dp vidange de roselend - toute la sti2d en un clin d'oeil
TRANSCRIPT
JANVIER 2011
DOSSIER DE PRESSE
EDF – Unité de Production Alpes 37 Rue Diderot 38040 GRENOBLE http://hydro-alpes.edf.com EDF SA au capital 924 433 331 euros - 552 081 317 R.C.S. Paris
Un geste simple pour l'environnement, n'imprimez ce message que si vous en avez l'utilité.
Vidange du barrage de Roselend Février – Avril 2011
Catherine Yazbek : 04 76 20 97 10
CONTACT PRESSE :
Barrage de Roselend
EDF © Médiathèque – Antoine GONIN
- 2 -
Communiqué de synthèse
La sûreté des barrages hydroélectriques est assurée par une surveillance permanente des ouvrages au moyen
d’instruments de mesure et d’inspections effectuées par les exploitants EDF. En complément de ce suivi constant de
l’état de santé des ouvrages, la réglementation française en matière de sécurité des barrages et de prévention des
risques, impose pour tous les barrages d’une hauteur supérieure à 20 mètres, d’effectuer tous les dix ans un
Examen Technique Complet comprenant la visite des p arties immergées des ouvrages. Cette visite peut être
réalisée de deux façons : par une visite subaquatique ou par la vidange de la retenue lorsque qu’une opération de
maintenance est programmée.
Dans le cadre de cet examen, EDF a décidé de réaliser la vidange du lac de retenue
du barrage de Roselend du 14 février au 7 avril 2011 afin de compléter l’inspection du
parement amont et de remplacer les vannes de vidange. L’opération a été approuvée
par la Préfecture de la Savoie, le 24 décembre 2010, à la suite de l’instruction par les
services de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du
Logement) chargés du contrôle des barrages, du dossier présenté par EDF.
Une réunion d’information destinée à informer le public et les élus, a eu lieu le 27 janvier
2011. Des supports d’information ont été mis à disposition des riverains et des touristes.
Première des énergies renouvelables , l’énergie hydraulique, souple, compétitive et non-émettrice de gaz à effet de
serre, est un élément indispensable à la sûreté et à l’économie g lobale du système électrique français .
En Rhône-Alpes, les 120 centrales hydrauliques et les 132 barrages exploités par EDF Unité de Production Alpes
(UP Alpes) participent à la sécurité d’approvisionnement du pays : 15 000 GWh sont produits chaque année , soit la
consommation domestique de plus de 6 millions d’habitants (nombre d’habitants dans la région Rhône-Alpes). Aux
côtés des installations nucléaires, les ouvrages de l’UP Alpes permettent au Groupe EDF de produire en France 95%
de son électricité sans émission de CO 2.
- 3 -
SOMMAIRE
1. Roselend-La Bâthie : le complexe majeur du Beaufortain 5 • Un peu d’histoire 5
• L’aménagement 5
Le barrage de Roselend 5
Le barrage de Saint-Guérin 6
Le barrage de la Gittaz 6
L’usine de La Bâthie 6
• L’environnement naturel et social 7
2. La vidange du barrage de Roselend : pourquoi, comment ?7 • Garantir la sûreté du barrage de Roselend 7
Compléter l'Examen Technique Complet du barrage de Roselend 8
Réaliser le remplacement des vannes de vidange 8
L'investissement 9
• Une vidange en 3 étapes 10
Choix de la période de vidange 10
Les 3 étapes 10
3. Protéger le milieu aquatique, une priorité pour EDF 11 • Minimiser l’impact sur l’environnement 12
• Protéger la faune aquatique 12
4. Une sécurité maximum aux abords du chantier 13
• L’accès et les abords des barrages 13
• Des variations de débits à l’aval des barrages 13
5. Des équipes mobilisées 13 • Des équipes spécialisées 13
• Des conditions de travail particulières 14
- 4 -
ANNEXES 15
Sécurité et protection de l'environnement, deux priorités pour EDF 16
• Des installations répondant aux plus hautes exigenc es de sûreté 16
Surveiller les installations au quotidien 16
Les outils de mesure 18
• Garantir la sûreté des grands barrages, sous le con trôle des pouvoirs publics 19
• Assurer la sécurité du public 19
• Gérer et optimiser la ressource en eau 20
Se concerter pour permettre l’accès de tous à l’eau 20
Protéger le milieu aquatique 21
Innover pour optimiser la gestion des ressources en eau 21
Le parc hydraulique d'EDF, un véritable patrimoine industriel 22
• Un programme d'investissements ambitieux en France pour un parc de production performant 22
• Une expertise reconnue et une référence dans le mon de 22
L'énergie hydraulique, une énergie propre et renouvelable 24 • L’énergie hydraulique, une contribution à un mix de production efficace et compétitif 24
• L’énergie hydraulique, un atout pour l’environnemen t 25
Le parc hydraulique EDF en chiffres 26
Glossaire 27
- 5 -
1. Roselend - La Bâthie : le complexe majeur du Beaufortain
Un peu d’histoire L’origine de l’équipement hydroélectrique du Beaufortain remonte à la fin du XIX° siècle, époque à laq uelle les deux
Savoie se lançaient dans l’exploitation d’une ressource omniprésente : la houille blanche. Dès 1889, les premiers
barrages sont aménagés sur des chutes moyennes et produisent du courant électrique, notamment pour
l’électrochimie et l’électrométallurgie. Après la seconde guerre mondiale, il faut reconstruire le pays : la production
d’énergie devient une priorité. EDF naît en 1946. Roselend compte parmi les plus grands chantiers de l’équipement
hydroélectrique français.
