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1 L’Ange du bizarre Le romantisme noir de Goya à Max Ernst Du 5 mars au 9 juin 2013 Musée d'Orsay 1, rue de la Légion-d'Honneur, 75007 Paris Service de communication Chef du service : Amélie Hardivillier Attachée de presse : Marie Dussaussoy Téléphone : 01 40 49 49 96 Courriel : [email protected]

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L’Ange du bizarre Le romantisme noir de Goya à Max Ernst

Du 5 mars au 9 juin 2013 Musée d'Orsay 1, rue de la Légion-d'Honneur, 75007 Paris Service de communication Chef du service : Amélie Hardivillier Attachée de presse : Marie Dussaussoy Téléphone : 01 40 49 49 96 Courriel : [email protected]

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Sommaire

1. Communiqué de presse 2. Press release 3. Comunicado de prensa 4. Parcours de l'exposition 5. Liste des œuvres 6. Publication 7. Autour de l'exposition 8. Visuels disponibles pour la presse 9. Mécène de l’exposition 10. Partenaires Media 11. Städel Museum 12. Informations pratiques

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1. Communiqué de presse L'Ange du bizarre Le romantisme noir, de Goya à Max Ernst

Niveau 0, grand espace d'exposition 5 mars – 9 juin 2013

Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

Après une première étape au Städel Museum de Francfort-sur-le Main, le musée d’Orsay accueille dans ses murs l’exposition L’Ange du bizarre, le Romantisme noir, de Goya à Max Ernst réunissant environ 200 œuvres, peintures, dessins, estampes et sculptures, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle, mais aussi une douzaine de films datant de l’entre-deux-guerres.

Sous le terme de « romantisme noir » forgé par l’historien de la littérature Mario Praz, on désigne un vaste pan de la littérature et des arts plastiques qui, à partir des années 1760-1770, met en évidence la part d’ombre, d’irrationnel et d’excès qui se dissimule sous l’apparent triomphe des lumières de la Raison. A la fin du XVIIIe siècle apparaissent en Angleterre les romans noirs gothiques, qui rencontrent un succès immédiat. Tout en étant situés dans le monde contemporain, ils font la part belle au mystère et aux émotions fortes, capables de faire frissonner le lecteur de peur comme de plaisir, explorant les terreurs de chaque humain pour l’inconnu, mais aussi ses penchants sadiques et grotesques.

De Londres à Paris en passant par Madrid et Dresde, peintres, graveurs et sculpteurs multiplient les solutions plastiques pour plonger leurs spectateurs dans les vertiges du terrible et du grotesque, rivalisant avec les poètes, les dramaturges et les romanciers : Goya et Géricault nous confrontent aux atrocités absurdes des guerres et des superstitions de leur temps, Füssli et Delacroix livrent leur interprétation passionnée des lectures de Dante, Milton, Shakespeare et Goethe en donnant corps aux spectres, sorcières et démons qui peuplent ces récits, tandis que C.D. Friedrich et Carl Blechen projettent le spectateur dans des paysages énigmatiques et funèbres. C’est sur ce terreau européen extrêmement divers et fécond que se développent les ramifications sombres du symbolisme à partir des années 1880. Constatant la vanité et l’ambiguïté de la notion de progrès, maints artistes se tournent vers les mondes occultes, raniment les mythes et exploitent les nouvelles découvertes sur les rêves. À la suite des contes fantastiques d’Edgar Poe, Charles Baudelaire, Théophile Gautier et Villiers de L’Isle-Adam, ils posent volontairement les questions gênantes qui confrontent l’homme à ses terreurs ancestrales et ses contradictions : la sauvagerie et la perversité cachée en tout être humain, le risque de dégénérescence collective, l’étrangeté angoissante du quotidien faussement rassurant. Tandis que certains artistes tels Khnopff, Spilliaert et Klinger essaient de dissoudre silencieusement la frontière entre réel et rêve, on voit ressurgir chez Ensor, Stuck et Rops, en pleine époque de seconde révolution industrielle, les hordes fantastiques et bruyantes de sorcières, squelettes ricanants, démons informes, Satans lubriques, Méduses et autres Sphinx qui, loin de signifier un repli obscurantiste sur le passé, traduisent un désenchantement lucide, provocant et festif face au présent et affirment le désir de liberté créatrice face aux carcans de la bienséance bourgeoise.

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Le romantisme noir reprend une nouvelle vigueur lorsque l’Europe s’éveille du cauchemar de la Première guerre mondiale. Bercés par les fées maléfiques de Goya, du romantisme allemand et du symbolisme, les surréalistes mettent en œuvre les forces motrices de l’inconscient, du rêve et de l’ivresse comme fondement de la création artistique, parachevant le triomphe de l’imaginaire sur le principe de réalité, et ainsi, l’esprit même du romantisme noir. Au même moment, la magie du cinéma s’empare de Frankenstein, de Faust et des autres chefs-d’œuvre du romantisme noir qui, par des plans filmés inoubliables, s’installe définitivement dans l’imaginaire collectif.

Convoquant les créations visionnaires de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin, Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee et de nombreux autres artistes et cinéastes, l’exposition permet aussi de relire et comprendre les sources littéraires et artistiques de l’univers de la fantaisie noire qui continue d’imprégner nombre de films, de jeux vidéo et de créations musicales de notre temps.

Commissariat général : Côme Fabre , conservateur peinture au musée d’Orsay Felix Krämer , conservateur au Städel Museum, Francfort-sur-le-Main

Exposition organisée par le musée d'Orsay, Paris et le Städel Museum, Francfort

Partenaires médias : Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte

Cette exposition bénéficie du soutien de Roland Ber ger Strategy Consultants Autour de l'exposition

Edition – Catalogue de l'exposition, coédition musée d'Orsay – Hatje Cantz, 304 pages, 289 illustrations, 45 €

Conférences à l’auditorium – Romantisme noir européen - Jeudi 14 mars à 18h30 / Les sources obscures de la peinture anglaise : Shak espeare, Burke, Füssli, Von Holst… par Guillaume Faroult , conservateur au musée du Louvre - Jeudi 21 mars à 18h30 / Religion, mélancolie et paysage chez Caspar David F riedrich par Julie Ramos , historienne de l’art, Institut National de l’Histoire de l’Art - Jeudi 28 mars à 18h30 / Sorcières et fantômes dans la musique de Berlioz à Wagner par Emmanuel Reibel , maître de conférences, Université Paris X

Séminaire – Vendredi 15 mars de 10h à 12h30 / Romantisme, Romantismes avec la participation de Côme Fabre , conservateur au musée d’Orsay et commissaire de l’exposition, Annie Le Brun , écrivain, Sébastien Mullier , professeur en classe préparatoire au Lycée Gambetta à Arras, Olivier Schefer , maître de conférences d’Esthétique et de Philosophie de l’Art à l’Université Paris I et Pierre Wat , historien de l’art.

Cycle de cinéma La chair, la mort et le diable du 26 mars au 19 mai 2013 Projections exceptionnelles dans la nef (muet accompagné à l’orgue de cinéma) - Mardi 26 mars 2013 à 20h – Le vent de Victor Sjöström, 1928 - Mercredi 27 mars à 20h – La sorcellerie à travers les âges de Benjamin Christensen, 1922 15 Ciné-concerts à l'auditorium

Visites conférences - L’Ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst , du 12 mars au 1er juin, les mardis à 11h30 et 14h30, les mercredis, vendredis et samedis à 11h30 et les jeudis à 11h30 et 19h - D’encre et de sang : les sources littéraires du rom antisme noir , du 22 mars au 24 mai, les vendredis 22, 29 mars et 5, 12, 19 avril de 14h30 à 16h30 et le vendredi 24 mai de 10h à 12h - Du frisson… à en perdre la tête ! , les vendredis 3, 17, 24 et 31 mai à 14h30 Ateliers pour les 5-11 ans – Mystère et boules de gomme Ranc’arts pour les 12-15 ans – Les démons qui sommeillent , les vendredis 8 mars et 3 mai Visites en famille – Un succès monstre , les samedis 23 mars, 20 avril et 18 mai

Informations pratiques Horaires : tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45. Fermé le 1er mai. Tarification : droit d'entrée au musée : plein tarif : 12 € ; tarif réduit : 9,50 € Accès : entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Informations et standard : www.musee-orsay.fr - +33 (0)1 40 49 48 14 Service de communication : Amélie Hardivillier, responsable du service Contact presse : Marie Dussaussoy : 01 40 49 49 96 – [email protected]

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2. Press release The Angel of the Odd Dark Romanticism From Goya to Max Ernst

Level 0, main exhibition area 5 March – 9 June 2013

Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

After opening at the Städel Museum in Frankfurt am Main, the exhibition The Angel of the Odd – Dark Romanticism from Goya to Max Ernst will travel to the Musée d’Orsay. It brings together around 200 works: paintings, drawings, prints and sculptures from the late 18th century to the early 20th century, as well as twelve films from the inter-war period.

It was literary critic and art historian Mario Praz who first used the term “Dark Romanticism”, thus naming a vast swathe of literature and artistic creation, which from the 1760s onwards exploited the shadows, excesses and irrational elements that lurked behind the apparent triumph of enlightened Reason. Dark Gothic novels first appeared in England at the end of the 18th century and were instantly a great success. Although set in the contemporary world, they were mainly concerned with mystery and heightened emotions that could make the reader shiver with fear as well as pleasure, and explored not only the terror we all have of the unknown, but also our fascination with the sadistic and the grotesque.

Painters, engravers and sculptors from all over Europe, London and Paris, Madrid and Dresden, striving to compete with poets, playwrights and novelists, expressed this dark side visually in a multitude of ways, plunging the viewer into a dizzying spectacle of the horrific and the grotesque: Goya and Géricault presented us with the senseless atrocities of war and the superstitions of their time, Fuseli and Delacroix produced their passionate interpretations of the works of Dante, Milton, Shakespeare and Goethe by giving substance to the ghosts, witches and devils in them, whereas C.D. Friedrich and Carl Blechen cast the viewer into enigmatic, gloomy landscapes. It was from these incredibly diverse and fertile European sources that the more sombre offshoots of Symbolism first appeared in the 1880s. Seeing the vanity and ambiguity that lay behind the belief in progress, many artists turned to the occult, reviving myths and exploiting the new ideas about dreams. After the horror stories of Edgar Allen Poe, Charles Baudelaire, Théophile Gautier and Villiers de L’Isle-Adam, they deliberately asked difficult questions in order to bring Man face to face with his age-old fears and contradictions: the savagery and depravity hidden in every human being, the risk of mass degeneration, the harrowing strangeness behind the deceptive reassurance of daily life. While artists like Khnopff, Spilliaert and Klinger used silence to blur the boundary between dream and reality, the work of Ensor, Stuck and Rops, right in the middle of the second industrial revolution, presented fantastical, clamorous hordes of witches, sniggering skeletons, shapeless devils, lecherous Satans, Medusas and Sphinxes, which, far from signifying a deliberately obscure withdrawal into the past, expressed a clear, defiant, carnivalesque disillusionment with the present and affirmed the desire for creative freedom in the face of the rigid constraints of bourgeois society.

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Dark Romanticism regained its momentum when Europe finally emerged from the nightmare of the First World War. Long familiar with the malevolent fairies and creatures of Goya, German Romanticism and Symbolism, the Surrealists took the driving forces of the unconscious, of dreams and of intoxication as the basis for artistic creation, completing the triumph of the imagination over the principle of reality, and thus, putting the finishing touches to the spirit itself of Dark Romanticism. At the same time, the cinema seized on Frankenstein, Faust and other masterpieces of this genre whose unforgettable scenes have firmly established them in the collective imagination.

By calling forth the visionary creations of Goya, Fuseli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin, Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee and numerous other artists and film makers, the exhibition also enables us to reassess and gain new insight into the literary and artistic sources of the world of dark fantasy which continues to have a significant influence on the films, video games and musical works of today. Exhibition curators: Côme Fabre , Painting curator at the Musée d’Orsay Felix Krämer , curator at the Städel Museum in Frankfurt am Main

Exhibition organised by the Musée d'Orsay, Paris an d the Städel Museum, Frankfurt

Media partners : Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Point, France Culture et Arte This exhibition is supported by Roland Berger Strat egy Consultants

Around the exhibition

Publication Exhibition catalogue, joint publication Musée d'Orsay – Hatje Cantz, 304 pages, 289 illustrations, €45

Lectures in the auditorium – Dark Romanticism in Europe - Thursday 14 March at 6.30pm / The Dark Origins of English Painting: Shakespeare, Burke, Fuseli, Von Holst, etc. by Guillaume Faroult , curator at the Musée du Louvre - Thursday 21 March at 6.30pm / Religion, Melancholy and Landscape in the Work of Caspar David Friedrich by Julie Ramos , art historian, Institut National de l’Histoire de l’Art - Thursday 28 March at 6.30pm / Witches and ghosts in the music of Berlioz to Wagner by Emmanuel Reibel , lecturer, Paris X university

Film cycle Flesh, Death and Devil, 27 April – 19 May 2013 Special screening in the nave, 26 and 27 March 2013

Seminar – Friday 15 March at 10am / Romanticism, Romanticisms with the participation of Côme Fabre , curator, Musée d’Orsay and exhibition curator, Annie Le Brun , writer, Sébastien Mullier , teacher of preparatory courses for the Grandes Ecoles, Lycée Gambetta in Arras, Olivier Schefer , Lecturer in Aesthetics and the Philosophy of Art, University of Paris I - Panthéon Sorbonne and Pierre Wat , art historian.

Guided tours - The Angel of the Odd, Dark Romanticism from Goya to Max Ernst , 12 March to 1 June (Tuesdays at 11.30am and 2.30pm, Wednesdays, Fridays and Saturdays at 11.30am and Thursdays at 11.30am and 7pm) - Romanticism and Literature , on Fridays 22, 29 March and 5, 12, 19 April from 2.30pm to 4.30pm and on Friday 24 May from 10am to 12 noon.

Workshops for children aged 5-11 – It’s a Mystery! Ranc’arts for 12-15 year olds – The Demons Within , Friday 8 March and 3 May Family tours – A Monster Success , Saturday 23 March, 20 April and 18 May

Practical information Open daily except Mondays, 9.30am – 6pm, Thursdays until 9.45pm. Closed 1 May Admission: museum entrance ticket: full rate: €12; concessions: €9.50 Access: through the main entrance, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Information and switchboard: www.musee-orsay.fr - +33 (0)1 40 49 48 14 Communications Dept : Amélie Hardivillier Press contact : Marie Dussaussoy: +33(0)1 40 49 49 96 – [email protected]

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3. Comunicado de prensa

El ángel de lo extraño El romanticismo negro, de Goya a Max Ernst

Nivel 0, gran espacio de exposición 5 de marzo – 9 de junio de 2013

Carlos Schwabe (1866-1926), La Mort et le fossoyeur © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

Tras una primera etapa en el Städel Museum de Fráncfort del Meno, el museo de Orsay recibe en su recinto la exposición El ángel de lo extraño, el Romanticismo negro, de Goya a Max Ernst que reúne cerca de 200 obras, pinturas, dibujos, estampas y esculturas, de finales del siglo XVIII a comienzos del siglo XX, pero también una docena de películas, fechadas de entre ambas guerras mundiales.

