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MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE DU 11 JANVIER AU 28 MAI 2006 MUSÉE D'ART ET D'INDUSTRIE DE SAINT-ETIENNE DU 29 JUIN AU 28 NOVEMBRE 2006 MUSÉE INTERNATIONAL DES ARTS MODESTES, SÈTE T R A F I C D ' A R M E S D E S A I N T - É T I E N N E À S È T E

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MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE

DU 11 JANVIER AU 28 MAI 2006MUSÉE D'ART ET D'INDUSTRIE DE SAINT-ETIENNE

DU 29 JUIN AU 28 NOVEMBRE 2006MUSÉE INTERNATIONAL DES ARTS MODESTES, SÈTE

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Pensée et organisée conjointement par le Musée International des Arts Modestes de Sète et le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étiennequi ont fait jouer leurs complémentarités, l’exposition Bang ! Bang ! Trafic d’armes de Saint-Étienne à Sète explore l’univers des armes. Se déployant autour de ce thème sensible, où les enjeux de la créationcontemporaine rejoignent les questionnements du présent, l’expositiontémoigne de la relation paradoxale entretenue par l’homme avec cesobjets pulsionnels. À la faveur des alliances et du métissage entre le MAI et ses collections exceptionnelles d’armes historiques, et le MIAM, lieu de confrontation entre les différents champs de la création, l’exposition rassemble 62 artistes et plus d’une centaine d’œuvres et objets provenant de collections publiques et privées ainsi qu’unensemble de créations originales produites spécifiquement pourBang ! Bang !L’exposition présentée successivement au MAI (11 janvier 2005-28 mai 2006) puis au MIAM (26 juin-28 novembre 2006) dans une miseen scène spécifique à chaque lieu propose un parcours suffisammentévocateur et ouvert pour permettre au visiteur de construire sa propreméditation face à ces objets emblématiques

Préambule

Préambule > page 2

L’exposition > page 4Les armes historiques

La création contemporaineL’art brut

Les arts modestesLe cinéma

Les artistes

Le catalogue > page 13

Le MAI > page 14

le MIAM > page 15

Les activités > page 16au MAI

au MIAM

Renseignements pratiques > page 18

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Entre attraction et répulsion

Les armes et leurs représentations exercent uneindéniable fascination. Elles fascinent au moinsautant qu’elles effraient, même lorsqu’elles vien-nent cruellement tourmenter le cœur de nos socié-tés. Activant au fond de nous les pires passions,elles proclament le meurtre, nourrissent la haine,déchaînent la cupidité, soutiennent la tyrannie,mais peuvent être aussi l’instrument d’unerevanche des opprimés et restituer aux faiblesl’honneur ou à l’esclave la dignité. Tour à tourengins de guerre, mécaniques d’agression indivi-duelle ou collective, vecteurs d’une promotion del'autodéfense, symboles de pouvoir, objets de tra-fic à grande échelle, mais aussi pièces de collec-tion, parures et éléments de décoration ou encorejouets relayant l'imagination, ces objets redou-tables occupent inévitablement les plis et replis del’expérience humaine comme ceux de l’imaginaire.

Notre époque accorde aux armes une place signi-ficative, opératoire, intimement liée à ses espé-rances comme à ses inquiétudes. La proliférationexcessive des armes légères et leur présence deplus en plus banale dans le quotidien, notammentaux USA, constituent un des aspects les plussaillants de la vie internationale contemporaine.Les armes dévolues aux armées régulières se sonten effet diffusées depuis les années 1950 et répan-dues de façon exponentielle depuis 1980, non seu-lement dans les conflits de type guérilla ou guerrede libération, parfois aux mains d’enfants-soldats,mais aussi largement dans la société civile, à tra-vers des organisations armées nouvelles qui nereprésentent plus la puissance d’un état : gangs,trafiquants, terroristes, guérilleros, extrémistesreligieux et même groupes de rappeurs. Il est aiséaujourd’hui de se procurer n’importe quelle armede guerre sur Internet et la mode est aux jeux utili-sant de parfaites répliques.

Les armes sont partout et l’omniprésence de cesobjets s’accompagne d’une inévitable déferlanted’images et de représentations. Il est intéressantde souligner à cet égard que, si les guerres ou lesconflits ne cessent de produire des équipementsde plus en plus sophistiqués, elles fabriquentd’abord et avant tout des images, et les armesn’ont bien souvent aujourd’hui de réalité qu’à tra-vers leur transfiguration médiatique.

L’image justement. L’arme s’affiche abondammentdans la grande peinture d’histoire et dans l’artmoderne, qui résonnent de mille coups de feu.Exaltée dans les écrits des futuristes qui y voient,aux côtés de l’avion, un autre symbole mécaniquede la modernité, elle est célébrée un peu plus tarddans les pages du Manifeste du surréalisme.