Débutés en 1955, les travaux de construction du complexe hydroélectrique du Beaufortain ont duré moins de 10 ans.
L’idée de base était de collecter dans les différentes vallées, la plus grande quantité d’eau possible, de disposer d’un
réservoir immense capable de stocker les eaux de printemps et d’été générées par la fonte des neiges, et de produire
essentiellement en période de forte demande : l’hiver. La mise en service du complexe de Roselend – La Bât hie
intervient en 1961.
L’aménagement L’aménagement, dont les ouvrages les plus emblématiques sont situés dans le Beaufortain, s’étend jusqu’en Haute
Tarentaise sur la commune de Sainte Foy. Alimenté par le captage d’une trentaine de torrents, le complexe associe le
barrage de Roselend proprement dit et ses deux barrages satellites, La Gittaz et Saint-Guérin. La capacité de
retenue totale de ces trois réservoirs, reliés entr e eux par un système de galeries, est de 213 millio ns de m 3.
L’eau stockée est acheminée jusqu’à la centrale de La Bâthie où elle est turbinée pour produire de l’électricité.
L’aménagement de Roselend - La Bâthie constitue une réserve d’énergie propre, renouvelable et instantanément
mobilisable qui participe à l’équilibre du système électrique français. Il s’agit de l’installation la plus puissante des pays
de Savoie, après celle de Super-Bissorte en Maurienne. Elle produit l’équivalent de la consommation domestique
de 450 000 habitants (la Savoie en compte 400 000), et permet d’éviter l’émission de 890 000 tonnes de CO 2 par
an.
Le barrage de Roselend
Le barrage de Roselend fait partie des plus hauts barrages
de France. Avec 940 000 m3 consommés, il reste l’ouvrage
d’art français en béton le plus volumineux. D’une hauteur de
150 m et d’une longueur en crête de 804 m , c’est aussi le
plus grand barrage du Beaufortain. Face à la configuration
particulière du verrou rocheux par lequel s’écoule le Doron,
les concepteurs ont dû faire preuve d’audace et d’ingéniosité.
Barrage de Roselend
EDF © Médiathèque – Franck ODDOUX
- 6 -
Unique en son genre, le barrage s’inspire des principes de construction des grands viaducs. A l’endroit où la gorge est
la plus profonde s’arque une voûte à double courbure, complétée de part et d’autre par des piliers inclinés. C’est donc
la juxtaposition d’un barrage à contreforts et d’un ba rrage voûte.
Mis en eau en 1960, ce barrage situé à 1557 m d’alt itude est le plus important des trois réservoirs avec une
retenue de 187 millions de m 3 sur une superficie de 320 hectares.
Le barrage de Saint-Guérin
Construit en même temps que Roselend, à 1557 m d’altitude , dans la vallée du
torrent du Poncellamont, ce barrage de type voûte mince de 70 m de hauteur et
250 m de long permet de stocker 13 millions de m 3 d’eau. Il contribue au
remplissage de Roselend grâce à une galerie qui fonctionne à la manière de vases
communicants.
Le barrage de La Gittaz
Construit entre 1964 et 1967, au nord de Roselend, à 1562 m d’altitude , c’est un
barrage de type poids arqué, de 65 m de hauteur. La cuvette de La Gittaz
permet de stocker 13 millions de m 3 d’eau fournis par le torrent de La Gittaz pour
les acheminer vers Roselend.
L’usine de La Bâthie
L’eau captée à Roselend traverse le massif par une galerie en charge longue de 12,5 km pour déboucher dans la
vallée de l’Isère, en Tarentaise, à 1400 m d’altitude. Elle est ensuite acheminée vers l’usine souterraine de La Bâthie
par une conduite forcée de 2500 m de long, avec une chu te de 1200 m. La centrale est composée de deux
cavernes principales abritant les différents organes de production : la salle des robinets et la salle des machines,
équipée de 6 groupes de production de type Pelton.
Télécommandée depuis le Centre de Conduite Hydraulique (CCH) d’EDF à Lyon, la centrale de La Bâthie est
reconnue d’intérêt national pour le réseau électrique français. En effet, en cas d’incident majeur sur celui-ci, l’usine
hydraulique est capable de redémarrer de façon autonome. Sa puissance maximale de 550 MW peut être injectée à
tout instant en moins de 13 min. La centrale participe donc à la sécurité du réseau.
Barrage de Saint -Guérin
EDF © Médiathèque – Franck ODDOUX
Barrage de La Gittaz
EDF © Médiathèque- Franck ODDOUX
- 7 -
L’environnement naturel et social Entourés de nombreux sentiers et itinéraires, les barrages du Beaufortain sont le symbole d’une intégration réussie
dans un paysage d’une grande beauté. Ils sont devenus un atout paysager pour la région et contribuent à s a
renommée touristique.
Aux côtés de son complexe hydroélectrique source d’une importante production d’énergie renouvelable, le Beaufortain
bénéficie d’activités diversifiées et équilibrées, autour d’une agriculture pastorale forte et d’un tourisme hivernal et
estival harmonieux.