Bajo el término de "romanticismo negro" forjado por el historiador de literatura Mario Praz, se nombra una amplia vertiente de la literatura y de las artes plásticas que, a partir de la década de 1760-1770, pone en evidencia la parte de sombra, de irracional y de exceso que se disimula bajo el aparente triunfo de las Luces y de la Razón. A finales del siglo XVIII aparecen en Inglaterra las novelas negras góticas, que de inmediato son todo un éxito. Aunque ambientadas en el mundo contemporáneo, dan ampliamente cabida al misterio y a las emociones fuertes, capaces de dar escalofríos al lector, tanto de medio como de placer, explorando los terrores de cada ser humano por lo desconocido, pero también sus inclinaciones más sádicas y grotescas.

De Londres a París pasando por Madrid y Dresde, pintores, grabadores y escultores, multiplican las soluciones plásticas, para sumergir a los espectadores en los vértigos de lo terrible y grotesco, rivalizan con los poetas, los dramaturgos y los novelistas: Goya y Géricault nos enfrentan a las atrocidades absurdas de las guerras y de las supersticiones de su época, Füssli y Delacroix entregan su apasionada interpretación de las lecturas de Dante, Milton, Shakespeare y Goethe, dando cuerpo a los espectros, brujas y demonios que habitan sus relatos, mientras que C.D. Friedrich y Carl Blechen proyectan al espectador en paisajes enigmáticos y fúnebres. Es en este entorno europeo extremadamente diverso y fértil que se desarrollan las sombrías ramificaciones del simbolismo, a partir de la década de 1880. Observando la vanidad y la ambigüedad de la noción de progreso, muchos artistas se orientan hacia los mundos ocultos, reaniman los mitos y explotan los nuevos descubrimientos sobre los sueños. Tras los cuentos fantásticos de Edgar Poe, Charles Baudelaire, Théophile Gautier y Villiers de L’Isle-Adam, plantean voluntariamente preguntas molestas que enfrentan al hombre a sus terrores ancestrales y a sus contradicciones: el salvajismo y la perversidad oculta en cada ser humano, el riesgo de degeneración colectiva, la extrañeza angustiosa del día a día, falsamente tranquilizador. Mientras algunos artistas como Khnopff, Spilliaert y Klinger intentan disolver silenciosamente la frontera entre real y sueño, vemos resurgir en Ensor, Stuck y Rops, en plena época de la segunda revolución industrial, las hordas fantásticas y ruidosas de las brujas, esqueletos risueños, demonios informes, Satanes lúbricos, Medusas y demás Esfinges que, lejos de significar una vuelta atrás obscurantista hacia el pasado, traducen un desencanto lúcido provocador y ocioso, frente al presente, y afirman el deseo de libertad creadora de cara a las trabas del decoro burgués.

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El romanticismo negro recupera un nuevo vigor, cuando Europa despierta de la pesadilla de la Primera Guerra Mundial. Acunados por las hadas maléficas de Goya, del romanticismo alemán y del simbolismo, los surrealistas ponen en marcha las fuerzas motrices del inconsciente, del sueño y de la embriaguez, como fundamentos de la creación artística, dando el último toque al triunfo del imaginario en base al principio de realidad y, así mismo, al propio espíritu del romanticismo negro. En el mismo momento, la magia del cine se ampara de Frankenstein, de Fausto y de demás obras maestras del romanticismo negro que, mediante inolvidables planos rodados, se instala definitivamente en el imaginario colectivo.

Convocando las creaciones visionarias de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin, Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dalí, Ernst, Elmer, Lee y muchos artistas y cineastas más, la exposición también permite volver a leer y entender las fuentes literarias y artísticas del universo de la fantasía negra que sigue impregnando numerosas películas, vídeo juegos y creaciones musicales de nuestra época.

Comisariado general: Côme Fabre , conservador de pintura en el museo de Orsay Felix Krämer , conservador en el Städel Museum de Fráncfort del Meno

Exposición organizada por el museo de Orsay, París, y el Städel Museum, Fráncfort.

Socios medios: Le Figaro, Les Inrockuptibles, Le Po int, France Culture et Arte Esta exposición se beneficia del apoyo de Roland Be rger Strategy Consultants

En torno a la exposición

Edición – Catálogo, coedición museo de Orsay – Hatje Cantz, 304 páginas y 289 ilustraciones, 45 €

Conferencias en el auditorio – Romanticismo negro europeo - Jueves 14 de marzo a las 18:30 / Las oscuras fuentes de la pintura inglesa: Shakespeare, Burke, Füssli, Von Holst… por Guillaume Faroult , conservador en el museo del Louvre - Jueves 21 de marzo a las 18:30 / Religión, melancolía y paisaje en Caspar David Friedrich por Julie Ramos , historiadora del arte, Institut National de l’Histoire de l’Art - Jueves 28 de marzo a las 18:30 / Brujas y fantasmas en la música de Berlioz en Wagner por Emmanuel Reibel , profesor, Universidad París X

Ciclo de cine La carne, la muerte, el diablo del 27 de abril al 19 de mayo de 2013 Proyección excepcional en la nave el 26 y 27 de marzo de 2013

Seminario – Viernes 15 de marzo a las 10:00 / Romanticismo, Romanticismos con la participación de Côme Fabre , conservador en el museo de Orsay y comisario de la exposición, Annie Le Brun , escritora, Sébastien Mullier , profesor en clase preparatoria en el Lycée Gambetta en Arras, Olivier Schefer , catedrático de Estética y de Filosofía del Arte en la Universidad de París I - Panthéon Sorbonne y Pierre Wat , historiador del arte.

Visitas conferencias - El ángel de lo extraño. El romanticismo negro de Goya a Max Ernst , del 12 de marzo al 1 de junio (martes a las 11:30 y 14:30, miércoles, viernes y sábado a las 11:30 y jueves a las 11:30 y 19:00) - Romanticismo y literatura , los viernes 22, 29 de marzo y 5, 12, 19 de abril de 14:30 a 16:30 y el viernes 24 de mayo de 10:00 a 12:00

Talleres para los 5-11 años – Misterio y bolas de goma Ranc’arts para los 12-15 años – Los demonios adormecidos , los viernes 8 de marzo y 3 de mayo Visitas en familia – Un éxito monstruoso , las sábados 23 de marzo, 20 de abril y 18 de mayo

Informaciones prácticas Horarios: todos los días, excepto lunes, de 9:30 a 18:00 y el jueves hasta las 21:45. Cerrado el 1 de mayo. Tarifas: derecho de entrada al museo: tarifa normal: 12 €; tarifa reducida: 9,50 € Acceso: entrada por la explanada, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 París Informaciones y centralita telefónica: www.musee-orsay.fr - +33 (0)1 40 49 48 14 Servicio de comunicación : Amélie Hardivillier Contacto prensa: Marie Dussaussoy: +33(0)1 40 49 49 96 – [email protected]

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4. Parcours de l'exposition Cette exposition est organisée par le musée d'Orsay , Paris et le Städel Museum, Francfort. Commissariat Côme Fabre, conservateur au musée d’Orsay Felix Krämer, conservateur au Städel Museum Scénographie Hubert Le Gall, scénographe Anne-Katherine Renaud, graphiste

« Et quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre », Nosferatu, Murnau

« Le plus parfait type de beauté virile est Satan, à la manière de Milton », Baudelaire

« Recueille-toi profondément devant ta peinture et ne pense qu'au Dante », Delacroix

« La cruauté est le premier sentiment qu'imprime en nous la nature », Sade

« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau », Baudelaire

« Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu ! » Baudelaire

« L’immonde est beau et le beau, immonde. Planons dans le brouillard et les miasmes du monde ». Shakespeare

« Ce qu'il y a d'enivrant dans le mauvais goût, c'est le plaisir aristocratique de déplaire », Baudelaire « La forêt est là et me regarde et m'inquiète et m'attire comme le masque d'une momie. Je regarde. Pas l'ombre d'un œil », Blaise Cendrars

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Carlos Schwabe (1866-1926) La Mort et le fossoyeur, 1900 Aquarelle, gouache et mine de plomb, 76 x 56 cm Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, legs Michonis, 1902, RF 40162 bis recto © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

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Introduction Empruntant son titre à un conte fantastique de Poe, cette exposition propose une première synthèse des expressions du romantisme noir dans les arts visuels européens, du XVIIIe au XXe siècle. Aujourd'hui, l'industrie du divertissement utilise abondamment l'univers noir, avec son cortège de spectres, de vampires, de châteaux et de sorciers, devenus des clichés de la « dark fantasy ». Il faut toutefois se souvenir qu'ils dérivent d'un héritage plus complexe dont les origines remontent paradoxalement au siècle des Lumières : un imaginaire sensuel, inquiétant et cruel, dont l'exposition souhaite déployer l'audacieuse liberté.

Le romantisme noir n'est pas un style : il se comprend davantage comme un courant de l'art occidental qui se nourrit des inquiétudes des temps de crise en y répondant par la force de l'imaginaire. Né au temps de la tourmente révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle, le romantisme noir est réactivé par certains symbolistes à la fin du XIXe siècle, puis au lendemain de la Première guerre mondiale, inspirant la révolution surréaliste. A chaque fois, sous couvert d'une évasion dans un monde sombre et irrationnel, ce « mauvais genre » vient nier les idéologies, défier le masque des conventions morales et braver l'oppression des religions, tant celle des Eglises que celle du progrès.

L'exposition décline donc le romantisme noir en trois époques : le temps de la naissance (1770-1850), le temps de l'affranchissement et des mutations dans l'art symboliste (1860-1900) et le temps de la redécouverte dans l'art surréaliste (1920-1940). Le parcours est émaillé d'extraits d'œuvres cinématographiques considérées comme les passeurs les plus fidèles mais aussi les plus inventifs du romantisme noir dans la culture contemporaine.

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Johann Heinrich Füssli (1741-1825) Le Cauchemar (The Nightmare), 1781 Huile sur toile, 101,6 x 126,7 cm Detroit, Detroit Institute of Arts, Founders Society, inv. 55.5A © Bridgeman Art Library

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Le roman noir : espace de liberté, de peur et de pl aisir « Croyez-vous aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur. » : ainsi répondait Mme Du Deffand à son ami Horace Walpole. Homme des Lumières, il est aussi auteur du Château d'Otrante (1764), premier roman noir bientôt imité aux quatre coins de l'Europe, de Shelley à Sade. Comment expliquer l'envahissement du noir en ce siècle des Lumières ?

L'intrigue de ces romans est simple. D'innocents héros – souvent des jeunes filles – s'aventurent dans d'obscures bâtisses gothiques, livrés aux horreurs morales et physiques perpétrées par de fascinants anti-héros : moines sataniques, seigneurs sanguinaires ou spectres vengeurs. Symboles du despotisme révolu, le château ou l'abbaye, isolés par une épaisse forêt, sont le cadre imaginaire où le lecteur vient chercher peur et plaisir. Car dans ce dédale hors du temps et de la société, il expérimente le vertige sublime et jouissif d'une liberté extrême. Récits d'outrages ou de cauchemars transgressent les interdits moraux, troublent les limites admises entre le naturel et le contre-nature. Ouvrant les portes défendues, le lecteur descend aussi en lui-même, explorant le gouffre insondable de ses hantises et de ses désirs secrets. Plus que la nuit, c'est la menace permanente du néant, le vertige d'une liberté et d'un érotisme sans bornes, qui teintent ces récits d'une indélébile couleur noire.

Le roman noir est le symptôme le plus intéressant d'un siècle de mutation, à la fois libertin et superstitieux, révolutionnaire et nostalgique, libre-penseur et effrayé par ses propres audaces. La présente exposition présente peu d'illustrations littérales de roman noir, genre considéré trop mineur au XVIIIe et XIXe siècles pour intéresser les grands artistes ; empruntant à d'autres sources, leurs œuvres recherchent pourtant la même beauté nouvelle.

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Johann Heinrich Füssli (1741-1825) Les Trois Sorcières (The Three Witches), 1783 Huile sur toile, 65 x 91,5 cm Zurich, Kunsthaus Zürich, don du conseil municipal, inv. 2540 © Zurich/Bridgeman Art Library

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Sous l'empire de Satan

Terre natale des romans noirs, la Grande-Bretagne est aussi celle où le système de production artistique est le plus libéral d'Europe au XVIIIe siècle, favorable à l'épanouissement d'imaginaires noirs originaux.

Artistes plutôt autodidactes et imprégnés par une formation religieuse, Füssli et Blake puisent leurs sujets chez Milton et Shakespeare, gloires littéraires britanniques en voie de redécouverte. Ces auteurs baroques fascinent par la puissante beauté qu'ils donnent aux anti-héros maléfiques, tel Satan, prince rebelle ténébreux ; ils incorporent aussi à leurs drames des figures issues des superstitions populaires, telles les sorcières. Enfin, Shakespeare et Cowper inspirent les peintres romantiques noirs car ils mettent en scène l'abdication de la raison, sur un mode qui mêle le burlesque au tragique : comment l'individu, poussé par le malheur ou la tentation, perd le contrôle de lui-même. A travers La folie de Kate ou Les Trois Sorcières, Füssli peint le spectacle de la folie, de l'avidité du pouvoir et des pulsions inavouées revenant à la surface. C'est à l'aide de ces éléments que ce peintre est capable d'inventer à son tour des sujets originaux, comme Le Cauchemar.

Pour capter l'attention du public par le frisson, les peintres recourent également au sublime, une nouvelle catégorie esthétique théorisée par le philosophe Edmund Burke. Là où le beau flatte nos sens et satisfait notre raison, le sublime les bouleverse et les dépasse, provoquant un effroi mêlé de plaisir. Lieu d'expression de la démesure et du déchaînement de forces naturelles, le paysage sublime est la spécialité de John Martin ou de Samuel Colman.

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Adolphe William Bouguereau (1825-1905) Dante et Virgile aux Enfers, 1850 Huile sur toile, 281 x 225 cm Paris, musée d’Orsay, dation, 2010, RF 2010 8 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

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Valse des damnés, orgie des incroyants

Malgré quelques annonces vers 1800, le romantisme noir s'épanouit en France à partir de 1815, une fois balayée l'épopée glorieuse et tragique de l'Empire. La Révolution française, la Terreur et les guerres avaient contribué à obscurcir le passé récent et à douter de la raison comme guide de l'humanité future.

