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Planète Industries - Fiche élève n°1 - L’eau, une industrie ? page 1/3 Préambule L’eau est une ressource indispensable à votre vie de tous les jours. Pour qu’elle vous arrive, tous les jours 24h/24, pour votre douche ou cuire vos pâtes, pour qu’elle soit potable, mais aussi épurée après utilisation et protégée car c’est un bien précieux… il existe des industriels de l’eau. Dans le Dunkerquois, c’est Lyonnaise des Eaux qui gère cette industrie pour la collectivité et donc pour vous... et pour les autres industriels qui ont besoin de beaucoup d’eau, mais pas la même ! Ainsi, à partir des années 60, l’implantation sur le littoral dunkerquois d’importantes industries sidérurgiques, pétrolières et chimiques a provoqué une augmentation conséquente des besoins en eau. Imaginez qu’Arcelor utilise 13 millions de m 3 d’eau (pour refroidir le coke par exemple, voir fiche sidérurgie). Pour y répondre, la collectivité et son délégataire Lyonnaise des Eaux ont conçu en 1974, une usine de production d’eau industrielle, et ont développé un réseau spécifique de distribution. Ce partenariat public privé a permis, depuis 30 ans de préserver la ressource en eau potable. L’eau, une industrie ?

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Fiches élèves eau

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Planète Industries - Fiche élève n°1 - L’eau, une industrie ? page 1/3

Préambule

L’eau est une ressource indispensable à votre vie de tous les jours. Pour qu’elle vous arrive, tous les jours 24h/24, pour votre douche ou cuire vos pâtes, pour qu’elle soit potable, mais aussi épurée après utilisation et protégée car c’est un bien précieux… il existe des industriels de l’eau.

Dans le Dunkerquois, c’est Lyonnaise des Eaux qui gère cette industrie pour la collectivité et donc pour vous... et pour les autres industriels qui ont besoin de beaucoup d’eau, mais pas la même ! Ainsi, à partir des années 60, l’implantation sur le littoral dunkerquois d’importantes industries sidérurgiques, pétrolières et chimiques a provoqué une augmentation conséquente des besoins en eau. Imaginez qu’Arcelor utilise 13 millions de m3 d’eau (pour refroidir le coke par exemple, voir fi che sidérurgie).

Pour y répondre, la collectivité et son délégataire Lyonnaise des Eaux ont conçu en 1974, une usine de production d’eau industrielle, et ont développé un réseau spécifi que de distribution.Ce partenariat public privé a permis, depuis 30 ans de préserver la ressource en eau potable.

L’eau, une industrie ?

Préambule

Planète Industries - Fiche élève n°1 - L’eau, une industrie ? page 2/3

L’eau, une industrie ?

Document N°1Schéma «le cycle de l’eau»

Document N°2Activité principale de Lyonnaise des EauxSon activité principaleLe Centre Régional Nord Littoral de Lyonnaise des Eaux assure localement le service de l’eau et de l’assainissement pour près de 400 000 habitants sur 90 communes. A travers ses 2 missions principales :■ produire et distribuer une eau irréprochable aux consommateurs, 24h / 24■ collecter et dépolluer les eaux usées et pluviales.Il assiste les collectivités et les industriels en les aidant à répondre aux nouveaux défi s liés à la qualité de l’eau et à l’environnement.

Son activité industrielleLyonnaise des Eaux propose des solutions innovantes pour la gestion du cycle de l’eau, de la satisfaction de besoins spécifi ques en eau au traitement des eaux usées industrielles, en passant par la gestion de réseaux et des prestations d’expertise et de conseil.

Des prestations techniquesElle développe des prestations spécifi ques : analyses bactériologiques, audits de réseau intérieur, conseils sur les risques de légionelle, maintenance d’équipements…

L’eau, une industrie ?

Planète Industries - Fiche élève n°1 - L’eau, une industrie ? page 3/3

Un bureau d’études, pour le développement de projetsLe bureau d’études intervient en tant que concepteur de projet et conseil, avec des compétences multiples :■ conception d’installations de pompage et de traitement,■ modélisation et conception de réseaux en écoulement en surface libre,■ cahiers des charges et spécifi cations techniques,■ mise à jour de plans DAO,■ levés topographiques,■ gestion de SIG (système d’information géographique).