2. La vidange du barrage de Roselend : pourquoi, comment ?
Garantir la sûreté du barrage de Roselend Comme tous les ouvrages hydrauliques du parc de production d’EDF, le barrage de Roselend fait l’objet d’un suivi et
d’un entretien régulier et très rigoureux, sous contrôle vigilant des services de l’Etat.
Outre ce suivi, la réglementation française en matière de sécurité des barrages et de prévention des risques, impose
pour tous les barrages d’une hauteur supérieure à 20 mètres, d’effectuer tous les dix ans un Examen Technique
Complet (ETC). Lors de cet examen, un contrôle complet de l’ouvrage et de ses composants est réalisé, en
s’attachant particulièrement à observer les parties habituellement immergées.
Cette observation qui s’effectuait traditionnellement par une vidange complète du lac de retenue, peut désormais,
grâce aux technologies modernes, être réalisée par l’utilisation d’un robot subaquatique. La solut ion d’une
vidange est retenue lorsque des opérations de maint enance sont programmées sur des équipements
habituellement immergés et inaccessibles.
Depuis sa mise en service en 1961, le barrage de Roselend a fait l'objet de 4 inspections décennales (1999, 1989,
1979 et 1970) toutes réalisées par vidange complète de la retenue. A l’occasion de la 5ème inspection décennale du
barrage de Roselend , EDF a décidé de réaliser une vidange du 14 février au 7 avril 2011 afin de conjuguer une
inspection visuelle directe de certaines parties du parement amont et le remplacement des vannes de vidange du
barrage.
Cette opération, initialement programmée en 2009, a été reportée, avec l’accord des services de l’Etat, pour permettre
d’engager simultanément à la centrale de La Bâthie, un vaste programme de travaux permettant à terme une
augmentation de 20 % de la puissance installée de la centrale.
Cette vidange sera aussi l’occasion de réaliser des travaux annexes sur le barrage et la galerie de Saint-Guérin.
- 8 -
Compléter l'Examen Technique Complet du barrage de Roselend
L’Examen Technique Complet est un examen minutieux de toutes les parties d’un barrage et se déroule en plusieurs
temps. Ainsi une partie des inspections se sont déjà déroulées en 2009 notamment :
� Une visite subaquatique de contrôle des parties immergées du parement amont.
� Une visite de contrôle, à l’aide d’un drone, du haut du parement amont lors d’un abaissement du lac de
retenue.
� Une visite de contrôle, à l’aide d’un drone, de l’ensemble du parement aval.
Lors de la vidange, les inspections déjà réalisées du parement amont seront complétées par une inspect ion
visuelle directe des contacts béton-rocher et du pi ed du barrage.
Réaliser le remplacement des vannes de vidange
La vidange complète du lac de retenue de Roselend permet d’accéder à des parties du barrage habituellement
immergées et notamment les organes de vidange.
Le barrage de Roselend est équipé de 2 conduits de vidange, chaque conduit comprenant une vanne
« papillon » de sécurité à l’amont et une vanne « à jet-creux » de réglage à l’aval.
Les vannes de vidange du barrage de Roselend sont d’origine et nécessitent une maintenance périodique. Afin
d’optimiser la durée de la vidange et les coûts des opérations de maintenance sur ces vannes, EDF a fait le choix de
privilégier un remplacement des vannes par des vannes neuves.
Ainsi, pendant la période où la retenue sera vide, la phase d’assec, les équipes de maintenance EDF et leurs
prestataires procèderont au remplacement des deux vannes papillons. Les vannes « à jet-creux » seront quant à elles
remplacées au printemps.
Evacuation des vannes de vidange
Barrage de Roselend
EDF © Médiathèque – Franck ODDOUX
- 9 -
Vanne type « papillon » Arrivée des nouvelles vann es « papillon » au barrage de Roselend
Vanne type « jet-creux »
Les vannes « jet-creux » permettent de briser l'énergie des débits de vidange.
L’investissement
Cette vidange et les opérations de maintenance associées, représentent un investissement d’environ 3 millions
d’euros hors taxes.
Barrage de Ros elend
EDF © UP Alpes
Barrage de Roselend
EDF © UP Alpes
- 10 -
Une vidange en 3 étapes
Choix de la période de vidange
La vidange du barrage de Roselend se déroulera du 14 février au 7 avril 2011.
En cette période, l’activité autour du lac de retenue est réduite, et les faibles précipitations limiteront l’entraînement
des sédiments déposés au fond du lac de retenue vers le lit du Doron.
Le remplacement des deux vannes de vidange de type « papillon » requiert 8 semaines d’assec, soit 8 semaines où la
retenue est vide.
A la fin des travaux, le barrage de Roselend bénéficiera des apports de la fonte des neiges printanière pour se remplir
comme à l’accoutumée et produire à nouveau l’énergie hydroélectrique 100% renouvelable.
Les 3 étapes
L’abaissement du lac de retenue
L’abaissement de la plus grande partie du plan d’eau s’effectue, dans un premier temps, par turbinage à la centrale de
La Bâthie. D’abord par turbinage en téléconduite depuis le Centre de Conduite Hydraulique (CCH) situé à Lyon, de la
cote maximale 1557 NGF jusqu’à la cote 1460 NGF1. Cette opération, qui correspond à l’exploitation normale du
barrage, a commencé depuis le début de l’automne et permet de répondre aux pics de consommation.
