de personnes parlant le français... Au village nous avons planté notre campement et vécu avec les villageois, aidés par Mamadou, notre guide et Omar, le professeur du village, mais aussi nos interprètes. Les journées étaient organisées de la façon suivante : Levé vers 8h00, déjeuner sur la natte à même le sol. Ensuite les pionniers se répartissaient dans les différentes concessions et proposaient leurs services aux familles pour les cultures de mil et d’arachide. D’autres s’occupaient de partir au puits et de ramener de l’eau au campement. A midi retour des troupes autour d’un bon repas, toujours sur la natte. Au menu : poisson, riz, oignons, poulet et pili-pili. Après la sieste, on s’occupait de l’animation des enfants du village. Foot, base bal pour les plus grands et petites animations pour les plus jeunes : jeux de l’oie, chaises musicale, épervier, jeu de foulard,... En vivant au rythme d’un village, toutes sortes d’événements de la vie courante peuvent arriver. Ainsi nous avons vécu la naissance d’une petite fille, qui s’appelle Marie Fall en l’ « honneur » de Marie, Cheftaine et seule fille de notre groupe. Plusieurs visites étaient aussi au programme de notre voyage. Ainsi nous sommes partis visiter différentes régions, comme le Saloum (un bras de mer), la réserve de sel du Lac Rose et ses dunes de sable, le marché aux poissons de M’Bour, les différents marchés locaux, nous avons participé à une messe africaine, visité la ville de Dakar ou encore l’île de Gorée et sa maison des esclaves. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et c’est le 31 juillet que nous avons pris la route du retour pour la Belgique. Nous avons eu la chance de vivre un voyage exceptionnel et de vivre une aventure humaine fort intéressante. Toutefois chacun a appréhendé et apprécié le voyage selon sa personnalité, sa faculté d’adaptation, son détachement de son propre quotidien. Et même si c’est avec le temps que chacun appréciera, nous sommes tous unanimes pour dire que c’est un voyage à vivre. Un grand merci à Mathieu et Monsieur Grégoire d’EBS de nous avoir permis de réaliser cette expérience. Pascale, professeur à la Haute Ecole Charleroi-Europe (2006) Des images dans la tête mais surtout des ambiances sonores. Voilà ce que je retiendrai de mon séjour inoubliable à N'Doffane lors du stage pédagogique effectué par treize normaliens, futurs instituteurs et institutrices maternels et primaires. Les rires des enfants et les « mbaldo » qui fusent au passage de notre charrette lorsque nous nous rendons dans nos écoles de stage respectives; le vent, la nuit, dans les toiles de nos tentes; un âne qui brait à l'aube et qui réveille tout le campement; les pilons des femmes qui pilent le mil à deux heures du matin; notre oiseau balançoire qui berce notre sommeil, … Chaque soir, les enfants viennent jouer près de notre campement : leurs jeux, leurs danses, leurs chants accompagnent notre souper, notre évaluation de fin de journée, notre tour de vaisselle, les préparations de leçons sur lesquelles se penchent courageusement les étudiants, nos douches 5 étoiles, … Dans la classe improvisée en cuisine, une petite radio crache des chansons américaines pendant que Diallo, notre chef coq, nous mitonne de bons petits plats, … Restera à tout jamais gravée dans ma mémoire la journée d'accueil rythmée par les tam-tam et les danses des femmes et des enfants.

