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Colloque FARAH Des femmes et des hommes en agriculture : un partenariat gagnant ! 28 octobre 2013 Théâtre Bernard BLIER Pontarlier (France)

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Page 1: e 2013€¦ · FCl, une rencontre afin de favoriser les relations entre le monde agricole et le monde apicole . rappel C. Ruffoni , élu en charge du dossier Eco- phyto à la chambre

Colloque FARAH

Des femmes

et des hommes

en agriculture :

un partenariat

gagnant !

28 octobre 2013

Théâtre Bernard BLIER

Pontarlier (France)

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Programme de la journée du 28 octobre 2013

Présentation et bilan du projet FARAHIntervenant-e-s :

agricultrices françaises et paysannes suisses

Intervention de Caroline Dayerenseignante-chercheuse en psychologie et sciences de l’éducation, Université de Genève,

« Egalité, mixité, complémentarité… Construction et déconstruction sociale des rapports de genre ».

Table rondePlus-value, leviers et pistes d’action pour un partenariat équilibré homme-femme en agriculture

Intervenant-e-s :Elisabeth Baume-Schneider, conseillère d’Etat du Canton du Jura [Suisse]

Christine Bühler, paysanne, présidente de l’Union suisse des paysannes et femmes rurales [Suisse]Philippe Jeannerat, agriculteur, président d’AGORA (Association des groupements et organisations romands de

l’agriculture) [Suisse]Sophie Fonquernie, agricultrice, conseillère régionale de Franche-Comté [France]

Annie Genevard, enseignante, députée maire de Morteau [France]Daniel Prieur, agriculteur, président de la Chambre d’agriculture du Doubs [France]

Animation :Loan Pascale Jérôme et Valérie Miéville-Ott

Les Bataclowns nous accompagneront de

leur regard percutant et ironique tout au long de la journée !

Après-midi (14h00-16h30)

1. L’agriculture : un métier d’hommes ?2. Et si on prenait du temps ?

3. Mettons de la mixité dans notre entreprise et nos organisations !4. Osons l’engagement !

ConclusionsChristine Bulliard-Marbach, paysanne, conseillère nationale (CH).Sophie Fonquernie, conseillère régionale de Franche-Comté (F).

Matin (9h30-12h30)

Ateliers au choix

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L’agriculture : un métier d’hommes ?

L’agriculture a réputation d’être un milieu très masculin. Est-ce encore la réalité ? Comment sortir des stéréotypes et mieux prendre en considération la diversité des compétences et des aspirations de chacun et chacune ?

Animation : Magaly Hanselmann, cheffe du Bureau de l’égalité du Canton de Vaud et Angela Fleury, cheffe du Bureau de l’égalité du Canton du Jura.

Atelier 1

Liste des participants:

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Et si on prenait du temps ?

L’exploitation a tendance à imposer ses rythmes et ses exigences à toute la famille. Comment peut-on arriver à un partage plus équilibré des différents temps de vie ? Comment oser prendre du temps pour soi, pour sa famille, pour prendre des responsabilités ? Qu’y gagne-t-on ?

Animation : Christian Pidoux, directeur d’Agrilogie (centre de formation agricole, Canton de

Atelier 2

Liste des participants:

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Mettons de la mixité dans notre entreprise et nos organisations !

Comment faire évoluer les exploitations, et plus largement les organisations agricoles, vers une vraie mixité des compétences et des rôles afin d’en développer le potentiel ?

Animation : Catherine Pistolet, Délégation régionale des droits des femmes et à l’égalité (Franche-Comté).Vaud).

Atelier 3

Liste des participants:

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Osons l’engagement !

Les femmes sont peu présentes dans les organisations professionnelles agricoles. Comment surmonter les freins à l’engagement afin qu’il y ait plus de femmes qui prennent des responsa-bilités ?

Animation : Aude Petit, Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, présidente de l’asso-ciation « Femmes aux responsabilités ».

Atelier 4

Liste des participants:

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Articles de presse

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La presse Pontissalienne, octobre 2012
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.6 • le fil de l'actu... Le Jura agricole et rural - N°2025- vendredi 2 novembre 2012

Franche-Comté

JOURNÉE D'ÉCHANGE 1Jeudi 27 septembre a eu lieu la première journée d'échange entre agriculteurs membres des réseaux de fermes Dephy et apiculteurs. Respect, connaissance, confiance, les maîtres-mots de cette journée de dialogue ouvrent.la porte à des pratiques mutuellement bénéfiques.

Rendements agricoles . et protection des abeilles, on a tous ày gagner !

Par petits ateliers, Les femm es ont échangé sur des thèmes très divers : place dans la ferme, autonomie dans Les prises de décisions, évolutions du métier...

GROUPES DE DÉVELOPPEMENT 1Une trentaine de femmes se sont réunies le 27 septembre dernier dans le cadre du projet Farah : agricultrices françaises et paysannes suisses, elles ont mis en commun leurs idées, l urs envies, leurs projets ...

