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ECHOS DE LA CASA 23 me ANNEE - N° 25 (74) Trimestriel 1 TRIM 2015 ______________________________________________________________________________________________________ Avec le soutien du Département des Affaires Sociales et Hospitalières de la Province de Luxembourg Editeurs responsables : GILLARDIN C & HEYDEN JC ASBL AMIGO NEGRO JOSE - Route du Moulin, 1 - 6692 PETIT-THIER N° national 448.737.836 Tribunal de commerce MARCHE E/F Comptes Belfius BE98 0682 1370 7393 Triodos BE53 5230 8016 8353 & : +32 (0)80 215185 - E.mail [email protected] Site WEB : www.asbl-anj.org https://www.facebook.com/groups/amigo.negro.jose/ Logo offert par Sandrine graphiste web ([email protected]) EDITION WEB —————- Envoi par courriel uniquement

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ECHOS DE LA CASA 23me ANNEE - N° 25 (74)

Trimestriel

1 TRIM 2015

______________________________________________________________________________________________________

Avec le soutien du Département des Affaires Sociales et Hospitalières de la Province de Luxembourg

Editeurs responsables : GILLARDIN C & HEYDEN JC

ASBL AMIGO NEGRO JOSE - Route du Moulin, 1 - 6692 PETIT-THIER

N° national 448.737.836 Tribunal de commerce MARCHE E/F

Comptes Belfius BE98 0682 1370 7393 Triodos BE53 5230 8016 8353

& : +32 (0)80 215185 - E.mail [email protected]

Site WEB : www.asbl-anj.org https://www.facebook.com/groups/amigo.negro.jose/

Logo offert par Sandrine graphiste web ([email protected])

EDITION WEB

—————-

Envoi par courriel

uniquement

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Le mot de la présidente

Bonjour à tous les amis de la Casa Padre J.M. Thomas.

Je voudrais vous dire un tout grand merci pour l'aide que vous nous avez si bien apportée.

Merci au Kiwani’s et Alize de Vielsalm, à la Commune, à la Province et à tous les donateurs

pour leur générosité de l'année 2014.

Un nouveau petit film est en cours de préparation, nous vous le présenterons dans les pro-

chains mois. Ensemble nous arriverons toujours à tenir le pot droit !

Internet nous permet de rester en communication chaque semaine avec Silvia , les en-

fants et le personnel Bolivien de la Casa Padre J.M. Thomas. Tout va bien. Nous avons de

nouveau reçu la visite de la Coopération au Développement qui admire notre projet alors que

certaines ONG ont été priées de quitter le pays.

La vie à la Casa

Chaque matin à la Casa, c'est le branle-bas de combat ! La toilette et le petit déjeuner

sont les premiers gestes de la journée. La plupart des enfants sont en âge scolaire. Selon les

horaires boliviens, certains se rendent à l'école le matin, les autres suivent les cours de

l'après-midi. C'est pour cette raison que Doña "Tia", la cuisinière toujours joviale et pleine

d'entrain organise deux services pour le repas de midi : il y a ceux qui sortent et ceux qui

rentrent !!!!!

Les petits de moins de 5 ans sont pris en charge par les éducatrices de la Casa toute la

journée.

Les ateliers d'animations sont nombreux. Les enfants choisissent les activités selon leurs

préférences et leurs aptitudes.

Si je vous fais ce petit résumé, c'est pour comparer la vie des centaines d'enfants qui

restent dans les rues d'Oruro, de La Paz et de Cochabamba.

Les petits cireurs

Cireurs de chaussures, porteurs

de briques, vendeurs ambulants ou

encore mineurs de fond : un petit

Bolivien sur trois travaille de fa-

çon régulière par nécessité de

survie, obligé à aider sa famille, ou

soumis à une exploitation.

