École des mines et de géologie pour les pays de la...

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, Îl Diffusion restreinte COMMUNAUTE ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST Ecole des mines et de géologie (E.M.I.G.) pour les pays de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest Côte d'Ivoire, Haute-Volta, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal Mission Unesco février-mars 1 980 Paris, 1980

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,Îl

Diffusion restreinte COMMUNAUTEECONOMIQUEDE L'AFRIQUEDE L'OUEST

Ecole des mines et de géologie(E.M.I.G.) pour les paysde la Communauté économiquede l'Afrique de l'Ouest

Côte d'Ivoire, Haute-Volta,Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal

Mission Unescofévrier-mars 1980

Paris, 1980

SOM MAI R E

Page

l N T R 0 DUC T ION ..................................... l

1. Rappel des quelques données fondamentales d'économieminière et leurs incidences sur l'exploration ••..•.•..• : 8

2. Situation de l'exploration et de la production minièresdans les six pays de la CEAO •....................•....• : 21

Les grandes orientations de l'EMIG : ••••••••••••••••••. :

4.1. Principales suggestions de la mission •••••••..••. :

~.2. La formation des professeurs •••••••••.•..••..•••• :

Justification de la création d'une Ecole des mines et dela géologie pour les pays de la CEAO ••••.•..••.•.•.•••• :

3.1. Les cadres techniques disponibles ••••••••••••••.• :

3.2. Les besoins en cadres techniques ••••.•••••.•••••• :

3.

4.

3.3·3.4.

3·5.

Les cadres à former et leur profil professionnel.:

Etat actuel de la formation des cadres techniques :

Conclusions

39

3941

4548

51

535356

l t EMIG : •••.•••••••..••••..•.••••••••...•..•..•.....••• .,

Options de formation •••.••••••.••••.••••••••..••• :

5. Les grandes options de formation et les structures de57576364

66

étudiants :

Les structures

Admissions des

5.4. Les programmes pédagogiques •••••••••.•••••.•••••• :

6. S~perficies, construction et équipement de l'Ecole ••••• : 67.

7. Budgets d'investissement et de -fonctionnement : •••••••.• :

7.1. Budget d'investissement ••.••.•.•.•••••.••••.••••• :

7.2. Budget de fonctionnement ••••••••••••••.••..••.••• :

7.3. Budget de formation •••••••••••.•••••••.••••.••••• :

7.4. L'assistance internationale ••••••..•••••••••.•..• :

72

72

747575

8. Calendrier des opérations ••••••••.•..••.•.•••••••••.••• : 77

1.

A N N ~ X E S

Organisation et déroulement de la ~ission ................

Page

85

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

Termes de référence de la mission ••..••.....•.....•. :

Liste des personnalités rencontrées •••••••.••••••••• :

Programmes pédagogiques de l'E.M.I.G•••••.•••••••••• :

Première ~ro~osition d'équipement de l'Ecole(l;ste de-ma-te·rl.·~_l).. _ .

Avant-projet de Statuts •••••••••••••.•••..•••.....•• :

Plans de l'Université de Niamey et de l'E.M.I.G.(campus et école) .

Carte des pays de la C.E.A.O ••••.•••..•.••.•..••.•..

Statistiques de 1970 à 1977 concernant les minesexploitées dans les pays de la C.E.A.O. et lespays industrialisés ••••.•••.•••......••..•..•.•..••.

87

93

97

118

130

132

133

RES UME D U R A P P 0 R T

CON C E RNA N T L A CREATION D ' UNE

ECO L E DES MIN E S E T D E L A G E 0 LOG l E

POU R L A C.E.A.O.

Importance de l'EMIG dans l'économie de la C.E.A.O.

L'adoption d'une politique minière par les Etats membres de la

C.A.E.O. implique, entre autres réalisations, la mise en place

d'une école des mines et de la géologie; les raisons de cette

création étant de nature aussi bien technique qu'économique.

Le manque de connaissances de la géologie de ces pays, l'insuffi­

sance en prospections minières systématiques et la faiblesse de la

maitrise de la technologie minière entrainent nécessairement une

production minière négligeable au regard des possibilités du sous­

sol.

La crise actuelle de l'énergie, qui constitue un frein pour l'éco­

nomie mondiale, ne manquera pas d'être bientôt dépassée; aussi

faudra-t-il que, dans un futur proche, les Etats de la C.E.A.O.

se tiennent prêts, avec toutes les infrastructures humaines et

techniques possibles, à participer de plus en plus activement au

marché mondial des matières premières.

C'est en vue de cet objectif, que la nécessité de se doter, au

plus tôt, d'un instrument tel que l'EMIG se justifie.

- II -

La Production minière de la C.E.A.O.

Jusqu'en 1978, à l'exception du Niger, la production minière

dans les pays de la C.E.A.O. suivait une courbe décroissante.

A partir de 1979, la courbe des activités de recherche et de

production minières a commencé à remonter et avec elle celle

des revenus dûs aux exportations de ~atières premières.

Actuellement on compte cinq mines d'une certaine importance

en opérations dans la C.E.A.O. Ce sont: les exploitations

de fer en Mauritanie, deux mines d'uranium au Niger et deux

mines de phosphates au Sénégal. En plus de ces mines il

existe un certain nombre de petites exploitations industrielles

et artisanales de dif:érentes matières premières. Citons les

diamants en Côte d'Ivoire, phosphates au Mali, cassitérite au

Niger, matériaux de constructions au Sénégal, etc. Tout en

reconnaissant leur effet réduit sur le plan économique national,

la mission souligne l'importance de ces mines et carrières de

second ordre, car sur un plan économique régional ou même local

de telles entreprises constituent des noyaux importants pour

un développement minier et industriel.

Les Pers~ectives futures

Un nombre d'environ 8 à 10 nouvelles mines seront très proba­

blement mises en exploitation au cours de la décennie 1980-1990

et, entre autres, plusieurs exploitations d'or CIty/Côte d'I~oire,

Poura/Haute-Volta, Kalana/Mali) et deux gisements de fer impor­

tants CEI-Rhein/Mauritanie, Falémé/Sénégal).

- III -

En raison du décalage de 5 à 15 ans entre :e début d'un projet

de recherche minière et la mise en exploitation d'un gisement

localisé, il est impossible de faire des prédictions précises

sur les mines qui seront mises en exploitation au cours de la

décennie suivante (1990 et 2.000). Cependant, en raison de

l'actuel développement des activités de recherche minière il

semble à peu près certain qu'au moins 10 nouveaux gisements

importants seront localisés et exploités d'ici l'an 2.000 et

que parallèlement le nombre de petites exploitations se sera

multiplié.

Pour l'instant les perspectives concernant l'industrie extrac­

tive des hydrocarbures sont moins nettes, bien qu'en Côte

d'.Ivoire, un gisement de pétrole doit être mis en ex~loitation

dès juin 1980 avec une production de 10.000 barils par jour et

qu'au Sénégal, un petit gisement de gaz naturel sera bientôt

exploité tandis que la possibilité d'exploitation d'un gise­

ment de pétrol~ lourd est en cours d'étude et que la,recherche

pétrolière se poursuit dans la plupart des Etats de la C.E.A.O.

avec des investissemen~s importants. Malgré cela, la mission

est d'avis qu'on ne disposera pas de suffisamment de données

avant 1990 pour procéder à une évaluation sérieuse des pers­

pectives pétrolières dans la C.E.A.O.

Les Besoins en cadres

Ce développement prévisible de l'industrie minière impliquera

la nécessité de fournir des, cadres spécialisés auX nouvelles

entreprises et, du même coup, de réaliser ~~e africanisation

progressive des cadres dans les mines actuellement en exploita­

tion et dans les divers projets de recherche minière.

- Iv -

Selon les estimations de la mission

les besoins en in5énieu~s des mines et ingénieu~s géologues

seraient de l'ordre de :

330

290

de 1980 à 1990

de 1990 à 2.000)) soit un total de 620 en 20 ans

les besoins en techniciens suné~ieurs snécia1isés en indust=ie

et en recherche minière seraient de :

700

650

de 1980 à 1990

de 1990 à 2.000)) soit un total de 1.350-en 20 ans

Une partie seulement de ces besoins pourra être satisfaite par

les filières existantes dans ou hors de la C.E.A.O., leur proportion

en pourcentage étant d'environ:

Ingénieurs des mines et géologues 30 % du total des besoins

Techniciens supérieurs: 40 % du total des besoins.

La pénuriè en personnel spécialisé serait alors de l'ordre de

Techniciens supérieurs

Ingénieurs 400 à 450)

800 à 850 ) de 1.980 à 2.000

De tout ceci, la mission conclut que la création de 1'Ecole Commu­

nautaire de Mines et de la Géologie (EMIG) est son seulement

imnérieuse, mais aussi et surtout d'une immense portée pour le

relèvement économique de la communauté.

-v-

Effectifs de l'Ecole

Pour satisfaire à la demande en cadres nécessaires, l'Ecole

devra fournir annuellement des promotions de 28 à 32 ingénieurs

et de 50 à 55 techniciens supérieurs. Ceci implique en vitesse

de croisière un nombre total de 300 à 350 étudiants pour l'EMIG.

Cependant, la mission suggère de concevoir l'Ecole plutôt pour

un nombre de 500 étudiants, ceci tant en vue d'une croissance

difficile à prévoir dès maintenant de l'industrie minière et

pétrolière qu'en raison d'un accueil probable d'étudiants de

pays tiers à la Communauté ou d'étudiants diplômés pour des

cours de formation continue. En outre, les investissements

engagés pour l'enseignement et la recherche seront beaucoup

plus rentables pour un nombre de 500 élèves.

Objectifs de l'Ecole

Les objectifs de l'Ecole seront:

la formation initiale d'ingénieurs et de techniciens supérieurs

la formation continue et le perfectionnement des cadres en

activité

la recherche appliquée en liaison avec les industries de la

C.E.A.O.

la documentation et ~'information sur le plan industriel et

administratif •

L'Ecole devra comprendre des options mines, prospections, géolo­

giques et traitement des minerais, tout en dispensant une formation

scientifique de base solide et en préparant ses élèves aUX évolu­

tions ultérieures du monde industriel (électromécanique par exemple).

- VI -

Recrutement des élèves

L'Ecole recrutera des bacheliers issus de l'enseignement secon­

daire ou technique ou ayant un diplôme équivalent. En outre,

elle admettra sur titre des techniciens ayant une expérience

professionnelle de 3 à 5 ans dans le cycle des ingénieurs. La

durée des études sera de 5 ans pour les ingénieurs et de 3 ans

pour les t chniciens supérieurs.

Le cor~s nrofessoral,

Il sera constitué de professeurs de préIerence permanents.

Au démarrage, les professeurs permanents seront soit des ingé­

nieurs ayant suivi une formation par la recherche dans des éta­

blissements internationaux de grand renom, soit des ingénieurs

ayant une expérience professionnelle d'au moins 5 ans et choisis

pour leur compétence scientifique et pédagogique.

En régime de croisière, l'Ecole devra former elle-même une partie

de ses cadres.

La Recherche

L'Ecole devra disposer de centres de recherche appliquée, liés

contractuellement avec l'industrie et les administrations de la

C.E.A.O. Cette recherche contribuera à l'efficacité de l'ensei­

gnement, à la formation de ses cadres, à son rayonnement régional

et international, au transfert de technologie vers la C.E.A.O.

et vers l'étranger, à un certain auto-financement budgétaire, à

la formation continue des cadres industriels.

..

- VII -

Superficie de l'Ecole

Pour que l'Ecole puisse remplir sa tâche, la mission

propose la mise en place des bâtiments suivants :

Sunerficies

Bâtiments pour l'ens~ignement et l'administra­

tion (un amphithéâtre, 19 salles de cours, des

bureaux et locaux divers, ~e bibliothèque et

Soit une superficie globale

Ateliers, garages, stockage

un centre de

Laboratoires

calcul) •••••••••••••••••••••••••

.................................

de : •••••••••••••

6.480 m2

5.060 m2

1.100 m2

12.640 m2

S'y ajoutent, les logements de fonction pour les

cadres aàministratifs et enseignants et les héber­

gements pou~ 500 étudiants :

Hébergement des étudiants (5 bâtiments de

100 chambres chacun) •••••••••••••••••••••••• '

Cafétéria / restauration / foyer ••••••••••••

Logement des cadres •••••••••••••••••••••••••

8.750 m2

1.000 m2

4.000 m2

La superficie totale du campus sera de .... 13.750 m2

• La 'construction àe l'Ecole devrait être conduite selon un~

évolutif, de façon à permettre une installation progressive de

l'EMIG, tout en prenant en considération le programme pédagogique.

Les prix de construction étant très élevés à Niamey, la mission

suggère d'étudier les avantages possibles de la mise en place

d'une unité de production d'éléments préfabriqués. Ceci pourrait

non seulement réduire les frais de construction, mais aussi le

temps de réalisation de l'Ecole.

- VIII -

Les EO'..linements

Les équipements à prévoir pour l'Ecole ont été classés en

3 cétagories

équipement de base pour l'enseignement;

équipement complémentairE qui serv~ra surtout dans les

activités de recherche appliquée;

équipement plus sophistiqué qui permettra des recherches

poussées; à constituer dès la 6ème année d'existence de

l'école.

Le Budget d'investissement 'Milliards

F. CFA

Millions

Le budget d'investissement se composera

du coût des bâtiments et de celui des

équipements. (1 US$~200 CFA approx. Mars 1980)

Les coûts de construction à Niamey en

Mars 1980 se situent entre 120.000 et

192.000 F.CFA!m2. Le coût des bâtiments

est estimé :

pour l'Ecole à ...................... 1,9 9,5

Pour le campus à .' ................... 2,6 13,0

Pour le mobilier et l'aménagement du

terrain a ........................... 1,0 5,0

Le coût total de la construction de l'EMIG

s'élèvera donc à . . . 5,5 27,5

Il faut ajouter les frais d'équipement

pédagogique et de recherche: ••••••••• 3,0 15,0

- IX -

Budget de fonctionnement Milliards Millions

F. CFA US $

Le budget annuel de fonctionnement de l'Ecole

en vitesse de croisière (comprenant les salaires

des enseignants et du personnel, des techniciens

de l'entretien, les coûts des fluides, les achats

nécessaires etc. non inclus les bourses d'étu-

diants) est estimé à •........•...•..•.......

En raison du développement échelonné dans temps

de l'EMIG, ces frais seront moins élevés au

début : dans la première année ils seront de

l'ordre de 100 millions F. CFA; la seconde année

ils seront de 200 millions, la troisième de 300

millions, la quatrième de 400 millions. A partir

de la cinquième année les 500 millions seront

atteints.

Budget de formation

Pour former les premiers enseignants de l'Ecole,

il est nécessaire de prévoir 30 bourses de 2 à

3 années d'étude (à raison de 3 millions de F.CFA

par an et par boursier •••••••••••••••••••••••

L'Assistance internationale d'une agence de l'ONU

Elle pourrait être assurée du début des opérations

(phase préparatoire) à la fin de la phase de déve­

loppement (1987). (7 ans en tout)

0,5

0,240

2,5

1,2

-x-

Plusieurs experts et consultants encadreront

les études préparatoires, l'enseignement et

la recherche. Si l'assistance internationale

est obtenue dans les phases prévues, les frais

de fonctionnement devront être modifiés en

tenant compte du personnel C.E.A.O. remplacé

par les experts internationaux.

Budget estimatif Millions MillionsF. CFA US $

qui pourrait être fourni par l'assistance

internationale

( Phase préparatoire ........... 40 0,2

. 7 ans ( Phase de démarrage ........... 280 1,4

( Phase de d.éveloppement •• c •••• 640 3,2

Total ..................... 960 4~, 8

Calendrier des O~érations

La mission envisage la réalisation de l'Ecole

en 3 phases distinctes

Activités Préparatoires:de Juin 1980 à Juin 1981 1 Année•

Activités de démarrage: de Juin 1981 à Juin 1983 •••• : 2 Ans

Activités de Développement: de·Juin 1983 à

Juin 1987 .. . -- . 4 Ans

Les activités détaillées de ces phases sont illustrées par la

figure 8.1 de ce rapport.

-n-

La Mission souligne l'importance des activités préparatoires,

qui devraient démarrer dès que possible - après l'accord des

Ministres de la C.E.A.O. - par la mise en place d'un bureau

d'études et de projet afin de préparer le dossier d'appel d'offres

et le cahier des charges, de sorte que les travaux de construction

pourraient commencer dès Janvier 1981 pour pouvoir dès. la rentrée

d'Octobre 1981, utiliser une partie au moins des locaux de

l'EMIG. Cette rapidité ferait gagner une promotion d'ingénieurs.

Une conception évolutive des constructions permettra une ins­

tallat~on progressive des étudiants; la mission a planifié

les activités pédagogiques pour les adapter à cette exigence,

la mise en place des départements d'enseignements ne demandant

pas beaucoup d'équipements, d'ateliers et de laboratoires.

Locaux nrovisoires ~our l'année universitaire 1980/1981

Les locaux de la Faculté des Sciences de l'Université de Niamey

situés à proximité du terrain où sera édifié l'EMIG, pourront

héberger les étudiants de la première année de l'EMIG. Ainsi,

la première promotion pourra entrer avant l'achèvement de la

première tranche des travaux de construction : les autorités

nigériennes se sont montrées particulièrement favorables à cette

solution.

- l -

l N T R 0 D cr C T ION

Le présent rapport a été préparé par l'Unesco à la demande de

la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest CC.E.A.O.)

dans le cadre d'un accord signé le 12 novembre 1979 entre

l'Unesco et la CEAO.

Le rapport présente les résultats d'une étude de faisabilité

d'un projet d'école de mines et de la géologie, capable de

fournir aux 6 pays de la CEAO des ingénieurs et des techniciens

supérieurs destinés à la prospection et à la production minière.

Les membres de la mission ont mis l'accent tout au long de leur

travail sur le caractère opérationnel du projet et se sGn~ efforcés

de proposer des recommandations qui permettent de résoudre le

plus rapidement possible la pénurie en cadres supérieurs dans la

CEAO.

ADAPTABILITE AU CONTEXTE

C'est ainsi tout d'abord que le projet de l'Ecole a été envisagé

dans ses moindres détails, non seulement pour résoudre les problèmes

actuels, mais également pour faire face aux évolutions futures :

à titre d'exemple, les programmes choisis sont très spécialisés

. au démarrage et doivent s'ouvrir vers une plus grande pluridisci­

plinarité au fil des ans pour tenir compte de l'industrialisation

croissante de la CEAO.

CARACTERE ENDOGENE DU PROJET

Par ailleurs, la formation des cadres de la CEAO doit être réalisée

essentiellement à partir des réalités, des besoins et des objectifs

de ces pays.

- 2 -

Cela implique un effort permanent d'analyse critique pour

rechercher et élaborer de façon endogène les formules les plus

appropriées et les plus adaptées aux impératifs économiques et

aux ressources humaines et financières, sans oublier l'impor­

tance du facteur socio-culturel.

·OU~~TURE SUR L'INDUSTRIS

La' mission a voulu une ~cole tournée vers les nécessités indus­

trielles, capable d'adapter ses programmes aux objectifs miniers,

de résoudre des problèmes et de fournir des services.

De même, elle a voulu une Ecole ouverte vers la documentation

et l'information, pépinière d'experts destinés à développer la

politique industrielle de la région. La mission a été très sen­

sible également à la nécessité de la promotion sociale au sein

de l'industrie minière régionale.

OUVERTURE SUR LE MONDE

Pour assurer un rayonnement régional de valeur, l'Ecole a été

conçue dans une perspective d'ouverture vers le reste du monde

ainsi, le choix de ses enseignants, la qualité de ses programmes,

les échanges scientifiques, les transferts de technologie seront

assurés de la façon la plus judiçieuse possible.

AUTOFINANCEMENT

Consciente du niveau élevé des budgets d'équipement et de fonc­

tionnement nécessaires pour la bonne marche d'une Ecole de qualité,

la mission s'est efforcée de prévoir des dispositions qui per­

mettraient d'alléger au maximum la charge financière de la commu­

nauté : c'est dans cet esprit qu'ont été conçus les contrats de

recherche appliquée et les séminaires de formation continue.

- 3 -

INDEPENDANCE TECHNOLOGIQUE,

Soucieuse de proposer un outil adapté aux réalités industrielles

de la Communauté, la mission a voulu que les équipements de

l'Ecole ne soient jamais de petits laboratoires didactiques

sous employés dans le temps, mais des centres de recherche

dynamiques qui permettront, à terme, d'atteindre une certaine

autonomie technologique et même, pourquoi pas, de proposer au

reste du monde, quelques réalisations africaines.

INDEPENDANCE PEDAGOGIQUE,

De même, cette Ecole ne peut véritablement s'adapter à son

contexte régional que si ses cadres sont africains et, par

conséquent, la mission a voulu que ses moyens lui permettent,

dans un avenir raisonnable, de former une banne partie de ses

enseignants.

oo 0

o

PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

A lrissue de ses travaux, la mission est arrivée à des conclu-

sions positives quant à la faisabilité de l'Ecole, et les

recommandations qu'elle formule sur ses objectifs sont les

suivantes :

- 4 -

Objectifs de l'Ecole

~ournir des ingénieurs et de~ techniciens capables de' résoudre

les problèmes d'industrialisation des pays de l'Afrique de l'Ouest,

tel doit être l'objectif de l'Ecole des Mines et de la Géologie

de la CEAO. Ses principales options seront au début destinées à

répondre aux besoins des exploitations minières et de la prospection

géologique, mais la formation de ses ingénieurs devra être également

solide dans les domaines liés à l'électromécanique afin qu'ils

puissent ultérieurement participer à la conception de nouvelles

installations industrielles en apportant des propositions spécifi­

quement africaines et donc mieux adaptées au contexte local.

Cette Ecole sera un point de rencontre entre la science et la

pratique, mais aussi entre les aspects techniques et les aspects

humains du métier de cadre industriel. Les ingénieurs et les tech­

niciens formés auront à appliquer à des problèmes industriels des

notions scientifiques élaborées dans des laboratoires ou des centres

de recherche, mais sauront également extraire les paramètres simples

d'une réalité aux multiples facteurs qui permettent de formaliser

les problèmes et de les résoudre. Ils devront ne pas être rivés

exclusivement à leur technique et comprendre que toute action effi­

cace ne se fait qu'avec des hommes dans un environnement qu'il faut

connaître pour le maîtriser.

Dans le domaine technique, l'enseignement s'efforcera à la fois à

une grande rigueur et à une bonne connaissance des domaines déve­

loppés. Néanmoins, dans toute description technologique on cherchera,

tout en restant concret, ce qui est transposable, universel, commun

et général.

Dans le domaine non technique, on visera à la prise de conscience

des problèmes sociaux et huma~ns de l'entreprise. Tout cela reposera

sur des enseignements, mais, aussi sur des stages industriels intégrés

- 5 -

à la scolarité: stage ouvrier, stage de commandement, stage

technique et stage d'études.

Pour pouvoir assurer cette formation solide sur le plan scienti­

fique et humain résolument tourné vers l'industrie, l'Ecole devra

disposer de centres de recherche appliquée. Grâce à ces centres

et à des ateliers spécialisés, l'Ecole sera en liaison étroite

avec le milieu industriel pour promouvoir les techniques liées

à l'exploitation et aux industries de transformation. Ainsi,

toute nouvelle activité, toute évolution du secteur industriel

de la CEAO devra être prise en compte dans la définition des

objectifs de l'Ecole.

Cette Ecole, très étroitement liée à l'Industrie de la CEAO, pourra

également servir de référence technologique pour la définition et

la politique industrielle et minière de la CEAO : des experts

choisis parmi les professeurs pourront participer aux enquêtes

régionales ou à la promotion de telie politique d'économie d'é_

nergie ou de sécurité par exemple.

En outre, la création dans cette Ecole d'un service documentaire

doté de moyens audio-visuels et informatiques puissants devra

permettre un raccordement rapide de tout l'Ouest africain aux

banques de données internationales, et constituer l'une des bibli­

othèques importantes de la CEAO avec son fonds documentaire propre.

Esprit de l'Ecole

Celle-ci doit entraîner les élèves à l'initiative personnelle et

au travail en groupe. Par conséquent, si les premières années, le

nombre d'heures programmées par semaine doit être important pour

permettre l'acquisition des bases scientifiques, il faut ensuite

~

- 0 -

que ce temps soit diminué au profit du travail personnel

- les petites classes doivent être considérées comme un facteur

important de la pédagogie de l'Ecole. Elles permet~ront ainsi

de s'adapter aisément à l'augmentation des effectifs des pro­

motions;

- les projets doivent être développés. Ils présentent généralement

deux aspects :

• soit un travail personnel, d'une application limitée du cours,

sur un support donné par le professeur,

• soit un véritable projet pour lequel l'élève doit lui-même

collecter ses données, définir son problème, choisir ses outils,

présenter ses résultats.

- les exposés oraux d'élèves contribuent à la formation à l'ex­

pression orale;

- les jeux, tel qu'un jeu d'économie ou un jeu d'entreprise,cons­

tituent une bonne initiation au travail en groupe;

- l'objectif de l'enseignement doit être la préparation aux respon­

sabilités, à l'action dans la vie économique, au contact avec les

hommes et la matière, au travail en équipe, a l'évolution ulté­

rieure des connaissances et des méthodes. A l'échelle des cours,

cette finalité doit apparattre : on ne les définit plus seulement

par une liste de chapitres, mais aussi par une liste d'objectifs

à atteindre et en terme de savoir faire.

Indépendance pédagogique et technique de l'Ecole

Il est clair qu'au début l'Ecole devra faire appel pour ses ensei­

gnements et pour son équipement à des moyens en partie interna­

,tionaux; l'objectif primordial à se fixer sera d'avoir le plus

vite possible des cadres africains et une compétence propre.

- 7 -

Pour cela, l'Ecole devra disposer de Centres de Recherche liés

contractuellement avec l'industrie et avec les Etats membres de

la CEAO afin de disposer, en régime de croisière, de moyens de

formation d'une partie de ses enseignants.

De même, des contacts avec des établiss~ments internationaux

devront permettre d'avoir des jeunes africains formés dès le

départ du projet pour que les équipes d'enseignants soient en

partie africaines dès le démarrage.

Pour assurer une bonne qualité de la formation des élèves, il

faudra porter son attention non seulement sur le type d'ensei­

gnement mais aussi sur le mode de recrutement l'Ecole pourra

être aussi ouverte aux Etats limitrophes de la CEAO.

L'Ecole doit avoir un rôle de promotion des nouvelles techno­

logies. Ces nouvelles technologies peuvent soit être le fruit de

recherches de pays étrangers soit le fruit de recherches de labo­

ratoires africains. Ainsi, par exemple, des études en énergie

solaire menées dans les laboratoires de la CEAO pourront donner

lieu à des réalisations très originales qui seraient commercia­

lisées hors d'Afrique ou tout au moins hors de la CEAO. Le trans­

fert de technologie doit se faire en provenance et en direction

des pays étrangers: un véritable échange doit s'instaurer à

terme.

L'Ecole, grâce à sa formation continue et à ses contrats de

recherche ou à ses services de bureaux d'étude, pourra financer

une bonne partie de son équipement et de son fonctionnement, ce

qui allégera d'autant son budget global.

- 8 -

I.- RA?P~L DE QUELQUES DONNEES FONDAMENTALES D'ECONOMIE ~IINIERE

ET L3URS INCIDENCES SUR L'EXPLORATION

Le tableau 1.1. du présent rapport, en présentant à grands

traits la situation mondiale de la production des minéraux

et métaux dans les 20 principaux pays producteurs permet­

tront de situer la production éventuelle de ces matières

premières dans les Etats membres de la CEAO. On pourra

aisément déterminer la place d'une production éventuelle

pour des pays qui sont classés comme non producteurs, mais

qui sont appelés à le devenir.

1.2. Evolution de la demande dans le monde

Quels sont les besoins actuels en exploration de façon à

prévenir d'éventuelles pénuries relatives aux principaux

minéraux et métaux? La figure 1.2. indique de façon très

schématique comment on arrive à identifier ces besoins.

Si on porte en axe vertical l'indice de la demande mondiale

pour une matière première donnée en prenant comme référence

une année en particulier, soit 1975 pour l'indice 100, et

que l'on estime quel pourrait être l'accroissement de cette

demande pour les décennies à venir, on peut arriver à une

courbe théorique de la demande éventuelle. Pour cette même

matière première on peut aussi trouver la courbe permettant

d'évaluer les capacités de production éventuelle basées sur

les réserves connues. La différence entre les deux courbes

indique les pénuries probables que l'on devra combler soit

par la recherche de succédanés, soit par l'amélioration des

technologies, soit par l'exploration qui permettra de nou­

nelles découvertes.

TABLEAU 1.1

Produc tl.on ma ld~ale den plus lmportantE' 'll1.neraux et métaux dans les 20 princlpBux pays minlers de 197"

à 1978

Anné ... O~2 Argent2 '~ulvre~ Plomb) Zinc3 Uran1.um3 Bauxl te3 "lonerais n, fer 4 Stain' MolYbdène5 Mercure 6 Nickel} Min.Manganèse3 Arliute' Phoephate3 Potasse) Souffre3 Pyrite 3

ETATS-UNIS1974 1.126.886 )5.76,'.000 1.5Qj.590 668.970 499.870 Il.504 1.949.000 87.423.180 85 • 112.030.000 2.189 16·584 45.590.219 2.764.300 Il.419.000 1.650.000 •'Y75 1.052.252 .3 1.}.J7.582 1.413.36" (,21.464 469.355 12.100 1.77~.eOO ,'8.866.000

113.000J 97fl 100 105.980.000 7.366 12·995 99.000 48.816.000 2.501.000 11.259.000 1.200.000

1.04€.037 .3 11 .328.000 1.60".506 b\j~.5ItW 484.513 12.700 1.958.000 79.264.000 85 113.233.000 23.133 13.000 115.000 48.700.000 2.400.000 10.707.000 1.000.000,91'1 1.100.)47 ~[.lo5.703 1.505. )06 531.49,- 448.685 14.600 2.218.9541978

:J.750.000 100 122.408.000 28.244 1>.958 93.000 51.920.000 2.229.000 10.557·577 1.000.00096j.u~4 36.5'"';;.628 1.490.2;"1 582.8bb 357.619 15.000 1.972.036 80.700.000 1I0 132.000...82 24.189 13'500 91.000 54.670.000 2.268.000 9.5..6.798 850.000

CANADf.1974 1.l>":' • .Jlj,2 '+_.OÙ'1.721 'JO";'l 324.375 1.è42.314 4.795 46.046.273 35'1 30.671.744 14.000 296.600 1.81I.938 6.366.971 '.547.996 49.0001975 1-.]01.C'+," ;'').lDl.LJOO ~(). 721 57}.Ob~) 1.193.808 6.126 49.415.000 351 28.658.731 12.001 269.826 1.1"3.000 5.364.000 4.476.000 N.A.1976 1.:')2.)54 :11.774.846 bü.4ù2 "e".46<' 1.082.227 7.312 5:>.416.346 302 32.160.935 N.A. 265.389 1.692.772 5.747.093 4.440."28 33.9811977 1.75','.1).55 '1<:..2':':'.500 ~3.53t; ;09.05' 1.1 '7.567 7.507 58.621.096 361 36.448.621 N.A. 255·763 1.517.360 5.764.181 5.207.028 2".1I91973 1.'/25.';'58 )').51).(,00 7<:'..:,,2,' 5j'j.~6u 1.135.594 10.383 ;,~.622.000 414 50.949.600 N.A. '''3.059 1.379.000 6.375.000 5.868.000 9.000

AFRIQü~ DU 3UD1974 25.421.950 2.C.~4.000 "98.5"0 44.081 ' 3.381 1] • .2.~'O.OOO 4.930 23.5"0 4.950.000 363.000 N.A. 605.0001975 22.7G4.450 2. ,00.000 ~'::'l.oO(; G2.700 3. 09.0 12.150.000 3.646 23.000 6.345.900 322.000 N.A. 7'6.0001976 C:.2.(J);..48d 2.b~O.712 .!.Lo.700 165.000 3.422 15.349.740 3.}OO 24.700 6.053.300 407.000 12.945.900 808.5001977 2.~.5Ql.jtJl 3.1500<'53 2<...~.500 152.900 4.261 25.951.380 3·500 24.000 5.819.000 418.000 ~Z:2~6:t~ lli:~~1978 24.89t.Ol~ 3.406.602 2~t.J.j':O ,43·350 4.984 26.626.724 ).176 M.... 4.597.995 283.058

AUSTRALIE452.5271974 51.2.600 21 .. 5.3S!.021 2'.'6.474 412.834 502·765 21.993.400 "') .. 011.000

11.529 50.600 1.674.200 1.000 1.632 217.50010.534 83.410 N.A. 136.210 485.494 Il.A.19'15 526.810 23.347.908 240.860 448.501 '50.931 23.103.300 95.697.980

1.710.5001976 11.672 90.785 2.369.400 N.A. 303.160 465.162 •• N.A.