Chiffres clés240 collaborateursEau potable : 1 usine de production, 44 forages, 45 réservoirs2460 km de canalisations15 millions de m3 distribués / anAssainissement :31 stations d’épuration exploitées700 km de réseau d’eaux usées et pluviales8,5 millions de m3 dépollués / anEau industrielle :25 millions de m3 distribués / an, 43 km de canalisationsSource Service Communication, Centre Régional Nord Littoral de Lyonnaise des Eaux, 2006

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1. Présentez les documents : quelle est leur nature ? De quel sujet traitent-ils ?Que permettent-ils d’étudier ?

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1- Document 1 : a. Quelles sont les quatre étapes de l’industrie de l’eau ?b. D’où vient l’eau potable du dunkerquois ? c. A quoi sert la station d’épuration ? d. Que devient l’eau une fois épurée ? e. A quel niveau du cycle de l’eau Lyonnaise des Eaux intervient-elle ?

2- Document 2 : a. Pourquoi considère-t-on la production et l’assainissement de l’eau comme une industrie ? b. Savez-vous ce qu’est la légionelle ? Faites une recherche en bibliothèque ou sur Internet pour défi nir ce mot et les risques que cela représente. c. Pourquoi à votre avis distingue-t-on eau potable de eau industrielle ? Est-ce parce que l’eau est différente ? Ou destinée à des publics différents ?

Planète Industries - Fiche élève n°2 - Protéger la ressource en eau page 1/4

Préambule

Ce n’est pas pour rien que l’on appelle la Terre, la «planète bleue» : les trois quarts de sa surface sont recouverts d’eau. Mais l’eau douce représente à peine 3 % du total des eaux qui recouvrent la planète, les glaces polaires constituant l’essentiel de cette eau douce. Les eaux souterraines et de surface ne représentent que 0,7 % de l’eau présente sur la Terre.

Les ressources sont donc précieuses et il faut veiller à les préserver, à ne pas les gaspiller inutilement (attention aux fuites). Il faut donc veiller à sa consommation à la maison, mais aussi à sa qualité, parfois menacée.

Dans le Dunkerquois comme ailleurs, Lyonnaise des Eaux développe des actions et propose même des métiers pour protéger l’eau.

Protéger la ressource en eau

Planète Industries - Fiche élève n°2 - Protéger la ressource en eau page 2/4

Protéger la ressource en eauDocument N°1L’usine de ré-alimentation de la nappe à MoulleDepuis plus d’un siècle, la nappe de la craie des collines de l’Artois constitue la source d’alimentation en eau potable de l’agglomération dunkerquoise. Cette eau d’excellente qualité est puisée dans la nappe à l’aide de 15 forages, situés sur le site de Houlle-Moulle. L’usine de ré-alimentation de la nappe à Moulle a été construite en 1971, pour faire face à l’accroissement des besoins en eau et au développement régional.Lorsque la pluie ne suffi t pas à alimenter naturellement la nappe, l’usine de Moulle capte l’eau de la rivière Houlle, un affl uent de l’Aa, la traite puis la réintroduit dans la nappe. Il s’agit d’un site exceptionnel en France ; c’est le seul à mettre en œuvre la réalimentation selon les saisons.

Un site protégéUn périmètre de protection de 2100 hectares a été défi ni et des opérations locales ont été menées pour préserver durablement la qualité de la ressource en eau. Elles recouvrent cinq thèmes : ■ la maîtrise des pollutions urbaines (contrôle du

raccordement à l’assainissement collectif),■ la maîtrise des pollutions agricoles (mise en place

d’un suivi agronomique),■ la maîtrise des pollutions industrielles (carrière,

stockage d’engrais minéraux…),■ la maîtrise des pollutions routières (réalisation d’un

plan d’alerte et de secours),■ modélisation des écoulements de la nappe phréatique

et de migration des nitrates.Un travail d’accompagnement de l’évolution des pratiques agricoles est mené pour protéger le champcaptant de Houlle-Moulle et ses forages dans la nappe. 60 agriculteurs sont encouragés à développer une agriculture raisonnée sur le périmètre de protection et utilisent des techniques innovantes de protection de l’environnement, tels que la réalisation de reliquats azotés, l’analyse de sol, les semis d’engrais verts, le désherbinage du maïs.Le suivi agronomique des zones cultivées se traduit par :■ 165 reliquats d’azote minéral,■ 115 analyses de sols,■ l’implantation de 100 ha de Culture Intermédiaires Pièges à Nitrates (C.I.P.A.N.),■ le désherbinage de 100 ha de maïs,■ 20 journées de formations aux agriculteurs.Pour cette démarche, le champ captant de Houlle-Moulle est reconnu site pilote pour la protection de la ressource en eau potable, par les instances de l’Etat (Mission Inter Services de l’Eau (MISE), Agence de l’eau, DDASS*).