En Bolivie, le travail des enfants

est culturellement considéré

comme normal, même si La Consti-

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tution bolivienne de 2009 promue par le président Evo Morales interdit le «travail forcé et

l'exploitation des enfants», mais autorise le travail rémunéré à partir de 14 ans.

Le syndicat des enfants réclame un abaissement de l'âge légal à 12 ans afin de mieux pro-

téger les plus jeunes, alors que

de nombreuses organisations

et autorités dénoncent «

l’insensibilité de la société bo-

livienne » face aux dangers

auxquels sont soumis ces en-

fants.

Pour la plupart, enfants ou

adolescents, les cireurs de

chaussures protègent leur

anonymat à l’aide d’un vête-

ment cachant une grande par-

tie du visage (souvent une ca-

goule).

En Bolivie ce métier est très

mal perçu et est synonyme de honte pour le cireur de chaussures et sa famille, c’est pour-

quoi ils utilisent l’anonymat pour se protéger de la discrimination et du déshonneur.

Depuis quelques années, tous les cireurs se sont regroupés en association pour défendre

leur droit, en outre afin d’améliorer leurs conditions, ils publient un journal « El Hormigon

Armado », source de revenu complémentaire pour ces personnes trop souvent oubliées.

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Avec sa casquette sur la tête, recouverte d'un passe-montagne en laine qui lui cache l'en-

semble du visage, il est difficile de savoir à quoi ressemble Pablo. Depuis trois ans, ce petit

Bolivien de 10 ans nettoie les chaussures en cuir des habitants du centre-ville pour payer

ses études . Deux trous au niveau des yeux laissent entrevoir un regard fatigué, dissimulé

sous une visière noircie. Il aimerait retirer ce masque qui l'empêche de respirer, mais c'est

strictement impossible en dehors du local réservé à certains cireurs pour qu'ils puissent se

changer. "Cela fait partie de notre uniforme, soupire-t-il. On est obligés d'être entièrement

recouverts."

Cette contrainte remonterait à près de cinq ans. "Un ami cireur est décédé brusquement

d'une maladie qu'il aurait contractée à cause des gaz se dégageant du cirage, explique Juan

Carlos, qui lustre les chaussures depuis vingt-cinq ans. On a donc proposé de se protéger le

visage, et la majorité a accepté."

A la Paz, qu'il fasse chaud ou froid, le passe-montagne, parfois associé au treillis militaire,

est imposé aux cireurs. Dans les rues escarpées du centre-ville, à la sortie des magasins, sur

les marchés, sur le boulevard du Prado ou devant l'église baroque de San Francisco, ils sont

assis contre les murs, camouflés, tels des soldats égarés.

Ils sont organisés en 14 groupes. Chacun a sa couleur d'identification. Pour les hommes

de l'Alpeve (Association des cireurs de chaussures de la place Velasco), c'est le vert, pour

d'autres, le rouge. Edwyn et ses amis ont un passe-montagne

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noir, celui des caminantes

(marcheurs), le groupe le moins

organisé. "On fait partie des

ambulants sans territoire fixe,

raconte Bruno, la vingtaine, ci-

reur depuis neuf ans. Alors,

pour s'aider, on fonctionne à

trois ou quatre." Il y a quelque

temps, leur ami de 12 ans, Char-

ly, s'est fait frapper par

"Potas", l'un des chefs autopro-

clamés du groupe, pour avoir

transgressé la règle à cause de

la chaleur. Les "marcheurs" ont

mauvaise réputation, mais la

puissante Alpeve n'accepte plus

de membres. "Nous sommes

250, c'est déjà trop, affirme Juan Carlos. On ne veut pas accepter les adolescents quand on

sait qu'ils n'auront pas de travail. Seuls les petits de 7 ans entrent encore, cela nous permet

de les protéger."

La concurrence est rude. "Quand on va près de la place Velasco, on est obligé de raser les

murs, confie Edwyn, baissant le regard. C'est le domaine de l'Alpeve, et chacun défend son

territoire."

