ecole nationale polytechnique laboratoire de valorisation des … · 2016-05-20 · la grande...
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Ecole Nationale Polytechnique
Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles
10e journée de l’énergie- Hôtel Hilton : 15 avril 2006
Thème : Les pays riverains de »Mare Nostrum », les ressources
énergétiques du Sud, le savoir du Nord ,dans un contexte culturel
commun .
Sujet : Les contraintes du futur et le nécessaire co-développement
durable en Méditerranée
Auteurs : MelleHadjer Ferrah et Feriel Hinda Fergani Pr. Chems .Eddine. Chitour
Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles. Ecole Nationale Polytechnique. Belfort
Résumé.
Le monde vit dans une grande inégalité à la fois sociale culturelle et scientifique.
On parle de plus en plus de fracture numérique.. pour mettre en évidence le retard des pays
du Sud dan le domine des technologies de l’Internet ;
D’autre part, la consommation excessive voire débridée de l’énergie dans les pays
du Nord, (5 t.e.p./hab./an) est à comparer avec celle des pays du Sud (0,5 t.e.p./hab//an). Il
vient que la pollution de la planète est de loin due aux pays industrialisés à hauteur de 80%.
Parmi ces pays , es Etat unis d’Amérique qui consomment 8 t.e.p./hab//an polluent à hauteur
de 25 % et déclarent haut et fort leur refus de signer le protocole de Kyoto –déjà dépassé- et
qui était censé moraliser ou atténuer la consommation d’énergies.
Pour leur part, les pays du sud tentent de survivre face à la dégradation de leur
milieu naturelle ( Déforestation, changement climatique , sécheresse , famine , maladies )
d’une part et à la rareté d’une source vitale ; l’eau et de l’énergie (Pétrole, Gaz , Charbon) ;
Les promesses du millénaire de l’ONU qui devaient diviser la pauvreté par deux d’ici 2015,
le d’enveloppement durable concept éminemment trompeur car il ne s’adresse dans la
réalité qu’au pays avancés visait en théorie à intégrer les questions environnementales aux
impératifs du développement économique pour une vie équitable . On connaît l’amère réalité
Comment alors, se présente l’avenir énergétique de l’humanité à l’horizon 2030 ? Il
est hors de doute que les pays industrialisés continueront à gaspiller les ressources fossiles
qu’ils s’approprieront et à ce terme, le pétrole sera encore consommé dans de grandes
proportions. On prévoit plus de 80 % pour les trois énergies fossiles avec un scénario moyen à
15 milliards de tonnes. Les énergies renouvelables ne représenteront, hydraulique compris que
15%. Ce sera le retour du nucléaire. L’Europe sera de plus en plus dépendante des énergies
fossiles ‘(plus de 70%). La grande inconnue est le comportement de deux pays : la Chine et
l’Inde qui peuvent fausser tous les scénarios élaborés en Occident.
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Sommaire
I. Introduction
II. Les contraintes actuelles : Le Nord ; Le Sud -Effets pervers de la mondialisation
-Situation environnementale
-Les migrations humaines entre pays du nord et pays du sud
-Les causes économiques et sociales des pays en voie de développement
III. . les contraintes physiques de la terre - la rareté de l’eau,
- la rareté de l’énergie,
- le réchauffement climatique
IV. .Les perspectives de consommation d’eau , d’énergie pour les
pays du Nord et du Sud.
V. . Exemple des pays du Maghreb
VI. Le Développement durable : Impossibilité de satisfaire les besoins
sauf si on arrive à un scénario équitable , équilibré et qui fait place
aux pays du Sud en évitant les gaspillages.
Conclusion
Bibliographie
I. - Introduction : Le monde compte 6 milliards d’habitants, dont plus du tiers dans une situation de
développement insoutenable. Les démographes en prévoient 2 à 4 milliards de plus avant la
fin du siècle. Le défi, c’est d’abord de trouver les moyens d’accueillir sur notre planète ces 4 à
6 milliards d’êtres humains, de leur permettre de se loger, de s’éduquer, de se soigner, de se
nourrir, de participer à la vie sociale, etc. Et pour cela, bien entendu, il faut de l’énergie.
Alors, se dit-on, produisons-en sans compter, au meilleur marché possible et pour tous,
puisqu’il n’y a pas de développement sans consommation énergétique.
Le monde continue son chemin prodigue, aveugle, ignorant les signes précurseurs
jusqu'à ce que le déclin soit bien entamé et impossible à ignorer. Ce sera, alors, la panique et
les pays vont tenter désespérément de sécuriser le pétrole restant pour leurs propres besoins,
dans une stratégie nationaliste plutôt qu'une politique mondiale de survie. Des guerres
éclateront entre les ennemis, et des barrières douanières s'élèveront entre les « amis », dans
une tentative des sociétés de repousser l'inéluctable changement et de prolonger le monde
actuel le plus longtemps possible.
– la mondialisation économique et financière, en fait apparaître les problèmes globaux
d’environnement et de ressources de la planète. Dans le domaine énergétique, cela donne :
– l’épuisement des ressources fossiles, qui fait la « une » des médias chaque fois que le prix
du pétrole, parfois pour de simples raisons de spéculation financière, dépasse les 40 dollars le
baril ;
– le renforcement de l’effet de serre, dont une part, largement majoritaire, est liée aux
émissions de gaz issus de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz ;
– les dangers spécifiques du nucléaire civil : accidents majeurs, prolifération et déchets.
Face à ces enjeux, deux principales catégories de scénarios sont en présence. La première
propose une vision de l’avenir construite sur un modèle productiviste de développement par
l’abondance énergétique, avec des options contrastées de participation des différentes sources
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primaires au bilan mondial. Elle se fonde sur l’idée d’un rapport constant, et voisin de l’unité,
entre croissance de la demande d’énergie et croissance économique
La seconde catégorie propose un développement par la sobriété énergétique, elle accorde
donc la plus grande attention à l’aménagement des territoires et aux grandes infrastructures
d’urbanisme, de transport, de logement.
II. -Les contraintes actuelles : Le Nord ; Le Sud 1. Les Effets pervers de la mondialisation :
La «mondialisation» est un processus historique qui est le fruit de l'innovation humaine et
du progrès technique. Elle évoque l'intégration croissante des économies dans le monde
entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux financiers. Ce terme évoque aussi
parfois les transferts internationaux de main-d'œuvre ou de connaissances (migrations de
travail ou technologiques).
La mondialisation est une source d'inquiétudes dans les économies avancées. Car
travailleurs bien rémunérés perdent leur emploi et que la demande de travailleurs moins
qualifiés diminue à cause de la concurrence exercée par les économies à bas salaires et dont
les réglementations sont beaucoup moins strictes est profitable aux entreprises qui n’hésitent
pas a profiter de cette possibilité. des problèmes d’emploi commencent ainsi a toucher les
pays riches tandis que les pays en développement bénéficient de ces créations d’emplois pour
renforcer leur croissance.
Cependant, ces avantages sont le plus souvent répartis inégalement entre les pays et certains
segments de la population risquent d'y perdre. Par exemple, il se peut que les travailleurs des
vieilles industries sur le déclin aient des difficultés à se recycler dans la nouvelle économie.
ce qui crée un grand mécontentement au sein des populations actives de ces pays ainsi des
mouvements de protestations sont mis en place en réponse aux délocalisations massives des
entreprises vers les pays en développement
A l’échelle mondial la mondialisation crée de nombreux mécontentement au sein même des
populations des pays laissés pour compte.ces pays considèrent comme des « oppresseurs »
ceux qui gèrent les relations nord sud et jugent insuffisantes les initiatives mises en œuvre par
les états du nord .
L’un des effets pervers de cette mondialisation est par exemple la montée du
terrorisme dans certains pays la multiplication des attentas reflètes cette insatisfaction de
certains populations qui se retrouvent en marge de la mondialisation.les inégalités entre les
pays du nord et les pays du sud fondent aussi l’intégrisme religieux les idéologies
nationalistes et fascistes et représentent ainsi une menace indéniable pour tous les types de
population.plus qu’un fait divers cette montée du terrorisme est étroitement liée a la
mondialisation et a l’heure actuelle peu de mesures sont prises en compte pour essayer de
freiner une telle menace terroriste .tant que les relations entre les pays du sud et les pays du
nord restent a l’avantage de ces derniers déjà mieux développés les inégalités ainsi mises a
jour seront sources de mécontentement et généreront des volontés de nuire aux pays riches.
2.Situation environnementale :
Le « Développement Durable » est dans tous les discours :il est difficile d’être
contre un développement plus humain,mieux maîtrisé et plus solidaire… qui oserait dire le
contraire ? Mais les problèmes sont graves et urgents :
La pauvreté s’accroît :
Près de 2 milliards de personnes sont en situation de pauvreté Près de 2 milliards de
personnes sont en situation de pauvreté absolue : la faim, l’accès à l’eau, à la santé, à
l’éducation… absolue : la faim, l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation…
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Les 2/3 de la population mondiale en situation de pauvreté Les 2/3 de la population mondiale
en situation de pauvreté absolue n’ont pas 15 ans et plus de 2 sur 3 sont des femmes ! absolue
n’ont pas 15 ans et plus de 2 sur 3 sont des femmes !