Le traitement de l’eauL’usine de Moulle dispose de 2 fi lières différentes de traitement qui travaillent alternativement ou simultanément, en fonction des saisons et de la qualité de l’eau brute : les deux fi lières fournissent une eau de qualité comparable.La prise en rivière est située sur un bras de la Houlle.L’eau traverse une grille, puis un tamis avant de pénétrer dans un réacteur horizontal où elle est mélangée à l’ozone.

Planète Industries - Fiche élève n°2 - Protéger la ressource en eau page 3/4

La qualité de l’eauUn programme de surveillance réglementaire bâti par la DDASS* comporte l’analyse de 54 paramètres, programme complété par l’autosurveillance mise en place par Lyonnaise des Eaux sur des points ciblés. La mesure de la chloration de l’eau à plusieurs points du réseau permet aussi un contrôle optimum.Les études locales récentes (2004) montrent que l’évolution du taux de nitrates paraît maîtrisée et limitée. D’autre-part, les techniques de désherbinage (enlèvement mécaniques des mauvaises herbes plutôt que traitement chimique) permettent de réduire signifi cativement l’utilisation par les agriculteurs des pesticides et herbicides et ainsi de protéger le champ captant.Source Service Communication, Centre Régional Nord Littoral de Lyonnaise des Eaux, 2006

Document N°2Portrait d’un éco-conseiller à Lyonnaise des Eaux

Frédéric VELUT, Technicien protection de la ressource en eau, Lyonnaise des EauxA 31 ans, une petite fi lle de 18 mois, cet homme-là est un passionné de nature : fan de VTT, de randonnée et de photographie animalière, Frédéric a trouvé dans son métier la possibilité de protéger cette nature qu’il aime et de mettre en œuvre ses capacités de diplomate. Car il faut convaincre ! Regardons de plus près sa mission. Frédéric est en effet l’interlocuteur entre services de l’Etat (DDASS*, DDE, agence de l’eau), les agriculteurs, les maires des communes, le Parc Naturel Régional… Sa mission ? Mettre en place des opérations pour protéger l’eau de la nappe phréatique sur le long terme. L’enjeu est de taille puisque cette eau est ensuite pompée puis distribuée aux robinets des habitants ; saine et pure aujourd’hui, il faut qu’elle le reste demain ! Par exemple, il veille à ce que les agriculteurs apportent la juste dose de nitrates (engrais chimiques) par rapport aux besoins de la plante sans aller polluer la nappe phréatique. Il s’agit d’ajuster les besoins en faisant des analyses du sol, puis de convaincre l’agriculteur d’avoir la main… moins lourde. Frédéric propose également aux agriculteurs de mettre en place la culture d’engrais verts. «En septembre, après la récolte, on va semer des plantes qui piègent les nitrates, comme de la moutarde (mais l’avoine, ça marche aussi). La moutarde pousse très vite, a un faible coût de semence et capte les nitrates de la terre. Elle est coupée deux mois après, en novembre, broyée sur le sol et cet engrais vert fertilisera les récoltes de l’année suivante.» En ce qui concerne les produits phytosanitaires (pesticides, herbicides) employés par les agriculteurs pour protéger les récoltes des maladies et autres mauvaises herbes, là encore, Frédéric prend son «bâton de pèlerin». Il réalise des audits d’exploitation en analysant la nappe phréatique. Si celle-ci contient trop d’une molécule phytosanitaire, il faudra convaincre l’agriculteur. Soit de choisir une autre molécule moins polluante, soit d’aménager la parcelle de terre avec des haies par exemple. Car la pollution est plus importante en cas d’érosion et les haies empêchent cette érosion. Formé au métier d’environnementaliste de l’ISA (Institut Supérieur d’Agriculture) de Lille, Frédéric ne compte pas s’arrêter là. Dès septembre, il reprend ses études, à raison de 2 jours par semaine en formation continue pour se spécialiser et évoluer dans son métier. Aime-t-il son métier ? Il adore ! Avoir des contacts avec différents intervenants qui défendent chacun leur intérêt, aller sur le terrain (25 % de son temps), mettre en place diplomatie et conviction pour que chacun comprenne qu’il faut protéger l’eau à long terme, même si c’est un peu réduire le profi t à court terme. En quelque sorte, un développeur durable ce Frédéric…

*DDAS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales

Planète Industries - Fiche élève n°2 - Protéger la ressource en eau page 4/4

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1. Présentez les documents : quelle est leur nature ? De quel sujet traitent-ils ?Que permettent-ils d’étudier ?