André Breton y définit en effet l’acte surréaliste leplus simple comme celui de tirer au hasard dansune foule anonyme. Et s’interrogeant : « Qui n’a paseu au moins une fois dans sa vie ce même désirdans cette foule, ventre à hauteur de canon ? », ilprécise que ce type de désir inconscient est parta-gé par tous et constitue une sorte de ciment socialet culturel. Nombreuses déjà au cours de la pre-mière moitié du XXe siècle, les manifestations artis-tiques d’une fascination pour ces objets destruc-teurs deviennent légions à partir des années 60, deClaes Oldenburg à Andy Warhol, lui-même victimed’une tentative d’assassinat par arme à feu.

Aujourd’hui les artistes ont amplement annexé cetunivers, et l’importance que notre époque accordeà l’arme comme “motif” est sans précédent dansl’histoire des formes occidentales. Largementpopularisés par le cinéma (westerns, films policierou d’espionnage), le roman, la bande dessinée et laculture populaire, pistolets et revolvers font désor-mais partie intégrante de notre imagerie. Cesobjets séduisent et cette attirance est toujoursopérante parce qu’il reste, précisément, desimages. On se souvient des héros de western et del’épopée épique de la Winchester 1873 qui incarneà elle seule la légende de la ruée vers l’Ouest (Lachevauchée fantastique de John Ford, 1939), dufusil Lebel, “l’ami des poilus” (Les sentiers de lagloire de Stanley Kubrick, 1957), du M16 de la guer-re du Vietnam (Apocalypse Now de Francis FordCoppola, 1979) ou encore du “flingue” du bon vieuxpolar, tous devenus des “héros” passés au cribledu septième art.

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page de gaucheKosovo© photo Lemoyne. Unicef

page de droiteAlfredo MARTINEZ,Adios Hola, 200550,8 x 61 cm© Courtesy of the Proposition

Gallery, NYC

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Bang ! Bang ! rassemble des œuvres, des productions et des objets quitémoignent du rapport ambivalent – entre répulsion et fascination –que l’homme entretient avec les armes dans le monde contemporain.Détachée du domaine militaire conventionnel, l’exposition se tournevers la société civile et s’intéresse tant au malaise de la civilisationincarné par le fétichisme et l’obsession des armes qu’à la perpétuationet à la vitalité récurrente de l’iconographie qui lui correspond. Desarmes “historiques” aux créations artistiques les plus contemporainesen passant par les productions modestes et populaires comme lesjouets, l’exposition fait cheminer en parallèle des œuvres d’horizonsesthétiques différents et permet une traversée des différentes formesde création (dessin, peinture, vidéo et jeu vidéo, film, bande dessinée,musique…). Faisant jouer des critères historiques, techniques, esthé-tiques ou symboliques, elle donne une visibilité à des œuvres et à desobjets peu vus ou inédits.

L’exposition

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chasse et la guerre, sont devenus populaires àtravers leur représentation cinématographique, etl’exposition veille à rendre compte de cettedimension iconique. Que l’on se rappelle laWinchester de Josh Randall, la Thompson d’ElliotNess, le Walther PPK de James Bond ou encorele 44 Magnum de l’inspecteur Harry…

La création contemporaine

La création d’aujourd’hui abonde en thèmes etsujets liés aux armes, et plus précisément auxarmes à feu. Celles-ci et leurs images font partiedes fantasmes et des obsessions des créateurs.Elles agissent immanquablement sur la produc-tion des artistes, qui captent, absorbent etretranscrivent avec acuité les déchaînementspropres au monde moderne. Avec un goût affichépour l’expérience et l’expérimentation, ceux-cimettent en scène la force du rêve de puissanceque l’arme incarne tout autant que son potentielde destruction, et par delà la fascination qu’exer-cent sur les plasticiens ces objets techniquesdont la perfection réside dans la puissance de(se) donner la mort, certaines œuvres témoignent

Les armes historiques

L’exposition présente un ensemble de pièces“historiques” choisies dans les collections duMusée d’art et d’industrie et correspondant auxarmes les plus utilisées, celles dites légères et depetit calibre (armes de poing, pistoletsmitrailleurs, fusils d’assaut et fusils mitrailleurs).On estime qu’actuellement il circule entre 100 et500 millions d’armes de ce type, dont 50 à 80 mil-lions seraient des fusils d’assaut AK 47 (la célèbreKalashnikov). Polyvalence, fiabilité et facilitéd’utilisation expliquent la prolifération de cesarmes, des qualités qui en font de redoutablesoutils adaptés à tous les types d’opérations.Nombre de ces modèles, conçus d’abord pour la

d’une vive inquiétude sur l’évolution d’une civili-sation de plus en plus tournée vers le pouvoir, l’ar-gent et l’agressivité. À travers un choix d’œuvresd’artistes confirmés et de jeunes talents émer-gents sur la scène artistique internationale, l’ex-position explicite l’ambivalence de la relationentre l’artiste et l’arme à feu et souligne la diver-sité des formes et des sens que génère le thème.

