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1 Ecole Nationale Polytechnique Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles 10 e journée de l’énergie- Hôtel Hilton : 15 avril 2006 Thème : Les pays riverains de »Mare Nostrum », les ressources énergétiques du Sud, le savoir du Nord ,dans un contexte culturel commun . Sujet : Les contraintes du futur et le nécessaire co-développement durable en Méditerranée Auteurs : M elle Hadjer Ferrah et Feriel Hinda Fergani Pr. Chems .Eddine. Chitour Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles. Ecole Nationale Polytechnique. Belfort Résumé. Le monde vit dans une grande inégalité à la fois sociale culturelle et scientifique. On parle de plus en plus de fracture numérique.. pour mettre en évidence le retard des pays du Sud dan le domine des technologies de l’Internet ; D’autre part, la consommation excessive voire débridée de l’énergie dans les pays du Nord, (5 t.e.p./hab./an) est à comparer avec celle des pays du Sud (0,5 t.e.p./hab//an). Il vient que la pollution de la planète est de loin due aux pays industrialisés à hauteur de 80%. Parmi ces pays , es Etat unis d’Amérique qui consomment 8 t.e.p./hab//an polluent à hauteur de 25 % et déclarent haut et fort leur refus de signer le protocole de Kyoto déjà dépassé- et qui était censé moraliser ou atténuer la consommation d’énergies. Pour leur part, les pays du sud tentent de survivre face à la dégradation de leur milieu naturelle ( Déforestation, changement climatique , sécheresse , famine , maladies ) d’une part et à la rareté d’une source vitale ; l’eau et de l’énergie (Pétrole, Gaz , Charbon) ; Les promesses du millénaire de l’ONU qui devaient diviser la pauvreté par deux d’ici 2015, le d’enveloppement durable concept éminemment trompeur car il ne s’adresse dans la réalité qu’au pays avancés visait en théorie à intégrer les questions environnementales aux impératifs du développement économique pour une vie équitable . On connaît l’amère réalité Comment alors, se présente l’avenir énergétique de l’humanité à l’horizon 2030 ? Il est hors de doute que les pays industrialisés continueront à gaspiller les ressources fossiles qu’ils s’approprieront et à ce terme, le pétrole sera encore consommé dans de grandes proportions. On prévoit plus de 80 % pour les trois énergies fossiles avec un scénario moyen à 15 milliards de tonnes. Les énergies renouvelables ne représenteront, hydraulique compris que 15%. Ce sera le retour du nucléaire. L’Europe sera de plus en plus dépendante des énergies fossiles ‘(plus de 70%). La grande inconnue est le comportement de deux pays : la Chine et l’Inde qui peuvent fausser tous les scénarios élaborés en Occident.

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Ecole Nationale Polytechnique

Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles

10e journée de l’énergie- Hôtel Hilton : 15 avril 2006

Thème : Les pays riverains de »Mare Nostrum », les ressources

énergétiques du Sud, le savoir du Nord ,dans un contexte culturel

commun .

Sujet : Les contraintes du futur et le nécessaire co-développement

durable en Méditerranée

Auteurs : MelleHadjer Ferrah et Feriel Hinda Fergani Pr. Chems .Eddine. Chitour

Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles. Ecole Nationale Polytechnique. Belfort

Résumé.

Le monde vit dans une grande inégalité à la fois sociale culturelle et scientifique.

On parle de plus en plus de fracture numérique.. pour mettre en évidence le retard des pays

du Sud dan le domine des technologies de l’Internet ;

D’autre part, la consommation excessive voire débridée de l’énergie dans les pays

du Nord, (5 t.e.p./hab./an) est à comparer avec celle des pays du Sud (0,5 t.e.p./hab//an). Il

vient que la pollution de la planète est de loin due aux pays industrialisés à hauteur de 80%.

Parmi ces pays , es Etat unis d’Amérique qui consomment 8 t.e.p./hab//an polluent à hauteur

de 25 % et déclarent haut et fort leur refus de signer le protocole de Kyoto –déjà dépassé- et

qui était censé moraliser ou atténuer la consommation d’énergies.

Pour leur part, les pays du sud tentent de survivre face à la dégradation de leur

milieu naturelle ( Déforestation, changement climatique , sécheresse , famine , maladies )

d’une part et à la rareté d’une source vitale ; l’eau et de l’énergie (Pétrole, Gaz , Charbon) ;

Les promesses du millénaire de l’ONU qui devaient diviser la pauvreté par deux d’ici 2015,

le d’enveloppement durable concept éminemment trompeur car il ne s’adresse dans la

réalité qu’au pays avancés visait en théorie à intégrer les questions environnementales aux

impératifs du développement économique pour une vie équitable . On connaît l’amère réalité

Comment alors, se présente l’avenir énergétique de l’humanité à l’horizon 2030 ? Il

est hors de doute que les pays industrialisés continueront à gaspiller les ressources fossiles

qu’ils s’approprieront et à ce terme, le pétrole sera encore consommé dans de grandes

proportions. On prévoit plus de 80 % pour les trois énergies fossiles avec un scénario moyen à

15 milliards de tonnes. Les énergies renouvelables ne représenteront, hydraulique compris que

15%. Ce sera le retour du nucléaire. L’Europe sera de plus en plus dépendante des énergies

fossiles ‘(plus de 70%). La grande inconnue est le comportement de deux pays : la Chine et

l’Inde qui peuvent fausser tous les scénarios élaborés en Occident.

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Sommaire

I. Introduction

II. Les contraintes actuelles : Le Nord ; Le Sud -Effets pervers de la mondialisation

-Situation environnementale

-Les migrations humaines entre pays du nord et pays du sud

-Les causes économiques et sociales des pays en voie de développement

III. . les contraintes physiques de la terre - la rareté de l’eau,

- la rareté de l’énergie,

- le réchauffement climatique

IV. .Les perspectives de consommation d’eau , d’énergie pour les

pays du Nord et du Sud.

V. . Exemple des pays du Maghreb

VI. Le Développement durable : Impossibilité de satisfaire les besoins

sauf si on arrive à un scénario équitable , équilibré et qui fait place

aux pays du Sud en évitant les gaspillages.

Conclusion

Bibliographie

I. - Introduction : Le monde compte 6 milliards d’habitants, dont plus du tiers dans une situation de

développement insoutenable. Les démographes en prévoient 2 à 4 milliards de plus avant la

fin du siècle. Le défi, c’est d’abord de trouver les moyens d’accueillir sur notre planète ces 4 à

6 milliards d’êtres humains, de leur permettre de se loger, de s’éduquer, de se soigner, de se

nourrir, de participer à la vie sociale, etc. Et pour cela, bien entendu, il faut de l’énergie.

Alors, se dit-on, produisons-en sans compter, au meilleur marché possible et pour tous,

puisqu’il n’y a pas de développement sans consommation énergétique.

Le monde continue son chemin prodigue, aveugle, ignorant les signes précurseurs

jusqu'à ce que le déclin soit bien entamé et impossible à ignorer. Ce sera, alors, la panique et

les pays vont tenter désespérément de sécuriser le pétrole restant pour leurs propres besoins,

dans une stratégie nationaliste plutôt qu'une politique mondiale de survie. Des guerres

éclateront entre les ennemis, et des barrières douanières s'élèveront entre les « amis », dans

une tentative des sociétés de repousser l'inéluctable changement et de prolonger le monde

actuel le plus longtemps possible.

– la mondialisation économique et financière, en fait apparaître les problèmes globaux

d’environnement et de ressources de la planète. Dans le domaine énergétique, cela donne :

– l’épuisement des ressources fossiles, qui fait la « une » des médias chaque fois que le prix

du pétrole, parfois pour de simples raisons de spéculation financière, dépasse les 40 dollars le

baril ;

– le renforcement de l’effet de serre, dont une part, largement majoritaire, est liée aux

émissions de gaz issus de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz ;

– les dangers spécifiques du nucléaire civil : accidents majeurs, prolifération et déchets.

Face à ces enjeux, deux principales catégories de scénarios sont en présence. La première

propose une vision de l’avenir construite sur un modèle productiviste de développement par

l’abondance énergétique, avec des options contrastées de participation des différentes sources

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primaires au bilan mondial. Elle se fonde sur l’idée d’un rapport constant, et voisin de l’unité,

entre croissance de la demande d’énergie et croissance économique

La seconde catégorie propose un développement par la sobriété énergétique, elle accorde

donc la plus grande attention à l’aménagement des territoires et aux grandes infrastructures

d’urbanisme, de transport, de logement.

II. -Les contraintes actuelles : Le Nord ; Le Sud 1. Les Effets pervers de la mondialisation :

La «mondialisation» est un processus historique qui est le fruit de l'innovation humaine et

du progrès technique. Elle évoque l'intégration croissante des économies dans le monde

entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux financiers. Ce terme évoque aussi

parfois les transferts internationaux de main-d'œuvre ou de connaissances (migrations de

travail ou technologiques).

