echobio n°25 - eau secours ! protégeons la vie

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EchoBio M A G A Z I N E EchoBio N°25 Sept./Oct. 2010 SE NOURRIR Sans gluten RENTRÉE Le raisin se met à table CAMEROUN Les trésors de la forêt HABITAT La rénovation écolo echobio.fr echobio.fr Eau Secours ! Prégeons la vie

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eau, sans gluten, le raisin bio, la rénovation écolo

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SE NOURRIRSans gluten

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Eau Secours !Prot égeons la vie

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EditoL’attaque des clones est lancéeAlors que le clonage des animaux devient monnaie courante sur le continent améri-cain, l’Union européenne l’a interdit et reste prudente face à ce sujet sensible, que l’été a rendu brûlant. En Grande-Bretagne, la dé-couverte, suite à une enquête, de la mise en vente sans autorisation, pour la consom-mation humaine, de viande et de lait issus d’animaux clonés a réactivé les craintes. Encore une bonne raison, s’il en fallait, de manger bio.

Super bio, pour la contrer

Révélées début août, les recherches de la Food Standards Agency (FSA) ont levé le voile sur les pratiques de fermiers anglais qui bravaient la loi en achetant des embryons clonés aux USA, pour obtenir des animaux mieux conformés. Selon plusieurs sources, cette viande se serait retrouvée dans les as-siettes britanniques, ainsi que celle des des-cendants de clones ! Il n’existe pour l’instant aucune législation communautaire pour autoriser ou interdire les produits laitiers et la viande issus d’animaux clonés. Mais si cer-taines études clament leur innocuité pour la santé humaine, que fait-on du principe de précaution ?

D’un côté la viande clonée, de l’autre une variété de pomme de terre génétiquement modifi ée illégale découverte en Suède : plus que jamais, la vigilance doit être de mise. Quel nouveau scandale alimentaire nous prépare-t-on, sachant – cerise sur le gâteau – que la réintroduction des farines animales pour nourrir porcs, volailles et poissons, est à l’ordre du jour ? Pourtant, ces farines ani-males ont été interdites en 1994, soupçon-nées d’avoir contribué à la propagation de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) parmi les bovins.

Décidément, l’humain a la mémoire cour-te. Même si le projet de réintroduction ne concerne pas les ruminants, les risques “d’erreur” dans l’apport des rations journa-lières dans les fermes ne sont pas à exclure. D’autant plus qu’autoriser à nouveau de la farine de viande est dictée surtout par des motifs économiques ! Heureusement, la bio existe et se développe, loin du clonage, des farines animales et des OGM… Autant de rai-sons pour continuer sans cesse à la défendre en la privilégiant dans nos assiettes.

Christine Rivry-Fournier

Les Éditions Fitamant publient Echobio et Biofi l,la revue professionnelle des agriculteurs bio. Contact : Éditions Fitamant, rue Menez-Caon, BP 16, 29560 TELGRUC-SUR-MER, tél. 02 98 27 37 66,fax 02 98 27 37 65, com@fi tamant.fr

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Actualités Planète

Actualités Environnement 1210

Reportage Chasselas de Moissac :

un raisin aux grains (a)dorés17

Art de vivre Intolérance au gluten : les bienfaits d’un régime “sans”

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Habitat Rénovation écologique : l’ancien a de l’avenir

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58Le coin des livres

Actualités France6

Portrait14

Nouveautés5254

Cuisine 46

Entreprises20

DossierS-Eau-S

À la reconquête de la pureté

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Jardin51 Ensemble au jardin : pour tout partager

42Bien-être Micro-algue d’eau douce :

les promesses de la chlorella

Pâtes et nouilles bio : tous les goûts et les couleurs

À vos agendas !

Michaël Latz, maire de Correns : un engagement 100 % bio

Le soja à toutes les sauces : pour une cuisine relevée

Retrouvez-noussur www.echobio.fr

Actualités Régions

N OUVEAU

Ailleurs Cameroun : la piste végétale de Natura Bio

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Fermes ouvertes en Ile-de-FranceL’automne sera bio dans le Val d’Oise, les Yvelines, l’Essonne, la Seine-et-Marne grâce à 14 fermes qui accueillent petits et grands en septembre et octobre. Pour mieux comprendre le métier d’agricul-teur, saisir les enjeux d’une conversion à la bio – les diffi cultés et les améliorations du cadre de vie – rien de tel qu’une visite guidée. Des conférences seront étayées par les témoignages de producteurs et la projection de fi lms lors du marché bio du bocage gâtinais (le 19 septembre à Dormelles). Des ateliers sur la fabrication du pain, de bougies à partir de la cire de ruche, de fromage sont program-més. C’est l’occasion aussi de pénétrer dans une champignonnière implantée sur d’anciennes carrières de taille (les 16 et 17 septembre à Montesson) ou d’observer la coupe du cresson (16 et 17 septembre à Mereville) avant d’en mâcher quelques feuilles. Car la gastronomie ponctue toutes ces rencontres avec la dégustation de différentes

pommes à couteaux, de gâteaux, de miel, de lait cru… Poules, vaches, moutons, brebis, chevaux… les enfants ne seront pas en reste avec la découverte de diverses races.www.bioildefrance.fr

À poor lonesome producteur

Le jeune producteur morbihannais David Le Ruyet crée plus vite que son ombre. À 22 ans, il a déjà lancé sa petite entreprise de fabrication artisanale de pâtes. Ce sont plutôt des “spécialités alimentaires au blé tendre”, explique-t-il car la dénomination “pâte” est réservée aux produits à base de farine de blé dur. Sa gamme comprend 18 préparations pour fi ns gourmets. Elle a séduit la région Bretagne lors d’une sélection “Tendances et innovations”, dans l’esprit “respon-

sable, pratique et bon pour la santé”. Certes, ses créations ne sont pas exclusi-vement bio puisqu’elles ne comportent pour l’instant que “23 % d’ingrédients

bio, les blancs d’œufs et le lait”, souligne David. Mais le jeune homme, également producteur de blés depuis l’âge de 15 ans sur la ferme familiale, souhaite clairement adopter le bio. Fraîchement diplômé, David n’a, hélas, pas bénéfi cié de formation dans ce domaine, malgré un long cursus : BEP, Bac Pro agricole, BTS et licence professionnelle en création et gestion d’entreprise. “Désormais je bine mes cultures mais je manque d’échanges avec

des producteurs bio, regrette-t-il. Ce n’est pas un appel au secours, mais j’ai besoin de conseils car je souhaite y arriver

d’ici deux ans.” Avec David, ils sont 50 transformateurs dits “innovants” ou renouvelant une gamme (une dizaine en bio : bières, crêpes, biscuits, pâtés, yaourts…) à participer, sous l’égide de la région Bretagne, au Salon International de l’Agroalimentaire (Sial) du 17 au 21 octobre prochain, à Paris.

Le Grand Ouest favorise les achats responsablesLes collectivités sont de plus en plus nombreuses à vouloir intégrer des critères environnementaux, sociaux, éthiques et équitables dans leurs com-mandes publiques. Créé en 2006 à l’initiative de Nantes et Angers, le Réseau Grand Ouest (RGO) œuvre dans ce sens, en lien avec 80 collectivités sur 5 régions (Basse-Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes et Limousin). Les moyens de réduire les gaz à effets de serre, favoriser le bois, les textiles écologiques, ou l’alimentation bio en restauration collec-tive sont en réfl exion. “Le groupe de travail bio a suscité un vrai engoue-ment, avec la participation d’une vingtaine de collectivités, au lieu des 5 ou 6 habituellement”, rapporte Thierry Hoffmann, directeur des affaires juridiques et de la commande publique à la ville d’Angers, co-président du groupe avec Gilles Mahé, élu angevin. L’assouplissement de règles dans les

accords cadres des marchés publics, le bilan carbone ou la jurisprudence pourraient faire partie de pistes de travail pour intégrer aussi la notion de proximité. Les 1res rencontres sur la commande publique responsable se tiendront à Nantes les 29 et 30 mars 2011. Le bio est au programme. “L’occasion de faire passer des messages aux fournisseurs, comme celui de favoriser plus de proximité”, ajoute Thierry Hoffmann. RGO est en lien avec d’autres régions à travers un inter-réseau national des collectivités animé par l’Ademe.www.reseaugrandouest.fr ; www.achatsresponsables.com

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Fournitures de rentrée : encore trop chères en vertSi le choix en fournitures scolaires estampillées “recyclées, recyclables ou dura-bles” devient plus large dans les rayons des magasins, la note en caisse ne diminue malheureusement pas. Tel est le constat de l’association France Nature Environ-nement qui a fait ses courses de rentrée en comparant deux paniers composés des fournitures de base. Cette année encore, le panier “vert” est 2,5 fois plus cher que le panier classique. L’exemple le plus marquant est celui des “feutres en matière recyclée dont le prix est 11 fois plus élevé que celui des feutres basiques”, constate Rachel Louiset, chargée de mission prévention des déchets à FNE. Toutefois, l’argument écologique est davantage mis en avant, ce qui est positif. Pour les crayons de couleurs et à papier, les taille-crayons, les règles graduées, privilégiez les labels privés FSC et PEFC, garantissant l’utilisation de bois provenant de forêts gérées dans une optique durable. En rayon papeterie (cahier, feuille, papier à dessin), choisissez l’écolabel européen et NF Environ-nement (écolabel français) qui distinguent les produits ayant un moindre impact sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Sans oublier qu’il vaut mieux, avant l’achat, vérifi er si le matériel de l’année précédente ne peut pas resservir et préférer des fournitures solides, même un peu plus chères. C’est plus durable, donc plus économique à long terme.www.fne.asso.fr/

En vedette : les fraises bio sont meilleures

Les fraises bio sont meilleures que les conventionnelles, sur le plan gustatif, nutritionnel,

et de surcroît, elles se conservent mieux. De plus, elles favorisent aussi la fertilité des

sols : telles sont les principales conclusions d’une étude exemplaire réalisée pendant

deux ans par une équipe de 9 chercheurs du Washington State University, experts dans

plusieurs disciplines et qui vient d’être publiée dans le journal Plos One. Afi n d’être le plus

pertinent possible, ce travail inédit a adopté une approche globale et pointue, incluant

31 critères d’analyses, comparant les mêmes trois variétés, les spécifi cités des sols et des

pics de maturation. 26 fermes californiennes, dont la moitié en bio, ont été passées à

la loupe. Résultat : si les fraises bio sont en moyenne plus petites et plus foncées que

leurs consœurs conventionnelles, elles renferment davantage de matière sèche. Les

analyses révèlent des taux plus élevés en antioxydants (+8,5 %), vitamines C (+9,7 %)

et polyphénols (+10,5 %), éléments protecteurs des maladies. En revanche, elles sont

moins chargées en phosphore et en potassium. Quant aux sols des fermes bio, ils affi chent également de meilleurs

résultats : davantage de séquestration de carbone et d’azote, une bonne activité de la biomasse microbienne et une

plus grande quantité de micronutriments. De plus, les analyses de l’ADN de terres menées en bio montrent une plus

grande diversité génétique, marqueur d’un sol sain, non stressé, garant d’une agriculture durable.www.plosone.org

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Loi Grenelle 2 enfi n adoptéeAprès le feu vert du Sénat puis de l’Assemblée nationale fi n juin, la loi Grenelle 2 est défi nitivement adoptée (JO 13 juillet 2010). Elle détaille les grands engagements pris dans le Grenelle 1, sur l’isolation des bâtiments, l’agriculture bio, la mobilité urbaine ou encore la protection des espèces et des écosystèmes. La loi prévoit notamment l’interdiction de la publicité sur les pesticides à desti-nation du grand public, la création de la certifi cation “haute valeur environnementale” pour les exploitations agricoles, le renforcement de l’encadrement des produits phytosanitaires, la protection des zones de captage d’eau potable, l’élaboration, d’ici 2012, de trames verte (par la terre) et bleue (par l’eau) pour enrayer la perte de la biodiversité. Mais les organisations écologistes regrettent le recul des mesures par rapport aux demandes initiales. Elles s’interrogent

aussi sur sa mise en application, sachant que quelque 190 décrets doivent être rédigés pour assurer sa mise en œuvre. D’où “un risque évident” de démobilisation, dénoncé par la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno. Ce, d’autant plus que l’environnement n’est pas franchement la priorité de la rentrée.www.legrenelle-environnement.fr

Page 7: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

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8 EchoBio / Septembre Octobre 2010

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s Publié mi-juillet, le dernier rapport annuel de l’Autorité européenne de sécurité des aliments

(Efsa) sur les résidus de pesticides dans les céréales, les fruits et les légumes conclut que, en 2008,

96,5 % des échantillons analysés dans l’UE, en Norvège et en Islande respectaient les limites

maximales autorisées par l’Union. Ces seuils étaient dépassés pour 2,4 % des échantillons d’ori-

gine communautaire et 7,6 % des échantillons d’aliments importés des pays tiers. En bio, 0,9 %

des échantillons présentent des niveaux de pesticides supérieurs aux LMR (qui sont identiques

à celles applicables à l’agriculture conventionnelle).www.efsa.europa.eu/fr

Seuils dépassés en résidus de pesticides

Économies d’énergie : résultats encourageantsSelon l’Ademe, la consommation en énergie primaire a diminué de 5,2 % en 2009, une baisse d’une ampleur jamais enregistrée depuis 1975. Avec 259 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), elle retrouve à peu près son niveau d’il y a 10 ans. Même tendance pour la consommation d’énergie fi nale, elle a reculé de 3,8 % en 2009. Ainsi, cette baisse de la consommation, combinée à la très forte progression des énergies renouvelables, a entraîné en 2009 un recul de 5,7 % des émissions de CO

2 liées à l’énergie. La facture énergétique de la France

a diminué d’un tiers en 2009, pour atteindre 38 milliards d’euros, soit 2 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Quant au parc éolien, il a franchi la barre des 4 500 MW, soit une hausse de 84,5 % en seulement deux ans. Chaque année, plus de 1 000 MW sont désormais raccordés au réseau, l’équivalent de la puissance d’une centrale nucléaire.www.ademe.fr

Parmi tous les points de vente bio qui distribuent gratuitement EchoBio en France, ces magasins sont nos partenaires majeurs, avec eux nous soutenons le développement de la fi lière bio.

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LA CLE DES CHAMPS 67320 DRULINGEN

BIOTOPE 61000 ALENCON

LA PLANETE BLEUE 76190 YVETOT

BIOCOOP EVREUX 27000 EVREUX

BIOCOOP MIRABELLE 09000 FOIX

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YS ET BIO 29100 DOUARNENEZ

BIOCOOP BRESSUIRE 79300 BRESSUIRE

BIOCOOP CREIL 60100 CREIL

DIN’EN BIO 22100 QUEVERT

BIOCOOP BORDEAUX PASTEUR 33000 BORDEAUX

NATUREO CORBEIL 91100 CORBEIL ESSONNES

NATUREO BALLAINVILLIERS 91160 BALLAINVILLIERS

NATUREO CHARTRES 28000 CHARTRES

NATUREO RAMBOUILLET 78120 RAMBOUILLET

NATUREO EGLY 91520 EGLY

BIOCOOP CASTELLANE 13006 MARSEILLE

EL TOUT BIO 59440 AVESNES SUR HELPE

LA COCCINELLE 64600 ANGLET

L’ ARBRE A PAIN 15000 AURILLAC

LE JARDIN DE LA TERRE 29870 LANNILIS

NATUREL ET BIO 77600 BUSSY ST GEORGES

NATURE ET SANTE 35600 REDON

ARCADIE BIO 11190 COUIZA

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10 EchoBio / Septembre Octobre 2010

En tirant sur le fi l… d’ÉcosseGraines d’explorateurs

Déjà 6 800 km parcourus, dont près de 2 000 à vélo, pour nos quatre ex plo-rateurs partis faire le tour du monde des fermes bio. En août, ils ont posé le pied sur l’île éc oss aise de Mull, où Aeneas et Mynty MacKay leur ont prěs enté leur ferme certifi ée bio depuis 10 ans. À l’origine, Ardalanish Farm élevait des moutons anglais très gras, dont les portées donnaient facilement 2 à 3 pet its par an. Mais l’animal n’était pas du tout adapté aux sols pauvres de Mull ; souvent malade, le cheptel ne se maintenait qu’à grand renfort d’antibiot iques … tandis que les agneaux, peu prot égěs par leurs mères , faisaient le régal des corbeaux. En rachet ant la ferme en 1994, Aeneas et Minty revoient toute l’organisation. Les collines d’Arda-lanish s’égaient děs ormais de 200 moutons des Hébrides et de 22 vaches Highlands, races parfaitement adaptées aux conditions de l’île. La concentration d’animaux a été abaiss ée et les prairies ont reverdi ; le nombre de naiss ances par brebis ayant diminué, on ne déplore plus de pertes inopp ortunes d’agneaux.Pour valoriser encore davantage l’élevage ovin, Aeneas et Mynty ex ploitent eux-mêmes leur laine et confect ionnent des vêt ements (seul le fi lage es t sous-traité !), vendus à la ferme et sur Internet , tout comme la viande. L’ex ploitation fait vivre près d’une dizaine de personnes .www.ardalanishfarm.co.uk ; www.graines dex plorateurs.com

400 ans : c’est le temps nécessaire pour qu’un sac plastique se désa-grège. Fléau écologique mondial, ce déchet l’est particulièrement dans les pays les plus pauvres où la gestion des ordures ménagères est sou-vent réduite aux décharges à ciel ouvert. Pour endiguer ce désastre, des Maliens de la ville de Mopti ont eu l’ingénieuse idée de recycler les sacs qui traînent par multitude dans la ville. Et ce, en pavés. Le procédé vient du Niger où il a été expérimenté. 20 kg de sacs fondus, mélangés à 70 kg de sable, donnent une mélasse noirâtre qui, une fois pressée, devient une matière dure et très résistante. À Mopti, le quartier Komoguel I a pu être pavé avec ce matériau et l’aval enthousiaste de ses habitants. Vecteur de propreté et d’emplois (des femmes se seraient organisées en coopérative de collecte), le procédé devrait être étendu à d’autres quartiers, villes et pays. Seul pavé dans la mare, les émanations de fumées créées par la combustion du plastique est toxique. Pour les artisans du projet, la fondation Trust Aga Khan pour la culture, ce serait un moindre mal, en comparaison des problèmes quotidiens causés par les sacs volants. D’autres expériences innovantes existent. Outre le recyclage en fi bre de plastique pour la fabrication d’objets divers, une ONG sénégalaise (Espère) trie, broie, sèche au soleil et extrude ces déchets, destinés à devenir des bancs publics, panneaux de signalisation ou tuyaux.Sources : RFI, France 24.