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1- Document 1 : a. Pourquoi l’usine de ré-alimentation de la nappe à Moulle est-elle en France un site exceptionnel ?b. Quelles pollutions Lyonnaise des Eaux souhaite-t-elle maîtriser ? c. Quelles sont les actions engagées ? d. Pourquoi les agriculteurs sont-ils les partenaires principaux des actions destinées à protéger la ressource en eau ? e. Qu’entend-t-on par «agriculture raisonnée» ? f. Quels sont les polluants utilisés par les agriculteurs et cités dans l’article qui pourraient atteindre la nappe phréatique ?

2- Document 2 : a. Quel est le métier de Frédéric ? b. Quelle est sa formation ? c. Est-il justement l’interlocuteur de ces agriculteurs qu’ils faut convaincre ?

Synthèse collective

Organiser un débat collectif dans la classe en trouvant : a. Le 1er groupe sont des éco-conseillers comme Frédéric et pensent à protéger l’eau à long terme. b. Le 2ème groupe, ce sont des agriculteurs qui pensent améliorer leur culture et produire plus, car ils ont des contraintes de productivité et de rentabilité à court terme (rembourser leurs dettes…). c. Imaginez les arguments des uns et des autres en respectant la parole de l’autre…

Planète Industries - Fiche élève n°3 - Vive l’eau du robinet ! page 1/3

Préambule

L’eau n’arrive pas directement de la nappe souterraine ou de la rivière à votre robinet. Elle parcourt un long circuit et franchit de nombreuses étapes pour devenir potable. Avant d’arriver au robinet, elle doit subir des traitements et des contrôles dans une usine pour que vous puissiez la boire en toute sécurité.

Le Dunkerquois dispose d’un outil exceptionnel qui le préserve du manque d’eau. Si la nappe phréatique baisse trop, on ira prendre de l’eau de rivière pour alimenter un lac artificiel dont l’eau va naturellement s’infiltrer et rejoindre la nappe phréatique. Cette eau provient de la Houlle et a subi des traitements. En arrivant à l’usine de production d’eau potable, ces eaux de surface traversent des grilles qui retiennent les gros déchets flottants (feuilles, cailloux) puis des filtres pour éliminer les matières plus fines (sable). L’eau passe dans des bassins d’affinage pour être débarrassée des polluants dissous. Quoiqu’il arrive, quelques gouttes de chlore sont ajoutées à l’eau pour la protéger des microbes pendant son transport jusqu’au robinet. En effet, pour arriver à Dunkerque, l’eau parcourt au moins 40 kilomètres, Lyonnaise des Eaux gérant quelques 1450 kilomètres de canalisation. A la sortie de l’usine, l’eau a répondu avec succès à 54 critères de potabilité imposés par la réglementation. L’eau n’a pas toujours le même goût, et pour qu’elle soit toujours agréable à boire, il existe même des «goûteurs d’eau» qui vérifi ent régulièrement son goût.

Vive l’eau du robinet !

Planète Industries - Fiche élève n°3 - Vive l’eau du robinet ! page 2/3

Protéger la ressource en eauDocument N°1

Source Dunkerque Expansion, avril 2006

Planète Industries - Fiche élève n°3 - Vive l’eau du robinet ! page 3/3

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1. Présentez le document : quelle est sa nature ? De quel sujet traite-il ?Que permet-il d’étudier ?

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1- Document 1 : a. Quels sont les (bons) arguments pour boire de l’eau potable dans le Dunkerquois ? b. Quel est le rapport entre l’eau et la moutarde, expliquez le principe mis en place pour préserver la nappe phréatique des nitrates ?c. Pourquoi y a-t-il deux circuits d’eau en particulier dans le Dunkerquois ? d. Les industriels utilisent-ils de l’eau potable pour leur production ?