ZIKA 1947-2016ANAMNÈSE ET PROGNOSE D’UNE POSSIBLE CATASTROPHE ANNONCÉE
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤
1947 : OUGANDA
2
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤
1954 : EGYPTE + INDE
3
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
1963 : PHILIPPINES + MALAYSIE + THAILANDE + VIETNAM
4
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
2014 : POLYNÉSIE FRANÇAISE + ÎLES COOK + ÎLE DE PAQUES + NOUVELLE CALÉDONIE
5
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
2015 : BRÉSIL
6
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
2016 : VENEZUELA + COLOMBIE + CARAÏBES
7
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
RÉPARTITION ZIKA AUJOURD’HUI DANS LE MONDE
8
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
RÉPARTITION DU MOUSTIQUE TIGRE AUJOURD’HUI DANS LE MONDE
9
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
FLUX VOYAGEURS VERS LA FRANCE
10
83,7MILLIONS DE VISITEURS EN 2014
Rang des pays initiateurs d'étrangers en situation irrégulière :
5. Brésil (2.857 procédures) 7. Surinam (2.130 procédures) 9. Inde (1.626 procédures)
2,9 M7,6 M
2,3 M
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤ ➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤➤
FLUX MARCHANDISES VERS LA FRANCE
11
233,5 M€ EN 2013SOIT 45 %
12%
24%9%
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
SOMMES-NOUS PRÊTS ?AEDES ALBOPICTUS EST DÉJÀ VECTEUR DE 3 VIROSES : DENGUE, CHIKUNGUNYA & ZIKA
Dr Jan-Cedric HansenMédecin Coordonnateur CH Pacy-sur-Eure Administrateur SFMC responsable questions NRBC et organisation territoriale de la réponse Administrateur StratAdviser Ltd co-développeur de iCrisis TM simulateur de pilotage stratégique de cellule de crise
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POUR MÉMOIRE, EN 2015 : 127 CAS IMPORTÉS DE DENGUE, 30 CAS IMPORTÉS DE CHIKUNGUNYA
LE MOUSTIQUE TIGRE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE AUJOURD’HUI
8/13 RÉGIONS TOUCHÉES
Régions au sein desquelles le moustique Tigre est implanté et actif dans au moins un département
13
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POUR MÉMOIRE, EN 2015 : 127 CAS IMPORTÉS DE DENGUE, 30 CAS IMPORTÉS DE CHIKUNGUNYA
LE MOUSTIQUE TIGRE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE AUJOURD’HUI
8/13 RÉGIONS TOUCHÉES
Régions au sein desquelles le moustique Tigre est implanté et actif dans au moins un département La dengue est désormais autochtones en
métropole (Languedoc-Roussillon) :6 cas confirmés du 01/05 au 27/11 2015
14
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
DANGER, RISQUE, CRISE/CATASTROPHE …
LE MOUSTIQUE TIGRE & ZIKA EN FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2016
?15
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : CONSTAT
SITUATION DANS LES CARAÏBES (31/03/2016)
Cas cumulés Cas cliniquement évocateurs
Cas biologiquement confirmés
Population ‰
Guadeloupe 900 139 400 000 2,25
Guyane 3 190 299 255 000 12,51
Martinique 15 440 n/a 378 000 40,85
St Barthélemy - - - -
St Martin 157 36 36 824 4,26
Global 19 687 n/a 1069824 18,4
16
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : CONSTAT
SITUATION DANS LES CARAÏBES (31/03/2016)
Cas cumulés Cas cliniquement évocateurs
Cas biologiquement confirmés
Population ‰
Guadeloupe 900 139 400 000 2,25
Guyane 3 190 299 255 000 12,51
Martinique 15 440 n/a 378 000 40,85
St Barthélemy - - - -
St Martin 157 36 36 824 4,26
Global 19 687 n/a 1069824 18,4
17
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : MICROCÉPHALIE
CONSTATS ISSUS DE L’EPIDEMIE DE 2014 EN POLYNESIE
Cas cliniquement évocateurs
Cas biologiquement confirmés Population ‰
Zika 8 750 384 278 260 31,45
Cas potentiellement liés à Zika ‰
Microcéphalie 9 1,03
18
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : GUILLAIN BARRE
CONSTATS ISSUS DE L’EPIDEMIE DE 2014 EN POLYNESIE
Cas cliniquement évocateurs
Cas biologiquement confirmés Population ‰
Zika 8 750 384 278 260 31,45
Cas cliniquement évocateurs Admissions en USI Ventilation Assistée ‰
Guillain Barré 42 16 12 4,8
‰ 1,83 1,37
19
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : GUILLAIN BARRE
CONSTATS ISSUS DE L’EPIDEMIE DE 2014 EN POLYNESIE
Cas cliniquement évocateurs
Cas biologiquement confirmés Population ‰
Zika 8 750 384 278 260 31,45
Cas cliniquement évocateurs Admissions en USI Ventilation Assistée ‰
Guillain Barré 42 16 12 4,8
‰ 1,83 1,37
20
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Hypothèse basse : 18,40 ‰ x 45 000 000 =
828 000 cas possibles
Hypothèse haute : 31,45 ‰ x 45 000 000 =1 415 250 cas possibles
21
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION MICROCÉPHALIE
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Hypothèse basse : 18,40 ‰ x 45 000 000 =
828 000 cas possibles
1,03 ‰ x 828 000 = 852 Microcéphalies à suivre
Hypothèse haute : 31,45 ‰ x 45 000 000 =1 415 250 cas possibles
1,03 ‰ x 1 415 250 = 1 458 Microcéphalies à suivre
22
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION MICROCÉPHALIE
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Hypothèse basse : 18,40 ‰ x 45 000 000 =
828 000 cas possibles
1,03 ‰ x 828 000 = 852 Microcéphalies à suivre
Hypothèse haute : 31,45 ‰ x 45 000 000 =1 415 250 cas possibles
1,03 ‰ x 1 415 250 = 1 458 Microcéphalies à suivre
Pour mémoire, en France : 160 000 grossesses pathologiques/an
23
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION GUILLAIN BARRÉ
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M HaHypothèse basse :
18,40 ‰ x 45 000 000 =828 000 cas possibles
4,80 ‰ x 828 000 = 3 974 Guillain Barré à prendre en charge
dont :1 515 nécessitant un lit en USI
1 134 requérant une VA
Hypothèse haute : 31,45 ‰ x 45 000 000 =1 415 250 cas possibles
4,80 ‰ x 1 415 250 = 6 793Guillain Barré à prendre en charge
dont :2 590 nécessitant un lit en USI
1 939 requérant une VA
24
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION GUILLAIN BARRÉ
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Pour mémoire, en France : 5 707 lits de réanimation adulte