Femmes de fermes... Paper board, idées jetées sur des

carrés de papier de couleur... qua- tre groupes de femmes discutent,

argumentent : « ce dont je suis fière », « ce que je voudrais changer>> « ce que je souhaite conserver » pour donner quelques exemples des thèmes de ré- flexion abordés. Suisses et Françaises ont en commun plu sieurs choses: agri- cultrices côté français, paysannes côté suisse, elles travaillent toute s da ns une exploita tion agricole et aiment leur mé- tier.«Le projet FARAH - acronym e pour « Femmes en Agriculture : Responsa- bles et Autonomes en complémentarité avec les Hommes» - Farah est aussi un prénom mixte d'origine arabe qui si- gnifie ''Gaieté, bonheur, satisfaction··- est une suite logique de projets menés par la FRGEDA et le CRFA en Franche - Comté sur le rôle et la place des femmes en agriculture. Il prolonge en quelque sorte différents travaux conduits par les agricultrices de la région, comme !"écri- ture d'un livre ensemble, ou la créatio n du GAD25 [groupe d'agricultrices di- versifiées) par exemple expose Hélène Liégeon, éleveuse à Courvières. Au dé- part nous sommes partis d'une interro- gation :pourquoi les femmes sont-elles si peu représentées dans les conseils d'administrations des organisations pro- fessionnelles agricoles? Est-ce qu'il existe des freins, un manque d'envie ?Ona voulu essayer de comprend re ce qui sepasse. »

Coopération franco-suisse Avec le projet Farah , la réflexion prend une dimension internationale. « C'est une initiative de la FRGEDA. en croisant les regards des agricultrices suisses et françaises - dont les situations sont très différentes- en échangeant nos points de vue, la discussion est plus riche. Nous pouvons ainsi ident ifier les stéréotypes liés au métier. Ces stéréotypes sont an- crés aussi bien chez les femmes que dans leur entourage et peuvent paralyser. »,

poursuit !"éleveuse. Des propos confir- més par Alice Glauser, venue de Champ- vent, près d'Yverdon. «Jesuis paysanne, collaboratrice de mon mari dans une pe- tite exploitation de polyculture-élevage. Nous avons 25 vaches laitières, des cé- réales, et n peu de vigne. Le projet Fa- ra{l m ·a tout de suite intéressée, car j"ai toujours voulu revaloriser le métier. En Suisse, les femmes des agriculteurs sont de simples collaboratrices, elles n'ont pas de statut, sauf éventuellement celui de salariée de la ferme.Aussi nous sommes très intéressées de savoir comment les choses ont évolué en France, qu'est-ce qui a permis de changer ça. » Mais le projet Farah ne s'enferme pas dans la question du statut. « C'est avant tout un lieu d'échange et d'élaboration d'actions communes», résum e Hélène Liégeon. Farah viseen effet à mieux dé- crire lïmplication des femmes tant au niveau de l'exploitation que de celui des instances représentat ives. Il veut met- tre en place des actions concrètes contri- buant à renforcer la reconnaissance et la visibilité du rôle de la femme en agr.i- culture et à permettre aux femmes d'ac- quérir plu s d'autonomie, de liberté de décision, tant dans la sphère familiale que dans la sphère publique. « Nous avons eu plaisir aujourd 'hui à partager nos expériences, nos divergences. Nous avons aussi beaucoup depoints communs, tels que /"amour du métier, de la ferme, de nos familles. On fait toutes beaucoup d'efforts pour pouvoir rester sur nos fermes. », poursuit Alice Glauser. Avant d'aller assister à la représenta - tion du spectacle théâtral « Femmes de Fermes>>, donné par la Compagnie Pa- radoxe[sl. les participantes à cette pre- mière rencontre franco-suisse ont posé les jalons des premières actions concrètes qu'elles souhaitent mettre en place. Et se sont déjà données rendez- vou s en novembre ! •

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Deux périodes sont importantes pour le bon déroulé d'une saison apicale. Tout d'abord l'automne, avec une bonne mise en hivernage , c'est-à-dire des co-

. lonies saines, exemptent de maladies et de varroas, avec des reines de qualité et des provisions suffisantes pour traver- ser l'hiver. Stratégiquement, les apiculteurs préf è- rent hiverner en zone de plaine car l'hi- very est moins froid et le printemps plus précoce .

Ela chambre régionale d'agricul-

n effet, dans le cadre de l'a nima - . lion régionale du plan Ecophyto,

ture a organisé,en partenariat avec l'As- sociation pour le Développement de l'Apiculture en Franche-Comté [ADA- FCl, une rencontre afin de favoriser les relations entre le monde agricole et le monde apicole . C. Ruffoni , élu en charge du dossier Eco- phyto à la chambre régionale d'agricul- ture et J. Girard, président de l'ADA-FC, ont ouvert la rencontre en insistant tous deux.sur les bonnes relations existantes entre les deux professions en région et sur leur volonté de travailler ·main dans la main pour lïntérêt de tous.

Les objectifs de la journée étaient mul- tiples : échanger sur les synergies en- tre l'apiculture et l'agriculture telles que les ressources de pollen, la pollinisa- tion, comprendre la réa lité d'une ex- ploitation apicale, présenter les réseaux Dephy et la démarche des agriculteurs, volontaires, participant à ces groupes de réflexion.

M. Girard a expliqué le travail de l'api- culteur au cou rs d'une saison et rappelé qu'un apiculteur est un éleveur.Il détient un cheptel apiaire et doit s'en occuper d'un·point de vue sanitaire, reproduc - tion, multiplication et sélection. La ré- colte de miel est le fruit de son travail d'éleveur.

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Le printemps est la deuxième période cruciale. Après les visites sanitaires qui sélectionnent les ruches saines et aptes à la production et élimine les autres, l'apiculteur aura pour objectifs, la re- constitution du cheptel défaillant et la première miellée. Le reste de la saison étant consacré à la production de miel, avec les transhumances en zone de mon - tagne. Au printemps. la floraison du colza- es- pèce la plu s butinée sur les zones de productions végétales - constitue le pi- lier du développement des colonies, de la reconstitution du cheptel et de la pre- mière miellée. A cette période, la sai- son de l'apiculteur dépend en partie des pratiques agricoles des exploitants de la zone, un souci et la saison des colonies est comprom ise. A ce titre, la perte d'une colonie pro- ductive en début de saison [printemps) représente l'absence de production de miel sur la saison, la nécessité d'ac- croître l"effort de renouvellement sur le reste du cheptel, af in de compenser la perte de la ruche .et celle. de !"essaim qu'elle devait donner.