La référence de prédilection pour les jeunes artistes audacieux, désireux de frapper le public, est La Divine Comédie de Dante : c'est avec une Barque de Dante que le jeune Delacroix perce en 1822, c'est avec Dante et Virgile que William Bouguereau tente sa chance 28 ans plus tard. Les scènes de l'Enfer décrites par Dante constituent en effet une mine de scènes atroces et d'anti-héros. Qu'il s'agisse des adultères Paolo et Francesca, d'Ugolin dévorant son ennemi, ou des traîtres damnés s'entre-déchirant, on y voit des humains acculés à des actes transgressifs en raison d'un enfermement. Reproduisant cette séquestration en plaçant le corps à l'état de bête brute et nue au centre du cadre sous un éclairage violent, le peintre romantique fait vaciller nos certitudes humanistes, anime le fond noir qui git en nous. Avec l'infanticide (Médée), le cannibalisme figure parmi les gestes « contre-nature » les plus récurrents, fascinant par son ambiguïté : geste désespéré de survie, acte d'appropriation passionnée de l'autre, morsure de haine absolue ? Le cannibalisme est aussi le sujet caché de cette prison flottante qu'est le Radeau de la Méduse de Géricault qui ose ramener l'Enfer dantesque à la surface terrestre.

Les artistes s'intéressent aussi à la damnation collective. Dans les Rondes de sabbat, spirales de corps convulsifs, on ne sait si l'on a affaire à une orgie ou à un massacre, une bacchanale ou une messe noire. L'incroyance n'empêche pas de céder aux séductions de l'imaginaire satanique.

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Eugène Delacroix (1798-1863) Méphistophélès dans les airs, illustration pour Faust, 1828 Lithographie, 28 x 24 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, SG 2848 D © Droits réservés

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La belle et le diable L'art du contraste est l'un des grands principes esthétiques du romantisme. Contrairement à l'idéalisation miltonienne de Satan, Delacroix, Feuchère ou Hugo se plaisent à imaginer des Méphistos grotesques, grimaçants et velus, plus proches de la tradition populaire médiévale. Or, la hideur du diable et de ses pactisants ne tire sa force qu'en proportion de l'innocence des jeunes femmes vertueuses qui leur servent de proie. L'enfer, la mort et la folie emportent sans pitié la belle amoureuse de la Ballade de Lénore, la douce Ophélie de Hamlet ou la tendre Marguerite de Faust. André Breton garde un souvenir ébloui de ce contraste dans ses lectures de romans noirs : « Ces livres étaient tels qu'on pouvait les prendre et les ouvrir au hasard, il continuait à s'en dégager on ne sait quel parfum de forêt sombre et de hautes voûtes. Leurs héroïnes, mal dessinées, étaient impeccablement belles. Il fallait les voir [...], en proie aux apparitions glaçantes, toutes blanches dans les caveaux. Rien de plus excitant que cette littérature ultra-romanesque, archi-sophistiquée ». Les artistes exploitent toute la sensualité et l'horreur qu'offre le supplice injuste auxquelles de douces vierges consentent au nom d'idéaux bafoués. L'écho des romans noirs et sadiens, lus sous le manteau, est clairement perceptible derrière ces représentations : à travers les infortunes de la jeune captive, c'est la religion de la Vertu et de la Nature « bonne et innocente », divinités des Lumières, qui est profanée et niée à plaisir.

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L'irritante imagination de la barbarie « Je n'ai pas peur des sorcières, des lutins, des apparitions, des géants vantards, des esprits malins, des fardadets, etc. ni d'aucun autre genre de créatures hormis l'être humain ». Enthousiaste partisan des Lumières, intime de l'aristocratie éclairée, Goya déchante et doute à mesure que la Révolution française sombre dans la Terreur et que l'Europe s'embrase dans les guerres.

La distinction faussement nette entre les Lumières et l'obscurantisme s'abolit désormais au profit d'un nouveau monde gris, effrayant et incertain, où se dissolvent les frontières entre le Bien et le Mal, le réel et le fantastique, le logique et l'absurde, les croyances du passé et l'idéologie révolutionnaire du présent. Loin de céder à la nostalgie ou à la paralysie, l'artiste troque le pinceau coloré du peintre de cour pour le stylet engagé de l'aquafortiste. Il décline toutes les couleurs du noir dans de vastes séries d'images imprimées, libres et volantes, malgré la censure de l'Inquisition.

Datant des ultimes années du XVIIIe siècle, les Caprices est une série d'estampes à la fois exaspérée et émerveillée par les trésors d'imagination de la culture populaire espagnole, pétrie de superstitions, de fanatisme et d'ignorance cultivées par les Jésuites. Dix ans plus tard, au milieu des atrocités de la guerre anti-napoléonienne, les Désastres de la guerre sont le cri d'horreur d'un révolté face aux dérives barbares de la Grande nation et au néant effrayant d'un monde sans Dieu ni morale.

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Caspar David Friedrich (1774-1840) Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond hinter Wolken über dem Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836 Huile sur toile, 134 x 169,2 cm Hambourg, Hamburger Kunsthalle, inv. 5489 © BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / Elke Walford

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Paysages de vertige et de mort Contrairement aux paysages d'Apocalypse anglo-saxons, le paysage romantique français et allemand distille un sublime plus inquiétant qu'effrayant, s'appuyant davantage sur des lieux réels que sur les mythes. Issus de l'univers des romans noirs, les cimetières, les grottes, les forêts impénétrables, les châteaux et les cloîtres au clair de lune constituent les motifs attendus, traduisant l'enfermement ou l'étouffement. Lorsque les artistes exaltent le sublime de la nature elle-même, ils choisissent le thème de la ruine et du gouffre, recherchant la sensation de vertige et de basculement qu'ils provoquent. Au moyen de crevasses glaciaires et de failles rocheuses sous un ciel d'orage, Huet, Lessing et Ender déclinent le thème de manière littérale en fendant leurs compositions de puissantes lignes obliques. Le même glissement dans le néant menace le Cuirassier blessé de Géricault ou l'Hamlet au cimetière de Delacroix : l'âge glorieux de l'épopée laisse place à celui du doute, de la lâcheté et de la mélancolie. La nature reprend ses droits sur les héros vaincus et les descendants déshérités. Les paysages de mer nocturne de Géricault ou Friedrich inaugurent une autre genre de gouffre, horizontal : le spectateur y tâtonne dans l'obscurité, s'enfonce dans une image sans bords ni repères, aux lueurs incertaines dont la source demeure cachée. En l'exact milieu tel un pivot, l'horizon supporte un ciel épais, dont la pesanteur menace d'inverser l'image. Vertige de l'infini et menace de subversion traduisent ainsi l'esprit du romantisme noir dans le paysage.

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Résurgence et mutations symbolistes L'héritage romantique noir est réactivé à la faveur des troubles de la fin de siècle inaugurés par la terrible année 1871. La confiance envers le positivisme scientifique et la démocratie s'essouffle, certaines franges intellectuelles s'exaspèrent de l'hypocrisie étouffante des conventions morales et artistiques bourgeoises, trop soumises aux apparences. Avides de donner forme aux énigmes profondes de la vie autrement que par l'analyse scientifique ou l'imitation des formes extérieures, les symbolistes trouvent dans le romantisme noir le cri de liberté, la force de subversion, de magie et de mystère qu'ils recherchent. Ils y impriment toutefois certaines mutations, en élargissant le champ des références. L'illustration de Dante, Shakespeare et Milton cèdent le pas à un puissant syncrétisme mêlant les figures les plus troublantes et cruelles issues des mythologies méditerranéennes, nordiques et de l'Ancien testament. L'autre mutation concerne la féminisation des anti-héros maléfiques : le cortège de Satan et autres princes du Mal ménage désormais une place de choix à la Méduse, au Sphinx ou à Salomé. Méduse, face béante et hurlante, grouillante de serpents, pétrifie ceux qui croisent son regard depuis le viol dont elle a été victime par Poséidon. Avant même que la psychanalyse n'établisse le lien symbolique de cette figure avec le complexe de castration, les romantiques avaient érigé cette figure en nouveau modèle esthétique, fascinant par sa laideur. A la fois victime et agresseur, elle constitue le support idéal d'un art qui veut forcer le spectateur à faire face à ses hantises.

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Franz von Stuck (1863-1928) Le Baiser du Sphinx (Der Kuss der Sphinx), après 1895 Fusain, pierre noire et rehauts de blanc sur papier brun clair, 55 x 48,5 cm Collection particulière © Droits réservés

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La femme-Nature, idole de perversité Qu'il s'agisse de Salammbô, de Cléopâtre ou d'Eve, le mythe de la femme fatale obsède les artistes fin-de-siècle. La beauté vénéneuse de la Salomé, dessinée par Moreau et décrite avec délices par Huysmans dans A rebours, est même devenue l'emblème du symbolisme décadent. Aussi diverses soient-elles, les femmes fatales semblent être les allégories d'un même concept : celui qui pense la Nature comme une force cruelle, destructrice et perverse dès lors que l'on s'enfonce dans ses secrets. Typiquement sadienne, ce thème subvertit le mythe rousseauiste de la bonne Mère-Nature. Les artistes symbolistes réactivent cette pensée en modernisant le mythe judéo-chrétien de la Chute. Les hantises liées à la prostitution envahissante et aux maladies vénériennes, fléaux des métropoles modernes, alimentent l'imaginaire de l'Eve pécheresse. Les artistes prennent aussi appui sur le discours scientifique contemporain, hanté par le déterminisme, ainsi que sur le pessimisme de Schopenhauer. La beauté féminine est selon lui l'instrument grâce auquel la Nature poursuit son objectif de maintien de l'espèce, sacrifiant à sa volonté le bien-être des individus, dupés par le plaisir charnel et vaincus par la mort. La rencontre de l'homme avec le Sphinx, incarnation de l'énigme de la Nature, inspire Munch, Stuck et Behrens, à la suite de Heine et Baudelaire qui se mettaient eux-mêmes en scène dans ce drame : l'artiste symboliste est cet homme supérieur qui ose plonger, avec délice et souffrance, dans les secrets horribles de la Nature.

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Paul Ranson (1861-1909) La Sorcière au chat noir, 1893 Huile sur toile, 90 x 72 cm Paris, musée d’Orsay, RF 2012 6 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

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La sorcière et le squelette Rétrograde et morbide en apparence, la résurgence de la sorcellerie et de la danse macabre dans la création symboliste est en réalité liée à des angoisses et à des interrogations contemporaines. Publiée par Jules Michelet en 1862, la Sorcière est une enquête historique dont les résonances anticléricales et proto-féministes n'avaient pas échappé à la censure. L'auteur y éclaire le rôle social nécessaire de la sorcière : elle maintenait un lien entre les hommes et la nature, que le christianisme voulait briser. Michelet rappelle également la manière dont le pouvoir, tant religieux que politique, a utilisé la sorcellerie comme levier d'oppression du peuple et des femmes. Nostalgiques d'une connaissance perdue des harmonies cachées de l'univers, les symbolistes trouvent aussi dans la sorcière une figure d'identification à la fois subversive, mélancolique et magique. Les sculpteurs comme Heine, Carriès ou Soudbinine semblent adopter le processus créatif d'apprentis-sorciers, jouant volontairement avec les hasards incontrôlables de la matière comme le grès, accentuant le caractère organique de leurs créatures, sur le mode de la métamorphose inachevée. Tradition iconographique restée vivante dans le monde germanique et flamand depuis la Renaissance, la danse macabre refait surface en Europe à l'occasion des épidémies de choléra dévastant les métropoles de l'âge industriel. Dans une société de plus en plus hygiéniste, où les manifestations les plus violentes de la mort sont progressivement écartées du champ visuel, les artistes symbolistes, à l'instar de Charles Baudelaire, tirent un plaisir aristocratique et rebelle à rétablir dans ses droits « Madame la mort », tantôt ombre séductrice, tantôt squelette ricanant.

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A la recherche de l'inquiétante étrangeté Depuis les années 1820, les contes fantastiques d'Hoffmann et de Poe ont enrichi l'imaginaire noir. Ce nouvel art fait surgir l'inattendu et l'inquiétant au cœur du réel, perturbant la trame logique des faits. Le fantastique trouble d'autant plus qu'il surgit dans le cadre urbain contemporain : sous le pinceau de Spilliaert, le surgissement du néant menace autant la ville de villégiature qu'est Ostende que la Bruges morte de Khnopff. Le fantastique guette aussi l'univers en apparence le plus rassurant et le plus intime qu'est le foyer bourgeois. C'est à partir de l'Homme au sable, le plus étrange des contes d'Hoffmann, que Sigmund Freud théorise l'inquiétante étrangeté, « das Unheimliche » comme le malaise éprouvé par la manifestation inopinée de quelque chose qui aurait dû rester caché. A travers l'étouffement d'intérieurs hantés par la mort ou par d'immondes créatures, Bonnard et Ensor semblent aussi mettre en scène le retour du refoulé, la manifestation de l'absurde, annonçant Kafka. Plus profondément, les symbolistes rencontrent dans le genre fantastique leur mode idéal de communication et de connaissance : la solitude, le silence et l'obscurité. L'irruption de l'irrationnel dans le quotidien est parfois ardemment désirée et mise en scène : la vogue remarquable du spiritisme à partir de 1850 constitue probablement un avatar moderne de l'animisme et du culte des morts dans une société sécularisée, mais aussi une tentative pseudo-scientifique de capter des phénomènes non visibles à l'œil humain mais que l'œil photographique était sensé pouvoir saisir.

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L'urgence du noir : le surréalisme C'est en 1930 que Mario Praz, historien italien, publia sous le titre La chair, la mort et le diable, la première vaste étude du romantisme noir en littérature. A Paris, les surréalistes remettaient au jour les romans jusqu'alors clandestins du marquis de Sade mais aussi la peinture méconnue de Caspar David Friedrich. La même année, en pleine Dépression, les studios Universal créaient les classiques hollywoodiens du film d'horreur en adaptant Frankenstein de Mary Shelley et Dracula de Bram Stoker : c'est donc au moment où le romantisme noir était absorbé par l'industrie cinématographique, que les intellectuels et les artistes européens ont enquêté sur ses origines et l'ont revendiqué parmi leurs ascendants artistiques. Le surréalisme peut être compris, avec le dadaïsme, comme l'une des formes artistiques que prend la révolte face à l'absurdité du premier conflit mondial et à la faillite d'un ordre ancien. Mais là où les dadaïstes appliquaient le principe de table rase par une déconstruction systématique et ironique des valeurs établies, les surréalistes, baignés de littérature et de poésie romantique, préférèrent réactiver des formes anciennes de subversion. Parmi elles, le romantisme noir est l'une des plus attractives, d'abord par sa prédilection pour l'anticonformisme esthétique des contrastes poussés jusqu'à l'excès, mais surtout parce qu'il est probablement l'un des premiers mouvements qui accordent une importance créatrice au hasard, au rêve et à l'abdication de la raison pour laisser la place aux vertiges des manifestations incontrôlées du corps et de l'inconscient.