502 .. '750 25.033.354 240.328 457 .. 14) 515.445 275 • 26.492.400 "'.389.9001977 1l.697 X4• 455 1.527.900 N.A. 494.594 489.517 •• N.A.

624 .. 257 27.623.936 243.73" 475.424 ,,40.769 N.A. 28.694.600 'i1t.004 ..5R.0'978

' 649.430 74.557.226 241.670 439.89U 517.440 26.730.000 32.360.1801<.739 9.0"5 2.293.500 N.A. 275.457 444."00 •• N.A.

MEXIQUE410 94.815 144.154 1.769.0701974 132.554 38.786.917 85.054 191.337 c88.180

21.200 30 10 213.5003.051.157 415 Y/.500 16.150 55 '59.6'" 30 310.000 2.554.5171975 134.440 37.545.220 92.285 192.103 278.625 3.271.528

1976 14.2..400 39.420.000 86.020 196.350 251.790 3.302.80015.027 165.000 2.640.000

1977 21U.647 47.028.955 98.628 179.827 289.816 3.515.468 B·~5~ 192.702 2.002.815

1978 262.452 53.641.700 87.187 196.011 270.688 3.388.909.11 191.164 1.920.699

CHILI1<,74 1I8.829 6.646.000 998.200 462 3.691 10.086.019 21.504••28 09 31.565 26.970 25.000 • N.A.

1n5 130.651 6 .. 600.000 911.130 500 3·720t8:~~tg:

16.530.000 3.347 22.018 25.000 20.000 15.0001976 12').143 7 .. 287 .. 000 1.105.85') 2.000 5.560 24.032.295 17.600 25.000 10.000 N.A.

1977 105.000 7.600.000 1.1I5.853 l.650 4.950 7.535.000 24.1I8.290 12.100 20.000 10.000 N.A.

1978 9~.')98 S.2é...... ùOO 1.134.913 475 1.994 9.493.540 28.328.800 25.567 20.000 10.000 N.A.

PEROU1974 110 .. 000 41.000.000 245.190 221.430 436.700 9.716.520 1.653.7501975 ~~.8a2 28.238.905 207.295 202.940 471.300 5.067.240 1.608.9201976 80.700 29.935.917 220.110 200.200 463.430 4.701.800 1.012.00019'77 80.000 30.100.000 415.250 190.306 518.000 5.093.000 1.01+0.0001978 78.000 39.000.000 424.050 197.340 622.930 4.843.700 1.694.000

POLOGNE1974 15.231.700 78.760 256.300 4.502.3001975 18.659.300 84.480 267.300 5.248.1001976 21.649.100 88.660 260.'100 5.380.1001977 23.103.300 93.940 2j4l.800 5.241.1001978 25.637.700 95.370 244.200 5.556.100

JAPON1974 139.724 7.314.189 90.349 48.673 264.856 531.161 603 425.372 551 183.236 700.000 • 1.'67.8191975 145.517 8.735.226 93.478 55.623 279.865 602.000 725 579.652 173.650 N.A.

1976 137.559 9.291.096 89.767 56.833 285.949 621.500 707 542.676 155.898 N.A. 1.621.3171977 148.899 9.637.886 89.529 60.240 303.304 614.900 654 454.436 138.772 N.A. 1.411.9431:J78 148.864 9.740.949 80.724 62.553 302.589 581.900 663 325.600 1I8.236 N.A. 1.232.613

PHILIPPINES,974 536.399 1.706.334 248.034 1.433 8.549 1.640.160 314 6.600 943 N.A.

1975 412.038 1.329.447 248.352 3.727 1l.498 1.351.446 33.060 33.060 244 10.450 109.3901976 501.217 1.480.696 261.345 4.983 12.807 570.999 16.763 Il.63410'1'1 "ir;q.Q"iq 1. 'î70.014 28'_?~Q 4.1?'S l?"iRo 626.060 20.3'5 22.360

BOLIVIE '"1'974 41.600 5.385.000 8.711 21.291 52.733 '1.763 Z,.,881975 44.000 5.322.380 6.587 18.476 ;3.571 29.085 44.0801976 28.797 5.091.000 5.266 18.005 53.'00 ".j88 N.A.1977 18.948 5.953.981 4.037 20.285 66.843 35.878 N.A.1978 24.755 6.462.305 3.593 14.758 63.481 33.ll78 N.A.

aRESIL1974 245.290 3.306 33.632 946.020 72.767.'96 5.966 4.759 1.849.262' 68.052 215.257 16.2921')75 172.000 1.441 34.634 1.067.787 87.570.838 7.597 3.515 2.277.272 81.376 228.593 21.4651976 183.200 428 47.556 1.100.290 90.665.822 9.002 5.811 1.730.880 101.973 538.579 32.8501977 190.000 441 44.080 1.157.100 73.795.705 10.469 6.171 896.000 105.000 540.000 34.0001978 210.000 441 52.800 1.250.000 74.250.000 10.200 6.600 925.000 110.000 560.000 '4.000

SUE.DE1')74 85.000 4.500.000 42.000 74.880 123.220' 77 36.215.900

6.000 467.5001975 63.176 4.513.860 39.750 72.000 120.170 N.A. 31.760.000 9.000 455.4001976 62.180 4.700.330 47.311 81.510 137.335 N.A. 29.915.480

10.000 444.4001977 N.A. 5.098.990 45.540 88.660 152."60 N.A. 24.907.680 13.000 442.Z001978 N.A. N.A. 49.841 83.655 181.500 N.A. 21·°56,200

15.000 532.400

youGOSLAVIE19'1'\ 177.000 4.720.970 165.007 125.264 95.018 2.607.000 4.9'3.'20 15.841 14.510 13."72 280.5001975 161.000 5.411.200 151.692 138.710 111.241 2.536.600 5.239.000 16.905 18.618 1'.1'01976 172."00 4.630.854 150.117 122.342 107.673 2.236.300 4.174.800 12.499 20.900 14.113 41to.000197? 180.200 4.693.900 133.265 142.879 108.726 2.284.700 40361.980 3.132 27.225 9.973

484.0001978 223.000 5.630.700 165.911 128.373 101.455 2.822.600 4.472.720 928 '4.914 11.396 541.200

"70.800ZAIRE1974 126."49 1.649.000 549.749 97.9"5 4.53" 3"0.2701975 104.391 2.290·945 5"5.538 87.174 5.246 339.'781976 86.291 2."72.174 488.343 77.328 4.675 200.1to4'977 103.000 2.730.000 530.000 80.000 '.916 150.0001978 100.000 2.500.000 463.000 55.000 2.5"9 100.000 •

ZAMBIE1974 5.755 281.602 780.428 27.056 64.172

78.zoo1975 4.823 1.929.000 711.964 20.715 51.691:976 10.963 1.064.808 782.849 14.941 39.960 20.9511977 9.967 954.500 715.000 17.600 44.000 22.7071978 N.A. N.A. N.A. N.A. N.A. 22.551

AFRIQUE DU SUD-OUEST 822'099 •

1974 1.556.000 50.000 81.000 70.400 ,iI;'-A. 1.2901975 N.A. 49.500 49.500 ".000 N.A. 770 11.0201976 N.A. 46.750 46.530 22.000 1.;50 880 R.A.1977 N.A. 4".000 49.500 24.200 2.750 605 N.A.1978 N.A. 49.500 44.000 24.200 1+.1.00 842 t,t:FRANCE

3.3<11.0001974 41. 795 35.640 26.400 1.727 3.245.000 53.214.000 156 2.301.200 2.022.9001975 49.846 3.285·730 33."0 26.950 1.807 2.819.300 49.700.000 56 2.169.200 2.015.2001976 51.440 3.665.100 42.350 78.540 2.057 2.563.000 44.296.000 1.765.500 1.922.8001977 41.795 6.976.660 34.629 46.011 2.307 2.264.680 35.90'.280 1.727.000 2.178.0001978 N.A. 6.526.450 35.191 45.792 2.105 2.175.250 32.78".920 1.958.000 2.090.000

NORVEGE1974 21.450 3.696 24.596 '.825.920 72".9001975 28.875 3.696 26.884 4.089.000 520.3001976 34.430 4.297 32.604 3.892.560 "0".8001977 31.625 3.604 34.320 '.724.000 '63.0001978 '1.818 '.604 '2.375 '.586.800 '22.630

FINLANDE183 6.4551974 20.737 810.69" '9.587 3.285 85.681 1.661.508 109.747 6311.8861975 <Il.n6 74'.822 41.690 1.500 79·145 1.'7".91to 183 6.1to7 100.000 796.2801976 26.267 77,.240 45.'79 '.'73 90.'06 2.168.152 '8' 6.904

94.'06 613.9'41977 27.'92 812.881 51.017 1.533 96.711 2.728."18 6'0 6.206'7.000 '85.0131978 H.928 1.243.443 52.398 1.870 121.822 1.877.258 1.1"5 4.677".000 251.900

1.Provieoire 2. OUJI.CiJlI 3. Short tOn.a 4.Long 1I0n8 5.Pounds 6.Flaeks 7.Exportatione 8.Aucune statistique ofticielle n'.pu 'tr. obtenu concernant la production" .iniire d. l'Afrique Sud-oue.t. Le. chiffree ci ..de••u. indiquée *ont ase••bl'_par l.e éditeure du World Hin1.ng à partir de diverses Boureea individuellee •

• EaU.' •• Inclue la teneur en Boufre de la P1ri te K.A.I Non disponible

Source., : World Hlning Directory .. pagee 128 - 129 Juillet 1979

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"8~a.

Indice 1 en 1975

Fig. 1.2.

BESOINS MONDIAUX D'EXPLORATIONDES RICHESSES NATURELLES

1

1

11,

Volume de la production basée sur les réserves actuelles1

1975 années

Quantité de ressourcesà transformer en réservespar exploration

2

1 augmentation de production due aux technologies nouvelles2 augmentation de production due â "accroissement de la productlvitl;

- 12 -

Le tableau 1.3. se réfère aux ressources et réserves de

quelque 20 minéraux et métaux comme matières premières

et indique le rapport entre les réserves connues et la

demande annuelle pour l'année 1975, ainsi que le rapport

de l'augmentation de la demande de 1975 à 2000 (indiquant

ainsi l'allure que prendra la courbe de la consommation

entre les années 1995 et 2000)et l'épuisement des réserves

connues en 1975 pour rencontrer cette consommation. D'au­

cuns pourraient connaître ainsi le moment où les réserves

seront complètement épuisées.

A titre d'exemple, nous choisissons le métal uranium. Le

schéma de la figure 1.4. indique le rapport production -

• demande pour les années 1980-2025 si la technologie actuelle

suit son développement normal sans contrainte éco~ogique.

On s'aperçoit facilement que les capacités de production ne

suffiront plus à la demande dès les années 2000 et qu'il

faudra accélérer les recherches pour pouvoir satisfaire

cette demande.

En se basant sur ces études du rapport entre l'offre et la

demande, on en conclut que les priorités de recherches

technologiques et d'exploration sont les suivantes:

- Uranium

- Pétrole et gaz naturel

- Charbons

- 0 r

- Argent

- Molybdine

- Tungstène

- Etain

- Chromite

- Bauxite

- Zinc

- Plomb

- Cuivre

- Minéraux industriels

TABLEAU 1.1

Produc tlon me 1dlale dl'fi pl us J.mportan ts 'll1nerauX f-' t métaux dans les 20 princJ.paux paye m1.DJ.ere de 1974 à 1978

Annét.. Or2 Argen t 2 \'Ulvre"i Plomb; Z1.nc3 Uranlum.3 Baux1- te' MJ.Derais Q' fer 4 Etain' MolYbdène 5 Mercure 6 Nickel3 Hin.Manganèse3 Alliute3 Pho.phllte3 Potasse3 30uffre3 Pyrite3

ETATS-UNIS1~74 1.126.886 )).'1é,'.ooo 1.5\).5.590 668.970 \99.870 11.504 1.949.000 87.423·180 a, • 11.'.030.000 2.189 16.584 113.000 45.590.219 2.76"'300 11.419.000 1.650.000 •::. '17.'> 1.052.252 ) 'dJ7.582 1.41j.360 é21.46\ 469.355 ]2.100 1.772.000 '8.866.000 100 105.980.000 7.366 12.995 99.000 48.816.000 2.501.000 11.259.000 1.200.000}976 1.G4E.037 J!1.328.00C; 1.60.).586 bt~S..5Itv '84.513 12.700 1.958.000 79.264.000 85 113.233.000 23.133 13.000 115.000 48.700.000 2.400.000 10.707.000 1.000.000197'1 1.100. )47 l~ .105.705 1.50).')06 53'1. 49~' 448.685 14.600 2.218.95\ 5:>_750.000 100 122.408.000 28.244 U.958 93.000 51.920.000 2.229.000 10.557.577 1.000.0001978 96;'.064 30.5"v.628 1..490.251 582.86b 337.619 15.000 1.972.036 80.700.000 110 132.000."82 24.189 13'500 91.000 54.670.000 2.268.000 9.546.798 850.000CANADA

6.366.971 '.547.996 49.0001974 1.t>,,:' • .-I')2 'k~~UIj. 721 90 •.551 324.575 l.z4".3l4 4.795 46.046.273 35'1 30.671.744 14.000 296.600 1.811.9381975 l.)0 .d't,' ;, ';1. lOl.uoü tiu.7c] 575.0Q~) 1.19j.808 6.126 49.415.000 351 28.658.731 12.001 269.826 1.143.000 5.364.000 4.476.000 N.A.1976 1.~92.)54 ~1. 774.846 bo.4ùc 28".469 1.082.227 7.312 55.416.346 302 32.160.935 R.A. 265.389 1.692.772 5.747.093 4.440.428 33.9811377 1.75','.0:,5 k.E~-'+.500 1jJ.5j6 ")ùlj.051 1.1"7.567 7.507 58.621.096 361 36.448.621 K.A. 255.763 1.517.360 5.764.181 5.207.028 24.1191973 ].','2).7)8 59.515.60(; ï'.}..;>2',' jj'.;l.16v 1.135.594 10.383 59.6~2.000 414 )0.9"9.600 N.A. 1"3.059 1.379.000 6.375.000 5.868.000 9.000

AFRIQUE DU 3J1J4.930 23.540 4.950.000 363.000 N.A. 605.0001~74 2j.421.95u ..L98.360 44.u81 ' 3.381 l) .2('0.0002.u~j4.000

3.646 23.000 6.345.900 322.000 N.A. 716.0001975 22.7G4. 1+5G 2./uG.ûùo !97.00v 62.700 3.090 12.150.000808.5001976 "':2 .~).3'J. 48,.; 2.t.:.o.712 .21b.700 165.000 ).422 15.349.740 3.300 24.700 6.053.300 407.000 12.945.900

1977 2.d.501.3t.! 3.1)0.':53 .2:...5.500 152.900 4.261 25·951.380 3·500 24.000 5.819.000 418.000 ~Z:~~ld~ m:~~1978 24.851+.CJl:J 3.4ùli.G02 Cc::th5..: c ,,4j.350 4.984 26.626.724 ).176 N.A. 4.597.995 283.058

AUSTRALIE1l.529 50.600 1.674.200 1.000 1.632 452.527 217.5001974 512.600 21.5j~.021 2'.'6.\74 412.834 502.765 21.993.400 "-<;>.011.000 lU.534 83.410 1.710.500 N.A. 136.210 485.49" H.A.19'15 52b.810 23.347.908 240.860 448.501 ;'50.931 23.103.300 95.697.980 1l.672 90.78, 2.369.400 H.A. 303.160 "65.162 •• N.A.1976 5U2.7jO 25.033.854 240.328 437.14j 515.445 275 • 26.492.400 "'.389.900 11.697 l..·.." 1.527.900 N.A. 494.594 489.517 •• N.A.19n 624.257 27.623.936 24j.737 4'15.424 )40.769 N.A. 28.694.600 >'•• 004.540 1<.739 9.0"5 2.293.500 N.A. <75.457 444.400 •• N.A.1978 1 649.430 74.557.226 241.670 4)9.890 517.440 26.730.000 82.360.180

MEXIQUE410 94.815 21.200 30 144.154 10 213.500 1.769.0701974 Ij2.554 38.786.917 85.054 191.3,'7 288.180 3.051.157 415 37.500 16.150 55 159.6"1 30 310.000 2.554.5171975 134.\40 37.545.220 92.285 192.103 278.625 j.271.528 15.027 165.000 2.640.0001976 142.4ÙO 39.420.000 86.020 196.35u 251.790 }.302.800 K:m 192.702 2.002.8151977 21u.647 47.U28.955 98.628 179.827 289.816 3.'15."68 191.164 1.920.6991978 262.")2 53.641.700 87.18'1 196.011 270.688 3 •.388.909

CHILI21.504.1128 09 31.565 26.970 25.000 • N.A.1974 118.829 6.646.000 998.200 462 3.691 10.086.019

130.651 ô.6oo.000 500 3.720iti:~dt~

16.5,0.000 3.347 22.018 25.000 20.000 15.0001>75 911.13U24.032.295 17.600 25.000 10.000 N.A.1976 12'J.143 7.267.000 1.105.859 2.000 5.56024.118.290 12.100 20.000 10.000 H.A.1977 105.000 7.600.000 1.115.8" 1.650 4.950 7.535.00028.328.800 25.567 20.000 10.000 N.A.1>'18 99.998 o.2é,.v0Ù 1.134.91) 475 1.994 9.493.540

PEROU1.653.7501974 110.000 41.000.000 245.190 221.430 4.36.700 9.716.520

1975 ~~.8a2 28.238.905 207.295 202.940 471.300 5.067.240 1.608.9201976 80.700 29.935.917 220.110 200.200 46j.430 4.701.800 1.012.00019'17 80.000 30.100.000 415.250 190.}06 518.000 5.093.000 1.040.0001978 78.000 39.000.000 424.050 197.340 622.930 4.84).700 1.694.000

POLOGNE4.50a.3001974 15.231.700 78.760 2$6.3005.248.1001975 18.659.300 84.480 267.3005.380.1001976 21.649.100 88.660 260.7005.241.1001977 23.103.300 93.940 2SO.8005.556.1001978 25.637.700 95.370 244.200

JAPON603 425.3'/2 551 183.236 700.000 • 1.}67.8191974 139.724 7.314.189 90.349 48.67.3 264.856 531.161

1975 14,.517 8.733.226 93.478 55.623 279.865 602.000 725 579.652 173.650 N.A.1976 137 .559 9.291.096 89.767 56.83.3 285.949 621.500 707 542.676 155.898 N.A. 1.621.3171977 148.899 9.637.886 89.529 60.240 303.304 614.900 654 454.436 138.772 N.A. 1.411.9431')78 148.864 9.740.949 80.724 62.55.3 302.589 581.900 663 325.600 118.236 H.A. 1.232.613

PHILIPPINES314 6.600 943 N.A.d74 536 •.399 1.706.3.34 248.034 1.433 8.549 1.640.160

1')75 412.0.38 1.329.447 248.352 3.727 11.498 1.351.446 33.060 ,3.060 244 10.450 109.3901976 501.217 1.480.696 261.345 4.983 12.807 570.999 16.763 11.634lQ?? 5'5Q .. G9Q 1.570 .. 014 28~ .. 7,q 4 .. 1?~ 1?sRo 626.060 20.3'5 22.360

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Indice 1 en 1975

Fig. 1.2.

BESOINS MONDIAUX D'EXPLORATIONDES RICHESSES NATURELLES

1

111,

Volume de la production basée sur les réserves actuelles

1975 années

Quantité de ressources

par exploration

2

1 augmentation de production due aux technologies nouvelles2 augmentation de production due â l'accroissement de la productivit(j

- 12 -

Le tableau 1.3. se réfère aux ressources et réserves de

quelque 20 minéraux et métaux comme matières premières

et indique le rapport entre les réserves connues et la

demande annuelle pour l'année 1975, ainsi que le rapport

de l'augmentation de la demande de 1975 à 2000 (indiquant

ainsi l'allure que prendra la courbe de la consommation

entre les années 1995 et 2000)et l'épuisement des réserves

connues en 1975 pour rencontrer cette consommation. D'au­

cuns pourraient connaître ainsi le moment où les réserves

seront complètement épuisées.

A titre d'exemple, nous choisissons le métal uranium. Le

schéma de la figure 1.4. indique le rapport production ­

'demande pour les années 1980-2025 si la technologie actuelle

suit son développement normal sans contrainte éco~ogique.

On s'aperçoit facilement que les capacités de production ne

suffiront plus à la demande dès les années 2000 et qu'il

faudra accélérer les recherches pour pouvoir satisfaire

cette demande.

En se basant sur ces études du rapport entre l'offre et la

demande, on en conclut que les priorités de recherches

technologiques et d'exploration sont les suivantes:

- Uranium

- Pétrole et gaz naturel

- Charbons

- 0 r

- Argent

- Molybdine

- Tungstène

- Etain

- Chromite

- Bauxite

- Zinc

- Plomb

- Cuivre

- Minéraux industriels

!~!b.!~J!. 1.3

Matières prem1eres industrielles - ressources, demande, distribution géographique et estimation de la duréedes réserves.

Matière Contribution Contribution Distribution régionale Ressources Réserves Rapport ProportionPremière de 3 pays de 5 pays des réserves mesurées 1975-1976 1975-1976 entre les de la demande

1974 % 1974'% et indiquées - 1974, Teneur en mil1. de réserves accumuléePays et pourcentage de métal tonnes et la 1974-2000la contribution demande

pr.1975en année

Métaux Fer 59.4 76.0 URSS(31;,l.) Brésil(1G.6) 195.000 90.000 177 4.5de Canada(l!. 7) Inde(6.4)

Australie (10.2)Base

Cuivre 447 58-0 Etat8-Unis(18.4)Chili(18.4) _ 1.500 408.2 62 1.3URSS(7~9) Canada(6.8)

Pérou(6.5) Zaibte(6.3)ZaIre(5.6)

Plomb 58.4 71.9 Etats-Unis(35.6) Canada(ll.5) 300 150 49 1.3URSS (10. 9) Autriche(10.9)

Mexique(3~0)

Etain 50.8 69-0 Chine(23.5) Thatlande(15.-0) 37.0 10.2 44 1.3Ma1aisie(12.2) Bolivie(9.9)Indonésie(8.3) Bréai1(6.0)

Zinc 55.0 68.5 Canada(22.8) Etats-Bnia(a>:'l) 245 135 41 1.1Australie(12 .1) URSS (8.-l)

Irlande (5..4)

Métaux Aluminium 67.6 78.1 Australie(26.0) Guinée(26.0) 5.700 3.483 200 4.0Légers Brésil(15.6) JamaIque(6,.1)

Grèce(4.4) Cameroun(3.9)Surinam(3.4)

Titane 93.0 98.2 Brésil(65.9) Inde(21.7) 1.234 340.1 300 4.4AUltraUe(5.4) Etats Unis~."Sierra Leone(l.1)Canada(1.,6)

Métaux Chrome 96.5 98.2 Afrique du Sud(73.9) URSS52.9) 1.049 523.2 200 5.7pour Zimbabwe (19.7) Finlande (1.2)

Inde(0,.5) Mada~ascar(0.4)Alliages Philippines(O. ) Turquie(O.4)

Brésil(O .3)

Cobalt 69.0 91.1 Za!re(27.7) Nv1e.Calédonie(27·1) 4.3 2.4 78 2.1Zambie(14.2) Cuba(13.8)URSS(8.3)

....Colombium 89.7 96.4 Brésil(75.8) Canada(7.6)URSS~.3) 14.6 10 800 10 \.Il

ZaIre(J .8)Ouganda (.2 •9)Nigeria(2.7 l' 1

Manganèse 90.5 97.7 Afrique du Sud(45.0)URSS(31.') 3.265 1.814 197 419Australie(8.0)Gabon(5.0)

BréBi1(2.2)

Molybdène 79.1 96.5 Etats-Unia(49.5) URSS(15.2) 28.6 6 65 1.4Canada(14.4)Chili(13.6)ChineC3.,B)

Nickel 69.4 87.0 Nvele. Calédonie(43.7)Canada(16.lll29.7 55.3 77 2.1URSS(9.6) Australie(9.2)Indonésie(8.4) Cuba(5.7)

Tantale 72.7 84.8 Zalre(55.0) Nigéria(ll.0)URSS(6-7) 0.26 0.07 49 1.1ThaIlande(6.7)MalaiBie(5.4)Canad~(4.8) Brésil(4.4)

Tungstène 74.6 87.1 Chine(53.6) Canada(12.l)URSS(8.9)Corée du Nord(6.4)Etats-Unis(6.l)

Vanadium 94.8 97.3 URSS(74.7)Afrique du Sud(18.7) 56.2 9.7 300 7.5Australie(1.4)Chili(1.4)Etats-Unis(l.l)

Métaux Bismuth 58.4 69.7 Japon(25.6)Autriche(19.5) 0.13 0.06 22 0.5Accessoires Etats-Unis(13.3)Mexique(6.2)

Pérou(5.l)

Mercure 60.8 80.0 Espagne(40.6)URSS(lO.1) 17 •.510 4.93'J 21 0.7Yougoslavie(lO.1)Chine(10.1)Etats-Unla(9.l)Italie(8.l)

Métaux Argent 65.0 86.7 URSS (26.7)Etats-Unis(25.0) 0.70 0.19 16 0.4

PrécieuxMexique(13.3)Canada(11.7)pérou(10.0)Australie(3.3)

Platine 99.8 100.2 Afrique du Sud(7l.3)URSS(26.7) 0.026 0.009 110 3.1Canada(1.8)Etats-Unis(0.2),Co1ombie(0.2)

Amiante 76.9 ' 83.5 Canada(45.2)URSS(24.8) 249.4 145.1 35 0.9Afrique du Sud(6.9)Australie(3.6)Etats-Unis(3.0)

/1 World Mining - Sept. 1978 1/

Fig. 1.4.

COMPARAISON ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE MONDIALES*ANNUELLES D'URANIUM JUSQU'EN 2025

(diagramme de l'INFCE modifié)

PROJECTION EN CAS DE CROISSANCE RAPIDE - EXEMPLES DE STRATEGIES

(103 tU/al

600

Années

Stratégie utilisant la technologiedes réacteurs à eau légère

Stratégie mixte basse

20202010

A~~~~~~ Stratégie mixte haute

2000

-...... ...............­-- .....-- - _ _ Stratégie utilisant la technologie

...... ...... des surrégénérateurs...... .

Capacités de production maximales à partir desressources connues, y compris J'acide phosphorique

1990

o

1980

100

500

400

300

200

* Ces chiffres ne comprennent pas la production et la consommation de la Chine, de l'URSS etde l'Europe de l'Est.

- 16 -

Pour les besoins de ce rapport, il faut bien définir les

termes "ressources et réserves" minérales d'un pays. A

cette fin, nous reproduisons le schéma internationalement

reconnu (figure 1.5.) qui indique de façon assez claire

la relation entre les ressources et les réserves. Les

ressources minières d'un pays englobent la totalité des

richesses naturelles, que ces richesses soient prouvées,

indiquées, potentielles et même géologiquement spéculatives,

qu'elles soient économiquement ou non rentables; tandis

que les réserves constituent la partie rentable et connue

de ces ressources.

On voit à l'étude de ce sohéma l'influence qu'auront sur

les réserves les recherches technologiques et les recherches

géologiques d'exploration: l'exploitation des réserves

s'oriente beaucoup plus du côté de la recherche géologique

que de la recherche technologique à cause du risque inhérent

à l'investissement.

Si le schéma de la figure 1.6. indique le moment où une

pénurie éventuelle risque d'apparaître, on peut en déduire

le moment où l'exploration nécessaire à l'augmentation des

réserves ou à leur maintien à un niveau acceptable doit

débuter. Les étapes qui conduisent à la mise en exploitation

d'un gisement sont connues: la prospection, l'exploration,

la mise en valeur, le développement, le rodage, la période

de retour de l'investissement, enfin la progression du

fonds de roulement. Ce schéma indique ces étapes et les

périodes de temps nécessaires à leur réalisation, montrant

par là qu'il est nécessaire de prévoir une période d'environ

10 à 15 ans du début de la prospection à la mise en production

l="i9~15 Ressources vs Réserves

!Ressourcesinconnues et non-rentables

.41-------«

Ressources rentables

Réservesnon-rentables

Réserves connues+ rentables

1

1

1441---~--<

1

- - - - !'rr::=::~!!!!!!!!~!'!!!'~rnn~mo.......o;;::':':':':'lI --- ---~~g~;;::::::::::::::::::::::::::::::~mimmmm~~~~.iHiVolume de réserves margù7alesiHjiiiai;iiiiii!iiii:!!:::::!S;;:::::::::i::i:::::::::::Iii; 441-----<<:

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Connues Inconnues

Degré de connaissancedes Réserves + Ressources

Point zéro dela progression du fonds

de roulement

Progression du fonds de roulement1

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1 21 2

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1- ~---r-'~... ><

CL w

Vie activeFig. 1-6 - Les temps nécessairesà l'exploitation et du développementminiers comparés aux mouvementsdu fonds de roulement

...

- 19 -

d'un gisement. Nous avons joint à ce schéma (sur la même

figure) les calculs du fonds de roulement de l'opération

cela explique assez clairement le pourquoi d'une certaine

réticence des producteurs à investir dans la zone marginale

des réserves à basses teneurs, à moins qu'une pénurie ne soit

menaçante à court terme.

En cette période d'accroissement très rapide des coûts de

l'énergie et de la main-d'oeuvre, des efforts très sérieux

ont été faits pour permettre aux exploitations minières

souterraines de demeurer comnétitives avec les exploitations

en découvertes. Le tableau suivant donne la rapport..entre les coûts d'exploitation en souterrain et les coûts

d'opérations en découverte (indice 1.0).