Ainsi, c’est l’objet/arme et ses multiples détourne-ments possibles qui s’affichent dans les œuvresde Charles Krafft, Arman, Antonio Riello ou CarlosPazos. Exposé sur le mode sériel ou “customisé”,il semble l’objet de la passion d’un collectionneurmaniaque. Immobile et lourd de ses virtualitésassassines, il accède dans les œuvres de ces

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page de gaucheBenjamin VAUTIER dit BEN,L’art est une violencecamouflée, 1998© photo Studio 36 S. Madelon

page de droiteMauser C 96,Collection Maratier

Charles KRAFFT,Von Dutch Luger,peinture sur porcelaineCollection de l’artiste© photo Gordon Delgaty

artistes “objecteurs” au rang de fétiche esthétisé,mais sans que la menace soit totalement exorci-sée. La présence de l’objet encore, mais cette fois-ci“repensé” et fait de matériaux humbles s’affirmeau fil d’une collection d’armes de poing fabriquéeentre 1987 et 1989 par Daniel Dezeuze, de vitrinesd’armes en carton installées par Sylvie Réno, etde pistolets en matériaux recyclés agencés parRichard Baquié. Objet modèle, reconstruit et revi-sité, il est aussi la référence au travers de laquel-le l’artiste met en scène les accessoires de sonenfance (Susan Graham, Tim Laun, StéphaneRousseau). De même, l’équipement de chasseuren verre soufflé de Richard Fauguet et les piècesde collection standardisées de Xavier Veilhanmontrent que les armes possèdent une beautépropre à laquelle les artistes ne sont pas insen-sibles. La dimension esthétique prévaut dans cesobjets “raffinés”.

Le recours au simulacre de l’arme réelle est uneautre possibilité déclinée par les artistes.Expérimenter l’arme pour elle-même, en éprouverles potentialités à travers des performances

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installations, révèle sur de grands dessins au traitla puissance évocatrice du grand et du petitécran. Enfin, le pistolet de Jean Patrick Pelletierqui fonctionne comme un jeu vidéo, invite le visi-teur à la manipulation. En appuyant sur la gâchet-te, ce dernier fait apparaître l’image animée d’uncow-boy tout droit sorti des westerns de notreenfance et auquel il va devoir se mesurer.Influencées par l’imagerie populaire, la télévision,la bande dessinée, ces œuvres jouent avec lesarchétypes visuels de notre société qu’elles recy-clent en images évanescentes de la mémoire.L’imagerie du divertissement populaire est deve-nue une grille d’expression pour les plasticiens.

L’art brut

La fascination exercée par les armes sur lesartistes de cette galaxie appelée art brut ou “sin-gulier” témoigne des pulsions très particulièresqui habitent ces hommes. Des armes de toutessortes, fusils, mitraillettes, pistolets, fusils àlunettes, hantent nombre de leurs créations. Pourquelques-uns d’entre eux, elles sont l’objet exclu-sif de leur attention, un sujet obsessionnel.Certaines œuvres sont des machines, des enginsbricolés avec les moyens du bord, des agence-ments, des assemblages ; d’autres sont desreprésentations en deux dimensions, peintures,dessins ou collages. Les simulacres d’armesd’André Robillard, confectionnés avec des objetsde rebut, les dessins d’Alexandre Lobanov, nour-ris d’une imagerie de propagande triomphaliste etmilitante, les peintures délirantes de HenryDarger et les petits ustensiles guerriers de JeanSmilowski frappent par leur puissante expressivi-té et leur beauté singulière. Imaginés dans uncontexte d’enfermement, en hôpital psychiatriqueou entre les quatre murs d’une pièce close à l’abridu monde, ces bricolages poétiques opèrentautant comme exutoire aux déchaînements inté-rieurs que comme machine à s’approprier lemonde, à l’éprouver par jeu espace et matériau deconstructions fantasmatiques.

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page de gaucheHervé DI ROSA,Gun, 1999100 x 120 cm - perles cousues© Pierre Schwartz

page de droiteAlexander LOBANOV,Autoportrait aux fusils,arabesques et pistolets,avant 2001,42 x 29,6 cm - stylo feutre etencre sur papier collection Musée d’Art Moderne,Villeneuve d’Asq

(Alain Declercq, Valie Export), fabriquer desleurres d’engins explosifs (David Ter-Oganyan),exposer des armes qui s’affichent comme authen-tiques (Michel Aubry, Philippe Perrin) sont lesvoies d’une stratégie visant à exhiber concrète-ment l’efficacité meurtrière. Dans la lignée del’acte fondateur de Chris Burden qui se fait tirerdessus en 1971 (Shoot), ces artistes se réappro-prient ce que l’actualité et les médias imposentquotidiennement, loin de toute complaisance.Leurs réalisations incarnent l’inquiétude modernedans un monde où seule la présentation ou laréitération de la violence peut faire sens. Ellesexposent une version paradoxale de l’héroïsmecontemporain voisinant le drame de Taxi driver deMartin Scorsese et le dénouement désespéré dePierrot le fou.La création par Mihaël Milunovic, pour Bang !Bang !, d’une arme opérationnelle chargée d’unemunition “reliquaire” s’inscrit en partie dans cetteperspective. La démarche de ce jeune artisteserbe repose sur la mise en exergue des attributsmartiaux de notre société dont il détourne symbo-liquement la valeur d’usage et la relation d’aliéna-tion qu’elle engendre.