La planète est menacée :
Les risques technologiques, la vache folle et la sécurité ali- Les risques technologiques,
la vache folle et la sécurité alimentaire,la pollution de l’air, les perturbations climatiques, la
pollution de l’air, les perturbations climatiques,les guerres de l’eau, les sols dégradés, la
désertification et les guerres de l’eau, les sols dégradés, la désertification et les déforestations,
la biodiversité en recul, sont autant de menaces déforestations, la biodiversité en recul, sont
autant de menaces sur les « biens naturels » indispensables à la vie. sur les « biens naturels »
indispensables à la vie.
Les ressources s’épuisent :
Comment satisfaire en eau, en énergie ou en espace les 11 mil- Comment satisfaire en eau, en
énergie ou en espace les 11 milliardsd’êtres humains de l’an 2100, qui voudront vivre dans le
liards d’êtres humains de l’an 2100,qui voudrons
vivre dans le confort du petit milliard actuel des pays développés ? confort du petit milliard
actuel des pays développés ?
Une humanité en plein désordre :
La démographie, l’analphabétisme, la génétique et ses dérives, La démographie,
l’analphabétisme, la génétique et ses dérives,l’épuration ethnique, la corruption, la drogue et
le blanchiment l’épuration ethnique, la corruption, la drogue et le blanchimentd’argent, les
dictatures, les guerres, le terrorisme, le SIDA, le d’argent, les dictatures, les guerres, le
terrorisme, le SIDA, le paludisme… sont autant de défi s à relever. paludisme… sont autant
de défi s à relever.
Le vieillissement de la population des pays européens Depuis 1960 on assiste à une baisse généralisée du taux de fécondité dans la
population des pays industrialisés. Aujourd'hui avec un taux de remplacement moyen de 1,5
enfants par femme, on est largement au-dessous du taux de 2,1 nécessaire à la stabilisation de
la population active.
Ce phénomène associé à l'allongement de la durée de vie fait que les retraités sont
devenus la principale puissance électorale. Il oblige actuellement les Etats à consacrer de plus
en plus de ressources aux retraites et à la santé au détriment des autres générations. Ceci va
entraîner d'abord des tensions entre différentes catégories de citoyens: entre générations, entre
familles avec et sans enfants, entre retraités riches et pauvres (la retraite du riche sans enfants
et payée par l'enfant du pauvre sans retraite). La pénurie de main-d'œuvre va entraîner un arrêt
de la croissance économique et à terme un recul du niveau de vie. Par suite, l'influence des
pays industrialisés sur la scène internationale se réduira.
3. Les migrations humaines entre pays du Nord et pays du Sud :
Les migrations sont la conséquence du sous développement qui est engendré pour
une part importante par la nature des relations économiques entre pays du nord et pays du sud.
L’image commune que l’on se fait des immigrants est celle d’une main d’œuvre non qualifiée
et peu exigeante (ceci est de moins en moins vraie car avec les délocalisations industrielles de
plus en plus c’est le travail qui va au sud et non le travailleur au nord).
Pourtant il existe une autre forme de migration de la main d’œuvre mortelle pour les
pays du sud l’embauche par les pays du nord de la matière grise des pays du sud.
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Ces migrations sont le résulta de l’instabilité politique des pays d’origine, mais aussi
du sentiment que les pays du nord offrent a la main d’œuvre qualifiée un mode de vie et des
opportunités de carrières a la hauteur de ses connaissances.ce phénomènes moins connu est
extrêmement important on estime que 25 °/° des diplômés coréens et 10°/°des diplômés des
philippins ou égyptiens surtout des ingénieurs travaillent dans un pays de l’OCDE.
Des sociétés informatiques telles que Microsoft ou Intel pillent littéralement l’Inde
de ses diplômés. C’est ce que l’on appelle le « body shopping », littéralement « achat de
corps » , triste continuation de la traite des siècles passés Outre la perte causée par les
dépenses engendrées par les pays d’origine pour les former le départ de leurs élites réduit
considérablement les possibilités de développement. On pense qu’un diplômé revient à
100.000 dollars à son pays d’origine.
4. Les causes économiques et sociales des pays en voie de développement :
Tous les maux qui frappent l’humanité sembles réunies aux pays en voie de
d’enveloppements ;elle constitues l’obstacles qui freine le devoleppement des pays de tiers
monde ;presque tous causé par es pays développes qui cherche à avoir une vie luxueuse même
au détriment des autre nation et de lonvironnement, mais aussi de la situation géographique,la
rareté de ressource vital tel que l’eau et l’énergie et la démographie ,
La malnutrition et la famine est certainement le plus largement répandu, mais
aussi paradoxalement celui qui, théoriquement, devrait être le plus facile à résoudre. Elle
résulte, tout comme la famine,. D’une mauvaise alimentation chronique, due du type de
régime alimentaire des peuples du tiers-monde, ainsi qu’une absence répétée d’éléments
nutritifs, qui ne peuvent être apportés par l’agriculture du pays pour des raisons climatiques
ou financières, est à l’origine de carences alimentaires. De plus, des pénuries alimentaires
saisonnières, notamment au moment de la soudure (entre la fin des réserves récoltées l’année
précédente et la période de semence des cultures) sont à l’origine d’une insécurité alimentaire
dans certains pays (dans ce cas, l’aide apportée consiste à essayer de maintenir les stocks des
pays concernés). Puis finalement, d’une précarité alimentaire, surtout dans les bidonvilles, ou
les repas quotidiens ne sont pas assurés et sont généralement composés des restes des riches
ainsi que des déchets de la ville .On peut la combatte par des programmes de développement,
visant à améliorer la production agricole et à améliorer la santé et les pratiques alimentaires..
Le nombre de malnutris a diminué partout sauf en Afrique. à cause des politiques
néfastes à l'agriculture, et surtout fréquence des conflits frappant les populations civiles
expliquent l'importance de la faim. Alors que l'Afrique regroupe moins de 15 % de la
population mondiale, elle compte près du quart des malnutris de la planète. Sur les 25 millions
de réfugiés à travers le monde, dont la plupart dépendent d'une assistance alimentaire pour
survivre, la moitié se trouve en Afrique.
Sur les 30 millions de personnes déplacées à travers le monde (c'est à dire qui ont dû
quitter leur foyer, leurs terres et ont souvent tout perdu, sans toutefois franchir une frontière
donc pouvoir bénéficier d'une protection internationale), les deux tiers se trouvent en Afrique.
En novembre 2004 au Niger, la sécheresse et une invasion de criquets avaient en effet ravagé
les récoltes. Une famine était donc à prévoir. Aujourd'hui, la malnutrition frappe de plein
fouet ce pays, l'un des plus pauvres du monde, touchant près du tiers de sa population.
La faim dans le monde est un crime à l’humanité, un attentat contre l’être humain Ce
problème majeur, ravageur et destructeur ne devrait plus subsister de nos jours, ni dans les
pays développés ou les droits de l’homme sont pourtant si bien défendues (ce qu’on est
parfois tenté de se demander), ni dans les pays sous-développés ou en voie de développement
ou ces droits sont malheureusement trop souvent erronés.
Les solutions sont très nombreuses elles aussi. Il faudrait développer et améliorer
l’éducation dans les pays pauvres (notamment une formation plus poussée sur l’agriculture
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afin de produire eux-mêmes leur propre nourriture ainsi qu’un enseignement sur une
alimentation équilibrée), et informer les enfants dès l’école élémentaire de la gravité de la
faim pour ainsi former et apprendre aux plus jeunes âmes ce que subissent des millions
d’enfants de leur âge, mais également des hommes et des femmes, dans le monde qui
pourraient bien être eux. l’avenir de la faim dans le monde tient dans la volonté de chacun
d’entre nous
Figure 1 : Voici une belle image de solidarité:
III. les contraintes physiques de la terre 1-la rareté de l’énergie :
La consommation mondiale d'énergie primaire annuelle atteint près de 9 milliards de tonnes
d'équivalent pétrole (tep). Et demain? Tout le monde s'accorde à prévoir une croissance
continue des besoins en énergie. Il s'agit surtout de permettre aux pays pauvres d'accroître leur
niveau de vie. Une autre raison réside dans l'essor de plusieurs régions du monde.
* Énergie d ’origine fossile…
Pétrole, charbon et gaz naturel représentent 83.5 % de l'énergie consommée
dans le monde. Les réserves prouvées peuvent encore évoluer favorablement au cours des
années à venir au gré des investissements en prospection et de l'élévation du seuil de
rentabilité d'un gisement fossile. Cependant les fossiles sont limités... et "le futur se prépare
toujours mieux avant qu'il n'arrive".