La mondialisation est une source d'inquiétudes dans les économies avancées. Car

travailleurs bien rémunérés perdent leur emploi et que la demande de travailleurs moins

qualifiés diminue à cause de la concurrence exercée par les économies à bas salaires et dont

les réglementations sont beaucoup moins strictes est profitable aux entreprises qui n’hésitent

pas a profiter de cette possibilité. des problèmes d’emploi commencent ainsi a toucher les

pays riches tandis que les pays en développement bénéficient de ces créations d’emplois pour

renforcer leur croissance.

Cependant, ces avantages sont le plus souvent répartis inégalement entre les pays et certains

segments de la population risquent d'y perdre. Par exemple, il se peut que les travailleurs des

vieilles industries sur le déclin aient des difficultés à se recycler dans la nouvelle économie.

ce qui crée un grand mécontentement au sein des populations actives de ces pays ainsi des

mouvements de protestations sont mis en place en réponse aux délocalisations massives des

entreprises vers les pays en développement

A l’échelle mondial la mondialisation crée de nombreux mécontentement au sein même des

populations des pays laissés pour compte.ces pays considèrent comme des « oppresseurs »

ceux qui gèrent les relations nord sud et jugent insuffisantes les initiatives mises en œuvre par

les états du nord .

L’un des effets pervers de cette mondialisation est par exemple la montée du

terrorisme dans certains pays la multiplication des attentas reflètes cette insatisfaction de

certains populations qui se retrouvent en marge de la mondialisation.les inégalités entre les

pays du nord et les pays du sud fondent aussi l’intégrisme religieux les idéologies

nationalistes et fascistes et représentent ainsi une menace indéniable pour tous les types de

population.plus qu’un fait divers cette montée du terrorisme est étroitement liée a la

mondialisation et a l’heure actuelle peu de mesures sont prises en compte pour essayer de

freiner une telle menace terroriste .tant que les relations entre les pays du sud et les pays du

nord restent a l’avantage de ces derniers déjà mieux développés les inégalités ainsi mises a

jour seront sources de mécontentement et généreront des volontés de nuire aux pays riches.

2.Situation environnementale :

Le « Développement Durable » est dans tous les discours :il est difficile d’être

contre un développement plus humain,mieux maîtrisé et plus solidaire… qui oserait dire le

contraire ? Mais les problèmes sont graves et urgents :

La pauvreté s’accroît :

Près de 2 milliards de personnes sont en situation de pauvreté Près de 2 milliards de

personnes sont en situation de pauvreté absolue : la faim, l’accès à l’eau, à la santé, à

l’éducation… absolue : la faim, l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation…

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Les 2/3 de la population mondiale en situation de pauvreté Les 2/3 de la population mondiale

en situation de pauvreté absolue n’ont pas 15 ans et plus de 2 sur 3 sont des femmes ! absolue

n’ont pas 15 ans et plus de 2 sur 3 sont des femmes !

La planète est menacée :

Les risques technologiques, la vache folle et la sécurité ali- Les risques technologiques,

la vache folle et la sécurité alimentaire,la pollution de l’air, les perturbations climatiques, la

pollution de l’air, les perturbations climatiques,les guerres de l’eau, les sols dégradés, la

désertification et les guerres de l’eau, les sols dégradés, la désertification et les déforestations,

la biodiversité en recul, sont autant de menaces déforestations, la biodiversité en recul, sont

autant de menaces sur les « biens naturels » indispensables à la vie. sur les « biens naturels »

indispensables à la vie.

Les ressources s’épuisent :

Comment satisfaire en eau, en énergie ou en espace les 11 mil- Comment satisfaire en eau, en

énergie ou en espace les 11 milliardsd’êtres humains de l’an 2100, qui voudront vivre dans le

liards d’êtres humains de l’an 2100,qui voudrons

vivre dans le confort du petit milliard actuel des pays développés ? confort du petit milliard

actuel des pays développés ?

Une humanité en plein désordre :

La démographie, l’analphabétisme, la génétique et ses dérives, La démographie,

l’analphabétisme, la génétique et ses dérives,l’épuration ethnique, la corruption, la drogue et

le blanchiment l’épuration ethnique, la corruption, la drogue et le blanchimentd’argent, les

dictatures, les guerres, le terrorisme, le SIDA, le d’argent, les dictatures, les guerres, le

terrorisme, le SIDA, le paludisme… sont autant de défi s à relever. paludisme… sont autant

de défi s à relever.

Le vieillissement de la population des pays européens Depuis 1960 on assiste à une baisse généralisée du taux de fécondité dans la

population des pays industrialisés. Aujourd'hui avec un taux de remplacement moyen de 1,5

enfants par femme, on est largement au-dessous du taux de 2,1 nécessaire à la stabilisation de

la population active.

Ce phénomène associé à l'allongement de la durée de vie fait que les retraités sont

devenus la principale puissance électorale. Il oblige actuellement les Etats à consacrer de plus

en plus de ressources aux retraites et à la santé au détriment des autres générations. Ceci va

entraîner d'abord des tensions entre différentes catégories de citoyens: entre générations, entre

familles avec et sans enfants, entre retraités riches et pauvres (la retraite du riche sans enfants

et payée par l'enfant du pauvre sans retraite). La pénurie de main-d'œuvre va entraîner un arrêt

de la croissance économique et à terme un recul du niveau de vie. Par suite, l'influence des

pays industrialisés sur la scène internationale se réduira.

3. Les migrations humaines entre pays du Nord et pays du Sud :

Les migrations sont la conséquence du sous développement qui est engendré pour

une part importante par la nature des relations économiques entre pays du nord et pays du sud.

L’image commune que l’on se fait des immigrants est celle d’une main d’œuvre non qualifiée

et peu exigeante (ceci est de moins en moins vraie car avec les délocalisations industrielles de

plus en plus c’est le travail qui va au sud et non le travailleur au nord).

Pourtant il existe une autre forme de migration de la main d’œuvre mortelle pour les

pays du sud l’embauche par les pays du nord de la matière grise des pays du sud.

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Ces migrations sont le résulta de l’instabilité politique des pays d’origine, mais aussi

du sentiment que les pays du nord offrent a la main d’œuvre qualifiée un mode de vie et des

opportunités de carrières a la hauteur de ses connaissances.ce phénomènes moins connu est

extrêmement important on estime que 25 °/° des diplômés coréens et 10°/°des diplômés des

philippins ou égyptiens surtout des ingénieurs travaillent dans un pays de l’OCDE.

Des sociétés informatiques telles que Microsoft ou Intel pillent littéralement l’Inde

de ses diplômés. C’est ce que l’on appelle le « body shopping », littéralement « achat de

corps » , triste continuation de la traite des siècles passés Outre la perte causée par les

dépenses engendrées par les pays d’origine pour les former le départ de leurs élites réduit

considérablement les possibilités de développement. On pense qu’un diplômé revient à

100.000 dollars à son pays d’origine.

4. Les causes économiques et sociales des pays en voie de développement :

Tous les maux qui frappent l’humanité sembles réunies aux pays en voie de

d’enveloppements ;elle constitues l’obstacles qui freine le devoleppement des pays de tiers

monde ;presque tous causé par es pays développes qui cherche à avoir une vie luxueuse même

au détriment des autre nation et de lonvironnement, mais aussi de la situation géographique,la

rareté de ressource vital tel que l’eau et l’énergie et la démographie ,

La malnutrition et la famine est certainement le plus largement répandu, mais

aussi paradoxalement celui qui, théoriquement, devrait être le plus facile à résoudre. Elle

résulte, tout comme la famine,. D’une mauvaise alimentation chronique, due du type de

régime alimentaire des peuples du tiers-monde, ainsi qu’une absence répétée d’éléments

nutritifs, qui ne peuvent être apportés par l’agriculture du pays pour des raisons climatiques

ou financières, est à l’origine de carences alimentaires. De plus, des pénuries alimentaires

saisonnières, notamment au moment de la soudure (entre la fin des réserves récoltées l’année

précédente et la période de semence des cultures) sont à l’origine d’une insécurité alimentaire

dans certains pays (dans ce cas, l’aide apportée consiste à essayer de maintenir les stocks des

pays concernés). Puis finalement, d’une précarité alimentaire, surtout dans les bidonvilles, ou

les repas quotidiens ne sont pas assurés et sont généralement composés des restes des riches

ainsi que des déchets de la ville .On peut la combatte par des programmes de développement,

visant à améliorer la production agricole et à améliorer la santé et les pratiques alimentaires..

Le nombre de malnutris a diminué partout sauf en Afrique. à cause des politiques

néfastes à l'agriculture, et surtout fréquence des conflits frappant les populations civiles

expliquent l'importance de la faim. Alors que l'Afrique regroupe moins de 15 % de la

population mondiale, elle compte près du quart des malnutris de la planète. Sur les 25 millions

de réfugiés à travers le monde, dont la plupart dépendent d'une assistance alimentaire pour

survivre, la moitié se trouve en Afrique.

Sur les 30 millions de personnes déplacées à travers le monde (c'est à dire qui ont dû

quitter leur foyer, leurs terres et ont souvent tout perdu, sans toutefois franchir une frontière

donc pouvoir bénéficier d'une protection internationale), les deux tiers se trouvent en Afrique.