Objet mythique s’il en est, l’arme à feu, et plus pré-cisément le revolver et le pistolet, connote toutautant l’univers du film noir, le meurtre du thrilleret les jeux de l’enfance où l’on ne bouge pas,meurt et ressuscite [Bouge pas, meurs et ressus-cite film russe de Vitali Kanevsky (1989)]. Ellefonctionne ainsi à la fois comme support de l’ima-ginaire et comme mise en abîme du thème dansles toiles bleu nuit de Jacques Monory, dans l’ins-tallation sonore de tirs en rafales de BernarVenet, dans la caisse à munitions de Ange Leccia,et dans la projection de Jeanne Susplugas. Demême, les photographies de Francesco LariosOsuna, spécialement réalisées pour l’exposition,réinterprètent les images emblématiques de laculture populaire, celles du cinéma comme del’actualité, tandis que Virginie Barré, habituée ànous conduire sur les “lieux du crime” dans ses

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Les arts modestes

Le rayonnement des armes dans l’imagerie popu-laire est également abordé par l’exposition. Dansles arts modestes ou arts de la civilisation urbai-ne, qui recouvrent une large gamme de formesd’expression de plus en plus internationalisées,l’arme est un motif récurrent, recyclé à l’envi. Éri-gée en véritable icône populaire, elle accaparetous les supports possibles, donnant lieu à descréations qui attisent le secret désir de l’interdit etsuggèrent un pouvoir à portée de main. Des jeuxvidéo aux plus banals polars, des bandes dessi-nées aux affiches de films et aux revues de mode,ces productions opèrent au quotidien leur petittravail de banalisation et de célébration de l’ins-trument de pouvoir que sont les armes. Dans cettecollision voire collusion d’images qui vulgarisentla mort, Colts, Lugers, Brownings, mais aussiKalashnikov, UZI et M 16 matérialisent le modesterêve des marges de quelque pouvoir divin.Fétichisés par les trafiquants du monde entier,exhibés comme motifs d’ornementation sur lesvêtements et les bijoux, tracés sur les murs despériphéries urbaines, ces engins de conquête etde destruction traversent aussi les paroles etaccoutrements des stars du gangsta rap. L’exposition propose au public un choix représen-tatif de polars et de bandes dessinées. L’arme ysuit la même croissance exponentielle que dansla société civile et l’organisation militaire. Ainsi,passe-t-on des comics américains de l’après-guerre, où les pistolets sont particulièrement dis-crets et rarement reproduits avec exactitude, à labande dessinée très violente des années 70 et 80dont Sin City, où les armes démesurées sontdécrites avec réalisme, offre un éloquent

exemple. La bande dessinée contemporainequant à elle ne fait qu’amplifier ce phénomène :dans One Hundred Bullet l’arme elle-même estdevenue le personnage principal, et les mangasjaponais sont peuplés d’armes gigantesques ethyperréalistes, associées de manière délirante etperverse à des enfants justiciers (Gunslinger Girl). Le jeu vidéo, qui apparaît au tournant des années50 en pleine guerre froide et simultanément dansl’imaginaire d’informaticiens, de chercheurs enintelligence artificielle et de techniciens de télévi-sion, croise très vite lui aussi des logiques mili-taires. L’arme est très tôt associée à son univers.Dès 1967, l’américain Ralph Baer, ingénieur qui estaussi expert en petit armement et qui est considé-ré par certains comme le “père du jeu vidéo”, metau point un pistolet optique équipé d’une cellulephotosensible et destiné à être pointé sur un pointmobile de l’écran. Ce système préfigure toute latradition à venir du tir au pistolet que l’on retrou-vera dans les salles de jeux d’arcade.

Le cinéma

Le cinéma a évidemment sa place dans l’expositionBang ! Bang ! Avec Les turbulences du blanc deFrédéric Lecomte (2005) et la programmation desfilms Kids, Ken Park, Bully et Another day in theparadise de Larry Clarck, l’image animée rejointsur les cimaises les images fixes. Un film a mêmeété spécialement conçu pour l’occasion, réalisépar Camillelvis Théry à partir de brefs extraits delongs métrages de Howard Hawks, MartinScorsese, Arthur Penn, Quentin Tarantino, GeorgesLautner, David Cronenberg et Bertrand Blier.