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Hans Bellmer (1902-1975) La Poupée (tête et couteau), 1935 Épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque, 16,9 x 16,9 cm Collection Dietmar Siegert © Photo : Roman Franke 2012 © ADAGP, Paris 2013

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La poupée, le masque et la forêt L'univers libertin de Sade, mêlant souffrance et sensualité, reprend vie à travers les dessins de Masson mais aussi dans la poupée de Hans Bellmer qui expérimente à l'infini les ambiguïtés de l'automate cassé, violenté, fétichisé, photographié non pas dans les caves voûtées d'un château gothique, mais dans les recoins sordides et quotidiens d'un appartement moderne. Armés d'un appareil photographique ou d'un pinceau à lavis, les surréalistes sont à la quête du merveilleux moderne qui hante villes et objets usuels, tel Brassaï capturant les masques hurlants grattés sur les murs ; reproduisant les expériences quasi médiumniques des dessins de Hugo, Bellmer fait émerger des visages muets d'un nuage d'encre, tandis que Painlevé retrouve un monstre grotesque et hilare en approchant son objectif à quelques centimètres d'une pince de homard : partout la force magique de l'art romantise l'univers, peuple le quotidien de créatures fantastiques, anime l'inerte de vies étranges et cachées. Le lieu imaginaire le plus excitant reste le château gothique, encore perceptible à travers le motif acéré et séquestrant des grillages, herses et ferronneries qui forment la trame de certaines œuvres de Klee ; mais la prison la plus inquiétante, parce que naturelle, demeure la forêt. « Sentiments mitigés lorsque, pour la première fois, il pénètre dans la forêt : ravissement, oppression […] dehors et dedans tout à la fois. Libre et prisonnier ». Tels sont les mots avec lesquels Max Ernst décrit son expérience de la forêt, convoquant la tradition romantique allemande : le lieu mythique des origines est aussi un tombeau silencieux hérissé de barreaux.

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Max Ernst (1891-1976) L’Espérance, 1926 Collage, huile sur toile, 100 x 80,5 cm Munich, Pinakothek der Moderne, inv. 14251 © BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / image BStGS © ADAGP, Paris 2013

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Conclusion Par Annie Le Brun En 1805, Hegel constate : « L’homme est cette nuit, ce néant vide qui contient tout dans la simplicité de cette nuit, une richesse de représentations, d’images infiniment multiples dont aucune précisément ne lui vient à l’esprit […]. C’est cette nuit qu’on découvre quand on regarde un homme dans les yeux – on plonge son regard dans une nuit qui devient effroyable, c’est la nuit du monde qui s’avance ici à la rencontre de chacun ». Une cinquantaine d’années après, Victor Hugo semble lui répondre, en avançant dans son William Shakespeare : « L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. L’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir ». Ce « choix du noir », il revient à tous ceux, partis en quête de ce que nous sommes, de l’avoir fait plus ou moins consciemment. Non qu’il y aille seulement de reconnaître l’abîme qui nous fonde, il y va de l’intuition que cette obscurité est également la source de tout le possible. C’est pourquoi, devant l’évidence que la forêt mentale risque aujourd’hui d’être dévastée comme l’est la forêt amazonienne, devant l’actuelle mise en coupe des jungles du désir et leur marchandisation intensive, se pose la question de savoir si ce « choix du noir », nous l’avons encore. Si la pollution lumineuse gagne chaque jour du terrain – Valéry remarquait déjà en 1935 que « les progrès de l’insomnie sont remarquables et suivent exactement tous les autres progrès » – puissent les grandes vagues de nuit évoquées dans cette exposition rappeler à chacun que « comme on fait son rêve, on fait sa vie » (Victor Hugo).

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William Blake (1757-1827) Le Grand Dragon rouge et la femme vêtue de soleil (The Great Red Dragon and the Woman Clothed with the Sun), vers 1803-1805 Plume, aquarelle, mine graphite et lignes incisées, 43,7 x 34,8 cm New York, Brooklyn Museum © Droits réservés

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5. Liste des œuvres Johann Heinrich Füssli (Zurich, Suisse, 1741 – Putney Hill, Londres, Royaume-Uni, 1825), Le Cauchemar (The Nightmare), 1781, huile sur toile, Détroit, Detroit Institute of Arts, Founders Society Johann Heinrich Füssli, Le Péché poursuivi par la Mort (Sin Pursued by Death), 1794-1796, huile sur toile, Zurich, Kunsthaus Zürich, propriété de la Fondation Gottfried Keller Johann Heinrich Füssli, La Folie de Kate (Mad Kate), 1806-1807, huile sur toile Francfort-sur-le-Main, Frankfurter Goethe-Haus – Freies Deutsches Hochstift Johann Heinrich Füssli, Les Trois Sorcières (The Three Witches), 1783, huile sur toile Zurich, Kunsthaus Zürich, don du conseil municipal Johann Heinrich Füssli , Satan s’échappant sous le coup de la lance d’Ithuriel (Satan Starting at the Touch of Ithuriel’s Spear), 1779, huile sur toile, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart John Martin (Haydon Bridge, Royaume-Uni, 1789 – Londres, Royaume-Uni, 1854) Le Pandémonium (Milton, Paradise Lost), 1841, huile sur toile Paris, musée du Louvre, legs de M. et Mme Pierre Belliot, 2006 Johann Heinrich Füssli, Satan invoquant Belzébuth sur la mer de feu (Satan Calling up His Legions), 1802, huile sur toile, Zurich, Kunsthaus Zürich, Vereinigung Zürcher Kunstfreunde William Blake (Londres, Royaume-Uni, 1757-1827), Le Grand Dragon rouge et la femme vêtue de soleil, (The Great Red Dragon and the Woman Clothed with the Sun), vers 1803-1805, plume, aquarelle, mine graphite et lignes incisées New York, Brooklyn Museum, don de William Augustus White Johann Heinrich Füssli, Thor luttant contre le serpent Midgard (Thor Battering the Midgard Serpent), 1790, huile sur toile, Londres, Royal Academy of Arts Theodor von Holst (Londres, Royaume-Uni, 1810-1844), Fantaisie d’après le Faust de Goethe (Fantasy based on Goethe’s Faust), 1834, huile sur toile, Londres, Tate Samuel Colman (Londres, Royaume-Uni, 1780-1845) Veille d’apocalypse (The Edge of Doom), 1836-1838, huile sur toile New York, Brooklyn Museum, legs de Laura L. Barnes, by exchange Thomas Cole (Bolton, Royaume-Uni, 1801 – Catskill, États-Unis, 1848), Expulsion, Lune et lueur de feu, 1828, huile sur toile, Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza William Bouguereau (La Rochelle, France, 1825-1905) Dante et Virgile aux Enfers, 1850, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay, dation 2010

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Ary Scheffer (Dordrecht, Pays-Bas, 1795 – Argenteuil, France, 1858), Les Ombres de Paolo et Francesca dans la tourmente infernale, 1854, huile sur toile, Hambourg, Hamburger Kunsthalle Jean-Baptiste Carpeaux (Valenciennes, France, 1827 – Courbevoie, France, 1875, Ugolin dévorant le crâne de l’archevêque, esquisse, vers 1863, terre cuite Paris, musée d’Orsay, don de Jacques Doucet, 1908 Eugène Delacroix (Charenton-Saint-Maurice, France, 1798 – Paris, France, 1863), Médée, esquisse, vers 1836, huile sur toile, Lille, palais des Beaux-Arts Théodore Géricault (Rouen, France, 1791 – Paris, France, 1824) Le Radeau de la Méduse, esquisse, 1816, huile sur toile, Paris, musée du Louvre Louis Boulanger (Verceil, Italie, 1806 – Dijon, France, 1867), La Ronde du sabbat (d’après le poème de Victor Hugo, 1827), vers 1830, huile sur toile, Paris et Guernesey, Maisons de Victor Hugo Eugène Delacroix, Sabbat des sorcières, vers 1831-1833, huile sur toile Bâle, Kunstmuseum Basel Eugène Delacroix, Méphistophélès dans les airs, illustration pour Faust de Goethe, 1828, lithographie, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Jean-Jacques Feuchère (Paris, France, 1807-1852), Satan, 1833, bronze Paris, musée de la Vie romantique Victor Hugo (Besançon, France, 1802 – Paris, France, 1885), Diable de profil à droite. Poème de la sorcière, série Pièces du procès, 1872-1873, plume et lavis d’encre brune sur papier vergé, Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo. Eugène Delacroix, Redgauntlet (d’après Walter Scott), vers 1829, lavis d’encre brune Collection Louis-Antoine Prat Victor Hugo, Main bénissante de l’abbesse, s.d., plume et encre brune sur papier Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo Eugène Delacroix, Chauve-souris, vers 1825-1835, pierre noire sur vélin brun Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Victor Hugo, Aigle noir, vers 1855-1856, papier découpé et noirci à l’encre de Chine, contrecollé sur vélin beige, Genève, courtesy galerie Krugier & Cie Victor Hugo, Étude pour un chandelier, vers 1856-1857, plume et encre brune sur papier à lettre plié Genève, Collection Marie-Anne Krugier-Poniatowski Ary Scheffer, Lénore ou Les Morts vont vite (d’après Lenore de Gottfried Bürger), 1830, huile sur toile Paris, musée de la Vie romantique Paul Delaroche (Paris, France, 1797-1856), La Femme de l’artiste, Louise Vernet, sur son lit de mort, 1846, huile sur toile, Nantes, musée des Beaux-Arts

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Auguste Préault (Paris, France, 1809-1879), Ophélie (d’après Hamlet de Shakespeare), 1842 (fonte de 1876), bronze, relief, Paris, musée d’Orsay Louis Boulanger (Fontenay-aux-Roses, France, 1867 – Le Cannet, France, 1947), Illustration pour Les Orientales : les fantômes, 1829, aquarelle, Paris et Guernesey, Maisons de Victor Hugo Eugène Delacroix, L’Ombre de Marguerite apparaissant à Faust et Méphisto in Johann Wolfgang von Goethe, Faust, tragédie traduite en français par Albert Stapfer Paris, Motte et Sautelet, 1828, 1 vol., broché, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya (Fuendetodos, Espagne, 1746 – Bordeaux, France, 1828) Le Vol des sorcières (Vuelo de brujas), 1797-1798, huile sur toile, Madrid, Museo Nacional del Prado Francisco de Goya, Ils l’emportèrent ! (Que se la llevaron!), planche 8 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Il n’y avait pas de remède (No hubo remedio), planche 24 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Le Songe de la raison engendre des monstres (El sueño de la razón produce monstruos), planche 43 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Il y a beaucoup à sucer (Mucho hay que chupar), planche 45 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Les Chinchillas (Los chinchillas), planche 50 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799,1re éd., 1799, eau-forte, aquatinte et burin Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Ils se pomponnent (Se repulen), planche 51 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Bon voyage (Buen viaje), planche 64 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, N’y a-t-il personne pour nous détacher ? (No hay quien nos desate?), planche 75 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1re éd., 1799 ; Estampe Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Cannibales montrant des restes humains, vers 1800-1808, huile sur bois Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, legs Jean Gigoux, 1894 Francisco de Goya, Cannibales préparant leurs victimes, vers 1800-1808, huile sur bois Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, legs Jean Gigoux, 1894

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Francisco José de Goya y Lucientes (1746-1828) Le Vol de sorcières, 1797-1798 Huile sur toile, 43 x 30,5 cm Madrid, Museo Nacional del Prado, PO 7748 © Museo Nacional del Prado – Madrid

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Francisco de Goya, Triste présage de ce qui va avoir lieu (Tristes presentimientos de lo que ha de acontecer), planche 1 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte, pointe sèche, burin et brunissoir, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Grand exploit ! Avec des morts ! (Grande hazaña! Con muertos!), planche 39 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte et pointe sèche, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Les Ravages de la guerre (Estragos de la guerra), planche 30 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte, pointe sèche, burin et brunissoir, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Les Résultats (Las resultas), planche 72 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Rien. On verra bien (Nada. Ello dirà), planche 69 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, La vérité est morte (Murio la verdad), planche 79 du cycle Les Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra), 1810-1815, 1re éd., 1863, eau-forte, 17,5 × 22 cm (motif) Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Disparate de frayeur (Disparate de miedo), planche 2 du cycle Les Proverbes (Los proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, au-forte, aquatinte et pointe sèche, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Disparate volante (Disparate volante), planche 5 du cycle Les Proverbes (Los proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Francisco de Goya, Disparate funèbre (Disparate funebre), planche 18 du cycle Les Proverbes (Los proverbios), 1816-1819, 1re éd., 1864, eau-forte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Théodore Géricault, Scène de déluge, 1818-1819, huile sur toile Paris, musée du Louvre, département des peintures Théodore Géricault, Le Cuirassier blessé quittant le feu, étude, 1814, huile sur toile New York, Brooklyn Museum, don anonyme Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière (d’après Shakespeare), 1835, huile sur toile Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Paul Huet (Paris, France, 1803-1869), Le Gouffre, paysage, 1861, huile sur toile Paris, musée d’Orsay Victor Hugo, Paysage avec forteresse et pont, 1856, encre brune, lavis brun et rehauts de craie blanche, Paris, Collection Louis-Antoine Prat