En plus de butiner, dans un rayon de 3 km environ, l'abeille pollinise! Ainsi, des expérimentations ont démontré que plus de 30% des rendements en colza se-

raientli és à la pollinisation entomophile, d'où lïmportance des abeilles. Ceci n'a pas manqué dïntéresser les agriculteurs des réseaux Dephy, déjà engagés dans une démarche d 'agricul- ture économe en produits phytosani- taires. Les échanges se sont terminés sur un rappel des précautions à prendre lors des traitements en période de floraison. En effet, ma lgré le respect de la régle- mentation abeille pendant la floraison. de nombreux produits semblen t s'avé- rer toxiques pour l'abeille . Il est donc important de traiter en de- hors de la présence d'abeilles pour les cultures nectarifères et pollenifères [colza, tournesol, ...) y compris pour les fongicides. Le président de l'ADAFC s·est d'ailleurs félicité de la prise en compte de ces risques dans le BSV grandes cul- tures rédigé par la chambre él'agricul- ture de Franche Comté.

La richesse des échanges motive d'ores et déjà une nouvelle rencontre, élargie à d 'autres agriculteurs. En Franche- Comté, il n'y a pas que les abeilles qui travaillent en commun ... •

Pauline Murgue

Tunnels de stockage ou d'élevage -

www.mef ..sarl.com .,

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Supp. 4 - MSA

Le délégué MSA : relais d’informations sur le territoire

Le projet FARAH «Femmes en Agriculture Responsables et Autonomes en complémentarité

avec les Hommes» a pour objectif de permettre à chacun de trouver sa place sur les exploitations et dans les OPA en fonction de ses compétences et besoins propres et non pas parce que c’est un homme ou une femme. La place et les responsabilités des femmes dans le métier, ce ne sont pas des choses en moins pour les hommes, mais du plus pour l’agriculture.

Hélène LIEGEON est agricultrice à Courvières (25), installée depuis 1997 avec son mari Eric. Elue à la Chambre d’agriculture du Doubs, adhérente du CETAF de Pontarlier et membre de la FDGEDA et de la FRGEDA, elle est à l’initiative du projet FARAH sur la prise de responsabilité des femmes en agriculture, un projet pour un programme opérationnel de coopération territoriale européenne, entre la Franche-Comté et la Suisse (programme INTERREG IV à France-Suisse).

Les questions qui seront au cœur des discussions de FARAH : «le métier que j’exerce, les responsabilités que je prends, ça me convient, ça ne me convient pas, là je voudrais que ça change, si ma fille est agricultrice demain, comment je voudrais que ce soit…»

Ce projet demande la participation active de chacun. Nous avons fait un état des lieux. Nous allons organiser des débats sur ces questions de place et de rôle, travailler sur les idées reçues pour favoriser l’installation et la prise des responsabilités par les femmes. Des formations et des échanges avec des responsables élus des OPA seront organisés. Des rencontres avec des femmes d’autres secteurs d’activité et avec les femmes suisses sont au programme. Nous allons nous adresser à tous les ressortissants de la MSA : les agricultrices, agriculteurs, salariées et salariés agricoles. L’ambition serait d’organiser des rencontres et des débats par secteur en s’appuyant sur tous les relais. C’est par les échanges que les mentalités peuvent évoluer.

Tout n’est pas figé : si les femmes et/ou les hommes expriment des besoins pour renforcer leur engagement sur l’exploitation ou dans les OPA, nous tâcherons d’y répondre.

De part votre couverture sur le territoire et votre sensibilité pour le bien-être et la santé des ressortissants MSA, nous souhaitons que vous puissiez parler du projet, repérer des personnes, les encourager à venir aux temps d’échanges qui seront organisés en ce début d’année 2013 ».

Hélène LIEGEON, Responsable du projet FARAH

L’engagement des femmes en agriculture en tant que professionnelles et citoyennes.FARAH, un projet pour trouver sa place...

Frgeda Franche-Comté

Laissez votre message à la MSA au numéro local Solid’ écoute : 03.81.65.63.19 : une assistante sociale, un médecin du travail, un médecin conseil, un technicien MSA se mettront en contact avec vous, en fonction du caractère de votre demande. Sur un sujet aussi difficile, nous n’avons pas de

Appelez SOS amitié : 0.800.500.509 (24 heures sur 24, appel gratuit jour et nuit) : des personnes sensibilisées aux questions

NUMEROS UTILES

A l’initiative du projet FARAH, Hélène LIEGEON

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Bulletin de l’Échelon Local, Le bulletin des élus MSA de Franche Comté, n° 25, Janvier 2013
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JA CH-2800 Delémont 1 • Fr. 2.50 Tél. 032 421 18 18 | www.lqj.ch N° 119 • Lundi 27 mai 2013

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RÉGION

QuestionjurassienneUn soutienculturel Page 3

Delémont

Le ciel a ménagéla Dansesur la Doux Page 5

PorrentruyUn courageuxà la piscine Page 9

Jura bernoisA la découverted’énergie(s) etd’histoire(s) Page 13

Moutier

Chaleureuxvoyage musicalet gustatif Page 13

CANNESLa Palme d’Orà «La Vied’Adèle» Page 18

La capitale agitéeBerne Réunissant 10000 personnes,la manifestation «Tanz dich frei»a une fois encore dégénéré avec unecinquantaine de blessés et des dégâtsconsidérables. Page 20

Déferlantes denotes dans le Jura

Dans le val Terbi,en Ajoie etau Noirmont,les fanfares s’ensont donnéesà cœur joiece week-end.Pages 2, 7, 9 et 11

Les paysannes en malde reconnaissanceVAlors qu’elles représentent un tiers dela main-d’œuvre dans l’agriculture, près de 90%des paysannes n’ont pas de statut juridique propre.