En novembre 2004 au Niger, la sécheresse et une invasion de criquets avaient en effet ravagé

les récoltes. Une famine était donc à prévoir. Aujourd'hui, la malnutrition frappe de plein

fouet ce pays, l'un des plus pauvres du monde, touchant près du tiers de sa population.

La faim dans le monde est un crime à l’humanité, un attentat contre l’être humain Ce

problème majeur, ravageur et destructeur ne devrait plus subsister de nos jours, ni dans les

pays développés ou les droits de l’homme sont pourtant si bien défendues (ce qu’on est

parfois tenté de se demander), ni dans les pays sous-développés ou en voie de développement

ou ces droits sont malheureusement trop souvent erronés.

Les solutions sont très nombreuses elles aussi. Il faudrait développer et améliorer

l’éducation dans les pays pauvres (notamment une formation plus poussée sur l’agriculture

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afin de produire eux-mêmes leur propre nourriture ainsi qu’un enseignement sur une

alimentation équilibrée), et informer les enfants dès l’école élémentaire de la gravité de la

faim pour ainsi former et apprendre aux plus jeunes âmes ce que subissent des millions

d’enfants de leur âge, mais également des hommes et des femmes, dans le monde qui

pourraient bien être eux. l’avenir de la faim dans le monde tient dans la volonté de chacun

d’entre nous

Figure 1 : Voici une belle image de solidarité:

III. les contraintes physiques de la terre 1-la rareté de l’énergie :

La consommation mondiale d'énergie primaire annuelle atteint près de 9 milliards de tonnes

d'équivalent pétrole (tep). Et demain? Tout le monde s'accorde à prévoir une croissance

continue des besoins en énergie. Il s'agit surtout de permettre aux pays pauvres d'accroître leur

niveau de vie. Une autre raison réside dans l'essor de plusieurs régions du monde.

* Énergie d ’origine fossile…

Pétrole, charbon et gaz naturel représentent 83.5 % de l'énergie consommée

dans le monde. Les réserves prouvées peuvent encore évoluer favorablement au cours des

années à venir au gré des investissements en prospection et de l'élévation du seuil de

rentabilité d'un gisement fossile. Cependant les fossiles sont limités... et "le futur se prépare

toujours mieux avant qu'il n'arrive".

% consommation d'énergie

dans le monde

Réserves mondiales estimées (base consommation mondiale 2002)

Pétrole 36.5 % environ 50 ans

Gaz naturel 23.0 % environ 65 ans

Charbon 24.0 % plus de 260 ans

Tableau 1 : Bilan des énergies fossiles.

*Énergie renouvelable = sans limite Elles couvrent 7 % de la consommation d'énergie dans le monde. Issues du

mouvement de l'eau, du vent, du soleil ... elles se renouvellent constamment et sont donc

inépuisables. Si leurs coûts de production restent nettement supérieurs avec un rendement

énergétique inférieur à ceux fournis par les énergies fossiles ou nucléaire, elles produisent très

peu de gaz à effet de serre.

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Les pays développés font preuve de boulimie énergétique, au détriment du reste

du monde et de l’avenir. Chaque habitant de la Terre consomme en moyenne 1,5 tep chaque

année, ce qui conduit à une consommation annelle cumulée d'énergie primaire, toutes sources

confondues, de neuf milliards de tep, 9 Gtep/an en 2000. Cette moyenne cache une très

grande disparité régionale, qui reflète la grande division Nord-sud en matière de

développement : alors qu'un Américain consomme environ 8 tep chaque année, un Européen

se contente de 4 tep, et un Japonais de 3, tandis qu'un Indien doit survivre avec seulement

0,4 tep par an. Aujourd'hui il circule dans le monde 600 millions d'automobiles. Ce chiffre

pourrait passer à 2 milliards au cours des trente prochaines années.

Si la planète entière adoptait le modèle de développement des pays industrialisés, la

consommation mondiale d'énergie triplerait d'ici 2030.

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2 LA RARETE DE L’EAU :

Environ les trois quarts de la surface de la terre est constituée d'eau, 70% de la planète,

seuls 2,5% sont constitués d'eau douce dont 0,3 % sont facilement accessibles et

renouvelables (rivières, lacs, ...). Dans le monde, l'eau est inégalement répartie. Certains pays

en ont trop, d'autres en manquent cruellement. Par ces manques (notamment la sécheresse) et

ces excès (comme les inondations), l'eau pose à l'humanité des problèmes de survie ; car avoir

accès à un point d'eau ne signifie pas forcément avoir accès à l'eau potable. Ainsi, le problème

de manque d'accès à une eau ne se pose pas seulement dans les pays marqués par la

sécheresse, il se pose également dans des pays où il pleut beaucoup.

Quelques chiffres :

9 pays se partagent 60% des réserves

mondiales d'eau,

80 pays souffrent de pénuries

ponctuelles,

28 pays souffrent de pénuries

régulières.

1,5 milliard d'habitants n'ont pas accès

à l'eau potable.

2 milliards sont privés d'installations

sanitaires.

4 millions de personnes meurent

chaque année de maladies liées au

manque d'eau.

6 000 enfants meurent chaque jour dans

le monde pour avoir consommé une eau

non potable.

RAPPORT RESSOURCE EN EAU- POPULATION

Un Surplus si la proportion des ressource en eau est supérieure à la proportion de la population

mondial qui s’y trouve

Un déficit si la proportion des ressource en eau est inférieure à la proportion de la population

mondial qui s’y trouve

Certains scientifiques estiment que , si l'eau vient à manquer, des guerres pourraient éclater

entre les pays qui ont de l'eau et ceux qui n'en ont pas.

On peut citer quelques points chauds sur le globe:

*entre Israël et l'Autorité palestinienne à propos de la vallée du Jourdain

*entre l'Ethiopie, le Soudan et l'Égypte pour le contrôle des ressources du Nil

*entre la Chine et la Russie à propos du fleuve Amour.

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*Les pays développés tels que l'Amérique du

Nord,

l'Europe et l'Extrême Orient qui disposent ,eux,

de suffisamment d'eau, c'est précisément ces pays

qui en consomment le plus. Dans ces Etats,

les habitants disposent tous d'un lave-vaisselle,

de stations de lavage pour voiture, et les usines

utilisent beaucoup d'eau. C'est également dans

ces pays que les gens prennent le plus souvent

un bain ou une douche. Et ils ne réfléchissent

pas toujours à la notion de l'eau pour tous.

3-LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Une partie du réchauffement de la terre que l'on observe pourrait donc s'expliquer

par le soleil Mais le soleil, c'est aussi notre source de chaleur et depuis quelques décennies il

semblerait qu'il fonctionne à un plus haut régime... Près des 2/3 des émissions de gaz à effet

de serre, responsables du réchauffement climatique,Sans cet effet de serre, la Terre aurait une

température moyenne de -18°C au lieu de 15°C. L'augmentation de la température moyenne

de notre planète d'environ 0,5 °C observée dans la seconde moitié du vingtième siècle.Les

activités industrielles conduites par l'homme génèrent des quantités croissantes de "gaz à effet

de serre". Des gaz qui, certes, permettent de produire l'effet de serre mais qui, en trop grandes

quantités poussent la température globale à des niveaux artificiellement élevés qui altèrent le

climat.

Les gaz contribuant au renforcement de

l'effet de serre

Les activités humaines participant aux

émissions

En brûlant un kilo de charbon, un litre de pétrole ou un mètre cube de gaz, on produit

trois kilos de gaz carbonique. Chaque année, plusieurs dizaines de milliards de tonnes de C02

produites par l'homme s'ajoutent aux gaz à effet de serre qui s'accumulent autour de la

planète. Il en résulte des risques de bouleversement climatique aux effets imprévisibles.

Pourra-t-on encore longtemps assumer un tel risque.

Le dioxyde de carbone est à lui seul responsable de plus de 50 % de

l'augmentation de l'ensemble des gaz à effet de serre. Il s'accumule dans l'atmosphère

où sa durée de vie est de plusieurs siècles.

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Lors de ces cent dernières années, la consommation mondiale d’énergie a cru notablement.

70% sont consommés par les pays développés et 78% de cette énergie provient de

combustibles fossiles. Ceci génère un grand déséquilibre, laissant des régions très appauvries

tandis que d’autres recueillent d’énormes bénéfices. Les sources d ‘énergie renouvelables

(comme le soleil, l’eau, le vent) pourraient remplir un rôle très important dans la réduction de

l’usage des combustibles fossiles mais les fonds investis dans ce domaine continuent d’être

extrêmement bas en comparaison des fonds destinés aux combustibles fossiles et à l’énergie

nucléaire, tant dans les pays développés que dans ceux en voie de développement.

La déforestation en réduisant l’absorption du dioxyde de carbone par les arbres, est

responsable de 20% de l’accroissement des émissions de gaz, sans oublier qu’elle altère aussi

les cycles climatiques et hydrologiques locaux et affecte la fertilité de la terre.

L'Union Européenne s'est engagée à réduire collectivement ses émissions de 8 % par rapport à

1990, la France à les stabiliser à ce même niveau.

Cependant pour être effectif, il doit être ratifié par 55 pays

- jusqu’à maintenant il n’y en a que 46-

De plus parmi les Etats qui le ratifient doivent figurer ceux qui sont responsables des

55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Ceci signifie que la majorité des pays les plus industrialisés du monde doivent le ratifier,

Or jusqu’à maintenant ils sont peu nombreux.