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Victor Hugo, Paysage avec un pont (paysage guernesiais), 1856, crayon graphite, encre brune et lavis sur papier crème, feuillet d’un carnet, Genève, galerie Krugier & Cie Victor Hugo, Ruines dans un paysage imaginaire, vers, 1845-1847, plume et encre brune, lavis brun sur papier brun clair, Collection particulière, Genève, courtesy galerie Krugier & Cie Victor Hugo, Le Vieux Pont, 1847, lavis d’encre brune sur papier, Genève, succession Jan Krugier Victor Hugo , Ruines d’un portique Renaissance, s.d., plume et lavis sur papier, Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo Victor Hugo, Château des Cris-la-Nuit, s.d., plume et lavis d’encre brune, fusain et crayon noir sur papier vélin, Paris et Guernesey. Maisons de Victor Hugo Carl Gustav Carus (Leipzig, Allemagne, 1789 – Dresde, Allemagne, 1869), Nuages de brume en Suisse saxonne (Nebelwolken in der Sächsischen Schweiz), vers 1828, huile sur toile, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart Thomas Ender (Vienne, Autriche, 1793-1875), Glacier (Gletscher), vers 1830, huile sur toile Brême, Kunsthalle Carl Friedrich Lessing (Breslau [auj. Wrocław], Pologne, 1808 – Karlsruhe, Allemagne, 1880) Paysage montagneux : Ruines dans une gorge (Felsenlandschaft: Schlucht mit Ruinen), 1830, huile sur toile, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Caspar David Friedrich (Greifswald, Allemagne, 1774 – Dresde, Allemagne, 1840), Tannenwald am Wasserfall, 1828, huile sur toile, Hambourg, Hamburger Kunsthalle Caspar David Friedrich, Le Portail du cimetière (Das Friedhofstor), 1825-1830, huile sur toile Brême, Kunsthalle Caspar David Friedrich, Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond hinter Wolken über dem Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836, huile sur toile Hambourg, Hamburger Kunsthalle, SHK Stiftung für die Hamburger Kunstsammlungen Carl Blechen (Cottbus, Allemagne, 1798 – Berlin, Allemagne, 1840), Galgenberg par temps d’orage (Galgenberg bei Gewitterstimmung), vers 1835, huile sur papier sur carton, Dresde, Galerie Neue Meister, Staatliche Kunstsammlungen Dresden Carl Blechen, Route de campagne en hiver au clair de lune (Landstraße im Winter bei Mondschein), après 1829, huile sur panneau, Lubeck, Die Lübecker Museen, Museum Behnhaus Drägerhaus Carl Blechen, Paysage romantique avec ruine (Romantische Landschaft mit Ruine), vers 1820-1825, huile sur toile, Münster, LWL – Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte, Westfälisches Landesmuseum Franz Ludwig Catel (Berlin, Allemagne, 1778 – Rome, Italie, 1856) Moines chartreux à la chartreuse de San Giacomo à Capri (Kartäusermönche in der Kartause von San Giacomo auf Capri), 1827-1830, huile sur toile Collection particulière, courtesy Daxer & Marschall Kunsthandel Munich

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Carl Gustav Carus , Le Colisée à Rome (Das Kolosseum in Rom), vers 1828, huile sur toile Dresde, Galerie Neue Meister Peter von Cornelius (Düsseldorf, Allemagne, 1783 – Berlin, Allemagne, 1867) La Montée au Brocken (Der Gang nach dem Brocken), D’après Faust de Goethe, 1810-1811, plume, encre grise et crayon sur vélin, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Ferdinand Fellner (Francfort-sur-le-Main, Allemagne, 1799 – Stuttgart, Allemagne, 1859) Apparition nocturne (Nächtliche Geisterszene), vers 1817-1825, plume et lavis sur vélin monté sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Ferdinand Fellner, Ronde des spectres (Geistertanz), Vers 1817-1825, plume, encre noire, lavis gris sur vélin monté sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Ferdinand Fellner, Scène dans un cimetière (chevalier sur un catafalque, attaqué par des revenants) [Friedhofsszene (Ritter auf Totenbahre, Gespenster überfallen ihn)], vers 1817-1825, plume, encre noire, lavis gris et rehauts de blanc sur vélin monté sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Moritz von Schwind (Vienne, Autriche, 1804 – Niederpöcking, Allemagne, 1871) Apparition dans la forêt [Erscheinung im Walde], avant 1858, huile sur panneau Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Arnold Böcklin (Bâle, Suisse, 1827 – San Domenico di Fiesole, Italie, 1901), Astolphe s’enfuyant avec la tête d’Orrile (Astolf reitet mit dem Haupte Orills davon), vers 1873, huile sur toile Bâle, Kunstmuseum Basel Franz von Stuck (Tettenweis, Allemagne, 1863 – Munich, Allemagne, 1928) La Chasse sauvage (Die wilde Jagd), 1899, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay Gustave Moreau (Paris, France, 1826-1898), Victime, s.d., huile sur toile Paris, musée Gustave-Moreau Auguste Rodin, La Tempête, vers 1898, plâtre, Paris, musée Rodin Auguste Rodin (Paris, France, 1840 – Meudon, France, 1917), La Main du diable, 1903, Plâtre, Paris, musée Rodin Franz von Stuck, Persée tenant la tête de Méduse (Perseus hält das Haupt der Medusa), 1908, huile sur toile, Venise, Ca’Pesaro Paul Dardé (Olmet, France, 1888 – Lodève, France, 1963) Éternelle Douleur (ou Tête de prostituée ou Remords), 1913, gypse, Paris, musée d’Orsay Lucien Lévy-Dhurmer (Alger, Algérie, 1865 – Le Vésinet, France, 1953) Méduse ou Vague furieuse, 1897, pastel et fusain sur papier Paris, musée d’Orsay, don de M. et Mme Wladimir Zagorowsky, 1972 Arnold Böcklin, Bouclier avec le visage de Méduse, 1897, papier maché peint et doré Paris, musée d’Orsay

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Jean Delville (1867-1953) L’Idole de la perversité, 1891 Pierre noire sur papier, 81,5 x 48,5 cm Collection Privée © Droits réservés

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Gustave Moreau, L’Apparition, vers 1876, aquarelle, Paris, musée d’Orsay Albert von Keller (Gais, Suisse, 1844 – Munich, Allemagne, 1920), La Martyre (Die Märtyrerin), avant 1892, huile sur carton, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Charles-François Jeandel (Limoges, France, 1859 – ?, 1942) Femme nue de face, attachée bras levés, Femme nue attachée, à genoux dos courbé, Femme nue de face, attachée, bras sur la tête, Entre 1890 et 1900, cyanotypes Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987 Charles-François Jeandel, Deux femmes nues attachées et allongées l’une sur l’autre, le visage de face, Femme nue, de trois quarts dos, attachée, Deux femmes nues à genoux, attachées face à face, Entre 1890 et 1900, cyanotypes Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987 Charles-François Jeandel, Femme nue de profil droit, attachée sur un tabouret Femme nue attachée sur le dos, un personnage vêtu et le visage caché par une capuche penché sur elle, une carafe à la main Femme nue allongée sur deux tabourets, attachée, profil droit, Entre 1890 et 1900, cyanotypes Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987 Charles-François Jeandel, Femme nue trois-quarts face, attachée bras le long du corps, Femme allongée enveloppée dans un tissu, Femme nue de dos, attachée, bras le long du corps, Entre 1890 et 1900, cyanotypes Paris, musée d’Orsay, don de la famille Braunschweig, en souvenir de la galerie Texbraun, 1987 Jean Delville (Louvain, Belgique, 1867 – Forest, Belgique, 1953) L’Idole de la perversité, 1891, pierre noire sur papier, collection particulière Franz von Stuck, Le Péché (Die Sünde), 1893, huile sur toile, Zurich, galerie Katharina Büttiker Gustave Moreau, Galatée, vers 1880, huile sur bois Paris, musée d’Orsay, acquis avec l'aide de Philippe Meyer, d'un mécénat japonais coordonné par le quotidien Nikkei et le concours du Fonds du Patrimoine Gustave Moreau, Les Sirènes, s.d., huile sur toile, Paris, musée Gustave-Moreau Gustave Moreau, La Débauche, 1893-1896, huile sur toile, Paris, musée Gustave-Moreau Christian Behrens (Gotha, Allemagne, 1852 – Breslau [auj. Wrocław], Pologne, 1905) Le Baiser du Sphinx (Der Küss der Sphinx), 1879, bronze à patine brun sombre LETTER Stiftung, Cologne, prêt permanent Clemens-Sels-Museum Neuss Franz von Stuck, Le Baiser du Sphinx (Der Kuss der Sphinx), après 1895, fusain, pierre noire et rehauts de blanc sur papier brun clair, collection particulière Félicien Rops (Namur, Belgique, 1833 –Essonnes [auj. Corbeil-Essonnes], France, 1898), Le Sphinx, frontispice pour Les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly, 1879, crayon Conté, lavis gris, pierre noire, pinceau et rehauts de blanc, Paris, musée d’Orsay, don de Charles Hayem, 1899

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Alfred Kubin, Suceurs (Sauger), vers 1901, plume, encre Munich, Städtische Galerie im Lenbachhaus Edvard Munch (Løten, Norvège, 1863 – Ekely, près d’Oslo, Norvège, 1944) Vampire (Vampyr), 1893-1894, huile sur toile, Oslo, Munch-museet Edvard Munch, Jalousie, 1913, huile sur toile Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, prêt permanent d’une collection particulière Paul-Élie Ranson (Limoges, France, 1861 – Paris, France, 1909) Les Sorcières autour du feu, 1891, huile sur toile, Saint-Germain-en-Laye, musée Maurice-Denis Paul-Élie Ranson, La Sorcière au chat noir, 1893, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay Lucien Lévy-Dhurmer, La Sorcière, 1897, pastel sur papier Paris, musée d’Orsay, don de M. et Mme Wladimir Zagorowsky, 1972 Eugène Grasset (Lausanne, Suisse, 1845 – Paris, France, 1917) Trois Femmes et trois loups, vers 1892, crayon, aquarelle, encre de Chine et rehauts d’or Paris, musée des Arts décoratifs, don de Gabrielle Richard, 1959 Luc Olivier Merson (Paris, France, 1846-1920), Projet d’illustration pour Macbeth : les sorcières dansant autour du chaudron, s. d., encre noire, lavis gris, papier calque, plume, rehauts de blanc et crayon noir, Paris, musée d’Orsay, don, 1980 Luc Olivier Merson, Projet d’illustration pour Macbeth : les sorcières font surgir des apparitions, s. d., encre noire, gouache, plume et peinture à l’essence Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre Luc Olivier Merson, Projet d’illustration pour Macbeth : les trois sorcières volent sur la lande, s. d., encre brune, lavis gris, papier calque, plume, rehauts de blanc et crayon noir Paris, musée d’Orsay, don, 1980 Séraphin Soudbinine (Nijni Novgorod, Russie, 1867 – Paris, France, 1944) Les Monstres endormis, 1906, Bronze, Paris, musée d’Orsay Jean Carriès (Lyon, France, 1855 – Paris, France, 1894) Le Grenouillard, vers 1891, grès émaillé, (céramique), terre cuite et émail, Paris, musée d’Orsay Thomas Theodor Heine (Leipzig, Allemagne, 1867 – Stockholm, Suède, 1948) Ange (Engel), vers 1905, bronze, Francfort-sur-le-Main, Museum für Angewandte Kunst Luigi Frullini (Florence, Italie, 1839-1897) Chaises à décor fantastique, 1868, bois d’acajou et assise de velours, Paris, musée d’Orsay Luigi Frullini, Chaises à décor fantastique, 1868, bois d’acajou et assise de velours Paris, musée d’Orsay

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Odilon Redon (Bordeaux, France, 1840 – Paris, France, 1916), La Mort : mon ironie dépasse toutes les autres, planche I, À Gustave Flaubert, dessins pour La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1889, lithographie sur chine appliqué sur vélin Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Odilon Redon, Antoine : - Quel est le but de tout cela ? Le diable :- Il n’y a pas de but !, planche XVIII, La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Odilon Redon, … et que des yeux sans tête flottaient comme des mollusques, planche XIII, La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Odilon Redon, La Mort / C’est moi qui te rends sérieuse : enlaçons-nous !, planche XX, La Tentation de Saint-Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur Chine appliqué Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Odilon Redon, … j’ai quelquefois aperçu dans le ciel comme des formes d’esprits, planche XXI, La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Odilon Redon, … je me suis enfoncé dans la solitude. J’habitais l’arbre derrière moi, planche IX, La Tentation de saint Antoine (d’après Gustave Flaubert), 1896, lithographie sur chine appliqué Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Léon Frédéric (Bruxelles, Belgique, 1856 – Schaerbeek, Belgique, 1940), Vanité, 1893, huile sur toile marouflée sur bois, collection particulière Carlos Schwabe (Altona, Hambourg, Allemagne, 1866 – Avon, France, 1926) La Mort et le fossoyeur, 1900, aquarelle, gouache et mine de plomb Paris, musée d’Orsay, legs Michonis, 1902 Paul Gauguin (Paris, France, 1848 – Atuona, Polynésie française, 1903) Madame la Mort (projet de frontispice pour le drame de Mme Rachilde), 1890-1891, fusain Paris, musée d’Orsay Paul Gauguin, Madame la Mort (projet de frontispice pour le drame de Mme Rachilde), 1890-1891, fusain, Paris, musée d’Orsay Gaston Redon (Bordeaux, France, 1853 – Paris, France, 1921) Monument funéraire entouré de montagnes, s. d., plume et encre noire, Paris, musée d’Orsay Gaston Redon , Monument funéraire et montagnes, s. d., plume et encre noire, Paris, musée d’Orsay Gaston Redon, Paysage fantastique, arbres morts et nuit étoilée, s. d., plume et encre noire Paris, musée d’Orsay Gaston Redon, Paysage fantastique, tours et flèches enveloppées de nuages, 1893, plume et encres noire et rouge, lavis, Paris, musée d’Orsay

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Alphonse Mucha (Ivancice, auj. République tchèque, 1860 – Prague, auj. République tchèque, 1939) Le Gouffre. Dans les profondeurs, un cadavre, vers 1898-1899, pastel sur papier marouflé Paris, musée d’Orsay, don de Jiři Mucha, 1979 Max Klinger (Leipzig, Allemagne, 1857 – Großjena, Allemagne, 1920) Intermezzo (Adam, Eve, le Diable et la Mort), planche 6 du cycle Un amour (Eine Liebe) [Opus X], 1887, eau-forte, burin et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Max Klinger, Premier Avenir (Erste Zukunft), planche 2 du cycle Ève et l’avenir (Eva und die Zukunft) [Opus III], 1880, eau-forte et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Max Klinger, Troisième Avenir (Dritte Zukunft), planche 6 du cycle Ève et l’avenir (Eva und die Zukunft) [Opus III], 1880, eau-forte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Max Klinger, Mort (Tod), planche 10 du cycle Un amour (Eine Liebe) [Opus X], 1887, eau-forte, burin et aquatinte, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Max Klinger, Cauchemar (Alpdrücken), 1879, Plume, Hambourg, Hamburger Kunsthalle Alfred Kubin, L’Heure de la mort (Die Todesstunde), vers 1900, lithographie Munich, Städtische Galerie im Lenbachhaus Léon Frédéric, Intérieur d’atelier (le Beau et le Laid sont des conventions), 1882, huile sur toile, Bruxelles, musée d’Ixelles Félicien Rop s, La Mort au bal, 1865-1875, huile sur toile, Otterlo, Kröller-Müller Museum Julien Adolphe Duvocelle (Lille, France, 1873 – Corbeil-Essonnes, France, 1961) Crâne aux yeux exorbités et mains agrippées à un mur, vers 1904, crayon et fusain sur papier Paris, musée d’Orsay, don de Mme Fourier en souvenir de son fils Jérôme, 1995 Arnold Böcklin , Villa en bord de mer (Villa am Meer), 1871-1874, huile sur toile Francfort-sur-le-Main, Städel Museum George Minne (Gand, Belgique, 1866 – Laethem-Saint-Martin, Belgique, 1941) Bruges-la-Morte, premier projet pour le monument Rodenbach, 1899, Plâtre Bruges, Collection particulière Fernand Khnopff (Grembergen, Termonde, Belgique, 1858 – Bruxelles, Belgique 1921) Bruges. Un portail, vers 1904, huile sur toile, Neuss, Clemens-Sels-Museum Odilon Redon, Temple vitrail, assez grand, des colonnes autour du vitrail indéterminé ; à droite en bas un ange tenant une sorte de crâne, 1904, fusain, pastel et estompe sur carton, Paris, musée d’Orsay James Ensor (Ostende, Belgique, 1860-1949), La Dame en détresse, 1882, huile sur toile Paris, musée d’Orsay, don d’Armilde Lheureux, 1932 Edouard Vuillard (Cuiseaux, France, 1868 – La Baule, France, 1940) Intérieur, mère et sœur de l'artiste, 1893, huile sur toile New York, The Museum of Modern Art, Gift of Mrs. Saidie A. May