MAGAZINEL’influence des écranssur le cerveaudes enfants Page 16

LIBYEDeux ans aprèsKadhafi, un pays«ingérable» Page 17

ARCH

IVES

KEY

ceptibles depuis des années.En cause, l’échec de l’intégration d’une po-pulation étrangère en forte augmentation(15% de la population totale). Malgré les réelsefforts des pouvoirs publics pour intégrer lesnouveaux venus, les étrangers ont de la peine àse former et à décrocher un emploi. Tenus àl’écart du marché du travail et de la prospérité,ils se sont installés dans les banlieues transfor-mées en ghettos. Le terreau était ainsi préparépour qu’à la moindre des étincelles, la révolteenflamme la rue. C’est ce qui s’est passé.Ces événements en Suède montrent com-bien il est important, pour un pays qui en-tend préserver sa tradition d’accueil, de ne paslaisser les nouveaux venus sans perspectives detravail. Les mesures d’intégration passent par là.D’ailleurs, qu’ils soient indigènes ou étrangers,des gens et notamment des jeunes laissés sanstravail représentent une bombe sociale à retar-dement. Tôt ou tard elle peut exploser et venirbriser le modèle social qui fait la prospérité d’unpays. La Suède peut servir de mise en garde utilepour la Suisse. Page 18

Même en Suède, les banlieues s’enflam-ment. Après Paris en 2005, Londres en 2011,Stockholm depuis une semaine. Les violencesdans la capitale suédoise n’atteignent pas lagravité qu’elles avaient connue à Paris et à Lon-dres. Que de tels incidents surviennent dans unpays traditionnellement aussi tranquille et tolé-rant que la Suède surprend tout de même etpose question. La Suède est connue pour êtreun modèle social cité en référence et pris enexemple. Ce pays à l’Etat-providence très déve-loppé avait été durement touché par la criseéconomique et financière dans les années 1990.Il s’en est remis grâce à des réformes vigoureu-ses menées par un gouvernement de centredroit, alliant une refonte en profondeur du sys-tème fiscal à une cure d’amaigrissement del’Etat tout en préservant la justice sociale.Les violences qui ont éclaté à Stockholmternissent toutefois cette belle vision du modè-le social suédois. La Suède serait en effet le paysscandinave qui a le plus creusé les inégalités so-ciales ces vingt-cinq dernières années. Les ten-sions dans les banlieues suédoises étaient per-

Le modèle social suédois écorné

n COMMENTAIRE Pierre-André Chapatte

L SOMMAIRE

LRégion 3-13LDeuils 15LMagazine 16LSuisse 20LMonde 17-18-19LEconomie 19LDétente 21LTélévision 22LSports 23-32

VUn projet franco-suisse vise à faire le pointsur la question. Deux paysannes jurassiennesy participent. Eclairage. Page 3

<wm>10CFWMIQ7DQAwEX-TTem3LaQ2rsCggCjepivt_lFxZwYCVZmfbKgZ-vNb9XI9SQF0YxohS-kh6aWIgH4WgEWpPRSwMJv58Ub8X0NMRhNBaIZFibPOl1Wah5xsc3_fnAuoKBfWAAAAA</wm>

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Le Quotidien Jurassien | Lundi 27 mai 2013 | 3Ugra/FOGRA MiniTarget

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VUn projet européen vise àfaire le point sur la place desfemmes dans l’agriculture.Deux Jurassiennes, TècleLachat et Christine Oeuvrayparticipent à ces travaux.VAlors qu’elles représen-tent un tiers de la main-d’œuvre de la branche, prèsde 90% des paysannes n’ontpas de statut juridique pro-pre.VLes paysannes sont peuau courant de leur situationjuridique, souvent au détri-ment d’une bonne couver-ture sociale, ce qui ne lesempêche pas d’être le plussouvent heureuses. Enattendant fiche de paye etstatut.

«Trop bonnes» les femmespaysannes, comme le dit toutde go large sourire aux lèvresTècle Lachat, une des deux pay-sannes jurassiennes à être im-pliquées dans le projet trans-frontalier franco-suisse Farah?Un projet qui vise à réfléchir àla place des femmes dans lesexploitations agricoles. «Lespaysannes travaillent beau-coup sans avoir de reconnais-sance vis-à-vis de l’extérieurmais aussi par rapport à leurpropre statut», affirme l’inté-ressée, active dans l’exploita-tion familiale à Courcelon.

«Ma motivation est de met-tre en valeur pas seulement ceque fait la paysanne maisqu’elle obtienne un salairepour ce qu’elle fait», lance deson côté Christine Oeuvray, deChevenez, seconde paysanneà s’être engagée dans le grou-pe de travail helvétique quinourrit le projet.

Une quinzaine de paysan-nes essentiellement issues del’Arc jurassien prend part à

ces travaux. Françoise Häringde Péry, du côté du Jura ber-nois, participe aussi au projet.Un groupe idoine fonctionnede l’autre côté de la frontière.