Sous les pavés, le sac plastique !

Aux Usa, la bio cherche des producteursAux États-Unis aussi, la demande des consommateurs en aliments bio : légumes, produits laitiers, œufs, céréales,

viandes, s’accentue. Mais la production, trop dispersée, est à la traîne. Pourtant des agriculteurs s’organisent, à l’image

des créateurs de la coopérative Cropp, née dans le Wisconsin en 1988 de la volonté de sept “farmers” de sortir de

l’engrenage du productivisme à outrance. Forte aujourd’hui de plus de 1 650 adhérents (soit environ 10 % de la bio des

USA) répartis dans 34 États, surtout dans ceux du Nord-Est, la coopérative cherche à rallier de nouveaux agriculteurs

bio, notamment des producteurs de lait. “Cette profession est complètement sinistrée, elle court après les rendements,

prise dans le cercle infernal des engrais, pesticides, hormones, clonage… La bio est, pour beaucoup, une bouée de

sauvetage afi n de continuer ce métier que nous aimons. Nous sommes une nouvelle génération d’agriculteurs qui

croyons à un modèle plus sain et plus humain”, explique Travis Forgues, jeune producteur laitier du Vermont, qui a

repris la ferme de ses parents après des études à l’Université en psychologie et sciences de l’informatique. Soucieuse

de maintenir les petits agriculteurs, en renouant avec les ventes locales, la coopérative Croop, connue par sa marque

Organic Valley, tient à offrir une alternative durable aux agriculteurs, basée sur des prix équitables et en s’affranchis-

sant des multinationales.www.farmers.coop

Page 11: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

Proposer le juste équilibre entre la santé et le goût, c’est ce que nous faisons depuis 1957. C’est pourquoi nous sommes experts dans le domaine des boissons à base d’avoine. Et c’est pour ça aussi que nous avons la plus grande gamme du marché : nature, choco, vanille et calcium. Notre laboratoire Lima Expert veille sur la qualité de ces boissons 100 % bio, 100 % végétales et sans lactose. Leur saveur légère en fait des boissons – sans mauvais jeu de mots – vachement bonnes. À votre santé !

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Élue première capitale verte européenne en 2010, Stockholm pro-

pose à ses 800 000 habitants un ambitieux programme de croissance

durable. La plus grande ville suédoise vise à se libérer complètement

des énergies fossiles à l’horizon 2050. Et elle s’en donne les moyens,

avec des mesures écologiques très poussées. Elle crée par exemple des

unités de biogaz, énergie utilisée pour les transports en commun dont

le réseau est intensifi é. Située sur la côte baltique, “la Venise du Nord”

a mis également l’eau au cœur de ses préoccupations, sachant que

10 % de sa surface est aquatique. Le traitement des eaux usées a été

amélioré, réduisant de moitié les rejets de phosphore depuis 1995. Au

lieu de s’écouler dans les égouts, l’eau de pluie est recueillie, purifi ée

dans un fi ltre à sable, puis relâchée dans le lac voisin, ce pour réduire

la pression dans l’usine de traitement. Les toits végétalisés, ainsi

que les nombreux sentiers et espaces boisés absorbent aussi l’eau

de pluie, pour en réduire le volume. Cerise sur le gâteau, chaque

habitant vit à moins de 300 mètres d’un espace vert.

Stockholm, capitale verte européenne en 2010

L’Union européenne motive les villes les plus écolosPour encourager les villes à améliorer la qualité de l’en-vironnement, l’Union européenne a créé le concours des capitales les plus vertes. Outre de faire découvrir l’engage-ment écologique des villes, cette initiative vise à diffuser et stimuler les bonnes pratiques à travers l’Europe. Parmi les huit fi nalistes, Stockholm et Hambourg ont remporté le titre, devant Amsterdam, Bristol, Copenhague, Fribourg, Münster et Oslo. La métropole suédoise est donc proclamée capitale verte pour 2010, suivie de la seconde ville allemande pour 2011. Le prix récompense les municipalités très engagées dans la mise en place de mesures écologiques, concernant la qualité des eaux, de l’air, du bruit, des transports, le traitement des déchets… Les fi nalistes pour le titre en 2012 et 2013 sont les villes espagnoles de Barcelone et Vitoria- Gasteiz, une autre suédoise Malmö, l’allemande Nurem-

berg, l’islandaise Reykjavík, et Nantes. Rendez-vous du 20 au 22 octobre 2010 à la cérémonie de remise des prix qui aura lieu à Stockholm.http://ec.europa.eu/environment/europeangreencapital/

Union Européenne : encore des effortsDans sa 7e édition tout juste parue, le rapport annuel d’examen des poli-tiques environnementales européennes dresse un bilan mitigé des actions des 27 États membres. Malgré des progrès indéniables réalisés partout en Europe, de gros efforts supplémentaires sont attendus pour stopper la dégradation de l’environnement, notamment pour tenter d’enrayer la perte de biodiversité et le changement climatique. Selon ce rapport, les actions en faveur de l’environnement et la santé, des ressources naturelles et des déchets ne sont pas suffi santes. Janez Potonik, commissaire européen à l’environnement, s’inquiète de la lenteur des changements effectués par les États membres en 2009. “Nous devons continuer à promouvoir la croissance verte et de nouvelles mesures de politique nationale visant

une gestion plus effi cace des ressources”, insiste-il. Parmi les urgences, il faut baisser les émissions moyennes de CO

2 des voitures et l’usage des énergies fossiles, réduire la pollution atmosphérique, améliorer la qualité des

ressources en eau, stopper la surpêche, baisser les volumes de déchets et les résidus de pesticides, revoir le trai-tement des déchets nucléaires… Selon ce rapport, les populations restent exposées à des risques inquiétants dus à l’exposition aux particules, à l’ozone, aux oxydes d’azote, au bruit des transports ou aux produits chimiques toxiques. Un bon point cependant pour l’agriculture bio, qui étend ses surfaces.http://ec.europa.eu/environment/policyreview.htm

12 EchoBio / Septembre Octobre 2010

Hambourg a fi xé des obj ect ifs ambitieux de prot ect ion du climat, avec la réduction de ses émiss ions de CO

2 de

40 % d’ici 2020 et de 80 % en 2050.

Stockholm ambitionne de stopp er la consommation d’énergie foss ile sur son périmèt re d’ici 2050.

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Maire de Correns dans le Var depuis 1995, vigneron bio, Michaël Latz a, dès le début de son premier mandat, sensibilisé ses administrés et collègues producteurs à l’agriculture biologique. Deux ans plus tard, Correns devenait le 1er village bio de France.

Un engagement 100 % bio

Niché à fl anc de collines, ceinturé par les vignes, Correns, au cœur de la Provence Verte, à une heure de Toulon, ne déroge pas aux doux clichés mixant cigales, oliviers, vignes et soleil. En ce dimanche midi de début août, la brocante qui anime ce village de près de 900 âmes a attiré de nombreux curieux et vacanciers. Un pizzaiolo ambulant affi che “pizza bio”. Sur un arbre, place de la mairie, est placardée l’annonce de la 11e fête de la bio et du naturel de la mi-août. Attablé au café, le bien nommé Cercle de l’avenir, Michaël Latz nous raconte l’aventure du bio à Correns, notamment de sa cave coopérative 100 % bio, unique dans le département. Une his-toire toujours en évolution et, semble-t-il, fi èrement assumée par ses habitants.

Comment est née l’histoire du bio à Correns ?En 1985, je dirigeais une société de vente de produits phy-tosanitaires, historiquement une coopérative d’approvision-nement, fournissant plus de la moitié des exploitations de la région. Pourtant, l’agriculture biologique m’interpellait et je lisais beaucoup sur le sujet. Constatant la main mise des fabri-cants de “produits phyto” sur les coopératives agricoles où les producteurs n’ont plus de libre arbitre, j’ai proposé à celle de Correns de passer en bio. Petite cave coopérative, elle était

au point mort et risquait de se faire “manger” par d’autres. L’objectif était double, environnemental et aussi économique, pour garder les jeunes au village. En 1995-1996, nous avons organisé des réunions d’informations expliquant aux paysans que la bio était un moyen de retrouver la fi erté de leur métier et créer de la valeur ajoutée. Ça a plutôt bien marché. Car je ne suis pas seulement maire. On m’a fait confi ance aussi parce que je suis vigneron et ingénieur agronome. Et la bio, je peux l’expliquer scientifi quement.

Quelles ont été vos diffi cultés ?Ça n’a jamais été diffi cile. Très peu de producteurs se sont élevés contre le projet. Correns se prête bien au bio : petites exploitations, petites surfaces, historiquement peu traitées. Aujourd’hui, la moyenne d’âge du conseil d’administration

est de 37 ans, alors qu’elle est plus proche de 60 ans

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M. Latz, maire de Correnst

Correns, au cœur des vignes bio

La petite cave coopérative (32 vignerons bio) est bien visible avec ses 1 000 m2 de panneaux photo-voltaïques. Les trois couleurs du vin – avec le rosé comme production phare –, y sont produites en AOC Côtes de Provence et Vins de Pays (près de 10 000 hectolitres/an). Le vin blanc, réputé, reste la spécifi cité historique de Correns depuis les années 1930. Le village compte également une coopérative oléicole bio de 500 coopérateurs, produisant cha-cun 1 kilo d’huile en moyenne. Le vignoble corren-sois s’étend sur près de 200 ha, avec trois domaines : les Aspras, propriété de Michaël Latz sur 18 ha depuis 1971, La Grande Pallière et Miraval. Ce dernier a été

acquis il y a trois ans par le couple de stars Brad Pitt et Angelina Jolie. “Grâce à la notoriété de Correns, ils

sont devenus encore plus célèbres”, plaisante le maire.

Corr ens s’affi che “1er village bio de France” et ne se connaît pas d’équivalent. Chaque année, elle organise une grande fêt e autour du bio et souhaiterait mett re en œuvre un fes tival du fi lm bio.

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ailleurs. Ici, les jeunes ont repris le fl ambeau, des paysans très fi ers de leur démarche. On nous a beaucoup critiqués sur le fait que Correns s’affi che bio. Pourtant, la cave coopérative a survécu grâce à nos choix techniques basés sur la qualité. Mais il fallait une démarche marketing pour éviter un effet “feu de paille”. L’économie devait porter le projet pour le pérenniser, car il refl ète l’agriculture de demain. Nous voulons montrer que celle-ci est viable. Au début, nous étions la risée de tout le département. La plupart avaient une idée très pas-séiste du bio, la résumant aux cheveux longs ! Aujourd’hui, le regard est admiratif. Notre courage est reconnu. Pourtant, l’exemple de Correns n’a pas été contagieux, alors qu’ici, la terre est bénie des dieux pour cultiver bio. Mais il faut une volonté politique. Cela dit, certains domaines dans la région se sont convertis.

Quelles sont les autres activités bio ?Outre les trois domaines viticoles bio situés sur la commune, nous avons un producteur céréalier. De plus, nous avons ins-tallé un maraîcher sur 2 hectares, une éleveuse de 400 poules pondeuses et un chevrier sur 65 hectares de forêts commu-nales. Une soixantaine de chèvres y paissent et préservent la forêt des incendies. Nous avons aussi un producteur suisse, Jean-Pierre Droz, attaché à Correns depuis plus de vingt ans. Il cultive des plantes aromatiques et médicinales sur une dizaine d’hectares pour de grandes marques suisses et françaises et une distillerie a été construite pour les huiles essentielles. Récemment, de jeunes Corrensois se sont instal-lés. L’un devient apiculteur et une autre démarre un élevage de volailles d’ici l’automne prochain. Nous avons même une coiffeuse bio en activité depuis janvier 2009.

Correns met en place un agenda 21. Où en est-on ?La population y adhère bien. Comme nous ne voulions pas que la mairie soit donneuse de leçons, un comité de pilotage indépendant d’une soixantaine de personnes représentatives du village a été créé. Il est présidé par Gérard Ghersi, un ingénieur agronome et économiste, issu du village. Trois axes ressortent : respect des ressources, améliorations des conditions sociales, créations d’emplois et de valeur ajoutée. La consommation d’eau, l’énergie, le tri sélectif font partie des réfl exions. Il y a une forte demande en jardins familiaux bio et en diversifi cation agricole. Avec l’aide de la Safer, nous recensons les terres agricoles perdues ces 40 dernières années. À long terme, entre 15 et 30 hectares pourraient être dédiés à l’agriculture bio. Or, il faut pouvoir libérer l’accès au foncier, très cher dans notre région. Les projets ne man-quent pas, cultures fruitières, élevages, agroforesterie. Nous souhaitons produire des plaquettes de bois pour le chauffage des bâtiments communaux.

Y a-t-il d’autres projets qui vous tiennent à cœur ?Je voudrais lancer une fondation autour du développement durable sur le bassin méditerranéen. Correns pourrait être un lieu d’échange, d’entretien et de résidence. Il y aurait un centre bibliographique. Le lancement est prévu dans deux ou trois ans. L’association italienne Cita del Bio dont font partie des villes comme Rome et Turin et maintenant Correns est venue nous visiter. Le but : faire émerger les circuits courts bio dans les villes. Les collectivités territoriales italiennes

ont été plus rapides qu’en France. Je fais également partie de l’association Méditerranée Afrique Solidarité. Au Kivu, nous avons créé une ferme pour enseigner le maraîchage bio aux enfants soldats afi n qu’ils puissent vendre leur production sur les marchés. Nous en sommes à la deuxième promotion d’une dizaine d’élèves par an. J’aimerai bien lier ce projet à Correns.

Frédéric Ripochewww.correns.fr

Bio de Michaël Latz59 ans, conseiller municipal à Correns dès 1983, maire depuis 1995, Michaël Latz est aussi président du syndicat mixte “Pays de la Provence Verte”, regroupant 39 communes sur un territoire de près de 100 000 habitants. Ingénieur agronome, Michaël Latz a été chef du service économique à la Chambre d’agriculture du Var dans les années 1970 puis a exercé des fonctions à la Commu-nauté européenne. La passion des vins cor-rensois l’a rattrapé. Vigneron, il dirige égale-ment une société spécialisée en packaging et marketing du vin avec une démarche d’éco-produit.

“Nous voulons garder la dynamique lancée et l’identité du vil-lage” : à 31 ans, Fabien Mist re es t prěs ident de la cave coopérative et de la coopérative oléicole bio de Corr ens.

Corr ens promeut l’éc o-construction depuis la rénovation de la mairie (HQE) en 2001. Ici le centre multi-générationnel, com-prenant une nouvelle cantine (où 75 % des repas sont bio).

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Chasselas de Moissac

À une vingtaine de kilomètres au nord de Moissac, Cazes-Mondenard, aux confi ns du Lot et du Tarn-et-Garonne, est un des fi efs de la culture du Chasselas. Situé en plein Quercy Blanc, le vignoble se prélasse à perte de vue. C’est le moment de la récolte, et les cueilleurs, munis de leurs ciseaux, arpentent tous les jours les rangs pour ramasser délicatement les fruits mûrs à point.

Un raisin aux grains (a)dorés

La ferme du Paradou cultive le Chas-selas depuis plusieurs générations. En 1982, les deux frères Alain et Michel Moles décident de poursuivre la tradi-tion en reprenant les terres familiales plutôt pauvres, à dominante calcaire, constituant les conditions idéales pour les 8 hectares de vignes implantés en Chasselas. “Cette culture réclame un savoir-faire qui s’acquiert et s’enri-chit avec l’expérience. Elle fait partie de notre histoire et de notre héritage que nous voulons préserver”, rappelle d’emblée Michel Moles, amoureux de son terroir. C’est justement pour donner le meilleur du Chasselas que les deux frères ont choisi, depuis 2004, d’aban-donner les produits phytosanitaires de synthèse et de pratiquer l’agriculture bio. “Ce cépage aux grains blancs ne supporte pas l’intensifi cation qui dété-riore sa qualité et compromet l’ave-nir. De plus, il nous paraît essentiel aujourd’hui de proposer des fruits les plus sains possibles aux consomma-teurs, sans contaminations chimiques, insiste Michel Moles. C’est indispen-sable, surtout pour les cures de rai-sins, destinées à nettoyer l’organisme humain et le fortifi er pour l’hiver…”

Plein feu sur la grappeIci, ce cépage est une institution, et les producteurs en sont fi ers. En effet, le Chasselas de Moissac est le premier fruit à avoir obtenu une appellation d’origine contrôlée (AOC) en 1971. À cette épo-que, les agriculteurs du Quercy sont déjà conscients des dangers du productivisme agricole et de la concurrence de nou-

des grains homogènes, de couleur jaune doré. “C’est pourquoi elle est l’objet de toutes les attentions, et ce tout au long de l’année”, reconnaît le producteur. “Une véritable obsession.”

Le meilleur Chass elas de Moiss ac, avec un rapp ort sucre-acidité le plus équilibré, mûrit entre le 20 septembre et le 15 oct obre : l’idéal pour une cure.

veaux cépages à forts rendements qui envahissent les marchés. Avant-gardis-tes, ils veulent préserver leur patrimoine cultural, et le démarquer de l’agriculture de masse en plein essor. Car, pendant longtemps, le Chasselas a été le seul rai-sin de table dégusté en France, connu et reconnu par tout amateur de fruit. La délicatesse de son grain, l’équilibre de sa saveur en bouche n’avaient aucun rival… “Grâce à notre AOC, nous avons pu conserver notre réputation”. La grap-pe est bichonnée, chouchoutée pour être la plus belle. Normal, elle doit répondre aux exigences du cahier des charges de l’AOC contrôlé par les agents de l’Inao (Institut national des appellations d’ori-gine). Et les critères sont très précis : d’un poids égal ou supérieur à 100 g, elle doit être souple – c’est-à-dire pou-voir se tordre dans tous les sens – avec

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Alain Moles , ardent défenseur de l’AOC et de la bio.

Un cépage très ancien

De nombreuses légendes exis-tent sur l’origine exacte du Chas-selas. Il aurait été cultivé en Asie, aux alentours de Constantinople et introduit en France par un am-bassadeur de François Ier, pour le planter près de Fontainebleau. D’autres auteurs estiment qu’il pro-vient du village de Chasselas, près de Mâcon.