Le plan d’eau sera ensuite abaissé jusqu’à la cote minimale d’exploitation, à 1439 NGF, par turbinage en commande
locale à l’usine de La Bâthie.
Le volume résiduel (270 000 m3), soit les 4 derniers mètres de hauteur d’eau, seront évacués par l’ouverture des
vannes de vidange.
1 NGF : Niveau Général de la France, donne un repère altimétrique à partir d’un point « zéro » qui se situe au niveau de la mer
Méditerranée.
- 11 -
La période d’assec
La période d’assec, où le lac de retenue est vide, durera 8 semaines afin de permettre aux équipes de maintenance
d’EDF et leurs prestataires, de réaliser le remplacement des deux vannes de vidange de type « papillon » du barrage.
Le remplissage
Ces nouvelles vannes de vidange seront ensuite fermées et le lac de retenue se remplira par le transfert des eaux des
barrages de Saint-Guérin et de La Gittaz vers le barrage de Roselend, auquel ils sont reliés, et grâce aux eaux issues
de la fonte des neiges printanière.
3. Protéger le milieu aquatique, une priorité pour EDF
EDF a défini les modalités de la vidange ainsi qu’un certain nombre de mesures de réduction d’impact en concertation
avec les acteurs impliqués dans l’opération (association pour la pêche et la protection des milieux aquatiques de
Beaufort, Fédération de pêche de Savoie, collectivités locales, services de l’État…). L’objectif de ces dispositions est
de préserver au mieux le milieu aquatique.
EDF © UP Alpes
- 12 -
Minimiser l’impact sur l’environnement Afin d’éviter de déplacer les sédiments contenus dans le fond de la retenue vers le lit du Doron, les vannes de vidange
seront ouvertes à faible débit. L’eau transitera alors dans le lit du Doron jusqu’à la prise d’eau du Doron à Fontanus,
où elle empruntera les galeries des aménagements successifs du Beaufortain , avant d’être restituée au cours
naturel du Doron un peu en amont de la confluence avec l’Arly, à la centrale de Venthon.
Tout au long de son parcours dans les galeries du Beaufortain, l’eau chargée en sédiments sera diluée par l’apport de
diverses prises d’eau intermédiaires et par le turbinage des eaux en provenance du barrage de la Girotte. Cet effet de
dilution cumulé permettra de minimiser l’impact des sédiments à la restitution dans l’Arly.
Sur l’ensemble du parcours, la qualité de l’eau sera contrôlée en temps réel, e n différents points.
Protéger la faune aquatique Le lit du Doron entre le barrage de Roselend et la prise d’eau du Doron à Fontanus est une zone quasiment inhabitée.
Pour prévenir des aléas éventuels, une pêche de sauvegarde a été réalisée cet automne au niveau de Fontanus :
les poissons pêchés ont été déplacés dans un secteur non impacté par la vidange.
Pour la population piscicole du lac de retenue, EDF en collaboration avec la Fédération de pêche de Savoie,
participera au rempoissonnement du lac en 2011 et 2012.
EDF © UP Alpes
- 13 -
4. Une sécurité maximum aux abords du chantier
L’accès et les abords des barrages Afin de permettre l’accès aux barrages de Roselend et de Saint-Guérin aux équipes de maintenance d’EDF et de leurs
prestataires, les routes départementales seront déneigées à partir de Beaubois et des Gerrats par EDF, dans le
respect des arrêtés pris par le Conseil Général de Savoie. Pour éviter tout accident sur ces routes partiellement
déneigées, celles-ci seront strictement interdites à la circulation des véhicul es étrangers aux chantiers . Des
barrières seront installées pour en condamner l’accès à Beaubois et aux Gerrats.
Les randonneurs pourront emprunter ces voies avec prudence. Néanmoins, en période hivernale, tous les
déplacements sur le couronnement des ouvrages ou le urs berges sont interdits car extrêmement périlleux. Ainsi
les amateurs de ski de randonnée et de raquettes doivent rester en dehors de l’emprise de la retenue du barrage de
Roselend.
Des variations de débits à l’aval des barrages Des lâchers d’eau peuvent être nécessaires lors de la vidange et seront effectués au cours des opérations de
maintenance. Ces lâchers entraîneront des variations de débit sur les cours d’eau à l’aval des barrages de Roselend,
La Gittaz et Saint-Guérin. En cette période de conditions exceptionnelles d’ex ploitation, la fréquentation du lit
et des berges des cours du Doron, de la Gittaz et d u Poncellamont est à proscrire.
Dans tous les cas, la prudence est de mise aux abords des ouvrages hydroélectriques et les usagers doivent
respecter la signalétique.
5. Des équipes mobilisées
Des équipes spécialisées La maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Unité de Pr oduction Alpes (UP Alpes) et la maîtrise d’œuvre conjointement par le Centre d’Ingénierie Hydrauliqu e EDF (CIH) et le Groupe de Maintenance Hydraulique (GMH) de l’UP Alpes.
