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DRAGON'S Spirit le magazine officiel de l’AS Cannes Football www.ascannes.info n ° 2

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2e numero du mag officiel de l'AS Cannes

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dragon'sSpiritle magazine officiel de l’AS Cannes Football www.ascannes.info

n°2

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3 dragon'sSpirit

le magazine officiel de l'AS Cannes Football

Une famille unieLe 26 novembre dernier la famille ascéiste accueillait un nouveau membre avec la naissance du petit Imran, premier enfant de notre président, Ziad Fakhri. Le soir-même les Dragons lui offraient un joli cadeau de bienvenue en réalisant leur match le plus spectaculaire de l'année 2010 face à Orléans. Une année qui avait commencé dans la joie de l'arrivée de Jan Koller, qui a démontré depuis qu'il est un grand Monsieur dans tous les sens du terme. Malgré tout, le premier semestre a été décevante sur le plan sportif, avec une équipe passée à côté de sa saison malgré un potentiel plus que prometteur. Fort heureusement, c'est dans une toute autre dynamique que notre équipe est repartie au combat en août. Et même si le début de l'hiver a été bien plus compliqué que la fin de l'été, l'état d'esprit est là, conformément aux voeux des dirigeants qui savent bien que plus que la technique, la tactique ou le physique, il s'agit là d'une clé indispensable pour ouvrir les portes du succès. Avoir de bons joueurs n'est pas négligeable et l'AS Cannes n'en a pas manqué ces dernières années. Le problème est que les bons joueurs ne sont rien s'ils ne forment pas une équipe et qu'une équipe n'est rien si elle ne peut s'appuyer sur les valeurs d'un club. Tout est intimement lié et nous en avons eu la confirmation en concoctant ce deuxième numéro de Dragon's Spirit. De l'interview de Saïd Fakhri, qui ouvre ce magazine, à celle de Patrick Vieira, qui en est la conclusion, chaque page, chaque paragraphe, chaque ligne et même chaque mot de cet ouvrage en font un concentré de ce que l'AS Cannes a de plus précieux : l'amour du football et de cette tunique rouge et blanche qui est la nôtre. De la génération dorée de 1995, à laquelle appartient Lilian Compan, aux jeunes qui peuplent aujourd'hui l'école de football et où évoluent ses deux fils, de Jan Koller à tous ceux qui font vivre Coubertin les soirs de match, ce qui nous rassemble c'est que nous formons une famille. Et c'est en vous souhaitant d'excellentes fêtes de fin d'année que nous faisons le voeux que celle-ci soit plus unie que jamais en 2011 !

Allez Cannes !

som

mai

re

Directeur de la publication : Xavier NielsenResponsable de l'édition : Thomas Dersy

DA - graphisme - photo : Stéphane Senaux-Charbon ArdentRédaction : Yannick Pelayo

Assistant commercial : Anthony MaraisImprimerie : Riccobono

La reproduction, même partielle, de tout article, photo ou illustration publié dans ce magazine est interdite

Saïd FakhriIntervIew

8/11

Jan KollerGentleman footballeur

20/23

CoulissessoIr de match...

30/34

Patrick Vieiraà cannes je suIs devenu un homme

41/42

Photomon papa à moI !

13/19

Gambardella 1995la GénératIon dorée

24/28

Parrainage le même maIllot,la même passIon

36/38

En Brefles news

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7 dragon'sSpirit

le magazine officiel de l'AS Cannes Football

Et quand on parle de famille, cela comprend bien entendu les partenaires du club. Et leur cercle s'est élargi avec le lancement de la "campagne des quartiers" que vous pouvez retrouver dans chaque programme de match. Le jeudi 25 novembre dernier, la plupart se sont retrouvés au Soccer Park d'Antibes pour un tournoi de foot à 5 remporté par la société ACT, partenaire informatique de l'AS Cannes, après sa victoire contre l'Italian Café en finale. Au delà de la compétition, c'est la convivialité

de ce rassemblement qui a marqué les esprits dans les superbes installations du Soccer Park, où chacun a ensuite participé au pot de l'amitié. Deux semaines plus tard, le mercredi 8 décembre, c'est au magasin Atlas de la ZI des Tourrades, un nouveau partenaire, que tout ce petit monde s'est retrouvé pour l'arbre de Noël du club. L'occasion pour chacun de découvrir la collection 2011 de cette enseigne connu pour la qualité de ses meubles et de passer un nouveau moment "en famille" avant les fêtes de fin d'année.

partenaires particuliers

restez connectés !www.ascannes.infoAlors qu'une nouvelle version de notre site web officiel (www.ascannes. info) est en cours de réalisation et devrait être lancée au printemps prochain, l'AS Cannes met tous les moyens en oeuvre pour vous permettre de suivre la vie du club au quotidien et surtout de rien manquer des matchs de notre équipe. Ainsi, toutes les rencontres à domicile sont retransmises en direct par l'AS Cannes Radio (photo), via ascannes.info et vestaradio.com, notre partenaire technique. Au micro, retrouvez toute l'équipe de Laurent Prieto et un consultant choisi parmi les nombreux anciens joueurs cannois qui fréquentent toujours les travées de Coubertin. En dehors des retransmissions, l'AS Cannes Radio émet également de la musique en continu avec une programmation éclectique appréciable. Mais ce n'est pas tout puisqu'à l'occasion de chaque rencontre à domicile, l'AS Cannes TV vous propose les buts et les réactions en vidéo dans les heures qui suivent. Avec plus de 120 000 connexions, le dernier né de nos médias "high-tech" connaît un franc succès ! Alors n'hésitez pas à mettre ascannes.info parmi vos "favoris" si ce n'est pas déjà fait !

Brèves...

COMME NOUS L'AVONS ExPRIMé DANS L'éDITORIAL, CE DEUxIèME NUMéRO DE DRAGON'S SPIRIT EST UNE hyMNE à L'ESPRIT DE FAMILLE ASCéISTE...

Que l'AS Cannes s'intègre plus dans son environnement social et associatif est un voeu cher aux dirigeants depuis leur arrivée au club. Le soutien actif apporté au Cannes Bocca Futsal par notre directeur général, xavier Nielsen, en sa qualité de

vice-président de ce club qui monte dans la hierarchie du futsal français, s'inscrit dans ce shéma. Mais plus important encore est la possibilité de soutenir des oeuvres caritatives comme celles menées par l'Azuréenne Sports adaptés auprès des enfants handicapés moteurs, de lutter aux côtés de l'association ELA contre la leucodystrophie, ou encore de transmettre les valeurs de notre club aux écoliers cannois via les visites de nos joueurs dans les écoles primaires de la ville. Autant d'actions qui bien entendu en appellent d'autres...

journée date heure match

22 14.01.2011 20:00 Cannes - Strasbourg

24 28.01.2011 20:00 Guingamp - Cannes

25 05.02.2011 20:00 Cannes - Niort

26 12.02.2011 20:00 Bastia - Cannes

27 19.02.2011 20:00 Cannes - Colmar

28 25.02.2011 20:00 Paris - Cannes

29 04.03.2011 20:00 Cannes - Gap

30 12.03.2011 20:00 Gueugnon - Cannes

31 19.03.2011 20:00 Cannes - Plabennec

32 26.03.2011 20:00 Beauvais - Cannes

33 01.04.2011 20:00 Cannes - Etoile FC

34 09.04.2011 20:00 Pacy/Eure - Cannes

35 16.04.2011 20:00 Cannes - Alfortville

36 22.04.2011 20:00 Créteil - Cannes

37 26.04.2011 20:00 Cannes - Luzenac

38 29.04.2011 20:00 Orléans - Cannes

39 07.05.2011 20:00 Cannes - Amiens

40 13.05.2011 20:00 Rodez - Cannes

41 20.05.2011 20:00 Cannes - Rouen

42 27.05.2011 20:00 Bayonne - Cannes

le calendrier des matchs retour as cannes : un rôle social et associatif à jouer

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le magazine officiel de l'AS Cannes Football

E n exclusivité pour Dragon's Spirit,

Saïd Fakhri a accepté de faire un premier bilan presque deux ans après son arrivée à la tête de l'AS Cannes, malgré sa volonté délibérée de ne pas s'exposer aux feux de la rampe. Lui qui préfère les actes aux longs discours en a tout de même profité pour distiller quelques messages clés et rappeler que le labeur et la modestie sont des valeurs immuables à la réussite de son ambitieux projet pour notre club. Rencontre avec le propriétaire de l'AS Cannes, un homme déterminé à vivre à 200% sa passion pour le football.

M. Fakhri, vous êtes resté très discret depuis votre arrivée à la tête de l'AS Cannes en janvier 2009, laissant votre fils, Ziad, et xavier Nielsen sur le devant de la scène. Pourquoi ce choix ?C'était une décision bien réfléchie. Je ne suis pas du genre à parader à la pose de la première pierre d'un projet. C'est une philosophie que j'ai toujours adopté, dans les affaires comme dans le sport. Plus on en fait et moins on en dit jusqu'à atteinte de nos objectifs. Quand on prend un club en National, c'est pour ne pas y rester. L'essentiel, c'est de dire que nous sommes là pour apporter un plus à ce maillot rouge et blanc qui a connu des heures glorieuses par le passé. Pour le remettre sur la voie du succès, je préfère les actes aux paroles et cette discrétion est pour moi d'à propos.

