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DÉVELOPPEMENT ET MAINTEN DE L'OBSESSION COMPULSION Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval pour l'obtention du grade de mAtre en psychologie (M.Ps.) École de psychologie FACWLTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL

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DÉVELOPPEMENT ET MAINTEN DE L'OBSESSION COMPULSION

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures

de l'Université Laval

pour l'obtention

du grade de mAtre en psychologie (M.Ps.)

École de psychologie

FACWLTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNIVERSITÉ LAVAL

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Le but de l'étude est l'examen des facteurs potentiels de développement et de maintien du Trouble Obsessiomel Compdsif en comparant un groupe a Tendance Obsessionnelle ModCrCe (TOM) avez un groupe B Tendance ObsePsionneiie Élevée POE). La formation des groupes s'effectue à partir des scores des participants à l'Inventaire de Padova. Ils sont ensuite reclassés selon leurs scores aux sous-échelles du YalaSrown. Les dsdtats indiquent que les participants du groupe TOE ont rapporté un plus grand nombre de Weurs expliquant le développement et le maintien de leur pensée ou de leur comportement que les participants du groupe TOM De fàçon générale, les résultats suggèrent que les participants du groupe TOE anticipent davantage de conséquences négatives et évaluent plus sévèrement la conséquence négative ultime pouvant résulter de leur pensée ou de leur comportement comparativement au groupe TOM. De plus, ils perçoivent que leur pensée ou leur comportement est plus raisolmable que les participants du groupe TOU Les résultats sont discutés en fonction des implicatiom diagnostiques et chiques.

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AVANT-PROPOS

le remercie mon superviseur de recherche, Robert Ladouceur, pour la confiance et la

place qu'il s bien voulu me laisser prendre pour me permettre de réaliser ce mémoire. Je lui

suis très reconnaissante pour ses conseils judicieux et les projets passionnants auxquels j'ai

participé au sein de l'équipe de recherche.

Je remercie également Mark Freeston pour son apport important à cette étude tant au

aiveau conceptuel que méthodologique.

Un merci spécial à Josée Rhéaume pour son support et ses précieux conseils. Ses

commentaires ont été très appréciés.

Je remercie Fréderic Langlois et Sylvie Beaudoin pour leür aide au niveau de la cotation

aimi que toute l'équipe du laboratoire pour leurs commentaires et leur esprit de camaraderie.

En terminant, je voudrais nianifester ma reconnaissance a une amie, Isabelle Soucy,

pour son support et son aide au niveau de la cotation. Je désire également exprimer ma

gratitude a mes parents et à Pabice pour leur appui moral et leurs encouragements.

Merci à tous.

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TABLE DES MATIÈRES

# #

................................................................................................................. RESUME

AVANT-PROPOS.. ................................................................................................

.............................................................. ..................... TABLE DES MATlERES ..... I

.............................................................................. INTRODUCTION GENERALE

COMPULSION

Page titre ......................................................................................................

Résumé ............................................................................................................

Introduction.. ...................................................................................................

Méthode.. .................... .. ......................... .. ....................................................... . . ......... 1.4.1 Pmapants ... ...........................................................................

1 -4.2 Instruments .......... .. ................................................................................

1.4.3 Procédure. .............................................................................................

1 -4.4 VariabIes dépendantes.. ..........................................................................

Résultats

1.5.1 Vérification de l'appartenance au groupe ............................Ce...........

1 -5.2 Âge au début de l'apparition de la pensée ou du comportement.. ........

........................................ 1 -5 -3 Facteurs de développement et de maintien.. . .

1.5.4 Facteurs captifs .............................................................................

.............................................. 1 -5.3.1 Surestimation de l'importance..

....... 1.5.3.2 Anticipation de conséquences négatives.. ............... ... 1.5.3.3 La perception du caractère raisonnable.. ................................

Discussion-. .....................................................................................................

1.7 Références .......................................................................................................

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1 -8 Note des auteurs .............................................................................................

1.9 Tableau 1 .........................................................................................................

1.10 Tableau 2 .........................................................................................................

1.1 1 Tableau 3 .................... .... ........................................................................... 1.12 Tableau 4 ..........................-..............................................................................

......................................................................................................... 1.13 Tableau 5 , .

................................................................................... CONCLUSION GENERALE

BrnLIOGRAPHIE ......................................................................... . . . . . , . . . ............................................................................ ANNEXE 1 : Deuxième entrevue

. - . .................................................................... ANNEXE 2: Grilles de categonsation

.............................................................. ANNEXE 3 : Tableaux complémentaires..

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

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vii

Selon le DSM-N (AP4 1994)' les obsessions sont des idées persistantes, des pensées,

des impulsions ou des images intnisives, imppropriées et anxiogènes que l'individu remnnaît

comme étant le produit de sa propre pensée. Les compulsions se définissent comme des

comportements répétitifs ou des actes mentaux qui ont pour but de réduire l'anxiété. De la

même façon, la neutralisation regroupe un répertoire d'activités variées qui ont toutes comme

objectif de chasser la pensée, d'en changer la si@cation ou encore de diminuer le malaise qui

I'accompagne (Freeston & Ladouceurs 1996). Dans la plupart des cas, la personne se sent

poussée a exécuter la compulsion pour diminuer la détresse qui accompagne une obsession ou

pour empêcher l'éventualité d'un événement appréhendé. Ce trouble peut interférer

sipificativernent avec différents aspects de la vie d'un individu.

Selon Gibbs (1996)' la prévalence annuelle du TOC varie entre 0.4% à 1.6% et la

prévalence à vie se situe entre 0.7% et 2.5%. En ce qui conceme les obsessions sans

compulsion manifeste, elles affectent environ une personne sur cent (Weissman, Bland, C h o ,

Greendd, Hwu, Lee, Newman, Oakley-Brome, Rubio-Stipec, Wickramaratne, Witîchen, &

Yeh, 1994). Selon le DSM-IV, le moment d'apparition du TOC varierait en fonction du sexe.

En effet, chez les hommes, le début du trouble se situerait entre 6 et 15 ans alors que chez les

fémmes, il débuterait entre 20 et 29 ans. Pour la majorité des personnes, le trouble s'installe de

&on progressive et graduelle. Selon Rasmussen et Eisen (1992), une personne soufnant du

TOC peut présenter une rémission spontanb, mais la majorité des patients rapportent une

condition dont la sévérité fluctue dans le temps ou encore une déténoration de leur état.

Donc, le TOC est un trouble relativement fréquent, qui débute assez tôt, et présente souvent

une évolution chronique.

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Le taux de cornorbidit6 du TOC avec Wits troubles est Cl&. En effét, Rasmussen

et Eisen (1992) rapportent que 66% de leurs patients s o a t du TOC ont une histoire de

dépression majeure et que plus de 75% présentent un trouble de l'humeur secondaire (ISSOCié.

De plus, 15% de leurs patients sodiiimient d'une dépression unipolaire et autant d'un autre

trouble anxieux. Les auteurs ont idenafié d'autres pathologies qui peuvent également être

associées au TOC: les troubles de l'alimentation, le syndrome de Gilles de la Tourette,

l'aicooiisme et la schizophrénie.

Gibbs (1996) rapporte que le contenu des obsessions porte souvent sur la peur de la

con -on, la crainte de causer du tort, de même que sur le doute pathologique. D'autres

obsessions sont à caractère sexuel, religieux, agressif ou relié à un besoin de symétrie et

d'exactitude. En ce qui a trait aux compulsions, celles les plus fiéquement rencontrées

concernent le nettoyage, la vérScafion, la répétition et le fiiit de compter. Le contenu des

obsessions et des compulsions dans la population chique sembIe similaire aux pensées et aux

compulsions rencontrées dans la population en général. Cependant, les obsessions et les

compulsions chiques sont plus fréquentes, plus intenses et causent plus de détresse que les

intrusions et les compulsions se manifestant dans dansa population non-clinique (Rackun & De

Silva, 1978 ; Salkovskis & Warrison, 1984 ; Muris, MerckelBach, & Clavan, 1997).

Des auteurs (Saikovskis & Warwick; Rachman, 1993) proposent des théones du

développement du TOC. Salkovskis & Warwick (1988) suggèrent que certaines expériences

antérieures pourraient fâvoriser la formation de mécanismes dysfonctiormels, ces demiers

restent latents jusqu'à ce qu'ils soient activés par un événement. Selon Rachman, I'education

morale ou religieuse et les expériences directes de l'individu iufiueuceraient l'importance qu'il

accorde à ses pensées ou à ses comportements de type OC et pourraient ainsi contribuer au

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développement du TOC. Certaines études fournissent des appuis empiriques à as théories

(McKbn, Roa & Mann, 1984; Okasha, Saad, K h a Dawh & Yehia, 1994).

Plusieurs modèles théoriques tentent égaiement d'expliquer le maintien des symptômes

OC. Le modèle de Salkovskis (1985) se base sur un schème de responsabiité exagérée. Can

(1974) propose un modèie centré sur la perception irréaiïste de la menace et des coûts associés.

Par aüieurs, Purdon et Clark (1993) postulent que des interprétations erronées conceniant le

contrôle hvoriseraient le maintien du TOC. Dans un effort d'intégration, Freeston, Rhéaume

et Ladouceur (1996) suggèrent que cinq grands types d'interprétations erronées seraient

associés au développement et au maintien du TOC. Ces modèles trouvent certains appuis

empiriques dans la littérature @héaume, Ladouceur, Freeston & Letarte, 1995; Lachance,

Langlois, Rhéaume, Freeston & Ladouceur, 1994; Clark â Purdon, 1996; Wegner, Schneider,

Carter & White, 2987).

Selon le DSM-IV, la personne souffrant du TOC doit recomAtre à un certain moment

que ses obsessions ou ses compulsions sont déraisonnables ou excessives. Les études

s'intéressant au c8f~ctére raisonnable sont contradictoires (Stern & Cobb, 1978; Lelliot,

Noshimani, Basogiy Uarks & Monteiro 1988; Foa & Kozak, 1995). Les différences obtenues

entre les études pounraient s'expliquer par les formulations différentes utilisées lors des

questions portant sur cet aspect.

Plusieurs modèles proposent que des facteurs développementaux et cognitifs

favoriseraient le développement et le maintien du TOC, cependant certaines questions

demeurent. Le but principal de la présente étude est la comparaison de deux groupes de

volontaires avec des degrés différents de tendances obsessiome11es afm de déterminer les

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fkctairs mscept~%les d'expliquer le développeaient a le maintien de leur pensée ou de leur

comportement de type OC.

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Développement et maintien de l'obsession compulsion

Danielle Vézina, Mark H. Freeston et Robert Ladouceur

Université Laval, Quebec

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Plusieurs modèles cognititi (Salkovskiq 1985; Freeston & Ladouceur, 1997) postulenl que les processus co@tifh joueraient un rôle dans le développement et le maintien du trouble obsessionnel-campulsif UOC). La présente étude a pour principal objectif l'examen des facteurs potentiels de développement et de maintien du TOC en comparant un groupe de volontaires sains h Tendance Obsessionnelle Élevée (TOE) avec un groupe à Tendance Obsessionnelle Modétée UOM). Un second but de cette étude est la comparaison de ces deux groupes au niveau de l'interprétation de leurs symptômes de type obsessionnel-compulsif (OC). D'abord, l'Inventaire de Padova est administré à un échantilion de 515 participants. A partir des scores à cet instrument, deux groupes sont formés: 26 participants dans le groupe TOM et 27 participants dans le groupe TOE. Les participants sont invités à deux entrevues. La première identifie la pensée ou le comportement cible des participants ainsi que leur degré de sévérité. La seconde précise les Meurs susceptibles de déterminer l'origine et le maintien de leur pensée ou de leur comportement. Par la suite, les participants sont reclassés dans les groupes appropriés, soit TOM ou TOE, selon leurs scores aux sous-échelles du Yale-Brown. L'échantillon final se compose de 13 participants dans le groupe TOM et de 13 participants dans le groupe TOE. Les résultats démontrent que les participants du groupe TOE rapportent un âge sisnificativernent plus jeune à l'apparition de leur première pensée ou comportement de type OC que les participants du groupe TOM De plus, les participants du groupe TOE rapportent un plus grand nombre de facteurs expliquant le développement et le maintien de leur pende ou de leur comportement que les pariicipants du groupe TOM. De W n générale, les résultats suggèrent que les participants du groupe TOE anticipent davaatage de conséquences négatives et Muent plus sévèrement la conséquence négative ultime pouvant résulter de leur pensée ou de leur cUmponemm comparativement aux participants du groupe TOM. De plus, ils perçoivent que leur pe&e ou leur comportement de type OC est plus r a i s o ~ l e que les participants du groupe TOM. De Ia même façoq ils jugent qu'ils ont davantage raison de croire que les conséquences potentielles sont susceptiles de se produire réellement. Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que dEérents types d'interprétations erronées seraient associées aux symptômes OC. Les résultats sont discutés en fonction des implications diagnostiques et cliniques.