% consommation d'énergie
dans le monde
Réserves mondiales estimées (base consommation mondiale 2002)
Pétrole 36.5 % environ 50 ans
Gaz naturel 23.0 % environ 65 ans
Charbon 24.0 % plus de 260 ans
Tableau 1 : Bilan des énergies fossiles.
*Énergie renouvelable = sans limite Elles couvrent 7 % de la consommation d'énergie dans le monde. Issues du
mouvement de l'eau, du vent, du soleil ... elles se renouvellent constamment et sont donc
inépuisables. Si leurs coûts de production restent nettement supérieurs avec un rendement
énergétique inférieur à ceux fournis par les énergies fossiles ou nucléaire, elles produisent très
peu de gaz à effet de serre.
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Les pays développés font preuve de boulimie énergétique, au détriment du reste
du monde et de l’avenir. Chaque habitant de la Terre consomme en moyenne 1,5 tep chaque
année, ce qui conduit à une consommation annelle cumulée d'énergie primaire, toutes sources
confondues, de neuf milliards de tep, 9 Gtep/an en 2000. Cette moyenne cache une très
grande disparité régionale, qui reflète la grande division Nord-sud en matière de
développement : alors qu'un Américain consomme environ 8 tep chaque année, un Européen
se contente de 4 tep, et un Japonais de 3, tandis qu'un Indien doit survivre avec seulement
0,4 tep par an. Aujourd'hui il circule dans le monde 600 millions d'automobiles. Ce chiffre
pourrait passer à 2 milliards au cours des trente prochaines années.
Si la planète entière adoptait le modèle de développement des pays industrialisés, la
consommation mondiale d'énergie triplerait d'ici 2030.
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2 LA RARETE DE L’EAU :
Environ les trois quarts de la surface de la terre est constituée d'eau, 70% de la planète,
seuls 2,5% sont constitués d'eau douce dont 0,3 % sont facilement accessibles et
renouvelables (rivières, lacs, ...). Dans le monde, l'eau est inégalement répartie. Certains pays
en ont trop, d'autres en manquent cruellement. Par ces manques (notamment la sécheresse) et
ces excès (comme les inondations), l'eau pose à l'humanité des problèmes de survie ; car avoir
accès à un point d'eau ne signifie pas forcément avoir accès à l'eau potable. Ainsi, le problème
de manque d'accès à une eau ne se pose pas seulement dans les pays marqués par la
sécheresse, il se pose également dans des pays où il pleut beaucoup.
Quelques chiffres :
9 pays se partagent 60% des réserves
mondiales d'eau,
80 pays souffrent de pénuries
ponctuelles,
28 pays souffrent de pénuries
régulières.
1,5 milliard d'habitants n'ont pas accès
à l'eau potable.
2 milliards sont privés d'installations
sanitaires.
4 millions de personnes meurent
chaque année de maladies liées au
manque d'eau.
6 000 enfants meurent chaque jour dans
le monde pour avoir consommé une eau
non potable.
RAPPORT RESSOURCE EN EAU- POPULATION
Un Surplus si la proportion des ressource en eau est supérieure à la proportion de la population
mondial qui s’y trouve
Un déficit si la proportion des ressource en eau est inférieure à la proportion de la population
mondial qui s’y trouve
Certains scientifiques estiment que , si l'eau vient à manquer, des guerres pourraient éclater
entre les pays qui ont de l'eau et ceux qui n'en ont pas.
On peut citer quelques points chauds sur le globe:
*entre Israël et l'Autorité palestinienne à propos de la vallée du Jourdain
*entre l'Ethiopie, le Soudan et l'Égypte pour le contrôle des ressources du Nil
*entre la Chine et la Russie à propos du fleuve Amour.
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*Les pays développés tels que l'Amérique du
Nord,
l'Europe et l'Extrême Orient qui disposent ,eux,
de suffisamment d'eau, c'est précisément ces pays
qui en consomment le plus. Dans ces Etats,
les habitants disposent tous d'un lave-vaisselle,
de stations de lavage pour voiture, et les usines
utilisent beaucoup d'eau. C'est également dans
ces pays que les gens prennent le plus souvent
un bain ou une douche. Et ils ne réfléchissent
pas toujours à la notion de l'eau pour tous.
3-LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Une partie du réchauffement de la terre que l'on observe pourrait donc s'expliquer
par le soleil Mais le soleil, c'est aussi notre source de chaleur et depuis quelques décennies il
semblerait qu'il fonctionne à un plus haut régime... Près des 2/3 des émissions de gaz à effet
de serre, responsables du réchauffement climatique,Sans cet effet de serre, la Terre aurait une
température moyenne de -18°C au lieu de 15°C. L'augmentation de la température moyenne
de notre planète d'environ 0,5 °C observée dans la seconde moitié du vingtième siècle.Les
activités industrielles conduites par l'homme génèrent des quantités croissantes de "gaz à effet
de serre". Des gaz qui, certes, permettent de produire l'effet de serre mais qui, en trop grandes
quantités poussent la température globale à des niveaux artificiellement élevés qui altèrent le
climat.
Les gaz contribuant au renforcement de
l'effet de serre
Les activités humaines participant aux
émissions
En brûlant un kilo de charbon, un litre de pétrole ou un mètre cube de gaz, on produit
trois kilos de gaz carbonique. Chaque année, plusieurs dizaines de milliards de tonnes de C02
produites par l'homme s'ajoutent aux gaz à effet de serre qui s'accumulent autour de la
planète. Il en résulte des risques de bouleversement climatique aux effets imprévisibles.
Pourra-t-on encore longtemps assumer un tel risque.
Le dioxyde de carbone est à lui seul responsable de plus de 50 % de
l'augmentation de l'ensemble des gaz à effet de serre. Il s'accumule dans l'atmosphère
où sa durée de vie est de plusieurs siècles.
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Lors de ces cent dernières années, la consommation mondiale d’énergie a cru notablement.
70% sont consommés par les pays développés et 78% de cette énergie provient de
combustibles fossiles. Ceci génère un grand déséquilibre, laissant des régions très appauvries
tandis que d’autres recueillent d’énormes bénéfices. Les sources d ‘énergie renouvelables
(comme le soleil, l’eau, le vent) pourraient remplir un rôle très important dans la réduction de
l’usage des combustibles fossiles mais les fonds investis dans ce domaine continuent d’être
extrêmement bas en comparaison des fonds destinés aux combustibles fossiles et à l’énergie
nucléaire, tant dans les pays développés que dans ceux en voie de développement.
La déforestation en réduisant l’absorption du dioxyde de carbone par les arbres, est
responsable de 20% de l’accroissement des émissions de gaz, sans oublier qu’elle altère aussi
les cycles climatiques et hydrologiques locaux et affecte la fertilité de la terre.
L'Union Européenne s'est engagée à réduire collectivement ses émissions de 8 % par rapport à
1990, la France à les stabiliser à ce même niveau.
Cependant pour être effectif, il doit être ratifié par 55 pays
- jusqu’à maintenant il n’y en a que 46-
De plus parmi les Etats qui le ratifient doivent figurer ceux qui sont responsables des
55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Ceci signifie que la majorité des pays les plus industrialisés du monde doivent le ratifier,
Or jusqu’à maintenant ils sont peu nombreux.
A l'heure actuelle, seuls quatre pays industrialisés n’ont pas encore ratifié le Protocole de
Kyoto : à savoir l’Australie, les États-Unis, le Liechtenstein et Monaco. L’Australie et les
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États-Unis ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de le faire; à eux deux, ils comptent
pour plus d’un tiers des gaz à effet de serre du monde industrialisé.
CONSEQUENCES ;
*On estime qu’en 2020,les trois quarts de la population mondiale se trouveront en risque de
sécheresse ou inondation .
*MORRUECOS le Présentant du Programme de l’Environnement des Nations Unis UNEP à
dit que les réchauffements du globe pourrait provoquer une diminution de 30% des récoltes
de quelque produits alimentaires de base comme le blé , le riz et le mais .
*Les désastres naturels comme les inondations, les ouragans , les cyclones, l’augmentation
du trou d’ozone ,des sécheresses plus Sévers et plus fréquentes ,invasions d’insectes et des
maladies au nord qu’au sud .
ET NOUS NE FERONS JAMAIS LE TOUR DE TOUTES LES MAUVAISE SURPRISES POSSIBLES A
L’AVANCE ,PUISQUE LA SITUATION EST INEDITE.
.