Hypothèse basse : 1 515 GB nécessitant un lit en USI
1 134 GB requérant une VAsoit 2 649 GB
Hypothèse haute : 2 590 GB nécessitant un lit en USI
1 939 GB requérant une VAsoit 4 529 GB
25
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION GUILLAIN BARRÉ
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Pour mémoire, en France : 5707 lits de réanimation adulte “une unité de réanimation de 8 lits devrait avoir un taux moyen d'occupation de l'ordre de 80 % avec une durée moyenne de séjour de 7 jours environ, ce qui représente 350 patients hospitalisés dans l'année dont 40 à 50 % de patients ventilés et 20 % ventilés plus de 48 heures” Circulaire DHOS/SDO n° 2003-413 du 27 août 2003 relative aux établissements de santé publics et privés pratiquant la réanimation, les soins intensifs et la surveillance continue
Hypothèse basse : 1 515 GB nécessitant un lit en USI
1 134 GB requérant une VAsoit 2 649 GB
Hypothèse haute : 2 590 GB nécessitant un lit en USI
1 939 GB requérant une VAsoit 4 529 GB
26
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : PROJECTION GUILLAIN BARRÉ
45 M HA POTENTIELLEMENT CONCERNÉS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
Pour mémoire, en France : 5707 lits de réanimation adulte “une unité de réanimation de 8 lits devrait avoir un taux moyen d'occupation de l'ordre de 80 % avec une durée moyenne de séjour de 7 jours environ, ce qui représente 350 patients hospitalisés dans l'année dont 40 à 50 % de patients ventilés et 20 % ventilés plus de 48 heures” Circulaire DHOS/SDO n° 2003-413 du 27 août 2003 relative aux établissements de santé publics et privés pratiquant la réanimation, les soins intensifs et la surveillance continue
46 %79 %
Hypothèse basse : 1 515 GB nécessitant un lit en USI
1 134 GB requérant une VAsoit 2 649 GB
Hypothèse haute : 2 590 GB nécessitant un lit en USI
1 939 GB requérant une VAsoit 4 529 GB
27
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : UNE CERTITUDE
EN TOUTE HYPOTHÈSE : IMPACT MAJEUR SUR LA DMS DES USI & SATURATION
74
Tableau XXII: Caractéristiques générales des patients ayant eu une ventilation de courte ou de longue durée
Caractéristiques Ventilation courte durée
N=18
Ventilation prolongée
N=21
p
Age (année) 55 (44-60) 62 (47-64) p=0,3 Homme-femme 8/10 18/3 p=0,01 IGS II 27 (24-34) 27 (18-37) p=0,9 IMC 24 (23-26) 24 (21-28) p=0,9 Délai symptôme-hospitalisation 1 (0-2) 2 (1-4) p=0,1 Durée d’hospitalisation Réanimation Total
19 (12-24) 29 (23-36)
70 (43-82)
86 (60-103)
p<0,001 p<0,001
Syndrome infectieux précédent l’hospitalisation : Diarrhée Respiratoire
3 (17%)
12 (67%)
2 (10%) 4 (19%)
p=0,64 p=0,003
Perte de l’antéfléxion du pied : J-0 J7-10
11 (61%)
6 (33%)
16 (76%) 14 (67%)
p=0,45 p=0,03
Paralysie faciale à l’admission 7 (39%) 9 (43%) p=1 Perte de la toux à l’admission 15 (83%) 18 (85%) p=0,8 Type : Démyélinisante Démyélinisante avec atteinte axonale Axonale
15 (83%)
2 (11%) 1 (6%)
8 (38%)
10 (38%) 4 (19%)
p=0,006 p=0,02 p=0,35
MRC sum score initial 28 (18-36) 24 (14-32) p=0,7 MRC Sum score à J7 immunothérapie (n=16/19) 40 (34-48) 18 (12-28) p=0,001 MRC sum score J7< MRC sum score initial 3/16 12/19 p=0,04 Cytolyse hépatique > 2N à l’admission 3 (17%) 3 (14%) p=0,83 Natrémie <135 mmol/l à l’admission 15 (83%) 8 (38%) p=0,008
• Complications et évolution :
Les PAVM étaient significativement plus fréquentes dans le groupe dont la durée de
ventilation mécanique était prolongée. (Tableau XXIII).
Les patients ayant eu une ventilation prolongée avaient un moins bon pronostic neurologique
à la sortie de réanimation (p<0,001) mais également sur le long terme (p=0,007) avec un
risque plus important de déficits moteurs (p=0,006) (Tableau XXIII).
JR GARRIC Thèse de medecine Octobre 2014. Syndrome de Guillain-Barré et Strohl en réanimation. Université de Lorraine
Ven$la$oncourtedurée<15jours;Ven$la$onlonguedurée≥15jours
28
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : UNE CERTITUDE
EN TOUTE HYPOTHÈSE : IMPACT MAJEUR SUR LA DMS DES USI & SATURATION
74
Tableau XXII: Caractéristiques générales des patients ayant eu une ventilation de courte ou de longue durée
Caractéristiques Ventilation courte durée
N=18
Ventilation prolongée
N=21
p
Age (année) 55 (44-60) 62 (47-64) p=0,3 Homme-femme 8/10 18/3 p=0,01 IGS II 27 (24-34) 27 (18-37) p=0,9 IMC 24 (23-26) 24 (21-28) p=0,9 Délai symptôme-hospitalisation 1 (0-2) 2 (1-4) p=0,1 Durée d’hospitalisation Réanimation Total
19 (12-24) 29 (23-36)
70 (43-82)
86 (60-103)
p<0,001 p<0,001
Syndrome infectieux précédent l’hospitalisation : Diarrhée Respiratoire
3 (17%)
12 (67%)
2 (10%) 4 (19%)
p=0,64 p=0,003
Perte de l’antéfléxion du pied : J-0 J7-10
11 (61%)
6 (33%)
16 (76%) 14 (67%)
p=0,45 p=0,03
Paralysie faciale à l’admission 7 (39%) 9 (43%) p=1 Perte de la toux à l’admission 15 (83%) 18 (85%) p=0,8 Type : Démyélinisante Démyélinisante avec atteinte axonale Axonale
15 (83%)
2 (11%) 1 (6%)
8 (38%)
10 (38%) 4 (19%)
p=0,006 p=0,02 p=0,35
MRC sum score initial 28 (18-36) 24 (14-32) p=0,7 MRC Sum score à J7 immunothérapie (n=16/19) 40 (34-48) 18 (12-28) p=0,001 MRC sum score J7< MRC sum score initial 3/16 12/19 p=0,04 Cytolyse hépatique > 2N à l’admission 3 (17%) 3 (14%) p=0,83 Natrémie <135 mmol/l à l’admission 15 (83%) 8 (38%) p=0,008
• Complications et évolution :
Les PAVM étaient significativement plus fréquentes dans le groupe dont la durée de
ventilation mécanique était prolongée. (Tableau XXIII).
Les patients ayant eu une ventilation prolongée avaient un moins bon pronostic neurologique
à la sortie de réanimation (p<0,001) mais également sur le long terme (p=0,007) avec un
risque plus important de déficits moteurs (p=0,006) (Tableau XXIII).
JR GARRIC Thèse de medecine Octobre 2014. Syndrome de Guillain-Barré et Strohl en réanimation. Université de Lorraine
Ven$la$oncourtedurée<15jours;Ven$la$onlonguedurée≥15jours
29
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
QUID DE LA T2A EN SITUATION
D’URGENCE SANITAIRE ?
EVALUATION DU RISQUE : LIMITE DE LA LOGIQUE DE SÛRETÉ
QUELLE CRITICITÉ ?
