e1 la mesure de l'intelligence

Approche différentielle de l’intelligence.

1| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)1

0. DEFINIR L’INTELLIGENCE

1. COMMENT MESURER L’INTELLIGENCE ?

2. UNE OU PLUSIEURS INTELLIGENCES ? -> approches factorielles

-> approches non factorielles

3. PROCESSUS COGNITIFS ORGANISANT LES DIFFERENCES INTERINDIVIDUELLES

L'APPROCHE DIFFERENTIELLE DE L'INTELLIGENCEL'APPROCHE DIFFERENTIELLE DE L'INTELLIGENCE

2| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)2 0. Définir l’intelligence

1. Comment mesurer l’intelligence ?

0 . 1 . I n t e l l i g en ce : u n c o n c e p t

0 . 2 . D e M u l t i p l e s d é f i n i t i o n s

1 . 3 . I n te l l i ge nce : sp é c i f i q u e à l ’ h o m me ?

Avant de définir ne pas oublier

L’intelligence est un concept.

Elle n’est pas observable directement.

On ne la connaît que par ce qu’elle permet de faire :

- Établir des relations - Tirer correctement les conséquences de prémisses, - Résoudre des problèmes, - S‘adapter à des situations nouvelle…- Généraliser à partir d’informations partielles- Etc.




0 .1 . I n te l l i gence : un concep t

0 . 2 . D e M u l t i p le s d é f i n i t i o n s


Quelle(s) définition(s) ?

Courantes

« faculté » de connaître, comprendre (dictionnaire)

« faculté » de s’adapter à des situations nouvelles

« faculté » d’apprendre

« faculté » à formaliser

Etc.

Huffpost, décembre 2013







Des psychologues

Jean Piaget (1896-1980): l‘intelligence ce n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait pas

Cyril Burt (1883-1971): une aptitude cognitive générale innée

David Wechsler (1896-1981): L‘intelligence est la capacité globale et complexe de l‘individu d‘agir dans un but déterminé, de penser de manière rationnelle et d‘avoir des rapports utiles avec son milieu

Alfred Binet (1857-1911): c'est ce que mesure mon test!

Howard Gardner (1943- ): l‘intelligence, en générale, est la faculté de résoudre des problèmes ou de produire des biens ayant de la valeur pour une culture ou un groupe défini. Il existe huit formes indépendantes d‘intelligences.

…








Activité intelligence

Activité en générale lente, délibérée, volontaire, qui requiert un effort

(jouer aux échecs, résoudre un problème mathématique, argumenter,

etc.)

Met en œuvre : du raisonnement, des compétences verbales, spatiales,

de l’attention de la mémoire, des jugements.

Ce n’est aucune de ces aptitudes mais un peu

tout cela à la fois




0 .2 . D e Mu l t i p les d é f i n i t i on s

1 . 3 . I n t e l l i g en ce : s p é c i f i q u e à l ’ h o m m e ?

Deux exemples parmi d’autres

Sans conditionnement, ni

entrainement, ces chimpanzés

sont capables d’empiler les boites

pour atteindre leurs objectifs

Kholer, 1914








Sans conditionnement, ni

entrainement, ces chimpazés sont

capables d’empiler les boites pour

atteindre leurs objectifs

Kholer, 1914









0. DEFINIR L’INTELLIGENCE


2. UNE OU PLUSIEURS INTELLIGENCES ? -> approches factorielles

-> approches non factorielles

3. PROCESSUS COGNITIFS ORGANISANT LES DIFFERENCES INTERINDIVIDUELLES

L'APPROCHE DIFFERENTIELLE DE L'INTELLIGENCEL'APPROCHE DIFFERENTIELLE DE L'INTELLIGENCE


1.1. Binet et Simon : Age mental et Q.I. classique

1.2. Les échelles de Wechsler et le Q.I. standard• la critique du QI classique• la mesure de l'intelligence : le choix des épreuves• le QI standard (méthode de construction et mode de calcul) • avantages et inconvénients• l’évolution des échelles de Wechsler : le WISC IV

1.3. QIs : Stabilité des différences individuelles• variabilité intra-individuelle• variabilité inter-âge

1.4. En conclusion : les principes de l’approche globaliste


1


11| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)11 1. Comment mesurer l’intelligence ?