Ecoles de Brousse au Sénégal

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Un beau cadeau tout simple mais tellement riche en émotions … un des plus beaux jours de ma vie! On m'avait dit que c'était cela l'Afrique …oui, c'est cela et bien plus encore. Merci les N'Doffanois. Les étudiants de 3ème normale préscolaire et primaire (2006) CHARLEROI: Cette quinzaine passée au Sénégal est indescriptible. Ce fut pour nous l'occasion de découvrir le Sénégal et son système éducatif. Merci à EBS de faire découvrir ce beau pays à de jeunes Belges. Merci aux accompagnants pour leur accueil et leur disponibilité, leur présence rassurante et la bonne organisation du séjour. Merci également aux équipes éducatives sénégalaises pour les divers échanges vécus en brousse. Ces deux semaines resteront à jamais gravées dans nos mémoires et une partie de nos cœurs et de nos têtes demeurera encore longtemps en Afrique. THEUX: Nous sommes rentrés de ce voyage avec des images plein la tête, de l'optimisme à revendre et beaucoup de joie de vivre. Impossible de ne pas parler de l'accueil de ces personnes qui nous ont donné l'impression d'être chez nous dès notre arrivée ; de leurs sourires débordant de leur visage et arrivant sans détour sur le nôtre ; ainsi que de l'échange et du partenariat qui fut le maître-mot de notre aventure. Même s’il nous reste un petit goût de trop peu, ils nous ont apporté bien plus que nous ne pourrons jamais leur apporter. Nous n'oublierons jamais ce périple hors du commun qui nous a enrichis tant professionnellement que personnellement. Liliane Cordisco, éducatrice à l'Institut Royal Saint-Exupéry (2006) Durant une année, nous avons construit autour et avec nos jeunes un projet fédérateur. Le dynamisme affiché tout au long de cette période témoigne à lui seul de leur immense envie de bien faire. Les projets imaginés visaient à financer notre voyage d'une part et à soutenir EBS d'autre part. Toute cette période durant laquelle nous avons essayé de construire ce que nous pourrions proposer aux habitants fut très intéressante. Chaque jeune pouvait faire valoir ses compétences au travers d'idées originales et attractives (dessins, cuisine, bricolage, football, rugby, etc…). Au fil des semaines, nous sentions le groupe se souder, condition nécessaire pour aboutir… Nos garçons le comprirent vite. A Sassal, nous avons tous découvert un pays magnifique, des gens accueillants, chaleureux. Rapidement à l'aise, nos adolescents ont pu laisser de côté leurs inhibitions quotidiennes pour donner libre cours à leur imagination au travers d'activités locales comme la danse ou le chant. Tout au long de ce court séjour, nos jeunes se sont liés d'amitié avec les habitants. Cette amitié naissante venait clairement servir la cause de la tolérance à l’égard de l'autre et des personnes différentes. Les discussions avec les villageois ont souligné leurs valeurs familiales, leur sens du partage. Nous avons senti nos garçons sensibles à leurs conditions modestes et interpellés par le fait que les jeunes Africains trouvent du bonheur sans matériel onéreux mais plutôt avec tout ce qui les entoure. En conclusion, je ne peux que me montrer satisfaite d'avoir contribué à faire connaître à nos garçons cet environnement complètement différent du nôtre. Mes collègues et moi pensons que cet épisode aura contribué à l'éducation que nous essayons de leur apporter. Au fait, il me faut rappeler que ces jeunes fréquentent un institut médico-pédagogique … Léo DIOUF, directeur de l'Ecole de N'Doffane (2006) Depuis février 2004, des étudiants en troisième année normale ont séjourné au Sénégal et plus particulièrement dans notre Communauté Rurale de Fissel pour y accomplir un stage dans des écoles primaires élémentaires sous l'égide de l'association EBS. Beaucoup de groupes de jeunes Belges sont passés chez nous en nous laissant des souvenirs indélébiles et ces stagiaires ont apporté un plus dans notre système éducatif. Cela a permis des échanges fructueux, ce que nous appelons chez nous le rendez-vous du donner et du recevoir. Avec une documentation appropriée et une pédagogie intégrante, ces futurs instituteurs parviennent à atteindre les objectifs d'enseignement-apprentissage au même titre que les maîtres sénégalais. Dès leur présence, l'absentéisme diminue considérablement et les enfants non inscrits désirent devenir écoliers, car ces stagiaires sont des psychologues, très gentils envers les enfants. Certes leurs expressions ne sont pas toujours bien comprises par les élèves, mais cela ne dure que deux ou trois jours. A l'avenir, dans la mesure du possible, nous souhaitons que d'autres stagiaires viennent nous apporter leur expérience; ils seront toujours les bienvenus.