Faible Moyenne Grave Très grave
Trés probable
Probable
Improbable
Très improbable
Gravité
accessoire impérative Réduction du risque
Prob
abili
té
30
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : LIMITE DE LA LOGIQUE DE SÛRETÉ
QUELLE CRITICITÉ ?
Faible Moyenne Grave Très grave
Trés probable
Probable
Improbable
Très improbable
Gravité
accessoire impérative Réduction du risque
Prob
abili
té ?31
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EVALUATION DU RISQUE : LIMITE DE LA LOGIQUE DE SÛRETÉ
UNE PROJECTION HYPER SIMPLIFIÉE DONC CARICATURALE
▸ Néglige la dynamique des interactions Virus (Zika) — Vecteur (Tigre) — Hôte (Humain)
▸ Néglige la dynamique des interactions Virus (Zika) — Vecteur (Tigre) — Environnement (météo, typo, hydro, …)
▸ Néglige la cinétique de diffusion du vecteur en fonction du milieu (rural/urbain/axes de circulation/…)
▸ Néglige les autres vecteurs/hôtes potentiels (autres moustiques ? autres mammifères ? … ?)
▸ Néglige les possibles contaminations inter-humaines et les flux de population inter-régions …
▸ Néglige l’étalement dans le temps des cas cliniques et leurs variations temporelles (modèle SIS, SIR, SIRS, SIES, …)
▸ Néglige les autres lits de SI : cardio, pneumo, neuro, …
▸ Néglige l’incidence et la prévalence des complications de la VA …
▸ …
32
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
SOMMES-NOUS PRÊTS ?ÉLÉMENTS DE CINDYNIQUES POUR NOUS AIDER À NOUS REPRESENTER L’IMPENSABLE
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
ÉTYMOLOGIE
LES CINDYNIQUES
▸ Du Grec κινδυνοσ : danger
Création de l’Institut Européen de Cindyniques (IEC) en 1990 par GY Kervern et JL Deschanels
Création de l’Institut de la Maitrise des Risques (IMdR) en 2002 par Guy Planchette
Intégration de l'IEC au sein de l'IMdR en 2006
34
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
QUELQUES DÉFINITIONS
RISQUE▸ Confrontation volontaire ou non — incertaine ou d'un terme indéterminée — d’un organisme à un danger,
pouvant, en fonction de l’état de vulnérabilité — ou non — de l’organisme, engendrer (immédiatement ou à terme) soit un bénéfice (matériel ou moral), soit tout type de dommage (pour lui-même ou pour des tiers), soit les deux (simultanément ou séquentiellement)
DANGER▸ Situation où les propriétés intrinsèques (substances, structures, modalités, …) d’un élément en interaction
avec un organisme, constituent une menace pour celui-ci en fragilisant — s’il est en état de vulnérabilité vis-à-vis de l’interaction — sa cohésion, son intégrité, sa sécurité, son fonctionnement, son existence
SITUATIONS CINDYNOGÈNES▸ Ensemble des flux/interactions techniques, documentaires, organisationnelles et sociales — quelle que soit leur
cinétique (rapide ou lente) — déterminant les conditions de cohésion, d’intégrité, de sécurité, de fonctionnement, d’existence, d'un organisme à un moment donnée de son histoire alors qu’il est menacé par un ou des danger(s) et qu’il est en état de vulnérabilité
35
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
NOTION D’APPROCHE CINDYNIQUE DU RISQUE
L’ACCENT EST MIS SUR LE CONTEXTE
▸ Les Cindyniques étudient les évolutions des situations dans le but d’apprécier leur propension (tendance) à se diriger (évoluer) vers une zone plus ou moins dangereuse (notion de vulnérabilité de la situation qu’elle soit technique, documentaire, organisationnelle ou sociale)
▸ Les Cindyniques explorent, de fait, le jeu des interactions conduisant à des situations potentiellement cindynogènes par rapport à une situation de référence pour identifier des dangers impensables et en proposer des représentations
▸ Les cindyniques ne se contentent donc pas de multiplier une fréquence “probabiliste” avec une gravité “supposée” pour calculer une criticité “déterminante” en vue d’évaluer un risque
▸ Les cindyniques évaluent la vulnérabilité des situations afin d'y apporter des solutions de résilience
36
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
QUELQUES REPÈRES
UN ORGANISME AU SENS CINDYNIQUE
OrganismeOrganisation ActeursDocumentation Production
FLUXINTERACTIONS
37
Contexte
Environnement
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
QUELQUES REPÈRES
LES CINDYNIQUES▸ Se distinguent de la logique de “sûreté" en ce sens qu’elles :
intègrent la propension de toute situation à se diriger inéluctablement vers le désordre si elle est livrée à elle-même
identifient la nature asymptotique de la prévention des risques basée sur la seule analyse des dangers matériellement perceptibles et d’une réponse purement technique ou procédurale
reconnaissent les niveaux “global”, “individuel”, “interindividuel” et “organisationnel” comme critiques
constatent l’influence du contexte, des flux, de la dynamique et des interactions au sein d’une situation, sur la constitution d’un danger
perçoivent l’existence de conditions additionnelles “imperceptibles” ou “impensables” susceptibles de renforcer le caractère cindynogène d’une situation
postulent la nature multidimensionnelle du danger pour expliquer les précédents constats
proposent d’appréhender le(s) danger(s) grâce à ses projections dans un espace à 5 dimensions pour aboutir à une représentation accessible permettant de suggérer des réponses posturales ou opérationnelles adaptées (résilience)
38
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
L’ESPACE CINDYNIQUE SIMPLIFIÉ
CINQ AXES & 5 QUALIFICATEURSaxe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
39
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
REPRÉSENTATION DES PROJECTIONS DES 5 DIMENSIONS DU DANGER
AU NIVEAU GLOBAL, INDIVIDUEL, INTERINDIVIDUEL ET ORGANISATIONNEL
Au niveau global de l’organisme ➟ Déficits Systémiques Cindynogènes
Au niveau d’un acteur ➟ Déficits Individuels Cindynogènes
Au niveau des interactions entre les acteurs ➟ Dissonances Cindynogènes
Au niveau organisationnel ➟ Déficits Organisationnels Cindynogènes
Les Déficits et Dissonances Cindynogènes d’une situation donnée sont qualifiés et, éventuellement quantifiés, à l’aide de l’analyse documentaire, de l’observation des pratiques et d’interviews directifs ou semi-directifs, individuels ou en groupe, à travers les thématiques suggérées par les qualificateurs des 5 axes
40
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EN PRATIQUE
8 POSSIBILITÉS DE DÉFICITS SYSTÉMIQUES CINDYNOGÈNES*
▸ DSC 1 : Culture d’infaillibilité
▸ DSC 2 : Culture de simplisme
▸ DSC 3 : Culture de non-communication
▸ DSC 4 : Culture nombriliste
▸ DSC 5 : Absence de RETEX
▸ DSC 6 : Absence de méthode Cindynique
▸ DSC 7 : Absence de formation adaptée
▸ DCS 8 : Absence de planification aux situations accidentelles
* Liste indicative - Dépend de la situation considérée et des résultats de l’enquête/analyse
41
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EN PRATIQUE
4 POSSIBILITÉS DE DÉFICITS INDIVIDUELS CINDYNOGÈNES*
▸ DIC 1 : les lacunes (au niveau des connaissances, de la formation au pilotage des crises/catastrophes … par exemple)
▸ DIC 2 : les disjonctions (incohérences entre l’application de règles en fonction des données statistiques … par exemple)
▸ DIC 3 : les dégénérescences (de la capacité d’analyse, de la qualité des déductions, de la hiérarchisation des décisions … par exemple)
▸ DIC 4 : les blocages (au niveau des échanges, des décisions, des arbitrages, … par exemple)
* Liste indicative - Dépend de la situation considérée et des résultats de l’enquête/analyse
42
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EN PRATIQUE
10 POSSIBILITÉS DE DISSONANCES CINDYNOGÈNES*Entre
ce que je pense,ce que je veux dire,ce que je crois dire,
ce que je dis,ce que vous avez envie d'entendre
ce que vous croyez entendre,ce que vous entendez,
ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez avoir compris, ce que vous comprenez vraiment,
il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer !
Mais essayons quand même…
* Liste indicative - Dépend de la situation considérée et des résultats de l’enquête/analyse
43
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
EN PRATIQUE
2 POSSIBILITÉS DE DÉFICITS ORGANISATIONNELS CINDYNOGÈNES*
▸ DOC 1 : Subordination des fonctions de gestion du risque aux fonctions de production
▸ DOC 2 : Dilution des responsabilités
* Liste indicative - Dépend de la situation considérée et des résultats de l’enquête/analyse
44
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
SOMMES-NOUS PRÊTS ?ÉVALUATION CINDYNIQUE DE LA PRÉPARATION À LA RÉPONSE SANITAIRE “ZIKA”
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
L’ORGANISME CONSIDÉRÉ
LES TERRITOIRES CONCERNÉES ET LEUR 45 M D’HABITANTS
7,7 M Ha
5,6 M Ha 4,9 M Ha
5,8 M Ha
3,6 M Ha
11,9 M Ha 5,5 M Ha
46
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
L’ORGANISATION DE LA PRÉPARATION
LOGIQUE DE RÉPONSE “NATIONALE - ZONALE - TERRITORIALE”
03/04/12
3
DGS- DUS
ARS Zone
Préfet de zone
Préfet
Professionnels libéraux
ESR
ARS
EPRUS Stocks stratégiques
Etablissement de santé CESU SAMU CUMP
NRBC
Plans BLANC d�établissement Plan blanc élargi
Plan ZONAL de mobilisation
Organisation de défense et de sécurité sanitaire
ORSEC
Plan Iode
Plan Variole
Plan pandémie
PPI
Dispositions NRBC
...
Plans nationaux
Plan de vaccination de
masse
Plan blanc Moyens tactiques
Plan d�organisation des soins
Plan blanc élargi
Réserve sanitaire
stocks stratégiques
Plan zonal de mobilisation Loi Fourcade
Plan de formation
Organisation de défense et de sécurité sanitaire
47
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
LA DOCUMENTATION DE RÉFÉRENCE
LA MENACE ZIKA RELÈVE DE LA RÉPONSE B DU NRBC & AUX MALADIES VIRALES À VECTEURS
▸ Plan national de réponse à une menace de variole (ministère de la santé, juin 2003)
▸ Circulaires DHOS : plan d’organisation hospitalière en cas d’afflux de victimes (DHOS/CGR/2006/401 du14 sept 2006)
▸ Loi n° 2007-294 du 05 mars 2007 relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur
▸ Circulaire interministérielle DHOS/O1/DDSC/BSIS no 2007-457 du 31 décembre 2007 relative à la nécessité d’établir une mise en cohérence des schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques (SDACR) et des schémas régionaux d’organisation sanitaire (SROS)
▸ Décret n° 2008-1409 du 19 décembre 2008 relatif aux maladies qui nécessitent une intervention urgente locale, nationale ou internationale, complétant le décret n° 2006-473 du 24 avril 2006 complétant la liste des maladies faisant l'objet d'une transmission obligatoire de données individuelles à l'autorité sanitaire.
▸ Plan national de prévention et de lutte «Pandémie grippale» n°850/SGDSN/ PSE/PSN Octobre 2011
▸ Arrêté du 7 juillet 2006 relatif à la notification obligatoire des cas de chikungunya. Ministère chargé de la Santé, Bulletin officiel 2006; 7:38.
▸ Circulaire N°DGS/SD5C/2006/310 du 10 juillet 2006 relative à la transmission obligatoire de données individuelles à l’autorité sanitaire en cas de diagnostic de chikungunya sur le territoire métropolitain et dans les départements français d’Amérique (DFA).
▸ Arrêté du 31 janvier 2013 modifiant l'arrêté du 26 août 2008 fixant la liste des départements où les moustiques constituent une menace pour la santé de la population
▸ Guide annexe à l’instruction DGS/RI/2013/182
▸ Instruction N°DGS/RI1/2015/125 du 16 avril 2015 mettant à jour le guide relatif aux modalités de mise en oeuvre du plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole
▸ Articles L3131-7 ; R3131-4 ; R3131-9 ; D6124-23 du CSP (par exemple)
48
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
LA PRODUCTION (ATTENDUE)
EN TOUTE HYPOTHÈSE
▸ Clarification des enjeux et de la doctrine choisie
▸ Détection précoce des cas importés et autochtones
▸ Identification et annonce du franchissement du seuil épidémique
▸ Explication des décisions des autorités d’agir ou de ne pas agir
▸ Constitution d’un stock stratégique de réactifs pour la détection et quantification IgG, IgM, ARN viral (PCR)
▸ Information de la population sur les conséquences de la contamination
▸ Constitution d’un stock stratégique de respirateur pour VA (+ anticorps monoclonaux +/- matériel de plasmaphérèse ?)
▸ Lutte contre l’expansion du vecteur
▸ Prise en charge des patients symptomatiques (où ? quel tri ? quelle régulation ?)
▸ Échéance raisonnable de mise à disposition d’un vaccin
▸ Critères de succès du pilotage et de sortie de crise
49
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
LES ACTEURS
AU MINIMUM
03/04/12
3
DGS- DUS
ARS Zone
Préfet de zone
Préfet
Professionnels libéraux
ESR
ARS
EPRUS Stocks stratégiques
Etablissement de santé CESU SAMU CUMP
NRBC
Plans BLANC d�établissement Plan blanc élargi
Plan ZONAL de mobilisation
Organisation de défense et de sécurité sanitaire
ORSEC
Plan Iode
Plan Variole
Plan pandémie
PPI
Dispositions NRBC
...
Plans nationaux
Plan de vaccination de
masse
Plan blanc Moyens tactiques
Plan d�organisation des soins
Plan blanc élargi
Réserve sanitaire
stocks stratégiques
Plan zonal de mobilisation Loi Fourcade
Plan de formation
Organisation de défense et de sécurité sanitaire
population contaminée - asymptomatiques - malades
Virus Moustique
CAVGCIRE
InVS
Réseaux sentinelles
50
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
LES INTERACTIONS
MULTIPLES ET INTRIQUÉES
▸ Virus — Vecteur — Population
▸ Virus — Vecteur — Environnement
▸ Autorités — Professionnels — Population
▸ Indemnes — Contaminés
▸ Soignants — Soignés
▸ ….