«Le projet est venu du côtéfrançais, initialement avec lavolonté de comprendre pour-quoi les paysannes ne s’impli-quent pas davantage dans lesorganisations professionnel-les», explique Valérie Miéville-Ott, ethnologue, animatrice etcoordinatrice du projet sousl’égide d’Agridea, l’associationbasée à Lausanne qui travailleau développement de l’agricul-ture et de l’espace rural.

Un tiersde la main-d’œuvre

«Les femmes représententun bon tiers de la main-d’œu-vre agricole. Quel est leur sta-tut au sein des exploitations?Etonnamment, on en sait trèspeu sur leurs situations. On seheurte à des trous statistiques.Cela dénote un manque deproblématisation de la ques-tion», pose l’experte.

«Les paysannes elles-mê-mes font preuve de beaucoupde méconnaissance de leur

statut mais aussi de leursdroits sociaux», reprendChristine Oeuvray.

Pour la majorité d’entre el-les, les femmes paysannessuisses ne bénéficient d’au-cun statut particulier. Ellestravaillent dans l’exploitationcomme simple membre de lafamille. «Cela représente en-tre 80 et 90% des situa-tions», note Valérie Miéville-Ott». Elles peuvent être asso-ciées, coexploitantes, sala-riées ou encore cheffes d’ex-ploitation (d’après l’Office fé-déral de la statistique, seule-ment 5% des exploitationsagricoles suisses étaient diri-gées par des femmes en2010).

Cette absence de statut juri-dique particulier n’est pas sansconséquence au niveau de laprotection sociale des paysan-nes, de l’AVS, de l’AI, du droitaux congés maternité ou demaladie, etc. «Tant que la rela-tion conjugale va, tout va. Encas de problème, divorce oudécès, les situations peuventvite s’avérer problématiques»,note Valérie Miéville-Ott. Lespaysannes se retrouvent par-

fois en situation précaire. Deleur côté, les agricultrices fran-çaises ont l’obligation d’avoirun statut depuis 2006.

Le projet Farah ne se limitepas à la question du statut de lapaysanne. Il vise d’abord àmettre en réseau les femmesde part et d’autre de la frontiè-re, de favoriser les échanges,de réfléchir à certaines théma-tiques, comme l’image de lapaysanne par exemple, ainsiqu’aux moyens à mettre enœuvre pour faire progresser lacomplémentarité… et l’égalité.«L’idée n’est pas d’être dansune confrontation avec leshommes, mais de mieux pen-ser la complémentarité des rô-les», souligne Tècle Lachat.

Qu’en pensent justementces messieurs? «On ne ren-contre pas de réticences ducôté des agriculteurs mascu-lins, au contraire, les réactionsont toujours été bonnes lors-que le projet a été présenté.L’esprit d’ouverture est plusgrand qu’auparavant. Mainte-nant, il peut y avoir d’autresobstacles, notamment la diffi-culté pour les exploitations dedégager un salaire pour la fem-

me qui participe aux travaux dela ferme», observe ChristineOeuvray.

Présenté dans le cadre de ladernière assemblée de laChambre jurassienne d’agri-culture, devant des rangs es-sentiellement masculins, leprojet a été bien accueilli. Leprésident de la Chambre d’agri-culture Philippe Jeannerat a sa-lué et encouragé la démarche.

Grand débat en octobreLes résultats du projet sont

attendus pour 2015. Plusieursactions visibles seront menéesd’ici là. Première d’entre elles:un grand débat transfrontaliersera mis sur pied en octobre.«Je suis curieuse de voir ceque le projet pourra apporter»,glisse Christine Oeuvray. Enattendant les paysannes conti-nuent leur besogne essentielledans l’ombre de leur moitié.«Malgré leur travail, les pay-sannes s’estiment le plus sou-vent heureuses», précise TècleLachat. JACQUES CHAPATTE

n ÉGALITÉ

Paysannes oui, mais à part entière

Christine Oeuvray, Chevenez, 48 ans, 2 enfants, exploitation de plaine aveccultures et vaches laitières, employée de commerce à 40% à côté de l’exploi-tation, représentante des paysannes au sein de la Commission cantonale del’égalité. PHOTOS JAC

Tècle Lachat, Courcelon, 36 ans, 3 enfants, exploitation de plaine avec cultu-res et engraissement de vaches réformées, titulaire d’un brevet fédéral depaysanne, active dans l’agritourisme, la vente directe, membre du comité del’Association des paysannes jurassiennes.

VMoyens conséquentsLe projet Farah bénéficie d’un budget important (environ300 000 francs côté suisse) et du soutien de nombreux parte-naires, dont Agridea, Prometerre, l’Union suisse des paysanneset des femmes rurales, l’Union suisse des paysans, les bureauxde l’égalité des cantons de Vaud et du Jura ou encore la Fonda-tion rurale interjurassienne. «C’est pertinent de mener cette ré-flexion, d’être au clair sur certaines questions, de tenir au cou-rant les intéressé(e)s et ensuite voir ce qui peut être mis en œu-vre», observe Olivier Girardin, directeur de l’institution. La FRIenregistre un nombre croissant de femmes qui embrassent laformation de paysanne.