1 . 1 . B i n e t e t S i m o n : Ag e m e n t a l e t Q . I . c l a s s i q u e

1 . 2 . L e s é c h e l l e s d e W e c h s l e r e t l e Q . I . s t a n d a r d

1 . 3 . Q Is : S t a b i l i t é d e s d i f f é r en c e s i n d i v i d u e l l e s

1 . 4 . E n c o n c l u s i o n : l e s p r i n c i p e s d e l ’ a p p r o c h e g l o b a l i s t e


LES PRINCIPALES IDÉES À L’ORIGINE DES TRAVAUX DE BINET

Echec de la craniométrie et de la mesure des sens.

L’intelligence n ’est pas une collection de facultés.

OBJECTIFS DES TRAVAUX À L’ORIGINE DE LA NOTION DE QIc

dépister les enfants devant bénéficier d’un enseignement spécialisé

On évalue un enfant par son niveau de développement

1.1.1. Intelligence et âge mental

Exprimer l ’intelligence en terme d ’année(s) d ’avance ou de retard dans le développement.

Rechercher les épreuves caractéristiques d ’un âge (exemple : une tâche demandant un âge mental de 9 ans est une épreuve réussie par + de 50% des enfants de 9 ans et - de 50% des enfants de 8 ans).







CHOISIR LES EPREUVES CONSTITUTIVES D ’UN TEST L ’INTELLIGENCE.

On ne peut pas atteindre le fonctionnement de tel ou tel mécanisme intellectuel par une épreuve pris isolément. L’intelligence s’appréhende globalement, comme la somme des épreuves constituant un test.

Un test doit évaluer l’intelligence et non pas les connaissances (on doit évaluer l’aptitude qui permet l’acquisition des connaissances).

Les capacités d ’acquisition s ’évaluent par le « volume » des connaissances banales acquises »

(donc l’évaluation est spécifique à un groupe)

caractéristique de la démarche pragmatique de Binet









Choisir des items dont la réussite est caractéristique d’un âge réel

Principe : Soixantaine d’items classés selon l ’âge moyen de réussite HISTORIQUEMENT

Binet-Simon(1905 - 1908)

Stanford-Binet (USA)(1916)

NEMI (France)(1966-2006)

6 ans

+ Distinguer matin et soir

+ Définir par l ’usage

+ Copier un losange

+ Compter 13 sous simples

+ Comparaisons esthétiques

7 ans

- Main droite, Oreille gauche

+ Décrire une gravure

+ Exécuter 3 commissions

- 9 sous dont 3 doubles

+ Nommer 4 couleurs

8ans

- Répéter 5 chiffres

- 2 objets de souvenir

+ Compter de 20 à 0

- Lacune de figures

- Date du jour

Age mental

6 + 3/5 + 1/5 =

6;4/5 ( 6;10)








ATTENTION

En proclamant son empirisme, Binet prenait une attitude polémique.

En fait : longue période de sélection des items. il a développé une conception de l’intelligence et préférait toujours,

pour un test, les items qui mettaient le plus nettement en jeu l ’intelligence (du point de vue de la représentation qu’il en avait).

Ce que mesure mon test !

Qu’est ce que l’intelligence ?

1.1.2. L’intelligence pour Binet








Un enfant est intelligent ou le montre en :

1. Comprenant la nature et les données d ’un problème.

2. En inventant une ou plusieurs solutions adaptées au but à atteindre.

3. En gardant clairement à l’esprit ce but (c’est à dire la direction à suivre) tout au long des tâtonnements « mentaux » ou réels.