Saïd Fakhri :"Rien de grand ne se fait sans humilité"

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Cela fait presque deux ans que vous avez repris l'AS Cannes, quel regard portez-vous sur le parcours du club depuis le début de cette aventure ?C'est un parcours qui ne peut que nous encourager dans notre projet. A savoir que nous avons structuré le club dans ses différentes parties, que nous lui avons donné un nouveau souffle, une nouvelle image et que nous faisons tout pour que les résultats sportifs valident ce travail. L'AS Cannes c'est plus de cent ans d'histoire et je n'oublie pas le travail de nos prédécesseurs, mais nous avons quand même bien avancé en presque deux ans. Et malgré les difficultés qui se sont présentées et se présenteront encore devant nous sur le plan sportif, je reste persuadé que notre approche est la bonne. L'AS Cannes doit être un club performant dans tous les secteurs, avec des hommes et des femmes qui oeuvrent ensemble pour sa réussite. C'est ainsi que l'équipe le sera sur le terrain. Aujourd'hui, nous avons une excellente base, donc nous maintenons le cap.

Etes-vous satisfait du parcours de l'équipe cette saison ?Le début de championnat a été très convaincant. Aujourd'hui, nous sommes moins performants, mais nous restons dans le bon timing. J'espère que nous allons conserver cette dynamique jusqu'à la fin de la phase aller. Ensuite il sera temps de faire le point avec les dirigeants et le staff, et d'améliorer ce qui pourra l'être si c'est nécessaire afin que cette dynamique perdure.

Comment avez-vous vécu les matchs auxquels vous avez assisté avant de retourner au Sénégal début novembre ?On a vu des matchs bien convaincants, d'autres qui l'étaient moins, non seulement par le résultat, mais également par la manière. Dans cette lutte féroce pour aller au plus haut, il n'y a que la victoire qui compte. Nous sommes en National et nous devons être avant tout des combattants de National avec les valeurs de ce championnat. Si le résultat est au bout, la manière importe finalement peu. Mais n'oublions pas l'essentiel : le respect du maillot. Un maillot qu'il faut mouiller et pour lequel on doit tout donner. Notre équipe m'a surtout plus dans le sens où elle a fait de l'état d'esprit sa priorité et a toujours défendu ses couleurs avec détermination depuis le début de saison, et ce même dans ses plus mauvaises prestations. C'est pour cela qu'elle mérite le soutien inconditionnel de ses supporters. C'est un message fédérateur que je tenais à faire passer.

Justement, avez-vous fédéré les forces humaines, économiques et politiques autant que vous le souhaitiez autour de votre projet depuis votre arrivée à la tête du club ?Je dis cela avec beaucoup de conscience et de réalisme. Dans le sport de haut niveau, le football en particulier, on ne regarde que les résultats. C'est la base de tout. Gagnez et vous fédérez, c'est aussi simple que ça. Le but est d'évoluer au niveau de ses capacités et quand c'est le cas, vous êtes attractifs. Nous savons que pour l'AS Cannes ce n'est pas le cas actuellement, ce qui explique de faibles affluences au regard de la capacité de notre enceinte de Coubertin. Mais dans ce contexte, nous avons quand même des points de satisfaction.

Quels sont-ils ?En arrivant au club, la flamme du Dragon était presque éteinte. Nous avons amené l'étincelle qui l'a ravivé. Le stade était vide, le public a répondu présent à nouveau même si l'équipe n'a pas toujours très bien marché. On espère toujours mieux, mais dans ce domaine nous sommes sur la pente ascendante. Idem pour ce qui est du partenariat. On s'était aperçu en arrivant qu'on n'avait même pas de sponsor maillot ! A Coubertin quelques panneaux étaient là, mais c'était bien maigre. Aujourd'hui, on a fédéré beaucoup de sociétés de tous bords qui ont adhéré à notre projet et ont associé leur image à l'AS Cannes. Ces entreprises, nous sommes allés les chercher et les avons convaincu grâce au superbe travail qui est fait par tout le staff administratif et

commercial. Je m'en félicite, mais d'un autre côté, je regrette que les instances municipales n'aient pas plus joué le jeu à nos côtés dans le domaine du partenariat privé. Je laisse à d'autres le soin de citer des exemples comparatifs, mais derrière chaque grand club sportif, il y a une municipalité qui sait mettre en valeur le travail qui est réalisé.

Qu'attendez-vous de la Municipalité ?JJe ne peux pas dire que rien n'a été fait, mais je ne peux pas dire que tout ce que l'on attendait d'elle l'a été. Je ne demande pas de subvention, à terme je veux même bannir ces aides de la Ville pour ne pas obliger les Cannois à payer encore et toujours. Je préfèrais de loin que le soutien vienne des entreprises, notamment des grosses enseignes qui travaillent avec la Municipalité de Cannes. Je le dis avec d'autant plus de conviction que notre club peut leur rendre beaucoup en retour. Car l'AS Cannes reste un acteur majeur de la vie locale, une institution qui véhicule à nouveau ses valeurs historiques.

A votre arrivée, vous n'aviez pas caché que reprendre un club en National c'est du mécénat. Un mécénat qui coûte très cher... Quelle est pour vous la limite de ce système, et en d'autres termes, maintiendrez-vous votre ambitieux projet si l'AS Cannes venait à disputer une onzième saison de National en 2011-2012 ?Je ne veux pas anticiper. Nous avons un projet en cours, qui j'espère doit aboutir à notre objectif de départ. Nous n'en sommes pas loin pour l'instant et je ne parlerai que du moment présent. Quand on a un projet on met tout en oeuvre pour le réussir, et faire des projections alors que nous sommes dans le feu de l'action ne va pas dans ce sens. On a fait quand même un bon bout de chemin. Ce qui reste c'est la partie sportive, la plus compliquée.

La plus importante aussi... Une sorte clé qui ouvrira bien des portes...Exactement, et personne ne pourra nier tous les efforts conscentis dans ce domaine pour tendre vers la performance. Cette année on a pu renouveler l'effectif à plus de 75% et je pense que nous avons pris la bonne direction. Le choix a été fait de prendre des joueurs de caractère et surtout d'expérience. Sur ce plan-là on a l'équipe qu'il faut pour atteindre notre objectif. On a eu un relâchement, mais je pense qu'on a les moyens techniques et sportifs pour y parvenir. J'ai côtoyé le staff comme les joueurs et je vous assure qu'ils sont tous conscients de leur responsabilité et font le maximum pour réussir ensemble.

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le magazine officiel de l'AS Cannes Football

Si vous deviez citer un club de L1 à prendre pour modèle...S'il faut choisir un club à l'heure actuelle dans l'élite française, je pense que l'exemple que l'on doit avoir c'est Auxerre, de par sa capacité actuelle à obtenir des résultats et à rivaliser avec les plus grosses cylindrées européennes. L'AJA c'est un staff très compétent et des joueurs qui font tout pour tirer le meilleur de leurs capacités. Nous ne serons jamais Barcelone ou le Real, mais je pense que sur le plan opérationnel Auxerre donne un exemple extraordinaire de ce qui peut être réalisé à Cannes.

Qu'est-ce qui vous fait rêver dans le football des années 2010 ?Le football, c'est ma passion depuis mon plus jeune âge et vivre ce sport de l'intérieur, vibrer lors d'un match, mais également construire quelque chose avec tout un ensemble, une ville, des hommes et des femmes, c'est un challenge qui m'a toujours plus et me plaît toujours autant en 2010. J'ai toujours été attiré par cela. En tant que responsable de club, ou président de fédération, et enfin en tant que propriétaire, mon but a toujours été de vivre cette passion à fond. C'est une chance extraordinaire. Cela rapporte tant de bonheur quand on obtient des résultats... Rien ne peut remplacer cette vibration qu'apporte le football. C'est pourquoi ce sport a toujours généré une folle passion à travers chaque génération.

Si vous ne deviez retenir qu'un moment de votre vie footballistique, lequel choisiriez-vous ?En venant à Cannes et en ayant aujourd'hui la responsabilité du club, je pense qu'atteindre notre objectif sera le plus grand moment que je pourrais vivre dans le football. Nous l'attendons avec impatience, mais avec beaucoup de travail et d'abnégation. Sinon, je citerais quand même la finale de la Coupe du Monde 1998 et cette grande victoire de la France contre le Brésil. J'ai vu ce match avec Ziad et quelques amis, et par hasard nous nous étions retrouvés à côté de Sir Alex Ferguson avec qui nous avons partagé ce très grand moment de football. J'en garde un excellent souvenir.

Le match d'ouverture de la Coupe du Monde 2002 a dû aussi vous marquer...Effectivement (il sourit). J'étais partagé car la France et le Sénégal sont deux pays amis que j'ai dans le coeur, mais c'était fabuleux pour le Sénégal de battre le champion du monde

sortant. L'équipe a réalisé un parcours fantastique dans ce mondial asiatique, elle créé un élan pour le football sénégalais, ce que j'ai d'autant plus vérifié en 2003 quand j'ai pris la présidence de la Fédération. Au niveau africain, personne n'a fait mieux qu'atteindre les quarts de finale du Mondial. Avec le Cameroun, le Nigéria et désormais le Ghana, le Sénégal fait partie de cette élite.