A l'heure actuelle, seuls quatre pays industrialisés n’ont pas encore ratifié le Protocole de

Kyoto : à savoir l’Australie, les États-Unis, le Liechtenstein et Monaco. L’Australie et les

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États-Unis ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de le faire; à eux deux, ils comptent

pour plus d’un tiers des gaz à effet de serre du monde industrialisé.

CONSEQUENCES ;

*On estime qu’en 2020,les trois quarts de la population mondiale se trouveront en risque de

sécheresse ou inondation .

*MORRUECOS le Présentant du Programme de l’Environnement des Nations Unis UNEP à

dit que les réchauffements du globe pourrait provoquer une diminution de 30% des récoltes

de quelque produits alimentaires de base comme le blé , le riz et le mais .

*Les désastres naturels comme les inondations, les ouragans , les cyclones, l’augmentation

du trou d’ozone ,des sécheresses plus Sévers et plus fréquentes ,invasions d’insectes et des

maladies au nord qu’au sud .

ET NOUS NE FERONS JAMAIS LE TOUR DE TOUTES LES MAUVAISE SURPRISES POSSIBLES A

L’AVANCE ,PUISQUE LA SITUATION EST INEDITE.

.

IV. Les perspectives de consommation d’eau , d’énergie pour les pays du

Nord et du Sud. D’ici à 2050, plus de la moitié de la population mondiale devra vivre sans eau,

ressource qui est pourtant essentielle à la vie. Dès lors pour le contrôle des ressources en eau,

certains pays pourraient recourir à la guerre ! Selon un rapport de l'ONU, un habitant des

États-Unis dispose actuellement de 400 litres d'eau par jour, ce chiffre tombant à 300 litres

pour un européen ou un asiatique. Or, ce n'est pas le cas pour tous les pays qui s'étendent du

Maroc au Pakistan, mais surtout en Afrique où, en moyenne, un habitant dispose de 30 litres

d'eau par jour.

Les principales craintes se portent sur la période qui se situe autour de l'année 2050.

A cette date, la Terre comptera 8 milliards d'habitants. Le stress hydrique débute lorsque la

quantité d'eau disponible est inférieure à 1 700 m3 d'eau disponible par personne par année

pour toutes les principales fonctions (domestiques, industrielles et agricoles, et celles des

écosystèmes naturels) et ce stress devient grave lorsque cette quantité est inférieure à

1 000 m3 par personne. À l'heure actuelle, quelque 600 millions de personnes souffrent d'une

pénurie d'eau. Selon l'ampleur de la croissance démographique future, de 2,7 à 3,2 milliards

de personnes pourraient subir les effets de la rareté de l'eau ou du stress hydrique d'ci 2025.

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Mais le problème vient du fait que la moitié d'entre eux ne pourra pas disposer

d'eau. D'où la volonté- ou le vœu pieux- des scientifiques de limiter les quantités d'eau

consommées chaque jour. Mais, le principal problème repose sur la répartition de l'eau

potable et sur les conséquences de son absence dans certaines zones. Actuellement, les

réserves d'eau sont l'objet de querelles incessantes entre les pays, les uns gardant l'eau chez

eux, laissant les autres mourir de soif. Les cours d'eau, qui sont rares dans certains pays font

en effet naître des problèmes. C'est le cas, au Proche-Orient, où la Turquie, grâce à des

barrages, limite les débits des fleuves, ce qui entraîne des crises avec les pays situés en aval de

ces fleuves, qui sont alors limités en eau, comme par exemple l'Iran ou l'Irak. Or, cette zone

étant déjà sensible

Le manque d'eau pourrait donc devenir l'objet de graves crises, voire de guerres si

les ressources ne sont pas protégées et mieux réparties dans l'avenir. Et ce travail doit

commencer aujourd'hui. L'avenir dépend donc des actes que nous allons réaliser pour assurer

un approvisionnement en eau à tous sur Terre. « http://fr.wikipedia.org/wiki/

Guerre_de_l'eau »

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L’eau en Méditerranée.

Dans la plupart des pays méditerranéens, les prélèvements en eau approchent l’ordre

de grandeur des ressources mobilisables. Les pénuries d’eau - conjoncturelles ou structurelles

- déjà perceptibles sont appelées à s’étendre et à s’aggraver dans les prochaines décennies.

Ces pénuries sont imputables à la forte croissance des demandes en eau.

Des demandes fortes et en croissance

Globalement, quelques 280 km³ d'eau seraient utilisés annuellement (en 1990) dans

l'ensemble de la région, dont 99% fournis par des ressources naturelles. Les disparités entre

pays sont fortes : les quantités d'eau utilisée par habitant varient de 100 m³/an (Malte) à plus

de 1000 m³ (Egypte).

Les pays, les moins utilisateurs par tête, du fait surtout de la carence de l’offre, sont,

après Malte, les Territoires Palestiniens et l’Algérie, avec moins de 200 m³/an. Les pays

européens utilisent tous plus de 600 ou 700 m3/an par tête, mais les pays où l’utilisation par

tête est la plus forte sont ceux où l’irrigation prend la plus grosse part et est le moins économe

(Egypte, Libye).

Les demandes ont globalement augmenté de 60% au cours du dernier quart de siècle.

Au rythme prévisible de la croissance démographique, pratiquement aucun des pays du Sud

ne disposera, en 2025, de ressources supérieures aux 500 m3 par habitant et par an en

moyenne considérés comme minimum vital. Les politiques volontaires de protection de la

nature, notamment de conservation des zones humides et de réservation de débits, pourraient

faire croître la part des eaux naturelles à exclure des ressources exploitables.

Le temps est révolu où une zone à pénurie naissante pouvait compter rapidement sur

des ressources disponibles par ailleurs, par transport d’eau à faible ou moyenne distance.

L’accroissement de l’offre, qui a constitué la réponse traditionnelle à ces situations, atteint

aujourd’hui ses limites.

Des ressources en eau conventionnelles plafonnes

La mobilisation de ressources naturelles supplémentaires se heurte à des obstacles

sociaux, économiques ou écologiques. Le rendement des aménagements hydrauliques

techniquement possibles pour parfaire la maîtrise des eaux sera nécessairement décroissant et

le coût croissant. L’envasement réduit inéluctablement les capacités utiles des réservoirs

d’accumulation, tandis que les sites de barrage encore disponibles vont s’épuiser rapidement

au rythme où les équipements sont projetés dans certains pays (" un barrage par an ").

L’ère de " l’après-barrages " commencera au XXIe siècle. Pour nombre de nappes

souterraines intensivement exploitées, les productivités des puits de captage vont s’affaiblir et

les coûts de production augmenter. D’autres nappes souterraines, en zone littorale, devront

être abandonnées par suite des invasions d’eau de mer dues à des surexploitations.

L’exploitation des ressources non renouvelables offertes par certains aquifères, dans le Sud

surtout, prendra fin par épuisement des réserves d’eau extractibles ou par dégradation de leur

qualité (salinité croissante).

Les ressources extérieures, importantes pour certains pays situés en aval dans les

bassins fluviaux transfrontaliers, ne sont pas immuables. Elles sont sujettes à réduction ou à

dégradation de qualité du fait d’utilisations dans les pays amont : leur avenir est à l’évidence

lié aux rapports de force et/ou aux volontés de coopération, de partage négocié et de gestion

communautaire entre pays intéressés.Il est probable que le seul maintien et, a fortiori, la

croissance des quantités d’eau mobilisées coûteront plus cher et pèseront plus lourd dans

l’économie de l’eau future.

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De nouvelles offres en perspective mais encore limitées

Limités dans leur possibilité d’exploiter des ressources conventionnelles, de

nombreux pays doivent développer de nouvelles sources d’approvisionnement :

principalement les productions d’eau non conventionnelles (réutilisation des eaux usées,

dessalement de l’eau de mer ou saumâtre) dont le développement est amorcé dans quelques

pays et est, d’ores et déjà, programmé dans le Sud ; secondairement des importations d’eau.

Les offres non conventionnelles pourraient représenter un maximum de 13 km³/an en

2025 pour l’ensemble de la région. Elles assureront 0.4 à 0.6 % des productions totales du

Nord, 1.5 à 2% à l’Est, 5 à 11 % au Sud, suite surtout à l’importance de la réutilisation des

eaux de drainage en Egypte. Les eaux usées traitées constitueront le premier et principal relais

des ressources conventionnelles en particulier en Israël, à Chypre, en Jordanie, en Egypte, en

Tunisie, en Espagne mais la « soudure » entre eaux conventionnelles et eaux usées risque de

ne pas se faire à temps dans plusieurs pays, entraînant une réduction brutale et peut-être

prolongée de l’offre en eau.

La production artificielle d’eau douce par dessalement d’eau de mer ou d’eau

saumâtre souterraine a débuté principalement dans des situations d’isolement insulaire (Malte,

Baléares, Dalmatie, Chypre, Cyclades...), littorales (Libye) et désertiques (Algérie). Ces

productions industrielles d’eau ont progressé régulièrement en volume et en performance

(osmose inverse). Elles vont contribuer de plus en plus aux approvisionnements en eau

potable et même industrielle (Algérie, Egypte, Tunisie). Ces productions vont s’étendre en

Espagne, Libye, Tunisie et, tôt ou tard, en Israël et en Jordanie.