IV. Les perspectives de consommation d’eau , d’énergie pour les pays du
Nord et du Sud. D’ici à 2050, plus de la moitié de la population mondiale devra vivre sans eau,
ressource qui est pourtant essentielle à la vie. Dès lors pour le contrôle des ressources en eau,
certains pays pourraient recourir à la guerre ! Selon un rapport de l'ONU, un habitant des
États-Unis dispose actuellement de 400 litres d'eau par jour, ce chiffre tombant à 300 litres
pour un européen ou un asiatique. Or, ce n'est pas le cas pour tous les pays qui s'étendent du
Maroc au Pakistan, mais surtout en Afrique où, en moyenne, un habitant dispose de 30 litres
d'eau par jour.
Les principales craintes se portent sur la période qui se situe autour de l'année 2050.
A cette date, la Terre comptera 8 milliards d'habitants. Le stress hydrique débute lorsque la
quantité d'eau disponible est inférieure à 1 700 m3 d'eau disponible par personne par année
pour toutes les principales fonctions (domestiques, industrielles et agricoles, et celles des
écosystèmes naturels) et ce stress devient grave lorsque cette quantité est inférieure à
1 000 m3 par personne. À l'heure actuelle, quelque 600 millions de personnes souffrent d'une
pénurie d'eau. Selon l'ampleur de la croissance démographique future, de 2,7 à 3,2 milliards
de personnes pourraient subir les effets de la rareté de l'eau ou du stress hydrique d'ci 2025.
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Mais le problème vient du fait que la moitié d'entre eux ne pourra pas disposer
d'eau. D'où la volonté- ou le vœu pieux- des scientifiques de limiter les quantités d'eau
consommées chaque jour. Mais, le principal problème repose sur la répartition de l'eau
potable et sur les conséquences de son absence dans certaines zones. Actuellement, les
réserves d'eau sont l'objet de querelles incessantes entre les pays, les uns gardant l'eau chez
eux, laissant les autres mourir de soif. Les cours d'eau, qui sont rares dans certains pays font
en effet naître des problèmes. C'est le cas, au Proche-Orient, où la Turquie, grâce à des
barrages, limite les débits des fleuves, ce qui entraîne des crises avec les pays situés en aval de
ces fleuves, qui sont alors limités en eau, comme par exemple l'Iran ou l'Irak. Or, cette zone
étant déjà sensible
Le manque d'eau pourrait donc devenir l'objet de graves crises, voire de guerres si
les ressources ne sont pas protégées et mieux réparties dans l'avenir. Et ce travail doit
commencer aujourd'hui. L'avenir dépend donc des actes que nous allons réaliser pour assurer
un approvisionnement en eau à tous sur Terre. « http://fr.wikipedia.org/wiki/
Guerre_de_l'eau »
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L’eau en Méditerranée.
Dans la plupart des pays méditerranéens, les prélèvements en eau approchent l’ordre
de grandeur des ressources mobilisables. Les pénuries d’eau - conjoncturelles ou structurelles
- déjà perceptibles sont appelées à s’étendre et à s’aggraver dans les prochaines décennies.
Ces pénuries sont imputables à la forte croissance des demandes en eau.
Des demandes fortes et en croissance
Globalement, quelques 280 km³ d'eau seraient utilisés annuellement (en 1990) dans
l'ensemble de la région, dont 99% fournis par des ressources naturelles. Les disparités entre
pays sont fortes : les quantités d'eau utilisée par habitant varient de 100 m³/an (Malte) à plus
de 1000 m³ (Egypte).
Les pays, les moins utilisateurs par tête, du fait surtout de la carence de l’offre, sont,
après Malte, les Territoires Palestiniens et l’Algérie, avec moins de 200 m³/an. Les pays
européens utilisent tous plus de 600 ou 700 m3/an par tête, mais les pays où l’utilisation par
tête est la plus forte sont ceux où l’irrigation prend la plus grosse part et est le moins économe
(Egypte, Libye).
Les demandes ont globalement augmenté de 60% au cours du dernier quart de siècle.
Au rythme prévisible de la croissance démographique, pratiquement aucun des pays du Sud
ne disposera, en 2025, de ressources supérieures aux 500 m3 par habitant et par an en
moyenne considérés comme minimum vital. Les politiques volontaires de protection de la
nature, notamment de conservation des zones humides et de réservation de débits, pourraient
faire croître la part des eaux naturelles à exclure des ressources exploitables.
Le temps est révolu où une zone à pénurie naissante pouvait compter rapidement sur
des ressources disponibles par ailleurs, par transport d’eau à faible ou moyenne distance.
L’accroissement de l’offre, qui a constitué la réponse traditionnelle à ces situations, atteint
aujourd’hui ses limites.
Des ressources en eau conventionnelles plafonnes
La mobilisation de ressources naturelles supplémentaires se heurte à des obstacles
sociaux, économiques ou écologiques. Le rendement des aménagements hydrauliques
techniquement possibles pour parfaire la maîtrise des eaux sera nécessairement décroissant et
le coût croissant. L’envasement réduit inéluctablement les capacités utiles des réservoirs
d’accumulation, tandis que les sites de barrage encore disponibles vont s’épuiser rapidement
au rythme où les équipements sont projetés dans certains pays (" un barrage par an ").
L’ère de " l’après-barrages " commencera au XXIe siècle. Pour nombre de nappes
souterraines intensivement exploitées, les productivités des puits de captage vont s’affaiblir et
les coûts de production augmenter. D’autres nappes souterraines, en zone littorale, devront
être abandonnées par suite des invasions d’eau de mer dues à des surexploitations.
L’exploitation des ressources non renouvelables offertes par certains aquifères, dans le Sud
surtout, prendra fin par épuisement des réserves d’eau extractibles ou par dégradation de leur
qualité (salinité croissante).
Les ressources extérieures, importantes pour certains pays situés en aval dans les
bassins fluviaux transfrontaliers, ne sont pas immuables. Elles sont sujettes à réduction ou à
dégradation de qualité du fait d’utilisations dans les pays amont : leur avenir est à l’évidence
lié aux rapports de force et/ou aux volontés de coopération, de partage négocié et de gestion
communautaire entre pays intéressés.Il est probable que le seul maintien et, a fortiori, la
croissance des quantités d’eau mobilisées coûteront plus cher et pèseront plus lourd dans
l’économie de l’eau future.
14
De nouvelles offres en perspective mais encore limitées
Limités dans leur possibilité d’exploiter des ressources conventionnelles, de
nombreux pays doivent développer de nouvelles sources d’approvisionnement :
principalement les productions d’eau non conventionnelles (réutilisation des eaux usées,
dessalement de l’eau de mer ou saumâtre) dont le développement est amorcé dans quelques
pays et est, d’ores et déjà, programmé dans le Sud ; secondairement des importations d’eau.
Les offres non conventionnelles pourraient représenter un maximum de 13 km³/an en
2025 pour l’ensemble de la région. Elles assureront 0.4 à 0.6 % des productions totales du
Nord, 1.5 à 2% à l’Est, 5 à 11 % au Sud, suite surtout à l’importance de la réutilisation des
eaux de drainage en Egypte. Les eaux usées traitées constitueront le premier et principal relais
des ressources conventionnelles en particulier en Israël, à Chypre, en Jordanie, en Egypte, en
Tunisie, en Espagne mais la « soudure » entre eaux conventionnelles et eaux usées risque de
ne pas se faire à temps dans plusieurs pays, entraînant une réduction brutale et peut-être
prolongée de l’offre en eau.
La production artificielle d’eau douce par dessalement d’eau de mer ou d’eau
saumâtre souterraine a débuté principalement dans des situations d’isolement insulaire (Malte,
Baléares, Dalmatie, Chypre, Cyclades...), littorales (Libye) et désertiques (Algérie). Ces
productions industrielles d’eau ont progressé régulièrement en volume et en performance
(osmose inverse). Elles vont contribuer de plus en plus aux approvisionnements en eau
potable et même industrielle (Algérie, Egypte, Tunisie). Ces productions vont s’étendre en
Espagne, Libye, Tunisie et, tôt ou tard, en Israël et en Jordanie.
Dans certains cas, des accroissements appréciables de ressource pourraient être
obtenus par des importations permanentes d’eau, objets d’accord commerciaux. Opérés
jusqu’à présent de manière temporaire ou faire face à des situations de crise (France-Espagne
dès 1983 ou France-Sardaigne), des transports d’eau permanents sont l’objet d’études ou de
projets, dont certains pourraient être réalisés dans les décennies à venir : par voie maritime
entre la Turquie et des pays du Levant (israël, Gaza...) ; par aqueducs sous-marins entre
l’Albanie et l’Italie du Sud ou entre la Sicile (Italie) et Malte ; par voie terrestre entre le Liban
et ses voisins, entre la France et l’Espagne (Catalogne).
Un tel commerce international de l’eau matérialiserait une certaine péréquation de
ressources entre pays méditerranéens exportateurs et importateurs. Ainsi, les perspectives de
développement de nouvelles sources d’approvisionnement sont prometteuses mais resteront
insuffisantes pour couvrir l’accroissement des demandes. L’approvisionnement restera
couvert de 95 à 98 % par les ressources conventionnelles jusqu’en 2025.