Tableau Coûts relatifs de nroduction en chantier nour

les minerais de cuivre

Découvertes

• Foudroyage par blocs

Chambres magasins

• Chambres & piliers

• Chambres remblayées

Indice 1.0

1.6

3·53.56.0

A cause de ces disparités et aussi de la rareté de plus en

plus grande de gisements à hautes teneurs d'exploitation,

l'industrie a dû mettre l'accent sur des méthodes à hautes

productivités. C'est ainsi que l'on a vu apparaître dans

les mines souterraines des équipements sophistiqués comme

la "Raise Boring Machine ".' le forage de trous à grands

diamètres, les équipements d'extraction à fortes capacités,

l'abattage en tranches horizontales par la méthode dite du

- 20 -

cratère, etc ••• Conséquences: la productivité a aug­

menté en flèche pour faire face aux difficultés d'aug­

mentation des coûts de l'énergie et de la main-d'oeuvre.

Nous reproduisons un graphique (1.7.) de productivité

par homme-poste à la mine Bad Grund, en Allemagne de

l'Ouest qui reflète bien ce qui semble général pour toute

l'industrie minière dans le monde occidental.

1.6. Incidence de ces considérations économiques sur l'ex~lo---------------------------------------------------------ration dans les Etats membres de la CEAO.

L'Industrie minière, prise dans son ensemble, doit consi­

dérer les paramètres suivants pour son développement futur:

,disponibilité d'énergie à coût acceptables,

- infrastructure disponible,

- coûts de main-d'oeuvre compétitifs,

- facteurs géologiques favorables,

- approvisionnement en eau,

stabilité politique (à cause de la période relativement

longue entre le début de l'investissement et la fin de

la période de retour du capital investi).

Il est bien entendu que ces facteurs ont plus ou moins

d'importance selon les politiques nationales de dévelop­

pement des richesses naturelles, mais il faut s'attendre

à. une compétition sur un plan mondial lors de la mise en

marché de ces mêmes richesses naturelles. Les richesses

naturelles des pays industralisés diminuant à un rythme

effarant~ il est tout à fait normal qu'une réduction sen­

sible des exportations apparaisse très bientôt avec comme

conséquence une pénurie artificielle de richesses natu­

relles dans le seul but de les conserver et de stabiliser

les prix sur les marchés mondiaux par des ententes multi-

- 21 -G r a phi que 1.7.

o

015

(IJ1 014 ~

+l •.... 1;~ ::s ~ •

13 "O+l /; o (lJ

~l~ 0 •~~ /12(IJ ~ •~ CIl 1=~. 11 = •0

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7 /• 0Production en découverte ./ 0..

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1~

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3~...-----

..-"...... - ...-_ ..

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Production en souterrain1 par poste

01965 66 67 68 69 70 71 ,72 73 74 75 76 77 7B 79 80

Variations de la productivité de la mine de Bad Grund en Allemagne

Fédérale, comp.te tenu des investissements et de l'évolution des

méthodes d'exploitation.

Sources: Mining Annual Review·- 1979

- 22 -

latérales, donnant priorité à des marchés à politiques

stables et à économie diversifiée.

ün autre facteur, très important à considérer, résulte du

fait que les gisements à hautes teneurs de métal deviennent

de plus en plus rares et que les investissements d'instal­

lations, par tonnes de minerais, augmentent à un rythme

vertigineux.

Les pays en voie de développement pourront ainsi entrer

dans le "club" des producteurs de matières premières et y

voir leur importance s'accroître et leur sort s'améliorer •

..~ne brève étude pourrait permettre d'identifier les richesses

naturelles qu'il faudrait explorer en priorité pour entrer

dans le marché mondial.

Les minerais de fer, de charbon, de bauxite, de minéraux

industriels sont des richesses naturelles qui nécessitent

une infrastructure, des coûts de transpo·rt, une disponibilité

d'énergie, des approvisionnements en eau et des investis­

sements qui doivent être co~pétitifs. On voit donc se

dessiner des priorités différentes pour les pays membres

de la Communauté : les pays côtiers peuvent facilement

entrer dans le Club des Producteurs de minerais mentionnés

plus haut, tandis que les pays de l'intérieur comme le

Niger, le Mali et la Haute-Volta devront penser à de la

recherche minière pour les minerais à haute valeur tels

que l'or, l'argent, l'uranium, l'énergie (pour leur propre·

consommation), le cuivre et autres potir lesquels les coûts

d'infrastructure et de transport sont relativement bas.

- 23 -

II. - SITUATION DE LA PROSPECTION ET DE LA PRODUCTION MINIERES

DANS LES SIX PAYS DE LA C.E.A.O.(x)

1/ - COTE D'IVOIRE=============

Après la fermeture de la mine de diamants de Séguéla (Société

WASTON) en 1976, seule la recherche minière et pétrolière a

continué à subsister. Cependant, en 1979 la Compagnie TORTIYA

S.A. aurait commencé une exploitation des gisements de dia­

mants appartenant à la SAREMCI. Les chiffres de production ne

nous ont pas été communiqués. D'après un article de la revue"

"Afrique" (no 32, février 1980) (imprimé à Londres), la

'Compagnie EXXON compte exploiter 10.000 barils de pétrole par

jour à partir de 1980, d'un puits situé en mer à 25 km au

sud-est d'Abidjan. D'autres gisements de pétrole auraient été

découverts à 30 et à 45 km au sud-est de la Capitale.

Les activités de la SODEMI (Société de Mines) :--------------------------- pr~spection de sulphures de cuivre, de nickel et d'autres

métaux de base dans la région de Biankouma. Des travaux de

prospection géochimique ont débouché sur la découverte de

nouveaux indices de gisemen~à Kogbélo, Kanta et à Silakoro;

- la recherche de sulfures de cuivre et de nickel au nord du

pays dans les endroits de Boundiali et de Niellé par des

méthodes pétrologiques, minéralogiques et géochimiques n'a

relevé que des indices insignifiants;

dans le nord, à Bouandougou, Tortiya, Sinématiali, Kébi et

Ouna, de nouveaux gîtes uranifères ont été découverts, ainsi

que des indices radio-actifs;

dans l'ouest, les résultats des prospections ont été jusqu'à

présent négatifs;

(x) D'après les informations obtenues par la mission et le

Mining Annual Review 1979 (Londres).

-. -~

- 24 -

- un nouveau gite de nickel latéritique a été localisé à Biankouma

et son évaluation est réalisée en collaboration avec FALCONBRIDGE

NICKEL.

Les activités de la PETROCI (Pétrole de la Côte d'Ivoire) :---------------------------Les travaux de cette Compagnie d'Etat au nord-est de Bouaké ont

débouché sur la découverte dfindices d'uranium.

Les activités du B.R.G.M.

Les recherches minières dans le sud-ouest du pays ont été les

suivantes :

- prospection régionale pour le cuivre, le nickel, le plomb et le

zinc;

- études géologiques;..~études des gites de fer et de manganèse;

- études sur les indices de bauxite;

- recherche de diamants;

- recherche d'uranium;

- des indices de cuivre, de molybdène et d'uranium ont été loca-

lisé

- suite à un accord entre la SODEMI, le BRGM et CONSULTANCY AND

DEVELOPMENT SERVICES INC. un examen du gisement d'or d'Ity a été

entrepris et une Compagnie d'exploitation est en cours de créa­

tion ,: le démarrage des travaux miniers est prévu dans, un court

délai;

- le. gisement de fer du Mt. Klahoyo (Man) , analysé en 1970 par

PlKANDS MATHER n'a toujours pas été exploité. Il contient 385millions de tonnes de magnétite à haute teneur et plus d'un

milliard de tonnes de minerais à teneur moins élevé. Suite aux

transformations récentes intervenues sur le marché mondial du fer,

en partie dues à la hausse du prix du pétrole (èe qui désavantage

le~ ~ieements éloignés d'Europe, tels ceux d'Australie), un.

démarrage et un développement de ce projet semble plus intéres­

sants qu'auparavant;

- Le gisement de manganèse de Grand-Lahou, exploité de 1960 à 1970,

dont les réserves sont loin d'être épuisées, a une teneur 'beau­

coup trop faible pour être exploité.

..

- 25 -

2/ - HAUTE - VOLTA--------------------------

L'établissement d'une industrie minière significative dans

le pays repose sur l'or de Poura et le manganèse de Tambao •

• Le gisement de Tambao contient 13,3 millions de tonnes

d'oxyde de manganèse à 54 % et 13 millions de tonnes de

minerai carbonaté à' ,48 %. Le retard enregistré dans le déve­

loppement de cette mine est dû à la difficulté de financer

les travaux de réalisation d'un chemin de fer de 360 km de

long, qui devrait relier la mine à Ouagadougou. Ceci est

aggravé par le grand éloignement de la mine du port d'Abidjan

(ll50 km) et par la nécessité d'y créer des nouvelles instal­

lations d'embarquement, ainsi que divers services d'infras­

tructure en Haute-Volta •

La Compagnie chargée de poursuivre le projet est la SOMITAM,

contrôlée par l'Etat, les autres partenaires étant TAMCO

(Japon), EXPLORATION AND BERGBAU (Allemagne) et la Société

de TAMBAO MANGANESE (France). Les investissements financiers

ont récemment été estimés à 10 milliards F.CFA pour la mine

et 30 milliards F.CFA pour le chemin de fer. Une production

de 650.000 tonnes/~ est prévue pendant une période de 20 ans,

bien qu'~ucune décision finale de démarrage n'ait encore été

prise.

Le gisement d'or de Poura sera la première mine en Haute-Volta

à rouvrir après la période de recession~ La mine de Poura a

été fermée en 1966. Les analyses de la SOREMI (Société de

Recherche Minière) ont montré des réserves sûres de 15 ton­

nes d'or et une excellente récupération par cyanuration. Les

propriétaires de la SOREMI sont l'Etat (51 %), COFRAMIN

(BRGM, à 15 %) et d'autres ?ompagnies étrangères. Les travaux

de réaménagement de ~'ancienne mine étant en cours, l'exploi­

tation devrait démarrer en 1980.

- 26 -

• La recherche minière du BOVOGMI (Bureau Voltaïque de Géologie

et de Mines) assisté par le FNUD a permis de découvrir un

gisement de nickel à Bonga (Koudougou) de 30 ~ 70 millions de

tonnes de minerais latéritiques à 1,5 - 3 % nickel ainsi que

des indices d'or (Kwademen) et un gisement d'environ 65 mil­

lions de tonnes de phosphate à 18-25 % P205. Des gisements

importants de 3,5 milliards de tonnes d'une magnétite titani­

fère et vanadifère ont é'té reconnus dans le nord du pays. Au

sud, 40 à 50 millions de tonnes d'un minerai à 0,35 % de cuivre

et 2 g/tonne d'or ont été déterminées. Dans des roches kimber­

litiques on a trouvé quelques diamants microscopiques (7); les

travaux d'évaluation sont en cours. En outre, sont en cours

d'analyse un conglomérat infracambrien uranifère dans l'ouest

du pays, des bauxites et des gisements métallifères que ren­

ferment une série de roches acides volcanogènes du cycle oro­

génique Eburnien (Birrimien) •..

Les anciennes séries de roches métamorphiques du cycle Lybien

contiennent des indices de kyanite et de graphite. Il parait

possible d'y trouver des pierres précieuses et semi-précieuses

(rubis, saphir/corindon, grenat vert, etc •••• ) semblables à

celles de l'Afrique de l'Est.

En conclusion, la géologie du pays et les gisements, et indices

connus, conduisent à être optimiste sur les perspectives mi­

nières du pays.

3/ - MAL l--------------

Selon les informations reçues par la mission, il n'y avait en

février 1980 au Mali qu'une modeste production minière de phos­

phate. Une exploitation industrielle d'or est prévue au sud du

pays à Kalana pour 1980/81. La réouvèrture de cette ancienne

mine sera réalisée par une Compagnie d'Etat, la SONAREM (Société

Nationale de Recherche Minière), assistée par l'URSS. La

...

- 27 -

production annuelle s'élévera à 400 kg au début et à 1.800 kg

en pleine marche.

Les activités de recherches minières étant en pleine croissance,

d'autres développements miniers paraissent probables. Des gi­

sements de bauxite, fer, or, manganèse, cuivre, étain et diamants

ont été découverts récemment. La prospection d'uranium se poursuit

avec des moyens très importants, après la récente découverte

d'indices prometteurs. On observe également un renouveau d'in­

térêt pour l'exploration pétrolière dans le pays.

• A 150 km au nord de Gao, à Tilemsi, un gisement de 25 millions

de tonnes de phosphates à 27 % P205 a été identifié. Il sera

développé pour l'approvisionnement de l'agriculture de la région.

Une production d'environ 30.000 tonnes de phosphate naturel

broyé est prévue pour 1981 •

• L'étude d'un gisement de 820 millions de tonnes à 40 % de

bauxite a été présentée par PECHINEY. La réalisation du projet

est soumise à la construction du barrage de Manantali, qui

fournirait l'électricité nécessaire. L'exploitation du fer dans

la région de Bafing Makana - découvert par la SONAREM et les

géologues sociétiques - dépend également de ce barrage. Le gise­

ment est estimé à 130 millions de tonnes de minerai hématitique

à 40-65 % Fe; des indices laissent entrevoir des ressources plus

importantes encore. L'autre gisement de fer se trouve sur la

rive droite de la rivière Falémé, face aux gisements du Sénégal

oriental. Il a été étudié en collaboration avec le PNUD et le BRGM.

• Des efforts considérables sont dirigés vers la recherche d'ura­

nium. La POWER NUCLEAR AND FUEL DEVELOPMENT CORPORATION (PNC

Japon) exécute depuis 1974 un programme de prospection dans

l'Adrar des Iforàs. Il semble qu'elle ait découvert deux gise­

ments importants près de Kital. Des indices très positifs ont

été décelés à Tessalit e.t à J:belbel-Barakoye. La COGEMA (France)

s'occupe de la recherche d'uranium au sud du pays.

- 28-

La prospection pétrolière a été reprise en 1978 par ELF-AQUITAINE

(France) et MURPHY aIL (Etats-Unis) après le retrait d'autres

Compagnies. Le pays est considéré comme très prometteur; ELF

AQUITAINE prévoit, dans une première phase, des dépenses de

prospection de l'ordre de 4 millions de US $ •

• En décembre 1978, un accord a été signé entre la SONAREM et le

BRGM. Ce dernier a assisté le gouvernement malien dans la défi­

nition d'un "Plan Minéral" : les partenaires examineront les

indices de cuivre, d'or, d'étain et de diamants à Keniéba au

sud-ouest du pays et dans la région de Bougouni-Sikasso •

• Le Gouvernement canadien a financé 'en 1978 une prospection géo­

physique aéroportée dans la région de Liptako-Gourma, en colla­

boration avec les autorités de cette région qui regroupe les

intérêts du Mali, de la Haute-Volta, du Niger et du Togo •...

4/ - MAU RIT ANI E===================

Le démarrage du secteur moderne de l'économie mauritanienne date

du début de l'exploitation des gisements de fer en 1963; depuis

l'ouverture de la mine, l'économie du pays est ainsi déterminée

par l'exploitation du minerai de fer qui représente environ 85 %des rentrées de devises. Cependant, cette économie a sévèrement

souffert de la diminution de ses exportations - due à la restric­

tion,du marché mondial d'une part, et aux interruptions de la

production et du transport en raison des activités du Polisario

d'autre part -. S'y ajoutent les problèmes de la sécheresse,

les dépenses en opérations militaires et la faillite de la mine

de cuivre à Akjoujt. Toutefois, depuis 1978, on constate une

amélioration; ce qui permet un accroissement des activités d'ex­

ploitation et de recherche minière.

, .,

..

- 29 -

• Le COMINOR (Complexe Minier du Nord), contrôlé par une Compagnie

d'Etat, la SNIM (Société Nationale Industrielle et Minière,

exploi.te. actuellement 3 gisements au nord-est de Kédia d' Idjil

à Tazadit:, F' dérik et Rouessa. Les mines sont reliées au !Jort

de Nouadhibou par un chemin de fer de 625 km de long. Avant

leur nationalisation en 1974, elles étaient contrôlées par des

intérêts français, britanniques, italiens et allemands, la

Mauritanie n'ayant qu'une participation de 5 %.

La production la plus forte a été atteinte en 1974 avec Il.860.000

tonnes, tandis qu'en 1978 elle se serait abaissée au-dessous du

seuil économique (calculé à 8,2 millions de tonnesXx) et serait

descendue à 6.465.348 tonnes, les raisons ayant ét~ apparemment

les conditions défavorables mentionnées plus haut. Les chiffres,

pour l'année 1979, ne nous ont pas été communiqués. Les réserves

des ~rois gisements exploités actuellement seront épuisées dans

la ans environ.

La production se poursuivra par la mise en exploitation de deux

autres gisements relativement proches des installations actuelles •

• Un projet très important concerne les gisements de "guelbs" à

EI-Rheins à quelque 40 km au nord de la mine. Selon les esti­

mations, les réserves dépasseraient les 400 millions de tonnes

à 37 %Fe; cette basse teneur demande une concentration sur place

à 65 %Fe, compte tenu des frais du transport jusqu'au port de

Nouadhibou. La concentration du ,minerai s'effectuera par réduction

partielle, ensuite par une séparation magnétique - processus

exigeant un approvisionnement assez important en énergie •

Une production annuelle de 6 millions de tonnes de concentré est

envisagée dans la première phase du projet avec un coût total prévu

de US S 452 millions et un démarrage en 1982; en 1989 la production

devrait atteindre 12,48 millions de tonnes, relayant ainsi les

mines actuellement exploitées.

(x) Marchés Tropicaux et Méditerranéens, Paris, Février 1979.

- 30 -

Le financement du projet (US $ 360 millions) a été consenti par

la Banque Mondiale, la Caisse Centrale de Coopération Economique

(France), la Banque Européenne d'Investissements, le Fonds de

Développement de l'Arabie Saoudite, le Fonds d'Abu-Dhabi, le

Fonds Arabe de Développement Social et Economique, le Fonds Arabe

de Développement Economique du Kowet, la BAD et l'OPEP. La SNIM

aurait souscrit au reste, soit 49 %; cependant, l'économie du

pays ne permettant pas des dépenses de cet ordre, ce sont des

institutions arabes qui les ont fournies. La réalisation du projet

a été confiée à la SOCOMINE (BRGM).

La mine de cuivre de la Somima à Akjoujt a mis sa production en

marche en 1970, en utilisant le processus de concentration TORCO

à partir d'un minerai oxydé à 2,7 %Cu. Dès le- démarrage, la mine

s'est vue confrontée à de graves problèmes et Sa modestre pro­

duction de 2~.000 tonnes de métal n'a pu être atteinte qu'en 1973 •• En outre, la Compagnie ayant souffert de pertes importantes, les

intérêts étrangers se sont retirés en 1975. En 1977, les réserves

en minerai oxydé ont presque été épuisées; les réserves de minerai

sulfuré - de l'ordre de 15 millions de tonnes a 1,7 %Cu - ne sont

pas considérées comme économiquement exploitables et en raison du

marché mondial du cuivre la mine a dû être fermée en 1978.

Les activités de recherches minières, suspendues pendant la guerre

contre le Polisario, sont actuellement reprises. Il s'agit de la

prospection d'uranium au nord du pays, effectuée en collaboration

avec la COGEMA (France), de l'étude des gisements de phosphates

à Aléo-Kaédi, des indices de tungstène, d'or, de chrome et de

cobalt. Le PNUD participe à la réalisation d'une Banque de données

du sous-sol. La création d'un Office Mauritanien de Recherche

Minière et de Géologie est projetée vers 1985-1990 •

• Le pays étant considéré comme intéressant sur le plan du pétrole,

un certain nombre de Sociétés pétrolières se sont engagées dans

sa prospection (AGIP, HISPANOIL, GETTY.OIL, P~ILIPS PETROLEUM,

TEXÀCO, SHELL et ESSO). Un puits de recherche a été foré dans la·

mer, au nord de Nouakchott.

- 31 -

5/ - N IGE R------------------

Uranium

Avec une producxion annuelle d'environ 3.000 tonnes, le Niger

fournit actuellement 8 % de la production d'uranium du marché

libre avec une prévision de 10 % pour 1990 (soit 12.000 tonnes).

Cette exportation constitue une part non négligeable de l'é­

conomie du pays. Les réserves d'uranium ont été estimées à

500.000 tonnes.

Jusqu'en 1978,. la seule mine en exploitation était celle de la

SOHAIR (Société de Mines de l'Aïr) fondée en 1965 pour l'ex­

ploitation du gisement d'Arlit et tenue par une Société d'Etat,

l'ONAREM (Office National des Ressources Minières) (33 %), par

l~ COGEMA (France) (27 %), la COMPAGNIE FRANCAISE DES MINERAIS

DE L'URANIUM (11,8 %), PECHINEY MOKTA (7,6 %), MINATOME (7,6 %),URANGESELLSCHAFT (RFA) (6,5 %) et AGIP NUCLEARE (Italie) (6,5 %).

La mise en exploitation mi-1978 d'une autre mi~e a permis le

relèvement à 21 milliards de F.CFA des ressources financières

du Gouvernement l'année fiscale 1978/79. La nouvelle mine, qui

se trouve à Akouta à une distance de 20 km d'Arlit est exploitée

par la COMINAK (Compagnie Minière d'Akouta) et son capital se

réparti entre la COGEMA (34 %), le Niger (31 %), OVERSEAS

URANIUM RESSOURCES DEVELOPMENT CO. (Japon) (25 %) et EMPRESA

NACIONAL D~ L'URANIO (Espagne) (10 %). Akouta est une mine sou­

terraine et son gisement est estimé à 40.000 - 70.000 tonnes

à 0,4 %. d'uranium.

Au cours des années 80 on verra probablement le démarrage de

3 autres mines: le gisement d'Arni sera exploité à ciel ouvert

à partir de 1982 par' la SMTT (Société Minière de Tassa N'Ta­

ghalgue) avec comme partenaires ONAREM (50 %) et COGEMA (50 %).Sa production se situera entre 1.500 et 2.000 tonnes par an,

- 32 -

les ~éserves ~tant estimées à plus de 20.000 tonnes d'ur~ium.

Une quatrième mine, à ciel ouvert 1 sera exploitée à !mouraren

sur un gi.sement de plus. faible teneu: de 70.000 tonr.es de ~é­

serVes avec une production annuelle de l'ordre de 2.500 tonnes.

Imouraren sera répartie entre ONARE~ (30 %), COGE11A (35 %) et

CONOCO (35 %). Une étude de faisabilité d'un cinquième gisement

à Azélik est en cours d'achèvement par ARABIAN aIL co. (Japon;

le minerai est carbonaté. Une production annuelle de 1.500 ton­

nes est prévue et ses réserves estimées à 12.000 tonnes.

Plusieurs indices d'uranium sont actuellement soumis à une recherchE

intensive: Afasto-Ouest, Afasto-Est, In Adrar. Au Tibesti, la

Société de Mines de, Djado explore une vaste région de 100.000 km2

jugée très intéressante. D'autres pe~is de recherche pour l'u­

ranium ont été attribués à différentes Compagnies, ce qui reflète

l'importance croissante du Niger comme producteur d'uranium ••..

Le développement rapide de l'industrie minière de l'uranium au

Niger exige de nouvelles infrastructures. Une route bitumée

d'une longueur de 625 Km est en cours de construction entre

Agadez et Tahoua au sud-ouest du pays. Une étude de faisabilité

d'un chemin de fer reliant Niamey à la côte vient d'être. pré­

sentée au Gouvernement. Des barrages sur le fleuve Niger seront

construits dans le but, d'une part de fournir l'énergie néces­

saire pour l'industrialisation du pays et, d'autre part, procurer

l'eau indispensab~e pour l'agriculture •

• Dans la région d'Agadez une centrale thermoélectrique d'une

puissance de 32 MW, basée sur un petit gisement de charbon,

sera mise en exploitation à partir dé 1981. Le gisement contient

7 millions de tonnes de charbon dont 250.000 tonnes par an se­

ront exploitiées à ciel ouvert.

Actuellement, à part l'uranium, la seule activité minière est

l'extraction de petites quantités de cassitérite à Elmeki et

Tarrouadji dans l'Arr. -

- 33 -

• L'exploration du pétrole a lieu surtout dans le bassin du Tchad,

à l'est du pays. Des petites quantités de pétrole y ont été

décelées par TEXACO à Tin Touma en 1975 à 1.500 ln de profondeur.

Différentes Compagnies poursuivent des recherches un peu partout.

Les phosphates de Say, estimés à 250 - 500 millions de tonnes à

23 %. P205, sont, à l'heure actuelle, minutieusement examinés.

Cependant, si les essais de concentration ont été positifs, la

localisation du gisement le rend difficilement exploitable.

• Les indices de minéralisation considérés intéressants sont : le

fer de Say·, le cuivre de l'Aïr, le cuivre/molydène dans la région

de Tera/Liptako •

..

En conclusion, sauf dans le cas d'une restriction imprévue du

marché mondial de l'uranium, on peut prédire une évolution rapide

et dynamique de l'industrie minière au Niger, sans toutefois perdre

de vue la probabilité d'un risque de surproduction après 1990.

6/ - SEN E GAL--------------------------

Le secteur le plus important de l'économie sénégalaise a toujours

été le secteur agricole. La production minière, dont la contri­

butio~ au PNB est d'environ 6 % - chiffre à présent en phase de

croissance - emploie 10·% de la population active de l'industrie.

• Actuellement l'industrie minière au Sénégal ne comprend que deux

mines : Taïba et Thiès dont la plus importante est Tatba; gérée

par la CSPT (Société Sénégalaise des Phosphates de Taïba) elle

appartient à l'Etat (50 %), au BRGM (13,7 %), à l'IMC (12 %),à la COFIMER (7,3 %) et à la Caisse Centrale ·de Coopération

- 34 -

Economique (5,4 %). Les gisements de CSPT contiennent des

réserves d'environ 70 millions de tonnes. La production annu­

elle se situe aux alentours de 1,5 million de tonnes.

La mine de Thiès appartient pour 50 % à l'Etat et pour 50 % à

PECHINEY. Depuis 1957, on y extrait des phosphates d'aluminium

(unique au monde) et de chaux. Le produit est peu recherché ce

qui force la mine à produi~e considérablement moins que les

capacités installées le permettraient (402.000 tonnes en 1978

contre 650.000 tonnes possibles) •

• Les autres produits de l'industrie extractive sénégalaise sont:

le calcaire à ciment, le marbre (utilisé pour la production des

dalles (4.000 m2 à 2,5 cm d'épaisseur en 1977), l'attapulgite

(argil~ montmprillonitique utilisée pour les forages pétroli-• fères : 4.000 à 5.000 tonnes par an) et le sel (185.000 tonnes

en 1976) (x)

Le projet de développement minier le plus ambitieux concerne les

quatre gisements de fer situés dans l'extrême est du pays, sur

la rivière Falèmé. Il s'agit de gisements du type skarn à magné­

tite, pyrite et pyrrhotine, avec une gangue d'amphiboles et de

carbonates qui o~t été enrichis en partie par une altération

superficielle. La MIFERSO (Mines de Fer du Sénégal Oriental ­

Sénégal) (28,5 %), BRGM (23,8 %), KANEMATSU GOSHU (23,8 %) et

KRUPP (23,8 %) - vient d'achever une étude de~faisàbilité qui

propose un développement immédiat.

Cependant, le financement n'en est pas encore assuré. Il s'agi­

rait au début d'une exploitation de minerai oxydé (lump) ~

62-67 %Fe, qui serait seulement trié et transporté vers la côte

par un chemin de fer d'une longueur de 730 km. Ce chemin de fer

et les installations d'un nouveau port devraient être. réalisés

entre 1983 et 1986; en 1987 la. mine pourrait entrer en exploi-

(x) Marchés Tropicaux et Méditerranéens, No 1684, Paris 1978.

. .

- 35 -

tation. On prévoit une production annuelle d'environ 12 mil­

lions de tonnes pendant 25 ans. Le minerai brut, inaltéré

nécessite un broyage, une concentration magnétique et une

pellétisation, procédés qui consomment beaucoup d'énergie.

Pour cette raison le développement de ces gisements bruts

sera retardé tant que l'on aura pas réalisé des barrages hydro­

électriques dans la région. Le marché européen semble favo­

rable à ce produit surtout en raison des frais de transport

très élevés qui défavorisent les producteurs de minerai de

fer trop éloignés de l'Eur~pe. Ainsi, une réalisation du projet

Falèmè parait possible •

• Les autres projets - de taille plus modeste - sont : un accrois­

sement de la production de marbre à 30.000 tonnes par an

(projet assisté par la Banque Mondiale); des études de gise-

-ments de tourbe dans la vallée du fleuve Sénégal et des lignites

dans les sédiments maastrichtiens de l'ouest; deux gisements

d'or (étudiés par le BRGM et le PNUD); un projet de cartographie

géologique- à l'échelle 1/250.000è qui sera entrepris en 1981

par le FAC (Fonds d'Aide et de Coopération), enfin,-une évalu­

ation générale des réserves de phosphates du pays. Signalons

que la COGEMA exécute des travaux de prospection d'uranium dans

l'ouest du pays •

• Les recherches pétrolières se poursuivent et de nouveau l'Institut

Français de Pétrole examine la rentabilité d'une exploitation en

mer d'un gisement de 100 millions de tonnes de pétrole lourd

(près de la Casamance). Un petit gisement de 50 millions de m3

de gaz naturel près de Rufisque sera bientôt mis en exploitation.

CHEVRON et ELF AQUITAINE détiennent des permis de prospection

pour les hydrocarbures.

- 36 -

RESUME DE LA SITUATION DE L'INDUSTRIE MINIERE DANS LA CEAO==========================================================

Les tableaux 2.1., 2.2. et 2.3. résument bien tout ce que nous

avons formulé ci-avant.

Le tableau 2.1. montre de 1975 à 1978 la tendance à la décrois­

sance de la production minière dans la CEAO, la seule exception

étant le Niger. La mission a constaté, au cours de son voyage,

que sur cinq mines en fonctionnement, d'une certaine importance,

deux produisaient selon toute vraisemblance une quantité infé­

7ieure au seuii de rentabilité économique. A l'exception des

mines d'uranium du Niger, la production des mines de la CEAO a

souffert d'une baisse en 1978. Les chiffres pour l'année 1979ne lui étant pas encore connus, la mission pense malgré cela

qu'à partir de 1979 la tendance de la courbe de production sera

en hausse.

Le tableau 2.2. montre qu'en ce qui c~ncerne l'avenir immédiat

jusqu'en 1985, on peut s'attendre avec un certain optimisme' à

l'exploitation de huit autres mines et au moins dtun gisement de

pétrole. Il parait vraisemblable qu'au minimum trois à cinq

exploitations seront mises en marche de 1985 à 1990, mais il est

impossible à présent d'avoir une idée- de l'importance du dévelop­

pement minier entre 1990 et 2000.