A 1 boliviano le lustrage (0,125 dollar), un cireur peut se faire jusqu'à 20 bolivianos par

jour (2,5 dollars). Pas assez, mais toujours mieux que le salaire de 64 % des Boliviens qui vi-

vent au-dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour). Du matin au soir, les gar-

çons lustrent donc les chaussures, en prenant garde de ne pas regarder les clients. "Je ne

veux pas qu'ils me reconnaissent, avoue Edwyn, révélant le véritable usage du passe-

montagne. Personne ne sait que je suis cireur en dehors des cours. C'est un travail honteux

pour mes amis de l'université." "Pour les gens, ce n'est pas un travail décent et ils nous re-

gardent de haut", souligne à

son tour Bruno, qui craint

qu'un employeur potentiel ne

lui refuse l'embauche pour

l'avoir vu dans les rues.

Cirer les chaussures est

pourtant la seule solution

trouvée par ces garçons pour

remédier au chômage, qui

touche officiellement 10 %

de la population. Un travail

informel, comme une bonne

partie de l'économie boli-

vienne.

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A peine âgé de 11 ans, Marcos nettoie les chaussures depuis une semaine à El Alto, non

loin de La Paz. La cagoule est aussi de rigueur, mais sa mère lui a fait un trou au niveau de la

bouche pour qu'il puisse respirer. Le regard hébété, le petit homme tape sur le repose-pied

pour appeler les clients, comme le font les plus grands. "Je suis l'aîné de six frères et

sœurs, dit-il fièrement. C'est à moi d'aider ma maman."

Claudine

Dernières photos de la casa

Atelier d’informatique

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Bricolages

Entretien et approvisionnement

Repas au réfectoire

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Brèves

Les attestations fiscales ont été expédiées aux donateurs qui ont versé à l’association en

2014 un montant annuel minimum de 40 € en un ou plusieurs versements. Cette attestation

doit vous permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt pour l’exercice fiscal 2015 reve-

nus de 2014. Si vous ne l’avez pas reçue ou constaté une erreur, voudriez vous contacter le

secrétariat en communiquant tout élément utile. Nous rappelons que l’exonération fiscale est

toujours d’actualité pour l’année 2015.

Nous rappelons que l’association renouvelle son opération « chocolat artisanal » cette an-

née. Les chocolats sont déjà disponibles en 7 variétés différentes (lait praliné ou praliné ca-

fé, blanc praliné ou praliné coco, noir orangettes, praliné ou massepain-purnalet) au prix de

2,50 € par tablette. Disponibles au secrétariat, à la pharmacie de Cherain, à la pharmacie Le-

dent à Vielsalm. Contactez nous pour plus de renseignements.

Notre bulletin trimestriel « ECHOS DE LA CASA » est édité sous deux formats diffé-

rents. Celui envoyé par voie postale et l’autre version « Edition Web », expédiée par courrier

électronique à toute personne « abonnée » ayant communiqué une adresse email valable.

Cette version peut contenir plus de photos que la version papier. Nous engageons donc nos

lecteurs à nous communiquer ou corriger leur adresse de messagerie électronique s’ils ne

l’ont déjà fait. La version web sera aussi disponible sur facebook :

https://www.facebook.com/groups/amigo.negro.jose/

Une prochaine activité aura lieu à la bibliothèque de Vielsalm le 18 juin prochain à 20

heures: il s’agit de la projection du film « Même la Pluie » un film de Icíar Bollaín avec Gael

García Bernal, Luis Tosar. Il sera suivi d’un court documentaire de l’asbl et d’un débat questions-

réponses au sujet de notre projet en Bolivie en présence de la responsable locale Hermana

(Sœur) Silvia.

Nous cherchons toujours un généreux sponsor ou donateur qui offrirait à l’asbl un ordinateur

portable en bon état pour la facilité de nos projections.

Le conseil d’administration de l’asbl.