Les économies d’eau sont possibles
L’extension de situations de pénurie rend et rendra de plus en plus préférable des
actions sur les utilisations : réductions de certaines demandes et révisions d’allocation de
ressources entre secteurs. En particulier, l’utilisation agricole représentant les trois quart de la
consommation méditerranéenne, devra céder une part à l'utilisation domestique et industrielle
plus rentable.
La gestion des demandes vise à la réduction simultanée des " inutilisations " d’eau
prélevée ou produite et des " mauvaises utilisations ", c’est à dire tous les gaspillages d’ordre
physiques et/ou économiques. Ce sont : les défauts pratiques des systèmes d’utilisation
(pertes, fuites, manque d’efficience), les usages d’eau inutiles ou superflus, les usages d’eau
de qualité superflue, les défauts de choix d’utilisation et de réutilisation, les défauts en aval
des usages. Il s’agit à la fois :
15
* De réduire les demandes ou du moins de ralentir leur croissance ;d’adapter au mieux les
demandes aux conditions de l’offre ;de coordonner et d’optimiser des utilisations multiples de
ressources en eau limitées ;
* De modifier les facteurs de besoins eux-mêmes et d’adapter la structure sectorielle des
utilisations, en favorisant les plus valorisantes. Faire l’économie d’une grande partie de l’eau
qui est ordinairement perdue ou gaspillée est techniquement possible et serait bien moins
coûteux que les productions supplémentaires d’eau nécessaire à la couverture des besoins
futurs projetés.
Combien peut - on faire d’économies d’eau ?
A titre provisoire, un exercice exploratoire d’estimation des économies d’eau
possibles dans l’ensemble des pays méditerranéens a été mené sur la base des statistiques
d’utilisation présente de sources nationales disponibles au Plan Bleu., notamment suite aux
travaux de l’atelier de Fréjus sur la gestion des demandes en eau (12-13 septembre 1997).
La démarche est certainement beaucoup trop macroscopique et repose sur un jeu
d’hypothèses simplificatrices. Ces résultats valent surtout par leurs ordres de grandeur :
Pour l’ensemble des pays et territoires riverains de la Méditerranée:
Gain total par réduction des pertes de transport et distribution de 50 % : 29,5 km3/an
Gain total par recyclage des eaux industrielles de 50 % : 14 km3/an
Gain total si l’efficience des irrigations était amenée partout à 80 % : 32 km3/an
Gain global : 75,5 km3/an
Estimation des économies possibles
Le Plan Bleu a cherché à évaluer quelle part de l’eau inutilisée peut réellement être
économisée et à quel coût. Cette estimation est faite sur la base d’hypothèses plausibles de
réduction des pertes dans les systèmes de production distribution, de réduction des gaspillages
chez les usagers, de changement des modes d’exploitation en particulier en agriculture, de
modification des pratiques culturales.
Globalement et dans la plupart des pays méditerranéens, les quantités d’eau qu’une
gestion plus économe des utilisations et donc qu’une modération des demandes en
conséquence pourrait gagner, paraissent en première approximation d’un ordre de grandeur
non négligeable (75 km³/an) au regard des surplus d’eau qu’il faudrait produire pour couvrir
les accroissements tendanciels des demandes des vingt ou trente prochaines années (+ 85
km³/an en hypothèse pessimiste pour 2010, +148 km³ en 2025).
Par ordre d’importance, les gains les plus appréciables relèveraient du secteur de
l’irrigation : réduction des pertes de transport et amélioration d’efficience (71 % du total, dont
plus de la moitié par progrès d’efficience). Viendraient ensuite les progrès de recyclage dans
les industries (18 %), dont 73 % des gains sont concentrés au Nord et qui représentent près de
30 % du total.
Puis ce serait le tour des réductions de pertes, fuites et gaspillage d’eau potable dans
les collectivités (10 %).; mais ces dernières pèseraient davantage en valeur, compte tenu des
coûts plus élevés de production et de distribution d’eau potable. Ces chiffres, qui n’ont
qu’une valeur indicative, montrent l’enjeu d’un effort de gestion des demandes échelonnés sur
une vingtaine d’années. Un tel effort pourrait permettre de retarder les investissements
destinés à accroître la production d’eau.
Des économies rentables
La gestion des demandes devrait donc prendre autant d’importance que la gestion des offres.
Elle représenterait des coûts unitaires inférieurs à la production de suppléments d’offre en
16
eau. Elle pourrait permettre de repousser les échéances de choix et d’investissements des
stratégies d’approvisionnement pour accroître les productions d’eau.
Cependant, il ne suffit pas d’une part d’inventorier les défauts d’utilisation, sujets à
efforts d’économie d’eau, et d’autre part d’identifier les voies et les moyens d’action
appropriés en général. Il est nécessaire d’analyser, au cas par cas, la faisabilité de chaque
opération afin de pouvoir évaluer les « gains » (réduction de demande) escomptables et les
coûts, directs ou indirects, correspondants, et comparer ceux-ci aux coûts des productions
d’eau supplémentaires qui seraient induites pour satisfaire des accroissements de demande
équivalents dans l’avenir. La quantification des gains potentiellement réalisables, selon les
secteurs, constituent des objets d’études de faisabilité à entreprendre dans le contexte socio-
économique et politique de chaque pays.
La gestion des demandes dépend fortement d’une réelle mutation dans la gestion de
l’eau, car elle soulève des types de problèmes différents et plus longs à résoudre en particulier
pour changer les comportements. La gestion des demandes en eau recourt à des moyens qui
varient en fonction de types de défauts à corriger. Les uns, surtout techniques, sont des
facteurs directs d’économie d’eau ; les autres, plus indirects, facilitent et conditionnent la mise
en œuvre des premiers et interviennent sur le comportement des acteurs utilisateurs
(instruments économiques et financiers, socio-culturels, juridiques et réglementaires).
L’ensemble des instruments de gestion des demandes doivent être appliquées de manière
conjuguée. Cette synergie augmente l’efficacité de la gestion à condition que leur mise en
œuvre soit coordonnée par la même autorité de gestion.
Vers une gestion durable des ressources en eau en Méditerranée
L’efficacité de la gestion des demandes en eau devient ainsi une variable déterminante
dans les stratégies de gestion de l’eau. Elle permettrait au monde méditerranéen de viser un
objectif d’« utopie d’équilibre » sur une ou deux générations. Un tel objectif de rééquilibrage
de l’économie d’eau s’appuie sur deux principes : 1) une croissance nulle des pressions sur le
milieu au delà d’un niveau jugé supportable et 2) une croissance faible des demandes,
satisfaites d’abord par les économies d’eau puis par de nouvelles sources d’eau (réutilisation,
recyclage, importation, et dessalement). La gestion de la demande et la gestion de l’offre avec
les améliorations qui lui sont apportées doivent désormais être intégrés.
Tant au plan économique, qu’au plan environnemental, la modération des demandes
en eau et le recours aux sources d’approvisionnement non conventionnels sont préférables à
des pressions excessives et en partie non durable sur les eaux naturelles. Il convient
maintenant d’évaluer plus précisément la faisabilité des opérations de maîtrise de demandes
dans différents contextes socio-économiques et culturels. Ce sont les volumes d’eau
économisables, à coût compétitif par rapport à des efforts de mobilisation et développement
de ressources nouvelles qu’il s’agit d’estimer. Dans ce contexte, les propositions pourraient
s’orienter en priorité vers les deux secteurs clefs de l’utilisation de l’eau agricole et urbaine,
avec une démarche transversale portant sur les aspects institutionnels.
17
Figure : Populations privée d’accès régulier à l’eau.
La consommation d’énergie et les perspectives énergétiques mondiales :
Après l’eau dont nous venons dé décrire brièvement les enjeux, la deuxième grande
contrainte dans le futur est l’énergie : La consommation d’énergie et la croissance
démographique et économique sont étroitement liées. Les mesures d’économie et les progrès
de la technologie pourraient atténuer cette relation, mais le lien essentiel entre ces éléments
est clairement établi. Ces deux dernières décennies, l’économie mondiale a enregistré une
croissance annuelle d’environ 3 %, l’augmentation de la consommation d’énergie s’étant
située autour de 2 % sur la même période. D’ici à l’année 2020, on prévoit que la croissance
économique sera d’environ 2,8 % par an et celle de la consommation d’énergie de 1,7 % par
an.
La demande mondiale d’énergie sous toutes ses formes (charbon, pétrole, gaz,
hydroélectricité, énergie nucléaire et énergies de remplacement ou renouvelables comme
l’éolien, le solaire et la biomasse) devrait augmenter d’environ 40 % d’ici à 2020 – passant
d’environ 205 millions de BEP à près de 290 millions de BEP. Lors de ces cent dernières
années, la consommation mondiale d’énergie a cru notablement. 70% sont consommés par les
pays développés et 78% de cette énergie provient de combustibles fossiles. Ceci génère un
grand déséquilibre, laissant des régions très appauvries tandis que d’autres recueillent
d’énormes bénéfices.