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Développement et maintien de l'obsession campuIsion

Selon le DSM-IV (APA, 1994)' les obsessions sont des idées persistantes, des pensées,

des impdsions ou des images intrusives inappropriées et anxiogènes. Plusieurs auteurs

rapportent qu'entre 84% et 99% des volontaires sains ont des intrusions cognitives (Rach-

& DeSiIva, 1978; Salkovskis & Harison, 1984; Freeston, Ladouceur, T h i i e a u & Gagnon,

1991). Si certains jugent l'idée sans importance, d'autres personnes l'évaluent comme étant

négative, dangereuse et inacceptable; l'intrusion devient alors menaçante. C'est donc

l'évaluation de l'intrusion plutôt que son contenu qui distingue les intrusions des obsessions

ciiniques (Freeston & Ladouceur, 1997). Alors que plusieurs modèles (Salkovskis, 1985;

Freeston & Ladouceur, 1997) postulent que des facteurs développementaux et cognitifs

joueraient un rôle dans l'acquisition et le maintien du TOC, plusieurs questions demeurent. Le

but principal de la présente étude est la comparaison de deux groupes de volontaires avec des

degrés différents de tendances obsessionnelles afin de déterminer les facteurs susceptiiles

d'expliquer le développement et le maintien de leur pensée ou de leur comportement de type

OC.

Des auteurs suggèrent que les événements de vie, les expériences d'apprentissage et

l'éducation peuvent favoriser l'apparition des symptômes OC (McKéon, Roa & Mann, 1984;

Okasha, Saad, Khahi, Dawla & Yehia, 1994). Salkovskis et Warwick (1988) proposent que

certaines expériences pourraient contribuer a la formation de mécanismes dysfonctionnels. Ces

derniers demaireraient latents jusqu'à ce qu'ils soient activés par un événement critique.

L'importance que l'individu accorde A ses symptômes contribuerait également au

développement du TOC. Selon Rachman (1993), cette tendance à surestimer la signification

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des pensées pourrait s'expliquer par l'éducation morale ou religieuse m e ainsi que les

expériences directes de l'individu.

Ces théories trouvent certains appuis empiriques dans la littérature. D'abord, McKéon

et ses coliègues ont comparé les situations de vie rapportées par des patients soutfrant du TOC

douze mois avant le début du trouble à ceIIes d'un groupe de volontaires sains (McK6on et al.,

1984). Les patients OC rapportent davantage de situations (e.g., problème de santé, codks

interpersonnels) et les évaluent plus n6@vement que les participants du groupe contrôle.

Enfin, ils estiment avoir davantage de contrôle sur ces situations comparativement à l'autre

groupe. Un grand nombre d'événements négatXs associés à une évaluation subjective de ces

événements favoriseraient le développement du TOC. Dans une étude transcultureUe, les

obsessions reliées a la religion ou a la contaminaton et les compulsions de répétitions ou de

nettoyage représentent les thèmes les plus firéquemment rapportés par les patients OC (Okasha

et al., 1994). De plus, les rituels religieux sont significativement reliés à ceux de nettoyage.

Les auteurs expliquent ce résultat par la forte proportion de Musulmans dans leur étude, pour

qui les principes religieux comprennent des rituels de nettoyage précédant les prières

quotidiemes. Dans l'ensemble ces résultats suggèrent que les expériences d'apprentissage, les

événements de vie et 1'6ducaîion contribuent à renforcer a à maintenir l'interprétation négative

des pensées.

Les observations cliniques appuient l'idée que des fhcteurs d6veloppementaw puissent

fàvoriser les symptômes OC. Par exemple, Tallis (1994) cite deux cas cliniques ou des

expbriences spécifiques d'apprentissage seraient reliées à l'origine des obsessions. L'auteur

explique comment un concours de circonstances interpret6 en fonction de responsabilitd

exagérée et de la fiision pensée-action peut déclencher l'interprétation des pensées comme

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étant dangereuses a ainsi mettre en marche le processus obsessionnel. Dans leur article,

Rhéaume et ses collègues (1996) décrivent une série de cas ou des patients rapportent avoir

vécu un accident, une malchance ou commis une errau sérieuse qu'ils asmient au début de

leurs symptômes OC (Rhhme, Freeston, Léger & Ladouceur, 1996). Ces auteurs croient que

des situations pourraient être à la base de hsses croyances et contncbuer à la formation

d'interprétations erronées.

Plusieurs modèles cognitifs-behavionw tentent d'expIiquer les mécanismes

responsables du maintien du TOC. En général, ces modèles stipulent que la présence de

croyances erronées entretenues par les individus favorise le développement et le maintien des

symptômes OC. Saikovskis (1985) propose ua modèle centré sur un schème de responsabilité

exagérée, l'individu interprétant ses pensées en fonction du tort qu'il peut occasionner à lui-

même ou aw autres. Cette évaluation entraînerait une réaction d'anxiété ou d'hwnfort que

l'individu tenterait de réduire en utilisant différentes stratégies de neutralisation ou d'évitement.

Celles-ci diminueraient momentanément son malaise, mais renforceraient le processus

obsessionnel.

Plusieurs études empiriques ont examine la surestimation de la responsabilité dans le

TOC. Dans leur étude, Lopatka et Rachrnan (1995) manipulent le degré de responsabilité de

patients s o h t du TOC. Les auteurs observent que les patients ressentent moins d'inconfort

et de besoin de vérifier lorsqu'ils sont soumis à la condition de Basse Respomabilit6 que dans

le groupe contrôle. FreeSfon et ses collègues, quant à obtiennent des diffQences

siBnificatives entre un groupe de participants cliniques et un groupe de volontaires sains au

niveau des croyances erronées à l'égard de la responsabilité et du contrôle de la pensée

(Freeston, Ladouceur, Gagnon & Thibodeau, 1993). Les études auprés de participants

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analogues associent égaiement la responsabiiit6 aux symptômes OC. Par exempIe, RhbRllIIfe et

ses coIIègues trouvent que les croyances sur la responsabilité sont un prédicteur siBnificatif des

symptômes OC ( R h h e , FfeeSfon, Dugas, Letarte et Ladouceur, 1995; Rhtaume,

Ladouceur, Freeston & Letarte, 1995). Utilisant une manipulation exp&hentale auprès de

volontaires sains, Ladouceur et ses collègues remarquent que les participants soumis à une

condition de Responsabilit6 Élevée ont plus de comportements de vérification, plus d'anxiété

et une plus grande preocCUpation a ne pas faire d'erreur comparativement aux participants de

la condition Basse Respondi i é (Ladouceur, Rhéaume, Freeston, Aublef Jean, Lachance,

Langlois & De Pokomandy-Morin, 1995).

Maigre l'engouement pour le modèle de Salkovskk, certains auteurs ont proposé

d'autres cognitions erronées associées au TOC (e-g. Clark & Purdon, 1993; Carr, 1974;

McFall& WoUersheim, 1979). Selon C m (1974)' le TOC résulte d'une surestimation de la

probabité d'un événement négatif et des coûts associés (évaluation primaire) ainsi que d'une

SOUS -estimation des capacités de l'individu à fiiire fàce à la menace (évaluafion secondaire).

Reprennant le modèle de Carr, McFall et Woiiasheim (1979) proposent quatre croyances qui

infiuenceraient ce processus d'évaluatioa Deux de ces croyances traitent du perfectionnisme,

une autre croyance porte sur la surestimation de la responsabiié et la dernière conceme la

fusion de la pensée-action. Dans leur modèle, Purdon et Clark (1993) attniumt le maintien

des symptômes OC a des interprétations erronées concemant le contrôle. Dans un effort

d'intégration, Freeston et ses wliègues (Freeston, R h h e & Ladouceur, 1996) proposent

que les patients OC Mueraient leurs obsessions en fonction de cinq grands types

d'interprétations erronées: 1) la surestimation de l'importance des pensées, 2) la perception de

responsabilité exagérée, 3) le perfectionnisme (incluant le besoin de certitude), 4) la

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surestimation des conséquences négatives et 5) Ia surestimation des conséqueaces de i'amiété.

Ces interprétaiions erronées ne seraient pas mutudernent exclusives, les gens utilisant

différentes interprétations. Pa. ailleurs, d e s ne représentent pas toutes des cognitions

spécifiques au TOC. Ces interprétations dirigeraient l'utilisation de stratégies cognitives ou

comporcernentales qui maintiennent à leur tour les obsessions.

Ces modtiles trouvent moins d'appuis empiriques. D'abord, dans leur étude Rhéaume

et ses coiiègues démontrent que l'évaiuation des c o w e n c e s négatives serait un prédicteur

si@catif des symptômes OC (Rhéaume et al., 1995). De plus, Lachance et ses collègues

remarquent que les participants soumis à une condition de Responsabiité Élevée ii~lticipent

davantage de conséquences négatives comparativement aux participants soumis à une condition

de Basse Responsabilité (Lachance, Langiois, Rhéaume, Freeston & Ladouceur, 1994). Par

ailleurs, Clark et Purdon ( 1996) notent que les patients soufEant du TOC ont pIus de

croyances concernant le besoin de contrôler les pensées que des volontaires sains. Wegner et

ses coiiègues, quant à eux, relient les tentatives de contrôie des pensées à une augmentation de

celles-ci. Ces derniers montrent que le fait de supprimer un stimulus neutre provoque une

augmentation de la fiéquence des pensées (Wegner, Schneider, Carter & White, 1987).

Un autre aspect cognitif intéressant en lien avec le diagnostic du TOC, a trait au

caractère raisonnable des obsessions et des compiilsions (APq 1994). Selon le DSM-IV, Ia

personne sot5ant du TOC doit reconnaître à un certain moment que ses obsessions ou ses

compulsions sont déraisonnables ou excessives. Cependant les résultats des études portant sur

cet aspect obtiennent des résultats contradictoires. Dans leur étude, Stem et Cobb (1978)

rapportent que 35% des 45 patients s o h t du TOC considèrent leurs rituels raisonnables.

De plus, dans une autre étude réalisée auprès de 49 patients, seulement un tiers des participants

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considémit que leurs pensées obsessiomelles sont raisonnables (Lelliot, Noshirvani, Basogiu,

Marks & Monteiro 1988). Okasha et ses collégues rapportent qu'aucun de laus 90 patients

Cgyptiens n'avait une bonne capacitG B discaner la nature raisonnable de leurs obsessions ou de

leurs compulsions ( O h h a et al., 1994). Pour leur part, la majorit6 des 43 1 patients de Foa et

Korak (1995) s'estiment incertains du caractère raisonnable de leun symptômes OC. est

possible que ces différences obtenues entre les &des soient. dues aux différeates fomn,&iom

de cette question à travers les études. Par aille&, il semble que l'évaluation du -&e.

raisonnable fluctuerait et serait grandement influencé par la présence ou l'absence de

sympt6mes OC (APA, 1994). Le même individu pourrait donc répondre MQemment à cette

question à des moments distincts de la journée.