Pour réaliser les différentes opérations de maintenance, EDF fera appel à ses propres équipes de techniciens du
GMH de La Bâthie, et s’entourera d’entreprises spécialisées et reconnues dans leur domaine, notamment :
� Fournisseur des vannes : ATB RIVA CALZONI
- 14 -
� Manutention des vannes : PONTICELLI
� Génie Civil : SpA, BATTAGLINO, HYDROKARST, START
� Travaux acrobatiques : JOLY & PHILIPPE, OUEST ACRO
� Déneigement : DUBOIS TRANSPORT
� Sécurité et logistique : PARALL’AXE
� …
Au plus fort du chantier, plus d’une trentaine de personnes , ingénieurs et techniciens d’EDF et des entreprises
prestataires, travaillera sur le barrage.
Des conditions de travail particulières Afin de limiter les risques d’accidents sur les routes partiellement déneigées qui mènent au barrage de Roselend, les
équipes seront logées dans un refuge à proximité du chantier , loué par EDF. Elles travailleront 6/7 jours en
roulement.
- 15 -
ANNEXES
- 16 -
Sécurité et protection de l'environnement, deux priorités pour EDF
Des installations répondant aux plus hautes exigences de sûreté Les ouvrages hydrauliques du parc de production d’EDF font l’objet d’un suivi et d’un entretien régulier et très
rigoureux, sous le contrôle vigilant des pouvoirs publics.
EDF a développé une politique de sûreté hydraulique qui recouvre l’ensemble des dispositions prises lors de la
conception, l’exploitation ou la maintenance des aménagements hydroélectriques pour assurer la sécurité des
personnes, des biens et de l’environnement contre les risques liés à l’eau et dus à la présence et à l’exploitation
des ouvrages. Cette démarche se structure autour de trois lignes d’actions complémentaires de maîtrise des
risques.
� Pour la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement vis-à-vis des variations de débit résultant de
l’exploitation normale des ouvrages (démarrages, arrêts de turbines, etc.).
� Pour l’exploitation des ouvrages en période de crue.
� Pour la prévention de rupture d’ouvrages, ou parties d’ouvrages, dont la défaillance pourrait mettre en cause
la sécurité des personnes, des biens ou de l’environnement.
Surveiller les installations au quotidien
Les exploitants, les ingénieurs et les équipes de maintenance d’EDF surveillent, contrôlent et auscultent
régulièrement tous les composants des ouvrages hydr auliques , qu’il s’agisse des barrages, des vannes, des
conduites forcées, etc.
Dès leur mise en eau et tout au long de leur exploi tation, les barrages sont surveillés, auscultés et entretenus .
Ils sont équipés de différents moyens permanents d’auscultation, mis en place dès la construction.
On mesure en particulier les mouvements des barrages (par relevé topographique et pendules d’auscultation) et leur
comportement hydraulique (influence de l’eau sur la stabilité et le comportement de l’ouvrage) par mesure des
infiltrations d’eau et des sous-pressions.
Ces capteurs servent à suivre en permanence la bonne santé de l’ouvrage. D’une grande précision, ils détectent des
déplacements de quelques dixièmes de millimètre sur des barrages de plusieurs centaines de mètres de long. Les
mesures sont soit réalisées par l’exploitant lors de visites d’inspection, soit enregistrées automatiquement. Elles sont
alors transmises à distance à un centre de calcul où elles sont enregistrées et analysées pour obtenir des
« diagnostics de santé » des ouvrages. Système souple et rapide, la télé-auscultation permet d’effectuer tous ces
- 17 -
contrôles à distance, et de suivre ainsi, en temps réel et en toutes circonstances, les ouvrages impor tants ou
difficiles d’accès.
Les équipes d’EDF assurent le traitement et l’exploitation de toutes ces mesures, afin de mettre en évidence
d’éventuels comportements inhabituels, consignés dans le rapport d’auscultation . Ce dernier livre une étude des
comportements mécaniques (analyse des déplacements) et hydrauliques (analyse des niveaux piézométriques et des
débits de fuites) des barrages.
Au-delà de l’analyse du comportement de chaque ouvrage, l’expérience acquise depuis plus de 60 ans ainsi que
l’importance du parc d’ouvrages auscultés en France et l’étranger permettent :
� de réaliser des synthèses de l’ensemble des données recueillies (tassement des ouvrages, déplacements,
débits de fuites…),
� d’établir un véritable « bilan de santé » des ouvrages ,
� de participer, par la mise en évidence de problèmes éventuels, à leur maintenance préventive .
Ce rapport donne également à l’exploitant un avis sur l'état de son barrage, permettant une exploitation et une
maintenance irréprochables .
Selon la réglementation en vigueur, les rapports d’ auscultation doivent être produits tous les 2 ans p our les
grands barrages français. Ces documents sont envoyés aux DREAL en charge du contrôle de la sécurité des
installations hydroélectriques.
- 18 -
Les outils de mesure
Piézomètre Pendule
- 19 -
Affiche de la campagne EDF de
prévention des risques en aval des
aménagements :
« Calme apparent, risque présent »
Exemple de panneau de prévention
aux abords des cours d’eau à l’aval
des barrages.
Garantir la sûreté des grands barrages, sous le contrôle des pouvoirs publics La surveillance des barrages dépassant les 10 mètres de hauteur est soumise à des exigences réglementaires
strictes.
Des inspections sont menées par les Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
(DREAL) afin de vérifier la tenue satisfaisante des ouvrages, ainsi que le respect et l’efficacité des mesures de
contrôle. EDF informe également chaque année les DREAL des résultats de ses contrôles de sûreté.