VSensibilisationLa réflexion sur la place de la femme dans l’agriculture ne datepas d’hier mais revient sur le devant de l’actualité suite à diver-ses interventions politiques à Berne. L’Union suisse des paysan-nes et des femmes rurales (USPF) se bat depuis plusieurs annéespour faire avancer la cause. L’automne dernier une importanteconférence a été organisée à Grangeneuve dans le canton de Fri-bourg par le Bureau fédéral de l’égalité et l’Office fédéral del’agriculture pour faire le point. Un rapport est attendu sur laquestion du côté de l’OFAG. Les responsables de l’agriculturedans le canton ne restent pas les bras croisés. Le chef du Servicecantonal de l’économie rurale Jean-Paul Lachat a pris part à laconférence nationale et a fait le point avec la FRI sur certainesquestions soulevées lors de cette réunion. «A court terme, onencourage la sensibilisation sur ces questions, idéalement aumoment où la femme arrive sur une exploitation, au plus tardlors de la remise d’un domaine», note Jean-Paul Lachat, chef del’économie rurale. JAC

Prise de conscience

d’Emulation continuera, comme elle lefait depuis 1847, d’œuvrer au maintien del’unité culturelle et au rayonnement de laculture interjurassienne dans sa richesseet sa diversité». «Par cette prise de position

nous tenions à souligner l’importance del’échéance», explique le secrétaire généralde la SJE Thibault Lachat.

Autre fait marquant du jour, une nou-velle secrétaire générale en la personned’Armelle Cuenat a été adoubée sous lesapplaudissements de l’assemblée. Cettejeune ethnologue delémontaine travailleactuellement au sein du Département ju-rassien de la formation de la culture et dessports. En poste depuis quatre ans, Thi-bault Lachat, professeur d’histoire au Ly-cée cantonal, ne briguait pas un secondmandat.

Dans les grands projets à venir, la SJEparticipera aux festivités du Tricentenairede l’abbatiale de Bellelay l’an prochain enpartenariat avec les Archives de l’AncienEvêché de Bâle. Il est aussi question de re-lancer la remise du Prix scientifique JulesThurmann l’année prochaine. JAC

www.sje.ch

C ’est à Zurich que la Société jurassien-ne d’émulation a tenu ses 148e assi-

ses générales samedi. Zurich étant la der-nière des 17 sections que compte l’asso-ciation qui défend et met en valeur le pa-trimoine culturel de la région jurassien-ne. Ce rassemblement qui a réuni unesoixantaine de membres a été marqué pardeux temps forts. La SJE a tout d’abordadopté à l’unanimité des membres unedéclaration relative au vote du 24 novem-bre sur l’avenir institutionnel du cantondu Jura et du Jura bernois. En substance,la SJE rappelle son but statutaire quiconsiste à défendre et à promouvoir l’uni-té culturelle du peuple jurassien. Dans lerespect de la diversité des opinions, la SJEappelle «tous les citoyens du Jura et duJura bernois à se rendre massivement auxurnes». Elle affirme aussi que «quelle quesoit l’issue du vote populaire du 24 novem-bre prochain, la Société jurassienne

n PATRIMOINE CULTUREL

Un appui de la SJE au scrutin du 24 novembre

Armelle Cuenat succède à Thibault Lachat ausecrétariat général de la Société jurassienne d’ému-lation.

RÉGIONVCourtelary/Mont-Soleil:la première éditiond’Energies en fêteépargnée par la pluie.PAGE 13

Jura bernoisFranches-Montagnes

Districtde Porrentruy

Districtde Delémont

Cantondu Jura

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Gala du JuraHalle des fêtes de Bassecourt

1er juin 2013, dès 19h

Avec Roger Meier, Thierry Meury,Bel Hubert et Vincent Vallat

Tombola

Prix d’entrée: CHF 80.–Repas et café compris

Inscription obligatoire: Construire ensemble, case postale 116,2942 alle, www.construire-ensemble.ch, tél. 032 471 28 78

www.construire-ensemble.ch

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Page 16: e 2013€¦ · FCl, une rencontre afin de favoriser les relations entre le monde agricole et le monde apicole . rappel C. Ruffoni , élu en charge du dossier Eco- phyto à la chambre

AgriAgriVendredi 28 juin 201314 TERRE D’ LLEEPortrait •••

SYLVIE RUFFIEUX

Paysanne et conteuseCerniat (FR)

L’art de raconterDes fragments de calcaire dans l’assiette, de quoi

se briser les dents. Que cache cette curiosité culinairequ’est la soupe au caillou? Au fil de la soirée se dévoilela légende de ce breuvage… ou la rencontre de lavieille dame et du jeune homme. Sur le chemin con -duisant de la Chartreuse de la Valsainte à la ferme dela Cierne, Sylvie Ruffieux emmène ses hôtes à la dé-couverte de l’activité alpestre, de l’importance d’enle-ver les pierres et les ronces des terres exploitées. Etelle les convie à la visite de la ferme et à la dégustationde la fameuse soupe à 1000 mètres d’altitude, avec entoile de fond le panorama grandiose des Préalpes fri-bourgeoises. Cette animation, qui se déroulera pour lemois de juillet les 6 et 24, est liée au programme dessens du Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut.

De comptes en contesSylvie s’est glissée fortuitement dans l’art de con -

ter. Inscrite à un cours de comptabilité, elle se laissehapper par l’offre affichée à l’Ecole-club Migros. Decompte à conte, d’addition à récit, elle bifurque sanshésitation. La gestion reste au stade des velléités. Aupremier stage en 2002 suit une formation continue au-près de différents conteurs. «Chacun a sa façon de nar-rer. Henri Gougaud, écrivain et conteur, est un maî treet la philosophie de l’Ecole Rudolf Steiner m’anime».Première expérience à la Nuit des contes à Hautevilledeux ans plus tard, puis à Riaz et à la Bibliothèque deCharmey une fois par mois. «A l’approche de Noël,j’organise des veillées sur le thème de la Nativité.Dans sa boutique, Joseph le charpentier rêve de voya -ge… Il rencontre Marie…» L’atelier de bricolage avecl’établi et d’anciens outils accrochés restituent la scè -ne. Drapé, il prend des allures magiques.De ses voyages à travers le monde et des décou-