51
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
PROJECTIONS DANS L’ESPACE CINDYNIQUE SIMPLIFIÉ
AU NIVEAU “GLOBAL”
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
axe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
Déficits Systémiques Cindynogènes (DSC) Culture d’infaillibilitéCulture de simplisme
Absence de méthode Cindyniques Absence de planification dédiée
…
52
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
PROJECTIONS DANS L’ESPACE CINDYNIQUE SIMPLIFIÉ
AU NIVEAU “INDIVIDUEL”axe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
Déficits Individuels Cindynogènes (DIC)
Lacunes (virus, vecteur(s), modalités de contamination, …)Disjonctions (épidémiologiques,
physiopathologiques, …)Dégénérescences (analytiques,
épistémologiques, …)…
53
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
PROJECTIONS DANS L’ESPACE CINDYNIQUE SIMPLIFIÉ
AU NIVEAU “INTERINDIVIDUEL”axe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
Dissonances Cindynogènes (DC) Multitude des modèles échangés
Divergence des finalités (en fonction des acteurs)
Méconnaissance des interactions Pluralité des données à maitriser
…
54
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
PROJECTIONS DANS L’ESPACE CINDYNIQUE SIMPLIFIÉ
AU NIVEAU “ORGANISATIONNEL”axe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
Déficits Organisationnels Cindynogènes (DOC)
Subordination des décisions de santé publique au contexte
politiqueDifficulté de la Veille sanitaire face
à un signal faible & banal (Sd apparemment grippal)
…
55
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
SYNTHÈSE
DES PROJECTIONS DISPERSÉES À TOUS LES NIVEAUXaxe axiologique
axe téléologique
axe déontologiqueaxe épistémique
axe statistique
finalité
lois & normes
vale
urs
modèles
donn
ées
BornéMaitriséPartagéDéterminé
InfiniNon maitriséNon partagéIndéterminé
GlobalIndividuelInterindividuelOrganisationnel
Une situation probablement cindynogène
Sous réserve de refaire l’étude de manière holistique et non sur la seule perception de l’auditoire
56
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
AU TOTAL
NOUS SOMMES INSUFFISAMMENT PRÉPARÉS À AFFRONTER - RÉGULER - DÉPASSER
▸ Notre évaluation de la Criticité n’est pas suffisamment qualitative, en l’état, pour proposer une hiérarchisation pertinente du risque “Zika" vis-à-vis de la population des territoires concernés
▸ Notre analyse Cindynique de la situation de la population des territoires concernés vis-à-vis du danger “Zika” est trop embryonnaire pour, en l’état, appréhender la robustesse de notre société face à ce risque s’il elle devait y être confrontée
57
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
QUE FAIRE ?FACE AU CONSTAT
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POSTURE DE VIGILANCE & DE PRÉVENTION
RECONNAITRE LE MOUSTIQUE TIGRE ET LE SIGNALER
disponible gratuitement sur
Apple store et Google play
LUTTER CONTRE LA PROLIFERATION DES MOUSTIQUES la première des protectionsLA VIGILANCE POUR MIEUX
SE PROTÉGERCe qu’il faut savoir
SOYEZ D’ABORD VIGILANT CONTRE «LES GITES LARVAIRES», LÀ OÙ LES MOUSTIQUES FEMELLES PONDENT LEURS CENTAINES D’ŒUFS.
Toute collection d’eau calme doit être surveillée, renouvelée ou vidée• naturelle (creux d’arbre, marécage, inondation) • accidentelle (travaux…). • urbaine (le moustique tigre en particulier est une espèce
urbaine), dans les jardins (privés ou publics) mais aussi dans les jardineries professionnelles.
- Coupelles sous les pots de fleurs, canalisations d’eaux usées ou gouttières bouchées, pneus usagés, vases (pensez à changer l’eau une fois par semaine), bidons, bâches, poubelle à ciel ouvert, brouette,
et tout objet (même petit) susceptible de retenir de l’eau de pluie: il suffit de très peu…
- Les récipients impossibles à vider (puits, cuves de récupé-ration des eaux de pluie…) peuvent être couverts de toiles de moustiquaire.
VIGILANCE CITOYENNE PLUS NOUS SERONS NOMBREUX À ÊTRE VIGILANTS, PLUS NOUS SERONS EFFICACES !
Plus d’infos sur www.vigilance-moustiques.com
MOUSTIQUAIRES
• Très efficace.
• Autour du lit (Border autour du matelas) et/ou aux fenêtres.
• Pré-imprégnées ou à imprégner de produits «spécial tissus».
RÉPULSIFS CUTANÉS• Très efficace, s’ils utilisent l’un des 4 principes actifs
recommandés (IR3535, Icaridine, Citriodiol, Deet).
• Attention aux prescriptions spéciales pour les enfants et femmes enceintes…
VÊTEMENTS LONGS AMPLES ET CLAIRS• Efficace, sachant que
40% des piqûres passent par les vêtements !
• A imprégner de produits «spécial tissus» et qui résistent au lavage.
FEMMES ENCEINTESATTENTION : certaines études récentes montre-raient une possible toxicité du DEET chez l’homme, en particulier pour les femmes enceintes.
FIN DE GROSSESSE : protection maximale pour les 3 derniers mois, en cas de risque de dengue ou de chikungunya. Des cas de transmission de la mère à l’enfant
ont été constatés avec des conséquences potentielles graves voire mortelles.
BÉBÉS• Jusqu’à 12 mois, pas de lotion cutanée. La bonne solution,
c’est la moustiquaire (imprégnée). Eviter les tortillons fumigènes à proximité.
• Après 12 mois se référer aux spécifications des produits.
Pour qu’un moustique soit dangereux quand il vous pique, il faut:• Qu’il soit « vecteur » (qu’il soit capable de transmettre une maladie)• Qu’il soit « malade » lui-même (qu’il ait piqué auparavant un être porteur du virus). Une bonne politique de prévention rend cette hypothèse peu probable dans l’hexagone (voir page “Qui contacter ?“).
QUELQUES CONSEILS PUISÉS DANS L’EXPÉRIENCE DE RÉGIONS PARTICULIÈREMENT EXPOSÉES
collection d’eau accidentelle en milieu urbain
INFORMEZ-VOUS INFORMEZ-NOUS !