Vous êtes d'origine libanaise, né au Sénagal où vous avez fait votre vie, Français de coeur... Cette "internationalité" va-t-elle influencer l'AS Cannes à l'avenir ?Absolument, mais on ne se permettra pas d'aller vers des projets de ce genre avant de concrétiser nos objectifs de départ. Nous avons peu de moyens aujourd'hui pour nous pencher sur cet aspect de développement d'un club de football professionnel, statut dont nous ne disposons pas en National je le rappelle. Par exemple, la saison passée nous avons fait un partenariat à la demande de Boca Juiniors, avec grand plaisir, mais nous avons des priorités et la première de toute c'est de retrouver le statut professionnel. Ensuite on pourra travailler en profondeur sur cet aspect. Dans ce championnat de National, on n'a pas le droit de rêver. On doit continuer de travailler, de courber l'échine

pour en sortir. Nous rêvons quand même un peu, mais nous gardons les pieds sur terre sans nous prendre pour d'autres. Rien de grand ne se fait sans humilité.

Nous vous laissons le soin de conclure cet entretien à votre guise...Je remercie tous ceux qui nous soutiennent dans cette aventure. A tous ceux qui oeuvrent de près ou de loin pour le club, je les encourage à persévérer et y mettre toujours autant de coeur. J'ai aussi une pensée pour ma famille et mes deux fils qui m'ont suivi dans cette aventure. Ziad est le plus jeune, mais il n'est pas à la tête de ce club par hasard. S'il n'avait pas la patience, la connaissance et le relationnel du football, il ne serait pas président de l'AS Cannes. Il connaît très bien ce milieu, c'est un passionné et je suis heureux que nous nous soyons retrouvés ensemble dans cette aventure. Quant à son ainé, Riad, il est aussi à nos côtés en tant qu'administrateur. Actuellement en doctorat sur Paris où il prépare une thèse, il enseigne aussi à la Sorbonne, mais suit le club de très près malgré la distance. Je n'oublie pas non plus notre directeur général, xavier Nielsen, un homme qui a mis entre parenthèse une carrière dorée dans un groupe mondial pour s'investir humainement dans ce projet ambitieux.

" Tous ensemble, nous allons réussir ! "

Adhérente

*Offre valable du 01/12/2010 au 30/06/2011. 3 mois offerts répartis sur juillet 2011, janvier 2012 et juillet 2012 pour la souscription d’un contrat complémentaire Santé. Sauf contrat groupe. Réservée aux nouveaux adhérents de moins de 80 ans. Offre non cumulable. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité et inscrite au RNM sous le N° 782620959.

Cannes6 rue Mg Jeancard

06150 Cannes La BoccaTel : 04 93 90 97 00

Cagnes sur Mer53 Bd du Maréchal Juin06800 Cagnes sur Mer

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Antibes10 rue Sadi Carnot

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Fréjus137 av Victor Hugo

83600 FréjusTel : 04 94 95 51 31

Grasse61 av. de la libération

06130 GrasseTel : 04 93 40 87 84

Nice Centre7 rue Grimaldi

06000 NiceTel : 04 93 87 91 69

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Pour tout contrat souscrit avant le

30/06/2011

pour les supporters de l’As Cannes

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Fréjus137 av Victor Hugo

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Mon Papa à Moi !

DERRIèRE CES COMPéTITEURS QUE L’ON A L’hABITUDE DE DéCOUVRIR UNIQUEMENT DANS L’ARèNE DE COUBERTIN EN TENUE DE "COMBAT" SE CAChE AUSSI DES hOMMES COMME LES AUTRES… PèRE DE FAMILLE POUR CERTAINS. C’EST CETTE FACETTE QUE NOUS AVONS VOULU VOUS DéVOILER à TRAVERS CE ShOOTING PhOTO TRèS SPéCIAL. DEVANT LEUR PROGéNITURE, LES GUERRIERS SONT SANS DéFENSE. L’ESPACE DE QUELQUES CLIChéS DéCOUVREZ CETTE RELATION UNIQUE DE SIx PAPAS ET DE LEURS PETITS…

13 dragon'sSpirit

ThIBAUT, MARLA ET TOM SCOTTO

FRANçOIS, CARLA-MARIE ET JEAN-DANIEL MASSON

LILIAN, LORENZO ET ANDREA COMPAN

SEBASTIEN ET OSCAR GIMENEZ

ROMAIN ET ILONA RAMBIER

PERICA, MILAN ET MARIS RADIC

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le magazine officiel de l'AS Cannes Football

Quand vous rencontrez Jan Koller pour la première fois, trois choses vous marquent immédiatement. Son gabarit

hors norme bien sûr, mais aussi sa timidité et son humilité. Comme s'il voulait compenser ses 2m03 et sa jolie carte de visite par une discrétion absolue. C'est d'ailleurs ce qui l'a fait venir à l'AS Monaco FC après le Mondial allemand en 2006, puis revenir en Principauté fin 2009, choix de vie qui a fini par le conduire à Coubertin il y a presque un an. "Vous savez, c’est difficile pour moi de passer inaperçu dans la rue. Mais à Monaco, ce n’est pas un problème. Même quand les gens me reconnaissent ils ne viennent pas à l’assaut, ils respectent l’intimité, c’est très appréciable. Et puis pour les enfants, c’est l’endroit idéal. Ma fille ainée s’y sent très bien. Elle va d’ailleurs à l’école française et parle votre langue mieux que moi (rires)", explique-t-il presque géné. Une confidence rare chez un homme pour qui les mots le sont tout autant. Car dire que Jan Koller n'est pas un grand bavard est un euphémisme. Et pas seulement parce qu'il ne maîtrise toujours pas assez la langue de Molière pour en faire un usage dépassant le cadre du vestiaire et du terrain. Même quand la barrière de celle-ci est franchie par l'aide d'un ou d'une interprète, ses phrases sont aussi courtes que ses silences sont longs. Difficile donc de percer la carapace d'un homme sur qui ont en sait finalement peu, ce qui n'est pas fait pour le déranger : "Je ne trouve pas si mal que ça que l’on ne sache pas grand-chose de moi (rires)".

Le chic typeRéservé, mais pas moins accessible, comme en témoigne un supporter cannois, également éducateur au sein de l'Olympique Suquettan, club qui occupe aujourd'hui les installations "historiques" de l'AS Cannes aux hespérides : "Pour moi, c'est un véritable coup de coeur ! Jan est un type formidable en plus d'être un grand joueur. A Coubertin, il a toujours une petite attention pour le plublic, il vient serrer la main des supporters après les matchs. Et avec les gamins, il ne refuse jamais de signer des autographes et poser pour la photo souvenir". On en apprend finalement plus sur Jan Koller en le voyant évoluer sur le terrain, en compétition, à l'entraînement, où lors d'une visite chez les minots de l'école de football, comme c'était le cas le 6 octobre dernier. "Jan c'est la star !", confiait alors le milieu défensif ascéiste Sébastien Grégori. "Mais c'est normal. C'est un grand joueur et en plus il est complètement dans son élément avec les jeunes. Regardez-le, on dirait un gamin, c'est beau !", poursuivait-il, hilare mais admiratif. Le portrait est presque trop beau. Jan, lui-même en réfuterait l'enthousiasme par sincère modestie, mais il faut dire que les témoignages négatifs à son encontre sont aussi nombreux que les fans de Raymond Domenech, dont il pourrait être la parfaite antithèse même si la comparaison est osée. Derrière un physique qui lui permettrait certainement de jouer les méchants dans un James Bond, Jan Koller dissimule donc gentillesse et humanité, une main de velours dans un gant de fer.

L'homme d'actionAutre point commun avec la filmographie de "007", il est avant tout un homme d'action, son meilleur mode d'expression sur le terrain comme en dehors. Sa première année cannoise l'a confirmé et pourrait constituer une photographie plutôt fidèle de ce qu'il est vraiment, au delà de la caricature du statut de géant auquel on l'a bien trop souvent résumé. Dès le départ, le scénario est improbable. Alors que l'été 2009 touche à sa fin et qu'il évolue toujours en Russie, à Samara, il fait un appel du pied aux dirigeants cannois dans la presse. "Effectivement on n'y croyait pas trop", confie le directeur général, xavier Nielsen, "mais pour en avoir le coeur net, on a cherché à en savoir plus sur la réalité de ses intentions". L'improbable devient alors probable quand Jan Koller, dont le contrat avec le club russe doit s'achever en novembre, confirme en personne vouloir trouver une nouvelle équipe proche de son lieu de résidence monégasque. A 36 ans, il aspire à la tranquillité, veut retrouver sa famille au quotidien, mais n'a pas perdu l'envie de jouer bien au contraire. Pour lui, ce n'est pas une histoire d'argent, condition sine qua non pour que le transfert le plus prestigieux de l'histoire du National puisse avoir lieu. Fin janvier, la presse internationale reprend donc l'info : Jan Koller est Cannois ! La vidéo de son arrivée à l'AS Cannes propulse le club en une du site web de partage Dailymotion ! Chacun se demande alors comment un joueur de classe internationale va s'adapter à la troisième division française ?

Jan KollerGentleman footballeurPLUS QUE SON PALMARèS, SES BUTS OU SA POPULARITé, LA PLUS GRANDE VICTOIRE DE JAN KOLLER EST D'AVOIR SU SE FAIRE RESPECTER EN TANT QU'hOMME AVANT D'êTRE RECONNU COMME UN GRAND ChAMPION.

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Deuxième interrogation : est-ce une de ces stars en pré-retraite dont la Côte d'Azur a souvent été un triste point de chute ?