Le tableau 2.3. montre que l'impor.tante accélération de la recherche

minière et pétrolière dans l'ensemble de la CEAO entraînera une

accélération parallèle - ~ien que retardée dans le temps de 5 à

10 ans - du développe~ent minier et pétrolier. En même temps, il

est absolument nécessaire que les Etats de la CEAO multiplient

leurs propres organismes opérationnels de recherche minière et

T A BLE A U 2.1 ••MINES EN EXPLOITATION DANS LES ETATS MEMBRES DE LA CEAO - FEVRIER 1980

PRODUCTION MINIERE (xxx) ,

MINE COMPAGNIE MINERAIS 1978 - 1977 1976 1975 ,

Production Tortiya & Ségué1a:

COTE D'IVOIRE Tortiya Tortiya s.a. Diamanta fermée fermée 60.000 125.000x

industriels carats carats

HAUTE VOLTA

MAL l

( Tazadit

HAURITANIE ) F'derik SNIM Fer (64% Fe) 6.465.348 t 7.467.000 t 9.415.000 t 8.640.000 t

( Rouessa-

( Ar1it Somaïr Uranium 1.800 tU 1.441 t U xx 1.460 t U 1.305 t U1

N IGE R ) Akouta Cominak " 600 t U

( Aïr Prod.artisa. Cassitérite 105 t 96 t x 84 t 112 tX

<70% Sn)

Taïba CSPT Ca-Phospha tes 1.469.000 t 1.528.000 t 1.552.000 t (SENEGAL

Ca/Al -) 1.600.000 t x

Thies SSP'f 302.000 t 343.000 t 49.000 t X (Phosphates

1

Sources x

xx

x'xx

U.N. Statistica1 Information Bulletin for Afriea N° 11, 1977; Mining Annua1 Review, London 1979.

Uranium: Ressources, Production and Demand, Dec. 1979, OECD & IAEA, Paris/ViennQ 1979.

·Pour 1979, les chiffres n'ont pas pu être obtenus.

T A B L ~ A U 2.2 •

•PROJETS D'EXPLOITATIONS MINIERES DANS LES ETATS DE LA CEAO - FEVRIER 1980 ------~---------------------------------------------------------------------

(

COTE D'IVOIRE)

(

ITY (SW Man ; 1.400.000 t à 10,9 g Au/t i 15 t de métal contenu

- MT. KLAHOYO (385 millions t d'un minerai à haute téneur en Fe)

- SE ABIDJAN (pétrole 10.000 barils par jour, 1989)

réouverture en négociation)

HAUTE-VOLTA(

)

,1

TAMBAO (13,3 millions t Mn - Oxide plus 13 millions t Mn - Carbonate à 48 %Mn. financement ouvert1

- POURA (15 t Au, réouverture en 1980)

MAL l

MAURITANIE

N IGE R

SENEGAL

( - KALANA (Au, production prévue 400-1800 kg/an à partir de 1981)

) BALEA (40 %bauxite, 820 millions t)

( - BAFING-MAKANA (Fer; 130 millions t à 40-65 %Fe)

( . - EL-RHEIN (400 millions t à 37 %Fe ; relais de l'actuelle exploitation de Zouérate dès 1983)

) AKJOUJT (15 millions t à 1,7 %Cu en sulfures i financement ouvert)

(ARNI (Uranium 20.000 t réserves en métal, démarrage 1982/83)

) - IMOURAREN (70.000 t U - métal)

( AZELIK (12.000 t U - métal, production à partir de 1983)

) - AFASTO-OUEST et AFASTO-EST (U)

( - TOBENE (50 millions t de Ca-phosphates i démarrage 1985)

) - KEDOUGOU (marbre dans le SE - Sénégal)

( - FALEME (100 millions t de Fe-oxides à 62-65 %Fe 400 millions t à 45-50 %Fe, démarrage exploi­tation prévu en 1987).

SOURCES Mining Annual Review, London 1979, renseignements donnés à la mission dana les pays membres de la CEAOAfrique N° 32, Février 1980, Londres.

1:j

1 T A BLE A U 2.3.

MINERAIS RECONNUS OU EN COURS DE PROSPECTION DANS LES PAYS DE LA CEAO (FEVRIER 1980)

MINERAIS METALLIFERES

( Mn, Fe, Au, Sn, Ni,COTE D'IVOIRE ) Mo, Cu, Pb,

( Au, Mn, Sb, Ni, Cu,

HAUTE-VOLTA ) Zn, Pb, Mo, Fe + Ti + V,.( bauxite,

( Au, Fe, Mn, Cu, Sn,M A L l ) bauxite

MAURI'fANIE Fe, Cu, Co, Cr, W,

N IGE R Sn, Fe, Cu,

SENEGAL Ti (ilménite), Zr, Fe, Au,

MINERAIS NON-METALLIFERES .

Sables vitrifiables (verre creux)

Diamants,

Graphite, diamants, phosphates

kyanite, marbre,

Diamants, phosphates,

Gypse, phosphates,

Phosphates

Phosphates, marbre, kaolin,

serpentine, sypse, calcaires, argUes

MINERAIS ENERGETIQUES

Pétrole, Uranium,

Uranium,

Uranium, pétrole, lignite,

Uranium, pétrole,

Uranium, pétrole, charbon,

Pétrole, gaz, tourbe, lignite,

- 40 -

de cartographie géologique, cette dernière étant le fondement

de toute activité ayant trait au sous-sol. Ceci doit se faire

dans un esprit de planification et de prévis~on 10 à 20 ans à

l'avance, temps nécessaire entre le relevé géologique sur le

terrain et la mise en exploitation d'un gisement important.

Pour financer cela, on pourrait envisager de réserver 2 à 10 %des revenus des exploitations minières à l'exécution des travaux

géologiques et de prospection, comme le font les Compagnies mi­

nières dans les pays développés.

Selon la mission, les objectifs du développement minier et pétro­

lier des Etats membres de la CEAO seraient les suivants

- Dans un premier temps, l'industrie extractive est appelée à

créer des infrastructures, des emplois, des sources de revenus

tant pour l'économie nationale que pour les individus, et ~•

soutenir les autres industries par l'achat de leurs produits

et la mise à leur disposition des matériaux de base nécessaires.

- En raison des contraintes économiques, un développement sans

restriction des gisements reconnus comme économiquement exploi­

tables est essentiel, l'industrie extractive constituant une

source importante de capitaux et de devises étrangers, avan­

tages qui manquent dans la région.

- Ce développement, pour qu'il se fasse, exige la mise en place

de conditions favorables pour les investisseurs et les entre­

preneurs nationaux et étrangers tels que : un code minier

libéral, une sécurité d'investissements et de propriété, une

exemption de taxes d'une durée déterminée, etc •••••

- En dernier lieu, il faut mentionner la nécessité d'un encadre­

ment technique national permettant d'assurer le fonctionnement

des entreprises minières et de recherche.

- 41 -

III. - JUSTIFICATION DE LA CREATION D'UNE ECOLE DES MINES ET

DE GEOLOGIE POUR LES PAYS DE LA C.E.A.O •

Les cadres techniques disnonib1es-----------------~-------~-------

..

Selon les estimations de la mission, les effectifs en

personnel technique en activité dans le génie minier,

la recherche et la géologie dans les Etat~ membres de

la CEAO, seraient à l'heure actuelle de l'ordre de 500

à 550 pour les cadres supérieurs (ingénieurs des mines

et géologues) et de 1.400 à 1.500 pour les techniciens

supérieurs (tableau 3.1.).

Malgré les programmes de nationalisation des cadres

poursuivis par les C9mpagnies minières et mis en pra­

tique par la formation et la promotion interne, le

pourcentage en cadres étrangers est toujours très

important. Nous estimons ce pourcentage à 70-75 %pour les ingénieurs et géologues et au moins à 50 %pour les techniciens supérieurs.

La prépondérance des étran~ers parmi les cadres supé­

rieurs est due entre autres raisons à :

• la prépondérance du nombre des organismes étrangers

dans la recherche minière par rapport aux organismes

nationaux,

au manque de personnel national qualifié qui pourrait

être affecté aux différents projets et/ou postes

miniers locaux.

. - ._~_~_ ........"'- ""_"""~" " .........~'••_. _ ......._._• ...Jo,.,..", _~ ' "._'. ~.....__~ .... _

T A BLE A U 3.1.

EFFECTIFS EN CADRES MINIERS ET GEOLOGUES EN ACTIVITE DANS LES ETATS DE LA CEAO (FEVRIER 1980)

_ADMIN ISTRATION MIN E S llECHERCHE MINIERE A U T R E S(Universi tés 1 Hydraulique,etc ••••. ,)

~ T S .!.!!A:. T S ~ T S ~ T S- - -- -

COTE D'IVOIRE •••• 5(5) - - - 35(15) 50(5) 8(4) 2(2)

HAUTE-VOLTA ...... 5(5) - - - 35(10) 30(29 ) 5(1) 5(1)',-

MAL I 10(10) 50(10 ) 100(60) 70(40) 70(50 )--

10(5) 15(12 ).......... -MAURITANIE ••••••• 9(9) - 100(40) 600(400) 10(2) 10(5 )' 5(1) 5(1)

N ~ GER : •••••• ~ 5(5) - 76(3) 352(65) 50(2) 75(5) 10(2) 15(3)

SENEGAL .......... 6(6) - 8(5) 60(50) 20(5) 30(15) 11(7) 10(5)

• Chiffres estimés par la mission,

• Les chiffres entre parenthèses représentent les effectifs nationaux: 5(4) signifie

un total de cinq personnes dont quatre sont des nationaux,

• T S : Techniciens supérieurs et contnemaitres.

+1\)

- 43 -

Même si dans un premier temps ce déséquilibre ne semble

pas très inquiétant, il est préférable que tout projet

réalisé dans la CEAO comporte au moins 50 % de cadres

nationaux. Ceci, tant en vue d'une formation sur le ter­

rain des jeunes nationaux que d'une participation des

nationaux qualifiés dans la gestion de ces projets et dans

la prise de décisions.

Dans les entreprises minières on rencontre une situation

identique. Toute volonté d'africanisation des cadres se

heurte au manque de personnel qualifié, particulièrement

dans les nouvelles mines. Celles déjà établies mettent en

place des programmes de formation interne surtout pour la

promotion des ouvriers au niveau d'agent de maîtrise. Le

succès des efforts des Compagnies minières en-vue d'une,nationalisation des cadres moyens se reflète dans le~ur-

centage relativement bas en techniciens étrangers (50 %)par rapport aux cadres supérieurs étrangers (75 % environ).

En conclusion., re~enons qu'à l'heure actuelle, les postes

de cadres dans ies Compagnies minières et la recherche sont

de façon disproportionnée occupés par des étrangers. Ainsi,

en dehors des besoins en cadres nationaux, pour satisfaire

aux exigences immédiates d'une industrie en pleine crois­

sance, un besoin important, qui ne sera pas satisfait par

les filières de formation existantes, se fera sentir de

plus en plus.

Le personnel technique d'une entreprise minière et/ou d'un

projet de recherche minière est d'habitude organisé comme

suit :

GROUPE

1.

2.

4.

- 44 -

EXPLOITATION MINIERE

Ing. mines - Ing. géologues

Chef ContremaîtreTechnicien supérieur

Contremaître

Ouvriers

RECHERCHE MINIERE'

Ing. mines - Ing. géologues

Géologues - Géochimiste ­Géophysicien - Technicien

Maître foreur - Chef d'équipe

Foreur - échantillonneur ­Ouvriers

- Grou~es de niveau 4 et 3

La plupart des,Compagnies minières dans les Etats de la CEAO

·possèdent des' systèmes de formation interne permettant aux ou­

vriers ayant une scolarité jusqu'au niveau du BEPC (Brevet d'E­

tudes du Premier Cycle) d'être promus à des postes de contre­

maîtres. Les ouvriers particulièrement doués sont parfois envoyés

dans des institutions extérieures pour y être formés, ce qui leur

permet d'accéder au niveau de chef contremaître.

- Grou~es de niveau 2

Ce groupe comprend d'une part les chefs contremaîtres, recrutés

la plupart du temps parmi les jeunes possédant un baccalauréat

technique ou ayant subi deux années de formation dans un Institut

Universitaire de Technologie (IUT) et qui montent une réelle

aptitude aux responsabilités techniques et à la supervision des

hommes et, d'autre part, des techniciens supérieurs employés comme

personnel spécialisé dans les laboratoires, les usines de trai­

tement, les bureaux de planification ou dans la recherche minière.

Ils n'exercent pas nécessairement une autorité sur d'autres col-'

laborateurs, leur position élevée dans ~'échelle des cadres étant

due à leur excellente qualification technique.

- 45 -

La mission a étudié toutes les filières existantes de formation

de techniciens supérieurs et de techniciens dans les Etats de la

CEAO. Elle a constaté que la formation jusqu'au niveau de la

maîtrise (niveau 3+ est parfait&ment assurée par les Compagnies

minières et les Organismes opérationnels de recherche minière.

En ce qui concerne la formation des contremaîtres et des techni­

ciens supérieurs, ce sont les écoles surtout de type IUT qui

fournissent ces cadres techniques moyens. Ni les industries mi­

nières ni les Organismes de recherche minière ne sont capables

de donner les connaissances théoriques de base qu'un technicien

supérieur doit maîtriser comme complément à la pratique de son

métier •

•Suite à ces constatations, la mission a examiné les besoins des

Administrations nationales, les Organismes de recherche géologique

et minière et des Compagnies minières dans l'ensemble des Etats

de la CEAO en

Ingénieurs de mines et Ingénieurs géologues,

Techniciens supérieurs.en géologie, en recherche minière et

en industrie minière.

Les tableaux 3.2. et 3.3. ont été établis par la mission à partir

de chiffres fournis par les divers Organismes contactés. Suite

aux différents points de vues des personnes interrogées - souvent

divergents - la mission a essayé d'interpréter ces chiffres - très

peu homogènes - et les renseignements fournis en tenant compte

du développement prévisible dans la communauté des activités de

recherche géologique et minière et de l'industrie extractive.

Le total des chiffres, plus élevé pour la première décennie (1980­

1990) reflète bien l'urgence de là nécessité de renforcer les

différents organismes et de remplacer une partie des cadres étrangers,

T A BLE A U 3.2 •

•PROJECTIONS ET ESTIMATIONS DES BESOINS EN INGENIEURS DES MINES ET EN INGENIEURS GEOLOGUES DANS

LES ETATS DE LA CEAO DE 1980 à 2000 (FEVRIER 1980)

1980 - 1990 1990 - 2000 T 0 T A L

'COTE J;>'IVOIRE ............................................... 20 " 30 50

HAUTE-VOLTA ...................................................... 20 30 50

M A L l .................................... ~ ................ 100 50 150

MAURITANIE ............. -...................................... 60 50 110

N l G E R ...................................................... ,. 100 80 180

SENEGAL .............................................................. 30 50 80

t 0 t a 1 ........................ 330 290 620

T A BLE A U 3.3.

PROJECTIONS ET ESTIMATIONS DES BESOINS EN TECHNICIENS SUPERIEURS EN GEOLOGIE. RECHERCHE MINIERE ET

INDUSTRIE MINIERE DANS LES ETATS DE LA CEAO DE 1980 A 2000 (FEVRIER 1980)

1980 - 1990 1990 - 2000 T 0 T A L

COTE D'IVOIRE ................................................. 30 30 60

HAUTE-VOLTA ..................................................... 30 30 60

M A L l 100 50 - 150.....................................................MAURITANIE .............................. lt ...................... 120 60 180

N l G E R ....................................................... 360 380 71~0

SENEGAL ............................................................. 60 100 160

t 0 t a 1 ........................ 700 650 1.350

1

+0­0'\

• .. •

- 47 -

d'od le besoin de former au plus tôt à l'EMIG un ~oyau de

futurs professeurs nationaux. Les années 1990-2000 verraient

alors une certaine consolidation des. activités géologiques et

minières dâns les Etats membres de la CEAO.

En ce qui concerne le développement d'une industrie extractive

pétrolière dans la CEAO, la mission estime qu'à L'heure actuelle

une filière "hydrocarbures" dans l'enseignement envisagé à

l'EMIG n'est pas justifiée bien que les perspectives d'une ex­

~loitation future des hydrocarbures paraissent suffisamment

positives - certainement assez pour encourager l'actuel inves­

tissement de dizaines de millions de dollars US dans la recherche

par les grandes Compagnies pétrolières internationales - mais

avant qu'une telle industrie n'existe dans la communauté, le

besGin en personnel techniq~e serait évidemment minime. Cependant,

la mission propose de prendre en considération cette possibilité

et de construire l'EMIG avec une marge de croissance d'environ

40 % par rapport aux prévisions, même si on ne prévoit qu'un

effectif de 350 étudiants pour couvrir les besoins, l'infra~

structure proposée par la mission devra pouvoir être en mesure

d'accueillir 500 étudiants. Cette marge de"croissance permettrait

une adaptation aux exigences futures

L'Ingénieur Géologue

Les fonctions et les tâches de l'ingénieur géologue sont

similaires à celles de l'ingénieur des mines avec la diffé­

rence que sa formation est beaucoup plus axée vers la géologie

et la gitologie que vers le génie minier. En traçant ce profil,

la mission fait référence à un ingénieur-géologue plutôt

orienté vers la prospection.qu'elle considère comme la quali­

fication la plus urgente à l'heure actuelle dans les Etats

de la CEAO·.

- 48 -

• L'~ngénieur-géologue devra être par conséquent avant tout

u~ géologu~ doté d'une spécialisation en gîtes minéraux

avec de solides bases en métallogénie; être en mesure d'in­

terpréter les données des prospections géophysiques; géo­

chimiques et minéralogiques; capable de tirer des conclusions

et de faire des estimations économiques brutes; enfin, être

en mesure de faire de petits relevés géologiques et topo­

graphiques sur le terrain •

• Son lieu de travail étant le terrain, il devra s'y adapter;

être capable d'exécuter tous les petits travaux miniers

(puits, galeries, sondages, tranchées, etc •••• ) permettant

de mieux connaître le gisement découvert et, bien entendu,

de construire et gérer les infrastructures liées à son

exploitation.,

L'Ingénieur des mines

L'ingénieur des mines, dans un contexte africain, devra être

de formation aussi générale, pluridisciplinaire et adaptable

que possible. A cet égard, il devra pouvoir :

- à partir des données fournies par les géologues, évaluer la

rentabilité d'un gîte minier et, en fonction des paramètres

techniques des minerais et des roches e~caissantes, établir

la méthode d'exploitation à adopter;

concevoir et construire les infrastructures et les services

d'appui nécessaires au fonctionnement de la mine (usines de

génération d'énergie - électricité, chaleur, vapeur, etc •• ;,

ateliers mécaniques et électriques, centrales de compression

d'air, services de sécurité des mineurs, etc ••• ). Il pourra,

le cas échéant, conçevoir, construire et gérer les logements

du personnel des mines et de leur famille.

- effectuer le contrôle administratif et financier de la mine

dans son ensemble. En bref, la gestion de la mine, des infra­

structures et des services annexes sera sa tâche principale.

- 49 -

Techniciens supérieurs (T.S.)

La tâche du technicien supérieur est de travailler sur un plan

technique en étroite collaboration soit avec l'ingénieur des

mines soit avec l'ingénieur géologue.

Le TS "option'mines" collaborera avec l'ingénieur des mines à· .la gestion de la mine et, plus généralement, aura la respon-

sabilité de la gestion du chantier d'exploitation. Les méthodes

d'exploitation et de ventilation et les mesures de sécurité

dans la mine devront lui être familières. Dans le cas de mines

de petites dimensions, le TS peut être responsable de la ges­

tion de toute la mine y compris desinfrastruc~ures•

.. Le TS "option traitement" aura la responsabilité de la gestion· .des petites 'et moyennes usines de traitement. Il devra connaître

les différentes méthodes de traitement, les différentes machines

et leur fonctionnement et être en mesure d'exécuter des analyses

chimiques simples de contrôle. Il devra également posséder des

notions de minéralogie lui permettant de connaître le matériel

traité, et de rendre compte des éventuelles variations du flux

des minéraux et des pannes importantes exigeant l'arrêt de

l'usine •

• Le TS "option géologie", collaborateur le plus proche de Ifin-· .génieur géologue, devra pouvoir faire des relevés géologiques

et topographiques simples, reconnaître les roches les plus

fréquentes dans la zone où il travaille et se rendre compte de

la présence des minéralisations. Des notions de géologie, de

tectonique et de minéralogie lui seront très utiles •

• Le TS "option maintenance" aura la responsabilité de la mainte-· .nance d'une usine de petite et moyenne dimension. Il aura une

connaissance des principes de fonctionnement et de construction

de moteurs thermiques, électriques et hydrauliques à huile, eau

ou air. Des éléments de mécanique générale lui seront indispens~

- 50 -

3.4. Etat actuel de la formation des cadres techniques--~----------------------------------------------

Au cours de son voyage, la mission a noté l'existence, dans'

les Etats membres de la CEAO, d'un certain nombre d'insti­

tutions et d'universités qui forment des géologues non spé­

cialisés, ainsi que des techniciens dans des spécialités

autres que les spécialités minières (mécanique, électricité,

chimie, génie civil, etc •••• ). Une seule école, l'ENI à Bamako,,

a établi une filière de géologie minière (voir ci-dessous).

En raison de l'interdépendance des différentes professions

(ce ne sont pas seulement les ingénieurs des mines et de la

géologie qui sont nécessaires à la gestion d'une entreprise

minière) on trouvera ci-après un résumé des filières de

formation technique existantes par pays •

•- COTE D'IVOIRE

E.N.S.T.P. (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics)à Yammousoukro :

Formation d'ingénieurs (Bac C + 5 ans), d'ingénieurs de

technique (Bac D + 4 ans) et de techniciens supérieurs

(BEPC + 5 ans) en travaux publics, en bâtiments, . en

hydraulique, en topographie et en géologie. Une section

de formation minière est prévue pour un proche avenir.

Université d'Abidjan

Après deux ans d'études en Sciences Naturelles (DUES) une

filière de formation plus spécialisée en géologie est

possible et permet aux étudiants d'accéder à la maîtrise

ès-sciences de la Terre.

I.U.T. (Institut Universitaire de Technologie) d'Abidjan

Aucune formation en mines et en géologie n'y est prévue.

..

. ..... _... ..------~.._-_ .._,---_._-_.__ .~.~-

- 51 -

- HAUTE - VOLTA

• I.U.T. de Ouagadougou:

Des techniciens supérieurs sont formés dans deux dépar­

tements : en gestion et en secrétariat de direction (Bac +

2 ans).

- MAL l

E.N.!. (Ecole Nationale d'ingénieurs),. Bamako

Formation d'ingénieurs en Sciences appliquées (Bac +

4 ans) en quatre sections (construction civile, électro­

mécanique, topographie, géologie appliquée). Dans les

spécialisations telles que la "métallogénie" et l'''hydro­

géologie" les promotions sont à l'heure actuelle de 6

diplômés par an (3 + 3) •

• E.C.I.C.A. (Ecole Centrale d'Industrie, du Commerce et

de l'Administration), Bamako:

L'ECICA admet des jeunes ayant un BEPC - au Mali, Diplôme

d'Etudes Fondamentales - dans ses diverses sections, elle

forma en 4 ans des techniciens parmi lesquels des géo­

logues techniciens très recherchés par les entreprises

maliennes.

MAURITANIE

Suite à un projet conçu en collaboration avec l'Unesco, une

école polytechnique à Nouakchott doit s'ouvrir en automne

1980. Une formation d'ingénieurs (Bac + 4 ans) et de tech­

niciens (Bac + 2 ans) en génie mécanique. et en génie civil

y est prévue •

- 52 -

- N IGE R

Université de Niamey :

La Faculté des Sciences comprend, entre autres, un dépar­

tement de géologie. Cependant, la géologie ne représente

qu'une partie des études qui conduisent les étudiants en

2 ans au DUES (Diplôme Universitaire d'Etudes Supérieures)

sans pour autant leur donner une formation de géologues.

• E.M.• AIR. (Ecole des Mines de l'Aïr), Agadez :

Cette école fut créée pour fournir des cadres techniques

aux mines d'uranium de la région. A partir du BEPC, trois

sections - mines et carrières, prospection et forages,

travaux publics - forment en 4 ans des techniciens •..

- SEN E GAL

Université de Dakar

A partir de l'année en cours (1980), le Département de géo­

logie a décidé d'ouvrir 4 filières de spécialisation (hydro­

géologie; géotechnique et travaux publics; hydrocarbures;

recherche minière) aux étudiants ayant une maîtrise en géo­

199ie (Bac + 4 ans). Le diplôme ~'ingénieur ne leur sera

délivré qu'après 2 autres années d'études.

• I.U.T. (Institut Universitaire de Technologie), Dakar:

Ayant statut de Faculté de l'Université, l'IUT forme des

techniciens supérieurs (Bac + 2 ans) et des ingénieurs (Bac

+ 4 ans) dans les départements suivants: génie électrique,

génie mécanique, génie civil, génie chimique, météorologie

et dans le secteur tertiaire.

• Ecole Polytechnique de Thiès :

Cette école offre actuellement deux options : génie civil et

génie mécanique. Les étudiants sont recrutés par concours

- ~'

- 53 -

parmi les titulaires d'un Bac C ou E et sont formés en 5

ans en tant qu'ingénieurs de conception.

Les ca~acités aualitatives et Quantitatives des filières de

formation existantes :

La mission conclut que les filières existantes de formation

technique dans les Etats de la CEAO sont en mesure de fournir

dans un proche avenir environ :

30 % des besoins en ingénieurs des mines et de géologie,

- 40 %des besoins en techniciens supérieurs pour l'industrie,

la recherche minière et l'administration.

Ce pourcentage inclut aussi les boursiers qui retourneront à

ltétranger comme cadres miniers ou géologues.

• Ingénieurs

Les besoins en cadres techniques supérieurs ayant été chiffrés

(chap. 3.2.), nous devons retrancher les pourcentages des

effectifs formés par des filières existantes (chap. 3.4.)

pour avoir une idée du nombre de cadres que devra former

l'EMIG. Ainsi, des 620 ingénieurs des mines et de géologie

à former jusqu'à l'an 2000, on retranche les 186 qui sor­

tiront des écoles existante's • Résultat : l'EMIG doit former

une moyenne de 400 à 450 ingénieurs d'ici l'an 2000. Avec

un démarrage éventuel en automne 1980 et une durée d'études

de 5 ans, on pourra compter sur 14 promotions. Pour atteindre

cet objectif, il faudra constituer des classes de 28 à 32

étudiants •

• Techniciens supérieurs

Des 1.350 techniciens supérieurs des mines et/ou de la géo­

logie nécessaires jusqu'à lf an 2000, on retranchera les 40 %qui seront formés par les écoles existantes. On obtient un

- 54-

effectif de 810 techniciens sunérieurs à former nar l'EMIG

jusau'à la fin du siècle. Si le démarrage se réalise en 1982

et en raison d'un cycle de formation de 3 ans seulement par

promotion, on aura 16 promotions à former à raison de 50 à

55 étudiants par classe.

Le total des étudiants de l'EMIG, lorsque cette dernière attein­

dra sa vitesse de croisière (environ 6 ans après son ouvertu~e),

se situerait alors entre 312 et 350.

Toutefois, ainsi que la mission l'a déjà souligné, les infra­

structures de l'Ecole devront être conçues pour un nombre total

de 500 étudiants, pour les raisons possibles suivantes :

_ accueil d'un'nombre plus élevé que prévu d'étudiants réguliers

dû à une croissance (actuellement imprévisible) de l'industrie

minière ou pétrolière,

accueil d'étudiants en provenance de pays tiers à la Commu­

nauté,

- accueil d'étudiants déjà diplômés pour des cours de formation

continue.

Enfin, il faudra aussi tenir compte du départ d'ingénieurs

miniers et géologues vers d'autres industries qui pourraient

se créer.

- 55 -

IV. - LES GRANDES ORIENTATIONS DE L'E.M.I.G.

Les quatre principales suggestions formulées par la

mission - sans aucun ordre de préférence - sont :

Première suggestion (stratégie minière)

..

Suite à des entretiens avec les responsables gouverne­

mentaux et les cadres des industries publiques et privées,

la mission juge nécessaire de privilégier la recherche

minière sur le terrain et de lui donner une place prio­

ritaire, les raisons techniques d'un tel choix ayant déjà

été données plus haut. Elle souligne également le fait

que la découverte de nouvelles minéralisations est sus­

ceptible de favoriser les activités minières et de

convaincre les gouvernements qu'une décision politique en

faveur d'un développement minier, soutenue par de subs­

tantielles subventions, ne peut que garantir un amortis­

sement rapide des subventions engagées.

Etant donné la situation géographique, géologique, logis­

tique et climatique des Etats de la CEAO, une priorité

devra être accordée à la recherche des minéraux énergé­

tiQues et de cette ressource précieuse gu'est l'eau. Un

des avantages des combustibles fossiles réside dans les

possibilités de leur transformation rapide en énergie

électrique avec des investissements relativement modestes,

au moyen de centrales électriques de petites ou moyennes

dimensions tellesque celles nécessaires à l'alimentation

d'un centre minier.

- 56 -

En ce qui concerne l'uranium, un examen attentif devra être

accordé aux résultats finals - qui viennent de paraître dans

une étude de l'INFCE (International Nuclear Fuel Cycle Evalu­

ation). Les premiers résultats de cette étude indiquent que

les ressources en uranium connues et prêtes à être exploitées

sont suffisantes pour faire face à la demande au moins jusqu'à

l'an 2000. Au-delà de cette date la mise en exploitation des

gisements non encore connue se fera sentir. L'utilisation de

l'uranium pour la production d'énergie électrique dans les Etats

de la CEAO, bien que présentant des avantages considérables tels

son transport et la facilité de disposer de sites adaptés à

l'installation de centrales électronucléaires, présente cer­

taines limites (qui devront être étudiées avec soin) telles que

le manque d'eau pour le refroidissement, la haute puissance

spéci~ique des réacteurs nucléaires et le manque de réseau- d' in--,terconnexion électrique de haute tension. On ne doit pas éga-

lement perdre de vue que les mouvements écologistes, antinu­

cléaires, actifs dans la plupart des pays industrialisés, ont

provoqué une sorte de moratoire nucléaire et par conséquent un

ralentissement et un affaiblissement du marché de l'uranium.

Deuxième suggestion (intégration économiaue)

Strictement politique, cette deuxième option ne sera que men­

tionnéeici. Bâtie sur le territoire d'un des Etats membres,

l'Ecole sera une Ecole communautaire et devra répondre avant

tout aux besoins de la Communauté toute entière. A cet égard et

selon la mission, une telle Ecole devra être intégrée au

contexte économique et politique de la Communauté afin de pou­

voir utiliser tous les privilèges et accords internationaux de

nature politique, financière ou industrielle, d'aide économique

ou de coopération. Les politiciens devront donc s'efforcer de

concrétiser cette suggestion.

- 57-

Troisième suggestion (autofinancement nar la création des bureauxd'ingéniérie)

Il serait souhaitable que les autorités gouvernementales de

chaque Etat membre de la Communauté s'engagent à confier à

l'Ecole des projets miniers dans des domaines tels que l'éva­

luation, les méthodes d'exploitation, le traitement et les

transports auxquels seraient associés les étudiants qui se.

raient ainsi sensibilisés à la pratique de leur future tâche. La

réalisation d'un bureau d'étude d'ingénierie dans l'Ecole sera

à cet égard du plus grand intérêt pour la formation des élèves

et contribuera à renforcer la formation pratique des enseignants.