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Un produit “fait main”

“Notre produit est très adapté à la bio parce qu’il est complètement

fait main !” En AOC de Moissac (et depuis 1996, en AOP, reconnaissance

européenne), tous les travaux d’entre-tien du vignoble sont réalisés manuel-lement. La taille d’abord, en hiver, “opération stratégique pour l’équilibre de la plante”, est suivie par l’enlevage des bois, puis le fl échage. Cette opéra-tion consiste à aligner à l’horizontal la branche conservée, destinée à suppor-ter tous les sarments de l’année. Dès avril, alors que la végétation redémarre, il faut aussi guider les sarments entre le palissage pour les faire pousser droit. Ensuite, durant mai et juin, il s’agit de supprimer les gourmands, appelés également “entre-cœurs”. “Ceci, pour limiter la prolifération d’une végéta-tion trop abondante, susceptible de favoriser les maladies cryptogamiques inhérentes à la vigne.” Cette étape pri-mordiale implique le travail assidu de quatre salariés à temps plein pendant deux mois. “Jusqu’à la récolte, nous devons surveiller sans cesse l’évolu-tion des grappes, continue le produc-teur. Nous les déplaçons si nécessaire pour leur donner les meilleures condi-tions de maturation, nous éliminons les plus grosses pour éviter les grains trop serrés, nous les aérons pour réduire les risques d’attaques de botrytis…” Dans les fermes du Quercy, ce travail de patience et d’endurance est tradi-tionnellement réservé aux femmes : “elles sont souvent les garantes d’une

gée à du purin d’ortie, utilisé comme fortifi ant. L’oïdium est contré avec du soufre. Pour se débarrasser de la tor-deuse de la grappe, insecte dévoreur de grains si redouté, les bio ont recours au piégeage par phéromones, des hormo-nes qui attirent cette mouche sur des bandes gluantes pour les empêcher de nuire.

L’expertise des ciseleusesPour mener toutes ces tâches au mieux, outre le recours aux emplois saison-niers, la ferme du Paradou occupe toute l’année un salarié en plus des deux frères associés. Le moment de la récolte réclame aussi de réelles com-pétences, afi n de “choisir les grappes suffi samment mûres, les poser dans les cagettes sans les brusquer pour ne pas les détériorer.” Leur tri, à la ferme, est réalisé par les ciseleuses, des femmes expertes, investies de deux missions : à l’aide d’un petit ciseau spécifi que, elles enlèvent les “mauvais” grains, séchés par le soleil ou avortés, ainsi que d’éventuelles brindilles coincées dans les grappes ; leur tâche consiste aussi à séparer celles autorisées en AOC, d’un poids supérieur à 100 grammes, bien souples et bien dorées, des autres qui seront vendues sans l’appellation. “Alors qu’un cueilleur peut ramasser entre 50 et 80 kg de raisin à l’heure en moyenne selon l’époque, la ciseleuse n’en trie que 40 à 50 kg par heure, c’est dire la délicatesse de l’opération”, reconnaît le producteur. “Ainsi, on com-prend mieux son prix sur l’étalage du magasin, car les coûts de production s’élèvent déjà à 2,50 euros le kilo.” Pas de doute, le Chasselas de Moissac se mérite vraiment.

Christine Rivry-Fournier

récolte de qualité, même si cela est passé sous silence”, confi rme, en hommage, Michel Moles.

Recherche de l’équilibreEn bio, la conduite culturale doit être d’autant plus subtile qu’il faut parve-nir à un équilibre entre la vigueur de la plante et la mise à fruit, c’est-à-dire le nombre de grappes par pied. “Nous n’avons pas recours à la fertilisation chimique, nous n’utilisons, si besoin, que du fumier avec quelques engrais organiques pour faire pousser suf-fi samment la vigne, sans pour autant la rendre trop vigoureuse”, détaille Michel Moles. En effet, l’excès de feuilles et surtout leur tendreté attirent les insectes et favorisent l’apparition de champignons, comme le mildiou au printemps en cas de forte humidité ou l’oïdium en été lié aux écarts de température. “Nous faisons confi ance à la plante car la vigne est intelligen-te, elle sait s’adapter et s’épanouir en fonction de ce qui est bon pour elle.” En bio, les rendements sont environ 20 % en dessous de ceux obtenus en conventionnel, soit de 8 à 10 tonnes à l’hectare, contre 12 tonnes. “Ils res-tent néanmoins inférieurs de moitié à ceux d’autres cépages de raisin de table plus productifs, mais c’est notre choix”, constate Michel Moles. “Nous refusons de pousser trop la vigne, le Chasselas ne le supporte pas.”

Juguler les attaques

Cet équilibre si recherché dé-pend également des choix de conduite : la propreté du pied et le travail du sol obtenu en passant des outils mécaniques comme la déca-vaillonneuse ou l’intercep y participent, en limitant la concurrence indésirable. Quant aux allées entre les rangs, elles sont laissées enherbées pour faciliter le passage. L’irrigation, effectuée par aspersion, est maîtrisée, toujours dans le même souci de contrôler la croissance et d’obtenir une qualité optimale de grap-pes. Si besoin, les attaques de mildiou sont jugulées par des pulvérisations de bouillie bordelaise mélan-

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Sur les 2 500 hect ares en AOC Chass elas de Moiss ac, une vingtaine seulement es t en bio.

Une cure de Chasselas bio

de Moissac

Septembre et octobre sont les deux mois

propices aux cures de raisin bio. Mais pas

de n’importe quel raisin : le Chasselas

de Moissac est réputé pour les qualités

nutritionnelles de son grain, très digeste.

Sa peau fi ne et ses petits pépins renfer-

ment de nombreux nutriments bénéfi -

ques, notamment des antioxydants (lire

EchoBio n°19).

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Pâtes et nouilles bio

Innovantes, elles sont pleines de surprises, les pâtes et nouilles bio… Aux côtés des gammes traditionnelles, à base de semoule de blé dur bio classique, plus ou moins raffi né, on trouve un fl orilège de formes, couleurs et saveurs, déclinées à partir de multiples matières premières.

Tous les goûts et les couleurs

Finie la monotonie. Les pâtes et nouilles bio font rimer richesse nutri-tionnelle et fantaisie. Les spaghettis, macaronis, torsades, coquillettes, pennes, tagliatelles ou autres ravioles rivalisent d’originalité. Les formes n’ont plus de retenues : les enfants – tout comme les adulescents d’ailleurs (puisqu’il faut compter avec eux maintenant) – ne se cantonnent plus aux animaux de la ferme ou au sympathique alphabet. Les pâtes en Scoobydo, Simpsons ou Bobo le brico-leur… font leur entrée avec fracas en bio. Toutefois, la recette traditionnelle, à base de farine de blé dur complète, semi-com-plète ou blanche, enrichie ou non d’œufs, cuisson al dente, reste la préférée des puristes. Ils peuvent y rajouter simple-ment un fi let d’huile d’olive ou une noix de beurre, parfois un émincé de basilic, pour rehausser la saveur. Des morceaux de tomates fraîches ou une sauce de légu-mes y sont aussi les bienvenues, pour ren-dre le plat plus équilibré.

Les fabricants de pâtes bio rivali-sent de créativité pour proposer des gammes colorées et goûteuses .

s Meilleur indice glycémiqueMais attention, il y a pâtes et pâtes : “la qualité de la semoule utilisée, et surtout son degré de mouture, ainsi que la tem-pérature de séchage font la différence”, rappelle Valérie Vidal, bionutritionniste (lire Echobio n°13). P l u s

les pâtes sont complètes, plus elles sont riches en fi bres, vitamines (B1, B2, B3, K et E) et en minéraux (calcium, fer, magnésium, phosphore, zinc, man-ganèse…). Autre avantage des pâtes complètes, elles possèdent un indice glycémique plus bas. Donc, le béné-fi ce est double. À condition bien sûr de

La fabrication de pâtes mul-ticolores , aux légumes , aux herbes ou aux épices néc ess ite un savoir-faire spéc ial pour qu’elles ne se délitent pas à la cuiss on.

Les pâtes qui font la différence

Face à la variété de la gamme de pâtes bio et la différence de prix au kilo (de 2 euros à plus de 20 euros), comment choisir ? Sa-chez que la qualité dépend de plusieurs critères.1- Le process de fabrication : outre le pétrissage lent, la bio pri-vilégie un séchage à basse tem-pérature. Il garantit un meilleur goût et une qualité nutritionnelle supérieure. Pressées par le temps et les impératifs de prix de leurs distributeurs, même en bio, les uni-tés industrielles peuvent sécher le

plus rapidement possible, de 3 à 4 heures à 80 °C, détruisant les nutriments de la céréale ou des autres ingrédients. Les procédés plus artisanaux privilégient des températures de 40 °C sur une durée de 12 à 24 h. Évidemment, les coûts de production ne sont pas les mêmes.2- La qualité de l’eau est éga-lement importante, certains arti-sans y étant très attachés.3- L’origine des matières pre-mières : la production française de blé dur bio ayant du mal à

décoller en raison de problèmes de fertilisation azotée et donc un manque de protéines indispen-sable à la fabrication, peu de pâtes bio sont fabriquées avec de la farine nationale.La semoule de blé dur bio est es-sentiellement d’origine italienne, championne pour cette produc-tion. De nombreuses gammes de pâtes bio sont également produi-tes dans la péninsule, dans les Abruzzes, ou autour de Naples où existent de nombreux artisans.

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s’assurer du mode de culture bio de la matière première. Car si l’enveloppe du grain de la céréale renferme les princi-paux nutriments, il concentre aussi les pesticides et métaux lourds. “Les choisir bio est donc primordial ; grâce à leurs sucres lents, les pâtes les plus complètes possibles ont une place privilégiée dans une alimentation équilibrée, à raison de trois à quatre fois pas semaine”, conseille la bionutritionniste.

Créativité exacerbéePour apporter le meilleur d’elles-mêmes, les pâtes bio cherchent à se démarquer. Précurseurs, les fabricants historiques de la bio, à l’origine de la reconnaissance de ce mode de production en France, ont su faire preuve de créativité nutritionnelle et gustative. Et ils ne s’en lassent pas. Sans vouloir dénigrer la réputation italienne assise sur un savoir-faire ancestral et indéboulonnable, l’innovation française possède sa patte. “Nous avons misé sur les produits dits spéciaux qui constituent un plat en soi, sans autre ajout, car nos pâtes sont déjà parfumées et colorées, et en prime possèdent des qualités nutri-tionnelles élargies et renforcées”, expli-que Claudine Demay, directrice inno-vation et développement chez Priméal, fabricant ardéchois, un des leaders du marché. “Outre son penchant pour une alimentation saine, l’adepte de la bio est curieux, il aime tester de nouvelles saveurs auxquelles nous répondons”, complète Alain Andreolli du Moulin

des Moines, entreprise alsacienne qui revendique 150 références de pâtes dif-férentes.

Le blé dur détrôné ?Tels les créateurs de modes, les quel-ques artisans bio français spécialisés dans les pâtes ne cessent de lancer de nouvelles tendances. Les classiques au blé dur complètes ou semi-complètes côtoient une multitude d’autres céréales, utilisées en pure, ou incorporées selon différentes proportions. L’épeautre et le petit épeautre s’imposent, “parce qu’ils sont plus digestes et possèdent des atouts nutritionnels, avec un taux de fer et de magnésium dix fois plus élevé que le blé dur”, précise Alain Andreolli. Pour compléter la céréale de base, on peut ajouter orge, avoine, seigle, kamut, millet, amarante… Dans les gammes sans gluten de plus en plus prisées (lire p.40) dont la fabrication nécessite un savoir-faire spécial, riz, maïs, quinoa, sont en première ligne, utilisés seuls ou en mélange. Sans oublier d’autres farines comme le soja, le lupin, le pois chiche, légumineuses très riches en protéines et en fi bres, idéales pour les sportifs. Le sarrasin, également exempt de gluten, sert aussi de base aux nouilles japonaises, les fameuses soba, qui exis-tent associées à la patate douce ou au thé vert. Selon le type de céréale et le pro-cess de fabrication, le temps de cuisson peut varier, allant de 2-4 minutes à 9-10 minutes. Il faut juste lire attentivement les indications sur le paquet pour ne pas se retrouver avec des pâtes trop dures, ou à l’inverse, trop collantes !

Imagination sans limitesCoquettes ou provocantes, les pâtes bio n’en fi nissent pas de nous éton-

ner. Certains fabricants y ajoutent des poudres de légumes, pomme de terre, poireau, céleri, carotte, aubergine, poivron, tomate, champignon comme le cèpe … La betterave, l’épinard, le potimarron leur confèrent leur aspect multicolore, rouge, vert, orange, qui plaît tant aux enfants… On en trouve aux lentilles, noix, orties et à toutes sor-tes de plantes aromatiques, persil, thym, ciboulette, ail, oignon, basilic, roma-rin, sauge, cerfeuil, ou d’épices, curry, curcuma, safran, paprika… Des huiles essentielles sont également incorporées pour relever des saveurs, telle celle de citron. Sans oublier les algues, kombu, nori, wakame…, et même la spiruline, pour déguster des pâtes vert foncé. Il en existe encore à l’encre noire de sèche, “à servir dans une assiette blanche”.

Varier les plaisirsCertes, la proportion de ces ingrédients reste souvent minime dans la recette même si ceux-ci sont valorisés sur l’étiquette. Les fabricants cherchent à séduire et à étonner, comme le confi rme Alain Andreolli : “Nous utilisons des poudres de légumes ou d’aromates très concentrées, qui modifi ent non seule-ment la couleur, mais aussi les arômes et le goût des pâtes, afi n de varier le plai-sir en bouche et au nez. Le résultat est différent d’un assaisonnement que l’on peut ajouter sur des pâtes classiques.” Le must, ce sont les pâtes au chocolat à base de semoule de blé dur : à dégus-ter froides accompagnées d’une glace vanille et d’une crème anglaise. Elles peuvent aussi agrémenter les gibiers et civets : le chocolat renforcerait le côté sauvage du plat !

Christine Rivry-Fournier

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Le laminage, technique plus douceLa technique la plus répandue pour la fabrication est la “pression-extrusion”. Chez Priméal par exemple, les trois-quarts des pâtes le sont ainsi : la semoule ayant été mélangée à de l’eau passe dans une presse qui mène à un fi letage. “Nous faisons aussi nos tagliatelles par laminage, une technique plus douce, au rendement inférieur à la pression-extrusion, qui consiste à étendre la pâte entre deux rouleaux. Celle-ci subit moins de contraintes mécaniques, explique Claudine Demay, directrice innovation et développement. Étirées délicatement par des peignes, les tagliatelles et les petits nids sont encore plus fermes et fondants en bouche.”

Faire ses pâtes soi-même

Juste de la farine, de l’eau, un œuf comme liant pour obtenir une pâte plus souple et colorée, ainsi qu’une machine basique pour le laminage, et le tour est joué : spaghettis, tagliatelles et lasagnes “maison” entrent en scène. Il suffi t de prendre un peu de temps !

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Selon l’Organisation des Nations-Unies (Onu), environ 884 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau pota-ble. Près de 1,5 million d’enfants âgés de moins de 5 ans sont victimes cha-que année de maladies mortelles dues à l’absence de station d’épuration. Face à ce constat alarmant, l’Onu a enfi n adopté une résolution, le 28 juillet der-nier, stipulant que “l’accès à une eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exer-cice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme”. Il reste à faire appliquer ce droit partout dans le monde. Même si tout n’est pas limpide, la France reste bien lotie : le Code de la Santé publique indique que “quiconque offre au public de l’eau en vue de l’ali-mentation humaine, à titre onéreux ou gratuit, est tenu de s’assurer que cette eau est propre à la consommation”. En outre, ce même code rend obligatoire l’affi chage en mairie des analyses de l’eau du réseau (1).Notre pays produit chaque jour 18,5 millions de mètres cubes d’eau

potable à partir de nappes phréatiques ou de cours d’eau Chaque goutte doit être conforme à la soixantaine de para-mètres fi xés par la réglementation. Les traitements sont adaptés à la qualité de la ressource et visent à éliminer les éven-tuels micro-organismes (bactéries, virus, parasites), les polluants et les excès de sels minéraux (lire p. 30). Cependant, le bon fonctionnement de cette immense machine ne doit pas masquer la pré-sence de polluants, certains recherchés, d’autres pas encore, source d’inquiétude pour la santé publique et l’environne-ment. Pour contrer leur prolifération, l’Union européenne a fi xé des objec-tifs : la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE), adoptée en 2000, vise, d’ici 2015, à rétablir le bon état des différents milieux aquatiques sur tout le territoire communautaire. Ce “bon état” doit être atteint autant sur les plans écologique que chimique avec la traque de 41 subs-tances prioritaires et dangereuses. Où en sommes-nous à ce jour ?

Pêche aux pesticides La France, 1er producteur et utilisateur européen de pesticides avec près de 80 000 t vendues/an, est dans le collima-teur de l’Europe. En juillet dernier (2), le Commissariat général du développe-ment durable (ministère de l’Écologie), relève “en 2007, la présence de pesti-cides dans 91 % des points suivis dans les cours d’eau et de 59 % des points en eaux souterraines”. Si “les teneurs mesurées sont parfois très faibles, cela traduit néanmoins une dispersion impor-tante dans les milieux aquatiques.” Les

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rÀ la reconquête de la pureté

24 EchoBio

Pourtant essentielle à la vie, l’eau manque à près d’un Terrien sur 7. En France, de gros efforts ont été fournis pour équiper le territoire en eau pota-ble. Paradoxe, les progrès agricoles, industriels ou médicaux du XXe siècle sont aujourd’hui à l’origine de nouvel-les pollutions aquatiques (pesticides, ni-trates, métaux lourds, anti-biotiques…). Comment dès lors protéger ce bien pré-cieux ?

Eau Secours !

(1) Regardez la qualité de votre eau sur le site du ministère de la Santé qui affi che tous les résultats par commu-ne : www.eaupotable.sante.gouv.fr(2) Les Pesticides dans le milieu aquatique, Commissariat général du développement durable, Service de l’observation et des statistiques, juillet 2010.

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EchoBio / Septembre Octobre 2010 25

régions les plus touchées restent les zones de grandes cultu-res céréalières et viticoles. Les substances incriminées sont, dans la quasi-totalité des cas, des herbicides.Pour les cours d’eau, le diuron (aujourd’hui interdit) et l’iso-proturon sont responsables de trois-quarts des dépassements de norme attestant du bon état des milieux aquatiques. Or, les normes de qualité ne portent que sur un nombre limité de substances classées prioritaires ou dangereuses. Ainsi, deux tiers des quinze substances les plus rencontrées dans les cours d’eau ne sont pas, à ce jour, couvertes par une norme. C’est le cas notamment du glyphosate (matière active du Round-up) et de son métabolite l’AMPA (3) qui sont les plus fréquemment quantifi ées dans les rivières (4).Quant aux eaux souterraines, l’essentiel des dépassements de normes est dû à l’atrazine interdite depuis octobre 2003, mais aussi au tandem glyphosate-AMPA. C’est d’ailleurs dans les nappes phréatiques que les produits interdits per-sistent le plus.