vertes culturelles, la globe-trotteuse retient la qualitéde l’accueil de l’indigène. «Au lac Titicaca, les filles ser-vaient les visiteurs en costume et avec bienveillance.C’était touchant», se souvient la cerniatine d’adoptionpour qui ce modèle sert de référence. En 2005, elle ou-vre, durant la période estivale, la chambre d’hôte avecpetit déjeuner (produits faits maison et locaux) dansl’ancienne ferme aux façades brunies par le soleil. Pro-venant de Bruxelles, du Limousin ou de Suisse, laclientèle se fidélise.Fermiers des Chartreux, Emmanuel Ruffieux et son

oncle Julien Charrière forment une communauté d’ex-ploitation sur la ferme laitière (Holstein) de 52 ha enzone montagne 3. La paysanne collabore lors des fenai-sons et travaille à temps partiel sur le site de Cailler àBroc. Sylvie et Emmanuel se sont rencontrés au groupede danse Les Coraules de Bulle. Patrimoine et traditionspassionnent Sylvie: «Ce sont nos racines». Citadine deFribourg et petite-fille d’agriculteurs, l’adaptation s’estfaite sans pli. «Au-delà de deux heures en ville, mêmesi la cathédrale m’est chère, j’ai hâte de retrouver mesmontagnes.» MARIANNE BAECHLER

M. BAECHLER

Sylvie, Emmanuel, leurs filles Elise et Julie et leuramie Sophie impatients de déguster le potage.

1990 Obtention du diplôme de laborantine en chi-mie au Laboratoire cantonal à Fribourg. Suiventdeux séjours linguistiques à Bâle et à Boston. PuisSylvie bourlingue dans le monde jusqu’en 2002.

1993 Elle commence son activité chez Nestlé àBroc. Premier stage de conteuse en 2002 et forma-tion continue jusqu’en 2012.

1997 Elle danse au groupe folklorique Mon Payspuis avec Les Coraules jusqu’en 2008.

2003 Emmanuel Ruffieux et Sylvie Jacquier semarient. Naissance d’Elise, suivie de Julie en 2005.

2005 Ouverture de la chambre d’hôtes/apparte-ment à la Cierne.

Dates clés •••

M. BAECHLER

C’est vous qui le dites •••

Alice GlauserPaysanne, Champvent (VD)Députéeau Grand conseil vaudois

«La reconnaissance est un mot clépour moi: reconnaissance du travailsur l’exploitation, des certificats ou di-plômes de paysannes obtenus. Le la-beur de la femme paysanne chanté etencensé par la société ne donne au-cun droit légal, aucune assurance so-ciale hors de ceux de son mari. Le la-beur d’une vie est réduit à pas grand-chose lorsque le couple se sépare ouque le décès vient mettre le doigt surles lacunes de la législation face auxdroits intrinsèques de la fem me pay-sanne.»Trouver des pistes, les travailler

jusqu’à la voie législative serait pourmoi l’aboutissement de FARAH. Lareconnaissance obtenue par voie lé-gislative des femmes paysannesfrançaises avec lesquelles nous col-laborons est édifiante.»

«Dans FARAH, j’ai d’abord trouvéintéressant de voir comment les pay-sannes se profilent dans un métierqu’elles n’ont souvent pas choisi,puisque lié au mariage. Cela amène àla définition de la notion de pay-sanne. Celle qui ne travaille pas à laferme mais s’adapte aux contrainteset aux difficultés du métier n’en est-elle pas déjà une? Pour que les fem -mes s’engagent dans les organisa-tions, il faudra peut-être élargir cettenotion dans ce sens, afin qu’ellessoient plus nombreuses. Je com-prends la démarche liée au statut, sa-laire, etc. La reconnaissance est né-cessaire, même si elle n’est pas lapremière préoccupation chez les jeu -nes couples qui s’installent. Une sen-sibilisation dans ce sens est néces-saire.»

«FARAH est arrivé au moment cru-cial de la reprise de l’exploitation. Lespremières séances ont fait l’effet d’uncoup de tonnerre! Ayant jusque-làignoré mon statut de paysanne, il estdevenu une grande question, une pe-tite révolution. Les informations dif-fusées m’ont permis une réflexionapprofondie et c’est en toute con -naissance de cause que j’ai pu avan-cer. Le manque de statut juridique etsocial en cas de pépin reste un pro-blème non résolu. J’espère que leprojet FARAH sera un premier pasvers une évolution de la reconnais-sance de la paysanne, afin qu’elle nese trouve pas démunie en cas decoup dur et que sa motivation et sapassion pour l’agriculture puissentse maintenir pour ce beau mais durmétier, avec celui qu’elle aime.»

Philippe JeanneratAgriculteur, Montenol (JU)Président d’Agoraet de la Chambrejurassienne d’agriculture

Dominique MattheyPaysanne, La Sagne (NE)

Quels sont les aspects du projet FARAH qui vous interpellent le plus?

Zoom sur quelques actionsLe projet FARAH vise à amé-

liorer la situation des femmespar des moyens concrets,dont voici un aperçu.

Encourager la présencedans les organisationsEncourager la présence des

femmes dans les organisationsmasculines en définissant parle biais d’enquêtes les freinsqui dissuadent les femmes des’engager et en déterminantles outils concrets à mettre enplace pour y remédier (parrai-nage, formation à la prise deparole, service de remplace-ment, etc.).