Le héros de CoubertinDès son tout premier entraînement, qui est en fait une opposition interne sur le Chevalier 2, Jan va apporter un élément de réponse en claquant un but de la tête. Le lendemain, à la fin d'une séance sur Gioanni, il est le premier à ramasser le matériel. Le samedi suivant, il accompagne l'équipe à Ajaccio pour un 32e de finale de Coupe de France pour lequel il n'est pas encore qualifié. Une semaine plus tard, pour son premier match sous les couleurs ascéistes, il marque son premier but face à Bayonne. Il n'en faut pas plus pour que

les points d'interrogation s'estompent et qu'il devienne le nouveau héros de Coubertin. héros malheureux quand il est injustement exclu en fin de première période face à Evian, pour la toute première fois de sa carrière, et suspendu quatre matchs suite à une action sur laquelle il aurait dû bénéficier d'un penalty. Jan Koller termine la saison avec quinze matchs et quatre buts au compteur, arrivé trop tard pour changer le destin d'une équipe passée à côté de sa saison, mais assez tôt pour que décision soit prise de bâtir une nouvelle formation autour de lui. En cinq mois, il n'a cessé de confirmer aux dirigeants comme au staff qu'ils avaient eu raison de croire en lui. Après une bonne préparation et au sein d'une équipe où il se sent mieux, son début de

"Je ne trouve pas si mal que ça que l’on ne sache pas grand-chose de moi (rires)". Jan Koller

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saison est fracassant. En préparation comme en championnat, Jan marque but sur but. Devenu le symbole d'un club en pleine renaissance sportive, il continue de s'attirer les louanges de part et d'autres. "Jan est un homme exceptionnel et nous l’avions compris dès nos premiers échanges", affirmait xavier Nielsen lors d'un entretien réalisé début octobre. "Que ce soit médiatiquement, sur le terrain avec un début de saison qui le place en tête des buteurs ou dans les vestiaires, il apporte énormément à l’AS Cannes. Sa présence rassure, son état d’esprit est irréprochable et il garde une motivation et une joie de jouer de junior ! C’est une grande chance de compter un joueur et un homme de cette qualité et j’espère que l’aventure entre Jan Koller et l’AS Cannes va continuer le plus longtemps possible".

L'idole du BorussiaAlors que son contrat avec le club arrivera à son terme en juin prochain, Jan refuse pour l'instant de se projeter vers un futur aussi proche que lointain. Il vit le moment présent sans se poser de questions, libéré de toute pression superflue, si ce n'est l'exigence qu'il s'impose pour continuer à faire la différence sur le terrain à 37 ans. Ainsi, malgré un passage à vide en octobre et une blessure, il a su revenir encore plus fort fin novembre avec un doublé contre Orléans. homme d'action Jan Koller, mais aussi de devoir. Il rentre sur la pelouse de Coubertin avec autant de détermination qu'il en avait quand il pénétrait sur celle du stade de Letna, l'enceinte historique du Sparta Prague le club de ses débuts pro, là où l'aventure a commencé avant de se poursuivre en Belgique, à Lokeren, lieu de la rencontre la plus importante de sa carrière : "Willy Reynders était le coach de cette équipe. C'est lui qui m'a repéré dans mon pays pour me faire venir en Belgique. Il m’a énormément apporté et sans lui je n’aurais pas connu le parcours qui a été le mien". Auteur de 146 buts en un peu plus de 100 matchs pour Lokeren, c'est avec le statut d'international tchèque qu'il s'engage en 1999 pour Anderlecht, où il reste deux ans (58 buts en 85 matchs) avant de rejoindre le Borussia Dortmund pour y écrire la plus belle page de sa carrière durant cinq saisons de 2001 à 2006, et entrer dans le coeur des supporters, qui le surnomment "Dino", comme dans l'histoire du club au fameux maillot jaune fluo. En parallèle, il marque celle du football tchèque en inscrivant 55 buts en 91 sélections, record national. Après 79 buts en 182 matchs dans la Ruhr et deux grosses déceptions en sélection (élimination en demi-finale de l'Euro 2004 et blessure dès

le premier match au Mondial 2006), Jan arrive donc à Monaco, où sa vie prend une toute autre tournure.

Le fan absolu de Van BastenLui qui avait toujours envisagé de retourner sur Prague une fois sa carrière terminé tombe peu à peu amoureux de la Principauté. Le bien-être de sa famille y compte pour beaucoup et il y revient donc avec une certaine jubilation fin 2009 après des expériences à Nuremberg et au Krylia Sovetov de Samara. Jan se voit déjà au Country Club de Monaco une raquette à la main pour y affronter son Ballon d'Or d'ami, Pavel Nedved, résidant à Turin. Mais les parties de tennis attendront encore un peu pour ce fondu de sport qui petit (oui, il l'a été) rêvait de devenir un champion de... hockey sur glace ! A défaut de crosses et de patins, c'est crampons vissés et ballon au pied qu'il a écrit sa belle petite histoire. Et même si les derniers chapitres de sa carrière de joueur s'écrivent aujourd'hui, la suite de son oeuvre devrait se dessiner sur le bord des terrains : "Ma reconversion ? J’y pense, je réfléchis beaucoup, mais je n’ai pas encore pris de décision car je n’ai pas d’idée précise pour l’instant. Je pense quand même rester dans le milieu du foot". Avant cela, Jan a encore beaucoup à donner au football et à l'AS Cannes, son dernier défi de buteur. Et quand sera venu le temps de raccrocher, avant ses titres de champion de Tchéquie, de Belgique ou d'Allemagne, avant ses distinctions individuelles et la satisfaction tant espérée de finir sur la renaissance d'un club centenaire, Jan retiendra un moment bien particulier de son parcours : "Je suis très fier d’avoir pu rencontrer mon idole : Marco Van Basten en marge d’un match contre les Pays-Bas. Je n’avais pas pu lui dire mon admiration en face, mais je lui avais fait passer le message par la presse hollandaise…". Quand on vous dit qu'il est modeste...

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"Jan est un homme exceptionnel...". Xavier Nielsen

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Gambardella 1995:La Génération

DoréeL'AS CANNES A REMPORTé LA PREMIèRE COUPE GAMBARDELLA DE L'hISTOIRE EN 1955. QUARANTE ANS APRèS, PATRICK VIEIRA SOULEVAIT à NOUVEAU LE TROPhéE, CAPITAINE D'UNE éQUIPE COUVéE PAR GUy LACOMBE, QUI EN PERDIT SA MOUSTAChE ! A L'OCCASION DES QUINZE ANS DE CETTE CONSéCRATION DE LA FORMATION ASCéISTE, NOUS SOMMES REVENUS SUR LE DESTIN DE CETTE GéNéRATION DORéE.

Quinze ans après, Guy Lacombe n'a rien oublié. L'actuel coach de Monaco, qui débuta sa deuxième carrière à l'AS

Cannes en 1989 a d'ailleurs conservé tous les listings et les séances d'entraînement de ses huit années passées à la tête du centre de formation. Chaque équipe, chaque joueur, il se souvient de tout, et d'autant plus de ce fameux succès en Gambardella : "C'était l'aboutissement d'un travail de cinq années alors que nous étions partis de très loin. Les saisons précedentes on avait tout gagné chez les jeunes, sauf la Gambardella, et cette victoire a fait la réputation de l'AS Cannes. On a montré par là qu'on formait des compétiteurs. C'est le plus important car le but c'est d'amener le plus possible de joueurs à pouvoir faire du football leur métier. Avec le recul, on avait vraiment un beau centre de formation !". Ses anciens protégés, eux non plus, n'ont rien oublié de cette belle aventure. "J'ai eu l'occasion de gagner pas mal de titres, mais celui-ci tient une place particulière dans mon coeur. C'était le premier et c'était surtout la victoire d'une équipe de copains", confie Patrick Vieira. "Et on a eu la moustache du coach !", plaisante Mickaël Marsiglia. Guy Lacombe l'avait promis la veille de la finale en voyant ses joueurs se raser la tête à l'hôtel, il sacrifierait sa "marque de fabrique" en cas de victoire face au RC Lens. Auteur du premier but de cette finale victorieuse, Adel Boutobba vérifia en personne que parole soit

tenue puisque c'est lui qui tenait le rasoir dans le vestiaire après le match ! Un match disputé dans l'anonymat d'Issy-les-Moulineaux, la météo pluvieuse ayant conduit la FFF à le déplacer alors qu'il était programmé en lever de rideau de la finale de la Coupe de France entre le PSG et Strasbourg, laquelle se déroulait également ce 13 mai 1995 au Parc-des-Princes. "Nous étions déçus de ne pas avoir pu jouer au Parc, mais l'important c'était surtout de gagner, d'aller au bout. Et puis le soir on avait quand même présenté notre trophée au Parc à la mi-temps", lâche Patrick Vieira. Un tour d'honneur qui mettait un terme à une épopée qui avait débuté quelques mois plus tôt dans le 15e Arrondissement de Marseille, et dont l'épilogue plaçait l'AS Cannes sur la plus haute marche du podium des clubs formateurs français !