4. En critiquant ses démarches et ses résultats, probables ou réels.

Pour A. BINET

L ’intelligence est une action.

Elle comprend 4 étapes :

compréhensioninventiondirectioncensure

1.1.2. L’intelligence pour Binet







De la notion d ’âge mental à la notion de Qic (QI classique)

Défaut de la notion d ’âge mental : l ’importance d ’un retard est relatif à l ’âge réel.

2 ans de retard à 6 ans d ’âge réel n ’a pas la même signification que 2 ans à 10 ans d ’âge réel

W. STERN en 1912 propose d ’exprimer la comparaison de l ’AM (âge mental) et l ’AR (âge réel) par un quotient :

100AR

AMQI c « % chemin parcouru »

1.1.3. Age mental et QI classique








Rôle du QIc

C ’est un quotient d ’âge qui standardise les performances. Il permet des

comparaisons de mesures diverses (cas particulier des QD).

Exemple :

Un enfant de 9 ans (AR) obtient 49 points à la NEMI et 125 points à une épreuve de pointillage. Il a une taille de 1.44m. Comment comparer ces résultats ?

Notes brutes

49125144

rapportnotes brutes obtenues

sur notes brutes AR

49/36=136125/99=126144/128=112

Qic ou QDrapport

(AM/AR)*100

12/9=13312/9=13312/9=133

1.1.4. Rôle et signification du QI classique







Signification du QIc

C’est un instrument de comparaison des enfants. On compare des chemins

parcourus sur la trajectoire du développement. Pour Binet (1908) «On apprécie un

degré de développement, nous ne préjugeons qu’hypothétiquement de ses

causes »

Attention :

Il s ’agit de la comparaison d’un chemin parcouru relativement à d’autres enfants.

On ne connaît pas la longueur du chemin à parcourir et les variations éventuelles

de la vitesse le long du trajet. Ces chemins sont mesurés en temps.









Perron-Borelli et Perron, (1970), L’examen psychologique de l’enfant. Paris : PUF







Signification du QIc

C’est un instrument de comparaison des enfants. On compare des chemins

parcourus sur la trajectoire du développement. Pour Binet (1908) «On apprécie un

degré de développement, nous ne préjugeons qu’hypothétiquement de ses

causes »

Attention :

Il s ’agit de la comparaison d’un chemin parcouru relativement à d’autres enfants.

On ne connaît pas la longueur du chemin à parcourir et les variations éventuelles

de la vitesse le long du trajet. Ces chemins sont mesurés en temps.

La constance du QI n ’est pas une règle. Cependant, si ce QI était instable, il

n ’aurait pas de signification. La constance du QI est la prédiction la plus

probable, toutes choses étant égales par ailleurs. L ’étude de l ’évolution d ’un

QI apporte donc des informations.









Exemple de trajectoires possibles du QI

5 6 7 8 9 10

5

6

7

8

9

10

AR

AMAugmentation

constante du QI

constance du QI (100)

Diminution constante du QI

variation du QI(diminution-augmentation)








Pour mieux comprendre

Quelle est l ’intelligence d ’un enfant ayant un âge mental de 6 ans 4/5 et d ’âge chronologique 5 ans 1 mois ?

« Qu’est-ce-que cela veut dire ? Cela veut dire que dans les conditions où nous

venons de l’examiner, cet enfant s’est comporté comme un enfant de 6 à 7 ans.

Placé en face de difficultés que représente la série d’épreuves auxquelles nous

l’avons soumis, il paraît avoir les mêmes moyens de les résoudre qu’un enfant

instruit par une expérience de 6 à 7 années, bien qu’il n’ait que 5 ans d ’âge. Cela ne

veut pas dire autre chose. Nous apprécions un degré de développement, nous en

préjugeons qu’hypothétiquement de ses causes - ou plus exactement nous en

préjugeons d’après les autres informations que nous possédons à ce sujet. Un

niveau d ’intelligence est un résultat qui se doit d’être commenté… »

(extrait de Binet Simon, 1908, réédition, 1964, « la mesure du développement de l ’intelligence chez le jeune enfant ».. Paris : Armand Colin.)