L’Inspecteur Sûreté de la Division Production Ingénierie Hydraulique d’EDF rédige tous les ans un rapport sur la
sûreté mis en ligne sur Internet , diagnostic sans complaisance de toutes les installations. Grâce à cette analyse
régulière, EDF peut maîtriser ses risques.
Enfin, les grands barrages (supérieurs à 20 m) sont soumis à des Examens Techniques Complets décennaux.
En 2009, sur 150 grands barrages, EDF a réalisé 18 inspections décennales.
Assurer la sécurité du public EDF procède à des études régulières sur
l’impact de ses activités sur les cours
d’eau, et notamment sur les variations de
débit, afin d’évaluer plus précisément les
risques et de prendre des mesures
adaptées. Toutes ces mesures ainsi prises
sont régulièrement contrôlées et
réévaluées.
C’est pourquoi, toute l’année, EDF informe
le public et organise des animations
pédagogiques au sein des écoles primaires
pour réitérer ses conseils de prudence. De
plus, près de 10 000 panneaux sont
installés sur le bord des rivières afin
d’assurer une information permanente.
EDF mène également chaque été, auprès
du public et de tous les usagers de l’eau,
une vaste campagne de sensibilisation et de prévention afin d’assurer leur
sécurité autour de ses aménagements hydroélectriques.
- 20 -
Le Lac de Serre-Ponçon EDF © Médiathèque
Gérer et optimiser la ressource en eau En France, les ressources naturelles fournissent 180 milliards de m3 d’eau, dont 32 milliards de m3 suffisent à
satisfaire les besoins de la population.
Les 640 barrages exploités par EDF en France permettent de stocker 7,5 milliards de m 3 d’eau (75 % des réserves
artificielles de stockage de surface du pays) destinés à un usage énergétique : production hydroélectrique mais aussi
réfrigération des centrales thermiques, classiques ou nucléaires.
EDF surveille au plus près l’état des ressources et gère ses stocks avec la plus grande vigilance pour garantir leur
disponibilité en cas de situation exceptionnelle. En effet, la persistance des étés secs depuis 2003, qui rend la
ressource en eau non seulement plus faible mais, parfois, également plus chaude, conduit EDF à adapter ses modes
d’exploitation. Par exemple, les programmes d’arrêts pour maintenance des centrales nucléaires ont évolué pour
garantir la disponibilité totale, en été, des centrales en bord de mer, dont le fonctionnement est moins contraint par les
limites réglementaires de températures de l’eau.
Les stocks d’eau doivent être gérés pour répondre s imultanément aux besoins de nombreuses activités :
irrigation, eau domestique et industrielle, navigation, pêche, tourisme, sports d’eau vive. La production hydraulique
participe ainsi au développement économique régional. Elle contribue également au maintien de plus de
3 800 emplois directs, notamment dans certaines val lées de montagne .
Se concerter pour permettre l’accès de tous à l’eau
L’eau utilisée pour la production hydroélectrique sert
également, dans certains cas, à l’approvisionnement en eau
potable des populations d’un bassin ou à tout un éventail
d’activités économiques : agriculture, industrie, loisirs,
tourisme...
EDF siège dans toutes les instances locales et nati onales
de concertations sur la gestion de l’eau, mises en place
sous l’égide des pouvoirs publics : Agences de l’eau,
Commissions locales de l’eau, etc. Elle s’implique à leurs
côtés dans la définition des Schémas d’Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE).
L’entreprise s’engage aussi au travers de conventions auprès de différents acteurs de l’eau pour mettre à leur
disposition une partie de la ressource en eau au moment où celle-ci leur est le plus nécessaire, notamment en été :
auprès des agriculteurs pour l’irrigation, auprès des pêcheurs pour soutenir le débit des rivières, des associations de
sports d’eau vive pour les lâchers d’eau, des stations de ski pour l'enneigement artificiel, etc.
- 21 -
Protéger le milieu aquatique
L’une des préoccupations d’EDF est de protéger la faune et la flore aquatiques. De nombreuses actions sont mises en
place.
A titre d’exemple :
� le maintien en aval d’un débit minimum , dit « débit réservé »,
nécessaire au développement du milieu aquatique. Ce débit est fixé
par la Loi sur l’Eau et la protection des Milieux Aquatiques (LEMA).
D’ici 2014, il passera à au moins le 1/10ème ou le 1/20ème du débit
moyen du cours d’eau, selon l’ouvrage hydraulique concerné,
� la réalisation d’ouvrages de franchissement pour que le barrage
ne constitue pas un obstacle pour les poissons migrateurs
(saumons, aloses ou anguilles). 146 ouvrages en sont déjà équipés,
� la recherche pour mieux comprendre le comportement migrateur
des poissons. EDF et des associations ont ainsi mené ensemble en
2006 une expérience de radio-pistage des anguilles pour suivre à
distance leur parcours dans les rivières.
Passe à poissons prise d'eau de Roengers,
aménagement hydraulique de Queige
EDF © Médiathèque –Lionel ASTRUC
Innover pour optimiser la gestion des ressources en eau Pour une gestion optimisée de ses ouvrages de production d’électricité, EDF a mis en place et exploite, depuis plus de
40 ans, un système intégré de surveillance et de prévision hydro-météorologique, géré par la Direction Technique
Générale (DTG), une unité d’EDF située à Grenoble :
� prévision des risques de vent et d’orage, de précipitations extrêmes et de neige collante ;
� prévision et suivi de débits de quelques heures à quelques jours ;
� prévision et suivi du remplissage des réservoirs, par la pluie et la fonte des neiges ;
� surveillance et prévision de la température de l’eau pour la gestion thermique des cours d’eau.