La présente étude a pour principal objectif l'examen des fhcteurs potentieis de

développement et de mrrintien du TOC en comparant un groupe de volontaires sains à

Tendance obsessiomeiie Élevée (TOE) avez un groupe B Tendance Obsessionneîle Modérée

(TOM). Un second but de cate étude est la comparaison de ces deux groupes au niveau de

l'interprétation de leurs symptômes de type OC. IMEhntes prédictions sont formulées pour

tester ces comparaisons. D'abord, les participants du groupe TOE devraient identifier

davantage de Wews de développement a de mriintien que ceux du groupe TOM De façan

spécifique, iIs devraient rapporter plus souvent le wmodeiingn des parents, l'influence d'une

figure parentale ou d'aut~ritd~ des événememts a leur personnalité pour expliquer l'apparition

et le &tien de leur pensée ou de leur cornportement, comparativement aw participants du

groupe TOM. De plus, les participants du groupe TOE devraient entretenir des croyances

erronées plus fortes au sujet de l'importance de l'anticipation des conséquences négatives.

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Enfin, ils devraient estimer que leur pensée ou leur comportement de type OC est davantage

raisonnable, comparativement aw participants du groupe TOM.

Méthode

Partici~ants

Cinq cent quinze étudiaats de premier cycle acceptent de participer au premier volet de

L'étude. Soixantequinze pour cent de i'khaatiiion est composé de femmes. L'âge des

participants varie entre 18 et 59 ans avec une moyenne de 24 ans. Les étudiants doivent

compléter trois questionnaires: l'Inventaire de Padova, le Questionmire d'Anxiété Eice à la

Santé ainsi que le Questionnaire sur les Inquiétudes de Penn State. Les résultats concernant les

deux derniers questionnaires ne seront pas discutés dans la presente étude. Près du tiers des

gens recrutés acceptent de participer au second volet de l'étude.

Première clas&cation. Initialement, dew groupes de participants sont formés à partir de leurs

résultats à I'Inventaire de Padova (P). Le groupe à Tendance Obsessionnelie Élevée (TOE) se

compose de 27 étudiants ayant obtenu un score élevé à I'IP (68e rang percentile et plus). Le

groupe a Tendance ObsessionneIIe Modérée (TOM) comprend 26 étudiants ayant obtenu un

score entre le 14e et 4ûe rang percentile à i'P. Ces deux groupes sont formes de 81% de

femmes et de 19% d'hommes. Panni ces gens, 11 n'ont pas participé à la seconde entrevue.

En &ét, 4 participants dans le groupe TOE et 4 participants dans le groupe TOM se sont

désistés a la deuxième entrevue pour ditferentes raisons (e.g., impossibilité de rejoindre le

participant, manque d'intérêt ou de temps, durée des entrevues). De plus, 2 participants ont

été exclus car ils présentaient des idées suicidaires. Ils ont été réfërés aux organismes

appropriés. Un detnier participant a été retir6 de l'étude car il ne présentait ni pensée, ni

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comportement de type OC. Donc, 20 personnes dans le groupe TOM et 22 personnes dans k

groupe TOE ont complété les deux entrevues

Reclassification des participants. À la fm des d m entrevues, les participants sont redasa

dans les groupes appropriés (TOE ou TOM) d'après les scores qu'ils ont obtenus aux sous-

échelles du Yak-Brown Obsessive Compulsive Scale (Y-BOCS). Le groupe TOM est

constitué des personnes avec un score de 4 et moins sur les sous-échelles d'obsession de

compulsion du Y-BOCS. Le groupe TOE se compose d'individus avec un score plus grand ou

égal à 8 sur la sous-écheile d'obsession ou de compulsion du Y-BOCS, qui représente un score

critère de signification clinique (Ladouceur, Lkgeq RhRhéaume & Dubé, 1996). Suite à cette

deuxième classification, seize participants ont été exclus de l'étude car ils ne répondaient pas

aux critères mentionnés précédemmeat. L'échantillon final se compose de 13 participants dans

le groupe TOM et de 13 participants dans le groupe TOE (84% de femmes et 16%

d'hommes). La reclassification des participants est motivée par le phénomène de Ia régression

vers la moyenne souvent observé sur les échelles d'auto-évaluation. Certains auteurs ont

d'ailleurs constaté ce phénomène avec l'Inventaire de Padova (Julien, Rhéaume & Ladouceur,

1997) et d'autres mesures de symptdmes OC (Frost, Steketee, lcrause & Trepanier, 1995). Une

conséquence importante qui en résulte implique le manque de distinction entre les groupes de

comparaison. un; deuxième classification avec des aiteres plus sévères est donc réaiide afm

de maximiser la distinction entre les deux groupes. Enfin, bien que I'IP et le Y-BOCS soient

des mesures avec une sensibilité similaire (Van Oppen, Van Baikom & Van Diclg 1994)' le Y-

BOCS représenterait le meilleur instniment pour mesurer la sévérité des symptômes OC

(Taylor, 1995).

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Instnunents

L'Inventaire de Padova (IP; Sanavio, 1988). Ce questiorursire comprend 60 items qui évaluent

les dimensions cornportementaIes et cognitives du TOC: la c o n ~ o n , la vaificatîon, le

contrôle mentale, les impulsions et les précisions. Les qdtés psychométriques de cet

instniment sont accellentes (Freeston, Ladouceur, T h i d e a u & Gagnon, 1994). Cette mesure

d'ziutO-év81iuation est utilisée dans plusieurs pays dont les États-unis, le Canada, l'Australie, la

Hollande a l'Angleterre.

Le Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale (Y-BOCS; Goodmm, Price, Rasmussen, Manire,

Delgado, Heninger & Charney, 1989, Goodman, Price, Rasmussen, Manire, F i e i s c m W,

HeNllger & Charney, 1989; traduit par Moilard, Co- & Bouvard, 1989; modifié et

adapté par Freeston & Ladouceur, 1992) consiste en une entrevue semi-stnicturée mesurant le

degré de sévérité des obsessions et des compulsions. Le Y-BOCS comprend âix items évalués

par le clinicien sur une échelle de type likert, 5 conceniant les obsessions et 5 s'appliquant aw

compulsions. La durée, I'interfëreace dans la vie quotidienne, l'anxiété, la résistance et le

degr6 de contrôle pour chacune des catégories de comportements sont évalués. Cet instrument

démontre de bonnes validité et fidélité (Bouvard, Sauterau4 Bourgeois, Dirson & Cottraux,

1992; Freeston et al., 1994). Dans ta présente étude, une version révisée du Y-BOCS est

utilisée où les stratégies de neutralisation a les ailes d'évitement sont égaiement mesurées

selon ces cinq dimensions. Cette version s'avère un outil sensible et fidèle pour l'évaluation

des symptômes OC ( Vézina, Freeston, Soucy, Pouliot, Richard & Ladouceur, 1995).

Emme sur le dévelomement et le maintien des symtômes obsessionne~s-com~dsifs

(EDMSOC). Cette entrevue a été développée pour tester les hypothèses de la présente étude.

Eiie vise à identifier les fmeurs susceptibles de déterminer l'origine et le maintien des pensées

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ou des comportements de type OC. Trois thèmes principaux sont investigués: les &qmrs

dtiologiques (e-g., hérédité, "m~deling'~ parental, malchance), les fàcteurs cognitif& (e.g., la

surestimation de l'importance, l'anticipation de conséquences négatives, la perception du

caractère raisonnable) et les fimeurs généraux associés avec la pensée ou le comportement

(e.g., l'état émotionnel, l'hypersensibilité aux indices externes). L'entrevue se compose de

questions ouvertes, fermées et à choix de réponses. Pour répondre à la plupart des questions, le

participant se sert d'une écheiie de type likert en cinq points (+pas du tout à 4=extrêmement).

Pour la question portant sur I'anticipation des conséquences négatives la technique de la

flèche descendante est privilégiée. Le participant doit exprimer sa préoccupation la plus

importante concernant sa pensée ou son comportement de type OC et énumérer les

conséquences associées. Après l'expérimentation, la sévérité des conséquences est codifiée à

l'aide d'une griiie de catégorisation.

Un échantillon pilote a permis de tester I'inteiligiiilité de la version initiale de l'entrevue

et de développer des @es de catégorisation pour les questions à courts développements. Des

accords inter-juges variant entre 85% et 100% sont obtenus pour un tiers des énoncés verbaux

à chacune des questions.

Procédure

Les questionnaires sont distniués dans différents cours de Yuniversité Laval. Les

participants sélectionnés d'après leur score a 1'IP sont invités à une première rencontre

individuelle d'environ une heure où est administré le Y-BOCS. L'expérimentatrice explique

les buts de l'étude et le participant signe le formulaire de consentement. WeUe doit ensuite

indiquer parmi une liste, les pensées et les comportements de type OC présents lors du dernier

mois ainsi que leur sévérité. Après la première rencontre, l'expérimentatrice et un psychologue

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exp6rimenté dans le traitement du TOC sélectionnent la pensée ou le comportement qui sen

évalué lors de la seconde entrevue en se basaut sur des critères de sévérité et di

représentativité. Lors de la seconde entrevue, le participant doit répondre à une série di

questions concernant l'origine possiile et les fiicteurs qui maintiennent sa pensée ou soi

comportement aile. Cette entrevue dure environ une heure trente. Chaque participant rqoi

une compensation financière de 7$.

Variables dépendantes

Facteurs de déveio~~ement et de &tien. Deux types de questions servent a évaluer w

variables. D'abord, le participant détermine la présence de fàcteurs potentiels de

développement et de maintien ( wmodeIingw parental, la personnalité, l'influence d'une figurc

d'autorité ou parental, les événements, L'information). Ensuite, il estime jusqu'à quel poini

iYde attribue le dévelopgement et le d e n de sa pensée ou de son comportement a cham

de ces fkteurs.

Facteurs cognitifs. Ici, deux types de croyances erronées sont mesurés. Le premier concerne

l'importance accordée aux pensées ou aw comportements. Le second porte sur les

cons&uences anticipées. Par ailleurs, le participant doit évaiuer jusqu'à quel point il croit que

sa pensée ou son comportement et les conséquences qui en résultent sont raisonnables à

différents moments et dans différents contextes. De plus, la perception du participant

concernant la variation du caractère raisonnable de ses pensées ou comportements au cous du

dernier mois est mesurée.

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V6rification de I'au~artenance au g y e .

Un test t réaIisé sur le score total moyen des participants au Y-BOCS indique une

différence sisnificative entre les deux groupes ($ (9.5) = 10.00, g< 0.000 1). Les participants du

groupe TOE ont un score moyen de 14.85 & = 3.39). Quant aux participants du groupe TOM,

ils obtiennent un score de 4.85 (gt = 1.72).

h e au début de l'apparition de Ia W ou du comportement.

Un test de Wilcoxon démontre que la pensée ou le comportement serait apparue plus

tôt chez les participants du groupe TOE que chez ceux du groupe TOM (9.2 vs 14.2. 2=2.29.

ex0.05). De plus, cette Mérence ne s'expliquerait pas par l'âge des participants. En &kt,

bien que les participants du groupe TOE soient légèrement plus jeunes, cette diEërence n'est

pas significative (TOE: rn = 21, = 1.6; TOM: rn = 24, =6.4) (p< -123 1).

Facteurs de dévelori~ement et de d e n .