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Que sont-ils devenus ?Dix-sept joueurs ont participé à cette épopée, un seul n'a pas signé de contrat professionnel par la suite. Les différents parcours des joueurs de cette équipe résument les joies et les douleurs d'un carrière de footballeur, comme l'évoque Guy Lacombe, qui a eu un petit mot pour chacun...

sébastien renaudArrivé au club en1994 en provenance d'Auxerre, il est titulaire dans les buts durant cette épopée, décisif en 16e de finale face à l'OGC Nice pour une victoire aux tirs au but. Il débute avec l'équipe fanion en 1996 (9 apparitions en D1), puis rejoint Martigues en 1997, pour son unique saison pleine chez les pros (26 matchs en D2). On le retrouve ensuite au Red Star en 1998-1999 (4 match en D2), puis à l'US Possession (Réunion) durant trois saisons. En 2002, il signe deux ans à Vannes (CFA), avant de terminer sa carrière à Valence, puis Belleville."C'était un très bon gardien sur sa ligne, un garçon très dynamique qui avait d'excellents réflexes. En 1996, je l'ai fait débuter en D1, j'appréciais beaucoup ce joueur qui à mon avis ne s'est pas assez accroché par la suite."

patrick barulRecruté en 1992 à St-Jean-la-Ruelle (Orléans), il est sacré champion de France des -15 ans (premier titre de champion national de l'histoire du club) dès sa première saison ! Deux ans

plus tard, il réussit le doublé Gambardella/-17 ans ! Il est l'un des plus jeunes titulaires de cette équipe au poste de latéral droit. En 1996 il débute en D1, puis s'engage pour un bail de huit ans avec le RC Lens en 1999 (avec un prêt d'une saison à Nice en 2002-2003). Il y dispute une centaine de matchs en L1 avant de signer à Nice pour deux ans en 2007. Depuis 2009 il évolue au RFC Tournai (Belgique). "Nerveux et posé, c'est quelqu'un qui gérait bien les situations tendues. Un bon défenseur, bon joueur avec ballon, qui avec des choix de carrière différents aurait pu faire beaucoup mieux."

sacha opinelRepéré à Cogolin en 1991, il était doté d'une exceptionnelle rage de vaincre. Cette saison-là il évolue sur le côté gauche d'une défense qui n'encaissera aucun

but durant toute la compétition ! Passé pro en 1996, il joue peu (4 matchs de D1) et rejoint le LOSC en 1997 pour une petite saison, avant de s'engager avec l'AC Ajaccio en D2 pour deux ans. Inévitablement, c'est en Angleterre que se dessine la suite de sa carrière. A 23 ans, il rejoint les Raith Rovers de 2000 à 2002, puis Leyton Orient, Farnborough, Crawley et enfin Northfleet en 2006, avec qui il remporte le Trophée FA à Wembley en 2008. Il met alors un terme à sa carrière pour se lancer de nouveaux défis, notamment la création d'une académy de football basée sur le modèle cannois en Angleterre..."Sacha, c'était la fougue, le duel, le joueur qui ne lâchaitamais rien ! Un vrai guerrier qui entraînait les autres avec lui et sans qui nous n'aurions pas pu aller au bout. En Angleterre, il a trouvé un football fait pour lui et je pense qu'il s'y est épanoui."

stephan lafonRecruté en 1992 il s'impose d'entrée comme titulaire en moins de 17 ans, puis en D4. En 1994, il grimpe un échelon et intègre la réserve en D3, devenant dans le même temps un cadre de l'équipe Gambardella. Titulaire indiscutable en défense centrale, il est de toute l'épopée, mais sera le seul à ne pas passer professionnel par la suite. Il quitte donc l'AS Cannes en 1997 et s'engage à Agde en CFA, où il effectue l'intégralité de sa carrière avant de raccrocher les crampons en 2008. Il travaille aujourd'hui dans un grand restaurant parisien."C'est le seul qui n'est pas passé pro, mais qui a fait une belle carrière en CFA. C'était un joueur de devoir, doté d'une mentalité exceptionnelle. Un vrai leader dans ce groupe."

romain ferrierSeul joueur de l'équipe natif de Cannes, il y évolue comme défenseur central gauche, mais effectuera sa carrière comme latéral gauche. Après avoir disputé plus de 50 matchs de D1

avec l'AS Cannes de 1995 à 1997, il est transféré à Bordeaux, avec qui il remporte le titre de champion de France en 1999 avec un certain Johan Micoud. Il rejoint ensuite Montpellier (1999-2000), puis Guingamp de 2000 à 2004 pour dépasser au finale les 200 matchs de L1. Après six mois à l'Atletico Ciudad en L2 espagnole (juin 2004 à janvier 2005), il termine sa carrière professionnelle à Niort durant quatre saisons, puis il s'engage en CFA 2 avec le RC Grasse en 2009-2010. Revenu l'AS Cannes l'été dernier, il y a intégré l'encadrement de l'équipe réserve et a retrouvé son frère, Stéphane,

ancien gardien de but du centre de formation et actuellement éducateur des U13 Excellence."Peu de gens croyaient en lui, mais il avait un bon pied gauche et un gros volume de jeu. Intelligent tactiquement, il maîtrisait parfaitement le jeu en zone et cela nous avait bien servi ! Derrière, il a fait environ 200 matchs en L1 !"

Yao senayaCadet 2e année cette saison-là, il a seulement 15 ans et se voit donc surclassé (cela avait déjà été en 1992-1993 en -15 ans) ! Cela ne l'empêche pas d'être titulaire au poste de milieu

gauche, où il fait parler sa puissance. Il débute en D1 en 1996 à 17 ans, puis suit Guy Lacombe à Toulouse après la relégation en D2 en 1998. Devenu international togolais la même année (37 sélections au final), il ne s'y impose pas et rejoint le FC Wangen en Suisse en 2000. Il ne quittera plus ce pays où il effectue toute sa carrière. Après avoir porté les couleurs de Wangen, Granges, Biel-Bienne, Wohlen, Alle et du SC Juventus, il évolue aujourd'hui en 2e Division à St-Louis Neuweg."Yao avait un très gros potentiel. Jouer en D1 à 17 ans n'est pas donné à tout le monde. Mais son agent l'a tué en le présentant comme le nouveau Roberto Carlos dans les plus grand clubs européens alors qu'il n'était pas encore prêt. S'il avait été mieux encadré il aurait fait une très grande carrière."

patrick vieiraMême s'il n'a joué que deux matchs (le 8e de finale contre St-Etienne et la finale contre Lens), Patrick Vieira est le symbole de cette équipe. Arrivé au club en 1993, il joue déjà

en D1 depuis plus d'un an quand il lève la Coupe Gambardella, premier d'une très longue liste de trophées. On connaît la suite... Un passage au Milan AC (avec qui il remporte le Scudetto en 1996), puis neuf saisons à Arsenal (de 1996 à 2005), dont il devient le capitaine emblématique avec trois titres de champions et quatre FA Cup ! Passé en Italie, il reste un an à la Juventus de Turin avant de rejoindre l'Inter Milan pour quatre titres de champions d'Italie (2007, 2008, 2009, 2010), mais quitte le club pour Manchester City quelques mois avant le succès intériste en Champion's League, l'un des rares trophées qui manque à son palmarès. Car pour le reste, Champion du Monde 1998, Champion d'Europe 2000, vainqueur de la Coupe

L'équipe de la finale 1995Renaud, Opinel, Barul, Lafon, Ferrier,Chabaud, Vieira, Senaya, Bouttoba, Marsigla, Compan

Remplaçants : Mouret, Braizat, Hindmarch

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des Confédérations 2001 et finaliste du Mondial 2006, il est entré dans la cours des très grands."On ne va pas rappeler ce qu'il a fait... Le mérite que j'ai eu avec lui c'est de l'avoir fait reculer d'un cran sur le terrain alors qu'il évoluait comme meneur de jeu. Il s'est révélé à ce poste de récupérateur et s'est rapidement mué en patron."

sébastien chabaudGuy Lacombe est allé le chercher en 1993 à Marseille alors qu'il évoluait au Burel FC, une vraie pépinière de talents. Milieu de terrain relayeur à la technique sûre, il se révèle totalement lors

de sa deuxième cannoise. Titulaire indiscutable au milieu il est le parfait complément de James hindmarch ou Patrick Vieira dans l'entre-jeu. Lancé chez les pros en 1996, il reste au club jusqu'en 2000. Il rejoint alors l'AS Nancy Lorraine pour trois saisons, avant de s'exiler en Belgique à Charleroi durant trois ans et demi. En janvier 2007, il s'engage au Gimnàstic Tarragona en deuxième division espagnole, une aventure d'un an avant un retour au "Plat Pays". De janvier à juin 2008 il passe six mois au Germinal Beerschot, puis revient à Charleroi où il a mis un terme à sa carrière en juin dernier."Dès que je suis monté en pro je l'ai fait joué. C'était un joueur très solide techniquement et mentalement. Je me souviens qu'à l'époque il voulait arrêter sa carrière pour une fille ! J'avais usé de tous les arguments possibles pour lui faire changer d'avis !"

adel bouttobaInsaisissable sur le terrain comme en dehors, Adel Boutobba demeure l'énigme de ce groupe dont il était l'un des éléments les plus prometteurs au poste de milieu droit. En finale, c'est lui qui débloque la situation en marquant le premier sur penalty face à Lens, confirmant les espoirs placés en lui lors de son recrutement aux Merlans de Marseille en 1991. En 1996, il débute en D1 pour le départ d'un bail de cinq ans avec l'équipe fanion. En 1997-1998, il réalise sa saison la plus accomplie (24 matchs), mais ne dispute que onze matchs de D2 en 1998-1999. Il s'engage alors pour Créteil (D2), où il dispute sa dernière saison professionnelle à seulement 23 ans en 1999-2000. Totalement perdu de vue durant deux ans, on le retrouve en CFA 2 à Cagnes/Mer en 2003 pour un éphémère retour et la fin d'un parcours qui aurait dû être tout autre."Il avait vraiment beaucoup de qualités. Il savait tout faire avec un ballon. Excellent dribbleur, il jouait juste. On a souvent dit que je le bridais à l'époque.