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page de gaucheYU AIDAGunslinger Girl, 2002,Manga© 2005 Asuka Éditions

page de droiteFrancisco LARIOS, White Dog a, 2004, C-printCollection de l’artiste

David LEROI, Dooms‘ Day, 2005dessinCollection de l’artiste© photo Tim Mac Afee

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Carmen ALVARADO,

Keven ANCELL,

ARMAN,

Michel AUBRY,

Richard BAQUIÉ,

Virginie BARRÉ,

Charlie BOISSON,

Larry CLARK,

Gérard COLLIN-THIEBAUT

Henry DARGER,

Alain DECLERCQ,

Daniel DEZEUZE,

Eric DIETMAN,

Hervé DI ROSA,

Joel DUCOROY,

Valie EXPORT,

Richard FAUGUET,

Philippe FAVIER,

Thierry FERAUDET,

Roy FERDINAND,

Claude GILLI,

Bryant GOWENS

Suzan GRAHAM,

Robb KENDRICK,

Charles KRAFFT,

Tim LAUN,

Francisco LARIOS,

Ange LECCIA,

Frédéric LECOMTE,

David LEROI,

Alexander LOBANOV,

Gonçalo Armando MABUNDA,

Lisa MAC LURE,

Darya MAROZ,

Alfredo MARTINEZ,

Mihael MILUNOVIC,

Jacques MONORY,

Kasia NALEPA,

ORLAN

Pino PASCALI,

Carlos PAZOS,

Bruno PEINADO

Jean Patrick PELLETIER,

Philippe PERRIN,

Steven POWER dit ESPO

Sylvie RÉNO,

Antonio RIELLO,

André ROBILLARD,

Samuel ROUSSEAU,

Patrick SAYTOUR,

Jeanne SUSPLUGAS,

Philippe STARCK,

Jean SMILOWSKI,

Ed TEMPLETON,

David TER-OGANIYAN,

Camillelvis THÉRY,

Dimitry TSVETKOV,

Benjamin VAUTIER dit Ben

Claude VIALLAT,

Denis VINGTDEUX,

Bernar VENET,

Xavier VEILHAN,

YICHENG ZENG

Les artistes présents

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page de gaucheMichel AUBRY,Tapis Kalashnikov, Ca 1985Collection Michel Aubry

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L’exposition Bang ! Bang ! Trafic d’armes deSaint-Étienne à Sète, est accompagnée d’unouvrage édité avec les Editions Fage : ce livrerassemble la totalité des artistes exposésaccompagnée d’une sélection de leurs œuvresainsi qu’un ensemble de textes rédigés par desspécialistes de différents domaines. L’ouvragefera le point sur l’omniprésence des armes à feudans notre société actuelle et tout particulière-ment dans le monde de l’art contemporain.

Ce livre catalogue inclut, sous la direction deNadine Besse, conservateur en chef du Muséed’Art et d’Industrie de Saint-Étienne, des textes,notices et entretiens des auteurs suivants : Hervé DI ROSA, et Philippe PERRIN, artistes,par Patrick AMINE, journaliste, critique d’art etessayisteNadine BESSE, Conservateur en Chef du Muséed’Art et d’Industrie de Saint-ÉtienneStéphane RIVOIRE, Assistant qualifié du patrimoine, chargé des collections d’armes duMusée d’Art et d’IndustrieVéronique BATON, historienne de l’art, directricedu MIAM, Sète. Paul ARDENNE, critique d’art.Lorand HEGYI, Historien de l’art, Directeur duMusée d’Art moderne de Saint-Étienne-Métropole.Savine FAUPIN, Conservateur du départementart brut au Musée d’Art moderne de Villeneuved’Ascq.Martin VAN CREVELD, professeur d’histoire àl’université de Jérusalem, stratège de renomméeinternationale. Docteur Pierre LAMOTHE, psychiatre, médecin-chef des prisons de Lyon, expert auprès duConseil de l’Europe (Comité de bioéthique psychiatrie et droits de l’homme), expert agrééauprès de la cour de Cassation, et expert auprèsdu Ministère de l’Intérieur sur les questions desécurité.Cédric POITEVIN, chargé de recherches au GRIP(Groupe de recherche et d’information sur la paixet la sécurité, Bruxelles)Anne RICHARD et Julien DEPLIQUES, journalistescritiques musicauxDavid GROSSMAN, psychologue militaire, expert des jeux vidéo, entretien avec Helga ZEPP-LAROUCHE, présidente duMouvement des droits civiques-Solidarité en Allemagne. Raphaël PIGEAT, artiste multi-média, enseignant à l’Ecole Régionale des Beaux Artsde Saint-Étienne

Date de parution prévue : 10 janvier 2006.