Nitrates : une limite contestéeEn plus d’abuser des phytosanitaires chimiques, l’agricul-ture intensive contribue à la dégradation des eaux naturelles par la concentration de ses élevages. En matière de nitrates, la Bretagne fait encore fi gure de mauvais élève, dépassant régulièrement, ce depuis 20 ans, le plafond réglementaire établi à 50 mg/l. Cette région, avec seulement 7 % de la surface agricole française, concentre 50 % des élevages de porcs, autant de volailles et 30 % des bovins, dont les déjections sont responsables de cette pollution. Artichauts, choux-fl eurs, pommes de terre, échalotes, endives…. sont aussi très gourmandes en engrais azotés, dans lesquels on retrouve les fameux nitrates. Si l’azote, contenu dans le lisier et d’autres engrais, est nécessaire pour faire pousser les végétaux, son excès entraîne une eutrophisation des milieux aquatiques qui, en perturbant l’écosystème, met à mal le règne animal et végétal. Le phosphore est également pointé du doigt : “Une véritable bombe à retardement”, s’inquiète Philippe Seguin, de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Les marées vertes portent ainsi l’insigne d’une nature asphyxiée.

Les chiffres clésUn Français consomme en moyenne 150 l d’eau/j.59 % est consacré à l’hygiène dont 20 % pour les toilettes25 % est utilisé à des fi ns domestiques (vaisselle…)16 % rentre dans l’alimentation (cuisine) mais seule-ment 1 % de l’eau au robinet est bue !66 % du volume d’eau potable provient de nappes souterraines73 % des Français boivent l’eau du robinet au moins une fois par semaine

Source : Rapport établi par la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) et le BIPE, société d’études économi-

ques et de conseil en stratégie, publié en mars 2010.

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Les algues vertes qui tapiss ent nombre de plages en Bret agne sont la conséquence d’une fertilisation agricole pouss ée à l’ext rême.

(3) Un métabolite est une substance issue de la dégradation de la molécule mère.(4) À ne pas confondre avec la limite de qualité pour l’eau potable. Dans ce cadre, la présence du glyphosate ne doit pas dépasser 0,1μ/l.

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26 EchoBio / Septembre Octobre 2010

Les résidus médicamenteuxEn 2008, plus de 3 000 médicaments humains et 300 médicaments vétéri-naires étaient disponibles sur le marché français. Lorsqu’ils ne sont pas totale-ment dégradés dans l’organisme, leurs résidus sont excrétés dans les selles et les urines sous leur forme initiale ou sous celle de métabolites. Ainsi, on les retrouve dans les rejets des hôpi-taux mais aussi dans les effl uents et les boues des stations d’épuration urbaines. “On sait les repérer car ils sont canali-sés dans des tuyaux, explique Thomas Pelte, chargé d’études à l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse. Par conséquent, on pourrait agir avec l’in-génierie. La grosse inconnue, c’est le médicament vétérinaire : les animaux ne vont pas aux toilettes ! Cela occa-sionne une contamination diffuse dans les milieux naturels.”Alertée sur ce risque, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a établi une

liste de 76 molécules prioritaires. Dans le cadre du Plan national santé envi-ronnement, des mesures dans les eaux potables, réalisées en 2006 et 2007 sur 141 sites, ont tout juste été révélées. Une vingtaine de substances a été retrouvée au moins une fois à des concentrations variant de quelques nanogrammes à quel-ques centaines de nanogrammes par litre. Ces molécules appartiennent aux familles des hormones, anticancéreux, antibioti-ques, anti-infl ammatoires non stéroïdiens (AINS), neuroleptiques, cardiovascu-laires, produits de contraste (utilisés en radiographie par exemple) et, celles issues des élevages aux antiparasitaires et anti-coccidiens. À titre d’exemple, le paracétamol, l’ibuprofène ou la caféine font partie des candidats à jauger. Si les résidus de médicaments ont des valeurs 1 000 fois inférieures, sinon plus, au principe actif du médicament, la question de l’organisme non cible – une personne saine, à qui n’était pas destinée la préparation – pose problè-me. Il en va de même pour la concen-tration. Or, celles retrouvées ne sem-bleraient pas à risque. “Pour l’instant, la progression des connaissances ne s’accompagne pas d’une alerte gran-dissante, comme c’est le cas pour les phtalates par exemple”, précise Tho-mas Pelte. Certes, l’impact sur l’homme de ces médicaments est connu, des tests ayant été réalisés avant leur mise sur le marché. Mais quid des cocktails de molécules ? Toutes les données phar-macologiques doivent être exploitées

au mieux pour parvenir à des valeurs seuils en dessous desquelles on peut assurer l’absence d’effet. Telle est la mission du Plan national sur les résidus de médicaments dans l’eau (PNRM), lancée conjointement par les ministres de la Santé et de l’Environnement en novembre 2009.

Traiter en amont D’ores et déjà, on peut agir pour en limiter le déversement dans la nature : préférer les médecines douces et les pra-tiques d’élevage bio. Car, concernant leur traitement, rien n’est encore acté : “actuellement trois procédés sont plus

Profi ter de l’eau de son puits pour arroser son jardin, la-

ver son linge ou sa vaisselle, pour ses toilettes… et même

se désaltérer, est un moyen d’améliorer son autonomie,

tout en allégeant sa facture. Depuis le 1er janvier 2009, il

est obligatoire de déclarer son installation auprès de la

mairie de son domicile. “Tout ouvrage de prélèvement

d’eau souterraine, puits ou forage, à des fi ns d’usage

domestique, c’est-à-dire inférieur ou égal à 1 000 m3 par

an, doit désormais être recensé”, rappelle l’un des repré-

sentants de la direction des affaires sanitaires et sociales

(Dass). La loi sur l’eau du 30 décembre 2006 l’impose

afi n d’éviter les risques de pollution de la nappe phréa-

tique en cas d’ouvrages mal conçus. L’objectif est aussi

de fl uidifi er l’information sanitaire de ces eaux souterrai-

nes auprès des usagers si des problèmes de contamina-

tion survenaient. Autre raison : faire partager les frais de

traitement des eaux usés avec ceux qui ne bénéfi cient

pas ou peu des services du réseau. “Certaines commu-

nes ont d’ailleurs adopté un système de forfait, pour

ne pas pénaliser les installations collectives”, note le

service de la Dass.

Boire l’eau de son puits et s’en servir au quotidien im-

pliquent aussi de la faire prélever et analyser par un la-

boratoire agréé (coût : 160-170 €). Certes, cette analyse

de type P1 comprend les critères bactériologiques et

physico-chimiques basiques, incluant les nitrates, mais

pas de recherche de pesticides, ni de métaux lourds.

Pour une analyse complète, comptez plus de 1 000 €

par échantillon, sachant qu’il est recommandé d’en

faire au moins deux par an (printemps et fi n de l’été).

Quant à l’eau de source, si elle n’est soumise à aucune

déclaration obligatoire, il est fortement conseillé de la

faire analyser régulièrement.Christine Rivry-Fournier

www.forages-domestiques.gouv.fr

Puits et forages : analyses obligatoires

Moins 50 % C’est l’objectif de réduction de l’usage des pesticides d’ici 2018, en France, par les agriculteurs. Émanation du Grenelle, et mis en place par le ministère de l’Agricul-ture, le plan Ecophyto s’attache à retirer du marché certaines prépa-rations contenant des substances actives préoccupantes.

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particulièrement étudiés, explique Céline Lagarrigue, de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse : le bio-réacteur à membranes, le fi ltre à charbon actif et l’ozona-tion, sans pour autant que leur réelle performance ne soit validée et communément acceptée. En France, il n’y a pas encore d’installation spécialement conçue pour traiter les micropolluants”. Pour enrayer la contamination à la source, d’aucuns appli-quent aux unités d’assainissement les mêmes exigences que celles des stations de traitement de l’eau. De fait, l’eau rejetée dans les milieux naturels est quasiment aussi propre que celle fournie aux citoyens. “Les Suisses ont tendance à généraliser ce procédé. À mon sens, cette opération, eu égard au coût supplémentaire supporté par le contribuable, ne se justifi e que si l’impact s’avère inacceptable”, poursuit Thomas Pelte. Autre zone d’ombre : il ne faut pas sous-estimer la création de métabolites dont les effets peuvent s’avérer pires que la molécule de départ !

Nanoparticules et maxi-interrogationsEt demain ? Que pourrait bien charrier comme nouveaux polluants le lit de nos rivières ? Les nanoparticules posent question d’autant que leur injection directe dans des nap-pes souterraines, dans un but de traitement des eaux en amont, est envisageable : l’étape de coagulation-fl ocula-tion se ferait naturellement ! Cependant, dès 2008, l’Anses émettait des réserves : “Compte tenu des connaissances encore parcellaires sur le devenir des nanoparticules libres dans les milieux poreux, de l’absence d’outils de mesure en routine, de l’existence de technologies alternatives, de la possibilité de migration vers des prises d’eau destinées à produire une eau destinée à la consommation, il est vivement recommandé que l’injection directe de nanoparticules à des fi ns de traitement dans les aquifères pollués soit interdite en France.” À ce jour, aucun traitement des eaux vouées à la

consommation humaine revendiqué à base de nanoparticules manufacturées n’a reçu d’agrément du ministère de la Santé.

L’aluminium en causeCertaines matières ajoutées pour potabiliser l’eau suscitent en effet des inquiétudes. C’est le cas de l’aluminium (sulfate d’aluminium, sels d’aluminium prépolymérisés) utilisé lors du traitement des eaux comme réactif chimique dans l’étape de coagulation. Or, cette substance est fortement soupçonnée de favoriser la maladie d’Alzheimer qui, incurable et mortelle, est la cause la plus fréquente de démence sénile. En 2000, l’étude Paquid, menée par une unité de l’Inserm sur les départements de la Gironde et de la Dordogne, concluait que, selon le taux d’alu-minium dans l’eau potable (mais inférieur pourtant à la norme de 0,2 mg/ l), le risque de développer la maladie d’Alzheimer est multiplié par deux. En 2003, l’Afssa, soutenu par l’Afssaps et l’Institut de veille sanitaire, affi rmait qu’“en l’état actuel des connaissances”, “une relation causale ne peut être raisonna-blement envisagée”. L’inquiétude n’étant pas partagée par tous, faut-il pour autant la nier ? Suivant le principe de précaution, la ville de Paris a renoncé à ce procédé et fl ocule aux sels ferri-ques. Dans les pays du Sud, des alternatives existent. Ainsi, les graines de Moringa, totalement biodégradables, remplacent le sulfate d’alumine pour éliminer la turbidité de l’eau.En revanche, l’innovation en matière de dépollution se paye.

Conséquence logique : le prix de l’eau ne fait qu’augmenter. En moyenne, elle coûte 3 euros/m3, si l’on intègre la consommation (sur la base familiale de 120 m3 par an), l’assainissement et l’abonnement. Alors, pour stopper cet engrenage, ne serait-il pas plus judicieux de protéger la ressource aquatique ?

La bio au secours de l’eau507 zones de captages d’eau ont été déclarées sensibles, voire problématiques, suite au Grenelle de l’Environnement. Il y a donc urgence à les préserver pour se mettre en conformité avec

La féminisation des poiss ons es t un phénomène att ribué en partie à l’augmentation, dans leur milieu, d’oes trogènes , via la pilule contraceptive, les pes ticides ou certains conservateurs.

Le musée de l’eau, à Pont-en-Roy ans, en Isère, déc rit le cycle naturel de l’eau et prěs ente une pass ionnante collect ion d’eaux du monde.

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30 EchoBio / Septembre Octobre 2010

la Directive Cadre Européenne de restauration de la qualité de l’ensemble des cours d’eaux.À Lons-le-Saulnier, la mairie s’est saisie du problème dès les années 1980. Constatant que sa facture de traitement de l’eau ne baissait pas, voire que les polluants s’y multipliaient au fi l du temps, la ville du Jura a pris le taureau (montbéliard) par les cornes. Rapidement, elle s’est illustrée par sa politique de protection des eaux au travers d’un soutien important à l’agriculture bio. “Il faut considérer les agriculteurs comme des sourciers, des distributeurs d’eau pure”, exprimait Jac-ques Lançon à l’occasion d’un colloque sur la restauration collective bio, à Morlaix, dans le Finistère, en avril 2010. “De 1989 à 2001, nous avons établi des conventions avec

les agriculteurs dont les espaces travaillés se situaient sur les zones de captage d’eau, explique l’élu jurassien, cheville ouvrière de ce combat écologique. Une aide de 400 €/ha était allouée afi n d’abandonner la culture du maïs et limiter les intrants chimiques”. La pollution des eaux a ainsi été stabilisée.Fer de lance de cette sauvegarde des milieux aquatique, les six Agences de l’eau encouragent et accompagnent nombre d’initiatives innovantes. Le territoire couvert par l’Agence Rhône-Méditerranée et Corse comprend 120 aires d’alimentation dites sensibles. “Notre combat se concentre

sur les pesticides”, affi rme Valérie Santini du service communication. De fait, l’Agence s’implique active-

Vincent Toussaint, technicien au service de l’eau de la Presqu’île de Crozon (29).“La production d’eau n’a pas augmenté en 20 ans”D’où provient l’eau potable ?La Presqu’île de Crozon est livrée par la Communauté de Commu-nes à qui les communes délè-guent la régie de l’eau. Celle-ci provient de trois sites. À Poraon, l’eau est issue du ruisseau de l’Aber ; à Argol, elle est extraite de nappes souterraines grâce à des captages. L’été, une bonne partie de l’eau (soit un tiers sur l’année) est achetée au syndicat mixte du pays de l’Aulne, en raison de pluies insuffi santes.

Le manque d’eau est-il croissant ?Fait notoire sur ce territoire de 17 000 habitants, la production d’eau n’a pas augmenté en 20 ans, elle a même légèrement diminué. Les gens font plus attention à leur consommation, ils s’équipent en récupérateur d’eau de pluie, et sur-tout, le renouvellement des canali-sations, la sectorisation du réseau et les outils de suivi du rendement permettent de limiter les fuites.

Quels sont les risques de pollution ?Les hydrocarbures, avec la cuve de fuel d’un agriculteur qui peut fuir en amont de la zone de captage. Ou un accident de voiture, l’essence se déversant dans le ruisseau en bor-dure de route.Une station plus moderne devrait voir le jour en 2011. Un nouveau sys-tème de charbon actif à partir de noix de coco devrait aussi être plus effi cace pour recueillir les pestici-des, notamment le glyphosate. Par ailleurs, le recours aux ultraviolets permettra de réduire la quantité de chlore apportée pour un meilleur rendu gustatif.

Comment l’eau est-elle rendue po-table ? Il faut savoir que l’eau des nappes phréatiques subit moins de traite-ment que celle des rivières. Deux schémas existent donc en fonction de sa provenance. L’eau superfi -cielle (voir schéma) repose d’abord dans un bassin de décantation (1),

puis on y ajoute du sulfate d’alumi-ne, du charbon actif et du polymè-re (2) lors de l’étape coagulation-fl oculation. Le sulfate d’alumine et le polymère (d’origine synthétique) facilitent l’agglomération des ma-tières en suspension qui, ainsi alour-dies, se décantent mieux. Ensuite, l’eau passe au travers de 4 fi ltres à sable (3). En injectant du carbonate de sodium, le pH remonte à 7,4 (il avait été délibérément descendu afi n de faciliter la fl oculation). Le chlore est utilisé pour son effet anti-bactériologique et rémanent.Quant aux eaux souterraines, peu chargées car fi ltrées naturellement, elles sont simplement purifi ées grâ-ce à du maerl, un coquillage fossi-lisé très calcaire et, jusqu’à peu, dis-ponible en Bretagne. Leur acidité naturelle est ainsi rectifi ée pour ob-tenir un pH de 7,5 également. L’eau des nappes a meilleur goût parce qu’elle est moins traitée. En plus, elle coûte moins cher en énergie à pro-duire.

Station de traitement des eaux superfi cielles

2

1

3

Ruisseau

Sulfate Charbon Polymère

ChloreCarbonate

Décanteur

Eautraitée

Filtration sur sable

Eau brute Dégrillage Bassin d’eau brute

VBD

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32 EchoBio / Septembre Octobre 2010

ment dans la promotion de l’agriculture biologique. Exemple, elle ambitionne de convertir 7000 hectares sur 3 ans, soit 130 exploitations en Bourgogne et France-Comté. “Mené par Interbio Franche-Comté, le projet sera fi nan-cé à hauteur de 80 % par l’Agence, soit 250 000 €. Il comprend l’emploi d’animateurs en charge de motiver les agriculteurs, et participe à la construc-tion d’une minoterie bio à Aiserey, au sud de Dijon”. Au total, dans le quart Sud-Est, 58 projets vont bénéfi cier de 12 millions d’€ sur 3 ans. La moitié concerne l’agriculture bio.

Le 1er ingrédient en cuisineCe combat concerne de très près l’agro-alimentaire bio car nombre de transfor-mateurs souhaitent travailler avec une eau irréprochable, à commencer par les

artisans du pain. “Le Fournil de l’Eau Vive profi te d’une eau pure des Alpes, captée à plus de 1 500 mètres d’altitude sur le massif de Belledonne, explique le chef boulanger Thierry Petitit. Elle est puisée directement à la source de Cas-serousse qui alimente d’ailleurs l’ensem-ble de la commune de Brié-et-Angonnes, située non loin de Grenoble. L’eau est un élément très important dans la pani-fi cation puisqu’elle constitue au moins 50 % de la matière première. Plus elle est de qualité, meilleur est le résultat”, affi rme le responsable du fournil qui cuit pains et viennoiseries bio depuis plus de 20 ans. Une préoccupation partagée par d’autres entreprises bio auprès desquelles le projet scientifi que Aqualissimo, piloté par le chercheur Yann Olivaux, pourrait donner de nouveaux outils. “Les critères réglementaires de potabilité ne sont pas

suffi sants, estime Bruno Taupier-Létage, responsable de la commission Qualité de l’Institut technique de l’agriculture bio-logique (Itab). En résumé, aujourd’hui, l’eau ne doit pas nuire. Aqualissimo défend une autre approche où l’eau est favorable à la santé”, c’est-à-dire, par exemple, qu’elle hydrate bien nos cellu-les. Faire germer des graines donne un aperçu de la qualité de l’eau qui facilite ou pas l’éclosion de la vie. Le program-me, démarré en 2008, entend tester des processus qui dynamisent l’eau en modi-fi ant sa structure. “Vortex, vasques, pas-sage dans un champ électromagnétique, poudres de roche, ondes cosmiques… il va falloir séparer les process effi caces des poudres de perlimpinpin. Ensuite, nous proposerons notre expertise à des entreprises de transformation alimen-taire désirant évaluer la qualité de leur

Pourquoi payer l’eau quand elle tombe du ciel ? Certaines

communes allouent une aide fi nancière pour acquérir des

récupérateurs d’eau de pluie utiles à l’arrosage du jardin

ou aux nettoyages de plein air. Des équipements plus per-

fectionnés, sous forme de citerne enterrée alimentée par

les gouttières (3 000 € pour 3 000 l),

permettent d’alimenter sanitaires et

équipements ménagers.