La poussée de la consommation d’énergie sera plus forte dans les pays en voie de
développement – notamment la Chine, l’Inde, et le Brésil, mais exception faite de l’Afrique-
du fait de la croissance de leur population et de leur industrialisation et du développement de
leur économie afin de relever leur niveau de vie. La demande mondiale d’énergie va
augmenter de 60% d’ici 2030. Une progression qui émanera, pour les deux tiers, des pays
émergents comme la Chine et l’Inde. C’est ce que prévoit l’Agence internationale de
l’énergie, qui a publié mardi son rapport sur les « perspectives énergétiques » 2004. Elle
appelle cependant les gouvernements à encourager la protection de l’environnement et la
18
sécurité énergétique pour faire baisser cette demande et envisage, du coup, un second scénario
qui prend en compte un tel « volontarisme ». Et qui aboutirait d’une part à une diminution de
10% de la demande d’énergie par rapport à ces prévisions. Et d’autre part à réduire la
dépendance des pays de l’OCDE et de la Chine vis à vis des importations. . .
Cette prévision tient compte des progrès à venir dans l’automobile et les autres
technologies consommatrices d’énergie comme les véhicules hybrides. D’une manière
générale, on prévoit que les gains d’efficacité seront largement surpassés par la croissance du
parc automobile mondial, notamment dans les pays en voie de développement. Le pétrole et
le gaz naturel continueront de combler environ 60 % de la demande totale d’énergie, le gaz
accaparant une part un peu plus élevée qu’aujourd’hui en raison de la demande accrue de cette
ressource pour la production d’électricité. Les énergies renouvelables comme l’énergie solaire
et éolienne connaîtront une croissance rapide, mais en 2020 elles n’assureront toujours qu’une
faible part de la consommation mondiale d’énergie – moins de 1 %.
Les défis énergétiques prévisibles :
Avant Kyoto
Si on laisse la consommation énergétique et évoluer sans aucune prise de conscience,
nous allons vers la catastrophe. Nous aurons une consommation de l’ordre de 30 milliards de
tonnes dans les pire des cas et de 15 milliards de tonnes en suivant le fil de l’eau
Figure : Evolution prévisible de la consommation énergétique selon un scénario
catastrophique de « laisser faire »
Si les politiques énergétiques en vigueur aujourd’hui demeuraient inchangées, la
demande mondiale d’énergie augmenterait de 65 %, et les émissions de dioxyde de carbone
(CO2) d’au moins 70 %, entre 1995 et 2020. Cette hausse très rapide repose sur l’hypothèse
d’un taux de croissance économique mondiale de 3,1 % par an, calculé sur la base du dollar
des États-Unis de 1990 et corrigé pour tenir compte des parités de pouvoir d’achat : ce taux
n’a rien d’exceptionnel, puisqu’il avoisine celui enregistré depuis 1971. Il est en revanche
frappant de noter que les deux tiers de l’accroissement de la demande d’énergie entre 1995 et
2020 seront le fait de la Chine et des autres pays en développement. Les émissions de CO2
devraient donc s’accroître, selon ce scénario, sous l’effet de la stabilisation de la production
électronucléaire de par le monde, et de la croissance rapide et ininterrompue de la
consommation de charbon en Chine et dans d’autres pays d’Asie.
Le pétrole continue et continuera- au moins jusqu’en 2030- à occuper une place
prédominante dans la consommation mondiale d’énergie, et la part du total revenant à son
19
utilisation dans les transports s’accroît. La consommation de gaz augmente et se rapproche de
la consommation de charbon l’hydroélectricité et les énergies renouvelables progressent
régulièrement, mais que leur utilisation reste faible. Quant à l’énergie nucléaire, sa
consommation se stabilise à l’horizon 2020. L’intensité énergétique, c’est-à-dire le rapport
entre la consommation d’énergie et la croissance, diminue globalement dans le monde de
1,1 % par an, parce que la consommation totale d’énergie s’accroît de 2 % par an alors que
l’activité économique progresse de 3,1 % annuels. Cette baisse de l’intensité est la suite de la
tendance observée dans les 15 dernières années.
Certes, la demande ventilée par type d’énergie permet de déduire certaines
indications utiles sur l’avenir, mais pour mener plus loin l’analyse, il faut passer outre ce
niveau de détail et centrer l’attention sur les quatre principales utilisations de l’énergie, qu’il
est convenu d’appeler des services énergétiques. Il s’agit de l’utilisation d’énergie, sous
diverses formes, pour produire de l’électricité ; de l’utilisation d’électricité ; de celle de
combustibles fossiles aux fins de la mobilité (transports) ; et, enfin, de l’utilisation de
combustibles fossiles pour des applications fixes, par exemple le chauffage des logements et
de l’eau.
Après Kyoto
Qu’en serait-il, cependant, si l’on modifiait les politiques énergétiques en vigueur
avant la conférence de Kyoto en adoptant de nouvelles mesures en vue de réduire les
émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie ? Selon les prévisions de l’AIE(agence
internationale de l’énergie), la consommation future d’énergie dans le monde serait très
différente de celle que laissent supposer les projections tablant sur le maintien du statu quo, et
cela ne s’explique pas uniquement parce que la croissance économique, les prix de l’énergie,
la technologie et le comportement des consommateurs peuvent évoluer au fil du temps. La
différence tient surtout au fait que les scénarios de politiques inchangées sont tout simplement
inacceptables, en particulier compte tenu de la concentration croissante de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère. Par conséquent, les gouvernements des pays développés voudront changer
la situation, comme en témoigne la conférence de Kyoto.
Il est impossible d’élaborer des prévisions exactes de l’offre et de la demande
d’énergie, ou des émissions de CO2, sans d’abord connaître les politiques à mettre en œuvre
et analyser leurs effets potentiels. Pour ce faire, il manque encore certains éléments de base,
mais l’on peut quand même se forger une idée des secteurs où des réductions des émissions de
CO2 seraient possibles et de la participation qui sera demandée aux consommateurs d’énergie
à cet effet.
L’analyse de l’AIE cherche à mettre en lumière les possibilités et les contraintes et
prend pour hypothèse que chaque région de l’OCDE s’efforcera de remplir ses engagements
de Kyoto à l’horizon 2010. Deux analyses ont donc été menées, l’une fondée sur la
réglementation, et l’autre sur la hausse des prix.
Dans le premier cas, l’«Analyse 1 de Kyoto» :
La moitié environ de la réduction des émissions de CO2 est obtenue en imposant
une diminution additionnelle uniforme de 1,25 % par an de l’intensité énergétique dans tous
les secteurs de demande finale et dans tous les pays de l’OCDE entre 1998 et 2010.
L’autre moitié résulte du remplacement des combustibles fossiles dans la
production d’électricité par de l’énergie non fossile, c’est-à-dire le nucléaire ou les sources
d’énergie renouvelables.
Dans le second scénario, l’«Analyse 2 de Kyoto», au lieu de recourir à la réglementation,
une valeur uniforme attribuée au carbone, autrement dit une taxe, s’ajoute au prix des
combustibles fossiles, en fonction de leur teneur en carbone, dans la zone de l’OCDE. Cette
20
surtaxe, qui serait suffisante pour induire la moitié environ de la baisse nécessaire des
émissions de CO2 en vertu des objectifs de Kyoto, a été estimée à 250 dollars par tonne de
carbone.
Du point de vue de leurs incidences, les deux analyses présentent des disparités
frappantes. Des réactions et une dynamique différentes du côté des consommateurs entraînent,
d’après l’Analyse 2 fondée sur le jeu du marché, des évolutions de la consommation très
variables selon les types d’énergie et leurs applications. Par exemple, dans l’ensemble de
l’OCDE, la consommation d’électricité et d’énergie pour répondre aux besoins de mobilité est
beaucoup moins sensible aux prix que la demande de combustibles fossiles pour des
applications fixes. C’est donc sur la demande de fioul domestique par exemple que l’impact
de la valeur attribuée au carbone se ferait le plus sentir. Dans la région Amérique du Nord, la
demande d’énergie est en général plus sensible aux prix que partout ailleurs dans l’OCDE. En
effet, les prix de l’énergie y sont très faibles au départ, c’est pourquoi toute taxe venant s’y
ajouter produit un effet marginal plus grand sur le coût total.
Les politiques qui tendent, par la voie de la réglementation, à réduire uniformément
l’intensité énergétique dans tous les secteurs et tous les pays aboutiront probablement, pour
les consommateurs, à une perte de bien-être plus grande que des politiques de prix souples et
qui s’adaptent à des conjonctures différentes. Tout bien considéré, il y a plus de chances que
les politiques des prix réussissent à freiner les émissions de CO2 là où la nécessité s’en fait le
plus sentir. (Notre analyse, menée dans une optique régionale globale, n’a pas pris en compte
la possibilité que des pays remplissent leurs obligations par le biais d’activités exécutées
conjointement, ou bien de transferts ou échanges de droits d’émission.)