Mon test, «n'est pas une machine qui donne notre poids imprimé sur un ticket comme une bascule de gare».

Les résultats ont besoin d'être analysés, situés dans un contexte, interprétés. L'échelle métrique «est un instrument qu'on ne doit pas mettre entre les mains d'un imbécile».








Binet et Simon n’avaient fait aucune hypothèse sur les causes de la

« normalité », de la « précocité » ou du « retard ». Ils étaient cependant

plutôt environnementalistes et proposaient une méthode (gymnastique

mentale) pour augmenter les capacités.

Par contre, cet outil (avec Lewis Terman) est devenu dès 1920 non plus un

indicateur du niveau de développement mais un outil pour repérer l’infériorité ou la

supériorité non plus d’individus mais de groupes. Il contribua (l’outil) à renforcer le

mouvement eugénique deux leçons :

Les outils ou les concepts utilisés et les recherches ne sont pas indépendants

des valeurs culturelles et des idéologies.

A contribué à freiner la réflexion sur une utilisation optimale de cet outil en

entraînant un manichéisme : pour ou contre ?









2


1 . 1 . B i n e t e t S i m o n : A g e m e n t a l e t Q . I . c l a s s i q u e





Problèmes posés par le QI classique :

1/ un AM 6 ans est obtenu en additionnant des points de différents niveaux d'âge. La structure mentale lorsque AM=6 ans est différente selon que l'AR=5 ans ou l'AR=12 ans.

2/ Age d'achèvement de la croissance mentale ? Comment fait-on après ?

1.2.1. La critique du QI classique








Problèmes posés par le QI classique :

1/ un AM 6 ans est obtenu en additionnant des points de différents niveaux d'âge. La structure mentale lorsque AM=6 ans est différente selon que l'AR=5 ans ou l'AR=12 ans.

2/ Age d'achèvement de la croissance mentale ? Comment fait-on après ?

3/ Au QI classique, la distribution des QI varie d'âge en âge. Un QI constant ne signifie pas que le sujet reste classé (positionné) de la même façon par rapport aux enfants du même âge.

Exemple : Quartilage du Termann Merril à 6 et 12 ans

10092 10825% 25% 6 ans

87 113

10087 11325% 25% 12 ans

92 108









Deux idées nouvelles

Abandonner la notion d'âge mental pour construire un indicateur

d'efficience. Le QIs indiquera le rang d'un sujet et ne sera plus un

quotient d'âge.

La distinction Verbal - Performance. Cette distinction a pour origine

l’Alpha et le Bêta Test (test américain de Yerkes, 1917) destinée aux

jeunes recrues (le premier était destiné à ceux qui savaient lire, le second

aux analphabètes et aux non-anglophones).








L'intelligence doit être évaluée par un ensemble d'épreuves (approche globale)

mais

les épreuves ne doivent pas être représentatives d'un âge. Ce sont des sous-tests de difficultés progressives.

Exemple : Les épreuves (sous-tests) du WISC-III

Complément d'imagesArrangement d'images

CubesAssemblage d'objets

Code

PERFORMANCEVERBALInformationMémoire immédiate

VocabulaireArithmétique

CompréhensionSimilarité Q.I.s

1.2.2. Le principe d’une mesure globale








1/ Les résultats des différents groupes d'âge sont traités séparément.

3/ Principe des conversions des notes en QI :

La moyenne des notes correspond à un QI de 100

La note dépassée par 25% des personnes (premier quartile) => QI de 110

La note dépassée par 75% des personnes (troisième quartile) => QI de 90

--------------------

L'écart-probable (demi écart-interquartile) correspond à 10 points de QI

2/ Normalisation des notes brutes (passage en note standard).

Pour chaque sous-test : échelle normalisée en 19 classes.Moyenne de 10, écart-type de 3. La performance globale sera la somme de ces notes.