Mais quand je suis parti plus personne ne l'a canalisé et je pense que ça l'a perdu. Quel gâchis !"

mickaël marsigliaComme Patrick Vieira, il est international chez les Bleuets et a déjà été lancé en pro par Luis Fernandez quand il dispute cette Gambardella 1995. S'appuyant sur son excellente vision du jeu et

d'évidentes qualités techniques, Guy Lacombe l'utilise en soutien de l'attaquant. Par la suite "Mickey" reste sur la Croisette jusqu'en 1998, puis signe deux ans à Strasbourg avant que Bernard Casoni ne l'engage à l'OM en 2000. Natif de La Ciotat, il réalise un rêve de gosse mais ne parviendra jamais à s'imposer dans une équipe instable sportivement (4 entraîneurs différents en 2000-2001 !). Prêté au Racing Ferol (L2 espagnole) en 2001, il revient à Marseille en 2002 pour une deuxième saison blanche, puis retourne six mois à Ferrol en janvier 2003, où il côtoie Romain Rambier. Il revient ensuite à l'AS Cannes pour une saison, avant d'entamer un tour d'Europe en Espagne (Cartagena), Ecosse (Clyde), Suisse (yverdon), Israël (hapoël Petah-Tikvah) et Italie (US Imperia 1923) de 2004 à 2008. Revenu une seconde fois au club en 2008-2009, il a terminé sa carrière à Imperia par une montée en Série C2 la saison passée. Il vit actuellement sur Cannes où il ne manque pas de projets de reconversion."Un garçon talentueux, mais turbulent. J'ai été sympa avec lui car il avait quelque chose en plus, il voyait le jeu plus vite que les autres. Il a fait une belle petite carrière, mais avec un peu plus d'investissement personnel il aurait été très haut."

lilian companRepéré à hyères en 1993, il s'impose d'entrée grâce à une intelligence de jeu au dessus de la moyenne, une grosse combativité et surtout une grande efficacité. En un an, il passe

des Cadets Ligue à la D3 qu'il intègre au printemps 1994 ! En Gambardella, il est l'avant centre titulaire et c'est lui qui marque le deuxième but libérateur en finale. En 1995 il débute en D1 (10 matchs, 1 but), la saison suivante il s'impose dans le onze de départ (24 matchs, 5 buts). En 1997, Guy Roux le recrute à Auxerre, mais le courant entre les deux hommes ne passera jamais. Lilian est prêté à Châteauroux en 1998-1999 (23 matchs, 9 buts), mais connaît à nouveau le néant avec Auxerre en

1999-2000 (2 matchs). A nouveau prêté à Créteil la saison suivante, il reprend enfin son ascension avec 13 buts en 31 matchs. Libéré par Auxerre en 2001, il signe un an à Châteauroux (30 matchs, 14 buts), avant que Frédéric Antonetti ne le recrute à St-Etienne en 2002, dont il est l'un des principaux artisans du retour en L1 en 2004. Passé à Caen de 2005 à 2009, puis à Montpellier de 2008 à 2010 il connaît deux autres accessions en L1. Mais en mal de temps de jeu la saison passée, il se met en tête de revenir à l'AS Cannes pour y achever sa carrière, voeux réalisé au mois d'août dernier."Lilian, c'était un combattant/attaquant doté d'une grande intelligence de jeu. Derrière, je l'ai fait jouer rapidement en pro. Lui aussi a fait un beau parcours, même si son passage auxerrois lui a un peu coupé les ailes."

Ils ont aussi fait partie de l'aventure...

sébastien chabbertEgalement arrivé durant l'été 94, Sébastien Chabbert était Juniors 1re année et donc logiquement gardien remplaçant de cette équipe. En 1998-1999, il s'impose dans les buts de

l'équipe fanion alors que l'AS Cannes vient d'être reléguée en D2 (24 matchs). Transféré au RC Lens en 1999, il n'y joue qu'un rôle de doublure durant cinq saisons (dont une en prêt au FC Metz en 2000-2001). Il rebondit ensuite à Amiens (37 matchs de L2 entre 2007 et 2009), avant de rejoindre Monaco comme doublure de Stéphane Ruffier l'été dernier après une saison passée à Charleroi (Belgique)."Il était très jeune durant cette saison et n'a jamais joué. Mais il avait et a toujours de grandes qualités et ce n'est pas pour rien que je l'ai pris à Monaco."

cédric mouretDéniché à Orange en 1992, il a tout gagné chez les jeunes avec l'AS Cannes ou les Bleuets. En 1993, il fait le hat trick en finale des -15 ans contre Nantes (victoire 6-3). En 1996, il est sacré

champion d'Europe aux côtés de Thierry henry avec l'équipe de France -19 ans ! Remplaçant lors du parcours en Gambardella, il entre en jeu à chaque match. Il débute en D1 en 1996 et son intelligence de jeu tape dans l'oeil de Rolland Courbis qui le recrute à l'OM en janvier 1998. Mais

le parcours victorieux :

64e de finale : Marseille St-Antoine - Cannes : 0-1232e de finale : Norcap Grenoble - Cannes : 0-2 16e de finale : Cannes - Nice : 0-0 (4 tab à 3)8e de finale : Cannes - St-Etienne : 3-0 1/4 de finale : Dunkerque-Cannes : 0-41/2 finale (Rodez) : Cannes - Toulon : 2-0Finale (Issy-les-Moulineaux) : Cannes - Lens : 2-0

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Cédric se rompt les ligaments croisés lors de sa première titularisation à Strasbourg et passe à côté de son rêve. Il se relance à Nancy en 1999-2000, mais revit une saison blanche à son retour à l'OM en 2000-2001. Il s'engage donc à Istres en L2 (2001-2004), où s'enchaînent les pépins physiques. A 26 ans, il quitte le giron professionnel et rejoint St-Raphaël, où il retrouve Michel Troin, coach avec qui il fut champion des -17 ans. Il passe ensuite deux ans à Martigues (CFA), puis revient dans le Vaucluse en 2008 pour finir sa carrière à Avignon (sa ville natale) en Dh."C'était un joueur très intéressant et un très gentil garçon, très apprécié de tous. Malheureusement, il était très fragile physiquement. Il n'a pas eu de chance, il s'est trop vite blessé à Marseille. Et se blesser dans un club comme ça quand on est pas un joueur cadre, ça complique beaucoup de choses."

fabrice mullerArrivé en provenance de Marignane en 1992, il s'impose d'entrée comme un leader de sa génération. Capitaine des moins de 15 ans et moins de 17 ans champions de France, c'est un récupérateur hors norme, dont l'état d'esprit est souvent cité en modèle par Guy Lacombe. Remplaçant dans cette équipe, il apparaît plusieurs fois sur la pelouse mais se voit barré au milieu par Vieira, Chabaud et hindmarch. Malgré une vilaine pubalgie en 1996, il continue par la suite son ascension jusqu'à l'équipe première, qu'il sera le dernier à quitter en 2002 après la remontée en L2 ratée et une centaine de matchs disputés. Il suit alors René Marsiglia à Alès, mais le club dépose le bilan quelques mois plus tard, ce qui précipite la fin de sa carrière en 2004 après un éphémère retour à Marignane. Il lance alors une entreprise d'élagage avec son frère."Une force de la nature. Il avait un abattage monstre au milieu chez les jeunes. Ensuite il a plus joué latéral droit, mais ce qui était marquant chez ce garçon c'est que c'était un leader naturel. Un modèle qui ne cherchait pas vraiment à l'être, mais qui fédérait."

anthony braizatFils cadet d'un ancien joueur pro (St-Etienne et Marseille), il évoluait tout d'abord au poste d'attaquant, avant de reculer d'un cran. Arrivé au club en 1990, en Minimes, il a grimpé tous les échelons

et comme Barul, Senaya, Mouret et Muller, il a été de presque tous les titres de cette période dorée. Remplaçant dans cette équipe, il avait été décisif en 8e de finale en claquant un doublé contre St-Etienne. Il intègre le groupe pro en 1996, mais n'a jamais vraiment sa chance. En 1998, il rejoint l'Olympique Lyonnais où il connaît les mêmes difficultés. Il y reste quatre ans (dont une saison en prêt à Laval), puis rejoint Toulouse de 2002 à 2005, avec qui il est champion de France de L2 en 2003 et dispute par la suite douze matchs de L1. En 2005, il revient à l'AS Cannes pour deux saisons et une cinquantaine de matchs, puis rejoint Fréjus en CFA en 2007. Après une saison dans le Var, il tente sa chance en L2 Suisse, au Servette de Genève, où il évolue toujours."Il n'était pas titulaire mais entrait souvent en jeu. Grâce à une excellente frappe de balle, il pouvait débloquer des situations mal embarquées. S'il n'a pas réussi à s'imposer au plus niveau par la suite, Anthony a fait son trou dans le foot."

james hindmarchD'origine anglaise, il est avec Romain Ferrier le seul à avoir grandi sur la Côte d'Azur. Défenseur central reconverti au milieu, il est titulaire quand Patrick Vieira n'est pas là. Moins perforateur que ce dernier, James est doté lui aussi d'un grand gabarit qui lui permet de jouer un rôle de tour de contrôle au milieu. Lui aussi passe ensuite le cap du professionalisme, mais il joue peu et son parcours professionnel se limite quasiment à l'AS Cannes. Après un bref passage en Angleterre en 1998, il signe à Draguignan, où il fait la connaissance d'hervé Renard. En 2005 quand celui-ci devient entraîneur adjoint de Claude Leroy au Ghana, James reprend son entreprise de nettoyage. Après avoir également porté les couleurs de Cagnes/Mer et du Cannet-Rocheville, il met alors le football de côté.