Dans certains cas, des accroissements appréciables de ressource pourraient être

obtenus par des importations permanentes d’eau, objets d’accord commerciaux. Opérés

jusqu’à présent de manière temporaire ou faire face à des situations de crise (France-Espagne

dès 1983 ou France-Sardaigne), des transports d’eau permanents sont l’objet d’études ou de

projets, dont certains pourraient être réalisés dans les décennies à venir : par voie maritime

entre la Turquie et des pays du Levant (israël, Gaza...) ; par aqueducs sous-marins entre

l’Albanie et l’Italie du Sud ou entre la Sicile (Italie) et Malte ; par voie terrestre entre le Liban

et ses voisins, entre la France et l’Espagne (Catalogne).

Un tel commerce international de l’eau matérialiserait une certaine péréquation de

ressources entre pays méditerranéens exportateurs et importateurs. Ainsi, les perspectives de

développement de nouvelles sources d’approvisionnement sont prometteuses mais resteront

insuffisantes pour couvrir l’accroissement des demandes. L’approvisionnement restera

couvert de 95 à 98 % par les ressources conventionnelles jusqu’en 2025.

Les économies d’eau sont possibles

L’extension de situations de pénurie rend et rendra de plus en plus préférable des

actions sur les utilisations : réductions de certaines demandes et révisions d’allocation de

ressources entre secteurs. En particulier, l’utilisation agricole représentant les trois quart de la

consommation méditerranéenne, devra céder une part à l'utilisation domestique et industrielle

plus rentable.

La gestion des demandes vise à la réduction simultanée des " inutilisations " d’eau

prélevée ou produite et des " mauvaises utilisations ", c’est à dire tous les gaspillages d’ordre

physiques et/ou économiques. Ce sont : les défauts pratiques des systèmes d’utilisation

(pertes, fuites, manque d’efficience), les usages d’eau inutiles ou superflus, les usages d’eau

de qualité superflue, les défauts de choix d’utilisation et de réutilisation, les défauts en aval

des usages. Il s’agit à la fois :

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* De réduire les demandes ou du moins de ralentir leur croissance ;d’adapter au mieux les

demandes aux conditions de l’offre ;de coordonner et d’optimiser des utilisations multiples de

ressources en eau limitées ;

* De modifier les facteurs de besoins eux-mêmes et d’adapter la structure sectorielle des

utilisations, en favorisant les plus valorisantes. Faire l’économie d’une grande partie de l’eau

qui est ordinairement perdue ou gaspillée est techniquement possible et serait bien moins

coûteux que les productions supplémentaires d’eau nécessaire à la couverture des besoins

futurs projetés.

Combien peut - on faire d’économies d’eau ?

A titre provisoire, un exercice exploratoire d’estimation des économies d’eau

possibles dans l’ensemble des pays méditerranéens a été mené sur la base des statistiques

d’utilisation présente de sources nationales disponibles au Plan Bleu., notamment suite aux

travaux de l’atelier de Fréjus sur la gestion des demandes en eau (12-13 septembre 1997).

La démarche est certainement beaucoup trop macroscopique et repose sur un jeu

d’hypothèses simplificatrices. Ces résultats valent surtout par leurs ordres de grandeur :

Pour l’ensemble des pays et territoires riverains de la Méditerranée:

Gain total par réduction des pertes de transport et distribution de 50 % : 29,5 km3/an

Gain total par recyclage des eaux industrielles de 50 % : 14 km3/an

Gain total si l’efficience des irrigations était amenée partout à 80 % : 32 km3/an

Gain global : 75,5 km3/an

Estimation des économies possibles

Le Plan Bleu a cherché à évaluer quelle part de l’eau inutilisée peut réellement être

économisée et à quel coût. Cette estimation est faite sur la base d’hypothèses plausibles de

réduction des pertes dans les systèmes de production distribution, de réduction des gaspillages

chez les usagers, de changement des modes d’exploitation en particulier en agriculture, de

modification des pratiques culturales.

Globalement et dans la plupart des pays méditerranéens, les quantités d’eau qu’une

gestion plus économe des utilisations et donc qu’une modération des demandes en

conséquence pourrait gagner, paraissent en première approximation d’un ordre de grandeur

non négligeable (75 km³/an) au regard des surplus d’eau qu’il faudrait produire pour couvrir

les accroissements tendanciels des demandes des vingt ou trente prochaines années (+ 85

km³/an en hypothèse pessimiste pour 2010, +148 km³ en 2025).

Par ordre d’importance, les gains les plus appréciables relèveraient du secteur de

l’irrigation : réduction des pertes de transport et amélioration d’efficience (71 % du total, dont

plus de la moitié par progrès d’efficience). Viendraient ensuite les progrès de recyclage dans

les industries (18 %), dont 73 % des gains sont concentrés au Nord et qui représentent près de

30 % du total.

Puis ce serait le tour des réductions de pertes, fuites et gaspillage d’eau potable dans

les collectivités (10 %).; mais ces dernières pèseraient davantage en valeur, compte tenu des

coûts plus élevés de production et de distribution d’eau potable. Ces chiffres, qui n’ont

qu’une valeur indicative, montrent l’enjeu d’un effort de gestion des demandes échelonnés sur

une vingtaine d’années. Un tel effort pourrait permettre de retarder les investissements

destinés à accroître la production d’eau.

Des économies rentables

La gestion des demandes devrait donc prendre autant d’importance que la gestion des offres.

Elle représenterait des coûts unitaires inférieurs à la production de suppléments d’offre en

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eau. Elle pourrait permettre de repousser les échéances de choix et d’investissements des

stratégies d’approvisionnement pour accroître les productions d’eau.

Cependant, il ne suffit pas d’une part d’inventorier les défauts d’utilisation, sujets à

efforts d’économie d’eau, et d’autre part d’identifier les voies et les moyens d’action

appropriés en général. Il est nécessaire d’analyser, au cas par cas, la faisabilité de chaque

opération afin de pouvoir évaluer les « gains » (réduction de demande) escomptables et les

coûts, directs ou indirects, correspondants, et comparer ceux-ci aux coûts des productions

d’eau supplémentaires qui seraient induites pour satisfaire des accroissements de demande

équivalents dans l’avenir. La quantification des gains potentiellement réalisables, selon les

secteurs, constituent des objets d’études de faisabilité à entreprendre dans le contexte socio-

économique et politique de chaque pays.

La gestion des demandes dépend fortement d’une réelle mutation dans la gestion de

l’eau, car elle soulève des types de problèmes différents et plus longs à résoudre en particulier

pour changer les comportements. La gestion des demandes en eau recourt à des moyens qui

varient en fonction de types de défauts à corriger. Les uns, surtout techniques, sont des

facteurs directs d’économie d’eau ; les autres, plus indirects, facilitent et conditionnent la mise

en œuvre des premiers et interviennent sur le comportement des acteurs utilisateurs

(instruments économiques et financiers, socio-culturels, juridiques et réglementaires).

L’ensemble des instruments de gestion des demandes doivent être appliquées de manière

conjuguée. Cette synergie augmente l’efficacité de la gestion à condition que leur mise en

œuvre soit coordonnée par la même autorité de gestion.

Vers une gestion durable des ressources en eau en Méditerranée

L’efficacité de la gestion des demandes en eau devient ainsi une variable déterminante

dans les stratégies de gestion de l’eau. Elle permettrait au monde méditerranéen de viser un

objectif d’« utopie d’équilibre » sur une ou deux générations. Un tel objectif de rééquilibrage

de l’économie d’eau s’appuie sur deux principes : 1) une croissance nulle des pressions sur le

milieu au delà d’un niveau jugé supportable et 2) une croissance faible des demandes,

satisfaites d’abord par les économies d’eau puis par de nouvelles sources d’eau (réutilisation,

recyclage, importation, et dessalement). La gestion de la demande et la gestion de l’offre avec

les améliorations qui lui sont apportées doivent désormais être intégrés.

Tant au plan économique, qu’au plan environnemental, la modération des demandes

en eau et le recours aux sources d’approvisionnement non conventionnels sont préférables à

des pressions excessives et en partie non durable sur les eaux naturelles. Il convient

maintenant d’évaluer plus précisément la faisabilité des opérations de maîtrise de demandes

dans différents contextes socio-économiques et culturels. Ce sont les volumes d’eau

économisables, à coût compétitif par rapport à des efforts de mobilisation et développement

de ressources nouvelles qu’il s’agit d’estimer. Dans ce contexte, les propositions pourraient

s’orienter en priorité vers les deux secteurs clefs de l’utilisation de l’eau agricole et urbaine,

avec une démarche transversale portant sur les aspects institutionnels.

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Figure : Populations privée d’accès régulier à l’eau.