Des analyses non-patamétnques effectuées sur chacun des facteurs de développement et

de maintien indiquent que les participants du groupe TOE rapportent un nombre plus élevé de

fàcteurs ayant influencé le déveIoppement (5.6 vs 3 -9. 24.00. m . 0 5 ) et le maintien (3.3 vs

2.0. 2=3.02. @.OS) de leur pensée ou de leur comportement que les participants du groupe

TOM. De plus, les participants du groupe TOE attniuent davantage l'origine de leur pensée

ou de leur comportement à l'influence d'une figure d'autorité (1.2 vs 0.1. Z= 2.30. e . 0 5 ) et

à leur personnalit6 (2.5 vs 1.3. 2=2.M. 04-05), comparativement awc participants du groupe

TOM. L'influence d'une figure d'autorité semble également davantage fkvoriser le maintien de

leur p e n k ou de leur comportement pour les participants du groupe TOE que pour les

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participants du groupe TOM (1 -5 vs 0.1. 2=2.94. g<0.05). Aucune diiérence significative

n'est obtenue pour le nmodelingw parentai, les évhxnents, l'iduence d'une figure parentale

et l'information.

La médiane, la moyenne et l'écart-type de chacun des m e u r s de développement et de

maintien sont présentés dans le Tableau 1.

insérer le Tableau 1

Facteurs coanit-ifs.

Suresihation de l'imuortance. Un test de Wilcoxon ne révèle aucune différence significative

entre les dewt groupes quant à l'importance accordée à la pensée ou au comportement cible.

Notons que 54% des participants du groupe TOM et 69% des participants du groupe TOE

rapportent accorder trop d'importance à leur pensée ou a leur comportement.

Anticipation de c o ~ u e n c e s négatives. Les résultats indiquent que les participants du groupe

TOE anticipent significativement plus de conséquences négatives comparativement aux

participants du groupe TOM (1.1 vs 0.1. 2=2.56. pC0.05). De pIus, lorsqu'interrogés sur la

conséquence négative ultime, les participants du groupe TOE ont tendance à percevoir des

conséquences plus graves. Toutefois, cette différence n'est pas significative (3.3 vs 2.3. 2=1.7.

~ 4 . 0 6 ) . Le Tableau 2 présente l'évaluation des facteurs cognitifs pou les deux groupes.

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insérer le Tableau 2

La perception du caractère raisonnable. Les résultats suggerent que pour les participants du

groupe TOE, la perception du caractère raisonnable fluctue davantage dans un mois

comparativement aux participants du groupe TOM. Toutefois, cette différence n'est pas

significative. De plus, les participants haluent rétrospectivement sur un délai équivalent a 30

jours, le niveau le moins raisonnable atteint par leur pensée ou leur comportement cible. Lors

de cette évaluation, les participants du groupe TOE considèrent leur pensée ou leur

comportement plus raisonnable que les participants du groupe TOM (2.6 vs 1.2, Z= 2.47,

~<0.05). Les participants du groupe TOE estiment qu'ils ont davantage raison de croire qu'il

est possible que la conséquence négative ultime se réalise, comparativement aux participants

du groupe TOM (3.0 vs 1.9. 2=2.10. g<0.05). Le Tableau 3 présente l'évaluation effectuée

par les participants du caractère raisonnable de leur pensée ou de Leur comportement. Le

Tableau 4 montre l'évaluation de la fluctuation du caractère raisonnable de Ieur pensée ou de

leur comportement aile.

- - -

insérer les Tableaux 3 et 4

Le but principal de cette étude est d'explorer les fâcteurs susceptibles d'expliquer le

développement et le maintien des pensées ou des comportements de type OC chez des

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volontaires sains à Tendance Obsessiomeile Él& (TOE) et h Tmdanœ Obsessiomeiie

Moderée (TOM). Les résurtats indiquent que les participants du groupe TOE rapportent un

plus grand nombre de b e u r s expliquant le développement de leur peasée ou de leur

comportement cible que les participants du groupe TOM. De façon spécifique, les participants

du groupe TOE attribuent davantage le développement et le maintien de leur pensée ou de leur

comportement à l'inûuence d'une figure d'autorité et à leur personnalité, compdvement

aux participants du groupe TOM De plus, les participants du groupe TOE rapportent un âge

significativement plus jeune 8 l'apparition de leur première pensée ou comportement de type

OC que les participants du groupe TOM. Dans l'ensemble, ces résultats appuient les modèles

du TOC qui donnent un rôle aux facteurs développementaux dans l'origine a le maintien du

TOC (Salkovskis, 1985; Freeston & Lado~ceur~ 1997).

Les résultats portant sur la vérification de l'appartenance au groupe sont concluants.

En &kt, le degré de sévérité des symptômes OC, tel que le démontre les analyses sur le score

total au Y-BOCS sont dkamment difx.&ents pour permettre des comparaisons entre les

deux groupes. Le premier groupe est composé de participants avec des tendances

obsessionnelles modérées tandis que le second groupe se rapproche considérablement de la

population clinique.

Par aiUeurs, les analyses démontrent que les participants du groupe TOE ont identifié

davantage de fmeurs de développement et de maintien que les participants du groupe TOM.

De f q n spécifique, les participants du groupe TOE attribuent davantage à l'influence d'une

figure d'autorité le développemat et le maintien de leur pensée ou de leur comportement

comparativement aux participants du groupe TOM. Ce demier résultat appuie la position de

Rachman (1 993) selon qui le développement des symptômes OC serait partiellement amibuable

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a I'éducation. Ce résultat appuie égaiement les observations cliniques rapportés par TalIis

(1994), associant des expériences spkifiques d'apprentissage à l'origine et au maintien des

pensées obsessiomeks.

Toutefois, pour les facteurs de "modeling" et de figure parentai, aucune différence

significative n'est obtenue entre les participants des deux groupes. Dans l'étude de Frost et ses

coiiègues (Frost, Steketee, Cohn & Griess, 1994), les participants avec des tendances OC

élevées rapportent que leurs parents sont davantage protecteurs et semblent avoir plus

d'aversion fàce aux risques comparativement à ceux du groupe de participants à faible

tendances OC. Il est possible que l'absence de différence significative dans la présente étude

soit attriiuable à un manque de puissance statistique. Comment expliquer le fàit que I'hfiuence

d'une figure d'autorité distingue les deux groupes alors qu'aucune différence n'est obtenue

pour les variables de ?nodeluigfl et de figure parentale? Dans la présente étude, i'inûuence

d'une figure d'autorité est mesurée de manière à exclure le comportement ou l'attitude des

parents et représente davantage l'intluence des pairs et du milieu éducatif.

Les événements associés ne semblent pas jouer un rôle plus important dans le

développement et le maintien de la pensée ou du comportement des participants du groupe

TOE que du groupe TOM. Ce résultat est à l'encontre des récentes observations cliniques où

certains patients rapportent des incidents mallieureux ayant précédé le développement de leurs

symptômes OC (Rhéaume et al., 1996). De t'açon général, la présente étude ne permet pas de

conclure que les événements maiheureux sont associés au TOC. Il est possible que cette

distinction soit observable uniquement chez une proportion restreinte de patients. En effet,

McKéon et ses collègues trouvent que les patients OC rapportent plus de situations de vie

douze mois avant le début du trouble comparativement à un groupe de volontaires sains

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(McKéon et ai,, 1984). II est piausiile que les événements rapportés par Ies vobnîaires sains

ne représentent pas des événements critiques tels que décrits par SaIkovskis et Warwick (1988)

pour les patients OC.

Les participants du groupe TOE considèrent davantage que le développement de leur

pensée ou de leur comportement font partie intégrante de leur personnalité comparativement

aux participants du groupe TOM. Ii est piausiile que dans une popuiaîion nonclinique, il soit

plus facile d'attriiuer une pensée ou un comportement a sa personnaIité quand ce dernier n'est

pas excessif ou int&ere peu. Cependant, même dans une popdation de volontaires sains, les

gens qui se rapprochent de la population clinique semblent associer davantage l e u pensée ou

leur comportement à leur personnalité. Ce type d'interprétation représente une cognition

fréquente chez les patients souflJant du TOC (Freeston et al., 1996). En effêt, les observations

cliniques avec cette clientèle suggèrent que le fàit d'attn'buer leurs symptômes a leur

personnalité rend les patients moins enclins au changement thérapeutique.

En ce qui concerne l'âge d'origine, les participants du groupe TOE rapportent que leur

pensée ou leur comportement ont débuté plus tôt que les participants du groupe TOM. Bien

que les participants du groupe TOE soient légèrement plus jeunes, cette différence ne semble

pas atüibuable a l'âge, aucune W e n c e significative n'ayant été obtenue entre les deux

groupes. Les résultats des études qui tentent d'étabh un tien entre la sévérité et la durée des

symptômes OC sont contradictoires. Certaines études montrent que Ia &vérité de la pensée

d o u du comportement a tendance à augmenter avec la durée des symptômes obsessionnels-

compulsifs (Rachman & De Silva, 1978; Okasha et al., 1994). Par contre, l'étude de Lelliot et

ses collègues ne rend compte d'aucun lien signiticatif entre la durée et la sévérité des

symptômes OC (Leliiot et al., 1988).

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Le deuxième objectif de Ia présente étude visait A examiner le lien entre certains &eur

cognifls et les manifestations OC. De façon générale, les résultats suggèrent que le

participants du groupe TOE anticipent davantage de cooséquences négatives et évaluent plu

sévèrement la conséquence négative ultime pouvant résulter de leur pensée ou de Ieu

comportement, comparativement aux participantsdu groupe TOM. De plus, ils consideren

leur pensée ou Ieur comportement de type OC comme plus raisonnable que les participants di

groupe TOM. Aussi, ils jugent qu'ils ont davantage raison de croire que les conséquence:

potentieues sont susceptibles de se produire réellement. Dans l'ensemble, ces résultats son

intéressants puisqu'ils suggèrent que mise à part la responsabilité excessive, d'autres type!

d'interprétations erronées seraient associés aux symptômes OC. Par ailleurs, les résultats sur lt

caractère raisonnable soulèvent des questions conceniant les critères diagnostiques du TOC.

Les deux groupes de participants ne se distinguent pas en ce qui concerne l'importana

qu'ils accordent à leur pensée ou a Ieur comportement. Dans leur étude, Freeston et m

coilégues démontrent que les patients souffrant du TOC surestiment davantage l'importance de

Ieur pensée qu'un groupe de patients amieux ne so-t pas du TOC et qu'un groupe de

volontaires sains (Freeston, Rhéaume, Dugas & Ladouceur, 1995). Par contre, dans une étude

récente ou deux groupes de participants non-cliniques sont comparés, les auteurs ne détectent

aucune différence significative sur la variable de la surestimation de l'importance (Julien et ai.,

1997). Les auteurs concluent que ce type d'interprétation ne s'appliquerait pas à tous les

thèmes de pensées obsessionnelies et serait plus specifique à des intrusions égodystoniques.

Un examen a posteriori des pensées et des comportements c~iles des participants de la

présente étude révèle qu'un seul participant rapporte une pensée de type égodystonique (voir

Tableau 5). D'ailleurs, un fort pourcentage des patients OC de l'étude de Freeston était

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composé de ruminateun, ce qui augmente les chances de trouver des obsessions égodystones.

Rachman (1994) a récemment souligne commait différents SOUS-types de patients OC ont des

interpr6tations différentes face a leus symptômes.

Dans la présente étude, les participants du groupe TOE perçoivent davantage de

conséquences négatives comparativement aux participants du groupe TOM. De plus, ils ont

tendance à considérer plus sévèrement les con&quences négatives que les participants du

groupe TOM. Ces résultats appuient le modèle de Carr (1974) proposam que la perception

irréaliste de la menace et des wiits associés fiivorisent le développement et le maintien des

symptômes OC. Deux études empiriques démontrent égaiement l'existence de ce type de

croyance erronée chez une population non-clinique @héaume, Ladouceur et al., 1995;

Lachance et al., 1994). Ceci est cohérent avec les observations ciiniques qui ont identifié la

surestimation de la gravite et la probabilité des conséquences comme cible plus cognitive avec

ceite clientèle (Freeston et al., 1996; Van Oppen & Am& 1994).