Dans les massifs de haute montagne, les Nivomètres à Rayonnement Cosmique (NRC) calculent l’épaisseur du
manteau neigeux afin de prévoir, au plus juste, la quantité d’eau qui se déversera dans les barrages au moment de la
fonte. Associées aux mesures des débits des rivières et de la pluviométrie, les mesures des nivomètres permettent à
EDF d’estimer les capacités de production des centrales hydroélectriques.
- 22 -
Le parc hydraulique d'EDF, un véritable patrimoine industriel
Un programme d'investissements ambitieux en France pour un parc de production performant
Les ouvrages hydrauliques affichent des niveaux de performance et de
disponibilité de production satisfaisants : plus de 92% en moyenne de
disponibilité (pourcentage du temps de l’année pendant laquelle la centrale
est disponible à pleine puissance) et plus de 99% de taux de réponse aux
demandes de démarrages ou d’arrêts reçues par les centrales.
EDF consacre chaque année plusieurs millions d’euros pour garantir à long
terme le plus haut niveau de sûreté et améliorer la performance et la
disponibilité de ses ouvrages hydrauliques ; en 2009, le montant des
programmes de maintenance s’est élevé à près de 270 millions d’euros,
hors SuPerHydro.
EDF souhaite pérenniser, moderniser et développer ce patrimoine industriel,
de plus en plus sollicité pour répondre aux pointes de consommation
d’électricité. EDF a donc décidé d’affecter, dans le cadre du programme
« SuPerHydro » (Sûreté et Performance de l’Hydraulique), 560 millions
d’euros supplémentaires sur 5 ans , de 2007 à 2011, pour la maintenance
d’installations techniques autour de certains barrages comme, par exemple,
des conduites, des vannes, mais aussi des équipements électriques comme
les transformateurs. Les montants consacrés à la maintenance ont ainsi
quasiment doublé sur cinq ans.
Une expertise reconnue et une référence dans le monde Soucieux de développer son savoir-faire industriel et de continuer à exploiter un parc aussi compétitif que propre, EDF
étudie toutes les opportunités de développement de l’hydraulique, première énergie renouvelable du monde.
En France , le potentiel hydroélectrique est exploité à près de 70 %. Néanmoins, en renforçant les ouvrages de
pointe existants, quelques centaines de mégawatts supplémentaires peuvent être mis en service.
Atelier de maintenance hydraulique de
Grand’Maison (Isère)
EDF © Médiathèque – Jean-Marc
BLACHE / Christian PEDROTTI
- 23 -
L’aménagement de la vallée de la Romanche (Isère).
Un nouvel ouvrage, entièrement souterrain, remplacera d’ici 2017 les six centrales hydrauliques actuellement
installées sur la Romanche, permettant non seulement une meilleure insertion dans l’environnement, mais aussi une
augmentation de la production (90 MW contre moins de 80 MW pour les six ouvrages existants). Le 31 décembre
2010 a été publié au Journal Officiel le décret de concession de la future centrale de Romanche Gavet pour une durée
de soixante ans. Au même JO du 31 décembre a également été publié un décret autorisant EDF à prolonger
l’exploitation des six centrales de Moyenne Romanche pour une durée de 10 ans, jusqu’à leur arrêt définitif.
L’aménagement de Rizzanese (Corse du Sud).
D’une puissance de 54 MW, cet ouvrage devrait être mis en service en 2012 et contribuera à la sécurisation de
l’alimentation électrique de la Corse. L’investissement prévu est de 150 millions d’euros.
Le développement de la petite hydraulique (centrale s de puissance inférieure à 12 MW).
A titre d’exemple, SHEMA, filiale du groupe EDF, est actuellement en phase d’étude d’une douzaine de projets
d’aménagements nouveaux devant être réalisés d’ici 2015, représentant une capacité totale de 40 MW.
Le déplacement du captage sous-glaciaire de l’aména gement hydroélectrique des Bois (Chamonix).
Le recul du glacier de la Mer de Glace menaçant le captage sous-glaciaire de l’usine hydroélectrique, EDF a déplacé
le captage vers l’amont du glacier, sous 100 m de glace, afin de préserver sa production et de maintenir
l'aménagement au plus haut niveau d'intégration environnementale. Le creusement d’une galerie de dérivation
permanente du captage vers la prise d’eau et de nouveaux aménagements souterrains ont été entrepris en 2008. La
mise en service de la nouvelle installation est prévue en 2011.
Dans le monde , EDF intervient dans le cadre de
plusieurs projets pour apporter son expertise et
ses compétences en matière d’ingénierie et
d’exploitation. Au Laos notamment, les équipes
d’EDF ont piloté la construction du barrage de
Nam Theun, sur un affluent du Mékong. D’une
capacité de 1070 MW, cet aménagement, dont la
mise en service commerciale a commencé début
2010, constitue un atout majeur pour le
développement du pays ainsi que pour
l’approvisionnement énergétique de tout le Nord-
Est de la Thaïlande voisine. Barrage de Nakai, sur l’aménagement hydroélectrique de Nam-Theun 2
(Laos)
EDF © Médiathèque - Philippe ERANIAN
- 24 -
L'énergie hydraulique, une énergie propre et renouvelable
EDF produit près de 10 % de son électricité à partir de l’énergie hydraulique. Associée au nucléaire, celle-ci permet au
groupe EDF de produire en France 95 % de son électricité sans émission de CO 2 et de contribuer de manière
essentielle à la sécurité d’approvisionnement du pays et, plus largement, de la zone européenne. Elle participe
également à l’atteinte des objectifs environnementaux pris par la France et l’Union européenne dans le cadre du
protocole de Kyoto et du « paquet changement climatique » issu du Sommet des Nations Unies de Poznan.