1.2.3. Définir un QI standard







25%25%

7842

écart inter-quartile

50%

écart probable

notes standardisées

100 11090

60

4/ Déterminer un QI standard d'un sujet- on calcule l'écart qu'il existe entre la note du sujet (x) et la note moyenne (m) en "écart-probable" (p) soit : (x-m)/p

- on multiplie cette valeur par 10 et on l'ajoute à 100 : QIs = 100 + 10*((x-m)/p)

Q.I.

1810

exemple : Sophie à 36 en note standard.

(x-m)/p=(36-60)/18(x-m)/p = -1,33

QIs=100+10*(-1,33)

QIs=87

Sophie

87

1.2.3. Définir un QI standard








La fréquence des « très faibles » aux « très supérieurs » est fixée par construction. Elle est la même à tous les âges et dans tous les pays…

1.2.4. Courbe de « normalité »







1. AVANTAGE

Rend les QI de tous les âges rigoureusement comparables

10090 11025% 25% tout âge

87 113

QI standard

10087 11325% 25% 12 ans

92

10092 10825% 25% 6 ans

87 113

108

QI classique

2. INCONVENIENT

Ne renseigne plus sur le retard ou l'avance de développement (AM) et ce n ’est plus un quotient !

Même rang et le Qic est différent.

1.2.5. Les avantages du QI standard








La première échelle (la Wechsler Bellevue) est publiée pour les adultes en 1939.

Elle devient la WAIS en 1955.

En 1949 la version enfant (WISC) est créée (dernière version en 2005 WISC IV. La

précédente dite WISC III date de 1991 aux USA et en 1995 en France). Le WPPSI est

publié en 1967 (dernier étalonnage WPPSI III, 2004).

WISC IVde 6 à 16;11 mois

WPSSIde 2;6 à 7 ans

WAIS IIIde 16 à 89 ans

1.2.6. Les différentes échelles de Wechsler







Pas de théorie de l ’intelligence précise

Suppose que l ’intelligence est une caractéristique globale de la conduite qui se

manifeste dans des épreuves variées. Une épreuve isolée ne signifie rien, ce qui

donne la force démonstrative c’est un ensemble de test.

Wechsler pensait que l ’intelligence c’est « l ’orchestration » ou la coordination des

aptitudes élémentaires. C’est plus que la somme des aptitudes élémentaires.

Les attributs et les facteurs de l’intelligence, comme les particules élémentaires enphysique, ont à la fois des caractéristiques individuelles et collectives qui semblentse comporter différemment lorsqu’ils sont isolés et lorsqu’ils opèrent de concert.

Wechsler, 1975

1.2.7. La conception de l’intelligence associée à ces échelles








1. Les différentes échelles d'intelligence permettaient de calculer un QIV (verbal) et un QIP (performance) et un QIT (QI total).

2. Le QI total n‘était pas la moyenne du QIV et du QIP.

3. Il existait une corrélation entre tous les sous-tests.

4. Les analyses factorielles montraient que la distinction Verbal-Performance n‘était pas toujours la plus pertinente (sauf dans la version française du WISC III). On avait donc l’habitude de distinguer au moins trois facteurs de groupe :

Compréhension verbale Organisation perceptive analytique

Attention/concentration ou (RCT et vitesse)

Avant le WISC IV

1.2.8. L’évolution des échelles







Avec le WISC IV - > Disparition du QIV et QIP et à terme du QIT

Indices calculés à partir de 10 sous tests principaux et 5 sous tests supplémentaires

ICVcompréhension

verbale

ICVcompréhension

verbale

IMTMémoire de

travail

IMTMémoire de

travail

IRPRaisonnement

perceptif

IRPRaisonnement

perceptif

IVTVitesse de traitement

IVTVitesse de traitement

QIT









Dans la dernière version du WISC IV, l’intelligence est envisagée comme une structure hiérarchisée composée d’aptitudes plus spécifiques.