En ce qui concerne la perception du caractère raisonniih1e, des di£Eërences si@catives

sont obtenues, les participants du groupe TOE considérant leur pensée ou leur comportement

comme plus raisonnable que les participants du groupe TOM De plus, pour les participants

du groupe TOE, le caractère raisonnable fluctue davantage dans un mois comparativement aux

participants du groupe TOM. Les participants du groupe TOE estiment davantage qu'ils ont

raison de croire possible la réalisation de la conséquence négative ultime. Selon le DSM-DI--R,

une personne soufn.ant du TOC doit recomatre à un certain moment que ses obsessions ou ses

compulsions sont déraisonnables ou excessives. Cependant les résultats des études ayant porté

sur l'aspect raisonnable des obsessions et des compulsions obtiennent des résultats nébuleux

(Stem & Cobb, 1978; Lelliot et al., 1988; Foa & Kozak, 1995; Okasha a al., 1994). D'ailleurs

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dans le DSM-IV, on ajoute la spécification diagnostique avec faible " prise de consciencen, 0

qui renforce i'idée qu'une proporiion de patients ont de la difficulté a reconnarAtre l'mpec

dérahonnabk de leurs symptômes. Les résultats de la présente étude suggère que cettc

condition est dicilement rencontrée même dans une population non-clinique. De plus

l'examen des différentes évaiuations individuelles de cet aspect suggèrent une fluctuation cian

les réponses pour un même individu. Dans l'ensemble, les résultats wmoborent les études qu

remettent en question la validité du critère du caractère déraisonnable dans le TOC et suggèren

la nécessité d'évaiuer cette question en fonction de différents contextes. Certains auteur!

recommandent d'ailleurs cette pratique lors de l'administration des entrevues diagnostiques oi

d'évaluations.

La présente étude comporte certaines limites méthodologiques. D'abord, il est pei.

fiéquent que les participants aient à effectuer un rappel exhaustif et précis d'informatior

concernant leur pensée ou leur comportement de type OC. Par contre, cette hilesse esi

partieliement contrôlée par l'utilisation d'une entrevue semi-structurée permettant de sous-

questionner lorsqu'une réponse manque de clarté. Ensuite, cette étude se compose d'un

échantillon non-ciinique, ce qui limite la généralisation des résultats. Eiie devrait être reprise

avec un échantüion de patients sodhnt du TOC. Néanmoins, les modèles behavioraux-

cognitifs postulent l'existence d'un continuum entre les intrusions et les compulsioas normales

et à l'autre extrémité, les obsessions ou les compulsions cliniques (Rachman & De Silva, 1978;

Salkovskis & Hanison, 1984; Muris, MerckelBach & Clavan, 1997). Si un tel continuum

existe, ii permet d'inférer que plusieurs facteurs étiologiques et cognitifs idensés par les

participants cliniques sont également présents dans une population d o g u e . Toutefois, comme

pour le "caractère raisonnable", certaines questions peuvent être interprétées différemment

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entre les d a populations, surtout quand la sévCrit6 des symptames est codondue avec le

construit mesuré. La principale limite de La présente étude concerne la nombre restreint de

participants, réduisant se~sl'blement la puissance statistique. Malgré cette Limite, il est

intéressant de remarquer que des différences significatives ont été obtenues pour plusieurs

comparaisons de l'étude. Une analyse a posteriori est d'abord réalisee pour estimer

I'importance et la puissance pour les différentes comparaisons de l'étude. Puisque qu'il n'est

pas possible de déterminer I'effét de grandeur et la puissance statistique pour les anslyses de

types non-paraméîrïques, une estimation est calculée à l'aide d'un test T. L'effet de grandeur

pour les analyses non-significatives varient entre -34 et .83 (petit effet à grand effet) et entre -81

et 1.32 (grand effet a très grand effet) pour les analyses si@catives. Les analyses suggèrent

également que les comparaisons de la présente étude obtiennent une puissance statistique pour

les analyses non-significatives variant entre -14 à .47 et entre .50 à -87 pour les analyses

significatives. II semble donc que pour certaines comparsiisons, I'eBFet peut bien être présent

mais la puissance statistique insuffisante n'a pas permis de détecter des différences

significatives.

Fiement, la présente étude suggère que les gens qui ont des tendances

obsessiomeUes é1evks associent le développement et le maintien de leur pensée ou

comportement de type OC a un plus grand nombre de facteurs, comparativement aux gens qui

ont des tendances OC moins élevées. Ils se disent également plus jeunes à l'apparition de leur

première pensée ou comportement de type OC. Ces résultats permettent de constater que

même les volontaires sains ont une explication de l'origine et du maintien de leur pensée ou de

leur comportement de type OC. Ces résultats appuient la litterature portant sur l'acquisition

et le maintien des symptômes OC (Salkovskis & Warwick, 1988; Rachman, 1993). La présente

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étude visait égaiement h examiner le lien entre certains fhcteurs cogdifi et les manifcstatons

OC. De m n génaale, les résultats suggèrent que les individus qui ont des tendances OC

élevées anticiperaient plus de corisequences négatives et évalueraient pIus sévèrement la

condquence négative ultime pouvant résulter de leur pensée ou de leur comportement,

comparativement à ceux ayant des tendances OC modérées. Dans l'ensemble, ces résultats sont

intéressants puisqu'ils suggèrent que mise a part la responsabilité excessive, d'autres types

d'interprétations erronées seraient associés aux symptômes OC. Edh, les gens a Tendances

Obsessionneiles Élevées percevraient leur pensée ou leur comportement comme étam plus

raisonnables et jugeraient qu'ils ont davantage raison de croire que les conséquences négatives

potentielles sont susceptibles de se produire réellement. Cette étude est une des premières a

examiner la perception du caractère raiso~able dans une population non-chique et ce, daas

différents contextes. Ces résultats suggèrent que I'kvaluation du caractère raisonnable

fiuctuerait dans le temps pour un même individu et remettent en question la validité de ce

critère diagnostique pour le TOC.

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Note des auteurs

Cette recherche a été réalisée dors que la première auteure était récipiendaire d'une bourse conjointe du FCAR-FRSQ-santé. Les demandes de tirés à part doivent être adressées à Danielle Vézina, École de psychologie, Pavillon F-A Savard, Univedé Lavai, Québec, QG, G1K 7P4.

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Influence de chacun des facteurs sur le développement et le maintien de la pensée ou di comportement entre les groupes TOM et TOE. .

Facteurs de développement TOM TOE

Médiane M E-T Médiane M E-

"modeling n parental 0.0 l . l 1-4 2.0 1.8 l.

Innuence d'une figure d'autorité* 0.0 O. 1 0.3 0.0 1.2 1.

Autres ~c teurs 2.0 1.5 1.5 0.0 1 .S 1.

Influence d'une figure parentale 0.0 0.5 1.1 0.0 0.9 1.

Événements 0.0 1.3 1.8 0.0 0.6 1.

L'information 0.0 0.4 1 .O 0.0 0.9 1.

Le nombre de tàcteurs de développement*

Facteurs de maintieo

Muence d'une figure d'autorité* 0.0 O. 1 0.3 2.0 1.5 1 .:

Autres facteurs 1 .O 1.5 1.5 3.0 2.4 1.1

Événements 0.0 0.5 1.1 2.0 1.6 1.4

L'information 0.0 0.3 0.8 0.0 1.3 1 .!

Le nombre de facteurs 2.0 2.1 0.8 3 .O 3.3 1 .( de maintien*

*<0.05

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Évaluation da facteurs cognitifs entre la groupes TOM et TOE.

Facteurs cognitifs TOM TOE

Médiane M E-T Médiane M E-T

Unportance accordée 2.0 1.8 1.1 2.0 1.9 1 .O à la pensée ou au comportement cible