Si, maintenant, promis juré, plus per-

sonne ne laisse couler l’eau tout en se

brossant les dents, le débit des robinets

est souvent bien trop important. Un

pommeau de douche économique

(20 €), réduisant de moitié le débit, as-

socié à un aérateur hydro-économe

(5 €), qui, lui, rajoute de l’air dans l’eau

pour une pression identique, permet

d’économiser quantité de litres.

Enfi n, pour épargner ces litres versés

en attendant l’eau chaude, on peut

s’équiper d’un mitigeur thermosta-

tique (50 €) qui règle à l’avance la

température et la maintient. Pour se

doucher en un éclair, rien de tel qu’un

chronomètre, mais pas n’importe le-

quel. Le waterpebble (8 €) calcule,

grâce à des capteurs, le temps pas-

sé à se laver. Lors de la douche suivante, ses Led (diodes

électroluminescentes) indiquent, par un code couleur le

temps restant. Au signal rouge, il est temps de s’activer car

la douche prend fi n.

Faire pipi sous la douche, une idée d’écolo farfelu ? Pour-

tant, quand on apprend que cette pratique pourrait faire

économiser 4 300 litres d’eau par an et par personne, ce

que nous explique dans un spot télévisé l’ONG brésilienne

SOS Mata Atlantica, on reconsidère la question.

Nombre de toilettes sont aujourd’hui équipées d’une

chasse à double débit (20 €). On peut y ajouter dans le

réservoir une bouteille d’eau pleine ou une brique qui di-

minue encore la quantité d’eau déversée. Avant d’opter

pour les toilettes sèches (350 € ; 50 € en

autoconstruction). Simple bac, de pré-

férence en inox, coffré de bois que l’on

recouvre de sciure de bois, la formule

fonctionne désormais aussi bien en cam-

pagne qu’à la ville.

De nouveaux concepts se font aussi jour

tels que le W + W (Wasbasin + Water-Clo-

set, que l’on peut traduire par lavabo

+ toilettes). Le système recycle l’eau utili-

sée dans le lavabo pour la déverser dans

le réservoir des WC (3 000 €).

Les lave-vaisselle classés A ou A ++ sont

très performants en matière d’économie

d’eau par rapport à un lavage manuel,

encore plus si on oublie de boucher

l’évier…Le bon sens impose d’arroser son jardin

en soirée pour que la nuit pose son man-

teau de fraîcheur sur fl eurs et légumes. En

paillant vos plantations, vous leur appor-

terez une humidité sur le long terme.

Enfi n, faites le test de la fuite nocturne. Relevez votre comp-

teur avant de vous coucher et regardez, au petit matin, s’il

a tourné alors qu’aucun équipement n’était en marche. Si

c’est le cas, il est urgent de réparer la fuite. Une préoccupa-

tion partagée par les collectivités mais à une plus grande

échelle. On estime à environ 20 % l’eau injectée dans le ré-

seau qui se perd dans les tuyaux.

* Les prix sont donnés à titre indicatif.

Eauto-Stop : trucs et astuces *

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34 EchoBio / Septembre Octobre 2010

eau”, poursuit Bruno Taupier-Létage. Car l’un des atouts revendiqués par l’alimentation biologique et biodyna-mique, c’est sa vitalité mais les résul-tats scientifi ques pour en débattre sont encore trop rares.

Vittel : prendre le problème à la sourceAlertée par la progression des nitrates, la Société Générale des Eaux minérales de Vittel s’est penchée sur le problème dès la fi n des années 1980. L’entrepri-se entame alors une collaboration avec la majorité des exploitations agricoles situées sur le bassin d’alimentation de Vittel, essentiellement des producteurs de lait et des céréaliers. Rapidement, de nouvelles pratiques s’imposent : abandon de tous les phytosanitaires, remplacement de la culture du maïs par la luzerne, prairies permanen-tes, épandage plus strict du fumier, implantation de céréales (blé, chanvre, sorgho) ainsi que le retour de haies qui, grâce à une biodiversité, aident à lutter de manière naturelle contre les maladies. En 5 ans, de 1999 à 2004, les résultats s’améliorent. Le taux de nitrates qui frôlait jadis avec la limite réglementaire est retombé en dessous des 20 mg/l dans les champs. Les sources de Vittel, Contrex et Hépar sont désormais sous bonne garde.

Rattraper le train en marcheAutoroutes, canaux, voies ferrées…, autant d’infrastructures gourmandes en herbicides. Sensibilisé aux dégâts occasionnés sur les milieux aqua-tiques, le Réseau Ferré de France expérimente une alternative au dés-herbage chimique pour ses milliers de kilomètres de rail. En Languedoc-Roussillon, le Parc naturel régional de la Narbonnaise, avec l’étang de Bages ou la lagune de La Palme, classée Natura 2000, fait l’objet d’es-sais fi nancés par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse. “Sur la ligne Narbonne-Port Bou, dans l’Aude, des nattes anti-végétation remplacent le désherbage chimique des voies. L’objectif est de réduire de 90 % l’usage de pesticides sur les 21 km de réseau concernés dès 2011”, explique la chargée de com-munication à l’Agence de l’eau, Valé-rie Santini.Autre action : impulser des pratiques de jardinage raisonné et bio auprès des 200 amateurs exploitant les 6 hectares de jardins cheminots de Narbonne. Car la sauvegarde de la qualité des eaux ne peut pas être le seul défi des agricul-teurs ou des industriels. Le jardinier du dimanche est concerné de près. Si les petites rivières font les grands fl eu-ves, les micropollutions éparses font les grands dégâts.

Jardinez bio !Dans un souci de préservation de l’eau et de la santé de ses habitants, la ville de Grenoble a revu les méthodes d’entre-tien de ses 250 hectares d’espaces verts. Une manière de réduire drastique-ment le recours aux herbicides. “Cela demande de considérer les mauvaises herbes dans les joints des pavés, sur les trottoirs ou dans les cheminements non pas comme un signe d’abandon de l’espace mais comme un symbole d’un environnement plus propre”, explique Cécile Arnaud-Lorillou, à la direction des Espaces verts de Grenoble. Ren-nes, Nantes, Cavaillon, Orléans, Dijon, Metz… bien d’autres communes font le pari du “Zéro Pesticide” dans leur aménagement urbain. Il est à souhai-ter que ces politiques se généralisent pour que la protection des eaux coule vraiment de source.

Gaëlle Poyade

Au Fournil de l’Eau Vive, le pain pro-fi te d’une eau alpine captée à plus de 1 500 m d’altitude.

En Languedoc-Rouss illon, le Rěs eau ferr é de France ex périmente des natt es

anti-végétation sur la ligne Narbonne-Port Bou pour réduire l’usage des

pes ticides .

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Pas de nappes souterraines ni de rivières à Belle-Ile-en-Mer. “L’eau du robinet provient des trois barrages et du ruissellement des pluies dans les rues et vallons”, indique-t-on à la Commu-nauté de communes. Bordilla, Antoureau et Borfl oc’h fournissent 850 000 m3 du précieux liquide. Jusqu’à présent, l’île de 80 km2, qui ne compte que 5 000 habitants permanents, assurait les besoins en eau, durant la période estivale, de 180 000 visiteurs !Plusieurs épisodes de pénurie, notamment après la sécheresse de 2005, ont enclenché une réfl exion de fond sur l’autonomie en eau vis-à-vis du continent. En 2006 en effet, la population a dû chercher les packs d’eau sur le tarmac de l’aérodrome… Aussi des modules mobiles de dessalement ont-ils été mis en place la même année.

Le Port du Palais à Belle-Ile

Vous prendrez bien la tasse ?

Dessaler l’eau de mer

1,5% de la population mondiale est déjà alimentée grâce au dessalement de l’eau. En France, ce procédé est encore très rare. Sauf à Belle-Ile, dans le Morbihan, qui y recourt en période critique de pénurie. La Vendée, dont l’approvisionnement en eau devient chaque année plus tendue, réfl échit à une usine pérenne.

La Vendée se remet à fl otÀ l’horizon 2015, l’alimentation en eau potable sur la côte vendéenne sera défi citaire de 7 millions de m3 et de 9 millions en 2025. Ce, en dépit des solutions d’éco-nomie d’eau mises en place. Pour exemple, 31 collèges vendéens ont bénéfi cié d’équipement en matériel hydro-économe. S’appuyant sur des projets existants en Cali-fornie, Israël et Espagne, le Conseil Général de Vendée vient tout juste de lancer une étude pour la création d’une usine de dessalement. L’un des avantages serait de renforcer la sécurité d’approvisionnement en eau potable. Mais la présence d’hydrocarbures dans l’eau de mer “brute” est un risque de pollution. “En revanche, le taux de nitrates et de pesticides sera beaucoup plus bas que celui de l’eau pompée dans les nappes phréa-tiques”, affi rme le service communication du Conseil général de Vendée. Talon d’Achille, les besoins éner-gétiques : une telle unité serait en effet 6 à 7 fois plus gourmande qu’une station de traitement d’une eau douce de surface… “Notre projet d’usine sera énergétiquement autonome en fonctionnant à 100 % avec une variété de sources d’énergie renouvelables différentes : photovol-taïques et turbines marémotrices”, répond-on au Conseil général. Si le feu vert est donné, l’usine pourrait être mise en service entre 2020 et 2030. Il s’agirait d’une première dans l’Hexagone.

Gaëlle Poyade

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Marc Le Fur, dirigeant de Fileo (29)In

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De quels atouts bénéfi cie votre site ? Les montagnes d’Arrée sont qualifi ées d’éponge en raison d’une pluviométrie importante. L’eau de pluie ruisselle sur la montagne, pénètre dans les sols pour rejaillir depuis la tourbe. Les 3 embouteilleurs du Finistère, dont Clervie fait partie aux côtés de Montagne d’Arrée et Isabelle, sont situés au cœur du Parc naturel régional d’Armorique. Dans cet espace délimité, l’activité agricole a été éloignée des zones sourceuses parce que, au fi l du temps et des départs en retraite des agriculteurs, les mairies ont récupéré les espa-ces agricoles. La commune de la Feuillée, sur laquelle est située la concession que j’exploite, continue à racheter des terrains bien que cette immobilisation fi nancière représente un lourd investissement. L’inscription du parc à Natura 2000 a renforcé cette protection, surtout en nitrate. De fait, les professionnels de l’eau revendiquent ici le zéro nitrate.

Comment garantit-on le bon état sanitaire et qualitatif d’une eau ? On fait des recherches bactériologiques et, une fois l’an, on vérifi e les paramètres chimiques. Toutes les 6 semaines, des analyses par prélèvement sont effectuées par la DDASS qui n’annonce jamais sa visite. En interne, l’analyse est quotidienne et réalisée par un labora- toire indépendant. Systéma-tiquement, le stock est mis en quarantaine de 48 à

72 h. Cela permet sa destruction si jamais un problème était relevé par le laboratoire. Quand ce dernier me donne son feu vert, je libère les bonbonnes qui sont aussitôt livrées. Lors de l’incendie qui a ravagé une partie des Monts d’Ar-rée en mai dernier, je me suis rapidement préoccupé des mesures mises en œuvre pour contrer le feu. Heureuse-ment, les canadairs n’ont recouru à aucun produit chimi-que. Sur le terrain, au quotidien, je peux m’en remettre aux cantonniers qui ne manqueraient pas de m’alerter en cas de pollution quelconque. En fait, le seul risque, ce serait l’écrasement d’un 747 ! Plus sérieusement, la pollution aux hydrocarbures ou aux métaux lourds me semblerait l’accident le plus grave, mais cela reste purement théorique sur ce site particulièrement isolé.

Êtes-vous alerté par le problème que pose le plastique comme contenant alimentaire ?Le syndicat des eaux a effectivement informé la profession sur les phtalates mais ils seraient très peu solubles dans l’eau. Le bisphénol A, quant à lui, ne se dégage que quand l’eau est chauffée. Cela étant, pour éviter toute contamina-tion, je recommande de boire l’eau des bonbonnes (18 l), une fois ouvertes, dans les 10 jours, en les plaçant à l’abri de la lumière et de la chaleur. La mauvaise réputation de la bouteille en plastique est aussi liée à la pollution qu’oc-casionne ce matériau d’origine pétrolière pas toujours bien trié. Dans notre mode de fonctionnement, les bonbonnes en polycarbonate, dont la durée de vie s’étale sur 5 ans, sont systématiquement consignées. En fi n de vie, elles sont recyclées auprès d’une entreprise spécialisée.

D’autres efforts en matière d’environnement ?Les bonbonnes récupérées sont lavées avec des produits biodégradables et encore ces produits sont-ils utilisés avec parcimonie. Depuis 4 ans, je mets un point d’honneur à recycler tous les fi lms plastiques étirables utilisés pour maintenir les bouteilles sur palettes. J’utilise une presse qui compacte ce fi lm en balle de 100 kg. Des sociétés, assez exigeantes sur la qualité du déchet, me rachètent la tonne de plastique à 90 euros. En gros, dans nos poubelles, il nous reste à traquer les barquettes jetables du déjeuner !

Propos recueillis par Gaëlle Poyade

Fondateur de Fileo qui embouteille, sous la marque Clervie, une eau de source à destination des entreprises, Marc Le Fur témoigne d’une ressource naturelle de qualité. Un constat qui, en Bretagne, ne va pas de soi.

Je revendique le zéro nitrate

L’eau en bouteille : 3 étiquettes

L’eau de source et l’eau minérale naturelle proviennent d’une nappe, d’un gisement souterrain ou, pour la 1ère, d’une source. Embouteillées obligatoirement à la source, elles ne peuvent subir aucun traitement susceptible de modifi er leur composition, hormis l’adjonction de gaz. Seule l’eau minérale bénéfi cie de la recon-naissance de propriétés “favorables à la santé”. Les eaux de bois-son sont mises en bouteille telles quelles ou rendues potables par traitement.En janvier, le réseau Biocoop de magasins bio a dit EAU-Revoir à la bouteille en plastique étant donné son mauvais bilan environ-nemental dû à l’emballage et au transport. Les bouteilles d’eau ont déjà été l’objet de dérives. Ainsi, Coca-Cola a reconnu que, sous le label Dasani, elle a vendu, au début des années 2000, sur le marché britannique, une très banale eau du robinet. Sauf que tout incitait à croire qu’il s’agissait d’une “pure” eau naturelle, à commencer par le prix ! Elle a depuis été retirée des rayons.

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Intolérance au gluten

Problèmes digestifs, anémie, fatigue, irritabilité… Et si ces symptômes étaient liés à une intolérance au gluten ? Nombreuses sont les personnes en recherche de “mieux être” qui adoptent un régime sans gluten. Êtes-vous concerné ?

Les bienfaits d’un régime “sans”

L’avis de Valérie Vidal, bionutritionniste

Le gluten, c’est quoi exactement ?Le gluten est une combinaison de protéines présente dans cer-taines céréales. Dans le blé par exemple, ces protéines sont la gliadine et la gluténine. Le mot gluten vient du latin glu qui veut dire colle. C’est ce côté élastique et visqueux qui fait son succès en boulangerie : il donne une texture moelleuse au pain diffi cile à égaler avec des céréales non glutineuses. Il est aussi utilisé dans l’industrie alimentaire comme liant.

En quoi le gluten peut-il poser problème ?Comme toutes les protéines, la gliadine et la gluténine sont des assemblages de peptides, eux-mêmes constitués d’aci-des aminés. Le problème vient de la dégradation complète de la gliadine en acides aminés lors de la digestion : ceci nécessite une enzyme spécifi que (la dipeptyl-peptidase IV) diffi cile à produire par l’organisme humain. Les résidus de protéines mal digérées altèrent la muqueuse de l’intestin grêle et contribuent à la rendre hyperperméable (leaky gut syndrome). Des peptides résiduels se retrouvent donc non seulement dans le tube digestif à l’origine de symptômes locaux mais aussi dans le sang pouvant entraîner des troubles du système nerveux ou du système immunitaire.

Quels aliments en contiennent ?Le gluten est présent dans nombre de céréales : blé, orge, sei-gle, épeautre, kamut et avoine. On en trouve par conséquent dans les produits dérivés de ces céréales (farines, fl ocons,

semoules), dans de nombreux ali-ments transformés (pain, bis-

cuits, pâtes, biscottes, pizzas, pâtisseries) et aliments pré-parés dans lesquels il sert de liant : crème glacée, cubes de bouillon, pâtés, etc. Et aussi dans les bières,

dans certains médicaments et compléments alimentaires

dont l’enrobage peut contenir de l’amidon, etc. Sans oublier le seitan préparé à base de

gluten de blé et d’eau. Il semble que le gluten de l’avoine soit mieux toléré que celui des autres céréales en raison de sa différence de composition en acides aminés.

Comment savoir si on est allergique ou intolérant au gluten ?La vraie allergie au gluten déclenchant une réaction immu-nitaire (anticorps de type IgE) est très rare (œdème de Quincke). La forme la plus sévère d’intolérance au gluten est la maladie cœliaque, reconnue par le corps médical, et diagnostiquée par des tests sérologiques fi ables et faciles à effectuer. Or, seulement un très faible pourcentage des cas de maladie cœliaque serait diagnostiqué.Une autre forme d’intolérance au gluten est possible et fré-quente. Elle est la conséquence de sa mauvaise digestion et peut être mise en évidence par des tests de laboratoire spécia-lisés, non remboursés : le dosage urinaire des peptides issus du gluten et le dosage des anticorps spécifi ques IgG dans le sang. Des recherches ont mis en cause cette intolérance dans la schizophrénie, dans l’autisme et dans les troubles du com-portement (Défi cit d’Attention et Hyperactivité.)Beaucoup d’intolérants au gluten, quelle qu’en soit la forme, s’ignorent. Lorsqu’on souffre de troubles digestifs chroniques

Plusieurs céréales (et ass imilées ) sont naturellement ex emptes de gluten et peuvent êt re consommées : le riz, le millet , le sarr asin, le

quinoa, le fonio, le maïs.