"James c'était le père tranquille de l'équipe. La pression, je crois qu'il ne la ressentait jamais. Je me souviens qu'en tant que défenseur central il plafonnait, mais qu'il s'est révélé quand on l'a fait monter d'un cran."

peter luccinCadets 2e année, il ne faisait pas partie de cette génération (comme yao Senaya), mais a été surclassé une fois pour disputer le 8e de finale contre St-Etienne. L'année suivante il s'est

imposé chez les pros grâce à sa justesse technique dans l'entre jeu et c'est logiquement qu'il a été recruté par Bordeaux en 1996. Il reste deux ans en Gironde avant que Rolland Courbis ne l'attire à l'OM, avec qui il perd le titre de champion de France 1999 à la dernière journée au profit de... Bordeaux, ratant également la finale de Coupe UEFA contre Parme pour cause de suspension. En 2000, il passe chez l'ennemi parisien, avant de s'exiler en Espagne en 2001, au Celta Vigo. Il ne quittera plus ce pays. De 2004 à 2007 il passe trois saisons à l'Atletico Madrid, puis il s'engage avec Saragosse, avec qui il vient de résilier son contrat après une saison passée en prêt du côté de Santander. En convalescence après s'être rompu les croisés en mai dernier, la suite de sa carrière devrait se dessiner en Allemagne ou en Angleterre."Un talent très précoce. Il nous avait rendu service une fois mais évoluait surtout en -17 ans. Il a fait une très belle carrière ensuite, mais avec de meilleurs choix, il aurait lui aussi pu faire mieux encore."

" On reparle de ça,on reparle de la moustache !C'était bien..."

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A L'OCCASION DE LA RéCEPTION D'ORLéANS LE 26 NOVEMBRE DERNIER, NOUS AVONS RôDé DANS LES COULISSES DE COUBERTIN POUR VOUS FAIRE VIVRE DE L'INTéRIEUR UN SOIR DE MATCh DE L'AS CANNES. RéCIT ET PhOTOS.

Soir de match

Soir de match

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à COuBeRTin

Voilà trente-cinq ans que le dragon cannois a fait de coubertin son antre. chaque soir de match, l'enceinte boccasienne sort de sa quiétude durant plus de six heures, de à passées. huilée par des centaines de rencontres accueillies depuis que l'as cannes a investi les lieux au milieu des années 70, l'organisation est sans faille. présente

au quotidien, l'équipe municipale en charge du stade, mais également du complexe voisin des mûriers, est bien entendu la première en action. ouverture des portes d'entrées, fermetures des accès privés, notamment celui donnant sur la pelouse, tonte, arrosage et entretien de celle-ci, lucien amitrano et ses hommes ne chôment pas.

... et Coubertin se parede son habit de lumière...

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Belote et rebeloteConvoqués à , les joueurs prennent une petite collation au centre de formation mitoyen du stade. Pendant ce temps, Christophe Pourette, alias "Poupou", joue à fond son rôle d'intendant en préparant le vestiaire ascéiste avec minutie. Chaque joueur bénéficie de sa petite attention particulière, Poupou étant au fait des habitudes et autres supertitions de chacun d'entre eux. A , tout est fin prêt, les maillots trônent à chaque place sur leurs ceintres et peu à peu le vestiaire est investi par les joueurs qui y font une halte avant d'aller tuer le temps à la salle de vie. Un espace détente que chacun occupe comme il le souhaite. Certains tapent le carton, belote et rebelote, d'autres regardent la télévision tout en discutant où "textotent" sur leurs portables. Allongé sur un canapé, Jan Koller joue des pouces sur son IPhone.

, à un peu moins de 120 minutes du match, le responsable de la feuille de match, Gilbert Beattini, récupère les licences auprès du staff et s'en va coucher les noms des seize joueurs et du banc de touche dans les cases prévues à cet effet. Il prépare également deux maillots, celui des joueurs et celui du gardien, pour que validation soit faite par les officiels après comparaison avec les maillots adverses et ceux des arbitres.

... les maillots trônent à chaque place sur leurs ceintres...

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le magazine officiel de l'AS Cannes Football

L'habit de lumièreA , la société Pignatta, qui gère l'éclairage du stade, allume les quatre pilônes rouges et blancs pointés vers le ciel étoilé. Coubertin se pare de son habit de lumière alors qu'Albert Emon termine son ultime causerie après avoir joué du feutre sur son paper-board devant des joueurs concentrés.

, le directeur général, xavier Nielsen, vient leur annoncer la naissance le jour même du fils du président, Ziad Fakhri, espérant leur donner une motivation supplémentaire pour renouer avec la victoire en championnat. Alors que les joueurs vont commencer à se préparer dans leur vestiaire, le commissaire en charge des arbitres et officiels, henri Donnet, accueille l'arbitre central de ce Cannes - Orléans, Amaury Delerue, ainsi que ses assistants Frédéric hebrard et Pieric Simon.

Il est maintenant , une heure avant le coup d'envoi, les premiers supporters se présentent aux guichets tandis qu'à l'entrée du stade le service de sécurité gère les entrées. Fermes mais détendus, les agents participent à la bonne humeur de Coubertin.

Sur le terrain, les deux équipes s'échauffent et vont bientôt rentrer aux vestiaires pour enfiler leurs maillots et procéder aux dernières vérifications d'usage : crampons, protèges tibias, pas de bijoux, bon maillot et bon numéro...

, les deux équipes sont dans le tunnel situé sous la Tribune Est qui abrite leur vestiaire. Au milieu, les arbitres ouvrent la marche pour l'entrée sur le terrain. Main dans la main avec des jeunes pousses ascéistes, les joueurs des deux équipes pénètrent aux pas sur la pelouse et dans les éclats de voix du speaker, Frédéric Gallet, qui raisonnent dans Coubertin.

20:40

...un Coubertin qui peut s'endormir, jusqu'à la prochaine fois...

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Après la joie, le calme retrouvé Dans le vestiaire, l'heure est au cri de victoire et aux sourires, mais également aux pizzas assaisonnées

aux déclarations d'après match pour certains. Pour cette fois-ci, c'est Fabien Raddas qui se prête au jeu du face caméra pour le compte de l'AS cannes TV. Egalement shooté par le photographe officiel du club, il répond sereinement aux questions avant d'aller déguster une reine et une bonne douche. De l'autre côté du stade, c'est l'équipe de l'AS Cannes Radio qui plie bagages après avoir commenté la rencontre en direct et avec le feu sacré. A l'infirmerie, "Jeff" Gervais, le kiné du club, effectue des soins sur la cheville endolorie de Paulin Voavy.

Lucien le chasseur d'escalopesAprès une première période qui tourne à l'avantage des Ascéistes, Lucien Amitrano s'affaire sur "sa" pelouse pour remettre en état ce qui peut l'être. Il se fait chasseur impitoyable d'escalopes de gazon pendant qu'à la buvette c'est le coup de feu. Les deux buts ascéistes ont donné faim au public !

Aux quatre coins d'un stade désormais désert les employés municipaux effectuent la procédure courante de fermeture de l'enceinte. Une dernière fois la pelouse est choyée tandis que dans le salon de la tribune Ouest on refait le match en se restaurant dans une ambiance qui fleure bon la victoire. Quelques joueurs y rejoignent les partenaires, d'autres se plient aux questions de Frédric Gallet qui s'est mué en animateur de soirée, devant une assistance qui apprécie la chaleur du lieu, laquelle contraste avec le froid glacial qui s'est installé en seconde période sur Coubertin...

• C'est en 1972 que l'enceinte a été inaugurée dans sa configuration actuelle (sans les tribunes Sud, Nord et Est). Une piste d'athlétisme de six couloirs entourait initialement la pelouse occupée par le club de rugby de la ville.• En 1986, la piste d'athlétisme n'est plus utilisée. La tribune Ouest sera bientôt "avancée" vers le terrain tandis que les tribunes Nord, Sud et Est sont édifiées en structures tubulaires.• 17401 spectateurs assistaient au match entre l'AS Cannes et l'Olympique Marseille (2-1) le 31 juillet 1993, ce qui constitue le record d'affluence du site.• La nouvelle Tribune Est est construite en 2000, mais ne sera utilisée régulièrement qu'à partir de l'été 2009• La rénovation des tribunes Sud et Nord et le remplacement des sièges de la tribune Sud ont lieu en 2003.• En 2010, la capacité du Stade Pierre-de-Coubertin est de 12 800 places.• Entre l'administratif, les médias, l'accueil des officiels, la sécurité, les guichets, les salons, les buvettes, le parking, la sono, l'éclairage et bien entendu l'entretien du stade, plus de 60 personnes travaillent au stade les soirs de match.

le stade pierre-de-coubertin en chiffresle stade pierre-de-coubertin en chiffres21:58

le stade pierre-de-coubertin en chiffres

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Parrainage

CETTE SAISON, LES JOUEURS DE L'éQUIPE FANION PARRAINENT ChACUN UNE éQUIPE DE JEUNES DE L'AS CANNES. LE MERCREDI 6 OCTOBRE DERNIER ILS SONT ALLéS à LA RENCONTRE DE L'éCOLE DE FOOTBALL SOUS UN JOLI SOLEIL D'AUTOMNE ET L'OBJECTIF DE DRAGON'S SPIRIT.RETOUR EN IMAGES.