Nombre de consé- 0.0 O. 1 0.3 1 .O 1.1 1.2 quences négatives*

Conséquence négaiive 2.0 2.3 1.3 3 .O 3.3 1.4 ultime*

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Tableau 3

Évaluation du caractère raisonnable de leur pensée ou de leur comportement cible et de ta conséquence ta pius grave.

~~~

Caractère raisonnable TOM TOE

Médiane M E-T Médiane M E

Caractère raisonnable 2.0 2.1 . 1.2 2 .O 2.0 1.:

Mveau le moins 1 .O 1.2 1.2 2.5 2.6 1 .( raisonnable atteint durant le mois*

NIVW le plus raisoanabIe atteint durant le mois

Caractère raisonnable 2.0 1.9 3 .O 3 .O 1 .: de la conséquence négative ultime*

*<0.05

Tableau 4

Évaluation de la fluctuation du caractère raisonnable de leur pensée ou de leu comportement cible. "

TOM TOE Totaw des YO % groupes %

Participants considèrent que la pensée ou le 69 54 62 comportement est raisonnable

Caractère raisonnable fluctue dans le 46 77 62 temps

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Tableau 5

Thèmes d'obsessions ou de compulsions rapportés par les participants des deux groupes.

Obsessions

Besoin de savoir ou de se souvenir

Contamination

Blasphèmes

Nombres qui portent bonheur

Autre obsession

Compulsions

Ordre et de rangement

Vérification

Lavage et de nettoyage

Compter

Listes excessives

Obsessions

1 Symétrie et d'exactitude 1

Peur d'égarer des choses

Contamination

Compulsions

1 Coiiection 1

2 Vérification 2

1 Compter 2

2 Ordre et de rangement 2

1 Lavage et de nettoyage 2

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CONCLUSION GÉ~~ÉRALE

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Le but principd de cette étude était la comparaison des participants du groupe TOE

avec les participants du groupe TOM afin d'examiner les fàcteurs potentiels de déveioppement

et de maintien de leur pensée ou de leur comportement de type OC. Deux hypothèses

principales ont été testées. Premièrement, le groupe TOE a identifié davantage de î i m x s de

développement et de maintien comparativement au groupe TOM. En ce qui a trait à la

deuxième hypothèse, un Lien entre certains factwrs cognitifi et les manifestations OC est

remarqué. En effet, les participants du groupe TOE ont entretenu des croyances erronées plus

fortes au sujet de la surestimation de l'importance et de i'anticipation des conséquences

négatives que les participants du groupe TOM. De plus, les participants du groupe TOE ont

estimé que leur pensée ou leur comportement de type OC est plus raisonnable,

comparativement aux participants du groupe TOM

Les résultats de i'étude confirment la première hypothèse. Les participants du groupe

TOE identifient plus de fkcteurs de développement et de maintien comparativement aux

participants du groupe TOM. De plus, les participants du groupe TOE attn'buent davantage à

I'iduence d'une figure d'autorité et à leut personnalité l'acquisition et le maintien de leur

pensée ou de Iwir comportement que les participants du groupe TOM. Donc, il semble que les

volontaires sains peuvent qi iquer l'origine et le maintien de leur pensée ou de leur

comportement de type OC. Les résultats de l'étude semblent cohérents avec les observations

cliniques de Tallis (1994) ainsi qu'avec les théories portant sur l'acquisition et Ie maintien des

symptômes OC (Rachmaq 1993; Sakovskis & Warwick, 1988).

En ce qui concerne ia deuxième hypothèse, elle est partiellement c o ~ é e . En effet,

les participants du groupe TOE anticipent davantage de conséquences négatives et évaluent

plus sévèrement la conséquence négative ultime pouvant résulter de leur pensk ou de leur

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comportement comparativement aux participants du groupe TOM. Les résultats obtenus sur

les conséquences négatives sont cohérents avec les modèles cognitit5 actuels portant sur la

perception irréaliste de la menace et des coûts associés (Cm, 1974; Va. Oppen & Arntz,

1994). ils sont égaiement en accord avec les o b m t i o n s cliniques de Freeston et ses

collègues @ceeston et al., 1996) ainsi qu'avec deux études empiriques (Rhéaume et al., 1995;

Lachance et ai., 1994). En ce qui a trait au caractère raisonnable, les participauts du groupe

TOE perçoivent leur pensée ou leur comportement de type OC plus raisonnable que les

participants du groupe TOM. De plus, les participants du groupe TOE jugent qu'ils ont

davantage raison de croire en la survenue de la conséquence négative ultime comparativement à

ceux du groupe TOM. En général, ces résultats sont cohérents avec les études remettant en

doute Ia validité du critère du caractère déraisonnable du TOC. Toutefois, sur la variable de la

surestimation de l'importance, aucune différence significative n'est remarquée entre les

participants du groupe TOM et TOE. Ceci va à l'encontre de l'étude empirique de Freeston et

ses collègues (Freeston et al,, 1995). Une explication possîîle de I'absence de différence serait

que ce type d'interprétations erronées s'appliqueraient davantage a des pensées obsessionneiles

égodystoniques. t'examen a posteriori des peasées et des comportements des participants de

la présente étude révèle qu'une seule personne dans i'échantiilon a ce genre de pensée.

Dans l'ensemble, ces résultats sont intéressants puisqu'ils suggèrent que d'autres types

d'interprétations erronées d e n t associés aux symptômes obsessiomels-compulsifs. De plus,

l'étude est une des premières a étudier la perception du caractère raisonnable dans une

population non-clinique. Les résuitats fournissent des pistes intéressantes pour des recherches

fùtures portant sur le caractère raisonnable et soulèvent des questions au niveau des critères

diagnostiques du TOC.

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Toutefois, certaines limites méthodoIogiques pourraient être évitées lors d'étude

ultérieures. Tout d'abord, un échantillonnage plus élevé permettrait d'avoir une puissana

statistique plus forte. Deuxièmement, il peut être cificile pour les individus de se questionnei

de fbpn rétrospective sur leur pensée ou leur comportement de type OC, surtout lorsqu'il!

sont des phénomènes peu tiéquents. L'entrevue semi-structurée permet de contrôle1

partiellement cette difEculté. Cependant, la reprise de cette étude avec un échantillon clinique

permettrait de minimiser cette limite puisque les patients éprouvent plus de fhdite à décrire

leurs symptômes récurrents. De plus, d'autres types d'études sont nécessaires afin notammeni

d'augmenter nos conaaissances sur le processus de développement et de maintien du TOC.

Enfin, investiguer auprès des proches des patients sur l'origine et le maintien de leur pensée ou

de leur comportement de type OC représente une source potentielle d'information pour rn

questions de recherche.

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aumCro de sujet

Date

Les questions sur le dévdoppement et ltCvduation cognitive du trouble obsessionnd-compubiC

On demande au client de dCuur son comportement ou sa pende dCpbantt.

Lors de cette seconde entrevue, on s'intéresse à déterminer i'origine possiie de wtre pensée &pibisante ou & devotre contprfement le plus dérangeant. On désire égaiement évaluer votre perception face à celui-ci ainsi que de définir certains b e u r s qui la maintiennent. Ce sont les principaux objectifs de cette seconde entrevue.

1. Le déveioppernent

Je commence l'entrevue en vous posant quelques questions d'ordre plus générai.

1. Avez-vous d ÿ i souffert des maiadies suivantes? On indique si ia maiadie est diagnostiquée ou pas.

a) Le trouble de la conduite (Lm enfants souhnt de ce trouble ont un comportement agressif envers les autres ou les animaux et ils initient souvent les batailles, etc.).

b) Maladie neurologique telle que Gilles de la T o m e (cette maladie est couramment nommée "la maiadie des ticsn .)

(Attentio% cela ne veut pas dire que quelqu'un ayant des tics a cette maladie. Le trouble doit causer une détresse signüicative ou une ditljcuité à fonctionner dans plusieurs sphères de la vie.)

c) Traumatisme cérébral (ensemble de troubles physiques provoqués par un choc violent)

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d) DysIexk (DiIlj:cuité à lire ou B reconnaiîe certaines syilabes ou A reproduire le langage &rit.)

e) Anorexie

f) Dépression

2)

2. Ava-vous des membres de votre funiüe (induant votm onde, votre tant6 votre grand-mère, etc.) so~ffrant des maladies suhte s? (L'expérimentateur nomme les choix au sujet.) On indique si la maiadie est diagnostiquée ou pas.

a) Trouble obsessiomekornpulsif

c) Dépression

. d) Autres troubles psychiatriques -

Si oui, posez les questions suivantes:

i) Quel est votre lien de parent6 avec cette personne?

lien de parenté

ii) Le membre de votre famille est parent avec votre mère ou votre pèn?

encerclez lien avec mère lien avec père

Üi) Êta-vous un enfant adopth? oui - non

Durant cette entrevue, on fait référence A lapede déplai~anle rn au comportement qui a été déterminé dans Pentrevue antérieure i moins d'avis contraire. (On nomme la pensée &ploisante cm le comportement au sujet.) Cette section porte sur les fircteurs qui ont pu contribuer au développement de la pensée déplaisante ou du comportement.

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3. Won VOUS, 1 qud Qge ia pensée d6plriisinte ou le comportement a débuté? (Laissez le temps de répondre au sujet.)

l'âge

Posez Ies questions suivantes:

a) Vous souvenez-vous avoir eu ccrtepensée dejlJmsonte ou ce comportement avant de commencer l'école?

oui non

b) Aviez-vous ce& p d elaisante on ce comportemeni au secondaire et/ou au primaire? (On nomme les années a . sujet tifin de déterminer une année ou la pensée déplaisante ou te comportement est présent.)

primaire secondaire I'mée

c) VOUS mppdez-VOUS un &bernent important dans votre enfance ou votre adolescence où ihpemtk &plaisanfe ou le comportement &tait pxkcnt ou absent?

oui non présent absent

l'événement

4. Aviez-vous durs votre enfince d'autres compulsions au obsessions que & pem& déj~lrrisMte osr Ce comporlemcnt qui a kt6 mentionni pr&&iemment? (ex. vous vous brossiez les dents de façon excessive plusieurs fois par jour ou vous comptiez de nombreuses fois diffkrents objets, etc.)

- oui non

compulsions ou obsessions

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Si oui, posez les questions suivantes:

i) Sdon vous, qudle Ctait ïa mison 1 cette Cpoque qui vous poussait A accomplir le comportement? (ex: pour vous protéger ou empêcher qudque chose d'uriver.)

raisons

ü) Combien depensées @Imsamfe~ ou & compulsiolls via-vous P cette Cpoque? nombre

fi) Est-ce que c a e pe& a$lloisDnfe ou ce wmportement peut être d C 1 votm pe& deplrriscutfe ou comporfement cible? Comment?

oui - non Comment

iv) Est-ce que ceüepensée d$laisan& oai ce wmpoHement a duré longtemps?

Temps

5. Selon vous, d'où vient lo pensèk d$IaiSante ou Ir wmporiemenî? Seion vous, qudle est son origine?

(laissez le temps de répondre au sujet)

Je vous ai posé une question d'ordre générai sur l'origine de wtre p e d e &pCaiscatte rn & votre comportement. Maintenant, je vais vous demender de répondre à des questions plus sp8cifiques afin d'examiner d'autres possibilités que les gens rapportent souvent sur le développent de celui-ci.

Si oui, posez les questions Swvmtes:

a) Est-ce que votre p#re etlou votre mére avait une penséè ou un comportement sembiable 1 vous i votre Pge?

oui - non père - mère les deux

Si oui, pensez-vous que leun comportements ont pu avoir une influence sur le dévtioppement de w t m p e d e d4#Ùkante ou & vobc eompon&tenî?

oui non

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manière

b) Pensa-vous que d'autres attitudes ou comportements de vos parents ont pu ivoù une influence sur le déveioppement de votre pensée d4pIriisriitc ou de votre comportement? oui non lesquels?

c) Pensa-vous que I'attitude ou Ie comportement de d'autres personnes ait pu avoir une influence sur le dMoppement de pensée d@Imsun& ou dr wtre cowyortement? Si oui, qudla sont les penonaes? - oui non personnes le comportement

d) Avez-vous lu ou &out6 certaines informations qui ont pu infiuencer le dCveloppement de wfm penstk @daiian& ou de votre wnlpotted (ex: vous l isa qu'un médecin dit: «qu'une personne sur trois va avoir le cancer.» Vous commencez à avoir peur d'être atteint de Ir maladie et la pensée déphhante revient de manière constante).

Oui non Le type d'information