59
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POSTURE DE VIGILANCE & DE PRÉVENTION
FAIRE UNE VEILLE DOCUMENTAIRE
ADOPTER UNE POSTURE DE VIGILANCE
REVIEW
Zika Virus: Medical CountermeasureDevelopment ChallengesRobert W. Malone1,2*, Jane Homan3, Michael V. Callahan4, Jill Glasspool-Malone1,2,Lambodhar Damodaran5, Adriano De Bernardi Schneider5, Rebecca Zimler6,James Talton7, Ronald R. Cobb7, Ivan Ruzic8, Julie Smith-Gagen9, Daniel Janies5‡,JamesWilson10‡, Zika ResponseWorking Group
1 RWMalone MD LLC, Scottsville, Virginia, United States of America, 2 Class of 2016, Harvard MedicalSchool Global Clinical Scholars Research Training Program, Boston, Massachusetts, United States ofAmerica, 3 ioGenetics, Madison, Wisconsin, United States of America, 4 Department of Medicine, Divisionof Infectious Diseases, Massachusetts General Hospital, Boston, Massachusetts, United States of America,5 Department of Bioinformatics and Genomics, University of North Carolina at Charlotte, Charlotte, NorthCarolina, United States of America, 6 University of Florida, Department of Entomology and Nematology,Florida Medical Entomology Laboratory, Vero Beach, Florida, United States of America, 7 Nanotherapeutics,NANO-ADM Advanced Development and Manufacturing Center, Alachua, Florida, United States of America,8 Analytical Outcomes, Washington Crossing, Pennsylvania, United States of America, 9 School ofCommunity Health Sciences, University of Nevada, Reno, Nevada, United States of America, 10 NevadaCenter for Infectious Disease Forecasting, University of Nevada, Reno, Nevada, United States of America
‡ The senior authors contributed equally to this work.*[email protected]
Abstract
IntroductionReports of high rates of primary microcephaly and Guillain–Barré syndrome associatedwith Zika virus infection in French Polynesia and Brazil have raised concerns that the viruscirculating in these regions is a rapidly developing neuropathic, teratogenic, emerging infec-tious public health threat. There are no licensed medical countermeasures (vaccines, thera-pies or preventive drugs) available for Zika virus infection and disease. The Pan AmericanHealth Organization (PAHO) predicts that Zika virus will continue to spread and eventuallyreach all countries and territories in the Americas with endemic Aedesmosquitoes. Thispaper reviews the status of the Zika virus outbreak, including medical countermeasureoptions, with a focus on how the epidemiology, insect vectors, neuropathology, virology andimmunology inform options and strategies available for medical countermeasure develop-ment and deployment.
MethodsMultiple information sources were employed to support the review. These included publi-cally available literature, patents, official communications, English and Lusophone laypress. Online surveys were distributed to physicians in the US, Mexico and Argentina andresponses analyzed. Computational epitope analysis as well as infectious disease outbreakmodeling and forecasting were implemented. Field observations in Brazil were compiledand interviews conducted with public health officials.
PLOS Neglected Tropical Diseases | DOI:10.1371/journal.pntd.0004530 March 2, 2016 1 / 26
OPEN ACCESS
Citation: Malone RW, Homan J, Callahan MV,Glasspool-Malone J, Damodaran L, Schneider ADB,et al. (2016) Zika Virus: Medical CountermeasureDevelopment Challenges. PLoS Negl Trop Dis 10(3):e0004530. doi:10.1371/journal.pntd.0004530
Editor: Rebekah Crockett Kading, Colorado StateUniversity, UNITED STATES
Published: March 2, 2016
Copyright: © 2016 Malone et al. This is an open-access article distributed under the terms of theCreative Commons Attribution License, which permitsunrestricted use, distribution, and reproduction in anymedium, provided the original author and source arecredited.
Funding: The authors received no specific fundingsupport for this publication. The NANO-ADM hasbeen funded in whole or in part with Federal fundsfrom the US Army Contracting Command – APG,Natick Contracting Division, Department of Defenseunder Contract No. W911QY-13-C-0010. Researchreported in this publication was supported by a UNCResearch Opportunities Initiative grant to UNCCharlotte, NC State University, and UNC-Chapel Hill.The funders had no role in study design, datacollection and analysis, decision to publish, orpreparation of the manuscript.
Competing Interests: I have read the journal's policyand the authors of this manuscript have the followingcompeting interests: RWM and JGM are employeesand equity holders in RW Malone MD LLC. JH is an
Monitoring de l’augmentation des
Sd Grippaux
Mesure prévalence entomologique
& virale
Alerte USI & SAUMonitoring
incidence GB
Alerte MG Sensibilisation
population
Zika outbreak in the Americas and the Pacific
Zika virus disease epidemic: Preparedness planning guide for diseases transmitted by Aedes aegypti and Aedes albopictusApr 2016
ECDC proposed case definition for surveillance of Zika virus infectionAlgorithm for public health management of cases under investigation forZika virus infectionLaboratory tests for Zika virus diagnostic
Communicable disease threatsreport, 10-16 April 2016, week 15Apr 2016
Communicable disease threatsreport, 3-9 April 2016, week 14Apr 2016
THREAT REPORTS
View all Communicable disease threatsreports
NEWS
Summary of public health threats, CDTRweek 15/2016 18 Apr 2016
Accumulating evidence on Zika virus diseaseand potential link to severe outcomes:updated rapid risk assessment 13 Apr 2016
Summary of public health threats, CDTRweek 10/2016 14 Mar 2016
View all news
SCIENTIFIC ADVANCES
An imported case of congenitalmalformation associated with Zika virusinfection in Slovenia ex Brazil11 February 2016Zika virus infection;Zika virus infection - Outbreak in theAmericas;
View all updates
PUBLIC HEALTH DEVELOPMENTS
Association of Zika virus infection withGuillain–Barré syndrome02 March 2016Zika virus infection;Zika virus infection - Outbreak in theAmericas;
Public Health Emergency of InternationalConcern (PHEIC) declared for Zika andclusters of microcephaly and neurologicaldisorders03 February 2016Zika virus infection;Guillain-Barré syndrome;
View all updates
An evolving outbreak of Zika virus infections is currently spreading in the Americas and the Pacific region.
Possible links between Zika virus infection in pregnancy and microcephaly have been under investigation since October 2015, whenthe Brazilian Ministry of Health reported an unusual increase in cases of microcephaly after Zika virus outbreak. French Polynesiareported an increase in cases of central nervous system malformations during 2014–2015 following the Zika virus infection.Investigations of a link between Zika virus infection and Guillain–Barré syndrome are also ongoing in affected countries.
On 1 February 2016 WHO declared a Public Health Emergency of International Concern (PHEIC) regarding clusters of microcephalycases and neurological disorders in some areas affected by Zika virus.
ECDC is monitoring the situation and issues risk assessments and epidemiological updates.
PREPAREDNESS
PATIENT AND CASE MANAGEMENT
Portal Home > English > Health Topics > Zika virus infection > Zika outbreak in the Americas and the Pacific
1
SUMMARY
ZIKA VIRUS
ZIKA VIRUS MICROCEPHALY
AND GUILLAIN-BARRÉ SYNDROME
SITUATION REPORT 21 APRIL 2016
From 1 January 2007 to 20 April 2016, Zika virus transmission was documented in a total of 66 countries and territories. Mosquito-borne transmission:
� 42 countries are experiencing a first outbreak of Zika virus since 2015, with no previous evidence of circulation, and with ongoing transmission by mosquitos.
� 17 countries have reported evidence of Zika virus transmission prior to 2015, with or without ongoing transmission or have reported an outbreak since 2015 that is now over.
Person-to-person transmission: � Eight countries have now reported evidence of person-to-person transmission of Zika
virus, other than mosquito-borne transmission (Argentina, Chile, France, Italy, New Zealand, Peru, Portugal and the United States of America).
In the week to 20 April, no additional countries have reported mosquito-borne Zika virus transmission. Peru and Portugal are the latest countries to report person-to-person transmission. Microcephaly and other fetal malformations potentially associated with Zika virus infection or suggestive of congenital infection have been reported in six countries (Brazil, Cabo Verde, Colombia, French Polynesia, Martinique and Panama). Two cases, each linked to a stay in Brazil, were detected in Slovenia and the United States of America. A further case, linked to a brief stay in Mexico, Guatemala and Belize, was detected in a pregnant woman in the United States of America. In the context of Zika virus circulation, 13 countries and territories worldwide have reported an increased incidence of Guillain-Barré syndrome (GBS) and/or laboratory confirmation of a Zika virus infection among GBS cases. Based on a growing body of research, there is scientific consensus that Zika virus is a cause of microcephaly and GBS.