Ce service devra être rémttnéré par les clients (qui pourront être

des particuliers) à un prix comparable à celui du marché pour

des services similaires. Ces revenus permettront un autofinan­

cement partiel de l'Ecole. Une autre source de revenus pourrait..provenir d'un service d'analyses chimiques, ainsi que d'un bureau

d'étude et de réalisation et des divers ateliers de l'Ecole.

Quatri~mB suggestion (un environnement scientifique de qualité)

La mission a constaté que dans plusieurs cas et pratiquement dans

tous les Etats visités, des techniciens qualifiés - géologues ou

ingénieurs - avaient tendance à occuper des positions d'admi­

nistrateurs dans les institutions publiques ou privées. Ces

techniciens sont ainsi soustraits à.la tâche spécifique pour

laquelle ils ont été formés et les investissements engagés par

les Etats pour leur formation sont dès lors pratiquement perdus.

Il est nécessaire qu'à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Ecole

puisse se créer un climat scientifique et culturel de qualité

afin que les ingénieurs qui en sortiront soient fortement incités

à continuer leur profession.

- 58 -

Le processus d'africanisation des cadres enseignants fait

partie d'un -vaste mouvement d'africanisation constaté par la

mission dans la totalité des pays visités et plus particuliè­

rement souligné au cours des entretiens qu'elle a eus avec les

personnalités africaines ou étrangères.

Il ne faut cependant pas oublier que ce processus pourrait

s'avérer délicat et demander un certain temps (en Europe des

calculs ont montré qu'une période de 10 à 20 ans était en

principe nécessaire entre la sortie de L'université d'un

élève de haut niveau et sa nomination en tant que professeur

ordinaire).

Par ailleurs, le cadre de vie scientifique du professeur devra

être suffisamment attractif et l'ambiance culturelle de bon

niveau.

A ceci s'ajoute la nécessité de doter l'Ecole de laboratoires

bien équipés (il ne s'agit pas seulement de ceux déjà mention­

nés par ailleurs, mais de laboratoires à établir dans un

second temps et selon les besoins) pour que les futurs profes­

seurs puissent préparer leurs doctorats et poursuivre leurs

recherches.

Selon la mission, il serait indispensable que dans les premiers

temps' les étudiants les plus doués et les plùs dynamiques soient

envoyés dans des écoles étrangères de haut niveau en vue de

l'obtention de titres académiques supérieurs. Elle attire

toutefois l'attention sur le danger constitué par la possibi~

lité que les meilleurs éléments puissent désirer demeurer à

l'étranger à cause, entre autres raisons, de l'attraction

qu'exercent sur eux les laboratoires richement équipés, l'am­

biance scientifique stimulante, des salaires souvent plus in­

téressants que ceux qu"ils pourraie~t obtenir dans leur patrie,

enfin, leur appartenance à des-institutio~s scientifiques pres­

tigieuses.

- 59 -

v.- LES GRANDES OPTIONS DE FORMATION ET LES STRUCTURES DE L'E.~.I.G.

5.1. Les outions de formation de l'EMIG-----~----------------------------

Les besoins en ingénieurs et en techniciens supérieurs dans

les pays de la Communauté ont été défi~is comme suit :

- Ingénieurs

• ingénieurs en exp~oration et en évaluation

minière,

• ingénieurs en exploitation des mines,...

• ingénieurs ayant à la fois une bonne connais­

sance de la mine et de son économie, et capables

de gérer des opérations mécaniques, électro­

mécaniques, d'automatisme et de contrôle,

• ingénieurs chimistes-métallurgiste spécialisés

en traitement mécanique des minerais et trai­

tement hydrométallurgique.

- Techniciens

• techniciens supérieurs en électro-mécanique avec

une bonne connaissance des opérations minières

au sens large,

techniciens supérieurs pouvant assurer le bon

fonctionnement des opérations de laveries et

de préparation des minerais,

• techniciens supérieurs pouvant surveiller et

assurer le bon fonctionnement des équipements

automatisés et des équipements électroniques.

- - "" '" ._._ ._.~ ·'4. ~._ .. _~. _»_~. ._~.~

- 60-

De plus, il faut indiquer que des connaissances appropriées

en génie civil et en transport seraient souhaitables.

5.1.1. Formation des ingénieurs

L'Ecole aura trois activités principales :

- formation première d'ingénieurs,

- formation continue,

- recherche appliquée.

En formation première.....................• L'Ecole formera en cino ans des ingénieurs pour les exploi­

tations minières, la prospection géologique et le traitement

des minerais. Il s'agit de former des ingénieurs qui désirent

débuter leur carrière comme ingénieurs de production ou de

chantier et qui seront capables de conçevoir et de développer

les évolutions ultérieures de leurs sociétés. La formation

comportera, non seulement un enseignement scientifique et

technique de bon niveau, mais aussi le développement du

goût du concret, du sens de responsabilité et de l'esprit

d'équipe.

En formation continue.....................L'Ecole a deux sertes d'activités:

tout- d'abord organiser èn liaison avec la profession des

cycles ou des stages de formation permanente, d'une durée

de quelques jours à quelques semaines, ouvert à la fois à

des ingénieurs ou à des techniciens supérieurs qui désirent

approfondir ou actualiser leurs connaissances.

- 61 -

- offrir à des techniciens supérieurs ou à des personnes

de formation analogue, qui ont une expérience profes­

sionnelle de quelques années (4 à 5 ans minimum) la possi­

bilité d'acquérir le diplôme d'ingénieur (après avoir par

des tests appropriés fait la preuve de leurs capacités

intellectuelles)

Recherche appliquée...................L'Ecole doit promouvoir la recherche appliquée dans les

industries minières et de transformation liées à celles-ci.

Cela suppose que dès l'origine l'Ecole tisse des liens très

étroits avec les sociétés industrielles de la CEAO dans tous

les domaines. Pour cela, divers laboratoires de taille moyenne

doivent être développés et leur fonctionnement doit reposer-en partie sur des contrats passés avec la profession et avec

les agences gouvernementales de chaque Etat ou les agences

inter-Etat. Seront ainsi mis en oeuvre des équipements et des

équipes de chercheurs et d'enseignants qui ne pourraient

exister sans cela. Cela favorisera aussi la formation des

jeunes professeurs originaires de la CEAO et constituera un

attrait important pour les professeurs confirmés de renommée

internationale.

La juxtaposition d'ateliers spécialisés et de ces centres de

recherche devraient aussi favoriser la création de petites

et moyennes entreprises •

. .

Le développement de la recherche appliquée, liée à l'indus­

trie, bénéficie :-aux professeurs dont l'enseignement est remis en question

de façon permanente p~ur· mieux correspondre aux technologies

d'aujourd'hui et de demain. De plus, les illustrations des

cours sont tirées des expériences des laboratoires;.

- 62 -

aux élèves qui disposent d'un matériel de haute qualité

implanté dans les laboratoires de l'Ecole. L'initiation

à la recherche permet en outre aux élèves d'apprendre

véritablement à poser un problème et à le formaliser;

- aux entreprises industrielles qui verront (espérons le)

leurs problèmes techniques en partie résolus dans les

conditions les meilleures de rap~dité et d'efficacité;

- à l'administration chargée des industries des pays ~em­

bres pour permettre de résoudre certains problèmes

sécurité, problèmes de matières premières, économie d'é­

nergie, développement de telle politique industrielle,

etc ••••• ;

..•

aux aspects budgétaires grâce à des contrats industriels

et à des séminaires de formation continue.

En outre, le contact étroit Ecole-Industrie doit permettre

d'optimiser:

• le choix des options et l'évolution des enseignements,

• la définition du profil de l'ingénieur dont l'industrie a

besoin,

• l'enseignement dispensé par des ingénieurs en activité,

• les projets industriels de fin d'études,

les stages des élèves,

• la formation continue des ingénieurs et des techniciens.

- 63 -

D'une manière générale, l'Ecole optera pour un enseignement

qui privilègera la qualité plutôt que la quantité afin d'as­

surer un diplôme qui pourrait avantageusement se comparer,

pour les pays de la CEAO, aux diplômes internationaux. De

plus, les ingénieurs formés doivent être narfaitement adantés

au contexte industriel africain pour lequel ils sont destinés:

les centres de recherche auront ainsi pour but de trouver des

solutions régionales aux problèmes posés par les industries

locales.

C'est pourquoi les professeurs nermanents de cette Ecole doi­

vent être recherchés' dès à présent dans les pays membres de

la CEAO pour assurer l'enseignement dès l'ouverture de l'Ecole

et parallèlement de jeunes africains brillants doivent être

m~ en formation dans des établissements étrangers de grand

renom avec lesquels des liens doivent être noués le plus rapi­

dement possible. Une telle mesure offrira l'avantage d'avoir

dès l'ouverture de l'Ecole des équipes d'enseignants en partie

africains.

En outre, l'association avec des établissements extérieurs

permettra de disposer rapidement de fonds documentaires, de

programmes de cours, de polycopies, de moyens pédagogiques,

d'aides pour certains enseignements de pointe et de développer

l'africanisation dans un délai raisonnable. Les professeurs.

CEAO, envoyés en formation, doivent préparer une thèse dans

des laboratoires de renom, mais aussi être associés à des

équipes d' enseignement.:.dans les pays d'accueil et effectuer

des stages industriels de longue durée •

Les thèses doivent porter sur des thèmes de recherche orientée

c'est-à-dire liées à des problèmes industriels d'actualité

faisant appel ~ un excellent niveau scientifique.

- 64 -

Le recrutement du corps professoral de cette Ecole devra se

faire soit à partir d'éléments formés par la filière tradi­

tionnelle de la recherche soit parmi des ingénieurs en

activité ayant au moins 5 ans d'expérience professionnelle

et choisis pour leur compétence scientifique, technique et

pédagogi qu e •

5.1.2. Formation des techniciens supérieurs

L'Eco~e recrutera, comme dans la formation des ingénieurs,.

soit des bacheliers provenant de l'enseignement secondaire

ou technique, soit des élèves ayant une formation jugée équi­

valente par un jury spécialisé. Le diplôme sera normalement

--obtenu après trois années d'études, la première étant commune..à la formation d'ingénieurs.

Pour donner à la formation des techniciens un aspect pratique

résolument tourné vers les réalités industrielles, l'Ecole

devra disposer d'ateliers spécialisés dont l'objet sera à la

fois de permettre l'illustration de la formation, mais aussi

de résoudre des problèmes technologiques de l'industrie. Nous

avons vu plus haut que la juxtaposition de ces ateliers spé­

cialisés et des centres de recherche devrait permettre de

concevoir et de réaliser des prototypes destinées aux petites

et moyennes industries des pays de la CEAO (ateliers de soudage,

d'usinage, d'automatisme, d'hydraulique, laboratoires de contrôle

non destructif par exemple). En outre, ces ateliers devraient

permettre aux ingénieurs en formation de se familiariser avec

le travail manuel.

L'ensemble de ces ateliers sera regroupé du point de vue admi­

nistratif pour les services à rendre'à l'industrie dans un

Centre de Développement Technologique (CDT). Il sera facile dans- - - - - - .- - ----

- 65 -

ces conditions à un industriel d'exposer ses problèmes techno­

logiques dans leur globalité à l'Ecole et d'obtenir des services

et des solutions.

Remarque........ L'Ecole devra établir des contacts avec les univer­

sités et les autres Ecoles de la CEAO et des pays

africains limitrophes afin de prévoir des passerelles

qui permettront d'échanger des étudiants ou d'ac­

cueillir des éléments de valeur à diverses étapes du

cursus •

.. ..Les différents enseignements de l'Ecole seront coordonnés au

sein des départements suivants :

département des sciences fondamentales (D.S.F.),

"

Il

Il

"

des S~ien~es économiques, sociales et langues

vivantes,

des Exploitations Minières (D.E.M.),

de Géologie et d'Exploration Minière (D.G.E.M.),

d'Electro-Mécanique appliqué (D.E.A.),

de Traitement des Minerais (D.I.M.),

- Service documentaire et informatique.

Tous les départements mentionnés auront pour tâche commune de

promouvoir la recherche, de dispenser l'enseignement et d'or­

ganiser les laboratoires et ateliers se rapportant aux disci­

plines propres à chacun d'entre eux.

(x.) Un exemple. d' avap.t-projet de statut pour l'EMIG est présenté enannexe.

- 66 -

L'EMIG devrait pouvoir fonctionner de la façon suivante

recrutement après le Bac C et E ou équivalent, puis.une

année d'orientation suivie de quatre années d'études pour

le diplôme d'ingénieur;

recrutement après le Bac C et E ou équivalent, puis une

année d'orientation et deux années d'études pour le diplôme

universitaire en techniques de l'ingénieur.

- recrutement à partir du D.U.T. avec expérience profession­

nelle et preuves de capacités intellectuelles permettant de

suivre des études d'ingénieurs plus trois années d'études

terminal~s pour l'obtention d'un diplôme d'ingénieur •

Il n'est pas nécessaire de prévoir un examen d'admission en

raison des disparités existantes au niveau du baccalauréat;

cet examen risquerait de rejeter des candidats aptes à pour­

suivre des études d'ingénieur ou des études techniques.

A la fin de la prem~ere année, appelée année d'orientation, un

examen permettant de procéder à une évaluation des candidats

sera instauré. Repasser cet examen d'orientation ne sera

possible qu'après redoublement. A la suite de cet examen, les

étudiants seront invités (tableau 5.1.) :

soit aux études d'ingénieur si leur niveau d'acquisition des

connaissances de base est supérieure à 75 %;

soit aux études de technicien. supérieur si ce niveau est

supérieur à 50 %;

- soit à quitter l~Ecole si leur niveau est inférièur à 50 %avec une attestation prouvant qu'ils ont suivi des cours de

formation générale

T A BLE A U 5.1.

SCHEMA DE SCOLARITE

1 0 Semestre 2è. 3è. 4è. 5è. 6è. 'lè. 8è. 9è. 10è.x-----------x-----------x-----------x-----------x-----------x-----------x-----------x-----------x-----------x----------~x

,t'y CI>

m ~ 10 .,1 Cl1 Diplôme d'INGENIEUR après 4 autres années d'études Option mines, ·10 .. .r-! lf\ II) .0 . -.

CI> CI> -0 1:'- .r-!-o.r-! :::J Cl1 CI> ·:::J bD +' .. s:l '0 ·+' 0 -CI> s:l - Il prospec ti ons géologiques-CI> ri II) 0 II) ·0 0 'CI> U CI>11)-CI> ...:J- u u ·CI> bO ........... u II) s:l - " traitement des mineraisri lf\ :::J CI> Cl1 ·Cl1 C\J II) -0 II)II) ri ·~

~CI> CI> • CI> ·1>'0 ~ 'èR 10

:::J Cl1 1 Cl1 ·s:l +' CI> 'n 0 II) .0 Diplôme Universitaire de TECHNICIEN SUPERIEUR.o CI>'r-! -0 lf\ .r-!'n ~ :::J Cl1 CI>

1+' li} 'CI> +' .. s:l '0 ·Cl1 CI> Pi 'CI> s:l+' s:l :::J li} 0 10 (DUTS) après 2 autres années d'études. ·s:l 'r-! li} lf\ 'CI> u CI>

CI> El \,() 0 u ·•r-! s:l ........... 0 II) s:l 1~ li} CI> lf\ :::J CI> Cl1 ·o CI>'n lf\ II) '0 li} ·'- -0 u'0 'r-!

~ s:lCI>:::J,q

-CI> CI> u Moins de 50 %de connaissances de base à l'examen .s:l 'r-! CI> 0 • .s:ls:lE-i r<\ li}

«-CI> 0bOCI> ,1\1 CI>

CI>!=f-O ,qexclusion de l'Ecole (attestation possible délivrée l'Ecole).~H 0 U par

'CI> - +' C\J -(1)ri-o(l)

N.B. Conditions d'admission Bac. technique (C & E).

- 68 -

La suite des études, pour les ingénieurs ou les techniciens

supérieurs, est illustrée par le tableau 5.1.

En ce qui concerne les programmes pédagogiques, des projets

de programmes d'enseignement sont donnés en annexe pour tous

les niveaux, mais ces projets ont été établis pour une Ecole

très spécialisée au début et devront être élargis ultérieu­

rement pour avoir un caractère plus polyvalent •

..

..

- 69 -

VI.- SUPERFICIES, CONSTRUCTION ET EQUIPEMENT DE L'ECCLE

Les bâtiments et les équipements indispensables pour que

l'EMIG puisse accomplir sa tâche peuvent être définis compte

tenu des considérations suivantes :

- la formation doit être dispensée au plus haut niveau possiole,

conformément aux grandes orientations de l'Ecole (chap. 4);

- les possibilités de recherche appliquée doivent être de

niveau international;

les installations doivent permettre d'offrir des services

aux entreprises minières de la CEAO, d'assurer une formation

continue et de .tenir des congrès techniques et scientifiques.

Compte tenu de ces objectifs, la mission propose la mise en

place des éléments minima décrits ci-après :

Bâtiments de l'administration de l'enseignement et de la·

rechercheSuperficie/m2

. 1 amphithéâtre et salles de cérémoniespour 500 personnes et SOn foyer ........ 1.100. 1 salle de cours 130 places 260.............

5 salles de cours 40 places à 80 m2 400

5 salles de cours 20 places à 50 m2 ..... 250

3 salles de cours 65 places à 130 m2 .... 3905 salles de cours 25 places à 60 m2 ..... 300

Total à reporter ......... 1.700

- 70 -

Sunerficie/m2 Total

Report •••....•..•.••

Bureaux des professeurs et des

assistants (50 personnes) locaux

de direction, de l'administratkn

et du personnel technique et

d'entretien (100 personnes), un

local pour les premiers soins +

bureau médecin visiteur ••••••••

• 1 bibliothèque et centre d'infor-mation •.......•...•.••...••...•

• 1 centre de calcul (ordinateur) ••

plus 20 %pour les locaux an­

nexes et les circulations ••••••

1.700

2.000

500

200

5.400

1.080

t 0 t a 1 $ •••••••• 6.480 m2

• 2 laboratoires de base (chimie,

physique) de 450 m2 ••••••••••••

• 4 laboratoires spécialisés de

450 m2 (métallurgie, trairement

de minerais, hydraulique, élec-

tromécanique, chimie) ••••••••••

• 2 laboratoires de 200 m2 (géophy­

sique, mécanique des roches) •••

• l laboratoire de 300 m2 (géochim~)

• l ensemble des divers locaux de

recherche du département de géo­

logie (préparation des échantil­

lons, labomicroscopie, photogéo­

logie, télédétection, expositions

et collections, etc •••• ) ••••••••

• l laboratoire de topographie •••.••

Total à reporter

900

1.800

400

300

1.000

200

4.600

- 71 -

Su-oerficie/m2 Total

Report 4.600 6.480 m2

plus 10 % pour les locaux annexes

circulation, laboratoires ••...•• 460

total ······ .

- Bâtiments tYpe hangar

• l atelier mécanique et de mainte-

5.060 m2

nanc e ........•........•..•.....

l atelier de forage ••••••••••••••

l garage pour 2 véhicules tout

terrain plus entretien ••••••.••

• 2 unités de stockage de matériel..de terrain (campements, etc ••• )

et des échantillons de plus

grandes dimensions à 200 m2

400

200

100

400

t 0 t al •......•.......•

La superficie globale de l'Ecole sera donc de

- H é ber g e men t

Le campus de l'Ecole doit être en mesure d'accueillir

1.100 m2

12.640 m2------------------

500 étudiants,

50 professeurs, assistants, conférenciers et le personnel de

direction et d'administration.

Les surfaces nécessaires ont été estimées à

• 8.750 m2 pour les résidences d'étudiants, y compris les

installations communes (circulation, foyer, douches);

1.000 m2 pour une cafétéria, restauration avec cuisine,

___~caux annexes. et un foyer d' étu?iants;

- 72 -

• 4.000 m2 pour le logement des cadre·s (40 maisons pour les

familles, 11 studios pour ·les célibataires et les

conférenciers en visite).

Concernant l'hébergement des étudiants, la mission propose

une conception de bâtiments moyens pour loger une centaine

d'étudiants. Une telle formule permet de mieux répartir dans

le temps l'investissement nécessaire et d'adapter lei locaux

à la capacité de l'Ecole.

6.2. Construction de l'EMIG (un nlan évolutif)----------------------Rappelons ici que la surface des bâtiments de l'Ecole seule

~

serait de l'ordre de 13.000 m2 tandis que la surface des lo-

gements de fonction et des résidences d'étudiants, plus les

services communs, de 14.000 m2 environ (soit 27.000 m2). En

raison de la dimension des constructions, la mission suggère

que les travaux soient ëonduits sel~n un plan évolutif de

façon à permettre une installation progressive de l'EMIG.

Ce plan devrait prendre en considération les projets du pro­

gramme pédagogique dans le but de mettre à la disposition de

l'enseignement les salles de cours, les laboratoires, les

ateliers et logements nécessaires au fur et à mesure-de la

progression, année par année, des étudiants dans les diffé­

rents niveaux.

La mission estime que les prix de construction à Niamey sont

excessifs en comparaison avec d'autres capitales de la CEAO,

ce qui est probablement dû aux contraintes de l'importation

et des transports. La mise en place d'une unité de nréfabri~

cation des éléments de construction devrait être sérieusement

~considérée; cela permettrait peut-être une certaine réduction

- 73 -

des coûts de construction. La mission suggère que le Sureau

d'Etudes et de Réalisation examine et compare la différence

de coût entre la construction en éléments préfabriqués ou

en semi-préfabriqués avec celle d'une construction classique.

Toutefois, la disponibilité des matériaux de construction

dans les environs de Niamey devrait aussi être étudiée.

Les équipements à prévoir pour l'Ecole sont classés en trois

groupes

Il - Equipement de base nécessaire dès le début des ensei­

gnements pour que l'Ecole puisse démarrer après l'achè­

vement des bâtiments;

III - Equinement comnlémentaire qui servira surtout aux

activités de recherche appliquée et aux bureaux d'é­

tudes; ces appareils et équipements doivent être mis

en place dès que possible ~our que l'école puisse déve­

lopper ses contacts industriels et illustrer ses

enseignements;

IIII - Equipement sophistiaué qui permettra des recherches

poussées d'un ~iveau international; avec de tels

appareils, l'Ecole pourra parvenir au stade de la

recherche créative. Ces appareils devraient être ins­

tallés 5 ans après le démarrage de l'Ecole; leur coût

a été mentionné aux paragraphes l et II de l'annexe 5.

Les équipements jugés nécessaires pour l'Ecole par la mission

relèveront des différents Départements. A titre indicatif,

une liste d'équipements répartis suivant les rubriques I, II

et II, est fournie en annexe ,.

- 74 -

VII. - BUDGETS D'INVESTISSEMENTS ET DE FONCTIONNEMENT

L'~IG sera bâtie sur le terrain mis à la disposition par

la République du Niger, à ~roximité de l'Université de

Niamey. Les investissements ne comprendront donc que le

coût des bâtiments (incluant celui de l'architecture,

de l'ingénierie, de la supervision pendant la construction,

du mobilier, de l'aménagement du terrain et des VRD (x))

et celui des éguinements nédagogiaues et de recherche •

..•

Les bâtiments

Les coûts de construction à Niamey par mètre carré en

mars 1980 se situaient entre 120.000 et 192.000 F. CFA,

et dépendaient du modèle et de la destination du bâtiment.

Le coût des bâtiments a donc été estimé comme suit

BATlMENTS

• Amphithéâtre: 1.100 m2 à 180.000 F.CFA/m2

• Salles de cours: 1.600 m2 à 168.000 F.CFA/m2

.' Bureaux divers, bibliothèques et centre de

calcul 2.700 m2 à 180.000 F.CFA/m2 ••••••••••

Circulations et locaux annexes

(20 %de la surface construite,

10 %des coûts ci-dessus) ••••••••••••••••••

• Laboratoires: 5.060 m2 à 144••• F.CFA/m2 •••

millionsF.CFA

198

268,80

486

95,28

728-,64

(x) VRD

• Ateliers divers, garages, e~c •••

1.100 m2 à 120.000 F.CFA/m2 .~ ••••••••••• 132

A reporter •••••••••• 1.908,72

voirie & réseaux de distribution

- 75 -

BATlMENTS

Report •........•••

• Hébergements pour étudiants et professeurs :

12.750 m2 à 192.000 F.CFA/m2 •••••••••••...•••.•.•••

• Cafétéria-Restauration: 1.000 m2 à 180.000 F.CFA/m2

Total des coûts de construction ••••••

- plus mobilier 12 % •••••••••.••••••••••plus 10 %aménagement et VRD •••••••••

TOTAL COUT. DES BATlMENTS EN F.CFA ••••

Les coûts de construction de l'ensemble des bâtiments

de l'EMIG, y compris l'aménagement du terrain, les

VRD et le mobilier s'élèvera donc environ à 5,5 mil­

liards F .CFA.

L'éouinement,

millionsF.CFA

1. 908,72

2.448

180

4.536,72544,40

453,67

5.534,79

Le budget d'équipement. prévoit, dans un premier temps, l'achat

de matériel nécessaire à l'enseignement, échelonné sur une né­

riode de cinq ans à partir de la deuxième année de construction.

millionsF.CFA

• première année : équipement des laboratoires de

physique et de chimie de base ••••••••••••••••••••••• 100

• 2ème année, équipement des ateliers mécaniques,

électrotechniques, etc ••••••••••••• <... ••••••••• .•••• 200

3ème année, poursuite de l'équipement de ces labo­

ratoires et équipement des laboratoires de géologie,

de traitement de minerai, de mines, etc ••• Cet

équipement se poursuivra sur les 3 années suivantes 300<

4ème année •......................................... 400

A reporter ••••••••••• 1.000

- 76 -

millionsF.CFA

Report .

• La 5ème année et les années suivantes l'investis­

sement se stabilisera a~our de •••.••••.•.•••••.•.•

Ainsi, dès l'achèvement des constructions, l'équi­

pement strictement nécessaire à l'enseignement et les

ateliers spécialisés, qui permettront de rendre quel­

ques services de bureau d'études, se monteront à •••••

L'objectif de l'Ecole étant d'être reliée au secteur

industriel et de développer des travaux de recherches

spécifiquès, un équipement plus performant devra- être

prévu dès la 6ème année. Il devra être' constitué en

3 ou 4 ans. Son coût pourra être de l'ordre de •••••••..

1.000

500

1·500

1.500

Mais suivant les options industrielles choisies, cet équipement

supplémentaire pourra être soit avancé soit différé.

Enfin, il faut préciser que cette Ecole·devra toujours disposer

d'un budget permanent qui lui permettra de rester à la pointe du

progrès et surtout de reconstituer son matériel au fur et à mesure

du vieillissement des installations.

Pour que cette Ecole puisse remplir sa mission, il lui faudra un

budget de fonctionnement qui comprenne

- le salaire des professeurs (aligné sur le barème),

des conférenciers et des chargés de cours intérimaires (barème

de la CEAO) ,

- le salaire des cadres administratifs et techniques (barème de la

CEAO) ,

- '_l'entretien des lOCàUX,

- 77 -

- les fluides: électricité, eau, téléphone, etc ••..

- le matériel pédagogique consommable,

- les achats réguliers de documents,

les abonnements aux revues et les connections aux banaues

de données internationales.

Pour une ~ole de 500 élèves et, compte tenu de ce qui a été

décrit concernant les effectifs en personnel de cet établis­

sement, un coût de 500 millions de F.CFA est vraisemblable.

Bien entendu, ce coû·t ne sera totalement utilisé qu'après la

fin de la construction de l'Ecole.

La mission estime que la première annee les frais seront de

l~ordre de 100 millions de F.CFA, la seconde de 200 millions,

la troisième de 300 millions, la quatrième de 400 millions.

A nartir de la cinauième année un régime de croisière avec

500 millions sera atteint.

.On peut avancer que lorsque la recherche appliquée sera déve-

loppée une partie de ces frais de fonctionnement devrait pro­

venir de contrats industriels.

Pour former les premiers enseignants de l'Ecole, il est néces­

saire de prévoir 30 bourses de 2 à 3 années d'études (à raison

de 3 millions de F.CFA par an et par boursier).

Elle pourrait être assurée dès le début des opérations (en

phase préparatoire) jusqu'à la fin de la phase de développement

(1987). Plusieurs experts et c'onsultants encadreront les études

- 78 -

préparatoires, l'enseignement et la recherche. Si l'assistance

internationale est obtenue dans les phases envisagées, les frais

de fonctionnement devraient être modifiés en teFant compte du

nombre de personnel CEAO remplacé par les experts internationaux.

Budget estimatif qui pourrait être fourni par l'assistance

internatiânale :

millionsF.CFA

(

7 ans )

(

Phase préparatoire

Phase de démarrage

Phase de développement

..

40

280

640

t 0 t al......... 960----------------

- 79 -

VIII. - CALENDRIER DES OPERATIONS

En vue de la mise en place des structures, des bâtiments

et des laboratoires, du recrutement du corps professoral

et de l'inscription d'un premier groupe d'étudiants~ la

mission propose les deux possibilités de plans d'exécution

suivantes, étant entendu que pour chacune des deux versions,

les avantages comme les inconvénients seront indiqués •

..La figure 8.1. représente un diagramme dans le temps des

différentes opérations nécessaire·s au démarrage de l'Ecole.

Au bas du diagramme, le budget prévisionnel a été porté

année par année.

Dans cette version, on suppose qu'un contrat forfaitaire

portant sur :

- les travaux de conception des plans architecturaux,

les appels d'offre,

la signature d'un contrat final,

sera signé le plus rapidement possible, en vue d'entre­prendre les différentes opérations par étapes.

Suivant ce schéma, l'arrivée des premiers étudiants ne

devra se faire, dans les locaux de l'Ecole, qu'en octobre

1982. Au cas où les locaux ne seraient pas terminés, les

étudi~nts débuteràient à cette date dans des locaux pr~­

visoires fournis par l'Université de Niamey.

__ ~?Z;s_c~_cas le re-crutement du. corp~ p:r~)fesso_ral_. <:ievra. _c_om­

mencer au plus tard en iuin 1980 et mis en place dès octobre

--f98i- pour- a-ccueillir la première promotion d' éfudiants.-

Fig ure 8.1.

AUTOFINANCEMEN'fD'UNDEBUT

"

D'EXECUTIONPLANPREMIER

~-·~Rech. du Corps Prof'· C=-O;;;.:R;;.;P:;.:S=--...:P:;.:R...:O:;.:F;.;;E=-S;.;;S=-O;.;;RA.::.=-L~ ___

~~_~ET~U.:....:;DI~AN:....:;T:.:;;;.S _=-- FORMATION DES PROFESSEURS _

=- EQUIPEMENTS~

li) 17r:i1

Ul Pfil 0"8 H 11H t.!'~ 0H C!'E-t 0«

100 A« r:i1'p<

9

CONSTRUCTION

A P PEL D' 0 F F RES

~' .

DISCUSSIONS RELATIVES AU FINANCEMENT

000

TRAVAUX DE CONCEPTION DES PLANS D'ARCHITECTES

PRISES DE DECISIONS AU NIVEAU DE LA CEAO

81 82 83 4 85 86 87 TO'fAL800 M. 800 M. 800 M. 900 M. 900 M. 900 M. 500 H. 5.900 M.