La production totale d’électricité diminue dans les régions Amérique du Nord et
Pacifique de l’OCDE par suite des restrictions de la demande finale d’énergie électrique
imposées dans l’Analyse 1 de Kyoto ; la valeur du carbone qui s’ajoute aux prix des
combustibles fossiles dans l’Analyse 2 de Kyoto produit un effet similaire, c’est-à-dire un
recul de la demande. Qui plus est, quand la demande d’électricité s’accroît plus lentement, on
construit moins de centrales.
Dans la région Europe de l’OCDE, la valeur du carbone ajoutée aux prix des
combustibles fossiles ferait augmenter la demande d’électricité en raison d’un effet
d’élasticité-prix croisé : la hausse des prix intérieurs du gaz entraînerait une progression de la
part relative de l’électricité dans la demande finale pour le chauffage, or cette substitution
ferait plus que compenser toute réduction de la demande d’électricité due à l’augmentation
volontaire de son prix. Cependant, comme les nouvelles centrales seraient pour la plupart
alimentées au gaz de toute façon, les émissions globales selon les analyses de Kyoto seraient
plus faibles que les prévisions correspondantes du scénario de statu quo.
Les scénarios fondés sur les lois du marché et la réglementation prévoient, l’un
comme l’autre, que la réduction des émissions nécessaire pour respecter les engagements pris
à Kyoto s’obtient, pour moitié, à la faveur d’une expansion de la production d’électricité à
partir d’énergie non fossile (nucléaire ou énergies renouvelables) pour remplacer les centrales
au charbon, qui seront pour la plupart les premières à être déclassées. Il s’ensuit que, d’après
les analyses de Kyoto, dans toutes les régions et à l’horizon 2010, la production d’électricité à
partir de charbon est sensiblement inférieure à celle du scénario de politiques inchangées.
Les analyses de Kyoto sont encourageantes, bien que les résultats qu’elles
permettent d’obtenir ne doivent être considérés qu’à titre indicatif et ne correspondent pas
nécessairement à ceux qui interviendront réellement. Dans la pratique, les pouvoirs publics
vont sans doute associer des changements implicites ou explicites des signaux des prix à des
réglementations plus strictes. Quoi qu’il en soit, des réductions des émissions de CO2 auront
lieu, même si les pouvoirs publics ne décident pas de changements d’orientation ; au surplus,
le scénario de maintien du statu quo prend déjà en compte des estimations à cet égard.
21
On peut faire appel à plusieurs formules possibles, associant les économies d’énergie
et la substitution interénergétique, pour aider à tenir les engagements pris à Kyoto. Pour les
gouvernements, la prochaine étape sera de trouver le dosage des politiques qui cadre le mieux
avec leur contexte national. Néanmoins, ces formules supposent toutes une inflexion décisive
des tendances passées et il y aura des difficultés pratiques considérables. Étant donné qu’il
reste relativement peu de temps, d’ici aux échéances comprises entre 2008 et 2012, pour
respecter comme prévu les engagements de Kyoto, cela prouve que rien n’aura lieu si les
gouvernements ne mettent pas en place les politiques et les mesures appropriées.
Selon les analyses de Kyoto, seule une action déterminée aboutira aux résultats
souhaités. Cependant, l’étude de l’AIE montre aussi l’importance de la Chine et des autres
pays en développement dans l’augmentation des émissions mondiales de CO2. Ces pays
joueront un rôle considérable dans l’élaboration d’une solution à long terme du problème des
gaz à effet de serre.
CONSOMMATION D’ENERGIE EN MEDITERRANEE
L’analyse du secteur énergétique dans les PSEM (Pays du Sud Est de la
Méditerranée) nécessite de le replacer dans un contexte économique et démographique. En
2000, la population des PSEM était estimée à 240 millions d’habitants et, à l’horizon 2020,
elle devrait dépasser 340 millions d’habitants. Géographiquement, celle-ci se répartie en trois
pôles d’égale importance, l’Égypte, le Maghreb et la Turquie, qui comptaient respectivement
plus de 70 millions d’habitants en 2000, et pourraient atteindre plus de 100 millions en 2020.
En 2000, plus de 60 % de la population des PSEM était urbaine et en 2020, 75 % devraient
habiter les villes et se concentrer sur l’espace littoral et cette tendance devrait se renforcer
dans les années à venir.
Les situations énergétiques et les contraintes d’approvisionnement des pays
méditerranéens diffèrent beaucoup. Les pays de la rive Nord sont tous très largement
importateurs d’énergie. Pour la rive Sud, quatre PSEM sont exportateurs nets d'énergie
(Algérie, Egypte, Libye, Syrie). La Tunisie vient de passer du statut d’exportateur net au
statut d’importateur net. La Turquie est en grande partie dépendante des importations et les
autres pays de la rive Sud sont en dépendance quasi totale (Maroc, Autorité palestinienne,
Israël).
Qu’il s’agisse des pays exportateurs ou des pays importateurs, le commerce de
l’énergie est de première importance pour l’équilibre régional. Par exemple, 95% des recettes
commerciales de l’Algérie proviennent de la vente d’hydrocarbures.
PERSPECTIVES DE PARTENARIAT AU MAGHREB DANS LE DOMAINE DE
L'UTILISATION DU GAZ NATUREL ET/ OU DES GPL POUR LA PRODUCTION
D'ELECTRICITÉ : UN EXEMPLE DE SOLUTION RÉGIONALE ALTERNATIVE
OU COMPLÉMENTAIRE AUX PROJETS DE PRODUCTION INDÉPENDANTE
ENVISAGEABLES DANS LES DIFFÉRENTS PAYS DE LA RÉGION
L'expansion attendue pour les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye) entre
1995 et 2010 nécessitera près de 15000 MW supplémentaires répartis comme suit :
- 4300 MW pour le Maroc
- 4200 MW pour l'Algérie
- 2200 MW pour la Tunisie
- 4500 MW pour la Libye.
Ce qui signifie un doublement des moyens de production. Le parc total en 2010 serait de près
de 30 000 MW (pour 14400 MW en 1995).
22
Ceci se traduit également par un besoin énergétique encore plus important puisque
la demande maghrébine (Hors Mauritanie) passera de 49000 Gwh en 1995 à 114 000 Gwh en
2010 dont près de 89 000 Gwh pour le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.
Cette énergie sera d'origine fossile pour près de 96 %. Or la région possède à travers
l'Algérie des ressources en gaz naturel et GPL qui peuvent contribuer à assurer une partie de
la demande des pays voisins (Maroc-Tunisie) à partir d'une exportation d'électricité.
Cette vision peut d'autant plus être viable que l'Algérie devra dans les années à
venir opter soit pour un renforcement de son réseau interne de grand transport gaz pour
assurer une production d'électricité au Nord soit développer de la production sur les champs
gaziers et réaliser un réseau de transport à Très Haute Tension ( 400 KV au moins).
Dans cette optique l'exportation d'électricité pourrait être davantage favorisée par le fait de
bénéficier en commun de lignes de secours de transport d'électricité.
Aussi, la présente communication se propose de viser à l'horizon 2005-2006 la satisfaction
d'une partie des besoins en électricité du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie -
infrastructure permettant de livrer: les besoins
3000 MW à l'Algérie;
- 1050 MW au Maroc;
- 1050 MW à la Tunisie.
- 2300 MW pour le Maroc;
- 3000 MW pour l'Algérie;
- 1400 MW pour la Tunisie.
Le projet entre parfaitement dans le cadre d'une vision à long terme des relations
maghrébo-méditerranéennes. Il contribuerait à la matérialisation de la perspective de
l'instauration d'une zone de stabilité et de prospérité partagée autour de la Méditerranée.
QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE :
A. Rappel de la notion de développement durable
La notion de développement durable sous-tend, au départ, l'intégration des questions
environnementales aux impératifs du développement économique afin de répondre aux
besoins immédiats des populations sans pour autant mettre en péril les aspirations des
générations futures. Son acception s'est toutefois élargie pour intégrer les idées d'équité et
d'interdépendance, non seulement entre les générations, mais entre les pays et les peuples de
la Terre. De même, cette notion d'interdépendance s'applique aux environnements social,
culturel, économique et naturel, dont le développement harmonieux est essentiel au bien-être
de l'humanité et à la nature.
Figure : Les trois déterminants du développement durable.