Descriptif de l’ouvrage

Descriptif de l’ouvrage- édition en langue française - format 215 x 255 mm- 244 pages- texte : 240 000 signes pour l’ensemble du texte

et des notices- 250 à 300 illustrations quadri et noir et blanc - impression tout quadri sur un papier

semi-mat 150 g.- façonnage : broché avec rabats- Diffusion : Interforum en librairie- Diffusion au Musée d’Art et d’Industrie de

Saint-Étienne et au Musée International desArts Modestes à Sète

- Prix de vente : 35 €

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page de gaucheVirginie BARRÉ,Red dress, 2002,110 x 80 cm - tirageCollection privée. Paris,© Virginie Barré/galerieLoevenbruck. Paris.

page de droiteSuzan GRAHAM,45 Model 1191 pistol, 2001,Porcelain© Shroeder Romero

Le catalogue

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Le Musée d’art et d’industriede Saint-Étienne

Claude VIALLAT,Cible n° 4, 1963,Ripolin sur toile, chassisCollection de l’artiste.© photo Pierre Schwartz

Rénové en 2001 par Jean-Michel Wilmotte, leMusée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne, label-lisé Musée de France, présente la plus importan-te collection technique de Rhône-Alpes : autourdes armes, des cycles et des rubans, une muséo-graphie originale, vivante et interactive présentedans son contexte historique et contemporainune approche originale de la création industrielle.

Une collection d’armes d’importance internationalePrincipalement axée sur l’arme de chasse et decommerce, la collection du musée constitue uneréférence incontournable pour les spécialistes.Du Moyen Age au XXIè siècle, elle est le refletdirect de la production artisanale et manufactu-rière stéphanoise, tout en présentant égalementdes armes provenant d’autres fabriques, fran-çaises et étrangères. 2 800 armes et armures, des pièces détachées(platines, chiens, canons de fusil), de nombreusesséries de systèmes, de pièces de gravure et dedécoration, de nombreux brevets, forment la par-tie principale du fonds. Les productions modernesy figurent aussi en bonne place, grâce à l’implica-tion constante des entreprises dans la vie dumusée. Le récent dépôt effectué par le Musée de l’Arméede Paris, de 3000 armes réglementaires issues dela collection de la Manufacture nationale d’armesde Saint-Étienne donne à cette collection unedimension toute nouvelle. Des essais auxmodèles codifiant la production en série, toutel’histoire de l’armement léger français est repré-sentée, en vis-à-vis des modèles concurrentsétrangers.Sur 950 m2, les salles d’exposition retracent l’his-toire de la production des armes portatives et sesévolutions au fil du temps. Refusant tout anglebelliciste la présentation rend hommage à la

créativité, artisanale ou industrielle. Aussi met-elle en évidence les relations entre laManufacture nationale, les manufactures privéeset l’artisanat, ainsi que la transmission dessavoirs et des savoir-faire entre armes réglemen-taires et armes civiles. On y explore également lafonction sociale de l’objet et les valeurs que luiassocient producteurs et utilisateurs, son manie-ment, et la relation au corps, gestuelle et tactique.De nombreuses armes relatives à l’expositionBang ! Bang ! sont visibles dans les salles perma-nentes.

Médiation et expositions temporairesLes enquêtes de publics réalisées par le muséesur la question particulière des armes révèlent àquel point il est important de donner aux jeunesgénérations un outillage critique pour aborderces collections. Un large éventail de prestationsadaptées à chaque catégorie de public est offertpar le service de médiation doté de 9 personnes. Les expositions temporaires se prêtent particuliè-rement à un approfondissement de cettedémarche éducative : elle permettent d’approfon-dir les thèmes des collections, de montrer despièces qui ne peuvent rester en présentation per-manente ou de mettre l’accent sur tel ou tel pointen rapport avec l’actualité, comme le veut notrevocation de musée de société.Les contextes sociaux et culturels de l’usage desarmes ont ainsi été abordés dans les expositionsLa Légende Winchester en 2003 et Belles et rares.Art de cour, art de chasse en 2005.

Politique d’éditionLe MAI affirme également une politique d’éditionde catalogues scientifiques et d’ouvrages deréférence très largement illustrés.

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Le Musée internationaldes arts modestesde Sète

collectionnés, manufacturés ou artisanaux, mis enscènes par les deux artistes dans une série devitrines et de caravanes. Ce sont pour l’essentiel desjouets, des figurines, des gadgets et toutes sortes de« bibelots » qui participent de « l’archéologie de l’en-fance » et nous touchent par leur force visuelle.Dans le cadre de la commande publique, unensemble de créations ont également été réaliséespour le musée: les sculptures de Théodore et CalixteDakgopan, la maquette futuriste de Bodys IsekKingelez, et la musique de Pascal Comelade & leGénéral Alcazar.

Les expositionsDes dialogues entre différentes formes de créationssont régulièrement entamés lors des expositionstemporaires et des évènements qui rythment l’exis-tence du musée. Au nombre de trois par an, cesexpositions thématiques et monographiques, ontpour vocation de parcourir des horizons artistiquessinguliers ou inédits, croisant très souvent points devue esthétiques et réflexions sociologiques. Ainsi,les expositions Narcochic, Narcochoc (2004)consacrée à la narcoculture, King Size dédiée aumythe d’Elvis Presley, ou encore Paradirama (2005)traitant de l’exotisme polynésien dans l’art occiden-tal, ont-elles abordé des phénomènes culturels, tan-dis que les expositions Pop up (2003) et Les hommesde sucre (2005) se sont ouvertes à des territoires dela création peu explorés à ce jour par les musées.