e) Sdon vous, est-ce qu'il y a des évhements préeis (ex: un accident, une malchance, une erreur commise au travaii, etc) qui ont pu provoquer I'apparition de wthpenSee &@laisQnfe OU & vobe conlportemenf? - Om- NON - accident malchance erreur travail autre

l'événement

f ) Est-ce que vous auria tendance i dire que wt& penséc d ! @ & i s ~ ~ ~ f e ou vobr compo*metzt fait partie de votre nature? oui non

Si oui, jusqu'i qud point croyacvous i cet Cnond? Cota de O 1 4?

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Encerclez 0 1 2 3 4

G) Y aurnit-il autre chose que je n'aurais pas mentionn&?

H) Jusqu'i quel point croya-vous que a, b, c, d, e, f et g (selon le cas) a influencé le développement de vohpenske d&hiume ou & wtk w m p o ~ Cotez de O A 4?

6. Selon vous, une fois que w@e pensée d$hahmte ou votre wmportement était présent, est-ce qu'il y a des facteurs précis qui ont pu renforcer (favoriser l'augmentation de la durée ou de la sévéritk) wtk pensée @ùùsante ou votre wmporfemenl?oUi non

lequel

(Laissez le temps de répondre au sujet.)

a) Pensez-vous que l'attitude ou le comportement de d'autres personnes ait pu renforcer wtre pensée ehÙsan!e ou wtre wmportement? Si oui, quelles sont les personnes? - oui non personnes

Le Comportement

b) Ava-vous lu ou &out6 certaines informations qui ont pu renforcer w&epensée d$laisrrnte ou votre comporlemenî?

Oui non Le type d'information

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c) Sdon vous, est-ce qu'il y a des événements précis (ex: un accident, une m.lehmce, me e h u r commise ru travail, etc.) qui oct pu renforcer vobr prrrFéc &plais- ou wbc conipo~meni! ou- NON - accident malchance erreur travail autre

d) Y aurait-il autre chose que je n'aurais p u mentionnée?

e) Jusqu'à qud point wya-vous que a, b, c, ou d (selon le cas) a redorcé w e pensée &#laisante ou votn comporlement? Cota de O 1 4?

Maintenant, nous allons voir comment ce comportement ou cette perde déplaisante se présente daas la vie de tous les jours.

6b) Combien de temps dure weepenrlc d$laLsan~e ou votre wqommmt? ( On &due ia fréquence et la durée.)

7. Estce que votre p d dipfianfe ou w& cowponCment arrive seul ou est-ü provoquC par m i n e s situations? (es: Vous v o y a une peisoane ou un objet et une pensée dCpiaisante apparaît).

(Laissez le temps de répondre au sujet.)

Si non, wîrepenske cirlplaisanfe OU YObC comportement We-t-il toujours de façon rpontan&?

Si oui, on demande les questions suivantes au sujet:

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a) Est-ce que mh? pe& Wiaisruitc ou wbc wmponuncnt est déciench6 p u un contact avez les gens? oui non S f l S Si oui dans qudle proportion (ex: 1/10,2/10,3/10, etc.) wbc p e m k di$p&ant& orc vofm co~~~;~o*men.t est déciench6 par un contact avec I l s gens?

Indiquez la proportion

b) Est-ce que wtre pemée ~ I a i s c u t t e ou wbr wqportenirnt est dCelenehC par certains CvCnements? oui non Qu& sont ces événements?

événements

Si oui, dans qudle proportion (ex: l/10,2110,3/10, etc.) voth?pe& d$lirilsmte ou v o e colportemenf est décienchC par ces événements?

Indiquez la proportion

c) Est-ce que ~0th~ pe& dcplaisanfe orr w&e wmportetnent est déclenché p u . certaiasobjets? oui non Quds sont ces objets?

objets

Si oui, dans qude proportion (ex: 1110,2/10,3/10, etc) votrepens& d@lmsante ou voire conportement est déclenché par ces objets?

Indiquez la proportion

d) Est-ce que votre pensée dCpliisante ou votre comportement est déciench4 par d'autres pensées dCpIaismtes? oui - non Qudles sont ces pensées dépiaisantes?

Si oui, dans quelle proportion (a: 1/10,2/10,3/10, etc) w e p e d @&zis4nie ou vobc wnlporfement est declench6 p u d'autres pensées dCpl.wntes?

Indiquez la proportion

e) Est-ce vobe p e d ou wtre compm&mvtt est d&ienehC par votre humeur (u détresse, iristesse)? oui non Quelie est votre humeur?

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Si oui, dans qudle proporlion (ex: 1/10,2/10,3/10, etc) vo- p d ~~ w wm compo~ment est dCelenchC par votre humeur?

indiquez la proportion

f) Est-ce votre pers& ou wth compilement est décitach6 p u autrt chose que je n'aurais pas nommée? oui non lequel

Si oui, dam qudle proportion (ex: 1/10,2/10,3/10, etc) wtk pem& ~@&&Qs& ou wtk comporiell~enf eJt déciench6 p u cette autre chose?

Indiquez la proportion

g) Vobepenstk ou vobc wmportement urivtt-il de façon spontanée? - oui non

Si oui, dans queue proportion (es 1/10,2/10,3/10, etc) wair p e h nLipkÙsl~lfe ou wtre cornpottement est dCdtnchC de façon spontank?

Indiquez la proportion

8. Selon vous, est-ce que votre état Cmotionnd mecte la fr6quence ou Ii durée & voîrepeasék ~ ~ s c r n i e ou de voee compounrnl? (Nommez les choix au sujet)

Si oui, pouvez-vous coter de O i 4 chacun des Ctats émotionnels suivants?

être maiade - - problème de sommeiyWgue -vivre de l'indécision

difiidté a se relaxer - trop de respodilités -

s'inquiéter du finir -manque de temps

conflit - -cycle menstruei

humeur dépressive - humeur irritable -

- autre

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9. Est-ce qu'i un moment donnd dans votre vie, vous iva vécu des périodes diiïiciles comme un deuii, un probl&me de santé important, un probléme au travail important, un problème interpersoand important, un probl6mc financier important, un probléme fiuniliai important, un problème de déménagement, un probl4me tombant l'éducation ou d'autres problémes impor~lnts? oui

non

Si oui, quds sont les piobUmes que vous avez vkos? Est-ce que vo th pensée &plaiscuire ou wm wmpmkment est devenu plus s é v k , moins sévert ou est demeuré stable durant cette période? Coter de O ii 4 le niveau le plus sévère ou le niveau le moins sévért que vous avez atteint

Problèmes PIUS sévère moins sévère Stable La cote O- 1-2-3 4

Deuil Problème de santé Problème au travail Problème interpersonnel Probléme h c i e r Problème fàmilial Problème de déménagement Probléme d'éducation D'autres problèmes

La dernière partie de l'entrevue M u e les fàcteurs qui infiumcent votre pensée déplaisante

ou votre cornporemeni?

II. L'évaluation cognitive

10) Pensa-vous que vak? pensée &+laisenie au votre wmpor&ment est raisonnable? - oui non Pourquoi?

(Laissez le temps de répondre au sujet.)

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a) Jusqu'i quel point croya-vous que voîk pensée nie ou wtk c o q o ~ i r est raisonnable? Cota de O i 4? Indiquez O 1 2 3 4

B) Diria-vous que pewée clrfpuriscurte ou comportentenf est plus raisonnable i certriins moments qu'A d'autres instants?

oui. non

Si oui, puma-VOUS coter de O à 4 l'instant où vous perccvict vobv pensée &!@&un& ou ww cotqorfement comme €tant le plus raisonnable lors du dernier mois? Indiquez O 1 2 3 4

Pounia-vous coter de O P 4 I'iiistant où vous percevez vo~repensée a$cmSl~lfe ou votre conlporfement comme Ctant le moins raisonnable lors du dernier mois? Indiquez O 1 2 3 4

c) Queüe importance accordez-vous à c d i e p d ou d ce coltlporlemenf? (en terme d'intensité, de durée ou de fréquence) Coter de O i 4. Indiquez O 1 2 3 4

d) Pensa-vous parfois que vous accorda trop d'impoit.nce i votre pensée déplaisante ou à votre comportement?

e) Qu'est ce qui peut expliquer que vous accordez puCois beaucoup trop d'importance à c e t t e p e d ou à ce wmptement? Qudles sont ces situations?

fl) Que pensez-vous qu'il arriverait si vous n'accompüssia pas votre c0?np0rtemt?ntl

EL) Que pensa-vous qu'il anivenit ai vous continueria d'avoir lo p e d sans essayer de Ir contrôler, de Ia chasser ou de ia neutraliser?

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g) Jusqu'i qud point eroya-vous que wbc wmpoitemei ou ws a!m&&k & neufrcrlis4dian sont eRicaces pour pdvenir Ies conséquences négatives? C o t a de O i 4. Indiquez O 1 2 3 4

h) Qude est votn plus grande crainte face i wbe pensk d@lmsante ou rZ wîh? wmportement?

Iï est im~ortant de vérifier si la crainte fàit référence à la présence de la Densée ou au manoue de contrôle de la mnsée déplaisante. Pour le comwrtement la mainte doit fàire référence à la non exécution de la compulsion.

i) Est-ce que c'est possible que d'autres personnes pensent comme vous? (L'expérimentaieur répète la réponse obtenue dans la question h.)

oui non

Si oui, Est-ce tout le monde ou certaines personnes? Si ce sont certaines peisonnes, pouvez-vous me dire les caractéristiques des penonnes?

tout le monde personnes

Les caractéristiques

Qui a raison? Vous? Cota de 0 l4. Indiquez O 1 2 3 4

Les autres ? Cota de O i 4. Indiquez O 1 2 3 4

Si non, Pourquoi?

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Qui a raison? Vous? Cota de O i 4. Indiquez O 1 2 3 4 Les autres ? Cota de 0 1 4 . Indiquez 0 1 2 3 4

Nous savons que parf'ob les gens croient i quelque chose tout en sachant qu'üs n'ont pas nécessairement raison d'y mire. Maintenant, nous avons examiner des façons diRérente de considtrer wtm pende dLiphiscurfe ou vobr wqortement. Lequel des CnoucQ suivants vous décrit Ie mieux: (L'expérimentaîeur répète la réponse obtenue a la question b)

rai raison et jv crois (Cela a du sens et je crois que cela peut mÏver ...)

Je n'ai pas raison et je n'y crois pas

Je n'ai pas raison mais jp crois pareil

Vetsiliez coter de O P 4, votre évaiuation que vous avez raison? Indiquez O 1 2 3 4

Veuüia coter de O ii 4, votre évaluation que vous cmya? Indiquez O 1 2 3 4

L'expérimentateur répète a chaume des questions suivantes la réponse que le sujet à donné a l'item h.

j) Queiie est Ir probabiüté en terme de % que votre pire -te se concrétise? en terme de %

k) Si cette action se concrétise, jusqu'i quel point ce serait votre faute? Iudiquez-le en terme de %? en terme de %

1) Mon vous, jusqu'i quel point vous seria capable d'empêcher que cette action se concrétise? Indiquede en terme de %? en terme de %

m) Même si vous d a v a pas l'impression de contrôler votre pensée déplaisante ou votre comportement, jusqu'à quel point vous devria être capable de contrôler ceile-ci? Indiquede en terme de Yo? en tenne de %

n) Même si ia crainte ne se concrétise pu , vous sentirez-vous responsable par le seul fhit d'y avoir pensé? Indiqua-Ie en terme de %? en terme de %

a) excellente capacité de réflexion. Tout à fait rationnel.

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b) Bonne capacitt de réflexion. Reconna3 t r h vite l'aspect absurde ou excessif de ses pendes ou de ses comporteme* mais ne semble pas totalement convaincu que d e l'anxiété soit uniquement associée à ce comportement.

c) F a i e capacité de réflexion. A du mal a admettre que ses pensées ou comportements sont absurdes ou excessifs mais peut douter. Peut avoir des pensées irréalistes, mais pas de convictions fermes.

d) Capacité de réfiexion pauvre. Maintient que les pensées ou les comportements ne sont ni absurdes, N excessif%.

e) Absence d'autocritique, toute puissance de la pensée. Absolument convaincu que ses pensées et comportements sont rationnels. Incapable d'entendre des arguments contradictoires.

11. Si on voulait vous convaincre que wfre pensée d$rmSante ou wtre comportement est excessif ou Vraisonnable que faudrait-ii faire?

Jusqu'i quel point ce serait dinicüe de vous convaincre? Cotez de O à 4. Indiquez O 1 2 3 4

i) Si le sujet est déjà convaincu. Donc, vous êtes convaincu A 100% que wtm pensée ou comportement est excessif ou irraisonnable? oui non Pouva- vous m'expliqua pourquoi vous faites encore ce comportement ou pourquoi vous considérez que votre pensée est toujours importante?

ü) Si le sujet n'est pas convaincu A 100%. Qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus pour vous convaincre que votre p d ou wth? wnqorlement est excessif ou irraisonnable?

12a) Won vous, étant donnC l'ensemble de vos pe& à@laLF~uit~s et & w s compuXsious, les tâches routinières ( t ~ faire le iit, le ménage, etc) vous prennent- des plus de temps Q accomplir qn'dlts ne le nécessiteraient? - oui non

a) non b) Légère, latence occasionnelle pour démarrer ou achever une activité. - c) Moyenne, prolongation fiequente des activités routinières -

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d) Importante, diflicuitd nette et génkalisee, presque toujours en retard -

Sousquestions

a) En vous comparant eux gens de votre entourage, est-ce que les tâches routiniéres vous prennent plus de temps & accomplir qu'A eus? oui non

b) Avez-vous de la dificulté Q commencer ou i achever une tâche routinière? - oui non Si oui, qudles sont les misons?

c) Du fait de I'ensemble de wspensées d c i p l a i s w et wmpulsib~~~, vous arriveii de remettre un travail en r e M ? oui non Si oui, est-ce fréquent ou plutôt ocrasionnel? fiéquent occasionnel