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William Degouve de Nuncques (Monthermé, France, 1867 – Stavelot, Belgique, 1935) La Maison rose (La Maison aveugle), 1892, huile sur toile, Otterlo, Kröller-Müller Museum Edvard Munch , Sombre forêt de sapins (Mørk granskog), 1899, huile sur bois, Oslo, Munch-museet Edvard Munch, Dans la forêt II, 1915, Estampe, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Charles Lacoste (Floirac, France, 1870 – Paris, France, 1959), La Main de l’ombre, 1896, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay, don de la Société des amis du musée d’Orsay, 1980 William Degouve de Nuncques, Nocturne au parc royal de Bruxelles, 1897, pastel Paris, musée d’Orsay József Rippl-Rónai ( Kaposvar, Hongrie, 1861-1927), Un parc la nuit, vers 1892-1895, pastel sur papier marouflé sur toile, Paris, musée d’Orsay, don de la Société des Amis du Musée d’Orsay Léon Spilliaert (Ostende, Belgique, 1881 – Bruxelles, Belgique, 1946), Digue la nuit. Reflets de lumière, 1908, crayon de couleur et lavis d’encre de Chine, Paris, musée d’Orsay Léon Spilliaert, Clair de lune et lumières, vers 1909, pastel et lavis d’encre de Chine Paris, musée d’Orsay don de Madeleine Spilliaert, 1981 Gabriel von Max (Prague, auj. République tchèque, 1840 – Munich, Allemagne, 1915) La Femme en blanc (Die weiße Frau), vers 1900, huile sur toile, collection particulière Albert von Keller Apport spirite d’un bracelet (Spiritistischer Apport eines Bracelets), 1887, huile sur carton Zurich, Kunsthaus Zürich, donation issue de la succession du Dr. Oskar A. Müller Albert von Keller , Incident lors d’une séance (Zwischenfall bei einer Séance), 1887, huile sur carton Zurich, Kunsthaus Zu�rich, donation issue de la succession du Dr. Oskar A. Müller Serafino Macchiati (Camerino, Italie, 1860 ou 1861 – Paris, France, 1916) Le Visionnaire, 1904, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay, don de l’artiste, 1916 Max Klinger, Rêves (Träume), planche 3 du cycle Une vie (Ein Leben) [Opus VIII], 1884, Estampe Hambourg, Hamburger Kunsthalle Anonym e, Photographies spirites (médium et spectre ; médium et deux spectres ; médium et spectre d’homme ; médium et spectre de femme ; médium et deux spectres ; médium et spectre de femme), vers 1910, épreuves argentiques collés sur page d’album, Paris, musée d’Orsay

Anonyme, Photographie spirite (médium et spectre de jeune femme ; médium et spectre de jeune femme ; médium et spectre de femme), vers 1910, épreuves argentiques collées sur page d’album Paris, musée d’Orsay

Anonyme, Photographie spirite (spectre de femme ; médium et spectre voilé ; trois silhouettes spectrales ; spectre de jeune femme voilé ; homme assis et deux spectres de jeunes femmes ; spectre de jeune homme), vers 1910, épreuves argentiques collées sur page d’album, Paris, musée d’Orsay

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Gabriel von Max (1840-1915) La Femme en blanc (Die weiß Frau), vers 1900 Huile sur toile, 100 x 72 cm Collection particulière © Droits réservés

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Anonyme, Photographies spirites (série), vers 1910, épreuves argentiques collés sur page d’album Paris, musée d’Orsay Pierre Bonnard, Femme assoupie sur un lit ou L’Indolente, 1899, huile sur toile Paris, musée d’Orsay Charles Sellier (Nancy, France, 1830-1882) La Femme à la perle, vers 1870, huile sur toile, Nancy, musée des Beaux-Arts Odilon Redon, Yeux clos, 1890, huile sur toile marouflée sur carton, Paris, musée d’Orsay František Drtikol (Přibram, auj. République tchèque, 1883 – Prague, auj. République tchèque, 1961) Mère-Terre (Matka-Zeme), 1931, épreuve gélatino-argentique Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle André Masson (Balagny-sur-Thérain, France, 1896 – Paris, France, 1987), La Terre, 1939, huile sur contreplaqué, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle Juan Miró (Barcelone, Espagne, 1893 – Palma de Majorque, Espagne, 1983) Peinture, 1930, huile, fusain et plâtre sur toile, Riehen/Bâle, Fondation Beyeler Hans Bellmer (Katowice, Pologne, 1902 – Paris, France, 1975) La Poupée (jambes), 1935, épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque, Collection Dietmar Siegert Hans Bellmer, La Poupée (tête et couteau), 1935, épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque Collection Dietmar Siegert Hans Bellmer, La Poupée (torse), 1935, épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque Collection Dietmar Siegert Hans Bellmer, Sans titre (Nora), 1948, décalcomanie et gouache sur papier, Suisse, collection particulière Erwin Blumenfeld (Berlin, Allemagne, 1897 – Rome, Italie, 1969) Crâne (Totenschädel), vers 1932, épreuve gélatino-argentique, solarisation Collection Dietmar Siegert Brassaï (Gyula Halász) (Braşov, auj. Roumanie, 1899 – Paris, France, 1984), Sans titre, graffiti no 22 de la série Masques et visages, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique sur papier Courtesy galerie Kicken Berlin Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti de la série La Naissance de l’homme, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique sur papier, Courtesy galerie Françoise-Paviot Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti de la série Magie, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique sur papier, Courtesy galerie Kicken Berlin Brassaï (Gyula Halász), Sans titre, graffiti no 70 de la série La Mort, 1933-1956, épreuve gélatino-argentique sur papier, courtesy galerie Kicken Berlin

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René Magritte (Lessines, Belgique, 1898 – Bruxelles, Belgique, 1967), Le Colloque sentimental, 1945, huile sur toile, Collection particulière Brassaï (Gyula Halász), Tour Saint-Jacques, vers 1932-1933, épreuve gélatino-argentique sur papier Collection Dietmar Siegert Roger Parry (Paris, France, 1905 – Cognac, France, 1977) Sans titre, illustration pour Banalité de Léon-Paul Fargue (Paris, 1930), 1929, tirage gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert Roger Parry, Sans titre, illustration pour Banalité de Léon-Paul Fargue (Paris, 1930), 1929, tirage gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert Roger Parry, Sans titre, illustration pour Après d’Erich Maria Remarque (Paris, 1931), 1931, tirage gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert Roger Parry, Sans titre, illustration pour Le Peseur d’âmes d’André Maurois (Paris, 1931), 1931, tirage gélatino-argentique, collection Dietmar Siegert Salvador Dalí (Figueras, Espagne, 1904-1989) Demi-tasse géante volante avec annexe inexplicable de cinq mètres de longueur, 1944-1945, huile sur toile, Suisse, collection particulière Max Ernst (Brühl, Allemagne, 1891 – Paris, France, 1976), Le Radeau (Das Floß), 1926 Huile sur toile, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart Max Ernst, Nature dans la lumière de l’aube (Natur im Morgenlicht), 1936, huile sur toile Francfort-sur-le-Main, Städel Museum Max Ernst, Le Banquet du Sphinx (Das Gastmahl der Sphinx), 1940, huile sur toile Oldenburg, Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte Max Ernst, Les Asperges de la lune (Die Mondspargel), 1935 (fonte vers 1973-1974), bronze Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, prêt permanent de la Commerzbank AG Max Ernst, Forêt (Wald), 1927, gouache sur carton, collection Victor et Marianne Langen Max Ernst, Ils sont restés trop longtemps dans la forêt (Sie sind zu lange im Wald geblieben), 1927, huile sur toile, Sarrebruck, Stiftung Saarländischer Kulturbesitz, Saarlandmuseum René Magritte, Le Ciel meurtrier, 1927, huile sur toile Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle Max Ernst, L’Espérance (Erwartung), 1926, collage, huile sur toile Munich, Pinakothek der Moderne Max Ernst, Forêt d’arêtes (Grätenwald), 1927, huile sur toile, collection particulière

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Paul Klee (Münchenbuchsee, Suisse, 1879 – Muralto, Suisse, 1940), Sans titre (Captif, en deçà – au-delà/Figure) [Ohne Titel (Gefangen, Diesseits – Jenseits/Figur)], vers 1940, huile, dessin en réserve avec peinture à la colle sur jute préparé à la colle, contrecollé sur jute Riehen/Bâle, Fondation Beyeler Paul Klee, Sorcières de la forêt (Wald-Hexen), 1938, huile sur papier marouflé sur jute Riehen/Bâle, Fondation Beyeler Paul Klee, Fleurs de grotte (Höhlenblüten), 1926, aquarelle sur papier Francfort-sur-le-Main, Collection particulière Marie Čermínová Toyen (Prague, auj. République tchèque, 1902 – Paris, France, 1980) Message de la forêt, 1936, huile sur toile, collection Roy & Mary Cullen Wolfgang Paalen (Vienne, Autriche, 1905 – Taxco, Guerrero, Mexique, 1959) Terre interdite (Verbotenes Land), 1936-1937, fumage et huile sur toile Berlin, Collection Andreas Neufert André Masson, Gouffre, 1955, huile sur toile Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne – Centre de création industrielle, donation Louise et Michel Leiris, 1984

Marie Čermínová Toyen (1902-1980) Message de la forêt, 1936 Huile sur toile, 160 x 120 cm Houston, The Roy and Mary Cullen Art Collection © Roy and Mary Cullen © ADAGP, Paris 2013

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Friedrich Wilhelm Murnau (1888-1931) Faust, une légende allemande (Faust – Eine deutsche Volkssage), 1926 © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung

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Liste des films

Nosferatu le vampire (Nosferatu – Eine Symphonie des Grauens), Allemagne, 1922, film muet, noir et blanc/colorisé ; réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau (Bielefeld, 1888 – Santa Barbara, 1931) ; scénario : Henrik Galeen, d’après Bram Stoker, Dracula ; caméra : Fritz Arno Wagner ; acteurs : Max Schreck, Alexander Granach, Gustav von Wangenheim, Greta Schröder. © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung. Frankenstein, États-Unis, film parlant, noir et blanc, 1931 ; réalisateur : James Whale (Dudley 1889 – Los Angeles 1957) ; assistant réalisateur : Joseph A. MacDonough ; scénario : Garrett Fort, Francis Edward Faragoh ; d’après Mary Shelley, Frankenstein ; caméra : Arthur Edeson, Paul Ivano ; acteurs : Colin Clive, Mae Clarke, John Boles, Boris Karloff. © Universal Studios Un chien andalou, France, 1929, film muet, noir et blanc ; réalisateurs : Luis Buñuel (Calanda, Aragon, 1900 –Mexico, 1983), Salvador Dalí (Figueras, 1904-1989) ; scénario : Luis Buñuel, Salvador Dalí ; caméra : Albert Duverger, Jimmy Berliet ; direction artistique : Pierre Schildknecht ; acteurs : Simone Mareuil, Pierre Batcheff, Luis Buñuel, Salvador Dalí ; © Films sans frontières La Sorcellerie à travers les âges (Häxan), Danemark, 1922, film muet, noir et blanc ; réalisateur : Benjamin Christensen (Viborg, 1879 – Copenhague, 1959) ; scénario : Benjamin Christensen ; caméra : Rudolf ; acteurs : Maren Pedersen, Clara Pontoppidan, Elith Pio ; © Svensk Filmindustri Rebecca, États-Unis, 1940, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Alfred Hitchcock (Londres, 1899 – Los Angeles, 1980) ; assistant réalisateur : Edmond Bernoudy ; scénario : Robert E. Sherwood, d’apres le roman de Daphne Du Maurier ; caméra : George Barnes ; acteurs : Laurence Olivier, Joan Fontaine, George Sanders. © Disney / American Broadcast Company inc. Los olvidados (Pitié pour eux), Mexique, 1950, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Luis Bunuel (Calanda, Aragon, 1900 –Mexico, 1983), assistant réalisateur : Ignacio Villareal ; scénario : Luis Bunuel, Luis Alcoriza ; caméra : Gabriel ; acteurs : Estela Inda, Miguel Inclán, Alfonso Mejía, Roberto Cobo. © Films sans frontieres Dracula, États-Unis, 1931, film parlant, noir et blanc ; réalisateur : Tod Browning (Louisville, Kentucky, 1880 – Los Angeles, 1962) ; assistant réalisateur : Scott R. Beal ; scénario : Garrett Fort ; d’après Bram Stoker, Dracula ; caméra : Karl Freund ; acteurs : Bela Lugosi, Helen Chandler, David Manners. © Universal Studios Faust, une légende allemande (Faust – Eine deutsche Volkssage), Allemagne, 1926, film muet, noir et blanc ; réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau (Bielefeld, 1888 – Santa Barbara, Californie, 1931) ; assistant réalisateur : Hans Rameau ; scénario : Hans Kyser, d’après Johann Wolfgang von Goethe, Faust, et la pièce de Christopher Marlowe Faust ; caméra : Carl Hoffmann ; acteurs : Gösta Ekman, Emil Jannings, Camilla Horn. © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung

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La Charrette fantôme (Körkarlen), Suède, 1921, film muet, noir et blanc/colorisé ; réalisateur : Victor Sjöström (Silbodal 1879 – Stockholm 1960) ; assistant réalisateur : Arthur Engborg ; scénario : Victor Sjöström ; d’après Selma Lagerlöf, Körkarlen ; caméra : J. Julius ; acteurs : Victor Sjöström, Hilda Borgström, Tore Svennberg. © AB Svensk Filmindustri La Chute de la maison Usher, France, 1928, film muet, noir et blanc ; réalisateur : Jean Epstein (Varsovie 1897 – Paris 1953) ; assistant réalisateur : Luis Buñuel ; scénario : Luis Buñuel, Jean Epstein ; d’après Edgar Allan Poe, The Fall of the House of Usher ; caméra : Georges Lucas, Jean Lucas ; acteurs : Jean Debucourt, Marguerite Gance, Charles Lamy. © Cinémathèque française Les Trois Lumières (Der müde Tod – Ein deutsches Volkslied in sechs Versen), Allemagne, 1921, film muet, noir et blanc ; réalisateur : Fritz Lang (Vienne, 1890 – Beverly Hills, 1976) ; scénario : Thea von Harbou, Fritz Lang ; caméra : Fritz Arno Wagner, Erich Nitzschmann, Hermann Saalfrank ; acteurs : Bernhard Goetzke, Lil Dagover, Walter Janssen. © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung.