Le Musée international des arts modestes a ouvertses portes à Sète en novembre 2000. Aménagé parl’architecte Patrick Bouchain et fondé par lesartistes Hervé Di Rosa et Bernard Belluc, le MIAMn’est pas un musée comme les autres. Lieu de créa-tion et d’exposition, « laboratoire » ouvert au regarddes artistes et à leurs collections les plus surpre-nantes, ce musée atypique donne une place dechoix aux objets et aux productions modestes à tra-vers leur mise en scène par les artistes d’aujour-d’hui.

Axe d’un regard nouveau porté sur la communautédes « petites choses », le MIAM a fait des arts ditsmarginaux ou périphériques le cœur de sa réflexion.Son objectif est d’explorer les continents méconnusde la création contemporaine populaire, cesmoments de culture inclassables qui se dévelop-pent souvent en marge des courants référencés del’art contemporain. Car il existe, à côté du « grandart », un art parallèle où le centre vient invariable-ment puiser une énergie nécessaire et inventive. Organisant ainsi la circulation des regards entreculture savante et création populaire, le MIAM sepropose donc de dépasser les frontières desgenres, de traverser les cultures et d’éclairer cesproductions modestes trop vite reléguées ausecond plan, mais qui pourtant ont toujours étésource d’inspiration pour les artistes. En ce sens, leMIAM peut se définir également comme un lieu dedébat et de dialogue, fortement engagé sur desquestions de décloisonnement artistique et dediversité culturelle, et souvent tourné vers l’étudedes phénomènes de société qui donnent lieu à desexpressions artistiques nouvelles.

Les collections du MIAMLe MIAM abrite les collections de ses deux fonda-teurs. Ce fonds est constitué de milliers d’objetsemblématiques de l’art modeste, objets aimés et

Affiche de cinema du Ghana,Bad boys, année 80© La Pop galerie. Paris.

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Les activitésautour de l’exposition

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Au Musée d’Art et d’Industriede Saint-Étienne

Animation pour le jeune public

• Atelier d’écriture s’adressant aux CentresSociauxL’exposition Bang ! Bang ! Trafic d’armes de Saint-Étienne à Sète réservera une large part aux culturesurbaines, traitant notamment du mouvement gang-sta’rap qui, aux Etats Unis, participe à la fascinationdes armes.Pour interroger cette identification de la jeunesse àdes mouvements musicaux très violents, un parte-nariat sera engagé avec des groupes musicaux sté-phanois reconnus et la MJC des Tilleuls à Saint-Étienne qui travaille sur les cultures urbaines.Un atelier d’écriture sur le thème des armes, initiépar une visite de l’exposition, sera mis en place pouraboutir à la présentation de ce travail dans le cadrede la programmation culturelle de l’exposition.> Renseignements au 04 77 49 73 06.

• Ateliers individuels pour les enfants > Renseignements au 04 77 49 73 06

• Ateliers scolaires> Renseignements au 04 77 49 73 06

Animations tout public

• Tables rondesEn partenariat avec la Direction de Jeunesse etSports et l’Education Nationale, deux journéesseront consacrées à la violence chez les jeunes.Une première journée traitera de la fascinationdes hommes, de l’enfance à l’âge adulte, pour lesarmes. La deuxième journée abordera plus parti-culièrement la place des jeux vidéos, leurs carac-téristiques interactives et les valeurs dont ils sontporteurs. Les intervenants – pédopsychiatres,sociologues, éducateurs – et le public seront invi-tés à échanger leurs points de vue pour nourrirune réflexion sur un sujet polémique.> Calendrier prévu : mars sur 2 jours

• Atelier individuel adulte Atelier de pratiques artistiques

• Conférence-projectionLes enfants–soldats par Claudio GRAMIZZI, directeur du programme armes légères au GRIP(Groupe de Recherche et d’Information sur la Paixet la sécurité, Bruxelles).> 14 avril

• Forum de discussionInstallé dans un espace convivial avec plusieurspostes informatiques, ce forum de discussion per-mettra au visiteur de réinvestir dans le débat lesdifférents éléments qu’il aura trouvé dans l’expo-sition : éléments sensibles en réaction auxœuvres d’art et aux armes réelles présentéesdans l’exposition, éléments d’information sur lesarmes et leur présence dans notre société ainsique sur leur représentation dans notre quotidienet notre culture à travers les mouvements musi-caux, l’imagerie populaire, les arts modestes, …Le fil de discussion sera alimenté par des ques-tions posées par le musée et un modérateur sechargera de valider la publication des textes desvisiteurs, au musée ou en ligne.