100 M. 200 M. 300 M. 400 M. 500 M. l500M (Rech.27 1.500 M.F.P+D.P. 100 M. 200 M. 300 M. 400 M. 500 M. 200 M. ?ooo M.

800 M. 1.000 M. 1.200 M. 1.500 M. 1.700 M• 1.900 M. 1.000 M. 9.400 M.

~ SIGNATURE DU CONTRA'r FINAL

____--:;C:.:;H.::;EF::--=:.:DU::-_P;:.:R;.;::O;.::.J.::;ET=-- •

7

fil 60 Ul« foi'H Z'Pi

~ 5H

Z E-tr.4 i'â 4fil UlUl r.4H A~

COUTS (x) 80

· Construction 300 M.

· Equipement.

· Fonctionnement

TOTAL ..... 300 M.

NOT ES: F.P.: Formation des professeurs - D.P.: Dépenses liées à l'ingénierie du projet - M.: Millions de F.CFALes parties hachurées du diagramme constituent un gain de temps en utilisant des solutions provisoires (locauxet équipement de l'Université de Niamey)

- 81 -

Compte tenu de l'urgence des besoins de formation de la

CEAO, la mission est consciente de la nécessité de hâter

la création de cette Ecole pour fournir les premières

promotions dès que possible.

C'est pourquoi cette seconde formule consiste à demander à

un maître d'ouvrage uniaue qui a l'expérience et les moyens

de créer des institutions "clé en main", de prendre la res­

ponsabilité du projet. Il est clair que dans cette hypothèse,

le coût initial risque d'être plus élevé, mais, compte tenu

de l'évolution des prix de. construction qui, à l'heure ac­

tuelle dépassent 20 % par an, une rapidité d'exécution permet­

trait globalement d'avoir un prix plus avantageux.

Dans ce schéma (fig. 8.2.), les étudiants pourraient commen­

cer leurs cours dans les locaux de l'Ecole en octobre 1981, la

solution des locaux provisoires de l'Université de Niamey,

permettant de se tirer d'affaire en cas de retard des travaux.

En tout cas, la mission pense que la classe préparatoire peut

commencer en octobre 1980 dans les locaux provisoires suivant

le second plan d'exécution.

8.3. Quelle que soit la formule adoptée, la construction doit être

évolutive : les différents bâtiments doivent toujours être de

taille moyenne afin de pouvoir accueillir progressivement

chaque promotion et permettre la croissance de l'Ecole à un

coût raisonnable. De plus, une telle construction évolutive

(par opposition à de grands buildings) s'intégrerait mieux,

sur le plan architestural et esthétique, au paysage africain

des petits bâtiments avec des patios plantés d'arbres sont

plus propices à une bonne atmosphère.

Fig ure 8.2 •

SECOND PLAN•

D'EXECUTION

I-.::.:R.:.C:..:..:.P:..:.:...-._...... C_o_RI_:ls__P_R_o_F_Es_s_o_R_A_L _

(Xll\)

DISCUSSIONS RELATIVES 4U FINANCEMENT

SIGNATURE DIUN CONTRA'r "clé en main" AVEC UN MAITRE D'OUVRAGE UNIQUE

____,;;.F,;;.O,;;.;;R;.;.M~A,T;:.;I;;;..O;;.;:N.:.-...;;D:.;;:E;,;;;S_;:.;PR;.;.O;:.;F;...:E::.;;S;;.;;S;;.;;E;;.;;U~R;.;;.S _

êf'#iiiiïIIIIIK EQUIPEHENTS _=====~

IIIIIIIIIIIIIII CONSTRUCTION JIIIIIIIIIIIIII====~=

~=, C_"_E_F__D_U__P_R_O_J_E_T _

=-=~ PROJET PRELIMINAIRE DU CAHIER DES CHARGES

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HtJl ZE-lfit r4<H rQ

r4tJltJlr4H,A::E:

PRISES DE DECISIONS PAR LA CEAO • , • ,1 "~~. ',': \,';:... " ... ' .....:., \

80 81 82 84 86 8'7 88

Note R.C.P. Recherche du corps professoral.

A N E x E s

1. Organisation et déroulement de la mission,

2. Termes de références de la mission,

3. Liste des personnalités rencontrées,

4. Programmes pédagogiques de l'E.M.I.G.

,

5. Première proposition d'équipement de l'Ecole (liste

de matériel),

6. Avant-projet de Statuts,

7. Plans de l'Université de Niamey et de l'E.M.I.G. (campus

et école),

8. Carte: des pays de la C.E.A.O.

9. Statistiques de 1970 à 1977 concernant les mines exploitées

dans les pays de la C.E.A.O. et les pays industrialisés.

..

...

- 85 -

A n n e x. e 1.

ORGANISATION ET DEROULEMENT DE LA MISSION

Faisant suite à la requête des autorités de la C~AO concernant

l'assistance technique de l'Unesco, en vue de la création d'une

Ecole Communautaire des Mines et de Géologie (EMIG), un accord

, de coopération a été signé en novembre 1979 à Paris, au Siège de

l'Unesco, entre le Secrétaire général de la Communauté Economique

de l'Afrique de l'Ouest(CEAO) et le Directeur général de l'Unesco.

Selon les stipulations de cet accord, l'Unesco devait organiser au

plus tô~ une mission de spécialistes dans les Etats membres de la

CEAO pour élaborer une "étude de faisabilité". Le rapport technique

serait soumis aux autorités de la CEAO, étudié par leur Comité

d'experts et envoyé pour approbation au Conseil des Ministres des

pays de la CEAO qui se tiendrait en avril 1980 à Niamey au Niger.

L'organisation et la coordination de cette mission furent confiées

à M. Aydemir Balkan, Spécialiste de programmes au secteur des

Sciences de l'Unesco qui, en collaboration avec le Bureau Commu­

nautaire du Développement Industriel de la CEAO, prépara les termes

de référence (voir annexe 2 ) et sélectionna les membres de la mission.

Cette mission était composée des membres suivants

- Profess'eur Gilbert Fradè, Directeur des Etudes, Ecole des Mines

de Paris, France;

- Professeur Laurier Juteau, Ecole Polytechnique de Montréal, affi­

liée à l'Université de M~ntréal~ Canada;

- 86 -

- Professeur Fabio Pantanetti, Ingénieur conseil au Conseil National

d'Energie Nucléaire (CNEN), Rome, Italie;

- Docteur Walter Pohl, Professeur à ~ontan Universitat de Leoben,Autriche.

Arrivés le 6 février 1980 au Siège de la CEAO à Ouagadougou (Haute­

Volta), pour une consultation préalable, et accompagnés de M. Mory

Kane, Géologue attaché au Bureau Communautaire du Développement Indus­

triel de la CEAO, les membres de la mission(~) ont entre~~is un voyage

d'études qui a duré plus d'un mois. Ils ont visité success~vement le

Niger, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, pour

retourner au Siège de la CEAq en Haute-Volta après avoir pris contact

avec de nombreuses instances publiques et privées (Ministères, Entre­

prises minières et industrielles, Etablissement d'enseignement scien­

tifique et techn~que, de formation professionnelle, Organismes de. . (~~)recherche et de prospect~on, etc ••• ) • Au cours de ce voyage,

l'efficacité et la compétence de M. KANE ont été particulièrement

appréciées du groupe.

De retour au Siège, les membres de la mission exposèrent au Secrétaire

général de la CEAO et à ses collaborateurs techniques leurs considé-

rations sur l'ensemble de leurs travaux, expliquèrent les priorités

qui se dégagaient et firent un résumé de leurs conclusions et de

leurs recommandations. C'est sur la base de ces consultations que fu~

préparé au Siège de la CEAO un rapport préliminaire auquel le Bureau

Communautaire du Développement Industriel apporta une assistance très

appréciée. Le rapport fut finalisé au Siège de l'Unesco, Paris, fin Mars 1980.

L'Unesco et les membres de la mission tiennent, en présentant ce

rapport final, à exprimer leur reconnaissance aux autorités de la CEAO

.et à celles des pays membres d~ la Communauté pour l'assistance bien­

veillante qu'ils ont constamment reçue pendant le déroulement de la

mission.

(~). Voir liste des personnalités rencontrées dans les six pays de laCommunauté en Annexe 2. de ce. rapport.

(~~) M. Gilbert Frade a rejoint les membres du groupe à la phase' finalede la mission.

..

...

I .

- 87 -A n n e x e 2.

TERMES DE REFERENCE

INFORMATION

La mission s'informera et se documentera d'une façon complète sur

le potentiel minier et les perspectives de développement minier

des pays de la CEAO.

- Dans- ce cadre, elle vieitara tous les centres et instituts ou orga­

nismes na~ionaux, régionaux ou internationaux compétents.

- Elle visitera également les institutions d'enseignement techniques

et professionnelles de la région ainsi que les instituts de recher­

che pour se documenter sur la formation des cadres techniques

(techniciens, ingénieurs, chercheurs, agents d'exploitation, etc.)

- Elle s'informera auprès des organismes nationaux compétents

(ministère, office commissariat, bureaux pour les ressources

minières, l'industrie, lénergie, les transports, etc.) sur l'ensem­

ble des activités liées au développement minier •

II. SYNTHESES DES INFORMATIONS

La mission procédera à une étud~ exhaustive des données et informa­

tions ainsi recueillies. Cette étude portera sur les questions

suivantes :

- 88 -

A. Les besoins de formation

1. La mission déterminera les besoins actuels, en cadres techniques

supérieurs et moyens :

• des exploitations minières

• des services de prospection et de la recherche minière

• des administrations nationales de géologie, mines et hydro­

carbures.

2. La mission étudiera, en fonction des· perspectives de développe­

ment, et déterminera les besoins futurs (sur les 2 prochaines

décennies) en matière d'agents techniques, techniciens supérieurs,•

• ingénieurs, chercheurs, administrateurs, etc. Cette estimation

se fera dans les domaines des industries et extractions minières,

de la recherche géologique et minière, ainsi que de la géotech­

nique, l'hydrogéologie, de la géologie et l'industrie du pétrole.

B. tes programmes pédagogiques

1. La mission définira et décrira les programmes pédagogiques de

l'EMIG suivant les deux cycles différents (techniciens et ingé­

nieurs). Elle expliquera en détail les matières à enseigner

selon les années et les classes de spécialisation, les horaires

et emplois de temps, habdornadaires et trimestrielles des cours

théoriques et des travaux pratiques. Elle explorera les possi­

bilités de cours et de travaux communs aux deux cycles et

observera une certaine flexibilité dans les options profession­

nelles afin qu'elles puissent s'adapter à un environnement

scientifique mouvant.

- 89 -

2. La mission définira avec précision les orientations et les options

professionnelles tout en restant dans les lignes établies par le

concept de la stratégie générale de l'EMIG. Les stages dans les

industries minières ou sur les chantiers de prospection ou de

recherche seront étudiés et définis par la mission.

3. La mission aura la tâche essentielle de définir le rôle, la

fonction et aussi la motivation du corps professionnel de l'EMIG

en fonction des options majeures de la politique et de la straté­

gie minière. Elle veillera à ce qu'un noyau solide et bien orga­

nisé de professeurs permanents constitue l'essentiel du corps

professionnel, réduisant ainsi le nombre de "vacataires" et de

visites de "courte durée Il à un minimum. La mission devrait jus­

tifier que le bon fonctionnement et l'avenir de l'EMIG dépendra

en très grande partie de ce noyau permanent.

4. La mission attachera une attention particulière au recrutement

du corps professionnel et aussi à la formation dans le sein

même de l'EMIG - des futurs enseignants. Il serait important

d'étudier la création d'un département pédagogique dans les

structures mêmes d~ l'EMIG pour former les futurs formateurs.

5. En ce qui concerne les principaux organes pédagogiques et

d'appui, la mission étudiera et définira les conditions et moda­

lités de création au sein de l'EMIG des laboratoires suffisamment

dotés en équipement et matériels. Ces laboratoires devront pou­

voir faire face â tous les besoins opérationnels et de recherche.

6. Les spécirications techniques des équipements pédagogiques (de

laboratoire et didactiques) seront définis en détail.

7. La mission étudiera également les possibilités de créer une

unité d'information et de documentation au sein de l'~~IG

avec son organigramme et son budget.

C.,Les structures et le mode de fonctionnement de l'Ecole

La mission étudiera et définira la structure admL~istrative de

l'EMIG, les liens organiques entre les deux cycles de formation

ainsi que les liens et les relations de l'Ecole avec les autres

corps et institutions scientifiques, industriellas et pédagogi­

ques régiona:l;.es ou nationales. Elle étudiera également un sta-..tut et jetera les bases d'un règlement interne à mieux élaborer

ultérieurement par les organes de directién de l'Ecole.

D. La stratégie

1. La. tâche la plus importante et la plus critique de la mission

serait de définir une stratégie globale minière et d'établir

les orientations majeures de l'EMIG suivant les critères de

cette stratégie.

2. Il est important que cette stratégie soit définie non seulement

en fonction des besoins actuels et futurs et du potentiel

minier de la région, mais aussi en fonction des tendances et

des perspectives économiques et énergétiques mondiales. Une

attention non négligeable devra être accordée aux possibilités

actuelles et futures de voies de transport et d'évacuation de

production minières et pétrolières.

- 91 -

3. Les investissements de structure et de formation de l'EMIG

(équipement et programmes pédagogiques) seront donc déterminés

et établis suivant les options essentielles de cette stratégie.

Il est donc extrêmement important que la mission fournisse

toutes les justifications de cet aspect de l'étude.

III. LES CONSTRUCTIONS DE L'EMIG

La mission étudiera et établira les répartitions des surfaces

utiles suivant les départements, en indiquant chaque fois que

è'est nécessaire le nombre de m2 indispensables des salles de

réunions, salles de classes, laboratoires et ateliers, des

unités administratives, des locaux de services et entretien,

etc. Elle indiquera également les surfaces nécessaires pour le

camous (hébergement, loisir, etc.) La mission établira un budget

de co~ts de construction selon les normes et conditions locales.

Elle étudiera également la possibilité d'établir un plan de

construction évolutif pour permettre de commencer les activités

préparatoires le plus tôt possible. Un plan de masse de l'Ecole

devra être établi à cette phase de l'étude.

TIr. BUDGET

La mission établira un budget estimatif comprenant

• conts de construction

• co~ts des équipements (avec transports, assurances, cont

d'installation, etc.)

• conts de fonctionnement (corps enseignants, instructeur~,

services, approvisionnements, énergies, etc.)

• conts d'études et de "engineering".

- 92 -

v. LE PROJET OPERATIONNEL

- La mission ne perdra jamais de vue que cette étude de faisabilité

devra déboucher sur un projet opérationnel Unesco. Elle devra donc

établir un Projet d'exécution avec un calendrier (de 5 à 10 ans)

des travaux et un Budget d'exécution. La mission établira en

détail tous les composants du plan de travail et du calendrier

budgétaire_ Elle indiquera les domaines d'intervention de l'Unesco

dans la totalité du projet ou partiellement en soulignant toutefois

les possibilités de financement par ressources extérieures

(organismes financiers et banques internationales). Tous ces élé­

ments serviront à l'élaboration d'un cahier de charges à soumettre

à un appel A'offres international. Après dépouillement de ces

offres, la réalisation de l'Ecole sera confiée à une ou des entre­

prises pouvant garantir les critères de sélection requise~~

COTE D'IVOIRE

- 93 -

LISTE DES PERSONNALITES RENCONTREES

PAR LA MISSION (FEVRIER-MARS 1980)

A n n e :x: e 3.

S.E. M. Paul Gui DISO

MM. Ernest AMBOFO

Adolphe DELLA

Anthony BONSU

Joseph N'ZI

Y.E. ANGORAN..

Jacques MENEOOAN

Adame TOUNGARA

K.B. POTHDl

ECRA

Michel ALDlAT

André MOREL

Kouamé TEHOUA

Tiébré AKA

Ministre des Mines

Directeur du Cabinet, Ministère des Mines

Chargé de Mission, Responsable de la Formation,Ministère des Mines

Direction des Mines et de la Géologie

Directeur Général, SODEMI

Directeur des Recherches Minières, SODEMI

Directeur des Laboratoires, SODEMI

Président Directeur Général de la SIRDirecteur Général de la PETROCI

Professeur, Dent. Sciences de la Terre,Faculté des Sciences, Université d'Abidjan

Directeur des Moyens Généraux de l'ENSTP,Yammousoukro

Chef du Département Mines et Géologie de l'ENSTP

Directeur des Etudes de l'Ecole Nationale desIngénieurs Techniques, l'ENSTP

Secrétaire Permanent CEAO-CEDEAO-ACP

Comité National CEAO - CEDEAO - ACP

HAUTE-VOLTA

MM. P.E. GA?1S0NRE

N.J. OUEDRAOGO

Pierre TAPSOBA .

François OUEDRAOGo

Peter MOLT

Directeur Général, BUVOGMI

Directeur de la Recherche Géologique et Minière,BUVQGMI

Coordinateur du Projet Poura, BUVOGMI

Directeur Technique' de l'Office de TAMBAO

Résident Représentant, PNUD

Jean VAi'\{ D S'l'E.l:.N

VERIDIQUE

BELDA

Jean-Pierre OUEDRAOGO

Jack J.O. PALGEN

1A..ALI

MM. Sékou DIALLOO

Hilarion TRAORE

Cyr Mathieu SAMAKE

Makan KAYEmAO

Moctar THERA

Alpha Cheik CISSE

Sidi Mohamed ZOUBOYE

Kissani DOUMBIA

Youssouf GUINDO

MM. Georges Sadio DEMBELE

H. DICKO

MAURITANIE

MM. Cheikhouna CAMARA

Abdelkader Ould SALAH

Abdoulaye SY

Abdul Ahmed MENED

Ahmed Salem Ould SALECK

- 94 -

Directeur du Projet Minier, prnrn

Directeur de l'Ecole Inter-Etats d'L~génieurs

de l'Equipement Rural (EIER)

Directeur de l'Institut Universitaire deTechnologie (IUT)

Directeur du Centre Régional de Télédétectionde Ouagadougou (CRTO)

Conseiller Régional Emérite, Centre Régionalde Télédétection de Ouagadougou

Directeur Général des Mines et de Géologie

Directeur Général Adjoint des Mines et deGéologie

Directeur de la Division Etudes et Program­mation (DNGM)

Directeur Général, SONAREM

Ingénieur Géophysicien, SONAREM

Ingénieur Chimiste, SONAREM

Chef du Projet Kalana, SONAREM

Projet KaIana

Directeur des Etudes, Ecole Nationaled'Ingénieurs (ENI)

Directeur Général Adjoint, Ecole Centralepour l'Industrie le Commerce et l'Adminis­tration (ECICA)

Directeur Général du Centre Malien duCommerce Extérieur (CMCE)

Directeur Général des Mines et de la Géologie

Chef du Service de Géologie, DGM

Chef du Service des Mines, DGM

Directeur de la Formation SupérieureMinistère ae la Fonction Publique et de laFormation des Cadres

Chef Département G.P.P./F.P. de la SNIM

NIGER

MM. Abderahmane KEITA

Sory BOUEACAR

SADOU

Sani KOUTOUBI

Jacques CœS~RT

Roger KUHN

Georges WRIGHT

Pierre FOULANI

Ousmane BOUREMA

,Jacques LANG

MM. Boubakar KHELIL

Gilles BAILLET

SENEGAL

MM. Babacar FAYE

Mouhamadou Sy

r;. LASSERRE

Babacar DIAGNE

Pierre RAMET

PENIN

Gérard CHARLES

François BRIERE

Pierre BRUN

René GUIRAUD

- 95 -

Secrétaire Général, Ministère de l'Er~ei~ement

Supérieur et de la Recherche Scientifique

Directeur des ML~es et de la Géologie

Directeur Adjoint des Mines et de la Géologie

Directeur Général de l'ONAREM

Directeur Général, SONICHAR

Secrétaire Général, COMINAK

Adjoint au Directeur Niger SOMAIR

Directeur de l'Ecole des Sciences, Universitéde Niamey

Chef du Département de Géologie, Universitéde Niamey

Maitre de Conférence, Département de Géologie,Université de· Niamey

Ingénieur - Architecte - Niamey

Directeur Général Adjoint des Douanes

Directeur des Mines et de la Géologie

Directeur Général de la Compàgnie Sénégalaisedes Phosphates de Taiba (CSPT/SENEFOS)

Directeur des Exploitations, Mine de Taiba

Chef du Département Exploitation, Mine de Taiba

Chef du Service de Cecapage, Mine de Taiba

Chef du Centre de Formation, Mine de Taiba

Chef du Département de Traitement, Mine de Thiès

Directeur des Etudes, Ecole Polytechnique de Thiès

Chef du Département Génie Mécanique, .Ecole Polytechnique de Thiès

Chef du Département de Géologie,Université de Dakar

M. ROLLET

André lŒEGUIES

Rémy DELAFOSSE

Alioune SECK

- 96 -

Professeur, Département de Géologie,Université de Dakar

Directeur de l'I.U.T. de Dakar

Directeur, MIFERSO/BRG~

Conseiller Technique, Ministère du Commerce Dakar

SECRETARIAT GENERAL liE tA CEAO - OUAGADOUGOU

MM. Moussa NGOM'

Oumar Alpha S'Y

Secrétaire Général

Secrétaire Général Adjoint

Maina Ari Adji KIRGAM Directeur du Bureau Communautaire de DéveloppementIndustriel (BCDI)

..

Mory K.ANE

..

B.C.D.I•

. ,;.

..

- 97 -

PRO JET

EXEMPLE DE PROGRAMMES

A n n e x e 4.

- 98 -

TRONC COMMUN POUR LES INGENIEURS ET LES TSCENICIENS

(obligatoire pour tous)

1ère ANNEE

1er Semestre

Anglais technique l

Cal. Diff. & Intégral l

Cinématique & Dynamique

Géométrie Desc. l

Chaleur & Therm~dynamique..Dessin Technique l

Géologie Générale l

Heures/Semaine ..Cours Labo. Coefficient

3 0 2

3 3 3

3 3 31 1 1

3 2 31 2 1

3 0 2

17 11 15

Une note d'au moins 50% est requise pour accéder au 2ème semestre

II

2ème Semestre

Anglais technique II

Calcul Diff. & Int. II

Electromagnétisme

Géométrie Descriptive

Chimie générale

Dessin technique II

Géologie générale II

(-Roch & Min)

Cours

2

3

31

31

1

14

Labo.

.~..D•.•

l

3

31

32

3

Coefficient

2

3

3l

31

2

15

Une note cumulative (1er et 2ème semestre) d'au moins 50% estrequise pour accéder au DUTS et d'au moins 75% pour le.s étuded'ingénieur •

• T.D. = Travaux Dirigés.

3ème Semestre

99

CYCLE INGENIEUR

(obligatoire pour tous les élèves ingénieurs)

2ème ANNEE

Heures/Semaine

Cours Labo. Coefficient1lD..

Tech. d'expression l l l

Algèbre linéaire 3 0 2

Analyse Victorielle 3 3 3

Informatique 3 3 3

Chimie 2 3 2

Comptabilité générale 3 0 2

Géométrie 3 0 2....18 10 15

4ème Semestre

Tech.d'expression l l l

Equations différentielles 3 0 2

Mécanique statique 3 3 3Ondes 3 3 3

Chimie analytique 2 3 2

Coûts = prix de revient 3 0 2

Topométrie 2 2 2

Total " ..... ~ .•• ,29 h. 17 12 15

Camp de Topométrie - (3 semaines)

- 100 -

CYCLE INGENIEUR

3ème ANNEE

5ème Semestre Heures/Semaine

Cours Labo. Coefficient

TD

Economie 3 0 2

Complément de Math. Apple 3 2 3Analyse numérique 2 ,2 2

Probabilité et Statistique 3 3 3Résistance des Matériaux 4- 3 3Minéralogie .. 2 3 2•

Total ............ 30 h. 17 13 15

6ème Semestre Option Mines

(obligatoire pour tous les étudiants désireux d'obtenir un diplômedes Mines).

Matériaux de l'ingénieur 2. 2. 2

Méca.!?-ique des fluides 3 2 2

Résistance des matériaux II 2 0 2

Statique graphique l 3 2

Topographie 2 3 2

Science de l'eau 3 0 2

Introduction aux 3 3. 3ouvrages miniers

Total .'l';tP,;." ••• 29 h. 16 13 15

Stage comme ouvrier dans une entreprise avec rapport 8 semaines (Coef. 2)

- 101 -

CYCLE INGENIEUR

4ème ANNEE

7ème Semestre Heures/Semaine Option Mines

Cours Labo.TD

Analyse des coûts de production 3 0

Recherche opérationnelle l 2 0

Elements de construct.ion 2 3Exploitation en Fosse 2 3Géologie minière 2 3Traitement des minerais l 2 2

Arpentage des mines 2 2

Total ... ,............ 28 h. 15 13..•

8ème Semestre

Coefficient

2

2

2

32

2

2

15

Recherche opérationnelle II 2 l 2

Géomécanique 2 2 2

Manu~ention en vrac 2 2 2

Environnement minier l 2 2 2

Evaluation minière 2 3 3Economique de minéraux 2 0 2

Géostatistique 2 3 2•

Total ,............. 27 h. 14 13 15•

Stage dirigé dans l'industrie avec remise d'un rapport de fin de

stage : 8 semaines (Coef. 3)

- 102 -

CYCLE INGENIEUR

5ème ANNEE

9ème Semestre Heures/Semaine O'Ption Mines

Cours Labo. Coefficient

'rD

Mécanique des roches 3 3 3Engins miniers 4 3 3Environnement Min. II 3 3 3'.1Des:;gn" (conception et réalisa- 3 6 5tion de projet minier)

Présentation orale d'un rapport 0 2 1technique

13 17 15•

lOème Semestre

Administration de l'entreprise 3 2 2

Gestion de Construction 3 2 2

Environnement minier III 2 2 2

Design des lubes II 3 8 6

Recherche et Alimentation en eau 3 3 3

14 17 15

Option

- 103 -

CYCLE INGENIEUR

Traitement des Minerais

5ème ANNEE

9ème Semestre Heures/Semaine

Cours Labo. Coefficient

TD

Traitement des minerais II 3 3 3Métallurgie Extractive 4 3 3Environnement Minier II 3 3 3

• Projet de construcUion en traite- 3 6 5ment des minerais

Présentation orale d'un rapport 0 2 ltechnique

13 17 15

lOème Semestre _

Administration de l'entreprise 3 2 2

Gestion de Construction 3 2 2

Hydro Métallurgie 2 2 2

Projet de construction en 3 8 6traitement des Minerais

Recherche et alimentation en eau 3 3 3

14 17 15

- 104 -

CYCLE INGENIEUR

TRONC COMMUN DES INGENIEURS-GEOLOGUES

3ème ANNEE

O-otion géologie

6ème Semestre Heure/Semain.

Mécanique des Fluides

Statique graphique

Topographie ,Science de l'eau

Géométrie cotée

Pétrologie et Pétrographie

Introduction aux ouvrages miniers(Explosifs et Forage)

Cours

3l

2

32

2

3

14

Labo.TI)

2

3

3oo2

3

15

Coefficient

2

2

2

2

2

2

3

15

Stage sur le terrain avec remise d'un rapport (8 semaines) (Coef. 2)

- 105 -

CYCLE INGENIEUR

TRONC COMM~ DES INGENIEURS-GEOLOGUES

4ème ANNEE

Option géologie

7ème Semestre Heure/Semaine

Géologie minière

Introduction à la géophysique

Introduction à la Géochimie

Géologie structurale

Gitologie

Traitem~t des minerais

Photo géologie et télédétection

8ème Semestre

Cours

2

2

2

2

32

3

16

Labo.

'rD

3oo2

32

3

13

Coefficient

2

2

2

2

32

2

Evaluation minière- 2 3 3Economique des minerais 2 0 2

Géostatistique 2 3 2

Géophysique Appliquée l 2 2 2

Géochimie appliquée 2 2 2

Exploration minière 2 2 2

Statigraphie 3 3 3

15 15 16

S:eage d'initiation (2 semaines) Coef. 2)

Stage dirigé sur le terrain avec rapport (8 semaines) (Coef. 2)

- 106 -

CYCLE INGENIEUR

SPECIALITE EXPLORATION GEOLOGIQUE

5ème ANNEE

O-otion géologie

9ème Semestre Heure/Semaine

Projet d'exploration géologique

Présentation orale d'un rapporttechnique

Gitologie II

Géophysique appliquée II

Ph~togéologie et télédéteetionappliquée

10ème Semestre

Cours

3o

3

3

3

12

Labo.

TD

6

2

3

3

3

17

Coe:.f'fic~e!lt

51

3

3

3

15

Projet d'exploration géologique 3 6 5

E~cursions géologiques et carto- 0 6 2graphie géologique

Traitement Statistique des données 3 3 3géologiques

Recherche et Alimentation en eau 3 3 3Administration de l'entreprise 3 2 2

12 20 15

9ème Semestre

- 107 -

CYCLE INGENIEUR

SPECIALITE GEOPHYSIQUE

5ème ANNEE

Heure/Semaine

Option géologie

Cours Labo. CoefficientTD

Projet d'exploration :5 6 5géophysique

Présentation orale d'un rapport 0 2 1techni:que

Géophysique appl. II 3 3 3Complément de mathématiques 3 3 3Complément d'Electromagnétisme 3 3· 3

10ème Semestre

12 17 15

Projet d'exploratioh géophysique 3 6 5Excursion géophysique et 0 6 2cartographie des données

Interprétation géologique - 3 3 3géophysique

Technique de recherche des 3 3 3hydrocarbures

Administration de l'entreprise 3 2 2

12 20 15

- 108 -

CYCLE INGENIEUR

SPECIALITE HYDROGEOLOGIE ET GENIE CIVIL

5ème ANNEE

Option géologie

9ème Semestre Heure/Semaine

..

Projet d'exploration hydro­géologique

Présentation orale d'un rapporttechnique

Photogéologie et télédétectionappliquée

Mé~anique des roches

Mécanique des sols

lOème Semestre

Cours

3

o3

3

3

12

Labo.