The global prevention and control strategy launched by the World Health Organization (WHO) as a Strategic Response Framework encompasses surveillance, response activities and research. This situation report is organized under those headings.
Le point épidémio | CIRE ANTILLES GUYANE | N° 12 | 31 mars 2016 | Page 1
Guadeloupe Guyane Martinique Saint-Martin Saint-Barthélémy
C I R E A N T I L L E S G U Y A N E
Emergence du virus Zika aux Antilles Guyane Situation épidémiologique
Point épidémiologique du 31 mars - N° 12/ 2016
Synthèse épidémiologique par territoire jusqu’au 31 mars 2016
Les symptômes se caractérisent par une éruption cutanée (exanthème maculo-papuleux) avec ou sans fièvre. D’autres signes ont été décrits tels que : fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête et douleurs rétro-orbitaires.
Un grand nombre de personnes infectées ne vont présenter aucun symptôme (de l’ordre de 80 %). Le traitement est symptomatique et la guérison intervient au bout de quelques jours dans la grande majorité des cas. Cependant,
des complications neurologiques peuvent apparaître notamment le syndrome de Guillain-Barré, maladie caractérisée par une atteinte des nerfs périphériques, qui a été décrit au Brésil et en Polynésie française. Dans ces territoires, des microcéphalies et des anomalies du développement cérébral intra-utérin ont également été observées chez des fœtus et des nouveaux nés de mères enceintes pendant la période épidémique.
En décembre 2015, les premiers cas de Zika ont été identifiés en Martinique dans le cadre
d’une surveillance renforcée mise en place suite à la circulation active du virus au Brésil.
| Recherche diagnostique |
Un cas cliniquement suspect d’infection par le virus Zika est défini comme : Une personne présentant depuis moins de 7 jours :
Exanthème maculo-papuleux avec ou sans fièvre Et au moins deux signes parmi les suivants :
hyperhémie conjonctivale arthralgies myalgies
en l’absence d’autres étiologies. Un cas confirmé est un cas suspect chez lequel le génome viral du Zika a été mis en évidence sur le sang ou l’urine par RT-PCR.
| Définition de cas |
Compte tenu de la circulation de la dengue et du chikungunya aux Antilles-Guyane, tout cas suspect doit faire l’objet d’une recherche diagnostique des 3 virus selon le schéma suivant :
de J1 à J5 après la date de début des signes: RT-PCR Zika sur sang et urine ; de J6 à J10 : RT-PCR Zika sur urines ; de J1 à J7 : NS1, RT-PCR dengue et chikungunya sur sang ; à partir de J5, sérologies dengue et chikungunya : détection des IgM et des IgG.
Cependant, du fait de la brièveté de la virémie, un résultat négatif de la PCR n’infirme pas le diagnostic de Zika. Le CNR des arbovirus peut compléter ce schéma diagnostic par une recherche sérologique suivie ou non d’une séroneutralisation pour la surveillance des femmes enceintes.
La surveillance épidémiologique des cas cliniquement évocateurs repose sur un réseau de médecins généralistes sentinelles déclarant le nombre de patients correspondant à la définition de cas suivante.
Surveillance épidémiologique
Rappels sur la maladie
Cas cliniquement évocateurs* Cas confirmés biologiquement*
Cas cumulés
Nouveaux cas de la semaine 12
Cas cumulés
Nouveaux cas depuis le dernier
PE Situation épidémiologique
Guadeloupe 900 106 139 5 Circulation virale active Guyane 3190 410 299 15** Poursuite de l’épidémie
Martinique 15 440 1 020 Poursuite de l’épidémie Arrêt en raison du passage en épidémie
St Barthélemy - - 0 0 Pas de cas identifié
St Martin 157 3 36 6 Circulation virale active
* données en consolidation continue, arrêtées au 27 mars pour les cas évocateurs et les cas confirmés ** Mise à jour S11 : 70 au lieu de 15
60
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POSTURE DE VIGILANCE & DE PRÉVENTION
NE PAS NÉGLIGER L’APPROCHE “PREVENTIQUE"
Bien évidemment, ces considérations portent autant sur les pathologies et parasites humains que sur les zoo-noses et parasites animaux ou que les parasitoses et viroses des végétaux qui peuvent directement ou indirec-tement impacter l’être humain. Cet impact se fait soit directement via la transmission interespèces pour les zoonoses soit via la raréfaction des res-sources alimentaires ou industrielles pour les zoonoses et les maladies des végétaux qui détruisent ou rendent impropre à l’usage les productions de l’activité agronomique (céréales, légumes, prairies, fourrages, oléagi-neux, protéagineux, plantes à fibres, horticulture, élevage viande ou lait, pêche, pis ciculture…) voire même de la sylviculture.
Les cas du moustique Aedes albopictus (moustique tigre), vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya, des phlébotomes vecteurs de leishmaniose chez le chien et chez l’homme en région méditerranéenne, de l’épidémie à virus West Nile en France en 2003, des dip-tères du genre Culicoïdes (moucheron hématophage) vecteurs de la fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue des ruminants domestiques) qui a envahi l’Europe depuis 20064, en sont de parfaits exemples au même titre que le paludisme, Ebola ou encore la fièvre de la vallée du Rift5.
Des effets indirectsAu-delà de l’impact direct sur l’écosys-tème des agents pathogènes et de leur vecteurs éventuels, les situations de tensions sur les ressources alimentaires (nourriture et/ou boisson) entraîneront une exacerbation et une extension des déplacements économiques de popu-lation que nous connaissons déjà6. Ces
Le concept de maladies émer-gentes ou ré-émergentes a émergé au début des années 90 à la fin du siècle dernier, notamment lors de la confé-rence de Washington qui a posé le principe d’aborder cette question de manière pluridisciplinaire en intégrant « les aspects évolutionnistes, environne-mentaux, sociaux et politiques » pour investir la complexité de l’émergence. Au milieu des années 90, le CDC2 lançait la revue Emerging Infectious Diseases et l’OMS créait la division « Surveillance et contrôle des maladies émergentes et autres maladies transmissibles ».
Naturel et/ou anthropogénique, linéaire et/ou oscillant, local et/ou régional, le réchauffement climatique est désor-mais un principe de réalité qu’il convient d’inté grer dans une réflexion « préven-tique » touchant toutes les dimensions environnementales de l’activité humaine donc y compris les scénarios d’impacts
sur les maladies émergentes notamment en termes de santé publique.
Facteurs environnementaux et vecteurs pathogènesLes facteurs environnementaux tels que l’amplitude thermique, l’hygrométrie, la pluviométrie, le régime des vents… sont des déterminants reconnus de la prolifération, de la survie, de l’abon-dance et de la capacité vectorielle des espèces d’arthropodes (moustiques) exotiques ou autochtones. De manière moins directe, les modifications de cycles saisonniers ou de la fréquence des phénomènes météorologiques exceptionnels peuvent impacter les interfaces vecteurs-hôtes, les modalités de transmission des maladies et par là leur répartition ou leur incidence3.