Valoriser le métierPréparation d’une nouvelle

version du quizz sur l’applica-tion pour smartphone AGRI

Info de l’Agence d’informationagricole romande (AGIR) avecdes questions liées à la situa-tion et au statut des femmesdans l’agriculture, créer unblog, établir des contacts avecla presse.

Valoriser ses acquisPromotion et reconnais-

sance de l’expérience, collabo-ration avec le projet lié à lanouvelle formation de femmede patron mise en place ré-cemment par l’Union suissedes arts et métiers (USAM),aide de la Commission ro-mande des examens profes-sionnels de paysanne (CREP)et de l’Union suisse des pay-sannes et des femmes rurales(USPF).

AC

Journée de débat à agenderLe 28 octobre 2013 à Pon-

tarlier (F), le projet FARAH metsur pied une journée pourfaire le point sur l’avancée duprojet et ouvrir un large débatsur les questions d’égalité, demixité et de complémentaritédans le monde agricole.

La question de la bonne ges-tion des «ressources humai -nes» dans l’exploitation agri-cole, à l’instar de toute entre-prise, représente un défi pri-mordial pour la bonne marchedes exploitations et, partant,pour leur capacité à s’adapteret à garantir leur viabilité. Per-mettre à chacun et à chacunede pouvoir exprimer son po-tentiel, de mettre en valeur sescompétences, d’être reconnu-e et valorisé-e dans l’exploita-tion est donc tout autant un

moyen de garantir un certainniveau de performance tech-nico-économique qu’un enjeud’équité sociale et de qualitéde vie. Un autre volet impor-tant du projet concerne l’impli-cation et l’engagement desfemmes au sein des organisa-tions professionnelles.

Cette journée se veut inter-active et dynamique: elle ferala part belle aux interventions,témoignages d’agricultrices etd’agriculteurs, discussionslors de tables rondes et d’ate-liers. Un public varié, aussibien partenaire de la pratiqueque responsable administra-tifs et politiques, concerné parl’avenir de l’agriculture del’Arc jurassien et par les ques-tions d’égalité, est attendu.

AC

PROJET FARAH

Trouver une véritable placeAnne Challandes

Partant du constatque les femmessont très activesdans l’agriculture,mais très peu visibles,le projet FARAHa démarré en 2012 pourune durée de trois ans,afin que les paysannespuissent se doterd’un statut et acquérirune place aux côtésdes hommes.

FARAH (Femmes en agricul-ture responsables et auto-

nomes en complémentaritéavec les hommes) est un pro-jet transfrontalier portant surl’Arc jurassien. Il est mis surpied conjointement par Agri-dea et Trame Frgeda Franche-Comté. Ce projet franco-suisseest financé par le programmeeuropéen de coopérationtransfrontalière Interreg IV A.Côté suisse, il est égalementsoutenu par les cantons con -cernés et diverses organisa-tions. Il se base sur une parti-cipation active des paysan nes,le groupe compte actuelle-ment une quinzaine de damesdu côté suisse.

Basées sur la confidentia-lité, les séances ont lieu tousles deux mois et permettent àchacune de s’exprimer entoute liberté et sincérité. Ellesréunissent parfois Suissesseset Françaises pour échanger etdébattre. Une autre notion estessentielle dans le projet FA-RAH, c’est celle de complé-mentarité. En effet, si ellessouhaitent promouvoir leursdroits, les paysannes cher-chent à le faire dans un parte-nariat gagnant-gagnant avecles hommes plutôt que dans larevendication.

Une main-d’œuvreefficace et économiqueLe constat est implacable. Si

37% de la main-d’œuvre agri-cole en Suisse sont des fem -mes (environ 61000 person -nes, dont 51000 font partie dela famille de l’exploitant) seu -les 2800 d’entre elles sont ex-ploitantes, soit 5%. Une faiblepart est salariée. Qu’en est-ildes 50000 autres? Quel statutont-elles? Quelle couverturesociale? A quoi ont-elles droiten cas de décès de leurconjoint ou de séparation?Dans la pratique, l’absence destatut juridique et social poseen effet de graves difficultés encas de maladie, d’invalidité, de

séparation ou de divorce. Il estimportant que les paysannesdisposent d’informations clai -res pour déterminer les avan-tages et inconvénients de leurpropre situation et puissentensuite faire des choix en con -naissance de cause.

D’autre part, les femmessont actives et engagées dansdes branches spécifiques quitouchent à la para-agricultureet dans les domaines liés ausocial et au tourisme. Ellessont en revanche invisiblesdans les organisations profes-sionnelles, pour preuve la ré-cente non-élection de Lise-lotte Peter à la vice-présidencede l’Union suisse des paysans

(USP). Or, tous les acteurs dela branche sont unanimes à re-connaître l’importance de leurparticipation… Quels sont lesfreins ou les obstacles qui re-tiennent les femmes? Quelsoutils mettre en place pour fa-ciliter leur engagement? Telest le genre de questions aux-quelles FARAH cherche à ré-pondre.

INFOS UTILES

Les personnes intéresséesà rejoindre les rangs du projetFARAH peuvent contacterValérie Miéville-Ott d’Agridea,[email protected]él. 021 6194400.

Les participantes suisses se sont réunies à Cernierpour évaluer la situation des femmes dans l’agriculture.

AGRIDEA

Page 17: e 2013€¦ · FCl, une rencontre afin de favoriser les relations entre le monde agricole et le monde apicole . rappel C. Ruffoni , élu en charge du dossier Eco- phyto à la chambre

L’ égalité autorise chacune et chacun,femme et homme,

à avoir une vie plus complète. *

* Conseil de l’Europe, actes du colloque: Promouvoir l’égalité:un dé� commun aux hommes et aux femmes, 1997