Les magasins bio proposent aujourd’hui un large choix de produits céréaliers transforměs sans gluten.

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De très nombreux témoignages des parents montrent le réel in-térêt de ce régime dans la prise en charge des troubles comporte-mentaux de l’enfant.

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et récurrents, cela vaut la peine de faire l’expérience d’un régime sans gluten pendant une période allant de trois semaines à trois mois, puis de reprendre en observant les conséquences sur la digestion et sur la forme générale tant dans la phase d’éviction que dans la phase de reprise.

Quels sont les symptômes qui doivent alerter ?Qu’il s’agisse d’une maladie cœliaque ou d’une into-lérance liée à la maldigestion, les symptômes ne sont pas spécifi ques et leur intensité varie beaucoup d’une personne à l’autre. Les plus fréquents sont les problèmes digestifs (diarrhée ou constipation chronique, douleurs abdominales, gaz et ballonnements), bien souvent instal-lés depuis plusieurs années. Auxquels peuvent s’ajouter une perte de poids, de la fatigue, de l’irritabilité, un état dépressif, des douleurs aux os et aux articulations...

Comment manger varié et équilibré sans gluten ?Avec ou sans gluten, la base de l’alimentation saine reste la même : fruits et légumes frais, poissons, volaille, œufs, légumineuses, huiles vierges de première pression à froid. La grande différence se situe au niveau des céréales, du pain et des produits transformés à base de farines (biscot-tes, biscuits, pâtes, etc.). Plusieurs céréales (et assimilées) sont naturellement exemptes de gluten et peuvent être consommées : le riz, le millet, le sarrasin, le quinoa, le fonio, le maïs.On trouve aujourd’hui en magasins bio un large choix de produits céréaliers transformés sans gluten. Dans le cas d’une maladie cœliaque diagnostiquée, la sécurité sociale rembour-se partiellement l’achat d’aliments garantis sans gluten.

Qui profi te le plus de ce régime ?En dehors d’allergie ou d’intolérance révélée, toute per-sonne sensible au niveau intestinal peut profi ter de ce régime pendant quelques semaines pour aider la muqueuse intestinale à se désenfl ammer et se régénérer. Et le renou-veler 2 ou 3 semaines à chaque changement de saison ou encore une semaine par mois.Pour le docteur Seignalet, fondateur du célèbre régime du même nom, la consommation de céréales à gluten et laita-ges (caséine) conduit au développement de maladies auto-immunes. Son régime a soulagé de nombreuses personnes, en particulier celles souffrant d’arthrite rhumatoïde.De très nombreux témoignages des parents montrent le réel intérêt de ce régime dans la prise en charge des trou-bles comportementaux de l’enfant et de l’autisme.

N’y a-t-il pas risque de carences ?Il faut se souvenir que l’espèce humaine s’est développée pendant près de sept millions d’années en ne consom-mant ni céréales, ni laitages ! Et que le régime Okinawa, reconnu comme l’un des plus protecteurs face aux mala-dies et au vieillissement, ne contient ni source de gluten ni source de caséine.

Y a-t-il moyen de mieux digérer le gluten ?Nous ne sommes pas égaux en matière de capacités diges-tives. Pour certains, le gluten ne posera aucun souci, pour

d’autres il sera toléré à petites doses et pour d’autres encore, il générera des problèmes plus graves.Lorsqu’il n’y a pas nécessité de le supprimer de son alimen-tation, on peut veiller à favoriser au mieux sa digestion par la consommation d’enzymes protéolytiques contenus dans l’ana-nas et la papaye notamment ou encore dans certains complé-ments alimentaires spécifi ques. C’est particulièrement intéres-sant lors de séjours en Italie, où l’on risque une cure de pâtes et de pizzas par exemple !

Ce régime est-il compatible avec une vie sociale normale ?Comme tout régime d’exclusion, le régime sans gluten néces-site de mettre en place une nouvelle organisation, de nouvel-les habitudes. Et, en particulier, de privilégier la “lunch box” maison plutôt que le déjeuner à la cafétéria ; de se renseigner avant de se rendre dans un restaurant sur les possibilités d’avoir des plats sans gluten ; d’informer ses proches des ingrédients qu’on ne peut pas manger lorsqu’on est invité ; d’apprendre à faire soi-même pains, biscuits et pâtes à tarte sans gluten ; d’avoir toujours en stock ces aliments sans gluten et de ne pas les oublier lors des déplacements.

Qu’est ce que la maladie cœliaque ?La maladie cœliaque est une maladie auto-immune. Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle qui se retourne contre l’organisme, créant une infl ammation et des lésions graves de la muqueuse intestinale. Il s’en suit une malabsorption et une hyperperméabilité. Cette maladie est souvent associée à une autre maladie auto-immune telle que le diabète de type I, le lupus, l’arthrite rhumatoïde, la thyroïdite de Hashimoto, etc.

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Ce sont les lourdes suspicions sur les dangers du mercure diffusé par les amalgames dentaires dans l’organisme, – et notamment le cerveau –, qui ont contribué à faire connaître la chlorella (ou chlorelle) en Europe. Cette micro-algue aurait la faculté d’absorber et d’éliminer le mercure. “Les fi bres de la chlorella sont capables de fi xer, c’est-à-dire de chélater les métaux lourds, le mercure très présent dans les pois-sons, mais aussi le plomb, le cadmium, ainsi que d’autres polluants comme les dioxines, PCB et pesticides, notamment grâce à sa membrane cellulosique com-plexe, explique Muriel Cathaud, doc-teur es Sciences et professeure à l’Insa Lyon. Elle est aidée dans cette fonction par un certain nombre de composants, dont la chlorophylle et d’autres petites molécules telles que des glycoprotéi-nes. Les éléments toxiques fi xés par les fi bres sont alors rejetés via les fèces.” Convaincue de l’intérêt de cette micro-algue unicellulaire, Muriel Cathaud, en tant que scientifi que, ne cesse de vou-loir en renforcer les preuves. “Il existe déjà plusieurs centaines d’études sur ses vertus, confi rme celle qui, consom-matrice depuis des années, en teste en direct les bienfaits. Mais je suis en train de lancer une étude clinique en France de grande envergure pour les confi r-mer.”

Synergie d’actionsPrésente sur notre planète depuis envi-ron 2,5 milliards d’années – preuve de sa résistance –, la chlorella regroupe une trentaine d’espèces et souches recensées dans la nature. La chlorella vulgaris est la plus cultivée. De cou-

leur verte, car gorgée de chlorophylle, elle est remarquée pour sa richesse en protéines (50 %), en lipides polyin-saturés, sels minéraux, fi bres, vitami-nes (notamment la B12 qui intéresse particulièrement les végétariens). La chlorella se démarque aussi par la pré-sence d’éléments qualifi és de “facteurs de croissance”, ou CGF (Chlorella Growth Factor). Ceux-ci sont recon-nus capables de revitaliser et stimuler le développement cellulaire, donc le métabolisme physiologique. “La chlo-rella bénéfi cie de la synergie des effets de ses deux principaux modes d’action, celui de la détoxifi cation renforcé par celui de la stimulation. Ce qui expli-querait l’essentiel de son action béné-fi que pour le corps humain”, explique la scientifi que.

Différents modes de cultureLa majorité des chlorelles est cultivée à l’extérieur, dans des bassins de béton ou des lagunes d’origines naturelle ou

artifi cielle. Or, ce mode de production a ses détracteurs car il soumet le végé-tal aux pollutions diverses, avec le ris-que de le charger en microorganismes et métaux lourds. C’est pourquoi ces cultures doivent subir un traitement, soit par la chaleur, soit mécanique. S’il détruit en partie les microorganismes, il maltraite aussi les cellules de cette petite algue. Un nouveau procédé de production entièrement clos, en tubes de verre, a été breveté en Allemagne pour assurer une qualité nutritionnelle opti-male grâce à un haut niveau d’hygiène. Le site de production, avec 500 kilomè-tres de tubes sous 12 000 m2 de serre, a nécessité de lourds investissements, et implique un savoir-faire pointu. “Mais il garantit une pureté et une composition optimale en éléments nutritifs et protec-teurs de la chlorella”, affi rme Muriel Cathaud, si convaincue de l’intérêt de ce procédé qu’elle a décidé de diffuser cette gamme en France.

C. R-F

Très répandue en Asie, la chlorella reste timide en Europe. Pourtant, cette micro-algue d’eau douce, riche en nutriments, possède de multiples atouts. Elle est notamment connue pour renforcer l’immunité, et surtout détoxifi er des métaux lourds.

Micro-algue d’eau douce

Les promesses

de la chlorella

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Connue pour ses propriétěs de détoxifi -cation des métaux lourds, la chlorel-la poss ède également de nombreuses autres qualitěs prot ect rices .

La chlorella a un mode de repro-duction asex uée, la cellule mère se divisant en quatre spores pour donner des organismes identiques à celui qui les a produits.

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Natura Bio au Cameroun

À Douala, au Cameroun, Bertrand Sandjon défend les plantes de son pays, soit près de 8 000 espèces et variétés différentes, selon ce pharmacien. “Santé et nature”, tel est le leitmotiv du fondateur de Natura Bio, entreprise unique en son genre.

Les trésors de la forêt

Bertrand Sandjon se présente comme le spécialiste des plantes sauvages qu’il promeut depuis 23 ans. Camerounais, il compte sur son expertise reconnue, ainsi que sur ses amitiés françaises, pour soutenir sa petite entreprise. “Mes expériences sur diverses huiles végé-tales d’Afrique intéressent beaucoup l’Inra (1) de Toulouse qui y voit un moyen de réaliser des colles dures. Ces huiles ont aussi un grand intérêt sur le plan cardiaque car elles sont riches en oméga 3”. Proposer des substituts de l’huile d’olive ou d’argan afi n de lutter tout aussi effi cacement contre le cho-lestérol est l’un de ses objectifs. Dans cette optique, l’huile de noisette liane s’avère une piste prometteuse.Les ressources naturelles du Cameroun fournissent la grande partie des fruits et

graines transformés par Natura Bio : coco, sésame, karité, neem, avocat, cacao et même de la mangue sauvage (Irvingia gabonensis), dont on extrait un beurre utile contre les vergetures. “Près de 8 000 plantes, telles le dat-tier du désert, la calophylle, la fausse noix de muscade… sont disponibles ici”, s’enthousiasme-t-il. Suivant les besoins, le laborantin pousse aussi ses recherches du côté du Tchad ou de Cen-tre Afrique.

Implication des villageoisLa mise en valeur du patrimoine végé-tal ne saurait se faire sans les autoch-tones. Diverses ethnies profitent de ces commandes pour améliorer leur quotidien. Près d’une cinquantaine de villageois, cueilleurs ou cultivateurs, fournissent ainsi les “graines mira-cles”, glanant feuilles, écorces, pulpe et pépins de fruit. Originaire de l’Ouest du pays, le docteur Sandjon puise dans les traditions populaires des différents peuples, Bantous rassemblés au Sud, Peuls musulmans dominant le Nord du pays… pour tirer le meilleur de la nature. “Grâce aux Pygmées qui la consomment couramment, j’ai décou-vert l’huile de pogo oleosa, surnom-mée arachide sauvage. Très fi ne, cette huile présente des qualités diététiques aussi intéressantes que celle d’olive. En revanche, la graine est très diffi cile à casser. Seul le peuple pygmée possède la technique appropriée.”

Quelles graines pour quelles vertus ?Élaborée essentiellement à partir de ces huiles végétales, la gamme Natura

Bio possède des vertus cosmétiques ou de confort, et para-pharmaceutiques. Elle se décline en savons, gels, huiles essentielles… confectionnés à l’arrière de la boutique, dans le laboratoire Phy-torica créé en 2003. Là fl ottent les effl u-ves d’eaux fl orales, reliquats d’huiles essentielles qui contiennent encore bon nombre de principes actifs. Le sham-poing Harmonieux renferme ainsi, outre un panel d’huiles essentielles, de l’eau fl orale de poivre d’Abyssinie. Ses fonctions hydratantes et restructuran-tes aident à démêler une chevelure au caractère typiquement “indomptable”.Alignés sur des étagères en bois, les pains de savon sont un joli fl orilège d’huiles aussi variées que mal connues des citadins quelque peu éloignés de leur environnement naturel. L’arbre à semelle ou semelier donne ainsi une huile riche en omégas 3 et 6 aux pro-priétés anti-oxydantes et anti-infectieu-ses, particulièrement indiquée contre le vieillissement de la peau. L’huile de calophylle, obtenue à partir des graines contenues dans les amandes séchées, possède une action régénératrice apai-sante et hydratante. Elle réduit notam-ment le phénomène de vergetures. Elle est aussi dotée de propriétés anti-infl am-matoires, circulatoires et cicatrisantes.

Huile de sěs ame, de coco, d’avocat, beurr e de cacao ou de karité sont les bases de rec ett es aux multiples usages . Toutes sont élaborées au sein du laboratoire Phytorica sous l’œil att entif de Bertrand Sandjon.

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La gamme des savons Natura Bio.

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Ce fruit sauvage apporte ses qualités dermatologiques au Kamanu, un savon renfermant aussi de l’huile de palmiste – issue de la graine du fruit et non de la pulpe comme c’est le cas pour l’huile de palme – et du beurre de karité. Ce dernier, dont la réputation a largement dépassé les forêts africaines, provient des savanes arborées où ses baies char-nues renferment une à deux amandes dures d’une teinte blanchâtre. Autant de connaissances scientifi ques et ances-trales que le fondateur de Natura Bio partage avec plusieurs étudiants came-rounais, comme cette jeune chimiste qui dose avec minutie la préparation saponifère : “Nos savons artisanaux sont un mélange d’huile sauvage et de soude. Chaque huile est pressée à froid sans aucun recours à des solvants type hexane”, témoigne-t-elle. À la gamme des spécimens verts, écrus ou orange s’ajoute le carré de savon couleur cho-colat au beurre de cacao. Son usage quotidien préserve l’élasticité de la peau.

De l’usage ancien et médical des plantes Que penser de l’efficacité effective de cette fl ore ? Réponse auprès de la population : “Le Camerounais est très susceptible. Si cela ne marche pas, il ne revient pas”, affi rme Nicole Nonga, la gérante de la boutique bio dont les rayons proposent, entre autres, des solutions au manque de tonus sexuel, à la paresse du foie ou à la constipation. Fière des trésors de son pays, la jeune femme soulève une corbeille de condi-ments “qui soignaient les ancêtres. Chez les Bamilékés, l’ethnie qui a fait du port de Douala la capitale économique du Cameroun, on cuisine une sauce jaune contenant 17 condiments. Le docteur Sandjon en a révélé l’extraordinaire nutritivité, voire ses propriétés médi-camenteuses”, confi e Nicole.Posés sur les paillasses du laboratoire Phytorica, les fl acons contiennent, par exemple, de l’huile essentielle de Xylopia Aethiopica, un arbre qui prospère le long des rivières d’Afrique tropicale, et dont on obtient un très puissant antibactérien. Fouillant dans les pratiques actuelles des différentes ethnies ou dans les savoirs des anciens en phytothérapie, Bertrand Sand-jon vise à soigner diabète, hypertension, problèmes de prostate, calculs rénaux et biliaires, fragilité capillaire… Peut-on qualifi er ces onguents, poudres, baumes ou sirops de médicaments ? Certains,

sans Autorisation de mise sur le mar-ché (AMM), restent dans le champ du complément alimentaire : ils améliorent certains paramètres du corps, favorisant les conditions de guérison. D’autres, en revanche, bénéfi cient d’une législation assouplie mise en place par l’Organisa-tion mondiale de la santé (OMS). Cette dernière accorde une AMM allégée pour les préparations ancestrales qualifi ées alors de Médicaments traditionnellement améliorés (MTA). Une manière de légiti-mer les us et coutumes des peuples de la forêt dans le domaine de la guérison.

Certifi cation bio : le bât blesseD’après les chiffres d’Ifoam, la Fédé-ration internationale des mouvements pour l’agriculture biologique, en 2008,

le Cameroun ne comptait que 370 hec-tares bio et 179 producteurs associés. Une goutte d’eau comparée aux 13 000 hectares bio français pour une surface agricole quasi équivalente. La faute à la certifi cation européenne dont le coût, s’il est adapté à une production de mas-se, en coopérative par exemple, avec des perspectives d’exportation, est impos-sible à supporter pour un entrepreneur isolé. Qu’à cela ne tienne. Le docteur Sandjon est fi er de ne travailler qu’avec des plantes non OGM ni polluées aux intrants chimiques. Le lien qu’il a noué avec ses fournisseurs – implantés au cœur de la forêt et de la brousse – est sa garantie quant à la traçabilité des matières premières. Mais, pour envisager une commercia-lisation au-delà du continent noir, l’en-treprise a besoin de partenaires. Tenace, le docteur en pharmacie espère bien convaincre les Français, lors du prochain salon Marjolaine, des effets positifs de la végétation camerounaise. La mangue sauvage n’a pas encore livré tous ses secrets.

Gaëlle Poyade

www.nature9000.com(1) Institut national de la recherche agronomique.

Les coff ret s cadeaux de Natura Bio en raphia, en bois rouge… renferment diverses préparations cosmétiques ou de soin.

EchoBio / Septembre Octobre 2010 45

Nicole Nonga gère la boutique Natura Bio. Au tot al, les activitěs de Bertrand Sandjo sont source d’emploi pour une vingtaine de salariěs , sans compter les nombreux villageois qui fournis-sent les matières premières .