La consommation d’énergie et les perspectives énergétiques mondiales :

Après l’eau dont nous venons dé décrire brièvement les enjeux, la deuxième grande

contrainte dans le futur est l’énergie : La consommation d’énergie et la croissance

démographique et économique sont étroitement liées. Les mesures d’économie et les progrès

de la technologie pourraient atténuer cette relation, mais le lien essentiel entre ces éléments

est clairement établi. Ces deux dernières décennies, l’économie mondiale a enregistré une

croissance annuelle d’environ 3 %, l’augmentation de la consommation d’énergie s’étant

située autour de 2 % sur la même période. D’ici à l’année 2020, on prévoit que la croissance

économique sera d’environ 2,8 % par an et celle de la consommation d’énergie de 1,7 % par

an.

La demande mondiale d’énergie sous toutes ses formes (charbon, pétrole, gaz,

hydroélectricité, énergie nucléaire et énergies de remplacement ou renouvelables comme

l’éolien, le solaire et la biomasse) devrait augmenter d’environ 40 % d’ici à 2020 – passant

d’environ 205 millions de BEP à près de 290 millions de BEP. Lors de ces cent dernières

années, la consommation mondiale d’énergie a cru notablement. 70% sont consommés par les

pays développés et 78% de cette énergie provient de combustibles fossiles. Ceci génère un

grand déséquilibre, laissant des régions très appauvries tandis que d’autres recueillent

d’énormes bénéfices.

La poussée de la consommation d’énergie sera plus forte dans les pays en voie de

développement – notamment la Chine, l’Inde, et le Brésil, mais exception faite de l’Afrique-

du fait de la croissance de leur population et de leur industrialisation et du développement de

leur économie afin de relever leur niveau de vie. La demande mondiale d’énergie va

augmenter de 60% d’ici 2030. Une progression qui émanera, pour les deux tiers, des pays

émergents comme la Chine et l’Inde. C’est ce que prévoit l’Agence internationale de

l’énergie, qui a publié mardi son rapport sur les « perspectives énergétiques » 2004. Elle

appelle cependant les gouvernements à encourager la protection de l’environnement et la

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sécurité énergétique pour faire baisser cette demande et envisage, du coup, un second scénario

qui prend en compte un tel « volontarisme ». Et qui aboutirait d’une part à une diminution de

10% de la demande d’énergie par rapport à ces prévisions. Et d’autre part à réduire la

dépendance des pays de l’OCDE et de la Chine vis à vis des importations. . .

Cette prévision tient compte des progrès à venir dans l’automobile et les autres

technologies consommatrices d’énergie comme les véhicules hybrides. D’une manière

générale, on prévoit que les gains d’efficacité seront largement surpassés par la croissance du

parc automobile mondial, notamment dans les pays en voie de développement. Le pétrole et

le gaz naturel continueront de combler environ 60 % de la demande totale d’énergie, le gaz

accaparant une part un peu plus élevée qu’aujourd’hui en raison de la demande accrue de cette

ressource pour la production d’électricité. Les énergies renouvelables comme l’énergie solaire

et éolienne connaîtront une croissance rapide, mais en 2020 elles n’assureront toujours qu’une

faible part de la consommation mondiale d’énergie – moins de 1 %.

Les défis énergétiques prévisibles :

Avant Kyoto

Si on laisse la consommation énergétique et évoluer sans aucune prise de conscience,

nous allons vers la catastrophe. Nous aurons une consommation de l’ordre de 30 milliards de

tonnes dans les pire des cas et de 15 milliards de tonnes en suivant le fil de l’eau

Figure : Evolution prévisible de la consommation énergétique selon un scénario

catastrophique de « laisser faire »

Si les politiques énergétiques en vigueur aujourd’hui demeuraient inchangées, la

demande mondiale d’énergie augmenterait de 65 %, et les émissions de dioxyde de carbone

(CO2) d’au moins 70 %, entre 1995 et 2020. Cette hausse très rapide repose sur l’hypothèse

d’un taux de croissance économique mondiale de 3,1 % par an, calculé sur la base du dollar

des États-Unis de 1990 et corrigé pour tenir compte des parités de pouvoir d’achat : ce taux

n’a rien d’exceptionnel, puisqu’il avoisine celui enregistré depuis 1971. Il est en revanche

frappant de noter que les deux tiers de l’accroissement de la demande d’énergie entre 1995 et

2020 seront le fait de la Chine et des autres pays en développement. Les émissions de CO2

devraient donc s’accroître, selon ce scénario, sous l’effet de la stabilisation de la production

électronucléaire de par le monde, et de la croissance rapide et ininterrompue de la

consommation de charbon en Chine et dans d’autres pays d’Asie.

Le pétrole continue et continuera- au moins jusqu’en 2030- à occuper une place

prédominante dans la consommation mondiale d’énergie, et la part du total revenant à son

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utilisation dans les transports s’accroît. La consommation de gaz augmente et se rapproche de

la consommation de charbon l’hydroélectricité et les énergies renouvelables progressent

régulièrement, mais que leur utilisation reste faible. Quant à l’énergie nucléaire, sa

consommation se stabilise à l’horizon 2020. L’intensité énergétique, c’est-à-dire le rapport

entre la consommation d’énergie et la croissance, diminue globalement dans le monde de

1,1 % par an, parce que la consommation totale d’énergie s’accroît de 2 % par an alors que

l’activité économique progresse de 3,1 % annuels. Cette baisse de l’intensité est la suite de la

tendance observée dans les 15 dernières années.

Certes, la demande ventilée par type d’énergie permet de déduire certaines

indications utiles sur l’avenir, mais pour mener plus loin l’analyse, il faut passer outre ce

niveau de détail et centrer l’attention sur les quatre principales utilisations de l’énergie, qu’il

est convenu d’appeler des services énergétiques. Il s’agit de l’utilisation d’énergie, sous

diverses formes, pour produire de l’électricité ; de l’utilisation d’électricité ; de celle de

combustibles fossiles aux fins de la mobilité (transports) ; et, enfin, de l’utilisation de

combustibles fossiles pour des applications fixes, par exemple le chauffage des logements et

de l’eau.

Après Kyoto

Qu’en serait-il, cependant, si l’on modifiait les politiques énergétiques en vigueur

avant la conférence de Kyoto en adoptant de nouvelles mesures en vue de réduire les

émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie ? Selon les prévisions de l’AIE(agence

internationale de l’énergie), la consommation future d’énergie dans le monde serait très

différente de celle que laissent supposer les projections tablant sur le maintien du statu quo, et

cela ne s’explique pas uniquement parce que la croissance économique, les prix de l’énergie,

la technologie et le comportement des consommateurs peuvent évoluer au fil du temps. La

différence tient surtout au fait que les scénarios de politiques inchangées sont tout simplement

inacceptables, en particulier compte tenu de la concentration croissante de gaz à effet de serre

dans l’atmosphère. Par conséquent, les gouvernements des pays développés voudront changer

la situation, comme en témoigne la conférence de Kyoto.

Il est impossible d’élaborer des prévisions exactes de l’offre et de la demande

d’énergie, ou des émissions de CO2, sans d’abord connaître les politiques à mettre en œuvre

et analyser leurs effets potentiels. Pour ce faire, il manque encore certains éléments de base,

mais l’on peut quand même se forger une idée des secteurs où des réductions des émissions de

CO2 seraient possibles et de la participation qui sera demandée aux consommateurs d’énergie

à cet effet.

L’analyse de l’AIE cherche à mettre en lumière les possibilités et les contraintes et

prend pour hypothèse que chaque région de l’OCDE s’efforcera de remplir ses engagements

de Kyoto à l’horizon 2010. Deux analyses ont donc été menées, l’une fondée sur la

réglementation, et l’autre sur la hausse des prix.

Dans le premier cas, l’«Analyse 1 de Kyoto» :

La moitié environ de la réduction des émissions de CO2 est obtenue en imposant

une diminution additionnelle uniforme de 1,25 % par an de l’intensité énergétique dans tous

les secteurs de demande finale et dans tous les pays de l’OCDE entre 1998 et 2010.

L’autre moitié résulte du remplacement des combustibles fossiles dans la

production d’électricité par de l’énergie non fossile, c’est-à-dire le nucléaire ou les sources

d’énergie renouvelables.

Dans le second scénario, l’«Analyse 2 de Kyoto», au lieu de recourir à la réglementation,

une valeur uniforme attribuée au carbone, autrement dit une taxe, s’ajoute au prix des

combustibles fossiles, en fonction de leur teneur en carbone, dans la zone de l’OCDE. Cette

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surtaxe, qui serait suffisante pour induire la moitié environ de la baisse nécessaire des

émissions de CO2 en vertu des objectifs de Kyoto, a été estimée à 250 dollars par tonne de

carbone.

Du point de vue de leurs incidences, les deux analyses présentent des disparités

frappantes. Des réactions et une dynamique différentes du côté des consommateurs entraînent,

d’après l’Analyse 2 fondée sur le jeu du marché, des évolutions de la consommation très

variables selon les types d’énergie et leurs applications. Par exemple, dans l’ensemble de

l’OCDE, la consommation d’électricité et d’énergie pour répondre aux besoins de mobilité est

beaucoup moins sensible aux prix que la demande de combustibles fossiles pour des

applications fixes. C’est donc sur la demande de fioul domestique par exemple que l’impact

de la valeur attribuée au carbone se ferait le plus sentir. Dans la région Amérique du Nord, la

demande d’énergie est en général plus sensible aux prix que partout ailleurs dans l’OCDE. En

effet, les prix de l’énergie y sont très faibles au départ, c’est pourquoi toute taxe venant s’y

ajouter produit un effet marginal plus grand sur le coût total.