TD

6

2

3

3

3

17

Coefficient

5

1

3

3

3

15

Projet d'exploration hydro- 3 6 5géologique

Recherche et alimentation en eau 3 3 3

Administration de l'entreprise 3 2 2

Fondations et Mécanique des Sols II 2 3 2

Géologie de l'ingénieur 3 3 3

14 17 15

- 109 -

CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR

2ème ANNEE

3ème Semestre Heure/Semaine

Cours Labo. Coefficient

TD

Comptabilité 2 a l

Rédaction de Rapport 1 3 2

Utilisation des Calculatrices 2 3 2

Mineraigraphie l 2 3 2

Chimie Analytique 2 3 3

Méthodes de Travail 2 3 2

Elemel'J-ts de Topométrie 2 3 3

13 15 15

4ème Semestre

Etudes des coûts de Production 3 3 3Expression orale 1 2 1

Méthodes de Travail 2 3 2

Eléments d'économie m~n~ere 3 3 3(calcul des réserves)

Introduction aux méthodes

d'exploration 2d'exploitation 3 6 6

-de traitement de minerais 3

17 17 15

Stage obligatoire de la semaines dans l'industrie comme ouvrieravec rapport technique (Coef. 2)

- 110 -

CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR

3ème ANNEE

5ème Semestre

OBLIGATOIRE POUR TOUS

Dessin industriel 2 3 2

Géométrie cotée 3 3 3Environnement des mines 3 3 3

8 9 8

OPTIONS

Production minière••Manipulation des Explosifs 2 3 2

Elements de Stabilité des 3 2 2ouvrages miniers

Méthodes d'exploitation 3 3 3

16 17 15

Traitement des Minerais

Chimie-physique 2 3 3Traitement des Minerais 3 ·3 3Mineraigraphie II. l 3 l

Transport

Optimatisation des opérations 3 3 3Manipulation des minerais 3 3 3en vrac

Coûts de Transport 2 0 l

16 15 15

- 111 -

CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR

3ème ANNEE

6ème Semestre

OBLIGATOIRE POUR TOUS

Conférences techniques

Projet technique sur un sujetparticulier

Arpentage des Mines

OPTIONS

oo

2

2

3

3

o

6

2

2

2

6

Production minière

Equipements et Engins

Miniers : descriptions

opération• entretien

réparation

rendements

3

32

32

15

oo3o3

12

9

- 112-

CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR

3ème ANNEE

5ème Semestre

OBLIGATOIRE

Utilisation- des photos aériennes

Dessin industriel

Géométrie cotée

Environnement des Mines

Cartographie Géologique l

Structurale

o2

3

3

3

3

2

3

3

3

36

2

2

3

32

3

14 20 15

6èr!e Semestre

OBLIGATOIRE

Organisation d'une campagne 3 3 2d'exploration

Arpentage des Mines 2 0 2

Conférences techniques 0 3 2

Projet technique sur un sujet 0 3 2particulier

5 9 8

OPTIONS

Exploration et Cartographie

Exploration et Prospection 3 3 3

Equipements d'explorations 3 0 1

Cartographie géologique II 3 3 3

14 15 15

- 113 -

6ème Semestre (suite)

Géonhysique

Magnétisme et 3 0 2Electromagnétisme

Equipement de géophysique

descriptions

opération

entretien 6 6 5réparation

14 15 15

Forage

Journaux de sondage 2 0 1

Techniques de forage 3 o - 2(alimentation en eau)

Equipements de forage

description

opération 4 6 4

entretien

réparation 14 15 15

- 111+ -A n n e x e 5.

PREMIEBE PROPOSITION D'3QUIPEMENT POUR L'3.M.I.G.

1. DEPARTEMENT DES SCIENCES FONDAMEN,TALES (D.S.F.)-----------------------------------------------

Chimie :

l - Equipement standard pour l'enseignement des analyses

qualitatives et quantitatives (pour 30 étudiants en

même temps), verrerie, appareils de titratiori, PH-mètres,

balances, orûleurs, produits chimiques, tables de labo­

ratoire équipée des sorties nécessaires, tables chau:­

fantes, outillages nécessaires (supports - pinces ­

filtres), équipements de sécurité, etc •• /.

Physique :

l - Equipement standard pour l'enseignement (mécanique, ciné­

matique, thermodynamique, électricité, optique, acous­

tique) •

Laboratoires de langues :

Deux laboratoires avec équipement audio-visuel pour 20 étu­

diants chacun.

Hydraulïaue

Pompes, turbines et maquettes de réalisation hydraulique,

etc •.•••

- 115 -

2. DEPARTEXE~,rT DES ~XPLOITATIONS MINIERES CD.E. H. )-----------------------------------------------

Modèles réduits, équipements électroniques nécessaires pour

l'étude de la mise en exploitation.

Tonogranhie/arnentage des mines

• l - Différents instruments (théodolites divers), photocopieuse

complète pour les cartes et les plans, terminal d'ordinateur;

12 ~alculatrices portables avec programmes topographiques.

II - Table traçante pour ca.rtes et plans reliée à l'ordinateur.

III - Appareil de cartographie à partir des photographies aériennes.

Mécaniaue des roches

l - Presse triaxiale de l tonne; raccordement à l'ordinateur;

appareils divers pour la détermination des caractéristiques

physiques des roches et des sols.

II - Séismographe pour fondations; presse triaxiale de 30 tonnes.

III - Equipement pour mesurer sur le terrain.

3. DEPARTEMENT DE GEOLOGIE ET D'EXPLORATION MINIERE CD.G.E.M.)--------------------------------------------------- -------

Géologie :

l - 2 véhicules tous terrains (transport personnel, camionnette);

l laboratoire de préparation des échantillons pour examens

pétrologiques et minéralogiques;

l laboratoire pour analyses chimiques et pétrologiques

simples;

12microscopes pour étudiants et appareils divers pour le

déplacement et les levés sur le terrain;

6 stéréoscopes pour évaluation des photos aériennes;

Table illuminée pour évaluation visuelle des images Landsat

(satellite).

II - Equipement de terrain pour 12 personnes (tentes, etc •••. );

1 diffractomètre;

l chambre de di ffraction "Bebye et Scherer";

3 microscopes complets de recherche (pétrologie et métal­

lographie) •

116 -

III - Appareils d'évaluation terminal des données de télédétection +

l ordinateur (en accord avec le Centre de Télédétection à

Ouagadougou) •

Géochimie :

l - Appareillage pour analyses colorimétriques en série; prépa­

ration échantillons (broyeur, moulin, tamis mécanique,etc ••• );

6 lampes UV; l scientillomètre portable; l spectromètre por­

table; l détecteur de mercure portable; 1 équipement "track

etching" (cups, etc ••. ); 1 terminal d'ordinateur; 1 radon­

mètre "Field Kit" de Géochimie, etc •.••

II - Spectomètre d'Absorption Atomique (AAS); spectomètre de

fluorescence X; fluorimètre; spectomètre à flamme; PH-~ètre

de champ; béry1omètre.

III - l microsonde.

Géophysioue :

l - 1 magnétomètre portatif (fluxgate); l gravimètre;

1 pendule géodésique pour détermination de G;

1 appareil de mesures géoélectriques;

2 appareils de mesures électromagnétiques (Turam, VLF);

1 terminal d'ordinateur.

II - 2 véhicules tous terrains (1 transport personne, 1 camionnette);

1 magnétomètre portable à protons;

1 séismographe complet à réfraction;

1 appareil complet IP (à polarisation induite);

III - Sondes pour mesures géophysiques en trous de forages (spec­

tromètre, SP, IP, résistirité, etc ••• ) & équipement néces­

saire sur un véhicule spécialisé tous terrains;

1 séismographe complet à réflexion;

2 véhicules tous terrains.

For age :

l foreuse complète à carrotier avec capacité maximum de 300 m

et tout l'équipement et l'outillage nécessaire à l'opération;

1 marteau piqueur pour le laboratoire de mécanique.

- 117 -

Atelier de ~écanique avec machines-outils (tours, fraiseuses, etc ... );

Atelier de traitement ther~ique et de mesures physiques (fours,

appareils de compression, traction, résistance, dureté, etc ••• );

Atelier d'électrotechnique (moteurs électriques, transformateurs,

appareils de mesure, équipement d'électronique de puissance, etc ••. ) •

Broyèurs, concasseurs, moulins, tamis, séparateurs magnétiques,

cellule laboratoire de flotation, cyclone, séparation fluide denses,

hydrométallurgie, terminal d'ordinateur, etc •••

Bibliothèque :

Banque de données; abonnement aux périodiques; achat de la docu­

mentation technique nécessaire; terminal d'ordinateur; système de

microfiches; lecteur de microfiches.

Imprimerie :

l - Photocopieuse, imprimerie pour notes de cours & publications.

Laboratoire de Dhotogranhie :

II - Equipement complet pour la reproduction, la macrophoto­

graphie, etc •••••

Centre de calcul :

l - l ordinateur central avec ses périphériques et divers ter-

minaux constitués de micro-ordinateurs à écran qui peuvent

être autonomes.

Rétro-projecteurs; projecteurs à diapositives; projecteurs 16 mm.

(2); écrans de TV en circuit fermé; écrans; amplificateurs; micros;

H-parleurs pour amphithéâtre; mobilier, nécessaire pour amphithéâtre.

ARTICLE IER

- 118 -

AVANT-PROJET DE STATUTS

A n n e x e ~

o •

L'Ecole Communautaire des Mines et de la Géologie (EXIG) est

implantée au Niger; elle pourra soit de sa propre initiative

soit à la demande expresse d'une autorité habilitée à le faire,

organiser des cycles de formation de courte période dans l'un

des Etats membres.

Les programmes sont organisés sous forme d'un cycle long (ingé­

nieurs) et d'un cycle court (techniciens supérieurs, DUTS).

Les 2 cycles sont accessibles aux bacheliers scientifiques ou

techniques des deux sexes.

Une expérience en entreprise ou un diplôme technique est un

atout appréciable pour l'admission en formation.

L'Ecole est accessible aux ressortissants des pays membres de

la CEAO et dans la mesure des disponibilités, à tous les ressor­

tissants africains.

L'EMIG est habilitée à conclure des conventions avec les insti­

tutions nationales, régionales et internationales compétentes

dans le domaine de l'industrie minière dans les Etats membres

et non membres de la CEAO.

Cet établissement public est doté de la personnalité morale et

dispose d'une autonomie financière.

Il sera soumis aux lois et règlements en vigueur au Niger.

- 119 -

Les biens i~mobiliers, quelle que soit l'origine des fonds

ayant germis leur acquisition ou qu'ils aient fait ll objet

d 1 une donation, constituent le 9atri~oine de l'Ecole; ils

sont recensés auprès de l'administration des domaines de la

Ré9ublique du Niger.

Les biens mobiliers restent la propriété exclusive de l'~cole;

ils peuvent toutefois être loués ou mis à disposition dans le

cadre d'accords ou de conventions.

ARTICLE 2

L'Ecole communautaire des mines et de la géologie a pour vocation:

- la formation et le perfectionnement des cadres des entreprises

publiques, semi-publiques et privées, des sociétés à commerce

d'Etat, des associations professionnelles et des institutions

de l'Administration à vocation régionale ou internationale,

désireux de parfaire leurs connaissances dans les domaines de

l'industrie minière;

- la mise en oeuvre de programmes de formation de troisième cycle;

le développement des connaissances en matière de techniques de

gestion et d'organisation des entreprises de l'industrie minière;

- la réalisation, la diffusion et l'échange de matériel pédagogique

spécialement adapté aux problèmes de l'industrie minière de

l'Afrique j

- la réalisation d'études, de consultations, recherches, expertises,

de programmes d'assistance-conseils auprès d'entreprises et

d'associations concernées par les problèmes de l'industrie minière;

- une contribution à la recherche, à la documentation, à l'infor­

mation.

- 120 -

A ce titre, l'Ecole est en ~elation étroite avec les organisations

africaines ou étrangères oui lui per~ettent de participer à leurs

études et à leurs. travaux, et d'adapter leur enseignement;

- l'assistance et le renforcement des instituts nationaux de formation~

notamment par une collaboration étroite dans les domaines information,

pédagogique et connaissance de l'environnement.

ARTICLE 3

L'Ecole jouit de l'autonomie financière, en qualité de sa personnalité

juridique propre; elle a la capacité: de contracter, d'ester en

justice, d'acquérir et d'aliéner des biens meubles et immeubles.

L'Ecole et son personnel ~énéficieront de plein droit des avantages

des Statuts immunités et des obligations accordés aux Fonctionnaires

de la CEAO dans les différents Etats.

L'Ecole sera considérée comme faisant partie intégrante de la CEAO.

ARTICLE 4

L'EMIG est administrée par un Conseil d'Administration composé du

Secrétaire général de la CEAO et des Ministres des Etats membres ou

de leurs représentants, désignés à cet effet par leur gouvernement

et à raison d'une voix par Etat membre.

Assistent de droit avec voix consultative

- un représentant du CAMES,

- un représentant désigné par le Conseil Pédagogique,

- un représentant de l'association des Anciens Elèves.

Le Secrétariat des réunions du Conseil est assuré par le Directeur

général de l'Ecole ou par l'un des Directeurs adjoints.

- 121 -

ARTICLE 5

Le Conseil à'Ad~inistration se réunit en session ordinaire une Îois

par an.

Il peut se réunir en session extraordinaire sur convocation de son

Présiàent ou à la demande des deux tiers de ses membres.

Les délibérations du Conseil d'Administration sont valables si les

deux tiers des membres sont présents ou ré~~lièrement ~andatés.

Si le quorum n'est pas atteint, une deuxième réunion a lieu dans un

délai maximum d'un mois. Au cours de cette réunion, les délibérations

seront valables, quel que 'soit le nompre des Etats représentés.

Le Conseil d'Administration désigne son Président par deux ans et

par rotation, auquel il délègue tout ou partie de ses pouvoirs. Le

Président représente officiellement l'Ecole.

Les décisions du Conseil d'Administration sont prises à la majorité

simple. En cas de partage des voix, le Président a voix prépondérante.

En cas d'urgence, le Président peut consulter à domicile les autres

membres du Conseil d'Administration par une procédure écrite.

Toute modification statutaire doit requérir l'accord des deux tiers du

Conseil d'Administration convoqué en assemblée extraordinaire.

Les réunions extraordinaires du Conseil d'Administration se tiennent

obligatoirement au Siège de l'Ecole. Les réunions ordinaires se tien­

nent alternativement d~~s l'Etat de résidence du Président du Conseil

d'Administration et au lieu du siège de l'Ecole.

ARTICLE 6

Le Conseil d'Administration se porte garant, dans le cadre du statut

inter-états de l'Ecole, de la poursuite des études.

- 122 -

A ce titre :

1/ Il établit, adopte et modifie éventuellement sa propre

mentation d'ordre intérieur,

2/ Il propose aux Gouvernements des Etats membres les modifications

éventuelles à apporter aux statuts de l'Ecole,

3/ Il décide chaque année des quotas d'élèves réservés à chaque

Etat membre pour leur admission, ainsi que le quota disponible

pour des ressortissants extérieurs,

4/ Il crée et confère les diplômes sanctionnant les études confor­

mément aux dispositions prévues par le règlement intérieur de

l'Ecole et adoptées par les Etats,

5/ Il est habilité à passer les accords avec les différents orga­

nismes universitaires ou professionnels, nationaux, inter­

états africains, internationaux,

6/ Il contrôle l'exécution des décisions qu'il a prises,

7/ Il fixe les modalités d'intervention de l'Ecole sous forme

d'assistance technique auprès des différents Etats intéressés,

8/ Il statue en appel sur les mesures disciplinaires arr~tées par

le Conseil Pédagogique ou la Direction des études,

9/ Il oriente la politique générale et l'activité de l'Ecole et

prend toutes dispositions de nature à réaliser la vocation de

Itétablissement,

10/ Il arrête, dans le cadre du plan de développement de l'établis­

sement, les propositions annuelles concernant l'organisation

des enseignants et la création des postes à pourvoir,

11/ Il approuve les comptes de l'exercice antérieur et arrête le

budget de fonctionnement de l'Ecole. Il établit la répartition

- 123 -

des c~arges corresponàantes entre les Etats et détermine les

~odalités ~atérielles et financières des stages, voyages d'é­

tudes et des divers servicés p~ogrammés et exécutés par l'Ecole,

1'"'/...~ Il soumet à l'agrément des Etats intéressés, la nomination du

Directeur général, le renouvellement de son ~anàat et met fin

à ses fonctions,

... 13/ Sur proposition du Directeur général, il nomme, il révoque les

Directeurs Adjoints de l'Ecole et les Directeurs de d~partement,

14/ Il approuve le statut du personnel de l'Ecole, élaboré par le

Directeur général,

15/ Il examine et propose l'admission de nouveaux pays membres,

16/ Il peut saisir la Conférence des Chefs d'Etat de la CEAO, de

toute question qu'il estimera nécessaire de lui soumettre.

ARTICLE 7

L'Ecole est dirigée par un Directeur général nommé par le Conseil

d'Administration pour une période de deux ans renouvelable. Il est

assisté par un Directeur Administratif et un Directeur des études.

Le Directeur Général est responsable du bon fonctionnement de l'Ecole,

tant au plan pédagogique qu'aux niveaux administratifs, techniques

et financiers.

A ce titre :

Il prépare chaque année, conformément au règlement en vigueur, les

comptes financiers et le projet de budget de l'Ecole qu'il soumet

au Conseil d'Administration aux fins d'exame~ et d'approbation,

- Il procède au recrutement du corps professoral, du personnel scien­

tifique et d'encadrement, du pe~so~nel administratif, technique et

ouvrier.

ARTICLE 8

Le statut du person~el précise les compétences et qualités requises

pour le recrutement et la promotion du personnel de l'Ecole.

Le règlement intérieur fixe les conditions de travail, de discipline

et les niveaux de responsabilité des élèves ou stagiaires, ainsi que

du personnel administratif, technique et du corps professoral.

ARTICLE 9

Il est institué à l'Ecole, un Conseil Pédagogique, un Conseil des

Directeurs de Départements, une Assemblée des Professeurs, un Comité

des Etudiants et un Centre de Développement Technologique.

ARTICLE 10

Le Conseil Pédagogique propose toutes suggestions de caractère péda­

gogique, notamment en ce qui concerne les conditions de recrutement

et d'admission, les aménagements de programmes, les modifications

d'orientation des formations données, l'organisation des enseignants

et le règlement intérieur de l'Ecole.

Il traite également des questions relatives au corps enseignant.

ARTICLE Il

Le Conseil Pédagogique comprend :

- un représentant du Conseil d'Administration,

- le Directeur de l'Ecole,

- deux représentants du personnel enseignant désignés par l'Assemblée

des Professeurs,

- trois personnalités intéressées par les différents secteurs d'acti­

vités dispensés à l'Ecolê et désignées par le Conseil d'Administration

- 125 -

en fonction de leur compétence et recrutées parmi les anciens

élèves,

- deux représentants des élèves en cours de scolarités désignés

par le Comité des Etudiants,

- six représentants de la Communauté Inàustrielle ~inière de la

CEAO Cà raison d'un représentant par pays).

Le Conseil se réunit au moins une fois par an sur convocation du

Directeur et peut faire appel à toute personnalité ou organisme

concerné par la formation donnée à l'Ecole.

Le Conseil peut valablement délibérer si les 2/3 des membres sont

présents ou ré~~lièrement mandatés.

Le Conseil examine et donne un avis sur les programmes, les straté­

gies de développement, la recherche et les consultations.

ARTICLE 12

Le Conseil des Directeurs de Département, présidé par le Directeur

de l'Ecole comprend l'ensemble des Directeurs de Département et les

deux Directeurs adjoints.

Le Conseil des Directeurs de Département assure l'harmonisation

entre les départements de l'Ecole, prépare le budget d'opération

des départements, se prononce sur l'engagement des professeurs,

arrête les lignes directrices des orientations particulières des

départements découlant des orientations plus générales de l'Eocle,

fixe les modalités des projets de recherche multi-départementaux,

surveille les programmes d'enseignement départementaux pour éviter

une duplication dans l'enseignement et conseille le Directeur général

sur toutes questions administratives relatives aux départements.

Le Conseil des Directeurs de Département se réunit au moins deux

fois par année.

- 126 -

ARTICLE 13

L'Assemblée des Professeurs, présidée par le Directeur de l'~cole

comprend l'ensemble du personnel enseignant détaché à plein temps

auprès de l'Ecole et d~~s la mesure du possible, deux représentants

du personnel enseignant vacataire ou en mission.

Deux représentants de cette Assemblée participent au Conseil Péda­

gogique.

L'Assemblée des Professeurs assure l'harmonisation des enseignements

. entre les diverses disciplines, délibère sur les résultats scolaires

de chacun des élèves et arrête en fin d'année la liste du classement.

Elle participe aux activités du centre de documentation de l'Ecole.

Elle organise, avec le Comité des étudiants, la vie collective dans

l'enceinte de l'Ecole.

L'Assemblée des Professeurs, à la demande du Directeur de l'Ecole,

peut se réunir en tant que conseil de discipline.

Deux représentants des étudiants désignés par le Comité des étudiants

peuvent être entendus par le Conseil de discipline.

ARTICLE 14

Le Comité des étudiants participe de manière active à la vie de l'Ecole.

12 assiste le Conseil pédagogique pour l'adaptation éventuelle du

règlement intérieur et de l'enseignement.

Il organise avec l'Assemblée des Professeurs, la vie collective dans

l'enceinte de l'Ecole.

Il est responsable de l'ensemble des activités extra-scolaires auto­

risées et en assure la gestion.

- 127 -

ARTICLE 15

Le Centre de Dévelo~pement Technologique (C.D.T.), dont sera doté

l'EMIG, est un organisme de liaison entre l'~~IG d'une part et

l'Industrie qui désirerait recourir au service des ateliers de

l'Ecole et à la consultation du corps professoral.

Le Centre sera sous l'administration directe du Directeur Général

de l'Ecole qui y nommera un responsable parmi les ~rofesseurs de

l'Ecole.

Le Centre disposera d'un service de secrétariat pour y assurer la

permanence.

Les ateliers de l'Ecole ne peuvent en aucune façon exécuter des

travaux industriels sans avoir au préalable obtenu la permission

du Centre.

Tous les professeurs et responsables d'ateliers sont ipso-facto

membres du Centre et leurs activités dans le Centre sont régies

par un protocole d'entente approuvé par le Directe~r général.

ARTICLE 16

L'enseignement est donné

a) par du personnel détaché à plein temps auprès de l'Ecole et

qui participe de plein droit à l'Assemblée des Professeurs.

Deux de ses membres assistent au Conseil Pédagogique.

Après avoir reçu l'accord du Conseil d'Administration, ce per­

sonnel peut participer, au titre de l'Ecole, à des études et

interventions pour le compte des Etats membres.

b) par du personnel rémunéré par vacation qui peut être sollicité

dans les milieux universitaires ou professionnels et dont la

compétence entre dans le cadre de l'enseignement donné à l'Ecole.

Deux représentants de ce personnel sont membres de l'Assemblée

des Professeurs.

- 128 -

ARTICLE 17

Le Secrétariat général de la CSAO prend la responsabilité du financement

des infrastructures et des ~oyens d'investissement, avec une partici­

pation du Fonds Communautaire de Développement (FeD) et des demandes

d'aides extérieures assorties des programmes, des études de facti­

bilité et des avant-projets de financement.

Les crédits de fonctionnement seront fournis selon les modalités suivantes.

bourses demandées aux organismes de coopération bi et ~ultilatérales,

- cotisations des Stats membres,

- contribution des Etats non membres de la CEAO,

- contributions ~olontaires des entreprises, associations profession-

nelles et administratives publiques pour participer à la formation

et au perfectionnement de leurs cadres,

- efforts relatifs aux prestations de services.

ARTICLE 18

Il est prévu, au sein de l'EMIG, un centre de documentation à la dispo­

sition de l'Ecole et de l'Industrie Minière en général.

ARTICLE 19

Le budget de fonctionnement de l'Ecole est pris en charge par les Etats

membres qui versent directement leur participation à l'Etablissement,

conformément aux règles de répartition arrêtées par les Etats membres.

Le Conseil d'Administration peut solliciter une assistance financière

extérieure dans le. cadre des accords existants entre les Etats membres,

le Secrétariat général de la CEAO et les instances bi ou multi-latérales.

ARTICLE 20

En cas de dissolution de l'Ecole, le Conseil d'Administration fixe les

modalités de la liquidation de l'actif et du passif de l'établissement.

- 129 -

r-l ,

1 Comité Consultatif 1! (ad-hoc) d'experts,+ .-- ,.~ -

..----------1r-~~:sei;~'A::ini'stratio:l1 1t__.__• ...__ i

i----· ------1 Conseil des Ministres

L_~"s_~t_al~"mbres

---------rl;:~éta~r~~~:~~~l--------r----C l_~C_.E_._A.~. 1

i Conseil pédagogique1L-- _

i•

Direction desEtudes

..- [---------IJ1 Dire~;i~E~~~érale 1

( (*) ~l --ilC.D.T. 1 1

(Services industriels) 1 1

1 1 ~1 1 1

f

f-

I~_--.L,_~__~_

1 Conseil des directeurs1 de départements

Secrétariat Général ;Ecole

~,------_..._-----

Direction de, l'administration

,l 7!i d~r t e m~nL-t_S__--L .J..j .....;.1

Ateliers et Laboratoires

LES STRUCTURES DE L'EMIG - ORGANIGRAMME FONCTIONNEL (schéma suggestif)

(*) C.D.T.: Centre de Développement technologique

ZONE D'EXTENSIONDES GRANDES ECOLES FUTURES

l.AMORDE

TORODI EST tJ

Plan de l'Université de Niamey

..

- 133 -

A n n e x e 9.

Statistiques de 1970 à 1977

concernant les mines exploitées dans les pays de

la CEAO et dans les pays industrialisés.

A titre documentaire, on pourra trouver dans. les tableauxmentionnés les principales productions de matières premièresentre 1970 et 1977.

Sources:

"Yearbook of Industrial Statistics (UN/New York), Ed. 1979""Bulletins d'information Statistiques pour l'Afrique - UN

(1975, 1976, 1977)"

MIN E S EXP LOI TEE S DAN S LES P A Y S DEL A O. E. A. o.==============================================~===============~=============~==========

"

COUNTRIES 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1916 1977

VIII. SALT. UNREFINED (Unit thousand metrio tons)

MALI 4 4 4 4 4 4 4 *5 *5 *5

NIGER ... .... ... ... *2 *4 *2 *1 *1 *1

SENEGAL 84 80 117 116 135 121 120 133 142 140

IX. DIAMONDS, INDUSTRIAL (unit thousand oarats)

IVORY COAST ," *110 *121 *128 *196 *200 *180 *167 *125 *36 *19

X. DIAMONDS. OEMS (unit : thousand carats)

IVORY OOAST *77 *81 *85 *130 *134 *120 *112 * 84 *24 *22 f-'\Jol+-

*estimated or provismona1 figures '

.. f'

MIN E S EXP LOI TEE S DAN S LES P A Y S DE LAC E A 0============~=======~====~==========~=======~==========================~=a=~====

COUNTRIES 1968 19'70 1911 1912 1913 1914 1975 1916 1911

- 136 -

HARD COAL(Unit :Thousand of ll1etric tons) -

EXPLOITATION DES MmES ET MATIERES PREMIERES DANS LES ?AYS FAVORISES

(statis1:iques depuis 1970)

1. PAYS DE REGIME DtECmfOMIE LI:BERALE

- 1910 '-1971 1972 1971, lQ7A. 1Q7fi 1976 1977AMERIC A, ~rorth

- - ;

15,8ic i6~818-

23,5OCCanada li,598 13,728 17,784 21,710 20,798Greenland 18 16 4 - - - - -United states 55<0388 503,050 536,594 530,163 539,362 575,901 585P84 607,925

-- - ~--- ---- -

AMERICA, SouthArgentina. f' 616 632 67c * 451 626 * 502 * 615 * 533

Venezuela 40 43 4C 50 57 60 89 '!t 114

ASIA (exel. USSR)

Japan 39,694 J3,43~ . 28,09~ 22,414 *20,333 *18,999 *18,396 * 18,24~

EUROPE (Excl. USSR) --- ---~ ~ - - - - ---- - _____0_-- -- '---- --- - --- -_._- - -- -- - .".- - ---_.-

Belgium ll,362 10,956 10,500 8,842 S,lll 7,889 7,662 7,43C:France 37,838 33,899 30,574 26,350 24,007 23,644 23,300 22,832Geman;r, Federal Rep 111,443 111,053 102,707 97,599 95,226 92,790 89,598 84,56cIre1and 156 84 75 64 68 48 49 5CItaly 295 256 151 5 2 2 2 2Nether1ands 4,334 3,609 2,812 1,722 758 - - -r •United ICingdom 147,108 1,473,$7 121,840 131,985 110,446 28,676 123,794 122,150

EPrA~~ 461 435 455 415 435 389 5.19 455Sweden 12 12 10 12 II 11 12 2

- - -- ---- --OCEANÏÂAus1:ral ia *45,214 43,939 54,970 55,483 *57,972 ~60,696 *67,820 *71,000

New Zealand * 2,196 1,963 2,029 * 2,324 * 2,420 ~ 2,275 *' 2,315 2,0892. PAYS DE REGDΠSOCIALISTE

1970 1971 1972 197" iQU lQ7'i 1q76 1977-.---~---- - ---- - -----~--- - - ----- ---- - - - - --- - - --- ---- -- -_.- -----_.- ----- ---- -

-- -- --- - --- --- ---- _.- -- - -Czechos1ovakia 28,194 28,818 27,925 27,783 28,179 28,394 28,562 28,354Gennan Dem. Rep. *1,049 * 857 815 153 594 539 458 * '.349Hungary 4,151 3,941 3,67.1 3,410 3,209 3,021 2,934 2,925

Pola.nd 140,101 145,491 150,697 156,630 162,002 17J,625 179,303 186,112

Romania 6,402 6,793 "6,612 7,172 7,109 7,35J 1,111 7,370* *494,671USSR 1*432,715 441,416 451,119 461,223 473,274 ~4,675 11l-99,788

---- - - -~--- --- ---- --- -- -- .".-- , -~- - ----- ------~--- - ----- - . - - -_.- - - - ------ -- 1

r

* provisiona.l or estimated figure

••• data not avai1ab1e

J • "

- 137 -

EXPLO ITATION DES MINES ET MATIERBS PREMIERES DAJ.'lS LES PAYS FAVORISES( statistique s delluis 1970) CRUJ)E PE,"l'ROLE.UM

(Unit: Thousand metric tons)

1. PAYS DE REGIME D'D:: ONOMIE LIJ3ER.A1E

i 1970 1971 1972 1973 1974. 1975 1976 1977

lMERICA, NorthCanada 62,000 66,193 75,421 88,028 82,529 70,087 64,529 64,667

United States 475,298 466,704 466,956 454,190 432,794 413,090 401,252 405,712

AD:RICA. SouthArgentina 20,026 21,578 22,130 21,476 21,139 20,773 20,810 22,167

Venezuela 194,306 185,280 168,342 175,776 156,167 122,400 120,153 117,007

ASU (axel.USSE)

Japan 770 752 716 700 672 606 580 . 593

EUROPE (ucl.USSR)Demark 76 68 89 148 195 503-France 2,309 1,861 1,486 1,254 1,080 1,028 1,°57 1,037

Gennan, Fed. Rep. 7,535 7,420 7,098 6,638 6,191 5,741 5,524 5,399Italy 1,405 1,291 1,152 1,048 1,042 1,071 1,102 1,083Nether1ands 1,919 1,714 1,597 1,492 1,461 1,419 1,371 1,382

United Kingdom 83 83 83 83 _88 1,223 11;630 37,541EPl'AAustria 2,798 2,809 4,104 4,162 3,944 11,313 15,733 1~,339

Norwa,y 293 1,626 1,584 1,706 J) ,276 13,799 13,551Sweden j 1

OCEANU

16.,-075------------

1_8.,956 -. 20~516' - -20;6"0:CAustralia 8,494 15,581 1.9.,1:,37. !0,159New Zealand 58 100 139 161 163 136 477 574

2. PAYS DE REGDŒ D'EONŒIE SOCIALISTECzechos1ovakia 203 194 191 171 149 142 131 123.Geman Dem. Rell. *90 * 95 101 64 54 56 53 *53Hungary 1,937 1,955 1,977 1,989 1,997 2,006 2,142 2,191Poland 424 395 347 392 550 553 455 364Romania 13,377 13,793 .40Gl28 14,287 14,486 14,59° 14,700 14,652USSR 353,039 377,075 :. '400,440 429,037 458,948 490,801 519,677 545,799Ukrainian SSR ( 13,909) (14,330) (14,500) (14,107) (13,494) (12,770) (11,641)

- 138 -

EXPLOITATION DES MINES ET },[ATIERES PREriIIERES DANS LES PAYS FAVORISES(stati.s-tiques dellUis 1970)

NATURAL GAS(Unit : Teracalories)

1. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE L:ŒERALE

1970 1971 1972 1913 1974 1975 1976 1971

504,614 552,740 623,968 667,683 653,141 667,547 673,548 673,548*5,460,005 5,6l8,8505618,541 ;'591,441 5t2B ,677. 4,949,838 4,9C8,751 4,932,118

~

321

6i;7~

152,395490

125,220730,084366,904

63,995 64,629*11,090 *12,835

282

20,954 2),)803,234 26,830

571-14116.1,403

490142,835804,617356,105

63~412

*10,950

26,213 ~~- 26,230 _ 2~,4~i

425

59,404159,975

510139,901761,374338,200

510

61,212172,606

560139,229707 ,196324,882

457439

153,0111,050

129,137

490,751248,017

421

18,)68 18,988 21,910 21,300,.. 135

53,510 52,190 55, 852 60,107*12,400 *12,400 *11,000 *10,950

131,8781,050

121,762

368,228177,421

-------57,59'1'- _~59, 851 _62, Ç13 ~6ë /Î54

167,612460

139,543596,627269,148

18,410

109 ,534l,140

119,075266,618103,613

49,924~ 11,500

449

AMERICA North

Canada

United States

AMERICA South

Argentina

Chile

ASTA (excl.USSR)

Japan

EUROPE (excl.USSR)

EUropean Econ.Comm.