Le même maillot,la même passion

L es jeunes ne viendront plus à coubertin pour encourager des joueurs professionnels,

mais des partenaires d'entraînement, des amis. responsable du football réduit au

sein de l'association (école de foot à u13) depuis l'été 2009, jean-luc bertrand

n'était pas peu fier, le mercredi 6 octobre dernier, d'avoir réuni la base et le sommet de l'as

cannes. sous un soleil radieux, les terrains 2 et 3 du stade maurice-chevalier ont accueilli un

entraînement un peu particulier, associant les enfants des catégories u6 à u11 aux joueurs

de l'équipe fanion. aidés par les éducateurs du club, ces derniers ont donc passé l'après-midi

à distiller de bons conseils, à refaire quelques lacets défaits, mais surtout à rire aux éclats

devant la fraîcheur de leurs partenaires du jour. un moment que les petits n'oublieront pas,

comme les grands d'ailleurs. "cela me rappelle quand j'étais minot à marseille. aujourd'hui,

j'ai retrouvé cette ambiance si particulière d'un stade le mercredi après-midi, avec des enfants

courant partout, des parents accrochés au grillage à guêter les exploits du petit... on vient

tous de ce football", confiait sébastien Grégori, enthousiaste, pendant que sur le terrain, jan

Koller rajeunissait d'une trentaine d'années au contact des enfants qui n'avaient d'yeux que

pour lui. plus qu'une star, c'est un très grand frère qu'ils ont rencontré...

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1. Assailli à sa sortie du terrain, Jan Koller pose pour la photo.

2. Travail d'appuis et de vitesse avec Fabien Raddas, spécialiste es feintes de corps.

3. Sylvain N'Diaye confronté à la dure réalité de l'école de football...

4. Jeunes et moins jeunes sont complices : tous à l'assaut de la caméra !

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5 65. Un petit "Gavanon" très concentré...

6. Youcef Touati improvise un cours de dribbles devant un adversaire qui joue des coudes.

7. Sébastien Gimenez et Perica Radic en pleine concertation sur le prochain exercice.

8. Sébastien Grégori et Romain Rambier en mode commando, mais avec le sourire !

9. Cédric Avinel en "professeur de duels" très attentif...

10. L'apprentissage de la frappe de balle avec Lilian Compan, un must du genre.

11. Thibault Scotto et ses jeunes élèves en pleine observation.

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patrick vieiraNée le : 23 juin 1976 à dakar (sénégal)

parcours : 1993-1995 : AS Cannes 61 (4)1995-1996 : Milan AC 4 (0)1996-2005 : Arsenal 404 (34)2005-2006 : Juventus 42 (5)2006-jan : Inter Milan 91 (9)jan. 2010 : Manchester City 23 (2)

palmarès : as cannesVainqueur de la Coupe Gambardella 1995

milan acChampion d'Italie 1996

arsenal fcChampion d'Angleterre (3) : 1998, 2002, 2004Vainqueur de la FA Cup (4) : 1998, 2002, 2003, 2005Vainqueur du Community Shield (4) : 1998, 1999, 2002, 2004

Inter milanChampion d'Italie (4) : 2007, 2008, 2009, 2010Vainqueur de la Supercoupe d'Italie (1) : 2006

equipe de france

Vainqueur de la Coupe du Monde 1998Finaliste de la Coupe du Monde 2006Vainqueur du Championnat d'Europe des nations 2000Vainqueur de la Coupe des Confédérations 2001107 sélections en équipe de France

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IL N'EST RESTé QUE DEUx ANS ET DEMI à L'AS CANNES, MAIS C'éTAIT ASSEZ POUR QUE PATRICK VIEIRA MARQUE L'hISTOIRE DU CLUB. ET SI PERSONNE NE L'A OUBLIé à COUBERTIN, C'EST RéCIPROQUE. L'ANCIEN CAPITAINE DES BLEUS, AUJOURD'hUI à MANChESTER CITy, NOUS L'A CONFIRMé DANS CET ENTRETIEN AUx ACCENTS NOSTALGIQUES...

Patrick Vieira"A Cannes je suis

devenu un homme"

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Patrick, tu as remporté des trophées bien plus prestigieux dans ta carrière, mais quelle valeur a cette Coupe Gambardella 1995 pour toi ?C'est le tout premier trophée de ma carrière, il occupe forcément une place particulière. On avait une super génération et la meilleure façon de marquer le coup c'était de gagner cette coupe. En plus, il y avait une excellente ambiance dans ce groupe, y compris avec les coachs, Guy Lacombe et Richard Bettoni. Des amitiés se sont nouées et j'ai conservé pas mal d'amis de cette aventure.

Deux ans avant tu évoluais à Tours en -17 ans, un an après, tu étais au Milan AC, c'est ce que l'on appelle une ascension fulgurante !(Il sourit), C'est vrai que tout est allé très vite. Je me souviens encore de la venue de Richard Bettoni chez mes parents. Il avait eu les bons arguments pour les convaincre de me laisser venir à Cannes alors que d'autres clubs se présentaient.

Quelle a été l'importance de Guy Lacombe dans ta progression ?Il m'a fait énormément travailler, puis il m'a fait reculer d'un cran, ce qui je pense m'a permis de mieux m'exprimer sur le terrain. J'ai rarement vu un entraîneur aussi impliqué dans tout ce qu'il fait. Je lui dois beaucoup et plus largement toute notre génération lui doit beaucoup. Pour lui, pour tout le travail réalisé au centre de formation, c'était une consécration d'avoir gagné la Gambardella. Il s'est battu pour alors qu'il était peut-être l'un des seuls à y croire. J'ai gardé le contact avec lui, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup.

En février dernier tu participais au jubilé de Luis Fernandez, lui aussi a beaucoup compté...Luis, c'est l'entraîneur qui m'a fait débuter en pro. On avait fait 0-0 à Nantes, contre la grande équipe des Pedros, Loko et Ouedec, et il m'avait fait jouer d'entrée ! Je le remercierai toujours d'avoir osé me faire confiance alors que personne en dehors de Cannes ne me connaissait. Ma présence à son jubilé coulait de source.

Quelques mois après ce succès en Gambardella, tu signais donc au Milan AC. N'était-ce pas risqué de rejoindre un tel club aussi jeune ?C'est vrai qu'aller à Milan, ce n'est pas le meilleur choix. Mais c'était vraiment compliqué de refuser un tel transfert. Milan, ce n'est pas n'importe quel club quand même ! Là-bas, j'ai beaucoup appris, j'ai découvert le très haut niveau, mais ma carrière aurait pu prendre une toute autre tournure si Arsène Wenger ne s'était pas penché sur mon cas. En me recrutant à Arsenal, il m'a donné une chance incroyable de rebondir dans un club qui

comptait réellement sur moi et dans un football qui me convenait parfaitement. D'autres n'ont pas eu cette chance. Je pense notamment à Adel Boutobba, qui était l'un des meilleurs joueurs du centre de formation, mais qui est passé à côté d'une belle carrière.

Pensais-tu que la tienne prendrait une telle tournure, que trois ans après la Gambardella ce serait la Coupe du Monde qui viendrait à toi ?Je ne me suis jamais projeté aussi haut. Je n'étais pas rêveur... Mais j'ai beaucoup travaillé, beaucoup écouté et donc j'ai progressé. Et puis j'ai été très bien entouré ce qui est primordial. Ce qui est sûr c'est qu'à Cannes je suis devenu un homme. Si j'ai fait un tel parcours, c'est grâce à la formation que j'ai eu ici.

Es-tu nostalgique quand tu repenses à cette période de ta vie ?Oui un peu, c'est une période particulière de ma vie. Comme je suis encore copain avec pas mal de mecs de cette génération, on a souvent eu l'occasion d'en reparler. A chaque fois qu'on se voit, Mickaël Marsiglia me dit que c'est grâce à lui que j'ai gagné mon premier titre (rires).

Ton départ de l'AS Cannes a correspondu au début de la descente aux enfers du club à la fin des années 90, quel regard as-tu porté sur période ?J'ai eu la chance de connaître l'AS Cannes au moment où le club jouait l'Europe. A l'époque,

c'était un club qui s'appuyait sur un état d'esprit familial pour titiller les grosses cylindrées. Tout le monde tirait dans le même sens et ça marchait. Quand le club a perdu ce côté famille et que sa force collective s'est effilochée, le club s'est cassé la figure. Aujourd'hui, je pense que cet esprit est sur le retour. Je connais bien la famille Fakhri et je peux vous dire que ça fait longtemps que l'AS Cannes n'a pas été entre de si bonnes mains. Je pense que c'est vraiment de très bon augure pour la suite.

Ton nom pourrait-il dans un avenir plus ou moins proche s'associer à celui de l'AS Cannes des années 2010 ?Sincèrement, je n'en sais rien, seul le futur nous le dira. Il y a en tout cas de bonnes chances que je revienne vivre dans la région une fois ma carrière terminée.

La Ville de Cannes a fait de toi l'un de ses citoyens d'honneur il y a quatre ans, comment as-tu reçu cette distinction ?C'est une ville que j'aime beaucoup. J'y ai vécu une partie importante de ma vie et par la suite j'y ai toujours gardé un pied à terre. Cannes est une ville qui m'a beaucoup apporté et cela ne peut être qu'une fierté qu'elle ait considéré que je lui ai apporté quelque chose. Et puis vous savez, j'ai quand même eu l'occasion de voyager un peu partout et je peux vous dire que l'image de Cannes à travers le monde est extraordinaire.

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