23
Les conditions fondamentales du développement durable
Le développement durable vise l'intégration des préoccupations sociales et
environnementales aux décisions à caractère économique, sa mise en oeuvre nécessite
l'adhésion à différents principes généraux que nous pouvons assimiler à des conditions
fondamentales de sa réussite
1. Démocratie
l'idée de développement durable peut difficilement être véhiculée et appliquée en l'absence
de démocratie véritable. En effet, il apparaît difficile de concevoir comment assurer les
besoins présents dans une perspective d'équité et sans compromettre l'avenir des générations
futures si, on ne dispose pas des mécanismes et des institutions permettant la participation de
tous .
2. Autonomie
Si le développement durable doit se réaliser dans un contexte démocratique, il est
aussi nécessaire,de respecter l'autonomie des États, des peuples et des ethnies dans leurs choix
de développement. Cela n'exclut pas,l'établissement de normes environnementales communes
à l'échelle internationale, bien que chaque État puisse se doter de normes nationales qui
respecteront les grands objectifs communs.
3. Équité
La notion d'équité est au coeur de toute la question du développement
durableL'objectif d'équité à l'intérieur même d'une population ou d'un État est essentiellement
de combler les besoins de tous et d'améliorer la qualité de vie par le biais d'une meilleure
répartition de la richesse.le développement durable ne peut se réaliser sans une réduction des
écarts entre les pays riches et les pays pauvres, donc sans une lutte acharnée à la pauvreté.
Enfin, l'un des plus grands défis du développement durable demeure sans doute cet objectif
d'équité entre les générations. Le développement d'une société ou d'une génération ne doit pas
s'exercer au détriment de celui des autres sociétés ou générations.
4. Interdépendance
Découlant de la notion d'équité, la notion d'interdépendance devient une autre
condition fondamentale du développement durable dans la mesure où l'intérêt commun ne
peut être respecté que par le biais de la coopération internationale. l'interdépendance repose
sur la capacité d'entraide et de coopération à tous les niveaux d'intervention, de l'échelle locale
à l'échelle internationale. Bien que la coopération internationale dans le domaine de
l'environnement se soit accentuée au cours de la dernière décennie, il demeure que plusieurs
aspects doivent encore être réexaminés et réorientés dans l'optique du développement durable.
5. Responsabilisation
L'intérêt qu'ont tous et chacun de préserver l'environnement et d’en faire une utilisation
durable fait,la notion d’équité suggère des responsabilités qui pourront varier
proportionnellement à l'ampleur des préjudices à l'environnement et selon les capacités de
chacun d’intervenir et de limiter ces atteintes. La responsabilité collective et individuelle de
gérer durablement l'environnement et les ressources naturelles doit tenir compte à la fois des
générations actuelles et des générations futures. Privilégier la responsabilisation des
intervenants, c'est en même temps encourager le principe d'intendance, c'est-à-dire compter
sur un représentant des générations actuelles et futures qui agit comme le « gardien » des
ressources naturelles et de l'environnement.
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C. Les principes généraux du développement durable
Outre les cinq conditions fondamentales qu’il est nécessaire de remplir pour assurer la
réalisation du développement durable, il est aussi possible de définir cinq grands principes qui
sous-tendent tout autant la mise en oeuvre de cette notion.
1. Intégration de l'environnement et de l'économie
De toute évidence, environnement et économie sont étroitement liés. À ce titre,
divers instruments ou politiques économiques peuvent favoriser le développement durable, ou
à tout le moins conduire à une utilisation plus environnementale des ressources, par exemple
l’approche pollueur-payeur ou consommateur-payeur, peuvent être orientés autant vers les
producteurs que vers les consommateurs et les contribuables, et permettre au marché de fixer
correctement le coût global de l'utilisation des ressources. Toutefois, pour que la valeur réelle
des ressources naturelles soit prise en compte, il faut souvent que les producteurs et les agents
économiques changent d'attitude. Il n'est donc pas exclu que des incitations fiscales ou
d'autres instruments économiques soient nécessaires pour favoriser cette fusion de
l'environnement et de l'économie.
2. Préservation de la diversité biologique et conservation des ressources naturelles
La réalisation du développement durable suppose que l'on puisse préserver la
diversité biologique, maintenir les processus écologiques et les systèmes entretenant la vie, et
utiliser de façon durable les espèces et les écosystèmes Tout d’abord, il faut donc changer les
comportements et les attitudes des individus et des collectivités face à l'environnement et leur
donner les moyens véritables de le mieux gérer. Ensuite, au niveau des États, il faut mettre en
place des approches qui intègrent le développement et la conservation des ressources, sur la
base d'informations et de connaissances suffisantes et par le biais d'instruments juridiques et
institutionnels appropriés. Enfin, au plan international, il faut favoriser l'élaboration,
l'adoption et la mise en oeuvre de conventions et protocoles relatifs à l'environnement et aux
ressources naturelles.
3. Précaution, prévention et évaluation
La précaution, la prévention et l’évaluation constituent le point de départ d'un
véritable développement durable ; mais s’avèrent difficile à inculquer parce qu'ils sont
souvent éloignés de la réalité quotidienne et que leurs bénéfices se font sentir dans un avenir
plus ou moins lointain. Si prévenir c'est guérir, prévoir c'est savoir, et évaluer c'est planifier, il
est impératif que les États et les sociétés adoptent ces trois adages pour que le développement
présent se transforme en développement durable.
4. Concertation, partenariat et participation
La consultation et la concertation à tous les échelons décisionnels sont indispensables
à la gestion durable des ressources des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins.chaque
Etat doivent participer activement et faire leur juste part, compte tenu de leur capacité et des
moyens dont ils disposent et doivent ensemble renforcer le droit international en adhérant aux
conventions et protocoles existants en matière de conservation et de gestion de
l'environnement et en se dotant des lois nécessaires à leur application. Ils doivent également
promouvoir et élaborer de nouveaux accords ou outils jugés nécessaire à la réalisation du
développement durable. La concertation et le partenariat supposent aussi que les pays mieux
nantis mettent en place des mesures d'aide financière et technique qui permettraient aux pays
moins nantis d’intégrer plus facilement les questions environnementales à leurs programmes
de développement. La création de fonds spécifiques à la protection et à la restauration de
l'environnement mérite certainement considération.
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Les pays les plus développés devront sans doute consentir les efforts nécessaires à un
meilleur développement des pays moins nantis et, notamment, à une plus grande accessibilité
de ces derniers aux technologies les plus appropriées.
5. Éducation, formation et sensibilisation
La sauvegarde de l'environnement et la réalisation du développement durable
dépendent non seulement de questions techniques et économiques, mais aussi de la
modification des idées, des attitudes et des comportements. Pour ce faire, les États doivent, de
leur côté, élaborer des stratégies visant à mieux éduquer, informer et sensibiliser leur
population en matière d’environnement et de développement durable..
CONCLUSION
L’énergie est le moteur de la croissance économique et elle est indispensable pour
atténuer la pauvreté. Toutefois, sa consommation est très inégalement répartie. Les pays les
plus riches du monde, qui abritent environ un cinquième de la population mondiale, sont
responsables de plus de la moitié de la consommation énergétique à usage commercial. Par
contre, quelque 2 milliards de personnes – un habitant de la Terre sur trois – n’ont pas accès à
l’énergie moderne. Ils sont tributaires de combustibles traditionnels comme le bois, les
déchets agricoles et les déjections animales.
De plusse, toute utilisation d’énergie – par les riches comme par les pauvres – nuit à
l’environnement. L’utilisation des combustibles fossiles est la principale source de gaz
carbonique, le plus nocif des gaz à effet de serre . Quant à l’utilisation des combustibles
traditionnels, elle emplit les logements des pauvres de fumées toxiques qui provoquent chaque
année la mort de centaines de milliers de personnes d’où la nécessitée d’appliquer la notion de
développement durable .
Pourtant, l’avenir s’annonce bien. Un nombre croissant d’études indiquent que les
pays riches pourraient réduire leur consommation énergétique – tout en maintenant leur
niveau actuel de croissance économique – en augmentant considérablement l’efficacité de
leurs installations. De plus en plus, les sources d’énergies renouvelables non polluantes
promettent de réduire la pollution tout en répondant aux besoins des pauvres. Au cours des
vingt prochaines années, 15 billions de dollars seront investis dans de nouveaux équipements
énergétiques. La manière dont ces fonds seront investis sera cruciale pour notre avenir.
BIBLIOGRAPHIE :
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WWW .limperiale .ca/canada-France.
Perspective de partenariat au
Maghreb dans l’utilisation du gaz
naturel
WWW.wordenergy.org
L’énergie dans le monde d’ici
2020 :perspectives et défie
WWW.1.oecd.org.
La guerre de l’eau
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WWW.u-picardie.fr
La guerre de l’eau est commencé
Radio-canada.gc.ca
L’eau dans le monde
WWW.ec.gc.ca
L’énergie en bref
www.ourplanet.com
effet de serre et réchauffement
climatique
www.cea.fr
Combien nous avons site Web de
l’eau douce
www.ec.ge.ca
la méditerranée
www.ireedd.com
les contraintes en méditerranée
www.ens-lsh.f