'Be1gium

Denmark

France

Gema.n;r, Fed. Rep.

Isra!1

ItaJ.y

N'ether1ands

United Kingdom

~

Aus1:ria

Nor.fa3'

OCEANIA

r

106,393 76â9~.

8,903 14,223

*7,134 *7,252 *7,53422,686 26,904 26,535

42,099 48,457 *49,597_*50,020_____ 57,682 *57,698if297 ,761 *325,154 *315 ,497

- - -- _.-----_2406795 .2668097 2.87693.9

Australia 14,460 21,305 50,543 39,166 43,233 48,013----------- ----- --

New Zealand 1,085 1,392 2,256 2,696 3y077 3,2822. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

Czechoslovakia *8,293 *8,~ga_ *8,358 *7,467 *7,294----------4,880 9,415- 16,177 21,879 24,124

- 21;329----30,849 32,596 39,013 40,482

*44,050 *42,719 *45,146 *_46,737 __*44,751_238,284 *2447955 *250,616 *26) ,494 lC274, 044

._-----*_1593,-402'- *1763718 1838,870 1963059 2166358

German Dam. Rep.

Romania

USSR

Hunga.ry

po1and.

* provisional or- estimated figures

- 139 -

EXPLOITATION DES MINES ET XATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 1970)IRON-BEARING ORES

(Unit Thousand metric tons;

l. PAIS DE REGDΠD'ECONOMIE LIJ3ERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

AMERICA, North

Canada 29 ,187 26,418 23,822 '.;29,211 28,772 27,609 34,081 31,828United States 53,308 49,235 46,754 54,336 52,283 49,041 50,154 35,042

AMERICA, South

Argentine __ _1!!T__ 125 115 105 212 139 273 321Venezuela 14,080 12,522 11,267 14,096 16,384 15,359 11,585 8,490

4---~--

ASIA (exc1. USSR)Japan 916 826 783 588 443 426 450 487

EUROPE (excl.USSR)

Belgium 31 31 34 35 37 28 20 14Denmark 9 6 5 4 2 5 3 2

----France 17.759 17,133 16,525 15,671 16,714 15,309 13,792 11,050Germany, Fed. Rep. 1,773 1,630 1,558 -l',6~---r,412 1,053 750 816Italy 316 300 264 220 239 259 216 201Luxembourg 1,571 1,250 1,266 1,123 790 673 615 466United Kingdom 3,365 2,864 2,575 1,926 936 1,143 1,100 949

EPTA

Austria 1,304 1,359 1,336 1,417 1,310 1,201 1,165 1,069----Fin1and - - - 382_~ 513 653 583 615 597 768 753Norway 2,622 2,615 2,517 2,584 2,525 2,662 2,565 2,404Sweden -19,804 21,612 21,317 22,071 22,856 19,642 19,109 16,116

CCEANIAAustralia 28,676 36,107 39,225 47,204 57,801 60,860 58,263 60,164New Zeiand 1

2. PAYS DE REalME D'EemlCMIE SOCIALISTE:-Czeëho-slovâ!ëia 447 460 444 445 349 468 522 551

-German-Dem.- Hep. 106 80 67 13 20 23 21 20Hungary 160 169 169 169 128 153 142 116Po1and 7U7 58~ 497 432 398 376 215 198Romania 881 899 842 sga 837 786 727 633USSR 106,058 110,341 - 1~3,467 118,151 123,155 127,483 130,890 131,418

- 140 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES(statistiques depuis 1970)

COPPER-BEARDrG ORES(Unit : Thousand metr~e tons)

1. PAYS DE REGTIΠD'ECQiOMIE LrBERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

- - ----AMERICA,NoTth--

Canada 610.) 654.5 719.7 82).9 821.4 733.8 730·9 780.6United States 1560.0 1380.9 1510.3 1448.8 1558·5 1448.8 1282.2 1}64.4

AMERICA, South

Argentina 0.5 0.5 1.1 0.3 0·3 0.4 0.3' 0.1

ASTA (exel.USSa)

Japan 119·5 121.0 . 112.1 -91.3 82.1 84.0 81.6 81.4

EUROPE (exe1.USSR)

France 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.1Germa.n;y, Fed. Rep. 1.3 1.4 1.3 1.4 1.7 2.0 1.6 1.2Ire land 7.7 11.8 13.6 13.0 12.6 9.8 4.1 4.8Is:aËH 11.0 10.4 12..0 10·5 9·5 8.0 2.1Italy 2.1 1.7 1.1 0·9 0·9 0.8 1.0 0.7

EFI'A

Austria 2.) 2.6 2.3 2.8 2.6 2.0 1.2Finland 33.7 26.6 32.6 36.0 )6.7 38.6 44.0 4t3;7Nonay 19.8 21.7 26.0 29·9 24.1 28.1 31.1 73.1Sweden 26.3 _.30.2 30.6 44.8 40.6 40.6 44·9 44.8

GeRANTA

_Austra1ia 142.3 173.0 171.9 198.7 246.7 235.6 218.3 217.2New Zea1and 0.1 0.1

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

Czeeho slovakia 10.7 11.3 11.6 11.0 10·9 11.2 10.1 9·9German Dem. Hep. *18.0 *15·0 *20.0 *18.0 *18.0 *16·5 *16.0 17.0Hnnga:ry 0.3 0.4 0.4· 0.4 0.4 0·4 0.4 0.3Poland 83.0 122.3 ~35.0 152.0 185.0 230.0 267.0 289·0

---"-_.~---- ~- - --- - ~-- - -~-- - - ----. -- --U.S.S.R. * 925·0 *990.0 _ *10)0.0 *1060.0 *1060.e *1100.0 *1130.0 *"1100.0

* provisiona1 or estim~ted figures

- 141 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES

( stat is"tique s depuis 1970)

BAUXITE

(Unit Thousand metrie tons)

1. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE LIBERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

AMERICA, NoMh

United States 2,562 2,458 2,235 2,324 2,408 2,197 2,427 2,456

EUROPE (excI. USSR)

France 2,992 3,117 3,281 3,299 2,938 2,563 2,330 2,059

Ge:rman Fed. Rep. 3 3 2 2 1 1 1

Ital;r 225 191 84 50 32 32 24 35

CCEANIA

Australia 8,294 11,043 13,697 14,702 18,545 22,205 19,755 22,806

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOC IALISTE

Hunga.r:r

USSR

2,022

*4,300

-2,090 2,358

*4,100 *4,200

2,600 2,751

* 4,300 *4,300

2,890

*4,400

2,978 2,949

*4,500 *4,600

..

* provisional or estimated figures

- 142 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES(statistiques d.epuis 1970)

1. PAYS DE REGTI'.E J '"SCONC!HE LI3ERAIZLEAD-BEARnTa OR,SS

(Unit : Thousand .etrie tons)

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 19i?

- 33~0 - : - -}3-;1

AMERICA North

--canâna--O:reenland

United states

AJIIEHICA, South

Argentina

ASIA (excl. USSR)

Japan

357·9

__ 35.6_

64.4

367.9 335.1

524.9 561.5

70.6 63.4

342.0

6.8

547.1

52·9

37.3

349·1

28.3

563.8

30.0

50.6

256.3

31.3

553.0

284.1

33.7

537.5

54.8

EUROPE (exc1.USSR)

France

Gemany, Fed. Rep.

Ire land

Italy

United Kingdom

.mLAustria

Finland

NoI"nJ

Sweden

28.8

40.562.5

34.8

4.1

6.0

6.0

3.0

78.3

29.841.1

48.629.6

4.8

7.7;.83.2

79·5

26.6

38.559.6

33.2

4.3

25·034·5

55·426.56.~

6.1

2.0

3.375.8

23.0

30·537.6

24.26.6

5.8

1.5

3.413.7

22.3

32.336.2

27.016.4

6.10.93.2

70.4

28.0

31.7

32.623.4U.~

5.41.1

3·981.6

31.5

31.1

41.0

22·9

15·3

5.00.6

3.388.1

---------

OCEANTA

Australia 459.4 416.4 420.8 385.0 370.4 416.5 396.7 418.2

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

Czechoslovakia Ù.9"-----10.3-io:2-9-:6--S--:S----15.f--15.6 16.3--Oeman Dem. Rep. - --- *10--.0- - *- 5.0---* 5-.0 ----- 3-0----- - - --- -- ----- -- .---- ------- ------ -- ..

Hnngary 1.8 .1.3 1.2 1.4 1.2 0.9 0.9 1.2

Poland 67.2 69.5 63.0 60.5 64.0 *65.0 *60.0 *54.9

Romania *40.0 *40.0 *45.0 *45.0 *45.0 *45.0 *45.0 42.0

. :.U.S.S.R. *440.0 *450.0 *450.0 *450~0 *450. *450.0 *470.0 *510.0

- 143 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES(s-ta::i:rtiques depu.is 19'70)

ZnrC-BEARTIIG ORES(Unit:Thousand metric tons)

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

: AMERICA, North

Canada 1,239.2 1,133.7 1,128.7 1.226.6 1,127.0 1,055.2 982.1 1,054·5Greenland 29·4 105.2 90·9 88.5 83.5United States 484.6 455·9 433.9 434.4 ' 453.5 425.8 439.5 415.5

AMERICA. South

Argentina 39.0 . 43.8 44.5 40.6 39.6 37.4 40.6 39·4

ASTA (Excl.USSR),

Japan 279.7 294.4 281.1 264.0, 240.8 253.6 260.0 275·7

EUROPE (Ez:c1.USSR~

France 18.6 15.1 13.3 13.3 14·5 13.8 34.7 41.8Germany Fed. Rep. 127.4 131.8 121.5 122.8 116.0 116.1 115·3 115.6Irel and 98.7 89.0 94.9 65·9 65.8 66.7 62.8 116.3Itaiy 109 .1. 98.1 102·5 77.7 78.1 76.4, 81.2 70.2United Kingdom .... • •• 1.2 2·9 3.0 4.0 4·9 7.6EF'rAAustria 15.7 21.,1 , .1:0.5 21.9 21.0 23.0 22.7 22.0Finland 68.9 38.5 40.8 43.6 61.0 54.4 61.1 61.3No1'WaJT 10.3 10·9 14.6 19·3 22.0 24.0 29.3 30.6Sriden 93.4 99.0 113.7 118.5 113.7 111.3 128.3 1.40.2

--.~: . ..;:. -...:=:=

'OCEANIAAustralia ' 502.0 , 444.1 479·5 507.0 441.3 508.2 479.3 475·3..

2• PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOC IALISTE..

qerman Dem. Rep.' *10.0 *:5.0 * 5·0 *3.0Hungary 4·9 4.2 3·9 3.7 2.7 2.2 2.2 . 3.0U.S.S.R. *610.0 *65'0.0 *650.0 *670.0 *680.0 *690.0 *720.0 * 720.0

* provisional or estimated figures.... data not 'avai1able

- 144 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES ?REMIEEES DANS LES PAYS FAVORISES( sta.tistiques depuis 1970)

TIN-!EARING ORES(Unit : Metric tons)

1. PAYS DE REOT'-U; TI 'ECmrc~rΠLI::a:ERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

AMERICA, North

C8.nada 120 145 159 132 324 319 215 318United states 72 72 72 72 147 *150 *150 *96AMERICA, South

Argentina 1,l72 711 559 432 556 538 358 323

ASTA (excl. USSR)

J"apan 793 789 874 811 548 659 643 60S"

EIl'ROPE (excl.USSR)

France 337 350 313- 255 142 49. United Kingdom 1,668 1,934 3,639 3,443 3,092 4,091 4,015 2,813

."OCEA;.'JIA

Aust~alia 8,706 8,923 11,070 11,754 10,599 10,168 9"",685 10,325

2. PAYS DE REGIME D'~ONOMIE SOCIALISTECzechos1ovakia. 166 169 160 140 143 143 153 156German Dem. Rep.*l,OOO 1,000 *1,000 *800 *1,000 1,100 *1,300 *1,400U.S".S.R. *10,000 *12,000 *13,000 *13,000 *14,000 *15,000 *16,000 *17,000

* provisional or estimated figures

- 145 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREHI3RES DANS LES PAYS FAVORISES

(stat~s~iques dcpui3 19(0)

.•1. PAYS D1: P.EGJY.E DIEf,JONŒUE LI3ERALE

MANGANESE-BEARING ORES

(Un~t Theusand met1'ic tons)

1970 1971 1972 1973 1974- 1975 1976 1977

!;_'AMERICA,No:r1;h __

United states 47.4 24.1 17.3 23.4 31.6 16.9 a8.1 24.6

AMERICA, South

A1'gentina 10.2 3.7 3·9 3.6. 6.5 10.9 10.0 10.0~~

Chile 11.1 9.9 6.7 5·7 11.3 7.7 8.6 7.0

ASTA (axc1. ussa)Japan 79.0 80.1 73.1 53.1 44.8 42.5 38.7 32.8

EUROPE (exc1.U13SR)

France 0.6 0·5 0.1Italy 12.5 8.6 7.1 7.1 4.2 1.2 2.5

. EFTA

SWEDEN

CCEANIA

AUSTRALIA 396.5 373.6 562.3 632.5 77D.6 672·9 765. 3 811.4

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTECzechos1ovakia 14.1 7.9 0.2 0.2 0.2 0.2Hungary 34.8 31.1 35.3 32.1 26.6 27.8 25.9 28.7Remania 26.1 24.6 27.7 *31.0 * 31;0 *31.0 * 31.0 40.0.--------- --- ~-

USSR 2446.1 2552.0 2682.4 2838.6 2847.5 2951.4 2991.8 2903.8,'...

if< PX"9visienal 01' estimated figures

- 146 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DAt'IS LES PAYS FAVORISESCstatist"iq'J.cs depuis 1970)

'. .1. PAYS DE P.E::;]:~';E D'ECO"N'CmE LI:BERAU

*provisional or estimated figu.res

TUNGSTEN-BEARING ORES

(Unit :metric tons)

Il

- 147 -

EXPLOITATION DES MINES- ET... MATIERES. PRE1!1IERES 'DANS LES PAYS_ ",AJlC'lUSESi­

(statistiques depuis 1970)

COBALT-BEA.,.'UNG ORES

1.?Ars DE ?,EGTI:Z D'ECmrŒGE LIBERALE

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

(Unit : Metrie Tons)

U.S.S.R. *1590 *1650 *1700 *J,750 *2000 . *2000 *2100

* provisional or estimated figures

- 148 -

EXPLOITATION DES MINES 3T l4ATIERES PR~MIERES DANS LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 1970)

SILVER-BEARmG ORES(Unit me"ric tons)

PAYS DE REGTI.Œ D'ECONœUE LI:3ERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977-

~Â."ŒRICA, North

Canada 1376 1432 1393 1477 1332 1235 1281 1330United States 1400 1293 1158 1166 1050 1087 1068 1227AMERICA , South

Argentina 88 99 102 76 96 72 70 56Chile 76 85 145 157 208 194 228 261

ASIA (excl. USSR)

Japan 343 351 312 356 228 272 289 299

IDROPE (excl.USSR)

France 150 112 131 130 108 107 _114 220German Fed. Rep. 56 56 53 43 38 34 33 33I:re1and 6~ 45 48 57 62 39 26 26Italy 33 38 - 67 42 41 36 48 38

~

Austria 6 7 6 .6Finland 23 19 19 25 25 23 24 25Sweden 123 121 132 147 141 140 144 169CCEANIA

Australia 856 731 700 670 674 730 722 840New Zealand 2 1 2

·PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALIS'IE- Czechos1ovakia * 45 *45 * 45 *40 *35 *37 *37 *37 •

German Dam. Rep. *149 *15.6 *156 *124 ·93 56 *50 50Hungary ~2 * .2 *2 *2 *2 *1 *1 *1po1and *120 *140 *240 *270 ~50 *410' *500 *550Romania *25 * 31 * 31 * 34 *34 *43 * 42 *40U.S.S.R. 1180 1210 ·1240 1280 1310 1340 1370 1470

*provisional or èstimated figures

- 149 -

EXPLOITATION DES ~INES ET MATIERES PREMIERES D~~S LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 19(0)

GOLD-BEARING ORES(unit : kilograms)

1. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE LIBERALE

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

AMERICA North

CaJEI.!i~ ______ - 74928 70325 54664 60776 52814 51445- 52627 53405United States -5-0390 46503

---49859 36571 35051 32729 32596 32547

!MERIC A, South

Argentina 203 190 181 171Chile 1623 1996 2942 3226 3708 3997 4018 3968

ASIA (excl.USSR)

Japan 7937 7939 7559 7474 4346 4446 4282 - 4635

]DROPE (excl.USSR)

-France 1951 2041 1808 2694 1521 1556 1998 1569Germany, Fed. Rep. 3166 6169 6213 9298 '9749 1093~ 10789 9947EJi'I'A

Finland 916 541 548 615 645 691 817 852Sweden 1375 1696 1790 2517 2126 1965 1934 2113

CCEANIA

Australia 20496 19103 23253 20002 16271 15153 16901 15666New Zealand 351 293 420 344 147 65 102 223

2. PAYS DE REGTIΠD.Jl.n:ONOMIE SOCIALISTE

U.5.5.R. *202200 *208400 *2l46oo *220800 *227100 *233300 *239500 *244200

•••• data not available

* pravisianal or estimated figures

- 150 -

EXPLOITATION DES J!TIlES ET MATIERES PREMIERES DANS Ii(iJS ? dY~ Fdi7Q~TSES

(statistiques depuis 1970)

NATURAL PHOSPHATES(Unit : Thousand Metric Tons)

l. PAYS DE &-":GTIΠD'ECONOMIE LI:BERALE

,1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

-- -AMER:ICA,-North

United states 35143 35277 37041 38226 41446 44276 44662 47256

EUROPE (Exc1.USSR)

Be1gium

France 26 19 18 __ ~3_____ 19 _____l&- __ -- ~~- 19___

,Germany, Fad. Rep. 69 60 75 93 85 75 -- 85 65IsralH

~

Sweden *'50 30 25 *'50

CCEANIA

Australia 18 456 3 1 1 36 169 456

2. PArS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIAL l STE

Poland

U.S.S.R.

144*'11800 . *'19000 *'19700 *'21200 *'22500 *' 24150 *'24200 *'24200

*' pl'1ovisional or estimated (igures

- 151 -

SXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES(s'tatis'tiques depuis 1970)

loFAYS DE REGIME D'ECCHOMIE LnERALEPOTASH. SALTS, CURDE

(Uni t : Thousand :,tetric Tons)

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 19'77

.. AMERICA, North

Canada 3103 3629 3494 4453 5776 4574 5215 5910United S'tates 2476 2347 2412 2361 2315 2269 21'77 2229

AMERICA, Sou'th

Chile 23 31 24 25 12 12 15 ·16

EUROPE ( excloUSSR)

France 1904 2000 1760 2263 2275 2085 1736 1719Germa.n;y, Fed. Rep.2645 2815 2845 ~975 3090 2607 2441 2338l sra.l!1 530 560 560 ::562 607 715 690 600Haly 222 218 218 215 233 220 203 225Uni'ted Kingdom ... 15 45 81

2. PAYS DE REGmE D'ECONOMIE SCCI.J\LISTE

German Dem. Rep. *2420U .S.B.R. 4087

*24454807

'.*245~ - - *2556

5433 5900.*2864

6585*3019

* 7944

*3161

* 830032448500

Il

• • •• data not available

-* provisional or estimated figures

- 152 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 1910)

SALT l UNREFINED(Unit : Th0 usand Matrie Tons)

1.PAYS DE REGTIS D'ECCNŒHZ LI3E:RALE

- 153 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 1970)

1 PAIS :DE REGTIIE D'ECŒTOMIE LI]ERALEDHMONDS, nrnuSTRBL(Unit : thousand carats)

1970

'- ,- ]DROPE (exci-:USSR)__,

muted Kin§,Ùom

1971 1972 1973 1974 1975

*547

1976 1977

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

O.S.S.R. 7000 7350 7600 7600 7750 7900 7900

&

data not availab1e

*provisional or estimated figures

- 154 -

EXPLOITATION DES MINES ET MATIERES PREMIERES DANS LES PAYS FAVORISES

(statistiques depuis 19iO)

2. PAYS DE REGIME D'ECONOMIE SOCIALISTE

U.S.S.R. 1600 1800 1850 1900 1900 1950 2000 2000

data not available}

&

- 155 -

EXPLQIT.ATION DES l'UNES ET MATIERES PREilIERES DAl.'l'S LES PAYS FAVORISES_

(statistiq:ues depuis 1910)

UR.alTIUM-BEA.,Q::ma ORES(Unit : metric tons)

- 156 -

EXPLOITATION DU POTENTIEL :n~rIER AFRICATIT DANS US PRINCIPAUX SECTEURS=======================================================~===== ================

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

I. HARD COAL (unit : thousand metrie tons)

Botswana 8 16 26 71 224 294Mozambique 351 329 336 394 426 575 371 450Nigeria 59 194 341 326 304 237 310 265Swaziland 138 150 143 140 117 127 126 134United Rep.of Tanzania 3 3 3 2 2 1 1 1Zaïre 102 112 128 130 116 96 112 *128Zambia 623 812 936 940 810 814 184 708

Il. CRUDE PEI'ROLIDM (unit thousand metrie tons)

Angola 5065 5721 7057 8154 8541 *7840 *4494 *8640Congo 19 14 336 2091 2255 1789 2002 1582

5185 6304 7598 ,-10202- -----------

Gabon 5423 11375_ 11.305 11234Nigeria 54203 76377 90918 101765 111578 88440 103479 102969ZaIre 26 1251 *1126

TII. NATURAL GAS (unit teraealories)

Angola *401 *401 *531 *",06 *634 *606 *200 *600Congo 93 140 140 149 177 158 140 90Gabon 205 *900 *1000 *4900 5937 2442 1575 1650Nigeria 1035 1715 2544 2824 3765 3747 5890 *4660

Rwanda 9 9 9 9 * 9 *9 *9 *9

IV. IRON-BEARTITG ORES (unit thousand metrie tons)

Angola 3752 3819 2995 3752 *3328 *1664 ")

Liberia. 15813 16073 13750 14360 14920· 13770 14010 11960Mauritania 5923 5497 5840 6580 7650 5570 6070 4734Sierra Leone 1377 1528 1531 1515 1269 916 •Swaziland 1503 1449 1270 1374 1314 1417 1229 915

* estimated or provisional figures

- 157 -

EXPLOITATION DU POTENTIEL MINIER AFRICAIN Dk~S LES PRnmIPA~l SECTEU~S==============================================================================

1970 197J. 1972 1973 1974 1975 1976 1977

1:. COPPER-BEARTIIG ORES (unit thousand metrie tons)

• Angola 0.1Botswana. 2.8 6.5 12.5 11.8Congo 0.1 1.3 2.6 1.8 0·9 0·9 0.4 1.0Kenya 0.1 0.1 0.1 *0.1 *0.1 if 0.1 *0.1 *0.1~!auritania 4·5 14.8 21.8 20.1 16.2 9·4 4.8Mozambique 0.6 1.7 2.3 3.4 1.4 2·5 2.0 3.0Uga.nd.a 17.6 15·9 14.5 14.2 11.6 -.8.5 23.~ 10.8Zal:re 387.1 407.1 435.7 488·.6 499·7 495 ·9 443.9 427.2Zambia 835.9 785.4 880.8 883.5 883.8 806.3 849.6 819.2

VI. BAUXITE (unit ~ thousand metrie tons)

Ghana. 342 329 340 356 365 325 267 244Guinea 2490 2630 2600 3800 7600 7650 10298 10841Mozambique 7 8 5 6 5 5 5 5Sierra Leone 443 590 692 704 693 727 662 737

VII. LEAD-BEARING ORES (unit { thousand metrie tons)

Congo 0.4 0.5 1.3 1.6 2.0 2·5 2·4Nigeria *0.2 *0.3 *0.3 *0.2 * 0.1 *0.1Zambia 33.7 33.7 35.8 37.0 35.8 26.1 15·5 13·5

VIII. Znre-BEARTIIG ORES (unit : thousand metrie tons)Congo 0.1 0.8 0·9 2.T 3.3 4.0 5.1 4.7Za.1re 104.3 108.8 99.5 87.6 89·7 79.3 70.3 73.7Zambia 68.0 68.0 71.0 79.2 80.7 67.3 48.8 45.0

IX. TUNGSmT-BEARING ORES (unit : Metrie tons)Rwanda 410 400 483 413 343 420 525 566Uganda 153 137 148 112 122 73 48 137United Rep.Tanzania 4 6 4 1 1Zalre 237 387 338 291 239 300 288 206

*estimated or provisional figures

- 158 -

EXPLOITATION DU POTENTIEL MINIER AFRICADT DAlTS LES PRTI1CIPAUX SECTEURS============================================--================================:=

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

•*100

3668

3

. *96

32671700

*4*120

25

3828

26

*50

*8450821560

4

120

25

78*50

*8450821460

1

117

25

4562

118

*50

*84

54551550

1

182

3586

472011

443612

5442

7

141

*509}

58281421

156

9167311441*12

7236

405960

7

80

73261308

*12

117

5554

64566

67

79591434*12

122

36

356458

4

Rwanda

Swaziland

Uganda

Un.Rep.Cameroon

Un.Rep.Tanzania

Zaire

Zambia

I. TDT-BEARING ORES (uni.t :

Burundi 65 72Congo

Niger

Nigeria

XI. MANGAJ.'ŒSE-BEARING ORES (unit : thousand metrie tons)

1091.0 1116.2 1093.9

123.4 199.3 *128.0

~la

Botswana

Gabon

Ghana

Ivory Coast

Sudan

Za:!re

Zambia

9.419.3

129·0191.310.4

*0·5156.0

9.414.2

954.3223.9

*0.5183.9

15.4 1.90.3 0.1

988.2 979.2244.2 150.2

*0·5195.8 170.0 160.5 94.7

941.0107.0

21.3

XII. COBALT-BEARING ORES (unit : metrie tons)- - ---

Botswana •••

Zaire

Zambia

139582052

14518

2079

13043

2055

~Q

150521929

*33

175451964

*81 *15013644 10685

1643 1620

*16510215

1703

IDI. SILVER-BEARING ORES (unit: metrie tons) 1

Kenya

Za'ire

Zambia

....46

41

65

29

62

16

1

51-·37

*1

71

*60

*1

77*33

*1

110

5

* estimated or provisional figures• ••• data. not ava.ilab1e

- 159 -

EXPLO ITATIClT DU PO'B1r!'IZL :,mnER A.."RICAIH DA?TS LES PRTITC TI'AUX SEC7.SURS=====================:===:====================================================

*provisional or est imated figures

•• ~.. data not available

- 160 -

EXPLOITATION DU POTENTIEL :H~IIER AFRICAIN DANS LES PRINCIPAUX SECTEURS========--====================================================================

PAYS 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

rrv. UR.~'Hm.1-BEA.qING ORES (unit: r.!etric tons)

Gabon 400 540 210

Niger 430 867

402948

436

1117800

1350 1460 1609"

4

20

16

1

4

83

849

501

21892

1

585

646

35522521

1

41

5

*9-6

6

2540244

*30

*14

1731180

15042

3

*140

2

8

2680

341

*9

*30

138

933

9616619

1

*140

55

* 9

31

3247

500

*30

11

16

621

131

16295

3

140

410

4

4064

179

60

11

19

490227

190947

90

2

2

2

539

6C9

349

22669

3

2

415750

2

36

4377276

79

13

1

kilograms)

1

6

93

763

42121695

3

55428307

Congo

Ethiopia

Gabon

Ghana

Ke:c;ya.

Liberia

Madagascar

Mozambique

Niger

tligeria

Sudan

Swaziland

Un.Rep.Cameroon 7

Un.Rep.Tanzania 244

ZaIre 5630

Zambia 364

xv• GOLD-BEARnm ORES (unit

Angola

Burundi

--------- -- - ---- ._-~- - --*provisiona.l or estimated figures

':>

_•••••• '. data· not available)

- 161 -

EXPLOITATION DU POTE:lTIEL MTITIER AFRICAIN DA1:TS LES PRINCJJlAUX SECTEURS============================================~===================== ===========

PAYS 1970 1971 1972- 1973___ 1974 1975 1976 1977

, %IX .DIAMONDS, INDUSTRIAL unit : thousand carats)

Angola 599 *542 539 531 490 248 85 88

Botswana 538 872 2446 2453 2718 2397 2361 2660'l Central A;frican

Empire 169 164 178 183 Ils 119 119Ghana 2295 2306 2393 2085 2315 2095 2055 2070Guinea *52 *55 *55 *55 *55 *55 *55Ivory Coast *128 *196 *200 *180 *167 *125 *36 *19Lesotho 13 6 8 8 9 2 4 22Liberia 234 '"277 350 308 259 162 *144 163Sierra Leone * 671 *650 *650 *426 *493 *430 *194 *474Un. Rep.Tanzania 471 486 398 306 *249 224 *'438 375Za'!.re 12438 12004 12181 12004 12991 12415 11516 10794

xx. DIAMmmS, GEMS (unit : thousand carats)

Angola 1797 *1625 *1616 1594- 1470 743 255 265Ce~ral African 313 304 346 341 220 220 286 297plore

Ghana 255 256 266 232 257 233 228 230Guinea *22 *22 *25 *25 *25 *25 *25 *25Ivory Coast *85 *130 *134 *120 *112 *84 *24 *22Lesotho *4 1 1 1 2 1 1 *6Liberia *577 532 414 509 377 244 176 163Sierra Leone *329 *263 *319 *358 *306 *302 *289 *297

- , Un.Hep. Tanzania 237 352 254 196 *249 *224 438 375Za'!.re 1649 740 1209 935 606 386 305 *416

*-provisiona1 or estimated figures

••••• dàta not avai1ab1e