Les politiques qui tendent, par la voie de la réglementation, à réduire uniformément

l’intensité énergétique dans tous les secteurs et tous les pays aboutiront probablement, pour

les consommateurs, à une perte de bien-être plus grande que des politiques de prix souples et

qui s’adaptent à des conjonctures différentes. Tout bien considéré, il y a plus de chances que

les politiques des prix réussissent à freiner les émissions de CO2 là où la nécessité s’en fait le

plus sentir. (Notre analyse, menée dans une optique régionale globale, n’a pas pris en compte

la possibilité que des pays remplissent leurs obligations par le biais d’activités exécutées

conjointement, ou bien de transferts ou échanges de droits d’émission.)

La production totale d’électricité diminue dans les régions Amérique du Nord et

Pacifique de l’OCDE par suite des restrictions de la demande finale d’énergie électrique

imposées dans l’Analyse 1 de Kyoto ; la valeur du carbone qui s’ajoute aux prix des

combustibles fossiles dans l’Analyse 2 de Kyoto produit un effet similaire, c’est-à-dire un

recul de la demande. Qui plus est, quand la demande d’électricité s’accroît plus lentement, on

construit moins de centrales.

Dans la région Europe de l’OCDE, la valeur du carbone ajoutée aux prix des

combustibles fossiles ferait augmenter la demande d’électricité en raison d’un effet

d’élasticité-prix croisé : la hausse des prix intérieurs du gaz entraînerait une progression de la

part relative de l’électricité dans la demande finale pour le chauffage, or cette substitution

ferait plus que compenser toute réduction de la demande d’électricité due à l’augmentation

volontaire de son prix. Cependant, comme les nouvelles centrales seraient pour la plupart

alimentées au gaz de toute façon, les émissions globales selon les analyses de Kyoto seraient

plus faibles que les prévisions correspondantes du scénario de statu quo.

Les scénarios fondés sur les lois du marché et la réglementation prévoient, l’un

comme l’autre, que la réduction des émissions nécessaire pour respecter les engagements pris

à Kyoto s’obtient, pour moitié, à la faveur d’une expansion de la production d’électricité à

partir d’énergie non fossile (nucléaire ou énergies renouvelables) pour remplacer les centrales

au charbon, qui seront pour la plupart les premières à être déclassées. Il s’ensuit que, d’après

les analyses de Kyoto, dans toutes les régions et à l’horizon 2010, la production d’électricité à

partir de charbon est sensiblement inférieure à celle du scénario de politiques inchangées.

Les analyses de Kyoto sont encourageantes, bien que les résultats qu’elles

permettent d’obtenir ne doivent être considérés qu’à titre indicatif et ne correspondent pas

nécessairement à ceux qui interviendront réellement. Dans la pratique, les pouvoirs publics

vont sans doute associer des changements implicites ou explicites des signaux des prix à des

réglementations plus strictes. Quoi qu’il en soit, des réductions des émissions de CO2 auront

lieu, même si les pouvoirs publics ne décident pas de changements d’orientation ; au surplus,

le scénario de maintien du statu quo prend déjà en compte des estimations à cet égard.

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On peut faire appel à plusieurs formules possibles, associant les économies d’énergie

et la substitution interénergétique, pour aider à tenir les engagements pris à Kyoto. Pour les

gouvernements, la prochaine étape sera de trouver le dosage des politiques qui cadre le mieux

avec leur contexte national. Néanmoins, ces formules supposent toutes une inflexion décisive

des tendances passées et il y aura des difficultés pratiques considérables. Étant donné qu’il

reste relativement peu de temps, d’ici aux échéances comprises entre 2008 et 2012, pour

respecter comme prévu les engagements de Kyoto, cela prouve que rien n’aura lieu si les

gouvernements ne mettent pas en place les politiques et les mesures appropriées.

Selon les analyses de Kyoto, seule une action déterminée aboutira aux résultats

souhaités. Cependant, l’étude de l’AIE montre aussi l’importance de la Chine et des autres

pays en développement dans l’augmentation des émissions mondiales de CO2. Ces pays

joueront un rôle considérable dans l’élaboration d’une solution à long terme du problème des

gaz à effet de serre.

CONSOMMATION D’ENERGIE EN MEDITERRANEE

L’analyse du secteur énergétique dans les PSEM (Pays du Sud Est de la

Méditerranée) nécessite de le replacer dans un contexte économique et démographique. En

2000, la population des PSEM était estimée à 240 millions d’habitants et, à l’horizon 2020,

elle devrait dépasser 340 millions d’habitants. Géographiquement, celle-ci se répartie en trois

pôles d’égale importance, l’Égypte, le Maghreb et la Turquie, qui comptaient respectivement

plus de 70 millions d’habitants en 2000, et pourraient atteindre plus de 100 millions en 2020.

En 2000, plus de 60 % de la population des PSEM était urbaine et en 2020, 75 % devraient

habiter les villes et se concentrer sur l’espace littoral et cette tendance devrait se renforcer

dans les années à venir.

Les situations énergétiques et les contraintes d’approvisionnement des pays

méditerranéens diffèrent beaucoup. Les pays de la rive Nord sont tous très largement

importateurs d’énergie. Pour la rive Sud, quatre PSEM sont exportateurs nets d'énergie

(Algérie, Egypte, Libye, Syrie). La Tunisie vient de passer du statut d’exportateur net au

statut d’importateur net. La Turquie est en grande partie dépendante des importations et les

autres pays de la rive Sud sont en dépendance quasi totale (Maroc, Autorité palestinienne,

Israël).

Qu’il s’agisse des pays exportateurs ou des pays importateurs, le commerce de

l’énergie est de première importance pour l’équilibre régional. Par exemple, 95% des recettes

commerciales de l’Algérie proviennent de la vente d’hydrocarbures.

PERSPECTIVES DE PARTENARIAT AU MAGHREB DANS LE DOMAINE DE

L'UTILISATION DU GAZ NATUREL ET/ OU DES GPL POUR LA PRODUCTION

D'ELECTRICITÉ : UN EXEMPLE DE SOLUTION RÉGIONALE ALTERNATIVE

OU COMPLÉMENTAIRE AUX PROJETS DE PRODUCTION INDÉPENDANTE

ENVISAGEABLES DANS LES DIFFÉRENTS PAYS DE LA RÉGION

L'expansion attendue pour les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye) entre

1995 et 2010 nécessitera près de 15000 MW supplémentaires répartis comme suit :

- 4300 MW pour le Maroc

- 4200 MW pour l'Algérie

- 2200 MW pour la Tunisie

- 4500 MW pour la Libye.

Ce qui signifie un doublement des moyens de production. Le parc total en 2010 serait de près

de 30 000 MW (pour 14400 MW en 1995).

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Ceci se traduit également par un besoin énergétique encore plus important puisque

la demande maghrébine (Hors Mauritanie) passera de 49000 Gwh en 1995 à 114 000 Gwh en

2010 dont près de 89 000 Gwh pour le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

Cette énergie sera d'origine fossile pour près de 96 %. Or la région possède à travers

l'Algérie des ressources en gaz naturel et GPL qui peuvent contribuer à assurer une partie de

la demande des pays voisins (Maroc-Tunisie) à partir d'une exportation d'électricité.

Cette vision peut d'autant plus être viable que l'Algérie devra dans les années à

venir opter soit pour un renforcement de son réseau interne de grand transport gaz pour

assurer une production d'électricité au Nord soit développer de la production sur les champs

gaziers et réaliser un réseau de transport à Très Haute Tension ( 400 KV au moins).

Dans cette optique l'exportation d'électricité pourrait être davantage favorisée par le fait de

bénéficier en commun de lignes de secours de transport d'électricité.

Aussi, la présente communication se propose de viser à l'horizon 2005-2006 la satisfaction

d'une partie des besoins en électricité du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie -

infrastructure permettant de livrer: les besoins

3000 MW à l'Algérie;

- 1050 MW au Maroc;

- 1050 MW à la Tunisie.

- 2300 MW pour le Maroc;

- 3000 MW pour l'Algérie;

- 1400 MW pour la Tunisie.

Le projet entre parfaitement dans le cadre d'une vision à long terme des relations

maghrébo-méditerranéennes. Il contribuerait à la matérialisation de la perspective de

l'instauration d'une zone de stabilité et de prospérité partagée autour de la Méditerranée.

QU’EST-CE QUE LE DEVELOPPEMENT DURABLE :

A. Rappel de la notion de développement durable

La notion de développement durable sous-tend, au départ, l'intégration des questions

environnementales aux impératifs du développement économique afin de répondre aux

besoins immédiats des populations sans pour autant mettre en péril les aspirations des

générations futures. Son acception s'est toutefois élargie pour intégrer les idées d'équité et

d'interdépendance, non seulement entre les générations, mais entre les pays et les peuples de

la Terre. De même, cette notion d'interdépendance s'applique aux environnements social,

culturel, économique et naturel, dont le développement harmonieux est essentiel au bien-être

de l'humanité et à la nature.