Le coût de production très bas de l’hydraulique en fait l’énergie renouvelable la plus compétitive et permet de
produire l’électricité en période de consommation « normale » comme en période de forte consommation.
Ainsi, grâce à sa réactivité , l’hydraulique permet d’apporter une réponse à faible coût aux brusques fluctuations de
la demande en électricité.
L’énergie hydraulique, une contribution à un mix de production efficace et compétitif EDF développe des moyens de production diversifiés qui combinent toutes les énergies : nucléaire, thermique à
flamme (charbon, fioul, gaz naturel) et énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, bio-masse).
L’électricité ne se stockant pas et faisant l’objet de demandes variables, en fonction des saisons notamment, la variété
des moyens de production utilisés par EDF permet d’ajuster en permanence l’offre à la demande.
Nucléaire
Hydraul ique
Thermique
Production d’EDF en 2009 (France continentale)
3,6 %
9,3 %
87,1 %
- 25 -
EDF exploite au mieux le potentiel des ressources disponibles en eau et la souplesse de celle-ci.
- L’hydraulique au « fil de l’eau » est utilisée, aux côtés du nucléaire, pour répondre à la consommation quotidienne
« normale ». Elle correspond aux centrales sans réservoirs qui utilisent une partie du débit du cours d’eau sur lequel
elles sont installées pour produire de l’électricité en continu.
- L’hydraulique « modulable » est particulièrement adaptée pour répondre aux pics de consommation d’électricité,
en hiver comme en été. Elle correspond aux barrages qui, au travers de leurs retenues d’eau, constituent de véritables
réserves de production d’électricité, capables de démarrer très rapidement. La centrale de Grand’Maison peut, par
exemple, fournir en une dizaine de minutes 1800 MW, l’équivalent en puissance de deux réacteurs nucléaires.
L’énergie hydraulique, un atout pour l’environnement Les centrales hydroélectriques d’EDF permettent, aux côtés des centrales nucléaires, d’éviter chaque année la
consommation de 13 millions de tonnes d’hydrocarbur es.
La production hydraulique française d’EDF contribue à placer la France au rang de premier producteur d’électricité
renouvelable de l’Union Européenne . Elle participe à l’atteinte des objectifs nationaux prévus par la directive
européenne et par le Grenelle de l’environnement sur les énergies renouvelables, en vertu de laquelle 20 % de
l’électricité devra être produite à partir de sources d’énergie renouvelable d’ici 2020.
Vue aérienne du barrage de Tignes (Savoie)
EDF© Médiathèque – Franck ODDOUX
En 2009, EDF a produit 41,9 TWh d’électricité hydra ulique, soit plus de 9 % de sa production.
- 26 -
Le parc hydraulique EDF en chiffres
• 447 centrales , construites entre 1896 et 1996, dont la puissance varie de 100 kW à 1800 MW.
• 41,9 TWh produits par EDF en 2009, soit approximativement la consommation domestique de la région
parisienne pendant un an.
• 92 % de disponibilité en moyenne au cours des dernières années
• 640 barrages , dont 150 de plus de 20 mètres.
• 20 GW de puissance installée, selon 4 types d’aménagements (lac : 8,8 GW, pompage : 4,3 GW, fil de l’eau :
3,6 GW, éclusée : 3,3 GW)
• 4 Centres de Conduite Hydraulique (CCH) basés à Lyon, Toulouse, Kembs et Sainte-Tulle, qui pilotent 100
centrales téléconduites soit une puissance de 14 GW mobilisables en 10 minutes. Les 450 centrales restantes
sont entièrement automatiques.
• 5 Unités de Production (UP) : UP Alpes, UP Centre, UP Est, UP Méditerranée, UP Sud-Ouest
• 2 unités d’ingénierie : le CIH (Centre d’Ingénierie Hydraulique) et la DTG (Division Technique Générale)
• 4 800 hydrauliciens pour la maintenance, l’exploitation, la conduite et l’ingénierie.
- 27 -
Glossaire
Débit réservé � débit minimum que restitue un ouvrage hydraulique en aval pour garantir le
développement de la faune et de la flore aquatique.
Conduite forcée � guide l’eau contenue dans le barrage à l’usine où elle sera turbinée.
Eclusées � variation importante du volume d’eau turbiné, pour répondre aux pointes de demande.
Fil de l’eau � ouvrage hydroélectrique installé sur un fleuve ou une rivière et turbinant de façon
constante. Utilisé pour la production en base.
Productible � quantité d'énergie que peut théoriquement produire une centrale hydroélectrique à partir de sa puissance installée, la quantité réelle étant soumise aux aléas de l'hydrologie (chutes de pluie, fonte des neiges, etc.).
Téléconduite � pilotage à distance des ouvrages.