• Programmation cinémaLe sujet des armes, si présent dans le cinéma,sera évoqué dans l’exposition par un montaged’extraits réalisé par un artiste. Un cycle sera pro-posé en partenariat avec le cinéma Le France deSaint-Etienne. Cette programmation privilégieraune réflexion sur la fascination des jeunes pourles armes à feu en partant notamment d'un filmsudafricain La caméra de bois qui montre com-ment échapper à un cycle de violence.

Programmation prévue en collaboration avec lecinéma Le France les 14, 15, 16 avril 2006(sous réserve de modification) :- La caméra de bois de Nthaveni Wa Luruli- Les petits soldats documentaire de François

Margolin, 2003- La cité de Dieu de Fernando Meirelles et

Katia Lund, 2003- Bowling for Columbine, Mikael Moore, 2002.- Dear Wendy, de Thomas Vinterberg, 2005.- La vierge des tueurs, de Barbet Schroeder, 2000

Au Musée International desArts Modestes de Sète

Un programme similaire est proposé au MIAM pourla durée de l’exposition. Destinées et adaptées àdifférents types de public, les animations prévuessont composées de débats, de conférences etd’ateliers scolaires. Elles sont accompagnéesd’une programmation cinématographique.

Ce programme est disponible au MIAM sur demande.> Renseignements au 04 67 18 64 00

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page de gauchePistolet-jouetCollection Patrick Gendrot. Paris.© Photo JG Carrat

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Musée d’Art et d’Industriede Saint-ÉtienneExposition du 11 janvier au 28 mai 2006

Musée d’Art et d’Industrie 2 place Louis Comte42026 Saint-Étienne cedex 1tel. 04 77 49 73 00service réservation 04 77 49 73 20, fax 04 77 49 73 07Email : [email protected] : www.saint-etienne.fr

Ouvert le lundi de 10h à 12h 30 et de 13h30 à 18 h,et du mercredi au dimanche de 10 h à 18 h.Fermé le mardi et le 1er mai.

Tarifs :Gratuité les premiers dimanches de chaque mois Gratuité permanente pour les moins de 12 ansVisite individuelle : 4,50 €/3,70 €Visite guidée : 5,80 €/4,50 €

Visites guidéesVisites guidées de l’exposition temporaire : les dimanches à 16h30Parcours de mômes dans l’exposition :les mercredis à 16h30 à partir de 4 ans

Tout renseignement : 04 77 49 73 00 Réservation des visites : Andrée Béal Tél. : 04 77 49 73 20 Fax : 04 77 49 73 07Courriel : [email protected]

Boutique :Vente de catalogues d’exposition, images tis-sées, écharpes velours, rubans, Cd-Rom, DVD etcartes postales. Tee-shirts et produits dérivés del’exposition.

Accès :De Lyon : à l’entrée de Saint-Étienne, suivre la directionFirminy – le Puy, prendre la sortie Bellevue, puissuivre la direction Parking des Ursules.

En tramway : arrêt Anatole France

Contact presse

Heymann, Renoult Associées 6 rue Roger Verlomme75003 Paris

Contact Samantha Bergognontél. 01 44 61 76 76/ fax 01 44 61 74 40mail : [email protected]

Musée International des Arts Modestes de SèteExposition du 29 juin au 28 novembre 2006

Musée International des Arts Modestes 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny34200 Sètetel. 04 67 18 64 00 - fax 04 67 18 64 01Email : [email protected] / [email protected] : www.miam.org

De septembre à juin : ouvert du mardi audimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Ferméle lundi et les jours fériés.Juillet-août : ouvert tous les jours de 10 h à 12 het de 14 h à 18 h.

Tarifs :Gratuité les premiers dimanches de chaque mois Gratuité permanente pour les moins de 10 ans,les demandeurs d’emploi, les scolaires sétois.Adultes : 5 €Groupes de plus de 10 personnes : 2,50 €Groupes scolaires : 1,50 €

Visite guidée sur demande

Tout renseignement : Tél. 04 67 18 64 00

Renseignements pratiques

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page de droiteJoel DUCOROY,A John, Marvin et lesautres, 2005,55 x 75 cmplaques minéralogiquesCollection de l’artiste© Olivia Fryszowski

4ème de couvertureRichard BAQUIÉ,Pistolet, Japon, 1988,environ 30 cmCollection Ange Leccia© photo Ange Leccia

couvertureAntonio RIELLO, Ladies Weapons, “ Betty ”, 2001,US Assault Rifle car 15 cal. 223 Remigtonacier, plastique, tissus© studio 36. S. Madelon

CommisariatNadine BesseHervé di RosaVéronique BatonJean-Guy CarratStéphane Rivoire

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Musée d’Art et d’Industrie 2 place Louis Comte

42026 Saint-Étienne cedex 1téléphone 04 77 49 73 00

Email : [email protected]

Musée International des Arts Modestes 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny

34200 Sètetéléphone 04 67 18 64 00Email : [email protected]

MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE

ISBN : 2-9515966-6-9EAN : 9782951596665

PRIX : 3,00 €