Sciences et santé sans frontières

Chez les Sandjon, la santé est une affaire de famille : un père médecin, une sœur

pharmacienne et un frère qui a marqué l’histoire de la gynécologie. Guy Sandjon

fut en effet le premier à pratiquer une fécondation in vitro en Afrique noire : on

lui doit également la création du Centre de procréation médicalement assistée

(CPMA) de Douala, le premier en Afrique subsaharienne. Pour assouvir sa passion de botaniste, Bertrand s’est tourné vers la pharmacie, se

formant à Lille et Dakar. Vingt ans après, il conserve intact son intérêt pour les plantes

et leurs bienfaits. Aussi a-t-il a créé la pépinière Agropharm qui cultive, le long du

fl euve Noun, la cardamome africaine, le clou de girofl e sur 40 hectares, employant

5 personnes à Bangangté, dans la province de l’Ouest. “J’élève aussi 200 pieds de

moringa qui pourraient beaucoup aider les malades du sida car cet arbuste a un

fort pouvoir immunitaire”. Les feuilles de Moringa oleifera sont par ailleurs utilisées

pour lutter contre la malnutrition et ses maladies associées. “J’aimerais aussi réintro-

duire le quinquina d’un grand secours contre le paludisme”, confi e cet humaniste à

la recherche d’une ONG qui soutiendrait ses nombreux projets.

Page 46: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

Fabriquée à partir d’un mélange de graines de soja fermentées, d’une céréale torréfi ée, d’eau et de sel marin, la “véritable” sauce au soja (shoyu en japonais) nécessite de 6 mois à 2 ans pour revêtir tous ses arômes. La mention “Fermentation naturelle” et l’absence de tout additif sont des gages de garantie. Variante fort utile pour les cœliaques (lire p. 40), le tamari ne comporte pas de blé et convient donc au régime sans gluten. Certaines sauces soja affi chent volontiers un goût sucré quand d’autres s’encanaillent avec du vin, des épices, de l’oignon…

L’amie de la digestionLa sauce au soja est très digeste, les acides gras poly-insaturés, les glucides

lents, les amidons, les protides et lipides ayant été prédigérés par la longue fer-mentation. De plus, sa richesse en acide lactique renforce la fl ore intestinale et l’assimilation effi cace des nutriments. Enfi n, sa saveur prononcée et très salée en fait un succédané évident du sel.Indispensable aux sushis, la sauce au soja est un assaisonnement idéal des viandes ou des poissons, au moment de la cuisson ou de la marinade. Elle peut aussi se glisser dans des bouillons ou des soupes, et se marie très bien avec le riz, froid ou chaud. Attention cependant à ne pas noyer tous les plats sous ce liquide ambré, plus ou moins foncé. Essayez plutôt de le mélanger à d’autres ingrédients pour réaliser des sauces originales. Vinaigre, jus d’agru-

mes, gingembre, huile, sésame… les combinaisons de vinaigrettes sont innombrables.Quant à la crème de soja, blanche et épaisse, elle existe en version lacto-fer-mentée, toujours 100 % végétale. Sans lactose ni gluten, sans cholestérol, natu-rellement riche en oméga 3, en acides gras insaturés, elle est moins calorique que la classique crème fraîche. Elle don-ne des mayonnaises onctueuses agré-mentées d’un fi let d’huile de colza ou de noix et de quelques épices. Ajoutée à de la sauce soja, du tahin, saupoudrée de quelques graines de sésame blond, cette crème donne un petit air asiatique à vos spaghettis.

Gaëlle Poyade

La richesse nutritionnelle du soja est incontestable. Mais, pour que l’organisme l’assimile bien, mieux vaut le consommer sous une forme fermentée. Condiments incontournables de la gastronomie asiatique, les sauces au soja apportent une touche d’exotisme.

Pour une cuisine relevée

Le soja à toutes les sauces

Brochettes de poulet et pommes grillées

DIFFICULTÉ

2 belles pommes, 800 g de blanc de poulet, 100 ml de sauce soja, 2 c. à soupe de miel, 2 c. à soupe de graines de sésame, 4 c. à soupe de jus de pomme, 4 c. à soupe d’huile de colza.

1 Nettoyez, épluchez et évi-dez les pommes. Découpez-les en morceaux de même taille ainsi que le poulet. Dressez les brochettes en alternant poulet et pomme.

2 Mélangez le reste des in-grédients et y faire mariner les brochettes pendant 2 h.

3 Faire griller les brochettes durant environ 7 mn de chaque côté.

source : Kikkoman

Salade d’oranges et de carottes

DIFFICULTÉ

8 carottes, 3 oranges, 4 oignons nouveaux, 4 c. à soupe de jus d’orange, 2 c. à soupe d’huile, 3 c. à soupe de sucre de canne, 100 g de graines de potiron, 6 c. à soupe de sauce soja, 3 c. à soupe de bouillon de légumes, 2 c. à soupe de vinaigre balsa-mique, 1/2 c. à café de moutarde, 1/2 c. à café de sucre, 1/2 botte de ciboulette.

1 Nettoyez et râpez les carottes. Pelez à vif les oranges, coupez en dés les quartiers. Pelez et coupez les oignons en rondelles. Mélangez ces ingrédients et ajoutez 2 c. à café de jus d’orange et l’huile.

2 Faire chauffer le sucre de canne dans une poêle et y faire caraméliser les graines de potiron avec 2 c. à soupe de sauce soja. Préparer l’assaisonnement avec le reste de sauce soja et de jus d’orange, le bouillon, le vinaigre, la moutarde et le sucre.

3 Nettoyez et coupez la ciboulette. Mélangez l’assaisonne-ment à la salade. Cassez le caramel de graines de potiron en petits morceaux. Dressez la salade sur des assiettes et saupoudrez de graines de potiron et de ciboulette.

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EchoBioM A G A Z I N E Génération bio !

Pour un monde

plus bio… EchoBio est la revue d’informationde la génération bio. Destinée aux consommateurs, elle vous informesur la productionet la consommationdes produitsbiologiques.

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48 EchoBio / Septembre Octobre 2010

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Rénovation écologique

L’ancien a de l’avenir

Un logement bien rénové, c’est des économies d’énergie et fi nancières à la clé. Isolation, chauffage, ventilation… Voici les points essentiels à traiter et les solutions les plus performantes.

Certains propriétaires ne jurent que par le charme de la pierre. Outre leur caractère, les maisons anciennes ont en effet quelques avantages comme de rester fraîches en été. Mais les logements construits avant les années 1990 sont généralement mal isolés et diffi ciles à chauffer. La rénovation est l’occasion d’envisager une transformation exigeante en terme de protection de l’environnement et de consommation d’énergie. Au niveau national, le secteur du bâtiment représente à lui seul 40 % de la consomma-tion d’énergie. Chaque maison consomme, en moyenne, 330 kWh/m2/an. Pour atteindre les objectifs de réduction par 4 des émissions de dioxyde de carbone (CO

2) fi xés par

le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) à l’horizon 2050, il faudrait parvenir à une consommation moyenne de 70 kWh/m2/an dans le neuf comme dans l’ancien. Améliorer l’effi cacité énergétique et le confort du bâtiment existant est une priorité. Mais la santé de ses occupants et l’environnement doivent également être pris en compte.

Poser un diagnosticAvant de commencer les travaux, un Diagnostic de Perfor-mance Energétique (DPE) peut être réalisé avec un thermi-cien. Ce document détermine avec précision l’âge et l’état du bâtiment, l’environnement extérieur, l’exposition, les

L’installation d’un chauff e-eau solaire peut êt re facilement réalisée sur tous types de maisons ex ist antes , dimi-nuant ainsi les émiss ions de CO

2.

L’isolation des combles et des parois de la mai-son es t une priorité pour éc onomiser l’énergie. L’utilisation de matériaux éc ologiques parti-cipe au bien-êt re de l’environnement.

Une bonne ventilation contribue aux éc onomies d’énergie

mais auss i à la pérennité du bâtiment et au bien-êt re de ses

occupants.

Un poêle à bois reprěs ente un chauff age d’app oint idéal pour de nombreuses maisons anciennes .

consommations d’énergie, les points faibles à traiter et les possibilités d’amélioration. Dans un logement ancien, c’est avant tout l’isolation qu’il convient d’améliorer. Pour cela, il est nécessaire de réaliser une enveloppe parfaitement her-métique en commençant par l’isolation des combles ou de la toiture. Une épaisseur de 250 millimètres est désormais recommandée avec un isolant ordinaire présentant un coef-fi cient lambda inférieur à 0,04. L’isolation des parois par l’extérieur est généralement plus effi cace que par l’intérieur pour limiter les ponts thermiques qui se créent à la jonction des murs ou des menuiseries avec les murs, par exemple. Ceux-ci peuvent, non seulement, occasionner des déperdi-tions de chaleur mais aussi de gros dégâts sur le bâtiment.

Choix d’isolants sainsCôté matériaux, il existe désormais toute une gamme d’iso-lants dits “sains” ou “naturels” dont l’éco-bilan est géné-ralement bien meilleur que celui des laines minérales ou des isolants synthétiques type polystyrène. Le choix s’ef-fectue en fonction du type de logement, de l’implantation géographique et des possibilités fi nancières. Les isolants minces n’apportent en réalité que peu de changements à l’isolation de la maison et ne peuvent venir qu’en complé-ment d’un autre matériau isolant. Autre point sensible, les simples vitrages pourront être remplacés par des doubles

Page 49: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

EchoBio / Septembre Octobre 2010 49

Les salons de la vie écologique

RENNESParc des Expos19-20-21 Nov.

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BORDEAUXParc des Expos8-9-10 Octobre

vitrages 4/16/4 (4 mm de verre, 16 mm de lame d’air ou de gaz, 4 mm de verre) à isolation renforcée. Enfi n, la che-minée à foyer ouvert, bien qu’elle participe au charme des maisons anciennes, est également source de déperditions de chaleur par son conduit. Pour une meilleure effi cacité, il est donc préférable de la remplacer par un foyer fermé ou un insert.

Chauffage performantL’utilisation d’appareils de chauffage effi caces participe également à la réduction d’émission de CO

2. L’idéal est

un système recourant aux énergies renouvelables : solai-re ou bois, notamment. Mais le simple remplacement de votre vieille chaudière, à gaz ou à fuel, par une chaudière à condensation utilisant le même combustible permet déjà d’améliorer le rendement de 30 % sur une installation de plus de 15 ans et de 15 à 20 % celui d’une chaudière plus récente. Certes le coût est plus élevé à l’achat, de 20 à 50 % par rapport à une chaudière ordinaire “Mais le crédit d’impôt de 25 % sur le montant des équipements permet d’envisager un retour sur investissement de 3 à 4 ans”, estime Yvon Hervouet, installateur-chauffagiste. Pour une effi cacité optimale, divers systèmes de régulation peuvent être proposés de série ou en option : thermostat d’ambiance, sonde extérieure de régulation, programmateur, etc. Les économies d’énergie peuvent être encore augmentées avec la production d’eau chaude qui est souvent liée à l’appareil de chauffage. Les systèmes à micro-accumulation, avec un mini-ballon intégré, procurent immédiatement de l’eau chaude sanitaire pour un encombrement minimal. Ils sont

généralement assimilés aux chaudières murales qui peuvent être installées directement dans le volume habitable. Les chaudières à ballon séparé disposent d’une plus grande réserve d’eau à température régulée. Les chaudières accu-mulées dynamiques associent le principe de l’instantané et de l’accumulé pour les débits importants. La chaudière à condensation peut également être combinée avec un sys-tème de production d’eau chaude solaire. L’énergie gaz (ou fi oul) ne prend alors le relais que lorsque le soleil vient à manquer.

Les maisons anciennes sont réputées fr oides et mal isolées . En revanche, l’inertie thermique des murs en pierr e participe au confort d’été en att énuant les pics de température à l’intérieur de la maison.

Page 50: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

50 EchoBio / Septembre Octobre 2010

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et, par conséquent, la maîtrise des fuites et entrées d’air clandestines. Elle exige aussi un double réseau de circulation de l’air qui n’est généralement pas simple à installer dans le cas d’une rénovation.

Au cas par casLes solutions proposées devront donc être étudiées au cas par cas. “Le choix entre les différentes technologies de ven-tilation dépendra surtout de la qualité du bâtiment et de sa conception globale”, insiste Éric D’Haene, directeur com-mercial Vortice-France. “Dans tous les cas, le dimension-nement de l’installation doit être réalisé avec précision en fonction de la taille des locaux, du taux d’occupation ou des activités qui y sont réalisées”. Enfi n, les maisons en pierre profi tent généralement d’une importante inertie thermique qui leur permet de rester fraîches en été. Les maisons plus récentes, construites dans les années 1960-70 n’ont pas le même avantage. Dans les travaux de rénovation, l’orienta-tion, la disposition des pièces, la présence de végétation ou des protections solaires devant les surfaces vitrées exposées au sud sont donc autant d’éléments à prendre en compte. Un vieil arbre dans le jardin, c’est aussi ça le charme des maisons anciennes.

Philippe Guibert

En savoir plusLa rénovation écologique – Principes fondamentaux, exemples de mise en œuvre, Pierre Lévy, Éditions Terre Vivante 2010.www.renovation-ecologique.org, site internet édité par les Amis de la Terre.

Des incitations fi nancières ont été mises en place

pour les travaux d’isolation thermique, l’installa-

tion de systèmes de chauffage performant ou de

panneaux photovoltaïques. Un crédit d’impôt est

applicable à hauteur de 50 % sur le montant du

matériel correspondant aux normes en vigueur.

Il est plafonné à 8 000 euros pour une personne

seule et 16 000 euros pour un couple soumis à

l’imposition commune avec une majoration de

400 euros par personne à charge. La TVA à 5,5 %

s’applique aux travaux de rénovation thermique

sur les résidences principales ou secondaires de

plus de deux ans. L’éco-prêt à taux zéro, d’un

montant maximal de 30 000 euros sur 10 ans, est

consacré aux travaux de rénovation énergétiques

des logements construits avant le 1er janvier 1990.

Aides fi nancières

Une chaudière à condensation améliore sensiblement le rendement de vot re installation de chauff age avec un crédit d’impôt à la clé.

De nouvelles ouvertures app orteront de la lumière dans la maison. Le choix de matériaux de qualité es t un gage de confort hiver comme été.

Une ventilation effi caceUne fois que l’isolation de la maison et le système de chauf-fage ont été améliorés, c’est la ventilation qu’il convient de vérifi er. Une ventilation effi cace contribue non seulement à la qualité de l’air et à la pérennité du bâtiment, mais elle joue également un rôle important sur la consommation d’éner-gie. Un système simple fl ux consiste à faire rentrer de l’air froid dans la maison pour en extraire l’air chaud. D’autres systèmes, plus effi caces, permettent de mieux maîtriser les fl ux d’air qui circulent dans la maison. C’est le cas notam-ment avec un système hygroréglable qui évacue l’air en fonction du taux d’humidité dans le logement et permet de réaliser jusqu’à 10 % d’économies sur les consommations de chauffage. Les systèmes par insuffl ation d’air améliorent l’isolation acoustique vis-à-vis de l’extérieur. Une ventila-tion double fl ux représente actuellement le “must” en matière de renouvellement d’air. Elle permet d’extraire les calories de l’air extrait de la maison pour les transmettre à l’air neuf. Mais elle nécessite une parfaite étanchéité à l’air du bâtiment

Page 51: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

À l’origine, il y a une démarche artistique ; celle, dans les années 1970, de Liz Christy qui habille les zones de friches urbaines de Manhattan grâce aux “seed bombs”. Elle jette par-dessus les clôtures des graines qui investissent les lieux abandonnés. Les jardins parta-gés font partie de la famille des jardins collectifs avec les jardins familiaux, ex-jardins ouvriers où les parcelles indi-viduelles forment un ensemble, et les jardins sociaux.. Du mini-jardin urbain aux hectares de culture en banlieue, le premier conseil à ceux qui veulent lancer un projet reste le même : rêver. S’imaginer un jardin et ce que l’on y fera : récolter ensemble pour organi-ser un pique-nique ? Aménager pour accueillir personnes âgées ou handica-pées ? Inviter les crèches et les écoles ? Distribuer des fl eurs aux habitants du quartier ou encore cultiver à tour de rôle pour une certaine indépendance alimentaire ? Pour chaque projet, les décisions sont collectives et, au-delà du végétal, il y a toujours des démarches culturelles, pédagogiques, sociales ou environnementales.

Petit et urbainC’était un terrain limitrophe d’un espa-ce vert au cœur du quartier du Marais à Paris, et c’est devenu “Le Potager des Oiseaux” en 2004 avec l’aide de “Grai-nes de Jardin”. Ses 125 m2 en font l’un des plus petits jardins partagés. Signa-taire de la Charte Main verte de Paris, l’association des “Jardiniers du 3e”, qui gère l’espace, en suit les principes incluant des pratiques respectueuses de l’environnement, l’ouverture au public et l’organisation d’événements. C’est ainsi que des artistes exposent au milieu des salades et des framboisiers. La récolte est petite mais la quarantaine

d’adhérents s’organise pour conserver les légumes de l’été et réaliser une sou-pe à partager l’automne venu.

Jardiner pour vivre autrementÀ Caen, des jardins partagés sont semés dans les quartiers à la demande des habitants. Hébergés dans une Mai-son de Quartier, une école ou à l’Insti-tut régional du travail social de Basse-Normandie, les 8 jardins sont liés à un projet de “recherche-action” mené par l’IRTS sur l’urgence alimentaire. Pro-duire ensemble des légumes permet de reprendre confi ance en soi, de créer du lien social et de répondre aux diffi cul-tés du quotidien. Les cultures se font en carrés – de la terre est amenée dans une cour bétonnée – avec un accom-pagnement technique du Centre hor-ticole du Londel. “De la fourche à la fourchette”, les légumes récoltés sont cuisinés et dégustés ensemble. Au-delà des liens créés dans le potager, il y a ceux qui se tissent entre les rangs, d’un quartier à l’autre. D’autres projets sont en cours pour enrichir le réseau, mais

la plus grande diffi culté reste de trouver des espaces.

Les paniers partagésIl s’est écoulé 3 ans entre l’idée et la distribution, cet automne, des premiers paniers. Le principe des “Pot’iront” à Décines, près de Lyon, ressemble à celui d’une Amap, mais il ne suffi t pas de s’abonner pour avoir ses légumes. Un seul maraîcher salarié de l’asso-ciation s’occupe des 3 hectares, et les 60 adhérents s’engagent à travailler la terre ensemble 6 à 8 jours par mois, en respectant le cahier des charges de l’Agriculture biologique. Chaque dimanche, une quinzaine de ces jardi-niers se retrouve alors pour la récolte, l’élaboration et la distribution des paniers, ponctuant leur journée d’un repas pris en commun.

Christine Raout

potagerdesoiseaux.blogspot.comlespotiront.free.fr

Ensemble au jardin

Le jardin partagé est un projet commun autour d’une création. Lien social, récolte, intérêt pour l’environnement ou amélioration du cadre de vie sont autant de motivations pour se lancer dans cette aventure collective.