12b) Sdon vous, étant donné, I'tnsemble & vos pensées t&hùwt&?s et & ws c o m p - ~ , les tâches qui demandent de la concentration ou un effort inteliectuei (es étudier, &rire, etc) vous prennent-tlles plus de temps Q accomplir qu'dles ne te nécessiteraient? - oui non

a ) non b) Légére, latence occasiomeile pour démarrer ou achever une activité. - c) Moyenne, prolongation fkéquente des activités plus complexe - - d) Importante, di£6cuité nette et généraiisée, presque toujours en retard

a) En vous comparant aux gens de votre entourage, est-ce que les tlches qui demandent de ia concentration ou un effort intdlectuei vous prennent plus de temps Q accomplir qu'A eus? oui - non

b) Avez-vous de h difEcuIté P commencer ou 4 achever une tâche demandant de la conccntntion? oui non Si oui, queiies sont les raisons?

c) Du fait de l'ensemble de vos pensées &plaisOnieS et de vus compuIsiolll~, vous arriveil de remettre un trivail en retuld? oui non Si oui, est-ce fwuent ou plutôt occasionnel? fiéquent occasionnel

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13. Vobc pende difpGaiScurfe ou vobr w ~ o t t a n e n t peut €tn iecompagd de semations physiques désagréables. Pouv~vous évaiuer chaque sensation que j e vais nommer sur une k h d e de O Q 40

a)Malaise - b)bouffée de chaleur -

-c)amriété d)crainte que le pire ne survienne -

,e)battements cardiaques marqués - t ) t d é

%)crainte de perdre le contrôle h)respiration difficile - i)imtabilité

3 ) ~ e r n e n t gué - k)indigestion -1)transpiration

m)rougissement du visage - -@sensation de peur

0)peur de mourir - p)trembIements -

-q)problème de someil r)tension musculaire - s)ditscuité à se concentrer - t)agité, avoir Les nerfs à vif -

-u)sentiment de tension ou d'inconfort v)autres -

Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 I n d i q u e z 0 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez 0 1 2 3 4 Indiquez 0 1 2 3 4 I n d i q u e t O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez 0 1 2 3 4 I n d i q u e z 0 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4 Indiquez O 1 2 3 4

14a) Avez-vous tendance i rechercher activement de I'infomation ou des indices dans votre environnement immédiat qui confument (des indias qui vont dans le même sens que vos craintes) vos criintes face i wt~perrFfr aLg>ïiÙsm& ou d w&e comportemeni! L'expCrimentateur donne un esemple de ce genre d'indice. - oui non

(laissez le temps de répondre)

Sousquestion a) Pouva-vous me donner un exemple du genre d'indices ou d'information que vous recherchez?

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b) Qu& 'ront vos pendes, vos sentiments et vos comportements lonque vous obtena des indices qui confirment votre peide d6pliCsrnte ou votre comportement?

c) Jusqu'i qud point ces indices augmentent vos craintes face d wtre p& a$CrrisPtnte ou vis-ri-vis VO* w~ur&mcnl? Coîa de O A l . Indiquez O 1 2 3 4

14i) Avez-vous tendance rcebveher activement de l'information ou des indices dans votre environnement immédiat qui hflÛment (des indices qui vont daas k sens

wqponwrlcniP L'expérimtntrteur donne un exemple de ce genn d'indice.) - oui non

(laissez le temps de répondre)

a) Pouva-vous me donner un exemple do genre d'indices ou d'idormation que vous rechercha?

b) Qu& sont vos pcnrécs, vos sentiments et vos comportements lorsque vous obtena des indices qui i n f i i t votre pensée dépiaisinte o s votre comportement?

c) Jusqo'l qud point ces indices diminuent vos craintes f.cc i wbe p& aCphhantk ou vloh-vis wqpdmwd Cota de O I4. Indiquez O 1 2 3 4

15. Pmstva-vous wtkpeus& d@hkmtk w vobc wmptWmaû de f a ~ n positive ou négative? - oui non

Si oui, d o n vous, qu'este qui est positif?

a) Jusqu'i qud point p e ~ c e v ~ ~ ~ v o u s wbc p d d@laisruric ou wtke coqpon&meut positivement? Indiqua O 1 2 3 4

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b) Est-ce qu'il amive padois que VOUS voya des wt& négatifs à wtm pensée

c) Jusqu'l qua point perceva-vous vo- pensée &phrisante ou iofi c o v & m de façon négative? Cotez de O i 4. Indiquez O 1 2 3 4

d) Si vous avia a poadirer le côté positif par mpport au côtC négatif, comment vous l'évalueria? (Par exemple, diriez-vous que le côté positif est 6gai au côtk négatif, le côté positif est deux fois plus important que It c6t€ négatif, le côté positif est 10 fois plus important que Ie côté négatif ou le &té positif est 50 fois pIus important que le côté négatif ou que le côté positif est 100 fois plus important que le côt6 n6gatif)

a)le côté positifest égal au côté négahf - b)le côté positif est deux fois plus important que le &té négatif -

- c)le côté positif est 10 fois phs important que Ie &té négatif d)le côté positifest 50 fois plus important que le côté négatif - elle côté positif est 100 fois plus important que le wté négatif -

Si non, sdon vous, qu'est-ce qui est négatif?

a) Jusqu'à qud point perceva-vous votre pensée &$Wlrnfe ou w e wmpmkment négativement? Indiquez O 1 2 3 4

b) Est-ce qu'il anive putois que vous voyez des cotés positifs d vow pensée d$ihisme ou à voae comportemenl? oui - non

Quoi?

c) Jusqu'g qad point percevez-vous voire pensée @loispnfe UK vo- compoitement positivement? Cotez de O A 4. Indiquez O 1 2 3 4

d) Si vous aviez P pondCrer le côté négntif par npport au côté positif, comment vous I'évaiuerez? (Par exemple, diria-vous que le cGtC négatif est égai au c8td

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positif, le c6té négatif est deus fois plus important que le côté positif, le coté négatif est 10 fois plus importuit que le côté positif ou le côté négatif est 50 fois plus important que le côtC positif ou que le côté n6gatif est 100 fois plus important que te côté positif)

- a)le côté négatif est égai au côté positif b)le côté négatif est deux fois plus important que Ie côté positif - c)le côté négatif est 10 fois plus important que le côté positif - d)le côté négatif est 50 fois plus important que le &té positif - e)le coté négatif est 100 fois plus important que le côté posihf -

Si neutre, est-ce que votre perception est plutôt positive ou négative?

16a) Si v&e pemk d$hisa& ou votre comporZemcRt diminuerait en terme de fréquence, de durée ou d'intensité, qu& seraient lei avantages pour vous ou les personnes significatives de votre environnement?

16b) Si votre penske ~ U r i s r u r t e ou votre compnkmeW diminuerait en terme de fi6quence, de durée ou d'intensité, quels seraient les inconvCnients pour vous ou les paonnes significatives de votre environnement? L'arpérimentateur donne un exemple.

a)Jusqu'B quel point désirez-vous que uube penske dt$laisante ou m e comportement diminue? Cota-le de O Q 4. Indiquez O 1 2 3 4

i) Ava-vous déjP consulté pour un probléme d f d C t 6 ? oui non

ii) Actuellement, est-ce que vous consulta pour an trouble anxieux? oui non

iii) Depuis combien de temps?

iv) Prenez-vous des médicaments? Si oui, depuis combien de temps?

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ANNEXE B

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Rernitre grUe de catégorisation

1) Symptômes n'affectant p u k fonctionnement de Pindmdu:

a) Émotionnels: absence d'émotion positive (distrait, mai-à-1 'aise, etc.) b) 1nterperSO&e1s: désaccord avec quelqu'un c) Comportemmtaux/Ompatio~els: prendre un peu de retard d) Autnii: aucun e) Société: aucun f ) Pertes matérielles: aucun

2) Symptômes légers rffeetrnt un peu le fonctionnement de I ' ind~du de façon temporaire et de courte dorée:

a) Émotionnels: émotions négatives (stress, déprime, honte, dpabilite, découragement, solitude, etc.), difliCUIt6s de concentrafion, symptômes anxieux (palpitations, tremblements, insomnie, etc.) b) Intelpersomels: chicane avec la famille c) Comportementawc/O~~~pationneIs: remettre travaux en retard, insatisfaction au mvaii., etc. d) Autrui: que mes parents soient malheureux e) Société: aucun f ) Pertes matérielles: bris mineurs des appareils, des meubles, etc.

3) Symptômes modCrCes rinectant le fonctionnement de 19indMdu mais de façon non- chronique ou symptômes sCrieur causant une interférence observable chez i'individu de faqon persistante:

a) Émotionnels: attaques de panique, être rien, se laisser der, être seul, trouble de I'humeur (dépression, anxiété7 etc.) b) Interpem~mels: chicane ou séparation conjugale, problèmes avec le patron ou les coilègues, peu ou pas d'mis, rupture fkrdiaie7 perdre ses amis, &c. c) Comportementaux(Occupatio~els: échecs scolaires génémiïsés, tomber malade, incapable de garder ou perdre son emploi, diffidtés financières, etc. d) Autnii: f i e du mal aw autres, qu'un de mes proches tombe malade ou soit atteint d'une d a d i e mortelle, etc. e) Société: aucun f) Pertes matérieiles: bris majeurs mais qui n'en-ent pas la destruction des objets ou une perte totale.

4) Symptômes chroniques causant une interfCrence maquée dans plusieurs aspects de la vie de I ' ind~du ou düricultb extrêmes musant une interfCnnce marquée et g€nMis& i presque tout les aspects de la vie de P i n d ~ d u :

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a) Émotio~els: troubles psychotiques (devenir follc, &re interné, etc.), rata sa vie, idhtion suicidaire, accident non-mortel avec séquelles graves (handicapé, p d y & etc.) b) Interpersonnels: divorce ou aucune relation sign5cative c) Comportementaux/Occupationnels: incapable de mdier, sans emploi, bien-être socid, problkne financier sérieux (endetter toute ma vie), vivre dam Ia pauvreté, pas avoir de fbyer, devenir mendiant ou clochard d) Autrui: suicide ou mort de son conjoint, mort de son enfirnt, etc. e) Société: camps de concentration f) Pertes rnatérieiies: destructions des biens (ex. le feu)

5) DiftieuitCs catastrophiques causant atteinte i h vie de l'individu sans causer Ir mort ou symptômes mortds causant In mort immédiatt de l'individu ou entraînant des conséquences pst-mortem pour ce demi=

a) Émotionnels: tentative de suicide ou suicide, d a d i e m o d e (sida, cancer, etc.), brûier en enfer, âme ne repose pas en paix, etc. b) InterpersonneIs: aucun c) Comportementaux/Occupationnels: aucun d)Autnii: aucun e) Société: catastrophe natureiie, épidémie, guerre, destruction de Ia planéte, etc. 9 Pertes matérielles: Catastrophe, destruction de tous les biens de soi ou des autres (anéantissement des biens d e I s ) .

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Deuxième g f l t de catégoriscition

Question 10e) Qu'est-ce qui peut expliquer que vous 8ccorclez parfois trop d'importance à cette pensée ou à ce comportement? Queiles sont les situations?

Cota 1. Pression interne spécifique.

Définition: La pression est une forte influence venant de l'intérieur de la personne. ex: La cause vient d'tin sentiment de cuipabiiité, de jalousie ou de peur que la personne éprouve. La personne accorde beaucoup d'importance au ménage parce qu'elle est perfectionniste, tout doit êîre p h t .

Remarque: Quand on cote cette énoncé, on doit être capable d'identifier la pression spécifique vécue par la personne.

Cotez 2. Pression interne non-spécifique

Définition: La pression doit venir de la personne mais eile ne doit pas être rattachée i quelque chose de précis. Les raisons doivent être diffuses. ex: Je fiis cette compulsion pour différentes raisons dont.. ..

Cotez 3. Pression exierne

Définition: ]La pression externe vient de i'extérieur de la personne comme des autres. ex: J'accorde de l'importance a cette pensée parce que les autres pensent que cela est important.

Cotez 4. Je ne sais pas ou nonqnotabIe

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Pourcentage d e diff'mnts facteurs de déveioppement et de maintien rapport& par les participants des groupes TOM et TOE.

Facteurs de developpement TOM TOE Totaux des % . % groupes % .."

' ' modehg' ' parental

Tempérament *

Infiuence d'une figure d'autorité*

Autres fkteurs

Influence d'une figure parentale

Événements 38 23 31

L'information 15 31 23

Muence d'une figure d'autorité* 8 62 35

Autres £ h e u r s 62 69 65

Événements 23 54 38

L'information-. 15 46 31 *<o.os

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Tableau 7

Explication des puticipmts de l'origine de Pirnpoftance accordée i leur pensa ou i leur comportement.

Variables TOM TOE Totaux des groupes

Pression inteme spécifique 29 22 25

Pression interne non-spécifique 29 33 31

Pression externe 14 O 6

Autres expLications ou ne peut être 28 45 38 attrrïué

*<0.05

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I M A G ~ EVALUATI ON TEST TARGET (QA-3)

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