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6. Publication

I. Catalogue de l'exposition

L’Ange du Bizarre Le romantisme noir de Goya à Max Ernst sous la direction de Côme Fabre et Felix Krämer

« Le romantisme est une grâce, céleste ou infernale, à qui nous devons des stigmates éternels. » Charles Baudelaire, Salon de 1859. « Croyez-vous aux fantômes ? – Non, mais j’en ai peur. » Ainsi répondait Madame Du Deffand à son ami Horace Walpole, auteur du premier roman noir, Le Château d’Otrante. Ce mot d’esprit si « libertin », où l’incroyance se mêle à la superstition, l’effroi au plaisir, la distance ironique à la libération des sens, peut être le sésame permettant de saisir toute la complexité du romantisme noir. Loin de se résumer en un simple mouvement de réaction irrationnelle aux Lumières, il se révèle en être l’enfant terrible, poussant à l’extrême une liberté nouvellement acquise, bousculant les conventions du XVIIIe siècle. Qu’il agisse sur le mode de la cruauté grotesque, du sublime terrifiant ou de « l’inquiétante étrangeté », le romantisme noir est avant tout un mouvement qui aime semer le doute, donne corps à l’impensable, exige la perte de contrôle de la raison et la prise de pouvoir par l’imaginaire. À travers les œuvres de Goya, Friedrich, Füssli, Delacroix, Hugo, Redon, Stuck, Munch, Klee, Ernst, Dalí…, on mesure mieux la fécondité de ce mouvement dans l’art occidental et son ombre portée sur tout le XIXe siècle, jusqu’au surréalisme et au cinéma du XXe siècle. Catégorie catalogue d’exposition Sous la direction de Côme Fabre et Felix Krämer Domaine peinture, sculpture, cinéma, arts graphiques, photographie Format 304 pages – 230 × 280 mm – relié ; 289 illustrations Coédition Musée d’Orsay/Hatje Cantz Prix TTC 45 € Parution mars 2013 Code ISBN 978-3-7757-3590-2 (Hatje Cantz – français)

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Sommaire Préface Introduction Essais • La révolution, la nuit Annie Le Brun • Le romantisme noir. Une approche Felix Krämer • Des images d’une inquiétante étrangeté. Les « faces nocturnes » des arts visuels vers 1800 Johannes Grave • Cauchemar – peur – apocalypse. Le sentiment d’inquiétude et de catastrophe dans l’art moderne Hubertus Kohle Catalogue • Goya et l’obscure beauté Manuela B. Mena Marqués • Moments du sublime. Fussli et le romantisme noir dans l’art anglais, Franziska Lentzsch • Les fils de Satan. L’héritage de la déraison dans le romantisme français, Nerina Santorius • Ce que tu as vu dans l’obscurité… Le romantisme noir dans la peinture allemande jusqu’en 1850, Mareike Hennig • Le romantisme noir à l'heure symboliste : la perversité de Dame Nature, Côme Fabre • La sorcière, le monstre et le squelette : les démons de la libre-pensée, Côme Fabre • Sous le masque. L’inquiétante étrangeté dans l’art du symbolisme, Felix Krämer • La toute-puissance du rêve. Aspects du romantisme noir dans le surréalisme, Ingo Borges Essais • L’opéra fantastique ou les voix du romantisme noir Emmanuel Reibel • Tableaux vivants. Le romantisme noir au cinéma Claudia Dillmann Annexes Bibliographie sélective Liste des œuvres Index

Auteurs Sous la direction de Côme Fabre , conservateur, musée d’Orsay, Paris et Felix Krämer , conservateur, Francfort-sur-le-Main Ingo Borges , conseiller personnel du président, Klassik Stiftung Weimar Claudia Dillmann , directrice, Deutsches Filminstitut – Deutsches Filmmuseum Johannes Grave , professeur d’histoire des sciences de l’image et d’histoire de l’art, universit. de Bielefeld Mareike Hennig , historienne de l’art, Kulturfonds Frankfurt RheinMain Hubertus Kohle , professeur d’histoire de l’art, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich Annie Le Brun , écrivain Franziska Lentzsch , chef du service des expositions, Kunsthaus Zürich, Zurich Manuela B. Mena Marqués , conservateur en chef de la peinture du XVIIIe siècle et de Goya, Museo Nacional del Prado, Madrid Emmanuel Reibel , maître de conférences à l’université de Paris Ouest Nanterre La Défense Nerina Santorius , assistante de conservation de l’art moderne, Städel Museum, Francfort-sur-le-Main

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7. Autour de l'exposition Cinéma

La chair, la mort et le diable Du 26 mars au 19 mai 2013 Projection exceptionnelle dans la nef Mardi 26 et mercredi 27 mars Deux projections exceptionnelles dans la nef, accompagnées à l’orgue de cinéma, ouvrent le festival La chair, la mort et le diable, proposé parallèlement à l’exposition. Ce cycle est consacré à trois grands maîtres du cinéma scandinave : Victor Sjöström, Mauritz Stiller et Benjamin Christensen. Mardi 26 mars à 20h Le vent [The wind] Réalisation : Victor Sjöström Scénario : Frances Marion d’après la nouvelle de Dorothy Scarborough Avec : Lillian Gish, Lars Hanson, Montagu Love, Dorothy Cumming 1928, 95 min, muet accompagné à l’orgue de cinéma Letty s’installe dans une région désertique où souffle un vent terrible. Elle est bientôt contrainte à épouser un cow-boy brutal… Le projet fut initié par Lillian Gish qui confia le scénario à Frances Marion et la réalisation à Victor Sjöström qui l’avait déjà dirigée dans La lettre écarlate. Il en fit son chef-d’œuvre où se retrouvent toutes ses obsessions, poussées jusqu’au paroxysme : violence de la nature, personnages gagnés par la folie et réalité transfigurée par leurs visions. Mercredi 27 mars – 20h La sorcellerie à travers les âges [Häxan] Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Avec : Benjamin Christensen, Maren Pedersen, Elisabeth Christensen 1922, 87 min, muet accompagné à l’orgue de cinéma L’histoire de la sorcellerie, du satanisme et de la folie, de l’antiquité à la psychanalyse… Ce film inclassable se distingue par son mélange de documentaire et de fiction, de réalisme et de fantastique, ainsi que par la grande cruauté de ses récits. Son extraordinaire force plastique se réfère clairement à des peintres tels que Bosch, Breughel ou Goya.

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Benjamin Christensen La Sorcellerie à travers les âges, 1922 © The Danish Filminstitute / Stills & Posters Archive

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Festival à l’auditorium Vendredi 27 avril – Dimanche 19 mai En écho à l’exposition « L’ange du bizarre », le mu sée d’Orsay organise un festival et deux projections exceptionnelles dans la nef autour de t rois maîtres du cinéma muet scandinave : Victor Sjöström (1879-1960), Mauritz Stiller (1883- 1928) et Benjamin Christensen (1879-1959). A la fois comédiens, scénaristes et réalisateurs, ils furent tous trois les protagonistes d’un moment particulièrement éclatant de l’histoire du cinéma scandinave caractérisé par la recherche des effets poétiques, l’intimisme et le sentiment de la nature, mais aussi l’exploration du poids des traditions et le goût des contes et des légendes. L’univers en blanc et noir, très pictural de ces trois cinéastes, leur goût pour les éléments naturels comme l’eau, la neige ou le vent, montrent également comment ils s’inscrivent dans la riche histoire de l’imaginaire nordique, qu’il soit pictural ou romanesque puisqu’ils travaillèrent notamment sur des scénarios inspirés de l’œuvre de Selma Lagerlöff, Henrik Ibsen ou d’Herman Bang. Les dix-sept ciné-concerts de ce festival mettront en avant la part légendaire, fantastique ou mélodramatique de leur œuvre. Le fantastique dans ces films, parmi les plus importants du cinéma muet, s’invente à travers la représentation des fantômes et des esprits (La charrette fantôme, La voix des ancêtres), la sorcellerie (La sorcellerie à travers les âges). Même lorsqu’ils n’appartiennent pas à ce genre, beaucoup de ces films sont teintés de fantastique, notamment grâce à un travail formel où le contraste entre l’ombre et la lumière joue un rôle central. Le mélodrame peut ainsi basculer dans une forme d’onirisme ou de folie (Le vent, Larmes de clown..), ou encore dans une noirceur proche du roman gothique (Le monastère de Sendomir, Le trésor d’Arne…). Le rôle que joue la nature dans certains de ces films relève d’une forme de romantisme qui se réfère parfois clairement à la peinture, comme dans Le trésor d’Arne de Stiller, mais aussi dans Terje Vigen, Les proscrits ou Le vent de Sjöström. La peinture et la sculpture sont d’ailleurs directement évoquées dans Les Ailes de Stiller. Un grand nombre ces films dénoncent frontalement l’intolérance en matière de mœurs, que ce soit par l’évocation du puritanisme religieux (La lettre écarlate), de la violence masculine (Le vent) ou de l’homosexualité (Les ailes). Le festival présentera les films réalisés par ces cinéastes en Suède ou au Danemark, mais aussi aux Etats-Unis, dans le cas de Christensen et de Sjöström qui émigrèrent au milieu des années 20 et pendant un temps à Hollywood. Ce cycle sera aussi l’occasion de redécouvrir le moins connu de ces trois réalisateurs, dont certains films ont été récemment restaurés : Benjamin Christensen. Celui-ci se distingue des autres par son humour, ce qui ne l’empêche pas d’être également un grand formaliste. Programmation Samedi 27 avril à 16h Terje Vigen Réalisation : Victor Sjöström Suède, 1917 - 48 min - muet Samedi 27 avril à 19h Les proscrits [Berg-Ejvind och hans hustru] Réalisation : Victor Sjöström Suède, 1918 - 2h16 - muet

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Dimanche 28 avril à 16h Le monastère de Sendomir [Klostret i Sendomir ] Réalisation et scénario: Victor Sjöström Suède, 1920 - 54 min - muet Dimanche 28 avril à 19h La voix des ancêtres [Ingmarssönerna] Réalisation et scénario: Victor Sjöström Suède, 1918 - 2h35 - muet Vendredi 3 mai à 20h La charrette Fantôme [Körkarlen] Réalisation et scénario : Victor Sjöström Suède, 1921 - 1h33 - muet Samedi 4 mai à 16h Les ailes [Vingarne] Réalisation : Mauritz Stiller Suède, 1916 - 1h09 - muet Samedi 4 mai à 19h Larmes de clown [He Who Gets Slapped] Réalisation : Victor Sjöström Etats-Unis, 1924 - 1h19 - muet Dimanche 5 mai à 15h30 La lettre écarlate [The Scarlet Letter] Réalisation : Victor Sjöström Etats-Unis, 1926 - 1h38 - muet Séance en famille - gratuite Vendredi 10 mai à 20h Le trésor d’Arne [Herr Arnes pengar] Réalisation : Mauritz Stiller Suède, 1919 - 1h46 - muet Samedi 11 mai à 16h La légende de Gosta Berling [Gösta Berlings Saga] Réalisation : Mauritz Stiller Suède, 1923 - 3h - muet Dimanche 12 mai à 16h Le mystérieux X [Det hemmelighedsfulde X] Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Danemark, 1914 - 1h25 - muet Dimanche 12 mai à 19h Nuit vengeresse [Hoevnens nat] Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Danemark, 1916 - 1h40 - muet

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Samedi 18 mai à 16h L’idiot [Mockery] Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Etats-Unis, 1927 - 1h03 - muet Dimanche 19 mai à 16h Le cirque du Diable [The Devil's Circus] Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Avec : Norma Shearer, Charles Emmett Mack, Carmel Myers Etats-Unis, 1926 - 1h10 - muet Dimanche 19 mai à 19h Seven Footprints to Satan Réalisation et scénario : Benjamin Christensen Etats-Unis, 1929 - 1h - muet

Mauritz Stiller Les ailes , 1916 © The Swedish film Institute

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Visites conférences Visite-conférence de l’exposition L’Ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst Du 12 mars au 1er juin Les mardis à 11h30 et 14h30 Les mercredis, vendredis et samedis à 11h30 Les jeudis à 11h30 et 19h (sauf le 1er 8 et 9 mai)

Visite-conférence dans les collections D’encre et de sang : les sources littéraires du rom antisme noir Les vendredis 22, 29 mars et 5, 12, 19 avril de 14h30 à 16h30 Les vendredis 24 mai de 10h à 12h

Visite - conférence Du frisson… à en perdre la tête ! Les vendredis 3, 17, 24 et 31 mai à 14h30

Cycle conférences

Romantisme noir européen Jeudis – 14 mars au 28 mars - auditorium – 18h30 Jeudi 14 mars – 18h30 Les sources obscures de la peinture anglaise : Shakespeare, Burke, Füssli, Von Holst… Guillaume Faroult , conservateur au musée du Louvre Jeudi 21 mars – 18h30 Religion, mélancolie et paysage chez Caspar David Friedrich Julie Ramos , historienne d’art, Institut National de l’Histoire de l‘Art Jeudi 28 mars – 18h30 Sorcières et fantômes dans la musique de Berlioz à Wagner Emmanuel Reibel , maître de conférences, Université Paris X

Journée d’étude : Romantisme, Romantismes Vendredi 15 mars - auditorium – 10h Le romantisme a bouleversé notre manière de penser, d’aimer, de percevoir la nature et l’histoire – en un mot, notre sensibilité. Avec la participation de Pierre Wat, historien de l’art, Annie Le Brun, écrivain, Olivier Schefer, maître de conférences en esthétique et philosophie de l’art à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne, Sébastien Mullier, professeur en classe préparatoire au lycée Gambetta, Arras, et Come Fabre, conservateur peinture au musée d’Orsay et commissaire de l’exposition.