Pour tout partager

Ja

rdin

Créer un jardin partagé

À chaque groupe de jardiniers, son jar-

din partagé. La plus grande diffi culté est

de trouver un terrain, ensuite il s’agit de

se mettre d’accord sur le fonctionnement

de l’espace. Fort de ses correspondants

régionaux, dont le “Passe-Jardins” à Lyon

et “Graine de Jardins” à Paris, le réseau

“Le jardin dans tous ses états” est une

aide précieuse pour se lancer. De même

l’ouvrage suivant qui relate l’histoire de dizaines de jardins ainsi que

les clés pour bâtir un projet, du croquis à la récolte.

www.jardinons.com

Jardins partagés Utopie, écologie, conseils pratiques, Laurence Baude-

let, Frédérique Basset, Alice Le Roy, Éditions Terre vivante, 2008.

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Page 52: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

52 EchoBio / Septembre Octobre 2010

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Les amateurs de sarrasin ont de quoi se frotter les mains. Priméal sort un pétale craquant et savoureux au goût typique de blé noir légèrement adouci par du sucre de canne. Dès le petit-déjeuner, faites le plein de fi bres… bio et françaises, la marque ayant choisi de travailler exclusivement avec des producteurs français pour cette recette.www.primeal.frwww.primeal.fr

Flakes au sarrasin

Des pétales de légumesCarotte, betterave ou patate douce, les pétales de légumes Croustisud sont beaux à croquer ! Sans sel, sans colorant et naturellement sans gluten, ils gardent le goût et la couleur naturelle des légumes grâce à un procédé de friture à basse température. Légers et croustillants, ils sont les rois de l’apéritif, du pique-nique ou accompagnent nombre de préparations.www.croustisud.frwww.croustisud.fr

Des fruits pour toute la familleConditionné en pot de 450 g, Naturgie

présente une gamme familiale à base de

fruits et de jus concentrés. Ces spécialités

sont à déguster au petit-déjeuner, au goû-

ter… sur des tartines de pain, de brioche

ou pour agrémenter certains desserts. 6

saveurs à découvrir : abricot, cassis, fi gue,

fraise, orange, trois fruits rouges.

www.naturgie.comwww.naturgie.com

Poussée de croissancePour couvrir les besoins nutritionnels de

bébé, Babybio propose une gamme Crois-

sance bio. Biscuits, lait en poudre et en brique

sont spécialement conçus pour lui apporter

une alimentation saine, équilibrée et respec-

tueuse de l’environnement.

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Goûter fruité

Kalibio propose de savoureux mélanges de fruits : pomme-poire, mangue-ananas, fraise-banane. Ces Fruits Doo sont relevés d’une touche de crème pour plus d’onctuosité. www.kalibio.comwww.kalibio.com

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Page 53: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

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ginseng, anis, kudzu-menthe, verveine, gelée

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Avec sa concentration en huile de rose musquée, l’émulsion 40 Mosqueta’s Green est un véritable réveil pour les épidermes fatigués et dévitalisés du visage, du cou et du décolleté. La formule renferme également de l’hydrolat de rose de Damas, apaisant, et de l’essence d’Aniba Rosaedora. Les hommes apprécieront son effet hydratant après le rasage.www.eumadis.comwww.eumadis.com

Une peau rajeunie

C’est mieux par deuxPour la rentrée, Pural nous fait découvrir par deux certains de ses produits, comme les biscuits Biobis argousier-orange, 100 % épeautre, sucré au sirop de riz, ou encore les Crusty Picks, épicés ou sucrés, à déguster avec une sauce dip, accompagnés de vin, de fromage ou simplement nature (Crusty Classique, Crusty Tomate-Mozzarella). Les végétariens apprécieront la gamme Vegi Cheezly, au cheddar, à la mozzarella ou à l’ail et aux fi nes herbes.www.puraliment.comwww.puraliment.com

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Alsace67 – Obernai17 au 19 sept. – BiObernai

Producteurs bio, écologie. Thème : viticulture. Conf. et ate-liers. Payant (4 €). Org : Alsace Bio. www.biobernai.com

67 – Waldolwisheim3 oct. – Journée de découverte des Goûts et des SaveursProducteurs bio. Animations et conf. Thème : lait. Gratuit. Org : Opaba. www.opaba.org

67 – Strasbourg29 oct. au 1er nov. – Bio & CoProduits bio, écoproduits, bien-être. Conf. Payant (4 €). Entrées gratuit téléch. sur site. Org : Bio & Co.www.salonbioeco.com

Aquitaine24 – St-Pierre de Frugie18 et 19 sept. Ecofestival du Périgord

Habitat écologique, permaculture. Conf. Payant (5 €). Org : Ecocentre du Périgord. www.ecocentre.org

40 – Montfort-en-Chalosse19 sept. – Fête BioProducteurs bio, écologie. Conf. Gratuit. Org : Civam Bio 40. www.bio-aquitaine.com

47 – Villeneuve-sur-Lot2 et 3 oct. – Horizon vertProducteurs bio, écologie, citoyenneté. Conf. Payant (5 €). Org : ass. Horizon Vert. www.horizonvert.org

33 – Bordeaux8 au 10 oct. – VivexpoDévelop. Dur., écologie. Animations et conf. Payant (6 €). Org : Communica Organisation. www.vivexpo.com

Auvergne63 – St-Gervais d’Auvergne26 sept. – Bio Nature en Combrailles

Produits bio, envir. Animation : Thème biodiversité. Gratuit. Org : CC. www.coeurdecombrailles.fr

43 – Beaulieu10 oct. – Fête de la BioProducteurs bio, habitat sain. 1 conf. Gratuit. Org : Haute Loire Bio. Tél. : 04 71 07 21 19.

63 – Clermont-Ferrand22 au 24 oct. – Respirez La VieBien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

Basse-Normandie50 – Pontorson

3 oct. – Vivre et Consommer AutrementProduits bio, écoproduits. Gratuit. Org : ass Bio Rencontres. www.ville-pontorson.com

Bourgogne21 – Dijon15 au 17 oct. – NaturessentielleBien-être, produits bio, env. Conf. Payant (5 €).

Org : Forcexpo. www.forcexpo.fr

Bretagne56 – Muzillac25 et 26 sept. – Horizon Bio

Producteurs bio, écoproduits, santé. Conf. Payant (1,5 €). Org : Ass. Terre en Vie. Tél : 02 97 41 64 85.

29 – Plounéour-Menez2 et 3 oct. – Fête des SimplesPlantes, pépiniéristes, ass. Animations et conf. Gratuit. Org : OT et Syndicat SIMPLES. www.syndicat-simples.org

22 – Pédernec3 oct. – Foire aux courgesProducteurs bio locaux, écologie. Conf. Thème : biodiver-sité. Gratuit. Org : Ass La Foire aux Courges.//la-foire-aux-courges.over-blog.com

35 – Guichen8 au 10 oct. – Ille et Bio

Petit tour de Francedes salons et foires bio

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54 EchoBio / Septembre Octobre 2010

L’ensemble des foires, salons et festivals bio sur www.echobio.fr

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Producteurs bio, écologie. Conf. et anim. Thème biodiver-sité. Payant (4 €). Org : Culture Bio. www.illeetbio.org

Centre41 – Romorantin-Lanthenay18 et 19 sept. – Salon des Eco-Consomm’Acteurs

Produits bio, alternatives, écologie. Conf. et démos. Thème : biodiversité. Gratuit. Org : Sologne Nature Environnement.//ecoconsommacteur.free.fr

23 – Guéret19 sept. – ColchiqueProducteurs bio, ass., écologie. Conf. Gratuit. Org : Ass. Colchique. Tél : 05 55 81 07 56.

37 – Tours25 et 26 sept. – FougèresProduits bio, habitat sain, bien-être. Conf. Payant (4 €). Org : Hamarnils. www.salon-fougere.com

45 – Orléans16 au 18 oct. – Terre NaturelleProduits bio, écoproduits. Conf. Payant (4,5 €). Org : Orléans Gestion. www.salon-terre-naturelle-orleans.fr

Champagne-Ardennes52 – Chaumont

3 oct. – Foire bioProducteurs bio, écoproduits. 1 conf. Gratuit. Org : GAB 52. www.biochampagneardenne.org

Corse20 – Calvi

27 au 31 oct. – FestiventuHabitat sain, écocitoyenneté. Anim. Gratuit. Org : Les Amis du festival du vent. www.festivalduvent.com

Franche-Comté39 – La Pesse3 oct. – Marché d’à Côté

Producteurs bio, écologie. Gratuit. Org : Union Sportive. www.azimutfestival.com

Haute-Normandie76 – Yvetot

22 au 24 oct. – E’Caux BioProduits bio, écologie. Conf. Payant (3,5 €). Org : Ass. Aneth. www.aneth76.net

Ile-de-France78 – Carrières-sur-Seine

26 et 27 sept. – Village Bio Ethique de la Boucle de Seine

Produits bio, écoproduits. Films et conf. Gratuit. Org : Mai-rie. www.village-bio.fr

75 – Paris Grande Halle de la Villette22 au 25 oct. – Vivez NatureProduits bio, habitat sain, écologie. Conf., ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

75 – Paris 12e

6 au 14 nov. – MarjolaineProduits bio, écologie, environnement. Conf., ateliers. Payant (8 €). Org : SPAS. www.spas-expo.com

94 – Le Kremin Bicêtre12 au 14 nov. – Salon des vins naturels et de terroirViticulteurs bio. Dégust. Gratuit. Org : mairie. www.ville-kremin-bicetre.fr

Languedoc-Roussillon30 – Alès15 au 17 oct. – Bio Alès

Alimentaire bio, bien-être. Conf. et animations. Payant (5 €). Org. : Goral Expo. www.goral-expo.com

Limousin19 – Brive-la-Gaillarde26 sept. – Foire Bio

Producteurs bio, bien-être, écologie. Gratuit. Org : ass. Les Doryphores. Tél. : 05 55 91 52 28

Lorraine88 – Thaon-les-Vosges18 et 19 sept. – Fête de l’Homme,

la nature et l’environnementProduits bio, bien-être, écologie. Conf. et animations. Payant (5 €). Org : Ass. de la Fête de l’Homme. Tél. 03 29 39 50 99.

54 – Gorcy16 et 17 oct. – Fête de la CussignièreProduits bio, écologie, écocitoyenneté. Conf. Payant (4 €). Org : Ass. Mieux Vivre. www.mieuxvivre54.org

Midi-Pyrénées65 – Bagnères-de-Bigorre25 et 26 sept. – Foire BioProducteurs bio, bien-être, artisanat. Conf.

Thème : pollinisation des abeilles. Gratuit. Org : GAB 65. www.bio65.fr

09 – St-Lizier10 oct. – Ariège en BioProducteurs bio, écohabitat, écologie. Conf. Gratuit. Org

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56 EchoBio / Septembre Octobre 2010

Page 57: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

Civam Bio 09. www.bioariege.fr

31 – Toulouse17 oct. – Foire BioProducteurs bio, écologie, bien-être. Conf. Gratuit. Org : Erables 31. //erables-31.forumactif.fr

12 – Salmiech6 et 7 nov. – Levezou en BioProduits bio, habitat sain. Conf. Gratuit. Org : Ass. Levezou en Bio. Tél. : 06 88 42 10 98.

Pays-de-la-Loire44 – Aigrefeuille-sur-Maine1er au 3 oct. – Nature en fêteProducteurs bio, envir., bien-être. Conf. Gra-

tuit. Org : Humus 44. www.humus44.org

86 – Angers1er au 3 oct. – Respirez La VieBien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

44 – Nantes8 au 10 oct. – Zen et BioProduits bio, médecine douce, bien-être. Conf. Payant (5 €). Org : SPAS. www.spas-expo.com

Picardie02 – Château Thierry

5 au 7 nov. – Forum Expo Eau, Energie et Eco-LogisHabitat écologique. Conf. Gratuit. Org : Ass Vie et Paysages. www.vie-et-paysages.org

Poitou-Charentes86 – Poitiers17 au 19 sept. – Respirez La VieBien-être, produits bio, écohabitat. Conf. Payant

(5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

16 – Nanclars25 et 26 sept. – Fête de l’Ecologie en CharentesProduits bio, écohabitat, écocitoyenneté. Conf et animations. Payant (4 €). Org : Ass. L’Echo-Logik. www.lechologik.fr

79 – Menigoute27 oct. au 1er nov. – Festival Int. du Film OrnithologiqueMarché bio, nature, env. fi lms, conf. Forum gratuit. Org : Ass. Mainate. www.menigoute-festival.org

Provence-Alpes-Côte-d’Azur

EchoBio / Septembre Octobre 2010 57

13 – Marseille22 au 24 oct. – Artémisia Bio,Bien-être, produits bio, médecine douce. Ateliers. Payant (7 €). Org : SPAS. www.spas-expo.org

Rhône-Alpes38 – Mens18 et 19 sept. – Foire Bio du Trièves

Produits bio, écohabitat, écologie. Thème : biodiversité. Conf. et animations. Org : OT. www.trieves-tourisme.fr

26 – Monfroc2 et 3 oct. – Foire aux produits bioProduits bio, écologie, bien-être. Conf. et animations. Gra-tuit. Org : ass. Les Amis de la foire Bio.//monfrocfoirebio.free.fr

38 – St-Antoine l’Abbaye3 oct. – Défi nitivement BioProduits bio, habitat sain. Conf. Gratuit. Org : Active Bio Concepts. www.saintantoinelabbaye.fr

69 – St-Germain au Mont d’Or16 et 17 oct. – La GerminoiseProducteurs bio, bien-être, écologie. Conf. Gratuit. Org : Comité des Fêtes. Tél. : 04 78 91 35 36.

Page 58: EchoBio n°25 - Eau secours ! Protégeons la vie

Servern, la voie de nos enfants En 1992, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, Severn Suzuki, 12 ans, interpelle les dirigeants du monde entier sur le désastre humanitaire et écologique de la planète. Un moment émouvant. Depuis, que s’est-il passé ? Réalisateur de Nos enfants nous accuseront, Jean-Paul Jaud a retrouvé Servern, qui s’apprête à donner la vie. A travers elle, il tire un triste bilan du peu d’avancées, mais présente aussi des initiatives positives, porteuses d’espoir. Un documentaire à ne pas manquer. Parmi les présentations en avant-première et en présence du réalisateur : salon Ethic et Nature de Barjac (Gard) le 18 septembre et Entretiens de Millançay, le 1er octobre.

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BP 16, rue Menez-Caon, 29560 Telgruc-sur-Mer (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : pub@fi tamant.frGérant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

Rédaction :Rédactrice en chef : Christine Rivry-Fournier,e-mail : redac.echobio@fi tamant.fr Rédacteurs : M. Cosserat, P. Guibert, Christine Raout, F. Ripoche, V. Vidal.Secrétaire de rédaction : Gaëlle PoyadeCharte graphique : Agence Dausset

EchoBioM A G A Z I N E echobio.fr

Crédit photos : Couv : Masterfi le ; p4h : Gab Ile-de-France ; p4mb, p6h, p10m, p14-15, p20-21, p24h, p25, p28h, p32 : F. Ripoche ; p6m : C. Rivry-Fournier ; p6b, p8h, p36b, p38, p44-45 : G. Poyade ; p8m : Home ; p10h : Graines d’explorateurs ; p17-18 : Ferme du Paradou ; p3m, p12hb, p24b, p26, p36h, p40-41, p46h : Fotolia ; p12m : DR ; p28b : Musée de l’eau ; p34h : Fournil de l’Eau Vive ; p34b : RFF-Philippe Giraud/Terres du Sud ; p42 : M. Cathaud ; p46b : Kikkoman ; p48h : Daem-wool ; p48bg, p50h : Viessmann ; p48bd : Fondis ; p48md, p49, p50b : P. Guibert ; p51 : C. Raout.

PublicitéChef de publicité : Isabelle Jaffré2, rue Félix-le-Dantec, 29000 Quimper (France), tél. 02 98 98 01 40Assistante commerciale : Véronique Walliser, Tél : 02 98 98 01 40, pub@fi tamant.frDéveloppement abonnement & diffusion : Emmanuelle Le Meur

Si certaines plantes sont célèbres pour leurs vertus aphrodisiaques comme le gingembre ou le ginseng, d’autres sont plus surprenantes : capucine, grande gentiane, romarin ou safran agissent comme de véri-tables remontants ! Dans ce manuel plein d’humour, l’auteur présente les plantes effi caces pour réguler et stimuler libido, plaisir et sexualité. Les plantes du plaisir, Petit guide des remèdes naturels aux troubles de l’amour, Dr Jacques Labescat, Editions Ulmer, juin 2010, 9,90 €

Le pouvoir des épices

En Inde, depuis des millénaires, les épices jouent un rôle fondamental dans la diététique et la médecine, tant sur le plan préventif que curatif. Médecin généraliste, Guy Avril mène l’enquête sur les bienfaits de 22 épices principales, en proposant 140 recettes pour les utiliser à bon escient. 22 épices pour préserver sa santé, Guy Avril, Terre Vivante, 192 p., sept 2010, 17 €

Les plantes pro-libido

Emblème des potagers bio, le potimarron ne cesse de nous étonner. Bourré de vitamines, de fi bres et d’oligo-éléments, il est riche en carotène. Facile à cuisiner, il ne faut pas s’en lasser. Donc, variez les plaisirs grâce au nouveau livre de Cléa. Variations Potimarron, Cléa, La Plage, 72 p., août 2010, 9,90 €

Potimarron, légume-santé

Entre catastrophisme et climato-scepticisme se trouve l’approche responsable. Ce plaidoyer pour l’action face aux risques provoqués par le changement climatique prouve qu’il est urgent de se mobiliser effi cacement. Et pour quelques degrés de plus, changement climatique, incertitudes et choix économiques, Christian de Perthuis, Pearson, 290 p., sept 2010, 24 €

Changement climatique : action

Tél : 02 98 98 01 47 - dev.com@fi tamant.frRelations abonnés : Élodie Arteroabo@fi tamant.fr - Tél : 02 98 27 37 66Tarifs abonnements : 1 an - 21 € (tarif France)Prix au numéro: 3,50 €Dépôt légal : septembre 2010ISSN : 1777-8271

Septembre-octobre 2010Toute reproduction interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur et de l’auteur.

Impression : sur papier labellisé PEFC (issu de forêts gérées durablement). Notre imprimeur Offset 5 (Vendée)respecte la charte Imprim’Vert. Seuls les produits indiqués comme tels, sont certifi és PEFC.

Au cinéma dès le 10 novembre

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Ce qui aide les abeilles, aide aussi les hommesLund Aagaard

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