Figure : Les trois déterminants du développement durable.

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Les conditions fondamentales du développement durable

Le développement durable vise l'intégration des préoccupations sociales et

environnementales aux décisions à caractère économique, sa mise en oeuvre nécessite

l'adhésion à différents principes généraux que nous pouvons assimiler à des conditions

fondamentales de sa réussite

1. Démocratie

l'idée de développement durable peut difficilement être véhiculée et appliquée en l'absence

de démocratie véritable. En effet, il apparaît difficile de concevoir comment assurer les

besoins présents dans une perspective d'équité et sans compromettre l'avenir des générations

futures si, on ne dispose pas des mécanismes et des institutions permettant la participation de

tous .

2. Autonomie

Si le développement durable doit se réaliser dans un contexte démocratique, il est

aussi nécessaire,de respecter l'autonomie des États, des peuples et des ethnies dans leurs choix

de développement. Cela n'exclut pas,l'établissement de normes environnementales communes

à l'échelle internationale, bien que chaque État puisse se doter de normes nationales qui

respecteront les grands objectifs communs.

3. Équité

La notion d'équité est au coeur de toute la question du développement

durableL'objectif d'équité à l'intérieur même d'une population ou d'un État est essentiellement

de combler les besoins de tous et d'améliorer la qualité de vie par le biais d'une meilleure

répartition de la richesse.le développement durable ne peut se réaliser sans une réduction des

écarts entre les pays riches et les pays pauvres, donc sans une lutte acharnée à la pauvreté.

Enfin, l'un des plus grands défis du développement durable demeure sans doute cet objectif

d'équité entre les générations. Le développement d'une société ou d'une génération ne doit pas

s'exercer au détriment de celui des autres sociétés ou générations.

4. Interdépendance

Découlant de la notion d'équité, la notion d'interdépendance devient une autre

condition fondamentale du développement durable dans la mesure où l'intérêt commun ne

peut être respecté que par le biais de la coopération internationale. l'interdépendance repose

sur la capacité d'entraide et de coopération à tous les niveaux d'intervention, de l'échelle locale

à l'échelle internationale. Bien que la coopération internationale dans le domaine de

l'environnement se soit accentuée au cours de la dernière décennie, il demeure que plusieurs

aspects doivent encore être réexaminés et réorientés dans l'optique du développement durable.

5. Responsabilisation

L'intérêt qu'ont tous et chacun de préserver l'environnement et d’en faire une utilisation

durable fait,la notion d’équité suggère des responsabilités qui pourront varier

proportionnellement à l'ampleur des préjudices à l'environnement et selon les capacités de

chacun d’intervenir et de limiter ces atteintes. La responsabilité collective et individuelle de

gérer durablement l'environnement et les ressources naturelles doit tenir compte à la fois des

générations actuelles et des générations futures. Privilégier la responsabilisation des

intervenants, c'est en même temps encourager le principe d'intendance, c'est-à-dire compter

sur un représentant des générations actuelles et futures qui agit comme le « gardien » des

ressources naturelles et de l'environnement.

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C. Les principes généraux du développement durable

Outre les cinq conditions fondamentales qu’il est nécessaire de remplir pour assurer la

réalisation du développement durable, il est aussi possible de définir cinq grands principes qui

sous-tendent tout autant la mise en oeuvre de cette notion.

1. Intégration de l'environnement et de l'économie

De toute évidence, environnement et économie sont étroitement liés. À ce titre,

divers instruments ou politiques économiques peuvent favoriser le développement durable, ou

à tout le moins conduire à une utilisation plus environnementale des ressources, par exemple

l’approche pollueur-payeur ou consommateur-payeur, peuvent être orientés autant vers les

producteurs que vers les consommateurs et les contribuables, et permettre au marché de fixer

correctement le coût global de l'utilisation des ressources. Toutefois, pour que la valeur réelle

des ressources naturelles soit prise en compte, il faut souvent que les producteurs et les agents

économiques changent d'attitude. Il n'est donc pas exclu que des incitations fiscales ou

d'autres instruments économiques soient nécessaires pour favoriser cette fusion de

l'environnement et de l'économie.

2. Préservation de la diversité biologique et conservation des ressources naturelles

La réalisation du développement durable suppose que l'on puisse préserver la

diversité biologique, maintenir les processus écologiques et les systèmes entretenant la vie, et

utiliser de façon durable les espèces et les écosystèmes Tout d’abord, il faut donc changer les

comportements et les attitudes des individus et des collectivités face à l'environnement et leur

donner les moyens véritables de le mieux gérer. Ensuite, au niveau des États, il faut mettre en

place des approches qui intègrent le développement et la conservation des ressources, sur la

base d'informations et de connaissances suffisantes et par le biais d'instruments juridiques et

institutionnels appropriés. Enfin, au plan international, il faut favoriser l'élaboration,

l'adoption et la mise en oeuvre de conventions et protocoles relatifs à l'environnement et aux

ressources naturelles.

3. Précaution, prévention et évaluation

La précaution, la prévention et l’évaluation constituent le point de départ d'un

véritable développement durable ; mais s’avèrent difficile à inculquer parce qu'ils sont

souvent éloignés de la réalité quotidienne et que leurs bénéfices se font sentir dans un avenir

plus ou moins lointain. Si prévenir c'est guérir, prévoir c'est savoir, et évaluer c'est planifier, il

est impératif que les États et les sociétés adoptent ces trois adages pour que le développement

présent se transforme en développement durable.

4. Concertation, partenariat et participation

La consultation et la concertation à tous les échelons décisionnels sont indispensables

à la gestion durable des ressources des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins.chaque

Etat doivent participer activement et faire leur juste part, compte tenu de leur capacité et des

moyens dont ils disposent et doivent ensemble renforcer le droit international en adhérant aux

conventions et protocoles existants en matière de conservation et de gestion de

l'environnement et en se dotant des lois nécessaires à leur application. Ils doivent également

promouvoir et élaborer de nouveaux accords ou outils jugés nécessaire à la réalisation du

développement durable. La concertation et le partenariat supposent aussi que les pays mieux

nantis mettent en place des mesures d'aide financière et technique qui permettraient aux pays

moins nantis d’intégrer plus facilement les questions environnementales à leurs programmes

de développement. La création de fonds spécifiques à la protection et à la restauration de

l'environnement mérite certainement considération.

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Les pays les plus développés devront sans doute consentir les efforts nécessaires à un

meilleur développement des pays moins nantis et, notamment, à une plus grande accessibilité

de ces derniers aux technologies les plus appropriées.

5. Éducation, formation et sensibilisation

La sauvegarde de l'environnement et la réalisation du développement durable

dépendent non seulement de questions techniques et économiques, mais aussi de la

modification des idées, des attitudes et des comportements. Pour ce faire, les États doivent, de

leur côté, élaborer des stratégies visant à mieux éduquer, informer et sensibiliser leur

population en matière d’environnement et de développement durable..

CONCLUSION

L’énergie est le moteur de la croissance économique et elle est indispensable pour

atténuer la pauvreté. Toutefois, sa consommation est très inégalement répartie. Les pays les

plus riches du monde, qui abritent environ un cinquième de la population mondiale, sont

responsables de plus de la moitié de la consommation énergétique à usage commercial. Par

contre, quelque 2 milliards de personnes – un habitant de la Terre sur trois – n’ont pas accès à

l’énergie moderne. Ils sont tributaires de combustibles traditionnels comme le bois, les

déchets agricoles et les déjections animales.

De plusse, toute utilisation d’énergie – par les riches comme par les pauvres – nuit à

l’environnement. L’utilisation des combustibles fossiles est la principale source de gaz

carbonique, le plus nocif des gaz à effet de serre . Quant à l’utilisation des combustibles

traditionnels, elle emplit les logements des pauvres de fumées toxiques qui provoquent chaque

année la mort de centaines de milliers de personnes d’où la nécessitée d’appliquer la notion de

développement durable .

Pourtant, l’avenir s’annonce bien. Un nombre croissant d’études indiquent que les

pays riches pourraient réduire leur consommation énergétique – tout en maintenant leur

niveau actuel de croissance économique – en augmentant considérablement l’efficacité de

leurs installations. De plus en plus, les sources d’énergies renouvelables non polluantes

promettent de réduire la pollution tout en répondant aux besoins des pauvres. Au cours des

vingt prochaines années, 15 billions de dollars seront investis dans de nouveaux équipements

énergétiques. La manière dont ces fonds seront investis sera cruciale pour notre avenir.

BIBLIOGRAPHIE :

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Maghreb dans l’utilisation du gaz

naturel

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L’énergie dans le monde d’ici

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La guerre de l’eau est commencé

Radio-canada.gc.ca

L’eau dans le monde

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L’énergie en bref

www.ourplanet.com

effet de serre et réchauffement

climatique

www.cea.fr

Combien nous avons site Web de

l’eau douce

www.ec.ge.ca

la méditerranée

www.ireedd.com

les contraintes en méditerranée

www.ens-lsh.f