1. DPC : développement professionnel continu , voir sur le site de la SFMC : www.sfmc.eu/2. Le CDC (Center for Disease Control) est une agence gouvernementale nord-américaine chargée de la prévention, de l’étude et du contrôle des maladies.3. S. de La Rocque, J.A. Rioux, «Influence des changements climatiques sur l’épidémiologie des maladies transmissibles », Bull Soc Pathol Exot. 2008,101(3), p. 213-219.4. G. Duvallet, « Parasites, vecteurs de pathogènes et changements climatiques », Hydroécol Appl. 2006, 15, p. 87-96.5. M. Pépin, F. Guiguen, V. Chevalier, F. Bouloy, « La fièvre de la vallée du rift : prochaine maladie infectieuse émergente en France ? », Bulletin des GTV, 2008, p. 21-28.6. F. Mendonç, « Rechauffement global et santé : aspects généraux et quelques particularités du monde tropical », Annales de l’Association internationale de climatologie, 2004, 12, 1, p. 157-175.
L’effet du réchauffement climatique sur la santé n’est pas uniquement direct (canicules, grands froids…). Des maladies inconnues dans les zones tempérées émergent, touchant aussi bien l’homme, l’animal que le végétal. Avec tous les effets indirects que l’on peut imaginer (la maladie des oliviers est une catastrophe économique).
Jan Cédric Hansen Médecin, directeur des programmes DPC de la Société française de médecine de catastrophe1
Changement climatique
Ces maladies qui arrivent
santé publique
52 Préventique – No 142 – Septembre 2015
Paca – pour le disperser en masse sur tout l’Hexagone. Il convient aussi de garder en mémoire qu’historiquement la Camargue et même les marécages de Versailles étaient des zones d’infestation paludéenne parfaitement identifiées il y a à peine 200 ans. Ou encoure, que compte tenu des échanges touristiques entre la France et la Tunisie, cette hypo-thèse est loin d’être anecdotique dans un contexte ou le risque de réintroduc-tion du paludisme en Tunisie est réel et sérieux8, ce d’autant plus que les condi-tions politiques risquent d’influencer à court terme les conditions sanitaires.
Surveillance sanitaire et préventionDès lors se pose le problème de la pré-vention face à ces maladies émergentes ou ré-émergentes. Dans ce contexte, la surveillance sanitaire a trois rôles principaux9 : 1. contribuer au suivi et à la
compréhension des impacts sanitaires du changement climatique à travers la constitution de séries de données exploitables sur de longues périodes de temps ;
2. apporter des éléments pour hiérarchiser les actions d’adaptation, les mettre en œuvre, et évaluer leur efficacité ;
3. anticiper les menaces émergentes.
S’il n’est pas nécessaire de créer de nouveaux systèmes de surveillance sanitaires. pour cela, une meilleure connexion entre surveillance environne-mentale et sanitaire et une plus grande interdisciplinarité sont nécessaires pour répondre à ces nouveaux objectifs.
Ainsi, la surveillance de la densité et de la répartition territoriale des vecteurs par des entomologistes sentinelles ; la
surveillance de l’incidence et de la pré-valence des maladies virales et parasi-taires des cultures et des forêts par les ingénieurs agronomes et des Eaux et Forêts ; la surveillance de l’incidence et de la prévalence des agents patho-gènes et de leur traduction clinique par les vétérinaires, les médecins et les biologistes permettent de colliger ces données au niveau des agences régionales de santé (ARS), puis de les analyser au niveau de l’Institut de veille sanitaire (InVS), enfin de partager les conclusions, le cas échéant les alertes, entre les ministè res et les professionnels concernés.
Cette posture, complétée par la concep-tion et la planification de riposte en cas de risque avéré permet – si les dimen-sions cindyniques du pilotage des crises sont bien prises en compte – de construire les conditions d’une détec-tion précoce et donc d’un contrôle plus efficace des conséquences sani-taires, économiques et sociales de ces patholog ies. n
déplacements de populations favorise-ront les diffusions interindividuelles des maladies vectorielles et infectieuses (parasitaires, bactériennes ou virales) en raison de la promiscuité prolongée et des médiocres conditions d’hygiène qu’elles engendre d’une part ; l’impor-tation des parasites, bactéries et virus sur des zones déjà colonisées par leur vecteur d’autre part.
Pour autant toutes les augmenta-tions d’incidence ou de prévalence de maladies émergentes ou ré-émer-gentes ne relèvent pas spécifique-ment du réchauffement climatique. Par exemple, l’augmentation de la borré-liose de Lyme ou de la fièvre pourpre, secondaires aux virus de type rickett-sie, vectorisés par les ixodes (tiques) que l’on constate en Lorraine ou en Europe de l’Est depuis près de 20 ans est surtout le fait d’une augmentation du contact homme-tiques infectées. Soit par l’accrois sement des effectifs des espèces hôtes des tiques, comme le chevreuil, soit par changements des pratiques agricoles et sociologiques7.
La conviction que les pays « insuffi-samment développés » seraient plus exposés que les pays « développés » aux risques émergents liés à l’impact de l’interaction directe entre phénomènes d’ordre « naturels/environnementaux » et conditions « psycho-socio-économi-co-technologico-sanitaires » relève des cultures d’infaillibilité, de simplisme et d’absence de formation aux concepts cindyniques.
Pour s’en convaincre, il suffit de consta-ter que le moustique tigre, qui a déjà largement colonisé le territoire métro-politain, n’attend plus que de ren-contrer des êtres humains porteur du virus du chikungunya ou de la dengue – comme c’est déjà le cas en région
7. S.E. Randolph, « Faune, climat et politique : causes possibles aux récents accroissements des zoonoses à tiques », Arch Pediatr., 2004, 11(10), p. 1282-1285.
8. K. Aoun, E. Siala, D. Tchibkere, R. Ben Abdallah, N. Zallagua, M.K. Chahed, A. Bouratbine, « Paludisme d’importation en Tunisie : conséquences sur le risque de réintroduction de la maladie », Médecine Tropicale, 2010, 70, p. 33-37.
9. M. Pascal, S. Medina, A.C. Viso, P. Beaudeau, « Quels impacts sanitaires du changement climatique et quels rôles pour la surveillance ? », BHE, 2012, 03(12-13), p. 146-148.
« construire les conditions d’une détection précoce et donc d’un contrôle plus efficace des conséquences»
La Camargue, infestée par le paludisme, il y a 200 ans. À gauche, les vecteurs de virus : une tique (maladie de Lyme, fièvre pourpre) et un moustique tigre (chikungunya, dengue).
ou qui reviennent
Phot
os A
ndre
y Zha
rikh,
John
Tann
et Sh
adow
gate
, via
Flick
r (LC
C)
santé publique
No 142 – Septembre 2015 - Préventique 53
61
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POSTURE DE VIGILANCE & DE PRÉVENTION
S’ENRICHIR DE L’APPROCHE CINDYNIQUE
62
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006
POSTURE DE VIGILANCE & DE PRÉVENTION
APPRENDRE À AFFRONTER - RÉGULER - DÉPASSER LES INCERTITUDES
63
Dr Jan-Cedric Hansen 04/2006