Les épreuves ont évolué et le temps de réponse n’est plus un facteur discriminatif essentiel. Par contre un indice de vitesse de traitement est identifié.

La dichotomie Verbale vs Non Verbale n’est plus pertinente.

On perd certains aspects comme arrangement d’images.

On pourrait se diriger progressivement vers une « disparition progressive de la notion de QIT » et vers un calcul d’indices globaux permettant l’identification de profils de performance.

Évolution globale de l’échelle tient compte des données issues des recherches différentielles récentes sur l’intelligence et de la neuropsychologie.








3





1 . 3 . Q I s : S t a b i l i t é d e s d i f f é r e n c es i n d i v i d u e l le s



1.3.1. Variabilité intra-individuelle

1. L'efficience intellectuelle moyenne croît avec l'âge (pas le QI).

2. La corrélation entre le QI (ou QD) enfant et le QI adulte augmente progressivement. Elle est faible avant 4 ans.







Pouvoir prédicteur des performances en % de variance expliquée des

tests mentaux selon l’âge

Wilson, 1983

The Louisville Twin Study

1.3.1. Variabilité intra-individuelle








1. Il existe une augmentation des performances aux tests d’intelligence (Flynn en 1987, estime ce gain par génération entre 4 et 25 points de QI de base, selon les pays).

2. Cette augmentation est plus marquée lorsque les questions sont éloignées des exercices scolaires (paradoxalement les performances au SAT diminuent !)

Exemple : test mosaïque de Gilles (Flieller, 1986)

item 60 : trouver ce qui manque dans la rangée du bas et le dessiner.

Pourcentage de bonnes réponses en 1944 : 10,5%Pourcentage de bonnes réponses en 1984 : 67,8%

1.3.2. Variabilité intergénération

3. Cet effet Flynn semble diminuer voir disparaitre progressivement (cf. cours de L3).







4





1 . 3 . Q I s : S t a b i l i t é d e s d i f f é r e nc es i n d i v i d u e l l e s

1.4. En conclusion : les principes de l ’approche globaliste


1.4. Conclusions : principes de l’approche globaliste

Il existe deux types de QI, le QIc qui est un quotient d ’âge et le QIs qui

n’est pas un quotient et qui permet simplement de situer la performance

d ’un sujet par rapport à un groupe de référence.

Les épreuves dominantes dans la pratique sont les échelles de Wechsler

mais il existe, pour les enfants, d ’autres épreuves comme le K-ABC de

KAUFMAN (adaptée en 1993 en France). La dernière version (juin 2008)

faisant référence explicitement à la théorie CHC.

Le K-ABC : batterie orientée vers l’évaluation des processus (séquentiels et

simultanés) plutôt que des domaines (verbal et visuo-spatial). Les trois échelles du

K-ABC correspondent aux facteurs de second ordre mis en évidence par Horn et

Cattel (gf, gc, et gv).




1 . 3 . Q I s : S t a b i l i t é d e s d i f f é r e nc es i n d i v i d u e l l e s

1.4. En conclusion : les principes de l ’approche globaliste


Les auteurs mettent l’accent sur le caractère global de l ’intelligence qui se manifeste dans la plupart des épreuves. Ce n’est jamais une tâche qui évalue l’intelligence. Il faut utiliser des épreuves variées et c’est la performance moyenne sur ces épreuves qui permet d’en inférer le niveau intellectuel.

On n’évalue pas l’intelligence mais on mesure ces effets (Pour Binet un enfant n’est pas intelligent il le montre).

La performance observée doit être interprétée. L’échec peut avoir de multiples causes. Le QI ne fait que positionner un enfant ou un adulte par rapport à d’autres. Il n’explique pas.

Il n’y a pas une véritable théorie de l ’intelligence, mais l’intelligence n’est pas un processus unique, c’est un ensemble => approche globale.

1.4. Conclusions : principes de l’approche globaliste

e1 la mesure de l'intelligence

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