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Jeune public Ateliers Mystère et boules de gomme Pour les enfants de 5 à 7 et de 8 à 11 ans Les peintres romantiques et symbolistes puisent leurs sources d’inspiration dans les contes et les légendes, mais aussi dans leurs rêves les plus étranges et leurs pires cauchemars. Dans l’atelier, les petits monstres jouent avec leurs ombres (chinoises) qui se forment et se déforment prenant des allures fort inquiétantes. Frissons garantis ! Informations sur le site www.musee-orsay.fr

Visites en famille Un succès monstre Pour les enfants de 8 à 12 ans Les samedis 23 mars, 20 avril et 18 mai à 15h Jouer à se faire peur, rien de plus réjouissant ! C’est pourquoi cette visite propose de confronter les participants, parents et enfants, à des personnages tous plus monstrueux, en dévoilant une exceptionnelle galerie de portraits. Démons informes, sorcières, tête de méduse, fantômes, fées maléfiques : voilà qui change un peu des éternelles beautés que l’on aime montrer dans les musées. Un (faux) cauchemar… joyeux et fantaisiste.

Ranc’arts Les démons qui sommeillent Pour les adolescents de 12 à 15 ans Les vendredis 8 mars et 3 mai à 15h30 Le romantisme noir est un courant littéraire et artistique qui, à partir du milieu du XVIIIème siècle, met en évidence la part d’ombre et d’irrationnel qui se cache derrière l’apparent triomphe de la Raison en Europe. Romanciers, poètes, peintres, sculpteurs font alors la part belle au mystère et aux émotions fortes. Dans l’exposition L’Ange du bizarre, les participants seront d’abord plongés dans les vertiges du terrible et du grotesque. Ils traverseront un univers peuplés de spectres, de squelettes ricanants et de démons informes. Puis, lors d’une séance photographique, ils pourront libérer les forces de leur inconscient, de leurs rêves, de leur imaginaire.

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John Martin (1789-1854) Le Pandémonium (Milton, Paradise Lost), 1841 Huile sur toile, 123 x 184 cm Paris, musée du Louvre, legs de M. et Mme Pierre Belliot, 2006, RF 2006 21 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot

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8. Visuels disponibles pour la presse La reproduction de ces visuels est autorisée à titre gracieux uniquement dans le cadre de l'illustration d'articles concernant l'exposition et pendant sa durée, droits réservés pour toute autre utilisation.

Pour obtenir les visuels presse, merci d’adresser votre demande à [email protected].

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06. Adolphe William Bouguereau (1825-1905) Dante et Virgile aux Enfers, 1850 Huile sur toile, 281 x 225 cm Paris, musée d’Orsay, dation, 2010, RF 2010 8 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt 07. Eugène Delacroix (1798-1863) Méphistophélès dans les airs, illustration pour Faust, 1828 Lithographie, 28 x 24 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, SG 2848 D © Droits réservés 08. Victor Hugo (1802-1885) Main bénissante de l’abbesse, s. d. Plume et encre brune sur papier vélin, 13,7 x 11,3 cm Paris et Guernesey, Maison de Victor Hugo, MVHP-D-947 © Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet 09. Paul Hippolyte Delaroche (1797-1856) Louise Vernet, la femme de l’artiste sur son lit de mort, 1846 Huile sur toile, 62,3 x 74,5 cm Nantes, musée des beaux-arts, inv. 997.3.1.P © RMN-Grand Palais / Gérard Blot 10. Francisco José de Goya y Lucientes (1746-1828) Le Vol de sorcières, 1797-1798 Huile sur toile, 43 x 30,5 cm Madrid, Museo Nacional del Prado, PO 7748 © Museo Nacional del Prado – Madrid 11. Francisco José de Goya y Lucientes (1746-1828) Le Songe de la raison engendre des monstres (El sueño de la razón produce monstruos), planche 43 du cycle Les Caprices (Los caprichos), 1797-1799, 1ere édition,1799 Eau-forte et aquatinte, 18 x 12,2 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum © Ursula Edelmann – ARTOTHEK 12. Théodore Géricault (1791-1824) Scène de déluge, 1818-1819 Huile sur toile, 96,5 x 129,5 cm Paris, musée du Louvre, RF 1950 40 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Christian Jean 13. Carl Friedrich Lessing (1808-1880) Paysage montagneux : ruines dans une gorge (Felsenlandschaft: Schlucht mit Ruinen), 1830 Huile sur toile, 138,2 x 120 cm Francfort-sur-le-Main, Städel Museum, SG 528 © Städel Museum - ARTOTHEK

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Paul Hippolyte Delaroche (1797-1856) Louise Vernet, la femme de l’artiste sur son lit de mort, 1846 Huile sur toile, 62,3 x 74,5 cm Nantes, musée des beaux-arts, inv. 997.3.1.P © RMN-Grand Palais / Gérard Blot

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14. Caspar David Friedrich (1774-1840) Rivage avec la lune cachée par des nuages (Clair de lune sur la mer) [Mond hinter Wolken über dem Meeresufer (Meeresküste bei Mondschein)], 1836 Huile sur toile, 134 x 169,2 cm Hambourg, Hamburger Kunsthalle, inv. 5489 © BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / Elke Walford 15. Franz von Stuck (1863-1928) La Chasse sauvage (Die wilde Jagd), 1899 Huile sur toile, 95 x 67 cm Paris, musée d’Orsay, RF 1980 7 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt 16. Arnold Böcklin (1827-1901) Bouclier avec le visage de Méduse, 1897 Papier mâché peint et doré, diamètre 6 cm Paris, musée d'Orsay, S RF 2007 12 © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski 17. Jean Delville (1867-1953) L’Idole de la perversité, 1891 Pierre noire sur papier, 81,5 x 48,5 cm Collection Privée © Droits réservés 18. Franz von Stuck (1863-1928) Le Péché (Die Sünde), 1893 Huile sur toile, 88 x 53,5 cm Zurich, galerie Katharina Büttiker © Galerie Katharina Büttiker, Zürich 19. Gustave Moreau (1826-1898) La Débauche, 1893-1896 Huile sur toile, 195 x 105 cm Paris, musée Gustave Moreau, cat. 95 © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda 20. Franz von Stuck (1863-1928) Le Baiser du Sphinx (Der Kuss der Sphinx), après 1895 Fusain, pierre noire et rehauts de blanc sur papier brun clair, 55 x 48,5 cm Collection particulière © Droits réservés 21. Edvard Munch (1863-1944) Vampire (Vampyr), 1916-1918 Huile sur toile, 83 x 104 cm Oslo, The Munch-Museum, MM M 533 © The Munch-Museum / Munch-Ellingsen Group - ADAGP, Paris 2013 L’œuvre d’Edvard Munch doit être reproduite dans son intégralité, sans surimpressions et dans un format inférieur à l’original.

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22. Paul Ranson (1861-1909) La Sorcière au chat noir, 1893 Huile sur toile, 90 x 72 cm Paris, musée d’Orsay, RF 2012 6 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt 23. Eugène Samuel Grasset (1845-1917) Trois Femmes et trois loups, vers 1892 Crayon, aquarelle, encre de chine et rehauts d’or, 35,3 x 27,3 cm Paris, musée des Arts décoratifs, don de Gabrielle Richard, 1959, inv. 38191 © Photo Les Arts décoratifs, Paris / Jean Tholance 24. Carlos Schwabe (1866-1926) La Mort et le fossoyeur, 1900 Aquarelle, gouache et mine de plomb, 76 x 56 cm Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, legs Michonis, 1902, RF 40162 bis recto © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt 25. Paul Gauguin (1848-1903) Madame la Mort, 1890-1891 Fusain, 23,9 x 29,3 cm Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, RF 29492 © RMN (Musée d’Orsay) / Franck Raux 26. Gaston Redon (1853-1921) Monument funéraire entouré de montagnes, s.d. Plume et encre noire, 14,5 x 11,6 cm Paris, musée d’Orsay, ARO 1984 36 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt 27. Léon Frédéric (1856-1940) Intérieur d’atelier (le Beau et le laid sont des conventions), 1882 Huile sur toile, 158 x 117 cm Bruxelles, musée d’Ixelles, CC 202 © Mixed Media 28. Julien Adolphe Duvocelle (1873-1961) Crâne aux yeux exorbités et mains agrippées à un mur, vers 1904 Crayon et fusain sur papier, 36 x 25 cm Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, don de Mme Fourier en souvenir de son fils Jérôme, 1995, RF 44338 recto © RMN (Musée d’Orsay) / Jean-Gilles Berizzi © Droits réservés 29. William Degouve de Nuncques (1867-1935) La Maison rose (La Maison aveugle), 1892 Huile sur toile, 63 x 43 cm Otterlo, Kröller-Müller Museum, KM 104.717 © Kröller-Müller Museum

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30. Charles Lacoste (1870-1959) La Main de l’ombre, 1896 Huile sur toile, 36 x 64,5 cm Paris, musée d’Orsay, don de la Société des Amis du Musée d’Orsay, 1980, RF 1980 208 © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski © Droits réservés 31. Léon Spilliaert (1881-1946) Digue la nuit. Reflets de lumière, 1908 Crayon de couleur et lavis d’encre de Chine, 47,8 x 39,5 cm Paris, musée d’Orsay, conservé au musée du Louvre, RF 54804 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt © ADAGP, Paris 2013 32. Gabriel von Max (1840-1915) La Femme en blanc (Die weiß Frau), vers 1900 Huile sur toile, 100 x 72 cm Collection particulière © Droits réservés 33. Anonyme Photographie Spirite (médium et spectres), vers 1910 Épreuve argentique, 14 x 9,8 cm Paris, musée d’Orsay, PHO 2000 14 © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski 34. Pierre Bonnard (1867-1947) Femme assoupie sur un lit ou L’Indolente, 1899 Huile sur toile, 96,4 x 105,2 cm Paris, musée d’Orsay, RF 1977 75 © RMN (Musée d’Orsay) / Thierry Le Mage © ADAGP, Paris 2013 35. Hans Bellmer (1902-1975) La Poupée (tête et couteau), 1935 Épreuve gélatino-argentique, tirage d’époque, 16,9 x 16,9 cm Collection Dietmar Siegert © Photo : Roman Franke 2012 © ADAGP, Paris 2013 36. Max Ernst (1891-1976) L’Espérance, 1926 Collage, huile sur toile, 100 x 80,5 cm Munich, Pinakothek der Moderne, inv. 14251 © BPK, Berlin, dist. RMN-Grand Palais / image BStGS © ADAGP, Paris 2013 Pour l’œuvre de Max Ernst, toute reproduction de détail est strictement interdite.

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37. Marie Čermínová Toyen (1902-1980) Message de la forêt, 1936 Huile sur toile, 160 x 120 cm Houston, The Roy and Mary Cullen Art Collection © Roy and Mary Cullen © ADAGP, Paris 2013 38. Friedrich Wilhelm Murnau (1888-1931) Faust, une légende allemande (Faust – Eine deutsche Volkssage) Allemagne, 1926 Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung 39. Friedrich Wilhelm Murnau (1888-1931) Nosferatu le vampire (Nosferatu – Eine Symphonie des Grauens) Allemagne, 1922 Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung © Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung

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9. Mécène de l’exposition

Roland Berger Strategy Consultants, mécène de l'exposition "L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst"

Soutenir l'art, sous toutes ses formes, est dans l'ADN de Roland Berger Strategy Consultants. Dr. h.c. Roland Berger, fondateur de la compagnie, est un grand collectionneur qui ne dissocie pas l’art (et un certain art de vivre) de son travail : “For me, art stands for creativity at the same time for tolerance because you have to tolerate different tastes (...)". L’art symbolise la capacité à apporter la rupture, l’inattendu, le meilleur. Ce sont des éléments pratiqués au quotidien dans l'exercice de notre métier. Partout dans le monde, Roland Berger Strategy Consultants soutient des artistes, via des expositions dans ses locaux, ou via le soutien à des expositions à l'extérieur.

Ce soutien apporté à la création artistique s'inscrit en cohérence avec la démarche professionnelle de Roland Berger Strategy Consultants : sens de l'innovation, recherche de l'excellence et créativité.

Roland Berger Strategy Consultants

Fondé en 1967, Roland Berger Strategy Consultants est l'un des leaders mondiaux du conseil en Direction Générale et le premier cabinet d'origine européenne. Le cabinet conseille les Directions Générales des plus grandes entreprises françaises et internationales sur l'ensemble des problématiques de stratégie, de management, d'amélioration de la performance des entreprises et s'attache à proposer des solutions innovantes, avec une attention particulière portée à l'obtention de résultats concrets et mesurables. Le cabinet compte 2700 collaborateurs et bénéficie d'un réseau international constitué de 51 bureaux dans 36 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Son envergure internationale lui permet d'accompagner les plus grands groupes internationaux sur leurs problématiques clés en conjuguant approche locale et vision internationale. Présent en France depuis 1990, le bureau de Paris avec 350 collaborateurs dont 260 consultants et 36 Partners, est reconnu comme une référence par les plus grands groupes industriels et de services : il accompagne plus de la moitié des entreprises du CAC 40.

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10. Partenaires médias

Arte Les Inrockuptibles Le Figaro Le Point France Culture

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11. Städel Museum

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12. Informations pratiques Musée d'Orsay 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Téléphone : 01 40 49 48 14 www.musee-orsay.fr Adresse et portes d'accès

Musée d'Orsay, 62, rue de Lille 75343 Paris cedex 07 Entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur 75007 Paris

Entrée A : visiteurs individuels Entrée B : groupes adultes avec réservation Entrée C : entrée réservée, auditorium Entrée D : groupes scolaires avec réservation Transports Bus : 24, 63, 68, 69, 73,83, 84, 94 Métro : ligne 12, station Solférino RER : ligne C, station Musée d'Orsay Taxis : rue de Solférino et quai Anatole-France Parcs de stationnement : Deligny, Louvre, Montalembert Station Vélib' : n°7007, 62 rue de Lille Musée et exposition Plein tarif : 12,00 euros / tarif réduit : 9,50 euros Bénéficiaires du tarif réduit : famille nombreuse et en nocturne à partir de 18h pour tous. Gratuité : moins de 18 ans, visiteurs âgés de 18 à 25 ans ressortissants des p ays de l'Union européenne , adhérents Carte blanche et MuséO, la carte jeune du musée d'Orsay, Amis du musée d'Orsay, personnes handicapées, demandeurs d'emploi et le premier dimanche du mois pour tous. Jours et heures d'ouverture Mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 9h30 à 18h Jeudi de 9h30 à 21h45 Lundi : jour de fermeture Le musée est fermé le 1er mai Vente de billets jusqu'à 17h (21h le jeudi) Évacuation des salles à partir de 17h30 (21h15 le jeudi) Audioguide de l’exposition Parcours de 26 œuvres commentées, introduit par le commissaire de l’exposition. Plein tarif : 5,00 euros / tarif réduit Carte Blanche : 4,00 euros Disponible sur place en français, anglais et italien et en téléchargement pour iPod/iPhone.

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Musée d’Orsay 62 rue de Lille 75343 Paris Cedex 07 Service de communication - Responsable : Amélie Hardivillier : 01 40 49 48 56 - Attachée de presse : Marie Dussaussoy : 01 40 49 49 96 [email protected]